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Y-mail 47 - mars 2024

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<strong>mail</strong><br />

MARS <strong>2024</strong> MAGAZINE DU CENTRE HOSPITALIER JAN YPERMAN<br />

ÉDITION <strong>47</strong><br />

Monitoring<br />

FŒTAL<br />

Revalidation<br />

OBÉSITÉ<br />

Analyse IA<br />

DES FROTTIS


EDITO<br />

Chères lectrices et<br />

chers lecteurs,<br />

Un nouveau printemps, un nouvel<br />

air, même si nous composons en fait<br />

surtout des variations sur un même<br />

thème. Un thème qui tient à cœur à<br />

notre hôpital depuis longtemps déjà :<br />

une médecine innovante à la fois<br />

humaine et accessible. En collabo ration<br />

avec tous les acteurs des soins, tant à<br />

l’intérieur qu’à l’extérieur de l’hôpital.<br />

En mettant toujours plus l’accent sur la<br />

prévention.<br />

Dans ce numéro, nous vous disons<br />

tout sur nos parcours de soins transmuraux<br />

: Born in Belgium, avec des<br />

consultations périnatales assurées par<br />

nos sages-femmes, et le parcours de<br />

soins pour la démence.<br />

On vous parle aussi d’une technologie<br />

qui améliore la sécurité des patients :<br />

la plateforme MososNXT qui assure le<br />

suivi des femmes enceintes et de leur<br />

enfant à naître. Notre maternité est la<br />

première d’Europe à l’utiliser.<br />

L’IA est souvent synonyme de buzz,<br />

mais pas dans notre laboratoire<br />

d’anatomie pathologique. L’intelligence<br />

artificielle aide nos médecins à repérer<br />

les cellules précurseurs du cancer dans<br />

les frottis. L’avantage de l’ordi nateur<br />

est qu’il n’a jamais de moment de<br />

distraction.<br />

Mais l’innovation ne se limite pas<br />

à la technologie. Notre revalidation<br />

de l’obésité fait bouger des patients<br />

qui n’ont pas fait d’exercice depuis<br />

longtemps. Et comme nous sommes<br />

passés d’un à trois logopèdes, nous<br />

sommes en mesure d’offrir une<br />

spécialisation plus poussée et<br />

un suivi encore plus ciblé.<br />

docteur Hans Feys,<br />

médecin-chef


contenu<br />

04 Extension du service d'orthophonie<br />

10 Parcours de soins transmuraux 11 Nouveaux médecins<br />

13 Le cabinet des questions 16 Formation en réanimation<br />

Lisez tous les<br />

numéros d’Y-<strong>mail</strong><br />

Le centre hospitalier Jan Yperman dispose d’une nouvelle<br />

ambulance EIP. Le véhicule est équipé d’une civière électrique. Une<br />

simple pression sur un bouton permet de faire monter ou descendre<br />

la civière silencieusement et son entrée dans l’ambulance se fait<br />

également en douceur et sans à-coups. Un progrès considérable, tant<br />

pour le patient que pour le dos des soignants.<br />

3


LOGOPÉDIE X 3<br />

Le service de logopédie triple<br />

son effectif de logopèdes. Avec<br />

à la clé une spécialisation plus<br />

poussée, par exemple dans la<br />

thérapie vocale et par le mime.<br />

Le service libère aussi de<br />

l’espace supplémentaire pour<br />

les patients ambulatoires.<br />

Chaque jour<br />

52<br />

Belges ont un AVC<br />

Parler, sourire, manger,<br />

boire, déglutir : lorsque<br />

ces fonctions sont<br />

défaillantes, la vie s’en<br />

trouve fort compliquée.<br />

Au centre hospitalier<br />

Jan Yperman, la neurologopède<br />

Lieve Vandeputte<br />

conseille depuis 28 ans<br />

les patients souffrant<br />

de troubles non congénitaux<br />

de la parole, du<br />

langage, de la voix et de la<br />

déglutition.<br />

Lieve Vandeputte : « Il<br />

peut s’agir de personnes<br />

atteintes de maladies<br />

neurologiques progressives<br />

telles que la maladie de<br />

Parkinson, la sclérose en<br />

plaques, la SLA ou la<br />

maladie de Huntington,<br />

mais aussi de patients<br />

ayant fait un AVC aigu.<br />

Ces derniers arrivent dans<br />

notre unité de traitement<br />

des AVC via le service des<br />

urgences. Ils sont soumis<br />

dans les 24 heures à un<br />

test de déglutition afin<br />

d’éviter que des liquides<br />

ou des aliments ne<br />

pénètrent dans les<br />

poumons, car la pneumonie<br />

par aspiration est une<br />

complication grave. Dans<br />

un délai de deux à sept<br />

jours, nous inventorions<br />

les problèmes de communication<br />

sur la base d’une<br />

évaluation de la parole<br />

et du langage, et une<br />

thérapie logopédique<br />

est mise en place. »<br />

À la fin de l’année dernière,<br />

Lieve a été rejointe par<br />

deux jeunes collègues :<br />

Jolien Callemein et Melissa<br />

Alleman. Le service de<br />

logopédie a donc vu son<br />

effectif tripler, ce qui<br />

facilite le suivi des patients<br />

ambulatoires, dans la<br />

phase chronique de la<br />

maladie.<br />

THÉRAPIE PAR LE MIME<br />

Les logopèdes peuvent<br />

assurer le suivi de tous les<br />

types de patients. Elles<br />

se consacrent aussi à des<br />

thérapies spécifiques,<br />

comme la thérapie par le<br />

mime. Melissa Alleman<br />

4


AU SERVICE<br />

DE LA PREMIÈRE LIGNE<br />

Le service de logopédie aime les spécialisations. S’appuyant sur<br />

des formations continues internes et externes, des postgraduats<br />

et la parfaite maîtrise des lignes directrices scientifiques en<br />

matière de logopédie, les logopèdes s’efforcent de rester à la<br />

pointe des nouvelles évolutions dans leur domaine d’activité.<br />

Lieve Vandeputte : « Les patients souffrant de troubles acquis<br />

de la parole à la suite d’un traitement radiothérapeutique ou<br />

chirurgical de la tête ou du cou, les patients ayant subi une<br />

laryngectomie totale ou les jeunes enfants ayant des problèmes<br />

pour manger et pour boire peuvent également obtenir chez nous<br />

un diagnostic et des conseils. Qui prend ensuite la thérapie en<br />

charge ? Il faut se mettre d’accord. »<br />

Melissa Aleman : « Nous comprenons parfaitement que les<br />

patients souhaitent continuer à aller chez leur logopède habituel<br />

dans leur quartier. »<br />

Jolien Callemein : « Les médecins généralistes peuvent<br />

également nous référencer leurs patients, tant pour un<br />

diagnostic que pour des thérapies. »<br />

Lieve Vandeputte, Melissa<br />

Alleman et Jolien Callemein<br />

(logopède et thérapeute<br />

par le mime) : « Nous<br />

avons recours à la thérapie<br />

par le mime notamment<br />

en cas de parésie faciale<br />

péri phé rique. Le patient<br />

entraîne les muscles du<br />

visage et du pourtour de<br />

la bouche afin d’améliorer<br />

l’expression faciale,<br />

l’élo cution et la déglutition.<br />

Le moindre petit progrès<br />

peut faire toute la<br />

différence au niveau<br />

de la vie sociale et du<br />

bien-être. »<br />

CONSEIL VOIX<br />

Jolien Callemein est<br />

l’experte de la voix a de<br />

l’équipe. Elle accompagne<br />

les personnes souffrant<br />

de problèmes de voix :<br />

l’enrouement, la voix<br />

éraillée et la perte de voix.<br />

Jolien Callemein (prelogopède)<br />

: « Ces problèmes<br />

peuvent avoir des causes<br />

diverses : mauvaise<br />

utilisation de la voix, tabagisme,<br />

nodules, polypes,<br />

kystes … Nous faisons faire<br />

des exercices vocaux aux<br />

patients et leur apprenons<br />

comment avoir une bonne<br />

hygiène vocale. Nous disposerons<br />

à l’avenir d’un local<br />

dédié à la voix, un espace<br />

insonorisé pour enregistrer<br />

les patients au moyen de<br />

logiciels spéciaux nous permettant<br />

d’analyser leur voix<br />

avec une grande précision.<br />

Outre les problèmes de<br />

voix, nous pouvons également<br />

conseiller les parents<br />

de jeunes enfants qui ont<br />

des problèmes pour<br />

manger et pour boire. »<br />

Logopédie<br />

057 35 70 87<br />

logopedie@yperman.net<br />

5


INFIRMIER(E) EN URO-ONCOLOGIE<br />

Des explications<br />

supplémentaires<br />

L’infirmière en uro-oncologie Lynn Ghesquière accompagne les<br />

patients cancéreux du service d’urologie qui doivent subir une intervention<br />

