La Revue du Bol d'Or Mirabaud 2024

SOCIÉTÉ NAUTIQUE DE GENÈVE
LES ENSEIGNEMENTS DE KATANA
Philippe de Weck s’est engagé en 2016 dans la voile
lémanique, au retour d’un long séjour aux États-Unis, avec le
Luthi Black Swan. Séduit par les Psaros à quilles basculantes,
il s’est rapidement mis à rêver d’un nouveau voilier au
maximum de la jauge, qu’il a même commencé à concevoir
avant de prudemment opter dans un premier temps pour
un nouveau bateau de 10m90, Katana, qui a remporté chez
les monocoques toutes les régates du petit lac en temps réel
à l’exception notoire du Bol d’Or Mirabaud. «Grâce aux
enseignements de Katana, nous avons pu revoir notre projet
initial et créer le K2, ce voilier au maximum de la jauge.»
L’équipage du K2 sera une évolution de celui des années
précédentes, avec Philippe de Weck à la barre, son
fils Micha à ses côtés, Jean-Pierre de Siebenthal dans
le rôle de project manager et un groupe de régatiers
amateurs mais engagés. «Je tiens à conserver cette
approche amicale au sein de notre équipe, précise
encore de Weck. Ceci dit, il s’agit d’un voilier exigeant
et sportif, qui demandera de l’agilité à toute l’équipe.
Notre objectif est clairement de remporter le Bol de
Vermeil. Si les conditions le permettent, nous viserons
aussi le Ruban Violet dans les années qui suivent.
Quant à la Translémanique en Solitaire, je pense que
le voilier pourrait éventuellement être mené en solitaire
par petit temps, mais ce n’est pas l’objectif à ce stade. »
K2 attirera tous les regards dès sa mise à l’eau et
sera suivi avec attention lors du Bol d’Or Mirabaud.
Parviendra-t-il à mettre enfin un terme à la suprématie
de Raffica ? On se réjouit de le découvrir et d’assister à
un formidable duel face aux Psaros 33 et 40, au QFX
ainsi qu’à un certain Katana.
Le K2 a donc été conçu et construit par la même équipe,
avec le designer Olivier Mousselon du bureau d’études et
d’architecture navale CT Mer Forte, conçu par Michel
Desjoyeaux, et le chantier naval Luthi à Crans. Il s’agit d’un
déplacement léger: moins de deux tonnes SRS, soit à peine
plus que Katana ou les Psaros 33 malgré sa taille nettement
supérieure. Véritable concentré de technologie, K2 arbore
d’imposantes échelles de trapèze dotées de foils en T, ce
qui est inédit. Ces foils contribueront à sustenter le voilier
sans pour autant le faire voler. «J’ai été très inspiré par la
stabilité dynamique et la légèreté du QFX de Thomas Jundt,
relève Philippe de Weck. Je trouve qu’il est très créatif, et
que son voilier a apporté des nouveautés très intéressantes.»
© Jean-Pierre de Siebenthal
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