AUTOINSIDE Édition 5 – Mai 2024
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ÉDITION 5 <strong>–</strong> MAI <strong>2024</strong><br />
Union professionnelle suisse de l’automobile (UPSA)<br />
Magazine spécialisé de la branche automobile<br />
suisse<br />
Focus : carrosserie<br />
En quoi la technologie moderne<br />
est la recette du succès<br />
Pages 8 à 23<br />
Focus : sécurité<br />
Votre garage est-il suffisamment<br />
protégé contre<br />
une cyber-attaque ?<br />
Pages 28 à 37<br />
Annexe : miroir de la branche<br />
L’entretien avec toutes les<br />
explications sur le miroir de<br />
la branche de Figas<br />
Pages 44 à 47<br />
Formation<br />
Sandro Zurbrügg est un<br />
mécanicien automobile et<br />
un skieur de compétition<br />
Pages 78 à 81
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<strong>Mai</strong> <strong>2024</strong><br />
<strong>AUTOINSIDE</strong> | <strong>Édition</strong> 5<br />
Sommaire<br />
5 Avant-propos<br />
6 En bref<br />
56 Le mécanicien auto le plus<br />
rapide de Suisse<br />
60 Swiss Automotive Show <strong>2024</strong><br />
61 Garagen Marketing Camp <strong>2024</strong><br />
Focus : carrosserie<br />
8 Devenu un Centre de compétence<br />
12 Application de gestion des sinistres<br />
14 Haute tension et SAC dans le processus<br />
de peinture<br />
16 Derendinger mise sur la carrosserie<br />
18 Smart-Repair et plus de durabilité<br />
23 Nouveau label chez Amag<br />
Focus technique<br />
24 Ajustement des capteurs pour les<br />
systèmes d’assistance à la conduite<br />
Focus : sécurité<br />
28 La cybersécurité dans la branche<br />
30 Cyberassurances<br />
34 Modèles de travail flexibles<br />
Technique & environnement<br />
38 L’e-mobilité du point de vue des<br />
utilisateurs<br />
40 Congrès suisse de l’hydrogène <strong>2024</strong><br />
Commerce & service après-vente<br />
44 Le miroir de la branche de Figas<br />
48 Protection contre les fouines<br />
50 Les sous-traitants automobiles suisses<br />
52 Entretien avec le CEO de l’ESA<br />
Politique & droit<br />
62 L’histoire du réseau autoroutier suisse<br />
66 Guide juridique sur la garantie<br />
Formation<br />
68 La puissance des femmes<br />
70 35 ans d’engagement pour la formation<br />
72 Une promotion habile de la relève<br />
74 La mobilité électrique dans la vente<br />
76 Métiers de l’automobile sur TikTok<br />
78 Skieur de compétition et spécialiste<br />
de l’automobile<br />
82 Académie des affaires<br />
83 Recommandations relatives aux<br />
formations de base raccourcies<br />
84 Événements régionaux<br />
Association & sections<br />
87 Enquête auprès des lecteurs/<br />
utilisateurs<br />
88 AG de la section UPSA Zurich<br />
90 11 e Trophée de golf de l’UPSA<br />
91 Nouvelles de Vaud et du Jura<br />
92 Garages<br />
94 Produits & prestations<br />
98 Aperçu & impressum<br />
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<strong>AUTOINSIDE</strong> | <strong>Mai</strong> <strong>2024</strong>
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AVANT-PROPOS<br />
Une étude révolutionnaire<br />
« Les e-carburants sont<br />
capables de contribuer<br />
de manière significative à<br />
la réduction des émissions<br />
de CO 2 , en dépit des<br />
mauvaises nouvelles en<br />
provenance de l’UE. »<br />
Chère lectrice, cher lecteur,<br />
Malheureusement, l’écho médiatique de l’étude a été plutôt<br />
faible, bien qu’elle livre des conclusions qui font autorité. Pendant<br />
plus d’un an, l’Empa, Amag et Motorex ont testé des carburants<br />
synthétiques, appelés e-fuels, sur des véhicules anciens. Résultat :<br />
même les voitures les plus anciennes, dont un modèle de 1971,<br />
peuvent l’utiliser sans problème. Si les carburants sont produits à<br />
l’aide d’électricité issue d’énergies renouvelables, ils sont même,<br />
dans le meilleur des cas, neutres pour le climat. Les e-fuels sont<br />
capables de contribuer de manière significative à la réduction des<br />
émissions de CO 2 , en dépit des mauvaises nouvelles en provenance<br />
de l’UE. C’est d’autant plus important à savoir que, selon<br />
les estimations, environ deux millions de véhicules à combustion<br />
devraient encore circuler sur les routes suisses en 2040.<br />
d’incorporation de Sustainable Aviation Fuel (SAF). Ce carburant<br />
durable devra à l’avenir obligatoirement être mélangé au kérosène.<br />
Contrairement au trafic au sol, il n’existe pas vraiment d’alternative<br />
au moteur à combustion dans l’aviation. L’aviation devra donc<br />
continuer à promouvoir ce carburant alternatif. L’automobile en<br />
profitera aussi massivement.<br />
Il est grand temps de parler des opportunités offertes par les<br />
e-fuels.<br />
Meilleures salutations<br />
L’aviation pourrait d’ailleurs donner un coup de pouce supplémentaire<br />
à cette nouvelle technologie. La nouvelle loi sur le CO 2<br />
récemment adoptée au Parlement exige de l’aviation un quota<br />
Thomas Hurter<br />
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<strong>AUTOINSIDE</strong> | <strong>Mai</strong> <strong>2024</strong> 5
EN BREF<br />
Actualités quotidiennes :<br />
agvs-upsa.ch<br />
Nouvelle au secrétariat de l’UPSA :<br />
Manuela Schmalstieg. Photo : médias<br />
de l’UPSA<br />
Manuela Schmalstieg<br />
renforce l’équipe<br />
Depuis le 25 mars <strong>2024</strong>, Manuela<br />
Schmalstieg soutient le secteur<br />
Business Academy en tant que collaboratrice<br />
de la formation professionnelle.<br />
L’UPSA lui souhaite beaucoup<br />
de succès et de plaisir dans son<br />
nouveau domaine d’activité.<br />
Aston Martin nomme Adrian<br />
Hallmark au poste de CEO<br />
Adrian Hallmark, un cadre expérimenté<br />
dans le domaine de l’industrie<br />
automobile ultra-luxueuse,<br />
devient le nouveau Chief<br />
Executive Officer (CEO) d’Aston<br />
Martin. L’ancien président et CEO<br />
de Bentley Motors succède à<br />
Amedeo Felisa, qui quitte son poste<br />
de CEO d’Aston Martin. A. Hallmark<br />
prendra ses fonctions de Executive<br />
Director et Chief Executive Officer<br />
au plus tard le 1 er octobre <strong>2024</strong>.<br />
Adrian Hallmark (61 ans) devient le<br />
nouveau CEO d’Aston Martin. Photo :<br />
Aston Martin<br />
L’abonnement auto le plus<br />
durable de Suisse<br />
Depuis fin mars <strong>2024</strong>, Clyde, filiale<br />
d’Amag, propose son abonnement<br />
E-Auto non seulement en ligne,<br />
mais aussi via le réseau Amag<br />
Retail. Le premier abonnement<br />
de voiture entièrement électrique<br />
de Suisse est une alternative<br />
attrayante à l’achat ou au leasing,<br />
tant pour les particuliers que pour<br />
les entreprises, et facilite ainsi le<br />
Clyde propose en outre l’abonnement<br />
E-Auto via le réseau Amag Retail.<br />
Photo : Clyde/Amag<br />
passage à l’électromobilité. « Nous<br />
avons des véhicules fantastiques<br />
pour notre clientèle, mais il faut<br />
parfois un peu de temps pour<br />
les convaincre de l’intérêt de la<br />
mobilité électrique. C’est pourquoi<br />
l’offre d’une voiture électrique<br />
en abonnement est une occasion<br />
exceptionnelle de simplifier l’accès<br />
à la mobilité renouvelable »,<br />
déclare Mathias Gabler, Managing<br />
Director Amag Retail. Grâce à la<br />
distribution sur plusieurs canaux,<br />
Clyde peut atteindre un groupe<br />
cible plus large de particuliers et<br />
d’entreprises.<br />
Mewa Service AG sur son nouveau site d’Oftringen. Photo : Mewa<br />
Mewa Service AG sur un nouveau site à Oftringen<br />
Le prestataire de services textiles Mewa Service AG est désormais<br />
installé à la Wiggermatte 4 à Oftringen. La filiale suisse fait partie du<br />
groupe d’entreprises Mewa, dont le siège est à Wiesbaden, et donc du<br />
premier fournisseur de textiles d’entreprise offrant un service complet en<br />
Europe. L’accent est mis sur les chiffons de nettoyage ainsi que sur les<br />
vêtements professionnels et de protection pour l’industrie, l’artisanat,<br />
la gastronomie et le secteur de la santé.<br />
Coup d’envoi de la course<br />
La Suzuki Swiss Racing Cup, la<br />
première coupe suisse de marque<br />
à propulsion hybride, passe à<br />
la vitesse supérieure. Le coup<br />
d’envoi de la saison a été donné<br />
le 27 avril <strong>2024</strong> dans le cadre des<br />
Auto-Renntage Frauenfeld. Les<br />
14 pilotes passionnés de Suzuki<br />
s’affrontent sur un parcours de<br />
slalom avec leur Swift Sport 1.4<br />
Turbo Hybrid.<br />
La Suzuki Swiss Racing Cup se déroule<br />
en ce moment et jusqu’à fin juin<br />
<strong>2024</strong>. Photo : Suzuki<br />
Le siège de BMW Group Switzerland<br />
à Dielsdorf ZH. Photo : BMW<br />
BMW Group Switzerland<br />
augmente sa part de marché<br />
à 10,4%<br />
À la fin du premier trimestre<br />
de l’année <strong>2024</strong>, BMW Group<br />
Switzerland occupe toujours la<br />
première place dans le segment<br />
premium suisse. Plus d’une nouvelle<br />
immatriculation sur dix en<br />
Suisse concerne un modèle des<br />
marques BMW et Mini. La part de<br />
marché des modèles électrifiés est<br />
également supérieure à 10%.<br />
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EN BREF<br />
Actualités quotidiennes :<br />
agvs-upsa.ch<br />
Electra prévoit d’installer plus de<br />
100 hubs de recharge rapide dans<br />
des zones urbaines, chacun d’une<br />
puissance allant jusqu’à 400 kW.<br />
Photo : Electra<br />
Changement au sein du département auto de Honda Suisse<br />
Après plus de 40 ans dans le secteur automobile et plus de 16 ans chez<br />
Honda Suisse, Lionel Zimmer a passé le flambeau des relations publiques<br />
à Dominik Erne en avril <strong>2024</strong>. Dominik Erne, spécialiste diplômé<br />
en Communication et RP, rejoint Honda Suisse avec plus de 20 ans<br />
d’expérience dans le marketing et les relations publiques. Il est responsable<br />
des relations publiques et de la communication d’entreprise<br />
de la division automobile de Honda en Suisse. Lionel Zimmer a pris sa<br />
retraite à la fin du mois d’avril <strong>2024</strong>.<br />
McLaren Automotive nomme<br />
Jochen Schnez au poste de<br />
Chief Quality Officer<br />
Jochen Schnez est le nouveau<br />
Chief Quality Officer de McLaren<br />
Automotive. J. Schnez a plus<br />
de 20 ans d’expérience dans<br />
le domaine de la qualité dans<br />
la production automobile chez<br />
Mercedes-Benz. Depuis son siège<br />
au McLaren Technology Centre<br />
à Woking, Surrey (GB), Jochen<br />
Schnez dirigera les initiatives de<br />
qualité de l’entreprise. J. Schnez<br />
rejoint McLaren après Mercedes-Benz,<br />
où il a dirigé l’usine<br />
Electra fait installer plus<br />
de 100 nouvelles bornes de<br />
recharge rapide<br />
Electra, l’un des principaux<br />
réseaux européens de recharge<br />
rapide pour véhicules électriques,<br />
et Helion et Clyde,<br />
entreprises du secteur Energy<br />
& Mobility du groupe Amag,<br />
misent sur une étroite collaboration<br />
dans le domaine de<br />
l’e-mobilité. « Notre partenariat<br />
avec Amag arrive à point nommé »,<br />
souligne Alessandro Inderbitzin,<br />
directeur général d’Electra Suisse<br />
et Autriche. Electra veut organiser<br />
et élargir l’accès aux stations de<br />
recharge publiques dans toute la<br />
Suisse et fait installer à cet effet<br />
de nouvelles stations de recharge<br />
rapide sur plus de 100 sites.<br />
L’étroite collaboration entre les<br />
entreprises concernées repose<br />
sur la vision commune d’« électrifier<br />
» la Suisse mobile et de<br />
faciliter ainsi le passage à la<br />
e-propulsion.<br />
Après plus de 16 ans chez Honda Suisse, Lionel Zimmer (à gauche) passe le flambeau<br />
des relations publiques à Dominik Erne. Photo : Honda<br />
Ouverture du Stars@Mercedes-Benz Store à Zurich Seefeld<br />
Depuis fin mars <strong>2024</strong>, Mercedes-Benz Automobil AG présente des<br />
modèles haut de gamme de la marque à l’étoile dans une ambiance<br />
exclusive. Selon Mercedes-Benz, la filiale de Seefeld (ZH) offre un emplacement<br />
idéal en centre-ville pour le deuxième Stars@Mercedes-Benz<br />
Store au monde. Cinq véhicules trouvent place dans les nouveaux locaux.<br />
Le concept prévoit que l’on puisse également venir chercher directement<br />
la voiture de ses rêves dans le nouveau magasin. L’ancien showroom<br />
Mercedes-Benz et l’atelier de la succursale de la Färberstrasse resteront<br />
en place comme d’habitude.<br />
Petit showroom de Stars@Mercedes-Benz à Seefeld (ZH).<br />
Photo : Mercedes-Benz<br />
ANS<br />
ANNI<br />
JAHRE<br />
Jochen Schnez est le nouveau Chief<br />
Quality Officer chez McLaren.<br />
Photo : McLaren<br />
de Brême et géré une équipe de<br />
plus de 300 employés répartis<br />
dans deux sites de production,<br />
une usine de fabrication, une<br />
presse et un atelier de peinture.<br />
L’expert en qualité Jochen Schnez<br />
rapportera directement à Michael<br />
Leiters, Chief Executive Officer de<br />
McLaren Automotive.<br />
ANS<br />
ANNI<br />
25<br />
JAHRE<br />
ANS<br />
JAHRE<br />
ANNI<br />
JA
FOCUS : CARROSSERIE<br />
Le CarCenter Eugster de Thal (SG), un modèle pour la branche<br />
Bien plus qu’un secret local<br />
En l’espace de quelques années, le CarCenter Eugster s’est fait un nom dans la région de Saint-Gall, de la<br />
vallée du Rhin et de Heiden en tant qu’interlocuteur pour tous les travaux liés à l’automobile et aux gros<br />
véhicules. « Nous sommes devenus un prestataire de mobilité », explique le directeur Fabian Eugster. Lorsque<br />
le membre de l’UPSA invite à une journée portes ouvertes pour que l’on puisse visiter son nouveau bâtiment<br />
moderne à Thal (SG), les visiteurs affluent en nombre. Mike Gadient<br />
Pendant des mois, Fabian Eugster, propriétaire<br />
et directeur de l’Eugster CarCenter, a<br />
imaginé dans sa tête la manière dont il présenterait<br />
le nouveau bâtiment au grand public.<br />
Le moment est arrivé avant Pâques, et ses attentes<br />
ont été dépassées. Les clients fidèles<br />
et les personnes intéressées de la région sont<br />
venus voir sur place comment les spécialistes<br />
de la peinture, les carrossiers et les mécaniciens<br />
automobiles travaillent ensemble sous<br />
un même toit, répartis sur trois étages.<br />
Au cours de leur visite, les visiteurs ont pu<br />
débosseler, réparer des vitres et changer des<br />
pneus eux-mêmes. Le scanner de grêle a fait<br />
écarquiller les yeux de tout le monde, car le<br />
processus de comptage automatisé et la quantité<br />
de bosses surprenaient à chaque fois tout<br />
le monde. « Nous voulions permettre une visite<br />
de notre établissement, sur laquelle notre<br />
offre et toutes les compétences de nos collaborateurs<br />
seraient visibles », explique Fabian<br />
Eugster. Un concours avec des questions à<br />
huit postes incitait à s’intéresser à toutes les<br />
prestations du membre de l’UPSA et de Carrosserie<br />
Suisse. « Les réactions ont été positives<br />
dans tous les domaines. Beaucoup sont<br />
venus parce qu’ils étaient curieux et voulaient<br />
découvrir notre nouveau bâtiment. La plupart<br />
d’entre eux ont été très surpris de l’étendue<br />
des services que nous proposons ici », se réjouit<br />
Eugster.<br />
Le travail d’équipe est primordial : pour<br />
Eugster CarCenter, les collaborateurs<br />
sont l’atout décisif face à la concurrence.<br />
Photos : Eugster CarCenter<br />
8<br />
<strong>Mai</strong> <strong>2024</strong> | <strong>AUTOINSIDE</strong>
FOCUS : CARROSSERIE<br />
« Quand on fait quelque chose,<br />
on le fait bien »<br />
Cette curiosité dans l’environnement s’est renforcée<br />
au fur et à mesure de la construction.<br />
En janvier 2022, la construction a débuté à un<br />
endroit bien en vue de l’ancien « Arena-Areal »<br />
de Thal, où l’on dansait autrefois dans une discothèque.<br />
Le déménagement dans le garage du<br />
futur a eu lieu en mars 2023. Le fait que le<br />
grand public n’ait été invité qu’un an plus tard<br />
en dit long sur les valeurs vécues au CarCenter<br />
Eugster. Fabian Eugster explique : « Nous voulions<br />
nous donner plus de temps afin de pouvoir<br />
traiter les chantiers en cours et mettre en<br />
place les processus ainsi que les procédures »,<br />
car « quand nous faisons quelque chose, nous<br />
le faisons bien ». C’était déjà le deuxième déménagement<br />
de la jeune entreprise. Après le<br />
lancement en 2010, l’entreprise avait déménagé<br />
en 2015 dans une halle plus grande en<br />
face de son emplacement actuel. L’espace disponible<br />
est rapidement devenu trop petit, car<br />
les prestations proposées à la clientèle se sont<br />
multipliées : service d’atelier, travaux de peinture,<br />
stockage des roues, marquage et aménagement<br />
des véhicules, etc. De plus, le CarCenter<br />
Eugster s’est forgé une bonne réputation<br />
dans le domaine des réparations dues à la<br />
grêle et au pressurage.<br />
Dans l’atelier de ferblanterie au premier étage,<br />
on s’occupe de toutes les remises en état suite<br />
à un accident, des réparations de vitres et des<br />
dommages causés par la grêle.<br />
Expertise de préférence en interne<br />
Pour le propriétaire, il est important que le savoir-faire<br />
et les prestations se trouvent <strong>–</strong> dans<br />
la mesure du possible <strong>–</strong> dans l’entreprise ellemême.<br />
Il dit : « Nous ne sommes pas seulement<br />
un garage, nous sommes un prestataire<br />
de mobilité. En tant qu’entreprise de réparation,<br />
son équipe doit maîtriser tout ce qui est<br />
nécessaire à l’entretien, des réparations mécaniques<br />
aux travaux de carrosserie.<br />
Suite en page 10<br />
Le CarCenter Eugster a pris<br />
possession de son nouveau<br />
domicile sur le site de l’Arena<br />
à Thal SG.<br />
<strong>AUTOINSIDE</strong> | <strong>Mai</strong> <strong>2024</strong> 9
FOCUS : CARROSSERIE<br />
La durabilité est également une priorité, raison<br />
pour laquelle on répare toujours au lieu de<br />
remplacer. Fabian Eugster explique : « Nous<br />
avons un taux de réparation très élevé, en<br />
particulier pour les bris de glace. Les cabines<br />
de laquage sont chauffées à une température<br />
ambiante de 23 degrés avec de l’eau chaude<br />
produite par des pompes à chaleur ou par le<br />
chauffage urbain. L’eau de l’installation de<br />
lavage est également traitée biologiquement<br />
et réutilisée plusieurs fois dans le circuit.<br />
Pas de one-man-show<br />
Aujourd’hui, le CarCenter Eugster compte 26<br />
employés, y compris des personnes en formation.<br />
Les collaborateurs sont considérés<br />
comme un atout décisif face à la concurrence.<br />
C’est ce que dit la charte, c’est ce que nous<br />
vivons. Un premier indice important est l’espace<br />
d’accueil ouvert. Les clients peuvent immédiatement<br />
établir un contact visuel avec<br />
leurs interlocuteurs et jeter un coup d’œil sur<br />
l’atelier bien rangé à travers la large baie vitrée.<br />
Concernant l’importance de son équipe,<br />
L’attraction par excellence de la journée<br />
portes ouvertes : les visiteurs ont pu enfiler<br />
les lunettes de réalité virtuelle prêtées<br />
par André Koch AG/Axalta et peindre une<br />
portière de voiture.<br />
Fabian Eugster déclare : « Je ne suis pas un<br />
one-man-show. Seul, je ne pourrais pas atteindre<br />
nos objectifs. Je suis très fier d’avoir<br />
désormais une super équipe autour de moi ».<br />
Il pratique un style de direction collégial<br />
qui exige de ses collaborateurs qu’ils fassent<br />
preuve de responsabilité personnelle et d’esprit<br />
d’entreprise. De plus, Eugster a des idées très<br />
claires sur la qualité, selon lesquelles les collaborateurs<br />
travaillent. L’infrastructure mise à<br />
disposition dans le nouveau bâtiment, y compris<br />
les outils, a un effet motivant sur le personnel.<br />
« Nous investissons beaucoup dans de<br />
nouveaux outils et avons donc pratiquement<br />
tout ce qu’il faut pour réparer les véhicules modernes.<br />
S’il manque quelque chose, nous l’achetons<br />
le plus rapidement possible afin d’être<br />
prêts pour d’autres réparations », explique le<br />
membre de l’UPSA.<br />
D’autre part, les collaborateurs sont incités à se<br />
former en permanence. Ils sont soutenus soit<br />
financièrement, soit en temps. Fabian Eugster<br />
a lui-même suivi une formation de carrossier-tôlier<br />
avec brevet fédéral et déclare : « Les<br />
Les nombreux visiteurs<br />
de la journée portes<br />
ouvertes ont pu se restaurer<br />
dans l’atelier.<br />
10<br />
<strong>Mai</strong> <strong>2024</strong> | <strong>AUTOINSIDE</strong>
FOCUS : CARROSSERIE<br />
progrès techniques actuels, qui connaissent<br />
une croissance fulgurante, mettent les collaborateurs<br />
sous forte pression. C’est pourquoi<br />
la formation continue est plus importante que<br />
jamais. Chaque cours fournit un nouveau point<br />
de vue ».<br />
Transparent, assidu et innovant<br />
Fabian Eugster sait que tout ne peut pas toujours<br />
fonctionner parfaitement dans les différents<br />
services. « La création d’une telle entreprise<br />
est un processus d’apprentissage et<br />
d’amélioration permanents », dit-il. Il est précieux<br />
d’entretenir un contact très ouvert avec<br />
les partenaires, les clients et les assurances.<br />
« Pour ce faire, nous nous efforçons de toujours<br />
trouver un moyen de réparation le plus<br />
judicieux et le plus économique possible », explique<br />
Eugster. Cette transparence renforce la<br />
confiance mutuelle et conduit à des partenariats<br />
de longue durée.<br />
Le développement fulgurant du CarCenter Eugster en accéléré<br />
Le CarCenter Eugster, maintenant situé à<br />
l’entrée de la vallée du Rhin saint-galloise, a<br />
14 ans. Fabian Eugster a compris très tôt que<br />
le travail acharné associé à la qualité mène<br />
au succès. Après son apprentissage, ce<br />
carrossier-tôlier et peintre en automobiles<br />
de formation a rejoint une petite entreprise<br />
de garage qui possédait son propre atelier<br />
de carrosserie et de peinture. Il y a travaillé<br />
de manière indépendante en tant que centre<br />
de profit, ce qui lui a permis non seulement<br />
d’acquérir un très grand savoir-faire, mais aussi<br />
de se constituer une clientèle.<br />
<strong>Mai</strong>s la reprise de l’entreprise a ensuite échoué,<br />
ce qui l’a poussé à se mettre définitivement à<br />
son compte en 2010. C’est le début de l’activité<br />
de tôlerie-carrosserie. À l’époque, les travaux<br />
de peinture étaient encore confiés à l’extérieur.<br />
Les choses ont changé en 2015, lorsque le<br />
déménagement dans une halle plus grande,<br />
située en face du nouveau bâtiment actuel,<br />
s’est imposé. L’offre s’est étendue à un atelier<br />
de peinture pour voitures de tourisme et<br />
camions ainsi qu’à un garage (avec commerce<br />
de pneus, hôtel de pneus, etc.). Fabian Eugster<br />
avait alors embauché trois nouveaux collaborateurs,<br />
un mécanicien, un peintre et un ferblantier.<br />
Au cours des cinq années précédentes, il a<br />
exécuté la plupart des missions en régie propre.<br />
en 2016, de nouveaux domaines d’activité sont<br />
venus s’ajouter, avec le commerce de véhicules<br />
et les inscriptions sur véhicules. Le personnel<br />
a été porté à dix personnes. Il y a quatre ans,<br />
l’offre s’est à nouveau développée autour des<br />
aménagements de véhicules Bott et des réparations<br />
de jantes avec la machine CNC.<br />
En 2019, Fabian Eugster a commencé à<br />
planifier le nouveau bâtiment, car l’espace<br />
disponible se faisait plus rare. En mars 2023, le<br />
nouveau bâtiment moderne, y compris un hôtel<br />
de pneus pour 2800 roues, a pu être fait. La fête<br />
d’ouverture fin mars <strong>2024</strong> a pu être célébrée<br />
avec 26 collaborateurs.<br />
Si les exigences continuent d’évoluer dans les<br />
années à venir, le CarCenter Eugster sera prêt<br />
grâce à son infrastructure et à son état d’esprit<br />
orienté vers l’avenir. Fabian Eugster considère<br />
comme un avantage de ne pas avoir vécu<br />
l’époque lucrative que les ateliers ont connue<br />
dans les années quatre-vingt et quatre-vingtdix.<br />
« A l’époque, on gagnait sa vie avec des<br />
moyens simples. Tout ce que je sais, c’est que<br />
tu dois être très travailleur et innovant », dit-il.<br />
Ce n’est que lorsque les processus de travail<br />
sont conçus de manière optimale qu’il en résulte<br />
un bénéfice. •<br />
INVITATION À L’ASSEMBLÉE GÉNÉRALE ORDINAIRE<br />
MERCREDI, 15 MAI <strong>2024</strong> | CASINO KURSAAL INTERLAKEN<br />
I Programme du jour<br />
Dès 13 h 30 Arrivée des copropriétaires et des hôtes<br />
dans la salle de congrès, cafè et friandises<br />
I Partie statutaire<br />
15 h précises Début de l’Assemblée générale dans la salle<br />
de congrès selon l’ordre du jour<br />
I Programme complet de divertissement<br />
Env. 16 h 15 Présentation de Francine Jordi<br />
Dès 17 h 30 Apéro riche<br />
18 h 30 Début du dîner<br />
21 h 30 Fin de l’événement<br />
I Ordre du jour de l’Assemblée générale de l’ESA<br />
1. Ouverture de l’Assemblée générale par le président<br />
2. Hommage aux copropriétaires décédés<br />
3. Procès-verbal de l’Assemblée générale du 24 mai 2023<br />
4. Présentation et approbation du rapport annuel, des comptes annuels statutaires, des<br />
comptes consolidés ainsi que des rapports de l’organe de révision (Réviseurs coopératifs<br />
et Réviseur professionnel FIGAS)<br />
5. Affectation du résultat de l’exercice<br />
6. Décharge aux organes responsables<br />
7. Mutations<br />
7.1. Démissions<br />
7.2. Élections au Comité de l’ESA<br />
7.3. Élection de l’organe de révision pour l’exercice <strong>2024</strong><br />
8. Résolution sur les propositions individuelles, selon l’art. 15 des statuts de l’ESA<br />
9. Divers<br />
esa.ch<br />
<strong>AUTOINSIDE</strong> | <strong>Mai</strong> <strong>2024</strong> 11
FOCUS : CARROSSERIE<br />
Règlement des sinistres par FotoApp<br />
Une vision parfaite<br />
de chaque dommage<br />
Fini les incertitudes lors de<br />
l’établissement des photos de<br />
sinistres : l’application photo<br />
d’Auto-i-Dat apporte aux assurances<br />
comme aux carrosseries<br />
et aux garages de bonnes photos<br />
et donc un gain d’efficacité.<br />
Photos : Auto-i-Dat<br />
Dans le cadre de la numérisation, les assurances automobiles exigent de plus en plus des images de<br />
sinistres uniformes et de haute qualité. La nouvelle appli « SilverDat Fotoapp » d’Auto-i-Dat est une solution :<br />
elle simplifie la prise de photos et assure un traitement plus rapide des sinistres. Timothy Pfannkuchen<br />
Generali présuppose que le nom de fichier<br />
des photos de cartes grises est correctement<br />
inscrit. Axa a récemment fait savoir qu’à<br />
partir de l’été <strong>2024</strong>, des photos seront obligatoires<br />
dès la déclaration de sinistre, en plus<br />
d’un devis : de plus en plus d’assurances exigent<br />
des photos standardisées et de qualité.<br />
Un outil qui les fournit est la nouvelle appli<br />
SilverDat Fotoapp d’Auto-i-Dat AG, le principal<br />
fournisseur suisse de données sur les véhicules.<br />
L’application photo est censée rendre<br />
la photographie aussi simple que son nom l’indique.<br />
« L’idée est née d’une discussion avec<br />
des assureurs automobiles », nous explique<br />
Philipp Zimmermann, CEO d’Auto-i-Dat à Zurich.<br />
« L’application a été développée par notre<br />
partenaire DAT. Les besoins des utilisateurs<br />
suisses ont été pris en compte de manière<br />
déterminante dans la spécification. Cela impliquait<br />
une intégration complète dans tous<br />
les autres systèmes que nos clients utilisent<br />
habituellement de notre part, ainsi que l’intégration<br />
dans Carrosserie-DMS. Après un essai<br />
pilote accompagné par la commission de réparation<br />
de Carrosserie Suisse, nous venons de<br />
lancer avec succès SilverDat Fotoapp »<br />
Plus de confusion dans les photos<br />
Les premiers retours de la pratique sont positifs.<br />
Car en effet, l’application photo est astucieuse.<br />
Cela commence par l’identification du<br />
véhicule grâce à sa plaque d’immatriculation.<br />
Les images des dommages sont alors déjà<br />
correctement étiquetées et disponibles dans<br />
la solution de calcul des dommages de Dat<br />
SilverDat 3. Là, il suffit d’un clic pour les attribuer<br />
au cas et continuer à les traiter. « Pour<br />
les assurances, il s’agit d’obstacles à un traitement<br />
rapide et donc à un déroulement rapide<br />
dans le garage, et d’inconvénients pour la<br />
clientèle qui attend un retour rapide.<br />
Un concept de garages …<br />
12<br />
<strong>Mai</strong> <strong>2024</strong> | <strong>AUTOINSIDE</strong>
FOCUS : CARROSSERIE<br />
L’application prend des photos<br />
(presque) toute seule<br />
Sur la base de la plaque de contrôle, l’application<br />
web met à disposition des cadres adaptés<br />
au type de véhicule, dans lesquels la silhouette<br />
du véhicule doit être insérée, et guide<br />
le processus étape par étape : après la carte<br />
grise et la photo du compteur, huit photos du<br />
véhicule dans son ensemble, puis trois photos<br />
détaillées du dommage, et d’autres photos<br />
sur demande. C’est aussi une bonne solution<br />
pour les garages qui travaillent avec des carrossiers<br />
: la carrosserie envoie un code QR, le<br />
garage prend des photos <strong>–</strong> et la carrosserie et<br />
l’assurance ont des photos, même si la voiture<br />
est encore chez le garagiste. D’ailleurs, l’appli<br />
est gratuite pour les clients de SilverDat 3 (qui<br />
peut d’ailleurs être testée gratuitement pendant<br />
trois mois actuellement).<br />
Des commandes grâce à la<br />
numérisation<br />
Les images structurées sont également importantes<br />
pour les compagnies d’assurance, car de<br />
plus en plus de règles automatiques sont utilisées<br />
pour traiter les déclarations de sinistre, ce<br />
qui réduit les temps de réponse. « Pour cela, il<br />
est indispensable de disposer d’images structurées.<br />
SilverDat Fotoapp permet de gagner<br />
encore plus de temps », explique Mitteregger.<br />
Déjà parce que la prise de photos doit rarement<br />
être répétée et que l’assurance est moins<br />
exigeante. Selon Auto-i-Dat, la combinaison<br />
avec e-Service en tant que plate-forme de traitement<br />
des sinistres avec toutes les assurances<br />
de renom serait idéale pour les carrosseries.<br />
D’une part, parce que les photos prises via<br />
l’application sont également disponibles dans<br />
e-Service, prêtes à être traitées. D’autre part,<br />
parce que les assurances passent des ordres<br />
de réparation via e-Service. Mitteregger : « Fin<br />
2023, nous avions déjà plus de 166 000 attributions<br />
de commandes via e-Service au commerce<br />
par an. » Un bel exemple de la manière<br />
dont la numérisation stimule les affaires, en<br />
nous faisant faire ce que nous avons de toute<br />
façon l’habitude de faire aujourd’hui : prendre<br />
tout simplement quelques photos avec un téléphone<br />
portable. •<br />
Plus d’infos sur :<br />
fotoapp.ch<br />
Procédure simple : avec des silhouettes et des instructions claires, l’application aide à réaliser les photos des dommages.<br />
… adapté à chaque garage.<br />
autotechnik.ch/<br />
concepts-de-garage<br />
<strong>AUTOINSIDE</strong> | <strong>Mai</strong> <strong>2024</strong> 13
FOCUS : CARROSSERIE<br />
Haute tension et systèmes d’assistance à la conduite dans le<br />
processus de peinture<br />
La peinture, c’est bien<br />
plus qu’une protection<br />
contre la rouille<br />
Les garagistes ne sont pas les seuls à devoir respecter certaines règles<br />
lorsqu’ils travaillent avec des véhicules électrifiés : les carrossiers aussi.<br />
Deux experts du fournisseur et producteur de peinture PPG révèlent ce<br />
qui est possible et ce à quoi il faut faire attention en matière de haute<br />
tension et de systèmes d’assistance à la conduite. Jürg A. Stettler<br />
Les modes de propulsion ne sont pas les<br />
seuls à évoluer rapidement, la peinture<br />
évolue elle aussi à un rythme effréné. Depuis<br />
longtemps, elle est bien plus qu’une simple<br />
protection contre la rouille. Les défis en matière<br />
de réparation augmentent, ce qui offre<br />
aux entreprises professionnelles la possibilité<br />
de se démarquer de la concurrence grâce à<br />
leurs compétences. Les voitures actuelles sont<br />
bourrées de systèmes d’assistance qui communiquent<br />
non seulement avec leur propre électronique<br />
de bord, mais aussi avec les autres<br />
véhicules et l’environnement. « Des signaux<br />
sont émis et captés en permanence », explique<br />
Sven Neumann, chef de produit DACH de PPG<br />
Allemagne. « Le fonctionnement de tous ces<br />
assistants, du régulateur de vitesse adaptatif<br />
à l’assistant de stationnement en passant par<br />
Perte de la mission radar<br />
Vernis transparent<br />
Vernis de base<br />
Apprêt<br />
l’avertisseur de changement de voie, peut,<br />
mais ne doit pas être influencé par la peinture<br />
! » L’expert PPG, dont les peintures sont<br />
importées en Suisse par Belfa AG à Glattbrugg<br />
ZH, respectivement par la filiale du<br />
groupe PPG Switzerland GmbH à Volketswil<br />
ZH (responsable de la distribution de Nexa<br />
Autocolor ainsi que de Max Meyer), est clair :<br />
« Aujourd’hui, les peintures sont également<br />
importantes pour la sécurité ! »<br />
Éviter les erreurs d’interprétation<br />
dues aux paillettes d’aluminium<br />
Les travaux sur les capteurs radar constituent<br />
également un bon exemple. « Il est essentiel<br />
de respecter les instructions du fabricant,<br />
qu’il s’agisse de l’épaisseur des couches ou<br />
des endroits où l’on peut ou non appliquer un<br />
Capteur<br />
radar<br />
Trop de fausses couches d'aluminium dans une couche de peinture de base peuvent perturber le signal, en particulier<br />
pour les peintures métalliques. Photo : PPG<br />
enduit », explique S. Neumann. En effet, les<br />
ondes électromagnétiques doivent traverser<br />
le composant et le revêtement complet, puis<br />
rencontrer quelque part un autre véhicule<br />
ou un obstacle et doivent ensuite traverser<br />
à nouveau la structure complète de la peinture<br />
pour revenir au capteur. Il suffit d’une<br />
perte de transmission du signal radar dans<br />
la couche de peinture de base pour avoir des<br />
conséquences considérables : comme l’intensité<br />
totale du signal n’atteint plus le capteur<br />
et que celui-ci agit sur la base du signal, des<br />
erreurs d’interprétation se produisent.<br />
« L’une des raisons des pertes de transmission<br />
sont de simples paillettes d’aluminium utilisées<br />
pour les peintures métallisées, et actuellement,<br />
près d’un tiers des voitures nouvellement<br />
immatriculées sont de couleur argent/<br />
gris métallisé. C’est pourquoi, chez PPG, nous<br />
avons mis au point des teintes spécialement<br />
adaptées aux radars », ajoute-t-il. Dans leur<br />
formule, les pigments d’aluminium ont été<br />
clairement réduits et même en partie remplacés<br />
par des pigments perlés, de sorte que<br />
même après une réparation, un signal radar<br />
sans interférence est garanti. Aujourd’hui, la<br />
gamme PPG compte plus de 230 teintes formulées<br />
de cette manière, et la tendance est<br />
à la hausse. Outre la nature de la peinture<br />
de base, la couche de vernis peut également<br />
avoir une influence sur le fonctionnement des<br />
capteurs. Si elle possède des propriétés hydrophobes<br />
(elle n’a donc pas littéralement peur<br />
des araignées, mais de l’eau) elle empêche<br />
l'accumulation d'eau et donc de saleté. « Tout<br />
14<br />
