La Revue du Bol d'Or Mirabaud 2024
Tout savoir sur la plus grande régate du monde en eaux fermées !
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SOCIÉTÉ NAUTIQUE DE GENÈVE<br />
C’est de Lorient, son port d’attache, qu’elle nous<br />
accorde quelques minutes par téléphone en ce<br />
dernier mercredi de février. <strong>La</strong> saison <strong>2024</strong> s’annonce<br />
essentielle pour Justine Mettraux avec deux<br />
courses transatlantiques ce printemps et, surtout,<br />
le départ <strong>du</strong> Vendée Globe au mois de novembre,<br />
l’aboutissement d’un projet de longue haleine à<br />
bord de son monocoque Imoca TeamWork.<br />
Malgré un emploi <strong>du</strong> temps minuté, la Genevoise<br />
accepte de faire une pause pour ouvrir le livre des<br />
souvenirs. Celui des navigations sur le Léman et de<br />
ses premières participations au <strong>Bol</strong> d’Or <strong>Mirabaud</strong>.<br />
Justine, deuxième d’une fratrie de cinq enfants, a<br />
été bercée dès sa plus tendre enfance par le clapot<br />
des virées familiales sur le Léman à bord <strong>du</strong> Luthi<br />
de son papa. De ces navigations est née une passion<br />
contagieuse chez les Mettraux puisque, aujourd’hui,<br />
les cinq frères et sœurs pratiquent tous la voile à un<br />
niveau professionnel. «Mon premier souvenir <strong>du</strong><br />
<strong>Bol</strong> d’Or, raconte Justine, c’est avec mon père sur<br />
le bateau de la famille. Je ne me souviens pas des<br />
conditions (rires), mais il faut dire que ça date. Je<br />
devais avoir 12 ans . Et de toute façon, peu importe<br />
les conditions, on savait qu’on partait pour un<br />
moment vu que c’était plutôt un bateau croisière.<br />
On y a participé plusieurs fois en famille.»<br />
<strong>La</strong> philosophie était alors tout autre que lorsqu’on<br />
part pour la gagne. «L’approche est différente,<br />
c’est sûr. Quand on fait le <strong>Bol</strong> d’Or pour le plaisir,<br />
l’idée est de savourer une journée sur le lac avec<br />
sa famille ou des amis, de profiter des paysages,<br />
de passer <strong>du</strong> temps ensemble. Ce n’est pas la<br />
même dynamique qu’en compétition. Et c’est<br />
ce qui fait la beauté de cet évènement, chacun<br />
peut y trouver son compte selon ses envies.»<br />
LA VICTOIRE EN 2010<br />
Son premier <strong>Bol</strong> d’Or <strong>Mirabaud</strong> sur un voilier<br />
compétitif, c’était avec le Centre d’entraînement<br />
à la régate. «Mais mon plus beau souvenir, c’est<br />
en 2010 quand on gagne en D35 avec <strong>La</strong>dycat,<br />
se souvient-elle. Cette année-là, on naviguait<br />
avec Christian Wahl. Nous avions pris un bon<br />
départ, réussi à être bien placé dès le début<br />
et surtout à nous maintenir en tête. Il y avait<br />
peu de vent, nous étions arrivés de nuit…»<br />
Côtoyer celui que l’on surnomme le sorcier <strong>du</strong> lac,<br />
et qui a désormais remporté neuf fois le <strong>Bol</strong> d’Or<br />
<strong>Mirabaud</strong>, a été une expérience enrichissante.<br />
«On a fait deux saisons avec lui sur <strong>La</strong>dycat.<br />
C’était chouette de pouvoir régater aux côtés de<br />
quelqu’un d’aussi expérimenté et avec lequel il<br />
est si agréable de naviguer. Un bon souvenir !»<br />
«Pour moi, poursuit Justine Mettraux, le <strong>Bol</strong> d’Or<br />
reste la course majeure <strong>du</strong> lac. Et même quand on n’y<br />
participe pas, c’est sympa de voir autant de monde<br />
sur l’eau, en course. Ça donne à plein de monde<br />
l’opportunité de vivre une régate un peu plus longue.<br />
C’est un super évènement <strong>du</strong> plan d’eau lémanique.»<br />
Son emploi <strong>du</strong> temps ne permet plus trop à Justine<br />
de régater sur le Léman. «Quand je suis venue<br />
l’an dernier pour disputer la Translémanique en<br />
solitaire, ça faisait une dizaine d’année que je<br />
n’avais plus régaté sur le lac. Mais ça fait toujours<br />
plaisir de revenir. On change d’échelle. Quand<br />
on dispute un <strong>Bol</strong> d’Or ou une Translémanique,<br />
c’est l’équivalent d’une portion infime de nos<br />
courses au large. C’est une autre dimension, mais<br />
ça reste toujours sympa. Et c’est génial de voir<br />
l’engouement pour ces courses. Il y a des équipages<br />
pour lesquels c’est l’évènement principal de l’année<br />
avec beaucoup de préparation en amont. Et l’on<br />
sait que ce sont des courses toujours assez ouvertes<br />
avec des retournements de situation possibles.»<br />
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