chirurgicale. Depuis le mois d’octobre, elle combine ce nouveau<br />

poste à l’hôpital avec son travail d’infirmière au bloc opératoire.<br />

Lynn Ghesquière : « J’ai toujours été particulièrement intéressée par<br />

l’urologie. C’est pour cette raison que j’ai commencé la formation<br />

d’infirmière en uro-oncologie. À l’annonce du diagnostic, les patients<br />

sont souvent trop impressionnés pour tout bien comprendre et poser<br />

les bonnes questions. J’essaie donc de les préparer le mieux possible à<br />

l’opération. Même après, je les appelle pour prendre de leurs nouvelles.<br />

Les patients apprécient beaucoup ce lien de confiance et cela fait<br />

gagner du temps à nos urologues. Tout le monde y gagne donc ! »<br />

Lynn Ghesquière,<br />

infirmière en uro-oncologie<br />

057 35 66 48<br />

lynn.ghesquiere@yperman.net<br />

NOUVELLES<br />

OFFRES D’EMPLOI<br />

Jan Yperman<br />

cherche<br />

médecins<br />

Le centre hospitalier recherche des<br />

médecins spécialistes :<br />

• en chirurgie thoracique<br />

• en chirurgie abdominale<br />

• en médecine d’urgence<br />

• en anesthésie avec une<br />

spécialisation en soins intensifs<br />

• en anesthésie avec une<br />

spécialisation en algologie<br />

• en chirurgie bucco-maxillo-faciale<br />

Consultez toutes les offres d’emploi sur<br />

la page jobs.yperman.net ou<br />

via le code QR<br />

SORTIE AVANT MIDI<br />

Plus vite de retour chez soi<br />

Aujourd’hui, seule une petite minorité des patients du centre hospitalier<br />

Jan Yperman rentrent chez eux avant midi. Souvent parce qu’un<br />

autre examen ou une séance de revalidation est prévu l’après-midi.<br />

Pourtant, certains patients sont déjà prêts à sortir à ce moment-là.<br />

Or ils rentrent chez eux plus tard, parce qu’ils n’ont par exemple pas<br />

pu trouver de moyen de transport.<br />

L’hôpital souhaite donc mieux informer les patients et leur indiquer<br />

plus tôt s’ils peuvent rentrer chez eux avant midi. Si on laisse sortir<br />

plus de patients avant 12 heures, il sera d’autant plus facile de trouver<br />

le bon lit dans le bon service pour les nouveaux entrants.<br />

Ann-Sophie Depuydt, responsable de l’accueil : « C’est un avantage<br />

d’arriver tout de suite dans le bon service. Pour le patient comme<br />

pour les médecins, car ils perdent un temps précieux s’ils doivent<br />

se déplacer d’un service à l’autre. Parmi les autres avantages, citons<br />

la réduction du temps d’attente aux inscriptions, le transfert plus fluide<br />

entre les urgences et les services et enfin plus d’efficacité au niveau<br />

du nettoyage. »<br />

CONFORT<br />

Nouveaux fauteuils<br />

Les services G, Sp Loco 2 et<br />

Sp Gériatrie du centre hospitalier<br />

Jan Yperman ont été équipés de<br />

nouveaux fauteuils. Ces derniers ont<br />

été sélectionnés par les infirmiers<br />

en chef et les membres de l’équipe<br />

pluridisciplinaire. Justine Wybaillie,<br />

infirmière cheffe de service : « Les<br />

sièges sont adaptés aux besoins<br />

des patients en milieu hospitalier. Ils<br />

sont plus pratiques, disposent d’un<br />

dossier et de repose-pieds réglables<br />

électriquement et sont appelés<br />

à remplacer dans les prochaines<br />

années les sièges obsolètes que l’on<br />

trouve encore dans d’autres parties<br />

de l’hôpital. »<br />

6


PREMIÈRE EUROPÉENNE<br />

Notre maternité est la première d’Europe à<br />

travailler avec la plateforme web MososNXT<br />

pour le suivi des femmes enceintes et<br />

de leur enfant à naître. En prime, cette<br />

plateforme permet une intégration complète<br />

avec le dossier électronique du patient.<br />

Monitoring<br />

fœtal 2.1<br />

1.003<br />

bébés nés dans<br />

notre hôpital en 2023<br />

Grâce à<br />

MososNXT,<br />

tous les<br />

paramètres<br />

peuvent<br />

être suivis<br />

partout.<br />

En maternité, quelques<br />

secondes peuvent<br />

faire la différence entre un<br />

accouchement facile et un<br />

accouchement problématique.<br />

C’est pourquoi les<br />

paramètres fœtaux et les<br />

paramètres maternels sont<br />

surveillés en permanence.<br />

L’ensemble des courbes<br />

et données peuvent être<br />

suivies en direct sur écran<br />

via la plateforme Mosos.<br />

Docteur Jan Quintelier<br />

(chef de service de la<br />

maternité) :<br />

« En décembre, nous<br />

sommes passés à la<br />

nouvelle version web de<br />

MososNXT. Nous sommes<br />

désormais en mesure de<br />

surveiller les paramètres<br />

partout, y compris sur des<br />

moniteurs situés à l’extérieur<br />

de la salle d’accouchement<br />

et de la salle de<br />

monitoring. Nous sommes<br />

mieux « connectés » aux<br />

patientes et pouvons intervenir<br />

plus rapidement. »<br />

INTÉGRATION KWS<br />

Yves Platteeuw, directeur<br />

et coordinateur stratégique<br />

itZORG, a insisté auprès de<br />

tous les partenaires pour<br />

qu’ils optent pour une<br />

intégration complète entre<br />

la plateforme MososNXT<br />

et le dossier électronique<br />

du patient KWS. Cela fonctionne<br />

dans les deux sens.<br />

Evelien Hahn (infirmière en<br />

chef de la maternité) : « Les<br />

données administratives et<br />

les données relatives à la<br />

grossesse sont transférées<br />

de KWS à Mosos, et toutes<br />

les données de monitoring<br />

sont automatiquement<br />

transférées dans KWS. »<br />

7


PREMIÈRE EUROPÉENNE<br />

DOCTEUR JAN QUINTELIE<br />

(CHEF DU SERVICE DE MATERNITÉ)<br />