<strong>Mai</strong> <strong>2024</strong> | <strong>AUTOINSIDE</strong>
FOCUS : CARROSSERIE<br />
Les systèmes d’assistance à<br />
la conduite et leurs capteurs<br />
influencent également le<br />
processus de peinture et,<br />
aujourd’hui, en partie le choix<br />
de la peinture.<br />
Photo : Shutterstock<br />
cela contribue à ce que les signaux arrivent<br />
correctement. Un point auquel nous veillons<br />
chez PPG tout comme, nous l'espérons, les experts<br />
des ateliers de carrosserie. »<br />
Doublement des nuances<br />
Son collègue Thomas Leuchten, Business Development<br />
CAR EMEA Automotive Refinish<br />
chez PPG Allemagne, ajoute : « Aujourd’hui, la<br />
peinture n’est pas seulement importante pour<br />
la sécurité à l’extérieur, elle joue un rôle de<br />
plus en plus important dans les composants<br />
de la batterie, surtout sur les véhicules électriques<br />
». L’expert de PPG parle alors de peintures<br />
ignifuges qui aident à réduire le développement<br />
de chaleur à l’intérieur d’une batterie<br />
de traction ou qui, en cas d’incendie, peuvent<br />
peut-être empêcher, ou du moins retarder, la<br />
propagation à d’autres cellules par expansion.<br />
Il faudra peut-être encore attendre un certain<br />
temps avant que ces concepts de revêtement<br />
n’arrivent chez le carrossier. <strong>Mai</strong>s les voitures<br />
électriques et les hybrides font depuis longtemps<br />
partie du quotidien des carrossiers.<br />
Nous ne voulons pas seulement fournir de la<br />
peinture à la chaîne de production, mais aussi<br />
savoir comment et quelle technologie de peinture<br />
est utilisée sur le marché des pièces détachées<br />
». Enfin, tout cela a des répercussions<br />
sur les formules et les travaux de réparation<br />
pour les ateliers. « Pour nous, au laboratoire,<br />
les nouveaux modèles chinois signifient un<br />
doublement des nouvelles teintes », calcule<br />
T. Leuchten.<br />
Les voitures électriques n’aiment pas<br />
la chaleur<br />
Les défis liés aux travaux sur des véhicules<br />
électriques ne se limitent pas àa sécurité du<br />
travail avec la haute tension. Ils commencent<br />
par des choses aussi simples que la logistique,<br />
explique-t-il. « Les véhicules électriques, mis<br />
hors tension pour des raisons de sécurité, ne<br />
roulent plus. Ils doivent être poussés dans<br />
la cabine. Une VW Golf VII pèse environ<br />
1200 kilos, une VW ID.4 pèse déjà plus de<br />
2,1 tonnes ! » La chaleur constitue également<br />
un point important pour tous les véhicules<br />
électriques. Celle-ci est produite lors du processus<br />
de séchage ou même lors de l’utilisation<br />
du radiateur infrarouge. « Afin d’éviter<br />
d’endommager la batterie de traction, la température<br />
dans la cabine ne doit pas dépasser<br />
60°C selon le fabricant. Il est donc essentiel<br />
de respecter systématiquement les consignes<br />
du fabricant lors de la réparation », fait remarquer<br />
T. Leuchten.<br />
L’expert PPG recommande donc de travailler<br />
avec des vernis à faible séchage ou de passer<br />
au séchage à l’air. En outre, le thème de la<br />
formation gagne en importance lors des travaux<br />
sur les véhicules électriques. C'est ce que<br />
propose en Suisse le nouveau réseau de carrossiers<br />
PPG Certified First Switzerland, afin que<br />
les carrossiers de notre pays soient parfaitement<br />
équipés pour effectuer des réparations<br />
plus exigeantes et plus complexes sur les voitures<br />
électriques. En outre, selon l’assurance<br />
Axa, les conducteurs et conductrices de voitures<br />
électriques provoquent 50% de collisions<br />
de plus que ceux de voitures à combustion traditionnelles,<br />
ce qui signifie que les carrossiers<br />
en reçoivent davantage. •<br />
<strong>AUTOINSIDE</strong> | <strong>Mai</strong> <strong>2024</strong> 15
FOCUS : CARROSSERIE FOCUS<br />
Derendinger développe le secteur de la carrosserie<br />
Une alternative supplémentaire<br />
et passionnante<br />
Derendinger veut devenir un acteur important dans le domaine de la carrosserie. Le directeur marketing<br />
de Derendinger, Sébastien Moix, explique les raisons de cette évolution et comment les garagistes suisses en<br />
profitent. Jürg A. Stettler<br />
Monsieur Moix, Derendinger renforce<br />
ses activités dans le domaine de la<br />
carrosserie, quelles sont les réflexions<br />
qui sous-tendent cette démarche ?<br />
Sébastien Moix, directeur marketing de<br />
Derendinger : En principe, nous voulons servir<br />
et soutenir tous les prestataires de services<br />
de réparation et d’entretien de la branche automobile<br />
avec des produits et des prestations.<br />
Cela ne se limite bien sûr pas aux garages,<br />
mais englobe aussi, entre autres, les carrosseries.<br />
Depuis des années déjà, nous proposons<br />
de nombreux groupes de produits et des prestations<br />
très intéressantes pour les tôliers et les<br />
peintres automobiles. Je pense par exemple à<br />
notre vaste programme de pièces d’origine pour<br />
19 marques de voitures ou à notre gamme dans<br />
le domaine du diagnostic et du calibrage des<br />
systèmes d’assistance à la conduite. Nous devons<br />
maintenant consolider l’ensemble, combler<br />
quelques lacunes dans notre assortiment,<br />
adapter certains processus et faire nos preuves<br />
auprès des carrossiers.<br />
Êtes-vous satisfait de ce que vous avez<br />
accompli jusqu’à présent ?<br />
Dans l’ensemble, nous sommes satisfaits des<br />
résultats obtenus dans ce domaine au cours<br />
des 15 derniers mois. Même s’il est encore<br />
un peu tôt pour tirer un bilan. Les résultats<br />
obtenus nous montrent toutefois que nous<br />
sommes sur la bonne voie et que Derendinger<br />
est également très bien accepté par les carrossiers.<br />
Nous sommes toutefois conscients qu’il<br />
reste encore un long chemin à parcourir.<br />
Derendinger travaille en outre plus<br />
étroitement avec Axalta depuis début<br />
2023, quels en sont les avantages pour<br />
les clients de Derendinger ?<br />
Le partenariat stratégique avec Axalta Refinish<br />
Suisse nous a tout d’abord permis, avec<br />
la distribution du système de peinture Syrox,<br />
d’entrer dans le secteur de la peinture automobile,<br />
un domaine que nous ne couvrions pas<br />
jusqu’alors. Ce partenariat nous permet également<br />
d’élargir considérablement notre gamme<br />
de produits dans le domaine non-paint avec<br />
les produits des marques Audurra, U-Pol et<br />
Raptor. Le partenariat avec Axalta offre plusieurs<br />
avantages à nos clients : ils bénéficient<br />
d’un plus grand assortiment de produits d’un<br />
excellent rapport qualité-prix, qui sont disponibles<br />
très rapidement grâce à notre service de<br />
livraison. En outre, ils bénéficient de la longue<br />
expérience et des compétences inégalées de<br />
notre partenaire Axalta.<br />
Derendinger est un partenaire fiable pour les exploitants de carrosseries suisses dans le domaine de la peinture et du<br />
non-paint et élargit désormais constamment son assortiment. Photos : médias de l’UPSA<br />
Parmi les différentes marques de l’offre<br />
variée d’Axalta, pourquoi avoir choisi<br />
de distribuer la marque Syrox ? Et l’offre<br />
sera-t-elle éventuellement complétée ?<br />
Avant d’opter pour le système de peinture Syrox,<br />
nous avions mené des discussions avec<br />
plusieurs fabricants et distributeurs de peinture.<br />
Dans ce contexte, nous avons rapidement<br />
été convaincus que le package « Axalta-Syrox »<br />
représentait la meilleure solution pour nous et<br />
nos clients. Avec Syrox, nous disposons d’un<br />
système de peinture compact et complet.<br />
Les produits Syrox développés et fabriqués en<br />
Europe sont formulés à l’aide de la technologie<br />
européenne moderne et fiable développée par<br />
Axalta Coating Systems, l’un des plus grands<br />
fournisseurs mondiaux de peintures pour automobiles.<br />
Les utilisateurs de Syrox ont un accès<br />
rapide en ligne à la base de données mondiale<br />
d’Axalta, qui contient plus de 70 000 formules<br />
de teintes. Et avec le spectrophotomètre Syrox,<br />
16<br />
<strong>Mai</strong> <strong>2024</strong> | <strong>AUTOINSIDE</strong>
FOCUS : CARROSSERIE<br />
dont la technologie spectrophotométrique est<br />
également utilisée sur d’autres outils de coloration<br />
d’Axalta, les carrosiers sont assurés d’obtenir<br />
une précision de teinte remarquable. Et tout<br />
cela à un prix très compétitif.<br />
Qu’en est-il des consommables, des<br />
produits de ponçage et de masquage ou<br />
encore des équipements de protection,<br />
peut-on désormais se les procurer via<br />
Derendinger ?<br />
En fait, nous proposons une gamme de produits<br />
non-paint depuis plusieurs années déjà.<br />
Jusqu’au début de l’année dernière, celle-ci se limitait<br />
aux produits courants des marques 3 M<br />
et Sia Abrasives. Au premier trimestre 2023,<br />
nous avons lancé les gammes de la marque Audurra,<br />
avec des abrasifs, des produits de masquage,<br />
des équipements de protection et bien<br />
plus encore, la marque U-Pol pour les mastics et<br />
les sprays techniques et la marque Raptor pour<br />
les revêtements de protection. En été 2023,<br />
nous avons également introduit les gammes de<br />
marques Mirka, avec des ponceuses, des abrasifs<br />
et d’autres produits, et Onyx, avec son système<br />
de godets. Ces derniers mois, nous avons<br />
en outre introduit les gammes de produits des<br />
marques Rupes pour les ponceuses et les polisseuses,<br />
et Novol pour les vernis. Parallèlement,<br />
notre Category Manager a créé un catalogue<br />
électronique intégré à notre boutique en ligne<br />
et présentant l’ensemble de notre assortiment<br />
dans le domaine non-paint. En quelques clics,<br />
les clients peuvent sélectionner et commander<br />
les produits dont ils ont besoin.<br />
Quel est le feed-back des carrosseries<br />
et des garages avec département de<br />
carrosserie ?<br />
En général, les retours sont très positifs. Presque<br />
tous les ateliers de carrosserie sont très intéressés<br />
par notre très large gamme de pièces de<br />
carrosserie d’origine. Nous couvrons déjà 19<br />
marques et prévoyons d’élargir encore notre<br />
offre dans ce domaine. La plupart des exploitants<br />
de carrosseries sont également surpris par<br />
l’étendue de notre gamme dans les domaines du<br />
diagnostic multimarque et du calibrage ADAS<br />
<strong>–</strong> avec les produits et solutions des marques<br />
HGS, Bosch et Texa, le diagnostic et le codage<br />
à distance via Swiss-Remote et les données<br />
techniques avec WorkshopData de HaynesPro<br />
et Alldata Repair. Les clients sont en outre très<br />
surpris de l’élargissement de notre offre dans<br />
les domaines de la peinture et du non-paint et<br />
sont heureux de disposer d’une alternative supplémentaire<br />
dans ce domaine.<br />
•<br />
Sébastien Moix,<br />
directeur marketing de<br />
Derendinger, explique<br />
pourquoi le secteur de<br />
la carrosserie gagne<br />
en importance pour<br />
Derendinger.<br />
<strong>AUTOINSIDE</strong> | <strong>Mai</strong> <strong>2024</strong> 17
FOCUS : CARROSSERIE<br />
La Carrosserie Kiener mise depuis des années sur le Smart-Repair<br />
Les réparations durables de<br />
plus en plus demandées<br />
En tant que partenaire Repanet fort et innovant, l’entreprise familiale<br />
Carrosserie Kiener AG de Schönbühl (BE), fondée en 1958, est parfaitement<br />
équipée pour l’avenir. Smart-Repair, la numérisation et la durabilité ne sont<br />
pas ici des slogans vides de sens, mais sont depuis longtemps appliqués et<br />
mis en œuvre consciemment au quotidien. Jürg A. Stettler<br />
Deux Tesla endommagées et visiblement<br />
en mauvais état attendent, en clignotant,<br />
de s’insérer brièvement dans le trafic et<br />
de se frayer un chemin vers l’autre côté de la<br />
Hindelbankstrasse à Urtenen-Schönbühl (BE).<br />
C’est ici que se trouvent les pièces construites<br />
en 2018 pour le service de dépannage et autrefois<br />
pour les gros véhicules de l’entreprise<br />
familiale bernoise. Pour Peter Kiener, rien d’extraordinaire<br />
: « Nous nous sommes spécialisés<br />
très tôt dans les travaux sur les modèles Tesla,<br />
à un moment où il n’était pas encore clair si les<br />
chiffres de vente allaient crever le plafond. À<br />
l’époque, nous avons investi beaucoup et avons<br />
même envoyé deux de nos collaborateurs spécialement<br />
pour suivre des stages Tesla en Angleterre<br />
et aux Pays-Bas. Nous en profitons aujourd’hui.<br />
Nous sommes un Tesla Body Shop<br />
officiel et là, de l’autre côté de la rue, nous<br />
avons les postes de travail Tesla officiellement<br />
installés. »<br />
Fondée en 1958, l’entreprise familiale<br />
Carrosserie Kiener AG de Schönbühl (BE) est<br />
parfaitement équipée pour affronter l’avenir.<br />
Photo : médias de l’UPSA<br />
18<br />
<strong>Mai</strong> <strong>2024</strong> | <strong>AUTOINSIDE</strong>
Pour les peintures, le partenaire de Repanet-Suisse<br />
mise sur Standox d’André Koch.<br />
La flotte du géant jaune devient elle<br />
aussi plus verte<br />
Les collaborateurs de la Carrosserie Kiener<br />
AG sont non seulement parfaitement équipés<br />
pour les travaux à haute tension, mais<br />
ils ont également acquis une grande expérience<br />
dans la lecture des défauts des Tesla.<br />
« Pour cela, il faut étonnamment peu d’outils<br />
spéciaux ; un ordinateur portable suffit », explique<br />
Kiener. Une fois le véhicule mis hors<br />
tension, les travaux sont de toute façon très<br />
comparables à ceux effectués sur un véhicule<br />
à combustion. En tant qu’entreprise spécialisée<br />
de Carrosserie Suisse avec label Eurogarant,<br />
les Bernois sont de toute façon soumis<br />
à des prescriptions de sécurité et de qualité<br />
strictes et accordent même une garantie à vie<br />
sur les travaux effectués. « Les expériences<br />
que nous avons pu faire ici avec des véhicules<br />
électriques ont été très précieuses pour nos<br />
plombiers, car la flotte jaune de Post Company<br />
Cars, par exemple, devient elle aussi<br />
de plus en plus verte », ajoute le membre de<br />
la direction. Comme pour le prouver, nous<br />
passons devant une camionnette de la Poste<br />
en panne dans la partie fraîchement rénovée<br />
du bâtiment de l’entreprise, qui comprend<br />
même une cabine de laquage jumbo pour les<br />
camions et les bus. L’un des 60 collaborateurs<br />
de la Carrosserie Kiener AG s’en occupera<br />
prochainement.<br />
La camionnette jaune est l’un des 25 000 véhicules<br />
dont s’occupe Post Company Cars SA.<br />
En tant que plus grand gestionnaire de flotte<br />
indépendant des marques en Suisse, l’entreprise<br />
s’occupe non seulement de la Poste, mais<br />
aussi d’autres clients commerciaux et de PME.<br />
Elle veille à ce que les véhicules soient à nouveau<br />
utilisés le plus rapidement possible. Il<br />
faut donc des partenaires solides, comme Repanet-Suisse,<br />
le réseau de réparation d’André<br />
Suite en page 20<br />
Votre courtier<br />
en entre prise dans le<br />
secteur automobile<br />
SWISS BUSINESS HUB<br />
L’agence spécialisée dans la vente et<br />
l’achat d’entreprises dans la branche<br />
automobile.<br />
Nous avons plus de 30 mandats de<br />
vente dans toute la Suisse.<br />
Voici les mandats les plus récents :<br />
Canton de Berne<br />
Garage Ford avec immeuble et<br />
station-service<br />
• 15 millions de CHF de chiffre d’affaires<br />
• 15 collaborateurs<br />
• 4000 m 2<br />
• VKP : 4 millions de CHF<br />
Canton de Zoug<br />
Garage avec 4 représentations de<br />
marques avec ou sans immeuble<br />
• 18 millions de CHF de chiffre d’affaires<br />
• 22 collaborateurs<br />
• VKP selon accord<br />
Canton Bâle-Campagne<br />
Représentation de marques<br />
internationales avec immeuble<br />
• 5000 m 2 et y compris maison individuelle<br />
de 7 pièces<br />
• 4 Mio CHF de chiffre d’affaires<br />
• VKP 3,5 Mio CHF<br />
Canton de Zurich<br />
Garage avec 5 représentations<br />
de marques avec immeuble<br />
• 20 Mio CHF Chiffre d’affaires<br />
• 30 collaborateurs<br />
• VKP 11 Mio CHF<br />
Zurich-City<br />
Carrosserie en location<br />
• 1 Mio CHF Chiffre d’affaires<br />
• 5 collaborateurs<br />
• VKP 600 000 CHF<br />
<strong>AUTOINSIDE</strong> | <strong>Mai</strong> <strong>2024</strong><br />
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FOCUS : CARROSSERIE<br />
Koch SA, qui compte plus de 230 exploitants<br />
certifiés, et bien sûr des procédures bien rodées.<br />
La Carrosserie Kiener AG, qui n’a cessé<br />
de croître depuis sa création en 1958, fait également<br />
partie du réseau Repanet-Suisse grâce<br />
à ses exigences de qualité élevées.<br />
Un traitement des sinistres<br />
nettement simplifié<br />
Pour maîtriser les exigences croissantes du travail<br />
quotidien, les carrossiers suisses misent<br />
naturellement aussi sur la numérisation. Dans<br />
le cadre de la collaboration avec Post Company<br />
Cars SA, c’est la plate-forme numérique<br />
de gestion des prestations et des commandes<br />
de Yarowa qui est utilisée. Elle simplifie considérablement<br />
le traitement des sinistres pour<br />
toutes les parties concernées. « En collaborant<br />
avec Yarowa, nous offrons à nos clients une<br />
véritable valeur ajoutée, que ce soit par la simplicité<br />
d’utilisation ou par la gestion efficace<br />
et efficiente des travaux durables », explique<br />
Bruno Fankhauser, responsable des opérations<br />
et Membre de la direction de Post Company<br />
Cars. C’est ce que confirme Peter Kiener, comptable<br />
de formation, qui s’occupe de tous les intérêts<br />
administratifs et de l’optimisation des<br />
processus dans l’entreprise : « Nous acceptons<br />
la charge des dommages, prenons rendez-vous,<br />
examinons la voiture et prenons des photos ou<br />
recevons même déjà des photos pour le lead.<br />
Nous donnons nos estimations. Certes, pratiquement<br />
toutes les assurances et tous les preneurs<br />
de leasing ont leur propre portail, mais<br />
chez Yarowa, le traitement des sinistres se<br />
fait avec un minimum de coordination grâce<br />
à l’automatisation des processus commerciaux<br />
et même dans notre propre système via une<br />
interface ERP. » Son frère Daniel Kiener, carrossier-tôlier<br />
de formation, garde un œil sur<br />
les processus techniques et le service clientèle.<br />
La cabine de laquage Jumbo permet également<br />
d’effectuer des travaux de peinture sur<br />
des camions et des bus.<br />
Des thèmes tels que les méthodes de réparation<br />
durables et économiques et la réduction<br />
des émissions sont profondément ancrés dans<br />
l’ADN de Post Company Cars. C’est pourquoi<br />
l’entreprise salue vivement l’orientation prise<br />
par Repanet Suisse et les carrosseries participantes.<br />
<strong>Mai</strong>s ce n’est pas seulement dans le<br />
cadre de la collaboration avec Repanet Suisse<br />
que les frères Kiener ont mis l’accent sur la<br />
réparation plutôt que sur le remplacement, et<br />
donc sur une plus grande durabilité et sur l’utilisation<br />
de Smart-Repair. « Nous avons commencé<br />
à faire des travaux de réparation intelligente<br />
il y a plus de quinze ans. À l’époque, nous<br />
avons essayé de fixer tous les rendez-vous le<br />
lundi », se souvient-il. Cela a changé depuis<br />
longtemps et il y a même un poste de travail<br />
dédié, dans l’entreprise familiale.<br />
Le plus souvent possible, seule la zone autour<br />
du dommage réel est traitée au lieu de l’élément<br />
de carrosserie entier.<br />
« La plupart des travaux se font sur les parechocs.<br />
Il est tout simplement beaucoup plus<br />
judicieux, aux endroits où la peinture peut facilement<br />
s’écouler, de ne traiter que la zone<br />
autour du dommage réel plutôt que l’ensemble<br />
des éléments de la carrosserie », explique Kiener.<br />
Si le point de réparation est petit, il faut<br />
moins de temps pour le réparer et l’utilisation<br />
20<br />
<strong>Mai</strong> <strong>2024</strong> | <strong>AUTOINSIDE</strong>
FOCUS : CARROSSERIE<br />
des ressources est également nettement plus<br />
faible. Deux facteurs importants pour la rentabilité<br />
de sa propre entreprise et, bien sûr,<br />
pour les assureurs qui calculent eux aussi avec<br />
un crayon de plus en plus pointu. « Pour une<br />
rayure au milieu de la porte ou sur le capot,<br />
nous avons bien sûr aussi des limites, il faut<br />
alors traiter toute la surface », ajoute l’homme<br />
de 37 ans. « Finalement, le travail de qualité<br />
est notre objectif principal. Grâce à nos collaborateurs<br />
bien formés et à des techniques<br />
de travail modernes, nous réparons toujours<br />
autant que possible, mais aussi peu que nécessaire.<br />
»<br />
Peter Kiener.<br />
Des copeaux de bois et une<br />
installation PV<br />
La durabilité des réparations est tout aussi<br />
importante pour l’entreprise familiale que de<br />
bons postes de travail aménagés de manière<br />
ergonomique. « Tous nos postes de travail de<br />
peinture multifonctionnels ont une fenêtre<br />
donnant sur l’extérieur. On ne doit pas avoir<br />
l’impression de travailler dans une cage à lapins<br />
», ajoute Peter Kiener en montrant la vue<br />
sur la verdure et la forêt toute proche. C’est<br />
aussi de là que l’entreprise fait venir son énergie,<br />
locale et durable. « Il aurait certainement<br />
été plus facile de travailler à nouveau avec des<br />
combustibles fossiles, et l’espace aurait certainement<br />
pu être utilisé autrement, mais nous<br />
avons opté pour la solution plus durable d’un<br />
grand chauffage à copeaux de bois », explique<br />
le jeune homme de 37 ans. L’eau est désormais<br />
chauffée dans six énormes réservoirs,<br />
ce qui permet d’obtenir une température ambiante<br />
parfaite et la chaleur nécessaire au processus<br />
pour les cabines. « Le nouveau système<br />
énergétique est certes très écologique et intelligent,<br />
mais il réagit avec une certaine inertie<br />
Le processus, et pas seulement les produits, doit devenir plus durable<br />
Quels sont les avantages d’intégrer les normes<br />
« Green Car Repair » dans le processus de<br />
certification de Repanet Suisse ?<br />
Dominic Schenker, Business Development<br />
Manager chez André Koch SA : Après le développement<br />
commun avec le partenaire accrédité<br />
de Repanet-Suisse « Swiss Safety Center » et les<br />
auditeurs renommés du XpertCenter, nous avons<br />
entièrement remanié le questionnaire de certification<br />
Repanet-Suisse. Nous avons notamment<br />
mis l’accent sur des stages de techniques<br />
de réparation durables et écologiques.<br />
Nos entreprises partenaires sont certifiées<br />
simultanément avec les normes « green car<br />
repair » dans le cadre de la certification ou de<br />
la recertification Repanet-Suisse. Cela permet<br />
de limiter les dépenses pour toutes les parties<br />
concernées.<br />
d’environ quatre à cinq heures. Nous sommes<br />
toujours en train d’affiner les réglages pour<br />
ne pas trop ou trop peu chauffer. De plus,<br />
malgré la valeur historique et architecturale<br />
de la coupole Isler, le nouveau bâtiment a été<br />
Comment Axalta et André Koch SA soutiennent-ils<br />
encore les exploitants sur la<br />
voie d’une plus grande durabilité ?<br />
En collaboration avec Axalta, nous disposons<br />
d’un vaste portefeuille de produits, d’outils<br />
et de ressources écologiques et durables.<br />
<strong>Mai</strong>s il s’agit de l’ensemble du processus<br />
et pas seulement des produits, afin que les<br />
exploitations puissent travailler de manière<br />
plus durable et plus efficace. Le système<br />
de peinture Fast-Cure-Low-Energy d’Axalta<br />
réduit considérablement les émissions et<br />
la consommation d’énergie : électricité<br />
jusqu’à 49 %, gaz jusqu’à 57 %, ainsi que la<br />
consommation de matériaux jusqu’à 25 %.<br />
En complément des produits de peinture<br />
de haute qualité, nos clients bénéficient de<br />
nombreuses prestations utiles et d’outils<br />
innovants, tels que des systèmes de mélange<br />
de peinture modernes, entièrement automatisés<br />
et précis, comme l’Axalta Irus Mix ou<br />
la Daisy Wheel, des offres complètes de formation<br />
et de perfectionnement ainsi que des<br />
séminaires et des formations individuelles<br />
pour l’optimisation des processus dans notre<br />
centre de formation et des conseils continus<br />
en gestion d’entreprise.<br />
Les méthodes de réparation durables et économiques<br />
ainsi que les réductions d’émissions<br />
sont importantes pour Post Company Cars SA.<br />
équipé d’une installation photovoltaïque afin<br />
de réduire les besoins en électricité. Là aussi,<br />
la Carrosserie Kiener AG innove. •<br />
Plus d’infos sur : kiener.ch<br />
repanetsuisse.ch<br />
Je suis fabrique н Argovie.<br />
Midland <strong>–</strong> Swiss Quality Oil<br />
<strong>AUTOINSIDE</strong> | <strong>Mai</strong> <strong>2024</strong> 21
SPONSORED CONTENT<br />
5 mesures de sécurité informatique<br />
cruciales pour le secteur automobile<br />
Un système informatique fiable et fonctionnel est essentiel au bon fonctionnement de l’entreprise. Ces cinq<br />
mesures garantissent une protection de base efficace et constituent la base d’une sécurité informatique qui<br />
fonctionne. Andreas Heer, Swisscom<br />
Dans le monde numérisé d’aujourd’hui, l’informatique<br />
constitue un élément central des activités<br />
commerciales de l’industrie automobile.<br />
Les défaillances dues à des cyberattaques ou à<br />
des problèmes techniques affectent considérablement<br />
ces activités. La sécurité informatique<br />
est d’autant plus importante pour le travail quotidien,<br />
mais aussi pour la confiance des clients.<br />
Ces cinq mesures de sécurité sont essentielles<br />
pour assurer une protection de base efficace :<br />
1. Formation et sensibilisation des<br />
collaborateurs : formez régulièrement<br />
vos collaborateurs pour leur apprendre à<br />
reconnaître les attaques par hameçonnage<br />
et à manipuler les mots de passe et<br />
les données clients de manière<br />
sécurisée. Une équipe bien formée et<br />
sensibilisée est une première ligne de<br />
défense efficace.<br />
2. <strong>Mai</strong>ntenir à jour les systèmes et les<br />
logiciels : la plupart des cyberattaques<br />
passent par des failles de sécurité<br />
connues <strong>–</strong> et souvent corrigées. C’est<br />
pourquoi il est essentiel d’installer<br />
régulièrement des mises à jour pour les<br />
systèmes d’exploitation et les applications<br />
telles qu’Office et le navigateur, de<br />
préférence peu après leur publication.<br />
Vous raccourcissez ainsi le créneau<br />
pendant lequel les assaillants peuvent<br />
exploiter une faille.<br />
3. Stratégies de backup : mettez en place<br />
un solide système de sauvegarde des<br />
données pour permettre une restauration<br />
rapide des données et maintenir<br />
l’activité de l’entreprise en cas de perte<br />
de données ou de panne informatique. Il<br />
est important de tester la récupération<br />
au préalable afin de pouvoir restaurer<br />
rapidement les données en cas de panne<br />
et de raccourcir la durée de celle-ci.<br />
4. Mises à jour et tests de sécurité :<br />
installez les mises à jour régulièrement<br />
et rapidement et effectuez des tests de<br />
sécurité pour identifier et corriger les<br />
points faibles. Vous évitez ainsi que les<br />
cybercriminels exploitent les failles de<br />
sécurité connues de votre entreprise.<br />
5. Plan d’urgence : créez un plan de Disaster<br />
Recovery en cas de cyberattaque ou<br />
de panne du système. Il devrait<br />
comporter des instructions claires pour<br />
pouvoir réagir rapidement et limiter les<br />
dégâts en cas d’urgence.<br />
Ces mesures ne sont pas seulement des nécessités<br />
techniques ; elles sensibilisent les collaborateurs<br />
aux risques cybernétiques et favorisent<br />
une culture d’entreprise qui fait de la<br />
sécurité une priorité. Une attention constante<br />
et l’adaptation aux nouvelles menaces sont essentielles<br />
pour protéger votre entreprise de<br />
manière durable.<br />
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Tout comme les voitures, votre système<br />
informatique apprécie un service de qualité.<br />
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22<br />
<strong>Mai</strong> <strong>2024</strong> | <strong>AUTOINSIDE</strong>
FOCUS : CARROSSERIE<br />
Kopfzeile<br />
Titel 45 Punkt<br />
Par exemple, en cas de<br />
Lead. Autor und Autor<br />
dommages de parking,<br />
Amag propose son réseau<br />
K+L Totalrepair comme<br />
point de contact. Photo :<br />
Shutterstock<br />
Lauftext Lauftext Lauftext Lauftext Lauftext<br />
Lauftext Lauftext Lauftext Lauftext<br />
Lauftext Lauftext<br />
Lauftext Lauftext Lauftext Lauftext Lauftext<br />
Lauftext<br />
Zwischentitel Raleigh Bold:<br />
▪ Aufzählung Réparation totale par Amag<br />
▪ Aufzählung<br />
Lauftext Lauftext Lauftext<br />
Un nouveau label<br />
Zwischentitel Univers Bold:<br />
1. Nummerierung<br />
pour des réparations<br />
2. Nummerierung<br />
Lauftext Lauftext Lauftext.<br />
•<br />
parfaites<br />
Bildlegende. Foto:<br />
Weitere Infos unter:<br />
XXXXXX.XXXX<br />
Avec le nouveau label K+L Totalrepair, Amag a remplacé le réseau<br />
de spécialistes des accidents au milieu de l’année dernière. Selon<br />
Amag, les réparations doivent être effectuées rapidement, de<br />
manière professionnelle et durable <strong>–</strong> et le garage est également le<br />
point de contact avec l’assurance et le partenaire Totalglass. Ilir Pinto<br />
ressources et accordons jusqu’à 16 ans de garantie<br />
supplémentaire sur le travail de carrosserie<br />
», explique Oliver Stegmann, Director of<br />
Group Aftersales d’Amag.<br />
Qu’il s’agisse d’une rayure ou d’une bosselure,<br />
d’un dégât de peinture ou de parking<br />
: Amag propose le réseau de services de<br />
carrosserie et de peinture Totalrepair comme<br />
point de contact pour le traitement des travaux<br />
de dommages de carrosserie et de peinture<br />
(K+L). Le partenaire certifié de la marque<br />
Totalrepair ne se contente pas de réparer, il<br />
prend également contact avec l’assurance correspondante<br />
et règle le sinistre avec elle <strong>–</strong> il<br />
est ainsi le premier interlocuteur des clients<br />
pour tout, ce qui contribue naturellement à la<br />
fidélisation du client.<br />
Le traitement des sinistres est toujours transparent<br />
et documenté numériquement, précise-t-on<br />
chez Amag <strong>–</strong> que ce soit pour l’assurance<br />
ou pour les clients. Chez Amag et ses<br />
marques du groupe Volkswagen, une condition<br />
préalable est que la réparation soit effectuée<br />
selon les prescriptions du constructeur<br />
avec des pièces de rechange d’origine.<br />
Totalrepair sans quitter Totalglass<br />
Avec le label Totalrepair lancé à l’été 2023,<br />
Amag a remplacé le réseau de spécialistes<br />
des accidents. Le réseau actuel de Totalrepair<br />
compte environ 130 entreprises en Suisse,<br />
dont des garages appartenant à Amag et également<br />
d’autres représentants de marques<br />
(Audi, Cupra, Seat, Skoda, VW et VW véhicules<br />
utilitaires). Ils sont tous également<br />
partenaires de Totalglass pour tous les dommages<br />
aux vitres des véhicules. « Nous proposons<br />
à nos clientes et clients des solutions de<br />
réparation qualitatives et respectueuses des<br />
Une grande importance est<br />
accordée à la durabilité<br />
Selon Amag, des horaires de décarbonisation<br />
sont actuellement élaborés pour des entreprises<br />
pilotes afin de réduire leurs propres<br />
émissions de gaz à effet de serre. Cela se fait<br />
en collaboration avec l’Agence Act Cleantech<br />
Suisse et l’Office fédéral de l’énergie (OFEN),<br />
qui soutient le projet par le biais de son programme<br />
Energie Suisse. Des normes environnementales<br />
axées sur les émissions, l’énergie,<br />
l’eau et les déchets doivent être respectées<br />
par les entreprises partenaires à partir<br />
de 2025. « En utilisant des matériaux et des<br />
procédés durables, les entreprises Total repair<br />
contribuent également à la réduction de l’empreinte<br />
carbone et de la consommation de<br />
ressources », explique-t-on chez Amag. Pour<br />
que les réparations soient propres à tous points<br />
de vue.<br />
•<br />
<strong>AUTOINSIDE</strong> | <strong>Mai</strong> <strong>2024</strong> 23
FOCUS TECHNIQUE<br />
Ajustement des capteurs pour les systèmes d’assistance à la conduite (SAC)<br />
Précision de l’étalonnage<br />
Le nombre de systèmes d’assistance à la conduite (SAC) ne cesse d’augmenter et la qualité de régulation<br />
des assistants numériques s’améliore. Les exigences posées aux professionnels de l’atelier pour ajuster les<br />
capteurs au véhicule augmentent donc également. Ce n’est que lorsque les capteurs SAC sont alignés<br />
sur l’axe géométrique de déplacement que les systèmes peuvent remplir leur fonction comme souhaité.<br />
<strong>Mai</strong>s quelle est la précision de l’étalonnage ? Un aperçu. Andreas Senger<br />
Les systèmes d’assistance à la conduite<br />
SAC sont devenus incontournables dans<br />
la technique automobile. Le nombre de dispositifs<br />
électroniques d’aide à la conduite ne<br />
cesse d’augmenter sur les nouveaux véhicules<br />
et la pénétration du marché est importante en<br />
raison de l’équipement minimum imposé par<br />
la loi. En conséquence, il est de plus en plus<br />
intéressant pour les petits garages de se procurer<br />
un outil de calibrage afin de recalibrer<br />
les systèmes en cas de changement de capteur<br />
ou de calculateur, d’abaissement ou de<br />
rehaussement d’un véhicule par modification<br />
du châssis, de remplacement du pare-brise ou<br />
de réparation après un accident.<br />
Lors de l’étalonnage, on fait en principe la distinction<br />
entre le type statique et le type dynamique.<br />
L’étalonnage dynamique présente<br />
l’avantage qu’un capteur remplacé lors d’un<br />
tour d’essai s’adapte automatiquement aux paramètres<br />
environnementaux. Au moyen d’un<br />
testeur de diagnostic, différentes manœuvres<br />
de conduite sont en principe demandées et le<br />
logiciel corrige l’alignement géométrique de<br />
manière autonome lors du trajet d’étalonnage<br />
qui peut atteindre 30 km. Cet auto-ajustement<br />
n’est toutefois possible que dans les limites du<br />
système logiciel. Si, par exemple, l’image radar<br />
a été déformée par un accident mineur, le<br />
capteur ne peut plus se calibrer lui-même en<br />
raison du déréglage. En outre, les courses de<br />
calibrage dynamiques dépendent toujours des<br />
conditions météorologiques et ne sont donc<br />
pas toujours réalisables.<br />
Les systèmes peuvent également procéder à<br />
l’étalonnage dynamique en continu et s’autocontrôler<br />
en cours de route grâce à la redondance.<br />
Par exemple, les images de la caméra<br />
frontale et les objets détectés par le radar/lidar<br />
frontal sont superposés dans la fusion des<br />
données des capteurs et leur plausibilité est<br />
contrôlée. Le système peut ainsi exclure ou du<br />
moins minimiser une mesure erronée et donc<br />
un comportement erroné des SAC.<br />
Cependant, de nombreux fournisseurs automobiles,<br />
et donc les constructeurs de véhicules,<br />
exigent un calibrage statique pour une<br />
De plus en plus de<br />
systèmes d’assistance<br />
à la conduite SAC sont<br />
intégrés dans les véhicules<br />
modernes pour les assister<br />
ou sont mis en œuvre par le<br />
biais de nouveaux matériels<br />
