Livret de l'exposition les Justes de La Charente

Jean Kéruzoré. Collection Yad Vashem.
LA COURONNE (Charente)
Jean KÉRUZORÉ (08 juin 1919 – 15 juin 1989)
Jean Kéruzoré est mobilisé au début de
la guerre. Rapidement fait prisonnier, il
s’évade, mais il est cependant arrêté et
réussit à s’enfuir du train qui le transportait
en Allemagne. Après de nombreuses péripéties,
il arrive à La Couronne où il loue un
logement. Il est ensuite engagé à un poste
d’ingénieur dans une usine locale dont les
propriétaires connaissent son histoire et
savent qu’il est recherché. Jean Kéruzoré
est Parisien et les Allemands ne l’ont pas
oublié. Ils le traquent et fouillent régulièrement
son appartement à Paris en espérant le
retrouver pour l’arrêter. Jean Kéruzoré a des
amis juifs à Paris, notamment Rose Spier et
ses enfants Reine et Robert. Après la grande
rafle de juillet 1942, Rose se rapproche de
Jean Kéruzoré par l’intermédiaire d’un ami
commun, André Nemery qu’elle épousera
d’ailleurs plus tard. Il lui faut fuir Paris et
cacher sa famille. Malgré le danger, Jean
Kéruzoré héberge les Spier pendant huit mois
à La Couronne, avant de les aider à franchir la
ligne de démarcation pour se rendre en zone
sud. Les Spier rejoignent Grézy-sur-Isère en
Savoie et s’installent dans une maison appartenant
à Robert Némery.
Sans doute dénoncé par un mouchard et à
nouveau pourchassé par les Allemands qui
fouillent son logement peu après le départ des
Spier, Jean Kéruzoré doit fuir La Couronne. Il
se réfugie dans une ferme de Baignes-Sainte-
Radegonde (Charente) et, loin de la ville, il
échappe à la police.
Le 18 avril 1989, Jean Kéruzoré fut distingué
« Juste parmi les Nations » par l’Institut Yad
Vashem Jérusalem.
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