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INTERVIEW<br />
BENJAMIN<br />
ROBERT<br />
COUREUR<br />
800m<br />
Comment en es-tu arrivé à pratiquer<br />
l’athlétisme et les 800m ?<br />
J’ai eu un parcours assez classique, j’ai découvert<br />
l’athlétisme grâce au cross. J’étais<br />
assez bon dans ces épreuves puisque je<br />
gagnais très souvent. <strong>Mon</strong> entraîneur de<br />
natation, qui était le responsable UNSS,<br />
a tout de suite compris que je n’étais pas<br />
mauvais en course à pied. Il est allé voir<br />
mes parents pour leur conseiller de me<br />
mettre à l’athlétisme. Mes parents m’ont<br />
donc inscrit au club de Balma en catégorie<br />
Benjamin 2. J’ai fait les cross FFA dont j’ai<br />
gagné les régionaux.<br />
À partir du lycée, je suis rentré dans la section<br />
athlétisme de Blagnac et c’est à ce moment-là,<br />
que j’ai découvert mon premier<br />
entraîneur, Ali Belkacem, qui m’a mis sur<br />
le 800 mètres, car j’étais à la fois rapide et<br />
endurant.<br />
C’est à partir du lycée que<br />
j’ai commencé à vraiment<br />
me concentrer sur la<br />
discipline.<br />
Avant le lyçée je faisais aussi du football<br />
et de la natation à côté je n’étais donc pas<br />
focus sur mes performances en athlétisme.<br />
À partir de Cadet 2, je fais vice-champion<br />
de France, j’ai donc arrêté le foot pour me<br />
concentrer sur l’athlétisme. En Junior 1,<br />
j’ai fait ma première sélection en équipe de<br />
France et ainsi de suite.<br />
Qu’est-ce qui t’anime dans cette discipline<br />
?<br />
C’est une discipline où tu es obligé d’être<br />
un peu bon partout. Je ne suis pas un super<br />
sprinteur, ni un super marathonien,<br />
en revanche je suis très bon dans les deux.<br />
C’est une discipline avec une mentalité de<br />
guerrier.<br />
On a quasiment tous<br />
le même niveau<br />
sur la ligne départ.<br />
Quand on voit les champions du monde,<br />
les résultats se font sur un coup de tête. Si<br />
on fait la course 5-6 fois, souvent, celui qui<br />
gagne n’est pas toujours le même. Il y a une<br />
part de stratégie qui est très importante.<br />
C’est la discipline où tu peux vraiment<br />
jouer avec tes adversaires, c’est aussi celle<br />
qui est la plus incertaine, mais c’est ça qui<br />
est excitant !<br />
Combien d’heures tu t’entraînes par semaine<br />
et par jour ?<br />
Ça dépend des périodes. Quand je suis en<br />
pleine période d’entraînement ou en stage,<br />
je m’entraîne deux fois par jour, à peu près<br />
deux heures, donc vingt-huit heures par<br />
semaine. À cela il faut ajouter les séances<br />
de kiné, les séances de soins, de récupération.<br />
C’est un métier à plein temps.<br />
Arrives-tu à vivre de ta discipline ?<br />
Aujourd’hui, oui. Après ce n’est pas comme<br />
le foot, c’est une autre dimension. J’ai<br />
la chance d’avoir des sponsors qui sont<br />
derrière moi. <strong>Mon</strong> club m’aide beaucoup<br />
également, et récemment je viens d’intégrer<br />
l’armée des champions, le bataillon<br />
de Joinville. J’ai ce luxe de pouvoir refuser<br />
certains contrats de sponsoring, car le peu<br />
de sponsors que j’ai me suffisent.<br />
Maintenant je peux vivre<br />
de ce métier, mais à côté,<br />
je prépare un diplôme<br />
pour devenir<br />
kinésithérapeute.<br />
Je suis actuellement en troisième année à<br />
Toulouse. J’aime réellement ce métier et je<br />
souhaite aussi assurer mes arrières pour la<br />
suite, c’est pour cela que j’ai intégré cette<br />
école.<br />
Comment arrives-tu à concilier les<br />
études et ton métier à temps plein dans<br />
l’athlétisme ?<br />
Je suis rentré dans cette école sous le statut<br />
de sportif de haut niveau. Ce sont des<br />
places qui valent très cher. J’ai eu cette<br />
chance de pouvoir suivre cette formation<br />
avec des horaires aménagés.<br />
Au début, c’était faisable j’arrivais à gérer<br />
les deux, mais à partir de la première an-<br />
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