et logiciels. Photo : Bosch<br />
24<br />
<strong>Mai</strong> <strong>2024</strong> | <strong>AUTOINSIDE</strong>
FOCUS TECHNIQUE<br />
3<br />
4<br />
L’étalonnage statique des capteurs radar s’effectue soit, comme pour de nombreux modèles de véhicules de<br />
constructeurs automobiles japonais ou sud-coréens, au moyen d’un réflecteur radar ou de simples cibles. La base<br />
est toujours l’alignement précis des outils de mesure sur l’axe géométrique de déplacement, afin de procéder à<br />
l’ajustement conformément au fabricant.<br />
1<br />
2<br />
1 Même pour les véhicules utilitaires, le calibrage statique des capteurs SAC est coûteux. <strong>Mai</strong>s l’étendue du travail est en principe identique à celle des voitures de tourisme.<br />
2 L’alignement des cibles sur l’axe de conduite géométrique peut également être réalisé au moyen d’adaptateurs de géométrie de direction bon marché. 3 L’étalonnage des<br />
systèmes de caméras d’environnement nécessite la mise en place de tapis cibles autour du véhicule, qui doivent être mesurés avec précision. 4 Pour l’étalonnage de la caméra<br />
frontale, des cibles peintes sont appropriées, car elles aident la caméra à ajuster son Aspect aux circonstances à l’aide d’un logiciel. L’inconvénient : il existe des cibles spécifiques<br />
pour presque chaque marque. Il est plus élégant et fait gagner du temps d’afficher les cibles soit avec un grand téléviseur/écran, soit, comme sur l’image, avec un écran de<br />
vidéoprojecteur pour afficher les différentes cibles. Photos : Bosch (2), Hella Gutmann, Würth.<br />
régulation précise, et donc un alignement sur<br />
la direction réelle de déplacement du véhicule<br />
(axe de déplacement géométrique) et sur la position<br />
de montage dans le véhicule. Les capteurs<br />
sont ajustés en usine sur les véhicules<br />
neufs. <strong>Mai</strong>s des bousculades ou des accidents<br />
peuvent déformer les tôles de réception et<br />
ainsi modifier la «direction de vision » des<br />
capteurs. Les professionnels de l’atelier parlent<br />
alors d’angle d’élévation et d’angle d’azimut. Un<br />
réglage d’un capteur radar ou lidar autour de<br />
l’axe y (axe transversal du véhicule) modifie le<br />
champ de détection en hauteur et est appelé<br />
angle d’élévation. Le déplacement d’un capteur<br />
autour de l’axe z (axe vertical du véhicule) est<br />
appelé angle d’azimut. Cela permet de modifier<br />
la déviation latérale de la détection. Si l’élévation<br />
d’un capteur radar n’est pas correcte, il ne<br />
peut par exemple détecter que tardivement un<br />
véhicule qui le précède lentement et la décélération<br />
peut donc être déclenchée avec retard.<br />
La décélération initiée est plus violente, la<br />
conduite ACC plus brutale. Si l’angle d’azimut<br />
n’est pas correct, l’affectation des véhicules sur<br />
plusieurs voies n’est plus donnée sans erreur et<br />
la propre voie de circulation (tuyau de circulation<br />
virtuel) peut également être mal acceptée<br />
par le système. Il en résulte un mauvais comportement<br />
du système ACC, des manœuvres<br />
de freinage inutiles ou une réaction trop tardive<br />
lorsque des véhicules s’engagent dans sa<br />
propre voie. Comme les radars longue portée<br />
détectent en outre à une distance de plus de<br />
200 m devant leur propre véhicule, un écart<br />
angulaire minime en élévation et en azimut<br />
est dévastateur. Sur une distance de mesure<br />
de 100 m, on obtient un écart latéral d’environ<br />
1,75 m lorsque l’angle est décalé de 1°. La précision<br />
de l’alignement sur l’axe géométrique de<br />
déplacement est en principe fixée à 0,1°. Dans<br />
l’atelier, cela signifie qu’en particulier après une<br />
réparation suite à un accident ou une modification<br />
du châssis, les capteurs radar à l’avant et<br />
à l’arrière doivent à nouveau être alignés avec<br />
précision sur l’axe géométrique du véhicule. En<br />
particulier en cas de modification du châssis,<br />
les conseillers de service à la clientèle doivent<br />
être en mesure d’expliquer techniquement à la<br />
clientèle le surcoût lié au calibrage en raison<br />
de la modification de la hauteur du véhicule.<br />
De même, les systèmes de caméras doivent<br />
être calibrés avec précision. Les caméras frontales<br />
assurent aujourd’hui la détection à l’avant<br />
du véhicule pour divers SAC. La plupart des<br />
systèmes de caméras permettent une tolérance<br />
angulaire d’environ ± 2,8° lors du montage.<br />
En cas d’écarts importants, le logiciel ne<br />
peut pas recalculer l’image en fonction de l’environnement<br />
réel.<br />
Les professionnels des ateliers savent que la<br />
caméra frontale est installée de manière fixe.<br />
Cependant, lors du changement du pare-brise,<br />
la réfraction optique de la lumière incidente<br />
peut changer et les objets ne peuvent pas être<br />
saisis par la caméra là où ils se trouvent réellement.<br />
Un étalonnage est indispensable pour<br />
garantir le bon fonctionnement des SAC.<br />
Suite en page 26<br />
<strong>AUTOINSIDE</strong> | <strong>Mai</strong> <strong>2024</strong> 25
FOCUS TECHNIQUE<br />
Pour un étalonnage réussi, il doit se faire dans un endroit suffisamment grand (10 m sur 5)<br />
et plat. Photo : Ravaglioli<br />
Malheureusement, certains ateliers renoncent<br />
à calibrer la caméra frontale après le remplacement<br />
du pare-brise, car aucun message d’erreur<br />
n’a été visible lors du tour d’essai. Ceci est<br />
trompeur : en raison du phénomène physique<br />
décrit ci-dessus, la caméra ne peut pas reconnaître<br />
géométriquement les objets à l’endroit<br />
correct. Les dysfonctionnements des systèmes<br />
d’assistance au freinage d’urgence ou<br />
d’autres SAC en sont la conséquence. De nombreuses<br />
compagnies d’assurance ont réagi et<br />
demandent aux installateurs de pare-brise de<br />
leur fournir le protocole de calibrage afin de<br />
s’assurer que les prestations payées ont été<br />
mises en œuvre.<br />
<strong>Mai</strong>s les caméras d’environnement («Bird-<br />
View ») assurent également la sécurité lors<br />
des manœuvres de stationnement sur les carrosseries<br />
actuelles, souvent peu visibles. Les<br />
quatre caméras grand angle de chaque côté du<br />
véhicule couvrent plus de 180° de l’environnement<br />
de chaque côté du véhicule grâce à une<br />
optique fisheye. Ces images sont fortement<br />
déformées et doivent d’abord être calculées<br />
dans un logiciel pour obtenir une vue naturelle.<br />
Si une caméra est remplacée, son lieu<br />
de montage est fixe. En raison des objectifs<br />
qui varient toutefois légèrement dans leur fabrication<br />
(dispersion des séries), les quatre caméras<br />
doivent être calibrées. Il s’agit ici de définir<br />
les arêtes de coupe/transitions afin que<br />
le logiciel puisse ensuite calculer une image<br />
globale harmonieuse. Pour ce faire, des tapis<br />
de calibrage doivent être posés tout autour du<br />
véhicule, à une certaine distance de celui-ci.<br />
Plus la conception des tapis de calibrage est<br />
précise, meilleure est l’image calculée, qu’elle<br />
soit vue d’en haut ou d’une perspective quelconque<br />
(sans distorsions ni images doubles).<br />
Le poste de travail pour les travaux de calibrage<br />
nécessite un sol plat et une surface de<br />
travail d’environ 10 mètres sur 5. Si le poste de<br />
travail est également utilisé pour l’analyse du<br />
châssis, il est judicieux de prévoir un élévateur<br />
à quatre colonnes bien équilibré. La mesure de<br />
la géométrie de direction permet à la fois de<br />
vérifier les angles du train d’atterrissage, d’effectuer<br />
des réglages sur l’ascenseur si nécessaire<br />
et, en même temps, d’orienter les différentes<br />
cibles de calibrage. Il faut toutefois toujours<br />
comprendre la hauteur de l’ascenseur et<br />
surélever en conséquence les cibles ainsi que<br />
les tapis des caméras d’environnement et arrière<br />
ou introduire une correction de hauteur<br />
dans le système. D’ailleurs, même des appareils<br />
de mesure de la géométrie de direction<br />
simples et bon marché, comme ceux de Koch,<br />
peuvent être utilisés de manière ciblée pour<br />
ces deux tâches, sans que le budget d’investissement<br />
ne soit surchargé.<br />
Un ascenseur escamotable au niveau du sol<br />
permet de réduire les dépenses initiales. La<br />
combinaison de l’étalonnage SAC et des règlephares<br />
avec système de caméra pour les technologies<br />
de projecteurs modernes permet de<br />
réduire l’encombrement. Pour cela, il faut également<br />
planifier de manière plus optimale le<br />
déroulement de l’atelier afin d’éviter les temps<br />
morts ou les surcharges de travail.<br />
En une seule étape, le radar, mais aussi la caméra<br />
frontale, peuvent être réajustés une fois que la cible est<br />
géométriquement correcte. Photo : Bosch<br />
En conclusion, on peut affirmer aujourd’hui<br />
qu’un système modulaire d’étalonnage de<br />
SAC convient également aux petits garages.<br />
Les testeurs de diagnostic avec le logiciel correspondant<br />
sont déjà disponibles, la mesure<br />
de la géométrie de direction peut être achetée<br />
à un prix avantageux et, grâce à sa flexibilité,<br />
être utilisée avec succès à l’avenir. Le nombre<br />
de SAC ne va pas diminuer, mais plutôt augmenter,<br />
et des applications de niveau 3 sont<br />
disponibles sur le marché. •<br />
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26<br />
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FOCUS : SÉCURITÉ<br />
La cybersécurité dans la branche automobile<br />
Aucun garage n’est<br />
trop petit pour être<br />
une cible pour les<br />
pirates informatiques<br />
La numérisation et la mise en<br />
réseau sont l’une des grandes<br />
tendances du monde automobile.<br />
<strong>Mai</strong>s cela augmente aussi le<br />
risque de cyberattaques. Une<br />
étude du CAM en collaboration<br />
avec Cisco Systems montre que ce<br />
sont justement les attaques contre<br />
les petits et moyens garages qui<br />
augmentent de manière alarmante.<br />
Ilir Pinto<br />
Cela ne concerne que les grandes entreprises<br />
? Pas du tout : on pense souvent<br />
à tort que la cybersécurité est l’apanage des<br />
entreprises disposant d’une vaste infrastructure<br />
informatique. En réalité, les petites et<br />
moyennes entreprises ont récemment été particulièrement<br />
touchées par les cyberattaques,<br />
car elles ne disposent pas des ressources ou<br />
de l’expertise des grandes entreprises pour<br />
mettre en place des mesures de sécurité adéquates.<br />
Cela vaut également pour les garages.<br />
« Avec la méta-analyse que nous avons réalisée,<br />
il est clairement apparu que les attaques<br />
de pirates informatiques visent surtout les petits<br />
exploitants », explique Stefan Bratzel, directeur<br />
du Center of Automotive Management<br />
(CAM) en Allemagne. Et de poursuivre : « Il est<br />
également clair que dans les années à venir,<br />
l’automobile sera de plus en plus un point d’attaque<br />
pour les pirates informatiques ». L’étude<br />
identifie douze points d’entrée potentiels rien<br />
que pour la voiture connectée. Il s’agit par<br />
exemple des unités de commande de l’engrenage<br />
et du moteur, des systèmes d’assistance<br />
à la conduite, de la commande du châssis ou<br />
des systèmes multimédias.<br />
Les appareils de diagnostic comme<br />
facteur de risque<br />
L’étude CAM montre que la surface d’attaque ne<br />
cesse de croître en raison de la numérisation, de<br />
la mise en réseau et de l’automatisation croissantes,<br />
y compris dans la chaîne d’approvisionnement<br />
du secteur automobile. Les garagistes<br />
jouent aujourd’hui un rôle important dans cette<br />
chaîne d’approvisionnement : ils ne sont pas<br />
seulement responsables de l’entretien et de la<br />
réparation des véhicules, mais aussi de la réalisation<br />
des mises à jour et de la garantie de<br />
la sécurité des données. S. Bratzel ajoute : « Les<br />
garagistes sont également responsables de la<br />
mise à jour de leurs propres systèmes et processus<br />
en matière de cybersécurité ». De ce fait,<br />
un outil de diagnostic peut même devenir un<br />
risque informatique. Si un appareil de diagnostic<br />
automobile connecté au réseau interne d’un<br />
garage est infecté par un virus, il est possible<br />
que ce virus se propage à d’autres systèmes<br />
ou véhicules. Comme les voitures modernes<br />
sont de plus en plus connectées et qu’elles<br />
contiennent de nombreux logiciels, les logiciels<br />
malveillants peuvent causer de nombreux<br />
dégâts. Par exemple, un appareil de diagnostic<br />
infecté pourrait lire les données d’un véhicule<br />
ou apporter des modifications non autorisées<br />
au véhicule. Il est donc important que les garagistes<br />
garantissent la cybersécurité de leurs<br />
appareils de diagnostic et de service. Il faut être<br />
conscient du fait que l’on ne gère pas seulement<br />
des données relatives aux véhicules, mais aussi<br />
des données personnelles des clients. Il s’agit<br />
par exemple d’informations sur les travaux de<br />
réparation et d’entretien effectués, de données<br />
de contact avec les clients, de l’historique du<br />
véhicule ou de données de diagnostic.<br />
28<br />
<strong>Mai</strong> <strong>2024</strong> | <strong>AUTOINSIDE</strong>
FOCUS : SÉCURITÉ<br />
Les cybercriminels frappent<br />
souvent du jour au lendemain.<br />
Photo : iStock<br />
Pour évaluer la cybersécurité dans un établissement,<br />
les auteurs de l’étude proposent le<br />
modèle dit des 4C. Il souligne l’importance<br />
des compétences, de la coopération, de la<br />
culture d’entreprise et de la cyberstratégie.<br />
« Cela ne sert à rien si seuls quelques spécialistes<br />
les connaissent et pas l'ensemble du<br />
personnel. Cela doit être consigné, et des processus<br />
doivent être mis en place », explique<br />
S. Bratzel.<br />
Les conséquences d’une cyberattaque peuvent<br />
être considérables : il y a quelques années, par<br />
exemple, des cybercriminels ont frappé du<br />
jour au lendemain la société Aarauer Carrosserie<br />
Werke AG (<strong>AUTOINSIDE</strong> 09/2022). Le<br />
propriétaire Felix Wyss a tout de même réussi<br />
à négocier la demande initiale de 480 000 à<br />
50 000 dollars.<br />
Nouvelles normes de cybersécurité<br />
pour le secteur automobile<br />
Des stratégies de cybersécurité complètes<br />
sont aujourd’hui indispensables pour garantir<br />
la sécurité de l’ensemble du secteur automobile.<br />
Toutefois, la qualité de la mise en œuvre<br />
des stratégies de cybersécurité varie fortement<br />
d’un acteur à l’autre. Il est urgent d’accroître la<br />
prise de conscience des dangers et des risques<br />
et d’introduire des mesures de protection à<br />
tous les niveaux. Cela est également indispensable<br />
pour les garages. C’est la seule façon<br />
de garantir la confiance des clients dans la sécurité<br />
de leurs véhicules et des prestations du<br />
garage.<br />
Une meilleure protection contre les<br />
cyberattaques<br />
Les garages peuvent prendre des mesures<br />
pour protéger leurs systèmes et leurs données<br />
contre les cyberattaques. « Il existe des<br />
sociétés d’audit qui s’assurent que le système<br />
de cybersécurité est vraiment conforme aux<br />
exigences », explique S. Bratzel. De telles entreprises<br />
vérifient le respect des normes, des<br />
directives et des processus dans les entreprises<br />
et apportent leur soutien lors de la mise<br />
en œuvre de mesures.<br />
L’UPSA conseille vivement à ses membres<br />
de vérifier leur sécurité informatique et de<br />
l’améliorer en permanence, et propose à cet<br />
effet une offre de services en coopération avec<br />
Swisscom.<br />
Pour faire face à la menace croissante des cyberattaques,<br />
il existe depuis juillet 2022 la<br />
directive R155 de l’ONU. Cette directive est<br />
obligatoire pour tous les nouveaux types de<br />
véhicules dans l’UE et s’appliquera également<br />
à partir de juillet <strong>2024</strong> aux nouvelles immatriculations<br />
de véhicules déjà existants. Elle<br />
pose des exigences en matière de cybersécurité<br />
des véhicules. La Suisse est également tenue<br />
de mettre en œuvre ces normes. •<br />
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<strong>AUTOINSIDE</strong> | <strong>Mai</strong> <strong>2024</strong> 29
FOCUS : SÉCURITÉ FOCUS<br />
Voici ce que vous devriez faire contre les menaces du réseau<br />
La cyberassurance et le<br />
rôle important des professionnels<br />
On espère ne jamais en avoir besoin, mais elles sont aujourd’hui éminemment importantes, surtout pour les<br />
entreprises : les cyberassurances. Walter Büeler, directeur de succursale chez Neutrass, courtier en assurances<br />
indépendant dont le siège est à Rotkreuz (ZG), révèle les points auxquels il faut faire attention et pourquoi il<br />
vaut la peine de faire appel à des spécialistes. Andy Maschek<br />
Walter Büeler, dans le cadre de la<br />
numérisation, les cyberassurances<br />
deviennent un sujet de plus en plus<br />
important. Cette thèse est-elle correcte ?<br />
Walter Büeler : Assurément ! En raison<br />
de la numérisation croissante et de l’interconnexion<br />
des processus commerciaux, qui<br />
rendent les entreprises plus vulnérables aux<br />
cyberattaques et aux fuites de données, la<br />
cyberassurance est de plus en plus demandée.<br />
Ainsi, les cyberattaques contre les organisations<br />
suisses ont augmenté de 61 % en<br />
2022 par rapport à l’année précédente. Des<br />
chiffres plus récents pour l’année 2023 n’ont<br />
pas encore été publiés.<br />
Quelle est l’importance d’une<br />
cyberassurance pour les particuliers ?<br />
Celle-ci est particulièrement utile au vu de<br />
l’augmentation de la cybercriminalité. L’assurance<br />
offre une protection contre un grand<br />
nombre de risques, notamment le vol d’identité,<br />
la perte de données, le cyberharcèlement<br />
et les pertes financières dues à la fraude sur<br />
30<br />
<strong>Mai</strong> <strong>2024</strong> | <strong>AUTOINSIDE</strong>
Courtier en assurances<br />
Walter Büeler. Photo :<br />
Neutrass<br />
Internet. Dans les achats en ligne, il peut toujours<br />
arriver quelque chose et c’est dans le domaine<br />
privé que le risque est le plus grand.<br />
C’est pourquoi il existe des solutions d’assurance<br />
spécifiques, par exemple pour les abus<br />
de cartes de crédit. Les cartes de crédit disposent<br />
certes d’une « pseudo-couverture d’assurance<br />
», mais ce n’est en fin de compte pas<br />
la solution idéale.<br />
Pour les entreprises comme les garages,<br />
une telle assurance est-elle indispensable<br />
?<br />
Les garages et autres entreprises du secteur<br />
automobile ont besoin d’une cyberassurance,<br />
notamment en raison, d’une part, des commandes<br />
et des diagnostics et, d’autre part,<br />
des données clients et des informations de<br />
paiement. Ainsi, les véhicules et les systèmes<br />
d’atelier modernes sont fortement numérisés<br />
et mis en réseau. Les outils de diagnostic et<br />
les logiciels d’entretien des véhicules sont de<br />
plus en plus souvent en ligne et pourraient<br />
être la cible de cyberattaques. La compromission<br />
de ces systèmes pourrait non seulement<br />
porter atteinte au fonctionnement du garage,<br />
mais aussi compromettre la sécurité et la vie<br />
privée des clients.<br />
En quoi consistent les données des clients<br />
et les informations de paiement ?<br />
Les garages stockent des données sensibles<br />
telles que les contacts des clients, les informations<br />
sur les véhicules et les détails des<br />
paiements. Une fuite de données ou une cyberattaque<br />
compromettant ces informations<br />
pourrait entraîner d’importantes violations<br />
de la protection des données et des pertes financières.<br />
Que couvre une cyberassurance ?<br />
Une cyberassurance offre une protection<br />
contre une multitude de risques et de charges<br />
financières pouvant résulter de cyberattaques<br />
et de violations de données. La couverture<br />
exacte peut varier considérablement d’un assureur<br />
à l’autre. Les couvertures les plus courantes<br />
offertes par une cyberassurance sont généralement<br />
les frais de récupération, les pertes<br />
d’exploitation, les dommages en responsabilité<br />
civile et l’extorsion par ransomware.<br />
Pouvez-vous expliquer cela plus en<br />
détail ?<br />
Elle couvre les coûts de restauration des données,<br />
des systèmes et des réseaux après une<br />
cyberattaque. L’interruption d’activité consiste<br />
à compenser les pertes de revenus dues à l’arrêt<br />
temporaire de l’activité en raison d’une cyberattaque.<br />
Les dommages en responsabilité<br />
civile font venir de la couverture des réclamations<br />
de tiers résultant d’une atteinte à la<br />
vie privée, de la perte ou du vol de données<br />
et d’autres cyberincidents. Et l’extorsion par<br />
ransomware consiste à se protéger contre les<br />
demandes de rançon des cybercriminels qui<br />
menacent de chiffrer, d’effacer ou de divulguer<br />
des données. Et ainsi de suite.<br />
Suite en page 32<br />
Nous nous<br />
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En coopération avec le<br />
<strong>AUTOINSIDE</strong> | <strong>Mai</strong> <strong>2024</strong> Union professionnelle 31 suisse de<br />
l’automobile
FOCUS : SÉCURITÉ<br />
Les cyberattaques<br />
sont également une<br />
menace pour les<br />
garages, mais une<br />
assurance seule ne<br />
suffit pas. Photo :<br />
Istock.<br />
La société Neutrass ne propose pas<br />
seulement une cyberassurance, mais<br />
un concept exclusif et compact de<br />
cyberassurance. En quoi consiste<br />
ce concept et de quels avantages le<br />
client bénéficie-t-il ?<br />
Notre objectif n’est pas de vendre en premier<br />
lieu une cyberassurance, mais de faire de la<br />
prévention active afin de réduire massivement<br />
la probabilité d’une cyberattaque réussie.<br />
En amont de la cyberassurance, il est donc<br />
prévu de procéder à un cyberassessment, aux<br />
frais duquel notre entreprise et la compagnie<br />
d’assurance participent. Outre une couverture<br />
d’assurance fortement améliorée, les clients<br />
bénéficient de délais de carence plus courts en<br />
cas d’interruption de l’activité, de conditions<br />
plus attrayantes et d’un outil de formation des<br />
collaborateurs gratuit.<br />
Le rapport de cyber-assessment peut<br />
contenir des domaines que le client doit<br />
mettre en ordre dans son environnement<br />
informatique. Le client ne bénéficie-t-il<br />
d’une couverture d’assurance complète<br />
qu’à partir de ce moment-là ?<br />
Non. Le client bénéficie d’une meilleure couverture<br />
d’assurance immédiatement après<br />
avoir souscrit les cyberassurances. Il doit<br />
toutefois remédier aux défauts contestés, qui<br />
sont graves, dans un délai de six mois. Par<br />
expérience, les coûts de ces mises en œuvre<br />
restent dans un cadre tout à fait acceptable<br />
pour le client et réduisent massivement les<br />
éventuelles cyberattaques.<br />
Que signifie la suppression des<br />
obligations proposées par votre<br />
entreprise ?<br />
Dans tout contrat d’assurance, il y a des obligations<br />
que l’on doit remplir en tant que client.<br />
Si elles ne sont pas respectées, le client a une<br />
couverture réduite ou pas de couverture du<br />
tout. Avec le concept Neutrass et l’évaluation<br />
en amont, ces obligations disparaissent et le<br />
client a la certitude de bénéficier d’une couverture<br />
d’assurance complète en cas de sinistre.<br />
Les rapports d’expérience et les comparaisons<br />
sur Internet ne suffisent probablement<br />
pas pour choisir une cyberassurance.<br />
Pourquoi est-il recommandé de<br />
faire appel à un courtier ?<br />
Internet est une source d’information et d’aide<br />
pour les comparaisons, il sert à avoir une vue<br />
d’ensemble. <strong>Mai</strong>s ne croire que ce qui est écrit<br />
sur Internet est dangereux. En tant que professionnels<br />
et experts indépendants, nous<br />
sommes sollicités pour avoir une vision en<br />
profondeur. Pour montrer au client les détails<br />
qui lui permettront d’obtenir la meilleure couverture<br />
possible. La condition préalable à ces<br />
conseils en profondeur est toutefois la volonté<br />
de s’asseoir avec un expert qui connaît aussi<br />
parfaitement le domaine spécifique du cyber.<br />
« Notre objectif n’est pas de<br />
vendre en premier lieu une<br />
cyberassurance, mais de<br />
faire de la prévention active<br />
afin de réduire massivement<br />
la probabilité d’une<br />
cyberattaque réussie. »<br />
Walter Büeler,<br />
directeur d’agence<br />
Si je veux assurer ma voiture en tant que<br />
particulier, deux ou trois offres suffisent<br />
comme base de comparaison. Ici, cette<br />
voie rapide n’est apparemment pas recommandée.<br />
Les assurances auto sont souvent des produits<br />
standardisés. La cyberassurance ou d’autres<br />
produits pour les entreprises sont beaucoup<br />
plus complexes <strong>–</strong> et c’est là qu’il faut faire appel<br />
à des professionnels, demander leur avis.<br />
Les professionnels sérieux doivent répondre<br />
à des exigences, par exemple de la Finma, et<br />
sont surveillés presque comme des banques.<br />
Tous ne surmontent pas ces obstacles, il arrive<br />
que le bon grain se sépare de l’ivraie. Il<br />
est également recommandé de choisir un partenaire<br />
ayant de l’expérience et une certaine<br />
notoriété. Aujourd’hui, près de 70 % des opérations<br />
d’assurance des entreprises passent<br />
déjà par des courtiers en assurance. En règle<br />
générale, comme toujours dans la vie, il vaut<br />
mieux prévenir que guérir en matière de cyberassurance.<br />
Que voulez-vous dire dans ce cas ?<br />
Je conseille à toute entreprise qui s’occupe de<br />
cybercriminalité de faire appel à un professionnel.<br />
Lors d’un assessment, il ne s’agit par<br />
exemple pas de vérifier ou d’évincer le partenaire<br />
informatique existant, mais d’examiner<br />
à la loupe la sécurité dans le domaine cybernétique<br />
et d’éliminer les faiblesses.<br />
•<br />
Plus d’infos sur :<br />
neutrass.ch<br />
32<br />
<strong>Mai</strong> <strong>2024</strong> | <strong>AUTOINSIDE</strong>
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<strong>AUTOINSIDE</strong> | <strong>Mai</strong> <strong>2024</strong> autotechnik.ch 33
FOCUS : SÉCURITÉ<br />
Des modèles de temps de travail flexibles comme recette du succès<br />
Valeur ajoutée pour les<br />
exploitants et le personnel<br />
En tant que CEO de Thomann Nutzfahrzeuge AG, Andrea Niggli est responsable du destin de quelque<br />
200 collaboratrices et collaborateurs répartis sur cinq sites. La particularité : ils ne travaillent pas de manière<br />
uniforme « nine-to-five », mais utilisent plus de 40 modèles de temps de travail. Jürg A. Stettler<br />
Travailler non pas moins, mais différemment<br />
: le personnel de Thomann Nutzfahrzeuge<br />
AG utilise les modèles de temps de<br />
travail les plus divers. Cela s’avère payant tant<br />
pour le personnel que pour les exploitants. Au<br />
siège de Schmerikon (SG), malgré plus de 40<br />
modèles de temps de travail, ce n’est pas un<br />
va-et-vient effréné. En revanche, deux choses<br />
attirent immédiatement l’attention : l’amabilité<br />
et la présentation uniforme, même au bureau.<br />
Même le chef porte une chemise avec<br />
marque. « Une présentation soignée est essentielle,<br />
tout comme l’amabilité. Et cela renforce<br />
la cohésion lorsque l’atelier n’est pas le seul<br />
à pouvoir enfiler des vêtements professionnels<br />
», révèle le CEO Andrea Niggli, 43 ans,<br />
en guise de bienvenue.<br />
Les nouveaux modèles de temps de<br />
travail utiles à tous<br />
Pour Thomann Nutzfahrzeuge AG, membre<br />
de l’UPSA, les différents modèles de temps<br />
de travail n’ont rien de particulier : ils se sont<br />
simplement imposés. « Nous travaillons avec<br />
cela depuis presque vingt ans. Le fondateur<br />
de l’entreprise, Luzi Thomann, avait un jour<br />
trouvé la personne idéale lors de la recherche<br />
d’un remplaçant, mais celui-ci habitait loin et<br />
voulait effectuer son travail sur quatre jours.<br />
C’est ainsi qu’est né le modèle de temps de travail<br />
numéro 1 », explique l’actuel CEO et mécanicien<br />
poids lourds de formation A. Niggli.<br />
« Au début, c’était presque un engouement de<br />
travailler à 100 % en quatre jours. Aujourd’hui,<br />
nous avons les variantes les plus diverses ;<br />
cela ne concerne évidemment pas l’ensemble<br />
du personnel, mais peut-être 40 % »<br />
À un moment donné, des pères de famille qui<br />
souhaitaient avoir congé le mercredi aprèsmidi<br />
se sont manifestés et c’est ainsi que l’on a<br />
introduit l'emploi à environ 100 % sur 4,5 jours.<br />
L’approche consistant à alterner les phases<br />
contraignantes et les phases de repos, comme<br />
sur un chantier, aurait également déjà été utilisée.<br />
« À un moment donné, nous avons accepté<br />
tous les modèles de temps de travail, tant<br />
que le travail était fourni », explique A. Niggli.<br />
Le plus grand défi a été l’acceptation par les<br />
cadres, qui ont dû accorder tous les modèles<br />
lors de la planification, ce qui est clairement<br />
plus facile dans un bureau que dans un ate-<br />
34<br />
<strong>Mai</strong> <strong>2024</strong> | <strong>AUTOINSIDE</strong>
Le CEO Andrea Niggli, mécanicien poids<br />
lourds de formation, s’y connaît aussi<br />
parfaitement en travaux d’atelier et donne<br />
ici un conseil de montage à Adrian Canolli.<br />
Photo : médias de l’UPSA<br />
travailler plus en échange d’un salaire plus<br />
élevé ou de vacances. Chaque collaboratrice<br />
ou collaborateur qui remplit certains critères<br />
de performance à bas seuil obtient en outre<br />
six semaines de vacances dès la première année.<br />
« En 2022, nous avons reçu le prix de l’innovation<br />
pour un monde du travail moderne<br />
lors des Swiss Arbeitgeber Awards pour nos<br />
modèles de temps de travail et de vacances,<br />
ce qui a permis à nos efforts d’être reconnus<br />
et récompensés en externe », ajoute le Grison.<br />
FOCUS : SÉCURITÉ<br />
également disponible en<br />
STAND ALONE<br />
lier. <strong>Mai</strong>s dans le contexte actuel de pénurie<br />
de personnel qualifié et de main-d’œuvre, il<br />
est toujours préférable d’avoir un mécanicien à<br />
temps partiel que de ne pas en avoir du tout.<br />
« Même si j’ai un agriculteur qui s’occupe à 60 %<br />
de la ferme et qui peut travailler à 40 % comme<br />
mécanicien, cela fait quand même deux jours<br />
ou quatre demi-journées chez nous », fait-il remarquer.<br />
Avec des règles claires<br />
Ce qui est décisif pour le CEO : les différents<br />
modèles doivent être clairement régis par un<br />
règlement. « Il doit y avoir une valeur ajoutée<br />
pour l’exploitant, le personnel et les équipes.<br />
Si ce n’est pas le cas, il n’y a pas de droit à ce<br />
modèle de temps de travail », explique A. Niggli.<br />
Cela signifie logiquement que dans une<br />
équipe de mécaniciens où tout le monde aimerait<br />
avoir congé le vendredi, personne n’a<br />
congé le vendredi. Il y a environ cinq ans,<br />
Thomann Nutzfahrzeuge AG a également mis<br />
en place le système Pay-Away, qui permet de<br />
Le temps passé sur la route est<br />
important<br />
Toutes ces variantes semblent certes bonnes.<br />
<strong>Mai</strong>s ce calcul est-il économiquement viable ?<br />
« Notre objectif principal en tant que spécialiste<br />
des véhicules utilitaires est d’augmenter<br />
le temps passé sur la route pour les véhicules<br />
de nos clients. Dès qu’un camion est à l’arrêt,<br />
il ne gagne pas d’argent. Les modèles de temps<br />
de travail nous aident à être plus flexibles visà-vis<br />
des clients et à être plus disponibles pour<br />
eux pendant les heures creuses ou le weekend.<br />
C’est apprécié », rétorque Andrea Niggli.<br />
« Cette couverture des heures creuses et une<br />
plus grande flexibilité vis-à-vis des clients finaux<br />
est une situation absolument gagnant-gagnant.<br />
Le plus grand inconvénient pour l’entreprise<br />
est la gestion de tous les modèles, car<br />
malgré toute l’automatisation, elle nécessite<br />
environ trois heures de travail par jour au bureau<br />
». Cela s'avère payant en termes d'image.<br />
Les modèles de travail sont un outil important<br />
pour faire face à la pénurie de main-d’œuvre,<br />
mais ils ne sont pas suffisants. « Il faut aussi<br />
faire des efforts pour donner du sens et de la<br />
valeur », révèle A. Niggli. Le spécialiste des véhicules<br />
utilitaires innove également en matière<br />
de formation continue. « Il est clair que les formations<br />
techniques continues sont très importantes<br />
et qu’elles nous sont également imposées<br />
par les marques que nous représentons.<br />
Notre personnel est par exemple spécialement<br />
formé pour travailler avec des véhicules électriques<br />
et dispose du savoir-faire nécessaire<br />
pour les entretenir et les réparer de manière<br />
optimale », explique A. Niggli. « Lors de travaux<br />
à haute tension, nous appliquons les mesures<br />
de sécurité les plus strictes afin de garantir<br />
la sécurité de notre clientèle et de notre<br />
personnel. Qu’il s’agisse de travaux d’entretien,<br />
de réparations ou de diagnostics, une équipe<br />
formée spécifiquement à la marque et des outils<br />
spéciaux ultramodernes garantissent la sécurité.<br />
Nous en sommes fiers »<br />
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FOCUS : SÉCURITÉ<br />
« L’estime, le respect<br />
des valeurs et une<br />
direction claire sont<br />
également des aspects<br />
importants à mettre en<br />
œuvre aujourd’hui, et à<br />
montrer en exemple ! »<br />
Andrea Niggli,<br />
CEO de Thomann Nutzfahrzeuge AG<br />
Les compétences sociales<br />
<strong>Mai</strong>s chez Thomann, il y a aussi des formations<br />
continues pour la culture. Oui, vous<br />
avez bien lu ! « Oui, la culture. En effet, nous<br />
sommes devenus en peu de temps une entreprise<br />
comptant 200 collaboratrices et collaborateurs<br />
répartis sur cinq sites. Il ne suffit<br />
pas d’accrocher une affiche avec les valeurs<br />
et la culture de l’entreprise », affirme le CEO.<br />
On participe également à des stages plus ou<br />
moins importants dans lesquels on voit une<br />
valeur ajoutée pour l’entreprise. « Un cours<br />
sur la gestion du personnel ou sur les compétences<br />
sociales pour les formateurs peut<br />
apporter beaucoup à une entreprise et à son<br />
personnel », explique A. Niggli. À Coire, nous<br />
avons par exemple engagé pour la formation<br />
des apprentis un ancien pédagogue social qui<br />
avait autrefois appris le métier de mécanicien<br />
en machines agricoles. « Les compétences sociales<br />
sont infiniment importantes et quand<br />
je vois l’augmentation générale des problèmes<br />
psychologiques aujourd’hui, je suis très heureux<br />
de cette décision. Nous avons beaucoup<br />
de collaborateurs compétents pour les aspects<br />
techniques, mais les compétences sociales<br />
dans le daily business sont plus difficiles aujourd’hui<br />
», explique le patron du groupe de garages,<br />
qui emploie 40 personnes en formation.<br />
« Pour nous, 40 personnes en formation, ce<br />
n’est pas beaucoup. En comparaison avec<br />
d’autres exploitations, nous n’en avons pas<br />
beaucoup, mais les autres en ont tout à coup<br />
peu », explique Andrea Niggli. « Les personnes<br />
en formation sont la main-d’œuvre qui nous<br />
