AUTOINSIDE Édition 2 – Février 2024
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ÉDITION 2 <strong>–</strong> FÉVRIER <strong>2024</strong><br />
Union professionnelle suisse de l’automobile (UPSA)<br />
Magazine spécialisé de la branche automobile suisse<br />
Journée des garages suisses <strong>2024</strong><br />
Le conseiller fédéral Albert Rösti félicite<br />
la branche pour sa capacité d’innovation<br />
Pages 8 à 35<br />
Focus : lavage & entretien<br />
Pourquoi il est<br />
doublement intéressant<br />
d’investir dans le lavage<br />
Pages 36 à 41<br />
Commerce & service après-vente<br />
Aperçu : cette année encore,<br />
une visite au Salon de<br />
l’auto à Genève s’impose<br />
Pages 46 à 51<br />
Formation<br />
EuroCup à Bolzano : La relève<br />
suisse brille une fois de plus<br />
sur la scène internationale<br />
Pages 66 à 75
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bien plus que des véhicules propres purement<br />
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c’est atteindre la réussite économique et la durabilité.<br />
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<strong>Février</strong> <strong>2024</strong><br />
<strong>AUTOINSIDE</strong> | <strong>Édition</strong> 2<br />
Sommaire<br />
5 Avant-propos<br />
Technique & environnement<br />
42 Champ d’innovation sport motorisé<br />
6 En bref<br />
Commerce & service après-vente<br />
Journée des garages suisses<br />
8 Le conseiller fédéral Albert Rösti<br />
envisage l’avenir avec confiance<br />
10 Le président central de l’UPSA,<br />
parle de l’importance de la voiture<br />
11 Mobilité électrique : comment les<br />
marchés mondiaux se déplacent<br />
12 La force d’innovation des entreprises<br />
de sous-traitance<br />
14 Les plus beaux retours en images<br />
16 Des espaces de liberté pour l’innovation<br />
18 Gabriel Galliker sur la construction<br />
d’une culture d’entreprise crédible<br />
20 Cinq conseils de l’ex-footballeur<br />
professionnel Benjamin Huggel<br />
21 Important : les relations avec des clients<br />
22 Un appel au réveil des jeunes<br />
24 Faire des mécatroniciens des héros<br />
26 Le garage, c’est l’innovation<br />
28 La parole aux invités<br />
32 Un événement de tous les records<br />
34 Un grand final<br />
Laver & entretenir<br />
36 L’installation de lavage fait rentrer de<br />
l’argent dans la caisse<br />
38 Un osmoseur pour plus de propreté<br />
40 De bons conseils pour un entretien<br />
parfait de la voiture<br />
46 100 ans de GIMS : le directeur Sandro<br />
Mesquita parle des temps forts<br />
48 GIMS une vitrine pour le secteur<br />
50 GIMS le groupe Renault en force<br />
52 Perspectives pour les ateliers<br />
indépendants<br />
54 Figas sur le modèle d’agence<br />
56 Le Garage fête son 25 e anniversaire<br />
58 Un podcast riche en expériences<br />
60 Continental est chaud pour la glace<br />
Politique & droit<br />
62 Andreas Burgener a mis le paquet<br />
pendant 20 ans pour la mobilité<br />
64 Données : l’or du 21 e siècle<br />
Formation<br />
66 Chiara Affolter a un message<br />
68 Succès à l’EuroCup de Bolzano IT<br />
70 Comment interpréter un certificat<br />
71 Plus de visibilité en 15 minutes<br />
72 UPSA Business Academy<br />
74 Événements régionaux<br />
76 Garages<br />
78 Produits & prestations<br />
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82 Aperçu & impressum<br />
<strong>AUTOINSIDE</strong> | <strong>Février</strong> <strong>2024</strong>
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AVANT-PROPOS<br />
Vous m’impressionnez<br />
« Les voitures n’ont rien<br />
perdu de leur fascination. Au<br />
contraire. L’intérêt augmente<br />
même. Et c’est bien ainsi. »<br />
Chère lectrice, cher lecteur,<br />
Même si la « Journée des garages suisses » remonte à un certain<br />
temps, je suis toujours aussi enthousiaste. Et impressionné.<br />
Impressionné par l’intervention du conseiller fédéral Albert<br />
Rösti, qui nous a consacré du temps et qui, dans son message<br />
de bienvenue, a souligné l’importance de la mobilité et a assuré<br />
la branche automobile de sa solidarité sans faille. Impressionné<br />
par les propos clairs de la professeure d’économie automobile<br />
Helena Wisbert, qui a prononcé un plaidoyer en faveur de la mobilité<br />
électrique et l’a promue comme force d’innovation motrice<br />
de l’avenir. Impressionné par Gabriel Galliker qui, en tant que CEO<br />
de son groupe de garages du même nom, a expliqué clairement<br />
comment fonctionne la culture moderne des collaborateurs. Et<br />
bien sûr, je suis impressionné par vous, chers membres, qui<br />
êtes venus en pèlerinage au Kursaal de Berne en si grand<br />
nombre et qui avez assuré un nouveau record d’invités.<br />
Je tiens à vous en remercier chaleureusement et me réjouis d’ores<br />
et déjà de vous retrouver le 21 janvier 2025. Mais avant cela, le<br />
prochain grand événement se profile déjà : le Salon de l’auto de<br />
Genève. Pour la première fois depuis la pandémie de Corona, il a<br />
lieu chez nous. Sera-t-il différent de ce qu’il était sortant, après<br />
son détour par le Qatar ? Probablement. Ce n’est pas forcément<br />
mauvais signe. Comme nous l’avons constaté avec satisfaction<br />
lors du congrès, les voitures n’ont rien perdu de leur fascination. Au<br />
contraire. L’intérêt augmente même. Et c’est bien ainsi.<br />
Meilleures salutations<br />
Thomas Hurter<br />
Président central<br />
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EN BREF<br />
Actualités quotidiennes :<br />
agvs-upsa.ch<br />
Volvo a un nouveau chef<br />
Volvo Car Switzerland nomme Jesus<br />
Fernandez de Mesa nouveau<br />
Managing Director. Il succède à<br />
Helen Hu, qui prend ses nouvelles<br />
fonctions de General Counsel et de<br />
Chief Legal Officer de Volvo Cars.<br />
Fernandez de Mesa rejoint Volvo<br />
Car Switzerland après avoir occupé<br />
le poste de directeur des importateurs<br />
Emea, où il a contribué à une<br />
croissance record au cours de ses six<br />
années de mandat. Jesus Fernandez<br />
De Mesa a pris ses fonctions en<br />
Suisse le 1 er février <strong>2024</strong>. En plus<br />
de son nouveau rôle, il continuera<br />
à diriger les importateurs Emea par<br />
intérim jusqu’à ce que son successeur<br />
soit désigné.<br />
Jesus Fernandez de Mesa.<br />
Photo : Volvo Cars<br />
Avancer ensemble vers l’avenir : Naim Shabani, Kathrin Hilfiker, Christoph Steiner,<br />
Heidi Senn, Erhard Luginbühl (de g. à dr.) Photo : Luginbühl Fahrzeugtechnik AG<br />
Solution de succession chez Luginbühl Fahrzeugtechnik AG<br />
Depuis la création de l’entreprise familiale Luginbühl Fahrzeugtechnik AG<br />
en 1979, le monde du travail a changé à bien des égards. Le propriétaire de<br />
l’entreprise, Erhard Luginbühl, a prouvé au cours des 30 dernières années que<br />
la flexibilité et l’innovation décrivent son ADN d’entrepreneur. Le développement<br />
des entreprises a été régulièrement à l’ordre du jour de l’équipe. De plus,<br />
en 2019, Kathrin Hilfiker, partenaire de travail de longue date, a également<br />
mis en évidence son identification à l’entreprise par l’achat d’actions et la<br />
gestion commune de l’entreprise qui en découle. Désormais, la notion d’équipe<br />
est encore plus fortement ancrée dans la direction. Les deux actionnaires<br />
actuels, Erhard Luginbühl et Kathrin Hilfiker, ainsi que les collaborateurs<br />
Heidi Senn, Christoph Steiner et Naim Shabani, souscrivent désormais les actions<br />
à parts égales. Ainsi, les bases d’une SA de collaborateurs moderne sont<br />
posées, la diversité et les forces de différentes générations sont utilisées et<br />
une solution de succession durable est assurée pour le personnel, les clients<br />
et les fournisseurs. Erhard Luginbühl reste pour l’instant dans l’entreprise<br />
en tant que CEO, mais se concentrera à l’avenir davantage sur les tâches de<br />
projet et d’ingénierie et, en tant que président du conseil d’administration,<br />
sur les thèmes stratégiques.<br />
F. Titz prend la relève chez<br />
Goodyear<br />
Frank Titz a repris la responsabilité<br />
des activités de vente du secteur<br />
du remplacement des pneus de<br />
voitures de tourisme en Allemagne,<br />
en Autriche et en Suisse en tant<br />
que General Manager Replacement<br />
Sales Consumer DACH chez le<br />
fabricant de pneus Goodyear. F. Titz<br />
bénéficie de 27 ans d’expérience à<br />
Frank Titz. Photo : Goodyear<br />
différents postes chez Goodyear.<br />
Il succède à André Weisz, qui a été<br />
nommé Managing Director Business<br />
Transformation Global au sein du<br />
cartel et qui travaillera désormais sur<br />
des projets stratégiques mondiaux.<br />
Jusqu’à nouvel ordre, il continuera<br />
d’assumer les fonctions de directeur<br />
des sociétés Goodyear en DACH.<br />
L’association accueille Lukas Bieri et Anil Özay<br />
Nouveaux visages à l’UPSA : depuis le 1 er janvier <strong>2024</strong>, Lukas Bieri soutient le<br />
secteur de la formation en tant que comptable financier, et depuis le 8 janvier<br />
<strong>2024</strong>, Anil Özay travaille en outre comme gestionnaire de projet pour la<br />
représentation de la branche. L’UPSA leur souhaite à tous deux beaucoup<br />
de succès et de plaisir dans leur nouveau domaine d’activité.<br />
Fredy et Elisabeth Kumschick, Frank Ammann et Martin Grob (deg. à dr.).<br />
Photo : Kumschick<br />
Anil Özay (g.) et Lukas Bieri. Photo : médias de l’UPSA<br />
Arrêt au garage avec changement de pilote<br />
Après 46 ans, la société Kumschick Sports Cars AG est transmise à Frank Ammann<br />
et Martin Grob. Elisabeth et Fredy Kumschick ont pris cette décision après<br />
mûre réflexion et sont convaincus d’avoir trouvé les meilleurs successeurs pour<br />
reprendre leur entreprise. À partir du 1 er janvier <strong>2024</strong>, ils seront les nouveaux<br />
propriétaires de Kumschick Sports Cars AG. Kumschick Sports Cars AG, le plus<br />
ancien agent officiel Lotus et Caterham en Suisse, offre un savoir-faire complet<br />
pour les deux marques de voitures de sport.<br />
LE CONCEPT DE GARAGE<br />
SYMPATHIQUE DE VOTRE ESA.
EN BREF<br />
Actualités quotidiennes :<br />
agvs-upsa.ch<br />
Nouveaux membres<br />
En novembre, l’UPSA a accueilli<br />
trois nouveaux membres<br />
représentant un total de 44<br />
collaborateurs. Nous souhaitons<br />
la bienvenue aux nouvelles entreprises<br />
membres.<br />
Sections du Tessin<br />
▪ Eurosecurity Service SAGL,<br />
Cresciano<br />
Sections Thurgovie<br />
▪ Schwendi Cars GmbH, Aadorf<br />
Sections Vaud<br />
▪ Emil Frey SA, Chavannes-Renens<br />
De gauche à droite : Philip Hustinx (CSO), Pascal Studerus (CEO), Marc Eichenberger<br />
(président du CA), Kenny Eichenberger (fondateur et membre du CA), Hansueli Loosli<br />
(vice-président du CA), Stephan Meier (CFO) et Jonas Widmer (CTO). Photo :Kenny’s<br />
Passage de témoin chez Kenny’s Auto-Center<br />
Le Kenny’s Auto-Center est au moins aussi connu pour son « Kenny’s<br />
Käfeli » que pour la vente et le service après-vente de voitures de tourisme<br />
Mercedes-Benz. Marc Eichenberger est la deuxième génération à<br />
diriger l’entreprise. Il en a fait, sur un marché très concurrentiel, l’un des<br />
plus grands concessionnaires Mercedes-Benz et Smart et a développé<br />
avec son équipe l’une des concessions automobiles les plus innovantes<br />
d’Europe. À présent, cet homme de 38 ans reprend le poste de président<br />
du conseil d’administration qu’occupait auparavant son père et fondateur<br />
de Kenny’s Auto-Center, Kenny Eichenberger. Ce dernier reste fidèle à<br />
l’entreprise en tant que membre du conseil d’administration. Le nouveau<br />
CEO est l’ancien CTO Pascal Studerus. La nouvelle direction : Pascal Studerus<br />
(CEO), Philip Hustinx (CSO), Stephan Meier (CFO) et Jonas Widmer<br />
(CTO). Le conseil d’administration garde sa composition actuelle avec<br />
Kenny Eichenberger, Hansueli Loosli et Marc Eichenberger.<br />
Scania : nouveaux responsables<br />
du secteur Services<br />
Après plus de 13 ans en tant que<br />
directeur du service après-vente chez<br />
Scania Suisse SA, Ted Kenel a pris de<br />
nouvelles fonctions au sein du groupe<br />
Scania en tant que Global Head of<br />
Service. Sa fonction actuelle a été<br />
divisée en deux domaines, dont Curdin<br />
Baselgia et Claudio Albrecht sont les<br />
responsables. C. Baselgia dirige le<br />
secteur After Sales Import, C. Albrecht<br />
est responsable du secteur After Sales<br />
Retail. Les deux secteurs disposent<br />
d'un siège au sein de l'équipe de direction<br />
de Scania Suisse SA, C. Baselgia et<br />
C. Albrecht rapportant directement au<br />
Managing Director Francesco Romano.<br />
Ted Kenel (M.), Curdin Baselgia (g.) et<br />
Claudio Albrecht. Photo : Scania<br />
Sergio Solero à la tête de BMW à partir de mars<br />
Sergio Solero (52 ans) travaille depuis 26 ans pour le BMW Group dans de<br />
nombreux pays et apporte une vaste expérience dans les domaines de la vente,<br />
du marketing, de l’après-vente et du développement des concessionnaires.<br />
Son dernier poste était celui de Vice President Retail Development à Munich.<br />
« Je me réjouis de commencer mon nouveau chapitre en Suisse, un pays<br />
multiculturel et central en Europe », a déclaré ce Milanais d’origine, passionné<br />
de ski. Son prédécesseur au poste de président et CEO de BMW (Suisse) SA, le<br />
Français Paul de Courtois (51 ans), occupait ce poste depuis août 2018 et rejoindra<br />
le siège de BMW AG à Munich le 1 er mars <strong>2024</strong> en tant que vice-président<br />
des importations pour la région Afrique, Europe de l’Est.<br />
Sergio Solero (à droite) et Paul de Courtois. Photo : BMW<br />
Claude Gregorini (Brand Director VW ; Amag Import AG), Marco Bizzozero,<br />
Ornella Kocher, Armand Kocher, Pascal Arnet (tous du Garage Kocher AG), Mikael<br />
Norlindh (Head of Sales VW ; Amag Import AG) (deg. à dr.). Photo : Volkswagen<br />
VW honore ses meilleurs partenaires<br />
Pour la 13 e fois consécutive, VW a récompensé en Suisse les meilleures entreprises<br />
partenaires. Le Garage Kocher AG à Erlach, au bord du lac de Bienne, a<br />
remporté le titre de « Dealer of the Year <strong>2024</strong> » et un chèque de CHF 10 000 pour<br />
un événement destiné aux collaborateurs. Le titre de « Customer First Dealer<br />
of the Year <strong>2024</strong> » revient à Küry Automobile AG à Rüschlikon ZH, qui a reçu un<br />
chèque d’une valeur de CHF 7000. Malgré les grands défis de l’année 2023, le<br />
réseau de partenaires de la marque VW a, en plus d’un niveau de service élevé<br />
et des meilleurs scores de satisfaction client, réalisé une très bonne performance<br />
de vente et défendu sa première place dans les statistiques de vente de<br />
voitures neuves en Suisse, et ce pour la 25 ème fois consécutive.
Message de bienvenue<br />
« Je vous remercie<br />
de votre aide ! »<br />
Le conseiller fédéral Albert Rösti a souligné la grande importance de la voiture et a laissé entrevoir que celle-ci<br />
allait encore augmenter. C’est pourquoi il est confiant dans l’avenir de l’économie automobile. Sascha Rhyner<br />
Au Kursaal de Berne, le conseiller fédéral<br />
Albert Rösti jouait pour ainsi dire à domicile<br />
<strong>–</strong> non seulement parce que le Palais fédéral<br />
se trouve pratiquement à distance de marche et<br />
qu’il venait directement d’une séance de commission<br />
à la « Journée des garages suisses ». De<br />
plus, jusqu’à son élection au Conseil fédéral,<br />
Rösti travaillait chez auto-suisse. En guise d’introduction<br />
à son message de bienvenue, le ministre<br />
des transports s’est penché sur l’histoire<br />
relativement courte de l’automobile. « Ce n’est<br />
qu’après la Seconde Guerre mondiale, dans les<br />
années 1950, que la voiture est devenue un phénomène<br />
de masse et un facteur de prospérité »,<br />
a raconté Rösti. Comme le volume du trafic a<br />
depuis lors augmenté bien plus fortement que<br />
l’infrastructure, divers projets d’extension sont<br />
désormais à l’ordre du jour. Il a beaucoup entendu<br />
dire que plus de routes génèrent plus de<br />
trafic. « Mais c’est faux, car le trafic pour les<br />
nouvelles routes est déjà là », a déclaré Rösti.<br />
Le magistrat calcule que le référendum contre<br />
l’extension des routes nationales sera soumis<br />
aux urnes en novembre. « Je vous suis reconnaissant<br />
de votre aide ! » Mais Rösti a également<br />
souligné qu’il ne fallait pas seulement investir<br />
dans le trafic routier. « Il en va de même<br />
pour le rail », a-t-il ajouté. « Ces capacités ne<br />
sont pas non plus suffisantes ».<br />
Le deuxième grand défi est la disponibilité de<br />
l’énergie. Sur ce point, Albert Rösti a fait la promotion<br />
de la loi sur l’énergie et l’approvisionnement<br />
en électricité, contre laquelle un référendum<br />
a également été lancé. « Nous sommes<br />
dans une situation de pénurie potentielle et<br />
nous ne pouvons nous aider nous-mêmes que<br />
si nous produisons nous-mêmes suffisamment<br />
d’électricité », a déclaré le ministre de l’énergie.<br />
Le peuple a voté pour l’abandon de l’énergie<br />
nucléaire et des énergies fossiles. « Les conséquences<br />
sont énormes. Nous devons tout faire<br />
pour qu’il y ait suffisamment d’énergie disponible<br />
». A ce sujet, Rösti a avancé quelques<br />
chiffres : « Pour mettre à disposition suffisamment<br />
d’énergie rien que pour la mobilité<br />
électrique, il faut 14 térawattheures ; cela correspond<br />
à quatre fois la centrale nucléaire de<br />
Mühleberg ». Il faut des énergies alternatives,<br />
c’est pourquoi l’OFROU réalise par exemple<br />
des installations photovoltaïques le long des<br />
routes nationales.<br />
Mais le Conseil fédéral est aussi venu au Kursaal<br />
avec de bonnes nouvelles. « Le Conseil<br />
fédéral est d’accord pour dire que la voiture a<br />
une grande importance et qu’elle la gardera.<br />
Il est même probable qu’elle devienne encore<br />
plus grande ». Il a toutefois ajouté qu’il y avait<br />
du pain sur la planche au niveau politique.<br />
« Pour le financement des routes, nous avons<br />
besoin d’une révision de la loi sur l’imposition<br />
des huiles minérales », a expliqué Rösti. « Pour<br />
cela, nous devons aussi intégrer l’électromobilité,<br />
sinon le système ne fonctionnera pas ».<br />
Selon lui, c’est aussi dans ce contexte que l’impôt<br />
sur les importations a déjà été étendu aux<br />
voitures électriques. « Parfois, le Conseil fédéral<br />
décide de choses qu’il faut accepter », a-t-il<br />
déclaré avec un sourire. Mais fidèle à la devise<br />
du congrès « Innovation et garages, une<br />
belle rencontre », la Suisse va aussi de l’avant.<br />
« Nous sommes le premier pays à donner un<br />
cadre légal à la conduite autonome », a déclaré<br />
Rösti. C’est ainsi qu’il justifie ses perspectives<br />
positives avant de se rendre au WEF à Davos :<br />
« En ce qui concerne l’économie automobile, je<br />
suis confiant en l’avenir ». •<br />
Tout sur la « Journée des garages suisses » <strong>2024</strong> :<br />
agvs-upsa.ch/fr/colloque<strong>2024</strong><br />
8<br />
<strong>Février</strong> <strong>2024</strong> | <strong>AUTOINSIDE</strong>
JOURNÉE DES GARAGES SUISSES<br />
« En ce qui concerne<br />
l’économie automobile,<br />
je suis confiant en<br />
l’avenir. »<br />
Albert Rösti, Conseiller fédéral<br />
<strong>AUTOINSIDE</strong> | <strong>Février</strong> <strong>2024</strong> 9
JOURNÉE DES GARAGES SUISSES<br />
Accueil et introduction<br />
La voiture est<br />
une artère vitale<br />
pour nous tous<br />
Dans son discours d’ouverture de la<br />
18 e Journée des garages suisses au Kursaal<br />
de Berne, le président central de l’UPSA<br />
Thomas Hurter a souligné l’importance de<br />
la branche automobile pour la Suisse:<br />
«Sans nous, rien ne va plus». Sascha Rhyner<br />
Les mots-clés «bouleversement»,<br />
«changement» et «renouveau» s’appliqueraient<br />
comme un gant à la branche<br />
automobile. C’est ce qu’a déclaré Thomas<br />
Hurter en jetant un regard sur l’année<br />
écoulée. «Nous avons discuté intensivement<br />
de la mobilité du futur et de la manière<br />
de la financer», a-t-il déclaré. Sur<br />
le plan politique justement, on s’est penché<br />
sur le climat et le fait que l’électricité<br />
pourrait un jour se faire rare, a-t-il ajouté.<br />
«A cela s’ajoutent des défis comme le modèle<br />
d’agence ou la nouvelle loi sur la protection<br />
des données», a-t-il ajouté.<br />
Les défis ne diminueront pas au cours de<br />
la nouvelle année, poursuit Hurter. Mais<br />
«les nouveaux défis offrent toujours de<br />
nouvelles opportunités». Parmi ceux-ci,<br />
il y a la pénurie parfois aiguë de maind’œuvre<br />
spécialisée. «Dans ce contexte, les<br />
questions suivantes se posent également :<br />
comment attirer plus de femmes dans les<br />
métiers de l’automobile et comment garder<br />
les jeunes dans notre branche?» L’influence<br />
des constructeurs automobiles chinois sur<br />
le marché automobile européen est un sujet<br />
d’actualité.<br />
Pour pouvoir relever ces défis, l’innovation<br />
est nécessaire. Hurter est confiant en<br />
regardant l’histoire: «Si nous regardons en<br />
arrière, la branche automobile a toujours<br />
réussi, dans des périodes difficiles, à se<br />
réinventer et à réagir correctement aux<br />
changements les plus divers et les plus<br />
exigeants». Il a mentionné les inventions<br />
de la boîte automatique, du catalyseur et<br />
de l’ordinateur de bord comme exemples<br />
et a fait référence aux développements actuels<br />
des transmissions alternatives.<br />
Thomas Hurter a souligné l’énorme importance<br />
de la voiture. Un emploi sur huit<br />
en Suisse dépend directement ou indirectement<br />
de la voiture. Et plus des trois<br />
quarts de tous les kilomètres parcourus<br />
par les personnes en Suisse sont dus au<br />
trafic routier privé. «La voiture est l’expression<br />
du progrès technologique, de la<br />
liberté personnelle et du déplacement»,<br />
affirme le conseiller national UDC. Même<br />
si le déplacement n’est pas toujours valable:<br />
«Vous êtes aujourd’hui nettement<br />
plus souvent dans les bouchons qu’il y a<br />
dix ou quinze ans».<br />
C’est pourquoi la voiture est toujours un<br />
sujet politique <strong>–</strong> même si son importance<br />
n’est pas toujours reconnue. «La voiture<br />
en tant qu’artère vitale pour l’économie,<br />
pour la politique, pour le sport, pour<br />
la culture, pour les loisirs, pour nous<br />
tous», a déclaré Hurter en introduction<br />
de la journée. «La voiture est plus importante<br />
que jamais. Mais elle est différente.<br />
D’autres modes de construction,<br />
d’autres transmissions, d’autres utilisations,<br />
une autre conduite». Pourtant, certains<br />
cercles veulent même interdire la<br />
voiture. Pourtant, c’est la croissance démographique<br />
qui génère la mobilité croissante.<br />
La capacité des routes nationales<br />
ne suit pas l’augmentation du trafic. Le<br />
Parlement a certes décidé de remédier à<br />
ces goulets d’étranglement en augmentant<br />
la capacité. Mais un référendum a<br />
été lancé contre cette décision. «Nous<br />
voterons probablement en été ou en automne<br />
sur ces cinq tubes à aiguille. Je<br />
vous demande alors d’inscrire la bonne<br />
réponse sur votre bulletin de vote», a<br />
conclu Thomas Hurter dans son discours<br />
d’ouverture.<br />
•<br />
10<br />
<strong>Février</strong> <strong>2024</strong> | <strong>AUTOINSIDE</strong>
JOURNÉE DES GARAGES SUISSES<br />
L’innovation comme facteur de réussite<br />
La transformation<br />
est unique<br />
Helena Wisbert, directrice du CAR Center Automotive Research à<br />
Duisburg, a notamment expliqué pourquoi les débouchés mondiaux<br />
se déplacent en raison de l’essor du marché de l’e-mobilité.<br />
Jürg A. Stettler<br />
La transformation dans la mobilité est<br />
unique. C’est comme si le changement<br />
vers la montre à quartz et le changement vers<br />
le smartphone coïncidaient », a déclaré Helena<br />
Wisbert. La directrice du célèbre CAR Center<br />
Automotive Research à Duisburg (D) et professeur<br />
d’économie automobile à l’université<br />
Ostfalia de Wolfsburg (D) a donc invité les<br />
garagistes à ne pas pleurer sur la nostalgie de<br />
la combustion. Toutes les tendances vont vers<br />
l’électromobilité et il faut donc s’en occuper, car<br />
c’est la force d’innovation motrice de l’avenir.<br />
« En outre, nous assistons déjà à un grand<br />
déplacement du marché vers d’autres débouchés<br />
mondiaux », a expliqué Mme Wisbert<br />
en précisant que, malgré une augmentation<br />
par rapport à 2022, 2023 n’était pas une<br />
bonne année automobile et qu’elle n’était<br />
pas non plus très confiante pour <strong>2024</strong>.<br />
« En Chine, il se vend certes autant de<br />
voitures électriques en un mois que dans<br />
plusieurs grands marchés de vente réunis<br />
en Europe », a déclaré la spécialiste<br />
de l’automobile. En Chine, où règne<br />
actuellement une grande concurrence<br />
d’éviction avec une cinquantaine de<br />
nouveaux constructeurs, beaucoup de<br />
ces marques se tourneraient donc vers<br />
l’exportation. « Il faut s’attendre à une<br />
forte augmentation de la concurrence<br />
dans l’industrie automobile en <strong>2024</strong> ».<br />
Les voitures électriques sont les<br />
principaux moteurs de l’innovation.<br />
Tesla et le constructeur chinois BYD<br />
auraient ici clairement une longueur<br />
d’avance, BYD dépassant le<br />
pionnier de l’électrique Tesla en<br />
tant que plus grand constructeur<br />
de voitures électriques en<br />
<strong>2024</strong>. Ce que beaucoup ignorent : BYD est également<br />
le plus grand constructeur mondial de<br />
véhicules hybrides rechargeables, tandis que<br />
Tesla atteint sa position sur le marché grâce à<br />
seulement deux modèles, le Model Y et le Model<br />
3. « Ce sont tous deux des véhicules mondiaux<br />
pour lesquels des économies d’échelle<br />
sont possibles et pour lesquels il n’existe que<br />
très peu de variantes, ce qui réduit les coûts »,<br />
explique Wisbert. « Le classement des marques<br />
pour les ventes en Chine est actuellement très<br />
dynamique ; certaines marques de voitures ont<br />
parfois une stratégie purement exportatrice et<br />
poussent donc vers l’Europe », a expliqué la directrice<br />
de CAR. « BYD a ici un grand avantage :<br />
ils viennent de la fabrication de batteries et ont<br />
la chance de pouvoir maîtriser toute la chaîne<br />
de création de valeur, car la batterie est toujours<br />
la partie la plus chère d’une voiture électrique ».<br />
Concernant la réticence qui règne encore en<br />
Suisse à l’égard des voitures chinoises <strong>–</strong> seuls<br />
21 % pourraient s’imaginer acheter une voiture<br />
électrique de Chine <strong>–</strong> Wisbert a déclaré :<br />
« Cette acceptation va toutefois augmenter,<br />
tout comme le degré de notoriété des marques<br />
chinoises ». Surtout aussi parce que les voitures<br />
électriques chinoises deviennent de plus<br />
en plus abordables. Mais l’experte a également<br />
révélé : « Nous ne verrons pas de parité des<br />
coûts de fabrication d’ici 2030. Les voitures à<br />
combustion resteront moins chères. Grâce à<br />
des coopérations, les constructeurs automobiles<br />
tenteront de réduire les coûts des voitures<br />
électriques ». En effet, Helena Wisbert<br />
part du principe que la pression du marché<br />
due à la demande des clients en Europe sera<br />
si forte dès 2027 que les voitures électriques<br />
devront être aussi chères que les voitures à<br />
combustion, ce qui signifie en même temps<br />
une énorme pression sur les marges.<br />
« A l’avenir, il faudra se différencier par les<br />
batteries. Il y aura différents types de batteries.<br />
D’une part, pour réduire les coûts, qui<br />
représentent encore 40 pour cent d’une voiture,<br />
des véhicules bon marché avec moins<br />
d’autonomie, et d’autre part, des véhicules à<br />
très grande autonomie et à recharge ultra-rapide<br />
pour le segment premium », explique<br />
Helena Wisbert. Le prochain grand moteur<br />
d’innovation sera la conduite autonome, qui<br />
donnera une nouvelle impulsion au développement,<br />
en plus de l’e-mobilité. « À l’avenir,<br />
nous serons tous des passagers, et c’est à ce<br />
moment-là qu’il sera intéressant de voir ce qui<br />
se passe avec le streaming dans la voiture, ce<br />
que nous pouvons faire avec le système d’infodivertissement<br />
», explique-t-elle. On pense<br />
peut-être pouvoir se passer de tous ces gadgets,<br />
mais comme pour le smartphone, on s’y<br />
habituera rapidement et on ne pourra plus<br />
s’en passer par la suite.<br />
Et là aussi, les marques chinoises auront le<br />
vent en poupe. Celles-ci ne s’imposeront certes<br />
pas complètement en Europe, mais les Chinois<br />
sont venus pour rester, selon lui. Et cela aura<br />
aussi une influence sur le système de distribution,<br />
qu’il s’agisse d’une vraie agence, d’une<br />
fausse agence, de pop-up stores ou même d’un<br />
distributeur classique. « On essaie beaucoup<br />
de choses et on brûle aussi beaucoup d’argent.<br />
Mais à l’avenir, la vente physique de voitures<br />
aura encore une grande importance », explique<br />
Wisbert. BYD a par exemple adopté une toute<br />
autre stratégie de distribution pour l’Europe et<br />
mise ici sur des entreprises de plein exercice et<br />
non pas, comme en Chine, sur le commerce en<br />
ligne, a encore encouragé les garagistes cette<br />
profonde connaisseuse de la branche automobile<br />
mondiale.<br />
•<br />
<strong>AUTOINSIDE</strong> | <strong>Février</strong> <strong>2024</strong> 11
JOURNÉE DES GARAGES SUISSES<br />
Innovations dans l’industrie suisse de la sous-traitance<br />
Stabilité et agilité,<br />
des moteurs<br />
puissants<br />
574 entreprises sont actives dans l’industrie suisse de la<br />
sous-traitance et réalisent un chiffre d’affaires d’environ<br />
12,3 milliards de francs. Mais dans quelle mesure ces<br />
entreprises, qui emploient environ 34 000 personnes,<br />
se montrent-elles innovantes ? Les exemples<br />
présentés par Anja Schulze, professeur à<br />
l’université de Zurich, sont encourageants.<br />
Cynthia Mira<br />
Anja Schulze a emmené les participants<br />
en voyage dans l’industrie suisse de la<br />
sous-traitance. Elle est professeur de mobilité<br />
et de gestion numérique de l’innovation à l’Université<br />
de Zurich, à l’Institut de gestion d’entreprise,<br />
et directrice du Swiss Center for Automotive<br />
Research (Swiss Car). Les exemples<br />
qu’elle a cités pour montrer la force d’innovation<br />
dans ce segment si important pour la<br />
branche automobile proviennent de diverses<br />
études qu’elle mène elle-même chaque année<br />
dans son institut.<br />
Trois entreprises ont servi d’exemples dans<br />
son exposé : Elle a notamment cité l’entreprise<br />
Reishauer et ses machines pour la rectification<br />
des roues dentées. « L’entreprise est en train<br />
