Livret de l'exposition les Justes de La Charente

Angoulême qu’elle en trouva, suite à l’offre d’Henriette Briand, de me prendre
en charge jusqu’à la fin des hostilités.
Toute la famille Briand, le père, la mère et leur fille Élisabeth s’occupe de moi
comme si j’étais leur enfant.
Les Nazis arrivent en Charente le 24 juin 1940.
Le 3 octobre 1940, le Maréchal Pétain subitement émet des nouvelles
lois interdisant certains métiers ou professions aux juifs dans l’armée,
l’enseignement…
La presse populaire soutient également le gouvernement Pétain et tout ceci
aura l’aval de l’occupant allemand naturellement. C’est à ce moment-là que
Joseph Briand, un homme doté d’une perspicacité extraordinaire, dès le 11
novembre 1940, jour de la victoire de 1918, disait-il, avec le soutien de son
épouse Henriette et de leur fille Élisabeth, me firent baptiser en l’église de
Châteaubernard afin de me donner, nom et prénoms à consonance française
(voir le certificat de baptême – Rouge dénote les altérations de M. Briand).
L’ecclésiastique qui présida à cette cérémonie s’appelait le Père Arsène. Ce
brave homme, par la suite, venait le soir à 19 heures à la maison Briand
écouter l’émission “Les français parlent aux français” de la BBC de Londres,
derrière volets clos, en cas d’espionnage où de dénonciations possible.
En octobre 1942, je suis inscrit à l’école primaire “Institut Normal Adeline
Désir”, place Beaulieu à Cognac où je suis présenté aux petits camarades
comme réfugié Lorrain. La directrice M lle Ducot en me recevant, m’informe
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