Production Maintenance 85

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ÉDITORIAL
L’IA générative ne doit pas remplacer la compétence
humaine dans le domaine de la maintenance
«
Malgré ChatGPT, c’est toujours en soudant qu’on apprend à souder... », rappelait sur LinkedIn
Claude Pichot dans un post à l’occasion d’une interview publiée en début d’année chez nos
confrères d’Arts et Métiers Magazine… Entretien à travers lequel le président d’honneur de
l’Afim revenait davantage sur la nécessité de créer une solide filière maintenance afin de mieux
préparer l’avenir, que sur cet outil d’IA générative (« GenAI », dans le jargon), pourtant voué lui
aussi à être de plus en plus utilisé.
Olivier Guillon
Rédacteur en chef
Et pour cause ! La jeune génération, déjà « piquée » aux écrans, aux vidéos de quelques secondes
et aux réseaux sociaux, n’a pas mis six mois
à découvrir il y a seulement deux ans ce «
merveilleux » outil à tout faire (à commencer
par les devoirs) : s’informer, communiquer en
plusieurs langues, décrire une image, accéder
à des tutoriels ciblés, réaliser des synthèses à
partir d’une problématique donnée…
Absolument tout en somme ! Et bien entendu,
ce qui est applicable au grand public peut l’être
tout autant auprès des professionnels. Il suffit
d’adapter les algorithmes aux besoins du
métier, comme ceux de la maintenance, et de
paramétrer tout ce dont on a besoin.
« Surtout, s’imaginer qu’il est possible
d’intervenir sur une machine, sans
technicien doté d’un minimum
de compétences, simplement à
l’aide d’un tutoriel et d’une simple
assistance est illusoire mais aussi
très dangereux pour notre industrie et
son patrimoine. »
Oui mais voilà. Lorsqu’il s’agit de paramétrage
justement, on a besoin de connaissance, et de la plus fine et précise qui soit. Demandez à
ChatGPT de réaliser un plan de maintenance préventive programmé cet été dans l’usine, celle-ci
risque de ne pas passer l’hiver. Surtout, s’imaginer qu’il est possible d’intervenir sur une machine,
sans technicien doté d’un minimum de compétences, simplement à l’aide d’un tutoriel et d’une
simple assistance est illusoire mais aussi très dangereux pour notre industrie et son patrimoine. ●
Envie de réagir ?
@productionmaint
ÉDITEUR
MRJ Informatique
Le Trèfle
22, boulevard Gambetta
92130 Issy-les-Moulineaux
Tel : 01 84 80 11 30
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Direction :
Jérémie Roboh
Directeur de publication :
Jérémie Roboh
Directeur des rédactions :
Olivier Guillon
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Prix au numéro : 20€
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l’étranger, 4 numéros en version
numérique : 60 € TTC
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numérique + papier : 85 € TTC
Règlement par chèque bancaire à
l’ordre de MRJ
RÉALISATION
Maquette :
Société AfriVe digital Services
Impression :
GT Print EOZ
6 rue d’Alembert
78190 Trappes
N°ISSN :
1632 - 4153
Commission paritaire :
0428 T 83214
Dépôt légal : à parution
Périodicité : Trimestrielle
Numéro : 85
Date : avril - mai - juin 2024
RÉDACTION
Ont collaboré à ce numéro :
Yan Bailly (Cikaba), Olivier Goujon
(Socomec), Pieter de Klerk
(Mainnovation), Daniel Mazières
(UESystems), Patrice Rankel
(Simatec) et Pierre Weber
Membre du réseau REPM-EMPN
CRÉDITS
photo de couverture :
PANASONIC
Toute reproduction, totale ou
partielle, est soumise à l’accord
préalable de la société MRJ.
PRODUCTION MAINTENANCE • N°85 • Avril-Mai-Juin 2024 ı1

SOMMAIRE
DOSSIER
Actualités
6 À 90 ans, l’Afim demeure et crée
son cluster Hexa-Maintenance
6 Succès du tout premier
événement digital du Club MES le
11 avril dernier
6 Alstom remporte en Suisse un
important contrat de service avec
les CFF
6 ABB célèbre les 100 ans de
l’invention du disjoncteur
magnéto-thermique
7 Le Sepem Industries Est de
retour à Colmar début juin
8 Au programme des conférences
du Sepem Industries Colmar
© SDT
SPÉCIAL GRANDS ARRÊTS DE
26
MAINTENANCE
26 Les grands arrêts : cet intervalle qui met la maintenance à rude épreuve
28 Bien se préparer pour les grands arrêts de maintenance
30 La conformité des entreprises extérieures et de leurs intervenants, un
incontournable dans le bon déroulement des grands arrêts
32 Assurer la continuité des activités : stratégies alternatives lors de
maintenance planifiée liée au traitement de l’eau et des eaux usées
34 Des urgentistes de la chaleur pour veiller à la continuité du process
38 Alpha Maintenance se lance dans la pratique des contrôles non destructifs
40 Grand arrêt de maintenance : quand la lubrification automatique contribue
à améliorer la RSE des entreprises
24 La surveillance vibratoire sans fil
(IoT) : une alternative révolutionnaire
aux méthodes traditionnelles de
maintenance prévisionnelle
25 Une solution IoT d’alerte et de
détection de chute pour les
travailleurs isolés
HSE / Sécurité
60 Faire face aux risques en milieu Atex
62 Une solution d’aspiration adaptée
au milieu Atex
62 De solutions Atex sur-mesure
64 L’ex start-up ROAV7 se renforce
dans l’inspection aérienne des sites
sensibles
Technologies
10 La technologie des ultrasons
au service des opérations de
Maintenance 4.0
16 De multiples solutions IoT pour
optimiser la surveillance des
équipements de production
18 Maîtriser la surveillance par
ultrasons avec la gamme de capteurs
CONMONSense
22 Libérer le potentiel d’un système de
surveillance vibratoire
23 L’association de deux leaders français
pour développer une solution IoT utile
Management
42 Comment créer de la valeur
ajoutée avec votre système de
GMAO
46 Fraîcheur de Paris s’appuie sur
la GMAO pour relever ses défis
de la croissance
48 Infologic intègre un module de
GMAO dans son ERP
50 L’IA au service de l’ERP pour
muscler les fonctions dédiées à
la maintenance
52 Leaneo veut faciliter la gestion
des consignations dans les
logiciels de GMAO
54 Dès sa création, SolarCare
mise sur la GMAO pour la
maintenance des centrales
photovoltaïques
56 La maintenance au cœur des
enjeux de l’activité logistique de
Toolog
© DR
Tertiaire
65 Réduire les coûts d’énergie à
l’aide d’une GTB
66 Le marché de la GTB résiste
bien à la crise immobilière et
atteint un nouveau palier
68 Une mesure fiable, prérequis
indispensable pour maîtriser sa
consommation électrique
70 Aperçu des instruments de
mesure de température appliqués
aux bâtiments
Outils
71 Agenda
72 Au sommaire du prochain
numéro
72 Index des annonceurs et des
entreprises citées
72 Le chiffre à retenir
PRODUCTION MAINTENANCE • N°85 • Avril-Mai-Juin 2024 ı3

NOS DOSSIERS EN UN CLIN D’ŒIL
© SDT
TECHNOLOGIES
IoT : des solutions clefs destinées
à la maintenance p.10 à 25
La « maintenance 4.0 », comme on s’autorise à la nommer
ainsi depuis déjà plusieurs années au sein de la rédaction de
Production Maintenance, ne serait rien sans l’IoT, cet Internet
des objets industriels qui, à mesure que les technologies de
communication entre objets désormais connectés avancent,
font progresser la maintenance prévisionnelle à vitesse grand
V. Le point sur quelques-unes des dernières technologies, pour
certaines vues sur le salon Global Industrie Paris 2024.
© CIBAKA
© LEANEO
© O.Guillon
MAINTENANCE EN PRODUCTION
MANAGEMENT
TERTIAIRE
Dossier sur les grands arrêts de
maintenance p. 26 à 41
Programmés dans de nombreuses entreprises, en particulier
dans les industries de process, les grands arrêts mettent les
services de maintenance à rude épreuve. Entre pressions pour
accorder un minimum de temps pour le contrôle et la réparation
de l’outil de production, précision du planning et casse-tête du
point de vue RH, les arrêts de maintenance doivent aussi prendre
en compte les délais d’approvisionnement de pièces. Mais des
sociétés existent, apportant leur lot de solutions.
La GMAO pour organiser au
mieux ses interventions p. 42 à 59
Intervenant un peu comme l’un des marronniers de la rédaction
de Production Maintenance, la GMAO n’en demeure pas moins un
outil toujours indispensable pour de nombreux professionnels
de la maintenance, même si d’autres solutions logicielles
proposent aujourd’hui, et de plus en plus, des modules et des
fonctionnalités qui leur sont dédiées. Un nouveau point dans ce
dossier, qui mettra notamment en avant des solutions de GMAO
en application chez SolarCare et Toolog.
La GTB/GTC pour gérer l’énergie
dans les bâtiments p. 65 à 70
Pour son grand retour dans la revue Production Maintenance, la
rubrique entièrement consacrée aux métiers de la maintenance
dans le domaine tertiaire porte sur un outil aujourd’hui essentiel
pour relever les défis actuels et de demain, tant sur le pilotage
de l’énergie que sur la sécurité et la santé de l’environnement
professionnel des salariés. En ce sens, les solutions de GTB et
de GTC se révèlent de plus en plus pertinentes dans un monde
industriel toujours plus connecté.
PRODUCTION MAINTENANCE • N°85 • Avril-Mai-Juin 2024ı5

ACTUALITÉS
EN BREF
Succès du tout premier
événement digital du Club MES le
11 avril dernier
Avec deux tables rondes et deux retours
d’expérience 100 % industriel, le Club MES
a brillamment signé son grand retour dans
l’organisation de rendez-vous professionnels.
Cet après-midi a rencontré un vif succès avec
près d’une centaine de participants cumulés
sur les deux parties de la journée – la première
portant sur le passage de la saisie papier au
MES, la seconde sur la mise en œuvre concrète
du MES dans l’atelier. Organisée en partenariat
avec Production Maintenance, cette demi-journée
(la première de l’année) est ouverte à tous,
industriels comme institutionnels, tant aux
profils IT et production qu’aux techniciens et
responsables maintenance. ●
ERRATUM
À 90 ans, l’Afim demeure
et crée son cluster Hexa-
Maintenance
© Constellium
Alstom remporte en Suisse un
important contrat de service avec
les CFF
Après avoir perdu son contrat de l’année en
Californie face à Siemens, le spécialiste français
peut toutefois se consoler en ayant remporter un
important contrat de service avec les Chemins
de fer suisses. D’une durée de six ans, celui-ci
porte sur la rénovation de 250 voitures (plus
85 options) et s’élève à 62,7 millions de francs
suisses. Pour cette commande, Alstom pourra
également mettre en valeur ses compétences
dans le domaine des services – par exemple
pour les travaux électriques ou mécaniques,
les travaux de soudage ou la mise en service. ●
ABB célèbre les 100 ans de
l’invention du disjoncteur magnétothermique
Le disjoncteur magnéto-thermique (MCB)
d’ABB fête les 100 ans d’un héritage de
sécurité électrique sans cesse renouvelé
et continue d’évoluer pour répondre aux
futures exigences de durabilité. Alors que
près d’un quart des incendies surviennent
dans des bâtiments résidentiels, le disjoncteur
miniature a révolutionné la façon de vivre en
assurant la sécurité des bâtiments, des biens
et des vies. Mais il a également apporté la
sécurité électrique à toute la société, des
infrastructures ferroviaires aux usines, en
passant par les bâtiments commerciaux et
les DataCenters. ●
Une erreur s’est glissée dans le
dernier numéro de Production
Maintenance (n°84), et la
rédaction tient à s’en excuser. L’Afim,
association Loi 1901, demeure en effet
sous sa forme juridique telle qu’elle
apparue il y a maintenant plus de
quatre-vingt-dix ans. Elle ne se transforme
donc pas en cluster d’entreprise et
garde au contraire toute sa raison d’être
afin d’assurer sa fonction première,
représenter, défendre et promouvoir
les métiers de la maintenance à la fois
industrielle, immobilière et tertiaire.
Néanmoins, afin de rassembler un
maximum d’acteurs de la maintenance
autour des enjeux stratégiques industriels,
à commencer par l’attractivité
des métiers de la maintenance et l’innovation,
l’Afim a officiellement créé,
le 16 mai, Hexa-Maintenance, un cluster
qui se présentera comme un réseau
d’entreprises permettant, en fédérant
les énergies, d’avoir accès à des
moyens importants pour porter des
projets bénéfiques à toute la profession.
Concrètement, les participants travailleront
en collaboration lors de commissions
et de groupes de travail avec, au
démarrage, deux sujets fondamentaux :
l’attractivité, l’emplois, la formations et
les compétences en maintenance pour
le premier, l’innovation et l’efficience de
la maintenance pour le second.
Pour l’heure, l’Afim affirme d’ores et déjà
que ce cluster est un succès puisqu’une
quarantaine de nouveaux membres –
parmi lesquelles des grands noms de la
maintenance – montrent leur vif intérêt.
Plus de précision dans un prochain
numéro du magazine et dans la newsletter
du site Web production-maintenance.com.
●
EN SAVOIR PLUS >
production-maintenance.com
6 ı PRODUCTION MAINTENANCE • N°85 • Avril-Mai-Juin 2024

ACTUALITÉS
ÉVÉNEMENT
Le Sepem Industries Est de retour à Colmar
début juin
Du 4 au 6 juin
prochain, le Sepem
Industries ouvrira ses
portes au parc des
expositions de Colmar
avec une nouvelle
édition alsacienne.
Profondément
marqué par une forte
diversité d’industries
– automobile, énergie,
agroalimentaire ou
encore mécanique –,
ce territoire riche
d’entreprises
(donneurs d’ordres et
sous-traitants) l’est
aussi par sa proximité
avec le moteur
industriel européen,
l’Allemagne..
De nouveau, cette édition
alsacienne sera marquée
par différents temps forts
comme le Sepem Avenir, un nouveau
service entièrement dédié à l’emploi,
la formation et l’attractivité des
métiers dans l’industrie, mais également
quatre grands axes de visite
en rapport avec les enjeux de différents
secteurs : l’usine du futur, les
nouveautés, les exposants de la région
Grand Est et les machines en fonctionnement.
Enfin, de nombreuses conférences
techniques seront proposées durant
toute la durée du salon, et ce sur
différents thèmes autour de la Maintenance
4.0, de la production et de
l’industrie du futur avec l’arrivée
fracassante de l’intelligence artificielle
(IA), les solutions et les systèmes
qui sont consacrée et de premiers
cas d’usage et retours d’expérience.
Animées et organisées par le magazine
Production Maintenance, en
partenariat avec l’Afim et le Cetim,
ces conférences sont entièrement
gratuites et libres d’accès, et se dérouleront
en plein cœur du salon..
UNE OFFRE TOUJOURS PLUS RICHE
D’ANNÉE EN ANNÉE
Le salon Sepem, comme à chaque
édition, s’adresse à l’ensemble des
acteurs et des professionnels de l’industrie
avec une approche cœur
d’usine et une offre enrichie qu’il
s’agisse des outils de maintenance
pour assurer le bon fonctionnement
d’une usine, des équipements de
process afin d’améliorer la productivité
des lignes de production ou des
services et des matériels permettant
d’assurer la protection et la sécurité
de l’homme, comme de la machine,
au coeur des ateliers.
Enfin, les exposants mettront également
en avant des solutions concrètes
pour rendre un site de production
écologiquement plus responsable, et
accompagner la mutation des industriels
vers l’usine du futur. ●
EN SAVOIR PLUS >
colmar.sepem-industries.com
Olivier Guillon
PRODUCTION MAINTENANCE • N°85 • Avril-Mai-Juin 2024 ı7

ACTUALITÉS
TECHNOLOGIES
ÉVÉNEMENT
Programme des conférences du Sepem
Colmar
Organisées et animées par la revue Production Maintenance, en partenariat avec l’Afim, de nombreuses
conférences et tables rondes porteront sur différents sujets de préoccupation des techniciens et responsables
de production et de maintenance, comme l’illustre le programme ci-dessous.
Mardi 4 juin
MATINÉE SUR LA MAINTENANCE
INDUSTRIELLE 4.0
• 10h-10h30 : Présentation de l’Afim
pour la région Grand Est : actions
mises en place pour les responsables
et ingénieurs de maintenance
• 10h30-11h : Mettre l’intelligence
artificielle au service de la maintenance
– le cas d’un projet sur
le site industriel alsacien de SEW
Usocome
• 11h-11h30 : La surveillance vibratoire
sans fil (IoT) : une alternative
révolutionnaire aux méthodes
traditionnelles de maintenance
prévisionnelle
• 11h30-12h : Réduire les taux de
défaillances grâce à la technologie
des ultrasons connectée et les IoT
• 12h-12h30 : Retour d’expérience
d’un industriel de la région dans la
mise en œuvre et l’utilisation
de systèmes de
monitoring du fabricant
ifm electronic
APRÈS-MIDI SUR LA
VISION SUR MESURE
ET L’IA POUR LES
PROJETS INDUS-
TRIELS-
• 14h – 14h30 :
Table-ronde : Panorama
/ État de l’art
en matière de vision
industrielle
• 14h30-15h : Tableronde
: Vision et
Intelligence Artificielle, pourquoi
et comment faire ?
• 15h15-15h30 : Retour d’expérience
d’un industriel
• 15h30-16h30 : Table-ronde sur
les Évolutions de la machine
spéciale : réglementation,
éco-conception, cybersécurité…
Mercredi 5 juin
MATINÉE SUR LA DÉCARBONA-
TION DES USINES
• 9h30-10h : L’eau et la gestion des
effluents industriels
• 10h-10h30 : Le double défi de la
décarbonation de l’industrie et la
réindustrialisation de la France
• 10h30h-11h : Économie de la
circularité et de la fonctionnalité
une utopie industrielle ou une
réalité ?
• 11h-11h30 : « Fenêtre sur »... le
Fablab 5G du Cetim
• 11h30-11h50 : Pitch : Pourquoi la
cybersécurité est un sujet incontournable
aujourd’hui ?
• 11h55-12h25 : Pitch, repenser
la gestion de maintenance avec
Ready4 Asset Management
APRÈS-MIDI SUR L’INDUSTRIE
4.0 ET L’INTELLIGENCE ARTIFI-
CIELLE (IA)
• 14h-15h : Mise en application d’un
système intelligent de détection de
pannes sur les cartes électroniques
• 14h-15h : Retour d’expérience de
systèmes d’intelligence artificielle
(IA) chez un industriel
• 15h-15h30 : Appliquer l’IA générative
dans la production et la
maintenance : premières solutions
et cas d’usage chez IBM
• 15h30-16h : Applications
concrètes de l’IA dans la production
industrielle : le cas de Renault
• 16h-16h30 : Mettre en œuvre les
IIoT et des capteurs de détection
pour améliorer le process.
Exemple d’un cas industriel.
Jeudi 6 juin
MATINÉE SUR LA RSE ET LA
FORMATION
• 10h-11h : Table-ronde : Les clés
pour une entreprise performante
et responsable
• 11h-11h30 : Conférence sur la
RSE en entreprise industrielle
• 11h30-12h : Conférence sur le
projet européen Erasmus+ Sibila
à destination des PME industrielles
8 ı PRODUCTION MAINTENANCE • N°85 • Avril-Mai-Juin 2024

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TECHNOLOGIES
MÉTHODES
La technologie des ultrasons
au service des opérations de
Maintenance 4.0
Dans cet article et à travers des exemples, Daniel Mazières, directeur de la filiale Europe francophone
d’UESystems, explore et explique comment la technologie des ultrasons et ses capteurs connectés jouent un
rôle essentiel dans ces opérations de maintenance 4.0.
L’industrie 4.0 et la transformation numérique dans l’industrie
sont rendues possibles grâce aux « machines
intelligentes ». Les prises de décisions sont de plus
en plus basées sur l’exploitation des données qui sont ellesmêmes
facilitées par la capacité des équipements industriels
à communiquer.
La maintenance 4.0 est un élément fondamental de cette révolution
et les équipes de maintenance passent progressivement
d’une maintenance corrective à une maintenance conditionnelle
et prévisionnelle (« predictive maintenance » en anglais).
Cette démarche permet d’anticiper et de prévenir les défaillances.
Il s’agit d’une approche proactive qui minimise les
temps d’arrêts, optimise la durée de vie des équipements et
stimule la productivité globale.
LA MAINTENANCE 4.0
Daniel Mazières
Directeur de la filiale Europe
francophone d’UESystems,
spécialiste mondial des
solutions de Maintenance 4.0
et Réduction des Coûts par
Ultrasons
Imaginons une usine où les équipements ne se contentent
pas de produire mais communiquent aussi activement sur
leur état de santé. C’est la vision qui sous-tend la maintenance
4.0. Une approche qui tire parti de la puissance des
technologies de l’industrie 4.0.
Elle va au-delà de la maintenance
corrective traditionnelle
qui traite les problèmes après leur
apparition, au delà de la maintenance
préventive (interventions
programmées), pour aboutir à un
modèle véritablement prédictif.
En intégrant des capteurs permanents
et des dispositifs de collecte
de données, la maintenance 4.0
commence par l’acquisition des
données pertinentes relatives aux
équipements industriels : paramètres
de performances, niveaux
de frictions, niveaux ultrasonores,
niveaux vibratoires, température,
etc.
Toutes ces données sont ensuite
transmises automatiquement à
des plateformes logicielles avancées,
qui en font l’analyse et
permettent d’identifier les anomalies
naissantes ou déjà existantes.
La valeur ajoutée inestimable est
ici pour les équipes de maintenance
de concentrer leurs actions
et leurs efforts sur les bons équipements
et les vrais problèmes.
Il s’agira donc d’interventions de
maintenance proactive et prévisionnelle
qui permettent de prévenir
les défaillances avant qu’elles ne
se produisent, maximisant ainsi la
durée de vie des équipements.
10 ı PRODUCTION MAINTENANCE • N°85 • Avril-Mai-Juin 2024