aide le mieux à assurer la relève ! » En ce qui<br />
les concerne, les choses ont certes changé : il<br />
y a dix ans, les apprentis passaient encore un<br />
jour à l’école des métiers et quatre jours dans<br />
l’entreprise. « Aujourd’hui, ils n’ont déjà qu’un<br />
jour et demi d’école, puis il y a encore des CI,<br />
puis il y a encore quelque chose ici et là. Le<br />
temps passé dans l’entreprise diminue donc<br />
Chez Thomann Nutzfahrzeuge AG, membre<br />
de l’UPSA, le CEO Andrea Niggli place les<br />
collaboratrices et collaborateurs au centre de<br />
ses préoccupations. Photos : médias de l’UPSA<br />
rapidement ». Depuis cinq ans, le membre de<br />
l’UPSA porte le label « TOP entreprise formatrice<br />
». Pour ce faire, on s’est éloigné du schéma<br />
d’apprentissage « montrer, imiter, participer »<br />
pour s’orienter vers l’apprentissage par la découverte.<br />
Cela semble complexe, mais c’est logique.<br />
« Si je donne à une personne en formation<br />
l’ordre d’équiper le camion qui se trouve<br />
dehors de pneus d’été et qu’elle doit déjà réfléchir<br />
à la manière dont elle va s’y prendre et<br />
mettre en œuvre ce changement, l’effet d’apprentissage<br />
sera certainement plus important<br />
que si je me contente de tout montrer et de<br />
tout expliquer », fait remarquer Andrea Niggli.<br />
Parallèlement, l’apprentissage par la découverte<br />
encourage la responsabilité personnelle<br />
et la conscience de la qualité. Les erreurs sont<br />
permises. Elles devraient simplement être détectées<br />
et corrigées lors du contrôle final que<br />
le mécanicien effectue avec la personne en<br />
formation.<br />
Environ 200 collaborateurs (ici le siège principal à<br />
Schmerikon SG) travaillent parfaitement main dans<br />
la main sur cinq sites, malgré 40 modèles de temps<br />
de travail.<br />
Attitude de base « Pourquoi pas ? »<br />
Andrea Niggli recommande à tous les exploitants,<br />
quelle que soit leur taille, d’aborder les<br />
défis avec l’attitude « pourquoi pas ? ». « Ne pas<br />
refuser tout de suite, mais commencer par<br />
chercher ensemble des solutions. Il faut aussi<br />
aller chercher les gens sur le terrain et les intégrer<br />
dans la solution. Cela permet d’élaborer<br />
des solutions qui sont finalement acceptées.<br />
Et chaque chef devrait savoir de qui il a besoin<br />
pour cela », ajoute A. Niggli. Un « oui, mais… »<br />
ne mène jamais à rien. Pour conclure, il fait<br />
remarquer que chez Thomann Nutzfahrzeuge<br />
AG, les modèles de temps de travail ont été introduits<br />
« parce qu’ils nous permettaient d’offrir<br />
une plus-value à notre personnel et à notre<br />
entreprise. Tant que l’on ne met pas le personnel<br />
au centre en tant qu’entreprise, les meilleurs<br />
modèles de temps de travail ne servent<br />
à rien ». Andrea Niggli souligne en complément<br />
: « L’estime, le respect des valeurs et une<br />
direction claire sont également des aspects<br />
importants à mettre en œuvre aujourd’hui, et<br />
à montrer en exemple ! » •<br />
<strong>AUTOINSIDE</strong> | <strong>Mai</strong> <strong>2024</strong> 37
TECHNIQUE & ENVIRONNEMENT<br />
Après l’exécution du raccordement<br />
électrique par une entreprise d’installation<br />
électrique, le TCS monte<br />
et entretient des Wallbox pour une<br />
recharge confortable à domicile.<br />
Photo : TCS<br />
L’électromobilité du point de vue des utilisateurs<br />
Gestion des pannes, infrastructure de<br />
recharge et perspectives<br />
Ces dernières années, face à l’augmentation du nombre de véhicules électriques sur les routes suisses, le Touring<br />
Club Suisse (TCS) a élargi son offre. Il s’agit notamment du montage et de l’entretien des stations de recharge,<br />
d’une offre de recharge propre pour les déplacements ainsi que du service de dépannage pour les véhicules<br />
électriques et l’infrastructure de recharge. La célèbre organisation pour la mobilité et la sécurité routière entend<br />
ainsi répondre aux besoins et aux défis croissants dans le domaine de la mobilité électrique. Ilir Pinto<br />
Les pannes de voiture sont ennuyeuses et<br />
peuvent considérablement perturber le<br />
déroulement de notre journée. Un exemple<br />
classique de panne est un réservoir vide. Le<br />
fait qu’une voiture électrique n’ait pas à lutter<br />
contre ce problème ne signifie pas qu’elle<br />
tombe moins souvent en panne. « La fréquence<br />
des pannes pour 1000 voitures est la même<br />
pour les voitures à combustion et les voitures<br />
électriques », explique Martin Bolliger, expert<br />
senior en électromobilité et énergie au TCS.<br />
En ce qui concerne les pannes, la grande différence<br />
entre les voitures électriques et leurs<br />
homologues à propulsion conventionnelle réside,<br />
selon les statistiques du TCS, dans les<br />
causes : alors que les problèmes de batterie<br />
12 volts sont la cause la plus fréquente des<br />
pannes des voitures à combustion, ils sont la<br />
deuxième cause la plus fréquente des pannes<br />
des voitures électriques. À l’inverse, la première<br />
cause de panne des voitures électriques<br />
est un pneu crevé, la deuxième pour les moteurs<br />
à combustion.<br />
38<br />
<strong>Mai</strong> <strong>2024</strong> | <strong>AUTOINSIDE</strong>
TECHNIQUE & ENVIRONNEMENT<br />
« La plupart des véhicules<br />
peuvent encore rouler<br />
plus de dix kilomètres<br />
après l’affichage du vide »<br />
Martin Bolliger,<br />
Expert senior en électromobilité et énergie au TCS<br />
Il identifie également un goulot d’étranglement<br />
dans les immeubles collectifs : si les<br />
propriétaires ou copropriétaires d’immeubles<br />
ne sont pas d’accord, on ne peut pas charger<br />
sa voiture. Cela freine l’e-mobilité chez les<br />
locataires. Comme solution, Martin Bolliger<br />
demande qu’au moins l’infrastructure de base<br />
soit soutenue par la Confédération.<br />
Que se passe-t-il si ce n’est pas la batterie 12<br />
volts qui est vide, mais le gros accumulateur<br />
haute tension d’une voiture électrique ? M. Bolliger<br />
explique que le TCS amène ses membres<br />
à la prochaine possibilité de chargement, exactement<br />
de la même manière que pour un réservoir<br />
vide. Il est toutefois extrêmement rare<br />
que des voitures électriques tombent en panne<br />
avec une batterie vide. « La plupart des véhicules<br />
peuvent encore rouler plus de dix kilomètres<br />
après l’affichage du vide », sait l’expert<br />
en e-mobilité. « Et vous trouverez certainement<br />
une possibilité de chargement avant d’avoir parcouru<br />
dix kilomètres ».<br />
Il arrive plus fréquemment qu’un membre du<br />
TCS ne puisse pas démarrer le processus de<br />
recharge, a-t-il ajouté. « Beaucoup de gens ont<br />
ce problème lorsqu’ils chargent hors de chez<br />
eux pour la première fois », explique Bolliger.<br />
Ou le processus de charge ne peut pas être<br />
terminé ; le câble de charge ne peut pas être<br />
débranché parce que le véhicule est verrouillé.<br />
« Il faut alors éteindre et rallumer la voiture »,<br />
explique Bolliger.<br />
Comportement des utilisateurs<br />
Les problèmes de ce type surviennent généralement<br />
parce que le conducteur es novice<br />
en voiture électrique. Quand il s’est fait avoir<br />
une fois, il fait attention ensuite. De manière<br />
générale, Martin Bolliger constate que « les<br />
gens utilisent plus naturellement l’infrastructure<br />
de recharge en cours de route »<br />
En réponse à la perception d’un manque de<br />
transparence des prix aux points de recharge<br />
publics (voir <strong>AUTOINSIDE</strong> 04/<strong>2024</strong> ; deuxième<br />
partie de la série), Bolliger répond : « Avec l’application<br />
de son fournisseur de recharge, on<br />
peut consulter les tarifs en vigueur à chaque<br />
borne de recharge <strong>–</strong> même chez d’autres fournisseurs<br />
<strong>–</strong> et voir les coûts effectifs, y compris<br />
les frais de stationnement ». Comme les frais<br />
d’itinérance, qui s’appliquent à un processus<br />
de recharge chez un fournisseur étranger, varient<br />
d’un endroit à l’autre, il est important de<br />
jeter un œil à l’application.<br />
Selon Bolliger, on trouve suffisamment de stations<br />
de recharge rapide sur les autoroutes en<br />
Suisse, tout comme dans les pays voisins. En<br />
juillet 2023, le Parlement européen a décidé<br />
que d’ici 2026, une borne de recharge rapide<br />
pour voitures électriques devra être disponible<br />
tous les 60 kilomètres le long des principaux<br />
axes autoroutiers de l’Union européenne.<br />
L’ordonnance semble déjà porter ses fruits :<br />
Martin Bolliger constate un « saut quantique »<br />
pour 2023 en France ainsi qu’en Italie ; il n’y<br />
aurait pratiquement plus de files d’attente aux<br />
bornes de recharge, tout au plus pendant les<br />
périodes de vacances. Ceux qui roulent en voiture<br />
électrique n’ont donc aucun problème de<br />
charge presque partout en Europe.<br />
Selon Martin Bolliger, il faut davantage de<br />
possibilités de recharge pour les utilisateurs<br />
de véhicules électriques dans les destinations,<br />
c’est-à-dire au camping, dans les stations de ski<br />
ou dans les hôtels <strong>–</strong> cela vaut pour la Suisse<br />
comme pour les autres pays.<br />
100 % de voitures électriques<br />
Martin Bolliger envisage l’avenir de la mobilité<br />
électrique avec optimisme. En Norvège,<br />
près de 90 % des voitures neuves immatriculées<br />
en 2023 étaient entièrement électriques.<br />
« Ils en étaient là il y a sept ans, là où nous<br />
en sommes aujourd’hui en Suisse », explique<br />
l’expert en électromobilité. « Tous les deux<br />
ans, le nombre de voitures électriques sur les<br />
routes suisses double », ajoute-t-il.<br />
« En ce moment, il y a une bataille du prix,<br />
ce qui est en fait une bonne chose pour les<br />
acheteurs ; les voitures électriques deviennent<br />
moins chères et meilleures », poursuit Martin<br />
Bolliger. En gardant ces facteurs à l’esprit, il<br />
fait le pronostic suivant : entre 2030 et 2035,<br />
nous serons à près de 100 pour cent de voitures<br />
électriques parmi les voitures neuves.<br />
<strong>Mai</strong>s « la dernière voiture à combustion achetée<br />
en 2035 sera sur la route d’ici 2050 ». Il<br />
faudra donc attendre longtemps avant que<br />
l’on puisse vraiment charger partout et que<br />
l’alimentation électrique soit garantie.<br />
Dans le contexte de l’électromobilité, Martin<br />
Bolliger recommande aux garagistes de suivre<br />
les formations techniques proposées par<br />
l’UPSA. « Et si possible, avoir aussi des voitures<br />
électriques dans l’entreprise ; on ne peut pas<br />
bien vendre et réparer quelque chose qu’on ne<br />
connaît pas bien soi-même », dit-il. Son conseil :<br />
essayer sans modération ! •<br />
Série Mobilité électrique dans<br />
le garage (3/5)<br />
Les médias de l’UPSA abordent le sujet<br />
avec une série d’articles sur différents<br />
aspects de l’infrastructure de recharge.<br />
Dans la dernière <strong>Édition</strong>, les fournisseurs<br />
d’énergie et les prestataires de services ont<br />
approfondi le tableau. Et dans les prochaines<br />
<strong>Édition</strong>s, des experts complèteront le<br />
tableau du point de vue des autorités et des<br />
garages.<br />
<strong>AUTOINSIDE</strong> | <strong>Mai</strong> <strong>2024</strong> 39
TECHNIQUE & ENVIRONNEMENT<br />
Congrès suisse de l’hydrogène <strong>2024</strong><br />
L’hydrogène à lui<br />
seul ne suffit pas<br />
L’économie suisse serait prête à se lancer dans le domaine de l’hydrogène.<br />
C’est surtout dans le domaine de la mobilité que quelques projets passionnants<br />
existent, mais en l’absence de stratégie et souvent de réglementation,<br />
les choses n’avancent que lentement, comme l’a montré le Congrès suisse<br />
de l’hydrogène <strong>2024</strong>. Jürg A. Stettler<br />
L<br />
’intérêt de l’économie, y compris dans le<br />
domaine de la mobilité, est grand pour obtenir<br />
des réponses en ce qui concerne l’utilisation<br />
de l’hydrogène (H 2 ) et son rôle sur la voie<br />
vers la neutralité climatique d’ici 2050. En effet,<br />
la politique et la société souhaitent que l’approvisionnement<br />
énergétique devienne « plus<br />
vert » le plus rapidement possible. Près de 200<br />
spécialistes de la science, de l’économie et de<br />
la politique ont discuté des solutions possibles<br />
lors du Congrès suisse de l’hydrogène <strong>2024</strong>, et<br />
ce malgré le fait que Laurent Scacchi, directeur<br />
romand d’Aeesuisse, ait été clair dès le début :<br />
« L’hydrogène n’est pas une solution magique,<br />
mais il occupe une place importante sur la voie<br />
de la neutralité climatique. »<br />
Les débats devraient être ouverts à la technologie,<br />
car la science ne considère pas le H 2<br />
comme le moyen idéal et éprouvé pour toutes<br />
les solutions. Pour un approvisionnement<br />
énergétique sûr, il faudrait également modifier<br />
Laurent Scacchi, directeur pour la Suisse<br />
romande d’Aeesuisse, a pu enregistrer un succès<br />
avec le Congrès suisse de l’hydrogène <strong>2024</strong>.<br />
le réseau d’approvisionnement, le stockage et<br />
le transport de l’énergie. « Dans ce domaine,<br />
les cantons attendent presque avec impatience<br />
la première stratégie hydrogène de la Confédération<br />
», explique Vassilis Venizelos, conseiller<br />
d’État du canton de Vaud : « Un tel changement<br />
doit être coordonné et réfléchi. La construction<br />
du réseau H 2 en Europe a commencé depuis<br />
longtemps, et il est important que nous<br />
en fassions également partie. Pour cela, il faut<br />
définir le rôle de l’hydrogène dans le futur système<br />
énergétique de la Suisse, et il faut une sécurité<br />
de planification et des réglementations<br />
qui ne changent pas systématiquement après<br />
quelques semaines ou mois. »<br />
Connexion à l’Hydrogen Backbone<br />
obligatoire<br />
Daniela Decurtins, directrice de l’Association<br />
Suisse de l’Industrie Gazière (ASIG), a ensuite<br />
souligné que la prise de conscience s’était lentement<br />
installée dans la politique et qu’il ne<br />
fallait pas seulement la neutralité climatique,<br />
mais aussi la sécurité d’approvisionnement et<br />
la rentabilité du système. « Nous avons besoin<br />
de toutes les énergies renouvelables et<br />
nous devons considérer l’hydrogène comme<br />
un élément d’un système énergétique global.<br />
Nous aurons besoin d’infrastructures et de<br />
stockage à court terme, mais aussi saisonnière<br />
», a-t-elle expliqué. Entre-temps, environ<br />
40 pays disposent d’une stratégie H 2 , parfois<br />
même une stratégie révisée, mais la Suisse<br />
est une tache blanche en Europe en ce qui<br />
concerne l’hydrogène.<br />
« Après tout, nous travaillons sur une stratégie.<br />
Elle devrait arriver fin <strong>2024</strong> et sera importante<br />
pour définir le cadre du développement<br />
futur », a ajouté D. Decurtins. Même si l’avenir<br />
de l’hydrogène se joue en dehors de l’Europe,<br />
le raccordement au réseau de transit, le fameux<br />
Hydrogen Backbone est nécessaire. « Nous devons<br />
avoir un accès aux voies d’importation en<br />
H 2 », a expliqué Daniela Decurtins. <strong>Mai</strong>s il faut<br />
aussi une stratégie pour l’hydrogène, « pas une<br />
stratégie séparée, mais une stratégie intégrée à<br />
l’ensemble du système énergétique ! »<br />
Outre Hyundai, Iveco et Scania<br />
bientôt équipés de la transmission H 2<br />
Nicolas Crettenand, entre autres, a ensuite<br />
révélé à quel point les possibilités d’application<br />
de l’hydrogène sont déjà nombreuses aujourd’hui.<br />
Le directeur d’Hydrospider a donné<br />
un aperçu de l’écosystème H 2 qui fonctionne<br />
parfaitement depuis trois ans et demi déjà et<br />
pour lequel son entreprise de Niedergösgen<br />
produit du H 2 vert avec un électrolyseur PEM.<br />
Il le transporte ensuite dans des conteneurs<br />
vers les stations-services d’hydrogène, qui<br />
sont désormais au nombre de 17 dans toute la<br />
Suisse. « 48 camions Hyundai circulent ainsi<br />
en Suisse sans impact sur le climat. Quatre<br />
Iveco à hydrogène viendront s’y ajouter, et<br />
quelques camions du sud de l’Allemagne viendront<br />
faire le plein chez nous. » Bientôt, les<br />
quatre premiers camions Scania à pile à combustible<br />
rouleront en Suisse. Depuis le début<br />
de la production en 2020, Hydrospider a déjà<br />
produit 850 tonnes de H 2 vert. Les camions<br />
à hydrogène ont ainsi parcouru plus de neuf<br />
40<br />
<strong>Mai</strong> <strong>2024</strong> | <strong>AUTOINSIDE</strong>
TECHNIQUE & ENVIRONNEMENT<br />
Près de 200 spécialistes de la science,<br />
de l’économie et de la politique étaient<br />
présents au Congrès suisse de l’hydrogène<br />
<strong>2024</strong>.<br />
Daniela Decurtins, directrice de l’Association<br />
suisse de l’industrie gazière, a montré l’importance<br />
des gaz renouvelables comme le biogaz et<br />
l’hydrogène vert. Photos : médias de l’UPSA<br />
Nicolas Crettenand, directeur d’Hydrospider, a<br />
également évoqué les défis liés à l’utilisation de<br />
H 2 pour la mobilité.<br />
millions de kilomètres dans toute la Suisse et<br />
ont économisé 7200 tonnes de CO 2 par rapport<br />
aux camions diesel.<br />
Déjà en cours de réalisation<br />
En attendant la stratégie H 2 de la Confédération,<br />
d’autres entreprises ne veulent pas non<br />
plus attendre. Patrick Sudan, de Gruyère Hydrogène<br />
Power SA, a par exemple montré que<br />
les solutions de cluster, où l’hydrogène n’est<br />
pas transporté sur de longues distances mais<br />
trouve ses clients à proximité, pourraient être<br />
tout à fait intéressantes. En collaboration avec<br />
Liebherr, le spécialiste des engins de chantier<br />
basé à Bulle, on produira bientôt du H 2 dans<br />
la centrale de chauffage à distance GESA, qui<br />
a été équipée d’autres installations photovoltaïques<br />
et complétée par une installation H 2 .<br />
Liebherr est en effet convaincu que le moteur<br />
à combustion restera une solution de propulsion<br />
très importante dans le domaine des<br />
poids lourds et des véhicules hors route, car<br />
ceux-ci doivent souvent être utilisés dans des<br />
régions parfois très hostiles aux batteries. Et<br />
avec du H 2 vert, ces lourds engins de chantier<br />
pourraient eux aussi travailler de manière nettement<br />
plus respectueuse du climat.<br />
Quand le bois devient aussi de<br />
l’hydrogène<br />
Ensuite, Benjamin Corbat de H 2 Bois a montré<br />
comment, dans le Jura, des sous-produits de<br />
la production de pellets et du bois usagé sont<br />
Table ronde avec la présentatrice Nathalie Randin, Yorick Ligen (GreenGT), Jérémie Brillet (Romande Energie),<br />
Pierre-Alain Keutschy (Gaziers Romands) et Aline Clerc (directrice de l’énergie du canton de Vaud) (de gauche<br />
à droite).<br />
utilisés pour produire de l’hydrogène vert grâce<br />
à un processus de thermolyse/pyrolyse. « Environ<br />
1,4 million de mètres cubes de bois ne<br />
sont pas encore exploités aujourd’hui », a déclaré<br />
B. Corbat. « Nous produisons du CO 2 et H 2<br />
à partir de la biomasse, mais aussi du charbon<br />
végétal. On peut également y fixer une grande<br />
quantité de CO 2 », explique le jeune entrepreneur.<br />
« Nous avons déjà deux utilisateurs de<br />
cet H 2 à proximité immédiate de Glovelier,<br />
où un cluster H 2 en deux zones devrait voir le<br />
jour », ajoute-t-il.<br />
Recherche avec l’installation<br />
Power-to-Gas<br />
Chez GreenGT, à Collombey-Muraz (VS), on<br />
ne développe pas seulement des solutions de<br />
piles à combustible, déjà utilisées par exemple<br />
par la Migros dans un camion de 40 tonnes,<br />
mais aussi, depuis des années, des propulsions<br />
à hydrogène pour le sport motorisé. En<br />
Suisse romande, les choses bougent en termes<br />
de projets concrets, mais aussi de recherche :<br />
le fournisseur d’énergie Gaznat et l’EPF de<br />
Lausanne se sont par exemple associés. Dans<br />
un complexe multi-énergies à Aigle (VD), une<br />
installation power-to-gas produit du méthane<br />
synthétique via un électrolyseur, qui a été officiellement<br />
injecté dans le réseau en avril.<br />
Dans le domaine de l’hydrogène, les choses<br />
bougent déjà sans stratégie, c’est pourquoi il<br />
faut garder ur le thème de la mobilité H 2 sur<br />
le radar. •<br />
<strong>AUTOINSIDE</strong> | <strong>Mai</strong> <strong>2024</strong> 41
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La nouvelle application AutoScout24 ne se contente pas d’être<br />
plus esthétique, elle est également plus performante. Et ce,<br />
précisément là où cela compte le plus. Pour les acheteurs de<br />
voitures privées, l’objectif est de s’informer rapidement et en<br />
quelques clics sur les offres attrayantes, tandis que les concessionnaires<br />
automobiles cherchent à optimiser leur génération<br />
de leads afin de réussir leurs ventes de manière efficace. Ainsi,<br />
la plus grande plateforme numérique de vente de voitures en<br />
Suisse a réussi une véritable situation gagnant-gagnant grâce au<br />
développement continu de son application, car tant les acheteurs<br />
que les concessionnaires en bénéficient.<br />
Dans la compétition pour attirer l’attention<br />
et permettre des achats rapides, simples et<br />
transparents, les canaux numériques sont<br />
désormais indispensables dans tous les secteurs<br />
», explique Alberto Sanz de Lama, directeur<br />
d’AutoScout24, décrivant la dynamique<br />
du commerce de détail. « Avec notre application<br />
AutoScout24, désormais à la pointe de<br />
la technologie, nous démontrons notre engagement<br />
envers tous nos partenaires <strong>–</strong> qu’il<br />
s’agisse des acheteurs, des concessionnaires<br />
ou des garagistes. Nous avons repensé complètement<br />
le design et intégré de nouvelles<br />
fonctionnalités innovantes.<br />
Plus de leads grâce à la nouvelle<br />
application<br />
Les garagistes et concessionnaires bénéficient<br />
non seulement des nouvelles fonctionnalités<br />
pour les acheteurs potentiels mais la nouvelle<br />
application propose également des nouveautés<br />
attractives pour leur ventes. Son objectif :<br />
augmenter la portée du vendeur et promouvoir<br />
la génération de leads. Cela est rendu<br />
possible avec de nouvelles fonctionnalités<br />
telles que la présentation attractive<br />
de la liste des résultats de recherche sous<br />
forme de carrousel, l’option de mise en<br />
avant des meilleures annonces et l’intégration<br />
des avis Google.<br />
Dès la phase de test, la nouvelle appli Auto<br />
Scout24 a impressionné par ses très bonnes<br />
performances, confirme Alberto Sanz de Lama :<br />
« Nous avons obtenu des résultats prometteurs<br />
et augmenté le taux de conversion<br />
des demandes de contact de 10 % à 20 %.<br />
42<br />
<strong>Mai</strong> <strong>2024</strong> | <strong>AUTOINSIDE</strong>
SPONSORED CONTENT<br />
Une génération de leads plus forte signifie que<br />
nos concessionnaires peuvent vendre plus rapidement<br />
leurs véhicules annoncés <strong>–</strong> un excellent<br />
début pour la mise à jour de l’application<br />
AutoScout24 ».<br />
Les processus de recherche et de<br />
sélection peuvent être mieux adaptés<br />
aux attentes individuelles<br />
Les attentes des clients digitaux se développent<br />
continuellement, car l’achat en ligne<br />
influence désormais tous les aspects de la vie.<br />
Lors de la refonte de l’application, les experts<br />
d’AutoScout24 ont principalement concentré<br />
leurs efforts sur la création d’une expérience<br />
utilisateur transparente et intuitive, s’adaptant<br />
aux processus de recherche et de sélection individuels.<br />
Le design moderne de l’application,<br />
illustré par son interface utilisateur attrayante,<br />
en est la preuve. « Alberto Sanz de Lama explique<br />
: «Notre engagement constant envers<br />
les besoins des utilisateurs se traduit par une<br />
augmentation mesurable des leads pour nos<br />
partenaires.» Par exemple, les fonctionnalités<br />
qui soutiennent la recherche et la prise de décision<br />
sont essentielles. De nouveaux filtres et<br />
options de tri facilitent la recherche de véhicules,<br />
rendant le processus plus rapide et plus<br />
simple que jamais. Le nouveau filtre par type<br />
de véhicule permet un accès direct aux offres<br />
personnalisées prioritaires. Parallèlement, les<br />
options de filtrage élargies incitent également<br />
à explorer les offres pour des types de véhicules<br />
alternatifs.<br />
La fonctionnalité optimisée peut également<br />
servir de point d’ancrage efficace pour inciter<br />
les utilisateurs à s’engager plus fréquemment<br />
et plus intensément avec l’application Auto<br />
Scout24. La possibilité de reprendre ultérieurement<br />
les processus de recherche interrompus<br />
en fait partie. C’est pourquoi des options<br />
pratiques telles que « Dernière recherche », « Favoris<br />
» ou encore « Recherches enregistrées »<br />
ont été améliorées. Ainsi, les utilisateurs<br />
peuvent reprendre exactement là où ils se<br />
sont arrêtés lorsqu’ils rouvrent l’application,<br />
ce qui permet de gagner du temps et garantit<br />
une expérience d’utilisation transparente.<br />
Le nouvel affichage des résultats offre aux<br />
utilisateurs encore plus de chances de trouver<br />
leur véhicule de leurs rêves. Il permet de voir<br />
immédiatement quels nouveaux véhicules ont<br />
été ajoutés aux recherches enregistrées <strong>–</strong> avec<br />
ou sans notification, selon les préférences personnelles.<br />
De plus, la nouvelle option de tri<br />
permet de mettre en évidence rapidement les<br />
nouvelles offres : les annonces les plus récentes<br />
sont immédiatement remarquées car elles apparaissent<br />
en haut de la liste.<br />
•<br />
<strong>AUTOINSIDE</strong> | <strong>Mai</strong> <strong>2024</strong> 43
COMMERCE & SERVICE APRÈS-VENTE<br />
Photo : iStock<br />
Miroir de la branche de Figas<br />
« De nombreux garagistes devront se<br />
poser cette question à l’avenir »<br />
Le reflet économique de la branche publié chaque année par Figas s’est imposé comme un instrument<br />
de gestion important pour la branche automobile. L’édition actuelle est jointe à ce numéro d’<strong>AUTOINSIDE</strong><br />
et nous avons demandé à Andreas Kohli, responsable département fiduciaire chez Figas, comment interpréter<br />
les chiffres et ce qui l’a particulièrement surpris. Sascha Rhyner<br />
Andreas Kohli, quel est, selon vous,<br />
le principal enseignement du reflet<br />
économique de la branche <strong>2024</strong> ?<br />
Andreas Kohli : Les chiffres clés se situent<br />
pour la plupart à nouveau au niveau des années<br />
précédentes. Il était prévisible que les<br />
très bonnes valeurs de 2022 ne seraient pas<br />
durables.<br />
Un indicateur fondamentalement important<br />
est le cash-flow, qui a de nouveau baissé<br />
l’année dernière après avoir explosé en<br />
2022. Quelles peuvent en être les raisons<br />
et où se situe le seuil critique pour les<br />
garages en Suisse ?<br />
En premier lieu, la baisse est due aux marges<br />
brutes du commerce automobile. On pouvait<br />
supposer que la marge d’occasion élevée de<br />
2022 ne pourrait pas être maintenue et qu’il<br />
y aurait une correction. Et dans le commerce<br />
des voitures neuves, la tendance à la baisse<br />
des marges s’est malheureusement fortement<br />
accentuée. Le seuil critique est en principe<br />
dépassé lorsque les ressources générées ne<br />
suffisent plus à réaliser les investissements<br />
nécessaires à l’exploitation et à assurer le service<br />
de la dette comme le remboursement des<br />
emprunts.<br />
Le recul attendu du bénéfice brut dans le<br />
commerce de voitures neuves et d’occasion<br />
s’est confirmé, notamment parce que les<br />
marges se réduisent de plus en plus. Dans<br />
quelle mesure cette activité est-elle encore<br />
lucrative pour les commerçants de marque<br />
ou existe-t-il, selon vous, un seuil critique ?<br />
Le commerce de véhicules neufs n’est guère<br />
rentable, en particulier pour les petits exploitants,<br />
si l’on applique un calcul des coûts complets<br />
; il doit plutôt être considéré comme une<br />
contribution publicitaire à l’atelier. La question<br />
est toutefois de savoir quel peut être le<br />
montant de cette contribution. À l’avenir, de<br />
nombreux garagistes devront vraiment se demander<br />
s’ils doivent effectuer les investissements<br />
prescrits pour poursuivre le contrat de<br />
concession et s’ils veulent encore se permettre<br />
le stock de véhicules neufs exigé. En principe,<br />
plus le nombre d’unités est faible, plus<br />
le garagiste doit s’inquiéter de la poursuite du<br />
contrat. Le développement du commerce d’occasion<br />
pourrait être une alternative. Dans le<br />
cas d’un exploitant professionnel, il est tout<br />
à fait possible de gagner de l’argent. <strong>Mai</strong>s le<br />
problème principal est généralement le capital<br />
très élevé nécessaire pour financer le stock<br />
d’occasion.<br />
44<br />
<strong>Mai</strong> <strong>2024</strong> | <strong>AUTOINSIDE</strong>
COMMERCE & SERVICE APRÈS-VENTE<br />
Andreas Kohli, responsable du département fiduciaire<br />
chez Figas<br />
Figas<br />
Figas a été fondée en 1952 en tant que<br />
coopérative indépendante et autonome.<br />
Les membres fondateurs étaient l’UPSA<br />
et six sections cantonales ainsi que sept<br />
entreprises de la branche automobile. Parmi<br />
ses clients, on trouve des garagistes, des entreprises<br />
proches de la branche, mais aussi<br />
des sociétés d’importation qui apprécient<br />
un partenaire neutre, compétent et attaché<br />
à la discrétion. Chaque année en mai, Figas<br />
publie le reflet économique de la branche,<br />
joint à <strong>AUTOINSIDE</strong>, qui présente les chiffres<br />
clés de la branche automobile suisse.<br />
Le facteur SAF est un paramètre important.<br />
Deux questions à ce sujet : pouvez-vous<br />
les expliquer un peu plus en détail et que<br />
montre l’évolution ?<br />
Le facteur SAF indique dans quelle mesure le<br />
résultat de l’après-vente peut couvrir l’ensemble<br />
des coûts d’exploitation. Un facteur SAF élevé<br />
est très important, car la marge bénéficiaire du<br />
commerce de véhicules a tendance à diminuer.<br />
Même si le facteur SAF 2023 est inférieur à<br />
celui de l’année précédente, il reste heureusement<br />
supérieur à la valeur des années précédentes.<br />
Si les exploitants parviennent à maîtriser<br />
leurs coûts, le niveau actuel devrait au<br />
moins pouvoir être maintenu.<br />
élevés pèsent sur le rendement des fonds<br />
propres et une substance élevée est également<br />
désavantageuse dans l’optique de la succession.<br />
La politique de dividendes revêt donc une importance<br />
non négligeable. Il ne faut toutefois<br />
pas accorder trop d’importance au net recul<br />
BB occasions en % du produit net<br />
du taux d’autofinancement au cours de l’année<br />
sous revue, car cette valeur est liée à la date de<br />
référence. Si les stocks de voitures neuves, parfois<br />
très élevés, peuvent à nouveau être réduits,<br />
cette valeur s’améliorera automatiquement.<br />
Suite en page 46<br />
Le degré d’autofinancement diminue parce<br />
que, par exemple, les stocks augmentent.<br />
Est-ce une bonne ou une mauvaise chose<br />
pour les exploitants ?<br />
Cette question doit être examinée au cas par<br />
cas. En principe, une exploitation avec un taux<br />
de fonds propres élevé est naturellement plus<br />
solide et aussi moins dépendante de bailleurs<br />
de fonds tels que les banques ou les importateurs.<br />
D’un autre côté, des fonds propres très<br />
Occasions<br />
Le recul du bénéfice brut dans le commerce d’occasions était attendu. Graphique : Figas<br />
<strong>AUTOINSIDE</strong> | <strong>Mai</strong> <strong>2024</strong> 45
COMMERCE & SERVICE APRÈS-VENTE<br />
Les liquidités à court terme se sont fortement<br />
détériorées. Comment faut-il juger<br />
cela et y a-t-il peut-être aussi un lien avec<br />
le remboursement des crédits Covid ?<br />
De nombreux garagistes ont reçu d’importantes<br />
livraisons de voitures neuves au printemps/été.<br />
Les véhicules qui n’ont pas encore<br />
été vendus sortent généralement du financement<br />
gratuit au bout de quelques mois. Comme<br />
le financement des stocks est généralement<br />
très coûteux, les concessionnaires ont payé<br />
Chiffre d’affaires de l’atelier en milliers<br />
ces véhicules dans la mesure du possible, ce<br />
qui explique que les liquidités aient diminué<br />
en conséquence. Pour les exploitants confrontés<br />
à des problèmes de trésorerie persistants,<br />
l’obtention de crédits Covid 2020 a été un soulagement<br />
très apprécié. En revanche, le remboursement<br />
est à nouveau douloureux et doit<br />
souvent être refinancé par des moyens beaucoup<br />
plus coûteux.<br />
Une bonne nouvelle est certainement<br />
que le tarif horaire a augmenté de 5,4%.<br />
Est-ce vraiment une bonne nouvelle ou<br />
les apparences sont-elles trompeuses et<br />
le tarif horaire est-il encore trop bas pour<br />
une bonne rentabilité ?<br />
Dans l’ensemble, l’augmentation du tarif horaire<br />
a été acceptée sans problème par la clientèle,<br />
ce qui est certainement un point positif.<br />
Dans l’ensemble, je considère que le niveau<br />
actuel du tarif horaire est approprié et qu’il<br />
aide le garagiste à couvrir les frais d’exploitation,<br />
qui ont également augmenté, et à obtenir<br />
un rendement raisonnable. Cependant, de<br />
nombreux garagistes ne peuvent pas toujours<br />
respecter les délais parfois très sportifs imposés<br />
par les importateurs pour les travaux<br />
de service et de garantie. De plus, les tarifs<br />
horaires des importateurs sont parfois nettement<br />
inférieurs à l’approche client, ce qui a<br />
des répercussions négatives lorsque la part de<br />
Free Services augmente.<br />
Atelier<br />
Le chiffre d’affaires des ateliers est en hausse depuis 2020. Graphique : Figas<br />
Tarif horaire en CHF<br />
L’année dernière, vous avez attesté que<br />
les garages suisses étaient en bonne<br />
santé, mais que la situation était moins<br />
rose à moyen et long terme. Ce pronostic<br />
s’est-il plutôt aggravé au cours des douze<br />
derniers mois ou s’est-il peut-être un peu<br />
détendu ?<br />
Cette affirmation n’a pas fondamentalement<br />
changé. La baisse du résultat à court terme<br />
était prévisible et les défis à venir n’ont pas diminué.<br />
Le recrutement du personnel, en particulier,<br />
est un casse-tête pour de nombreux<br />
garagistes. Et à cet égard, aucune amélioration<br />
n’est malheureusement en vue dans les<br />
années à venir. Je vois un grand risque dans<br />
les valeurs résiduelles de leasing des véhicules<br />
électriques. Dans les années à venir, un<br />
nombre énorme de ces véhicules d’occasion<br />
arrivera sur le marché. <strong>Mai</strong>s qui va acheter ces<br />
véhicules ? Je serais très agréablement surpris<br />
si le marché pouvait absorber ces véhicules<br />
sans pertes notables.<br />
Le tarif horaire a augmenté de 5,4 %. Graphique : Figas<br />
dans l’atelier<br />
Que peut-on dire de l’évolution du service<br />
après-vente, c’est-à-dire de l’atelier et des<br />
pièces de rechange ?<br />
Pour les représentants de marques, je vois une<br />
évolution plutôt positive. Certes, le chiffre d’affaires<br />
par véhicule aura tendance à baisser.<br />
Comme le nombre de représentants va probablement<br />
diminuer sensiblement, le chiffre<br />
