La Revue du Bol d'Or Mirabaud 2024

Tout savoir sur la plus grande régate du monde en eaux fermées ! Tout savoir sur la plus grande régate du monde en eaux fermées !

27.05.2024 Views

BOL D’OR MIRABAUD 2024 BOL D’OR MIRABAUD 2024 Pas mal de ces bateaux ne viennent plus car la monotypie, avec la suprématie des D35, avait un peu tué tout suspense. Avec cette nouvelle catégorie, nous espérons avoir un peu le même genre d’effet que lorsque le Bol de Vermeil avait été instauré pour redonner un vrai challenge aux monocoques qui n’avaient plus aucune possibilité de s’imposer en temps réel après l’avènement des multicoques. Et puis, le Bol de Carbone sera remis au premier foiler, quel qu’il soit. L’évolution de la voile justifie que nous soyons les premiers à créer une telle catégorie, sans distinction entre monocoques et multicoques. Les dernières évolutions de la Coupe de l’America démontrent bien qu’une fois en vol, il n’y a pratiquement plus aucune différence.» QUATRE METTRAUX SUR UN BATEAU ? Si le vent souffle sans trop de paresse, il est fort probable que celui qui coupera la ligne en premier soit un foiler et fasse ainsi coup double en collectionnant Bol d’Or et Bol de Carbone. Il se pourrait aussi, si Éole refait le coup de la panne, que ce soit alors Christian Wahl qui aille chercher une dixième victoire. Il s’adjugerait alors également le Bol de Basalte, marquant encore un peu plus l’histoire de la plus importante régate du monde en bassin fermé. En 2024, Christian Wahl devrait constituer un équipage redoutable en embarquant avec lui la famille Mettraux pour les mettre au boulot sur son D35. Nelson, Elodie-Jane et Laurane seront sans doute dans le coup. Même Justine pourrait sauter sur l’occasion et sur l’une des coques de Double You Team. Seul Bryan, retenu à Barcelone en pleine préparation de la 37 e édition de la Coupe de l’America au sein d’Alinghi Red Bull Racing, manquera à l’appel. Deux aperçus de la terrible tempête de 2019 qui a marqué l’histoire récente de l’épreuve. POUR SUIVRE L’ÉVOLUTION DE LA VOILE Le tableau pourrait sembler morose. C’est pourtant pour relancer la machine que le BOM a décidé de mettre les bouchées doubles. «Nous avons créé deux Bols supplémentaires avec le Bol de Basalte et le Bol de Carbone, précise Yann Pétremand. Le premier sera remis au plus rapide des multicoques archimédiens. Les TF35 sont donc avertis. La partie s’annonce particulièrement compliquée si les vœux de tous les participants (sauf sans doute, Christian Wahl et les M2) ne sont pas exaucés. Président de la classe M2, Arnaud Didisheim avoue pourtant qu’une répétition de l’exploit de 2023, avec Patrimonium (3 e ) et SMN (2 e ) reste très aléatoire. «Les TF35 ont plusieurs options, souligne-t-il. Ils peuvent aussi partir avec les dérives droites en mode archimédien, comme l’avait fait RealTeam l’an passé. Mais il est aussi possible qu’ils adoptent des safrans sans plans porteurs, réduisant de beaucoup la traînée. Si on ajoute à cela le fait que certaines de ces équipes ont conçu des voiles spéciales pour le petit temps et le mode archimédien, cela devient très compliqué pour nous de régater avec eux, comme à l’époque où les D35 régnaient en maître.» 24

SOCIÉTÉ NAUTIQUE DE GENÈVE TEN FOR WAHL? If the wind decides to blow a little, the first boat to cross the line is more than likely to be a foiler. But should it fail to materialise again, then there is every chance that Wahl will win for a tenth time. If he does, he will also collect the Bol de Basalte, creating yet more history in the world’s largest inland regatta. Wahl is assembling a formidable crew for this year’s race, with the Mettraux family figuring large on Double You Team. Nelson, Elodie-Jane and Laurane are sure to be there, with Justine also pencilled in. The only definite absentee from the Mettraux clan is Bryan, who is in Barcelona on America’s Cup duty. Though Alinghi Red Bull Racing will be missing from the start line, having decided to break with tradition by pooling all its forces in Catalonia, the TF35s remain favourites. Bertrand Demole has two of the six entrants and will be skippering Ylliam XII with the intention of winning the BOM for a second time, having in 2021 become the first and only TF35 owner to lift the trophy to date. The warm favourite is RealTeam, however. Since the TF35 class launched in 2021, Jérôme Clerc and his well-drilled crew have dominated the scene. Owner and co-skipper Esteban Garcia has built a record-breaking winning machine. Who could forget that performance last spring, when they smashed the Ruban Bleu record on the BOM course, finishing in 3:43.27 to eclipse the time set by Hydros.ch in 2014 by 45 minutes. “Beating the Ruban Bleu will be tough in the BOM,” said Pétremand. “But if the wind blows, the BOM record of 5:01.51, set by Triga IV in 1994, could be under threat.” Might this be the year when that time is finally beaten? TIME UP FOR RAFFICA REIGN? Over in the monohulls, meanwhile, Raffica has developed such a taste for winning that its fiercest adversaries have decided that enough is enough. Jean Psarofaghis has made his Psaros 47 Syz and Co even more powerful and adapted it to the lake, while Philippe de Weck will be one to watch in his new monohull. Developed by the best Imoca-class architects in the business, it boasts foils that lift it up out of the water but without causing it to fly. A most experienced yachtsmen, De Weck is setting his sights on winning the Bol de Vermeil in the next five years. Ambitions are more modest elsewhere, though all the crews will be praying for the same thing, as the BOM president explained: “Let’s hope conditions are good, with some wind at least and some sun if possible. That’s vital for the spectators, and we’re expecting a lot of them. As for the competitors, I’m just wishing for one thing: to see them at the finish line with smiles on their faces.” En mars 2023, RealTeam a profité de conditions idéales pour établir un nouveau record du Ruban Bleu. Si les airs sont soutenus, le TF35 de Jérôme Clerc et Esteban Garcia sera un des grands favoris du 85 e Bol d’Or Mirabaud. 25