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MAINTENANCE 4.0 : LE RÔLE DE LA SURVEILLANCE
PAR ULTRASONS
À l’ère de la maintenance 4.0, la technologie des ultrasons
apparaît comme un outil essentiel permettant de
diagnostiquer avec précision l’état de santé des équipements
industriels. Les ultrasons excellent dans la détection
de changements subtiles, tels que l’augmentation du
niveau de friction des roulements par exemple, un signe
révélateur de l’usure des roulements, de leur endommagement
ou même d’un défaut de lubrification.
En capturant ces alertes précoces, les ultrasons permettent
de mettre en place des stratégies de maintenance prévisionnelles
et proactives très efficaces. Les techniciens de maintenance
seront par exemple ainsi informés de problèmes
de lubrification dès leur apparition et avant qu’ils ne s’aggravent.
Une telle stratégie permet d’éviter les arrêts équipements
et pannes coûteuses, tout en maximisant la durée
de vie des équipements. Cette surveillance en temps réel et
non intrusive, fait de la technologie des Ultrasons un atout
précieux dans l’arsenal des pratiques de maintenance 4.0.
APPLICATIONS ET AVANTAGES DU DIAGNOSTIC ET SUIVI
PRÉDICTIF PAR ULTRASONS : DE QUOI PARLE-T-ON ?
L’évolution des technologies de détection, de diagnostic et
de suivi prédictif par ultrasons, mise au service des opérations
de maintenance 4.0 représente une avancée considérable
pour les applications ci-dessous :
• Surveillance de l’état des roulements - alertes précoces
en cas de défaillance : l’état des roulements est crucial
pour les machines tournantes dans l’industrie. Les
ultrasons permettent d’identifier efficacement l’usure
des roulements, les défauts de lubrification et tout autre
problème par la surveillance des niveaux de friction.
Cela permet de prendre des mesures correctives avant
qu’une défaillance se produise.
• Optimiser la lubrification : les statistiques montrent
que 60 à 80 % des défaillances de roulements sont liées
à une mauvaise lubrification. Une lubrification correcte
est essentielle pour prévenir l’usure et conserver le
niveau de friction le plus bas possible sur les roulements
et autres machines tournantes. Les ultrasons
permettent d’évaluer l’efficacité de la lubrification, ce
qui garantit des performances optimales et prolonge la
durée de vie des équipements. Les instruments à ultrasons
aideront également les techniciens de maintenance
à s’assurer qu’ils appliquent la bonne quantité de lubrifiant,
évitant ainsi les problématiques très courantes de
sur-lubrification.
• Surveillance des roulements à faibles vitesses de
rotation : les technologies « traditionnelles » d’analyse
de machines tournantes trouvent ici leurs limites.
En effet, les niveaux vibratoires des équipements tournant
à faible vitesses étant très faibles, leur diagnostic
par les technologies traditionnelles est rendu très
difficile voire impossible. La particularité et la valeur
ajoutée de la technologie des Ultrasons permet ici une
détection et surveillance très efficace par la nature et
la sensibilité de détection des capteurs utilisés. Cette
technologie est particulièrement utilisée sur les équipements
critiques.
• Surveillance des installations électriques industrielles
: la technologie des ultrasons permet de détecter
les signes avant-coureur de décharges partielles
pouvant entrainer de graves défaillances. La valeur
ajoutée du diagnostic et de la surveillance 4.0 par
ultrasons est d’autant plus pertinente et bénéfique sur
les installations à hautes-tensions. En effet, plus les
tensions sont élevées, plus les vitesses de degradation
sont rapides et plus les conséquences de défaillances
sont importantes.
• Facilité d’utilisation et de mise en œuvre : lorsqu’elle
est bien appréhendée, la surveillance 4.0 via la technologie
des Ultrasons est simple et rapide à mettre en
oeuvre. La fourniture de solutions par des spécialistes,
comme la société UESystems par exemple, comprend
toutes les formations et accompagnements nécessaires à
l’installation, l’utilisation et l’exploitation des données.
Il est aussi à noter que la mise en place des systèmes de
diagnostic ainsi que l’implémentation et l’exploitation
de la technologie ne perturbent en rien les opérations
industrielles. Ces instruments très simples d’utilisation
et très conviviaux permettent une collecte rapide
et efficace des données. Les capteurs quant à eux fournissent
des données faciles à interpréter et génèrent des
alertes pertinentes.
• Polyvalence de la technologie : alors que les capteurs
fixes installés sur les équipements industriels sont généralement
dédiés à une application spécifique de surveillance,
la surveillance en ligne de machines tournantes par
exemple, les instruments portatifs eux, peuvent être utilisés
pour différentes applications : détection de fuites d’air
comprimé et tous types de gaz, diagnostic de vannes,
diagnostic de purgeurs vapeur, diagnostics de machines
tournantes, diagnostics d’installations électriques… cette
multiplicité d’applications augmente considérablement
le retour sur investissement de tels appareils.
12 ı PRODUCTION MAINTENANCE • N°85 • Avril-Mai-Juin 2024

PRODUCTION MAINTENANCE • N°84 • Janvier-Février-Mars 2024 ı13

TECHNOLOGIES
EXEMPLES ET CAS D’USAGES – SURVEILLANCE 4.0
VIA LA TECHNOLOGIE DES ULTRASONS / DÉTECTION
PRÉCOCE DES DÉFAILLANCES
1. Fatigue de roulements détectée dans une minoterie
Un groupe minotier français a investi dans la mise en place
de capteurs à ultrasons sur plusieurs roulements critiques
montés sur des tamis. Les capteurs sont connectés à une
unité de traitement de données appelé 4Cast – UESystems
– qui se connecte ensuite à un logiciel de gestion de la data.
Cette configuration permet à l’équipe de maintenance d’être
informée par courrier électronique ou par SMS en temps
réel, dès que le 4Cast détecte l’atteinte d’un niveau d’alarme
prédéterminé. Il est possible de configurer plusieurs niveaux
d’alarmes : alarmes de pré-défaillances, alarmes de lubrification,
alarmes d’usures, alarmes hautes …
L’idée étant de surveiller les roulements critiques, l’équipe
de maintenance a décidé de laisser le système l’avertir dès
qu’un niveau d’alarme bas est atteint (alarme de pré-défaillance).
Nous pouvons voir sur le graphe ci-dessous l’évolution
des niveaux ultrasonores de ce roulement critique.
On constate que les niveaux de friction / niveaux ultrasonores
atteignaient constamment le niveau d’alarme bas
(alarme jaune) et ne restaient pas à leurs niveaux de référence
(ligne verte).
Exemple de forme d’onde d’enregistrement ultrasonore de
roulement - Logiciel Spectralyzer – UESystems
On constate très simplement l’apparition de pics d’amplitude
ultrasonores correspondant à un niveau de friction irrégulier
sur la rotation de ce roulement. Lorsqu’on le compare à un
enregistrement ultrasonore provenant d’un roulement identique
dont les valeurs en dB étaient conformes à la référence,
il apparaît très clairement que le roulement présentait une
anomalie. L’équipe a donc décidé de planifier un arrêt afin de
démonter ce roulement pour confirmer les dommages. Les
photos ci-dessous montrent clairement des signes de fatigue
du roulement, puisque l’on peut observer des dommages à la
fois sur la bague extérieure et sur les galets.
Bague extérieure du roulement démonté
Exemple de suivi prédictif de roulement via le logiciel
Ultratrend DMS – UESystems
Comme le 4Cast-UESystems enregistre également les
formes d’ondes et spectres ultrasonores des roulements
surveillés, l’équipe a décidé d’examiner de plus près ces
enregistrements. Voici la forme d’onde en vue temporelle
de cet enregistrement ultrasonore :
Galets du roulement démonté
14 ı PRODUCTION MAINTENANCE • N°85 • Avril-Mai-Juin 2024

TECHNOLOGIES
La technologie des ultrasons, via le système de surveillance
UESystems – 4Cast, a ici permis d’identifier cette anomalie de façon
précoce sur ce roulement critique. Sans cette détection autonome
et précoce, ce problème n’aurait pas été identifié et se serait aggravé
pour entrainer très certainement un endommagement sérieux
du roulement et donc un arrêt de cet équipement critique. Il s’agit
d’un bel exemple de la valeur ajoutée générée par cette solution de
maintenance 4.0 via la technologie des ultrasons.
Les pics visibles sur cet enregistrement ultrasonore indiquent
clairement un problème au niveau du roulement. De plus, lors
de l’écoute de cet enregistrement à l’aide du logiciel UESystems
– Spectramyzer, il a été écouté les sons relatifs aux impacts dans
le roulement. La défaillance était encore plus évidente lorsque
cet enregistrement était comparé à un enregistrement ultrasonore
provenant d’autres roulements identiques.
2. Défaillance d’un roulement critique dans une usine de
pâtes et papiers
Dans les usines de pâte à papier, on trouve généralement
une zone de lavage qui permet le nettoyage et blanchiment
de la matière en profondeur. Cette opération est réalisée
par un équipement appelé « bleach decker ». Il s’agit d’un
équipement essentiel et fondamental aux opérations de
production. Cet équipement est donc considéré comme critique.
Dans cette usine, qui dispose d’un programme de maintenance
prévisionnelle par Ultrasons, vu la criticité des équipements de type
« bleach decker », il a été décidé d’investir dans leur surveillance
permanente (maintenance 4.0) à l’aide de capteurs à ultrasons. Ces
équipements comportent quatre gros roulements, d’un diamètre
d’environ 120 cm avec une très faible vitesse de rotation : trois tours
par minutes.
Forme d’onde d’enregistrement ultrasonore – Roulement
OK - Logiciel Spectralyzer – UESystems
Lorsque le roulement a été démonté, les dommages étaient
clairement visibles. Les traces d’impact sont évidentes. Des
fragments de métal ont également été trouvés sur l’arbre, ainsi
qu’un écaillage, quelques points d’impacts et une légère abrasion
sur la bague extérieure.
Le système de surveillance en ligne UESystems - 4Cast, a généré
une alarme suite à une valeur du niveau ultrasonore anormalement
élevé sur un de ses capteurs. Le palier NDE (non-drive-end) de ce
décanteur enregistrait 17 dB alors qu’ en temps normal, un palier
tournant à des vitesses aussi lentes (3tr/min) génère des valeurs
comprises entre 0dB et 2dB. Le système a alors immédiatement
alerté l’équipe de maintenance par email.
Lorsqu’un niveau d’alarme est atteint, le 4Cast enregistre également
la forme d’onde ultrasonore du roulement pour une analyse plus
approfondie. Ceci est particulièrement utile pour les roulements
à faibles vitesses pour lesquels le spectre ultrasonore donne
beaucoup d’informations. Dans notre cas, et même si l’équipement
fonctionnait apparemment très bien jusqu’ici, la forme d’onde
ci-dessous nous racontait une toute autre histoire.
Forme d’onde d’enregistrement ultrasonore – Roulement
oendommagé - Logiciel Spectralyzer – UESystems
CONCLUSION
Les entités industrielles ne pouvant plus se permettre de dépenser
des centaines de milliers d’euros en actions de maintenance corrective,
pouvant encore moins supporter les pertes de production
dues aux pannes et arrêts équipements, la maintenance 4.0 est en
train de devenir une réalité et un passage obligé à la rentabilité des
usines du futur. Dans cet univers de technologies innovantes, on
comprend très bien à travers les exemples précédemment décrits,
l’utilité, la pertinence et la valeur ajoutée de la technologie des ultrasons.
Cette dernière permet aux industriels d’implémenter des stratégies
de maintenance 4.0 efficaces, ayant une excellente rentabilité,
simples à mettre en œuvre, et à des prix tout à fait abordables. ●
Daniel Mazières (UESystems)
PRODUCTION MAINTENANCE • N°85 • Avril-Mai-Juin 2024 ı15

TECHNOLOGIES
VU SUR GLOBAL
De multiples solutions IoT pour
optimiser la surveillance des
équipements de production
À l’occasion du salon Global Industrie qui s’est déroulé
à la fin mars dernier, ifm a présenté différentes
solutions IoT visant à améliorer la surveillance des
équipements et donc à faciliter l’intervention de
maintenance en amont des éventuelles pannes ou
défaillances sur l’outil de production.
Point d’ancrage de la réindustrialisation,
la filiale française du fabricant
allemand exposait ses solutions sur
un stand très animé lors du salon Global
Industrie Paris. L’occasion pour ifm de
présenter aux visiteurs ses derniers développements
autour de l’Industrie du futur
et d’aborder diverses thématiques, parmi
lesquelles l’efficacité énergétique autour
des solutions de débit et notre plateforme
IIoT moneo, le taux de rendement synthétique
de production ou encore l’industrie
4.0 grâce aux solutions de retrofit IO-Link.
À proximité du stand, il était également
possible de retrouver un collectif spécialisé
autour des solutions RFID – My RFID
Solution, un ensemble de compétences au
service de la traçabilité et de la maîtrise
des processus (tags RFID, antennes RFID,
lecteurs RFID, automatismes et intégration
logicielle). Cette année encore, ifm a
animé avec son partenaire SF2i la compétition
Golden Tech sur le thème « Concepteur
de Réseaux d’automatismes ». « Nous
partageons avec Global Industrie le fait
que nous avons un rôle pro-actif à tenir
dans la valorisation de l’excellence industrielle
et la transmission des savoir-faire
aux jeunes générations afin de leur donner
envie de rejoindre l’industrie française et
ses métiers », a déclaré Issa Fofana, responsable
marketing produits & marchés chez
ifm France.
SURVEILLANCE VIBRATOIRE SANS FIL
En combinaison avec la passerelle ZB0929 et logiciel moneo|RTM,
le capteur de vibrations sans fil VWV permet une surveillance
globale de l’état de la machine selon DIN ISO 10816. En association
avec la mesure de température intégrée, les détériorations
imminentes des machines peuvent être détectées préventivement
et la maintenance conditionnelle peut être planifiée. Des pannes
importantes et des arrêts coûteux sont évités.
Le design sans fil permet d’installer les capteurs même sur des
parties de l’installation difficiles d’accès. Les données sont ensuite
transmises à la passerelle directement ou via la technologie de maillage
- et ce pendant au moins quatre ans grâce à une faible consommation
d’énergie et à une batterie performante. Il est aussi possible
de connecter jusqu’à 30 capteurs à la passerelle en appuyant sur
un seul bouton. La passerelle elle-même dispose non seulement
d’une interface Ethernet filaire, mais aussi de nombreuses possibilités
de connexion sans fil.
Enfin, grâce à l’intégration native au logiciel IIoT moneo, les données
sont rapidement et facilement disponibles pour l’analyse et la visualisation.
Il est ainsi possible d’établir aisément une surveillance
fiable des installations basée sur les technologies de l’information.
16 ı PRODUCTION MAINTENANCE • N°85 • Avril-Mai-Juin 2024

TECHNOLOGIES
Une intégration facile
grâce à IO-Link
MESURER LE DÉBIT GRÂCE À UN PASSAGE INTÉGRAL
AVEC LE DÉTECTEUR À ULTRASONS – SU PURESONIC
Dans les applications où les débitmètres conventionnels sont
affectés par des composants dans le tuyau de mesure, le SU
Puresonic se présente une solution répondant au problème que
posent des débitmètres impliquant des pièces mobiles telles
qu’une roue à aubes. Par exemple, celles-ci peuvent devenir
poreuses et se briser (un risque qui augmente avec la durée de
vie) ou qu’un blocage se produit en raison de corps étrangers
dans le milieu. De plus, les composants peuvent être endommagés
pendant le nettoyage et provoquer un dysfonctionnement
des compteurs.
Également présentée sur le stand du
fabricant allemand, la technologie
IO-Link d’ifm a montré une intégration
particulièrement simple grâce
à l’utilisation d’IO-Link. Une fois déballé,
le lecteur multicode peut être
directement intégré dans l’infrastructure
IO-Link existante. Un simple
apprentissage suffit pour régler le
capteur sur un code. Pour les tâches
d’identification plus exigeantes, le
logiciel PC convivial « Vision Assistant
» est disponible gratuitement.
Le grand avantage pour l’utilisateur
réside dans le fait qu’aucun bloc
fonctionnel spécial n’est nécessaire
dans le programme de commande.
De plus, IO-Link permet de régler
facilement de nombreux paramètres
de capteurs directement à partir du
système de contrôle-commande. Cela
comprend par exemple la mise au
point, les chaînes de données pour
la comparaison des codes ou encore
le diagnostic. Cela permet d’adapter
facilement le lecteur à des produits
ou des process d’exploitation changeants.
Le débitmètre SU Puresonic fonctionne avec la technologie
ultrasonique. L’émetteur et le récepteur à ultrasons sont placés
à l’extérieur du mur de telle sorte que la réflexion se produise
sur le côté intérieur opposé du tuyau. Cela signifie qu’aucune
structure interférente n’est nécessaire à l’intérieur du tuyau de
mesure, qui est entièrement en acier inoxydable. Autre avantage,
le capteur ne nécessite aucun joint et assure une étanchéité
permanente.
Le SU Puresonic est équipé d’une LED d’état de fonctionnement
qui peut signaler différents messages d’état : par exemple,
une détérioration de la qualité du signal due à des bulles d’air,
des particules ou des dépôts, une défaillance de l’électronique
ou la présence d’un court-circuit. En plus du vert et du rouge,
la LED peut également s’allumer en bleu selon Namur NE107
afin d’indiquer un changement dans le processus. ●
Pierre Weber
PRODUCTION MAINTENANCE • N°85 • Avril-Mai-Juin 2024 ı17

TECHNOLOGIES
COMMUNIQUÉ
Maîtriser la surveillance par
ultrasons avec la gamme de capteurs
CONMONSense
Pour les praticiens de la maintenance industrielle, la précision et la fiabilité sont primordiales. La gamme de
capteurs CONMONSense de SDT offre des possibilités inédites en matière de contrôle continu par ultrasons.
Grâce à leur technologie avancée, ces capteurs constituent un moyen robuste et rentable de surveiller l’état des
actifs critiques.
existants (avec des sorties standard),
mais elle permet également d’affiner
la réponse du capteur, ce qui facilite
sa connexion et son intégration dans
votre infrastructure de surveillance.
LA PUISSANCE DES ULTRASONS
La gamme CONMONSense fait partie de la famille de
produits SDT Ultrasound Solutions, qui présente un
ensemble de capteurs à ultrasons hétérodynes dotés
d’une capacité unique à détecter les phénomènes vibroacoustiques
dans l’air ou à travers des milieux solides. Ces
capteurs se distinguent par leur capacité à fournir des
signaux sonores directs, ce qui élimine la nécessité d’utiliser
des appareils portatifs SDT spécialisés avec des taux
d’échantillonnage plus élevés. Le processus de surveillance
s’en trouve simplifié, ce qui le rend plus efficace et
plus facile à implémenter.
Avec une bande passante typique
comprise entre 250 Hz et 4 kHz, ces
capteurs convertissent les signaux
ultrasonores en signaux audibles,
optimisés pour l’oreille humaine. Les
sorties analogiques standardisées sont
facilement interfaçables avec une large
gamme de systèmes d’acquisition, y
compris le VIGILANT de SDT, offrant
aux utilisateurs la flexibilité de choisir
entre les modes AC (signal) et DC
(RMS uniquement), adaptés à leurs
applications spécifiques.
Intégrés à une électronique analogique, les capteurs
CONMONSense effectuent le processus de l’hétérodynage
au sein même du capteur. Cette conception assure non
seulement la compatibilité avec les systèmes d’acquisition
18 ı PRODUCTION MAINTENANCE • N°85 • Avril-Mai-Juin 2024

