La Revue du Bol d'Or Mirabaud 2024
Tout savoir sur la plus grande régate du monde en eaux fermées !
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SOCIÉTÉ NAUTIQUE DE GENÈVE<br />
SOIGNER LE MENTAL<br />
Six athlètes ont représenté la Suisse aux derniers JO, à Tokyo.<br />
Parmi ceux-ci figuraient déjà Maud Jayet et son ILCA 6 ainsi que<br />
Sébastien Schneiter, barreur <strong>du</strong> 49er (à droite).<br />
<strong>La</strong> question revient tous les quatre ans ! Verra-t-on<br />
la Suisse ramener une médaille olympique de<br />
voile lors des prochains Jeux Olympiques ? <strong>La</strong><br />
dernière a été remportée en 1968 à Mexico par<br />
Louis Noverraz, Bernard Dunand et Marcel Stern.<br />
Depuis lors, malgré de nombreuses tentatives,<br />
les podiums échappent toujours à nos athlètes.<br />
Flavio Marazzi et Enrico De Maria ne sont<br />
pas passés loin de la consécration à Athènes en<br />
2004, en terminant au 4 e rang. Idem pour Linda<br />
Fahrni et Maja Siegenthaler qui ont fini voici<br />
trois ans au pied <strong>du</strong> podium à Tokyo en 470.<br />
<strong>La</strong> 6 e place de Nathalie Brugger à Beijing en<br />
2008 en <strong>La</strong>ser Radial, de même que sa 7 e place<br />
à Rio, en Nacra 17 avec Matias Bühler, doit<br />
encore être saluée. Mais malgré ces excellents<br />
résultats, toujours pas de médaille helvétique…<br />
Pour <strong>2024</strong>, la donne est toutefois différente, et<br />
les récents résultats des trois athlètes membres<br />
de la SNG laissent entendre, sans excès de<br />
confiance, qu’ils disposent <strong>du</strong> niveau pour<br />
se hisser sur le podium des JO de Paris.<br />
Maud Jayet, qui dispose déjà d’une expérience aux JO<br />
de Tokyo, où elle a terminé 19 e sur 44 concurrentes,<br />
a réalisé des progrès considérables depuis trois ans.<br />
Ses récents résultats la rendent clairement papable<br />
pour une médaille. Elle a obtenu son ticket pour les<br />
prochains JO en se classant seconde des Mondiaux de<br />
<strong>La</strong> Haye en août de l’année dernière. Sa quatrième<br />
place en janvier aux Mondiaux de Mar de Plata en<br />
Argentine constitue certes une déception, mais n’en<br />
demeure pas moins remarquable. «Il faut que je passe<br />
un cap supplémentaire, confie la Vaudoise de 27 ans.<br />
En Argentine, ça s’est joué sur la dernière manche, et<br />
c’est là qu’il faut rester au top. Aux JO, c’est pareil, la<br />
médaille peut très bien se jouer sur une seule course.»<br />
Maud met évidemment tout en œuvre pour améliorer<br />
ce qui doit l’être d’ici août prochain. «Je fais beaucoup<br />
de vélo et de la musculation, en plus des sessions sur<br />
l’eau et des régates. En ILCA 6, pour être performante,<br />
il faut peser entre 69 et 72 kg. Je dois être attentive<br />
à garder ce poids, ce n’est pas si évident.»<br />
L’aspect mental est également au centre de sa<br />
préparation. «Le défi, c’est de gérer les événements<br />
sur la <strong>du</strong>rée. Si on fait des bons résultats au début,<br />
il faut tenir jusqu’au bout ! Les courses sont longues,<br />
parfois 45 minutes, et il peut y en avoir trois par<br />
jour. Le classement provisoire change tout le temps,<br />
il faut gérer le stress, les émotions, pour rester<br />
focalisé sur les performances de chaque régate.»<br />
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