BOL D’OR MIRABAUD <strong>2024</strong><br />

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Pas mal de ces bateaux ne viennent plus car la<br />

monotypie, avec la suprématie des D35, avait un peu<br />

tué tout suspense. Avec cette nouvelle catégorie, nous<br />

espérons avoir un peu le même genre d’effet que lorsque<br />

le <strong>Bol</strong> de Vermeil avait été instauré pour redonner<br />

un vrai challenge aux monocoques qui n’avaient plus<br />

aucune possibilité de s’imposer en temps réel après<br />

l’avènement des multicoques. Et puis, le <strong>Bol</strong> de Carbone<br />

sera remis au premier foiler, quel qu’il soit. L’évolution<br />

de la voile justifie que nous soyons les premiers à créer<br />

une telle catégorie, sans distinction entre monocoques<br />

et multicoques. Les dernières évolutions de la Coupe<br />

de l’America démontrent bien qu’une fois en vol,<br />

il n’y a pratiquement plus aucune différence.»<br />

QUATRE METTRAUX SUR UN BATEAU ?<br />

Si le vent souffle sans trop de paresse, il est fort probable<br />

que celui qui coupera la ligne en premier soit un foiler<br />

et fasse ainsi coup double en collectionnant <strong>Bol</strong> d’Or<br />

et <strong>Bol</strong> de Carbone. Il se pourrait aussi, si Éole refait le<br />

coup de la panne, que ce soit alors Christian Wahl qui<br />

aille chercher une dixième victoire. Il s’adjugerait alors<br />

également le <strong>Bol</strong> de Basalte, marquant encore un peu<br />

plus l’histoire de la plus importante régate <strong>du</strong> monde en<br />

bassin fermé. En <strong>2024</strong>, Christian Wahl devrait constituer<br />

un équipage redoutable en embarquant avec lui la famille<br />

Mettraux pour les mettre au boulot sur son D35. Nelson,<br />

Elodie-Jane et <strong>La</strong>urane seront sans doute dans le coup.<br />

Même Justine pourrait sauter sur l’occasion et sur l’une<br />

des coques de Double You Team. Seul Bryan, retenu à<br />

Barcelone en pleine préparation de la 37 e édition de la<br />

Coupe de l’America au sein d’Alinghi Red Bull Racing,<br />

manquera à l’appel.<br />

Deux aperçus de la terrible tempête de 2019 qui a marqué l’histoire récente de l’épreuve.<br />

POUR SUIVRE L’ÉVOLUTION DE LA VOILE<br />

Le tableau pourrait sembler morose. C’est pourtant<br />

pour relancer la machine que le BOM a décidé de<br />

mettre les bouchées doubles. «Nous avons créé deux<br />

<strong>Bol</strong>s supplémentaires avec le <strong>Bol</strong> de Basalte et le <strong>Bol</strong><br />

de Carbone, précise Yann Pétremand. Le premier<br />

sera remis au plus rapide des multicoques archimédiens.<br />

Les TF35 sont donc avertis. <strong>La</strong> partie s’annonce<br />

particulièrement compliquée si les vœux de tous les<br />

participants (sauf sans doute, Christian Wahl et les M2)<br />

ne sont pas exaucés. Président de la classe M2, Arnaud<br />

Didisheim avoue pourtant qu’une répétition de l’exploit<br />

de 2023, avec Patrimonium (3 e ) et SMN (2 e ) reste très<br />

aléatoire. «Les TF35 ont plusieurs options, souligne-t-il.<br />

Ils peuvent aussi partir avec les dérives droites en mode<br />

archimédien, comme l’avait fait RealTeam l’an passé.<br />

Mais il est aussi possible qu’ils adoptent des safrans sans<br />

plans porteurs, ré<strong>du</strong>isant de beaucoup la traînée. Si<br />

on ajoute à cela le fait que certaines de ces équipes ont<br />

conçu des voiles spéciales pour le petit temps et le mode<br />

archimédien, cela devient très compliqué pour nous de<br />

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