de construire un tout nouveau site de production<br />
moderne à Zurich. Pourquoi ? Parce que<br />
les roues dentées utilisées dans le cadre de<br />
l’électromobilité sont différentes de celles des<br />
véhicules à essence et doivent également résister<br />
à des couples plus élevés ». L’entreprise fait<br />
preuve d’innovation et a déjà acquis de nouvelles<br />
compétences pour pouvoir également<br />
rectifier ces nouveaux engrenages pour les voitures<br />
électriques.<br />
Schulze a également cité l’entreprise Autoneum<br />
; un sous-traitant qui s’est donné pour<br />
mission de produire des tapis de haute qualité<br />
pour l’intérieur des véhicules. Ici aussi, le<br />
passage aux voitures électriques nécessite des<br />
adaptations en matière d’acoustique et de comportement<br />
thermique. « L’entreprise s’adapte à<br />
ce changement et ne se contente pas de renouveler<br />
les produits existants, elle investit également<br />
dans de nouveaux produits », a expliqué<br />
Schulze. Par exemple, l’entreprise investit<br />
dans de nouveaux couvercles de batterie pour<br />
les voitures électriques. Comme troisième<br />
exemple d’innovation, l’experte a donné aux<br />
participants un aperçu de l’entreprise Bühler<br />
dans le canton de Saint-Gall. Cette entreprise,<br />
qui travaillait dans le domaine des moteurs, fabrique<br />
désormais aussi des boîtiers de batterie<br />
avec des machines de la taille d’une maison.<br />
De telles innovations ne sont toutefois pas<br />
nouvelles dans l’industrie de la sous-traitance.<br />
« Les entreprises suisses qui travaillent<br />
dans ce secteur ont déjà souvent prouvé par<br />
le passé qu’elles étaient innovantes », poursuit<br />
Schulze. Cela est favorisé par les valeurs ancrées<br />
de stabilité et d’agilité. Les exemples de<br />
cette dernière sont légion. « Il y a déjà eu de<br />
nombreux défis qui ont été surmontés, que<br />
ce soit la crise financière de 2008, la pandémie<br />
de coronavirus, la crise des puces électroniques,<br />
etc. Et c’est une grande performance<br />
que ce secteur industriel ait toujours pu maintenir<br />
la stabilité et soit suffisamment agile<br />
pour s’adapter et reconnaître les signes du<br />
temps. Il faut maintenant faire de même avec<br />
le passage aux motorisations alternatives ».<br />
Une des raisons de la force d’innovation réside<br />
également dans le fait que de nombreuses entreprises<br />
sont actives dans différents secteurs<br />
et ne fournissent pas uniquement des produits<br />
pour l’industrie automobile. « Une particularité<br />
de l’industrie suisse de la sous-traitance<br />
est la diversification ». En outre, le fait que les<br />
produits se contentent de peu d’électronique<br />
serait plutôt typique du site suisse. Cependant,<br />
les entreprises ne seraient souvent pas<br />
visibles et se situeraient plutôt à l’arrière de la<br />
chaîne d’approvisionnement. C’est justement<br />
pour mieux cerner l’industrie de la sous-traitance<br />
que des études sont réalisées chaque<br />
année. Une grande partie des questions reste<br />
toujours la même, par exemple lorsqu’il s’agit<br />
de produits et de questions de livraison. Justement<br />
pour identifier les changements. Dans<br />
la dernière étude, des questions liées à la numérisation,<br />
à l’IA et à la durabilité ont été intégrées.<br />
En ce qui concerne le secteur de la<br />
sous-traitance, Schulze a encore donné une<br />
citation aux garagistes : « L’innovation est la<br />
seule chose qui nous permet de rester en vie ».<br />
Et : l’attitude est décisive.<br />
•<br />
Tout sur la « Journée des garages suisses » <strong>2024</strong> :<br />
agvs-upsa.ch/fr/colloque<strong>2024</strong><br />
12<br />
<strong>Février</strong> <strong>2024</strong> | <strong>AUTOINSIDE</strong>
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JOURNÉE DES GARAGES<br />
SUISSES <strong>2024</strong><br />
viva.ch<br />
ENSEMBLE, NOUS<br />
SOMMES FORTS<br />
L’UPSA remercie les sponsors de la plus grande conférence de la branche automobile suisse pour leur partenariat<br />
ainsi que tous les participants pour leur présence record. Nous nous réjouissons déjà de vous revoir pour la<br />
19 e Journée des garages suisses le 21 janvier 2025 !<br />
Partenaire présentateur du programme de la journée Partenaire présentateur du Dîner des garagistes Partenaire d’or Navettes Partenaire d’or Invités<br />
Partenaires médias<br />
Partenaire d’argent du programme de la journée et du Dîner des garagistes<br />
Partenaire de bronze du programme de la journée et du Dîner des garagistes
Journée des garages suisses <strong>2024</strong><br />
Impressions durables<br />
de la conférence<br />
14<br />
<strong>Février</strong> <strong>2024</strong> | <strong>AUTOINSIDE</strong>
JOURNÉE DES GARAGES SUISSES<br />
<strong>AUTOINSIDE</strong> | <strong>Février</strong> <strong>2024</strong> 15
JOURNÉE DES GARAGES SUISSES<br />
Henning<br />
Schröder,<br />
Head Group<br />
Technology<br />
du groupe<br />
Aebi Schmidt<br />
et membre<br />
du conseil<br />
d’administration<br />
de Flux<br />
Mobility AG.<br />
Table ronde d’experts sur l’innovation dans la pratique<br />
L’innovation n’est<br />
pas une question<br />
de taille<br />
Avec Duga Hoti, Jonathan Herzog et Henning Schröder,<br />
trois experts ont parlé des espaces de liberté<br />
nécessaires dans les exploitations et les entreprises<br />
pour rendre les innovations possibles.<br />
Jürg A. Stettler<br />
Duga Hoti, fondateur et CEO de Flux Mobility<br />
AG, a clairement expliqué au début<br />
de la table ronde : « Si l’on veut innover,<br />
il ne faut pas toujours partir du client. Il faut<br />
certes réfléchir à ce que veulent les clients,<br />
mais il faut quand même réfléchir en même<br />
temps à ce que doit être la mobilité du futur,<br />
indépendamment de cela ». Dans son entreprise,<br />
qui électrifie des véhicules utilitaires<br />
légers, il a pu faire avancer les innovations au<br />
cours des trois dernières années grâce à un<br />
travail très dur et à des personnes qui font le<br />
fameux « extra mile ». « De plus, nous n’avons<br />
pas de charges héritées du passé comme les<br />
grands OEM. Nous pouvons nous concentrer<br />
pleinement sur l’avenir », cite Hoti comme un<br />
autre avantage de la start-up de Winterthour.<br />
« De plus, nous avons en Suisse les bonnes<br />
personnes pour innover ».<br />
Jonathan Herzog, Chief Commercial Officer<br />
du groupe Sauber, a répondu à la question de<br />
l’animatrice Maria Victoria Haas sur la recette<br />
de son succès : « Il faut être un peu fou, ce n’est<br />
qu’alors que l’on réussit vraiment. Nous, les<br />
humains, sommes fondamentalement sceptiques,<br />
mais nous devons nous débarrasser<br />
de ce scepticisme pour devenir innovants ».<br />
Pour que les innovations se concrétisent dans<br />
un garage ou sur une voiture de course, il est<br />
également important d’avoir du courage, car<br />
la peur tue l’innovation. Et Henning Schröder,<br />
Head Group Technology du groupe Aebi Schmidt<br />
et membre du conseil d’administration<br />
de Flux Mobility AG, d’ajouter : « Les coûts du<br />
processus de développement, mais aussi de fabrication,<br />
doivent rester au Focus des innovations,<br />
car les clients ne seront pas prêts à payer<br />
n’importe quel prix. Un avantage concret pour<br />
les clients est également décisif. Et de nombreuses<br />
idées se perdent déjà sur ce chemin ».<br />
Mais comment peut-on <strong>–</strong> même dans les<br />
garages et au quotidien <strong>–</strong> encourager l’innovation<br />
? « Cela a énormément à voir avec la<br />
culture de l’erreur. Si l’on associe toujours cela<br />
à l’échec, les collaborateurs auront certes encore<br />
des idées, mais ne les exprimeront plus »,<br />
explique Henning Schröder. Pour lui, l’échec<br />
est acceptable, mais il faut en tirer des leçons<br />
en tant qu’équipe. Il admet : « Je fais aussi des<br />
centaines d’erreurs par jour, mais à la fin de<br />
Duga Hoti, fondateur et<br />
CEO de Flux Mobility AG.<br />
16<br />
<strong>Février</strong> <strong>2024</strong> | <strong>AUTOINSIDE</strong>
JOURNÉE DES GARAGES SUISSES<br />
Jonathan Herzog, Chief<br />
Commercial Officer du<br />
groupe Sauber.<br />
de très nombreux jeunes collaborateurs, y<br />
compris des femmes, en formule 1. Grâce à<br />
cet effet d’attraction, il est donc facile de savoir<br />
comment nous trouvons nos spécialistes,<br />
mais il est plus difficile de savoir comment<br />
nous les gardons ». Il évoque ainsi, en ces<br />
temps de pénurie de main-d’œuvre qualifiée,<br />
un sujet qui préoccupe également fortement<br />
de nombreux garagistes.<br />
la journée, j’espère simplement avoir pris plus<br />
de bonnes décisions que de mauvaises ». Jonathan<br />
Herzog, de l’équipe de F1 Sauber, ajoute :<br />
« Pour faire des erreurs, il faut aussi essayer<br />
quelque chose. Chez Sauber, nous donnons les<br />
directives, mais nous laissons aussi des libertés.<br />
Une fois que nous avons opté pour une solution,<br />
nous allons de l’avant en tant qu’équipe,<br />
ce qui est également très important ». Duga<br />
Hoti et son entreprise misent en outre sur une<br />
interdiction de réunion le mercredi. « Car plus<br />
les collaborateurs sont libérés du quotidien,<br />
plus ils peuvent être innovants ».<br />
Selon Henning Schröder, la taille des exploitants<br />
en Suisse même constitue un autre avantage<br />
susceptible de stimuler l’innovation au<br />
sein de l’entreprise : « Les PME sont beaucoup<br />
plus flexibles que les grandes entreprises, qui<br />
ont tendance à être plus lentes et à s’encombrer<br />
de processus, ce qui freine l’innovation.<br />
C’est pourquoi les cartels n’hésitent pas à externaliser<br />
leurs centres de développement ».<br />
Jonathan Herzog de l’écurie de formule 1 Sauber<br />
ajoute : « Nous profitons actuellement de<br />
ce que l’on appelle l’effet Netflix, qui amène<br />
Duga Hoti, mécanicien poids lourds de formation,<br />
explique à ce sujet : « En Suisse, nous<br />
avons de bonnes conditions pour créer des<br />
entreprises. Il n’est pas facile de trouver et de<br />
garder de bonnes personnes, mais en tant que<br />
start-up, nous avons la chance de faire travailler<br />
des gens sur quelque chose qui a du sens<br />
pour eux ». En outre, il ne faut bien sûr jamais<br />
oublier la recherche d’investisseurs pour une<br />
start-up, et là, Flux Mobility AG a bien sûr eu<br />
beaucoup de chance avec Peter Spuhler.<br />
Son administrateur Henning Schröder révèle<br />
en outre que l’esprit très positif de Duga Hoti<br />
se transmet à l’équipe et qu’il est un pragmatique,<br />
dans le sens positif du terme, qui<br />
cherche des solutions de manière très ciblée.<br />
« Flux Mobility AG n’est plus seulement une<br />
start-up, elle a aussi des clients et doit désormais<br />
gérer une entreprise opérationnelle », ce<br />
qu’il ne faut pas sous-estimer, selon Schröder.<br />
Et le fondateur et CEO innovant de l’entreprise<br />
Hoti de Winterthour met en garde :<br />
« Nous nous concentrons actuellement trop<br />
sur le type de propulsion, alors qu’il y a aussi<br />
d’énormes innovations dans la fabrication,<br />
comme le méga-casting. C’est surtout Tesla<br />
qui fait avancer les choses. Dans la fabrication,<br />
dans le développement et aussi dans la<br />
vitesse de développement, nous verrons encore<br />
de nombreuses tendances d’innovation <strong>–</strong><br />
que nous ne devrions pas manquer ». •<br />
<strong>AUTOINSIDE</strong> | <strong>Février</strong> <strong>2024</strong> 17
JOURNÉE DES GARAGES SUISSES<br />
Inspiration<br />
« On n’est pas fous »<br />
Une culture d’entreprise crédible est centrale pour toute entreprise qui réussit, affirme Gabriel Galliker.<br />
Le CEO du groupe Galliker a donné un aperçu passionnant de l’innovation dans le domaine de la culture des<br />
collaborateurs. Sascha Rhyner<br />
Gabriel Galliker a commencé son intervention<br />
par un point d’exclamation :<br />
« Tant que l’homme aspire, il se trompe ». Il<br />
ne s’agit pas d’une connaissance scientifique,<br />
mais de son expérience. Et il a tout de suite<br />
attiré l’attention sur une caractéristique typiquement<br />
suisse : « La première question qu’un<br />
Suisse pose est : où travailles-tu ? » Dans ses<br />
explications, Galliker s’est toujours référé à sa<br />
propre entreprise.<br />
« Nous voulons toujours avoir raison », a déclaré<br />
Galliker. Et si personne ne change de position,<br />
il y aura des disputes. Il faut savoir que<br />
90 pour cent des gens n’écoutent pas, mais se<br />
contentent de laisser parler et cherchent déjà<br />
des objections. Mais comment naissent les solutions<br />
? « Il faut accepter au moins un point<br />
de la partie adverse et l’accepter. Cela nécessite<br />
un changement de perspective », conseille<br />
Galliker. L’innovation humaine ne peut naître<br />
que si l’on donne du temps aux gens. « Un moteur<br />
de Formule 1 ou un engrenage naît toujours<br />
d’abord dans les pensées ».<br />
Il est également important de ne pas seulement<br />
se fixer des objectifs, mais aussi de<br />
les écrire. « C’est ainsi qu’ils deviennent physiques.<br />
Et ensuite, il faut suivre et vérifier les<br />
objectifs ». Il ne faut pas s’accrocher à quelque<br />
chose qui n’a plus de sens. Galliker a montré,<br />
à l’aide d’un petit exemple, comment l’homme<br />
est à la fois un moteur et un obstacle à l’innovation.<br />
« Mes garçons sont toujours sur<br />
leur téléphone portable et nous, les parents,<br />
nous leur disons qu’avant, nous jouions encore<br />
dehors. Ils diront probablement ensuite<br />
à leurs enfants, qui ne sont que dans le méta-<br />
18<br />
<strong>Février</strong> <strong>2024</strong> | <strong>AUTOINSIDE</strong>
JOURNÉE DES GARAGES SUISSES<br />
« Il faut accepter au moins un point de<br />
la partie adverse et l’accepter. Cela<br />
nécessite un changement de perspective. »<br />
Gabriel Galliker, CEO du groupe Galliker<br />
vers, qu’eux au moins étaient encore sur leur<br />
portable ». Les rires dans la salle ont montré<br />
que Galliker avait touché un point réel. « Tout<br />
n’était pas mieux avant <strong>–</strong> c’était différent ».<br />
En tant qu’entreprise, il est important, selon<br />
lui, de se donner un positionnement crédible.<br />
« C’est ainsi que l’entrepreneur veut que<br />
l’entreprise soit perçue », a déclaré Galliker.<br />
« Mais cela ne doit pas correspondre à l’image,<br />
c’est-à-dire à la manière dont l’entreprise est<br />
effectivement perçue ». La crédibilité est également<br />
importante en ce qui concerne les incitations<br />
pour les collaborateurs, a-t-il ajouté.<br />
Et un autre conseil de Galliker, qui cultive la<br />
culture du tutoiement dans son entreprise :<br />
« Concevez les annonces de personnel avec<br />
le même soin que vos annonces pour les<br />
voitures ». De même, il faut réagir aussi vite<br />
aux demandes de personnes qui postulent<br />
pour un emploi qu’à une demande de voiture.<br />
« Nous n’attendons pas non plus trois<br />
jours de plus <strong>–</strong> nous ne sommes pas fous »,<br />
ajoute Galliker. Et comme piste de réflexion,<br />
il a ajouté : « Les collaborateurs viennent pour<br />
l’entreprise et la quittent pour la direction et<br />
la Communication ».<br />
Il est tout aussi important de soigner la formation<br />
professionnelle. « Gardez les gens dans<br />
vos rangs, sinon tout le monde ira chez Schindler<br />
», a déclaré Galliker, suscitant les rires du<br />
public. Il faudrait respecter et aimer les collaborateurs.<br />
« Commençons par le plus simple<br />
et disons merci », a ajouté Galliker. Et comme<br />
dernière piste de réflexion, il a donné aux invités<br />
pour la pause de midi : « Les jeunes s’identifient<br />
davantage lorsqu’ils sont plus proches<br />
de la direction ».<br />
•<br />
Tout sur la « Journée des garages suisses » <strong>2024</strong> :<br />
agvs-upsa.ch/fr/colloque<strong>2024</strong><br />
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JOURNÉE DES GARAGES SUISSES<br />
Hors de la boîte<br />
De l’inspiration à la responsabilité <strong>–</strong><br />
cinq conseils de Benjamin Huggel<br />
L’ancien footballeur professionnel Benjamin Huggel a transmis cinq enseignements tirés de sa carrière active,<br />
qui sont également utiles aux dirigeants de garages. Sascha Rhyner<br />
En tant que footballeur, Beni Huggel a joué<br />
au poste plutôt discret de milieu de terrain<br />
défensif. Au Kursaal de Berne, le joueur<br />
aux 41 sélections nationales s’est montré sous<br />
son jour le plus humoristique et a donné aux<br />
invités de précieux conseils sur le thème de<br />
la direction. Le premier conseil remonte à ses<br />
années d’école. Il a commencé sa carrière de<br />
footballeur dans l’équipe de l’école primaire de<br />
Münchenstein, mais l’ambiance dans l’équipe<br />
n’était pas très bonne. La raison en était un<br />
joueur qui s’exprimait bruyamment et négativement<br />
sur ses coéquipiers. « Ce joueur, c’était<br />
moi », dit-il. Sa mère l’a alors pris à part. Elle<br />
lui a dit : « Tu dénigres les autres ; dis-leur plutôt<br />
ce qu’ils font de bien » <strong>–</strong> « inspirer plutôt<br />
que critiquer ». Et cela a fonctionné : ils ont<br />
atteint la finale et l’ont gagnée. « Dans l’autre<br />
équipe, il y avait Hakan Yakin », se souvient-il.<br />
« Je n’étais donc même pas le deuxième plus<br />
célèbre habitant de Münchenstein », plaisante-t-il,<br />
car Roger Federer a lui aussi grandi<br />
dans cette commune.<br />
Pour le deuxième pronostic, Huggel est allé<br />
un peu plus loin et a raconté une histoire de<br />
la Coupe du monde de 1966. Köbi Kuhn était<br />
là en tant que joueur et est rentré en retard<br />
à l’hôtel après une sortie non autorisée. Les<br />
joueurs de l’équipe nationale des générations<br />
suivantes connaissaient bien sûr cet épisode.<br />
Après la victoire 2 à 0 contre la Turquie lors<br />
du match aller du barrage pour la Coupe du<br />
monde 2006, l’ambiance dans le bus de Berne<br />
en direction de l’hôtel était formidable et les<br />
joueurs auraient spéculé sur une éventuelle<br />
sortie. Mais l’entraîneur national Köbi Kuhn<br />
les en a dissuadés avec les mots qu’il fallait :<br />
« Il nous a demandé de ne plus quitter l’hôtel<br />
<strong>–</strong> ou du moins de ne pas nous faire attraper ».<br />
L’apprentissage pour Huggel : « L’authenticité<br />
avant l’autorité ». Aucun joueur n’aurait<br />
d’ailleurs quitté l’hôtel ce soir-là.<br />
Il a appris d’Ottmar Hitzfeld comment transmettre<br />
les mauvaises nouvelles avec respect.<br />
Lors d’un premier entretien individuel,<br />
Hitzfeld lui a fait comprendre à quel point<br />
il était important. « Je mesure 1,90 m, mais<br />
après l’entretien, j’ai quitté la pièce en mesurant<br />
2,00 m », a-t-il raconté. Mais lorsque le<br />
capitaine Alex Frei s’est blessé avant la Coupe<br />
du monde 2010 et que Huggel a spéculé sur la<br />
possibilité de mener l’équipe sur le terrain en<br />
tant que capitaine contre l’Espagne, Hitzfeld<br />
lui a expliqué lors d’un entretien en tête-àtête<br />
qu’il ne voulait pas miser sur lui en tant<br />
que capitaine. Ainsi, Huggel n’a pas été surpris<br />
par la mauvaise nouvelle lors de la réunion<br />
d’équipe.<br />
Les amis qui vous disent ce que vous pensez<br />
sont tout aussi importants. Après sa suspension<br />
suite aux événements du match de barrage<br />
de la Coupe du monde 2005 en Turquie,<br />
il a endossé le rôle de victime et s’est senti<br />
traité injustement. « L’ami m’a finalement<br />
donné un coup de pied au cul et m’a dit d’arrêter<br />
de me plaindre », a raconté<br />
Huggel. Ou, en bref, « parler<br />
clairement au lieu de faire<br />
des câlins ».<br />
Le cinquième conseil de Huggel<br />
est « la responsabilité plutôt<br />
que la jalousie ». Il faut des gens<br />
dans l’équipe qui prennent des responsabilités.<br />
« Avec Alex Frei et Hakan Yakin,<br />
nous avions deux joueurs qui n’étaient pas les<br />
plus assidus à l’entraînement, mais dans les<br />
moments décisifs, ils fournissaient leur prestation<br />
», explique Huggel. Un autre joueur a<br />
critiqué cela ; il en a ensuite discuté avec le<br />
joueur. « Il est important d’accepter son rôle,<br />
car la jalousie n’apporte rien à personne ».<br />
•<br />
20<br />
<strong>Février</strong> <strong>2024</strong> | <strong>AUTOINSIDE</strong>
JOURNÉE DES GARAGES SUISSES<br />
Tendances et innovation dans la gestion de la clientèle<br />
« Nous sommes des<br />
moteurs, pas des gens<br />
qui sont poussés »<br />
L’expert en tendances futures et en comportement des<br />
consommateurs, David Bosshart, a révélé aux quelque<br />
900 participants réunis au Kursaal de Berne pourquoi la<br />
relation client reste si importante. Jürg A. Stettler<br />
L<br />
’innovation est l’optimisation de ce que<br />
l’on peut faire, et ce pas à pas. Si vous mettez<br />
cela en pratique dans votre garage, vous<br />
avez de bonnes chances de réussir », a expliqué<br />
David Bosshart, expert en tendances futures<br />
et en comportement des consommateurs, au<br />
début de son exposé, en passant également<br />
en revue les points abordés par les orateurs<br />
précédents. « Un leadership authentique, ce<br />
que l’on a aussi très bien vu dans l’exposé de<br />
Gabriel Gallikers, est également décisif », a expliqué<br />
l’ancien CEO du célèbre institut Gottlieb<br />
Duttweiler. Pour l’expert et futuriste, les bons<br />
garages sont ancrés localement et échangent<br />
également. Car les véritables innovations,<br />
comme celles que nous connaissons du fondateur<br />
de Tesla Elon Musk ou du fondateur<br />
d’Apple Steve Jobs, sont plutôt rares « Et pour<br />
moi, ces deux-là ne sont pas de véritables modèles.<br />
Je ne veux pas de Musk comme chef, ni<br />
de Jobs », ajoute Bosshart.<br />
Pour lui, l’hostilité à l’innovation augmente en<br />
outre lorsque les clients ne comprennent plus<br />
ce que l’on veut leur vendre. L’ancien CEO de<br />
l’Institut Gottlieb Duttweiler conseille donc :<br />
« Ne touchez pas à l’IA et aux mégatendances<br />
encore bien trop floues. Gagner des clients est<br />
exigeant, mais c’est aussi une bonne chose,<br />
car ces clients sont encore bien plus proches<br />
de nous en Suisse qu’à l’étranger ». Bosshart<br />
compare le client suisse au client américain,<br />
qui est très simple et qui achète toujours.<br />
« L’Américain achète une voiture<br />
dont il ne veut pas vraiment, avec<br />
l’argent qu’il n’a pas, pour impressionner<br />
des gens qu’il n’aime pas », a-t-il<br />
déclaré avec désinvolture, ce qui a valu au futuriste<br />
de nombreux rires dans la salle.<br />
« Le conseil restera important en Suisse »,<br />
poursuit-il. « En tant que garages, vous avez<br />
certes moins de contacts en face à face que le<br />
commerce de détail, mais celui-ci est toujours<br />
meilleur qu’un simple appel téléphonique personnel,<br />
meilleur qu’un e-mail personnel et<br />
meilleur qu’une communication impersonnelle<br />
». Selon lui, ce qui a fait la force des garages<br />
dans le passé reste valable à l’avenir, à<br />
savoir la relation personnelle du client avec<br />
l’automobile. « Nous nous dirigeons vers une<br />
plus grande complexité, si tout est numérisé,<br />
alors la perception de la marque ne sera plus<br />
aussi importante, mais le contact avec le client<br />
le sera aussi ». Pour David Bosshart, l’émotion<br />
et le romantisme vont en outre redevenir importants<br />
: « Même un homme peut être tout<br />
à fait romantique lorsqu’il est au volant de sa<br />
voiture ».<br />
Il a surtout mis en garde les garagistes : « Vous<br />
devez être un moteur et non un engrenage, le<br />
dos au mur. L’électromobilité va sortir du monde<br />
de la combustion, mais lentement. Et il est plus<br />
important d’attirer l’attention des clients, car il<br />
y aura toujours un segment de luxe et de haut<br />
de gamme ». Si les clients avaient envie de discuter<br />
avec leurs garagistes, ils seraient prêts à<br />
payer plus que le prix catalogue.<br />
« A l’avenir, nous comprendrons de moins<br />
en moins de choses et serons donc dominés<br />
par des spécialistes. Ces spécialistes, qui<br />
connaissent tout dans les moindres détails,<br />
sont extrêmement intelligents pour certaines<br />
choses, mais ne voient souvent plus le contexte<br />
et les idiots spécialisés deviennent ainsi tout à<br />
coup des idiots complets », a expliqué Bosshart<br />
de manière très claire. Il a conseillé aux garagistes<br />
d’examiner une nouvelle fois les processus<br />
de travail dans leur propre entreprise et, si<br />
nécessaire, de les désencombrer. « Réfléchissez<br />
aux étapes qui vous apportent une valeur ajoutée<br />
et une marge. Lesquelles ne peuvent pas<br />
vous être retirées ? Et aussi quels sont les nouveaux<br />
concurrents qui pénètrent dans votre<br />
domaine et vous disputent les clients », explique<br />
Bosshart. En outre, si la voiture devient<br />
de plus en plus standardisée, les garages « ambulants<br />
» pourraient aussi avoir un avenir, avec<br />
une gestion des données et une I.A. de plus en<br />
plus centralisées et automatisées. Seulement,<br />
il faudrait alors se demander qui gagne encore<br />
quelque chose avec ces applications, abonnements,<br />
flottes et prestations à la demande.<br />
•<br />
<strong>AUTOINSIDE</strong> | <strong>Février</strong> <strong>2024</strong> 21
JOURNÉE DES GARAGES SUISSES<br />
Changement de perspective<br />
Un réveil spécial a été<br />
donné par les jeunes<br />
Un grand changement est à l’ordre du jour dans la branche automobile,<br />
non seulement en ce qui concerne les modes de propulsion,<br />
mais aussi dans la manière de se comporter les uns avec les autres.<br />
Ce wake-up call des jeunes a de quoi séduire. Cynthia Mira<br />
Il arrive une mésaventure à deux femmes<br />
qui reviennent de l’atelier avec une barre<br />
tordue. On leur dit aussitôt que c’est typique,<br />
puisqu’elles sont des femmes. Les<br />
professionnelles de l’automobile sont encore<br />
souvent confrontées à ce genre de remarques<br />
de la part de leurs collègues masculins,<br />
comme l’a montré la participante<br />
aux WorldSkills Sophie Schumacher sur<br />
scène. Toutefois, ce n’est qu’un côté de la<br />
médaille. Car ce sont aussi les femmes qui,<br />
dans la branche, reproduisent elles-mêmes<br />
de tels jugements et propos sexistes. C’est<br />
l’une des conclusions passionnantes de<br />
son travail de bachelor, dont Simone Ruckstuhl<br />
a pu rendre compte. Elle est en plein<br />
processus de reprise des garages Ruckstuhl<br />
de Zurich. « J’ai étudié les sciences<br />
sociales et je pensais en fait que le travail<br />
sur les femmes dans la branche automobile<br />
se résumerait à une simple explication<br />
des stéréotypes. J’apprendrais quasiment<br />
des hommes qu’il n’y a pas plus de<br />
femmes parce qu’elles ne savent rien faire<br />
de la technique et parce qu’elles sont des<br />
garces ». Mais le résultat a été différent :<br />
« A mon grand étonnement, je me suis<br />
retrouvée assise en face de femmes qui<br />
disaient exactement la même chose lors<br />
d’interviews. J’ai entendu les déclarations<br />
selon lesquelles les femmes devaient supporter<br />
les remarques et qu’elles étaient la<br />
plupart du temps trop chiantes et n’avaient<br />
rien à faire de la technique ». Ruckstuhl a<br />
alors volontiers répondu que la personne<br />
était elle-même une femme et qu’elle<br />
avait bien quelque chose à voir avec la<br />
technique. Sur scène, elle a ensuite transmis<br />
le message suivant aux participants :<br />
« Si nous voulons être innovants dans la<br />
Après la table ronde avec la<br />
génération Z, il est clair qu’il<br />
faut des innovations et de<br />
nouvelles voies pour garder la<br />
relève dans la branche automobile<br />
et surtout pour profiter<br />
du potentiel des femmes.<br />
branche automobile en ce qui concerne la<br />
promotion des femmes et si nous voulons<br />
vraiment changer quelque chose, nous<br />
devons briser les structures profondes ».<br />
Pour elles-mêmes, ces conclusions ont été<br />
un appel au réveil. Les déclarations des<br />
deux femmes sur scène ont été applaudies<br />
à plusieurs reprises.<br />
La table ronde était dirigée par Olivier Maeder,<br />
directeur de la formation de l’UPSA. Il<br />
s’est adressé aux meilleurs jeunes talents<br />
de la branche automobile et donc à ceux<br />
qui, ces dernières années, ont obtenu plusieurs<br />
places de podium lors de championnats<br />
suisses et de compétitions internationales.<br />
Maeder a notamment évoqué<br />
la pénurie de main-d’œuvre qualifiée et a<br />
demandé à la génération Z ce qu’une entreprise<br />
pouvait faire pour les garder dans<br />
l’industrie. Noah Frey a remporté deux fois<br />
la médaille de bronze aux championnats<br />
suisses au cours des deux dernières années<br />
et a souligné l’importance du soutien<br />
de l’entreprise en matière de formation<br />
continue. « Je suis actuellement en formation<br />
continue pour devenir diagnostiqueur<br />
et je bénéficie d’un très grand soutien de la<br />
part de mon entreprise, Amag », dit-il. Ce<br />
soutien est nécessaire. Fabio Bossart suit<br />
actuellement la même voie de formation<br />
continue. Le vice-champion d’Europe de<br />
Schötz LU est également monté sur scène<br />
et a décidé de travailler dans une petite<br />
entreprise familiale. Il explique : « Il est<br />
important de chercher à discuter après<br />
22<br />
<strong>Février</strong> <strong>2024</strong> | <strong>AUTOINSIDE</strong>
JOURNÉE DES GARAGES SUISSES<br />
l’apprentissage et de vous demander quel<br />
est votre projet. Il s’agit aussi de prendre<br />
en compte les souhaits individuels et de<br />
voir dans quelle mesure ils sont réalisables<br />
». D’une manière générale, l’équipe<br />
et la culture sont déterminantes, selon lui.<br />
En ce qui concerne l’évolution vers de<br />
nouveaux modèles de temps de travail,<br />
Maeder a donné une nouvelle fois la parole<br />
à Simone Ruckstuhl. Elle a déclaré :<br />
« Dans mon entreprise, je constate que<br />
ce ne sont pas seulement les jeunes qui<br />
viennent avec de tels souhaits. C’est une<br />
évolution de la société et nous essayons<br />
d’y répondre ». Il n’est pas facile de proposer<br />
un emploi à temps partiel dans tous<br />
les domaines, mais ils se permettent ici<br />
aussi de chercher de nouvelles voies et<br />
d’échouer de temps en temps. Selon eux,<br />
c’est la seule façon de trouver une solution<br />
au lieu de dire d’emblée qu’on ne le<br />
fera pas par principe. Il en va de même<br />
dans l’entreprise familiale de Florent Lacilla,<br />
l’actuel champion du monde. Chez<br />
eux aussi, le temps partiel est un thème,<br />
comme il l’a dit : « Chez nous, un mécatronicien<br />
travaille à 70 pour cent. Bien sûr,<br />
il faut parfois bousculer le programme de<br />
la semaine, mais c’est possible ». Pour lui<br />
personnellement, son succès aux compétitions<br />