TECHNOLOGIES
DES CONCEPTIONS POLYVALENTES POUR DES
ENVIRONNEMENTS VARIÉS
Les capteurs CONMONSense sont disponibles en version
contact ou aérienne, chacun répondant à des besoins de
mesure spécifiques. Leur robustesse leur permet d’être
installés dans les environnements les plus difficiles, ce qui
accroît leur fiabilité tout en réduisant
les temps d’arrêt et les coûts de maintenance.
Les capteurs de contact sont
idéaux pour la surveillance continue
des actifs critiques tels que les roulements,
les vannes, les purgeurs de
vapeur et les systèmes hydrauliques.
Les capteurs aériens, quant à eux,
avec différents indices de protection
IP (IP65 et IP40), sont conçus pour
répondre aux contraintes des environnements
spécifiques, y compris
l’inspection des systèmes électriques,
ajoutant ainsi une couche de sûreté et
de sécurité aux opérations.
CONMONSense de contact
CONMONSense aérien
PRODUCTION MAINTENANCE • N°85 • Avril-Mai-Juin 2024 ı19

TECHNOLOGIES
Associé au LUBExpert ON-GUARD, une solution de lubrification
intelligente et automatique des roulements, ce capteur améliore la
fiabilité et l’efficacité des machines en contribuant à assurer une
lubrification précise. Chaque canal du LUBExpert ON-GUARD
prend en charge un point de lubrification dédié, ce qui permet
d’avoir jusqu’à huit points simultanés, tous méticuleusement surveillés
pour une lubrification optimale.
Capteurs CONMONSense
montés sur une machine
Dans les applications industrielles, le bruit
électrique peut être un problème important.
La norme de sortie 4-20 mA, adoptée par les
capteurs CONMONSense, excelle dans de
tels scénarios. Sa grande immunité au bruit
électrique garantit des lectures précises et
cohérentes sur de longues distances, même
dans des environnements industriels difficiles
où d’autres types de signaux peuvent
s’avérer insuffisants.
LE CONMONSENSE TRUE 4-20MA ET
LE LUBEXPERT ON-GUARD
Le capteur CONMONSense TRUE 4-20mA
est conçu pour s’intégrer aux systèmes PLC,
DCS et DAQ standard de l’industrie. Sa
construction robuste garantit des performances
constantes et fiables même dans des
conditions difficiles, offrant une protection
inégalée contre la poussière et l’intrusion
d’eau. Ce capteur fournit des données RMS
en temps réel, essentielles à la mise en œuvre
de stratégies de maintenance prévisionnelle
et à l’amélioration de l’efficacité opérationnelle.
Il peut identifier des problèmes tels
que le frottement, l’impact et la turbulence,
et surveiller les tendances pour une maintenance
proactive.
LES AVANTAGES DE LA GAMME DE CAPTEURS
CONMONSENSE
Ils sont nombreux :
• La mesure des ultrasons simplifiée : Découvrez la manière
la plus simple de mesurer les signaux ultrasonores, convertis
sous forme audible et compatibles avec les systèmes d’acquisition
conventionnels.
• Efficacité accrue : Les données précises et en temps réel
fournies par les capteurs CONMONSense permettent aux
entreprises d’optimiser les processus, de réduire les déchets et
d’améliorer la productivité.
• Réduction des coûts : Grâce à leur prix abordable et à leur
compatibilité étendue, ces capteurs aident les entreprises à
réduire leurs coûts opérationnels et à augmenter leur rentabilité.
• Prise de décision basée sur les données : Ces capteurs fournissent
des informations précieuses pour une prise de décision
éclairée et des stratégies de maintenance proactives.
• Évolutivité : Grâce à une gamme complète d’options, les
capteurs CONMONSense s’intègrent facilement dans les
systèmes existants, ce qui permet un déploiement évolutif
dans différents secteurs et applications.
• Implémentation simplifiée : Des interfaces conviviales et
une documentation complète font de l’installation et de la
configuration un jeu d’enfant, donnant un «sixième sens» à
vos installations.
En conclusion, les capteurs CONMONSense de SDT sont une
merveille technologique en matière de maintenance conditionnelle.
Leurs caractéristiques avancées, leur conception polyvalente
et leur facilité d’intégration dans les systèmes existants en font un
atout essentiel pour les organisations qui cherchent à améliorer les
performances de leurs actifs, à réduire les coûts de maintenance et
à renforcer la fiabilité. La précision et la cohérence offertes par ces
capteurs vous permettent de prendre le contrôle de la santé de vos
actifs et d’assurer le succès continu de vos opérations.●
EN SAVOIR PLUS :
Capteurs CONMONSense associés au LUBExpert
ON-GUARD et montés sur une machine
20 ı PRODUCTION MAINTENANCE • N°85 • Avril-Mai-Juin 2024

TECHNOLOGIES
ifm – les solutions
pour l‘Industrie 4.0
IoT Controller
IoT Gateway
Logiciel
moneo
Concentrateur de données ifm
• Protocoles industriels standards (Profinet,
Ethernet-IP, Ethercat, Modbus TCP-IP)
• Pilotage process avec ou sans HMI
• Ecran durci haute luminosité
• Edge processing, mise en forme des
données (Codesys)
• moneo : logiciel No Code (dashBoard,
alarming, analyse des données)
• OPC-UA, MQTT, cloud simplifiés
IO-Link
Autres
L‘ouverture du
monde IO-Link
Vibration
Système complet Industrie 4.0
• Remontée native des produits IO-Link de
tous les fabricants vers OPC-UA sans code
• Connexion sécurisée
• Maintenance automatique
• Paramétrage à distance
• OPC-UA et cloud simplifiés
• Installation simplifiée
• Réduction des coûts d’installation
www.ifm.com/fr
PRODUCTION MAINTENANCE • N°85 • Avril-Mai-Juin 2024 ı21

TECHNOLOGIES
SOLUTION
Libérer le potentiel d’un système de
surveillance vibratoire
PCB Piezotronics, via sa marque IMI Sensors, vient d’annoncer la sortie d’un nouveau modèle d’accéléromètre
dédié à la surveillance vibratoire. Issu du savoir-faire historique de l’entreprise en matière de conception
de capteurs fiables et robustes, il s’agit du premier-né des accéléromètres de PCB Piezotronics qui soit
entièrement programmable et doté du protocole universel IO-Link.
PCB Piezotronics, via sa marque IMI Sensors, vient
d’annoncer la sortie d’un nouveau modèle d’accéléromètre
dédié à la surveillance vibratoire. Issu
du savoir-faire historique de l’entreprise en matière de
conception de capteurs fiables et robustes, il s’agit du
premier-né des accéléromètres de PCB Piezotronics qui
soit entièrement programmable et doté du protocole
universel IO-Link.
Intégrés à une électronique analogique, les capteurs
CONMONSense effectuent le processus de l’hétérodynage
au sein même du capteur. Cette conception assure
non seulement la compatibilité avec les systèmes d’acquisition
existants (avec des sorties standard), mais elle permet
également d’affiner la réponse du capteur, ce qui facilite
sa connexion et son intégration dans votre infrastructure
de surveillance.
DE MULTIPLES AVANTAGES EN MATIÈRE
DE COMPATIBILITÉ
La compatibilité IO-Link de ce nouveau
comporte de multiples avantages. Parmi eux
figure la communication plus facile avec le
système de contrôle de l’entreprise via Ether-
Net/IP, Profinet, Modbus, OPC UA ou encore
MQTT et autres. Aussi, L’analyse des mesures et
des moyennes s’effectuent en fonction des paramètres
spécifiés par l’utilisateur. Par ailleurs,
un traitement du spectre complet des données
assure une surveillance efficace de l’état des
machines et des alertes de maintenance se
déclenchent en cas de dépassement des valeurs
crêtes ou des spécifications du capteur.
Avec une gamme de fréquences allant jusqu’à
10 kHz, le modèle 674A91 permet de détecter
CAPTURE DISTRIBUTE CONSUME
Conveyor
IO-Link
!
Cloud SCADA HMI
EthernetIP, Profinet,
Modbus, OPC UA, MQTT
Motor
IO-Link Master
Fan
Pump
des défauts de manière beaucoup plus
efficace que la plupart des appareils
MEMS comparables sur le marché
aujourd’hui. Cet accéléromètre « à
la pointe de la technologie », avec
son amplitude de 50g crête, est doté
d’un éventail élargi de fonctionnalités
permettant d’obtenir des informations
sur l’état de l’équipement, comme l’accélération
crête réelle, l’accélération
RMS, la vitesse RMS, le facteur de
crête et la sortie en température.●
EN SAVOIR PLUS :
!
Gearbox
22 ı PRODUCTION MAINTENANCE • N°85 • Avril-Mai-Juin 2024

TECHNOLOGIES
CONTRAT
L’association de deux leaders français
pour développer une solution IoT utile
Airwell, Groupe français coté en bourse, référent en matière de pompes à chaleur, génie climatique et
thermique, fait appel à Lacroix, leader français des solutions IoT industrielles, pour développer la solution de
raccordement de ses équipements à son application AirHome.
Dans un contexte énergétique
tendu, cette solution permet aux
utilisateurs de mieux maîtriser
leurs équipements thermiques grâce à
une gestion centralisée de leur pompe à
chaleur mais aussi de leurs appareils de
climatisation, ventilation ou eau chaude
sanitaire. Une solution connectée frugale
qui permet donc de faciliter et d’améliorer
leur quotidien, tout en allégeant leur
facture.
LE PARI DE LA RELOCALISATION : UNE CONCEPTION
ET UNE PRODUCTION EN FRANCE
Airwell s’est ainsi appuyé sur Lacroix afin de bénéficier d’une solution
complète depuis la phase de design jusqu’à la fabrication. Impulse, le
design center de Lacroix a co-développé une solution sur-mesure sur
la base de ses plateformes technologiques génériques. Avec un objectif
clair : apporter une solution industrielle compétitive, robuste et cybersécurisée
permettant d’optimiser le time-to-market. La production de
300 000 produits sera lancée en septembre 2024, à Symbiose, l’usine
4.0 de Lacroix inaugurée en septembre 2022 dans le Maine-et-Loire.
STRASBOURG 13 juin 2024
La journée des rencontres
de la digitalisation des usines
production-temps-reel.com
Un évènement
PRODUCTION MAINTENANCE • N°85 • Avril-Mai-Juin 2024 ı23

TECHNOLOGIES
COMMUNIQUÉ
La surveillance vibratoire sans fil
(IoT) : une alternative révolutionnaire
aux méthodes traditionnelles de
maintenance prévisionnelle
Dans un contexte industriel en pleine digitalisation, où la sécurité, l’environnement et la compétitivité sont des
enjeux majeurs, les responsables maintenance ont besoin de connaître l’état de santé de leurs équipements à
tout instant et de disposer de recommandations fiables pour prendre les bonnes décisions.
La bonne prise de décisions : c’est là
que la maintenance prévisionnelle
par l’IoT prend tout son sens, en
s’imposant comme une alternative révolutionnaire
aux méthodes traditionnelles
de surveillance vibratoire. Sparrow, la
solution de surveillance des vibrations et
températures du groupe Acoem entend
répondre à ce changement.
Sparrow permet de :
• Obtenir des mesures fiables, en temps voulu et sur la bonne
machine lorsqu’elle fonctionne.
• Améliorer la sécurité autour des installations en identifiant
les risques potentiels avant qu’ils ne se matérialisent.
• Optimiser les interventions de maintenance en concentrant
les ressources sur les machines qui le nécessitent.
• Détecter les défaillances dès leur apparition pour anticiper
les interventions et profiter des moments opportuns
pour agir.
• Réduire les coûts en supprimant les temps d’arrêt non planifiés,
en prolongeant la durée de vie des équipements et en
optimisant la consommation énergétique.
Sparrow permet de :
• Taille compacte pour une installation facile et rapide sur une
large gamme de machines.
• Autonomie grâce à une batterie
longue durée et interchangeable.
• Communication sans fil sécurisée
pour une transmission fiable des
données.
• Intégration à la plateforme de
maintenance prédictive NEST i4.0,
interopérable avec les Systèmes
d’Information existants (GMAO et
Supervision) .
NEST I4.0 : UNE PLATEFORME
POUR UNE VISION GLOBALE
L’intégration de Sparrow à NEST i4.0
offre une vue d’ensemble complète de
l’état des machines :
• Centralisation de toutes les données
de surveillance en un seul endroit.
• Corrélation des données de Sparrow
avec d’autres sources pour une analyse
plus approfondie.
• Génération de rapports personnalisés pour suivre l’évolution
des machines et identifier les tendances.
UN ÉCOSYSTÈME COMPLET POUR UNE FIABILITÉ
TOTALE
Sparrow s’inscrit dans l’écosystème Acoem, qui propose une
gamme complète de solutions pour la fiabilité des machines :
• Services de diagnostic Acoem Advisor pour une assistance
à distance et des diagnostics avancés.
• Analyseur portable Falcon pour une collecte de données
ponctuelle et approfondie.
• Outils d’alignement d’arbre laser pour garantir la précision
et l’efficacité de vos machines.
En conclusion, Sparrow représente une
avancée majeure dans le domaine de la
surveillance des machines tournantes. En
optant pour Sparrow, vous faites le choix
de la sécurité, de la fiabilité et de l’optimisation
pour vos installations industrielles,
tout en répondant aux enjeux de l’industrie
4.0. ●
EN SAVOIR PLUS > www.acoem.com
24 ı PRODUCTION MAINTENANCE • N°85 • Avril-Mai-Juin 2024

TECHNOLOGIES
COMMUNIQUÉ
Une solution IoT d’alerte et de
détection de chute pour les
travailleurs isolés
Wearin’, une start-up du groupe technologique Conextivity, a conçu une solution de connectivité entre le
travailleur isolé et la centrale de surveillance tierce mandatée par le producteur genevois de béton Pro Béton
pour assurer la sécurité de ses équipes d’aides-machinistes et de nettoyage actives sur les sites de production
en journée, durant la nuit et les week-ends.
Reposant sur la technologie de l’Internet
des objets (IoT) et alimentée par
l’IA, la solution consiste en deux plateformes,
l’une physique et l’autre numérique, qui
communiquent entre elles en temps réel. Un
dispositif fixé sur le gilet du travailleur, appelé
Wearin’ Brain, embarque trois systèmes d’alerte
et de détection de sécurité : l’un pour donner
l’alerte à la centrale via le bouton SOS Wearin’
à actionner manuellement en cas d’accident ;
un capteur inertiel pour détecter une chute de
façon automatique (au cas où l’alerte ne peut
pas être actionnée manuellement) ; et le GPS
pour géolocaliser précisément le travailleur.
Les données et alertes sont ainsi envoyées et
collectées via le Cloud dans le tableau de bord
de Wearin’ intégré dans le système de surveillance
de la centrale, laquelle pourra décider des
mesures d’urgence et de secours adaptées à la
situation sur le terrain.
Un collaborateur de Pro Béton avec le Wearin’ Brain Sense visible au-dessous de l’épaule droite
« La fiabilité de la solution, notamment son système avancé de
détection automatique de chute, fait la différence pour sécuriser
le temps de travail isolé et répondre aux besoins de confort et de
sécurité de nos collaborateurs, explique Éric Guillot, directeur de
Pro Béton. Comme ils travaillent seuls dans un environnement
bruyant et à risque, il est crucial pour eux de pouvoir compter sur
une technologie de pointe qui intègre tous les dispositifs de sécurité
nécessaires pour que la centrale de sécurité puisse intervenir à
temps et de façon adaptée en cas d’accident. »
MOINS DE FAUX-POSITIFS
Comme son nom l’indique, le Wearin’ Brain fixé sur le gilet du
travailleur est le cerveau des systèmes hardware et software de la
solution IoT de Wearin’. Le capteur inertiel de détection de chute
conçu par Wearin’ entend limiter au maximum les risques de
faux-positifs. Aurélie Balsa, responsable des logiciels embarqués
chez Wearin’, insiste sur ce différenciateur clé : « Le problème
critique auquel sont confrontés les systèmes concurrents, c’est la
fréquence des faux-positifs. La détection fournie par les autres
produits moins avancés que le nôtre est parfois si peu fiable que
les utilisateurs, agacés par les fausses alarmes répétées, en viennent
à débrancher complètement le système. »
Et d’ajouter : « La solution conçue par Wearin’ comprend un hardware,
un firmware et des algorithmes embarqués. Basés sur les
données de notre accéléromètre et de notre gyroscope, nos algorithmes
permettent de réduire à moins de 1% les faux-positifs, à
la grande satisfaction des utilisateurs qui adhérent d’autant plus
facilement à ce système de sécurité. » ●
PRODUCTION MAINTENANCE • N°85 • Avril-Mai-Juin 2024 ı25

MAINTENANCE EN PRODUCTION
À LA UNE
Les grands arrêts : cet intervalle qui
met la maintenance à rude épreuve
Afin de s’assurer de la disponibilité de
l’outil de production, de nombreuses
entreprises industrielles ont recours
aux arrêts de maintenance, une étape
marquée par un temps mort de quelques
jours à plusieurs semaines, intervalle durant
lequel contrôles, opérations de graissage, de
mesure et d’étalonnage, de diagnostic, de
réfection, de correction, d’ajustement et de
réparation interviennent, voire le retrofit ou
le remplacement d’une machine, et ce alors
qu’une course contre la montre vient de
commencer.
Cette étape indispensable de maintenance
préventive est pour beaucoup d’entreprises
industrielles, un mal nécessaire afin de
déceler un équipements en mauvais état qui aurait pu, à plus
ou moins long terme, causer un arrêt de production, subi
cette fois car non prévu. Mais c’est aussi l’occasion de revoir
l’organisation de leur outil de production, de se mettre au
niveau de leur concurrent – en réinvestissant mais aussi en
modernisant leurs machines.
Avant la trêve estivale, qui interviendra dans quelques
semaines, la rédaction de Production Maintenance a choisi
de mettre ce sujet sur la table, faisant intervenir des entreprises
et de nombreux partenaires de la revue afin de montrer aux
lecteurs la manière dont ils organisent, chez leurs clients
industriels, les arrêts de maintenance et livrent par la même
occasion de précieux conseils.
Objectif ? Prévenir les temps d’arrêt imprévus susceptibles
d’entraîner des pertes considérables pour l’entreprise, réduire
les coûts tout en augmentant l’efficacité et la productivité
de l’entreprise mais aussi améliorer l’efficacité énergétique
de l’entreprise, diminuer les risques de sécurité et améliorer
l’environnement de travail des salariés. ●
Olivier Guillon
AU SOMMAIRE DE CE DOSSIER
28 - Bien se préparer pour les grands arrêts de maintenance
30 - La conformité des entreprises extérieures et de leurs intervenants, un incontournable dans le
bon déroulement des grands arrêts
32 - Assurer la continuité des activités : stratégies alternatives lors de maintenance planifiée liée
au traitement de l’eau et des eaux usées
34 - Des urgentistes de la chaleur pour veiller à la continuité du process
38 - Alpha Maintenance se lance dans la pratique des contrôles non destructifs
40 - Grand arrêt de maintenance : quand la lubrification automatique contribue à améliorer la RSE
des entreprises
26 ı PRODUCTION MAINTENANCE • N°85 • Avril-Mai-Juin 2024

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Mars 2024. Photos non contractuelles. Les logos et marques de ce support appartiennent à leur propriétaire. Reproduction totale ou partielle des textes ou des photos interdite sans l’accord de DEXIS.
dexis.fr

MAINTENANCE EN PRODUCTION
SOLUTIONS
Bien se préparer pour les grands
arrêts de maintenance
Prévenir les imprévus susceptibles d’entraîner des pertes considérables pour l’entreprise, tel est
l’objectif de ces intervalles de maintenance dont la fréquence et la durée varient selon la nature des
équipements et la taille des entreprises. Malgré cette grande diversité, des pratiques communes
existent et s’érigent en règles visant à optimiser ces temps d’arrêt où règne l’équipe de maintenance.
Prévenir des défaillances sur les machines et les
équipements n’équivaut pas seulement à réduire les
risques de panne. Il contribue aussi et surtout à la
sécurité des salariés et de l’outil de production, à maintenir
un process et une organisation fluides et sans encombre…
ou encore à éviter qu’à la suite d’un problème mécanique
la consommation énergétique – et la facture qui s’en suit
– augmente subitement.
Mais ces grands arrêts qui font la part belle à la maintenance
préventive répondent à quelques règles, à commencer
par une planification précise et une organisation en
amont pour le moins rigoureuse.
DÉTERMINER LES BESOINS ET PLANIFIER LES
OPÉRATIONS À EFFECTUER
Avant tout, il est essentiel de bien évaluer le temps que
prendra cet intervalle, ce moment où la « reine » production
fonctionnera au ralenti pour laisser la place à la
maintenance. Chaque équipement doit être évalué afin de
prévoir les éventuelles pièces de rechange à commander et
des délais d’approvisionnement. Aussi, l’agenda des techniciens
de maintenance est une étape cruciale et difficile
car il faudra jongler avec le planning des salariés – surtout
en période estivale. Vient ensuite le moment de détermi-
© SKF
ner le temps que prendra précisément cet arrêt de maintenance,
réglages, nettoyage et remises en route inclus.
Concernant les tâches à effectuer, il n’y a évidemment
pas de liste exhaustive mais la plupart du temps, celles-ci
portent sur l’inspection et le nettoyage de tous les équipements
mécaniques et électriques, des filtres ou des
échangeurs de chaleur, des réservoirs de stockage et des
tuyauteries, mais aussi le remplacement ou la réparation
de toutes les pièces endommagées ou usées. Ces opérations
incluent également la vérification et le calibrage des
instruments de mesure et des capteurs puis les tests de
performance des moteurs, des générateurs, des transformateurs
et autres équipements de contrôle. Enfin, sont
inspectés et parfois remplacés systématiquement les équipements
de sécurité et de protection individuelles.
LE RÔLE ESSENTIEL DE CERTAINES TECHNOLOGIES
COMME LA GMAO
Lors de ce temps entièrement dédié à la maintenance,
des outils comme la GMAO peuvent se révéler très utiles
(cette technologie fait d’ailleurs l’objet d’un dossier dans
ce n° de Production Maintenance). Uniquement focalisée
sur les métiers de la maintenance, elle s’avère très
efficace pour organiser et optimiser ces arrêts de maintenance.
Par ailleurs, l’analyse vibratoire, thermique ou
ultrasonore mais aussi lubrification automatique figurent
dans la liste des outils pouvant considérablement aider
le mainteneur…
Mais c’est bel et bien le maintenancier, avec son savoirfaire
et sa connaissance de l’équipement ou de la ligne à
inspecter qui demeure le plus précieux… avec les outils
d’inspection et de réparation en main, ainsi que les pièces
de rechange bien sûr ! d’où la nécessité de bien s’assurer
de l’état des stocks et de passer commande au moment le
plus opportun. ●
Pierre Weber
28 ı PRODUCTION MAINTENANCE • N°85 • Avril-Mai-Juin 2024

