ICI MAG : FEVRIER 2024
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AUTO MIMIZAN<br />
Cadillac DeVille<br />
de 1959<br />
Le rêve Américain<br />
On le sait, nos voitures modernes se ressemblent toutes.<br />
Une ligne épurée pour les berlines, un capot plongeant<br />
pour une voiture sensée « avaler l’asphalte », une face<br />
avant imposante pour les SUV, synonymes de sécurité dans<br />
l’état d’esprit de tout un chacun. La Cadillac DeVille, elle, ne<br />
ressemble à aucune autre. N’y a jamais ressemblé, même<br />
aux grandes heures de l’Automobile Américaine avec un<br />
grand A, et n’y ressemblera plus jamais. Un OVNI, ou plutôt<br />
un objet roulant bien identifié, parmi une foultitude de<br />
ces choses à quatre roues dont on finit par avoir du mal<br />
à se passer. Un capot large et plat reconnaissable entre<br />
mille. Une calandre exagérément chromée dans laquelle<br />
se nichent des feux arrondis qui ne passent pas inaperçu.<br />
Et signe qu’il s’agit bien d’une DeVille, des motifs ailés et<br />
de petits ailerons qui rappellent les Talarias du messager<br />
des dieux, Hermès. PNC à vos postes, la DeVille prend son<br />
envol.<br />
Pour Marc VANDEN EYDEN, heureux propriétaire d’un superbe<br />
modèle de 1959, c’est un rêve de vingt ans qui s’est<br />
concrétisé en 2005 lorsqu’il a mis la main après de longues<br />
recherches, sur Sa Cadillac. « Toute ma vie professionnelle,<br />
ou presque, je l’ai passée au volant d’un poids lourd », nous<br />
confie ce passionné. A l’image d’Elvis PRESLEY, célèbre fan<br />
de la marque à qui était destiné chaque premier modèle<br />
sortant des chaines de montage, Marc n’avait d’yeux et<br />
d’espoir que pour sa Cadillac. « J’avais réalisé une maquette<br />
de près de 50cm d’une DeVille » nous raconte-t-il, qui trônait<br />
fièrement sur le tableau de bord de son camion. Son<br />
objectif constamment face à lui, il passait beaucoup de son<br />
temps libre sur internet et ailleurs, à la recherche de sa<br />
perle rare. Son épouse, ne partageant pas son goût pour la<br />
belle américaine, lui demandant à chaque fois ce qu’il allait<br />
faire d’une telle voiture. « Un jour, alors qu’elle partait faire<br />
quelques courses » raconte Marc, « elle voit l’annonce que<br />
j’étais en train d’étudier, une Cadillac 1959, jaune avec le<br />
toit blanc, et me dit avec humour en fermant la porte que je<br />
devrais faire une offre sur celle-ci ». Ni une ni deux, le soir<br />
même, le rêve de Marc devenait réalité avec le seul modèle<br />
que le King n’a eu qu’après être revenu<br />
d’Allemagne, la DeVille de 1959 !<br />
Un V8<br />
de 6391<br />
cm 3 pour<br />
325 chevaux,<br />
plus de<br />
deux tonnes à<br />
vide pour près<br />
de 6m de long, une<br />
consommation ahurissante<br />
de près de 20<br />
litres aux 100 km, le coupé<br />
DeVille de 1959 n’a<br />
été produit qu’à un peu<br />
moins de 22 000 exemplaires.<br />
Sa conception,<br />
inspirée des avions à réactions<br />
de l’époque, fait<br />
d’elle une voiture démesurée<br />
qu’on ne voit pas à<br />
tous les coins de rue. Et même si<br />
à l’époque elle était l’équivalent d’une<br />
DS en termes de confort, ses dimensions<br />
hors normes faisaient plutôt d’elle la grande sœur de<br />
la française. « C’est une matching number, châssis et moteur<br />
ont le même numéro, le moteur est d’origine » raconte<br />
Marc, mais c’est presque la seule chose qui n’a pas connu<br />
de déboires. En provenance de Californie, passant par la<br />
Hollande puis la Belgique ce n’est qu’à la première utilisation<br />
de la voiture qu’il en a découvert les défauts. « L’échappement<br />
est tombé tellement il était en mauvais état lors de<br />
ma première sortie alors qu’elle n’était même pas encore<br />
immatriculée » révèle Marc, « puis ça a été la peinture, qui<br />
a bullé lors de la seconde sortie sous la pluie cette fois-ci ».<br />
Et c’est en la confiant aux mains expertes d’un carrossier<br />
qu’il a découvert qu’en fait, la mariée avait été maquillée<br />
de toutes parts.<br />
Après deux ans passés en restauration, la belle est désormais<br />
presque comme neuve pour parcourir les routes landaises.<br />
Et c’est au sein du Club Rétro-Auto-Moto<br />
de Mimizan, mais aussi de l’American Crazy<br />
Car d’Hossegoor ou encore<br />
de l’Automobile club de<br />
Biscarrosse, qu’il partage<br />
sa passion.<br />
Crédits photos : Marc VANDEN EYDEN<br />
<strong>ICI</strong> <strong>MAG</strong> février <strong>2024</strong> - 7