La Revue du Bol d'Or Mirabaud 2024

Tout savoir sur la plus grande régate du monde en eaux fermées ! Tout savoir sur la plus grande régate du monde en eaux fermées !

27.05.2024 Views

CHRISTIAN WAHL À L’INTERVIEW BOL D’OR MIRABAUD 2024 EN PHASE AVEC LES ÉLÉMENTS TEXTE AURORE FAVRE LES QUALIFICATIFS MANQUENT POUR DÉCRIRE CELUI QU’ON SURNOMME LE SORCIER DU LAC. MAIS QUEL EST DONC LE SECRET DE CHRISTIAN WAHL ? SA FINE STRATÉGIE, SÛREMENT. UN PEU DE SORCELLERIE, PEUT-ÊTRE. UNE POINTE DE GÉNIE, AUSSI. MAIS DERRIÈRE TOUT CE TALENT, IL Y A AUSSI BEAUCOUP DE TRAVAIL. CHRISTIAN WAHL N’A PAS REMPORTÉ NEUF FOIS LE BOL D’OR MIRABAUD PAR HASARD… L’arrivée se rapproche, Christian Wahl va pouvoir bientôt fêter son 9 e titre du Bol d’Or Mirabaud. 38

SOCIÉTÉ NAUTIQUE DE GENÈVE A MAN IN TUNE WITH THE ELEMENTS WORDS CAN BE HARD TO FIND WHEN IT COMES TO DESCRIBING THE WIZARD OF THE LAKE. AND WHAT OF THE SECRET OF HIS SUCCESS? WELL, THERE IS THE FACT THAT THE MAN IN QUESTION, CHRISTIAN WAHL, IS A CONSUMMATE STRATEGIST, A MAGICIAN AND A GENIUS ROLLED INTO ONE. HE ALSO HAPPENS TO BE A VERY HARD WORKER. AFTER ALL, NOBODY WINS THE BOL D’OR MIRABAUD NINE TIMES BY ACCIDENT. L’heure de la distribution des prix pour le sorcier du lac et son équipage. Si, aujourd’hui, le sexagénaire aime partager ses victoires en équipe, cela n’a pas toujours été le cas. «Je n’aimais pas naviguer avec des coéquipiers, avoue-t-il dans un sourire. Je n’avais pas confiance dans ce travail d’équipe, qui nécessite beaucoup de communication. Et surtout, je n’étais jamais vraiment convaincu des compétences des gens qui me proposaient de naviguer avec eux.» N’y voyez certainement pas un trait de prétention. Christian Wahl était juste ainsi, bien avec lui-même. Le Genevois n’a pas démarré la voile par une filière classique. Non, il n’est pas tombé dans la marmite quand il était petit. Il faisait un peu de voile, mais sans beaucoup de passion et avec pas mal d’appréhension. «Mon père avait un petit bateau, mais j’avais plutôt peur lorsque j’étais à bord», se souvient-il. C’est à l’âge relativement tardif de 18 ans qu’il s’attaque à la compétition. «J’ai flashé après avoir essayé un laser, et je me suis dit "tiens, c’est sympa !"» Il pose alors son bateau sur le toit de sa voiture et concourt rapidement en national et international, découvrant des plans d’eau différents et se liant d’amitié avec d’autres navigateurs. «Le dériveur solitaire m’a beaucoup apporté et appris. J’ai navigué à gauche et à droite, et je me suis enfin rendu compte que j’adorais l’eau et le vent, surtout lorsque je parvenais à maîtriser ce que je faisais.» The Geneva-born yachtsman did not take a conventional path into sailing and does not come from a sailing background, as he explained: “My father had a small boat, but I was always pretty scared on board.” It was not until the relatively late age of 18 that he discovered racing: “I tried a Laser and I thought it was fun.” Before long, Wahl was competing in national and international events: “I learned a lot from sailing single-handed in a dinghy. I sailed pretty much everywhere in the world, and I realised that I loved the water and the wind.” And so, his passion for sailing, the weather, the sea and trade winds was born: “It soon dawned on me that I was in my element on the water, whether I was on a lake or out at sea.” Mais pourquoi diable Christian Wahl montre-t-il deux doigts et non pas neuf, comme le nombre de ses victoires ? 39