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MAINTENANCE EN
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PRODUCTION MAINTENANCE • N°85 • Avril-Mai-Juin 2024 ı29

MAINTENANCE EN PRODUCTION
AVIS D’EXPERT
La conformité des entreprises extérieures
et de leurs intervenants, un incontournable
dans le bon déroulement des grands arrêts
L’objectif d’un arrêt technique est de préserver l’environnement et d’assurer la sécurité des salariés et
des riverains. Pour cela, sa programmation requiert une planification minutieuse. En effet, l’intervention
d’entreprises extérieures nécessite le respect de la réglementation en matière de santé et sécurité au travail.
Yan Bailly
CEO de Cikaba, expert en
solutions digitales QHSE
• les documents concernant les intervenants (nom,
prénom, carte nationale d’identité, fonction, coordonnées,
habilitations, certifications, permis…)
• les documents engins, véhicules et matériels (certificat
d’assurance, plaque d’immatriculation, date du dernier
contrôle périodique…).
COMMENT SE PASSE LA COLLECTE DES DOCUMENTS ?
Ce sont généralement les équipes QHSE des EU qui sont
chargées de récupérer l’ensemble des documents. Et pour
chaque document récolté, elles doivent vérifier leur conformité.
QUELLES SONT LES OBLIGATIONS DES
ENTREPRISES UTILISATRICES ?
En amont d’un arrêt technique, les entreprises utilisatrices
(EU) ont l’obligation de s’assurer de la conformité
réglementaire des entreprises extérieures (EE).
Pour garantir cette dernière, les EU doivent collecter
un certain nombre de documents en amont de
l’intervention :
• ses propres documents (fiches de données de
sécurité des produits présents sur le lieu de l’intervention,
plan du site, protocole en cas d’incendie,
règlement intérieur…)
• les documents EE (numéro de registre du
commerce, adresse postale, certification MASE…)
Dans la réalité, les échanges de documents entre les entreprises
utilisatrices et les entreprises extérieures sont souvent
fastidieux. il faut rappeler que le jour où l’EE intervient,
l’EU doit s’assurer d’avoir tous les éléments concernant les
intervenants et les engins, véhicules et matériels (EVM).
Pour y parvenir, les EU doivent sans cesse relancer les EE,
ce qui génère une perte de temps considérable. Et avec les
impondérables liés aux absences, au turnover, aux remplacements
de dernière minute, cela devient un véritable cassetête
pour être complètement sûr de sa conformité à un
instant T.
Or c’est une véritable
épée de Damoclès qui
pèse au-dessus de l’entreprise
utilisatrice, car un
défaut d’habilitation ou
de permis, et plus globalement
d’une non-conformité
documentaire peut
engendrer de lourdes
sanctions, en particulier
lors d’inspections ou lorsqu’un
accident a lieu.
30 ı PRODUCTION MAINTENANCE • N°85 • Avril-Mai-Juin 2024

MAINTENANCE EN
TECHNOLOGIES
PRODUCTION
équipes de l’entreprise utilisatrice. Elles y passent un temps
fou sans pour autant pouvoir affirmer à 100% qu’elles sont
dans les clous lorsque le salarié d’une Entreprise Extérieure
intervient sur leur chantier.
Pour répondre à ces défis, nous avons développé une solution
dédiée à la conformité des interventions extérieures :
Cikaba Share. Cette dernière, facilite la gestion et le suivi
de la conformité des travailleurs et permet d’engager les
prestataires/sous-traitants dans une démarche collaborative.
Cikaba Share s’adapte à chaque entreprise en lui
permettant de digitaliser complètement son processus de
gestion des EE et de ses intervenants. Les workflows sont
automatisés, ce qui permet à nos clients d’économiser des
centaines d’heures sur ces processus tout en leur assurant
que leur dispositif est constamment à jour et donc 100%
conforme.
EN QUOI CIKABA PEUT-ELLE FACILITER LA
GESTION DES ENTREPRISES EXTÉRIEURES
ET DE LEURS INTERVENANTS ?
Comme nous l’avons vu, c’est un casse-tête pour les
Avec la suite de solutions Cikaba, les entreprises utilisatrices
ont la possibilité de digitaliser complètement leur
processus de prévention :
• documenter les EE et leur intervenants
• faire passer les accueils sécurité avant même que les
intervenants ne pénètrent sur site
• réaliser des visites de sécurité et des audits terrains… ●
PRODUCTION MAINTENANCE • N°85 • Avril-Mai-Juin 2024 ı31

MAINTENANCE PUBLICOMMUNIQUÉ EN PRODUCTION
Assurer la continuité des activités :
stratégies alternatives lors de maintenance
planifiée liée au traitement de l’eau et des
eaux usées
Dans le paysage industriel actuel, où un approvisionnement adéquat en eau joue un
rôle vital pour la continuité des activités, maintenir le fonctionnement ininterrompu
des usines de traitement de l’eau et des eaux usées est essentiel, même lors de la
maintenance planifiée. Face à ce défi, NSI Mobile Water Solutions (MWS), une division
de Nijhuis Saur Industries du Groupe Saur, met en avant les avantages des solutions
mobiles de traitement de l’eau et des eaux usées pour minimiser les temps d’arrêt.
Les entreprises opérant dans des secteurs tels que l’énergie, la
chimie, la pétrochimie et le raffinage sont aux prises avec les
défis posés par le vieillissement des actifs, notamment les usines
de traitement des eaux et des eaux usées fixes. La dégradation potentielle
de ces installations, en raison de mécanismes liés à l’âge tels que
la corrosion, l’érosion et la fatigue, présente des préoccupations significatives
pour l’industrie.
garantir un approvisionnement continu en eau déminéralisée lors de
travaux de réparation d’urgence majeurs afin d’éviter toute perte de revenus.
NSI Mobile Water Solutions a répondu en fournissant des équipements
mobiles d’osmose inverse et de déminéralisation, permettant ainsi
la production d’eau déminéralisée à partir de puits d’eau.
Grâce à un contrat-cadre octroyant un statut de client privilégié, notre
client a bénéficié d’un service prioritaire et de conditions avantageuses
pour ses besoins en approvisionnement en eau traitée. En cas d’urgence,
notre équipe garantit une réponse rapide et un soutien 24/7, assurant
ainsi une continuité opérationnelle sans interruption. De plus, avec une
durée initiale de contrat fixée à 5-6 mois et la possibilité d’extension, nous
nous engageons à accompagner notre client sur le long terme, en nous
adaptant à ses besoins.
Au-delà des considérations de sécurité, les usines vieillissantes peuvent
également compromettre la continuité de la production. Étant donné
le rôle vital de l’eau dans de nombreux processus industriels, des usines
peu fiables ou inefficaces peuvent nécessiter une maintenance d’urgence
pour éviter des perturbations dans la production, qui pourraient
entraîner des temps d’arrêt coûteux.
Les fournisseurs de traitement d’eau mobile, tels que NSI Mobile Water
Solutions, offrent des solutions rapides et efficaces pour les urgences
liées à l’eau. Nos systèmes de traitement d’eau temporaires garantissent
un fonctionnement ininterrompu dans diverses applications industrielles.
Notre client, un important groupe énergétique et pétrochimique, doit
RÉPONDRE À LA DEMANDE DE SOLUTIONS TEMPO-
RAIRES PROLONGÉES PENDANT LA MAINTENANCE
PLANIFIÉE ET LES ARRÊTS
Alors que la fourniture d’urgence de traitement d’eau temporaire est
une pratique bien établie, les opérateurs se tournent de plus en plus vers
les fournisseurs de services d’eau mobiles pour des solutions flexibles
à plus long terme. NSI Mobile Water Solutions joue un rôle crucial
32 ı PRODUCTION MAINTENANCE • N°85 • Avril-Mai-Juin 2024

PUBLICOMMUNIQUÉ
dans la maintenance préventive planifiée, la rénovation ou les arrêts
programmés pour les usines de traitement d’eau permanentes.
Notre client, une centrale nucléaire, requiert un soutien lors de l’amélioration
de son usine de traitement de l’eau. Il utilise un osmoseur inversé
avant son usine de déminéralisation pour prolonger le cycle de son usine
d’échange d’ions. Pendant cette période, une installation temporaire de
production d’eau déminéralisée sur site est nécessaire pour une durée de
2 à 3 semaines. NSI Mobile Water Solutions a fourni une pompe d’entrée
immergée, une unité d’ultrafiltration de 140 m³/h, un réservoir d’une
capacité de 70 m³, une pompe MOPS 170/7i et une remorque d’osmose
inverse MORO 4×25T avec une capacité de 100 m³/h. Les avantages
pour notre client incluent une réponse rapide, aucun arrêt des opérations,
et un service disponible 24/7 pour garantir un fonctionnement
ininterrompu de l’usine.
Pour répondre à ce besoin critique, nous avons fourni notre unité de
flottation mobile (IPF90). Ce système est capable d’atteindre un débit
élevé pouvant aller jusqu’à 90 m³/h et de traiter une charge de matières
sèches pouvant atteindre 175 kg/h. Initialement loué pour une durée
d’un mois, le contrat a été renouvelé pour deux mois supplémentaires.
Notre solution a non seulement assuré une qualité de traitement équivalente
à celle du décanteur fixe, mais elle a également offert un service
complet sans intervention, incluant le traitement de l’eau usée, la mise à
disposition du générateur, et la gestion des opérations, permettant ainsi
à notre client de se concentrer pleinement sur ses activités principales et
de maintenir sa conformité environnementale.
FAIRE FACE AUX DÉFIS DE L’INDUSTRIE AVEC DES SOLU-
TIONS FLEXIBLES
Pendant ces périodes critiques, les actifs d’eau mobiles peuvent ainsi
fournir un approvisionnement en eau efficace et fiable, réduisant les
temps d’arrêt et évitant des perturbations coûteuses. Cette approche
proactive permet non seulement de minimiser les interruptions des
calendriers de production, mais aussi de prolonger le cycle de vie potentiel
des usines, garantissant des opérations continues.
Les opérateurs peuvent bénéficier d’une gamme complète de services,
lors par exemple du remplacement de résine, la maintenance des
cuves sous pression, les mises à niveau des contrôles, le nettoyage ou
le remplacement des membranes d’osmose inverse, la maintenance de
l’équipement de dosage chimique et les travaux sur les usines de traitement
des eaux usées.
Une société énergétique européenne a récemment fait appel à nos services.
En pleine opération de maintenance sur un décanteur de sortie, nécessitant
une capacité temporaire de traitement de 75 m³/h, notre client doit
garantir la continuité de son processus de traitement des eaux usées.
En conclusion, dans un contexte industriel où la continuité des activités
est cruciale, les défis posés par le vieillissement des infrastructures
et les périodes de maintenance planifiée nécessitent des solutions
agiles et efficaces. NSI Mobile Water Solutions se distingue en offrant
des réponses adaptées à ces enjeux grâce à ses solutions mobiles de
traitement de l’eau et des eaux usées.
Que ce soit pour faire face à des urgences imprévues ou pour assurer
une continuité pendant les périodes de maintenance, NSI Mobile Water
Solutions s’est révélée être un partenaire fiable pour diverses industries,
allant de l’énergie à la pétrochimie. En fournissant des équipements
temporaires hautement performants et en proposant des contrats de
location flexibles, NSI Mobile Water Solutions permet aux entreprises
de maintenir leurs opérations sans interruption, tout en assurant une
gestion financière efficace et prévisible. ●
EN SAVOIR PLUS :
mws@nijhuisindustries.com /
https://www.nsimobilewatersolutions.com/.
PRODUCTION MAINTENANCE • N°85 • Avril-Mai-Juin 2024 ı33

MAINTENANCE EN PRODUCTION
FOCUS ENTREPRISE
Des urgentistes de la chaleur pour
veiller à la continuité du process
Jeune entreprise née il y a onze ans, Chaudières Location intervient auprès des entreprises (service
technique, maintenancier, installateur, etc.) dans différents secteurs d’activité comme l’industrie
agroalimentaire, chimique et pétrochimique, ou encore pharmaceutique, ainsi que les collectivités
locales. Et bien plus que des urgentistes de la chaleur, Chaudières Location entend se poser comme
un apporteur de solutions clé en main pour répondre à un enjeu primordial : maintenir la continuité de
production ou de service pendant un arrêt.
La priorité de ses clients réside
avant tout dans le maintien de la
production ou de service durant
les phases de maintenance ou de panne.
« C’est particulièrement le cas dans le
secteur pharmaceutique et l’agroalimentaire,
souligne Fabien Forster, directeur
associé et responsable de la région Sud
France. À ce titre, nous avons récemment
accompagné un client pour assurer
sa production alors qu’il allait démarrer
la phase de maintenance dans son usine.
Nous avons fourni temporairement une
chaudière afin de lui permettre de livrer
ses clients en temps et en heure. »
Outre le maintien de la production, celui
des utilités justifie également l’intervention
d’entreprises telles que Chaudières
Location afin d’assurer le maintien en
température du stockage, et ainsi éviter
que les produits – chimiques ou alimentaires
notamment – ne changent de forme
en cristallisant.
Fabien Forster, directeur associé et responsable
de la région Sud France
LE CAS DES GRANDS ARRÊTS DE
MAINTENANCE
Pour les grands arrêts, surtout dans les
usines chimiques lors des arrêts décennaux
ou quinquennaux, l’entreprise intervient
au niveau du nettoyage chimique
à chaud.
« Dans le cadre d’un précédent projet, nous
sommes venus chauffer l’eau pour faire
augmenter la température des produits
de nettoyage circulant dans l’installation.
Nous avons par exemple pu chauffer 90 m³
d’eau en une demi-journée pour atteindre
70°C et ainsi permettre à notre client d’effectuer
le nettoyage durant la nuit. C’est
un vrai gain de temps pour l’industriel.»
Afin d’obtenir la validation d’un organisme
de certification, la location de
chaudière mobile permet d’assurer la
montée en température des capacités
ou réacteurs, ce qui permet d’effectuer
ensuite les tests en pression à chaud.
Durant la phase de travaux, maintenir l’ECS (Eau Chaude
Sanitaire) joue un rôle essentiel pour assurer le nettoyage du
process ou des installations, mais aussi les douches chaudes
des employés.
Chaudières Location accompagne également, ses clients
quand un chantier accuse un retard alors que le client veut
redémarrer la production ; « dans ce cas, nous sommes
en mesure d’assurer la production de chaleur nécessaire au
démarrage à la production en apportant une solution globale
y compris la fourniture des flexibles, pompes et échangeurs… ».
34 ı PRODUCTION MAINTENANCE • N°85 • Avril-Mai-Juin 2024

MAINTENANCE EN PRODUCTION
chaud des installations est essentiel pour
respecter les protocoles vétérinaires. « À
la suite du percement de la chaufferie en
place survenu le matin ; nous avons été en
mesure de trouver une solution temporaire
en fin de journée. Cela a permis à l’abattoir
de reprendre sa production dès 4 heures
le lendemain matin, limitant ainsi les
perturbations de production. »
Parmi les projets de l’entreprise dans les
années à venir, si la priorité passe par la
consolidation de son activité, Chaudières
Location s’est donné un cap important
à horizon 2030 vers sa transition
écologique.
Comme ces sites ont généralement arrêté leurs utilités, Chaudière
Location dispose de solutions autonomes pour assurer la
production de chaleur.
La durée de ce type d’intervention peut aller d’une heure à trois
jours, en fonction de la criticité, de la taille de l’installation : « la
seule variable qui ne change pas, c’est l’enjeu d’un redémarrage de
la production au plus rapide. ».
DES URGENTISTES DE LA CHALEUR
On l’a bien compris, gérer les urgences lorsqu’une installation
tombe en panne ou casse fait partie du métier de Chaudières
Location. En cas d’urgence, l’équipe arrive sur place avec une
chaudière, souvent sur remorque, car
cette dernière a la particularité d’être livrée
encore plus rapidement sans contraintes
d’accessibilité, de transport ou de grutage.
« Un de nos clients dans la production de
fromages situé dans le sud-ouest de la France
avait subi la casse de son installation de
chaleur. En utilisant la visioconférence sur
mobile nous avons pu aborder les points
importants tels que les raccordements
hydrauliques, l’emplacement afin de
préconiser la solution la plus adaptée. Le
lendemain, la chaudière mobile était
installée et il a pu redémarrer son process. »
L’entreprise a déjà construit une
chaudière pellets de bois et a lancé l’année
dernière sa première chaudière biogaz.
La société poursuit le développement
de solutions spécifiques en fonction
des demandes de ses clients et mise
beaucoup sur la GTC, la supervision et
le monitoring des chaudières à distance.
Objectif ? Réduire la consommation
énergétique et bien entendu prévenir les
éventuelles pannes grâce à des alertes et
le report de défauts. Chaudières Location
met déjà en œuvre la GTC au sein de
certaines communautés de communes,
comme à Montpellier ou Grenoble
Métropole pour l’extension de leurs
réseaux de chaleur. ●
Olivier Guillon
Cette efficacité s’est également illustrée
dans le cas d’un abattoir où le nettoyage à
PRODUCTION MAINTENANCE • N°85 • Avril-Mai-Juin 2024 ı35

MAINTENANCE EN PRODUCTION
FOCUS
Un rôle déterminant pour la maintenance et
la modernisation des régulateurs de vitesse
Dirigeant de la société AWF, Alexandre Keita et son équipe sillonnent la France entière, les DOM-TOM et
l’Afrique francophone pour maintenir mais aussi « retrofiter » les régulateurs de vitesse destinés aux moteurs
industriels thermiques de la marque américaine Woodward. Aperçu des activités de cette entreprise dont la
mission est essentielle lors des grands arrêts de maintenance.
Alexandre Keita
Ingénieur des arts et métiers (ICAM
Lille), Alexandre Keita est également
titulaire d’un Executive MBA de l’ESCP. Il
démarre sa carrière sur une plate-forme
pétrolière avant d’intégrer un fabricant
de moteurs diesels industriels puis de
créer au Havre, en 1998, la société AWF
afin de représenter en France, dans les
DOM-TOM et en Afrique francophone le
groupe américain Woodward, spécialiste
du contrôle de la régulation de vitesse des
machines tournantes thermiques.
Cela concerne à la fois les moteurs diesel industriel,
les moteurs gaz, les turbines, hydrauliques, mais
également les turbines à gaz et à vapeur. « Nos solutions
de régulation de vitesse s’appliquent à des systèmes qui
entraînent des alternateurs, des turboalternateurs mais aussi
des turbocompresseurs et des turbopompes ; nous retrouvons
ces systèmes dans de nombreuses applications, à commencer
par les sucreries, la métallurgie, l’industrie nucléaire, les
centrales thermiques de production d’électricité, le textile,
les industries de process ou encore la marine, qu’elle soit
marchande ou militaire, pour la propulsion des navires. »
En France et en Afrique francophone, la société havraise
s’adresse aux clients finaux des fabricants de turbines et aux
acteurs de la filière OEM clients de Woodward tels que Rolls-
Royce, Siemens ou encore General Electric. Ceux-ci installent
leurs systèmes partout dans le monde, notamment sur les
plates-formes pétrolières et pétrochimique, ou encore dans
l’énergie, soit des centrales d’EDF ou d’Engie ; AWF intervient
sur site, lors d’escale ou en atelier, afin de garantir le maintien
des performances du matériel. « Nous possédons plus de
vingt-cinq ans d’expérience sur le terrain et avons multiplié
par 10 le chiffre d’affaires à travers une présence sur le territoire
d’environ 20 000 prospects et de 3 000 clients, détaille
Alexandre Keita. Une vingtaine de personnes spécialisées
interviennent sur pas moins de la grande
majorité des machines sur le territoire,
puisque 80 % d’entre elles sont équipées
de systèmes Woodward ! »
Par ailleurs, si AWF possède un atelier de
réparation et de maintenance, l’entreprise
dispose également d’un bureau d’études
afin d’être en mesure de moderniser les
systèmes et de réaliser des opérations de
retrofit sur les systèmes en intégrant des
notions fortes de sécurité (dont les réglementations
et les normes n’ont cessé de se
durcir ces dernières années) et remettre
à niveau les appareils de régulation en
les équipant de technologies de plus en
plus communicantes.
PROFITER DE L’ARRÊT DE MAINTENANCE
POUR EFFECTUER DES OPÉRATIONS DE
MODERNISATION SUR LE RÉGULATEUR
On l’aura compris, les régulateurs
jouent un rôle déterminant dans le bon
déroulement du process de production
d’énergie. Le moindre arrêt ou la
moindre panne peut coûter très cher.
Intervention réalisée par AWF sur une turbine à gaz mobile
36 ı PRODUCTION MAINTENANCE • N°85 • Avril-Mai-Juin 2024

