La Revue du Bol d'Or Mirabaud 2024

SOCIÉTÉ NAUTIQUE DE GENÈVE
a rejoint le bord en cours de saison au réglage
de l’aile. En phase de devenir suisse, ce régatier
accompli, cinq fois champion du monde de 470 et
trois fois champion australien de Match Racing,
présente un excellent potentiel. «Il progresse
vite, c’est un gros travailleur», relève Alexandre
Schneiter. Jocelyn Keller, coordinateur, et Sarah
Alexander, responsable de la communication,
opèrent quant à eux en back-office. Des postes
peu visibles, mais tout aussi essentiels au succès.
DES PROJETS ET DES ÉVOLUTIONS
À l’heure où nous bouclons cette publication, Sébastien
Schneiter nous a informé faire un break avec le SailGP
pour se consacrer entièrement à son projet olympique
et concrétiser enfin une médaille. L’Australien
Nathan Outtridge, qui a déjà navigué avec l’équipe
lors de sa découverte du support, va prendre sa place
jusqu’à la finale de San Francisco en juillet prochain.
Sébastien sera de retour dès la prochaine saison pour
poursuivre la progression du team helvétique.
Les bateaux, stricts monotypes, sont par ailleurs appelés
à être améliorés afin de rester des supports en phase
avec l’évolution de la technologie. L’implantation de
foils en T, en lieu et place des foils en L actuellement
en place, est à l’agenda. «Le budget de chaque
équipe implique une participation au développement
technologique», explique encore Alex Schneiter.
UN PROJET INCLUSIF
Si le Team Switzerland doit encore faire preuve de plus
de régularité pour que ses progrès soient visibles dans
le classement, l’équipe se distingue à d’autres niveaux,
puisqu’elle est en tête de l’Impact League, un classement
qui salue les engagements sociaux et environnementaux.
En collaboration avec son partenaire We Foundation, la
Suisse a en effet organisé la régate OneSport inclusive
lors du Spain Sail Grand Prix. Cette rencontre, à laquelle
ont participé dix athlètes du SailGP et dix marins en
situation de handicap, a été organisée dans le cadre
des efforts déployés pour la promotion de l’égalité
des chances, et de la sensibilisation au handicap.
À relever, dans les nouveautés, que Genève accueillera
une étape du SailGP en 2025, ce qui permettra à tous
les fans de voile de la région de suivre leur équipe
favorite durant une épreuve. «Le format sera allégé
en termes de logistique, complète Alex Schneiter. Les
équipes seront basées le long des quais, mais nous
ne transporterons pas toutes les bases afin de limiter
les transports.» Dans cette optique, l’organisation de
SailGP s’affaire à développer un cargo entièrement dédié
au circuit, ce qui permettra d’avoir une base unique
itinérante sur les mers du globe. «Il n’y aura plus de
containers à transporter et décharger. Ça va dans le
sens de diminuer l’impact écologique et d’optimiser le
fonctionnement du circuit.» Quelques bruits de couloirs
laissent par ailleurs entendre qu’une onzième équipe
devrait rejoindre SailGP pour la prochaine saison.
63