« Nous travaillons avec la plateforme Mosos depuis<br />

2005. La structure logicielle avait fait son temps<br />

et nous étions reliés à un réseau local avec des<br />

ordinateurs fixes et des moniteurs. Désormais, nous<br />

pouvons surveiller les paramètres depuis n’importe<br />

où, sur n’importe quel ordinateur du centre<br />

hospitalier Jan Yperman. »<br />

EVELIEN HAHN<br />

(INFIRMIÈRE EN CHEF DE LA MATERNITÉ)<br />

« Les nouveaux moniteurs sont plus grands<br />

et plus conviviaux. En collaboration avec le<br />

fournisseur, nous avons choisi des couleurs<br />

pour un résultat optimal : bleu pour les patients<br />

hospitalisés et vert pour les patients ambulatoires,<br />

fluo pour les soins intensifs et les urgences. On<br />

peut voir en un seul coup d’œil la situation<br />

de tous les patients. »<br />

37<br />

sages-femmes<br />

à la maternité<br />

YVES PLATTEEUW<br />

(COORDINATEUR STRATÉGIQUE<br />

ITZORG)<br />

SYLVIE GAMME<br />

(INFIRMIÈRE EN CHEF ADJOINTE, QUARTIER<br />

D’ACCOUCHEMENT)<br />

« Il a fallu plusieurs semaines de concertation avec les fournisseurs<br />

pour déployer le nouveau système et trouver un remède à ses<br />

maladies d’enfant. J’ai trouvé cette étape passionnante, car le sujet<br />

me passionne depuis 28 ans : je donne d’ailleurs régulièrement une<br />

heure d’écolage Mosos aux collègues. »<br />

« L’intégration entre Mosos et KWS<br />

était très importante pour moi. Sans<br />

cela, la plateforme serait restée<br />

une île isolée. Grâce à l’intégration<br />

entre les deux, des données comme<br />

le rythme cardiaque, l’ECG et le<br />

stress du bébé, par exemple, sont<br />

automatiquement transférées dans le<br />

dossier électronique du patient KWS.<br />

Les médecins généralistes peuvent<br />

également suivre les paramètres de<br />

leurs patientes par ce biais. »<br />

8


LES ACCOUCHEMENTS EN CHIFFRES<br />

La maternité du centre hospitalier<br />

Jan Yperman a pour devise : « Naturel<br />

si possible, technique si nécessaire ».<br />

Nos bons chiffres en matière<br />

d’accouchements par césarienne<br />

illustrent bien cette philosophie.<br />

17,2 %<br />

de césariennes<br />

en 2022<br />

1.003<br />

bébés nés<br />

en 2023<br />

16,3 %<br />

de césariennes<br />

en 2023<br />

21,9 %<br />

moyenne flamande<br />

selon le nouveau<br />

rapport du Centre<br />

d’étude d’épidémiologie<br />

périnatale<br />

Seulement<br />

5<br />

maternités flamandes<br />

affichent un nombre<br />

de césariennes<br />

inférieur<br />

Seulement<br />

1<br />

grande maternité flamande<br />

(pratiquant plus de 1.000<br />

accouchements par an) affiche<br />

un nombre de césariennes<br />

encore plus bas<br />

9


PARCOURS DE SOINS TRANSMURAUX<br />

Une coopération transversale est<br />

un élément crucial pour garantir la<br />

continuité des soins aux patients,<br />

comme l’explique Lies Pauwels.<br />

« L’accent est mis non seulement<br />

sur les soins dispensés entre les<br />

murs de l’hôpital, mais aussi sur la<br />

coopération avec les partenaires<br />

et organisations de soins externes<br />

de la région. »<br />

Caroline Gheysen et Lies Pauwels<br />

Un avenir sans murs<br />

Le centre hospitalier<br />

Jan Yperman veut<br />

développer des parcours<br />

de soins transmuraux pour les<br />

patients en oncologie et explorer<br />

les possibilités pour les<br />

patients en chirurgie, comme<br />

la sortie anticipée avec suivi à<br />

domicile.<br />

Caroline Gheysen (directrice<br />

information, innovation et<br />

réseaux) : « Nous sommes<br />

au début d’un projet<br />

plein de promesses. Pour<br />

construire des parcours de<br />

soins trans muraux, nous<br />

nous basons en partie sur le<br />

modèle en 7 phases pour le<br />

développement, la mise en<br />

œuvre, l’évaluation et le suivi<br />

continu des processus de soins,<br />

ce qui nous fournit un cadre<br />

scientifique. »<br />

SOINS TRANSMURAUX<br />

DÉMENCE<br />

Un premier parcours de<br />

soins transmuraux est en<br />

préparation. Il s’adresse aux<br />

patients atteints de démence.<br />

Grâce à une étroite collaboration<br />

avec la zone de soins de<br />

première ligne du Westhoek<br />

et Empact, nous sommes<br />

parvenus à coaliser un nombre<br />

important de partenaires :<br />

médecins généralistes,<br />

mutuelles, soins à domicile,<br />

aidants proches, centres de<br />

soins résidentiels, centres de<br />

services et autres experts …<br />

Les médecins généralistes,<br />

par exemple, sont un <strong>mail</strong>lon<br />

essentiel parce qu’ils sont<br />

souvent le premier contact avec<br />

les patients.<br />

Lies Pauwels (responsable<br />

des soins transmuraux et<br />

intégrés) : « Avec le parcours<br />

de soins, nous ambitionnons<br />

d’améliorer les échanges<br />

d’informations et la continuité<br />

des soins. Cela signifie que tous<br />

les prestataires de soins sont au<br />

courant de l’état de santé actuel<br />

et des besoins de soins de leurs<br />

patients atteints de démence.<br />

Nous examinons par exemple<br />

comment faciliter la transition<br />

vers les soins à domicile au<br />

sortir de l’hôpital. C’est dans ce<br />

but que nous voulons élaborer<br />

un guide du référencement qui<br />

indiquera aux patients à qui<br />

ils peuvent s’adresser à chaque<br />

stade de la maladie. »<br />

Caroline : « La région du<br />

Westhoek peut être fière de<br />

la synergie qui a été mise en<br />