MAINTENANCE EN PRODUCTION
Exemple de régulateur de vitesse totalement démonté et révisé en
atelier : les pièces endommagées ou usées sont remplacées
C’est pourquoi tous les matériels concernés par l’équipe
d’AWF sont soumis à des consignes très strictes d’utilisation
et une surveillance accrue afin de déterminer les moyens
de maintenance préventive à partir de calculs de nombre
d’heures, extrait d’indicateurs MTBF. « Sur une centrale
nucléaire, fournissant des centaines de mégawatts, il faut
parvenir à pallier la moindre défaillance de l’alimentation des
pompes de refroidissement situées au cœur de la centrale ; c’est
exactement ce qui s’est passé à Fukushima : les pompes n’ont
pas fonctionné à cause du tsunami. En France, au contraire,
il existe trois échelons de stand-by. Et d’ailleurs, on peut souligner
qu’Edf met un point d’honneur à réaliser un arrêt technique
programmé de ses régulateurs, même si ceux-ci n’ont
pas été utilisés. Il faut dire qu’au-delà d’une potentielle catastrophe,
la facture est salée… une perte de production pouvant
atteindre plus de 100 000 € par jour en cas d’arrêt. »
D’où l’importance de l’arrêt de maintenance. Cependant, si
celui-ci a été mal programmé, l’entreprise peut être confrontée
à d’importants délais d’approvisionnements de pièces qui,
en temps normal, peuvent aller de quelques semaines à un
an. De la même manière, l’arrêt de maintenance peut-être
une bonne occasion pour effectuer des opérations de modernisation
sur le régulateur.
Concrètement, l’entreprise qui souhaite programmer un
arrêt de maintenance prend contact avec un prestataire tel
qu’AWF afin de fixer des dates et de donner un maximum
de détails sur l’installation ou la raffinerie concernée, son
parc machines et leurs systèmes de régulation avec les références
précises : « cela nous permet de déterminer les pièces
nécessaires à commander et de prévoir le type d’intervention
afin de supporter l’arrêt, qu’il s’agisse de maintenance
préventive, curative ou de modernisation. Naturellement,
nous déterminons combien de temps ces interventions vont
durer. C’est pourquoi il est primordial de prévoir six mois
à un an à l’avance les arrêts de maintenance afin d’avoir la
meilleure visibilité possible sur les pièces à fournir, les études
à réaliser selon la nature des interventions.
Les exemples d’applications sont nombreux, à
commencer par les sucreries, dans lesquels les turboalternateurs
permettent de générer une quantité importante
d’énergie électrique grâce à la vapeur nécessaire
et utilisée à la production du sucre. Or, lorsqu’elle
s’échappe, celle-ci n’est pas toujours exploitée ; « cette
chaleur peut pourtant être récupérée dans un alternateur
afin de produire une source d’énergie électrique.
C’est le cas par exemple des turbines développées chez
Fives, lesquelles sont utilisées dans des environnements
difficiles, telles que les sucreries. »
Autre exemple d’application, dans les papeteries. Même
chose, il y a besoin d’énormément d’énergie. Or si une
coupure survient, c’est toute la production de pâte
sèche qui est stoppée. La défaillance, tout comme la
variation de fréquence sur le turbogénérateur d’énergie,
n’est pas acceptable.
Les mêmes régulateurs, après révision, peinture et passage au banc
d’essai, sont prêts à être expédiés au client
LE BESOIN DE PLUS EN PLUS ÉVIDENT DE LA
MAINTENANCE PRÉVISIONNELLE
Pour Alexandre Keita, il est évident que « les entreprises
à qui nous conseillons de faire de la maintenance
prévisionnelle sont celles où il y a le plus de problèmes
lorsque le groupe de génération d’énergie s’arrête, à l’image
des sucreries ou des raffineries. Nous sommes en mesure
de leur proposer des solutions de monitoring mais, pour
le moment, de trop nombreux industriels choisissent de
maîtriser eux-mêmes leurs opérations de maintenance, le
plus souvent préventive. »
Et de préciser que « la raison réside notamment dans leur
crainte vis-à-vis des cyberattaques. Or, nous disposons de
solutions de monotoring reposant sur des systèmes très
sécurisés avec des pare-feux déjà très en vogue aux États-
Unis. Si ce n’est pas encore entré dans les pratiques en
France, ça viendra, j’en suis certain. » ●
Olivier Guillon
PRODUCTION MAINTENANCE • N°85 • Avril-Mai-Juin 2024 ı37

MAINTENANCE EN PRODUCTION
COMMUNIQUÉ
Alpha Maintenance se lance dans
la pratique des contrôles non
destructifs
Dans le monde industriel actuel, où la qualité et la sécurité sont des priorités absolues, les technologies
de contrôle non destructif (CND) occupent une place de choix. Ces techniques permettent d’inspecter et
d’évaluer la qualité des matériaux et des composants sans altérer leur intégrité ou leur fonctionnalité.
Elles se révèlent aussi très utiles lors des interventions à l’occasion des arrêts de maintenance.
Alpha Maintenance, service aux installations industrielles,
se spécialise depuis des années dans bon
nombre d’activités en ingénierie des projets, de
maintenance, d’inspection et d’exploitation. Son service
inspection a élargi son offre il y a quelques mois en se
lançant dans le marché des CND. Le lancement de cette
nouvelle activité, s’ajoutant aux activités d’inspection métal
et Risk Based Inspection, répond aux sollicitations de plus
en plus récurrentes de nos partenaires.
LES DIFFÉRENTES TECHNIQUES DE CONTRÔLES
NON DESTRUCTIFS
Le choix a été fait de démarrer l’activité par une offre
incluant les méthodes de CND suivantes :
• Visual Testing (VT) : Cette méthode implique une
inspection visuelle directe des surfaces pour détecter
les anomalies telles que les fissures, les déformations,
les discontinuités ou les marques de corrosion. Elle
peut être effectuée à l’œil nu, à l’aide d’un endoscope
pour accéder à des zones difficiles d’accès, à l’aide
d’une caméra pour enregistrer les images, ou même
à l’aide d’un drone pour inspecter des structures en
hauteur ou difficilement accessibles.
• Magnetic Testing (MT) : Aussi appelée magnétoscopie,
cette méthode utilise un flux magnétique pour
détecter les défauts superficiels et sous-superficiels
dans les matériaux magnétiques. Un aimant ou une
bobine électromagnétique est utilisé pour générer
un champ magnétique, et les anomalies telles que les
fissures perturbent ce champ, ce qui peut être visualisé
à l’aide de particules magnétiques ou de détecteurs
magnétiques.
• Penetrant Testing (PT) : Également connu sous le
nom de ressuage, cette méthode est basée sur les
phénomènes de mouillage et de capillarité du support.
Un colorant pénétrant est appliqué à la surface du
matériau, et après un temps de pénétration approprié,
l’excès de colorant est éliminé et un révélateur est
appliqué pour faire ressortir les défauts. Les défauts
de surface retiennent le colorant, les rendant visibles
à l’œil nu.
• Ultrasonic Testing (UT) : Cette méthode utilise des
ondes sonores à haute fréquence pour inspecter les
matériaux et détecter les défauts internes. Les ondes
38 ı PRODUCTION MAINTENANCE • N°85 • Avril-Mai-Juin 2024

MAINTENANCE EN PRODUCTION
ultrasonores sont émises à travers le matériau, et les
réflexions de ces ondes sont enregistrées et analysées
pour détecter les anomalies telles que les cavités
ou les inclusions.
• Phased Array (PA) : Le Phased Array est une méthode
avancée de contrôle par ultrasons semi-automatisés.
Elle utilise une série d’éléments piézoélectriques qui
émettent des ondes ultrasonores à des angles précis.
En contrôlant l’amplitude et la phase de ces éléments,
il est possible de balayer et de focaliser les ondes ultrasonores
de manière à obtenir des images précises des
structures internes des matériaux, permettant ainsi
une inspection détaillée et efficace.
Toutes ces méthodes permettent de trouver des défauts
internes tels que les fissures, les porosités, les décollements
dans les pièces et les assemblages, le tout sans les endommager.
Les sites clients sur lesquels est et sera déployée
l’activité CND sont de secteurs divers : le chantier international
ITER, à Cadarache, où est construit un réacteur
expérimental à fusion nucléaire, chez DF Industrie au
Havre, chez Oril à Bolbec, en CNPE à EDF Chinon, en
raffinerie à TotalEnergies Donges, sur les sites de Saipol
Petit-Couronne, et sur les arrêts de la plateforme de La
Mède de TotalEnergies et de Yara Harfleur.
L’IMPORTANCE DES CND DANS L’INDUSTRIE
MODERNE
Les CND jouent un rôle crucial dans la garantie de la qualité,
de la sécurité et de la fiabilité des produits industriels. En
détectant les défauts dès les premiers stades de la production,
ces techniques permettent d’éviter les défaillances coûteuses
et potentiellement dangereuses une fois que les produits sont
en service. De plus, en identifiant les défauts dès leur apparition,
les CND permettent aux fabricants de prendre des
mesures correctives précoces, réduisant ainsi les coûts de
réparation et de maintenance à long terme.
PERSPECTIVES FUTURES
Avec les avancées constantes dans les domaines de la technologie
et de la science des matériaux, les techniques de CND
continuent d’évoluer. Des méthodes plus sensibles, rapides
et précises sont constamment développées pour répondre
aux besoins croissants de l’industrie moderne. De plus, l’intégration
de l’intelligence artificielle et de l’apprentissage
automatique ouvre de nouvelles possibilités pour l’analyse
et l’interprétation des données de CND, permettant une
inspection encore plus efficace et fiable des matériaux et
des composants. ●
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PRODUCTION MAINTENANCE • N°85 • Avril-Mai-Juin 2024 ı39

MAINTENANCE EN PRODUCTION
LUBRIFICATION
Grands arrêts de maintenance : quand
la lubrification automatique contribue à
améliorer la RSE des entreprises
Toutes les entreprises ont pour objectif aujourd’hui d’apporter des améliorations concrètes en matière de
responsabilité sociétale et environnementale (RSE). Les acteurs de la maintenance peuvent et doivent aussi
contribuer à cet effort/enjeu devenu capital pour tous. L’occasion dans ce dossier portant sur les grands arrêts
de maintenance de faire la lumière sur les atouts que procure l’usage d’un graisseur automatique.
Patrice Rankel
(Simatec)
Sales Manager France chez
Simatec
L’utilisation d’un graisseur automatique réduit
l’impact carbone sur l’environnement. Avec, pour
certains modèles, seulement 265 grammes de CO 2
émis lors de sa production, un graisseur automatique
émet moins de CO 2
en une année de fonctionnement
qu’un court trajet en voiture. Cette technologie respectueuse
de l’environnement constitue une alternative
durable aux méthodes de lubrifications traditionnelles.
De plus, une fois vidé, certains fabricants offrent la possibilité
de réutiliser le graisseur automatique à l’infini. Sans
perdre en performance, il est ainsi possible de remplir à
nouveau le graisseur soi-même et gagner encore davantage
en matière d’impact sur l’environnement.
D’une manière générale, une lubrification efficace et régulière
permet d’améliorer les performances et l’efficacité
des machines, réduisant ainsi la consommation d’énergie
et les émissions de CO 2
tout en allongeant la durée
de vie des installations de production.
L’utilisation de la large gamme de graisseurs existante,
comprenant les tailles 15 ml, 30 ml, 60 ml, 125 ml et
250 ml, permet d’effectuer un graissage optimal avec les
quantités adaptées aux conditions de service. Ainsi, il est
possible d’éviter la surconsommation et les souillures.
En ce qui concerne la sécurité : Les graisseurs automatique «
haut de gamme » ne présentent aucun danger, ni pour la santé,
ni pour l’environnement. Aucune matières PBT ou vPvB ne sont
utilisées ni encore d’autres substances aux propriétés susceptibles
de perturber le système endocrinien.
Ceux-ci sont fabriqués en plastique sans phtalate ni substance de
la liste dite préoccupantes SVHC. Ces graisseurs fonctionnent de
manière fermée et étanche, ce qui prévient toute fuite de graisse
ou contamination extérieure, garantissant ainsi un environnement
de travail propre et sécurisé. IP68 – Atex.
Le graisseur automatique se présente ainsi comme une solution
écologique permettant un travail plus efficace et par conséquent
plus rentable. ●
Patrice Rankel (Simatec)
40 ı PRODUCTION MAINTENANCE • N°85 • Avril-Mai-Juin 2024

MANAGEMENT
PERSPECTIVES
Comment créer de la valeur ajoutée avec
votre système de GMAO
Un système de gestion des actifs de l’entreprise (GMAO) bien approvisionné est inestimable pour le service
de maintenance. Les possibilités offertes par les systèmes de GMAO actuels – appelés les GMAO de
nouvelle génération – sont nombreuses. Lorsqu’ils sont utilisés de manière optimale et efficace, ils offrent
des avantages qui s’étendent à l’ensemble de l’organisation.
actifs, à la veille stratégique, à la maintenance prévisionnelle,
mais aussi à l’intégration mobile, SIG et BIM.
Pieter de Klerk
Directeur chez
Mainnovation
Pourtant, un système de GMAO est principalement
utilisé par de nombreuses entreprises comme
un fichier électronique et un système de bons de
travail numérique. Or, l’intégration avec d’autres outils
et applications numériques peut considérablement
accroître l’efficacité opérationnelle, améliorer la fiabilité
des actifs et permettre de réaliser des économies.
MAINTENANCE MOBILE
Les développeurs de systèmes de GMAO n’ont pas
chômé ces dernières années. Grâce à l’internet des
objets (IoT), à la technologie des capteurs et à la maintenance
mobile, nous pouvons enrichir le système de GMAO
plus facilement et plus rapidement avec des données sur
nos actifs.
Cela fait du système de GMAO une base importante pour
la poursuite de la numérisation, comme le montre l’étude «
Digital Trends in Maintenance & Asset Management » que
PwC et Mainnovation ont menée en 2023. Ne manquez pas
d’ailleurs notre webinaire gratuit sur le sujet, en partenariat
avec l’Afim qui sera présenté le lundi 3/06 à 13h30.
GMAO NOUVELLE GÉNÉRATION
La GMAO nouvelle génération est entouré d’une
série d’applications avec lesquelles une connexion est
possible, ou dont une partie des fonctionnalités est
parfois déjà intégrée. Pensez à la planification des investissements
en actifs, à la gestion des performances des
La maintenance mobile fait référence à l’utilisation d’appareils
mobiles, tels que les smartphones ou les tablettes,
pour gérer les tâches de maintenance et les flux de
travail en temps réel. Elle permet aux entreprises de
fournir les informations là où elles sont nécessaires,
car le système EMS – et donc toutes les informations
requises sur les actifs – est toujours à portée de main.
L’application mobile améliore également la qualité des
données grâce aux champs de saisie obligatoires du système.
Grâce à la grande facilité d’utilisation, ces champs sont
remplis rapidement et facilement, ce qui enrichit le système
de GMAO. Les équipes de maintenance peuvent accéder
rapidement aux informations dont elles ont besoin pour
prendre des décisions fondées, ce qui réduit les temps d’arrêt
et améliore la qualité des activités de maintenance.
ENREGISTREMENT DES ORDRES DE TRAVAIL
L’étude « Digital Trends in Maintenance & Asset Management
», réalisée par PwC et Mainnovation, a montré
que de nombreuses entreprises ont adopté la maintenance
mobile. L’étude indique également à quoi
sert cette technique. La fonctionnalité qui ressort le
plus est l’enregistrement des ordres de travail (70 %).
42 ı PRODUCTION MAINTENANCE • N°85 • Avril-Mai-Juin 2024

Accélérez
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MANAGEMENT
Les techniciens peuvent facilement classer les tâches par
ordre de priorité en fonction de la criticité des actifs et de
la disponibilité des ressources, ce qui permet une utilisation
plus efficace des ressources. En outre, les entreprises choisissent
également d’utiliser des appareils mobiles pour les
inspections (42 %). Le grand avantage d’un appareil mobile
est qu’il permet de prendre immédiatement des photos et
de les télécharger dans le système de GMAO, sur place.
LIEN AVEC L’ERP
Les solutions proposées par les développeurs actuels de
systèmes de GMAO sont souvent déjà bien intégrées à l’ERP.
Cette intégration permet une communication transparente
entre les départements, alignant les activités de maintenance
sur des objectifs commerciaux plus larges.
Le middleware (le logiciel entre un système d’exploitation
et les applications qui tournent dessus) a été grandement
amélioré et les options d’intégration ont été standardisées.
Les interfaces les plus courantes avec l’ERP se situent dans
les domaines financier et logistique. Ces interfaces sont assez
faciles à réaliser. Il existe toutefois un risque que trop de
choses soient « reprogrammées », de sorte qu’à un moment
donné, le système ne peut plus traiter les mises à jour. Pour
éviter cela, il faut d’abord normaliser les processus entre les
systèmes, puis l’interface.
MAINTENANCE PRÉVISIONNELLE
Nous voyons également de plus en plus
de systèmes de GMAO modernes intégrés
à des outils d’analyse de données
et à des capteurs de l’internet des objets
(IoT). En se basant sur la maintenance
conditionnelle, le service de maintenance
peut passer d’une maintenance réactive à
une maintenance prévisionnelle.
Grâce à la surveillance en temps réel,
les systèmes de GMAO peuvent prédire
quand la maintenance est nécessaire, ce
qui réduit les défaillances inattendues
et prolonge la durée de vie des actifs.
Cette approche prévisionnelle permet
non seulement de réduire les coûts de
maintenance, mais aussi de minimiser
les temps d’arrêt.
AMÉLIORER EN PERMANENCE
L’utilisation efficace et optimale du
système de GMAO est une condition
préalable à l’amélioration continue. Ce
processus d’amélioration commence par
la définition des processus opérationnels
dans le domaine de la maintenance et de
la gestion des actifs.
Quelles sont les étapes à franchir et qui est
responsable de chacune d’entre elles ? Ce
processus est soutenu par votre paysage
informatique, dans lequel le système de
GMAO joue un rôle central. Le système
de GMAO est enrichi par un enregistrement
minutieux. Et sur la base de
données/contenus de meilleure qualité
(provenant également de PdM, LTAP,
AMDEC et PMO), vous disposez d’informations
de gestion puissantes pour
analyser les écarts et atteindre les objectifs.
Si nous utilisons constamment cette
boucle planifier-faire-vérifier-agir, nous
créons une culture de l’amélioration
continue. Êtes-vous prêt pour la GMAO
de nouvelle génération ? ●
Pieter de Klerk (Mainnovation)
44 ı PRODUCTION MAINTENANCE • N°85 • Avril-Mai-Juin 2024

