La Revue du Bol d'Or Mirabaud 2024
Tout savoir sur la plus grande régate du monde en eaux fermées ! Tout savoir sur la plus grande régate du monde en eaux fermées !
UN JOYEUX ÉQUIPAGE BOL D’OR MIRABAUD 2024 LES LANTERNES ROUGES DU BOM TEXTE ET PHOTOS JEAN-GUY PYTHON EN NE FINISSANT PAS LES DEUX DERNIÈRES ÉDITIONS DU BOL D’OR MIRABAUD, À NE JAMAIS BOUCLER LA BOUCLE COMME EN 2023, À ÊTRE CONSTAMMENT DANS LE PELOTON DE QUEUE À JOUER PARFOIS LE CAMION BALAI COMME EN 2022, ÇA FORGE LE CARACTÈRE. ET ÇA DONNE L’OCCASION DE BIEN S’AMUSER TOUT EN PARTAGEANT DE BELLES AGAPES À BORD. RENCONTRE AVEC UNE JOYEUSE ÉQUIPE TOUT SIMPLEMENT MYTHIQUE. Ils sont trois à s’aligner ensemble au départ de ce 85 e Bol d’Or. Et ils font preuve d’une belle ténacité en queue de peloton, puisque deux d’entre eux, Alexis Favre et Gian-Cla Pinösch, n’ont pas fini les précédentes éditions. Qu’à cela ne tienne, ils ont décidé de remettre l’ouvrage sur le métier à bord d’un tout nouveau bateau, le resplendissant Luthi 29 «Jeroboam». Ils sont rejoints dans l’aventure par Tristan Pfund qui, lui, a un palmarès plus étoffé au niveau de l’épreuve lémanique, puisqu’il y a participé de nombreuses fois sur divers supports. À force d’aligner les BOM dans la pétole, les navigateurs ont développé une sorte de fatalité face aux aléas de la météo. «En 2022, à bord de notre Titanus Giganteus (ndlr. un H-Boat quillard de sport danois), explique Gian-Cla Pinösch, on s’est dit qu’on allait au moins aller jusqu’au Bouveret. Ce qu’on a fait en… 22 heures 30, et nous n’étions pas les derniers à virer la barge ! Il était 8h30 du matin, et là on voit la barge qui s’en va, nous obligeant à aller virer une bouée virtuelle. On est rentré au moteur en mangeant tranquillement une fondue… C’était notre première expérience de lanterne rouge, et nous avons aussi servi de camion-balai puisque, cette année-là, nous avons remorqué, sur une partie substantielle du parcours de retour vers Genève, les vainqueurs en Surprise de l’édition précédente. Eux non plus n’avançaient pas !» 68
SOCIÉTÉ NAUTIQUE DE GENÈVE DES BERGES ACCUEILLANTES «Bon l’année passée, explique en rigolant Alexis Favre, on n’a pas assumé notre fonction de camionbalai jusqu’au bout. On s’est arrêté à Allaman et, après une nuit à bord, on est revenu le lendemain au moteur. Le port d’Allaman, c’est bien…, il y a des arbres et juste à côté une petite plage. Une sorte d’ambiance crique de pirate, je trouve.» À croire que les berges du Léman ont pour lui plus d’importance que la course elle-même. «C’est essentiel d’avoir des points de chute, il faut toujours avoir des lieux où on peut relâcher quand on navigue. Des sortes d’oasis, comme le port de la Pichette et plein de petits refuges agréables à pratiquer lorsqu’on a compris qu’on ne pourra plus être classé.» Peut-être l’équipage a-t-il fait sien cette phrase de Yann Pétremand, lâchée en 2023: «L’incertitude concernant les airs, c’est ce qui rend le Bol mythique. Au final, une seule chose est immuable et donne sa grandeur à la course, c’est son parcours soumis aux impondérables de la météo.» Pour l’édition de cette année, les trois compères