place autour du parcours de<br />

soins transmuraux pour la<br />

démence. »<br />

FUTURES MAMANS<br />

L’année dernière, l’hôpital a<br />

également lancé son deuxième<br />

parcours de soins transmuraux,<br />

baptisé Born in<br />

Belgium. Les sages-femmes du<br />

centre hospitalier utilisent un<br />

questionnaire pour détecter les<br />

vulnérabilités psychosociales<br />

des futures mères qui viennent<br />

à la consultation périnatale.<br />

Lies : « L’hôpital ne voit pas<br />

toutes les femmes enceintes.<br />

Il serait donc pratique que les<br />

prestataires de soins de première<br />

ligne utilisent le même<br />

questionnaire et partagent les<br />

résultats. De cette manière, la<br />

patiente n’aurait pas à répéter<br />

chaque fois la même chose. Vu<br />

la nécessité d’une approche<br />

transmurale, nous allons bientôt<br />

entamer des pour parlers<br />

avec des professionnels de la<br />

santé du secteur des soins de<br />

première ligne au sens large. »<br />

Caroline : « En avril, nous<br />

organiserons un webinaire sur<br />

Born in Belgium en collaboration<br />

avec Kind & Gezin, Born in<br />

Belgium et la zone de première<br />

ligne du Westhoek. De plus,<br />

depuis l’année dernière,<br />

l’hôpital est représenté au<br />

conseil des soins de la zone<br />

de soins de première ligne du<br />

Westhoek. Chacun se rend de<br />

plus en plus compte que nous<br />

ne sommes pas des concurrents,<br />

mais des partenaires<br />

qui doivent unir leurs forces<br />

pour offrir les meilleurs soins<br />

intégrés de la région. »<br />

10


NOUVEAUX MÉDECINS<br />

spécialité : psychiatrie<br />

début au CHJY : 1er décembre<br />

auparavant : PZ Heilige Familie à Courtrai,<br />

PZ Heilig Hart à Ypres<br />

loisirs : lecture, jardinage, randonnée et méditation<br />

(« Je recommande également l’application Meditation<br />

Moments à mes patients »)<br />

057 23 91 11 – katrien.stuer@yperman.net<br />

DOCTEURE KATRIEN STUER<br />

« J’ai travaillé cinq ans au PZ Heilig Hart à<br />

Ypres et 12 ans au PZ Heilige Familie à Courtrai.<br />

Depuis le 1er décembre, je suis de retour à<br />

Ypres. Avec trois autres psychiatres, j’assure le<br />

suivi des patients du SPHG de Jan Yperman.<br />

Ces derniers arrivent généralement via les<br />

urgences. Le SPHG est pour de nombreuses<br />

personnes le premier contact avec la psychiatrie.<br />

Comme le seuil d’admission est plus<br />

bas que celui d’un hôpital psychiatrique, les<br />

médecins généralistes n’hésitent pas à y<br />

envoyer leurs patients. Ils savent que nous<br />

allons évaluer comment assurer au mieux le<br />

suivi du patient et si une hospitalisation est<br />

justifiée. Ma première impression est très<br />

positive. C’est une équipe enthousiaste<br />

qui en veut vraiment. »<br />

« Une équipe<br />

enthousiaste »<br />

Regarder<br />

l'interview<br />

11


DOCTEURE KELLY DE SCHUYTER<br />

« L’hôpital Jan Yperman dispose d’une<br />

clinique VIH, d’une clinique des voyages et,<br />

depuis novembre, d’une unité d’hospitalisation<br />

pour les maladies infectieuses gérée<br />

par docteur Wim Terryn et moi-même.<br />

C’est cela qui m’a attiré à Ypres : rares sont<br />

les hôpitaux non universitaires à offrir un<br />

éventail de services aussi large. Un autre<br />

avantage est que je peux combiner les<br />

maladies infectieuses et la néphrologie,<br />

mon autre spécialité. J’apprécie également<br />

la proximité : il y a toujours un collègue<br />

que l’on peut appeler pour lui demander<br />

un conseil rapide. Le revers de la médaille,<br />

ce sont les trajets. Nous habitons à Nevele<br />

et je vais bientôt donner naissance à notre<br />

deuxième enfant. Mon ami et moi avons<br />

donc dû prendre de bonnes dispositions. »<br />

« Large éventail de<br />

maladies infectieuses »<br />

spécialité : maladies infectieuses et néphrologie<br />

début au CHJY : 2 novembre<br />

auparavant : UZ Gent<br />

loisirs : la marche et les voyages<br />

(« Mon ami veut faire de la plongée,<br />

je veux aller à la montagne, donc nous faisons les deux »)<br />

057 35 71 80 – kelly.deschuyter@yperman.net<br />

Regarder<br />

l'interview<br />

12


LE CABINET DES QUESTIONS<br />

Docteur Koen Vercaemer :<br />

« Tout le monde ne s’en sort<br />

pas avec Helena. »<br />

?<br />

« PUIS-JE ENVOYER DES INFORMATIONS MÉDICALES<br />

SENSIBLES À MES PATIENTS PAR COURRIEL ?<br />

À QUOI DOIS-JE FAIRE ATTENTION ? »<br />

Docteur Koen Vercaemer<br />

MÉDECIN GÉNÉRALISTE À WERVIK<br />

5 CONSEILS DE NIELS<br />

Le médecin généraliste<br />

Koen Vercaemer trouve<br />

que le portail de santé<br />

numérique Helena est<br />

un outil pratique pour partager<br />

des informations avec ses<br />

patients en toute sécurité.<br />

« Mais tous les patients ne<br />

s’y retrouvent pas sur une<br />

plateforme comme celle-là. Ils<br />

me demandent alors souvent<br />

d’envoyer les informations par<br />

courriel. Est-ce permis ? »<br />

PLATEFORME SÉCURISÉE<br />

Niels Vermeersch, responsable<br />

de la protection des données<br />

au centre hospi talier Jan<br />

Yperman, dissipe d’entrée<br />

de jeu un malentendu : le<br />

règlement européen sur les<br />

données personnelles ne dit<br />

nulle part que les données<br />

médicales ne peuvent pas<br />

être envoyées par courrier<br />

électro nique. « Le médecin doit<br />

toute fois prendre toutes les<br />

mesures de sécurité techniques<br />

possibles. Il est donc hors de<br />