a changé beaucoup de choses dans<br />
son travail quotidien : « La reconnaissance<br />
et la confiance en soi ont augmenté, j’ai<br />
beaucoup appris sur moi-même et je sais<br />
mieux gérer le stress. Et : je n’ai plus peur<br />
de rien dans l’atelier, c’est certainement<br />
aussi un point positif », dit-il en riant. Sa<br />
motivation à donner le meilleur de luimême<br />
chaque jour dans la branche automobile<br />
correspond au thème du congrès :<br />
« Ce qui me motive, c’est l’incroyable diversité<br />
et les différentes innovations qui<br />
sont actuellement à l’ordre du jour dans<br />
la branche ». •<br />
<strong>AUTOINSIDE</strong> | <strong>Février</strong> <strong>2024</strong> 23
JOURNÉE DES GARAGES SUISSES<br />
Montrer la voie<br />
Faire du mécatronicien<br />
un héros<br />
Selon Rupert Hoellbacher, expert de Bosch, l’activité des ateliers ne disparaîtra pas de sitôt. Il est<br />
toutefois important de se préparer dès aujourd’hui à l’activité de demain. Sascha Rhyner<br />
Nous avons un grand avantage sur le<br />
marché de l’après-vente : tout se fait en<br />
différé, car les nouveautés se passent chez les<br />
OEM et dans les ateliers OEM », a déclaré Rupert<br />
Hoellbacher, président du comité directeur<br />
de la division Mobility Aftermarket de<br />
Robert Bosch GmbH. Même si, dans un avenir<br />
lointain, la voiture se rendra de manière<br />
autonome à l’atelier, où un mécatronicien<br />
équipé de lunettes VR et assisté d’un humanoïde<br />
réparera le véhicule, afin que la voiture<br />
puisse ensuite rentrer chez elle de manière<br />
autonome, tandis que le montant de la facture<br />
sera directement déduit du compte.<br />
« Il faut de meilleurs<br />
diagnostics et de meilleures<br />
instructions de réparation <strong>–</strong><br />
nous y travaillons. »<br />
Rupert Hoellbacher, Expert Bosch<br />
Hoellbacher a identifié trois tendances qui<br />
ont dominé la thématique de la 18 e « Journée<br />
des garages suisses » : l’électrification, les véhicules<br />
connectés et la conduite autonome.<br />
Mais quel est le rôle des garages dans le futur ?<br />
« C’est là que je veux enlever un peu de pression<br />
», explique Hoellbacher. « La Suisse est<br />
un pays automobile et le marché est en croissance<br />
permanente ». Environ trois pour cent<br />
de l’ensemble du parc de voitures de tourisme<br />
en Suisse est actuellement constitué de véhicules<br />
purement électriques ; les véhicules hybrides<br />
dominent encore parmi les véhicules<br />
branchés. « Nous nous réjouissons lorsque<br />
des hybrides sont vendus, cela signifie qu’il y<br />
a deux technologies », a-t-il expliqué avec un<br />
sourire en coin.<br />
Mais l’électromobilité va s’imposer. « Comment<br />
peut-on s’y préparer ? », a demandé Hoellbacher<br />
à l’assemblée de manière rhétorique. « Il<br />
faudra de la formation et de l’espace », a-t-il répondu.<br />
Il faut commencer à investir dans la<br />
formation dès aujourd’hui. « Les OEM aimeraient<br />
bien changer toute la batterie, mais il y<br />
aura d’autres solutions », a déclaré Hoellbacher<br />
avec conviction.<br />
24<br />
<strong>Février</strong> <strong>2024</strong> | <strong>AUTOINSIDE</strong>
JOURNÉE DES GARAGES SUISSES<br />
Les véhicules connectés enverraient énormément<br />
de données dans le cloud. « C’est<br />
génial pour les constructeurs qui obtiennent<br />
ainsi des données sur la manière dont les véhicules<br />
sont utilisés », poursuit Hoellbacher.<br />
« Mais qui a accès à ces données ? » Selon lui,<br />
cette question va devenir encore plus importante.<br />
Car c’est justement un secteur d’activité<br />
comme l’entretien préventif qui en dépend.<br />
Dans les véhicules d’aujourd’hui, les systèmes<br />
d’aide à la conduite (ADAS) occupent<br />
une place importante. « Les véhicules actuels<br />
sont truffés de capteurs comme les radars ou<br />
les lidars ; le calibrage de ces systèmes est<br />
un nouveau domaine d’activité », a expliqué<br />
Hoellbacher. Là aussi, il est important de s’y<br />
préparer dès aujourd’hui. Bosch veut faire du<br />
mécatronicien un héros. « Il faut de meilleurs<br />
diagnostics et de meilleures instructions de<br />
réparation <strong>–</strong> nous y travaillons », a expliqué<br />
Hoellbacher.<br />
Hoellbacher a également abordé les changements<br />
de comportement des clients. Comment<br />
aborder de nouveaux clients ou des<br />
clients plus jeunes ? Dans le monde numérique,<br />
il s’agit de savoir comment trouver rapidement<br />
quelque chose ou comment trouver<br />
un établissement. Pour Hoellbacher, il est important<br />
de « faire vivre une expérience aux<br />
clients, de faire naître un sourire et ils reviendront<br />
». Il est également important d’augmenter<br />
l’efficacité de l’atelier. « Pour cela, il faut<br />
améliorer la Communication entre les différents<br />
appareils », poursuit Hoellbacher.<br />
•<br />
Tout sur la « Journée des garages suisses » <strong>2024</strong> :<br />
agvs-upsa.ch/fr/colloque<strong>2024</strong><br />
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JOURNÉE DES GARAGES SUISSES<br />
Orientation<br />
Le garage, c’est l’innovation !<br />
Les deux tiers des recettes des garages sont actuellement générés par l’après-vente et l’Aftermarket. Mais qu’en<br />
sera-t-il lorsque l’électromobilité fera son entrée ? Des experts en ont discuté sur la scène du congrès. Sascha Rhyner<br />
L<br />
’électromobilité croissante entraîne la disparition des activités<br />
classiques des garages ; c’est l’une des craintes. Marcel Guerry, CEO<br />
d’Emil Frey Suisse, y a répondu : « Depuis que j’ai fait mon apprentissage<br />
dans les années 1970, les agrégats de remplacement, l’électronique<br />
ou l’AGV 86 sont arrivés ; à chaque fois, nous nous sommes frottés les<br />
mains sur la tête. Mais la branche automobile innove depuis 60 ou<br />
70 ans ». C’est pourquoi il a modifié la devise du congrès : « Le garage,<br />
c’est l’innovation » !<br />
Mathias Gabler, Managing Director d’Amag, a abondé dans ce<br />
sens, tout en levant l’alerte. « Les véhicules à combustion nous accompagneront<br />
encore longtemps », a-t-il déclaré. Néanmoins, Amag<br />
estime qu’elle perdra environ 15 pour cent de son chiffre d’affaires<br />
d’ici 2035/2040. « La technique haute tension, le calibrage ainsi que<br />
la planification des délais et l’organisation dans l’atelier ont un potentiel<br />
pour compenser cette disparition », a poursuivi Gabler. Selon<br />
lui, il existe des différences entre les exploitants d’Amag dans ce<br />
« Depuis que j’ai fait mon apprentissage<br />
dans les années 1970, les agrégats de<br />
remplacement, l’électronique ou l’AGV<br />
86 sont arrivés ; à chaque fois, nous<br />
nous sommes frottés les mains sur<br />
la tête. Mais la branche automobile<br />
innove depuis 60 ou 70 ans. »<br />
Marcel Guerry, CEO d’Emil Frey Suisse<br />
26<br />
<strong>Février</strong> <strong>2024</strong> | <strong>AUTOINSIDE</strong>
JOURNÉE DES GARAGES SUISSES<br />
domaine. « Nous devons regarder ce que font les exploitants les<br />
plus performants et les copier ». Les exploitations devraient devenir<br />
plus rapides et plus numériques. « Nous devons supprimer<br />
les coûts du système », a déclaré Gabler. Dans le même temps, il<br />
faudrait « simplifier les tâches des collègues au front ».<br />
L’approche de Markus Aegerter, directeur du secteur de la représentation<br />
de la branche de l’UPSA, était également axée sur l’économie<br />
d’entreprise. « Dans les ateliers, on travaille encore trop gratuitement<br />
et les prestations ne sont pas assez facturées », a déclaré<br />
Aegerter. « Dans le domaine de l’électromobilité notamment, les<br />
clients ont de nombreuses questions auxquelles les garages doivent<br />
non seulement répondre de manière compétente, mais aussi facturer<br />
». Et les exploitants devraient avoir le courage de facturer le<br />
tarif horaire réel. « Les jeunes ont une super formation <strong>–</strong> même en<br />
comparaison avec les conseillers par exemple, qui facturent pourtant<br />
un taux horaire nettement plus élevé », a également déclaré<br />
Marcel Guerry. Amag investit également beaucoup dans les stages<br />
et emploie plus de 700 personnes en formation. « Nous devons<br />
aussi investir dans les futurs postes et mieux expliquer au client<br />
ce que nous faisons sur la voiture. Nous devons mieux vendre nos<br />
prestations de pointe », a déclaré Gabler.<br />
En ce qui concerne les futurs domaines d’activité, Marcel Guerry a mis<br />
en garde contre le fait que l’on cherche souvent trop loin. « Les pneus,<br />
la carrosserie ainsi que les accessoires et les services sont nécessaires<br />
<strong>–</strong> quelle que soit la transmission », a-t-il déclaré, avant de concrétiser :<br />
« Nous devons veiller à ce que le commerce des pneus soit chez nous.<br />
Au lieu d’un grand showroom, il vaut mieux construire une carrosserie<br />
<strong>–</strong> désolé, chers importateurs ». A cela s’ajouteraient les activités de<br />
leasing et d’assurance en tant que prestations. Markus Aegerter a ajouté<br />
que tout cela n’était pas une question de taille d’entreprise. « Les petits<br />
exploitants peuvent souvent s’adapter plus rapidement aux nouvelles<br />
conditions-cadres », a-t-il expliqué. Et le modèle d’agence, qui occupe de<br />
nombreux garagistes, n’arrive pas non plus tout à fait aussi vite. « De<br />
nombreux fabricants font marche arrière sur ce sujet parce qu’ils l’ont<br />
sous-estimé », a déclaré Guerry avant de conclure par un bon message :<br />
« Nous avons encore besoin de nous pendant de nombreuses années ! » •<br />
Tout sur la « Journée des garages suisses » <strong>2024</strong> :<br />
agvs-upsa.ch/fr/colloque<strong>2024</strong><br />
« Dans les ateliers, on travaille encore<br />
trop gratuitement et les prestations ne<br />
sont pas assez facturées. »<br />
Markus Aegerter, Direction de l’UPSA, Domaine Représentation de la branche<br />
« Nous devons aussi investir dans les futurs<br />
postes et mieux expliquer au client ce<br />
que nous faisons sur la voiture. Nous devons<br />
mieux vendre nos prestations de pointe. »<br />
Mathias Gabler, Directeur d’Amag<br />
<strong>AUTOINSIDE</strong> | <strong>Février</strong> <strong>2024</strong> 27
JOURNÉE DES GARAGES SUISSES<br />
Journée des garages suisses <strong>2024</strong><br />
Impressions et<br />
réactions<br />
« On entend parfois dire<br />
que l’époque de ces<br />
événements et salons<br />
est révolue et que<br />
l’échange physique<br />
n’est plus absolument<br />
nécessaire. Cette journée<br />
prouve exactement le<br />
contraire. Année après année, la<br />
conférence gagne en vitalité et enregistre<br />
toujours une croissance des inscriptions. Le<br />
programme passionnant y contribue certainement<br />
et donne toujours une impulsion aux<br />
discussions pendant les pauses. Au lieu de<br />
demander simplement comment on se sent,<br />
on parle alors du contenu sur scène. J’apprécie<br />
beaucoup. Cette année, je trouve super qu’il<br />
y ait un peu plus de temps pour l’échange le<br />
matin à l’arrivée. »<br />
Marc Kessler, Directeur de Quality1.<br />
Andreas Burgener (directeur d’auto-suisse), Enzo.<br />
Santarsiero (CEO André Koch SA) et Giuseppe Cucchiara.<br />
(CEO chez A&W Verlag AG)..<br />
François Launaz (président de la Fondation Auto Recycling), Enrico.<br />
Camenisch (membre du comité central de l’UPSA), Rolf Galliker (membre.<br />
du conseil d’administration de Galliker Transport AG) et Hubert Waeber.<br />
(président de l’ESA)..<br />
Remo Capeder (fondateur.<br />
et membre du conseil.<br />
d’administration de.<br />
Carauktion AG) et Giuseppe.<br />
D’Angeli (direction de.<br />
Carauktion AG)..<br />
Peter Goetschi (président central du TCS), Olivia Solari.<br />
(Senior Legal Counsel et Compliance Officer du Groupe Amag).<br />
et Olivier Fantino (directeur de Route Suisse)..<br />
Peter Hostettler (propriétaire de Hostettler Group) et Marcel Stocker.<br />
(directeur Automotive chez Hostettler Autotechnik AG)..<br />
Silvan Lämmle.<br />
(CEO Marketing &.<br />
Vente Laemmle.<br />
Chemicals SA).<br />
et Sophie Hutter.<br />
(Direction générale.<br />
Hutter Dynamics AG)..<br />
« Comme toujours, la<br />
Journée des garages<br />
suisses est un excellent<br />
événement<br />
qui me donne des<br />
pistes de réflexion<br />
pour le quotidien. J’ai<br />
beaucoup apprécié le<br />
mélange des thèmes, en rapport avec la<br />
Suisse, mais aussi des thèmes globaux,<br />
ainsi que le mélange des intervenants. »<br />
Damian Donnellan, Directeur général de.<br />
Jaguar/Land Rover.<br />
28<br />
« Le thème de<br />
l’innovation est<br />
présent dans tous<br />
les domaines de<br />
la vie quotidienne<br />
des entreprises. Il<br />
nous concerne tous et<br />
présente de nombreux<br />
aspects, comme l’a montré la conférence.<br />
Les apports d’aujourd’hui étaient variés et<br />
utiles. De bout en bout, le fil conducteur a<br />
également été adapté. »<br />
Simone Ruckstuhl, Assistance de direction.<br />
Ruckstuhl Garages Zurich.<br />
« Pour moi, la Journée<br />
des garages suisses<br />
est toujours un<br />
moment fort et tout<br />
simplement le point<br />
de rencontre de la<br />
branche ! Aujourd’hui,<br />
les exposés m’ont en outre<br />
montré que si l’on veut s’améliorer, il ne faut<br />
pas chercher bien loin l’IA ou les nouvelles<br />
technologies. C’est beaucoup plus simple en<br />
plaçant l’être humain, client ou collaborateur,<br />
au centre. »<br />
Peter Banz, Chef KW Automotive (Schweiz) AG.<br />
<strong>Février</strong> <strong>2024</strong> | <strong>AUTOINSIDE</strong>
JOURNÉE DES GARAGES SUISSES<br />
« Cette journée est parfaite<br />
pour échanger<br />
avec des personnalités<br />
passionnantes<br />
du métier. On voit<br />
toujours des visages<br />
connus, mais on fait<br />
aussi la connaissance de<br />
nouvelles personnes qui sont importantes<br />
dans le secteur. La qualité me convainc à<br />
nouveau année après année. Je me laisse<br />
volontiers surprendre par le programme,<br />
il y a toujours des inputs précieux qui<br />
peuvent être mis en pratique au quotidien.<br />
»<br />
Tom Markwalder, Directeur du marketing.<br />
& Développement commercial LKQ Rhiag.<br />
« J’ai beaucoup apprécié<br />
la conférence et le<br />
fait que le conseiller<br />
fédéral Albert Rösti<br />
ait pris spécialement<br />
du temps pour<br />
nous. Il a mis en évidence<br />
les défis qui nous<br />
attendent encore en matière de politique<br />
de la mobilité. Parallèlement, j’ai trouvé<br />
les explications d’Helena Wisbert sur les<br />
marques chinoises et la manière dont<br />
nous pouvons les gérer passionnantes.<br />
Tout comme le thème de la pénurie de<br />
main-d’œuvre qualifiée, abordé par Gabriel<br />
Galliker, qui a également montré comment<br />
il y fait face dans son groupe de garages. »<br />
Gaël Lanthemann, Directeur de.<br />
Garages Lanthemann SA.<br />
« L’innovation est un<br />
thème central et<br />
important pour notre<br />
secteur. Je me réjouis<br />
d’autant plus que ce<br />
thème soit abordé<br />
lors de la conférence.<br />
L’innovation est la clé pour<br />
rester en phase avec les changements rapides<br />
et l’avancée de nouvelles idées et de nouveaux<br />
véhicules venus de l’étranger, notamment<br />
la Chine. Nous ne pouvons nous démarquer<br />
que si nous sommes et restons innovants. Cet<br />
événement est un ’place to be’. Au quotidien,<br />
nous faisons cavalier seul, l’échange de nouvelles<br />
idées et d’inputs lors d’une telle journée<br />
est donc d’autant plus important. »<br />
Enzo Santarsiero, CEO André Koch SA.<br />
Markus Peter (responsable Technique & Environnement UPSA) et.<br />
Oliver Bardellini (responsable de la gestion du réseau.<br />
MF Bâloise Assurances)..<br />
Saskia Indergand (UPSA Zurich) et.<br />
Christian Müller (président de l’UPSA Zurich)..<br />
Kurt Giger (Directeur Ernst Ruckstuhl AG).<br />
et Fritz Bosshard (UPSA Zurich)..<br />
Markus Aegerter (direction de l’UPSA),.<br />
René Degen (membre du comité central de l’UPSA).<br />
et Urs Wernli (président d’honneur de l’UPSA)..<br />
Suite en page 30<br />
« Comme toujours,<br />
c’était un événement<br />
très précieux<br />
avec des intervenants<br />
passionnants<br />
et un bon repas,<br />
parfait pour le réseautage.<br />
Tout simplement<br />
un must pour tous les professionnels de<br />
l’automobile et de la carrosserie. »<br />
Richard Schöller, Responsable du réseau.<br />
Certified First Suisse.<br />
« J’ai été très heureux<br />
de la visite du<br />
conseiller fédéral<br />
Albert Rösti, qui<br />
a également mis<br />
en évidence tout<br />
ce qui se passe et se<br />
passera encore au niveau<br />
politique. Ensuite, j’ai bien sûr pu tirer<br />
beaucoup de choses pour moi des podiums<br />
et des explications de Gabriel Galliker<br />
avec des thèmes tirés du quotidien et de la<br />
pratique. »<br />
André Frey, Directeur Figas.<br />
« J’ai beaucoup apprécié<br />
le mélange<br />
des thèmes de la<br />
conférence, tout<br />
comme le fait que<br />
le conseiller fédéral<br />
Albert Rösti m’ait<br />
montré qu’il s’engageait<br />
en faveur de la mobilité. Et qu’ici, on ne<br />
peut que travailler ensemble et ne pas opposer<br />
les transports publics et le TIM. »<br />
Matthias Krummen, Responsable du.<br />
management Services & Communication.<br />
à l’ESA.<br />
<strong>AUTOINSIDE</strong> | <strong>Février</strong> <strong>2024</strong> 29
JOURNÉE DES GARAGES SUISSES<br />
« Aujourd’hui, j’ai reçu<br />
des informations<br />
très intéressantes,<br />
notamment de la<br />
part d’Albert Rösti.<br />
J’ai apprécié les<br />
deux exposés assez<br />
technologiques de Helena<br />
Wisbert et Anja Schulze. Gabriel Galliker<br />
a été nettement plus émotionnel, notamment<br />
avec son appel en tant que garagiste<br />
aux garagistes. »<br />
Riccardo Virga, Directeur général Iveco.<br />
(Suisse) SA.<br />
« En tant qu’habitué, je<br />
trouve que la conférence<br />
est une fois de<br />
plus un événement<br />
absolument top<br />
pour notre branche,<br />
du point de vue des<br />
intervenants, mais aussi<br />
pour le réseautage. »<br />
Donato Bochicchio, Chef de Ford Motor.<br />
Company (Switzerland) SA.<br />
« La prise de position<br />
claire du conseiller<br />
fédéral Albert<br />
Rösti en faveur de la<br />
voiture m’a fait très<br />
plaisir. Mais j’ai aussi<br />
trouvé passionnants<br />
les thèmes tels que les<br />
changements dans l’industrie et la production<br />
automobiles et la délocalisation des<br />
marchés qui en résulte. »<br />
Rolf Galliker, Conseil d’administration.<br />
Galliker Transport AG.<br />
Elias Kaiser (Key-Account-Manager Quality1) et.<br />
Generoso Braem (Directeur des.<br />
ventes et du marketing chez Quality1)..<br />
Toni von Dach (directeur d’Automotive-Support GmbH).<br />
et Marco Frozza (président de l’UPSA Oberland bernois)..<br />
André Devaud (UPSA Fribourg), Benoit.<br />
Marchon (UPSA Fribourg) et Georges.<br />
Bovet (président de l’UPSA Fribourg)..<br />
Marc Weber (CEO Ausee Garage AG), Thomas Schmutz (Emil Frey).<br />
et Hubert Waeber (CEO AHG-Group)..<br />
Barbara Germann (membre.<br />
Comité central de l’UPSA)..<br />
Manfred Wellauer (Membre du comité central de l’UPSA)..<br />
« Qu’il s’agisse des<br />
thèmes ou des<br />
intervenants,<br />
la Journée des<br />
garages suisses est<br />
tout simplement<br />
formidable. Un spectacle<br />
de haut niveau à Berne. Ce que j’ai<br />
préféré, c’est l’exposé emprunt d'émotion<br />
de Gabriel Galliker. »<br />
Silvan Lämmle, CEO Marketing & Ventes.<br />
Laemmle Chemicals SA.<br />
« J’ai vu en Gabriel<br />
Galliker un orateur<br />
de talent. Et surtout,<br />
les explications<br />
d’Helena<br />
Wisbert étaient très<br />
intéressantes, elle a aussi<br />
montré les différents contextes de marché<br />
et tout ce qui nous attend encore concernant<br />
les marques chinoises. »<br />
Marcel Stocker, Directeur Hostettler.<br />
Autotechnik AG.<br />
Encore plus de savoir-faire !<br />
Vous souhaitez approfondir l’un des thèmes<br />
passionnanfts ou obtenir plus d’informations<br />
sur les contrats d’agence ? Sur le site événementiel<br />
de la Journée des garages suisses<br />
<strong>2024</strong> sur agvs-upsa.ch, vous trouverez non<br />
seulement de nombreuses impressions du<br />
Kursaal de Berne ainsi que d’autres réactions<br />
des invités, mais aussi des articles sur toutes<br />
les présentations des intervenants qui sont<br />
montés sur scène lors de la journée. De plus,<br />
les présentations des experts sont disponibles<br />
en allemand et en français et peuvent être<br />
téléchargées.<br />
Cliquez ici pour accéder<br />
à la page de renvoi avec<br />
possibilité de téléchargement<br />
30<br />
<strong>Février</strong> <strong>2024</strong> | <strong>AUTOINSIDE</strong>
JOURNÉE DES GARAGES SUISSES<br />
Bilan de Thomas Hurter<br />
« Qu’une journée se<br />
déroule aussi bien est<br />
un moment fort »<br />
La 18 e Journée des garages suisses a été un événement de tous<br />
les records. Mais le colloque ne restera pas dans les mémoires<br />
uniquement en raison du nombre impressionnant de participants,<br />
comme l’explique le président central de l’UPSA Thomas Hurter<br />
dans l’interview qu’il nous a accordée. Sascha Rhyner<br />
Thomas Hurter, quel bilan tirez-vous de la 18 e Journée des<br />
garages suisses ?<br />
Thomas Hurter : C’était maintenant mon troisième congrès et, de<br />
mon point de vue, c’était la meilleure édition. Les intervenants étaient<br />
à la hauteur, la succession de moments forts et de moments plus<br />
calmes était cohérente ; sur le plan thématique, les exposés couvraient<br />
différents domaines. Et surtout, tout s’est déroulé comme sur des<br />
roulettes. Je n’ai reçu que des réactions positives, ce qui n’avait jamais<br />
été le cas auparavant. J’ai trouvé la présentatrice Maria Victoria Haas<br />
sensationnelle. Elle n’a pas cessé d’insister si les réponses n’étaient pas<br />
encore suffisamment tangibles. Et elle a recherché chez les invités des<br />
points qui apportent un avantage concret au garagiste. En résumé, je<br />
suis extrêmement satisfait. C’était un grand événement.<br />
Pouvez-vous préciser un peu plus les réactions ?<br />
Beaucoup de gens m’ont dit que c’était un événement fantastique et ont<br />
décrit cette journée comme incroyable. De nombreux commentaires<br />
ont fait l’éloge des exposés intéressants. Les années précédentes, il<br />
arrivait parfois que l’on nous dise que tel ou tel exposé n’avait pas été<br />
aussi passionnant. Cette fois, il n’y avait vraiment rien de tel. Et si<br />
quelqu’un à la table trouvait qu’un exposé n’était pas très bon, une autre<br />
personne à la même table jugeait cet exposé passionnant. On sentait<br />
que les différents thèmes étaient diversement appréciés par le public.<br />
Cela montre que le mix était également cohérent.<br />
Avec 900 participants à la Journée des garages suisses et 580<br />
invités au Dîner des garagistes, des records ont été enregistrés.<br />
Quelles en sont selon vous les raisons ?<br />
Cette journée est désormais bien établie. Les gens savent qu’elle est<br />
remarquablement organisée et qu’il y a toujours des exposés passionnants.<br />
Et cette journée est très importante pour le réseau. J’ai également<br />
trouvé la soirée sensationnelle. Le repas était très bon, meilleur<br />
que l’année précédente. J’ai également beaucoup apprécié la prestation<br />
des « Starbugs ». En bref : l’ensemble correspond aux attentes. C’est un<br />
événement cool et on peut bien échanger des idées. Dans la branche<br />
automobile, cette journée est devenue incontournable.<br />
On peut aussi évoquer le rapport qualité-prix équitable.<br />
Celui-ci est vraiment extrêmement juste. Pour 320 francs en tant que<br />
membre de l’UPSA et 370 francs en tant que non-membre de l’UPSA,<br />
AEROLIFT - ABARTH - ALFA ROMEO - BANNER - BRIDGESTONE - CASTROL - CFC - CHRYSLER - CONTINENTAL - DAIHATSU - DFSK - DODGE - DUNLO<br />
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JOURNÉE DES GARAGES SUISSES<br />
Le thème de la conférence était « Innovation et garages, une belle<br />
rencontre ». Comment abordez-vous vous-même l’innovation ?<br />
C’est très important pour moi. Jusqu’au grounding de Swissair en 2001,<br />
j’étais plutôt réticent à ce sujet. En revanche, l’innovation dans la technique<br />
m’a toujours fasciné, mais ailleurs dans la vie, j’attendais parfois<br />
de voir si une innovation était vraiment si innovante. Le grounding<br />
m’a montré que dans la vie, il faut changer, et parfois brutalement,<br />
dans une direction où l’on ne voulait pas aller au départ, mais où l’on<br />
doit maintenant aller. Sortir de la zone de confort. C’est un processus<br />
d’apprentissage. Une fois que l’on a appris à le faire, cela peut être<br />
très amusant. De mon point de vue, les exposés ont bien montré qu’il<br />
existe de nombreuses opportunités pour les garagistes innovants. De<br />
nouvelles relations peuvent se nouer, de nouveaux domaines d’activité<br />
s’ouvrir ou de nouveaux modèles commerciaux apparaître.<br />
Quel a été votre moment fort personnel ?<br />
Il n’y avait pas de moment fort spécifique. Qu’une journée se déroule<br />
aussi bien, que les gens soient aussi enthousiastes tout au long de la<br />
journée et que la soirée soit aussi cool : tout cela constitue un moment<br />
fort.<br />
Tout sur la Journée<br />
des garages suisses<br />
<strong>2024</strong><br />
on obtient beaucoup, même en comparaison avec d’autres colloques<br />
ou conférences.<br />
Le message de bienvenue du conseiller fédéral Albert Rösti a été<br />
un moment fort de la manifestation. Comment l’avez-vous perçu,<br />
lui et ses messages ? Il n’a pas uniquement apporté des nouvelles<br />
réjouissantes pour les garages.<br />
Tout d’abord, je le remercie d’être venu. Il avait une réunion de commission<br />
jusqu’à 10 heures et devait se rendre au WEF à 11 heures ; malgré<br />
ce mince créneau horaire, il a accepté. C’est Albert Rösti. Sur le fond,<br />
il n’a effectivement pas fait que des louanges de la route. Il a évoqué<br />
l’ensemble du paquet route-rail. Mais il le fait de manière telle que<br />
même de tels messages sont bien reçus et compris par les gens. Ils acceptent<br />
aussi des nouvelles moins bonnes, car il les véhicule bien. C’est<br />
pourquoi je trouve qu’Albert Rösti est un ministre des transports idéal.<br />
Avez-vous personnellement un message à retenir des exposés ?<br />
Nous savons déjà une grande partie de ce qui a été dit. L’important,<br />
en tant que message à retenir, c’est que l’on emporte vraiment avec soi<br />
quelque chose de passionnant et que l’on ne se contente pas de dire :<br />
je connais ça, on va le faire. C’est ce qu’a dit Gabriel Galliker dans son<br />
exposé : mettre par écrit les visions et les stratégies et les revoir régulièrement.<br />
Mais le plus important pour moi a été de constater que<br />
nous avons dans notre pays des personnes qui innovent et qui ont<br />
des idées. Nous devons maintenant les motiver pour qu’elles mettent<br />
cela en pratique, à commencer par les jeunes, les mécatroniciens et<br />
les garagistes.<br />
Avez-vous déjà un souhait pour la prochaine édition ?<br />
Certes, on aspire toujours à plus, mais je suis d’avis que nous ne devrions<br />
pas devenir plus grands. Nous avons une bonne taille, également<br />
en termes de qualité de l’air dans la salle et de procédures. Un<br />
nombre de participants compris entre 800 et 1000 est idéal pour nous,<br />
et il s’agit du plus grand congrès professionnel de la branche. Nous pouvons<br />
très bien gérer cette dimension, et il reste encore suffisamment<br />
de place pour entretenir le réseau.<br />
Y a-t-il aussi eu des retours des sponsors qui soutiennent la<br />
Journée des garages suisses ?<br />
Des sponsors sont venus me voir pour me dire qu’ils voulaient prolonger<br />
leur engagement. Cela montre qu’ils sont satisfaits de la journée<br />
dans son ensemble et de l’échange. L’année dernière, Repanet nous<br />
a contactés pendant le congrès pour nous dire qu’ils voulaient être<br />
partenaires de l’événement. Les sponsors sont très importants pour<br />
la Journée des garages suisses. Ils nous permettent de maintenir le<br />
prix à un niveau raisonnable. C’est particulièrement précieux pour les<br />
petits exploitants. •<br />
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JOURNÉE DES GARAGES SUISSES<br />
Dîner des garagistes<br />
Conclusion avec effet d’éclat<br />
La 18 e Journée des garages suisses s’est terminée en apothéose avec le « Dîner des garagistes » <strong>–</strong><br />
avec de nombreuses discussions et un temps fort de divertissement. Sascha Rhyner<br />
La Journée des garagistes suisses et le Dîner des garagistes ont été soutenus par les partenaires suivants :<br />
Partenaire présentateur du programme de la journée Partenaire présentateur du Dîner des garagistes Partenaire d’or Navettes Partenaire d’or Invités<br />
Partenaires médias<br />
Partenaire d’argent du programme de la journée et du Dîner des garagistes<br />
Partenaire de bronze du programme de la journée et du Dîner des garagistes<br />
34<br />
<strong>Février</strong> <strong>2024</strong> | <strong>AUTOINSIDE</strong>
Une balade à moto et un coup de feu <strong>–</strong> l’un<br />
des moments forts du programme de divertissement<br />
de la soirée. Le trio comique bernois<br />
« Starbugs » a apporté un éclat furieux entre la<br />
salade de rampon et le plat principal. Les regards<br />
des quelque 580 invités étaient rivés sur<br />
la scène et les intermèdes du trio ont suscité de<br />
nombreux rires. Les Seelandais bernois ont offert<br />
environ un quart d’heure de divertissement<br />
de qualité, pour lequel les visiteurs ont volontiers<br />
laissé tomber conversations et couverts.<br />
Après une journée riche en informations et en<br />
inspirations autour des innovations, le « Dîner<br />
des garagistes » a été l’occasion d’échanger sur<br />
ce que l’on a entendu et sur le quotidien avec<br />
les collègues et de laisser la journée s’achever.<br />
Ou comme l’a dit le président central de l’UPSA<br />
Thomas Hurter en introduction de la partie soirée<br />
: « Il est temps de faire la fête ». •<br />
Tout sur la « Journée des garages suisses » <strong>2024</strong><br />
agvs-upsa.ch/fr/colloque<strong>2024</strong><br />
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<strong>AUTOINSIDE</strong> | <strong>Février</strong> <strong>2024</strong>
FOCUS : LAVER & ENTRETENIR<br />
Le lavage, un secteur d’activité lucratif<br />
Comment gagner de<br />
l’argent en lavant<br />
Seul le résultat est déterminant pour le succès d’une installation de<br />
lavage : le garage autoroutier a délibérément renoncé à des effets de<br />
lumière spéciaux. Photos : médias de l’UPSA<br />
Pour le garage autoroutier de Lyss, dans le canton de Berne,<br />
le lavage est un secteur d’activité important et lucratif. C’est<br />
ce que souligne l’investissement dans une nouvelle installation de<br />