d’affaires total par distributeur devrait tout de<br />
même augmenter, pour autant que le personnel<br />
disponible puisse faire face à la charge de<br />
travail.<br />
46<br />
<strong>Mai</strong> <strong>2024</strong> | <strong>AUTOINSIDE</strong>
COMMERCE & SERVICE APRÈS-VENTE<br />
Pouvez-vous prédire, sur la base des<br />
chiffres actuels de la branche, dans quels<br />
domaines d’activité les garages gagneront<br />
le plus d’argent à l’avenir ?<br />
Dans le commerce de voitures neuves, seuls les<br />
établissements disposant d’un nombre d’unités<br />
relativement élevé pourront gagner de l’argent,<br />
raison pour laquelle cette activité se déplace de<br />
plus en plus vers les grands concessionnaires.<br />
Pour la plupart des exploitants, l’après-vente<br />
restera jusqu’à nouvel ordre la principale source<br />
de revenus, complétée par le commerce d’occasion.<br />
D’autres domaines d’activité s’ouvriront<br />
certainement à l’avenir, dont nous n’avons pas<br />
encore conscience aujourd’hui. <strong>Mai</strong>s tant que<br />
le secteur restera innovant, il pourra continuer<br />
à prospérer. •<br />
Ventes de voitures neuves par vendeur en milliers<br />
GaragenTalk <strong>–</strong> le podcast de<br />
l’UPSA (en allemand)<br />
Dans le premier épisode de la nouvelle édition<br />
du podcast de l’UPSA, vous entendrez<br />
Andreas Kohli, responsable du département<br />
fiduciaire chez Figas, s’entretenir avec Yves<br />
Schott, responsable de la communication et<br />
des médias à l’UPSA, au sujet du miroir de<br />
la branche. Il existe également une vidéo du<br />
making-of. Apprenez-en plus sur Garagen-<br />
Talk <strong>–</strong> le podcast de l’UPSA (en allemand) et<br />
allez directement au podcast et à la vidéo :<br />
par vendeur<br />
Les ventes de voitures neuves par vendeur sont en constante augmentation. Graphique : Figas<br />
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<strong>AUTOINSIDE</strong> | <strong>Mai</strong> <strong>2024</strong> 47
COMMERCE & SERVICE APRÈS-VENTE<br />
Des outils pour éviter les morsures coûteuses<br />
La lutte contre les rongeurs<br />
Lorsque la fouine frappe, il est rare qu’elle se contente d’une seule attaque. Une fois qu’un animal a laissé<br />
sa marque olfactive, le prochain n’est généralement pas loin pour l’imiter. <strong>Mai</strong>s il existe des outils pour lutter<br />
contre les rongeurs. Andy Maschek<br />
Il y a environ un an, le groupe d’assurance<br />
Axa rendait public le fait qu’environ 15500<br />
dommages causés par des martres lui avaient<br />
été annoncés en Suisse l’année précédente et<br />
que le montant total des dommages s’était<br />
élevé à environ 40 millions de francs. En mai<br />
et juin notamment, lorsque leur comportement<br />
en matière de territoire est particulièrement<br />
marqué, les fouines rongent les câbles<br />
et les tuyaux ou se mettent à l’aise dans le<br />
compartiment moteur des véhicules. Dans ce<br />
cas, la facture peut vite devenir salée.<br />
Les brosses haute tension multi-contact parcourent le pelage<br />
de la martre comme un peigne et touchent directement la peau<br />
de l’animal. Photos : K&K<br />
En conséquence, les propriétaires de véhicules<br />
ont besoin de mesures de protection<br />
préventives contre les rongeurs. Les garages<br />
fermés offrent bien entendu la meilleure protection.<br />
Seulement voilà : tous les automobilistes<br />
n’ont pas la possibilité de renoncer à se<br />
garer en plein air.<br />
Les garagistes peuvent également aider leur<br />
clientèle à prévenir ces coûteux dommages,<br />
par exemple avec des produits d’entreprises<br />
spécialisées dans la lutte contre les dommages<br />
causés par les martres. La société allemande<br />
K&K Marderabwehr, par exemple, s’appuie<br />
sur 35 ans d’expérience et sur des technologies<br />
uniques qui lui ont permis de se faire un<br />
nom auprès des garagistes et des fabricants.<br />
C’est également le cas actuellement avec les<br />
appareils M4700B et M9700, ce dernier disposant<br />
d’une alimentation électrique autonome<br />
et convenant donc également aux véhicules à<br />
moteur électrique, aux véhicules anciens ou<br />
encore aux caravanes.<br />
Les brosses haute tension à contacts multiples<br />
constituent un atout important et une<br />
caractéristique unique. Ceux-ci parcourent<br />
le pelage de la martre comme un peigne,<br />
touchant directement la peau de l’animal,<br />
de sorte que le rongeur reçoit une décharge<br />
électrique formatrice mais inoffensive. En revanche,<br />
avec les installations traditionnelles,<br />
cela ne fonctionne que sur les parties exposées<br />
du corps, comme le museau ou la patte.<br />
Les brosses haute tension combinent le pôle<br />
positif et le pôle négatif en un seul composant,<br />
ce qui les rend en outre indépendantes<br />
de leur environnement.<br />
La technologie à ultrasons utilisée en complément<br />
est également à la pointe du progrès.<br />
K&K utilise ici un haut-parleur entièrement<br />
fermé qui évite presque totalement les ombres<br />
acoustiques. De plus, il fonctionne avec des<br />
ultrasons sinusoïdaux pulsés qui ressemblent<br />
aux cris d’alerte de ses congénères et ne provoquent<br />
pas d’effet d’accoutumance. Grâce à<br />
son étanchéité, qui dépasse la norme IP65<br />
(protection contre la poussière en quantité<br />
nocive, protection totale contre les contacts ;<br />
protection contre les jets d’eau sous n’importe<br />
quel angle), le haut-parleur peut être installé<br />
tout en bas de la zone d’éclaboussures, comme<br />
tous les composants du produit, et repousse<br />
les fouines avant même qu’elles ne pénètrent<br />
dans le compartiment moteur. Si bien que demain,<br />
elles n'infligeront plus leurs puissantes<br />
morsures.<br />
•<br />
QUAND LES IDÉES COLLENT,<br />
LA CRÉATIVITÉ S‘ENVOLE<br />
DEPUIS 1994<br />
48<br />
<strong>Mai</strong> <strong>2024</strong> | <strong>AUTOINSIDE</strong>
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Nouvelle étude sur les sous-traitants automobiles suisses<br />
« Le changement<br />
n’est pas facile,<br />
mais il est réalisable »<br />
Une experte du secteur : le<br />
professeur Anja Schulze<br />
lors de la présentation de<br />
la nouvelle étude. Photo :<br />
médias de l’UPSA<br />
Il y a un peu de Suisse dans presque chaque voiture : les sous-traitants automobiles locaux sont souvent<br />
ignorés du public, mais ils sont d’autant plus forts sur le plan économique. Anja Schulze, professeur à<br />
l’université de Zurich, a présenté une nouvelle étude. Conclusion : la pression augmente, mais le secteur est<br />
stable. Timothy Pfannkuchen<br />
Lors de la 18 e Journée des garages suisses,<br />
en janvier, la professeure Anja Schulze<br />
de l’Université de Zurich (UHZ) avait déjà suscité<br />
l’étonnement : les industries horlogère et<br />
pharmaceutique suisses captent toute l’attention,<br />
mais pas l’industrie automobile suisse.<br />
Pourquoi le secteur est-il négligé ? Schulze,<br />
professeure de mobilité et de gestion numérique<br />
de l’innovation et directrice du Swiss<br />
Center of Automotive Research (SwissCar),<br />
justifie lors de la présentation de la nouvelle<br />
étude : « Il n’est justement pas écrit par<br />
exemple ‹ Autoneum inside › sur les voitures,<br />
et la plupart des entreprises sont également<br />
actives dans d’autres domaines ».<br />
Pourtant, tout comme la branche automobile<br />
(qui n’est pas incluse dans l’étude), les<br />
constructeurs de véhicules, les fabricants de<br />
pièces et de composants et les constructeurs<br />
d’installations mériteraient plus que de l’attention<br />
: ils représentent tout de même environ<br />
la moitié du chiffre d’affaires de l’industrie<br />
horlogère. Ou à l’aide d’un exemple :<br />
« Ems-Chemie réalise la moitié de son chiffre<br />
d’affaires dans le secteur automobile », explique<br />
M. Schulze. Avec son équipe, Schulze<br />
a recueilli pour la quatrième fois des chiffres<br />
et des opinions lors du SwissCar, en collaboration<br />
avec SwissMem et Business-Monitor,<br />
après 2008, 2013 et 2018 : 578 entreprises de<br />
l’industrie de la sous-traitance comptaient<br />
32 000 collaborateurs en 2022 (moins 2000<br />
par rapport à 2018) et réalisaient en Suisse<br />
Les fournisseurs suisses <strong>–</strong> ici Autoneum<br />
<strong>–</strong> sont justement très demandés par les<br />
marques allemandes de luxe. Photo :<br />
Autoneum<br />
50<br />
<strong>Mai</strong> <strong>2024</strong> | <strong>AUTOINSIDE</strong>
COMMERCE & SERVICE APRÈS-VENTE<br />
(donc sans les usines à l’étranger) un chiffre<br />
d’affaires de 13 milliards de francs (0,7 de<br />
plus qu’en 2018).<br />
Le plus grand marché est l’Allemagne<br />
La pression sur les coûts et l’efficacité augmente,<br />
selon Schulze. Certes, le secteur est<br />
« fondamentalement stable ». Les coûts des<br />
matériaux, de l’énergie et des salaires ainsi<br />
que la pénurie de main-d’œuvre qualifiée sont<br />
toutefois des défis à relever. « Tout comme la<br />
force du franc suisse ». Enfin, le secteur est<br />
orienté vers l’exportation : l’Allemagne devant<br />
l’Europe de l’Est, la Chine et l’Amérique du<br />
Nord sont les principaux marchés. L’éventail<br />
des fournisseurs va des constructeurs automobiles<br />
comme la Carrosserie Hess de Bellach<br />
(SO) aux constructeurs de machines comme<br />
Reishauer de Wallisellen ZH (rectifieuses d’engrenages)<br />
en passant par les fournisseurs de<br />
pièces comme Autoneum à Winterthur (ZH)<br />
(leader mondial de la gestion thermique et<br />
acoustique) ou les spécialistes comme Sika<br />
(Baar ZG, colles). Et 69 % des entreprises sont<br />
des PME.<br />
Les constructeurs automobiles locaux,<br />
comme la Carrosserie Hess, jouissent<br />
d’une renommée mondiale. Photo :<br />
Carrosserie Hess<br />
La haute technologie est demandée. Schulze<br />
cite à titre de comparaison une étude sur le<br />
secteur italien de la sous-traitance. Elle est arrivée<br />
à dix pour cent de collaborateurs dans<br />
la recherche et le développement, contre vingt<br />
pour cent en Suisse. <strong>Mai</strong>s la Suisse a aussi du<br />
retard à rattraper : en matière de numérisation<br />
et d’automatisation. Le changement de transmission<br />
ne semble pas être un souci, bien que<br />
les transmissions soient la grande force de la<br />
Suisse. Près de quatre cinquièmes des entreprises<br />
concernées fournissent des composants<br />
pour les moteurs à combustion, mais déjà plus<br />
de la moitié pour les transmissions électriques.<br />
Du point de vue des fournisseurs, « l’e-mobilité<br />
ne remplace pas les véhicules à combustion,<br />
mais arrive en parallèle ». De plus, tout<br />
arrive plus lentement que prévu. « Je ne vois<br />
personne faire la queue pour des voitures électriques<br />
en ce moment ».<br />
Selon l’étude, si 30 % des entreprises interrogées<br />
prévoient une baisse de leur chiffre d’affaires,<br />
70 % s’attendent à ce qu’il reste stable ou<br />
augmente. « Il ne semble donc pas que les gens<br />
vont bientôt se retrouver à la rue », résume<br />
Anja Schulze. « Le changement n’est pas facile,<br />
mais il est réalisable ! » Qu’est-ce qui a surpris<br />
Anja Schulze ? « Qu’il y ait encore beaucoup de<br />
potentiel d’efficacité dans la numérisation et<br />
comment la structure de la clientèle se modifie<br />
avec l’e-mobilité », car la Suisse fournit jusqu’à<br />
présent surtout des marques allemandes de<br />
luxe. Si l’on considère les marques automobiles<br />
dans lesquelles se trouvent des pièces suisses,<br />
VW, Audi, BMW, Volvo et Porsche occupent<br />
les rangs deux à six. <strong>Mai</strong>s Tesla arrive à la<br />
17 e place, le géant chinois de l’électronique BYD<br />
à la 24 e , et les groupes automobiles SAIC, FAW,<br />
Dongfeng et BAIC progressent également. Toutefois,<br />
aucune marque de voiture n’est aussi<br />
suisse que la plus ancienne de toutes. Le numéro<br />
1 du hit-parade des sous-traitants s’appelle<br />
Mercedes-Benz ; plus de la moitié des entreprises<br />
de la région livrent quelque chose aux<br />
Souabes. •<br />
Recherche d’entreprises avec<br />
des projets de numérisation<br />
Pour le cours « Innovathon : la numérisation<br />
de la mobilité », l’Université de Zurich (UHZ)<br />
recherche des entreprises qui souhaitent<br />
faire résoudre un problème de numérisation<br />
par des étudiants en septembre et octobre<br />
<strong>2024</strong>. Ikea et le TCS, par exemple, ont déjà<br />
participé à la quatrième édition du cours.<br />
L’idée : en échange d’une contribution de<br />
sponsor, les étudiants de l’UHZ traitent une<br />
question issue de la pratique d’une entreprise<br />
<strong>–</strong> une idée innovante de collaboration<br />
qui sert aussi bien aux étudiants qu’aux entreprises<br />
et qui peut par exemple être une<br />
clé pour recruter de futurs collaborateurs.<br />
Plus d’infos et de liens<br />
(en anglais)<br />
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et le confort ne sont pas incompatibles !<br />
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51
COMMERCE & SERVICE APRÈS-VENTE<br />
Entretien avec le CEO de l’ESA<br />
« Les garages sont l’épine dorsale du<br />
transport individuel »<br />
Depuis 2017, Giorgio Feitknecht est le CEO de l’ESA. À l’approche de l’Assemblée générale de l’ESA le 15 mai,<br />
cet économiste d’entreprise diplômé et chef de logistique diplômé jette un regard rétrospectif et prospectif<br />
dans une interview <strong>–</strong> et révèle pourquoi le contact intensif avec la base est une nécessité. Timothy Pfannkuchen<br />
Giorgio Feitknecht, vous êtes chez ESA depuis 2011, d’abord<br />
comme responsable des canaux de distribution et depuis plus de<br />
sept ans comme CEO. Rétrospectivement, qu’est-ce qui a particulièrement<br />
changé dans la branche automobile ?<br />
Giorgio Feitknecht : Au cours de ces plus de dix années, le thème de<br />
l’environnement a été fortement mis en avant, tant sur le plan social<br />
que politique, avec des répercussions fondamentales sur la branche automobile.<br />
C’est, à mon avis, le changement le plus important. Pour moi,<br />
le fait que les premières Tesla Model S aient été<br />
importées en 2013 est représentatif de cette situation<br />
<strong>–</strong> et aujourd’hui déjà, pratiquement tous les<br />
constructeurs proposent également des véhicules<br />
électriques et hybrides. Sur environ 4,7 millions<br />
de voitures de tourisme immatriculées, 3,3 % sont<br />
déjà des véhicules purement électriques ; en 2023,<br />
la part des ventes de voitures neuves était de 21 %.<br />
Avec cette évolution, des thèmes importants tels<br />
que la politique énergétique et les investissements<br />
dans les infrastructures sont apparus de<br />
manière accrue et ont des conséquences directes pour le métier de garagiste.<br />
Elles nécessitent un savoir-faire plus large, tant à l’atelier que<br />
dans la vente, ce qui ne facilite pas les choses en ces temps de pénurie<br />
de travail et de main-d’œuvre qualifiée. La manière dont le thème<br />
de la Comauto a été promu au niveau politique a été très positive. La<br />
transformation de l’actuelle Comauto de la COMCO en une ordonnance<br />
contraignante au 1 er janvier <strong>2024</strong> a été une étape importante pour la<br />
branche automobile. En résumé, ces années ont été très mouvementées<br />
et intéressantes, elles ont posé de grands défis à l’ensemble de la<br />
branche et continueront de nous marquer à l’avenir.<br />
Comment jugez-vous les thèmes des ventes de voitures<br />
neuves et des modèles d’agence ?<br />
Les ventes de voitures neuves pendant les années de coronavirus ont<br />
constitué un changement majeur. Les chiffres se sont un peu redressés<br />
en 2023, mais ne sont toujours pas au niveau d’avant la crise sanitaire.<br />
Une reprise complète n’aura probablement pas encore lieu en <strong>2024</strong>. Et<br />
les nouveaux modèles de distribution sont un sujet qui revient régulièrement<br />
sur le tapis. Il semble qu’il y ait encore beaucoup de questions<br />
en suspens.<br />
« Pour les garagistes,<br />
les concepts de<br />
garage sont un très<br />
bon instrument »<br />
Giorgio Feitknecht, CEO de l’ESA<br />
Quelles sont, selon vous, les plus grandes opportunités et les<br />
plus grands défis actuels pour les garages suisses ?<br />
Les garages et les carrosseries sont la colonne vertébrale du trafic individuel<br />
motorisé en Suisse ! Sans eux, il n’y a pas de mobilité individuelle.<br />
Compte tenu du fait que le parc automobile suisse va encore<br />
augmenter, cela signifie que le métier de garagiste est et restera nécessaire<br />
et indispensable. Les exploitants qui disposent de collaborateurs<br />
qualifiés, qui sont ouverts à la technologie, qui actualisent ou développent<br />
en permanence leur savoir-faire et qui<br />
entretiennent de bonnes relations durables avec<br />
leurs clients, continueront d’avoir une bonne exploitation<br />
de leurs capacités à l’avenir. Les défis à<br />
relever sont donc clairs : la formation et le recrutement<br />
de main-d’œuvre et de spécialistes, l’acquisition<br />
d’un savoir-faire spécifique par la formation<br />
continue, de bonnes relations avec les clients et<br />
une collaboration équitable et partenariale avec<br />
les constructeurs automobiles.<br />
L’ESA elle-même a énormément investi dans la numérisation.<br />
Êtes-vous satisfait des résultats ?<br />
La numérisation est absolument cruciale pour une entreprise de commerce<br />
de gros comme l’ESA. C’est pour cette raison que nous avons<br />
beaucoup investi par le passé et que nous continuerons à le faire à l’avenir.<br />
Dans l’interface avec nos clientes et clients, nous avons constamment<br />
développé l’ESA-eShop sur le plan technique et des fonctionnalités.<br />
Celui-ci fonctionne de manière stable depuis des années, il est<br />
apprécié par les clientes et les clients et est très utilisé : 80 % des commandes<br />
de biens de consommation passent par l’e-shop. En interne<br />
également, par exemple pour la gestion des processus logistiques, nous<br />
sommes tributaires d’une infrastructure informatique qui fonctionne<br />
bien. Nous investissons également en permanence dans ce domaine<br />
afin de gagner encore en efficacité et de disposer de systèmes modernes,<br />
stables et sûrs.<br />
L’ESA a enregistré un chiffre d’affaires record en 2022. Comment était<br />
2023 et comment se présente l’avenir du marché de l’après-vente ?<br />
Lors de la prochaine assemblée générale de l’ESA, nous aurons le plaisir<br />
de présenter un résultat positif pour 2023, légèrement inférieur<br />
en termes de chiffre d’affaires à l’année record 2022. Nous le devons<br />
Suite en page 54<br />
52<br />
<strong>Mai</strong> <strong>2024</strong> | <strong>AUTOINSIDE</strong>
COMMERCE & SERVICE APRÈS-VENTE<br />
Giorgio Feitknecht est<br />
entré à l’ESA en 2011<br />
et en est le CEO depuis<br />
2017. Photo : ESA<br />
<strong>AUTOINSIDE</strong> | <strong>Mai</strong> <strong>2024</strong> 53
COMMERCE & SERVICE APRÈS-VENTE<br />
tout particulièrement au grand attachement de nos clients et à l’engagement<br />
de nos collaborateurs. En ce qui concerne votre question<br />
sur l’avenir du marché de l’après-vente, le parc automobile suisse en<br />
pleine croissance doit être entretenu, comme nous l’avons déjà mentionné.<br />
Ainsi, les garagistes et les carrossiers continuent de jouer un<br />
rôle important dans les travaux de réparation et d’entretien, ce qui a<br />
également des répercussions positives sur le marché de l’après-vente.<br />
L’ESA propose des concepts d’atelier comme « Le Garage ».<br />
Est-ce un marché en croissance et pourquoi ?<br />
L’ESA dispose de trois concepts de garages propres : Le Garage, Sympacar<br />
et Checkbox. Pour tous les trois, le nombre de partenaires conceptuels<br />
n’a cessé d’augmenter au cours des dernières années. Pour les<br />
garagistes, les concepts de garages sont un très bon instrument pour<br />
faire connaître de manière ciblée leurs compétences multimarques à<br />
l’extérieur. Cela permet d’augmenter l’utilisation de l’atelier et d’élargir<br />
le portefeuille de clients, ce qui profite également aux ventes. Nous<br />
nous attendons donc à ce que cette évolution positive se poursuive.<br />
Les nouvelles technologies et les nouveaux constructeurs<br />
automobiles transforment votre secteur. Y a-t-il de nouvelles<br />
priorités dans l’élargissement de l’assortiment, par exemple en<br />
raison de l’e-mobilité ou des marques de voitures chinoises ?<br />
L’élargissement de l’assortiment est un processus continu, absolument<br />
nécessaire pour répondre aux besoins croissants des clients. La diversité<br />
des véhicules, des modèles et des technologies ne cesse de croître.<br />
Nous devons pouvoir continuer à fournir des véhicules plus anciens<br />
tout en ajoutant de nouveaux articles au catalogue.<br />
À propos de changement : l’ESA, fondée en 1930 par 24 garagistes,<br />
est une coopérative. Cette forme juridique traditionnelle et très<br />
suisse est-elle encore adaptée à notre époque où tout va très vite ?<br />
Rapidité et coopérative : ce n’est absolument pas un problème pour<br />
l’ESA. Je n’ai jamais vu que la forme juridique de la coopérative ait été<br />
un obstacle réel. La réglementation claire des responsabilités et des<br />
compétences ainsi que la grande flexibilité des autorités de l’ESA nous<br />
ont toujours permis jusqu’à présent de réaliser les affaires à la vitesse<br />
que nous avions prévue. Je suis convaincu que la coopérative a toujours<br />
été et sera à l’avenir une forme juridique très appropriée et bonne pour<br />
l’ESA. Elle permet aux quelque 7000 copropriétaires de regrouper leurs<br />
intérêts individuels, de participer démocratiquement aux décisions et<br />
de conserver leur liberté d’entreprendre.<br />
Comment maintenir le contact avec la « base » lorsqu’on est PDG<br />
et que l’on compte 7000 copropriétaires ?<br />
Je considère que le contact avec les copropriétaires et les clients de<br />
l’ESA est très important, car il me permet d’apprendre et d’être au<br />
courant de beaucoup de choses. J’entretiens en principe ce contact<br />
par deux voies : d’une part, je visite personnellement chaque année<br />
un grand nombre d’exploitants de toutes tailles et de tous types dans<br />
toute la Suisse. D’autre part, j’essaie d’être présent lors des événements<br />
de la branche, où je rencontre toujours des entrepreneurs intéressants<br />
du secteur des garages et des carrosseries. Et puis il y a bien sûr les<br />
événements de l’ESA, comme la prochaine assemblée générale, qui<br />
sont très bons pour le réseautage. Le contact permanent et intensif,<br />
très important, est également entretenu par de nombreux autres collaborateurs<br />
de l’ESA, par exemple par les directeurs régionaux et les<br />
directeurs.<br />
Avant l’AG, pouvez-vous nous dévoiler quelques nouveautés de<br />
l’ESA pour l’année en cours ou l’année prochaine ?<br />
La plus grande nouveauté de <strong>2024</strong> sera l’ouverture de l’hôtel à pneus,<br />
à Saint-Gall. La construction avance bien et nous commencerons en<br />
octobre à stocker les pneus des clients qui nous confient leurs garages.<br />
L’hôtel à pneus, situé sur une réserve de terrain à bâtir juste à côté du<br />
nouveau bureau, aura une capacité d’environ 40 000 pneus. Et l’ESA va<br />
certainement mettre en service d’autres centres de ce type.<br />
•<br />
Plus d’infos sur :<br />
esa.ch<br />
Le magasin de vente au siège de l’ESA<br />
à Burgdorf BE. Photo : ESA<br />
54<br />
<strong>Mai</strong> <strong>2024</strong> | <strong>AUTOINSIDE</strong>
SPONSORED CONTENT<br />
La simplicité du numérique<br />
Il est temps que les garages et les carrosseries profitent eux aussi des avantages de la numérisation. Avec la<br />
nouvelle solution « Atelier numérique » de GCS, tous les établissements peuvent bénéficier de processus de<br />
travail simplifiés et de solutions d’IA. Le logiciel se charge des tâches qui doivent être effectuées à plusieurs<br />
reprises, ce qui rend l’exploitation plus efficace. Reto Dellenbach, CEO de GCS Suisse SA<br />
Reto Dellenbach, CEO de GCS Suisse SA<br />
Atelier numérique<br />
L’atelier numérique est arrivé<br />
et n’est plus une simple vision<br />
d’avenir. Toutes les informations,<br />
quel que soit le terminal, sont déjà utilisées<br />
aujourd’hui avec le DMS/BMS du GCS,<br />
ce qui constitue un grand avantage, et ce, pas<br />
seulement pour les grandes entreprises.<br />
Atelier numérique : de nouveaux modules simples avec des prix clairs.<br />
Le nouveau catalogue d’atelier,<br />
un saut quantique<br />
Imaginez qu’il vous faille un clic de souris pour<br />
trouver les pièces de rechange et les points de<br />
fonctionnement pour le remplacement d’un<br />
pare-brise, des freins, de l’échappement ou le<br />
service complet avec toutes les pièces, etc. Avec<br />
le nouveau catalogue d’atelier GCS powered by<br />
gt motive, c’est exactement ce que vous pouvez<br />
faire. Après votre sélection, les pièces appartenant<br />
au véhicule, y compris les pièces supplémentaires<br />
nécessaires à la réparation comme<br />
les agrafes ou les kits de montage et les points<br />
de fonctionnement (AW/heures) définis par le<br />
constructeur, sont directement transférées<br />
dans la commande en quelques secondes via la<br />
demande de numéro de châssis (VIN).<br />
Commander des pièces de rechange<br />
n’a jamais été aussi simple<br />
Une année d’analyse et de nombreuses discussions<br />
avec nos clients ont permis de mettre en<br />
évidence les défis à relever dans le domaine<br />
de l’approvisionnement en pièces détachées.<br />
Il existe de nombreux systèmes de catalogue<br />
et de calcul et tous fournissent des numéros<br />
de pièces détachées OEM, qui sont parfois<br />
corrects, mais pas toujours. Avec notre catalogue<br />
d’atelier GCS, vous obtenez des numéros<br />
corrects, ou avec le Q-Check, si les pièces<br />
proviennent d’un autre système, nous vous<br />
signalons quels numéros ne correspondent<br />
pas au véhicule avant que vous ne passiez la<br />
commande. Vous passez ensuite votre commande<br />
auprès du fournisseur de votre choix<br />
d’un simple clic de souris. Pour les fournisseurs<br />
connectés en ligne comme Emil Frey (FIBAG),<br />
vous consultez immédiatement la disponibilité,<br />
les prix de vente et les prix de vente. Les<br />
fournisseurs qui n’ont pas encore de connexion<br />
en ligne reçoivent un e-mail avec le numéro de<br />
châssis et un lien vers le dossier de commande<br />
et les photos déjà saisies dans le DMS.<br />
Scanner de permis de circulation<br />
basé sur l’IA<br />
Avec le nouveau scanner de<br />
permis de circulation basé sur<br />
l’IA, nous offrons pour la première<br />
fois dans le DMS la possibilité<br />
de prendre des photos<br />
des permis de circulation et en quelques secondes,<br />
vous obtenez l’adresse du client ainsi<br />
que les données du véhicule, complétées<br />
par les données de la banque de données de<br />
Sélection en un clic pour les pièces et le travail.<br />
l’OFROU. Les données de base sont en outre<br />
saisies immédiatement (avec le code QR, regardez<br />
la vidéo du produit, dans laquelle les<br />
fonctions sont présentées en 90 secondes).<br />
Cela permet de gagner beaucoup de temps<br />
et d’améliorer la qualité des données. Avec<br />
les solutions de GCS, vous avez toujours une<br />
longueur d’avance, vous numérisez vos activités<br />
et vous disposez d’un partenaire qui vous<br />
comprend. Des solutions pour le secteur avec<br />
de la puissance à long terme !<br />
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Plus d’infos sur :<br />
atelier-digital.gcsag.ch<br />
<strong>AUTOINSIDE</strong> | <strong>Mai</strong> <strong>2024</strong> 55
COMMERCE & SERVICE APRÈS-VENTE<br />
Au volant de sa Tatuus F4 T014 Turbo,<br />
Joel Burgermeister a remporté victoire<br />
sur victoire dans sa catégorie l’année<br />
dernière. Photo : Joel Burgermeister/zvg<br />
Le mécatronicien de voitures le plus rapide de Suisse<br />
Une danse sur le<br />
fil du rasoir<br />
Dans sa profession, Joel Burgermeister s’occupe des voitures des clients en tant que « mécanicien » d’un<br />
garage UPSA. Pendant son temps libre, il est à son bolide de Formule 4, avec lequel il a enchaîné les victoires<br />
en course de côte l’année dernière. Il a également des objectifs élevés pour cette saison. Jürg A. Stettler<br />
C<br />
’est exceptionnellement plat ici, non loin<br />
du lac de Constance. Des pommiers en<br />
fleurs bordent le chemin en Thurgovie. Pourtant,<br />
c’est ici que vivrait le pilote qui gravit<br />
les montagnes le plus rapidement ? Nous nous<br />
laissons surprendre <strong>–</strong> et rencontrons Joel Burgermeister<br />
chez lui, à Holz près d’Egnach (TG).<br />
Ce jeune homme de 33 ans vient de quitter<br />
son travail au Garage Bressan, à Arbon (TG),<br />
membre de l’UPSA. En effet, bien que Burgermeister<br />
soit un coureur automobile pur-sang,<br />
il travaille à 100 % comme mécanicien d’automobiles<br />
au Garage Bressan. « Parfois, c’est<br />
un vrai fardeau », avoue-t-il, et pourtant les<br />
yeux de Burgermeister brillent. « J’ai fait une<br />
pause une fois en 2018, mais j’ai tout de suite<br />
remarqué qu’il me manquait quelque chose. Je<br />
ne peux pas être sans sport motorisé », nous<br />
dit-il presque en s’excusant.<br />
Le sport motorisé dans le sang<br />
depuis l’enfance<br />
La passion du sport motorisé du Thurgovien<br />
a débuté à l’âge de six ans, mais sur deux<br />
roues. De la petite moto de cross, il est passé<br />
au karting à l’âge de onze ans et a montré<br />
très tôt son grand talent. Il a rapidement fait<br />
partie des habitués de la piste de karting de<br />
Sulgen et a également participé à des compétitions<br />
nationales et internationales à partir<br />
de 2007. En 2009, il s’est même qualifié pour<br />
les championnats du monde de karting en<br />
Égypte, où il a pu constater à quel point la<br />
compétition internationale est rude. « J’ai toujours<br />
mis du cœur à l’ouvrage, mais je voulais<br />
aussi comprendre le contexte technique et ne<br />
pas simplement m’asseoir dans la voiture et<br />
démarrer », se souvient ce spécialiste de l’automobile<br />
de formation.<br />
En tant que Suisse, pour qui le circuit le plus<br />
proche se trouve toujours à l’étranger, même<br />
pour de simples entraînements ou des tests<br />
de réglages, en raison de l’interdiction des circuits,<br />
le sport motorisé est un défi financier.<br />
« Je me suis fixé comme objectif de financer<br />
moi-même mon hobby, qui est, il est vrai,<br />
coûteux, par mes propres moyens et bien sûr<br />
aussi par des sponsors », révèle Burgermeister.<br />
C’est la raison pour laquelle il participe à<br />
des courses de côte, qui sont financièrement<br />
accessibles même aux particuliers. « C’est un<br />
domaine où l’on peut faire la différence avec<br />
un budget raisonnable », explique-t-il. Pour<br />
<strong>2024</strong>, il n’a pas encore décidé définitivement<br />
avec quel Aspect sa Tatuus F4 T014 Turbo<br />
s’attaquera à la première course de côte de la<br />
saison. « J’ai une proposition de design pour<br />
l’habillage, mais je suis encore en négocia-<br />
56<br />
<strong>Mai</strong> <strong>2024</strong> | <strong>AUTOINSIDE</strong>
COMMERCE & SERVICE APRÈS-VENTE<br />
tions avec des sponsors », explique le multiple<br />
vainqueur de la catégorie. Il se charge<br />
également lui-même de la recherche de sponsors<br />
; dans cette situation économique, ce n’est<br />
pas une mince affaire.<br />
La question des pneus n’est pas<br />
encore réglée<br />
Ce sont les pneus qui donnent du fil à retordre<br />
à Burgermeister, plus que le film de sa<br />
Formule Racing. Sa marque actuelle ne peut<br />
actuellement pas fournir les dimensions adéquates.<br />
« J’ai encore des restes de la saison<br />
dernière, mais ce n’est pas suffisant pour une<br />
saison complète en montagne. C’est pourquoi<br />
je prévois <strong>2024</strong> comme une saison de transition<br />
et je veux repartir à fond en 2025 avec de<br />
nouveaux pneus ». Et ses yeux brillent à nouveau.<br />
L’an dernier, Joel Burgermeister a remporté<br />
victoire sur victoire dans la catégorie<br />
des deux litres, gagnant les six courses auxquelles<br />
il a participé, dont cinq en un temps<br />
record. « Pendant le trajet, j’occulte le danger.<br />
Je dois être au maximum de mes capacités<br />
pendant les deux à quatre bonnes minutes de<br />
En plus de son emploi de mécanicien d’automobiles à 100 % chez un membre de l’UPSA, le jeune homme<br />
continue ensuite de bricoler son bolide dans son garage à Holz près d’Egnach (TG). Photo : médias de l’UPSA<br />
trajet. Les points de freinage et de braquage<br />
doivent être corrects, car on aborde de nombreux<br />
virages à l’aveugle <strong>–</strong> ce qui exige une<br />
concentration totale. C’est une danse sur le fil<br />
du rasoir, car il n’y a pas de zone de dégagement<br />
dans les courses de côte », explique Burgermeister<br />
très sobrement. Il n’en reste pas<br />
moins qu’il faut prendre des risques dosés,<br />
même s’ils restent dans une fourchette très<br />
étroite. Finalement, le crack de la course ne<br />
veut pas se crasher, mais s’améliorer <strong>–</strong> et gagner.<br />
« Lors de la 52 e course de côte du Gurnigel,<br />
après avoir réalisé le meilleur temps de la<br />
première course, j’ai voulu en faire trop et j’ai<br />
touché les barrières de sécurité dans la deuxième.<br />
Heureusement, il n’y a pas eu trop de<br />
dégâts », conclut-il en regardant son bolide en<br />
pièces détachées devant lui et la monocoque<br />
Suite en page 58<br />
<strong>AUTOINSIDE</strong> | <strong>Mai</strong> <strong>2024</strong> 57
COMMERCE & SERVICE APRÈS-VENTE<br />
en carbone très résistante qui le sécurise en<br />
cas de crash. Il est encore en train de réviser<br />
le bolide et ses composants. Ceux-ci sont rangés<br />
dans le garage familial à côté d’une Ford<br />
Escort Cosworth à la patine poussiéreuse :<br />
pour Burgermeister aussi, la journée n’a que<br />
24 heures. C’est pourquoi le Cosworth est actuellement<br />
un peu négligé au profit du bolide<br />
de formule.<br />
« Entièrement démonté, il me faut une journée<br />
pour que mon Tatuus soit à nouveau sur<br />
ses roues », réfléchit-il en resserrant une vis<br />
sur l’une des accroches. « J’ai déjà monté de<br />
nouvelles pièces aérodynamiques et j’ai dû<br />
constater, lors des réglages pour la course,<br />
que c’était un pas en arrière », ajoute Burgermeister.<br />
« Une tâche qu’il accomplit lui-même<br />
en tant qu’équipe d’un seul homme les weekends<br />
de course. « Je suis quelqu’un de plutôt<br />
méfiant, alors je préfère faire beaucoup de<br />
choses tout de suite, tout seul. En course de<br />
côte, malgré la concurrence, on se déplace de<br />
manière très collégiale et on s’entraide : une<br />
communauté soudée qui s’apprécie.<br />
Plus de puissance pour le bolide<br />
Une pièce non négligeable manque encore au<br />
joyeux puzzle des composants dans le garage<br />
de Joel Burgermeister à Egnach : le moteur. « Il<br />
est actuellement en Italie avec les spécialistes<br />
de LRM Motors. Même en tant que mécanicien<br />
d’automobiles, je devrais payer beaucoup<br />
de frais d’apprentissage si j’y travaillais trop<br />
moi-même », avoue-t-il. Pour cette saison,<br />
De la remorque, dans laquelle Joel Burgermeister a également aménagé une couchette et une douche, il sort<br />
l’avant de son bolide. Photos : médias de l’UPSA<br />