question d’envoyer un courriel<br />

non sécurisé. Pas même avec le<br />

consentement du patient. »<br />

Comment faire alors ? Le<br />

premier choix est de passer<br />

par une plateforme sécurisée<br />

comme CoZo, mynexuzhealth,<br />

myhealth.be ou Helena.<br />

Mais pour les patients plus<br />

âgés, cela n’est pas toujours<br />

évident. Le médecin peut aussi<br />

communiquer les informations<br />

par téléphone ou par lettre. Il<br />

peut aussi inviter le patient à se<br />

rendre à son cabinet.<br />

CRYPTER<br />

Il est aussi permis d’utiliser<br />

un courriel, à condition qu’il<br />

soit crypté.<br />

Niels : « Ouvrez un courriel<br />

dans Outlook depuis Office<br />

365, cliquez sur « options » et<br />

sélectionnez « chiffrer ». Dans<br />

G<strong>mail</strong> de Google, cliquez sur<br />

« autres options » et activez le<br />

« mode confidentiel » dans la<br />

fenêtre en bas à droite. Si un<br />

hacker intercepte le courriel,<br />

il ne verra qu’un code illisible.<br />

Mais le destinataire pourra<br />

décrypter le courrier. »<br />

Si le patient utilise le même<br />

fournisseur de messagerie<br />

électronique que le médecin<br />

généraliste, cela se fait<br />

automatiquement. « S’il<br />

utilise un autre, le destinataire<br />

doit cliquer sur un lien pour<br />

demander un mot de passe pour<br />

décrypter le courrier. »<br />

Niels Vermeersch, DPO<br />

057 35 70 34<br />

niels.vermeersch@yperman.net<br />

1. Vérifiez auprès de votre patient<br />

si son adresse <strong>mail</strong> est toujours<br />

correcte.<br />

2. Vérifiez que vous tapez la<br />

bonne adresse <strong>mail</strong> :<br />

peter.vdv@hot<strong>mail</strong>.com n’est<br />

pas la même chose que<br />

peter.vdb@hot<strong>mail</strong>.com.<br />

3. Faites preuve du bon sens<br />

typique de la Flandre occidentale:<br />

un courriel peut servir à<br />

prendre un rendez-vous, mais<br />

pas à envoyer des informations<br />

médicales (rapports de laboratoire,<br />

diagnostics …).<br />

4. Ne travaillez pas avec un système<br />

de messagerie gratuite ni<br />

avec les réseaux sociaux. Dans<br />

les deux cas, vous acceptez<br />

que les données soient<br />

utilisées à des fins publicitaires.<br />

5. Pensez à faire vérifier de temps<br />

en temps la sécurité de votre<br />

système informatique.<br />

13


REVALIDATION POUR L’OBÉSITÉ<br />

Les personnes qui ont un IMC supérieur à 30 peuvent<br />

se rendre au centre hospitalier Jan Yperman pour suivre<br />

un programme de rééducation. Pendant quatre mois,<br />

elles recevront des exercices adaptés, tant en cardio<br />

qu’en musculation.<br />

Noor Maelfait:<br />

« Nous essayons<br />

d'abaisser le seuil. »<br />

Exercice sous<br />

surveillance<br />

Auparavant, notre<br />

hôpital avait<br />

un programme<br />

d’exercices pour<br />

les patients obèses, mais il<br />

ne fonctionnait pas très bien,<br />

explique kinésithérapeute<br />

Noor Maelfait. « C’est parce<br />

qu’à l’époque, il n’y avait pas<br />

de date de début et de fin,<br />

et que l’on ne suivait pas les<br />

progrès des participants. Et<br />

peut-être aussi parce que<br />

les sessions se déroulaient<br />

pendant la journée. »<br />

SUR MESURE<br />

La nouvelle revalidation<br />

pour l’obésité a lieu les<br />

lundis, mardis et jeudis de<br />

17h30 à 18h30. Après deux<br />

mois, la session du mardi<br />

tombe. « Les participants<br />

viennent directement du<br />

travail pour une petite<br />

heure d’exercice », explique<br />

Noor. « Les entraînements<br />

ont lieu en groupes de<br />

dix personnes maximum<br />

dans la grande salle de<br />

revalidation de l’hôpital.<br />

La supervision est assurée<br />

par mes collègues kinés et<br />

moi-même. Chacun a un<br />

programme sur mesure,<br />

basé sur ses capacités.<br />

Nous faisons de l’entraînement<br />

cardio, comme de la<br />

marche, de la course à pied<br />

et du vélo, mais aussi des<br />

exercices de musculation.<br />

Les participants reçoivent<br />

une clé qui ajuste automatiquement<br />

chaque engin à<br />

leur niveau. »<br />

OSER FRANCHIR LE PAS<br />

Les personnes obèses n’ont<br />

souvent plus fait de sport<br />

depuis longtemps, et pour<br />

certaines c’est même la<br />

première fois. Noor : « On<br />

comprend bien que pour<br />

ces personnes, c’est un<br />

pas difficile à franchir. Les<br />

participants sont initiés à<br />

différentes formes d’exercice,<br />

ce qui leur permet de<br />

voir ce que leur corps peut<br />

supporter et de découvrir ce<br />

qu’ils aiment faire. Il n’est<br />

pas possible de tenir dans<br />

la durée si l’on y va avec les<br />

pieds de plomb. L’un des<br />

atouts du programme est<br />

que tous les participants sont<br />

en surpoids. Personne ne se<br />

sent différent ou seul. »<br />

La revalidation pour<br />

l’obésité n’est pas une<br />

alternative peu coûteuse à<br />

la salle de fitness, explique<br />

Noor. « Notre programme<br />

dure quatre mois, après quoi<br />

nous renvoyons les patients<br />

vers un coach sportif et un<br />

centre de remise en forme<br />

privé. D’autres opteront<br />

plutôt pour des promenades<br />

à pied ou à vélo. »<br />

Nous avons déjà organisé<br />

deux séries et la troisième<br />

est en cours. Et la demande<br />

reste forte, affirme Noor.<br />

« Nous avons même une liste<br />

d’attente. Nous envisageons<br />

de créer plusieurs<br />