lavage avec deux portiques modernes de Kärcher. Fred Zwahlen,<br />
membre de la direction, explique pourquoi l’investissement est<br />
doublement rentable. Sascha Rhyner<br />
Ce jour-là, on a l’impression que toute la<br />
Suisse est un tunnel de lavage. La pluie<br />
intense fait travailler dur les essuie-glaces. En<br />
conséquence, personne ne se bouscule devant<br />
les installations de lavage du garage autoroutier<br />
Zwahlen & Wieser SA à Lyss (BE). Mais les jours<br />
normaux, la foule est nettement plus nombreuse<br />
<strong>–</strong> tendance à la hausse. C’est pourquoi<br />
Fred Zwahlen et Nando Wieser ont eu l’idée de<br />
réaliser deux installations de lavage parallèles.<br />
« Aux heures de pointe, nos collaborateurs devaient<br />
parfois attendre longtemps pour laver la<br />
voiture ; et si le mécano fait la queue, c’est du<br />
temps improductif », explique Fred Zwahlen.<br />
Une visite dans un parc de lavage tout proche<br />
a permis de commencer à chercher une solution.<br />
« Un concept avec un local de caisse et<br />
un local technique entre les deux portiques<br />
de lavage s’est avéré être une utilisation optimale<br />
de l’espace, même pour notre site », explique<br />
F. Zwahlen. Depuis avril 2023, l’installation<br />
fonctionne. « En cas de forte affluence,<br />
nous pouvons désormais réserver une voie<br />
pour notre propre usage et utiliser la deuxième<br />
installation pour les clients », car les lavages internes<br />
représentent tout de même environ 30 %.<br />
Amortissement rapide<br />
Le lavage est un secteur d’activité important<br />
pour Zwahlen <strong>–</strong> et lucratif, comme il le<br />
dit. Depuis l’ouverture du garage par Willy<br />
Zwahlen en 1976, ils auraient eu une installation<br />
de lavage. « Avant, je gagnais encore un<br />
peu d’argent de poche le samedi en faisant le<br />
prélavage », se souvient Fred Zwahlen des débuts.<br />
Malgré le volume d’investissement considérable<br />
qu’implique une installation de lavage,<br />
Zwahlen affirme que l’exploitation en vaut la<br />
peine. La raison en est, d’une part, qu’il n’est<br />
pas nécessaire de laver les voitures à d’autres<br />
endroits et, d’autre part, que les marges pour<br />
les lavages sont très bonnes. Aussi parce que<br />
de nombreux Suisses sont prêts à mettre la<br />
main au porte-monnaie pour laver leur véhicule<br />
et à choisir le programme le plus cher.<br />
Depuis sa mise en service en avril dernier, le<br />
garage autoroutier compte déjà 6200 lavages de<br />
clients ! Ainsi, l’investissement est doublement<br />
rentable : d’une part, les processus internes et<br />
les temps d’attente ont été optimisés et, d’autre<br />
part, les clients externes génèrent des revenus<br />
substantiels. « Nous avions amorti l’installation<br />
précédente au bout d’environ un an et<br />
demi », explique Zwahlen, qui dirige l’entreprise<br />
depuis deux générations. Pour la nouvelle<br />
installation, avec deux portiques, il compte sur<br />
une période d’amortissement de deux à trois<br />
ans. « Nous avons déjà pu réaliser de très bons<br />
36<br />
<strong>Février</strong> <strong>2024</strong> | <strong>AUTOINSIDE</strong>
FOCUS : LAVER & ENTRETENIR<br />
haute pression pour différentes applications.<br />
Enfin, au milieu des véhicules de Nissan, Fiat,<br />
Abarth, Jeep ou Alfa Romeo, le commerce des<br />
vélos Specialized occupe une place de plus en<br />
plus centrale. « Nous sommes un centre de mobilité<br />
», dit Zwahlen.<br />
chiffres d’affaires au cours de la première année<br />
d’exploitation ». Le choix pour les nouveaux<br />
portiques s’est porté sur le fabricant allemand<br />
Kärcher avec le CW 5 Klean !Star iQ<br />
doté de brosses latérales flexibles innovantes<br />
ainsi que d’un système de nettoyage des roues<br />
breveté. « La technologie des brosses et l’apparence<br />
nous plaisaient », explique F. Zwahlen.<br />
De plus, la marque jouit d’une grande confiance<br />
auprès des clients finaux. « Qui dit nettoyage à<br />
haute pression, dit Kärcher », précise-t-il. Mais<br />
surtout <strong>–</strong> en bon homme d’affaires <strong>–</strong> le rapport<br />
qualité-prix a été le facteur le plus important.<br />
Intégration précoce du fournisseur<br />
Wieser et Zwahlen ont bénéficié d’un grand<br />
avantage lors de la construction de la nouvelle<br />
installation de lavage : comme l’entreprise a été<br />
transformée et rénovée en même temps, ils<br />
ont pu commencer la planification quasiment<br />
à zéro. De même, il était important de comprendre<br />
très tôt le fournisseur. « Les discussions<br />
se sont déroulées sur un pied d’égalité et<br />
ont été très utiles », estime Zwahlen. Les informations<br />
étaient transparentes. Ainsi, le chef<br />
de projet responsable du système Wash chez<br />
Kärcher, Michael Hagen, a recommandé l’installation<br />
d’un adoucisseur d’eau. « En Suisse,<br />
l’eau est dure en de nombreux endroits », dit-il.<br />
« Un adoucisseur fait une grande différence en<br />
termes de préservation de la valeur, et il simplifie<br />
l’entretien. »<br />
Fred Zwahlen (à gauche) du garage<br />
autoroutier Zwahlen & Wieser AG<br />
à Lyss BE, en discussion avec<br />
Michael Hagen, chef de projet<br />
Wash System chez Kärcher.<br />
graissage, remplissage, nettoyage, afin de pouvoir<br />
garantir un aspect soigné », explique Fred<br />
Zwahlen, qui se déplace parfois lui-même le<br />
week-end pour réparer des pannes ou résoudre<br />
de petits problèmes. Pour lui, une installation<br />
mieux entretenue dure plus longtemps et est<br />
plus durable. C’est l’une des raisons pour lesquelles<br />
le garage autoroutier a équipé l’année<br />
dernière le toit d’une installation photovoltaïque<br />
comptant environ 940 panneaux et a<br />
installé un accumulateur d’énergie thermique<br />
de 15 mètres de haut. L’eau chaude de ce réservoir<br />
d’eau d’une capacité de 45 000 litres est<br />
utilisée pour l’installation haute pression fixe<br />
Kärcher dans la buanderie. Ici, il est même<br />
possible de nettoyer les châssis et les soubassements<br />
des camping-cars. Un support pour<br />
les vélos est également installé. Grâce au régulateur<br />
Servo-Control, différents réglages<br />
sont possibles sans problème sur l’appareil<br />
Le garage autoroutier<br />
mise également sur les<br />
produits Kärcher dans<br />
sa salle de lavage et a<br />
spécialement monté un<br />
support pour laver non<br />
seulement les véhicules<br />
motorisés, mais aussi les<br />
vélos.<br />
Le service du garage d’autoroute comprend un<br />
bon terminal de paiement pour l’installation<br />
de lavage. « Celui-ci est décisif pour le succès<br />
économique », est-il convaincu. « Il y a environ<br />
un an et demi, nous avons dû remplacer l’ancien<br />
système et avons opté pour un système<br />
de Zstech AG », poursuit F. Zwahlen. Ainsi, il<br />
était important de pouvoir continuer à payer<br />
en espèces <strong>–</strong> en plus des possibilités connues<br />
comme les cartes de débit, les cartes d’abonnement<br />
ou Twint. Grâce à une interface spécialement<br />
mise en place, il est même possible pour<br />
les collaborateurs de lancer les lavages internes<br />
à l’entreprise avec le badge-clé. « Ils sont programmés<br />
pour ne fonctionner que pendant les<br />
heures de travail », explique Zwahlen. Le système<br />
offre également un service parfait aux<br />
flottes : « Nous pouvons programmer chaque<br />
carte individuellement, établir des rapports et<br />
ensuite facturer par facture mensuelle ; c’est<br />
aussi beaucoup plus simple à manier pour<br />
les entreprises ». Avec ce service, Zwahlen et<br />
Wieser veulent cibler les flottes. Et un client<br />
célèbre profite déjà de cette offre : « La police<br />
lave ses voitures chez nous ».<br />
•<br />
Plus d’infos sur :<br />
kärcher.ch<br />
autobahngarage.ch<br />
L’entretien est assuré par un concierge à plein<br />
temps au sein de l’exploitant qui emploie environ<br />
60 personnes et qui comprend, outre l’atelier,<br />
une carrosserie, un service de dépannage<br />
et un magasin de deux-roues. « Il s’occupe de<br />
l’installation de lavage tous les lundis matin :<br />
<strong>AUTOINSIDE</strong> | <strong>Février</strong> <strong>2024</strong> 37
FOCUS : LAVER & ENTRETENIR<br />
Tunnel de lavage pour camions complété par un osmoseur<br />
Pour une propreté<br />
éclatante<br />
Le tunnel de lavage de Salzmann AG Transporte à Worb (BE) peut traiter<br />
non seulement les camions seuls ou les véhicules avec remorque et<br />
semi- remorque, mais aussi les camping-cars. Selon le degré de salissure,<br />
une lance de lavage ou d’autres travaux sont certes nécessaires, mais<br />
désormais un osmoseur assure une propreté supplémentaire. Jürg A. Stettler<br />
Quand nous faisons quelque chose, nous<br />
le faisons à fond, pas à moitié. Sinon,<br />
nous préférons ne pas y toucher », explique<br />
Lorenz Häuselmann, propriétaire et directeur<br />
de Salzmann AG Transporte. Son entreprise<br />
est depuis plus de 50 ans un partenaire logistique<br />
important dans les domaines des<br />
stations d’épuration des eaux usées, de l’industrie<br />
et de l’agriculture et transporte par<br />
exemple aussi du CO 2 biogène pour la start-up<br />
bernoise Neustark AG grâce à un camion à<br />
transmission GNC et à du biogaz dans le réservoir,<br />
avec un bilan CO 2 neutre.<br />
Système efficace à trois brosses<br />
L. Häuselmann n’aide pas non plus les camions<br />
diesel traditionnels à réduire leurs<br />
émissions de CO 2 , mais leur permet au moins<br />
d’être plus propres sur la route. En effet, il a<br />
mis en service en 2021, au siège de l’entreprise<br />
à Worb (BE), une installation de lavage de camions<br />
publique qui convient même aux gros<br />
tracteurs à sellette et aux trains routiers. Le<br />
lavage est effectué à l’aide d’une installation<br />
moderne à trois brosses, spécialement conçue<br />
pour les camions <strong>–</strong> et plus précisément les<br />
véhicules solo, mais aussi les véhicules avec<br />
remorque et semi-remorque <strong>–</strong> ainsi que pour<br />
les camping-cars. « J’ai étudié différentes installations,<br />
puis j’ai opté pour une installation<br />
à trois brosses de Steinbrückner Reinigungstechnik<br />
<strong>–</strong> comme nous, une PME », ajoute<br />
L. Häuselmann.<br />
Pour cet entrepreneur soucieux de l’environnement,<br />
il était important que l’installation<br />
consomme le moins d’eau possible tout en<br />
fournissant des résultats de lavage de premier<br />
ordre. De plus, l’eau est réutilisée plusieurs fois<br />
grâce à notre propre station de traitement biologique<br />
de l’eau. Plusieurs centaines de litres<br />
d’eau douce par cycle de lavage peuvent ainsi<br />
être économisés. Astucieux : une installation<br />
photovoltaïque d’une puissance de 195 kWp<br />
est également installée sur le toit du hall de<br />
l’entreprise et de l’abri pour camping-cars, ce<br />
qui permet d’alimenter une pompe à chaleur<br />
pour le chauffage avec sa propre électricité<br />
solaire. Une grande partie de la production<br />
d’électricité est en outre livrée à l’entreprise<br />
voisine, l’atelier ferroviaire des transports régionaux<br />
Berne-Soleure (RBS).<br />
Ajout d’un osmoseur<br />
Aujourd’hui, le ’Worb Truck Wash’ vient d’être<br />
complété par un osmoseur de KSU A-Technik<br />
AG. « Cela nous permet d’éliminer les<br />
quelques taches de calcaire qui subsistaient<br />
après le passage dans le tunnel de lavage », explique<br />
le chef de Salzmann AG Transporte. En<br />
effet, grâce à sa membrane, l’osmoseur élimine<br />
le calcaire et les autres minéraux de l’eau, de<br />
sorte que les impuretés invisibles à l’œil nu ne<br />
peuvent plus provoquer de taches après le séchage.<br />
« Nous avons délibérément commencé<br />
sans il y a un peu plus de trois ans et nous voulions<br />
voir si la qualité de l’eau était suffisante.<br />
Mais l’eau de Worb provient de deux sources,<br />
l’une étant plus dure que l’autre. Il a fallu tâtonner<br />
un peu, mais depuis, nous avons réglé<br />
le dosage du détergent très précisément pour<br />
ne rien gaspiller », explique cet homme de<br />
43 ans.<br />
Installation de traitement biologique<br />
En outre, seuls les produits de nettoyage de<br />
l’entreprise sont utilisés, afin que l’installation<br />
de traitement biologique du spécialiste Thommen-Furler<br />
ne soit pas soudainement déséquilibrée<br />
par un produit trop agressif pour les<br />
jantes. Il est toutefois illusoire de croire qu’il<br />
suffit de « passer » le portique sur le camion<br />
ou le camping-car pour que tout soit nickel.<br />
« Dans les passages de roue, derrière la cabine<br />
et pour certaines superstructures, il faut<br />
bien entendu procéder à un lavage à la lance<br />
ou à un prélavage », explique L. Häuselmann.<br />
La prudence est de mise, surtout pour les camping-cars<br />
équipés d’installations photovoltaïques<br />
et d’antennes paraboliques ; il n’est pas<br />
toujours possible de tout traiter à la brosse.<br />
Un échafaudage roulant sûr est donc spécialement<br />
mis à disposition pour le nettoyage<br />
des toits. « Chez nous, on ne fait pas le lavage<br />
soi-même, on le fait faire », ajoute-t-il. Il peut<br />
ainsi garantir une qualité de lavage élevée et<br />
constante. « Et nous avons fait programmer<br />
spécialement par un diplômé d’université une<br />
application simple pour que l’on puisse réserver<br />
un créneau horaire pour le lavage. Cela<br />
permet d’éviter les temps d’attente, car il faut<br />
entre 45 minutes et une heure pour qu’un camion<br />
soit vraiment propre », explique-t-il.<br />
38<br />
<strong>Février</strong> <strong>2024</strong> | <strong>AUTOINSIDE</strong>
FOCUS : LAVER & ENTRETENIR<br />
1 L’installation de lavage de camions publique mise<br />
en service en 2021 à Worb (BE) par Salzmann AG<br />
Transporte vient d’être complétée par un osmoseur.<br />
Photos : médias de l’UPSA<br />
2 L’installation à trois brosses de Steinbrückner<br />
Reinigungstechnik est spécialement adaptée aux<br />
poids lourds et aux camping-cars.<br />
3 À Worb, seuls les produits de nettoyage de<br />
l’entreprise sont utilisés, afin que l’installation de<br />
traitement biologique du spécialiste Thommen-<br />
Furler ne soit pas subitement déséquilibrée.<br />
1 2<br />
Utiliser les bons produits de<br />
nettoyage<br />
Chez Salzmann AG Transporte, Stefan Blatter,<br />
chauffeur et expert en lavage, sait exactement<br />
à quoi il faut faire attention. Il vient de rabattre<br />
les différents rétroviseurs, jette un dernier<br />
regard de vérification sur le camion et la semi-remorque<br />
et démarre l’installation. Celle-ci<br />
passe une fois au-dessus du véhicule et le mesure<br />
avec précision. Puis les grandes brosses<br />
roses et noires se mettent en mouvement et<br />
commencent à tourner en rythme sur l’avant,<br />
puis le long de la remorque-citerne. Soudain,<br />
Stefan se précipite vers la boîte de contrôle et<br />
appuie brièvement sur un bouton. « J’ai légèrement<br />
soulevé la brosse supérieure pour ne<br />
pas qu’elle s’accroche à un bouchon en haut du<br />
réservoir. »<br />
3<br />
Peu de temps après, le Scania et sa semi-remorque<br />
brillent à nouveau comme un sou<br />
neuf. Stefan retire encore les vitres et les rétroviseurs<br />
et les remet soigneusement dans<br />
leur position d’origine <strong>–</strong> tout est déjà prêt pour<br />
le prochain tour. Lorenz Häuselmann suit le<br />
camion du regard et ajoute : « Avec le bon détergent,<br />
le rendement est efficace : huit à dix camions<br />
par jour sont nettoyés par les employés<br />
de Worb. « Une exploitation de 100 % comme<br />
pour une installation de lavage de voitures est<br />
utopique, mais nous sommes plutôt satisfaits<br />
et nous avons de plus en plus de clients de la<br />
région qui attachent de l’importance à une présentation<br />
soignée de leurs véhicules ». L’offre<br />
est particulièrement demandée pendant la<br />
période de transition ou lorsqu’il faut à nouveau<br />
saler. Il ajoute : « En outre, de nombreux<br />
conducteurs et conductrices de camping-cars<br />
viennent également <strong>–</strong> un secteur d’activité passionnant.<br />
»<br />
•<br />
Plus d’infos sur :<br />
worb-truck-wash.ch<br />
<strong>AUTOINSIDE</strong> | <strong>Février</strong> <strong>2024</strong> 39
FOCUS : LAVER & ENTRETENIR<br />
Questions des clients sur l’entretien des voitures<br />
« D’abord le gel douche,<br />
ensuite la lotion<br />
corporelle »<br />
L’entretien des voitures est bien plus qu’un simple passage dans un<br />
tunnel de lavage et constitue une activité complémentaire rentable pour<br />
les garages. Mais comment répondre aux questions typiques des<br />
clients ? Fehmi Maksutaj, responsable régional de Riwax Chemie AG,<br />
donne des informations et des conseils. Timothy Pfannkuchen<br />
l’ordre doit toujours être respecté : les jours de<br />
grande chaleur, la peinture doit toujours être<br />
refroidie avant d’être traitée avec des produits<br />
de nettoyage chimiques.<br />
Fehmi Maksutaj, directeur régional de<br />
Riwax Chemie AG.<br />
Fehmi Maksutaj, de nombreux automobilistes<br />
se disent que pour entretenir la<br />
peinture, il suffit de passer par l’installation<br />
de lavage et d’appuyer de temps en<br />
temps sur le bouton « cire chaude ». Est-ce<br />
juste ?<br />
Fehmi Maksutaj : Ce choix de programme<br />
est certainement bon, mais il ne suffit pas<br />
à lui seul, car il existe différents types de<br />
pollution. Selon l’âge et l’état du véhicule,<br />
la saleté peut pénétrer plus profondément<br />
dans la peinture. C’est pourquoi il convient<br />
de nettoyer de temps en temps le véhicule<br />
avec un nettoyant spécial. Pour les véhicules<br />
neufs ou bien entretenus, le programme de<br />
cire ou de polissage est bien sûr d’une grande<br />
aide. En soi, c’est comme la douche du matin<br />
: on met d’abord le gel douche et ensuite<br />
la lotion corporelle, et non l’inverse.<br />
Bien dit ! Connaissez-vous d’autres<br />
erreurs typiques de clients dans le<br />
domaine de l’entretien des voitures ?<br />
Nous remarquons que le processus de lavage<br />
n’est souvent pas effectué dans son intégralité.<br />
C’est pourtant important pour que le programme<br />
d’osmose dans le boîtier libre-service<br />
évite les taches sur le véhicule. Et ici aussi,<br />
Quand et pourquoi les clients devraient-ils<br />
confier l’entretien de leur voiture aux<br />
professionnels du garage ?<br />
Il est difficile de dire exactement quand il faut<br />
laisser faire un professionnel : tous les propriétaires<br />
de voitures sont différents. Mais<br />
pourquoi, la réponse est simple. Selon le degré<br />
de salissure, l’utilisation du bon produit<br />
de nettoyage est décisive, et en cas de rayures,<br />
le produit de polissage : seuls les professionnels<br />
ont toujours la solution adéquate !<br />
Est-il suffisant de faire réviser la voiture<br />
en profondeur avant de la revendre ?<br />
Préparer son véhicule en profondeur avant de<br />
le vendre est une bonne idée, car cela permet<br />
d’obtenir un meilleur prix de vente. Mais : un<br />
véhicule régulièrement entretenu est toujours<br />
plus accueillant et agréable.<br />
Y a-t-il des astuces secrètes pour le<br />
quotidien que les garagistes peuvent donner<br />
à leurs clients, par exemple contre la<br />
poussière et les traces de doigts sur tous<br />
les écrans de plus en plus grands ?<br />
Les véhicules sont en constante évolution et<br />
les exigences auxquelles nous, producteurs,<br />
sommes soumis sont de plus en plus complexes.<br />
Il est important d’utiliser des produits<br />
qui n’endommagent pas les différents supports.<br />
Pour les matières plastiques, il faut éviter<br />
les produits qui génèrent de l’électricité<br />
statique. Pour les écrans, il est important de<br />
ne pas utiliser de produits trop agressifs. Pour<br />
éviter les empreintes digitales, il est essentiel<br />
que les mains ne soient tout simplement pas<br />
grasses.<br />
Actuellement, c’est l’hiver. Question<br />
typique d’un client : laver sa voiture quand<br />
il gèle, oui ou non ?<br />
Il est important de garder un œil sur la température,<br />
il ne faut pas laver le véhicule à des<br />
températures très basses. Mais il est également<br />
important de laver régulièrement la voiture<br />
en hiver afin d’éliminer le sel de déneigement<br />
qui peut endommager le véhicule. Après<br />
le lavage, le véhicule doit être bien séché et les<br />
caoutchoucs des portes peuvent être traités<br />
avec des produits spéciaux afin d’éviter qu’ils<br />
ne collent.<br />
40<br />
<strong>Février</strong> <strong>2024</strong> | <strong>AUTOINSIDE</strong>
FOCUS : LAVER & ENTRETENIR<br />
Une affaire de professionnels : les<br />
clients devraient être informés qu’il<br />
vaut mieux laisser les opérations<br />
d’entretien délicates, comme le<br />
polissage des rayures, aux experts<br />
du garage. Photo : Riwax<br />
Plus d’infos<br />
Riwax propose également des nettoyants<br />
spéciaux pour les vitres. Pourquoi devrais-je<br />
même faire nettoyer mon parebrise<br />
dans le garage ? Un nettoyant ménager<br />
pour vitres classique ne suffit pas ?<br />
On oublie souvent qu’un pare-brise nettoyé<br />
s’embue beaucoup moins vite pendant les mois<br />
les plus froids. Notre nettoyant pour vitres<br />
Riwax « Glasklar » a été spécialement conçu à<br />
cet effet. Il élimine efficacement la saleté et les<br />
dépôts. Les nettoyants pour vitres traditionnels<br />
ne peuvent pas tout éliminer, comme par<br />
exemple la nicotine.<br />
Y a-t-il quelque chose qui est trop souvent<br />
négligé lors du nettoyage ?<br />
On oublie souvent de laver également les plis<br />
des portes et du hayon. Souvent, le nettoyage<br />
n’est pas non plus effectué entre et sous les<br />
sièges. Enfin, le volant, souvent négligé, devrait<br />
également être nettoyé régulièrement,<br />
car nous y transférons les salissures les plus<br />
diverses de nos mains lorsque nous conduisons.<br />
À quel point la protection de l’environnement<br />
est-elle un sujet de préoccupation ?<br />
Notre devise est : Riwax <strong>–</strong> l’entretien automobile<br />
le plus moderne pour l’environnement<br />
de demain. Nous développons nos produits<br />
conformément aux dernières réglementations<br />
et attachons une grande importance à ce qu’ils<br />
ne contiennent pas de substances nocives.<br />
Nous reprenons tous les emballages et nous<br />
nous concentrons sur la réutilisation.<br />
Enfin, pourquoi les garages devraient-ils<br />
miser sur vos produits ?<br />
Nos installations de production ainsi qu’un<br />
service clientèle compétent couvrant l’ensemble<br />
du territoire distinguent depuis des<br />
années Riwax Chemie AG en tant que fabricant<br />
et fournisseur suisse leader de spécialités<br />
pour l’entretien des véhicules. Nous sommes<br />
très exigeants en matière de respect de l’environnement<br />
et de développement durable.<br />
En tant qu’entreprise suisse, nous proposons<br />
des solutions et des prestations innovantes et<br />
orientées vers le client. Notre logistique veille<br />
à ce que les commandes soient passées au bon<br />
moment, dans la bonne quantité et au bon<br />
endroit. La clientèle suisse est livrée chaque<br />
semaine depuis Zollikofen, près de Berne, par<br />
cinq camions de l’entreprise. La planification<br />
des tournées veille à ce que les trajets soient<br />
courts, ce qui permet de préserver l’environnement.<br />
•<br />
<strong>AUTOINSIDE</strong> | <strong>Février</strong> <strong>2024</strong> 41
TECHNIQUE & ENVIRONNEMENT<br />
Influence de la technologie de course sur les véhicules de série<br />
Champ d’innovation sport motorisé<br />
Pour certains de nos contemporains, le sport motorisé est un passe-temps inutile, avec d’immenses émissions<br />
et des heures passées à tourner en rond. Les profanes ne reconnaissent souvent pas suffisamment l’utilité des<br />
courses. En tant que moteur d’innovation, le sport motorisé permet d’expérimenter de nouvelles technologies<br />
qui trouvent souvent leur place dans la production de série. Andreas Senger<br />
Les innovations et développements techniques<br />
trouvent toujours leur place dans la production en<br />
série de véhicules. Un transfert de savoir-faire est<br />
ainsi assuré et les investissements sont rentabilisés<br />
à plus d’un titre. Photo : Alpine<br />
de batterie pour son racer et développe, teste<br />
et teste en pratique chaque composant, de la<br />
gestion de la batterie à la machine électrique,<br />
le savoir-faire en matière de configuration<br />
matérielle et de programmation logicielle est<br />
énorme. L’utilisation d’outils de simulation fait<br />
également partie du répertoire. La technique<br />
de régulation de l’entraînement qui en résulte,<br />
avec le torque vectoring des quatre moteurs de<br />
moyeu de roue, tout comme les astuces aérodynamiques,<br />
sont intéressantes pour l’industrie<br />
automobile et se retrouveront tôt ou tard dans<br />
les véhicules de série.<br />
De nombreux constructeurs automobiles<br />
s’engagent dans le sport motorisé. La<br />
palette s’étend des coupes de marque à la catégorie<br />
reine de la Formule 1. Selon les séries<br />
de courses, plusieurs centaines de millions<br />
d’euros sont investis dans une équipe, et les<br />
consommateurs sont en droit de se poser la<br />
question suivante : cet engagement financier<br />
en vaut-il vraiment la peine ? Les technologies<br />
issues du sport motorisé peuvent-elles également<br />
être transférées de manière profitable<br />
dans la grande série, c’est-à-dire pour augmenter<br />
l’efficacité et réduire les émissions de CO 2 ?<br />
Deux exemples de l’École polytechnique fédérale<br />
de Zurich permettent de le démontrer :<br />
l’association académique de sport automobile<br />
de Zurich (AMZ) de l’EPF Zurich et de la<br />
Haute école de Lucerne construit chaque année<br />
un bolide Formula Student, comme trois<br />
autres équipes en Suisse. Dans ce cadre, les<br />
membres de l’équipe de la saison précédente<br />
transmettent leurs connaissances aux « nouveaux<br />
venus », assurant ainsi la continuité et<br />
le transfert de savoir-faire. Chaque membre de<br />
l’équipe est passionné par le projet, les heures<br />
de bricolage et d’optimisation en font partie<br />
et l’engagement sur les champs de course est<br />
également très exigeant. Au lieu d’étudier exclusivement<br />
des connaissances techniques,<br />
de déduire des relations mathématiques ou<br />
d’éplucher des livres spécialisés, les étudiants<br />
vissent, soudent, collent, se réjouissent ou se<br />
fâchent des résultats et acquièrent des compétences<br />
techniques qui ne pourraient jamais<br />
être acquises dans un amphithéâtre.<br />
Même après les études, les connaissances techniques<br />
acquises peuvent être mises en pratique.<br />
Comme l’AMZ achète uniquement les cellules<br />
La tentative de record du monde de l’AMZ,<br />
établie l’automne dernier, montre qu’il est<br />
parfois possible d’aller un peu plus loin : une<br />
voiture de course Formula Student modifiée<br />
a accéléré de zéro à 100 km/h en 0,956 s et a<br />
pulvérisé le record du monde existant. Pour<br />
représenter ses collègues, citons Philippe<br />
Holstein, étudiant à l’EPF Zurich et spécialiste<br />
des machines électriques à moyeu de<br />
roue : il transfère par exemple le savoir-faire<br />
acquis lors du développement et de la réalisation<br />
d’une transmission électrique encore<br />
plus performante et légère pour le bolide du<br />
record du monde au fabricant de moteurs DC<br />
Maxon à Sachseln. Depuis la création de l’entreprise<br />
en 1961, ses machines électriques<br />
sont produites en très grand nombre d’unités<br />
par plus de 3300 collaborateurs. Le calcul de<br />
la transmission optimale pour le racer, la définition<br />
des caractéristiques de construction,<br />
la production et les tests du composant fini<br />
remplissent le futur ingénieur de l’EPFZ de<br />
satisfaction et de fierté.<br />
L’électrification des chaînes cinématiques<br />
des voitures de série bénéficie du transfert<br />
du sport motorisé. Un autre exemple helvétique<br />
est l’optimisation des doctorants et des<br />
étudiants de l’EPF Zurich, qui ont saisi par simulation<br />
la propulsion hybride pour l’équipe<br />
Ferrari F1 et l’aident à s’adapter aux différents<br />
42<br />
<strong>Février</strong> <strong>2024</strong> | <strong>AUTOINSIDE</strong>
TECHNIQUE & ENVIRONNEMENT<br />
circuits de course. L’amélioration assistée par<br />
ordinateur permet non seulement de rendre la<br />
chaîne cinématique plus performante en ce qui<br />
concerne l’interaction entre le moteur à combustion<br />
et la machine électrique, mais aussi de<br />
prévoir la récupération et la fonction de boost<br />
qui s’ensuit en mode course, y compris le choix<br />
optimal du rapport de transmission.<br />
Le V6 1,6 litre à combustion de la Scuderia<br />
Ferrari disposait pour la saison 2023 d’une<br />
injection directe d’essence avec une pression<br />
d’injection maximale de 500 bars et tourne<br />
au maximum à 15 000 tr/min. La puissance<br />
du moteur à essence, d’un alésage de 80 mm<br />
et d’une course de 53 mm, n’est jamais concrètement<br />
indiquée par les équipes, mais elle devrait<br />
être d’environ 550 kW.<br />
Grâce à un turbocompresseur à transmission<br />
hybride (électrique comme le flux des gaz<br />
d’échappement, MGU-H avec max. 125 000/<br />
min.), les chambres de combustion sont alimentées<br />
en air pré-comprimé et l’énergie<br />
électrique est récupérée dans la batterie par<br />
l’augmentation de la charge du moteur à combustion.<br />
Une deuxième machine électrique<br />
(MGU-K avec max. 50 000/min) de 120 kW et<br />
une batterie haute performance de 20 kg avec<br />
4 MJ de stockage d’énergie assistent en outre<br />
la transmission de manière ponctuelle (environ<br />
30 s de boost par tour) et donc efficace lors<br />
des accélérations. L’interaction optimale entre<br />
les trois transmissions, le moteur à combustion<br />
interne, l’unité moteur-générateur (MGU)<br />
H et K, garantit la plus grande accélération<br />
possible.<br />
A l’EPF Zurich, la transmission complète de la<br />
F-1 a été reproduite sur ordinateur (voir encadré<br />
technique). Pour que la force motrice puisse<br />
également être convertie en propulsion, les<br />
étudiants de l’EPFZ ont dû comprendre par<br />
exemple les paramètres des pneus et ont implémenté<br />
le cercle de Kamm, c’est-à-dire la<br />
force de frottement maximale transmissible<br />
par la vitesse dans le système. L’analyse des<br />
essais et des courses et l’amélioration des paramètres<br />
permettent d’améliorer ponctuellement<br />
la transmission, course après course. Le défi :<br />
en limitant le débit maximal de carburant à<br />
100 litres par heure et en interdisant le ravitaillement<br />
de nuit (110 kg maximum par course<br />