MANAGEMENT
REPORTAGE
Fraîcheur de Paris s’appuie sur la
GMAO pour maintenir les installations
du réseau de froid urbain
Chargé de produire du froid dans la capitale, Fraîcheur de Paris ambitionne de tripler son activité d’ici
2042. Mission impossible sans de nouveaux outils de pilotage. C’est pourquoi l’entreprise, concessionnaire
de la Ville de Paris, a choisi d’implémenter le logiciel Carl, outil chargé de l’accompagner dans sa
croissance et de l’impact sur les métiers de la maintenance.
© Fraîcheur de Paris
Salle des groupes frigorifiques de la centrale Canada (production d’eau glacée), opérée par Fraîcheur de Paris.
Les compétences en maintenance de Fraîcheur de
Paris, filiale du groupe Engie, sont à la hauteur de
sa discrétion. Peu connue en effet des Parisiens,
cette entreprise de 180 personnes produit, développe
et exploite pourtant du froid urbain. Elle a succédé à
Climespace 1 en2022 dans le cadre d’une concession
de vingt ans et d’une mission de service public. Plus
précisément, elle produit de l’eau glacée permettant
de rafraîchir les bâtiments grâce à douze centrales de
production, quatre sites de stockage et un important
réseau de canalisations de 103 km en voiries ou en
égouts. « Notre but est de construire 150 km supplémentaires
et de tripler notre nombre d’abonnés – au nombre
de plus de 800 aujourd’hui », précise Olivier Vanloo,
responsable du département support aux opérations.
Objectif ? S’élargir aux hôpitaux, aux écoles, aux crèches
et autres EHPAD, et ainsi répondre à un enjeu sanitaire
dû au réchauffement climatique.
1 Climespace, filiale du groupe Engie, a été concessionnaire en charge
du développement du réseau de froid urbain de 1991 à 2022.
IMPACTS SUR LA MAINTENANCE
Face à ce double défi de la croissance et
de la diversification, les quelques trente
personnes du service maintenance –
intervenant à la fois en centrale, et sur
le réseau – ont besoin de s’aider d’outils
performants … d’autant que la maintenance
joue un rôle déterminant sur
toute la chaîne de valeur de l’activité
de Fraîcheur de Paris . Les installations
doivent à la fois être 100 % disponibles
et elles doivent répondre aux exigences
de traçabilité pour des questions liées
au respect de l’environnement et des
risques sanitaires, le tout associé à
toujours plus d’efficience énergétique.
Face à de telles contraintes, il était
devenu nécessaire de renouveler l’outil
46 ı PRODUCTION MAINTENANCE • N°85 • Avril-Mai-Juin 2024

MANAGEMENT
de GMAO. C’est pourquoi Fraîcheur de
Paris s’est orientée vers Carl Source, une
solution issue d’une décision collégiale
et d’un cahier des charges très complet.
« Absolument tout a été validé par les
utilisateurs », confirme Olivier Vanloo.
Et d’ajouter : « Il s’agit d’une solution
conçue par le métier, pour le métier. Et le
choix de celle-ci a été décidé à la fois par
la direction des systèmes d’information
et des métiers de la maintenance. Aussi,
nous avons bénéficié de démonstrations
de l’outil via des ”key users’’ ainsi que
des modules de formation à la fois pour
les managers et les techniciens de maintenance
à l’aide d’une grille de notation ;
le logiciel devait absolument répondre au
cahier des charges de façon standard. »
Auparavant, Fraîcheur de Paris fonctionnait
avec un outil de GMAO sur
lequel avait été apportée une forte
personnalisation. La prise en main par
de nouveaux collaborateurs était devenue
complexe et les évolutions difficiles
à mettre en place. « Aujourd’hui, avec
le logiciel de Carl, mis à part quelques graphiques et des
choix de champs standard, il n’y a aucune personnalisation
». Donc pas de changement profond sur le flux des
informations ni dans le traitement des interventions.
La principale raison du changement réside dans la
modernité inévitable d’un logiciel permettant de faire
face au développement important du réseau, de l’augmentation
du nombre d’abonnés et la démultiplication
d’équipements à maintenir. « Nous avions absolument
besoin d’un outil puissant et facilitant le travail
soi-même afin d’éditer les rapports et obtenir des informations
comme des indicateurs directement dans le logiciel.
Aussi, il nous fallait un outil pour la maintenance avec
des fonctionnalités sur la planification des ressources.
C’est important car chez fraîcheur de Paris, plusieurs
modes de fonctionnement de la maintenance existent :
les centrales se situent en plein cœur de Paris et sont pilotées
à distance en toute autonomie. Mais, chez les abonnés,
le SAV implique de planifier cinq à six interventions
par jour et par technicien ». D’où le besoin d’un outil à
la fois puissant et convivial, mais aussi capable de s’interfacer
avec le CRM de l’entreprise et ainsi de traiter
des données de la GMAO pour échanger directement
avec l’abonné.
Le directeur SI de Fraîcheur de Paris, Vincent Doré
ajoute que « la partie mobilité était
également un point incontournable. Il
était donc important que l’outil possède
une application de mobilité et responsive
directement via le smartphone afin de
renseigner la GMAO. Il est également
important d’y faire des photos, mais
surtout informer facilement et rapidement
tout changement dans la planification
avec la possibilité de réaliser un compte
rendu par texte ou check list d’informations
». L’idée était ensuite de récupérer
le texte et de renvoyer vers un responsable
hiérarchique pour relecture avant
d’être retransmis au client.
© Fraîcheur de Paris
FAIRE DES SALARIÉS FAVORABLES
DES « AMBASSADEURS » DE LA GMAO
Échangeurs de la centrale Bercy (production d’eau glacée), opérée par Fraîcheur de Paris..
Mise en œuvre l’an dernier, la GMAO
a démarré mi-décembre. « L’acceptation
a été immédiate avec les utilisateurs
de l’outil précédent ; pour les
autres, c’était un peu plus difficile
comme dans chaque changement dans
une entreprise, révèle Olivier Vanloo.
PRODUCTION MAINTENANCE • N°85 • Avril-Mai-Juin 2024 ı47

MANAGEMENT
Mais il n’y a eu aucun rejet de l’outil. Pour le faire accepter
plus facilement, nous avons procédé à un état des
lieux de l’utilisation quotidienne d’une GMAO avant
d’identifier dans chaque équipe des personnes réticentes et
celles qui au contraire étaient plus favorables au changement,
dont nous avons fait des ambassadeurs de la solution.
Puis, en novembre, nous avons mené des sessions
de formation avec Carl et édité un guide d’utilisation.
Enfin, nous organisons des ateliers de travail de manière
hebdomadaire avec des key-users et avons mis en place
un support utilisateur de trois personnes qui se réunissent
deux à trois fois par mois avec les utilisateurs et qui se
tiendra jusqu’au mois de juin 2024 ».
Pour les résultats obtenus, il est naturellement un peu tôt
pour les évaluer ; néanmoins, l’outil de mobilité répond
parfaitement aux besoins de l’entreprise dans la mesure où
il est pleinement utilisé, « ce qui représente déjà un gain
évident, en particulier pour nos techniciens intervenant à
distance. De plus, la GMAO Carl Source se présente comme
un outil particulièrement convivial. Il s’agit d’une solution
robuste dans le temps qui supportera l’évolution et les
importantes ambitions de l’entreprise et
les changements dans les métiers de la
maintenance chez Fraîcheur de Paris.
Avec cette solution standard, il est plus
aisé de paramétrer ce que l’on veut et
d’inscrire l’outil dans sa pérennité. »
À l’avenir, le mode SaaS et l’interfaçage
avec d’autres outils informatiques
de l’entreprise tels que le CRM
mais aussi les logiciels de demain
sont pleinement envisagées. Quant
aux bonnes pratiques, comme pour
tout projet informatique, le mot
d’ordre est la consolidation et la validation
conjointe des besoins. « Cela
passe inévitablement par le fait d’intégrer
aussi des ambassadeurs métiers,
notamment pour mettre en valeur les
cas d’usage ». ●
Olivier Guillon
SOLUTION
Infologic intègre
un module de
GMAO dans son
ERP
L’éditeur et intégrateur de solutions logicielles Infologic
propose désormais une solution complète
de GMAO dans son ERP Copilote. Ce module
destiné à gérer les opérations de maintenance des équipements
s’appuie sur les mécanismes des modules de
gestion de production, de stocks, de gestion des documents
(facultatif) et de gestion de l’activité, voire sur
le module achats.
L’objectif est le suivant : aider les
utilisateurs à gérer les interventions
des équipes de maintenance depuis
la demande (définition des besoins),
jusqu’au rapport de réalisation. Ce
module se décline en trois niveaux
: gestion des fichiers de base, pilotage
et gestion des stocks.
Concrètement, l’outil permet de
planifier les opérations de maintenance
pour éviter les pannes.
En cas de panne, il donne la possibilité
de créer des demandes d’intervention,
gérer ces demandes et planifier
les ordres de maintenance, gérer les
stocks de pièces détachées et de tous
les équipements, tracer les pièces
machines et les interventions, ainsi
que les techniciens qui sont intervenus.
Il permet également d’analyser
les problèmes récurrents grâce à la
mise à disposition de statistiques et
de tableaux de bord. ●
48 ı PRODUCTION MAINTENANCE • N°85 • Avril-Mai-Juin 2024

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MANAGEMENT
TECHNOLOGIE
L’IA au service de l’ERP pour muscler les
fonctions dédiées à la maintenance
Après s’être séparé de sa division EAM et avoir vendu au groupe Hexagon sa solution de GMAO, le
groupe américain a choisi de se recentrer sur l’ERP et les différents modules associés à la maintenance
qui le composent. Pour l’éditeur, le message est clair : une solution ERP est pleinement en mesure
d’accompagner un service Maintenance, en particulier en y intégrant l’IA.
Julien Perhirin
Directeur avant-vente chez ERP et
anciennement consultant, Julien Perhirin
est depuis de nombreuses années un
spécialiste de la solution ERP d’Infor.
Il y a deux ans, l’éditeur américain de logiciels pour l’industrie
cédait au groupe Hexagon sa solution dédiée à la maintenance,
Infor EAM. Mais l’idée de l’entreprise n’était certainement pas
de s’asseoir sur un marché toujours en progression, en particulier
au regard des besoins de numérisation des services et des métiers
de la maintenance. « L’objectif est de proposer une seule et même
solution d’ERP et répondre à la demande des industriels de n’avoir
qu’un seul outil et donc qu’un seul éditeur, explique Julien Perhirin.
Il s’agit aussi de mieux capitaliser l’investissement. »
Pour Infor, le logiciel d’ERP peut et doit tout faire… y compris
assurer les fonctionnalités d’une GMAO et répondre à l’ensemble
des besoins fonctionnels de la maintenance, qu’elle soit curative en
captant les besoins d’intervention sur un équipement en planifiant
les ressources dont on a besoin et en comptabilisant les valeurs de
l’intervention, mais aussi préventive et prévisionnelle. Car outre
le fait de capitaliser sur l’ensemble des fonctions
techniques économiques de l’entreprise en intégrant
la maintenance avec des process d’achat, ou
de contrôle de gestion, « l’une des forces de l’ERP,
notamment dans sa version Cloud, c’est d’être
capable d’agglomérer tout un ensemble d’outils
techniques pour la maintenance prévisionnelle,
comme le big-data, l’historique des pannes et
l’agrégation de l’ensemble des données ainsi que
des moteurs d’intelligence artificielle pour exploiter
les algorithmes », poursuit Julien Perhirin.
ARRIVÉE DE L’INTELLIGENCE ARTIFI-
CIELLE…
En matière d’IA, Infor a noué un partenariat
avec la société AWS, l’un des leaders mondiaux
du Cloud, afin de profiter des nombreuses innovations,
notamment en matière d’intelligence artificielle
et des moteurs d’IA. « Nous avons mis en
œuvre un moteur d’IA engagé sur toutes nos solutions
dans le but d’écrire des algorithmes et des
exploiter pour effectuer de la maintenance prévisionnelle
par exemple, ou encore de la reconnaissance
cartographique et de l’automatisation de
process », détaille Julien Perhirin.
Une première solution cloud a donc vu
le jour en 2017, ce qui a permis, depuis,
d’atteindre un bon niveau de maturité.
« Aujourd’hui, si les éditeurs sont toujours un
peu en avance par rapport aux utilisateurs, ces
derniers ont aujourd’hui la possibilité d’interpréter
des montagnes d’information, de les mettre en
œuvre et de les exploiter afin de proposer des solutions
d’intervention, notamment pour de l’industrie
lourde… là où les interventions planifier annuelles
coûtent extrêmement cher ». ●
Olivier Guillon
50 ı PRODUCTION MAINTENANCE • N°85 • Avril-Mai-Juin 2024

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qui apprécient le gain de temps et la démarche zéro papier.
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PRODUCTION MAINTENANCE • N°85 • Avril-Mai-Juin 2024 ı51

MANAGEMENT
SOLUTION
Leaneo veut faciliter la gestion des
consignations dans les logiciels de GMAO
Afin de répondre au besoin de communication entre les équipes de maintenance et les autres services,
différents modules doivent être simplement intégrés aux outils de GMAO. Cela va des plans de prévention,
aux permis feu en passant par la consignation et les autorisations de travail. C’est le cas du logiciel Leaneo
qui permet de s’assurer que l’ensemble des informations de sécurité soient bien communiquées entre des
services appelés désormais à travailler de concert.
Benoît
Jourdain,
fondateur de
Leaneo, société
créée en 2014
S’il y a bien un phénomène qui
caractérise aujourd’hui l’industrie,
c’est la connectivité croissante
des équipements de production
bien sûr, mais pas seulement. En
effet, le monde industriel – comme
le monde tout entier d’ailleurs – se
complexifie du fait de la multiplication
des contraintes, notamment réglementaires
portant sur la gestion des risques, avec
par exemple les multiples règles de sécurité
ou de qualité de process à respecter ou encore
dans le domaine environnemental.
De la même manière, les différents systèmes
informatiques et autres outils logiciels se
multiplient dans l’entreprise. Mais qu’en est-il
de la GMAO dans tout ce chamboulement
informatique et industriel ? « Les entreprises
sont confrontées à un nombre important de
process, avec des formulaires qui ne sont pas
forcément sous contrôle, à l’exemple de la consignation
qui implique de nombreux échanges
avec des prestataires et des règles à respecter
strictement, souligne Benoît Jourdain, dirigeant
de la société Leaneo, éditrice de la solution
logicielle éponyme. Dans ce contexte, il est
nécessaire de gagner du temps pour la maintenance
et d’apporter plus de robustesse afin de
Leaneo est une solution capable d’éditer, de concevoir et de rédiger
des formulaires, tout en étant un outil de management visuel
s’assurer que les règles sont bien respectées ».
Cette gestion du risque est nécessaire partout où l’humain
intervient. Mais dans ce domaine un peu nouveau,
les modules connexes n’existent pas forcément et ne sont
pas intégrés à la GMAO de l’entreprise. « Pour ce faire, il est
important de mettre la disposition des services maintenance
des solutions à la fois personnalisables et très souples d’utilisation,
ce qui n’est pas toujours le cas des logiciels actuels,
poursuit Benoît Jourdain. C’est pourquoi nous avons développé
une solution capable d’éditer, de concevoir et de rédiger
des formulaires, tout en étant un outil de management visuel
permettant de faire ressortir les dangers et les risques pour
la sécurité des opérateurs et des opérations. Celui-ci permet
de mettre en relation le personnel sur le terrain, de renseigner
et de communiquer les informations à travers un outil
très ouvert et disponible à la fois sur smartphone et tablette
ou à partir d’un simple navigateur ».
52 ı PRODUCTION MAINTENANCE • N°85 • Avril-Mai-Juin 2024

MANAGEMENT
NE PLUS TRAVAILLER EN SILO MAIS ENSEMBLE SUR DES
THÈMES DE SÉCURITÉ ET DE SURVEILLANCÉ
Leaneo permet ainsi, à travers un système ouvert dans lequel tout
est imbriqué, de générer un plan de prévention et de consignation
et de le rendre accessible aux prestataires. « Pleinement interfaçable
avec le logiciel de GMAO de l’entreprise, la solution Leaneo donne
également la possibilité de faire ressortir des rapports et toutes ces
informations accessibles non pas seulement à la maintenance mais
aussi à la production et au service HSE. L’idée est de ne plus travailler
en silo, mais bien ensemble à la fois sur des thèmes de sécurité et
de surveillance avec l’intégration des rondes techniques et la mise en
Leaneo se présente sous la forme d’une plateforme intégrant tous les
besoins de la maintenance et pleinement interfaçable avec la GMAO
avant des dysfonctionnements rencontrés sur le
terrain ou de tout type d’incidents. »
Âgé de trois ans, le logiciel Leaneo se présente
sous la forme d’une plateforme intégrant tous
les besoins de la maintenance et pleinement
interfaçable avec la GMAO. L’entreprise travaille
avec de nombreuses sociétés dont des grands
comptes tel que Tereos, ArcelorMittal, Arkema,
ou encore Edf. En ligne de mire, l’industrie de
process où les niveaux de sécurité sont élevés et
la communication entre les personnes indispensable,
en particulier sur les grands sites.
Prochaine étape ? Continuer à faire développer
le logiciel en permanence en y intégrant de
nouvelles fonctionnalités dans le cadre d’une
amélioration continue car, comme le rappelle,
Benoît Jourdain, « Leaneo est une solution très
agile et personnalisable, capable de parfaitement
s’adapter aux besoins des entreprises en évoluant
en permanence. » ●
Olivier Guillon
LE SALON DÉMO DES SOLUTIONS
DIGITALES & NEW TECH
LYON - CITE INTERNATIONALE | 4 JUIN 2024
industrie-time.fr
Un évènement
PRODUCTION MAINTENANCE • N°85 • Avril-Mai-Juin 2024 ı53

MANAGEMENT
RETOUR D’EXPÉRIENCE
Dès sa création, SolarCare mise sur la
GMAO pour la maintenance des centrales
photovoltaïques
À peine âgée d’1 an, la jeune société SolarCare n’a pas attendu d’être un mastodonte de la maintenance et
de la rénovation des centrales photovoltaïques pour s’équiper d’un logiciel de GMAO. Déjà utilisateur par le
passé de l’outil Corim Solutions, le cofondateur de l’entreprise Lucas Romagnoli explique pourquoi le choix
de se doter d’une GMAO s’est imposer ipso facto.
Lucas Romagnoli
Après une importante carrière en milieu industriel, où il a travaillé pour le groupe Vinci successivement
sur une des plates-formes chimiques, puis dans la micro-électronique ou encore chez Alstom, Siemens
et Schneider, Lucas Romagnoli quitte en 2018 l’industrie pour rejoindre EDF ENR, leader dans le domaine
du photovoltaïque. Fort de cette expérience, il confonde en 2023 avec Simon Girard, SolarCare, une
société spécialisée dans la maintenance et la rénovation des centrales photovoltaïques en BtoB.
Le 4 mai dernier, SolarCare a soufflé sa première
bougie. Positionnée sur un marché en plein expansion,
celui de la maintenance et de la rénovation
des centrales photovoltaïques pour les entreprises et
les professionnels, l’entreprise emploie une douzaine de
salariés répartis sur le terroitoire à travers trois agences
implantées à Lyon, à Montpellier et à Toulouse. La société
se focalise essentiellement sur les installations allant de
80 à 1 000 kWc, même si le champ d’action de Solar-
Care s’étand de 36 kWc pour les plus petites centrales à
plusieurs MWc pour certains champs solaires. Concernant
les activités de maintenance à proprement parlé, «
nos prestations vont de la maintenance préventive et corrective
à la rénovation de centrales solaires sur tout parties
des panneaux et l’intégralité des onduleurs », précise le
Lucas Romagnoli, directeur opérationnel et cofondateur
de l’entreprise.
Avec pour le moment douze techniciens présents sur
le terrain, beaucoup pourraient penser qu’un logiciel
de GMAO ne serait pas nécessaire pour une entreprise
de cette taille. Le codirigeant, qui par le passé a longtemps
utilisé ce type de logiciel, n’était pas du tout de
cet avis ; « pour moi, c’était une évidence : il était essentiel
de s’équiper d’un logiciel en mesure de couvrir à la fois la
partie opérationnelle, à commencer par les interventions
de maintenance préventive et corrective ainsi que la mobilité
pour les techniciens sur le terrain, mais aussi d’intégrer
la partie devis, facture et pointage des temps, c’est-à-dire
tous les éléments essentiels à la gestion d’une entreprise.
Donc soit nous faisions le choix d’intégrer plusieurs petits
outils, soit, et c’est ce que l’on a décidé, nous nous équipions
d’un outils logiciel capable de tout faire. »
UN OUTIL À LA FOIS EFFICACE, AGRÉABLE À MANI-
PULER, SIMPLE ET FLUIDE DANS SON UTILISA-
TION QUOTIDIENNE
Déjà utilisateur du logiciel développé par le Grenoblois
Corim Solutions, Lucas Romagnoli, après un bench-
Repowering d’une centrale de 700kWc
54 ı PRODUCTION MAINTENANCE • N°85 • Avril-Mai-Juin 2024