groupes. Pour l’instant, les<br />

participants sont surtout<br />

des femmes, mais les<br />

hommes sont également les<br />

bienvenus. »<br />

Les prochains programmes<br />

commenceront le 2 mai, le<br />

2 septembre et le 2 janvier.<br />

Intéressé(e) pour vousmême,<br />

une connaissance ou<br />

un patient? Contactez Noor<br />

Maelfait au 057 35 73 86 ou<br />

noor.maelfait@yperman.net.<br />

14


Voir que l’on progresse<br />

fait progresser<br />

Le résultat de quatre mois d’exercice ? « Notre objectif<br />

principal est que les participants soient en meilleure<br />

condition et qu’ils aient envie de faire de l’exercice, même<br />

après le cours », explique kiné Noor Maelfait. « Être à<br />

nouveau capable de monter les escaliers, parvenir à nouer<br />

les lacets de ses chaussures plus facilement : c’est aussi du<br />

bonus. La perte de poids n’est pas l’objectif premier, même<br />

si l’exercice physique y contribue évidemment. Nos participants<br />

peuvent aussi consulter la diététicienne pour obtenir<br />

des conseils en matière de nutrition et de mode de vie. »<br />

Au début, à la moitié et à la fin du cours, tous les participants<br />

passent un test d’exercice et un test de puissance.<br />

« Nous n’imposons aucun objectif concret, mais nous<br />

suivons les progrès accomplis. Car c’est aussi une source<br />

de motivation. »<br />

Programme<br />

remboursé<br />

Le programme est destiné aux adultes motivés qui ont<br />

un IMC égal ou supérieur à 30. La mutuelle rembourse<br />

les séances ; le participant paie uniquement le ticket<br />

modérateur. « Pour accroître la motivation, nous demandons<br />

une caution de 100 euros », explique Noor. « Si vous assistez<br />

à au moins 80 % des sessions de formation, ce montant<br />

vous est intégralement remboursé. » Et cela fonctionne :<br />

la majorité des participants restent fidèles au programme<br />

pendant les quatre mois.<br />

15


FORMATION EN<br />

RÉANIMATION<br />

Sauver des vies<br />

Apprendre la réanimation à tous les élèves de cinquième<br />

et sixième année du secondaire, tel est l’objectif ambitieux<br />

d’une collaboration entre le Rotary Ypres, le centre<br />

hospitalier Jan Yperman et la Croix-Rouge.<br />

Notre hôpital a récemment accueilli<br />

25 professeurs d’éducation physique<br />

yprois, venus suivre une formation<br />

à la réanimation cardio- pulmonaire.<br />

Ces derniers transmettront ensuite<br />

à leur tour à leurs élèves l’art de<br />

sauver des vies en pratiquant<br />

les massages cardiaques et la<br />

respiration assistée.<br />

Docteur Luc Verbanck<br />

( anesthésie, réanimation et<br />

soins intensifs et membre du<br />

Rotary Ypres) : « Grâce au legs<br />

des sœurs yproises Lucienne et<br />

Jacqueline Deryckere, nous avons<br />

acheté et distribué 18 défibrillateurs<br />

externes automatiques de démonstration<br />

et 18 mannequins de réanimation.<br />

Ces derniers étant munis<br />

d’une connexion Bluetooth, on peut<br />

vérifier sur l’iPad si la réanimation a<br />

été pratiquée correctement. Nous<br />

montrons aussi une présentation<br />

PowerPoint didactique. »<br />

Outre docteur Verbanck, trois autres<br />

médecins se sont engagés dans le<br />

projet: docteure Isabelle Declercq,<br />

pneumologue, et docteur Steffen<br />

Westelinck et docteur Thomas<br />

Vaernewyck, médecins urgentistes.<br />

Docteure Isabelle Declercq :<br />

« Pendant le COVID, les réanimations<br />

étaient malheureusement<br />

notre lot quotidien. Je me suis dit<br />

que nos enfants en savent trop peu<br />

à ce sujet. Lorsque je me suis rendu<br />

compte que docteur Verbanck<br />

pensait la même chose, nous avons<br />

décidé d’unir nos forces. Si chaque<br />

génération apprend la réanimation,<br />

cela permettra sans aucun doute de<br />

sauver des vies. »<br />

RECHERCHE<br />

Jan Yperman publie<br />

Docteure An Nollet, docteure<br />

Barbara Deconinck et autres :<br />

« Insulin pump technology for<br />

patients with alcoholism: a dangerous<br />

combination or worth a try? »<br />

(Diabetes Technology and Therapeutics,<br />

novembre 2023).<br />

Docteur Lieven Dedrye, docteure<br />

Barbara Deconinck, docteure An<br />

Nollet et autres : « Recidiverende<br />

hypoglykemie bij een patiënt<br />

zonder diabetes mellitus: een<br />

casusbespreking » (Tijdschrift voor<br />

geneeskunde en gezondheidszorg,<br />

août 2022)<br />

EXERCICES D’ÉVACUATION<br />

L’ABC en matière d’incendie<br />

Trois minutes suffisent pour qu’un incendie se développe pleinement. Le<br />

centre hospitalier Jan Yperman propose régulièrement des formations<br />

pour apprendre à l’ensemble de son personnel comment réagir vite et<br />

de manière adéquate en cas d’urgence. C’est durant ces formations que<br />

l’on refait les exercices « Alerte », « Extinction » et « Compartimentage<br />

et évacuation » − l’ABC des cours suivi par l’ensemble des membres<br />

du personnel au cours du trajet d’intégration lorsqu’ils commencent à<br />

travailler à l’hôpital.<br />

Wouter Spenninck, conseiller en prévention : « Avant les travaux<br />

d’aména gement de l’ancien service de dialyse, nous organisions cette<br />

formation dans cet espace. Après un rappel des principes de base, on<br />

organisait systématiquement un exercice pratique dans lequel le personnel<br />

d’un service fictif est confronté à un incendie dans une chambre, avec<br />

évacuation des patients et des visiteurs présents. »<br />