dans les réservoirs), il faut définir la stratégie<br />
de propulsion optimale pour chaque circuit et<br />
prévoir les flux d’énergie. En course, l’énergie<br />
chimique doit être utilisée de manière efficace<br />
Suite page 44<br />
1 2<br />
Partenaire de développement de la Scuderia Ferrari, l’EPF Zurich a optimisé la stratégie de régulation de la<br />
transmission de la Formule 1 et a fourni des mises à jour continues pour adapter la régulation de la transmission<br />
hybride complexe aux circuits de course.<br />
Des simulations et un feed-back permanent des<br />
essais et des courses permettent d’appréhender<br />
mathématiquement le cercle de Kamm des<br />
pneus en fonction de la vitesse et d’optimiser<br />
ainsi la puissance d’entraînement et le choix des<br />
vitesses.<br />
3<br />
4<br />
Les forces G sont également calculées en détail à l’avance pour<br />
chaque circuit de course, ce qui permet de mettre en œuvre des<br />
optimisations dans la chaîne cinématique.<br />
Le degré d’hybridation, et donc l’interaction entre le moteur à combustion<br />
et la machine électrique, peut être simulé, puis reproduit pour la chaîne<br />
cinématique complète sur le circuit. Ces connaissances sont importantes<br />
pour améliorer également le degré d’hybridation d’un véhicule de série et<br />
pour optimiser la régulation. Photos : EPF Zurich, présentation lors d’une<br />
journée de conférences de SAE-Switzerland. Celle-ci est disponible sous<br />
le code QR ci-contre.<br />
<strong>AUTOINSIDE</strong> | <strong>Février</strong> <strong>2024</strong> 43
TECHNIQUE & ENVIRONNEMENT<br />
et sa transformation en propulsion mécanique<br />
doit, avec la propulsion hybride, atteindre le<br />
plus haut niveau d’efficacité.<br />
L’association académique de sport automobile Zurich AMZ de l’EPF Zurich n’est pas seulement très performante<br />
dans la Formula Student, elle détient également le record du monde de l’accélération de 0 à 100 km/h, et<br />
ce en moins d’une seconde. Photo : Colloque SAE<br />
Mais à quoi sert ce travail de développement<br />
dans la course automobile ? L’hybridation,<br />
c’est-à-dire la détermination de la part de la<br />
puissance d’entraînement électrique par rapport<br />
au moteur à combustion, occupe depuis<br />
longtemps déjà une place dans différents travaux<br />
de projet à l’EPF Zurich et est actuellement<br />
intégrée pour la production en grande<br />
série. Pour Christopher Onder, professeur de<br />
sciences techniques, c’est une motivation pour<br />
approfondir cette question avec les étudiants<br />
du département de construction mécanique<br />
et de technique des procédés de l’Institut des<br />
systèmes dynamiques et de la technique de<br />
régulation dans le cadre de différents travaux<br />
semestriels et d’optimisations. En définissant<br />
soigneusement les agrégats, une propulsion<br />
hybride peut apporter un net avantage en<br />
termes de consommation et donc de réduction<br />
des émissions de CO 2 . Ainsi, alors que la performance<br />
et la capacité d’accélération sont au<br />
cœur du sport motorisé, les mêmes outils logiciels<br />
et les mêmes relations mathématiques de<br />
la physique peuvent être appliqués pour réaliser<br />
une réduction de la consommation dans le<br />
cycle WLTP, mais aussi sur la route.<br />
L’aérodynamique a toujours été essentielle dans le<br />
domaine de la course automobile, et elle est donc très<br />
coûteuse. Photo : Audi<br />
La Mercedes-Benz EQXX a démontré l’importance de la<br />
résistance de l’air pour l’autonomie. Photo : Mercedes<br />
Mais il n’y a pas que l’optimisation de la propulsion<br />
qui passe du sport motorisé à la grande<br />
série. L’aérodynamique est également améliorée<br />
en permanence. Ainsi, les diffuseurs à l’arrière<br />
sont de série sur les voitures sportives de<br />
série pour augmenter les forces d’abaissement<br />
à des vitesses plus élevées. Mais les roues entièrement<br />
carénées, comme celles du conceptcar<br />
EQXX de Mercedes-Benz, sont également<br />
empruntées au sport automobile et, grâce au<br />
carénage intégral, elles permettent de réduire<br />
les turbulences dans le passage de roues et<br />
donc la résistance à l’air, ce qui profite directement<br />
à l’autonomie de la transmission électrique.<br />
De même, les nouveaux matériaux développés<br />
passent souvent de la piste de course<br />
à la voie publique. Le plastique renforcé de<br />
fibres de carbone, les procédés d’impression 3D<br />
Il est certes possible d’obtenir des forces down-force<br />
avec des ailerons arrière martiaux. Un diffuseur sur l’essieu<br />
arrière assure la force de pression à haute vitesse<br />
et donc une grande stabilité du véhicule. Photo : Porsche<br />
pour les métaux ou les nouvelles colles pour<br />
la construction de carrosseries ne sont que<br />
quelques-uns des champs d’innovation dans<br />
ce domaine. De nombreux développements<br />
issus de la course automobile sont donc transférés<br />
à la grande série par les constructeurs et<br />
les fournisseurs automobiles et contribuent à<br />
convertir plus efficacement l’énergie motrice en<br />
propulsion. Le fait que la fascination pour le<br />
Des roues entièrement carénées avec écrous centraux<br />
ont été transférées de la course automobile au conceptcar<br />
Mercedes-Benz EQXX. L’aérodynamisme et donc la<br />
résistance à l’air diminuent ainsi sensiblement. Photo :<br />
Mercedes<br />
sport motorisé ne soit pas en reste et que de<br />
nombreux passionnés vibrent lors des courses<br />
constitue une motivation supplémentaire pour<br />
se présenter à la compétition. Et si tant d’innovations<br />
sont possibles en Suisse, c’est grâce à la<br />
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COMMERCE & SERVICE APRÈS-VENTE<br />
Événement phare pour les passionnés d’automobile : le GIMS à Genève, du 26 février au 3 mars<br />
« Les garagistes font partie<br />
de l’ADN du GIMS »<br />
Genève sera à nouveau la Mecque du monde de l’automobile : fin février, le légendaire salon del’automobile,<br />
le Geneva International Motor Show (GIMS), sera de retour dans les halles du Palexpo.Sandro Mesquita,<br />
directeur du GIMS, révèle aux médias de l’UPSA à quel point cette manifestation centenaire est restée jeune<br />
et à quoi il faut s’attendre. Jürg A. Stettler<br />
Monsieur Mesquita, au préalable, on a<br />
surtout beaucoup entendu parler de refus<br />
de la part des constructeurs. Il s’en est<br />
fallu de peu pour qu’il faille dire adieu au<br />
légendaire salon de l’automobile ?<br />
Sandro Mesquita, directeur général du<br />
GIMS : en quatre ans d’absence du GIMS, de<br />
nombreux paramètres ont changé, tant pour<br />
l’industrie que pour les salons automobiles.<br />
Nous devons absolument tenir compte de ces<br />
faits : les constructeurs ont de nouvelles exigences<br />
en matière de salons. Leur participation<br />
doit répondre plus précisément qu’auparavant<br />
à des impératifs de marketing, de timing de<br />
lancement de modèles, voire de rentabilité<br />
pour certains. Compte tenu des spécificités de<br />
chaque exposant et de l’environnement dans<br />
lequel l’industrie évolue aujourd’hui, il était<br />
évident qu’un salon réunissant 180 exposants<br />
comme auparavant était illusoire. D’autre part,<br />
les attentes du public ont également évolué.<br />
De quelle manière ?<br />
Les visiteurs veulent être actifs, s’impliquer, agir,<br />
apprendre et échanger : en bref, ils veulent vivre<br />
une expérience. Le GIMS <strong>2024</strong> s’est profondément<br />
transformé pour répondre à ces nouveaux<br />
défis, en initiant et en réalisant différentes<br />
formes de participation et d’échange. L’objectif<br />
est ainsi de favoriser l’interaction entre le public<br />
et les exposants. Car nous sommes convaincus<br />
que le Salon de Genève a de l’avenir. Le slogan<br />
« Auto.Future.Now » illustre également cette<br />
nouvelle orientation.<br />
La première édition du GIMS Qatar,<br />
en octobre 2023, a été un succès.<br />
Quels sont les facteurs de réussite que<br />
l’on peut transposer de Doha à Genève ?<br />
Genève et Doha sont nos deux plates-formes<br />
d’événements et se complètent idéalement. Si<br />
le nom GIMS et les valeurs sont les mêmes,<br />
46<br />
<strong>Février</strong> <strong>2024</strong> | <strong>AUTOINSIDE</strong>
COMMERCE & SERVICE APRÈS-VENTE<br />
la philosophie est différente. Le GIMS Qatar<br />
a un format de « festival » qui combine différentes<br />
possibilités pour vivre pleinement sa<br />
passion pour l’automobile, que ce soit dans la<br />
ville de Doha, dans le désert ou sur le circuit.<br />
À Genève, en revanche, le salon se déroule<br />
en un seul lieu et sous un seul toit. L’expérience<br />
du salon est donc différente, d’une certaine<br />
manière plus intime et axée sur l’interaction.<br />
Nous avons transposé à Genève deux<br />
points forts qui ont connu un grand succès<br />
Plus d’infos sur :<br />
gims.swiss<br />
Le GIMS (ici la première mondiale de la<br />
Mercedes-Benz C 111 de 1970) a une riche<br />
et longue histoire : en <strong>2024</strong>, on fêtera à<br />
Genève le 100 e anniversaire de la première<br />
<strong>Édition</strong> internationale. Photo : Mercedes<br />
lors de notre festival à Doha : le concept de<br />
la « Classics Gallery » et le « Forum », qui permet<br />
d’avoir une demi-journée de discussions<br />
directes et ouvertes sur des sujets d’actualité<br />
avec quelques-uns des principaux dirigeants<br />
de l’industrie automobile.<br />
À quoi les visiteurs peuvent-ils s’attendre<br />
à partir de la journée VIP du 27 février<br />
et des journées grand public à partir du<br />
28 février ?<br />
La journée VIP du 27 février offre la possibilité<br />
de visiter le GIMS en avant-première, dans<br />
la même configuration que la journée presse.<br />
Dans le programme de cette journée, le forum<br />
mentionné précédemment vient s’ajouter. Du<br />
28 février au 3 mars, le public pourra découvrir<br />
une vingtaine d’exposants, parmi lesquels des<br />
fabricants établis de longue date mais aussi de<br />
nouvelles marques qui viennent pour la première<br />
fois en Europe. Une dizaine de nouveautés<br />
mondiales et de premières européennes<br />
seront présentées. Un stand sera consacré à<br />
l’élection de la « Voiture de l’année », où seront<br />
présentés le modèle gagnant de <strong>2024</strong> ainsi que<br />
les six autres finalistes.<br />
Qu’y a-t-il d’autre ?<br />
Les visiteurs seront guidés à travers quatre<br />
zones thématiques : l’ »Adrenaline Zone », dédiée<br />
à l’excellence et aux performances automobiles,<br />
le « Design District », qui met à l’honneur<br />
l’art et le savoir-faire du design automobile,<br />
le « Mobility Lab », qui présente les innovations<br />
technologiques et la recherche de nouveaux<br />
moyens de transport, et enfin le « Next<br />
World », qui se concentre sur l’interaction entre<br />
le monde numérique et le monde réel du sport<br />
motorisé. Un concours y sera également organisé<br />
grâce à la collaboration avec Polyphony<br />
Digital et sa célèbre franchise Gran Turismo.<br />
Enfin, le célèbre designer automobile Frank<br />
Stephenson tiendra deux « masterclasses » par<br />
jour les 28, 29 février et 1 er mars, au cours desquelles<br />
les visiteurs pourront découvrir avec<br />
lui le design automobile et l’expérimenter euxmêmes.<br />
<strong>2024</strong> sera le centième anniversaire de la<br />
première édition internationale du GIMS.<br />
Quelque chose de spécial est-il prévu ?<br />
Cet anniversaire est le thème de la « Classics<br />
Gallery ». Intitulée « 100 ans d’icônes »,<br />
elle rassemble 30 modèles classiques emblématiques<br />
de l’histoire de l’automobile et de<br />
l’histoire du GIMS, puisque près de la moitié<br />
d’entre eux ont fait leur première mondiale<br />
à Genève, comme la Jaguar Type E « 9600<br />
Sandro Mesquita, directeur général<br />
du GIMS, en est convaincu :<br />
« Le Salon de Genève a de l’avenir. »<br />
Photo : GIMS<br />
HP » de 1961 ou le roadster Mercedes-Benz<br />
300 SL de 1960. En outre, la « Classics Gallery<br />
» servira de cadre à un événement historique<br />
: la présentation des deux carrosseries<br />
de la deuxième Bugatti Royale, le Coupé de<br />
Ville Binder et le Roadster Esders, montées<br />
successivement sur le même châssis et qui<br />
n’avaient jamais pu être exposées côte à côte<br />
jusqu’à présent.<br />
Pourquoi les garagistes devraient-ils<br />
aussi se rendre à Genève ?<br />
Les garagistes font partie de l’ADN du GIMS.<br />
En 1905, certains d’entre eux se sont réunis<br />
pour organiser une exposition, qui est ensuite<br />
devenue le Salon de l’automobile. Leur rôle a<br />
également considérablement évolué au cours<br />
des dernières années. Pour de nombreux utilisateurs<br />
et clients, les garagistes sont le point<br />
de contact privilégié, voire unique, pour toutes<br />
les questions relatives à la voiture et à la mobilité.<br />
Le GIMS leur fournit en un seul lieu,<br />
en une seule visite, un aperçu complet des<br />
derniers développements et innovations du<br />
secteur. Ils peuvent ainsi ensuite répondre au<br />
mieux aux questions et aux attentes de leur<br />
clientèle et les satisfaire.<br />
De quoi vous réjouissez-vous le plus ?<br />
D’ouvrir enfin les portes d’une nouvelle édition<br />
du Salon de l’automobile de Genève et<br />
d’accueillir à nouveau les visiteurs dans les<br />
halles de Palexpo. J’ai hâte !<br />
•<br />
<strong>AUTOINSIDE</strong> | <strong>Février</strong> <strong>2024</strong> 47
COMMERCE & SERVICE APRÈS-VENTE<br />
Route Suisse coordonne le stand commun de l’UPSA,<br />
de l’ACS et d’Avenergy Suisse afin que tous les<br />
membres puissent être accueillis de manière optimale.<br />
Photos : Mathys SA/UPSA<br />
Plus d’infos sur :<br />
gims.swiss<br />
GIMS <strong>2024</strong>, une vitrine importante pour le secteur<br />
Deuxième printemps pour le salon<br />
Dominique Kolly, garagiste et président du comité d’organisation de transport-CH, explique à quel type de salon<br />
les visiteurs peuvent s’attendre à Genève du 26 février au 3 mars <strong>2024</strong>, comment l’UPSA se présente dans les<br />
halles de Palexpo et les avantages que peut apporter une édition du GIMS de taille réduite . Jürg A. Stettler<br />
Monsieur Kolly, pour commencer, une question très critique :<br />
nous avons Auto Zurich, Auto Basel et tous les deux ans le grand<br />
rendez-vous de la branche transport-CH, aftermarket-CH et<br />
carrosserie-CH à Berne, pourquoi faudrait-il encore le GIMS à<br />
Genève ?<br />
Dominique Kolly, comité central UPSA secteur véhicules utilitaires<br />
et CEO de G. Kolly SA : C’est très simple : il y a peu de temps<br />
encore, le GIMS était la plus grande manifestation jamais organisée en<br />
Suisse et un salon phare européen pour la branche. Il faut absolument<br />
le relancer après l’agitation provoquée par une pandémie et ses conséquences<br />
! Il est certain que le salon est touché et affaibli, mais je me<br />
permets de le comparer à une personne âgée pour laquelle j’ai le plus<br />
grand respect. Nous nous devons de prendre soin du GIMS et de l’aider<br />
à retrouver un second souffle.<br />
En amont, on a beaucoup entendu parler de désistements de la<br />
part des constructeurs, seul le groupe Renault s’est porté garant<br />
de Genève. Il s’en est fallu de peu pour qu’il faille dire adieu au<br />
légendaire salon de l’automobile ?<br />
Comme nous l’avons déjà dit, le salon est affaibli et a failli mourir.<br />
Sa relance passera par une combinaison de modèles économiques qui<br />
Dominique Kolly, membre du comité central de<br />
l’UPSA, secteur véhicules utilitaires, espère que<br />
les garagistes seront nombreux à se rendre au<br />
GIMS. Photo : G. Kolly SA<br />
48<br />
<strong>Février</strong> <strong>2024</strong> | <strong>AUTOINSIDE</strong>
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Visitez l’UPSA à Genève !<br />
Lors du retour du Salon de l’auto de Genève, l’UPSA est bien représentée<br />
dans la halle 4, au stand 4151, avec Route Suisse, l’ACS et Avenergy<br />
Suisse, sur une surface de près de 300 mètres carrés. D’une part, il s’agit<br />
de fournir au public général du salon des informations et des faits importants<br />
sur la surcharge actuelle du réseau des routes nationales, ceci<br />
dans le contexte du référendum sur l’extension de cinq tronçons autoroutiers<br />
suisses prévue par la Confédération pour l’année prochaine. D’autre<br />
part, l’UPSA met l’accent sur la formation dans la zone de son stand. Une<br />
voiture Formula Student montre à quel point les jeunes professionnels<br />
sont aujourd’hui innovants et dynamiques dans le domaine de la mobilité.<br />
En outre, grâce à des lunettes de réalité virtuelle et des gants spéciaux,<br />
les visiteurs pourront se plonger dans le monde passionnant d’un<br />
garage, changer eux-mêmes une roue ou encore essayer de remplacer<br />
une courroie de distribution. Et bien sûr, il y a aussi de l’espace et du<br />
temps pour échanger. C’est pourquoi au moins quatre chargés de mission<br />
de l’UPSA seront également présents chaque jour.<br />
ne pourront plus s’appuyer sur la seule présence des constructeurs et<br />
de leurs stands prestigieux. Bien entendu, un renouvellement de l’approche<br />
globale et de son organisation est tout aussi nécessaire. C’est ce<br />
à quoi s’emploie Sandro Mesquita, notre infatigable CEO très engagé,<br />
dont j’apprécie la ténacité.<br />
À quoi faut-il s’attendre du 26 février au 3 mars <strong>2024</strong> dans les<br />
halles de Palexpo ?<br />
Un salon plus petit, mais avec de nouveaux concepts attrayants et,<br />
surtout, à taille humaine. Je peux même imaginer que la qualité des<br />
contacts individuels en sera améliorée.<br />
Le premier GIMS organisé dans l’État du Qatar en octobre dernier<br />
a été un succès. Que peut-on reprendre de Doha à Genève ?<br />
Le salon a été un succès grâce aux exposants, qui n’étaient pas seulement<br />
des marques et leurs constructeurs, mais parfois aussi des importateurs<br />
ou des distributeurs locaux. Le succès est également venu des<br />
concepts innovants développés par l’organisation. Et enfin, surtout,<br />
par le fait que les plus hauts dirigeants du Qatar et de la ville de Doha<br />
voulaient absolument cet événement et l’ont fortement soutenu.<br />
Au sein du conseil d’administration du GIMS, êtes-vous satisfait<br />
de la coopération avec les Qatariens ?<br />
Les retours que nous recevons au sein du conseil d’administration du<br />
GIMS de la part de notre CEO Sandro Mesquita concernant le travail<br />
L’UPSA sera présente lors du retour<br />
du Salon de l’auto de Genève, dans la<br />
halle 4, au stand 4151.<br />
opérationnel sont très positifs. Il faut noter que les Qatariens ont pu<br />
compter sur un soutien très fort de l’équipe suisse existante pour leur<br />
salon, ce que je considère comme un excellent signal d’une collaboration<br />
qui fonctionne bien.<br />
La halle 7 fait partie du passé depuis longtemps, pourquoi les<br />
garagistes devraient-ils malgré tout absolument se rendre à<br />
Genève ?<br />
Tout simplement parce qu’ils sont passionnés par les voitures, au sens<br />
large du terme. Et parce qu’ils soutiennent le plus ancien salon de l’automobile<br />
au monde, qui a la chance et l’honneur de se tenir dans notre<br />
pays.<br />
Comment l’UPSA sera-t-elle présente au GIMS <strong>2024</strong> ?<br />
L’UPSA participera au salon en collaboration avec d’autres associations.<br />
Cela représente également un signe fort de notre participation et de<br />
notre soutien au salon et surtout à notre secteur. En collaboration<br />
avec Route Suisse, qui coordonne le stand commun, l’UPSA, l’ACS et<br />
Avenergy Suisse pourront accueillir tous nos membres de manière<br />
optimale. Les visiteurs pourront découvrir le monde de l’automobile<br />
d’hier, d’aujourd’hui et de demain, tout en rencontrant des collègues<br />
et en se désaltérant à notre stand. Cela promet de beaux moments de<br />
rencontre.<br />
Qu’attendez-vous personnellement le plus du GIMS <strong>2024</strong> ?<br />
Que les visiteurs viennent en masse à Genève, qu’ils soient curieux et<br />
qu’ils fassent également part de leurs doutes. Mais personne ne devrait<br />
comparer le salon à son âge d’or d’avant Covid ! Chaque passionné<br />
d’automobile devrait se demander ce qu’il pourrait faire pour aider ce<br />
salon, qui a tant apporté à notre secteur et à notre pays, à connaître<br />
un second souffle. J’en fais partie et je souhaite rencontrer beaucoup,<br />
beaucoup de collègues, de partenaires et d’amis de la branche automobile<br />
au GIMS. •<br />
<strong>AUTOINSIDE</strong> | <strong>Février</strong> <strong>2024</strong> 49
COMMERCE & SERVICE APRÈS-VENTE<br />
GIMS du 26 février au 3 mars <strong>2024</strong><br />
Renault fait<br />
une entrée<br />
remarquée<br />
La Renault 5 E-Tech Electric <strong>–</strong> dont on n’a pu admirer<br />
jusqu’à présent que quelques morceaux ou une silhouette <strong>–</strong><br />
est la première mondiale très attendue du GIMS Tech<br />
<strong>2024</strong>. Photos : groupe Renault<br />
Après le succès de l’IAA Mobility à Munich, le groupe Renault avait déjà confirmé l’automne dernier son<br />
engagement pour les salons automobiles internationaux <strong>–</strong> notamment pour le GIMS. Aujourd’hui, les<br />
Français ne se contentent pas du retour de la légendaire R5 des années 1970 au Salon de l’auto en tant que<br />
bolide électrique : ils présentent une foule de nouveautés. Jürg A. Stettler<br />
Les défis sociaux et écologiques provoquent<br />
également des changements radicaux dans<br />
la branche automobile. De plus, les attentes des<br />
clients évoluent, ce qui exige des adaptations<br />
de la part des constructeurs automobiles, des<br />
importateurs et, surtout, des garagistes, afin de<br />
suivre le rythme effréné des changements. Les<br />
salons de l’automobile comme le légendaire<br />
GIMS, qui fêtera déjà sa 100 e édition du 26 février<br />
au 3 mars <strong>2024</strong>, sont également soumis<br />
à ce changement. Ils restent cependant une vitrine<br />
importante pour les progrès et l’innovation<br />
dans le domaine de la mobilité. En même<br />
temps, le Salon de l’auto de Genève est un lieu<br />
où les constructeurs et les visiteurs peuvent<br />
partager leur passion pour les voitures.<br />
Le retour électrique d’une icône<br />
Même si d’autres marques traditionnelles sont<br />
absentes du GIMS cette année, le groupe Renault<br />
a clairement indiqué dès la fin octobre<br />
2023 qu’il serait présent à Genève et également<br />
au salon national à Paris avec ses marques<br />
Renault, Dacia, Alpine et Mobilize. Les Français<br />
profitent de la grande scène des halles de<br />
Palexpo et se présentent d’emblée avec une<br />
foule de nouveautés. Le point fort sera certainement<br />
la première mondiale de la réinterprétation<br />
électrique d’une voiture emblématique,<br />
la Renault 5 E-Tech Electric. « Nous avons tout<br />
mis en œuvre pour développer cette voiture<br />
fascinante, conçue et fabriquée en France », explique<br />
Fabrice Cambolive, PDG de la marque<br />
Renault, visiblement fier. « Avec son design<br />
joyeux et ses technologies de dernière génération,<br />
elle entend rendre les véhicules électriques<br />
plus abordables en Europe. »<br />
Chances de remporter le titre de<br />
« Voiture de l’année <strong>2024</strong> »<br />
Les phares de la légendaire R5 faisaient partie<br />
de ses caractéristiques de design essentielles<br />
et rendaient sa partie avant reconnaissable.<br />
C’est ce que reprend le nouveau bolide électrique.<br />
En outre, dans la partie supérieure du<br />
capot, un témoin de charge remplace l’entrée<br />
d’air du modèle historique. Il s’allume sous la<br />
forme du chiffre iconique « 5 » lorsque le véhicule<br />
est entièrement chargé. Avec ses 3,92<br />
mètres de long, la Renault 5 E-Tech Electric a<br />
une taille idéale pour une citadine compacte.<br />
La batterie de 52 kWh permet de parcourir<br />
jusqu’à 400 km selon le WLTP <strong>–</strong> une batterie<br />
de 40 kWh sera disponible ultérieurement. Et<br />
grâce à son chargeur bidirectionnel, il est en<br />
outre le premier véhicule de série de la marque<br />
à disposer de la technologie Vehicle-to-Grid.<br />
Un essieu arrière multibras, que l’on ne trouve<br />
50<br />
<strong>Février</strong> <strong>2024</strong> | <strong>AUTOINSIDE</strong>
COMMERCE & SERVICE APRÈS-VENTE<br />
normalement que sur les véhicules de catégories<br />
de prix supérieures, contribue à une stabilité<br />
et une tenue de route exceptionnelles et<br />
garantit un plaisir de conduite élevé.<br />
Sur le stand de Renault, on pourra également<br />
admirer les deux premières suisses, le Rafale<br />
E-Tech Full Hybrid ainsi que le Scenic E-Tech<br />
Electric. En effet, le Scenic est l’un des sept<br />
finalistes que le jury, composé de 59 journalistes<br />
de 22 pays, peut encore sélectionner.<br />
Dacia avec un showcar excitant<br />
Même chez Dacia, la filiale à succès de Renault<br />
(voir aussi « Design particulièrement avantageux<br />
» dans l’<strong>AUTOINSIDE</strong> 01/<strong>2024</strong>), le GIMS<br />
propose de nombreuses choses. Les modèles<br />
<strong>2024</strong> de la Sandero et du Jogger seront exposés,<br />
et la troisième génération du Duster sera<br />
présentée en première mondiale. Une foule de<br />
technologies permet d’améliorer encore la sécurité<br />
et le confort du SUV compact, qui présente<br />
non seulement un design plus expressif,<br />
mais aussi une version 4×4 avec cinq modes de<br />
conduite grâce au « Terrain Control ». En outre,<br />
le Duster est disponible pour la première fois<br />
avec l’hybride de 140 ch, déjà connu sur le Jogger,<br />
ainsi qu’avec un nouveau moteur essence<br />
3 cylindres turbo à cycle Miller et alterno-démarreur<br />
48 volts. Et comme les salons de l’automobile<br />
ne peuvent pas se passer de showcars<br />
passionnants en <strong>2024</strong>, en plus des véhicules de<br />
série, Dacia présente un aperçu passionnant de<br />
l’avenir de la marque et une autre nouveauté,<br />
sur laquelle aucun détail supplémentaire n’a<br />
encore été dévoilé.<br />
Claudia Meyer, Managing Director<br />
de Renault Suisse SA, se réjouit<br />
également de Genève pour ses<br />
concessionnaires.<br />
La troisième génération du<br />
Dacia Duster brille par une<br />
première mondiale au salon.<br />
Un voyage à Genève qui en vaut la<br />
peine<br />
La patronne suisse Claudia Meyer peut bien<br />
sûr aussi se réjouir de la forte présence du<br />
groupe Renault. « Un salon est toujours un<br />
lieu de rencontre. C’est pourquoi j’attends avec<br />
impatience les réactions de nos clients, de nos<br />
concessionnaires ou de toute autre personne<br />
intéressée par la Renault 5 E-Tech Electric, qui<br />
sera présentée pour la première fois au public<br />
mondial », révèle-t-elle. Et elle souligne en<br />
outre l’importance du GIMS en tant que vitrine<br />
pour la branche automobile. « Pour faire vivre<br />
la passion de l’automobile, le Groupe Renault<br />
s’efforce de faire en sorte que les salons<br />
automobiles soient une véritable<br />
fête et contribuent à la réputation<br />
de l’industrie européenne », explique<br />
M. Meyer. « Le secteur est<br />
en pleine transformation ; dans<br />
ce contexte, les salons sont une<br />
bonne plate-forme pour présenter<br />
les nouvelles technologies et donner<br />
un aperçu de l’avenir »<br />
Le Renault Scenic<br />
E-Tech Electric brille<br />
pour sa première<br />
suisse et a des chances<br />
de remporter le titre de<br />
« Car of the Year <strong>2024</strong> ».<br />
Et comment les garagistes suisses et les représentants<br />
de Dacia et Renault profitent-ils<br />
de la présence du groupe Renault à Genève ?<br />
« Sur place, nos revendeurs ont également<br />
la possibilité de faire connaître les dernières<br />
nouveautés à leurs clients privés et professionnels.<br />
Nous enregistrons également pour eux<br />
les demandes d’informations, de conseils ou<br />
de tours d’essai des visiteurs », explique la Managing<br />
Director de Renault Suisse SA, « mais<br />
ils profitent aussi d’articles comme celui-ci…<br />
sur la Renault 5 E-Tech Electric ou le Dacia<br />
Duster, qui sont créés autour du salon et motivent<br />
les clients à se rendre au salon ou chez<br />
le concessionnaire » •<br />
Plus d’infos sur :<br />
renault.ch<br />
dacia.ch<br />
gims.swiss<br />
<strong>AUTOINSIDE</strong> | <strong>Février</strong> <strong>2024</strong> 51
COMMERCE & SERVICE APRÈS-VENTE<br />
Le travail continuera d’exister<br />
dans les ateliers à l’avenir, mais les<br />
postes de travail doivent être maintenus<br />
à jour, tout comme le niveau de<br />
connaissances. Photo : Istock<br />
Étude « Marché des services 2040 »<br />
Les ateliers indépendants<br />
prennent de l’importance<br />
Quel est l’impact de la numérisation et de l’électrification sur les garages, et en particulier sur les ateliers<br />
indépendants ? L’étude Marché des services 2040 montre quelles adaptations stratégiques et opérationnelles<br />
sont nécessaires et quels sont les champs d’action. Sascha Rhyner<br />
De nombreux représentants de marques<br />
s’interrogent aujourd’hui sur l’avenir de<br />
leur entreprise <strong>–</strong> d’autant plus que le thème<br />
du modèle d’agence est envisagé par de nombreux<br />
fabricants. Il est vrai qu’il y a encore<br />
beaucoup de points d’interrogation à ce sujet<br />
et que l’introduction est retardée, à tel point<br />
que même la Deutsche Bahn revendiquerait<br />
probablement la ponctualité. Pourtant, les<br />
réflexions en direction d’un atelier indépendant,<br />
avec ou sans concept, sont plus que jamais<br />
d’actualité.<br />
La même tendance est observée en Allemagne<br />
où, en 2021, sur un total de 36570<br />
ateliers, 22110 étaient des entreprises indépendantes,<br />
soit près des deux tiers. Que signifient<br />
pour eux la numérisation croissante<br />
des véhicules, la numérisation des processus<br />
commerciaux, l’électrification de la chaîne cinématique<br />
et l’évolution des modèles d’exploitation<br />
? C’est à cette question que s’intéresse<br />
l’étude « Marché des services en 2040 : perspectives<br />
et stratégies pour les ateliers indépendants<br />
». L’agence régionale E-Mobile du<br />
Bade-Wurtemberg, l’association de l’industrie<br />
automobile du Bade-Wurtemberg, l’institut<br />
de l’économie automobile (IFA) et l’institut<br />
Fraunhofer pour l’économie du travail<br />
et l’organisation ont participé à cette étude.<br />
Même si l’étude se concentre sur les établissements<br />
en Allemagne, il est possible<br />
de tirer des conclusions pour les établissements<br />
suisses.<br />
Ainsi, la composition de la flotte de véhicules<br />
en Allemagne est similaire à celle de la Suisse :<br />
environ 90 % des voitures de tourisme sont soit<br />
des véhicules à essence, soit des véhicules diesel<br />