MANAGEMENT
Les deux co-fondateurs de SolarCare, Lucas Romagnoli (à gauche) et
Simon Girard (à droite)
mark effectué auprès de différents éditeurs, s’est alors
orienté vers cet outil dans la mesure où Corim présente
une forte modularité et permet d’être autonome avec la
possibilité de saisir de nombreux paramètres sans assistance.
Enfin, ce logiciel présente de nombreuses fonctionnalités
pour les techniciens qui ont séduit SolarCare,
à commencer par la mobilité. « Pour moi, nos douze techniciens
de maintenance sur le terrain doivent pouvoir bien
travailler sans se poser trop de questions. Avec ce logiciel,
ils bénéficient dès lors d’un outil à la fois efficace, agréable
à manipuler, simple et fluide dans son utilisation quotidienne.
»
Pour Lucas Romagnoli, le choix entre un ERP doté
de multiples fonctions de maintenance et une GMAO
capable d’intégrer des modules de facturation (et donc
certaines fonctions d’ERP), était clair. « Pour moi, un
maintenancier doit travailler avec une GMAO, pas avec
un ERP. Car la maintenance étant notre cœur de métier,
elle est notre priorité. Du côté du back-office, la GMAO
est toutefois utilisée par trois personnes, nous, les fonda-
Intervention à l’aide d’une tablette, un outil du quotidien, facilitée
avec la GMAO Corim Touch
La mise en sécurité des interventions est d’une priorité absolue
teurs et la responsable des ressources humaines, afin
de gérer toute la partie administrative, mais aussi la
planification des interventions au sein des trois agences.
Celle-ci s’effectue à distance pour la semaine ; sur place,
une fois connecté, utilisateur découvre son programme
avec les tâches à effectuer, les photos associées et les
différentes consignes à respecter. Une fois l’intervention
faite, il rédige son rapport directement sur tablette et le
fait signer au client si besoin. Il doit également saisir
les heures et le temps passé réellement sur l’intervention.
Ensuite, le rapport nous est remis pour lecture puis
envoyé au client. »
Pour l’avenir, la société entend créer une dizaine
d’agences d’ici trois ans afin de couvrir le « territoire
solaire » historique qui s’étend du sud de Nantes à la
région lyonnaise. Concernant l’outil de GMAO, Solar-
Care envisage de l’utiliser pour des plans de prévention
et réaliser des auto-contrôles : l’idée est que le technicien
prenne cinq minutes afin d’évaluer l’environnement
et envoyer des alertes de « presque-accident »,
c’est-à-dire éviter répertorier l’ensemble des dangers
notamment lors des interventions sur les panneaux en
hauteur et les risques électriques. ●
Olivier Guillon
PRODUCTION MAINTENANCE • N°85 • Avril-Mai-Juin 2024 ı55

MANAGEMENT
RETOUR D’EXPÉRIENCE
La maintenance au cœur des enjeux
de l’activité logistique de Toolog
Filiale logistique de l’enseigne de mode en ligne Spartoo (implantée depuis 2015 à Saint-Quentin Fallavier, dans
l’Isère), Toolog gère toutes les opérations d’entrée, d’expédition et de retours dans un entrepôt de 80 000 m 2 où
sont stockés plus de deux millions d’articles (chaussures, prêt-à-porter, bagagerie). Afin de réduire les arrêts et
augmenter la longévité, l’entreprise s’est équipée d’une GMAO ?
d’améliorer la longévité des machines, et donc gagner en temps
d’utilisation pour éviter d’importants surcoûts à long terme.
Connaître la disponibilité d’une pièce à l’instant T et son historique
permet de prévenir des blocages de production, surtout
pendant la période cruciale des soldes. « La décision de s’équiper
remontait à un certain temps, explique Aurélien Favre-Victoire.
À l’origine, nous voulions développer une GMAO maison.
Or, nous recherchions une solution simple et conviviale, qui
n’oblige pas à saisir une multitude de champs ».
Le site occupe une centaine de collaborateurs
en CDI, un chiffre pouvant atteindre 160
personnes en période de soldes. Les expéditions
sont mécanisées (3,5 millions en 2021), notamment
la mise en carton et l’étiquetage. En période
de pic, ce sont 60 à 70 000 commandes/semaine qui
sont traitées (20 à 25 000 en période basse, soit 35
000 pièces environ) pour un marché français représentant
près de la moitié du chiffre d’affaires.
Avec la montée en maturité du site, la question de la
maintenance s’est naturellement posée. « Il faut être le
plus précis possible pour gérer efficacement le préventif
et le curatif. Le site ayant augmenté son nombre de
convoyeurs, eux-mêmes plus complexes, il était essentiel
que le chef d’équipe ait une bonne vision globale de
sa zone d’intervention », explique Thibaut Lazuech,
directeur de site logistique.
Le besoin portait initialement sur la demande et la transmission
d’interventions ainsi que la production de statistiques.
Le temps de déploiement devait aussi être rapide. La création
des 800 équipements a été la phase la plus longue. En termes
d’arborescence, il y a dix équipements pères. Ensuite, il a fallu
sortir tous les QR codes, les appliquer sur tous les équipements
dans plus de 80 000 m 2 de stockage. La mise en œuvre s’est
déroulée en 2021. Six à huit mois se sont écoulés de la prise
de décision, les tests et la mise en œuvre du projet.
UN SUIVI PLUS FIN DES ÉQUIPEMENTS ET UNE
INFORMATION FIABLE DISPONIBLE POUR TOUS
Dans le passé, le référencement chronophage et fastidieux des
pièces d’équipements était réalisé sous Excel. Le technicien utilisant
une pièce faisait remonter l’information au responsable industriel.
S’ÉQUIPER D’UNE GMAO POUR RÉDUIRE LES
ARRÊTS ET AUGMENTER LA LONGÉVITÉ
Eviter les arrêts de production est l’objectif commun
à toutes les parties prenantes de l’entreprise. Il s’agit
56 ı PRODUCTION MAINTENANCE • N°85 • Avril-Mai-Juin 2024

MANAGEMENT
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MAINTENANCE • N°85 • Avril-Mai-Juin 2024 ı57

MANAGEMENT
Avant l’arrivée de la GMAO, la communication pouvait être
compliquée entre les chefs d’équipe et le responsable industriel.
Ce dernier devait indiquer la localisation de la panne ce
qui générait des pertes de temps – et d’informations – considérables,
avec parfois des délais de réponse de 15 à 20 minutes. De
plus, chaque quinzaine ou chaque mois, un réassort était effectué
sur les pièces manquantes, avec des risques d’oublis ou d’informations
incomplètes.
« Grâce à la saisie de tous les équipements dans la GMAO, aux
QR codes posés sur chaque équipement, il suffit au chef d’équipe de
consulter l’application, de scanner le QR code, d’indiquer la nature
du problème et la criticité associée (bloquante, standard, urgente).
La demande d’intervention part instantanément notifier le technicien
de maintenance sur place ». Les sous-traitants ont également
accès à l’information sur Dimo Maint MX. Ils peuvent
ainsi valider des demandes d’intervention et les transformer en
bons d’intervention puis les clôturer une fois le problème traité.
DES PROCESSUS RAPIDES ET EFFICACES EN MOBILITÉ
Aurélien Favre-Victoire réalise les plannings, essentiellement
préventifs, sur PC. Les chefs d’équipes ont un accès utilisateurs
pour faire des demandes d’intervention. Le technicien de maintenance
en réception des demandes peut créer et clôturer des
bons d’intervention en mobilité, mais aussi générer des rapports
d’intervention. « Nous sommes en train d’inventorier tout notre
stock et de remplir notre base de données pour ensuite l’intégrer
dans la GMAO afin d’obtenir un suivi plus fin de nos pièces. L’impact
sera donc important sur les pratiques jusque-là en vigueur »,
reconnaît Thibaut Lazuech.
Ce dernier sera informé de chaque sortie de pièce du stock en
temps réel et sera à même de visualiser un stock dormant. La
GMAO est un précieux outil d’aide à la décision : « grâce aux
statistiques, nous pouvons identifier des zones d’usure ou des
organes spécifiques où peuvent se produire des casses répétées.
Désormais, nos plannings préventifs se déroulent de façon fluide ».
GAIN DE TEMPS, VISION GLOBALE, MEILLEURE
PLANIFICATION, RÉDUCTION DE PANNES, SÉRÉNITÉ…
Aurélien Favre-Victoire et son équipe ont constaté un gain de
temps à tous les niveaux. « Les chefs d’équipe et la sous-traitance
apprécient la simplicité d’utilisation de la solution. Ils peuvent
signaler une panne en deux clics, sans avoir à envoyer plusieurs
mails. Grâce aux QR codes, le technicien sait où se situe chaque
équipement et peut localiser rapidement une panne. De plus, il a
accès en un simple clic à des renseignements additionnels sur un
équipement comme des schémas électriques, car tout est intégré.
C’est aussi un gain de praticité : il n’a pas besoin de me contacter
car il peut trouver des réponses tout seul ».
Et d’ajouter : « Cela me permet d’être plus efficace sur
la planification et l’anticipation de commandes de
pièces de rechange. Ainsi, nous sommes assurés de ne
jamais connaître de rupture ni d’arrêt de production.
Nous pouvons donc faire de l’amélioration technique
sur des équipements critiques pour pallier à certaines
pannes. Une fois le système mis en place de façon optimale,
l’étape suivante consistera à estimer le ROI financier
que peut apporter la GMAO, notamment pour ce
qui concerne la valorisation du stock une fois que nous
aurons intégré toutes les références dans la base de
données ».
ET POUR BIEN DÉBUTER SON PROJET DE
GMAO ?
Fort de l’expérience vécue avec Dimo Maint MX, Aurélien
Favre-Victoire estime qu’il faut bien réfléchir à la
finalité de l’outil de GMAO avant de le mettre en œuvre,
penser longévité des équipements et productivité : «
une telle implémentation a un impact sur le bien-être
de tout le monde car il réduit le stress en cas de panne
de production. Cela fluidifie aussi le relationnel avec la
gouvernance et la maintenance dans la mesure où tout
le monde a accès à la même vision sur ce qui se passe.
Même un non-expert en informatique peut comprendre
un problème ». ●
58 ı PRODUCTION MAINTENANCE • N°85 • Avril-Mai-Juin 2024

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PRODUCTION MAINTENANCE • N°85 • Avril-Mai-Juin 2024 ı59

HSE / SÉCURITÉ
EN PRATIQUE
Faire face aux risques en milieu Atex
Pour faire face aux risques en zone Atex, il est essentiel de respecter les règles de sécurité habituellement en
vigueur sur des sites risques dans les domaines de la chimie… mais pas seulement, car ces zones explosives
ne concernent pas seulement quelques rares secteurs d’activité. Elles sont présentes sur plus de sites qu’on ne
croit.
© DENIOS
La simple présence de gaz-vapeurs, de liquides inflammables
ou de poussières combustibles définissent une
zone Atex. Celle-ci est plus précisément la combinaison
de plusieurs facteurs susceptible de provoquer une
explosion puis un incendie, en particulier dans différents
secteurs tels que la pétrochimie et la chimie, l’énergie avec
notamment le nucléaire (mais pas seulement) ainsi que l’industrie
pharmaceutique mais aussi l’agroalimentaire sans
oublier les mines (même si cela devient plus marginal dans
notre pays).
En matière de règlement et de classification, notons c’est la
directive européenne Atex 2014/34/UE qui définit ces zones
à risque et les classifie en deux catégories : Atex 1 et Atex 2.
À ce titre, il est essentiel de respecter des obligations bien
spécifiques comme procéder, à travers un document relatif
à la protection contre les explosions (DRPE), à une évaluation
préalable des risques et en déterminer des mesures de
prévention et de protection.
Une fois les zones définies et les risques identifiés, il convient
de lister les équipements de protection à se procurer – tels que
des solutions de protection et de détection de gaz par exemple,
des systèmes d’extinction d’incendie ou encore d’alerte et de
signalisation – mais aussi de se doter d’équipements certifiés
Atex. C’est le cas notamment des équipements électriques.
QUELS ÉQUIPEMENTS ET SOLUTIONS METTRE EN
PLACE ?
En matière de solutions à mettre en œuvre figurent avant
tout le zonage et la signalétique à la fois visuelle et sonore
(marquages au sol, panneaux, affiches de sécurité avec le plan
du site et les points de rassemblement, éclairage d’urgence ou
bornes lumineuses et clignotantes, alarmes et avertisseurs
sonores…). Objectif ? Avertir le plus rapidement possible les
personnes et leur donner les mesures de sécurité à suivre en
cas de problème.
Du côté de la détection de gaz et des systèmes d’évacuation
de l’air aussi, de nombreux équipements doivent être installés,
tout comme au niveau des accès avec des barrières de sécurité.
Aussi, les femmes et les hommes doivent être dotés d’EPI
spéciaux, plus résistants notamment en cas de formation d’un
arc ou d’une étincelle d’origine électrique ou électrostatique
ou encore dans le cas d’une explosion.
Enfin, dans l’atelier, outre la vidéo,
des systèmes de mesure peuvent être
intégrés comme, déjà évoqués plus
haut, des détecteurs de gaz inflammables,
de température ou de niveau
des liquides inflammables dans les
réservoirs… Les ultrasons ou encore
les ultraviolets présentent aussi un
intérêt grandissant (à l’exemple de
ce cas d’application à retrouver dans
le n°81 de Production Maintenance,
paru l’an dernier).
Mais c’est sans nul doute la sensibilisation
puis la formation des opérateurs
et des salariés qui permettra d’éviter
au maximum les risques d’accidents. ●
60 ı PRODUCTION MAINTENANCE • N°85 • Avril-Mai-Juin 2024

HYGIÈNE ET SÉCURITÉ
Caméra d’Imagerie Acoustique
Pour voir et entendre les fuites et les décharges partielles
dans les zones soumises à des exigences strictes en
matière de protection contre les explosions.
ATEX
Ultrasound Soluons
PRODUCTION MAINTENANCE • N°84 • Janvier-Février-Mars 2024 ı61

HSE / SÉCURITÉ
EXPERTISE
De solutions Atex sur-mesure
Sur le marché électrique du bâtiment
comme celui de l’industrie,
BLM poursuit sa stratégie :
proposer des solutions afin de faciliter
le quotidien des installateurs électriciens.
L’offre industrie se compose ainsi
de presse-étoupe standard, de conduits
et raccords ainsi que de presse-étoupe
Atex.
En complément, BLM propose à ses
clients une expertise Atex de trente
ans par le biais de son responsable
Industrie Pascal Schneider. Ce dernier
accompagne les clients dans la réalisation
d’ensemble sur-mesure certifiés
Atex : boîte de jonction Exe/i, poste de
commande Exe et coffret de commande
Exe.
Les possibilités d’intégration sont
nombreuses : équipements de connexion,
d’automatisme, de commande, de signalisation,
aménagement d’entrées/sorties avec
les presse-étoupe Atex, avec la possibilité
de certifier l’ensemble monté. ●
EN SAVOIR PLUS >>
SOLUTION
Une solution d’aspiration adaptée
au milieu Atex
La société Kevac, spécialisée
dans les réseaux
centralisés d’aspiration et
des convoyeurs pneumatiques, a
lancé sur le marché une gamme
comprenant un grand nombre
de modèles avec puissances de
0,4 kW à 25 kW construits en
différentes versions incluant les
exécutions Atex et classes de
filtration L-M-H.
Équipé de trois turbines by-pass,
le KMB3.070 permet d’aspirer
les lubrifiants et les copeaux,
et de refouler le liquide filtré
en une seule opération. Les
copeaux sont séparés du liquide
dans un panier amovible de 40 litres.
La cuve possède une pompe de
refoulement pour une vidange aisée,
celle-ci est utilisable en même temps
que les turbines d’aspiration si cela
est nécessaire. Sa conception robuste
assure une fiabilité à long terme.
Ainsi, quel que soit le secteur d’activité,
le KMB3.070 entend simplifier les
processus de vidange ou de nettoyage
des machines-outils. ●
EN SAVOIR PLUS >>
62 ı PRODUCTION MAINTENANCE • N°85 • Avril-Mai-Juin 2024

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PRODUCTION MAINTENANCE • N°84 • Janvier-Février-Mars 2024 ı63

HSE / SÉCURITÉ
FOCUS ENTREPRISE
L’ex start-up ROAV7 se renforce dans
l’inspection aérienne des sites sensibles
Start-up ayant vu le jour en 2016 et accompagnée par le pôle NAE (Normandy Aerospace) depuis 2018, ROAV7
est en passe de franchir le cap de PME. Solidement ancrée sur le marché de l’inspection aérienne, elle amorce
un nouveau développement sur la quantification des émissions de gaz à effet de serre, une demande croissante
du marché industriel.
À
l’origine, un projet d’inspection par drones d’une plateforme
pétrolière offshore au Congo a poussé Paul Clais,
directeur général de ROAV7, à créer cette entreprise afin
de développer une offre à la fois sur le territoire français et en
Afrique. Spécialiste plus largement de l’inspection aérienne, l’entreprise
intervient quotidiennement sur tous types d’installations :
plateformes pétrolières, installations industrielles pétrochimiques,
cimenteries… II s’agit principalement de sites sensibles (Seveso)
où les accès sont difficiles ou à risque à l’image des zones explosives
ou Atex.
Après la récupération des données, ROAV7 réalise leur traitement
et analyse pour réaliser différents types de livrables : rapports
d’inspection pour mettre en avant différents défauts relevés sur
la structure, orthomosaïques d’une installation avec possibilité
de zoomer avec une précision de l’ordre du cm, du mm et du 10e
de mm, modélisation 3D (équipements et sites entiers), jumeaux
numériques (visite virtuelle 360), flux de chantiers timelapse, relevés
topographiques…
UNE INSPECTION QUI VISE AUSSI LA RÉDUCTION DES
ÉMISSIONS POLLUANTES
ROAV7 adapte le choix du drone selon le besoin final du client :
drones équipés de capteurs visuels ou thermiques, drones cages
pour les zones confinées, drones pour transport logistique ou
surveillance. Si le secteur des énergies reste prépondérant,
ROAV7 répond à une demande croissante du marché de
l’éolien (offshore et onshore) et des équipements industriels
en général, notamment sur le marché du ferroviaire
et des aéroports avec un projet en cours sur l’inspection
des clôtures aéroportuaires en collaboration avec NAE.
En raison des règles qui sont mises en place pour diminuer
les émissions polluantes des usines, la quantification des
émissions de gaz à effet de serre constitue un marché à fort
potentiel pour ROAV7. L’entreprise y répond par des prélèvements
réalisés sur des nuages ou l’étude de leur déplacement
via les données acquises par drone aérien. Des projets
sont en cours « offshore » et l’entreprise propose la même
prestation « sur terre ».
À ce jour, ROAV7 a réalisé un chiffre d’affaires de 3 M€
l’an dernier ; l’entreprise compte une quarantaine de collaborateurs,
dont vingt-cinq permanents mais plusieurs
recrutements sont en cours afin d’accompagner son développement,
en particulier des pilotes de drones et des
opérateurs de production pour le traitement des données. ●
Pierre Weber
64 ı PRODUCTION MAINTENANCE • N°85 • Avril-Mai-Juin 2024

TERTIAIRE / UTILITÉS
© igus
EFFICACITÉ ÉNERGÉTIQUE
Réduire les coûts
d’énergie à l’aide
d’une GTB
Recourir aux méthodes et aux solutions
de Gestion technique du bâtiment (GTB) et
de Gestion technique centralisée (GTC) se
présente comme un bon moyen de réaliser
des économies d’énergie, à la fois sur
l’éclairage, le chauffage, la climatisation et
la ventilation…
Dans le cadre du Dispositif éco-énergie tertiaire
(DEET – ex Décret Tertiaire) et de ses objectifs
en matière de réduction des consommations
énergétiques, les systèmes d’automatisation et de contrôle
listés dans le décret BACS (Building Automation & Control
Systems) nécessitent la mise en place d’une solution de
Gestion technique des bâtiments (GTB).
Si la GTB porte sur l’ensemble du bâtiment (alors que
la GTC ne se focalise que sur un seul et même lot), les
systèmes automatisés ont surtout concerné pendant longtemps
des accès liés à la sécurité – comme la détection
d’incendie – et la sûreté avec les systèmes d’alarmes anti-intrusion.
Mais la GTB, c’est bien plus que ça : l’hygiène par
exemple sur les installations chauffage/ventilation/climatisation
(CVC), le renouvellement de l’air
intérieur, l’évacuation des fumées et
autres évaporations liées aux processus
de production par exemple, le
confort des salariés et, notamment
depuis la crise énergétique causée par
la guerre en Ukraine, l’efficacité énergétique.
DES CONNEXIONS ENTRE GTB
ET GMAO TRÈS UTILES POUR LA
MAINTENANCE
Sur ce dernier point, la GTB se révèle
particulièrement pertinente. Car qu’il
s’agisse de la gestion de l’éclairage, des
multiples capteurs de température
permettant d’alerte la moindre défaillance
pouvant entraîner des surconsommations
ou encore les outils
de supervision, la GTB rassemble
aujourd’hui toutes les solutions pour
réduire sa facture énergétique.
Associées à la GMAO de l’entreprise,
la GTB et la GTC se révèlent encore
plus efficaces. Car en donnant la
possibilité d’automatiser le bâtiment
et de piloter les équipements, la GTB
– également appelée « immotique »
– permet de contrôler à distance
l’activité d’un site et superviser l’ensemble
des équipements installés. Une
montagne de données peuvent alors
être exploitées et traduites en indicateurs
très précieux pour alimenter
la GMAO et orienter la stratégie du
service maintenance. ●
© Olivier Guillon
PRODUCTION MAINTENANCE • N°85 • Avril-Mai-Juin 2024 ı65