SOCIÉTÉ NAUTIQUE DE GENÈVE<br />

A MAN IN TUNE<br />

WITH THE ELEMENTS<br />

WORDS CAN BE HARD TO FIND WHEN<br />

IT COMES TO DESCRIBING THE<br />

WIZARD OF THE LAKE. AND WHAT OF<br />

THE SECRET OF HIS SUCCESS? WELL,<br />

THERE IS THE FACT THAT THE MAN<br />

IN QUESTION, CHRISTIAN WAHL,<br />

IS A CONSUMMATE STRATEGIST, A<br />

MAGICIAN AND A GENIUS ROLLED<br />

INTO ONE. HE ALSO HAPPENS TO<br />

BE A VERY HARD WORKER. AFTER<br />

ALL, NOBODY WINS THE BOL D’OR<br />

MIRABAUD NINE TIMES BY ACCIDENT.<br />

L’heure de la distribution des prix pour le sorcier <strong>du</strong> lac et son équipage.<br />

Si, aujourd’hui, le sexagénaire aime partager ses<br />

victoires en équipe, cela n’a pas toujours été le cas.<br />

«Je n’aimais pas naviguer avec des coéquipiers,<br />

avoue-t-il dans un sourire. Je n’avais pas confiance<br />

dans ce travail d’équipe, qui nécessite beaucoup<br />

de communication. Et surtout, je n’étais jamais<br />

vraiment convaincu des compétences des gens qui<br />

me proposaient de naviguer avec eux.» N’y voyez<br />

certainement pas un trait de prétention. Christian<br />

Wahl était juste ainsi, bien avec lui-même.<br />

Le Genevois n’a pas démarré la voile par une<br />

filière classique. Non, il n’est pas tombé dans la<br />

marmite quand il était petit. Il faisait un peu de<br />

voile, mais sans beaucoup de passion et avec pas mal<br />

d’appréhension. «Mon père avait un petit bateau,<br />

mais j’avais plutôt peur lorsque j’étais à bord»,<br />

se souvient-il. C’est à l’âge relativement tardif de<br />

18 ans qu’il s’attaque à la compétition. «J’ai flashé<br />

après avoir essayé un laser, et je me suis dit "tiens,<br />

c’est sympa !"» Il pose alors son bateau sur le toit<br />

de sa voiture et concourt rapidement en national et<br />

international, découvrant des plans d’eau différents<br />

et se liant d’amitié avec d’autres navigateurs. «Le<br />

dériveur solitaire m’a beaucoup apporté et appris.<br />

J’ai navigué à gauche et à droite, et je me suis enfin<br />

ren<strong>du</strong> compte que j’adorais l’eau et le vent, surtout<br />

lorsque je parvenais à maîtriser ce que je faisais.»<br />

The Geneva-born yachtsman did not take a<br />

conventional path into sailing and does not come<br />

from a sailing background, as he explained: “My<br />

father had a small boat, but I was always pretty<br />

scared on board.” It was not until the relatively<br />

late age of 18 that he discovered racing: “I tried<br />

a <strong>La</strong>ser and I thought it was fun.” Before long,<br />

Wahl was competing in national and international<br />

events: “I learned a lot from sailing single-handed<br />

in a dinghy. I sailed pretty much everywhere in<br />

the world, and I realised that I loved the water<br />

and the wind.” And so, his passion for sailing, the<br />

weather, the sea and trade winds was born: “It<br />

soon dawned on me that I was in my element on<br />

the water, whether I was on a lake or out at sea.”<br />

Mais pourquoi diable Christian Wahl montre-t-il deux doigts<br />

et non pas neuf, comme le nombre de ses victoires ?<br />

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