; la part des voitures purement électriques<br />
est de 3,3 % (CH) et de 2,1 % (D). De même, l’âge<br />
moyen du parc de véhicules a considérablement<br />
augmenté ces dernières années dans les<br />
deux pays et dépasse désormais les dix ans. Il<br />
s’agit en principe d’une évolution positive pour<br />
les ateliers indépendants, car avec l’augmentation<br />
de l’âge des véhicules, les réparations<br />
d’entretien et d’usure, de plus en plus nombreuses,<br />
sont généralement effectuées par ces<br />
derniers. Le suivi des véhicules plus récents,<br />
notamment pour les travaux de garantie, est<br />
généralement assuré par des concessionnaires<br />
de marque.<br />
Franz Loogen, directeur de l’agence régionale<br />
E-Mobile du Bade-Wurtemberg, prévoit qu’en<br />
2030, seul un tiers environ des véhicules en<br />
Allemagne seront électriques. « Cela ne va<br />
pas si vite, cela donne le temps de s’adapter »,<br />
explique-t-il lors de la présentation de l’étude.<br />
Mais « ne pas s’adapter à la nouveauté est criminel<br />
». Si l’on ne s’adapte pas, on passera à<br />
côté de l’activité à forte marge. « Pour les véhicules<br />
à combustion, les marges vont définitivement<br />
se réduire », est convaincu Loogen.<br />
Quant aux carburants synthétiques, il ne faut<br />
pas s’attendre, en l’état actuel des choses, à en<br />
trouver de grandes quantités sur les routes.<br />
Électrification : des investissements<br />
rentables<br />
L’impact d’une électrification croissante du<br />
stock de voitures sur les ateliers indépendants,<br />
comme dans ce cas sur les concessionnaires<br />
de marque, est multiple. L’effet le plus impor-<br />
52<br />
<strong>Février</strong> <strong>2024</strong> | <strong>AUTOINSIDE</strong>
COMMERCE & SERVICE APRÈS-VENTE<br />
tant est le chiffre d’affaires de l’entretien, qui<br />
est inférieur à celui des véhicules à moteur à<br />
combustion. Ces avantages se traduisent par<br />
des intervalles d’entretien plus longs, des opérations<br />
de maintenance moins fréquentes et<br />
des besoins en pièces plus faibles. De plus, les<br />
activités particulièrement rentables, comme la<br />
vidange d’huile, sont supprimées. Ces ventes<br />
d’entretien qui disparaissent ne sont pas compensées<br />
par de nouveaux composants ou une<br />
usure plus importante des pneus. L’étude prévoit<br />
une baisse d’environ 50 % du chiffre d’affaires<br />
de la maintenance.<br />
En revanche, l’étude situe de nouveaux champs<br />
d’activité dans l’environnement des véhicules<br />
électriques à batterie. On peut citer par<br />
exemple l’évaluation dite de l’état de santé de<br />
la batterie de traction ou l’installation de solutions<br />
de recharge. Pour élargir l’offre de prestations<br />
en direction des services d’installation,<br />
les petits exploitants peuvent envisager des<br />
coopérations avec des installateurs électriques.<br />
Le besoin d’investissement <strong>–</strong> déclenché en<br />
grande partie par des équipements d’atelier<br />
spéciaux, une place de quarantaine pour les<br />
véhicules électriques accidentés et la qualification<br />
des collaborateurs <strong>–</strong> met à rude épreuve<br />
tout particulièrement les exploitants indépendants,<br />
qui ont tendance à être plus petits.<br />
L’étude constate toutefois que « l’investissement<br />
nécessaire en équipement de protection,<br />
en outils spéciaux et en matériel de sécurité,<br />
qui s’élève à environ 10 000 euros par poste de<br />
travail, peut être considéré comme réalisable<br />
même pour les petits exploitants ».<br />
Moins d’accidents, mais plus chers<br />
Les systèmes d’assistance à la conduite (ADAS),<br />
dont le taux d’installation n’a cessé d’augmenter<br />
ces dernières années <strong>–</strong> et la tendance est<br />
toujours à la hausse <strong>–</strong> constituent une opportunité.<br />
En 2030, environ 65 % des voitures de<br />
tourisme seront équipées de systèmes ADAS de<br />
niveau 1 à 3. La baisse annuelle du nombre d’accidents<br />
qui en résulte peut être évaluée à environ<br />
2 % <strong>–</strong> la demande de composants tels que les<br />
éléments de carrosserie, le verre ou les phares<br />
devrait notamment diminuer. Cette évolution<br />
est toutefois contrebalancée par le prix élevé des<br />
systèmes d’assistance à la conduite. Les véhicules<br />
de toutes catégories disposent désormais<br />
de systèmes complexes ainsi que de capteurs<br />
et d’actionneurs coûteux. Le montant moyen<br />
des dommages est passé de 1422 euros à 1899<br />
euros entre 2021 et 2022 (+33 % !). C’est aussi<br />
pour cette raison que l’étude prévoit une augmentation<br />
de 38 % du volume de services et<br />
de 101 % du taux de facturation horaire d’ici<br />
2040.<br />
Télécharger l’étude<br />
L’étude « Servicemarkt 2040 : Perspektiven<br />
und Strategien für freie Werkstätten » est<br />
disponible en allemand.<br />
Cliquez ici pour télécharger<br />
Toutefois, là encore, l’atelier doit être équipé en<br />
conséquence et disposer de suffisamment d’espace<br />
pour le calibrage. Les différences d’exigences<br />
entre les différentes marques peuvent<br />
poser des problèmes financiers et de personnel<br />
aux petits ateliers et aux ateliers indépendants.<br />
Certes, l’évolution des véhicules vers<br />
des systèmes hautement complexes et fermés<br />
exclut de plus en plus la réparation par des<br />
particuliers. Toutefois, la nécessité d’accéder<br />
aux informations et aux données pertinentes<br />
nécessaires au diagnostic, à l’entretien et à la<br />
réparation complique la tâche des ateliers indépendants.<br />
Dans ce cas, le EU Data Act devrait<br />
toutefois assurer la sécurité juridique des ateliers<br />
indépendants.<br />
Cela vaut dans une plus large mesure pour la<br />
connectivité des véhicules et, par exemple, les<br />
mises à jour de logiciels. Aujourd’hui, un véhicule<br />
connecté génère environ 600 Go de données<br />
par jour ; Tesla fournit 400 à 500 mises<br />
à jour par an. Le marché libre, en particulier,<br />
risque à ce stade de subir un désavantage<br />
concurrentiel important par rapport aux<br />
constructeurs automobiles et à leurs partenaires<br />
contractuels en raison d’un accès aux<br />
données qui n’est pas total ou qui est décalé<br />
dans le temps.<br />
La formation continue fait du bien<br />
Une chose est sûre : seules les personnes qui<br />
suivent régulièrement des formations continues<br />
restent compétitives. Et dans ce domaine,<br />
il en va de l’Allemagne comme de la Suisse :<br />
« Les formations dans les métiers de l’automobile<br />
sont attrayantes et font partie des plus<br />
appréciées », affirme Lukas Block de l’Institut<br />
Fraunhofer. Pour Franz Loogen, c’est tout à<br />
fait logique : « On est rarement aussi proche<br />
du développement des nouvelles technologies<br />
que dans un atelier », c’est pourquoi il<br />
invite les garagistes à « envoyer les gens en<br />
formation continue ; c’est bon pour l’entreprise<br />
et pour vous ! »<br />
Les éditeurs et auteurs de l’étude « Marché des services 2040 » (de gauche à droite) : Lukas Block (Fraunhofer-Institut<br />
für Arbeitswirtschaft und Organisation), Benedikt Maier (Institut für Automobilwirtschaft IFA, Zukunftswerkstatt<br />
4.0), Franz Loogen (E-Mobil BW), Michael Ziegler (Zentralverband Deutsches Kraftfahrzeuggewerbe ZDK), Stefan<br />
Reindl (Institut für Automobilwirtschaft IFA). Photo : E-Mobile Baden-Württemberg<br />
L’étude énumère quatre options stratégiques<br />
pour protéger l’activité de services indépendants<br />
: la croissance organique, la croissance<br />
externe, la croissance par spécialisation et la<br />
sortie du marché. Pour chacune, les auteurs<br />
montrent comment atteindre les objectifs.<br />
Grâce à ces boîtes à outils, les ateliers indépendants<br />
peuvent initier un processus stratégique<br />
individuel et à long terme, malgré des<br />
ressources limitées. Car, comme le dit Benedikt<br />
Maier, de l’IFA : « Les ateliers indépendants<br />
prennent de l’importance ». •<br />
<strong>AUTOINSIDE</strong> | <strong>Février</strong> <strong>2024</strong> 53
COMMERCE & SERVICE APRÈS-VENTE<br />
L’expert de Figas évalue le modèle d’agence<br />
Malédiction ou bénédiction ?<br />
De nombreux garagistes regardent avec inquiétude l’introduction annoncée du nouveau modèle d’agence. Il ne<br />
fait aucun doute que le nouveau modèle apportera quelques changements. Mais où va-t-on ? Une évaluation.<br />
Andreas Kohli, Figas<br />
Avant de signer un nouveau contrat, il<br />
convient d’analyser en détail l’impact<br />
des nouvelles conditions sur les revenus.<br />
Photo : Figas<br />
Andreas Kohli, Figas<br />
Avant de sortir la boule de cristal et de se projeter dans l’avenir<br />
pour savoir si un modèle d’agence (réelle ou non) est envisageable<br />
pour un commerçant, il vaut la peine de jeter un coup d’œil au présent.<br />
Quelle est la situation actuelle des revenus dans le secteur de la vente<br />
de voitures neuves ? Sur la base des données 2022, les experts techniques<br />
de Figas Fiduciaire de la branche automobile suisse ont établi<br />
un calcul des coûts complets pour le commerce des voitures neuves<br />
(voir encadré). Ces données montrent que la marge bénéficiaire brute<br />
moyenne de 9,1 % réalisée en 2022 n’a pas suffi à couvrir tous les coûts<br />
directs et indirects du commerce de voitures neuves.<br />
Calcul des coûts complets pour le commerce de voitures neuves<br />
Chiffre d’affaires 100.0 %<br />
Charges <strong>–</strong>90.9 %<br />
Marge bénéficiaire brute 9.1 %<br />
Dépenses du vendeur <strong>–</strong>2.9 %<br />
Charges administratives <strong>–</strong>1.0 %<br />
Loyer <strong>–</strong>2.1 %<br />
Autres charges d’exploitation <strong>–</strong>1.2 %<br />
Frais de vente <strong>–</strong>1.3 %<br />
Dépenses en capital <strong>–</strong>0.6 %<br />
Amortissements <strong>–</strong>0.5 %<br />
Total résultat <strong>–</strong>0.5 %<br />
Plus de détails sur les coûts<br />
Quelques remarques doivent être faites sur les coûts, par exemple<br />
en ce qui concerne les « dépenses du vendeur ». Ce poste comprend<br />
les charges de personnel d’un vendeur de véhicules, y compris les<br />
prestations sociales et les autres charges de personnel, en ne tenant<br />
compte que de la part imputable à la vente de véhicules neufs. Le poste<br />
« Charges administratives » comprend la part des charges de personnel<br />
pour l’administration des ventes, la disposition des véhicules, la<br />
réception et le bureau. Et en ce qui concerne le « Loyer », il convient<br />
de noter que les frais de location ont été calculés avec une valeur locative<br />
raisonnable au mètre carré pour le showroom ainsi que pour<br />
les autres surfaces de stationnement (places de parking). Étant donné<br />
que la salle d’exposition présente le taux le plus élevé par mètre carré<br />
et qu’elle est habituellement utilisée dans son intégralité pour le commerce<br />
de voitures neuves, plus de la moitié des frais de location (avec<br />
la surface de stationnement proportionnelle) reviennent au commerce<br />
de voitures neuves.<br />
54<br />
<strong>Février</strong> <strong>2024</strong> | <strong>AUTOINSIDE</strong>
Il faut également faire attention aux « Autres charges d’exploitation ».<br />
Ce poste comprend la quote-part des dépenses d’énergie, d’entretien,<br />
d’assurance, de bureau et d’administration ainsi que les autres frais d’exploitation.<br />
En ce qui concerne les « Frais de vente », la plus grande partie<br />
des frais de vente est constituée par les frais de publicité, qui sont à leur<br />
tour directement imputables, pour une part importante, au commerce<br />
de voitures neuves. Pour le poste « Dépenses en capital », les experts de<br />
Figas ont compris les frais d’intérêt de tous les véhicules qui ne passent<br />
pas par un financement libre. Ainsi, tant les intérêts effectifs sur les<br />
capitaux étrangers qu’un intérêt calculé sur les capitaux propres sont<br />
pris en compte. Enfin, les comptes basés sur les données de 2022 incluent<br />
dans le poste « Amortissements » la dépréciation calculée des<br />
investissements liés à la marque (identification de la marque, mobilier,<br />
revêtements de sol, etc.) ainsi que les amortissements proportionnels<br />
de l’administration.<br />
Comparabilité limitée<br />
Il convient de noter qu’il peut y avoir des écarts assez importants entre<br />
les différentes marques, raison pour laquelle les pourcentages indiqués<br />
ne peuvent être comparés que de manière limitée avec les différents établissements.<br />
Le résultat négatif du calcul des coûts complets n’est pas<br />
surprenant. Pour les petits garages en particulier, le bénéfice brut du commerce<br />
de voitures neuves ne suffit souvent même pas à couvrir les frais<br />
de personnel ainsi que le loyer. Par conséquent, le résultat négatif doit<br />
être considéré comme une contribution publicitaire à l’après-vente. La<br />
question est toutefois de savoir quel peut être le montant de cette contribution.<br />
En cas de nouvelles réductions des marges, de plus en plus de<br />
garagistes doivent se demander si le contrat de vente a encore un sens.<br />
Conséquences pour le modèle d’agence<br />
Que signifient ces chiffres pour le modèle d’agence ? Dans un véritable<br />
modèle d’agence, les coûts directs (salaires des vendeurs, loyer, dépenses<br />
publicitaires directes, dépenses en capital ainsi que les amortissements)<br />
sont majoritairement supprimés. Ainsi, la commission sur<br />
les ventes de l’importateur doit couvrir les coûts restants ainsi qu’une<br />
part raisonnable des bénéfices. Le montant des coûts pris en charge et<br />
la commission de vente prévue varieront probablement beaucoup d’un<br />
importateur à l’autre. Par conséquent, un nouveau système de rémunération<br />
doit toujours être évalué individuellement.<br />
Considérer l’intervention dans le commerce d’occasion<br />
L’introduction du modèle d’agence pourrait présenter certains inconvénients<br />
pour les garagistes dans d’autres secteurs. Si l’importateur envisageait<br />
de commercialiser lui-même les véhicules de reprise des clients<br />
ainsi que les reprises de véhicules issus de contrats de leasing arrivés<br />
à échéance, il s’agirait d’une intervention lourde de conséquences dans<br />
le commerce d’occasion, récemment très rentable. Mais les garagistes<br />
pourraient également être pénalisés par des réductions de la rémunération<br />
des garanties, des travaux de service ou de la marge sur les<br />
pièces. Ces points doivent également être pris en compte lors de l’analyse<br />
du nouveau système de rémunération. C’est pourquoi le garagiste<br />
a tout intérêt à analyser précisément l’impact des nouvelles conditions<br />
sur les revenus avant de signer un nouveau contrat.<br />
L’avenir apportera sans aucun doute de nombreux changements. Une<br />
chose est cependant claire : les importateurs continueront à dépendre de<br />
leur réseau de concessionnaires. Si le garagiste relève les nouveaux défis,<br />
il a toutes les chances de sortir gagnant de ce processus de changement. •<br />
<strong>AUTOINSIDE</strong> | <strong>Février</strong> <strong>2024</strong>
COMMERCE & SERVICE APRÈS-VENTE<br />
Le concept ESA Le Garage en fête<br />
25 ans d’innovation et<br />
de collaboration<br />
À la mi-janvier, quelque 180 partenaires Le Garage se sont réunis dans l’ambiance festive du Parkhotel de<br />
Langenthal (BE) pour célébrer la réunion annuelle de l’Académie. Mais cet événement n’était pas n’importe<br />
lequel : il marquait le 25 e anniversaire du concept de garage indépendant de l’ESA, Le Garage. Sascha Rhyner<br />
Eva Hürlimann, ultra-triathlète et femme<br />
d’affaires, a enthousiasmé les invités<br />
lors de sa prestation au meeting de<br />
l’Académie. Photos : ESA<br />
Giorgio Feitknecht, CEO de l’ESA, a ouvert<br />
la manifestation en citant les mots<br />
de Johann Wolfgang von Goethe : « Même<br />
avec des pierres placées sur le chemin, on peut<br />
construire de belles choses », et en réfléchissant<br />
aux défis sans cesse croissants auxquels<br />
les garagistes sont confrontés en raison des<br />
exigences des importateurs et des concessionnaires<br />
automobiles. Il y a exactement 25 ans,<br />
Le Garage a été créé pour apporter soutien<br />
et indépendance à ces entreprises. L’anniversaire<br />
du Garage a été fêté avec enthousiasme<br />
et Giorgio Feitknecht a annoncé plusieurs actions<br />
et activités d’anniversaire qui auront lieu<br />
au cours de l’année du jubilé.<br />
Dans sa rétrospective de l’exercice 2023,<br />
M. Feitknecht a souligné les défis et les opportunités<br />
qui ont résulté des évolutions changeantes<br />
du marché automobile. Le nombre de<br />
véhicules nouvellement immatriculés a peutêtre<br />
diminué, mais dans le même temps, le<br />
taux d’utilisation des ateliers a augmenté, notamment<br />
en raison de l’âge croissant du parc<br />
automobile suisse.<br />
Après le discours d’ouverture de Giorgio<br />
Feitknecht, des conférences inspirantes ont<br />
été données par d’éminentes personnalités.<br />
Le professeur Peter Affolter a discuté de l’électrification<br />
et de l’automatisation des véhicules,<br />
tandis que Philipp Furler a présenté la technologie<br />
de production de carburants solaires<br />
56<br />
<strong>Février</strong> <strong>2024</strong> | <strong>AUTOINSIDE</strong>
COMMERCE & SERVICE APRÈS-VENTE<br />
Le Garage <strong>–</strong> un concept de<br />
partenariat<br />
Le concept Le Garage s’adresse aux<br />
garagistes qui attachent une grande<br />
importance à leur liberté d’entreprendre,<br />
tout en souhaitant avoir une marque<br />
forte comme partenaire et bénéficier des<br />
prestations d’un partenaire de concept.<br />
Les partenaires du concept bénéficient<br />
d’offres attrayantes, de conditions avantageuses<br />
ainsi que d’une offre de formation<br />
continue diversifiée qui leur permet de faire<br />
connaître de manière ciblée leurs compétences<br />
multimarques.<br />
L’ESA en tant que prestataire<br />
complet<br />
L’ESA, l’organisation d’achat de la<br />
branche suisse de l’automobile et des<br />
véhicules à moteur, a été fondée en 1930<br />
et encourage depuis plus de 90 ans la performance<br />
économique de ses copropriétaires<br />
et clients. En tant que coopérative,<br />
l’ESA appartient à quelque 7000 coopérateurs<br />
et copropriétaires de la branche<br />
automobile et des véhicules à moteur. Sur<br />
11 sites répartis dans toute la Suisse, quelque<br />
680 collaborateurs, dont une soixantaine de<br />
personnes en formation, sont à pied d’œuvre<br />
pour fournir aux copropriétaires et aux clients<br />
jusqu’à trois fois par jour les marchandises<br />
souhaitées. Pour ce faire, l’ESA propose une<br />
offre complète dans tous les domaines, des<br />
biens de consommation aux biens d’investissement.<br />
Le meeting de l’académie<br />
fait partie des temps forts de<br />
l’année civile des partenaires<br />
Le Garage.<br />
durables. Alexander Hunziker a partagé des<br />
aperçus de la psychologie positive et d’un style<br />
de management respectueux, tandis qu’Eva<br />
Hürlimann a fait part aux participants de son<br />
expérience d’ultra-triathlète et de femme d’affaires<br />
accomplie.<br />
Les pauses et le repas de midi pris en commun<br />
ont permis aux partenaires Le Garage<br />
d’avoir des échanges intensifs entre collègues<br />
de travail. L’apéritif du jubilé en fin de journée<br />
a clôturé cette réunion réussie et a marqué<br />
le début d’une année pleine d’activités<br />
spéciales et d’actions du jubilé. Le Garage a<br />
25 ans <strong>–</strong> une période d’innovation, de collaboration<br />
et de soutien réussi pour les garagistes<br />
dans une branche automobile en constante<br />
évolution. •<br />
Plus d’infos sur :<br />
legarage.ch<br />
<strong>AUTOINSIDE</strong> | <strong>Février</strong> <strong>2024</strong> 57
COMMERCE & SERVICE APRÈS-VENTE<br />
Série de webinaires/podcasts « Le garagiste dans l’entreprise »<br />
Profiter de<br />
l’expérience<br />
Actuellement, la série de webinaires/podcasts en libre accès « Le garagiste dans l’entreprise » de Hostettler<br />
Autotechnik AG comprend déjà 15 épisodes. Des experts de la vente, du marketing, de la technique ainsi<br />
que des garagistes donnent des conseils sur la manière de maîtriser avec succès le quotidien avec ou sans<br />
marque <strong>–</strong> une grande richesse d’expérience. Jürg A. Stettler<br />
Les garagistes sont sollicités au quotidien<br />
sur de nombreux fronts, que ce soit en<br />
tant que représentants de marques ou d’entreprises<br />
indépendantes. Avec une série de<br />
webinaires/podcasts en libre accès, Hostettler<br />
Autotechnik AG soutient les garages et<br />
présente des solutions. Dans le cadre de « Le<br />
garagiste dans l’entreprise », des experts de<br />
la vente, du marketing, de la technique ainsi<br />
que de nombreux autres thèmes dévoilent<br />
leur savoir-faire. Comme par exemple Marco<br />
Wey, membre de l’UPSA, du garage Carrosserie<br />
Wey AG de Buchs, dans le canton de<br />
Lucerne il parle du diagnostic multimarque<br />
dans l’un des épisodes de la série et révèle<br />
au présentateur Beat Jenny pourquoi il est un<br />
garagiste passionné.<br />
Proximité avec le client et attrait du<br />
dépannage<br />
« Je suis fils de garagiste, je pouvais aussi me<br />
rendre brièvement à l’atelier le week-end ou le<br />
soir <strong>–</strong> en plus, j’ai du plaisir à travailler », explique<br />
fièrement Marco Wey. Outre le contact<br />
personnel avec les clients, très important<br />
pour le chef de l’entreprise qui emploie huit<br />
personnes, c’est surtout dans la recherche d’erreurs<br />
que Marco Wey prend son envol. « Quand<br />
on reçoit un diagnostic, il faut vraiment faire<br />
travailler sa tête. Pourquoi la voiture ne fonctionne-t-elle<br />
pas ? Pourquoi elle tressaute ? »<br />
Le garagiste apprécie énormément le défi que<br />
représente la remise en marche d’un véhicule.<br />
« Parfois, il faut aussi dormir dessus ou échanger<br />
avec d’autres garagistes et des experts pour<br />
trouver l’erreur », c’est ce qui fait l’intérêt d’offrir<br />
un service professionnel au même niveau<br />
que les représentants de marque. « Nous avons<br />
surtout des véhicules du groupe VW, chaque<br />
marque a son charme et son défi. Nous ne<br />
perdons pas de vue le fait que nous pouvons<br />
réparer des voitures d’une autre marque <strong>–</strong> et<br />
c’est vraiment un droit, pas une obligation »,<br />
explique M. Wey.<br />
Nouvelle structure avec un Focus clair<br />
Dans un autre épisode, Markus Schwendimann,<br />
propriétaire de SIAG Automobile AG,<br />
révèle comment exploiter pleinement ses possibilités<br />
en tant que spécialiste indépendant<br />
des marques. Ce garagiste UPSA et partenaire<br />
Autofit de Sursee (LU) a repris une entreprise<br />
58<br />
<strong>Février</strong> <strong>2024</strong> | <strong>AUTOINSIDE</strong>
COMMERCE & SERVICE APRÈS-VENTE<br />
L’animateur Beat Jenny s’entretient avec le<br />
garagiste de l’UPSA Markus Schwendimann<br />
(à droite), propriétaire de SIAG Automobile<br />
AG, pour la série « Le garagiste en entreprise<br />
». Photo : Hostettler Autotechnik AG<br />
et l’a restructurée il y a près de quatre ans. « Je<br />
ne voulais pas du tout devenir indépendant,<br />
je m’étais même déjà inscrit pour devenir employé<br />
de commerce technique », se souvient-il.<br />
Mais il a ensuite été informé par une annonce<br />
qu’un garagiste cherchait un successeur. Le<br />
diagnosticien d’automobiles s’est d’abord fait<br />
engager comme directeur, apprenant ainsi<br />
à connaître l’entreprise et les clients. « Si<br />
nous voulons rester à jour sur le plan technique<br />
tout en travaillant de manière rentable,<br />
nous ne pouvons plus le faire avec toutes les<br />
marques », explique Schwendimann, dont<br />
l’entreprise s’est rapidement développée et a<br />
entre-temps déménagé. Il s’est délibérément<br />
positionné en tant que spécialiste indépendant<br />
des véhicules du cartel Volkswagen <strong>–</strong> ce<br />
qui, sans être une représentation de marque,<br />
est un exercice de corde raide sur le plan juridique,<br />
mais qui est autorisé <strong>–</strong> et effectue toujours<br />
les services selon les prescriptions du<br />
constructeur mises à jour quotidiennement.<br />
« Le client cherche le spécialiste pour sa voiture.<br />
Pour lui, il est important que le garagiste<br />
dispose de l’infrastructure correspondante »<br />
et le calcul est bon pour le garagiste de l’UPSA.<br />
Les points forts de l’animateur<br />
Si l’on demande à l’animateur Beat Jenny ce qui<br />
caractérise les garagistes des 15 premiers épisodes<br />
de « Le garagiste en entreprise », il va tout<br />
de suite à l’essentiel : « La curiosité. Tous les garagistes<br />
visités ont ce petit quelque chose en<br />
plus et la curiosité de trouver d’autres solutions<br />
et voies. À chaque entretien, j’ai trouvé des<br />
thèmes qui m’enthousiasment dans la manière<br />
dont les garages font face aux circonstances<br />
et aux situations <strong>–</strong> et personne ne se plaint,<br />
on va toujours rapidement vers des solutions<br />
constructives ». Jenny a également sondé divers<br />
experts. Qu’est-ce qui lui est resté en mémoire ?<br />
« Il y a quelques points forts, comme l’entretien<br />
avec Bernward Limacher sur les travaux d’atelier<br />
sur les voitures électriques et l’importance<br />
des travaux sur la climatisation », explique-t-il.<br />
« Ou encore lorsque j’ai parlé avec Martin Joller<br />
des possibilités de diagnostic à distance, respectivement<br />
de tout ce que je peux faire de manière<br />
autonome avec le h-RDx de Hostettler Autotechnik<br />
AG. Il était en outre passionnant de<br />
discuter avec le coach de garage Thomas Aebi<br />
de sa vision d’un garage ».<br />
Autotechnik Days <strong>2024</strong><br />
Encore plus d’infos <strong>–</strong> parfois même « en<br />
direct » <strong>–</strong> seront transmises lors des<br />
podiums, ateliers et démonstrations des<br />
Autotechnik Days, du jeudi 7 au samedi 9<br />
mars <strong>2024</strong>, à Lucerne. Les temps forts du<br />
programme sont Alois Ruf de Ruf Automobile,<br />
le tuner culte et star de la télévision<br />
Sidney Hoffmann ou encore le spécialiste<br />
de la mobilité et conseiller Matthias Braun.<br />
Bien entendu, outre l’inspiration pour le<br />
quotidien du garage, la convivialité ne doit<br />
pas être négligée, c’est pourquoi Hostettler<br />
Autotechnik AG organise également une<br />
fête après-ski.<br />
Réserver la date ou s’inscrire<br />
gratuitement tout de suite sur :<br />
autotechnikdays.ch/fr/<br />
Interrogé sur les autres champs thématiques<br />
qu’il mettrait encore en lumière cette année<br />
dans « Le garagiste dans l’entreprise », Jenny<br />
précise : « J’aimerais continuer à approfondir<br />
le thème de l’entrepreneuriat et parler avec<br />
les garagistes de la thématique de la succession.<br />
Comment acheter et vendre un garage ?<br />
Où trouver des successeurs ? Quels sont les<br />
points auxquels je dois faire attention ? » Puis<br />
l’animateur, qui fera également intervenir des<br />
invités du podium lors des Autotechnik Days<br />
du 7 au 9 mars <strong>2024</strong> à Lucerne, ajoute : « Un<br />
sujet qui me préoccupe tous les jours : l’évolution<br />
future de la branche automobile ». <strong>2024</strong><br />
reste une année passionnante : écoutez et profitez.<br />
•<br />
Plus d’infos sur :<br />
autotechnik.ch/garagist<br />
Marco Wey du garage Carrosserie Wey AG (à gauche) révèle dans cette série pourquoi son métier de garagiste<br />
lui procure toujours autant de plaisir. Photo : Hostettler Autotechnik AG<br />
Je lubrifie ta voiture.<br />
Midland <strong>–</strong> Swiss Quality Oil
COMMERCE & SERVICE APRÈS-VENTE<br />
Dîner Conti <strong>2024</strong><br />
Continental fier d'être sur la glace<br />
Lors du traditionnel Dîner Conti, le fabricant de pneus a offert cette année à plus de 150 garagistes,<br />
partenaires, clients et collaborateurs un aperçu exclusif des coulisses de l’un des stades de hockey sur<br />
glace les plus modernes du monde, la Swiss Life Arena. Daniel Freund, CEO de Continental Suisse SA,<br />
a également expliqué pourquoi les garages profitent également du sponsoring des arbitres de hockey<br />
sur glace suisses. Jürg A. Stettler<br />
Depuis la saison de hockey sur glace actuelle, le fabricant de<br />
pneus Continental est le partenaire officiel de plus de 1400<br />
arbitres en Suisse, de la ligue la plus élevée jusqu’au niveau junior et<br />
aux ligues amateurs. « Nous sommes fiers d’être le partenaire officiel<br />
des arbitres suisses de hockey sur glace. La performance et la sécurité<br />
sont des valeurs que nous partageons avec la fédération de hockey<br />
sur glace », déclare Daniel Freund, CEO de Continental Suisse<br />
SA, à propos de l’engagement sur trois saisons. Il était donc logique<br />
cette année d’emmener les plus de 150 invités du traditionnel Dîner<br />
Conti dans le monde du hockey sur glace et de leur offrir un<br />
aperçu des coulisses de la nouvelle « cage aux lions » des ZCS Lions,<br />
la Swiss Life Arena ultramoderne. Christian Schaller, fondateur et<br />
propriétaire du Schaller Group, Oliver Stegmann, Director Group<br />
Aftersales chez Amag Import, et, parmi d’autres garagistes, Hubert<br />
Waeber, président de l’ESA et de Fribourg-Gottéron, n’ont pas voulu<br />
laisser passer cette chance.<br />
Un aperçu unique<br />
Benny Wobmann, qui a mis le ZSC au pas depuis 1999 et qui était<br />
donc déjà responsable de l’ambiance dans la halle du Hallenstadion,<br />
a ouvert des portes qui restent habituellement fermées dans ce stade<br />
de 12 000 places, qui a coûté 205 millions de francs et qui est équipé<br />
d’un gigantesque cube vidéo au-dessus de la patinoire. « Le cube a<br />
une surface de projection de 416 m2 et pèse fièrement 32 tonnes. Il<br />
est aussi grand qu’un immeuble d’habitation, et aussi cher ! », a-t-il<br />
expliqué lors de la visite guidée du temple du hockey, qui comprend<br />
une salle d’entraînement supplémentaire, une immense salle<br />
de musculation et de gymnastique (335 m²), des vestiaires pour les<br />
hôtes (113 m²) et, bien sûr, les vestiaires à domicile (326 m²) des ZCS<br />
Lions, aménagés de manière extra ovale et en bois. Tout au long de<br />
la visite, nous avons bien sûr pris de nombreux selfies et photos<br />
souvenirs. Avant le dîner officiel de Conti dans l’espace lounge de<br />
l’Arena, Ferdinand Hoyos, directeur des activités de remplacement<br />
Christian Schaller, fondateur et propriétaire de Schaller.<br />
Group, et Jürgen Marth, Head of Central Key Account.<br />
Channel & Région Europe du Nord & Centrale Pneus.<br />
de remplacement EMEA chez Continental (à droite)..<br />
Ferdinand Hoyos (à gauche) et Daniel Freund,.<br />
CEO de Continental Suisse SA, après leur.<br />
engagement sur la glace. Photos : médias de l’UPSA.<br />