TERTIAIRE / UTILITÉS
MARCHÉ
Le marché de la GTB
résiste bien à la crise
immobilière et atteint un
nouveau palier
Le syndicat des Automatismes du génie
climatique et de la régulation (ACR) a
dévoilé une étude révélant le marché
des acteurs du domaine des BACS,
ces « Building Automation and Control
Systems » – en d’autres termes les «
systèmes d’automatisation et de contrôle
des bâtiments » (ou « régulation et GTB
en langage courant »). Un secteur qui
résiste plutôt bien à la crise immobilière
même si celui des services accuse une
légère baisse l’an passé.
Fait quelque peu symbolique sur le marché de la gestion technique
du bâtiment (GTB), celui-ci passe la barre des 100 M€
avec une progression néanmoins moins forte que les années
précédentes de 4%. Une nouvelle hausse dans un marché morne
qui s’explique en grande partie par la rénovation et les nouvelles
exigences du Décret BACS II du 7 avril 2023 ; notons au passage
qu’il existe aujourd’hui une tendance forte à l’installation de BACS
performants (classe A ou B selon la norme NF EN ISO 52120-
1) capables d’assurer une gestion en fonction de la demande
réelle (ou « Energy control on demand ») et pouvant être financée
en partie par les certificats d’économies d’énergies (CEE).
Le Syndicat ACR constate donc un échelonnement des opérations
du troisième pilier de la rénovation énergétique que
sont les systèmes de gestion technique et de régulation.
Celles-ci portent d’abord sur les solutions de suivi énergétique,
puis de mise en conformité réglementaire avec des
BACS standards, et enfin vers des solutions BACS performantes
atteignant les niveaux d’exigences similaires aux
bâtiments neufs et permettant d’obtenir des économies
d’énergie fortes sur le long terme dans la perspective du
décret tertiaire. Cette montée en puissance est une tendance
forte que souhaite encourager et accompagner la filière
BACS, en s’appuyant notamment sur les actions d’information,
de formation ou de communication de l’Alliance BACS.
Dans cette dynamique, le Syndicat ACR attire aussi fortement
l’attention du marché sur la nécessité de protection des
données nécessaires à la GTB et annonce le déploiement
des standards de cybersécurité pour le protocole de communication
standardisés ouverts multiusages comme BACnet
(voir communiqué « Introduction à la cybersécurité avec
BACnet/SC »).
COUP DE FREIN DANS LE SERVICE
Pour la première fois, le marché du service connait une
décroissance à -1% en 2023
Sur ce marché, les opérations de commissioning et
66 ı PRODUCTION MAINTENANCE • N°85 • Avril-Mai-Juin 2024

TERTIAIRE / UTILITÉS
maintenance préventive permettant de répondre aux enjeux
réglementaires du décret tertiaire et des plans de sobriété
énergétique n’ont pas permis de maintenir le marché à flot
pour les industriels. Rappelons que les prestations prises en
compte dans les statistiques ACR sont l’assistance technique,
la formation, les matériels de rechange, les dépannages et
les contrats de maintenance. Les constructeurs/ industriels
(et ou réseaux d’intégrateurs partenaires) restent les mieux
placés pour assurer ces opérations à haute valeur ajoutée.
Pour autant, la contrainte liée à la pénurie de main
d’œuvre qualifiée conduit de plus en plus les propriétaires
et exploitants à externaliser les opérations de montage et
de services associés ce qui fait mécaniquement baisser les
statistiques des industriels.
L’enjeu fondamental de la filière BACS est de contribuer
à réduire l’écart qui peut exister entre la conception,
l’installation et l’exploitation des « systèmes de GTB et
régulation » performants.
Dans ce domaine, l’obligation d’inspection des systèmes
GTB introduit par le Décret BACS II du 7 avril 2023
accélère cette prise de conscience générale et des travaux
sont en cours au sein de l’Alliance BACS avec l’ensemble
de la filière (industriels, bureaux de contrôle, AMO,
exploitants, etc.) pour déployer des outils permettant de
réduire cet écart. ●
PRODUCTION MAINTENANCE • N°85 • Avril-Mai-Juin 2024ı67

TERTIAIRE / UTILITÉS
AVIS D’EXPERT
Une mesure fiable,
prérequis indispensable
pour maîtriser sa
consommation électrique
Dans cet article, Olivier Goujon, Business
Developer chez Socomec, revient sur
l’intérêt qu’ont les industriels à s’équiper
de moyens de mesure électrique afin
de mieux gérer leurs consommations.
Il explique aussi et surtout comment
s’y prendre et quelles bonnes pratiques
adopter.
Olivier Goujon
Business Developer chez Socomec
Les entreprises industrielles françaises subissent de plein
fouet la hausse sans précédent des prix de l’énergie. Pour
limiter leurs dépenses, mais aussi se plier au durcissement
des réglementations ainsi qu’à des exigences RSE toujours
plus prégnantes, elles n’ont d’autre choix que d’adopter une meilleure
gestion de leur consommation, électricité en tête. Si mettre
en œuvre des directives efficaces et des actions concrètes pour
améliorer leur efficacité énergétique n’est pas toujours chose aisée,
une mesure fiable apparaît comme un prérequis indispensable.
RÉDUIRE SA CONSOMMATION ÉLECTRIQUE : UN
ENJEU FINANCIER ET SOCIÉTAL
D’après les données de l’Insee, les coûts de l’énergie dans l’industrie
pour les entreprises de plus de vingt salariés ont augmenté de 54 %
en 2022. Et ce malgré une diminution de la consommation de 5 %.
Une enquête OpinionWay pour CCI France indique que 85 % des
entreprises industrielles déclarent être impactées par la hausse des
prix de l’électricité. Si certaines choisissent d’augmenter leurs prix,
d’autres tentent de réduire leur consommation, et donc leurs coûts
de production.
Dans le même temps, d’ambitieux objectifs gouvernementaux -
Diris Digiware, système de mesure et de surveillance de l’énergie
avec des règlementations toujours plus exigeantes - pour atteindre
la neutralité carbone à l’horizon 2050, poussent les entreprises
à adopter une consommation plus raisonnée de l’énergie. Ainsi,
contrairement à ce que son nom pourrait laisser penser, le
dispositif « Éco Énergie Tertiaire » – communément appelé «
Décret Tertiaire » - s’applique également aux sites industriels
dont les surfaces assimilables à des activités tertiaires (bureaux,
locaux de stockage, salles de formation, lieux de restauration…)
sont supérieures à 1 000 m². Il impose une réduction des
consommations énergétiques progressive d’énergie finale de 40
% en 2030, 50 % en 2040 et 60 % en 2050, par rapport à une
consommation énergétique de référence, soit par l’atteinte d’un
niveau de consommation d’énergie finale fixé en valeur absolue.
À cela s’ajoutent des préoccupations grandissantes en matière de
responsabilité sociétale et environnementale (RSE). Si une part
conséquente des entreprises françaises ont pour objectif premier
la baisse de leurs coûts de production, la RSE constitue aussi et
surtout un important levier de croissance : image et réputation,
attractivité et fidélisation des employés… elle joue un rôle crucial
dans l’activité et la productivité des entreprises.
Pour atteindre ces divers objectifs, les industriels doivent mettre
en place de nouvelles méthodes et des solutions pour maximiser
leurs économies d’énergie et les suivre efficacement. Réduire
sa consommation d’énergie n’est néanmoins pas chose aisée.
Heureusement, diverses méthodes et normes existent pour les
aiguiller.
68 ı PRODUCTION MAINTENANCE • N°85 • Avril-Mai-Juin 2024

TERTIAIRE / UTILITÉS
SUIVRE UNE MÉTHODOLOGIE RIGOUREUSE, EN LIEN
AVEC LES NORMES ET CERTIFICATIONS
En premier lieu, les entreprises peuvent s’appuyer sur une démarche
de certification ISO 50001, qui offre un cadre et apporte une
méthodologie facilitant l’atteinte des objectifs fixés. En effet, cette
norme accompagne les organisations dans la mise en place d’un
système de management de l’énergie (SME) en vue de réaliser une
« revue énergétique », indispensable dans le cadre d’une bonne
mise en œuvre d’une démarche de réduction de sa consommation
d’énergie. L’ISO 50001 permet par ailleurs aux entreprises de plus
de 250 salariés d’être exemptées des futurs audits énergétiques,
obligatoires tous les quatre ans dans le cadre de la directive
européenne 2012/27/UE relative à l’efficacité énergétique.
Celle-ci préconise, entre autres, le remplacement des équipements
vieillissants et énergivores (chauffage, motorisation électrique,
ventilation, éclairage, transformateurs, production d’air comprimé,
presse à injecter...), la mise en œuvre de travaux de rénovation
(toiture, isolation des murs par l’intérieur ou l’extérieur) ou encore
la sensibilisation des usagers (éteindre les lumières et son matériel
informatique, baisser le chauffage, optimiser la logistique ou le
transport…).
Le décret BACS, quant à lui, correspond à une obligation de moyens
qui permettra d’atteindre en partie les objectifs fixés par le Décret
Tertiaire. Il prévoit d’équiper tous les bâtiments non résidentiels
de systèmes d’automatisation et de contrôle – plus communément
appelés GTB (gestion technique du bâtiment) – d’ici le 1er janvier
2025 pour le parc existant, dès leur construction pour les bâtiments
neufs.
Que les industriels soient soumis ou non à ces décrets, ils ont
tout intérêt à en suivre les préconisations, voire à se conformer
à leurs obligations. Or, l’identification des axes d’amélioration
nécessite le déploiement d’une plateforme de pilotage et de suivi
des consommations, en phase avec la bonne méthodologie
susmentionnée. Le recours à un système de mesure et de
surveillance de l’énergie fiable est alors un prérequis indispensable.
S’APPUYER SUR DES MESURES FIABLES, PRÉCISES
ET RÉPÉTABLES
Pour accompagner les entreprises dans leur démarche, il existe
une méthode normalisée EN 17267 appelée « Plan de mesurage
et de surveillance de l’énergie ». Pour l’électricité, cette norme
européenne s’appuie sur la norme internationale IEC 61557-12,
référence en la matière puisqu’elle définit notamment la classe
de performance minimale des appareils de mesure qui doivent
être installés. Et pour cause, augmentation de la température
ambiante, variation de la tension ou de la fréquence réseau,
perturbations électromagnétiques induites par des machines en
milieu industriel… les conditions environnementales auxquelles
les instruments de mesure sont soumis dans les tableaux électriques
imposent la mise en place d’appareils robustes, dont les mesures des
paramètres électriques sont assurées d’être suffisamment fiables,
précises et répétables.
Pour travailler à partir de données adaptées aux objectifs
fixés de performance énergétique, et garantir l’adéquation des
mesures, les instruments doivent donc être testés au travers
d’essais représentatifs des conditions de fonctionnement d’une
installation. Des tests qui doivent être effectués par le laboratoire de
métrologie du constructeur s’il est certifié ou un laboratoire tiercepartie.
De plus, la plupart des installations étant déjà existantes,
ces instruments devront être capables de s’intégrer aisément au
sein des installations électriques déjà opérationnelles pour être
totalement exploitables.
Parce que tout ceci a un coût, les industriels peuvent – dans le
cadre des Certificats d’économies d’énergie (CEE) – bénéficier
d’une prime lorsqu’ils installent ce type de système. Les conditions
d’éligibilité à cette aide financière sont spécifiées dans un document,
une « fiche d’opération standardisée », identifiée par le code
IND-UT-134. ●
Olivier Goujon (Socomec)
PRODUCTION MAINTENANCE • N°85 • Avril-Mai-Juin 2024 ı69

TERTIAIRE / UTILITÉS
TECHNOLOGIES
Aperçu des instruments de mesure de température
appliqués aux bâtiments industriels
Dans un bâtiment industriel, de nombreux paramètres sont à prendre en considération
afin de maintenir la température du site, laquelle aura une incidence sur la santé et le
confort des salariés mais également sur le maintien de consommations énergétiques
au plus juste. Mais avec quels moyens techniques et technologiques ?
©DR
Parmi les différents moyens, méthodes et instruments
de mesure de température utilisés dans les bâtiments
industriels, figurent notamment les thermomètres
à mercure. Ces thermomètres traditionnels utilisent du
mercure comme liquide dans leur tube de mesure. Ils sont
précis et faciles à lire. Toutefois, en raison de la toxicité
du mercure, leur utilisation a diminué pour des raisons
de sécurité pour être remplacés par des thermomètres à
infrarouge ; ceux-ci mesurent la température à distance en
détectant le rayonnement infrarouge émis par les objets. Ils
se montrent à la fois rapides et pratiques pour les mesures
ponctuelles. Néanmoins, leur précision peut être affectée
par des facteurs tels que la réflectivité de la surface mesurée.
Autre moyens de mesure, les détecteurs de température
à résistance (RTD) prennent quant à eux la température
sur la base de la résistance électrique d’un matériau, lequel
varie avec la température. Les RTD offrent ainsi une grande
précision et une stabilité à long terme mais peuvent se
révéler coûteux et nécessitent une alimentation électrique.
Les thermocouples fonctionnent différemment. Ceux-ci
mesurent la température à partir de la différence de potentiel
électrique
générée entre
deux métaux
différents en
fonction de la
température.
Ils se montrent
durables, abordables
et peuvent
être utilisés dans
des environnements
extrêmes.
Leur précision
est toutefois limitée
et ils nécessitent
d’être régulièrement étalonnés.
Les pyromètres à rayonnement mesurent quant à eux
la température en détectant le rayonnement thermique
émis par un objet. Appliqués pour les mesures à grande
distance et dans les environnements dangereux, leur
précision présente cependant l’inconvénient d’être limitée
par des facteurs tels que l’émissivité de la surface
mesurée. Quant aux capteurs de température à fibre
optique, ils ont recours des fibres optiques pour détecter
les variations de température. L’avantage est qu’ils
peuvent être utilisés dans des environnements électromagnétiques
puissants et présentent une bonne immunité
au bruit électrique, mais leur précision peut être
affectée par les vibrations et les contraintes mécaniques.
© iStock
Notons également que les enregistreurs de données
permettent de stocker les données de température sur
une période définie. Ils donnent ainsi la possibilité de
surveiller à long terme et d’extraire des tendances. ●
Pierre Weber
70 ı PRODUCTION MAINTENANCE • N°85 • Avril-Mai-Juin 2024

AGENDA
Le 4 juin 2024
Industrie Time
Organisé par Premium Contact, le salon « Démo des
solutions digitales & new tech » se déroulera à la Cité
internationale de Lyon. Il rassemblera de nombreux
acteurs, notamment un espace entièrement consacré au
MES.
À Lyon ( Cité internationale)
industrie-time.fr
Le 13 juin 2024
Energy Class Factory
Organisée par Premium Contact, la journée de
Rencontres de la performance énergétique des usines
aura lieu à Strasbourg, en parallèle de Production
Temps Réel. D’autres journée se dérouleront dans
l’année à Rennes, Lille et Lyon.
À Strasbourg
energie-industrie.com
Du 4 au 6 juin 2024
Sepem Industries Est
Du 4 au 6 juin prochain, le Sepem Industries ouvrira l’année
des salons industriels au parc des expositions de Colmar
avec une nouvelle édition alsacienne. Au programme,
plusieurs temps forts, à commencer par les conférences de la
production et de la maintenance.
Au parc des expositions de Colmar
colmar.sepem-industries.com/
Les 13 et 19 juin 2024
Production Temps Réel
La journée de rencontres performance industrielle
et digitalisation revient dans plusieurs villes. Les
prochaines éditions auront lieu à Strasbourg le 13
juin, puis le 19 juin à Lausanne. D’autres éditions
suivront dans l’année à Paris, Lille et Rennes.
À Strasbourg puis à Lausanne
production-temps-reel.com
STRASBOURG 13 juin 2024
La journée des rencontres
de la performance énergétique des usines
energie-industrie.com
Un évènement
PRODUCTION MAINTENANCE • N°85 • Avril-Mai-Juin 2024 ı71

INDEX
Au sommaire du prochain numéro :
Au sommaire du prochain numéro :
TECHNOLOGIES
ÉFFICACITÉ ÉNERGÉTIQUE
© FOUCHA © DR
Maintenance mécanique :
solutions de lubrification, de
serrage et de protection des
organes mécaniques
MAINTENANCE EN PRODUCTION
Gestion des stocks : solutions et
méthodes pour optimiser son
magasin de pièces détachées
MANAGEMENT
Spécial location de matériel et de
véhicules pour les techniciens de
maintenance
Le rôle de la maintenance des
moteurs et des compresseurs
pour réduire la facture
énergétique
TERTIAIRE / UTILITÉS
CVC / Aéraulique : solutions pour
la maintenance des systèmes
CVC et de distribution d’air
HYGIÈNE ET SÉCURITÉ
Entretien des locaux industriels
afin d’assurer l’hygiène et la
sécurité des salariés
Entreprises et annonceurs cités dans ce numéro
ACOEM.................................................................. 13 et 24
AFIM................................................................................. 6
AIRWELL........................................................................ 23
ALPHA MAINTENANCE............................................... 38
ASTREE SOFTWARE...................................................... 4
AWF....................................................................... 36 et 39
BLM................................................................................ 62
CARL BERGER-LEVRAULT.......................................... 46
CHAUDIERES LOCATION.................................... 34 et 41
CIKABA................................................................. 29 et 30
CLUB MES........................................................................ 6
CONEXTIVITY................................................................ 25
CORIM................................................................... 45 et 54
DB VIB............................................................................ 11
DEXIS............................................................................. 27
DIMO MAINT......................................................... 43 et 58
ENERGY CLASS FACTORY........................................... 71
FRAICHEUR DE PARIS................................................. 46
GLOBAL INDUSTRIE..................................................... 16
HOROQUARTZ................................................................. 2
IFM ELECTRONIC................................................ 16 et 21
KEVAC............................................................................ 62
LA CROIX....................................................................... 23
LEANEO................................................................ 51 et 52
MAINNOVATION................................................... 42 et 57
MAINTENANCE&CO..................................................... 67
NSI (PUBLICOMMUNIQUÉ)......................................... 3 2
PANASONIC........................................ 1 ere de couverture
PCB PIEZOTRONICS..................................................... 22
PRO BETON................................................................... 25
PRODUCTION TEMPS RÉEL........................................ 17
RG2I................................................................................ 19
ROAV7............................................................................. 67
SDT........................................................................ 18 et 61
SEDAPTA....................................................................... 49
SEPEM COLMAR........................ 7, 8 et 3 e de couverture
SOCOMEC...................................................................... 68
SOLARCARE.................................................................. 54
SYNERGYS............................................. 2 e de couverture
TECSUP.......................................................................... 31
TOOLOG.......................................................................... 56
TORK...................................................... 4 e de couverture
UE SYSTEMS.......................................................... 9 et 10
WEBFLEET.................................................................... 5 9
90 %
Voici la part des industriels français estimant tirer
un bilan positif de leur transformation numérique,
selon une étude menée par OnePoll pour Reichelt
Elektronik auprès de 250 entreprises industrielles.
Toutefois, le cabinet d’études ne manque pas de se
demander si ces mêmes entreprises se seraient pas
surestimées… « Les industriels français interrogés
évaluent la France entre le 5e et le 8e des pays européens
les plus numérisés. Or selon l’indice de numérisation
à l’échelle de l’UE DESI (Digital Economy and Society
Index), la France obtient des résultats plutôt médiocres
par rapport aux autres pays de l’UE »... Ne situant
l’Hexagone qu’en 12e position. Les Français, victimes
d’un léger excès de confiance ?
Retrouvez nos anciens numéros sur :
EN SAVOIR PLUS :
https://production-maintenance.com
www.production-maintenance.com
72 ı PRODUCTION MAINTENANCE • N°85 • Avril-Mai-Juin 2024

Le Rendez-vous
industriel
des régions
SEPEM I NORD
DOUAI
du 28 au 30 janvier
2025
Les
prochaines
éditions
SEPEM I CENTRE-EST
GRENOBLE
du 19 au 21 novembre
2024
SEPEM I SUD-OUEST
TOULOUSE
du 24 au 26
sept. 2024
En synergie
avec
SEPEM I SUD-OUEST
MARTIGUES
du 3 au 5 juin
2025
NOUVEAU
SEPEM I ITALIE
TURIN
du 3 au 4 décembre
2024
AGENDA
• SEPEM I SUD-OUEST à TOULOUSE du 24 au 26 septembre 2024
• SEPEM I CENTRE-EST à GRENOBLE du 19 au 21 novembre 2024
• SEPEM I ITALIE à TURIN du 19 au 21 novembre 2024
• SEPEM I NORD à DOUAI du 28 au 30 janvier 2025
• SEPEM I SUD-EST à MARTIGUES du 3 au 5 juin 2025
• SEPEM I CENTRE-OUEST à ANGERS du 7 au 9 octobre 2025
• SEPEM I NORD-OUEST à ROUEN du 27 au 29 janvier 2026
• SEPEM I EST à COLMAR juin 2026
PROCHAINE ÉDITION
SEPEM SUD-OUEST | TOULOUSE
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RENSEIGNEMENTS :
contact.sepem@gl-events.com I 05 53 36 78 78
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