Livret de l'exposition les Justes de La Charente

Le statut des Juifs en France.
Par les lois antijuives, les persécutions s’étendent
à tous les territoires annexés et occupés par
les troupes du Reich. En France, le 3 octobre
1940, le régime collaborationniste de Vichy
promulgue son premier « Statut des Juifs ».
Comme en Allemagne, ils sont exclus de la
fonction publique, de l’armée, de l’édition, de la
presse et de l’enseignement. Les organisations
juives sont dissoutes, à l’exception de l’Union
générale des israélites de France (l’UGIF). Les
Juifs sont indésirables sur tout le territoire
français – zone occupée comme zone libre.
Toutefois, une différence est, dans un premier
temps, établie entre
Juifs français et étrangers.
Mais la répression
ne tarde pas à s’abattre
sur l’ensemble de la
population juive.
Le 4 octobre 1940, les préfets français peuvent
interner les étrangers « de race juive » dans des
camps spéciaux (Les Milles, Gurs, Rivesaltes)
ou les assigner à résidence.
En mars 1941, le Commissariat général aux
questions juives est créé avec, entre autres
missions, le recensement des Juifs. Le
7 juin 1942, obligation leur est faite de porter
l’étoile jaune en public, dès l’âge de 6 ans.
Le 11 décembre, la loi impose d’inscrire la
mention « Juif » sur leur carte d’identité, ils
doivent ensuite porter l’étoile jaune en territoire
occupé à partir de mai 1942.
Le Matin, 19 octobre 1940. Collection particulière.
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