Grâce aux formations proposées entre la mi-décembre et la mi-janvier,<br />

l’hôpital a ainsi pu former 535 de ses employés.<br />

16


ANALYSE DES FROTTIS PAR IA<br />

Génie recherche<br />

cellules suspectes<br />

Génie. Tel est le nom<br />

de l’appareil du<br />

fabricant Hologic<br />

qui remplace le microscope<br />

pour le dépistage du cancer<br />

du col de l’utérus.<br />

Docteur Kristof Cokelaere,<br />

anatomo-pathologiste :<br />

« L’appareil scanne la lame<br />

de microscope et numérise<br />

l’image. Un algorithme<br />

IA analyse ensuite toutes<br />

les cellules. Le technicien<br />

de laboratoire voit alors<br />

apparaître sur son écran<br />

les cellules que l’ordinateur<br />

juge suspectes. Il s’agit de<br />

cellules dont le noyau est<br />

hypertrophié ou sombre.<br />

De telles anomalies<br />

peuvent indiquer que<br />

ces cellules deviendront<br />

un jour des cellules<br />

cancéreuses. Le technicien<br />

de laboratoire examine<br />

Le laboratoire d’anatomie pathologique<br />

utilise l’intelligence artificielle pour repérer<br />

les cellules précurseurs du cancer dans les<br />

frottis. « L’ordinateur n’est jamais fatigué ni<br />

distrait », explique docteur Kristof Cokelaere.<br />

les cellules suspectes et<br />

marque celles qui pourraient<br />

effectivement causer<br />

des problèmes. Le médecin<br />

les examine ensuite en<br />

détail. La plupart des<br />

anomalies détectées disparaissent<br />

d’elles-mêmes.<br />

Environ 80 % des femmes<br />

sont un jour infectées par<br />

le papillomavirus humain<br />

(HPV), responsable du<br />

cancer du col de l’utérus.<br />

Heureusement, seule une<br />

petite partie d’entre elles<br />

développe un cancer. Sur<br />

100 frottis, 95 peuvent<br />

être considérés comme<br />

normaux. »<br />

70.000 CELLULES<br />

Un frottis contient<br />

50 à 70.000 cellules.<br />

Rechercher au microscope<br />

parmi toutes ces cellules<br />

celles qui sont anormales<br />

est un véritable travail<br />

de titan. « Au bout de<br />

quelques années d’expérience,<br />

on reconnaît des<br />

schémas et il n’est alors<br />

pas nécessaire d’examiner<br />

chaque cellule individuellement,<br />

mais on reste des<br />

humains. Il est toujours<br />

possible qu’une cellule<br />

suspecte échappe à l’attention.<br />

Il peut nous arriver<br />

d’avoir un coup de barre,<br />

une baisse d’attention ou<br />

un moment de distraction.<br />

Mais l’ordinateur, cela ne<br />

lui arrive jamais. »<br />

En deux minutes environ,<br />

donc beaucoup plus vite<br />

qu’humainement possible,<br />

Genius analyse toutes les<br />

cellules au moyen de l’IA.<br />

Fini de chercher des<br />

aiguilles dans une meule<br />

de foin. « Ces aiguilles, on<br />

nous les présente pour que<br />

nous les examinions<br />

de près. De cette manière,<br />

l’analyse est non seulement<br />

plus rapide, mais<br />

aussi plus sûre, car le<br />

17


Le médecin aura-til<br />

encore du travail ?<br />

risque que des cellules<br />

suspectes passent entre<br />

les <strong>mail</strong>les du filet est<br />

considérablement réduit.<br />

Nous avons vérifié si<br />

l’ordinateur détectait<br />

autant de cellules que<br />

nous et il s’est avéré que<br />

tel est bien le cas. Autre<br />

avantage : les résultats<br />

sont reproductibles. Si<br />

vous testez le même frottis<br />

plusieurs fois, l’ordinateur<br />

donnera les mêmes<br />

résultats à chaque fois. »<br />

L’ANOMALIE DÉTERMINE<br />

LE TRAITEMENT<br />

« Nous recevons à présent<br />

un aperçu de toutes les cellules<br />

potentiellement suspectes<br />

», explique docteur<br />

Cokelaere. « Mais dans un<br />

avenir proche, l’appareil<br />

proposera également un<br />

diagnostic pour chaque<br />

cellule : il peut s’agir d’une<br />

anomalie de faible grade<br />

ou de haut grade. »<br />

La distinction entre les<br />

deux est importante pour<br />

le traitement. En cas de<br />

LSIL, une lésion de faible<br />

grade, un test VPH est<br />

parfois pratiqué, mais<br />

l’infection disparaît généralement<br />

d’elle-même et<br />

un nouveau frottis six mois<br />

plus tard est suffisant.<br />

Docteur Cokelaere :<br />

« Lorsqu’il s’agit d’anomalies<br />

de haut grade (HSIL),<br />

plus susceptibles d’être<br />

précancéreuses, on<br />

pratiquera plutôt une<br />

biopsie, éventuellement<br />

suivie d’une conisation<br />

(ablation d’une portion<br />

conique du col de<br />

l’utérus), voire d’une<br />

ablation complète de<br />

l’utérus. »<br />

PERSONNALISÉ<br />

L’utilisation de<br />

l’intelligence artificielle<br />

contribue ainsi à une<br />

médecine personnalisée,<br />

commente docteur<br />

Cokelaere. « Outre le<br />

diagnostic, le traitement<br />

est également affiné sur<br />

la base d’examens de plus<br />

en plus précis. S’il s’avère<br />

qu’il s’agit malgré tout<br />

d’un cancer, notre analyse<br />

peut indiquer au médecin<br />

traitant s’il est préférable<br />

d’opter pour la radiothérapie,<br />

la chirurgie,<br />

la chimiothérapie,<br />

l’immuno thérapie ou une<br />

combinaison de plusieurs<br />

traitements. »<br />

Secrétariat d’anatomopathologie<br />

057 35 73 50<br />

anapat@yperman.net<br />

L’IA finira-t-elle par remplacer l’humain dans les<br />

tests de frottis ?<br />

Docteur Kristof Cokelaere pense que cela n’a rien<br />

d’impossible : « L’analyse des frottis pour détecter<br />

le stade précurseur du cancer du col de l’utérus est<br />