quelques chevaux supplémentaires devraient<br />
être tirés de l’ancien groupe Abarth 500.<br />
« Jusqu’à présent, 320 ch ont été tirés de la<br />
cylindrée initiale de 1,4 litre. L’idéal serait<br />
de passer d’une cylindrée actuelle de 1,1 litre<br />
à quelques-uns de plus », et ce bien que les<br />
320 ch (cheval fiscal) de ce bolide de course<br />
monoplace ne pèsent que 500 kilos. « Ma Tatuus,<br />
basée sur la Formule 4, a déjà subi de<br />
nombreuses modifications, elle a notamment<br />
des roues plus larges », explique Joel Burgermeister.<br />
Il est également équipé d’un engrenage<br />
séquentiel à six vitesses avec paddleshift<br />
au volant et d’une lubrification à carter<br />
sec au lieu d’un carter d’huile normal.<br />
Début juin, le projet devrait démarrer<br />
« Les collecteurs d’échappement, les turbocompresseurs<br />
et d’autres composants sont<br />
également <strong>–</strong> appelons-les ainsi <strong>–</strong> légèrement<br />
adaptés », déclare le rapide Thurgovien en<br />
souriant et en jetant un rapide coup d’œil à<br />
son compte de messagerie. « En fait, je devrais<br />
avoir des nouvelles du moteur en provenance<br />
d’Italie, mais elles ne sont pas encore arrivées.<br />
Il met simplement le pied à l’étrier. Objectif actuel<br />
: prendre le départ de l’une des courses de<br />
côte les plus connues d’Europe, l’Ecce Homo à<br />
Sternberk, en République tchèque, début juin.<br />
Depuis 1905, les téméraires s’élancent sur ce<br />
parcours sinueux d’environ 7,8 kilomètres,<br />
qui fait régulièrement partie du championnat<br />
européen de la montagne depuis 1981. « Je<br />
connais bien le circuit pour y avoir remporté<br />
mes dernières victoires en 2022 et 2023, je<br />
suis donc confiant pour le début de la saison,<br />
même si cela devrait prendre du temps avec le<br />
moteur », révèle le « mech », qui se sert également<br />
de ses vidéos embarquées ou en parcourant<br />
et inlassablement le circuit pour mémoriser<br />
les points importants sur son chemin<br />
vers le sommet. « En plus des marques de terrain<br />
existantes, nous posons également nos<br />
propres marques. Cela aide à être rapide. »<br />
Et il y a de bonnes chances que Joel Burgermeister<br />
le soit aussi en <strong>2024</strong>. •<br />
Actuellement, le mécanicien d’automobiles thurgovien est encore occupé par la révision de sa Formule 4 de course.<br />
58<br />
<strong>Mai</strong> <strong>2024</strong> | <strong>AUTOINSIDE</strong>
AkzoNobel lance une gamme complète<br />
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au radar des formules de mélange<br />
de teintes avec l’homologation sur le<br />
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COMMERCE & SERVICE APRÈS-VENTE<br />
Swiss Automotive Show <strong>2024</strong><br />
Une expertise de première main<br />
Les 30 et 31 août, le septième Swiss Automotive Show se tiendra pour la première fois à Berne.<br />
Un rendez-vous à noter dans vos agendas : au SAS, vous trouverez des connaissances spécialisées,<br />
des nouveautés en matière de produits et de prestations pour les garages, les carrosseries,<br />
les ateliers de peinture et toutes les personnes intéressées. Jürg A. Stettler<br />
Plus de 130 exposants font du Swiss Automotive<br />
Show (SAS) à Berne le rendez-vous<br />
par excellence de la branche automobile.<br />
« Nous couvrons toute la gamme de produits<br />
Derendinger. Le salon est également une occasion<br />
unique d’entrer en contact direct avec les<br />
fabricants et les fournisseurs et d’obtenir ainsi<br />
des informations et une aide de première main<br />
pour la vie quotidienne », explique Sébastien<br />
Moix, directeur marketing de Derendinger. Et<br />
Karl Heusi, CEO de Derendinger, d’ajouter : « Il<br />
ne faut pas non plus manquer notre ‹ Spécial<br />
Carrosserie ›. Car les garages et les carrossiers<br />
se rapprochent de plus en plus au quotidien,<br />
et nous en tiendrons également compte lors<br />
du SAS <strong>2024</strong>. »<br />
En outre, deux expositions spéciales attendent<br />
encore les visiteurs les 30 et 31 août à Berne.<br />
D’une part, sur l’ADAS et la conduite autonome,<br />
car entre-temps, même les professionnels<br />
expérimentés peuvent atteindre leurs limites<br />
avec tous les ADAS (Advanced Driver<br />
Assistance Systems, c’est-à-dire les systèmes<br />
d’aide à la conduite) et les tâches de calibrage, si<br />
l’on n’est pas à la pointe de la technologie. Des<br />
opportunités d’affaires supplémentaires lucratives<br />
se présentent alors. D’autre part, l’autre<br />
exposition spéciale met en lumière le thème<br />
« Systèmes de transmission alternatifs & e-mobilité<br />
» et présente les tendances actuelles qui<br />
devraient bientôt déterminer le quotidien des<br />
ateliers.<br />
Par ailleurs, le SAS <strong>2024</strong> présente à nouveau<br />
une multitude de nouveautés en matière de<br />
produits et de prestations, puisque sept des dix<br />
plus grands fabricants européens de pièces détachées<br />
seront présents à Berne fin août. Différentes<br />
démonstrations en direct fournissent<br />
des aperçus approfondis : un grand avantage<br />
d’un tel salon, où l’on peut voir des machines,<br />
des outils et des instruments utiles en action<br />
en direct et obtenir ainsi des connaissances de<br />
base importantes.<br />
Le Swiss Automotive Show ne saurait manquer<br />
le temps fort musical du vendredi. Et ici,<br />
en <strong>2024</strong>, c’est vraiment rock’n’roll. Le groupe<br />
tessinois CoreLeoni, avec le guitariste de Gotthard<br />
Leo Leoni, qui a réinterprété les premières<br />
œuvres de Gotthard et a connu le succès<br />
dès le début, aime monter en puissance.<br />
Elle devrait permettre de clore en fanfare la<br />
première journée du salon SAS.<br />
Tous ces temps forts SAS sont à ne pas manquer<br />
! Vous trouverez plus d’infos sur le Swiss<br />
Automotive Show <strong>2024</strong>, entre autres, dans<br />
l’encart de 24 pages joint à cet <strong>AUTOINSIDE</strong><br />
ou bien sûr sur swiss-automotive-show.ch.<br />
•<br />
Photos : médias de l’UPSA/CoreLeoni<br />
60<br />
<strong>Mai</strong> <strong>2024</strong> | <strong>AUTOINSIDE</strong>
COMMERCE & SERVICE APRÈS-VENTE<br />
Garagen Marketing Camp <strong>2024</strong><br />
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et profitez de l’événement de la branche le 13 juin <strong>2024</strong> dans<br />
le nouveau site du Golf Sempach. Photo: Garagen Marketing<br />
Camp<br />
La transformation numérique est plus qu’un simple slogan, elle a<br />
des répercussions profondes sur la vie de tous les jours, y compris<br />
celle des garages. Le 5 e «Garagen Marketing Camp», qui aura lieu le<br />
13 juin <strong>2024</strong>, montrera comment percevoir cette situation comme une<br />
chance et non comme un danger. Réservez impérativement la date.<br />
À une époque marquée par la transformation numérique et l’émergence<br />
de technologies disruptives, et pas seulement dans le domaine des technologies<br />
de propulsion, le Garagen Marketing Camp de cette année se<br />
concentre sur les thèmes essentiels du secteur de la mobilité. Sous le slogan<br />
«Drive Digital», quelque 150 participants de la branche automobile se<br />
rencontreront et échangeront pour la cinquième fois déjà le 13 juin <strong>2024</strong><br />
sur le golf de Sempach. De la dernière mise à jour de Google, qui peut<br />
avoir une influence sur la propre présence commerciale Google du garage,<br />
en passant par les tendances des médias sociaux jusqu’à l’utilisation de<br />
l’intelligence artificielle dans le garage: cet événement fournit des inputs<br />
passionnants et surtout concrets pour le quotidien. Les co-fondateurs<br />
Christian Panzeri et Beat Jenny ont également invité des experts sur<br />
les thèmes du marketing d’influence, de la marque employeur, ce qui<br />
devient de plus en plus important à l’heure de la pénurie de travail et<br />
de main-d’œuvre qualifiée, et d’autres aspects du marketing numérique.<br />
Outre des conférences de premier ordre, le Garagen Marketing Camp<br />
offrira bien entendu d’excellentes possibilités de réseautage, et pas seulement<br />
lors des ateliers interactifs. Les hôtes de l’atelier partagent leurs<br />
vastes connaissances et présentent en outre des applications utiles et<br />
des bonnes pratiques que l’on peut facilement mettre en œuvre dans<br />
son propre établissement. Et lors des CEO-Talks, Christoph Erni de Juice<br />
Technology, par exemple, qui est passé du statut de «petrolhead» à la tête<br />
d’un des principaux fabricants de stations de recharge, livre des aperçus<br />
exclusifs. Autres avantages de l’événement: en tant que participant(e),<br />
on peut composer individuellement le programme de sa journée et ainsi<br />
l’adapter parfaitement à ses propres besoins.<br />
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<strong>AUTOINSIDE</strong> | <strong>Mai</strong> <strong>2024</strong> 61
POLITIQUE & DROIT<br />
Histoire des autoroutes suisses<br />
Autrefois, les routes étaient un<br />
« enrichissement du paysage »<br />
En automne, la Suisse votera sur le projet d’extension des autoroutes. <strong>Mai</strong>s les voies rapides n’ont pas toujours<br />
été une pierre d’achoppement dans ce pays. Autrefois, elles étaient même acclamées. Même par la gauche.<br />
Yves Schott<br />
Nous sommes en 1955. Winston Churchill<br />
démissionne de son poste de Premier<br />
ministre britannique. La République fédérale<br />
d’Allemagne de l’Ouest devient un État souverain.<br />
L’Union soviétique et sept pays d’Europe<br />
de l’Est signent le Pacte de Varsovie. Et en<br />
Suisse, la première autoroute, ou du moins un<br />
tronçon, est ouverte. L’inauguration aura lieu le<br />
11 juin au sud de Lucerne, à peu près à l’endroit<br />
où se trouve aujourd’hui la brasserie Eichhof.<br />
Il y a donc une atmosphère de renouveau<br />
dans le pays. Les autoroutes sont considérées<br />
comme un moteur économique, un signe<br />
de progrès et de développement technique.<br />
Une dégradation de la nature ? Au contraire.<br />
En 1955, la « Vaterland » se réjouit du « tracé<br />
harmonieux » de la nouvelle voie rapide, qui a<br />
« carrément enrichi le paysage ». Aujourd’hui,<br />
ce tronçon fait d’ailleurs partie du réseau européen<br />
entre Amsterdam et Rome sous le nom<br />
de E35. Quelques années plus tard, le même<br />
son de cloche se fait entendre. « L’autoroute<br />
s’intègre parfaitement dans le magnifique<br />
paysage bernois », déclare l’ancien conseiller<br />
Longue d’environ quatre kilomètres, elle s’étend<br />
entre Lucerne et Ennethorw. Dans le supplément<br />
spécial du journal catholique conservateur<br />
« Vaterland », on pouvait lire à l’époque :<br />
« Cet acte révolutionnaire marque un tournant<br />
dans la construction routière suisse ». On pouvait<br />
également lire que ce jour correspondait à<br />
« l’ouverture de la première ligne de chemin de<br />
fer Zurich-Baden ». Le tronçon d’autoroute ne<br />
dispose d’ailleurs ni de glissières de sécurité ni<br />
de bandes d’arrêt d’urgence, et il n’y a pas non<br />
plus de limitation de vitesse ! En revanche, il y<br />
a de la place pour les passages piétons, les voitures<br />
à cheval et pour les vélos, comme l’écrit<br />
Alexander Rechsteiner dans son blog pour le<br />
Musée national. D’ailleurs, la Confédération<br />
n’a pas encore de compétences en matière de<br />
construction routière, mais elle soutient tout<br />
de même ce projet de huit millions de francs<br />
à hauteur de 60 %.<br />
Construction de l’autoroute Lucerne-Ennethorw<br />
près de la Grisigenstrasse vers 1954.<br />
Photo : archives d’Etat de Lucerne<br />
La « Marche bernoise » retentit au<br />
Grauholz<br />
D’une manière générale, la construction d’autoroutes<br />
en Suisse démarre relativement tard.<br />
En 1950, on compte à peine 147 000 voitures<br />
au total. Puis, après la fin de la Seconde Guerre<br />
mondiale, ce nombre augmente de manière<br />
significative en raison de la prospérité croissante<br />
et se multiplie par trois et demi en l’espace<br />
de dix ans.<br />
62<br />
<strong>Mai</strong> <strong>2024</strong> | <strong>AUTOINSIDE</strong>
POLITIQUE & DROIT<br />
fédéral Hans Peter Tschudi (†) en 1962 sur le<br />
Grauholz bernois. La « Marche bernoise » retentit,<br />
peu après la route nationale 1, l’actuelle<br />
A1, est ouverte à la circulation. C’est ainsi que<br />
la « NZZ » décrit la scène. H.P. Tschudi, un socialiste,<br />
est convaincu que « l’œuvre de nous<br />
autres humains ne porte pas atteinte à l’image<br />
de la patrie. »<br />
« Kölliken remercie l’autoroute »<br />
Bien entendu, des voix critiques s’élèvent déjà<br />
à cette époque. Dans l’ensemble, c’est toutefois<br />
un état d’esprit positif qui prédomine en<br />
ce qui concerne la construction de routes. Sur<br />
les ponts, on peut lire des phrases comme<br />
« Kölliken remercie pour l’autoroute ». Les appartements<br />
avec vue sur les routes nationales<br />
peuvent même être loués à des prix particulièrement<br />
lucratifs. C’est ce qu’a découvert le satiriste<br />
Mike Müller, qui a thématisé l’A1 dans<br />
un projet scénique en 2015.<br />
Depuis 1960, l’État fédéral assume la responsabilité<br />
de la construction des autoroutes. Elle<br />
est précédée en 1956 d’une initiative populaire,<br />
déposée par l’ACS et le TCS, dont l’objectif<br />
est d’améliorer le réseau routier. Au moins<br />
la moitié de toutes les recettes provenant de<br />
l’impôt sur les huiles minérales sur les carburants<br />
doit être utilisée pour la construction de<br />
routes pour voitures. En 1958, un contre-projet<br />
de la Confédération est accepté par 85 %<br />
des voix.<br />
Dans les années qui suivent, les investissements<br />
sont importants : de nouveaux tronçons<br />
sont constamment ajoutés et, juste à<br />
temps pour l’exposition nationale Expo 64,<br />
la Suisse romande obtient sa première autoroute<br />
avec le tronçon entre Genève et Lausanne.<br />
La majeure partie des autoroutes est<br />
construite entre 1965 et 1975. En 1980, plus<br />
de 80 % du réseau est à quatre voies. Les<br />
étapes importantes de cette phase sont l’ouverture<br />
du tunnel du San Bernardino à la fin<br />
de l’année 1967 et, bien sûr, le tunnel routier<br />
du Gothard, qui est achevé le 5 septembre<br />
1980 après dix ans de travaux.<br />
Limite de vitesse ? Manque à gagner<br />
Cependant, le nombre de morts sur les routes<br />
augmente avec le trafic. 1700 personnes<br />
meurent sur les routes en 1970. La raison en<br />
est principalement l’absence de glissières de<br />
sécurité centrales et de limitations de vitesse.<br />
Au début des années 60, le Conseil fédéral<br />
ne veut pas encore entendre parler de limitations<br />
de vitesse sur les autoroutes. La limite<br />
supérieure de 120 km/h n’est en vigueur que<br />
depuis 1985, alors qu’auparavant, on pouvait<br />
parfois rouler jusqu’à 130 km/h sur l’asphalte.<br />
Toujours est-il que le nombre de morts sur les<br />
routes n’a cessé de diminuer depuis le triste<br />
Suite en page 64<br />
Pour une Suisse<br />
qui avance.<br />
OUI routes nationales<br />
Assurer le futur des<br />
Dépliant du comité pro sur le référendum sur<br />
les routes nationales.<br />
<strong>AUTOINSIDE</strong> | <strong>Mai</strong> <strong>2024</strong> 63
POLITIQUE & DROIT<br />
pic de 1970. Selon l’Office fédéral de la statistique,<br />
il n’est plus que de 236 personnes en<br />
2023. Aujourd’hui, la longueur du réseau des<br />
routes nationales est de 2254 kilomètres. Il<br />
connaît diverses augmentations de capacité au<br />
cours des dernières années en raison de goulets<br />
d’étranglement : les plus importantes sont<br />
par exemple le troisième tube du tunnel du<br />
Baregg (2004), l’élargissement à six voies du<br />
tronçon de l’A1 entre Härkingen et Wiggertal<br />
(2015) ou la mise en service du troisième tube<br />
du Gubrist (2023). Le contournement ouest<br />
avec le tunnel de l’Uetliberg (2009) est particulièrement<br />
important pour la région de Zurich.<br />
Le réseau autoroutier au bord de<br />
l’effondrement<br />
Aussi importantes que soient les autoroutes<br />
pour le transport de marchandises et de personnes,<br />
elles sont aujourd’hui très controversées,<br />
comme le montre le référendum contre<br />
le projet d’extension des autoroutes (voir encadré).<br />
Le fait est que depuis 2010, le « nombre<br />
d’heures d’embouteillage recensées sur les<br />
routes nationales a plus que doublé, avec en<br />
premier lieu une augmentation des bouchons<br />
dus à une surcharge de trafic », comme l’indique<br />
l’Office fédéral de la statistique sur son<br />
site Internet. Concrètement, les Suisses ont<br />
passé près de 40 000 heures dans les bouchons<br />
en 2022, selon les données les plus récentes<br />
de la Confédération. Par rapport à 2021,<br />
cela représente une augmentation de 23 %. Les<br />
raisons sont claires : ces dernières années, la<br />
Suisse a encore gagné en attractivité en tant<br />
que lieu de vie et d’activité économique, et la<br />
population augmente. Depuis fin juin 2023,<br />
plus de neuf millions de personnes y vivent,<br />
alors qu’elles n’étaient que sept millions en<br />
1995. Le réseau autoroutier ne peut pas suivre<br />
cette croissance démographique. À titre de<br />
comparaison, elle n’a augmenté que de 25 %<br />
depuis 1990, alors que le volume du trafic a<br />
augmenté de 130 % dans le même temps. Aller<br />
de Berne à Zurich un lundi soir sans se retrouver<br />
ne serait-ce qu’une seule fois dans le<br />
cortège de tôles ? Impossible.<br />
Carte de la planification des routes nationales de 1958. Photo : archives fédérales suisses<br />
La première autoroute de<br />
Suisse. La ligne Lucerne-<br />
Ennethorw vers 1955.<br />
Photo : archives d’Etat de<br />
Lucerne<br />
Et c’est ainsi que l’histoire du réseau autoroutier<br />
suisse est aussi celle d’un début euphorique,<br />
qui a longtemps permis à la Suisse<br />
C’est l’enjeu du projet d’extension de l’autoroute<br />
de tenir bon sur le plan économique <strong>–</strong> mais<br />
qui est devenu entre-temps une pomme de Afin de maintenir la fonctionnalité du réseau du Rosenberg à Saint-Gall ou le tunnel du Rhin à<br />
des routes nationales, la Confédération entend Bâle. Le Conseil national et le Conseil des Etats<br />
discorde hautement émotionnelle sur le plan investir d’ici 2030 quelque 11,5 milliards de francs ont approuvé les projets, mais plusieurs associations<br />
ont maintenant lancé un référendum contre<br />
politique. Pourtant, le débat actuel ne porte dans l’exploitation, l’entretien et les extensions<br />
pas sur la prolongation du réseau autoroutier. ponctuelles des autoroutes suisses. Il est notamment<br />
prévu d’élargir l’A1 à six voies entre le soumis au peuple en novembre.<br />
ces projets. Le projet sera vraisemblablement<br />
Il s’agit tout simplement de le sauver de l’effondrement<br />
total.<br />
Wankdorf et le Kirchberg et de financer le tunnel<br />
•<br />
64<br />
<strong>Mai</strong> <strong>2024</strong> | <strong>AUTOINSIDE</strong>
Formation secouriste routière/routier<br />
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POLITIQUE & DROIT<br />
CE QUE DISENT LES EXPERTS<br />
Guide juridique<br />
§<br />
Garantie et garantie légale<br />
Lors de l’achat d’un véhicule, la question se pose régulièrement de savoir combien de temps les garagistes<br />
peuvent être tenus pour responsables des défauts qui apparaissent. Il est surtout important de<br />
distinguer s’il existe des droits de garantie ou de garantie légale. Noemi Wyss et Tahir Pardhan<br />
Noemi Wyss, collaboratrice juridique du service juridique.<br />
Tahir Pardhan, responsable du service juridique et politique.<br />
Bien que ces termes soient souvent utilisés comme synonymes<br />
dans la vie quotidienne, ils présentent en réalité quelques différences<br />
fondamentales. L’un est un droit légal, l’autre est un accord<br />
contractuel volontaire.<br />
Il convient tout d’abord de définir ce que l’on entend par défaut.<br />
D’une part, il y a défaut lorsqu’une qualité garantie par le contrat fait<br />
défaut, par exemple lorsque le véhicule ne présente pas l’équipement<br />
intérieur convenu. En d’autres termes, un défaut est une différence<br />
entre l’état réel et l’état souhaité, qui existait déjà au moment de la<br />
conclusion du contrat. Dans ce cas, les clients ont différentes possibilités<br />
de recours, selon le contrat de vente.<br />
En l’absence de dispositions contractuelles, les clients peuvent<br />
faire valoir la garantie matérielle. Pour ce faire, le véhicule doit<br />
être dûment contrôlé dès sa réception et tout défaut apparent doit<br />
être immédiatement signalé. En règle générale, le Tribunal fédéral<br />
considère qu’un délai de quelques jours ouvrables est suffisant<br />
pour procéder à l’examen et à la réclamation. Même un vice caché<br />
qui n’était pas encore visible lors de la remise de la chose doit être<br />
signalé à temps après sa découverte. Ce n’est que dans ce cas que<br />
les clients ont le choix entre la rédhibition (restitution du véhicule)<br />
ou la réduction (remboursement de la moins-value de la voiture par<br />
rapport à un véhicule sans défaut) (art. 205 al. 1 CO), sinon la chose<br />
est considérée comme acceptée. En cas de résiliation, l’acheteur<br />
doit payer une indemnité pour l’utilisation sortante du véhicule,<br />
calculée le plus souvent en centimes par kilomètre. Parallèlement,<br />
le vendeur doit restituer le prix de vente payé, y compris les intérêts<br />
(art. 208 CO). De par la loi, il n’existe pas de droit à une réparation<br />
ou à une amélioration gratuite en cas de défaut du véhicule, bien<br />
que cela soit souvent supposé. La garantie se prescrit par deux ans<br />
à compter de la livraison du véhicule (art. 210, al. 1, CO). Ce délai<br />
s’applique également aux vices cachés qui, dans certaines circonstances,<br />
ne se révèlent que plus tard.<br />
La garantie légale peut être entièrement exclue ou modifiée par<br />
contrat. Une exclusion n’est d’ailleurs inadmissible que si elle<br />
se réfère à des qualités garanties par le contrat ou si le vendeur<br />
connaissait déjà le défaut au moment de la remise de la voiture,<br />
mais qu’il l’a intentionnellement dissimulé au client (art. 203 CO).<br />
En revanche, une garantie ne peut jamais exister de par la loi et<br />
repose toujours sur une assurance volontaire et contractuelle du<br />
vendeur/fabricant. Elle constitue généralement une modification<br />
des droits légaux et ne représente pas nécessairement une amélioration<br />
de la situation de l’acheteur. Ainsi, une certaine prestation<br />
est souvent promise dans un délai défini ou pour un certain nombre<br />
de kilomètres parcourus (souvent une réparation gratuite). Notez<br />
que la garantie légale peut également coexister avec la garantie<br />
contractuelle si elle n’a pas été expressément exclue et remplacée<br />
par la garantie. La garantie en soi n’est toutefois pas soumise aux<br />
règles légales de la garantie et peut être réglée librement en dehors<br />
de ces limites légales.<br />
Bien qu’un contrat d’achat puisse être conclu oralement, nous vous<br />
recommandons vivement de régler les contrats d’achat et donc les<br />
dispositions de garantie et de garantie par écrit. En principe, les<br />
dispositions spécifiques peuvent également être placées dans les<br />
conditions générales. Toutefois, comme il se peut que, dans certains<br />
cas, les conditions générales ne fassent pas partie intégrante du<br />
contrat, il est préférable d’inclure les dispositions dans le contrat<br />
proprement dit. De cette manière, les difficultés de preuve peuvent<br />
être contournées.<br />
•<br />
Vous trouverez ici des modèles de contrats de vente utiles pour<br />
l’acquisition :<br />
agvs-upsa.ch/fr/shop/electric-forms/-0<br />
66<br />
<strong>Mai</strong> <strong>2024</strong> | <strong>AUTOINSIDE</strong>
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sur la création d’annonces d’emploi, le<br />
recrutement et la conduite d’entretiens.<br />
Comment améliorer ou<br />
acquérir des compétences pro<br />
Posséder certaines compétences peut faire toute la différence aux yeux des recruteurs. Découvrez comment<br />
améliorer vos compétences et vos soft skills.<br />
Développement de compétences :<br />
pourquoi et comment ?<br />
Une compétence est une expertise, du point<br />
de vue technique et humain, véhiculant de<br />
la valeur ajoutée au sein d’un environnement<br />
professionnel. En effet, acquérir de nouvelles<br />
compétences ou les améliorer n’est pas un<br />
choix désintéressé, puisque cela permet d’accéder<br />
à une promotion ou à une reconversion.<br />
<strong>Mai</strong>s comment procéder ?<br />
Identifiez les compétences les plus<br />
recherchées<br />
Commencez par rechercher les compétences<br />
ayant une forte demande sur votre marché,<br />
car une formation sans utilité est vouée à<br />
l’échec. Les aptitudes liées au numérique,<br />
par exemple, sont très prisées dans presque<br />
tous les secteurs et dans le domaine de la<br />
gestion des projets.<br />
Obtenez un diplôme ou des<br />
certifications<br />
Vous pouvez suivre une formation en présentiel<br />
ou en ligne, si vous en avez la possibilité.<br />
De nombreuses plateformes proposent des<br />
cours, éventuellement accompagnés de certifications,<br />
afin de vous aider à développer vos<br />
acquis.<br />
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Les communautés en ligne et groupes locaux<br />
sont d’excellentes sources de soutien et d’apprentissage.<br />
Participer à des hackathons, événements<br />
ou webinaires, peut vous permettre<br />
de densifier votre réseau et d’apprendre des<br />
autres.<br />
Pratiquez, pratiquez, pratiquez !<br />
Si vous vous limitez aux enseignements théoriques<br />
obtenus durant votre formation, vous<br />
passerez à côté d’un apprentissage complet.<br />
La pratique sur le terrain vous permet d’acquérir<br />
de l’expérience et de détecter les insuffisances<br />
afin de les corriger.<br />
Ne négligez pas les soft skills<br />
Les compétences techniques sont indispensables<br />
dans tous les processus métier de l’entreprise.<br />
Toutefois, elles ne suffisent pas et<br />
doivent être complétées par des soft skills,<br />
comme la flexibilité, la communication, l’autonomie<br />
et l’intelligence émotionnelle. Ces<br />
qualités sont essentielles pour s’adapter au<br />
monde de l’emploi.<br />
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continue, des astuces salariales ou pour<br />
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•<br />
<strong>AUTOINSIDE</strong> | <strong>Mai</strong> <strong>2024</strong> 67
FORMATION<br />
Série sur l’éducation : stratégies contre la pénurie de main-d’œuvre<br />
Quand le pouvoir des femmes<br />
bouscule l’enseignement<br />
C’est un tableau réjouissant qui se dessine actuellement au centre de formation continue wbz de Lenzbourg<br />
(AG). Trois femmes sont assises dans la même classe et suivent la voie de la diagnosticienne d’automobiles<br />
avec brevet fédéral. Lors de l’entretien, il apparaît rapidement qu’elles brillent dans la branche automobile avec des<br />
atouts bien à elles. Cynthia Mira<br />
C<br />
’est un fait : les femmes sont des professionnelles souhaitées et encore<br />
trop peu vues dans la branche automobile. Il suffit de jeter<br />
un coup d’œil aux statistiques annuelles des jeunes ayant terminé leur<br />
apprentissage pour s’en rendre compte : rares sont les diplômées qui se<br />
lancent dans l’un des passionnants métiers de l’automobile. <strong>Mai</strong>s heureusement,<br />
elles sont de plus en plus nombreuses. C’est ainsi que les trois<br />
talents d’aujourd’hui, Eliana Züger, Mirjam Meier et Livia Dolder, âgées<br />
de 20 ans, ont choisi un jour le monde de l’automobile. Tous ont effectué<br />
divers stages d’orientation pendant leur scolarité. Très vite, une évidence<br />
s’est imposée : ce serait la formation de mécatronicienne d’automobiles.<br />
Une image trop rare, mais réjouissante<br />
: Eliana Züger, Mirjam Meier<br />
et Livia Dolder sont les diagnosticiennes<br />
d’automobiles de demain.<br />
Photos : médias de l’UPSA<br />
68<br />
<strong>Mai</strong> <strong>2024</strong> | <strong>AUTOINSIDE</strong>
FORMATION<br />
« Je trouve toujours très touchant de voir des femmes plus âgées que<br />
moi se réjouir à ce point de pouvoir faire cela dans notre entreprise »,<br />
déclare Eliana Züger. Elle trouve ce contact avec la clientèle particulièrement<br />
agréable. « Les femmes de cette génération ne peuvent même<br />
pas s’imaginer qu’il est tout à fait normal que nous travaillions dans la<br />
branche automobile. » Alors qu’elle, elle n’y voit pas d’obstacles.<br />
Possibilité de formation continue : un critère important<br />
La constitution physique présente également des avantages certains,<br />
comme le montrent des exemples amusants tirés du quotidien professionnel<br />
de l’équipe de la puissance des femmes. « Mon chef dit parfois<br />
que j’ai simplement trois phalanges de plus que lui », poursuit la jeune<br />
femme originaire de Suisse orientale en riant. Livia peut le confirmer<br />
: « On m’a déjà demandé plusieurs fois à l’atelier si je pouvais résoudre<br />
brièvement quelque chose parce que j’ai les mains plus fines. En<br />
principe, elles font certaines choses différemment de leurs collègues<br />
masculins. Eliana Züger ajoute : « Et quand il s’agit de la force, nous<br />
travaillons plus avec les jambes qu’avec les bras ». On a même déjà<br />
demandé plusieurs fois au cours de sa carrière à Mirjam Meier si elle<br />
savait porter un pneu.<br />
Myriam a toujours voulu faire un apprentissage en sachant que des<br />
formations continues lui seraient également ouvertes, ce qui a été<br />
un critère important lors de la sélection. Pour Eliana aussi, il a été rapidement<br />
clair qu’elle continuerait après son apprentissage. <strong>Mai</strong>s : « La<br />
formation de diagnostiqueur est déjà plus exigeante. Nous allons plus<br />
loin dans les thèmes. Le niveau est plus élevé. <strong>Mai</strong>s elle n’hésiterait pas<br />
à reprendre cette voie.<br />
Plus consciencieuses en classe<br />
Si tout se passe comme prévu, les trois seront déjà prêtes à l’automne<br />
2025. Avant cela, des examens modulaires attendent les étudiantes.<br />
Pendant les cours eux-mêmes <strong>–</strong> qui ont toujours lieu une fois par semaine<br />
<strong>–</strong> des bilans montrent si elles ont pu suivre les contenus. Il n’y<br />
a pas de pression pour l’instant. Les chances de réussite sont bonnes.<br />
C’est ce que confirme Hermann Gallati, professeur au wbz en technique<br />
automobile, qui enseigne depuis plus de 20 ans. « Les exigences<br />
sont plus élevées qu’auparavant. <strong>Mai</strong>s on remarque en classe que les<br />
femmes sont souvent plus conscientes de leur devoir », dit-il. Eliana<br />
Züger trouve une justification à cela : « C’est peut-être une différence :<br />
quand on est une femme et qu’on choisit une telle branche professionnelle,<br />
on veut vraiment avoir les connaissances ».<br />
Tous trois sont conscients que les changements dans le secteur continuent<br />
à exiger un apprentissage permanent. C’est une diversité qu’ils<br />
apprécient. « Actuellement, nous nous occupons davantage des moteurs<br />
à combustion, mais il va de soi que la bonne utilisation des voitures électriques<br />
nécessite des cours de haute tension », explique Mirjam Meier. En<br />
fait, c’est tout à fait normal ; dans la branche automobile, il y a toujours<br />
eu des changements et de nouveaux systèmes et idées sont apparus.<br />
« Ne vous laissez pas dissuader »<br />
Les échanges avec les collaborateurs plus âgés montrent à quel point<br />
c’est le cas. « Quand on faisait la formation de diagnostiqueur il y a 20<br />
ans, on travaillait avec des systèmes plus anciens, que nous ne connaissons<br />
plus du tout sous cette forme. Inversement, nous apprenons aujourd’hui<br />
des choses que l’ancienne génération n’a pas acquises en théorie,<br />
mais dans la pratique, selon la devise learning by doing », confirme<br />
Eliana Züger. <strong>Mai</strong>s, selon elle, cela constitue souvent un bon complément<br />
dans l’exploitation. Pour Livia Dolder, « souvent, c’est justement<br />
le savoir-faire des systèmes antérieurs qui aide. Les collaborateurs plus<br />
âgés ont des connaissances de base qu’ils peuvent nous transmettre.<br />
Et c’est ainsi qu’en regardant des systèmes plus anciens, on peut en<br />
déduire certaines choses et mieux les comprendre. Les nouveaux systèmes,<br />
avec beaucoup d’électrique, ne sont pas plus simples », mais cela<br />
reste passionnant.<br />
Diagnosticien(ne)<br />
d’automobiles avec<br />
brevet fédéral<br />
Vous trouverez ici toutes les<br />
informations sur la formation<br />
continue<br />
Elles ont également un message<br />
aux jeunes femmes qui suivent<br />
leurs traces. « Ne vous laissez<br />
pas décourager si la technique<br />
vous plaît déjà pendant le stage<br />
d’orientation. La formation en<br />
vaut la peine » ! •<br />
<strong>AUTOINSIDE</strong> | <strong>Mai</strong> <strong>2024</strong> 69
FORMATION<br />
Brigitte Hostettler a marqué<br />
de son empreinte le monde<br />
des métiers de l’automobile<br />
pendant de nombreuses<br />
années. Elle déclare : « Ces<br />
éléments constitutifs qui<br />
existent aujourd’hui<br />
pour les jeunes professionnels<br />
dans le domaine<br />
de la formation<br />
sont formidables ».<br />
35 ans d’engagement pour la formation professionnelle<br />
Merci, Brigitte Hostettler !<br />
En fait, Brigitte Hostettler voulait rester exactement un an à l’UPSA. Très jeune, elle s’est reconvertie et a<br />
cherché un travail d’appoint pour gagner un peu d’argent. En avril dernier, l’UPSA lui a offert des fleurs pour<br />
ses 35 ans des bons et loyaux services. Aujourd’hui encore, sa motivation est intacte. Pour soutenir le premier<br />
examen qui aura lieu chez les employés de commerce en 2026 sous la nouvelle ordonnance de formation,<br />
elle repousse même son départ à la retraite. Cynthia Mira<br />
Il n’est donc pas étonnant que Brigitte Hostettler<br />
soit souvent la première personne à<br />
qui l’on s’adresse lorsque l’on a des questions<br />
sur les différents métiers de la branche automobile.<br />
Personne ne devrait connaître aussi<br />
bien qu’elle l’évolution historique qui a fait des<br />
programmes d’apprentissage ce qu’ils sont aujourd’hui.<br />
Elle connaît les voies de décision.<br />
Plus encore, elle a contribué à les façonner<br />
de manière déterminante. « Parfois, le fait de<br />
savoir que je laisse certaines empreintes me<br />
rend un peu fière », dit-elle. Elle a été impliquée<br />
dans de nombreux projets. La formation<br />
professionnelle est un domaine passionnant,<br />
même si elle représente un défi. Elle a toujours<br />
aimé le faire.<br />
Pour beaucoup, il est peut-être inimaginable<br />
de voir Brigitte, au début de sa carrière à<br />
l’UPSA, assise devant une énorme machine à<br />
écrire IBM, en train de rédiger des rapports<br />
pour le petit journal de garage de l’époque.<br />
Plus tard, elle a collaboré à l’introduction de la<br />
formation continue de diagnosticiens et diagnosticiennes<br />
et a marqué de son empreinte<br />
les formations de base dans le commerce de<br />
détail et chez les employés de commerce. À<br />
l’origine, il n’existait dans la branche automobile<br />
que les apprentissages de mécanicien<br />
d’automobiles et de réparateur d’automobiles<br />