ont changé d’optique et mis le maximum de chances de leur côté, en commençant par l’achat d’un nouveau bateau. Un splendide Luthi 29 découvert à l’embouchure du Vieux Rhône dans un décor de rêve. Pour des gens qui mettent un point d’honneur à cuisiner et ripailler à bord, ce voilier porte un nom prédestiné: Jeroboam. Ça veut tout dire. «On s’est acheté ce magnifique bateau pour pouvoir une fois boucler la boucle, assène Alexis. Ce Luthi 29 est quand même assez performant. On devrait pouvoir glisser comme les bons Surprise, et si on finit au milieu de ceux-ci, on sera content. Franchement, c’est un bon benchmark. Surtout qu’on veut mettre un point d’honneur à finir ! Parce que ça commence à bien faire…» Les trois compères sur leur Luthi 29 Jeroboam. De gauche à droite, Alexis Favre, Tristan Pfund et Gian-Cla Pinösch. 69
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UN JOYEUX ÉQUIPAGE<br />
BOL D’OR MIRABAUD <strong>2024</strong><br />
LES LANTERNES ROUGES<br />
DU BOM<br />
TEXTE ET PHOTOS<br />
JEAN-GUY PYTHON<br />
EN NE FINISSANT PAS LES DEUX DERNIÈRES ÉDITIONS DU<br />
BOL D’OR MIRABAUD, À NE JAMAIS BOUCLER LA BOUCLE<br />
COMME EN 2023, À ÊTRE CONSTAMMENT DANS LE PELOTON<br />
DE QUEUE À JOUER PARFOIS LE CAMION BALAI COMME EN<br />
2022, ÇA FORGE LE CARACTÈRE. ET ÇA DONNE L’OCCASION<br />
DE BIEN S’AMUSER TOUT EN PARTAGEANT DE BELLES AGAPES<br />
À BORD. RENCONTRE AVEC UNE JOYEUSE ÉQUIPE TOUT<br />
SIMPLEMENT MYTHIQUE.<br />
Ils sont trois à s’aligner ensemble au départ de ce<br />
85 e <strong>Bol</strong> d’Or. Et ils font preuve d’une belle ténacité<br />
en queue de peloton, puisque deux d’entre eux,<br />
Alexis Favre et Gian-Cla Pinösch, n’ont pas fini les<br />
précédentes éditions. Qu’à cela ne tienne, ils ont<br />
décidé de remettre l’ouvrage sur le métier à bord<br />
d’un tout nouveau bateau, le resplendissant Luthi 29<br />
«Jeroboam». Ils sont rejoints dans l’aventure par<br />
Tristan Pfund qui, lui, a un palmarès plus étoffé<br />
au niveau de l’épreuve lémanique, puisqu’il y a<br />
participé de nombreuses fois sur divers supports.<br />
À force d’aligner les BOM dans la pétole, les<br />
navigateurs ont développé une sorte de fatalité face<br />
aux aléas de la météo. «En 2022, à bord de notre<br />
Titanus Giganteus (ndlr. un H-Boat quillard de sport<br />
danois), explique Gian-Cla Pinösch, on s’est dit<br />
qu’on allait au moins aller jusqu’au Bouveret. Ce<br />
qu’on a fait en… 22 heures 30, et nous n’étions pas<br />
les derniers à virer la barge ! Il était 8h30 <strong>du</strong> matin,<br />
et là on voit la barge qui s’en va, nous obligeant à<br />
aller virer une bouée virtuelle. On est rentré au<br />
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C’était notre première expérience de lanterne<br />
rouge, et nous avons aussi servi de camion-balai<br />
puisque, cette année-là, nous avons remorqué, sur<br />
une partie substantielle <strong>du</strong> parcours de retour vers<br />
Genève, les vainqueurs en Surprise de l’édition<br />
précédente. Eux non plus n’avançaient pas !»<br />
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