Visite guidée du stade avec le motivateur de.<br />
supporters du ZCS Benny Wobmann (à gauche).<br />
et Hubert Waeber, président de ESA et de.<br />
Fribourg-Gottéron (tout à droite)..<br />
Ferdinand Hoyos, directeur des activités de remplacement de.<br />
pneus de Continental dans la région Europe, Moyen-Orient et.<br />
Afrique, et Daniel Freund, CEO de Continental Suisse SA,.<br />
expliquent l’engagement en faveur des arbitres de hockey sur.<br />
glace dans la Swiss Life Arena..<br />
60<br />
<strong>Février</strong> <strong>2024</strong> | <strong>AUTOINSIDE</strong>
COMMERCE & SERVICE APRÈS-VENTE<br />
des pneus de Continental dans la région Europe, Moyen-Orient et<br />
Afrique, et Daniel Freund, CEO et directeur de la sous-région Alpes<br />
Suisse/Autriche du spécialiste du pneu Continental, se sont ensuite<br />
livrés à un bref duel sur la glace ; pour le plus grand plaisir des invités.<br />
Ceux-ci avaient entre-temps pris place dans la tribune et ont pu<br />
apprécier le « Theater of Dreams », pour une fois habillé de jaune et<br />
de noir, les couleurs de Continental.<br />
Lien avec le hockey sur glace présenté<br />
Après la courte intervention dirigée par l’arbitre en chef Reica Staiger,<br />
Daniel Freund, a mis en évidence le lien entre le fabricant de<br />
pneus et l’arbitre de hockey sur glace : « Je n’ai encore jamais assisté<br />
à un match de hockey sur glace où quelqu’un a ’chanté’ pour<br />
l’arbitre. C’est un parallèle avec notre activité, car je n’ai pas encore<br />
rencontré d’automobiliste qui dise ’Super, je vais acheter des pneus<br />
maintenant !’ Et pourtant, aucune voiture ne fonctionne sans pneus<br />
et sans arbitres, il n’y a pas de match ! » Comme de bons pneus, les<br />
arbitres assureraient en outre une meilleure sécurité. plus le ’ref’ est<br />
bon, plus le jeu est bon ». Plus les pneus sont bons, plus la conduite<br />
est agréable », explique le CEO de Continental Suisse SA.<br />
L’engagement du fabricant de pneus, visible sur les manches des<br />
1400 t-shirts des arbitres, est payant non seulement pour la marque<br />
elle-même et la Fédération suisse de hockey sur glace, mais aussi<br />
pour les garagistes.<br />
« Environ 30 à 40 % des fans de hockey sont des femmes. De plus<br />
en plus de femmes décident également quels pneus seront montés<br />
sur leur voiture. Nous les atteignons grâce à notre engagement », a<br />
déclaré Daniel Freund. « De plus, environ un tiers des Suisses s’intéressent<br />
au hockey, ce qui crée une attention dont nous, la marque et,<br />
au final, les partenaires de Continental profitent ». Daniel Freund estime<br />
en outre important que son entreprise ne s’engage pas seulement<br />
dans les ligues de haut niveau, mais jusque dans les ligues amateurs et<br />
de jeunes. Pour conclure, il a admis avec un sourire et un regard vers<br />
les 150 garagistes, partenaires, clients et collaborateurs : « À la fin<br />
de la journée, nous voulons vendre plus de pneus, avec vous. Après<br />
tout, c’est notre travail ! ».<br />
•<br />
Plus d’infos sur :<br />
continental-pneus.ch<br />
La salle de musculation et de gymnastique.<br />
ultra-équipée, accessible aux joueurs 24 heures.<br />
sur 24 par badge, est également inspectée..<br />
Le cœur des fans des ZCS Lions bat plus fort :.<br />
photo souvenir du vestiaire de l’équipe, normalement.<br />
inaccessible..<br />
Patrick Bloch, CEO de Swiss Ice Hockey, en duel de.<br />
air-hockey avec le chef de Continental Daniel.<br />
Freund (à droite)..<br />
<strong>AUTOINSIDE</strong> | <strong>Février</strong> <strong>2024</strong> 61
POLITIQUE POLITIK & RECHT DROIT<br />
Personnel<br />
Andreas Burgener a grandi à Bellach<br />
près de Soleure et est directeur d’auto-suisse<br />
depuis le 1 er décembre 2003.<br />
Après son apprentissage de mécanicien<br />
poids lourds, il a travaillé au garage Saurer<br />
à Sion. A. Burgener a ensuite travaillé<br />
un an comme chauffeur de camion avant<br />
d’étudier à l’École supérieure technique<br />
de Bienne. Cet ingénieur automobile,<br />
aujourd’hui âgé de 65 ans, a également<br />
suivi une formation en gestion d’entreprise<br />
(EMBA à l’université de Saint-Gall<br />
en 2002) et a notamment travaillé dans<br />
les travaux spéciaux de génie civil et<br />
dans la vente d’appareils de forage de<br />
tunnels. Il est également président du<br />
conseil d’administration de CDT Centre<br />
de tests dynamiques SA à Vauffelin (BE).<br />
Après 20 ans à la tête d’auto-suisse,<br />
Andreas Burgener,<br />
mécanicien et chauffeur de<br />
poids lourds de formation,<br />
aura bientôt plus de temps à<br />
consacrer à ses hobbies. Photos<br />
: Emil Frey/auto-suisse/<br />
Andreas Burgener<br />
62<br />
<strong>Février</strong> <strong>2024</strong> | <strong>AUTOINSIDE</strong>
POLITIK POLITIQUE & RECHT & DROIT<br />
Andreas Burgener, directeur sortant d’auto-suisse<br />
20 ans à plein régime pour la mobilité<br />
Andreas Burgener, directeur de l’Association importateurs suisses d’automobiles auto-suisse, laissera bientôt la<br />
place à son successeur. Avec les médias de l’UPSA, cet habitant de Bellach de 65 ans, qui a commencé sa carrière<br />
professionnelle comme mécanicien et chauffeur de poids lourds, revient sur deux décennies au service du TIM.<br />
Jürg A. Stettler<br />
Monsieur Burgener, vous vous êtes<br />
engagé avec passion pendant 20 ans en<br />
tant que directeur d’auto-suisse pour la<br />
mobilité et le TIM, qu’est-ce qui a changé<br />
durant cette période ?<br />
Andreas Burgener, directeur d’auto-suisse :<br />
Bien sûr, beaucoup de choses ont changé en 20<br />
ans. Mais ce qui me frappe c’est l’accélération du<br />
changement dans de nombreux domaines au<br />
cours de ces deux décennies : notamment en ce<br />
qui concerne la croissance des transports, des<br />
réglementations et de l’administration. Tout va<br />
toujours plus vite. En revanche, cela est positif<br />
pour les développements techniques de notre<br />
secteur. Je pense aux systèmes de transmission<br />
alternatifs, à la dépollution des gaz d’échappement,<br />
à la technologie des batteries ou aux systèmes<br />
d’assistance à la conduite ou encore la<br />
conduite hautement automatisée; ici aussi, le<br />
rythme de développement s’est considérablement<br />
accéléré.<br />
Quelles ont été vos plus grandes<br />
réussites, y compris politiques, durant<br />
cette période ?<br />
Sur le plan politique, certainement le frein à<br />
l’initiative « Stop Offroader » et les modalités<br />
d’introduction des valeurs cibles de CO 2<br />
pour les véhicules neufs à partir de 2020, où<br />
nous avons pu convaincre le Conseil fédéral<br />
des conditions particulières du marché en<br />
Suisse. Je suis également satisfait des succès<br />
remportés sur les grands objets de votation<br />
comme le Fonds pour les routes nationales<br />
FORTA ou le deuxième tube du Gothard, un<br />
travail d’équipe réalisé par de nombreux partenaires<br />
politiques et associations. Je suis également<br />
très fier de l’équipe d’auto-suisse, dont<br />
le noyau collabore depuis de nombreuses années,<br />
et ce avec beaucoup de succès.<br />
Et les défaites les plus cuisantes ?<br />
Le vote de moins de 30 % en faveur de l’initiative<br />
« vache-à-lait » pour un financement équitable<br />
des transports, qui a fortement marqué<br />
auto-suisse, a certainement été une déception.<br />
Mais l’initiative a fait en sorte que le FORTA<br />
soit aujourd’hui en bonne santé financière,<br />
sans grande charge supplémentaire pour nous<br />
tous. Nous en aurons encore besoin, notamment<br />
lors de la prochaine campagne de votation<br />
sur l’extension de l’autoroute. Je trouve<br />
agaçantes les décisions de la politique, qui ne<br />
se contente pas de reprendre les prescriptions<br />
de l’UE en matière de CO 2 mais qui veut encore<br />
les doter en partie d’un « Swiss Finish ». C’est<br />
dans ce domaine que s’inscrit la suppression<br />
des valeurs cibles spéciales pour les fabricants<br />
de petites séries et de niches, qui sont<br />
encore valables jusqu’en 2028 dans l’UE, et qui<br />
ont été supprimées en Suisse pour 2022. Cela<br />
coûte inutilement de l’argent à notre économie<br />
nationale et n’apporte rien d’autre.<br />
Qu’est-ce qui vous manquera le plus ?<br />
Le drive de la journée de travail, les partenaires<br />
commerciaux, le réseau et les discussions.<br />
Et bien sûr auto-suisse, ses membres et<br />
son équipe.<br />
Nous avons revu les 20 années écoulées,<br />
osez-vous vous projeter en 2044 ? Quelle<br />
sera alors notre mobilité ?<br />
L’homme a inventé la roue pour aller de l’avant.<br />
Nous voulons être mobiles, la mobilité est un<br />
besoin fondamental. Les solutions techniques<br />
pour un transport individuel respectueux de<br />
l’environnement sont prêtes et doivent maintenant<br />
être déployées sans œillères technologiques<br />
: de la voiture électrique aux camions<br />
à hydrogène et aux carburants synthétiques.<br />
Avec quelle transmission vous dirigez-vous<br />
vers votre retraite et pourquoi ?<br />
Totalement ouvert à la technologie : je garde<br />
mon dernier véhicule de fonction, une voiture<br />
électrique, mais mes véhicules plus anciens<br />
disposent de moteurs à combustion.<br />
En tant que directeur d’auto-suisse,<br />
votre emploi du temps a toujours été très<br />
chargé. Comment utiliserez-vous le temps<br />
dont vous disposerez ?<br />
Tous mes équipements sportifs seront désormais<br />
mieux exploités, tout comme ma valise<br />
de voyage. Je vais aussi passer plus de temps<br />
en Andalousie avec ma partenaire.<br />
Quel est le premier sommet que vous<br />
souhaitez gravir en tant qu’alpiniste<br />
passionné ?<br />
L’alpinisme calculé dépend des conditions,<br />
mais j’ai encore des projets dans l’Oberland<br />
bernois, au Cervin et à Chamonix, en France,<br />
au Mont Blanc.<br />
Quel conseil donneriez-vous à votre<br />
successeur ?<br />
Je me méfie des conseils, mais il faut du cœur<br />
et de l’engagement pour la mobilité. C’est définitivement<br />
ce que mon successeur apportera.<br />
auto-suisse annoncera bientôt son nom. •<br />
<strong>AUTOINSIDE</strong> | <strong>Février</strong> <strong>2024</strong> 63
POLITIQUE & DROIT<br />
Les conducteurs de voitures<br />
génèrent en permanence des<br />
données. Mais à qui appartiennent-elles<br />
et qui doit y avoir<br />
accès ? L’EU Data Act apporte<br />
des réponses. Photo : Istock<br />
Loi sur les données de l’UE<br />
Voiture et données :<br />
le prochain chapitre<br />
Les données sont l’or du 21 e siècle. En novembre, le Parlement<br />
européen a adopté le EU Data Act ; celui-ci devrait permettre aux<br />
garages et ateliers notamment d’accéder à davantage de données.<br />
Sascha Rhyner<br />
Nous venons de nous pencher sur la nouvelle<br />
loi sur la protection des données.<br />
Voici maintenant l’EU Data Act, la loi européenne<br />
sur les données. Alors que la loi sur<br />
la protection des données concerne le traitement<br />
des données à caractère personnel, le<br />
EU Data Act concerne également toutes les<br />
données non personnelles. Jusqu’à présent, il<br />
est souvent difficile de savoir qui peut faire<br />
quoi avec les données générées par l’utilisation<br />
de voitures connectées ou de réfrigérateurs<br />
avec accès à Internet, par exemple.<br />
L’objectif est de lever les obstacles juridiques,<br />
économiques et techniques à l’utilisation des<br />
données. Il s’agit notamment de permettre<br />
un accès équitable aux données générées par<br />
l’utilisation de produits connectés et de réglementer<br />
leur échange. Et ici, tout tourne autour<br />
des voitures.<br />
Les voitures modernes collectent déjà aujourd’hui<br />
une grande quantité de données <strong>–</strong><br />
qu’il s’agisse du profil du conducteur, du comportement<br />
au volant, de l’environnement ou<br />
du véhicule lui-même : de la consommation<br />
de carburant ou de la batterie à la mémoire<br />
de données des accidents, obligatoire dans les<br />
voitures nouvellement immatriculées depuis<br />
l’été 2022, en passant par les destinations de<br />
voyage dans l’appareil de navigation. Seulement,<br />
la plupart des conducteurs ne savent<br />
même pas quelles données sont collectées et<br />
ce qu’il en est fait, et encore moins s’ils y ont<br />
accès. L’objectif de l’EU Data Act est de définir<br />
qui, dans l’UE, peut utiliser des données<br />
et y avoir accès, et sous quelles conditions.<br />
Pour simplifier, les grands cartels, chez qui<br />
les données atterrissent typiquement, devraient<br />
avoir moins de pouvoir, tandis que<br />
les consommateurs et les petites et moyennes<br />
entreprises devraient avoir plus de contrôle<br />
et d’influence. Les utilisateurs doivent être<br />
juridiquement et techniquement en mesure<br />
d’accéder aux données qu’ils ont générées et<br />
de les transmettre à des tiers, par exemple à<br />
un atelier indépendant ou à une compagnie<br />
d’assurance.<br />
Décisif pour le marché des voitures<br />
électriques<br />
Si le marché des voitures électriques d’occasion<br />
doit prendre son envol, le Data Act de l’UE<br />
jouera un rôle décisif. La batterie d’une voiture<br />
électrique déterminera à l’avenir la valeur d’un<br />
véhicule <strong>–</strong> comme le kilométrage. Mais les automobilistes<br />
ne peuvent actuellement guère se<br />
prononcer avec certitude sur l’état de la batterie,<br />
car les données ne sont pas affichées sur<br />
l’écran. Ce qu’on appelle l’état de santé (SoH) de<br />
la batterie ne peut souvent être déterminé que<br />
par un test complexe. Lors de la vente d’un véhicule,<br />
l’incertitude quant à l’état de la batterie<br />
est un obstacle potentiel à une vente de valeur.<br />
Grâce à l’EU Data Act, ces données et d’autres<br />
données sur les véhicules devraient être disponibles<br />
rapidement et facilement à la demande<br />
des propriétaires.<br />
64<br />
<strong>Février</strong> <strong>2024</strong> | <strong>AUTOINSIDE</strong>
POLITIQUE & DROIT<br />
Les constructeurs automobiles craignent d’être<br />
privés de la récompense de leur développement<br />
technique s’ils doivent partager les données<br />
avec des tiers sans restriction. L’une des<br />
craintes les plus répandues dans l’industrie<br />
est que les connaissances sur les développements<br />
techniques et les secrets commerciaux<br />
puissent être divulguées à la concurrence. De<br />
leur côté, les assureurs demandent un administrateur<br />
de données neutre, car ils craignent que<br />
les constructeurs automobiles ne cherchent à<br />
s’approprier le marché potentiellement lucratif<br />
des données. Lors de sa 11 e Journée de l’automobile,<br />
à l’automne dernier, l’assureur Allianz<br />
a souligné que les assureurs et d’autres entreprises<br />
pourraient proposer de nouvelles ou de<br />
meilleures prestations grâce aux données des<br />
véhicules.<br />
En conséquence, l’Alliance pose les exigences<br />
suivantes concernant l’utilisation des données<br />
des véhicules : les propriétaires de véhicules<br />
devraient bénéficier d’une transparence totale<br />
sur les données collectées dans leur véhicule.<br />
De plus, il faut un ensemble de données minimum<br />
standardisé pour permettre de nouveaux<br />
services indépendamment des fabricants<br />
et pour partager les données en temps<br />
réel rapidement et facilement via des interfaces<br />
définies. En outre, une place de marché<br />
réglementée et un administrateur de données<br />
indépendant sont nécessaires. Enfin, des prix<br />
équitables sont nécessaires pour la transmission<br />
de données à des tiers. La loi devrait entrer<br />
en vigueur en 2025, mais elle doit auparavant<br />
être confirmée par les États de l’UE, une<br />
formalité. •<br />
L’accès aux données est<br />
également important<br />
pour les clés de voiture<br />
virtuelles. Photo : Allianz<br />
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FORMATION<br />
Série sur l’éducation : stratégies contre la pénurie de main-d’œuvre<br />
Réussir dans ce<br />
que l’on fait<br />
Chiara Affolter a obtenu un très bon résultat au test d’aptitude de<br />
l’UPSA. Celui-ci donne des indications sur le fait de savoir si ses propres<br />
capacités sont suffisantes pour exercer un métier dans le monde de<br />
l’automobile. Et pourtant, dans son cas, il lui a fallu plusieurs tentatives<br />
avant de pouvoir faire un apprentissage dans un garage de taille moyenne.<br />
Voici les raisons. Cynthia Mira<br />
Quand elle n’est pas à<br />
l’atelier, Chiara Affolter<br />
aime jouer au football.<br />
Avec la réussite de<br />
son apprentissage, de<br />
nombreuses formations<br />
continues lui sont désormais<br />
ouvertes.<br />
Photo : médias de l’UPSA<br />
Chiara Affolter a terminé avec succès son<br />
apprentissage de mécatronicienne d’automobiles<br />
au garage Auto Studer AG de Langenthal<br />
l’été dernier. Une formation qu’elle referait<br />
sans hésiter, comme elle le dit. Et une formation<br />
pour laquelle elle souhaiterait que davantage<br />
de femmes s’engagent. Elle a également<br />
pu réfuter tous les préjugés selon lesquels il est<br />
difficile pour une femme d’exercer certaines<br />
activités. « Pourtant, c’est précisément cette<br />
question de la force qui a été à l’origine de refus<br />
lorsqu’elle a postulé pour une place d’apprentissage<br />
auprès de différents garages après<br />
l’école : « Une fois, on m’a dit entre lignes qu’on<br />
ne pouvait pas me donner le poste parce qu’on<br />
craignait que ce soit trop dur pour moi ».<br />
La jeune femme de 20 ans peut également<br />
raconter une anecdote amusante à ce sujet,<br />
concernant un échange avec un client : « Un<br />
jour, un homme m’a dit qu’il ne pensait pas<br />
que je pouvais le faire, et encore moins qu’il<br />
savait comment s’y prendre. Il a essayé en vain<br />
de dévisser l’antenne de la voiture ». Elle y est<br />
ensuite parvenue sans difficulté. Elle reçoit<br />
aussi parfois des regards perplexes lorsqu’elle<br />
parle de son métier dans la sphère privée, avec<br />
des jeunes de son âge. « En fait, c’est toujours<br />
le commerce qui vient en premier à l’idée, puis<br />
quelque chose dans le domaine de la santé ».<br />
Lorsqu’on l’interroge sur son métier, elle est<br />
généralement étonnée : « Vraiment ? »<br />
« C’était ce que je voulais<br />
vraiment faire »<br />
Mais pour elle, le choix d’un métier dans l’univers<br />
varié des métiers de l’automobile s’est rapidement<br />
imposé. Et ce, bien que ses parents<br />
aient d’abord exprimé des réserves. « Si on<br />
n’est pas encore sûr de soi et que les parents<br />
sont alors plutôt contre, il y a peut-être plus de<br />
chances qu’on ne le fasse pas », dit-elle. Mais<br />
pour elle, ce n’était pas un problème. « Ma<br />
mère s’est vite ravisée parce qu’elle a compris<br />
que c’était ce que je voulais vraiment faire ».<br />
L’année dernière, C. Affolter a également participé<br />
aux qualifications pour les championnats<br />
suisses en tant que l’une des meilleures<br />
candidates à la fin de son apprentissage.<br />
Une expérience passionnante dont elle ne<br />
voudrait pas se priver, dit-elle. Elle s’apprête<br />
maintenant à passer sa maturité professionnelle<br />
afin de pouvoir poursuivre ses études<br />
techniques en septembre. •<br />
66<br />
<strong>Février</strong> <strong>2024</strong> | <strong>AUTOINSIDE</strong>
Sans concurrence<br />
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FORMATION<br />
Nevio Bernet a une nouvelle<br />
fois prouvé qu’il est<br />
actuellement le meilleur<br />
mécatronicien d’automobiles<br />
de Suisse. Il a obtenu<br />
la troisième place et se<br />
rendra aux WorldSkills<br />
<strong>2024</strong> à Lyon (France).<br />
Photos : Olivier Maeder<br />
EuroCup à Bolzano<br />
Des places sur le podium et<br />
un billet pour les WorldSkills<br />
Et une fois de plus, une délégation de la relève suisse a réussi à s’imposer avec succès dans une compétition<br />
internationale parmi les mécatroniciens d’automobiles dans les orientations « véhicules utilitaires » et « voitures<br />
légères ». L’EuroCup s’est déroulée à l’école professionnelle régionale de l’artisanat et de l’industrie de Bolzano,<br />
dans le Tyrol du Sud, en Italie. Pour la relève suisse, il s’agissait également de se qualifier pour la finale des<br />
WorldSkills <strong>2024</strong>. Cynthia Mira<br />
Un poste était consacré à un système de freinage à air comprimé.<br />
Il s’agissait d’étiqueter les composants, d’expliquer leur fonction<br />
et de trouver deux erreurs et de les corriger.<br />
Le champion suisse en titre Nevio Bernet<br />
d’Ufhusen LU a décroché une excellente<br />
troisième place. 0,2 point seulement le séparait<br />
du deuxième, l’Italien Tobias Forer. Pour<br />
le jeune homme de 20 ans, cette médaille de<br />
bronze est également son billet d’entrée pour<br />
les WorldSkills <strong>2024</strong>, orientation « véhicules<br />
légers », à Lyon. « Ce résultat signifie beaucoup<br />
pour moi et je me réjouis de passer<br />
des moments rigoureux, mais certainement<br />
aussi cools, qui en vaudront la peine »,<br />
a-t-il déclaré après la compétition. Mais il<br />
reste peu de temps pour savourer le succès.<br />
Une semaine plus tard, il s’est rendu avec la<br />
délégation SwissSkills au premier week-end<br />
d’équipe pour se préparer à ces championnats<br />
du monde.<br />
Il en va de même pour Sophie Schumacher,<br />
de Hagneck (BE), qui s’est<br />
classée excellente deuxième à Bolzano<br />
chez les mécatroniciens de véhicules<br />
utilitaires. Pour la Bernoise,<br />
l’EuroCup était une compétition<br />
internationale de préparation aux<br />
WorldSkills dans cette spécialité.<br />
Elle s’y était déjà qualifiée à l’automne.<br />
« C’était très intéressant<br />
pour moi et génial qu’il y ait aussi<br />
des postes explicitement destinés<br />
aux camions. Elle a surtout du retard<br />
à rattraper au niveau du moteur et des<br />
mesures. « Pour les freins, il s’agissait cette<br />
fois de voitures de tourisme, ce sera différent<br />
pour les championnats du monde », a-t-elle<br />
déclaré. Au final, il ne lui a pas manqué grandchose<br />
pour monter sur la plus haute marche<br />
du podium.<br />
Au total, 14 candidats d’Allemagne, d’Italie,<br />
du Luxembourg et de Suisse se sont affrontés<br />
à Bolzano. Ils ont tous pris soit l’orientation<br />
« véhicules légers », soit l’orientation « véhicules<br />
utilitaires ». Pour les trois médaillés des<br />
Championnats SwissSkills 2023 <strong>–</strong> Nevio Bernet,<br />
Abinas Uthayarasa, Noah Frey <strong>–</strong> il s’agissait<br />
justement dans ce cadre de se qualifier<br />
pour les WorldSkills. Uthayarasa a dû une fois<br />
de plus <strong>–</strong> comme lors des SwissSkills 2022 <strong>–</strong><br />
se contenter d’une quatrième place plutôt ingrate.<br />
Frey a obtenu une très bonne sixième<br />
place finale. La compétition a duré au total un<br />
jour et demi et comportait 12 postes de 40 mi-<br />
68<br />
<strong>Février</strong> <strong>2024</strong> | <strong>AUTOINSIDE</strong>
FORMATION<br />
nutes chacun. Comme pour les WorldSkills,<br />
il était pratiquement impossible de trouver<br />
et de corriger toutes les erreurs en raison du<br />
nombre de tâches à effectuer.<br />
Les connaissances ont été testées entre autres<br />
dans les domaines du châssis/de la géométrie<br />
des trains roulants, de la mécanique des<br />
moteurs, de la commande des moteurs ainsi<br />
que de la gestion des moteurs, des installations<br />
électriques, de l’électronique de confort<br />
et des freins. Olivier Maeder, directeur du secteur<br />
Formation de l’UPSA, tire un bilan positif<br />
de la compétition : « Les responsables ont<br />
préparé un concours vaste et exigeant dans<br />
le Tyrol du Sud, qui s’est déroulé dans des<br />
conditions équitables et a donc pu être utilisé<br />
comme concours de qualification pour les<br />
WorldSkills. La qualité du concours a pleinement<br />
répondu à nos attentes et nous pouvons<br />
être très satisfaits des performances de nos<br />
participants. »<br />
qui se divisait en quatre domaines : frein à<br />
tambour, étrier de frein, contrôle et réparation<br />
du maître-cylindre de frein et remplacement<br />
ou création d’une conduite de frein.<br />
Il a été frappé par le fait que les candidats<br />
allemands et italiens étaient particulièrement<br />
compétents en matière de conduites<br />
de frein et que les candidats luxembourgeois<br />
avaient bien résolu les problèmes liés<br />
au maître-cylindre de frein. « Notre délégation<br />
suisse a travaillé avec la documentation<br />
existante, ce qui s’explique par les priorités<br />
de formation propres à chaque pays. » Michel<br />
Tinguely a également été le deuxième<br />
expert suisse à intervenir. En 2022, il a aidé<br />
Florent Lacilla à remporter les WorldSkills.<br />
M. Tinguely était responsable du poste de<br />
gestion des moteurs. « Dans notre cas, il<br />
s’agissait d’une réclamation d’un client selon<br />
laquelle le véhicule présentait une tenue<br />
de route saccadée et paresseuse. Les candidats<br />
ont dû établir un diagnostic et trouver<br />
différents défauts du système d’allumage et<br />
de l’alimentation en carburant à l’aide des<br />
appareils de test et de mesure courants et de<br />
leurs connaissances techniques ». Il s’est dit<br />
fier de la relève et a félicité les quatre participants<br />
de Suisse pour leurs performances<br />
exceptionnelles. •<br />
Markus Schwab, responsable de la technique<br />
automobile et des examens à l’UPSA, était<br />
également présent à ses côtés. Il était responsable<br />
du poste « système de freinage »,<br />
La délégation suisse a réalisé une excellente performance à Bolzano IT (de gauche à droite) : Markus<br />
Schwab, Nevio Bernet (3 e rang), Abinas Uthayarasa (4 e rang), Noah Frey (6 e rang), Sophie Schumacher<br />
(2 e rang, orientation « véhicules utilitaires »). La délégation était accompagnée par Olivier Maeder,<br />
directeur de la Formation à l’UPSA, et Michel Tinguely.<br />
COMMANDEZ DÈS<br />
MAINTENANT<br />
LE SAFETY BAG<br />
Le set sécurité / Safety Bag comprend<br />
l’équipement de protection individuelle<br />
(EPI) qui est prescrit par la loi comme une paire de<br />
lunettes de sécurité, chaussures de sécurité, bouchons<br />
d’oreilles de sécurité et gants de sécurité. Fourni dans<br />
un sac à dos pour tout transporter pratiquement.<br />
Vous pouvez commander le Safety Bag avec ou sans<br />
chaussures de sécurité.<br />
Vous trouverez sur www.safetyweb.ch, rubrique:<br />
Adhésion / Avantages des informations complémentaires<br />
ainsi qu’un formulaire de commande.<br />
Safety Bag avec chaussures de sécurité:<br />
Prix membre SAD 139.<strong>–</strong><br />
non-membre 187.<strong>–</strong><br />
Safety Bag avec chaussures de sécurité:<br />
Prix membre SAD 44.<strong>–</strong><br />
non-membre 64.<strong>–</strong><br />
be safe!<br />
Pour être plus forts
FORMATION<br />
Assurer une bonne relève<br />
Interpréter correctement<br />
le certificat<br />
Les garagistes doivent faire preuve de créativité pour réussir le marketing des places d’apprentissage au sein<br />
de l’entreprise. L’UPSA offre son soutien aux exploitants sur ce sujet. Par exemple, les participants au module<br />
didactique d’une journée « Sélectionner les personnes en formation » de l’UPSA Business Academy découvrent<br />
les nouvelles voies et possibilités pour trouver la relève adéquate. Cynthia Mira<br />
Madeleine Bernard, conseillère et coach.<br />
De nombreux exploitants ont des difficultés<br />
à trouver de nouvelles personnes en<br />
formation avec les méthodes traditionnelles.<br />
L’association recommande donc de suivre le<br />
cours « Sélectionner les personnes en formation<br />
» de l’UPSA Business Academy. L’intervenante<br />
Madeleine Bernard recommande vivement<br />
d’apporter ses propres exemples pratiques<br />
afin de profiter au mieux de ce cours<br />
d’une journée. La petite taille des groupes<br />
(huit à 15 participants) permet d’élaborer des<br />
mesures individuelles pour chaque exploitation.<br />
L’experte a exercé les mandats les plus<br />
divers dans le domaine de la formation continue<br />
et de la formation des enseignants. Elle<br />
travaille en outre pour l’école professionnelle<br />
de Berne et accompagne depuis des années<br />
les jeunes dans le monde passionnant du travail.<br />
Leur connaissance des changements qui<br />
ont eu lieu ces dernières années dans le marketing<br />
des places d’apprentissage est d’autant<br />
plus grande.<br />
« De nombreuses entreprises de différents secteurs<br />
essaient de trouver des personnes en formation<br />
selon leurs propres schémas bien rodés,<br />
mais c’est difficile. Il faut voir plus loin que le<br />
bout de son nez », dit Bernard. Elle encourage<br />
également la collaboration avec les écoles. Car<br />
c’est justement là que se trouvent les talents<br />
qui veulent être informés sur le monde du travail.<br />
Il s’agit en outre de diffuser le plus largement<br />
possible les informations sur un poste<br />
vacant. Il n’est pas nécessaire d’avoir beaucoup<br />
d’argent pour cela. « Pourquoi ne pas simplement<br />
indiquer sur chaque facture qu’une place<br />
d’apprentissage est à pourvoir dans son propre<br />
établissement ? », donne-t-elle par exemple<br />
comme conseil. Rien que ces petits investissements<br />
peuvent porter leurs fruits.<br />
Bien entendu, les candidatures sur les médias<br />
sociaux sont également de plus en plus à<br />
l’ordre du jour. Lors d’un cours, un jeune participant<br />
a déjà fait remarquer qu’il était préférable<br />
de confier cette fonction aux jeunes<br />
de l’entreprise, explique Bernard. Elle est<br />
d’accord : « Les médias sociaux fonctionnent<br />
mieux lorsque les jeunes du même âge transmettent<br />
le message du garage à la jeune génération<br />
et postent la contribution ». Dans<br />
le cours, elle donne également un aperçu de<br />
qui sont les jeunes d’aujourd’hui et de ce qui<br />
les distingue des générations précédentes. En<br />
outre, il fournit une aide sur la manière d’interpréter<br />
correctement un certificat. En effet,<br />
on peut dire qu’un tel document final contient<br />
bien plus que des notes.<br />
•<br />
Inscrivez-vous maintenant !<br />
Profitez de cette opportunité et du<br />
savoir-faire de l’experte. Voici les détails<br />
concernant le module didactique de l’UPSA<br />
« Sélectionner les personnes en formation »<br />
(en allemand).<br />
Inscrivez-vous ici !<br />
Un bon marketing des places d’apprentissage<br />
augmente les chances de<br />
trouver une personne en formation qui<br />
convienne. Photo : médias de l’UPSA<br />
70<br />
<strong>Février</strong> <strong>2024</strong> | <strong>AUTOINSIDE</strong>
FORMATION<br />
Pour illustrer l’importance<br />
de son cours, Patrick<br />
Möltgen aime citer l’auteur<br />
et entraîneur de vente<br />
allemand Dirk Kreuter :<br />
« Nous ne perdons pas<br />
face à la concurrence.<br />
Nous perdons contre notre<br />