70<br />
<strong>Mai</strong> <strong>2024</strong> | <strong>AUTOINSIDE</strong>
FORMATION<br />
et l’examen de maîtrise. Cette dernière est aujourd’hui<br />
la formation diplômante de gestionnaire<br />
d’entreprise.<br />
La combattante solitaire a refusé<br />
plusieurs offres d’emploi<br />
B. Hostettler se souvient et dit avec un sourire<br />
: « Le ton était encore différent à l’époque,<br />
je savais par exemple que je devais rester en<br />
dehors de la technique. Cela faisait partie du<br />
champ d’action des collègues masculins, il fallait<br />
être prudente en tant que femme ». Elle se<br />
réjouit de voir que les choses ont changé.<br />
La combattante solitaire, comme elle se décrit<br />
elle-même en ce qui concerne le travail,<br />
a parfois permis le passage des règlements à<br />
la pratique. Elle a en outre contribué à toutes<br />
les étapes de la numérisation, à la création<br />
de bases de données et, plus tard, à l’introduction<br />
des championnats des métiers. Puis<br />
est venue la création du séminaire féminin<br />
de l’UPSA. « Le champ d’action s’est progressivement<br />
élargi, tout comme l’équipe », explique-t-elle.<br />
À l’époque, ils étaient dix à la<br />
Mittelstrasse à Berne, un tout autre monde.<br />
Aujourd’hui, environ 40 personnes travaillent<br />
à Mobilcity.<br />
Durant sa carrière à l’UPSA, elle aurait également<br />
décliné diverses offres qui lui avaient été<br />
faites à l’époque et serait restée fidèle à Mobilcity.<br />
« On m’a accordé une grande confiance<br />
dès le début, je travaillais de manière indépendante,<br />
c’était un privilège » dit-elle.<br />
En comparaison avec d’autres secteurs, elle<br />
peut vraiment dire que l’UPSA est très bien<br />
placée en matière de formation. « La formation<br />
professionnelle a un fondement », explique-t-elle.<br />
Elle est également satisfaite<br />
de l’évolution. Il est indispensable de développer<br />
le contenu de la branche automobile.<br />
« Dans le garage, nous avons besoin de personnes<br />
capables de vendre des prestations.<br />
Il ne s’agit plus depuis longtemps de pièces<br />
de rechange ou de logistique. La nouvelle<br />
Olivier Maeder<br />
remercie Brigitte<br />
Hostettler pour son<br />
engagement en lui<br />
offrant des fleurs.<br />
Photos : médias de<br />
l’UPSA<br />
formation de base dans le commerce de détail,<br />
le parcours revu dans l’After-Sales ainsi<br />
que la nouvelle formation commerciale de<br />
base apportent ici d’immenses chances pour<br />
l’avenir ». On peut être impatient, et elle l’est<br />
aussi. •<br />
Pour la meilleure qualité d‘air possible<br />
dans l‘habitacle du véhicule<br />
Le FILTER+pro de Bosch agit efficacement<br />
contre les virus, les bactéries, les moisissures,<br />
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allergènes ainsi que les gaz nocifs.<br />
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FORMATION<br />
Il y règne ici sain<br />
esprit d’équipe.<br />
Auto Birrer AG invite<br />
régulièrement son<br />
équipe à boire une<br />
bière après le travail<br />
et à participer à différents<br />
événements.<br />
Grâce à sa stratégie,<br />
le directeur Andreas<br />
Birrer ne peut pas se<br />
plaindre d’un manque<br />
de personnel qualifié.<br />
Série sur l’éducation : stratégies contre la pénurie de main-d’œuvre<br />
Où l’équipe décide qui<br />
obtient le poste<br />
Auto Birrer AG à Sursee (LU) peut encore miser sur un marketing de l’emploi tout à fait normal. Il n’est<br />
pas question ici de pénurie de main-d’œuvre qualifiée. Le personnel mise notamment sur les multiples<br />
formations continues au sein de la branche automobile. Cynthia Mira<br />
En entrant dans le garage Auto Birrer à<br />
Sursee (LU) ou en inspectant le site Internet<br />
du spécialiste Hyundai, on remarque<br />
tout de suite que les jeunes professionnels y<br />
trouvent leur compte. L’entreprise offre des<br />
opportunités. Actuellement, sept personnes<br />
en formation sont employées à différents<br />
postes. « L’offre de places d’apprentissage<br />
fait tout simplement partie de l’ADN de l’entreprise<br />
», déclare sereinement le propriétaire<br />
Andreas Birrer. « Nous avons toujours<br />
formé des gens. Je considère que c’est aussi<br />
le devoir de chaque garage ». Chaque entreprise<br />
qui peut le faire devrait encourager la<br />
relève. « Peu après, l’actuel vice-champion<br />
d’Europe Fabio Bossart entre lui aussi dans<br />
le showroom pour un entretien. Pour rappel,<br />
il a décroché la deuxième place lors des EuroSkills<br />
2023 en Pologne. Son visage est toujours<br />
affiché sur la vitre de A. Birrer. « Nous<br />
avons profité de son succès, bien sûr, mais<br />
la gloire passe aussi très vite », déclare-t-il à<br />
ce sujet. Néanmoins, ils ont bénéficié de son<br />
image en termes de relations publique et sont<br />
toujours fiers de lui.<br />
Un diagnostic plus rapide<br />
F. Bossart étant déjà trop âgé à 22 ans pour<br />
participer à un autre championnat des métiers,<br />
c’est son collègue Nevio Bernet qui suit<br />
actuellement ses traces. Le champion suisse<br />
de Lucerne se présentera avec la Bernoise Sophie<br />
Schumacher aux WorldSkills de Lyon FR<br />
à l’automne <strong>2024</strong>. F. Bossart s’en réjouit. Pour<br />
lui, cela signifie des temps un peu plus calmes,<br />
comme il le dit. Quoique : il est en plein milieu<br />
de sa formation continue de diagnosticien<br />
d’automobiles. Les examens finaux auront lieu<br />
cet automne. La formation lui permet de poser<br />
encore plus rapidement les bons diagnostics<br />
et de corriger les erreurs. « Il va beaucoup plus<br />
loin dans la matière et m’aide ainsi dans mon<br />
travail quotidien à l’atelier. »<br />
Son collègue de travail Janik Wallimann a<br />
choisi une voie complètement différente au<br />
sein de la branche automobile. Pendant sa scolarité,<br />
il a lui aussi été fasciné par la technique<br />
et la voiture. L’Obwaldien est particulièrement<br />
attiré par la Formule 1. Après son apprentissage<br />
de mécatronicien d’automobiles, il a d’abord<br />
suivi un apprentissage de commerce avant de<br />
se perfectionner en tant que conseiller de vente<br />
automobile. Un bagage passionnant dont profite<br />
Auto Birrer AG. « Je me sens accompli professionnellement,<br />
j’aime le contact avec les gens<br />
et le fait que je puisse créer une expérience particulière<br />
pour chaque client », explique le jeune<br />
homme de 27 ans. Il referait néanmoins son<br />
apprentissage dans l’atelier. « Ce savoir-faire me<br />
profite à tous points de vue. De plus, grâce aux<br />
formations continues, j’en sais beaucoup plus<br />
sur les contrats et autres. »<br />
Préférer un spécialiste avec peu<br />
d’expérience<br />
Le jeune homme est arrivé chez Auto Birrer<br />
AG par des voies traditionnelles, c’est-à-dire<br />
qu’il avait postulé avec son dossier à un poste<br />
normalement mis au concours. Pas de médias<br />
sociaux, pas de vitamine B. Aujourd’hui encore,<br />
Andreas Birrer et son équipe peuvent compter<br />
sur un marketing de l’emploi normal. Les candidatures<br />
affluent. La pénurie de main-d’œuvre<br />
qualifiée n’est pas vraiment perceptible dans<br />
cet établissement. En ce qui concerne les places<br />
72<br />
<strong>Mai</strong> <strong>2024</strong> | <strong>AUTOINSIDE</strong>
FORMATION<br />
S’informer maintenant<br />
Vous trouverez ici tous les détails sur les<br />
formations continues<br />
Conseiller de vente automobile<br />
avec brevet fédéral<br />
Séance d’information en ligne<br />
le 13 juin<br />
Dans la branche automobile,<br />
de nombreux chemins mènent<br />
à Rome. Le meilleur exemple :<br />
les différentes positions des<br />
collaborateurs et personnes en<br />
formation chez Auto Birrer AG<br />
à Sursee (LU).<br />
Diagnosticien(ne) d’automobiles<br />
avec brevet fédéral<br />
Vous trouverez toutes les manifestations<br />
d’information et les formations à venir aux<br />
pages 84 <strong>–</strong> 85.<br />
d’apprentissage et les stages de découverte, ils<br />
collaborent en outre avec les écoles. De plus,<br />
les collaborateurs qui recrutent quelqu’un sont<br />
également récompensés. Ce à quoi A. Birrer<br />
est moins réceptif qu’auparavant : lorsque des<br />
clients lui proposent des apprentis. « Cela crée<br />
un certain passif qui n’est pas toujours bon »,<br />
dit-il. <strong>Mai</strong>s il peut aussi dire qu’il a déjà pu<br />
compter de cette manière sur de bons spécialistes.<br />
« Pour nous, Janik est actuellement un<br />
coup de chance. De manière générale, je préfère<br />
que quelqu’un démarre de zéro et n’ait pas déjà<br />
de nombreuses années d’expérience. C’est particulièrement<br />
vrai pour un poste de vendeur »,<br />
dit-il. Sinon, on aura vite fait de dire que l’on a<br />
toujours fait ceci ou cela. « La flexibilité est importante,<br />
aujourd’hui plus que jamais ». L’expérience<br />
est alors importante en tant que responsable<br />
des ventes. Selon lui, introduire quelqu’un<br />
et l’accompagner est tout un processus. « Bien<br />
sûr, il faut investir du temps, mais cela en vaut<br />
la peine ». Pour le garagiste, il est en outre clair<br />
qu’il n’est pas seul à décider de l’arrivée de nouveaux<br />
professionnels dans l’entreprise. « A la<br />
fin, c’est l’équipe qui a le dernier mot. Dans l’atelier<br />
en particulier, c’est le personnel qui décide<br />
de qui obtient le poste au final » •<br />
COMPRESSEURS<br />
CLIGNOTANTS<br />
FEUX DE ROUTE<br />
RADIATEURS<br />
CONDENSATEURS<br />
BUSES D’EAU DE LAVAGE<br />
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<strong>AUTOINSIDE</strong> | <strong>Mai</strong> <strong>2024</strong> 73
FORMATION<br />
La mobilité électrique dans la vente<br />
Équipé pour l’avenir du<br />
commerce automobile<br />
La branche automobile connaît un changement révolutionnaire vers l’e-mobilité et les formes de propulsion<br />
alternatives. <strong>Mai</strong>s comment les garages peuvent-ils tirer profit de cette évolution pour leur activité ?<br />
Un webinaire passionnant de deux fois 90 minutes fournit des réponses à ces questions. Ilir Pinto<br />
L’électromobilité devient une<br />
composante de plus en plus<br />
importante du trafic routier.<br />
Photo : Shutterstock<br />
L<br />
’électromobilité et d’autres formes de<br />
propulsion alternatives ne deviennent pas<br />
seulement une composante de plus en plus<br />
importante du trafic routier, elles sont également<br />
déterminantes pour les exigences et les<br />
besoins des clients. Pour les garages, cela signifie<br />
qu’une adaptation rapide aux nouvelles<br />
technologies et aux nouveaux modèles commerciaux<br />
est nécessaire. Afin de préparer les<br />
propriétaires, les directeurs, les chefs de vente<br />
et les vendeurs à cet avenir, l’UPSA a mis en<br />
place le webinaire « Mobilité électrique dans<br />
la vente ». En deux fois 90 minutes, nous aborderons<br />
ensemble les questions qui détermineront<br />
le commerce automobile de demain.<br />
L’électromobilité, une chance pour la<br />
branche automobile<br />
Dirigée par Beat Jenny, un professionnel de<br />
la vente et formateur de Trepos AG, elle permettra<br />
non seulement d’explorer la situation<br />
actuelle du marché et les nouvelles offres de<br />
mobilité sur le marché automobile suisse,<br />
mais aussi de jeter un regard sur les changements<br />
à venir qui marqueront la branche automobile.<br />
Toutes les technologies importantes<br />
sont abordées, de l’hybride léger au véhicule<br />
entièrement électrique. Des thèmes tels que<br />
les possibilités de chargement, l’infrastructure<br />
et les coûts sont également mis en lumière.<br />
L’objectif est non seulement de donner aux<br />
garages de l’assurance dans l’utilisation de ce<br />
thème, mais aussi de montrer de nouvelles<br />
opportunités pour les affaires. Et comment<br />
comprendre les objections des clients et les<br />
traiter de manière positive.<br />
74<br />
<strong>Mai</strong> <strong>2024</strong> | <strong>AUTOINSIDE</strong>
FORMATION<br />
Le Renault<br />
Scenic E-Tech<br />
Electric entièrement<br />
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the Year », qui a<br />
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suisse au Salon<br />
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Webinaire de 2 × 90 minutes<br />
« L’électromobilité dans la vente »<br />
Veuillez vous inscrire sur notre liste<br />
d’attente.<br />
Inscrivez-vous maintenant !<br />
Soutenu par Energie Suisse<br />
Pour le webinaire, les participants (membres<br />
ou non de l’UPSA) ne paient <strong>–</strong> grâce au soutien<br />
de SuisseEnergie <strong>–</strong> que 120 francs plus TVA<br />
(au lieu de 159 francs pour les membres de<br />
l’UPSA ou 209 francs pour les non membres).<br />
Pourquoi SuisseEnergie s’engage-t-elle dans ce<br />
domaine ? Conformément à son mandat légal,<br />
le programme de la Confédération encourage<br />
les connaissances et les compétences en matière<br />
d’énergie et offre, selon ses propres indications,<br />
un cadre pour tester des idées innovantes<br />
sur le marché. Grâce à l’information,<br />
au conseil, à la formation initiale et continue<br />
des professionnels et aux mesures d’assurance<br />
qualité, le programme renforce l’effet des systèmes<br />
d’orientation et d’incitation inscrits dans<br />
la loi. •<br />
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<strong>AUTOINSIDE</strong> | <strong>Mai</strong> <strong>2024</strong> 75<br />
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EN SAVOIR PLUS:
Anhängerkupplungen<br />
FORMATION<br />
Des métiers de l’automobile passionnants<br />
Les vidéos TikTok de l’UPSA<br />
La branche automobile a besoin de jeunes talents. Pour attirer l’attention sur les métiers de l’automobile,<br />
l’UPSA a lancé plusieurs campagnes sur les médias sociaux. Les vidéos TikTok, créatives et tendance,<br />
s’adressent à de nombreux jeunes et suscitent un grand intérêt pour les métiers de l’automobile, qui sont<br />
passionnants. Ilir Pinto<br />
L<br />
’idée derrière la campagne pour les métiers<br />
de l’automobile est simple et efficace<br />
: TikTok, la plate-forme de médias sociaux<br />
préférée des jeunes, est utilisée pour<br />
aller les chercher là où ils se trouvent en<br />
ligne (l’étude « James », de Swisscom et de la<br />
ZHAW sur l’utilisation des médias par la génération<br />
Z, montre qu’environ deux tiers des<br />
12 à 19 ans se connectent régulièrement sur<br />
TikTok). C’est pourquoi les responsables de la<br />
formation de l’UPSA ont lancé plusieurs campagnes<br />
sur les médias sociaux depuis 2022,<br />
afin d’atteindre encore mieux la jeune génération,<br />
notamment via TikTok, et d’attirer l’attention<br />
sur les nombreuses possibilités de formation<br />
dans la branche automobile. Avec la<br />
plate-forme de places d’apprentissage Yousty,<br />
un partenaire de longue date de l’UPSA, des<br />
vidéos sont produites, qui s’orientent sur les<br />
tendances actuelles de TikTok. Qu’il s’agisse<br />
de vidéos POV (« Point of View ») ou de clips<br />
humoristiques, les vidéos sont variées, divertissantes<br />
et montrent la diversité des métiers<br />
de l’automobile.<br />
exemple, du nouveau matériel pour la série actuelle<br />
a été tourné dans le garage A. Reinhard<br />
Véhicules utilitaires SA à Kallnach (BE). Les<br />
personnes en formation des apprentissages<br />
mécatronicien(ne) d’automobiles CFC orientation<br />
« utilitaires » et mécanicien(ne) en maintenance<br />
d’automobiles CFC, orientation « véhicules<br />
utilitaires », sont représentées dans la<br />
nouvelle série.<br />
Reprendre les tendances actuelles<br />
Les nouvelles vidéos reprennent une fois de<br />
plus les tendances et les adaptent habilement<br />
aux métiers de l’automobile. Avec une musique<br />
populaire et des scènes amusantes, les<br />
vidéos deviennent des accroches qui attirent<br />
l’attention du jeune groupe cible. À la mi-avril,<br />
trois vidéos sur quatre avaient été publiées.<br />
Dans la première, on voit les deux personnes<br />
en formation, Loris Wenger, mécatronicien de<br />
véhicules utilitaires en troisième année, et Fabio<br />
Marti, spécialiste en véhicules utilitaires<br />
en troisième année, qui pointent l’index vers<br />
le bas dans la vidéo. Pendant la vidéo, des<br />
affirmations s’affichent sur un rythme hiphop,<br />
comme par exemple : « Index vers le bas<br />
si tu peux déjà conduire une voiture pendant<br />
ton apprentissage ». Si l’affir-<br />
Plus d’un million de vues<br />
La campagne TikTok de l’UPSA a d’emblée<br />
remporté un franc succès : les vidéos ont atteint<br />
plus d’un million de vues en 2023 et généré<br />
environ 3500 likes <strong>–</strong> un signe clair que<br />
l’intérêt pour les métiers de l’automobile a<br />
été éveillé chez de nombreux jeunes. La campagne<br />
se poursuivra en <strong>2024</strong> : en février, par<br />
Lale Coban, responsable du marketing numérique,<br />
chez Yousty, filme Loris Wenger, mécatronicien de<br />
véhicules utilitaires en troisième année d’apprentissage<br />
au garage A. Reinhard Nutzfahrzeuge AG à<br />
Kallnach (BE). Photos : médias de l’UPSA<br />
AEROLIFT - ABARTH - ALFA ROMEO - BANNER - BRIDGESTONE - CASTROL - CFC - CHRYSLER - CONTINENTAL - DAIHATSU - DFSK - DODGE - DUNLO<br />
76<br />
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<strong>Mai</strong> <strong>2024</strong> | <strong>AUTOINSIDE</strong>
FORMATION<br />
enthousiasment la génération Z<br />
Photo : TikTok / Illustration : Shutterstock<br />
mation est correcte, les personnes en formation<br />
pointent l’index vers le bas <strong>–</strong> conformément<br />
à une tendance actuelle sur TikTok. La<br />
vidéo se termine par une invitation directe :<br />
« Postulez aussi dans la branche automobile ! »<br />
Dans la deuxième vidéo, une personne en<br />
formation, Amélie Bapst, mécatronicienne de<br />
véhicules utilitaires en troisième année d’apprentissage,<br />
se promène dans l’entreprise et<br />
pointe du doigt les métiers de la branche automobile<br />
tels qu’employé(e) de commerce, gestionnaire<br />
du commerce de détail, mécatronicien(ne)<br />
d’automobiles et bien d’autres encore.<br />
La vidéo est sonorisée de manière amusante<br />
<strong>–</strong> avec une femme qui répète : « Look at this<br />
one, look at that one ! » (« Regarde celui-ci, regarde<br />
celui-là ! ») TikTok fonctionne avec des<br />
sons qui sont populaires et qui créent des tendances,<br />
et ces audios créatifs sont habilement<br />
combinés avec des scènes passionnantes de<br />
la vie quotidienne des professionnels de l’automobile.<br />
Dans la troisième vidéo, l’une des<br />
personnes en formation change la roue d’un<br />
camion et montre que c’est différent d’une<br />
voiture. Et dans les commentaires, ce sont<br />
surtout des questions sur l’activité qui sont<br />
posées.<br />
Au 12 avril <strong>2024</strong>, les trois premières des<br />
quatre vidéos de la nouvelle série ont<br />
généré un total de 322 276 vues rien<br />
que sur TikTok, ce qui est à nouveau<br />
un grand succès. La troisième vidéo<br />
en particulier a également<br />
pris son envol sur Instagram :<br />
avec plus de 16 000 vues à la<br />
clôture de la rédaction à<br />
la mi-avril. La campagne<br />
TikTok de l’UPSA montre comment<br />
les médias sociaux peuvent être utilisés pour<br />
enthousiasmer la relève pour la branche. Les<br />
vidéos sont disponibles en allemand et en<br />
français afin de s’adresser autant que possible<br />
à toute la Suisse. Cela permet de s’assurer que<br />
le message est bien transmis dans toutes les<br />
régions du pays. •<br />
(de g. à d.) Lale Coban, responsable du marketing numérique<br />
chez Yousty, Fabio Marti, spécialiste en véhicules<br />
utilitaires en troisième année d’apprentissage, et Loris<br />
Wenger, mécatronicien de véhicules utilitaires en<br />
troisième année d’apprentissage au garage A. Reinhard<br />
Nutzfahrzeuge AG à Kallnach (BE).<br />
Vous êtes impatient de<br />
voir les vidéos ?<br />
Voici le lien vers la chaîne TikTok très<br />
suivie de metiersauto.ch.<br />
Voir les vidéos<br />
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<strong>AUTOINSIDE</strong> | <strong>Mai</strong> <strong>2024</strong> 77<br />
@
Sandro Zurbrügg, skieur de compétition et mécanicien automobile CFC<br />
Succès sur les pistes<br />
et dans le garage<br />
Le skieur Sandro Zurbrügg a fait sensation cet hiver, remportant ses premiers points en Coupe du monde <strong>–</strong><br />
et reniflant désormais l’élite mondiale. Auparavant, ce jeune homme de 21 ans originaire de l’Oberland bernois<br />
s’était déjà illustré dans sa formation de mécanicien en maintenance d’automobiles CFC. Andy Maschek<br />
Sandro Zurbrügg profite encore de quelques<br />
heures de libre à Frutigen (BE), son domicile,<br />
à la mi-avril, avant de partir en vacances<br />
pour une semaine. Il vient de passer plusieurs<br />
mois, ou plutôt plusieurs années, à fond. Sur<br />
les pistes de ski, dans son apprentissage professionnel<br />
et pour la Suisse, car l’été dernier,<br />
entre les dernières courses de la saison et le<br />
début de l’entraînement sur neige, il devait encore<br />
effectuer son école de recrues, et veiller à<br />
des transitions en douceur.<br />
Sandro Zurbrügg sait depuis des années qu’il<br />
veut prendre son envol en tant que skieur de<br />
compétition. De même, il était clair pour lui<br />
qu’après neuf années d’école, il avait besoin<br />
de changer d’air et de ne plus se contenter de<br />
rester sur les bancs de l’école. L’école secondaire<br />
de sport d’Engelberg, fréquentée par de<br />
nombreux talents du ski, ou un apprentissage<br />
d’employé de commerce n’étaient donc pas à<br />
l’ordre du jour pour lui. Au lieu de cela, il s’est<br />
efforcé d’exercer une activité artisanale. « Mes<br />
parents et moi avons alors commencé à chercher<br />
une place d’apprentissage ; idéalement à<br />
Frutigen, afin de limiter le temps de trajet »,<br />
explique le jeune homme de 21 ans. Un apprentissage<br />
de polymécanicien aurait été possible<br />
dans l’entreprise Wandfluh, qui propose<br />
depuis des années des places de formation<br />
aux futurs sportifs de haut niveau. <strong>Mai</strong>s ce<br />
n’était pas le métier qu’il souhaitait exercer,<br />
car il a toujours été passionné de voitures et<br />
voulait voir sur quoi il travaillait plutôt que<br />
de fabriquer des pièces. « Nous avons alors regardé<br />
avec la famille Schmid du garage Schmid<br />
Waldegg, que nous connaissions par le<br />
biais du club de ski, si un apprentissage de<br />
mécanicien automobile était possible <strong>–</strong> et finalement,<br />
cela a fonctionné. »<br />
Une gestion du temps difficile<br />
L’apprentissage d’un métier manuel n’est pas<br />
chose courante pour les sportifs de haut niveau.<br />
Et c’était donc aussi une aventure pour l’entreprise<br />
formatrice, comme l’explique Paul Schmid,<br />
le directeur du Garage Schmid Waldegg,<br />
membre de l’UPSA : « C’est très laborieux, car<br />
on ne savait jamais quand Sandro serait exactement<br />
là. J’aurais imaginé que la gestion du<br />
temps serait plus facile. Il était difficile de planifier<br />
avec lui : tout à coup, il y avait à nouveau<br />
une piste d’entraînement et Sandro ne travaillait<br />
pas le mardi, mais le jeudi. <strong>Mai</strong>s pour nous,<br />
c’était bien comme ça. De plus, nous avions un<br />
deuxième apprenti <strong>–</strong> et Sandro marchait quasiment<br />
à côté. Pour Paul Schmid, il était important<br />
que tout le monde dans l’entreprise<br />
accepte le statut spécial de Zurbrügg : « Je ne<br />
voulais pas entendre quelqu’un se plaindre qu’il<br />
est encore absent. <strong>Mai</strong>s cela a parfaitement<br />
fonctionné ».<br />
Le 9 décembre 2023, Sandro<br />
Zurbrügg s’est classé 17 e lors<br />
de sa première course de Coupe<br />
du monde. Photo de droite : le<br />
dossard 69 de cette course à Val<br />
d’Isère est désormais accroché au<br />
mur de la maison de ses parents à<br />
Frutigen. Photos : GEPA pictures/<br />
médias de l’UPSA<br />
Sandro Zurbrügg parle rétrospectivement<br />
d’une période austère durant laquelle il a combiné<br />
école et formation. Non seulement lorsqu’il<br />
était en route pour des entraînements sur<br />
neige ou des courses, mais aussi en été, lorsque<br />
la salle de musculation ou l’entraînement physique<br />
l’attendaient après le quotidien du garage.<br />
Au moins, l’école lui a été relativement facile,<br />
selon Zurbrügg, et même le rattrapage de la<br />
matière manquée ou le rattrapage des examens<br />
ont bien fonctionné. C’est plutôt la pratique qui<br />
a été difficile, car en hiver, il ne pouvait parfois<br />
travailler que trois jours par mois dans<br />
le garage. <strong>Mai</strong>s que signifie « difficile » ? Il n’a<br />
Suite en page 80<br />
78<br />
<strong>Mai</strong> <strong>2024</strong> | <strong>AUTOINSIDE</strong>
FORMATION<br />
<strong>AUTOINSIDE</strong> | <strong>Mai</strong> <strong>2024</strong> 79
FORMATION<br />
même pas eu besoin de recourir à la possibilité<br />
de faire son apprentissage en quatre ans<br />
au lieu de trois. Au lieu de cela, il a obtenu son<br />
diplôme en 2021 au bout de trois ans, comme<br />
les personnes en formation « normales », et ce<br />
avec la brillante note de 5,5 !<br />
Sandro Zurbrügg et son<br />
maître d’apprentissage<br />
Paul Schmid du garage<br />
Schmid Waldegg à<br />
Frutigen (BE).<br />
Le garagiste Paul Schmid ne tarit pas d’éloges<br />
sur son ancienne personne en formation, sur<br />
des qualités telles que la discipline, le mordant<br />
ou la persévérance dans le ski comme dans l’apprentissage.<br />
« Il suffisait de lui dire les choses<br />
une seule fois et il faisait bien. Entre nous, ça a<br />
matché professionnellement et humainement.<br />
Ce qui était également impressionnant, c’était<br />
l’énergie et la détermination dont il faisait<br />
preuve dans son travail. C’est un plaisir pour le<br />
maître d’apprentissage. »<br />
L’estime est réciproque. Zurbrügg est reconnaissant<br />
de la chance qu’il a eue et sait « que<br />
cela ne va pas de soi ». Il garde un excellent<br />
souvenir de ces années d’apprentissage. « Ça<br />
m’a toujours fait du bien d’avoir autre chose à<br />
faire que du ski, de voir d’autres visages, de<br />
bricoler dans le garage ou d’aller à l’école. Il a<br />
également été précieux de suivre les cours interentreprises<br />
dans le groupe qui convenait le<br />
mieux. Et lorsqu’on lui demande quelles ont<br />
été ses plus grandes difficultés, il répond : « Les<br />
pauses et les absences à l’école dues à la course<br />
ont eu tendance à m’obliger à rattraper mon<br />
retard afin d’être prêt pour les examens. » Ce<br />
qu’il a réussi à faire. Avec toutes ces absences<br />
<strong>–</strong> Paul Schmid parle d’environ une année manquée<br />
par son apprenti <strong>–</strong> il était en quelque sorte<br />
logique que Zurbrügg n’ait presque jamais acquis<br />
cette image positive de lui-même que les<br />
sportifs de haut niveau appellent communément<br />
« flow » et qui conduit à une immense<br />
confiance en soi. Ou, comme il le dit lui-même :<br />
CE QUE DISENT LES EXPERTS<br />
Olivier Maeder,<br />
directeur de la formation à l’UPSA<br />
Quelles sont les qualités nécessaires pour<br />
que les sportifs de haut niveau puissent suivre<br />
en même temps un apprentissage technique ?<br />
Pourquoi les entreprises formatrices sont-elles<br />
particulièrement sollicitées ? Olivier Maeder,<br />
directeur du secteur Formation de l’UPSA,<br />
répond à quelques questions.<br />
Un sportif de haut niveau en devenir comme<br />
Sandro Zurbrügg, qui termine un apprentissage<br />
professionnel de mécanicien automobile.<br />
Cela semble impressionnant, n’est-ce pas ?<br />
Oui, sans aucun doute. C’est très rare dans les métiers<br />
de l’automobile. Dans le domaine commercial,<br />
c’est plus connu, et c’est aussi plus compatible<br />
avec la formation.<br />
Quelles sont les qualités qui caractérisent de<br />
tels jeunes à vos yeux ?<br />
Ils suivent leur voie de manière cohérente. En plus<br />
du sport de haut niveau, Sandro voulait obtenir un<br />
diplôme professionnel. Et pas n’importe lequel, il<br />
voulait apprendre un métier dans la branche automobile<br />
et l’a fait de manière conséquente et avec<br />
succès. Il faut alors faire preuve de beaucoup de<br />
persévérance et d’ambition.<br />
Dans le cas de la combinaison sport/<br />
professionnalisation, les absences fréquentes<br />
sont normales. Où voyez-vous les plus grandes<br />
difficultés pour un apprenti à cet égard ?<br />
Que malgré ses nombreuses absences, il puisse encore<br />
assimiler la matière scolaire et acquérir suffisamment<br />
d’expérience pratique dans l’entreprise.<br />
<strong>Mai</strong>s l’entreprise formatrice est également mise<br />
à contribution. De quoi faut-il tenir compte en<br />
particulier ? Y a-t-il des exigences particulières ?<br />
Il faut qu’une entreprise soit prête à s’engager<br />
dans une telle « aventure ». Beaucoup de compréhension<br />
et de flexibilité. De plus, l’établissement<br />
doit avoir une certaine taille pour pouvoir faire<br />
face à des absences de courte durée.<br />
Les jeunes sportifs qui réussissent misent généralement<br />
sur le sport après avoir terminé leur<br />
apprentissage et ne reviennent pas au métier<br />
qu’ils ont appris avant dix ou quinze ans. Un<br />
retour à la vie active dans la branche automobile<br />
n’est-il possible que dans le domaine du conseil à<br />
la clientèle ou de la vente ? Ou est-ce également<br />
envisageable dans le domaine technique, malgré<br />
l’évolution rapide de la technique ?<br />
En tant que conseiller de service et dans la vente,<br />
c’est à mon avis tout à fait possible. Dans le domaine<br />
technique, cela dépend de la durée pendant<br />
laquelle la personne n’a pas travaillé dans la<br />
branche, car l’évolution technologique va très vite.<br />
Tout est possible, mais dans le domaine technique,<br />
cela devient plus exigeant pour les deux parties.<br />
L’UPSA propose-t-elle des cours spéciaux<br />
pour les personnes qui reprennent le sport <strong>–</strong><br />
et pas seulement pour les sportifs ?<br />
Oui, dans la vente, le séminaire de base de dix<br />
jours sur le métier de conseiller de vente automobile<br />
s’impose. Les deux filières de formation pour<br />
les deux examens professionnels avec brevet fédéral,<br />
conseiller de vente automobile et conseiller<br />
de service automobile, sont également accessibles<br />
aux personnes qui reprennent une activité professionnelle<br />
avec l’expérience correspondante.<br />
De telles personnes pourraient-elles être<br />
précieuses dans la lutte contre la pénurie de<br />
main-d’œuvre qualifiée ?<br />
Bien entendu, chaque travailleur supplémentaire<br />
compte aujourd’hui. D’autant plus que nous avons<br />
depuis des années, en particulier dans la vente<br />
automobile, beaucoup de personnes qui changent<br />
d’orientation professionnelle. <strong>Mai</strong>s il y a aussi<br />
dans le service à la clientèle des personnes qui<br />
ont de l’expérience dans le contact avec la clientèle<br />
et qui, malgré leurs autres connaissances de<br />
la branche, nous sont précieuses.<br />
80<br />
<strong>Mai</strong> <strong>2024</strong> | <strong>AUTOINSIDE</strong>
FORMATION<br />
« Quand ça ne va pas, c’est extrêmement difficile.<br />
Il en va de même à l’école : si l’on a du<br />
retard dans la matière et que les bonnes notes<br />
font défaut, ce n’est pas facile. « <strong>Mai</strong>s quand ça<br />
marche, tout est plus léger. »<br />
Il aspire désormais à cette dynamique positive<br />
dans le ski de compétition, la saison<br />
dernière ayant été pour lui une étape très<br />
particulière. En décembre 2023, il a pu participer<br />
pour la première fois à une course de<br />
Coupe du monde <strong>–</strong> et a tout de suite marqué<br />
des points en se classant 17 e au slalom géant<br />
sur la piste sélective de Val d’Isère, en France.<br />
Il a réussi le même exploit plus tard en Autriche,<br />
à Schladming, en terminant 24e. Il a<br />
ainsi prouvé l’énorme potentiel qu’il a en lui et<br />
qui fait de lui un espoir pour l’avenir. Comme<br />
tout sportif de haut niveau en devenir, Sandro<br />
Zurbrügg a des projets, des objectifs et des<br />
rêves. Le collègue de marque de la superstar<br />
Marco Odermatt (qui sert bien sûr de modèle<br />
à Zurbrügg) veut d’abord améliorer sa position<br />
de départ en Coupe d’Europe, afin de pouvoir<br />
tôt ou tard se mêler à la course à la victoire.<br />
Et saisir les opportunités en Coupe du monde,<br />
réaliser à nouveau des résultats dans le top<br />
30 et marquer des points. Ensuite, il s’agira<br />
de s’établir parmi l’élite mondiale ; ceci dans<br />
sa discipline de prédilection actuelle, le slalom<br />
géant, mais aussi dans le super-G. Il s’agit<br />
là d’un défi de taille. À 21 ans, les pensées<br />
sur la vie après le sport sont lointaines, mais<br />
l’apprentissage terminé apporte une sécurité<br />
précieuse et le Bernois de l’Oberland peut en<br />
principe s’imaginer retourner un jour dans la<br />
profession. « Dans ce cas, je suivrais certainement<br />
des formations continues, d’autant<br />
plus que le métier évolue constamment et<br />
qu’il n’est sinon pas possible de se réinsérer<br />
facilement. Surtout aussi à cause du nombre<br />
croissant de véhicules électriques. » <strong>Mai</strong>s c’est<br />
encore loin. Tout d’abord, c’est à nouveau<br />
le quotidien du garage qui attend Sandro<br />
Zurbrügg. Au cours des prochaines semaines,<br />
il travaillera dans son entreprise formatrice<br />
et gagnera ainsi quelques sous. « Les portes<br />
sont toujours ouvertes pour Sandro », dit Paul<br />
Schmid à propos de son ancien apprenti. « Espérons<br />
qu’il réussisse aussi bien dans le sport<br />
que lorsqu’il a terminé son apprentissage ! » •<br />
Cet été, Sandro Zurbrügg mettra à nouveau<br />
temporairement la main à la pâte dans son entreprise<br />
formatrice. Photos : médias de l’UPSA<br />
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<strong>AUTOINSIDE</strong> | <strong>Mai</strong> <strong>2024</strong> 81
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10. Juni <strong>2024</strong>, Bern<br />
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gasführenden Komponenten von CNG-Fahrzeugen<br />
unter sicheren Voraussetzungen durchzuführen.<br />
11. September <strong>2024</strong>, The Valley Kemptthal (STFW)<br />
30. November <strong>2024</strong>, wbz Lenzburg<br />
OCTOBRE<br />
INFORMATIONSVERANSTALTUNG GRUND-<br />
BILDUNG DETAILHANDELSFACHMANN/-<br />
FRAU EFZ AUTOMOBIL SALES<br />
Die Infoveranstaltung richtet sich an interessierte<br />
Betriebe mit wenig oder keinem Vorwissen, die<br />
neu Detailhandelsfachleute EFZ in der Branche<br />
Automobil Sales ausbilden möchten.<br />
02. Oktober <strong>2024</strong>, Hotel Aarau-West<br />
12. November <strong>2024</strong>, Mobilcity Bern<br />
NOVEMBRE<br />
SÉMINAIRE DE GESTION DES OCCASIONS<br />
Comment faire une bonne présentation ? Le<br />
séminaire de gestion des occasions s’adresse<br />
aux vendeurs de voitures, aux directeurs et aux<br />
propriétaires. Profitez de cette activité complémentaire.<br />
6 novembre <strong>2024</strong>, Yverdon<br />
82<br />
<strong>Mai</strong> <strong>2024</strong> | <strong>AUTOINSIDE</strong>
FORMATION<br />
Recommandations importantes<br />
Sur les formations de base<br />
raccourcies<br />
