La Revue du Bol d'Or Mirabaud 2024

SOCIÉTÉ NAUTIQUE DE GENÈVE
DES BERGES ACCUEILLANTES
«Bon l’année passée, explique en rigolant Alexis
Favre, on n’a pas assumé notre fonction de camionbalai
jusqu’au bout. On s’est arrêté à Allaman et,
après une nuit à bord, on est revenu le lendemain
au moteur. Le port d’Allaman, c’est bien…, il y a
des arbres et juste à côté une petite plage. Une sorte
d’ambiance crique de pirate, je trouve.» À croire que
les berges du Léman ont pour lui plus d’importance
que la course elle-même. «C’est essentiel d’avoir des
points de chute, il faut toujours avoir des lieux où on
peut relâcher quand on navigue. Des sortes d’oasis,
comme le port de la Pichette et plein de petits refuges
agréables à pratiquer lorsqu’on a compris qu’on ne
pourra plus être classé.» Peut-être l’équipage a-t-il
fait sien cette phrase de Yann Pétremand, lâchée en
2023: «L’incertitude concernant les airs, c’est ce qui
rend le Bol mythique. Au final, une seule chose est
immuable et donne sa grandeur à la course, c’est son
parcours soumis aux impondérables de la météo.»
Pour l’édition de cette année, les trois compères ont
changé d’optique et mis le maximum de chances
de leur côté, en commençant par l’achat d’un
nouveau bateau. Un splendide Luthi 29 découvert
à l’embouchure du Vieux Rhône dans un décor de
rêve. Pour des gens qui mettent un point d’honneur
à cuisiner et ripailler à bord, ce voilier porte un
nom prédestiné: Jeroboam. Ça veut tout dire.
«On s’est acheté ce magnifique bateau pour
pouvoir une fois boucler la boucle, assène Alexis.
Ce Luthi 29 est quand même assez performant.
On devrait pouvoir glisser comme les bons
Surprise, et si on finit au milieu de ceux-ci, on sera
content. Franchement, c’est un bon benchmark.
Surtout qu’on veut mettre un point d’honneur à
finir ! Parce que ça commence à bien faire…»
Les trois compères sur leur Luthi 29 Jeroboam. De gauche à droite,
Alexis Favre, Tristan Pfund et Gian-Cla Pinösch.
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