Estetica Magazine FRANCE (5/2023)

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JUSTINE ACQUILLIERE
E96
Que représente ce titre ?
Pour moi le titre de MOF représente
le savoir-faire français et l’excellence,
mais aussi le partage et la transmission.
Ce fut pour moi une évidence de
m’inscrire à ce concours. J’ai commencé
mon apprentissage en 2011 dans le
salon familial. En 2013, j’ai participé
au concours Meilleurs Apprentis de
France où j’ai obtenu une médaille
d’or nationale. En 2015, j’ai eu la chance
d’assister Dimitri Vial à la finale du MOF
et depuis ce jour-là j’étais persuadée
que je tenterais cette compétition.
En 2019, une fois mes études terminées
(CAP, BP, CQP responsable de salon de
coiffure, BTS et CQP maquillage), je me
suis lancée dans l’aventure. J’ai besoin
de me challenger, de repousser mes
limites et de sortir de ma zone de
confort. C’est un concours où on
apprend beaucoup sur soi.
Décrivez-nous vos
entraînements ?
Pendant plusieurs années, mon
quotidien a été rythmé par ces
entraînements. Je m’entraînais les
soirs, après le salon, ainsi que les
dimanches, alternant entre Roanne,
avec l’association de Roanne Artistique
Coiffure et l’équipe de Lyon. J’étais
entraînée par des Meilleurs Ouvriers
de France. Évidemment, tout n’était pas
si simple, au fil des mois la fatigue se
fait sentir ainsi que les doutes sur mes
capacités. J’ai alors fait une préparation
mentale. Pour m’aider, j’ai choisi
l’hypnose qui m’a permise de me
reconcentrer sur mes objectifs,
de surmonter les difficultés de la
préparation, de vaincre le stress afin
d’être dans les meilleures conditions
pour l’examen. Cette préparation est
très importante pour surmonter les
différentes épreuves lors des
entraînements où les doutes viennent
hanter nos nuits et où les imprévus se
suivent. C’est comme la recherche de
modèles par exemple. Nous devons
trouver les modèles qui acceptent de
passer des heures toutes les semaines
en entraînement, de partir en concours
sur leur temps libre mais aussi qui
acceptent les changements capillaires.
Il doit y avoir une grande confiance entre
nos modèles et nous. Une compétition
ne se vit pas seule, nous avons une
équipe avec nous, et c’est essentiel
d’avoir nos proches qui nous
encouragent. Je remercie d’ailleurs tous
mes entraîneurs de Lyon et de Roanne
de m’avoir encouragée, soutenue et
d’avoir transmis leur savoir avec
passion. Je remercie Dimitri Vial,
Bernard Laurier, Monique Fieschi, Patrick
Merighi, Sebastien Allary, Lucienne et
Robert Cohen, Serge Astier, Mireille
Strenna, Maryse Forestier, Eliane Santa
maria, Chantal Rivoire, Alain Ducher.
Quel conseil donneriez-vous
à un jeune qui souhaite
concourir ?
Tout d’abord je l’encouragerais à
vivre cette belle aventure. Il finira dans
tous les cas gagnant car il apprendra
beaucoup sur lui-même. Il faut être
conscient que cette compétition
demande de la rigueur, de la
persévérance et de la détermination.
Il y a beaucoup de moments de doute,
mais ceux-ci font partie du parcours.
Il faut se remettre en question très
souvent. C’est ainsi que nous apprenons
et que nous nous dépassons. Mes
entraîneurs me disaient « c’est
l’aventure d’une vie » et maintenant
je le sais.