Les formations de base raccourcies d’assistant en maintenance d’automobile à mécanicien en maintenance<br />
d’automobiles et de mécanicienne en maintenance d’automobiles à mécatronicienne d’automobiles constituent<br />
un levier contre la pénurie de main-d’œuvre qualifiée. Ilir Pinto<br />
Selon ces dernières, les personnes titulaires<br />
d’une attestation fédérale de formation professionnelle<br />
(AFP) ou d’un certificat fédéral de<br />
capacité (CFC) devraient remplir certains aspects<br />
de performance pour pouvoir suivre la<br />
formation de base raccourcie en deux ans. Il<br />
faut notamment que la note d’expérience et<br />
la note finale de la procédure de qualification<br />
(PQ) de la première formation de base soient<br />
toutes deux égales ou supérieures à 4,80. Il est<br />
important de souligner que dans la nouvelle<br />
formation de base, aucune note de la formation<br />
initiale précédente n’est prise en compte pour<br />
le calcul de la note d’expérience. Malgré la possibilité<br />
de suivre la formation sur une période<br />
réduite de deux ans, les personnes en formation<br />
risquent d’échouer à la PQ si les aspects<br />
de performance requis ne sont pas remplis.<br />
Les statistiques de l’UPSA montrent que sur<br />
l’ensemble des personnes en formation ayant<br />
réussi la procédure de qualification et entamant<br />
une formation de base raccourcie, environ 30 %<br />
échouent à la procédure de qualification. Le respect<br />
des recommandations pour les formations<br />
de base raccourcies est important non seulement<br />
pour les personnes en formation, mais<br />
aussi pour l’ensemble de la branche automobile.<br />
L’UPSA considère ces voies de formation<br />
raccourcies comme une filière importante<br />
pour former suffisamment de spécialistes et<br />
répondre ainsi à la demande sans cesse croissante<br />
demain-d’œuvre qualifiée.<br />
•<br />
Outils pratiques<br />
Pour faciliter le choix d’une formation de base<br />
technique dans la branche automobile, l’UPSA<br />
propose gratuitement un journal d’essai. Le<br />
test d’aptitude est également un autre instrument<br />
important pour le choix de la formation.<br />
Journal de découverte :<br />
autoberufe.ch/fr/node/24 568<br />
Test d’aptitude :<br />
autoberufe.ch/fr/node/23623<br />
<strong>AUTOINSIDE</strong> | <strong>Mai</strong> <strong>2024</strong> 83
FORMATION<br />
Événements régionaux à venir<br />
FRIBOURG<br />
DIAGNOSTICIEN-NE D’AUTOMOBILES<br />
Cours: Z1 à Z4 et P1 à P3<br />
YVERDON<br />
DIAGNOSTICIEN-NE D’AUTOMOBILES<br />
Cours: Z1 à Z4 et P1 à P3, janvier 2025<br />
AUFBAUKURS AUTOMOBILTECHNIK<br />
GRUNDLAGEN<br />
Ort: gibb Berufsfachschule Bern<br />
COORDINATEUR D’ATELIER AUTOMOBILE<br />
Cours: Z1 à Z4<br />
Localité: UPSA-Section Fribourg<br />
upsafrbrevet.ch<br />
GENÈVE<br />
DIAGNOSTICIEN-NE D’AUTOMOBILES<br />
Cours: Z1 à Z4 et P1 à P3, janvier 2025<br />
COORDINATEUR D’ATELIER AUTOMOBILE<br />
Cours: Z1 à Z4<br />
RESTAURATEUR-TRICE DE VÉHICULES<br />
fahrzeugrestaurator.ch/fr<br />
Localité: Centre de formation UPSA Genève<br />
LAUSANNE<br />
COORDINATEUR-TRICE D’ATELIER<br />
AUTOMOBILE<br />
Cours: W1 à W4, 21 août <strong>2024</strong><br />
Localité: EPSIC<br />
Les personnes intéressées peuvent s’adresser<br />
à arnold.schoepfer@agvs-upsa.ch ou 031 307 15 32<br />
CONSEILLER DE SERVICE<br />
Localité: 7act Benson, Lausanne<br />
PAUDEX<br />
RESTAURATEUR-TRICE DE VÉHICULES<br />
Séances d’information: 16 mai <strong>2024</strong><br />
17 juin <strong>2024</strong><br />
Localité: Centre Patronal<br />
SION<br />
DIAGNOSTICIEN-NE D’AUTOMOBILES<br />
Cours: P1 à P3, janvier 2025<br />
COORDINATEUR D’ATELIER AUTOMOBILE<br />
Cours: Z1 À Z4<br />
Localité: EPTM, Sion<br />
formation-auto-vs.ch<br />
COORDINATEUR D’ATELIER AUTOMOBILE<br />
Cours: Z1 à Z4,<br />
Centre de formation UPSA Vaud/Yverdon-les-Bains<br />
formation.upsa-vaud.ch<br />
AARGAU<br />
AUTOMOBILDIAGNOSTIKER:IN<br />
Infoabende: 13. Juni <strong>2024</strong>, 18.00 Uhr, online<br />
17. Oktober <strong>2024</strong>, 18.00 Uhr<br />
Start Lehrgang: 04. September <strong>2024</strong><br />
Ort: Weiterbildungszentrum Lenzburg<br />
wbzlenzburg.ch<br />
SPEZIALIST:IN FÜR ALTERNATIVE<br />
FAHRZEUGANTRIEBE MIT ZERTIFIKAT WBZ<br />
Infoabend: 13. Juni <strong>2024</strong>, 18.00 Uhr, online<br />
Start Lehrgang: 09. September <strong>2024</strong><br />
BASEL<br />
AUTOMOBILDIAGNOSTIKER:IN BP<br />
Ort: Allgemeine Gewerbeschule Basel, BBZBL<br />
Liestal und AGVS-Bildungszentrum Sissach<br />
agsbs.ch/hohere-berufsbildung/berufs-und-hoherefachprufungen<br />
BERN<br />
AUTOMOBIL-VERKAUFSBERATER:IN<br />
Infoabende: 13. Juni <strong>2024</strong>, 18.00, online<br />
Start Lehrgang: 28. August <strong>2024</strong><br />
agvs-upsa.ch<br />
FAHRZEUGRESTAURATOR:IN<br />
Start Lehrgang: Herbst <strong>2024</strong><br />
fahrzeugrestaurator.ch<br />
Infoabende: 16. <strong>Mai</strong> <strong>2024</strong><br />
17. Juni <strong>2024</strong><br />
Ort: AGVS Ausbildungscenter Sektion Solothurn<br />
GerolagCenter Olten<br />
BETRIEBSWIRT:IN IM AUTOGEWERBE HFP<br />
Nächster Studienbeginn: August 2025<br />
Ort: gibb Berufsfachschule Bern<br />
gibb.ch<br />
AUTOMOBIL-WERKSTATTKOORDINATOR:IN<br />
BP ODER ZERTIFIKAT AGVS<br />
Nächster Studienbeginn:<br />
15. August <strong>2024</strong> (BP)<br />
16. August <strong>2024</strong> (Zertifikat)<br />
Ort: gibb Berufsschule Bern<br />
AUTOMOBIL-SERVICEBERATER:IN<br />
Nächster Studienbeginn: April 2025<br />
Ort: gibb Berufsfachschule Bern<br />
CHUR / ZIEGELBRÜCKE<br />
LEHRGANG AUTOMOBILDIAGNOSTIKER:IN<br />
Start Lehrgang: 16. August <strong>2024</strong><br />
Ort: ibW Höhere Fachschule Südostschweiz, Chur<br />
ibw.ch/beratung/infoabende<br />
HORW<br />
AUTOMOBILDIAGNOSTIKER:IN UND AUTO-<br />
MOBIL-WERKSTATTKOORDINATOR:IN<br />
Start Vorbereitungslehrgang: August <strong>2024</strong><br />
Ort: AGVS Ausbildungszentrum Horw<br />
agvs-zs.ch/de/ausbildung-luzern<br />
AUS- UND WEITERBILDUNGEN IM<br />
BEREICH ALTERNATIVE ANTRIEBE<br />
Vertiefungsmodul Wasserstoff: 07./08. <strong>Mai</strong> <strong>2024</strong><br />
Hochvolt-Instruktion EV: 03./04. Juli <strong>2024</strong><br />
Ladeinfrastruktursysteme für Elektrofahrzeuge:<br />
10. Juli <strong>2024</strong><br />
Vertiefungsmodul CNG: 11. September <strong>2024</strong><br />
agvs-zs.ch/de/news/alternative-antriebe<br />
ST. GALLEN<br />
AUTOMOBILDIAGNOSTIKER:IN<br />
Infoabende: 16. <strong>Mai</strong> <strong>2024</strong>, 19.00 Uhr<br />
27. Juni <strong>2024</strong>, 19.00 Uhr<br />
Start Lehrgang: August <strong>2024</strong><br />
Ort: AGVS Ausbildungszentrum St. Gallen<br />
Neu mit Einführungstagen<br />
agvs-abz.ch<br />
AUTOMOBILDIAGNOSTIKER:IN BP<br />
Nächster Studienbeginn: 15. August <strong>2024</strong><br />
Ort: gibb Berufsfachschule Bern<br />
84<br />
<strong>Mai</strong> <strong>2024</strong> | <strong>AUTOINSIDE</strong>
FORMATION<br />
En direct des sections<br />
Scanner ici pour plus d’informations :<br />
metiersauto.ch<br />
THURGAU<br />
AUTOMOBILDIAGNOSTIKER:IN<br />
Start Lehrgang: 11. August 2025<br />
Ort: Gewerbliches Bildungszentrum Weinfelden<br />
gbw.ch<br />
WINTERTHUR<br />
AUTOMOBIL-SERVICEBERATER:IN MIT<br />
EIDG. FACHAUSWEIS<br />
Start Lehrgang: 20. April <strong>2024</strong><br />
AUTOMOBIL-VERKAUFSBERATER:IN MIT<br />
EIDG. FACHAUSWEIS<br />
Start Lehrgang: 20. August <strong>2024</strong><br />
BETRIEBSWIRT:IN IM<br />
AUTOMOBILGEWERBE<br />
Start Lehrgang: 20. August 2025<br />
INTENSIVKURS Z4 AA<br />
Für den fachtechnischen Abschluss für die Ausbildungsbewilligung<br />
Automobil-Mechatroniker:in.<br />
Nächster Ausbildungsstart: 07. Dezember <strong>2024</strong><br />
AUTOMOBILDIAGNOSTIKER:IN UND AUTO-<br />
MOBIL-WERKSTATTKOORDINATOR:IN<br />
Start Lehrgang: September <strong>2024</strong><br />
Ort: Alle Lehrgänge finden an der Schweizerischen<br />
Technischen Fachschule Winterthur STFW statt.<br />
stfw.ch<br />
Infoabende für die Weiterbildungen:<br />
13. Juni <strong>2024</strong>, 19.00 bis 20.30 Uhr, online<br />
12. November <strong>2024</strong>, 19.00 bis 20.30 Uhr, online<br />
14. November <strong>2024</strong>, 19.00 bis 20.30 Uhr, online<br />
ZÜRICH<br />
BETRIEBSWIRT:IN IM AUTOMOBIL-<br />
GEWERBE<br />
Start Lehrgang: 19. August <strong>2024</strong><br />
AUTOMOBIL-WERKSTATTKOORDINATOR:IN<br />
MIT ODER OHNE ZERTIFIKAT AGVS<br />
Tageskurs: 19. August <strong>2024</strong><br />
Abendkurs: 20. August <strong>2024</strong><br />
Ort: Alle Lehrgänge finden an der Technischen<br />
Berufsschule Zürich statt.<br />
tbz.ch<br />
Infoabende:<br />
16. <strong>Mai</strong> <strong>2024</strong>, 18.30 bis 20.00 Uhr<br />
03. Juni <strong>2024</strong>, 18.30 bis 20.00 Uhr<br />
ZUG<br />
LEHRGANG AUTOMOBILDIAGNOSTIKER:IN<br />
Start Lehrgang: Oktober <strong>2024</strong><br />
kurse-gibz-lqc.ch/ad<br />
Ort: Bildungszentrum Zug<br />
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SÉCURITÉ AU TRAVAIL<br />
ET LA PROTECTION DE LA SANTÉ<br />
AU HASARD !<br />
La solution par branche soutient environ 3000 entreprises issues de la branche<br />
automobile et des deux roues à mettre en œuvre la directive CFST 6508<br />
consacrée à la sécurité au travail et à la protection de la santé.<br />
Nous vous fournissons les supports actuels nécessaires pour la mise en<br />
œuvre tels que des check-lists spécifiques à la branche, des cours,<br />
et bien plus encore. Informez-vous sur www.safetyweb.ch.<br />
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leurs frais d’adhésion et sur la cotisation annuelle pour la solution par branche.<br />
Solution par branche pour la sécurité au travail et la protection<br />
de la santé de la branche automobile et des deux-roues (SAD)<br />
Secrétariat, Wölflistrasse 5, 3006 Berne<br />
Numéro gratuit 0800 229 229, fax 031 307 15 16<br />
E-mail info@safetyweb.ch, www.safetyweb.ch<br />
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<strong>AUTOINSIDE</strong> | <strong>Mai</strong> <strong>2024</strong> 85
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Un défi croissant dans le quotidien<br />
du garage ?<br />
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mais un partenaire précieux pour l’efficacité, la productivité et le succès durable de votre garage.<br />
Vous connaissez cela aussi ?<br />
▪ Vous en avez assez des doubles saisies<br />
dans différents systèmes informatiques.<br />
▪ Vous passez trop de temps dans les files<br />
d’attente du support au lieu de pouvoir<br />
vous concentrer sur votre activité<br />
principale<br />
▪ Vous craignez de ne pas tirer le meilleur<br />
parti de votre entreprise parce que vos<br />
processus ne sont pas exploités de<br />
manière optimale ou qu’ils ne fonctionnent<br />
pas de manière fluide et efficace<br />
▪ Vous craignez pour la compétitivité de<br />
votre entreprise, car elle n’est pas assez<br />
numérique et moderne<br />
▪ Vous n’êtes pas sûr que vos données<br />
soient suffisamment protégées<br />
Alors vous n’avez probablement pas<br />
encore trouvé le système de gestion<br />
des concessionnaires (DMS) qui<br />
convient à votre entreprise !<br />
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MOTIONDATA du groupe MOTIONDATA<br />
VECTOR, comme l’ont déjà fait de nombreux<br />
garagistes de renom en Suisse.<br />
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d’expérience dans le secteur, le DMS est l’un<br />
des principaux systèmes ERP de la région<br />
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moderne pour une utilisation facile.<br />
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chaque fois que vous en avez besoin.<br />
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modernes complètent le DMS de<br />
MOTIONDATA<br />
Le Sales Manager offre entre autres un système<br />
CRM entièrement intégré pour renforcer la fidélisation<br />
de vos clients. Les outils Web et App<br />
sont directement reliés au DMS et propulsent<br />
votre entreprise dans la modernité. Permettez<br />
à vos clients de réserver facilement et rapidement<br />
des rendez-vous d’entretien ou d’essai.<br />
Fini les doubles saisies ! En jouant le rôle d’ »interprète<br />
», l’API de Servicelayer offre une plateforme<br />
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grand nombre de systèmes tiers.<br />
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qu’un simple fournisseur de solutions informatiques.<br />
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durable dans votre garage. La gamme de produits<br />
à 360 degrés du spécialiste informatique<br />
est explicitement adaptée aux garages et ateliers<br />
de toutes tailles et favorise non seulement<br />
l’efficacité et la productivité, mais aussi la satisfaction<br />
de vos clients.<br />
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d’informations à l’adresse :<br />
sales@motiondata-vector.com<br />
86<br />
<strong>Mai</strong> <strong>2024</strong> | <strong>AUTOINSIDE</strong>
ASSOCIATION & SECTIONS<br />
Photo : Istock.<br />
Enquête auprès des lecteurs/utilisateurs<br />
Votre voix compte :<br />
participez à la création !<br />
Chères lectrices, chers lecteurs<br />
Votre avis est le feed-back le plus précieux.<br />
Nous souhaitons vous donner un aperçu de<br />
la manière dont votre participation à nos enquêtes<br />
auprès des lecteurs façonne le visage<br />
de notre magazine et comment nous réagissons<br />
à vos précieux commentaires.<br />
Focus sur vos besoins<br />
<strong>AUTOINSIDE</strong> est plus qu’un simple magazine<br />
: c’est un outil qui vous aide à avoir encore<br />
plus de succès dans la branche automobile.<br />
Nous voulons nous assurer que nos contenus<br />
répondent exactement à vos besoins. C’est<br />
pourquoi vos pensées et vos préférences sont<br />
si importantes pour nous.<br />
Ce que nous apprenons de vos<br />
réactions<br />
En participant à notre enquête auprès des lecteurs,<br />
vous nous donnez un aperçu précieux<br />
de vos intérêts, de vos préférences et de vos<br />
requêtes. Nous utilisons vos commentaires<br />
pour nous assurer que nous traitons les bons<br />
sujets, que nous fournissons des informations<br />
pertinentes et que nous vous apportons le plus<br />
de valeur possible. Votre opinion façonne le<br />
contenu, la mise en page et l’orientation<br />
d’<strong>AUTOINSIDE</strong>.<br />
Notre engagement en faveur de<br />
l’amélioration continue<br />
Chez <strong>AUTOINSIDE</strong>, nous ne nous reposons<br />
pas sur nos lauriers. Nous nous efforçons de<br />
nous développer et de nous améliorer en permanence,<br />
sur la base des commentaires que<br />
vous nous fournissez. Vos réactions sont le<br />
moteur qui nous fait avancer <strong>–</strong> nous sommes<br />
reconnaissants pour chaque réponse que nous<br />
recevons.<br />
Comment participer<br />
Si vous n’avez pas encore participé à notre<br />
enquête auprès des lecteurs, nous vous encourageons<br />
à le faire. Votre avis est important<br />
pour nous ! Scannez le code QR ou tapez<br />
l’URL dans votre navigateur Internet et<br />
prenez un moment pour partager vos pensées<br />
avec nous. Ensemble, nous façonnons l’avenir<br />
d’<strong>AUTOINSIDE</strong>.<br />
Merci beaucoup pour votre soutien et votre<br />
engagement !<br />
Salutations amicales<br />
Votre équipe de rédaction UPSA<br />
•<br />
Plus d’infos sur :<br />
agvs-upsa.ch/fr/umfrage<strong>2024</strong><br />
<strong>AUTOINSIDE</strong> | <strong>Mai</strong> <strong>2024</strong> 87
ASSOCIATION & SECTIONS<br />
De nombreux participants<br />
à l’AG de la section UPSA<br />
Zurich de cette année.<br />
AG de la section UPSA Zurich dans l’Autohalle d’Andelfingen (ZH)<br />
Des solutions pour les défis<br />
actuels et futurs<br />
Lors de l’assemblée générale de cette année, les nombreuses personnes présentes ont eu un aperçu<br />
passionnant des différents projets que la section UPSA zurichoise fait avancer. La pénurie de main-d’œuvre<br />
reste un défi permanent. Mirco Baumann<br />
Pour la deuxième fois consécutive, Christian<br />
Müller, président de la section UPSA<br />
de Zurich, a invité les participants à l’AG dans<br />
l’Autohalle d’Andelfingen. Un lieu à la hauteur<br />
avec un concept innovant. Il s’agit là d’un<br />
thème qui correspond aux projets et aux solutions<br />
proposées par l’UPSA Zurich et à l’exposé<br />
final sur la thématique de la « génération<br />
Z », qui appelle également des approches<br />
innovantes. <strong>Mai</strong>s reprenons les choses dans<br />
l’ordre.<br />
Défis et solutions<br />
Le président Christian Müller a ouvert l’assemblée<br />
générale en présentant la rétrospective<br />
ainsi que les perspectives. Il a montré ce<br />
que la section a réalisé l’année dernière et les<br />
défis qui l’attendent, y compris au-delà des<br />
frontières cantonales. Parmi eux : la pénurie<br />
de main-d’œuvre. Ce défi fait l’objet d’une<br />
grande attention au niveau de l’association. La<br />
manière dont la section de Zurich aborde ce<br />
sujet a été présentée en détail après l’exposé<br />
du président. L’un des projets est Skillscity.<br />
ch, une plate-forme basée sur le jeu en ligne<br />
Roblox, particulièrement apprécié des jeunes<br />
de 11 à 14 ans. Les jeunes peuvent s’y informer<br />
de manière ludique sur les métiers de la<br />
branche automobile à l’aide d’un ordinateur,<br />
d’un smartphone et, depuis peu, de lunettes<br />
VR. Une autre mesure est la coopération avec<br />
l’Umweltarena de Spreitenbach (AG), où un<br />
stand de formation professionnelle informera<br />
à l’avenir sur les différents apprentissages.<br />
Chaque année, l’Umweltarena est visitée par<br />
plus de 1000 classes. Si vous souhaitez en savoir<br />
plus sur les divers engagements de la section<br />
UPSA Zurich, inscrivez déjà la prochaine<br />
AG du 3 avril 2025 dans votre agenda.<br />
Jeunes et vieux<br />
La clôture de l’assemblée générale ordinaire a<br />
été suivie d’un exposé sur un thème qui préoccupe<br />
les exploitants de tous les secteurs<br />
depuis des années. Et qui, comme l’a montré<br />
la discussion lors du dîner commun, suscite<br />
aussi des émotions. L’orateur sur le thème de<br />
la « génération Z », Yannick Blättler de Neoviso<br />
AG, avait les réponses appropriées même<br />
aux questions critiques. Son message est clair :<br />
qu’on le veuille ou non, la « génération Z » est<br />
là et il faut donc adapter le monde du travail<br />
en conséquence si l’on veut garder les jeunes<br />
professionnels dans l’entreprise ou même les<br />
inciter à suivre une formation dans la branche<br />
automobile. Dans ses explications, Y. Blättler<br />
n’a pas manqué de donner des conseils pratiques.<br />
Si un exploitant veut s’adapter à la « génération<br />
Z », il doit notamment tenir compte<br />
de trois points : en tant qu’entreprise, il faut<br />
être « instantané », c’est-à-dire rapide, flexible<br />
et clair. Clair, parce que les jeunes d’aujourd’hui<br />
sont submergés de stimuli et veulent<br />
des directives claires, sans avoir à les chercher<br />
ou à les demander longtemps. Flexible,<br />
pour réagir aux besoins changeants et rapide,<br />
parce que le monde tourne toujours plus vite.<br />
Ce qui devrait être valable pour l’ensemble de<br />
la branche automobile et pour toutes les générations.<br />
•<br />
Nouveau membre du comité<br />
directeur : Livio Maspoli<br />
Actuellement directeur d’exploitation chez<br />
Iveco à Kloten, il passe maintenant au<br />
Business Development d’Iveco et sera à<br />
l’avenir responsable du suivi des concessionnaires<br />
en Suisse et en Autriche. Il<br />
apporte ainsi au comité de la section UPSA<br />
de Zurich une expertise importante en ce qui<br />
concerne les véhicules utilitaires.<br />
88<br />
<strong>Mai</strong> <strong>2024</strong> | <strong>AUTOINSIDE</strong>
FORMEZ L'AVENIR DE LA<br />
BRANCHE AUTOMOBILE!<br />
Formation pour formateurs<br />
sur l'Orfo 2021 des employés de<br />
commerce CFC dans la branche<br />
automobile à Yverdon<br />
Dates<br />
12.09.<strong>2024</strong><br />
à 09.00- 16.45 heures<br />
S'INSCRIRE<br />
MAINTENANT
ASSOCIATION & SECTIONS<br />
11 e Trophée de golf de l’UPSA du 28 juin <strong>2024</strong><br />
En tant que membre de l’UPSA, profitez de l’occasion pour passer une journée de détente sur le magnifique parcours du<br />
Golfclub Interlaken-Unterseen. Vous avez non seulement la possibilité de participer vous-même à ce tournoi, mais aussi<br />
d’inviter vos clients golfeurs, vos amis et vos connaissances à cet événement.<br />
Un cours d’initiation de deux heures est proposé aux non golfeurs. Il aura lieu sous l’instruction d’un professionnel du<br />
golf de 14 h 00 à 16 h 00.<br />
Lieu<br />
Début du tournoi<br />
Golfclub Interlaken-Unterseen, Leading Golf Course<br />
à partir de 10 h 00 environ, selon le nombre de participants<br />
Autorisation de jouer Détenteurs de la carte ASG, ASGI ou Migros-Golfcard avec HC-Limite 54<br />
Forme de jeu<br />
Catégories/prix<br />
Coûts du tournoi<br />
Stableford, valable pour le handicap<br />
Dames : 1 er <strong>–</strong> 3 e rang net<br />
Hommes : 1 er <strong>–</strong> 3 e rang net<br />
En outre, il existe divers classements spéciaux<br />
CHF 170 par participant (également valable pour les membres PPG)<br />
CHF 70 pour les membres du Golfclub Interlaken-Unterseen<br />
Sont compris dans ce prix :<br />
▪ Greenfee et frais d’inscription<br />
▪ Nourriture après 9 trous<br />
▪ Apéro & dîner avec proclamation des résultats<br />
Photo : Golfclub Interlaken Unterseen<br />
Coût du cours d’essai<br />
Offre tour préliminaire<br />
CHF 100 y compris apéro & dîner<br />
CHF 90 (110 pour ASG & Migros-Golfcard) pour tour préliminaire<br />
le jeudi, 27.6.<strong>2024</strong> à partir d’env. 14h30<br />
Inscriptions au<br />
tournoi, cours d’initiation,<br />
tour préliminaire<br />
jusqu’au 17.6.<strong>2024</strong> à : cornelia.aeschlimann@autohaus-thun.ch<br />
Participants au tournoi avec indication du club de golf et du HC<br />
Heures de départ<br />
Vous connaîtrez votre heure de départ à partir du 27 juin <strong>2024</strong> à 12 h sur<br />
www.golfsuisse.ch ou www.interlakengolf.ch<br />
Tenue<br />
Tenue du tournoi :<br />
Stage d’initiation :<br />
Tenue du dîner :<br />
Possibilités<br />
d’hébergement<br />
tenue de golf<br />
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<strong>Mai</strong> <strong>2024</strong> | <strong>AUTOINSIDE</strong>
ASSOCIATION & SECTIONS<br />
« Offrir aux garages le soutien nécessaire »<br />
Bilan du premier semestre d’YMECA, interview d’Olivier Rochat, directeur<br />
mde. Depuis six mois, Olivier Rochat, 55 ans, est à la tête du nouveau<br />
Centre de formation YMECA à Yverdon-les-Bains. 540 élèves y suivent<br />
les CI de la formation technique, 230 autres ceux de la formation commerciale.<br />
« Une excellente collaboration s’est développée avec les deux<br />
doyens Josu Bilbao (pédagogie) et Eric Borloz (technique) », dit-il en<br />
tirant un bilan positif. « Je m’attendais à ce que ce soit un peu plus<br />
compliqué ». Non seulement le directeur, mais aussi les apprentis, sont<br />
ravis de toute l’infrastructure et de l’équipement d’YMECA, de la technique<br />
à la cafétéria en passant par des tarifs de parking réduits pour<br />
les apprenants. Et comment M. Rochat voit-il l’avenir proche ? « Nous<br />
avons beaucoup à offrir et nous voulons donner vie à la <strong>Mai</strong>son de la<br />
Mécanique ». L’objectif est une occupation six jours par semaine. C’est<br />
pourquoi des visites de d’YMECA sont désormais proposées aux garages,<br />
pour les groupes de garagistes et pour d’autres organisations. De<br />
nouveaux cours de formation continue (par exemple dans le domaine<br />
du gaz ou de l’électrotechnique) seront développés, qui s’adresseront<br />
également aux professions en dehors de la branche automobile. Des<br />
réunions d’information spéciales sont organisées pour les membres de<br />
l’UPSA et les professionnels ayant un lien direct avec la branche automobile,<br />
dans un format de 17 à 19 heures. « Nous prévoyons d’y aborder<br />
des thèmes tels que : la protection des données, le stress dans les garages,<br />
l’économie circulaire, l’arrêt du gaspillage des voitures <strong>–</strong> avec l’intervention<br />
de Lucien Willemin <strong>–</strong> ou la convention collective. En outre,<br />
nous organiserons une journée portes ouvertes à l’automne pour marquer<br />
le 1 er anniversaire du Centre ». Pour le directeur, il reste crucial de<br />
suivre l’évolution rapide des métiers et des technologies, « afin que les<br />
Le président de la Commission de la formation professionnelle de l’UPSA, Alexandre<br />
Oulevey, en compagnie de Nicolas Leuba, président de section de l’UPSA Vaud, et du<br />
directeur de l’YMECA, Olivier Rochat (de g. à d.). Source : UPSA Vaud<br />
formations puissent également suivre, voire anticiper les exigences ».<br />
Dans ce contexte, on fait également sienne la position de l’UPSA Vaud<br />
et on est ouvert à la technologie. « A l’avenir, il faudra une technologie<br />
de propulsion spécifique pour chaque usage et les progrès en matière<br />
d’écologie viendront du mix des énergies utilisées », explique M. Rochat.<br />
Outre la rentabilité du Centre de formation, l’objectif pour les<br />
cinq prochaines années est aussi de trouver un moyen de maintenir<br />
la gratuité des CI malgré l’augmentation des coûts des nouvelles infrastructures.<br />
Pour conclure, il déclare : « Je veux développer notre offre<br />
de formation continue afin d’offrir aux garages le soutien nécessaire au<br />
développement de leurs propres structures et compétences. »<br />
•<br />
L’interview complète sous :<br />
agvs-upsa.ch/de/node/37230<br />
Rétrospective d’une année passionnante<br />
11 e assemblée générale de la section UPSA Jura et Jura bernois<br />
cje. Le 15 mars dernier, à la Fondation Rurale Interjurassienne de Courtemelon<br />
JU, nous avons vécu ensemble un moment inoubliable, car<br />
l’assemblée générale des sections UPSA du Jura et du Jura bernois est<br />
bien plus qu’une simple rétrospective de l’année écoulée. C’est l’occasion<br />
de revenir sur les événements qui ont marqué l’année 2023 pour<br />
notre section. De nombreux temps forts ont jalonné notre parcours :<br />
du salon de la formation à la journée portes ouvertes du Centre jurassien<br />
d’enseignement et de formation CEJEF, des speed-datings pour les<br />
apprentis aux remises de diplômes émouvantes. Tout cela sans oublier<br />
le recrutement de nouveaux formateurs, les cours HV1 et HV2 et bien<br />
d’autres choses encore : le calendrier de notre section UPSA a été riche<br />
en événements variés. <strong>Mai</strong>s ce n’était pas tout, loin de là : nous avons<br />
également exploré l’évolution du marché automobile suisse, décrypté les<br />
influences géopolitiques et parlé des nouvelles demandes qui marquent<br />
et marqueront notre secteur. L’AG a également été une occasion unique<br />
d'obtenir un aperçu des thèmes et tendances actuels par des orateurs de<br />
choix tels que Rosalie Beuret Siess, ministre des finances et présidente<br />
du gouvernement du canton du Jura, Karine Marti, cheffe du service<br />
des automobiles, Pierre Daniel Senn, vice-président de l’UPSA Suisse, et<br />
Alain Piller, directeur du centre romand de l’ESA. Leurs présentations<br />
éclairantes ont élargi nos perspectives et contribué à renforcer encore<br />
notre engagement en faveur de l’excellence dans notre secteur. En outre,<br />
les comptes annuels ont été présentés, le budget <strong>2024</strong> a été adopté et<br />
les élections statutaires ont confirmé notre comité dans sa composition<br />
actuelle. Pour terminer la soirée en beauté, nous avons partagé un délicieux<br />
apéritif dînatoire avec nos membres dans une ambiance très<br />
conviviale et chaleureuse. La section UPSA du Jura et du Jura bernois<br />
se réjouit de cette nouvelle année <strong>2024</strong> aux côtés de ses membres et est<br />
prête à vivre de nouveaux moments d’exception !<br />
•<br />
<strong>AUTOINSIDE</strong> | <strong>Mai</strong> <strong>2024</strong> 91
GARAGES<br />
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pd. Tout comme les énergies fossiles, l’énergie électrique peut être<br />
stockée et utilisée pour être transformée en chaleur ou en énergie<br />
mécanique. Outre un rendement plus élevé et un fonctionnement<br />
sans émissions, l’utilisation de l’énergie électrique présente<br />
l’avantage de pouvoir être produite sur le véhicule par récupération<br />
ou par des panneaux solaires et offre des possibilités simples<br />
de décentralisation de la conversion sous forme mécanique. Avec<br />
l’électrification des véhicules utilitaires, ces engins de travail ne<br />
sont plus alimentés en énergie par un groupe central, mais par un<br />
réseau haute tension (400 <strong>–</strong> 800V) qui permet de mettre en réseau<br />
une multitude d’accumulateurs, de consommateurs et de producteurs<br />
d’énergie. Aujourd’hui, ces réseaux se limitent principalement<br />
aux batteries et à la transmission et sont donc encore gérables. On<br />
peut toutefois supposer qu’une forte expansion aura lieu grâce à<br />
l’évolution technique. Les possibilités créées par un réseau haute<br />
tension plus développé sont presque illimitées et peuvent résoudre<br />
des problèmes fondamentaux dans le transport lourd électrifié.<br />
Pour un travail flexible : la roue de secours Jack Wheels. Photo : Carex<br />
Une solution à ces problèmes par une mise en réseau renforcée Roue de secours Jack Wheels pour l’atelier<br />
serait par exemple le concept d'une semi-remorque powerbank<br />
pouvant être couplée au réseau haute tension. La startup suisse<br />
Alligator AG travaille actuellement sur un projet pilote pour illustrer<br />
la mise en œuvre d’une telle technologie. Avec la technologie d’exécution<br />
planaire, la startup a développé la base de cette extension du<br />
réseau. Outre cette solution innovante, le projet s’est fait connaître<br />
dans toute la Suisse grâce à un portrait dans l’émission « Start-up<br />
Zünder » (en allemand) sur SAT.1 CH. •<br />
pd. Même aux heures les plus chargées de l’atelier, lorsque tous<br />
les ascenseurs pour véhicules sont occupés et que les locaux sont<br />
bondés, des problèmes inattendus surviennent souvent : les pneus<br />
d’été ont disparu, les travaux de peinture et de tôlerie s’enlisent, et<br />
il faut soudain récupérer un véhicule endommagé. C’est dans ces<br />
moments-là que Jack Wheels intervient. En tant que roue de secours<br />
polyvalente pour les services de dépannage, les garages, les ateliers<br />
de tôlerie, les ateliers de peinture et les réparateurs de jantes, elle<br />
offre une solution fiable pour les défis les plus divers dans le quotidien<br />
des ateliers.<br />
L’utilisation universelle pour tous les entraxes 3, 4 et 5 fait de Jack<br />
Wheels un outil indispensable dans chaque atelier. La fixation au<br />
moyen de vis d’origine garantit une installation sûre, tandis que la<br />
capacité de charge impressionnante de 1000 kg donne la certitude<br />
que même les véhicules lourds peuvent être manipulés en toute<br />
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Une semi-remorque banc de puissance pouvant être couplée au réseau haute tension.<br />
Photo : Alligator<br />
Fabriqué dans l’UE et bénéficiant d’une garantie de trois ans, Jack<br />
Wheels est synonyme de qualité et de durabilité. Ses caractéristiques<br />
techniques parlent d’elles-mêmes : avec un diamètre de<br />
540 mm, une bande de roulement de 60 mm et une largeur totale<br />
de 110 mm, il est parfaitement dimensionné pour être utilisé sans<br />
problème dans des environnements d’atelier étroits. La vitesse<br />
maximale de 8 km/h garantit sécurité et efficacité.<br />
Qu’il s’agisse d’un service de dépannage, d’un garage, d’une entreprise<br />
de plomberie, d’un atelier de peinture ou d’une entreprise de<br />
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<strong>Mai</strong> <strong>2024</strong> | <strong>AUTOINSIDE</strong>
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NTK Vehicle Electronics élargit sa gamme de soupapes EGR<br />
avec 53 nouvelles références<br />
pd. Le spécialiste de l’allumage et de l’électronique automobile<br />
Niterra a le plaisir d’annoncer l’ajout de 53 nouvelles soupapes de<br />
recirculation des gaz d’échappement de sa marque NTK Vehicle<br />
Electronics. Les nouvelles références couvrent un stock de voitures<br />
supplémentaire d’environ 4,5 millions de véhicules. Avec les<br />
nouveaux produits, le nombre de numéros d’articles actuels est<br />
doublé. En outre, cinq de ces nouvelles vannes EGR sont équipées<br />
d’un refroidisseur.<br />
Le durcissement de la législation sur les émissions dans l’UE et<br />
l’exigence générale de moteurs à combustion plus propres correspondent<br />
à l’objectif de Niterra d’élargir sa gamme de soupapes EGR<br />
et d’offrir plus de références de pièces ainsi qu’une plus grande<br />
couverture dans la région DACH. L’augmentation de la demande des<br />
clients et le besoin croissant de composants efficaces qui réduisent<br />
efficacement les émissions offrent un grand potentiel de croissance<br />
pour ces références.<br />
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Flurstrasse 50, CH-8048 Zurich<br />
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<strong>AUTOINSIDE</strong> | <strong>Mai</strong> <strong>2024</strong> 97
APERÇU & IMPRESSUM<br />
CE QUE VOUS LIREZ DANS LA PROCHAINE ÉDITION<br />
La prochaine édition paraîtra le 5 juin <strong>2024</strong> et portera sur les thèmes suivants :<br />
Affichage tête haute<br />
Dans le Focus Technique, nous<br />
examinons de plus près les<br />
modes de fonctionnement des<br />
affichages, allant des simples<br />
disques en plastique jusqu’aux<br />
représentations AR-HUD complexes,<br />
y compris les indications<br />
pour leur calibrage et les tests<br />
de fonctionnement.<br />
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Photo : médias de l’UPSA<br />
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le domaine des assurances<br />
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Mi-mai, elles fêteront leurs premières<br />
au salon phare européen<br />
de la branche des stations-service<br />
et du carwash « UNITI expo <strong>2024</strong> » ;<br />
dans l’édition de juin, nous présenterons<br />
déjà ces nouveautés dans<br />
<strong>AUTOINSIDE</strong>. Et nous dévoilerons<br />
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Éditeur<br />
Union professionnelle suisse de<br />
l’automobile (UPSA)<br />
Contact : UPSA-médias | Yves Schott<br />
Wölflistrasse 5, 3006 Berne<br />
Téléphone : + 41 (0)31 307 15 43<br />
yves.schott@agvs-upsa.ch<br />
www.agvs-upsa.ch<br />
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Équipe de rédaction<br />
Andy Maschek (ama, rédacteur mobilité),<br />
Timothy Pfannkuchen (tpf, rédacteur en chef<br />
Newsdesk), Ilir Pinto (ilp, rédacteur mobilité),<br />
Sascha Rhyner (srh, rédacteur mobilité),<br />
Andreas Senger (se, spécialité technique),<br />
Jürg A. Stettler (jas, rédacteur en chef mobilité),<br />
Raoul Studer (rst, spécialité politique).<br />
Autres collaborateurs : Mirco Baumann,<br />
Monique Delarze, Mike Gadient,<br />
Chantal Jeambrun, Cynthia Mira, Tahir<br />
Pardhan, Yves Schott et Noemi Wyss.<br />
Conception<br />
Robert Knopf (responsable Design &<br />
Production), Phutsadee Phoojaphon<br />
(polygraphe).<br />
Crédit photo<br />
Page de couverture : Shutterstock<br />
Commercialisation<br />
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Flurstrasse 50, CH-8048 Zurich<br />
Contact : Giuseppina Spadola,<br />
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