La Revue du Bol d'Or Mirabaud 2024
Tout savoir sur la plus grande régate du monde en eaux fermées !
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CHRISTIAN WAHL À L’INTERVIEW<br />
BOL D’OR MIRABAUD <strong>2024</strong><br />
MIEUX SEUL QUE BIEN ACCOMPAGNÉ ?<br />
Si Christian Wahl a longtemps pensé que l’on apprend plus<br />
vite quand on est seul, il aime aussi se lancer des défis. Très<br />
proche <strong>du</strong> CER (Centre d’Entraînement à la Régate), il<br />
décide alors de s’essayer à un autre type de navigation: en<br />
équipe. «Le plus important pour moi était que l’on reste à<br />
taille humaine, soit une demi-douzaine de personnes au<br />
plus. Entre les jours de préparation et de navigation, nous<br />
partageons des moments assez intenses. Sur les plans d’eau,<br />
lorsque l’on ne connait pas les gens avec qui on navigue,<br />
ce n’est pas toujours évident. Mais c’est aussi ce qui fait la<br />
beauté de la performance lorsqu’elle est réussie.» On ne<br />
changera cependant pas le marin, mieux dans son rôle de<br />
barreur, de tacticien. Skipper, leader, c’est un protagoniste<br />
un peu plus solitaire que les autres…<br />
Après plus de quinze ans de mandats dans la navigation,<br />
Christian Wahl décide de retourner sur ses terres, à Genève,<br />
et rejoint l’entreprise familiale. C’est alors que démarre une<br />
autre aventure en équipe, le <strong>Bol</strong> d’Or <strong>Mirabaud</strong>. «Ernesto<br />
(ndlr. Bertarelli) m’a proposé de tenter l’expérience <strong>du</strong> lac<br />
avec lui.» C’était il y a plus de 20 ans, aux origines de<br />
l’histoire Alinghi… Avec, évidemment, une victoire au bout.<br />
Le début des années 2000 marque un tournant dans<br />
la voile. «Le sport se professionnalise alors. <strong>La</strong> Coupe<br />
de l’America apporte beaucoup de médiatisation.»<br />
L’aventure avec Ernesto Bertarelli, et Pierre-Yves<br />
Jorand notamment, <strong>du</strong>rera 13 ans.<br />
Christian Wahl se réoriente sur le lac, pour concilier<br />
sa vie professionnelle et sa passion de la voile. «Avant<br />
Alinghi, j’avais participé ponctuellement au BOM,<br />
en toucan ou en multi, mais depuis 1997, je n’ai<br />
pas raté une seule édition.» Après cette expérience<br />
avec Ernesto, c’est au tour de la sœur de ce dernier,<br />
Dona, de s’offrir les précieux services de Christian<br />
Wahl. Elle lui propose en 2010 de naviguer à bord de<br />
<strong>La</strong>dycat Spindrift. «Un projet de dernière minute !<br />
Je n’étais pas très emballé, car je préfère toujours être<br />
associé à la préparation. Or, je n’avais jamais navigué<br />
avec Dona, ni avec ses autres coéquipières.» Le jeudi<br />
précédant le <strong>Bol</strong> d’Or <strong>Mirabaud</strong>, soit 48 heures<br />
avant le départ, Christian Wahl donne finalement<br />
son accord. Bien lui en prend, puisqu’il fête alors<br />
une belle victoire au milieu de la nuit. «Une jolie<br />
navigation» se souvient-il. Et surtout le début d’une<br />
longue histoire avec la famille Mettraux…<br />
En 2018, peu après minuit, dans un finish à couper le souffle, le Mobimo de Christian Wahl avait coiffé trois concurrents au poteau pour s’adjuger la victoire.<br />
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