hautement standardisée. Il s’agit d’examiner la taille<br />

et la couleur des cellules et des noyaux : ces données<br />

sont parfaitement mesurables. Le reste de ce<br />

que nous faisons l’est beaucoup moins. Les tissus<br />

présentent une variabilité extrême. Et l’examen des<br />

tissus comporte aussi une incertitude inhérente. Il<br />

y a des cas douteux où, en tant qu’anatomopathologiste,<br />

j’ai une opinion différente<br />

de celle d’un collègue, à cause<br />

de la zone grise entre le bénin et<br />

le malin. Le cancer ne lit pas nos<br />

manuels: la maladie ignore de quoi<br />

elle est censée avoir l’air. »<br />

Des échantillons<br />

de tout le pays<br />

Le centre hospitalier Jan Yperman est un pionnier<br />

de l’analyse des frottis par l’IA. Le Genius d’Ypres<br />

n’analyse pas uniquement les échantillons de ses<br />

propres patients.<br />

Docteur Kristof Cokelaere : « Onze autres laboratoires<br />

flamands nous envoient leurs lames de<br />

verre. Un laboratoire bruxellois et un laboratoire<br />

wallon sont également intéressés. Cette coopération<br />

est nécessaire : le coût de l’appareil doit être<br />

amorti par un nombre suffisant de tests. »<br />

En quoi d’autre l’IA pourra-t-elle être utile aux<br />

laboratoires de pathologie à l’avenir ? « Je pense<br />

au pharmacodiagnostic. L’intelligence artificielle<br />

pourrait nous aider à déterminer plus précisément<br />

s’il est judicieux d’arrêter la produc tion<br />

d’œstrogènes dans le cas du cancer<br />

du sein. Et grâce à la protéine Ki-67,<br />

nous pouvons déterminer le taux de<br />

croissance d’une tumeur. »<br />

docteur Kristof Cokelaere<br />

18


LE PATIENT<br />

Petra Man<br />

ESPACE DE RECUEILLEMENT<br />

Retrouver la sérénité<br />

L’espace de recueillement est un<br />

havre de tranquillité où vous pouvez<br />

faire une parenthèse au milieu<br />

de toute l’agitation de l’hôpital,<br />

quelle que soit votre religion ou<br />

votre origine. Pour alimenter la<br />

réflexion des visiteurs, le thème<br />

qui définit l’ambiance de la salle<br />

change régulièrement.<br />

Petra Man (service pastoral) :<br />

« En novembre, nous avons invité<br />

les visiteurs à écrire le nom d’une<br />

personne qui leur manque sur une<br />

carte et à la suspendre à un arbre.<br />

Une autre fois, on leur a proposé<br />

de mettre un coquillage dans le<br />

sable, sur fond d’images d’une<br />

mer calme ou déchaînée. Tout le<br />

monde ressent de temps en temps<br />

le besoin d’appuyer sur pause et de<br />

prendre un moment de réflexion. »<br />

Petra Man, responsable<br />

du service pastoral<br />

057 35 66 41<br />

petra.man@yperman.net<br />

NOUVELLE ADRESSE<br />

Le site de radiologie de<br />

Dixmude déménage<br />

En vue de centraliser les soins<br />

à Dixmude depuis l’hôpital Jan<br />

Yperman, le cabinet de radiologie<br />

déménage de la Kasteelstraat<br />

vers le centre médical situé dans<br />

l’ancienne piscine située Laure<br />

Fredericqlaan, 15. Les patients<br />

peuvent déjà s’y rendre depuis<br />

septembre pour la dialyse et les<br />

consultations en maladies rénales.<br />

Andreas Devos, technologue en<br />

chef de l’imagerie médicale :<br />

« Au centre médical de Dixmude,<br />

les radiologues du centre hospitalier<br />

Jan Yperman proposeront<br />

un éventail d’examens tels que<br />

RX, mammographie, échographie,<br />

ostéo densitométrie et cone beam-<br />

CT. Pour le CT, les patients doivent<br />

se rendre au campus principal<br />

d’Ypres ou à Poli Poperinge, mais<br />

la RMN n’est disponible qu’à Ypres.<br />

Andreas Devos, technologue en chef de<br />

l’imagerie médicale<br />

057 35 74 21<br />

andreas.devos@yperman.net<br />

Centre hospitalier Jan Yperman<br />

Briekestraat 12 Ieper<br />

057 35 35 35<br />

info@yperman.net<br />

Poli Poperinge<br />

Oostlaan 11 Poperinge<br />

057 35 72 50<br />

poli.poperinge@yperman.net<br />

Centre médical Dixmude<br />

Laure Fredericqlaan 15 Diksmuide<br />

057 35 61 65<br />

Cabinet de radiologie Comines<br />

Spoorwegstraat 8 Comines<br />

057 35 74 02<br />

secradio@yperman.net<br />

Cabinet de radiologie Klaverstraat<br />

Klaverstraat 1 Ieper<br />

057 35 74 01<br />

secradio@yperman.net<br />

Centre d’audiodialyse collective<br />

Furnes<br />

Klinieklaan 1 Veurne<br />

058 33 38 20<br />

nefrologie@yperman.net<br />

Annuaire de<br />

tous les médecins<br />

Andreas Devos<br />

Y-<strong>mail</strong> est le magazine du<br />

centre hospitalier Jan Yperman.<br />

www.yperman.net<br />

E.R. : Frederik Chanterie<br />

Coordination service de communication<br />

communicatie@yperman.net<br />

Y-<strong>mail</strong> est réalisé par<br />

f-twee communication<br />

www.f-twee.be<br />

19


Joli cliché !<br />

Le site Poli Poperinge est équipé d’un nouvel appareil de<br />

radiographie qui permet aux radiologues de prendre des<br />

clichés de la jambe entière ou du dos et de la colonne<br />

vertébrale en entier. Jusqu’il y a peu, les patients<br />

devaient se rendre au campus principal d’Ypres<br />

pour ces examens, qui sont souvent demandés<br />

en préopératoire.<br />

Exp. : Briekestraat 12, 8900 Ieper<br />

Y-<strong>mail</strong><br />

Magazine Jan Yperman Ziekenhuis<br />

trimestriel - fév - <strong>mars</strong> - avril <strong>2024</strong><br />

Bureau de dépôt Anvers X<br />

P806231<br />

PB-PP B-00703<br />

BELGIE(N) - BELGIQUE

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