propre méconnaissance »<br />
Photo : Stefan Klübert,<br />
Location-Shoot-Design<br />
Formation Google Basic<br />
Augmenter la visibilité numérique<br />
Dans le webinaire « Google Basic Training » de l’UPSA Business Academy, Patrick Möltgen, conseiller en<br />
marketing en ligne dans la branche automobile, explique aux garagistes comment renforcer leur présence<br />
en ligne grâce à un compte « Google My Business » optimisé et à un investissement de seulement<br />
15 minutes par semaine. Une chose est sûre : il ne suffit pas d’apparaître en première position lors d’une<br />
recherche directe sur un nom. Cynthia Mira<br />
Pour réussir dans l’univers du géant de<br />
la recherche Google, il est indispensable<br />
d’ouvrir un compte « Google My Business ». Le<br />
webinaire de deux jours de l’UPSA aide les garages<br />
à se pencher sur leur propre présence sur<br />
le web. Patrick Möltgen sensibilise la branche<br />
automobile à ce sujet et se déplace depuis des<br />
années en tant que conseiller dans toute l’Allemagne<br />
et en Suisse. Expert en la matière, il dirige<br />
le webinaire UPSA correspondant depuis<br />
2018. « De nombreux garagistes ont certes un<br />
compte ‹ My Business ›, mais peu d’entre eux<br />
savent quel potentiel se cache réellement derrière<br />
cette présence et surtout comment l’exploiter<br />
», explique-t-il<br />
15 minutes d’effort par semaine<br />
Le grand potentiel réside dans la variation<br />
d’autres termes de recherche. Möltgen donne<br />
un exemple : « Lorsqu’il s’agit de faire une vidange,<br />
les clients potentiels tapent rarement<br />
le nom d’un garagiste, mais simplement les<br />
termes vidange et garage ». L’important est<br />
d’être trouvé dans un tel cas, c’est-à-dire d’apparaître<br />
le plus haut possible sur Google. De<br />
plus, il est avantageux que la personne qui<br />
cherche un établissement puisse voir d’un<br />
seul coup d’œil les heures d’ouverture, le plan<br />
d’itinéraire ainsi que les évaluations de l’établissement.<br />
Normalement, 75 % des taux de<br />
clics passent par de telles recherches indirectes.<br />
De tels avantages peuvent être obtenus par<br />
la gestion du compte « My Business » et une<br />
gestion ciblée de l’optimisation des moteurs<br />
de recherche. Ce qu’il faut pour cela, c’est une<br />
gestion continue du compte. Möltgen évalue<br />
l’effort à un quart d’heure par semaine. « Beaucoup<br />
de garagistes ne comprennent pas combien<br />
ces 15 minutes investies rapportent »,<br />
dit-il, comparant volontiers le travail à un<br />
showroom. « My Business » est la version numérique<br />
du showroom et il ne suffit donc pas<br />
d’ouvrir un compte sans le gérer. La bonne<br />
nouvelle : dès qu’un compte est actualisé, Google<br />
lui accorde automatiquement plus d’importance.<br />
Et : les premiers pas ainsi que la mise en<br />
œuvre de quelques-uns des conseils et astuces<br />
mentionnés améliorent déjà massivement la<br />
présence en ligne du garagiste.<br />
•<br />
Comment fonctionne le<br />
webinaire ?<br />
Vous pouvez participer au webinaire<br />
tranquillement depuis chez vous. À la fin,<br />
les participants reçoivent une attestation<br />
de cours. Autre point positif : le webinaire<br />
offre, outre des connaissances théoriques<br />
et pratiques approfondies, la possibilité<br />
d’adapter sa propre présentation directement<br />
pendant le cours. En règle générale, le<br />
cours se déroule avec huit à douze participants.<br />
(Seulement en allemand).<br />
Vers l’inscription<br />
<strong>AUTOINSIDE</strong> | <strong>Février</strong> <strong>2024</strong> 71
FORMATION<br />
UPSA Business Academy<br />
Scanner ici pour plus d’informations :<br />
agvs-upsa.ch<br />
UPSA MODULE DIDACTIQUE<br />
Les formateurs professionnels doivent être toujours<br />
à jour ce que prouve la nouvelle ordonnance<br />
de formation récemment entrée en vigueur. La<br />
participation à cette formation continue est obligatoire<br />
pour tous les formateurs professionnels<br />
des formations initiales techniques dans les entreprises<br />
ne disposant pas d’un diplôme tertiaire.<br />
SÉLECTIONNER LES PERSONNES EN FOR<br />
MATION<br />
21 mars <strong>2024</strong>, Yverdon<br />
DIRIGER DE JEUNES ADULTES ET SUR<br />
MONTER LES CRISES<br />
27 mars <strong>2024</strong>, Sion<br />
MARS<br />
LEHRGANG DAB+<br />
Der UKW-Radioempfang wird Ende 2026<br />
Geschichte sein. Alle SRG SSR Radioprogramme<br />
werden ab dann nur noch über DAB+ empfangbar<br />
sein. Alle Fahrzeuge, die bis zu diesem Zeitpunkt<br />
noch keinen DAB+ Radio installiert haben, müssen<br />
auf DAB+ umrüsten.<br />
14. März <strong>2024</strong>, Bern<br />
AVRIL<br />
INSTRUCTION ET CONNAISSANCES DE<br />
BASE SUR LES SYSTÈMES HAUT VOLTAGE<br />
EN TECHNIQUE AUTOMOBILE<br />
Les participants sont en mesure de créer des<br />
conditions sûres pour le travail sur des systèmes<br />
haut voltage en technique automobile. Ils<br />
connaissent le fonctionnement de base des composants<br />
haut voltage. Ils peuvent effectuer des<br />
travaux simples et des contrôles sur l’alimentation<br />
réseau mobile.<br />
23/24 avril <strong>2024</strong>, UPSA Vaud<br />
25/26 avril <strong>2024</strong>, UPSA Vaud<br />
BERUFSBILDNER:INNEN: SCHULUNGEN<br />
FÜR DETAILHANDELSFACHLEUTE SALES<br />
UND AFTER SALES<br />
Die Reform der BiVo der Detailhandelsberufe<br />
«Verkauf 2022+» erbringt einige Neuerungen für<br />
Lernende und Berufsbildende in den Betrieben<br />
Als wichtigste Neuerung ist die Einführung des<br />
Lernmediums «Konvink» zu werten, welches als<br />
Lehrmittel (alle Lernorte) sowie als Lerndokumentation<br />
eingesetzt wird.<br />
04. April <strong>2024</strong>, Bern<br />
07. Oktober <strong>2024</strong>, Winterthur<br />
JUIN<br />
FORMATION TURBO DE VENDEUR AUTO<br />
Cette formation a pour but d’agir sur les performances<br />
des commerciaux comme un turbo<br />
« booste » les performances d’un moteur ! Il s’agit<br />
d’une formation moderne et vivante, animée par<br />
des intervenants qui sont tous professionnels de<br />
leur branche.<br />
17 au 28 juin <strong>2024</strong>, Puidoux<br />
WEBINAR 2 × 90 MINUTEN <strong>–</strong><br />
ELEKTROMOBILITÄT IM VERKAUF<br />
Rasant entwickeln sich neue Mobilitätsformen,<br />
alternative Antriebsarten und daraus auch<br />
entsprechende Kundenbedürfnisse. In diesem<br />
Training bearbeiten wir Kundenanforderungen im<br />
Bereich der Elektromobilität. Was können wir in<br />
unserem regionalen Markt umsetzen? Was sollten<br />
wir betreffend Alternativ-Mobilität dazu lernen?<br />
Alles Fragen, die wir in dieser Webinar-Reihe<br />
zusammen beantworten<br />
21./28. Juni <strong>2024</strong>, Online<br />
MODULE DE BASE GAZ<br />
Le cours enseigne les connaissances de base<br />
nécessaires pour une manipulation correcte et<br />
sûre des véhicules à gaz. Le cours sert de base<br />
à d’autres cours sur les différents carburants<br />
gazeux ainsi qu’à des cours d’approfondissement<br />
spécifiques aux constructeurs.<br />
e-learning par Volt Training<br />
MEINE WIRKUNG ALS FÜHRUNGS<br />
VERANTWORTLICHE:R<br />
Fachlicher Input mit Praxisbezug, Plenumsdiskussion<br />
und individueller Praxistransfer, kleines<br />
Rollenspiel, um Wirkung der Instrumente zu verstehen<br />
und deren Einsatz zu erleben.<br />
18. Juni <strong>2024</strong>, Bern<br />
AOÛT<br />
BASISSEMINAR FÜR AUTOMOBIL<br />
VERKAUFSBERATER:INNEN<br />
Automobil-Verkaufsberater:in zu sein, stellt für<br />
viele Personen einen Traumberuf dar. Der AGVS<br />
und Auto-Schweiz bieten allen Interessenten die<br />
Möglichkeit, sich in einem zehntägigen Kurs umfassend<br />
auf ihre zukünftige berufliche Tätigkeit im<br />
Automobilhandel vorzubereiten.<br />
12. bis 23. August <strong>2024</strong>, Bern<br />
DIALOG <strong>–</strong> DAS NEUE MITARBEITER<br />
GESPRÄCH<br />
Dieser Kurs richtet sich an Führungsverantwortliche,<br />
die ihre Mitarbeitergespräche effizienter<br />
und erfolgreicher gestalten wollen und bereit<br />
sind, sich intensiv mit der Mitarbeiterentwicklung<br />
auseinander zu setzen.<br />
28. August <strong>2024</strong>, Lenzburg<br />
SEPTEMBRE<br />
FORMATIONS POUR LES FORMATEURS<br />
PROFESSIONNELS DES EMPLOYÉS DE COM<br />
MERCE DANS LA BRANCHE AUTOMOBILE<br />
La nouvelle formation commerciale de base<br />
« Employés de commerce CFC » entrera en vigueur<br />
à l’été 2023. Elle prépare les personnes en formation<br />
à relever les défis de demain.<br />
12 septembre <strong>2024</strong>, Yverdon<br />
VERTIEFUNGSMODUL CNG INSTRUKTION<br />
UND SYSTEMKENNTNISSE FÜR<br />
DEN SICHEREN UMGANG MIT CNG<br />
Die Teilnehmer sind in der Lage, Arbeiten an<br />
gasführenden Komponenten von CNG-Fahrzeugen<br />
unter sicheren Voraussetzungen durchzuführen.<br />
11. September <strong>2024</strong>, The Valley Kemptthal<br />
30. November <strong>2024</strong>, wbz Lenzburg<br />
SPEZIALIST:IN FÜR ALTERNATIVE<br />
FAHRZEUGANTRIEBE<br />
Absolventen dieses Lehrgangs wollen sich weiterbilden,<br />
um kompetente Ansprechpartner in Bezug<br />
auf Fahrzeuge mit zukunftsweisenden Technologien<br />
zu sein. Dazu gehören Brennstoffzellen,<br />
Elektro-, Hybrid- und Wasserstoff-Fahrzeuge<br />
sowie mit CNG (Erdgas gasförmig) und LNG (Erdgas<br />
flüssig) betriebene Autos und Nutzfahrzeuge.<br />
9. September <strong>2024</strong> bis 30. Juli 2025, wbz Lenzburg<br />
72<br />
<strong>Février</strong> <strong>2024</strong> | <strong>AUTOINSIDE</strong>
SPONSORED CONTENT<br />
Photos : médias de l’UPSA<br />
Intermédiation en assurance :<br />
Ce que vous devez savoir<br />
La loi sur la surveillance des assurances (LSA) et l’ordonnance sur la surveillance (OS) ont été révisées.<br />
En vigueur depuis le 1 er janvier <strong>2024</strong>, elles apporteront plus de flexibilité et de transparence aux assurés.<br />
Mais qu’est-ce qui est nouveau exactement et qu’est-ce que cela signifie pour vous en tant qu’intermédiaire<br />
d’assurance et pour votre entreprise ? Nous mettons en lumière les points les plus importants et vous<br />
montrons ce qui change dans la pratique et comment nous vous accompagnons.<br />
L’essentiel en bref : Il existe différents modèles d’intermédiation<br />
pour les assurances. En ce qui vous concerne, vous avez le choix entre<br />
les modèles suivants :<br />
Intermédiaire lié<br />
En tant qu’intermédiaire lié, vous agissez en tant qu’intermédiaire exclusif<br />
pour Allianz Suisse et devez donc vous faire accréditer auprès<br />
d’Allianz Suisse. L’intermédiation pour d’autres compagnies d’assurance<br />
n’est désormais plus autorisé, sauf en cas de délimitation claire par<br />
marque de véhicule ou secteur d’activité. L’intermédiation pour Allianz<br />
Suisse vous offre de nombreux avantages, à vous et à votre entreprise,<br />
tels que le transfert actif des sinistres et une rémunération attrayante<br />
pour votre activité d’intermédiaire. En outre, Allianz Suisse vous soutient<br />
dans la formation initiale et continue dont vous aurez besoin à<br />
partir de 2026.<br />
Suisse les informations relatives au véhicule et au détenteur. Allianz<br />
Suisse se charge du conseil et vous recevez une commission adaptée<br />
en cas de conclusion.<br />
Conseil<br />
Chez Allianz Suisse, nous vous recommandons de vous faire accréditer<br />
en tant qu’intermédiaire lié et vous soutenons bien entendu dans<br />
cette démarche. Toutefois, si vous ne disposez pas des structures de<br />
gouvernance nécessaires, nous vous conseillons le modèle de médiateur<br />
d’adresses.<br />
•<br />
N’hésitez pas à nous contacter si vous avez des questions ou des suggestions.<br />
VAG.partnerschaften@allianz-suisse.ch<br />
Médiateur d’adresses<br />
Dans ce modèle, vous ne devez remplir aucune exigence en matière de<br />
formation et de gouvernance. Vous ne pouvez pas conseiller le client<br />
en matière d’assurance, mais devez seulement transmettre à Allianz<br />
<strong>AUTOINSIDE</strong> | <strong>Février</strong> <strong>2024</strong> 73
FORMATION<br />
Événements régionaux à venir<br />
FRIBOURG<br />
DIAGNOSTICIEN-NE D’AUTOMOBILES<br />
Cours: Z1 à Z4 et P1 à P3<br />
Localité: UPSA-Section Fribourg<br />
upsafrbrevet.ch<br />
COORDINATEUR D’ATELIER AUTOMOBILE<br />
Cours: Z1 à Z4<br />
Localité: UPSA-Section Fribourg<br />
upsafrbrevet.ch<br />
GENÈVE<br />
DIAGNOSTICIEN-NE D’AUTOMOBILES<br />
Cours: Z1 à Z4 et P1 à P3, janvier 2025<br />
COORDINATEUR D’ATELIER AUTOMOBILE<br />
Cours: Z1 à Z4<br />
RESTAURATEUR-TRICE DE VÉHICULES<br />
Centre de formation UPSA Genève<br />
formation-upsa-ge.ch/web/formations-4-2<br />
LAUSANNE<br />
COORDINATEUR-TRICE D’ATELIER<br />
AUTOMOBILE<br />
Cours: W1 à W4, Automne <strong>2024</strong><br />
Localité: EPSIC<br />
Les personnes intéressées peuvent s’adresser<br />
à arnold.schoepfer@agvs-upsa.ch ou 031 307 15 32<br />
PAUDEX<br />
RESTAURATEUR-TRICE DE VÉHICULES<br />
fahrzeugrestaurator.ch/fr<br />
SION<br />
DIAGNOSTICIEN-NE D’AUTOMOBILES<br />
Cours: P1 à P3<br />
COORDINATEUR D’ATELIER AUTOMOBILE<br />
Cours: Z1 À Z4<br />
Localité: EPTM, Sion<br />
formationcontinuevalais.ch<br />
YVERDON<br />
DIAGNOSTICIEN-NE D’AUTOMOBILES<br />
Cours: Z1 à Z4 et P1 à P3, janvier <strong>2024</strong><br />
COORDINATEUR D’ATELIER AUTOMOBILE<br />
Cours: Z1 à Z4,<br />
Centre de formation UPSA Vaud/Yverdon-les-Bains<br />
formation.upsa-vaud.ch<br />
AARGAU<br />
AUTOMOBILDIAGNOSTIKER:IN<br />
Informationsabend: 05. März <strong>2024</strong>, 18.00 Uhr<br />
Start Lehrgang: Mittwoch, 04. September <strong>2024</strong><br />
Ort: Weiterbildungszentrum Lenzburg<br />
wbzlenzburg.ch<br />
SPEZIALIST:IN FÜR ALTERNATIVE<br />
FAHRZEUGANTRIEBE MIT ZERTIFIKAT WBZ<br />
Informationsabend: 23. April <strong>2024</strong>, 18.00 Uhr<br />
Start Lehrgang: Montag, 09. September <strong>2024</strong><br />
BASEL<br />
AUTOMOBILDIAGNOSTIKER:IN BP<br />
Ort: Allgemeine Gewerbeschule Basel, BBZBL<br />
Liestal und AGVS-Bildungszentrum Sissach<br />
agsbs.ch/hohere-berufsbildung/berufs-und-hoherefachprufungen<br />
BERN<br />
AUTOMOBIL-VERKAUFSBERATER:IN<br />
Start Lehrgang: 28. August <strong>2024</strong><br />
agvs-upsa.ch<br />
FAHRZEUGRESTAURATOR:IN<br />
Start Lehrgang: Herbst <strong>2024</strong><br />
fahrzeugrestaurator.ch<br />
Informationsabende: 13. März <strong>2024</strong><br />
16. Mai <strong>2024</strong><br />
17. Juni <strong>2024</strong><br />
Ort: AGVS Ausbildungscenter Sektion Solothurn<br />
GerolagCenter Olten<br />
BETRIEBSWIRT:IN IM AUTOGEWERBE HFP<br />
Nächster Studienbeginn im August 2025<br />
Ort: gibb Berufsschule Bern<br />
AUTOMOBILDIAGNOSTIKER:IN BP<br />
Nächster Studienbeginn: 15. August <strong>2024</strong><br />
Ort: gibb Berufsschule Bern<br />
Informationsabende:<br />
06. März <strong>2024</strong>, 19.00 Uhr, Bern<br />
14. März <strong>2024</strong>, 19.00 Uhr, Mülenen<br />
AUTOMOBIL-SERVICEBERATER:IN<br />
Nächster Studienbeginn: 27. April <strong>2024</strong><br />
Ort: gibb Berufsschule Bern<br />
Informationsabend: 22. Februar <strong>2024</strong>,<br />
19.15 bis 20.15 Uhr<br />
AUFBAUKURS AUTOMOBILTECHNIK<br />
GRUNDLAGEN<br />
Ort: gibb Berufsschule Bern<br />
AUTOMOBIL-WERKSTATTKOORDINATOR:IN<br />
BP ODER ZERTIFIKAT AGVS<br />
Nächster Studienbeginn:<br />
15. August <strong>2024</strong> (BP)<br />
16. August <strong>2024</strong> (Zertifikat)<br />
Ort: gibb Berufsschule Bern<br />
Informationsabend: 22. Februar <strong>2024</strong>,<br />
18.00 bis 19.00 Uhr<br />
CHUR / ZIEGELBRÜCKE<br />
LEHRGANG AUTOMOBILDIAGNOSTIKER:IN<br />
Start Lehrgang: 23. August <strong>2024</strong><br />
Ort: ibW Höhere Fachschule Südostschweiz, Chur<br />
ibw.ch/beratung/infoabende<br />
HORW<br />
AUTOMOBILDIAGNOSTIKER:IN UND AUTO-<br />
MOBIL-WERKSTATTKOORDINATOR:IN<br />
Start Vorbereitungslehrgang: August <strong>2024</strong><br />
Ort: AGVS Ausbildungszentrum Horw<br />
agvs-zs.ch/de/ausbildung-luzern<br />
Informationsabende: 21. Februar <strong>2024</strong><br />
25. März <strong>2024</strong><br />
AUS- UND WEITERBILDUNGEN IM<br />
BEREICH ALTERNATIVE ANTRIEBE<br />
20. Februar <strong>2024</strong> und 21. Februar <strong>2024</strong><br />
Hochvolt-Instruktion EV<br />
03. April <strong>2024</strong> und 04. April <strong>2024</strong><br />
Hochvolt-Instruktion EV<br />
agvs-zs.ch/de/news/alternative-antriebe<br />
ST. GALLEN<br />
AUTOMOBILDIAGNOSTIKER:IN<br />
Informationsabende: 16. Mai <strong>2024</strong>, 19.00 Uhr<br />
11. Juli <strong>2024</strong>, 19.00 Uhr<br />
Start Lehrgang: August <strong>2024</strong><br />
Ort: AGVS Ausbildungszentrum St. Gallen<br />
Neu mit Einführungstagen<br />
agvs-abz.ch<br />
THURGAU<br />
AUTOMOBILDIAGNOSTIKER:IN<br />
Start Lehrgang: 11. August 2025<br />
Informationsabend: 26. März <strong>2024</strong>, 18.00 Uhr<br />
Ort: Gewerbliches Bildungszentrum Weinfelden<br />
gbw.ch<br />
WINTERTHUR<br />
AUTOMOBIL-SERVICEBERATER:IN MIT<br />
EIDG. FACHAUSWEIS<br />
Start Lehrgang: 20. April <strong>2024</strong><br />
stfw.ch/de/angebot/kurse/fahrzeugtechnik/<br />
automobil-serviceberaterin-mit-eidg-fachausweis<br />
74<br />
<strong>Février</strong> <strong>2024</strong> | <strong>AUTOINSIDE</strong>
FORMATION<br />
En direct des sections<br />
Scanner ici pour plus d’informations :<br />
metiersauto.ch<br />
AUTOMOBIL-VERKAUFSBERATER:IN MIT<br />
EIDG. FACHAUSWEIS<br />
Start Lehrgang: 20. August <strong>2024</strong><br />
stfw.ch/de/angebot/kurse/fahrzeugtechnik/<br />
automobil-serviceberaterin-mit-eidg-fachausweis<br />
BETRIEBSWIRT:IN IM<br />
AUTOMOBILGEWERBE<br />
Start Lehrgang: 20. August 2025<br />
Ort: STF Winterthur<br />
stfw.ch/abwa<br />
16. April <strong>2024</strong>, 19.00 bis 20.30 Uhr<br />
24. April <strong>2024</strong>, 19.00 bis 20.30 Uhr<br />
13. Juni <strong>2024</strong>, 19.00 bis 20.30 Uhr, Online<br />
Ort: Alle Lehrgänge finden an der Schweizerischen<br />
Technischen Fachschule Winterthur STFW statt.<br />
ZÜRICH<br />
BETRIEBSWIRT:IN IM AUTOMOBIL-<br />
GEWERBE<br />
Start Lehrgang: 19. August <strong>2024</strong><br />
tbz.ch<br />
INTENSIVKURS Z4 AA<br />
Für den fachtechnischen Abschluss für die Ausbildungsbewilligung<br />
für Automobil-Mechatroniker:in<br />
Nächster Ausbildungsstart: 07. Dezember <strong>2024</strong><br />
AUTOMOBILDIAGNOSTIKER:IN UND AUTO-<br />
MOBIL-WERKSTATTKOORDINATOR:IN<br />
Start Lehrgang: September <strong>2024</strong><br />
Informationsabend für die Weiterbildungen:<br />
20. Februar <strong>2024</strong>, 19.00 bis 20.30 Uhr, Online<br />
AUTOMOBIL-WERKSTATTKOORDINATOR:IN<br />
MIT ODER OHNE ZERTIFIKAT AGVS<br />
Tageskurs: 19. August <strong>2024</strong><br />
Abendkurs: 20. August <strong>2024</strong><br />
Informationsabende:<br />
26. Februar <strong>2024</strong>, 18.30 bis 20.00 Uhr<br />
18. April <strong>2024</strong>, 18.30 bis 20.00 Uhr<br />
3. Juni <strong>2024</strong>, 18.30 bis 20.00 Uhr<br />
tbz.ch/weiterbildung-tbz/<br />
automobilwerkstattkoordinator<br />
ZUG<br />
LEHRGANG AUTOMOBILDIAGNOSTIKER/-IN<br />
Start Lehrgang: Oktober <strong>2024</strong><br />
kurse-gibz-lqc.ch/ad<br />
Der Lehrgang findet im Bildungszentrum Zug statt<br />
SÉANCE D'INFORMATION<br />
RESTAURATEUR/-TRICE<br />
DE VÉHICULES<br />
AVEC BREVET FÉDÉRAL OU CERTIFICAT DE LA<br />
COMMUNAUTÉ D'INTÉRÊTS<br />
SPÉCIALISATION TECHNIQUE AUTOMOBILE<br />
QUAND<br />
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13 mars <strong>2024</strong><br />
16 mai <strong>2024</strong><br />
17 juin <strong>2024</strong><br />
13 mars <strong>2024</strong> - CENTRE PATRONAL, PAUDEX<br />
16 mai <strong>2024</strong> - CENTRE PATRONAL, PAUDEX<br />
17 juin <strong>2024</strong> - CENTRE PATRONAL, PAUDEX<br />
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MAINTENANT<br />
INSCRIPTION<br />
PAR QR CODE OU SUR<br />
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<strong>AUTOINSIDE</strong> | <strong>Février</strong> <strong>2024</strong> 75
GARAGES<br />
Electra<br />
go-electra.com<br />
ESA<br />
esa.ch<br />
304 millions d’euros pour accélérer l’électromobilité<br />
pd. Electra, l’un des principaux réseaux européens de recharge<br />
rapide pour véhicules électriques, annonce un nouveau tour de<br />
financement en fonds propres de 304 millions d’euros. En trois ans,<br />
Electra a ainsi levé quelque 600 millions d’euros de capitaux pour<br />
créer l’un des premiers réseaux de recharge européens. En Suisse,<br />
les premières stations de recharge sont déjà dans le pipeline.<br />
Le nombre de véhicules électriques en Europe continuera<br />
d’augmenter fortement à l’avenir. Pour suivre cette évolution,<br />
l’infrastructure de recharge doit être développée rapidement, car<br />
d’ici 2030, près de 30 millions de véhicules électriques circuleront<br />
sur les routes européennes. Electra accompagne cette transition<br />
vers des véhicules plus respectueux de l’environnement en<br />
déployant des stations de recharge rapides, fiables et faciles<br />
d’utilisation. L’entreprise s’est fixé pour objectif d’installer 2200 stations<br />
ou 15 000 points de charge en Europe d’ici 2030. « Rien que<br />
cette année, nous voulons installer plus de 100 points de recharge<br />
rapide en Suisse, et plus de 600 d’ici 2027 », explique Alessandro<br />
Inderbitzin, directeur général d’Electra Suisse et Autriche.<br />
L’entreprise connaît une croissance rapide et durable et est<br />
déjà présente dans huit pays : France, Allemagne, Suisse,<br />
Autriche, Belgique, Luxembourg, Italie et Espagne. Grâce à<br />
la facilité d’utilisation de ses stations de recharge, Electra a<br />
rapidement trouvé son public et enregistre un volume de près<br />
de 100 000 recharges par mois sur ses stations de recharge. Les<br />
stations de recharge Electra sont principalement présentes en<br />
agglomération sur des parkings de supermarchés, de restaurants,<br />
d’hôtels ou des parkings publics et récemment la première<br />
station de recharge dans un aéroport vient même d’ouvrir<br />
à Toulouse Blagnac (France) ainsi que plusieurs autres sur des<br />
aires d’autoroutes.<br />
•<br />
Installations de lavage : des détails adaptés augmentent la rentabilité. Photo :<br />
WashTec<br />
Installations de lavage de voitures : la solution optimale pour<br />
chaque besoin<br />
pd. Un conseil professionnel avant l’acquisition d’une installation de<br />
lavage est extrêmement important pour les exploitants. Les automobilistes<br />
attendent d’une installation de lavage des voitures propres<br />
et sèches. Partenaire exclusif du fabricant d’installations de lavage<br />
WashTec depuis 1979, l’ESA sait avec quoi ces attentes peuvent être<br />
satisfaites.<br />
Les spécialistes de l’ESA étudient chaque projet en détail afin<br />
d’obtenir une rentabilité maximale. Pour tirer le meilleur parti de<br />
l’activité de lavage, les installations doivent être exploitées de la<br />
manière la plus économique possible, notamment pour préserver<br />
les ressources. WashTec est un créateur de tendances dans ce<br />
domaine. Lors de la mise en place d’une nouvelle installation, les<br />
programmes de lavage sont conçus en fonction des souhaits du<br />
client. Les systèmes de paiement modernes et sans argent liquide<br />
valorisent l’offre.<br />
Aux installations s’ajoute le service à la clientèle. Grâce à la collaboration<br />
de longue date avec WashTec, un énorme savoir-faire<br />
s’est également accumulé dans le domaine technique. Les performances<br />
de haut niveau des installations de lavage sont soutenues<br />
par les produits Sonax. Depuis plus de 30 ans, les produits d’entretien<br />
automobile de haute qualité sont distribués en Suisse par l’ESA.<br />
Electra développe massivement son réseau de bornes de recharge rapide. Photo :<br />
Electra<br />
L’ESA fournit tout ce qui concerne les installations de lavage. Les<br />
périphériques modernes peuvent être utilisés pour améliorer la<br />
satisfaction des clients et donc augmenter le chiffre d’affaires. L’aspirateur<br />
populaire de l’ESA, par exemple, est doté d’une fonction autonettoyante<br />
sans entretien qui garantit une puissance d’aspiration<br />
constante. En outre, une soufflette permet de nettoyer l’intérieur<br />
en profondeur et un lecteur intégré facilite le paiement. Parmi les<br />
autres périphériques de la gamme ESA : des distributeurs automatiques,<br />
des laveurs de tapis, des batteurs de tapis et des poubelles.<br />
Tous ces produits ont un design uniforme et attrayant en acier.<br />
•<br />
76<br />
<strong>Février</strong> <strong>2024</strong> | <strong>AUTOINSIDE</strong>
GARAGES<br />
Juice Technology AG<br />
juice.world<br />
Le Juice Charger me 3 maintenant personnalisable<br />
pd. Juice Technology AG, fabricant de stations de recharge et de<br />
logiciels, donne à ses clients une grande liberté de conception avec<br />
sa dernière offre. Dès maintenant, les vitres frontales des stations<br />
de recharge murales de la gamme Juice Charger me 3 peuvent<br />
être personnalisées avec des photos, des logos d’entreprise ou<br />
d’autres motifs. Cette fonctionnalité permet aux entreprises de<br />
renforcer leur identité de marque et aux particuliers d’apporter une<br />
touche distinctive à leurs stations de recharge, et ce à partir d’une<br />
seule station.<br />
Motiondata Vector Suisse<br />
Sàrl<br />
motiondata-vector.com<br />
Les stations de recharge personnalisables sont une exclusivité sur<br />
le marché. L’offre de Juice offre aux entreprises un espace publicitaire<br />
simple et peu coûteux : elles peuvent concevoir des parcs de<br />
chargement entiers avec les logos de leur entreprise ou selon leur<br />
Corporate Design, sans grand effort supplémentaire. Les clients<br />
privés, quant à eux, ont la possibilité d’équiper leurs propres Wallbox<br />
dans les garages ou les abris de voitures avec des photos de famille,<br />
des paysages ou des créations de Design personnelles. Le configurateur<br />
de Juice Store est très facile à utiliser. La quantité commandée<br />
commence à partir d’une pièce, ce qui permet aux particuliers comme<br />
aux entreprises de concrétiser leurs idées sans quantité d’achat minimale,<br />
et ce à prix coûtant et dans une qualité d’impression professionnelle<br />
résistante aux UV.<br />
Le Juice Charger me 3 a une façade en verre acrylique résistant<br />
aux rayures et imprimé de l’intérieur. Le boîtier extérieur est<br />
résistant aux chocs, aux rayures et à l’abrasion, aux huiles et aux<br />
graisses, difficilement inflammable et résistant aux UV. Le boîtier<br />
intérieur en deux parties, en polycarbonate robuste, est vissé de<br />
manière étanche. Grâce au système multicouche, les entreprises<br />
peuvent facilement adapter le Juice Charger me 3 à leurs propres<br />
directives de conception. Le panneau frontal encliqueté et<br />
interchangeable permet de réaliser des motifs individuels ou des<br />
marques personnelles.<br />
•<br />
Formation initiale et continue ciblée dans la Movec Academy. Photo : Motiondata<br />
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▪ Formation de base pour les nouveaux collaborateurs<br />
▪ Modules spéciaux comme le service, le commerce de pièces ou<br />
de véhicules<br />
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trimestre <strong>2024</strong> sont disponibles sur le site<br />
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Veuillez noter que les dates des webinaires sont actualisées tous les<br />
trimestres <strong>–</strong> consultez donc régulièrement le site !<br />
•<br />
Les Juice Charger me 3 peuvent être personnalisés. Photo : Juice Technology<br />
<strong>AUTOINSIDE</strong> | <strong>Février</strong> <strong>2024</strong> 77
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<strong>AUTOINSIDE</strong> | <strong>Février</strong> <strong>2024</strong> 81
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CE QUE VOUS LIREZ DANS LA PROCHAINE ÉDITION<br />
La prochaine édition paraîtra le 1 er mars <strong>2024</strong> avec les thèmes prioritaires suivants :<br />
Roues & pneus<br />
Quelles sont les tendances<br />
qui nous attendent pour l’été<br />
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Focus technique<br />
L’<strong>Édition</strong> 3/24 donne un<br />
aperçu de l’état actuel<br />
de la technologie des<br />
systèmes de direction.<br />
Photo : Bosch<br />
Photo : Shutterstock<br />
Série sur l’électromobilité<br />
<strong>AUTOINSIDE</strong> aborde le thème de<br />
l’infrastructure de recharge sous<br />
différents angles. Pour commencer,<br />
nous présentons différents aspects<br />
importants pour les garagistes et les<br />
propriétaires de véhicules.<br />
Le magazine spécialisé au plus fort tirage de la branche automobile suisse<br />
96 e année, 11 numéros en allemand et en français.<br />
Tirage septembre 2023 certifié REMP : 12 339 exemplaires dont 9306 en allemand et 3033 en français.<br />
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Union professionelle suisse de<br />
l’automobile (UPSA)<br />
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Numéro à l’unité<br />
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Contact : Yves Schott<br />
Téléphone : + 41 (0) 31 307 15 43<br />
yves.schott@agvs-upsa.ch<br />
agvs-upsa.ch<br />
S’abonner maintenant !<br />
agvs-upsa.ch / fr / abo<br />
Rédaction<br />
Supports médiatiques de l’UPSA<br />
Flurstrasse 50, CH-8048 Zurich<br />
Téléphone : + 41 (0) 43 499 19 81<br />
newsdesk@agvs-upsa.ch<br />
Équipe de rédaction<br />
Andy Maschek (ama, rédacteur mobilité),<br />
Cynthia Mira (cym, rédactrice mobilité),<br />
Timothy Pfannkuchen (tpf, rédacteur en chef<br />
Newsdesk), Ilir Pinto (ilp, rédacteur mobilité),<br />
Sascha Rhyner (srh, rédacteur mobilité),<br />
Andreas Senger (se, spécialité technique),<br />
Jürg A. Stettler (jas, rédacteur en chef mobilité),<br />
Raoul Studer (rst, spécialité politique).<br />
Autres contributions<br />
Andreas Kohli<br />
Conception<br />
Robert Knopf (responsable Design &<br />
Production), Phutsadee Phoojaphon<br />
(polygraphe).<br />
Commercialisation<br />
Supports médiatiques de l’UPSA<br />
Flurstrasse 50, CH-8048 Zurich<br />
Contact : Giuseppina Spadola,<br />
Key Account Managerin<br />
Téléphone : + 41 (0) 43 499 19 83<br />
Portable : + 41 (0) 79 256 29 23<br />
vermarktung@agvs-upsa.ch<br />
Responsabilité générale<br />
Rédaction et commercialisation<br />
Supports médiatiques de l’UPSA<br />
Georg Gasser<br />
Flurstrasse 50, CH-8048 Zurich<br />
Téléphone : + 41 (0)43 499 19 99<br />
ggasser@agvs-upsa.ch<br />
Crédits photos<br />
Page de couverture : médias de<br />
l’UPSA<br />
Impression / envoi<br />
Galledia Print AG<br />
Burgauerstrasse 50, CH-9230 Flawil<br />
galledia.ch<br />
Contact : Michael Rottmeier<br />
Téléphone : + 41 (0)58 344 97 44<br />
michael.rottmeier@galledia.ch<br />
Réimpression ou reproduction d’articles,<br />
même partielle, uniquement avec l’accord des<br />
médias de l’UPSA. Nous déclinons toute responsabilité<br />
pour les manuscrits et les photos<br />
envoyés spontanément. L’administrateur des<br />
pages auxquelles renvoient les liens est seul<br />
responsable de leur contenu.<br />
82<br />
<strong>Février</strong> <strong>2024</strong> | <strong>AUTOINSIDE</strong>
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