Estetica Magazine FRANCE (5/2023)

GWENDOLINE TRAVARD
Quel souvenir gardez-vous
de ce moment où vous
recevez le titre de MOF ?
Le titre de MOF représente l’excellence
du savoir-faire français et du savoir-être.
Il faut être digne de ce titre pour
véhiculer ses valeurs. Ayant participé
à de nombreux concours dès ma
première année d’apprentissage,
dont celui du MAF, le concours du
MOF restait un de mes objectifs que
j’ai décidé de relever afin de me
perfectionner davantage et de me
dépasser. Je voulais prouver que ce titre
pouvait être accessible à tous ceux qui
souhaitaient s’en donner la peine même
sans être issu du milieu de la coiffure.
Je voulais démontrer que le travail paie
et que nous pouvons être compétent
peu importe l’âge car j’étais la
benjamine.
Ce titre vous a-t-il ouvert
de nouvelles opportunités
professionnelles ?
La finale s’est déroulée cette année,
les résultats sont tombés 15 jours plus
tard et la remise des médailles a eu
lieu en juin dernier. Depuis la rentrée,
les propositions se présentent notamment
pour les événements et représentations
professionnelles. Je prends le temps
de la réflexion en fonction de mes
exigences mais je reste ouverte à
toutes propositions.
Quels conseils donneriezvous
à un jeune qui souhaite
concourrir pour le titre de
MOF ?
Bien évidemment, je lui conseillerais
de vivre cette aventure, de se donner
à fond pour n’avoir aucun regret et
de s’entourer de personnes qui lui
ressemblent. Ce concours, c’est
l’expérience d’une vie.
Comment se prépare-t-on
à cette compétition de haut
niveau ?
C’est un concours de longue durée, un
peu plus de 3 ans, avec plusieurs étapes :
épreuves qualificatives & épreuves
finales. Il faut donc tenir physiquement
et mentalement sur le long terme.
Les entraînements ont augmenté au fur
et à mesure des informations que l’on
recevait. On a débuté avec des séances
3 fois/semaine, puis on est très vite passé
à tous les soirs, après les journées de
travail, les week-end et toutes les
vacances. On pense, on vit, on mange
et on dort “coiffure”. Lorsque les mains
ne travaillent pas, c’est la tête qui prend
le relais. C’est pour cela qu’il faut être
bien entouré. Je pense notamment
à nos modèles qui nous consacrent
énormément de temps ainsi qu’aux
entraîneurs. Des doutes et des
inquiétudes, je n’en ai pas manqué
pendant ses dernières années...
Déjà sur le fait de devoir assurer
professionnellement sur les deux activités
que j’exerçais déjà avant le concours,
coiffeuse en entreprise & formatrice en
CFA. Mais aussi sur le fait de réussir à
trouver du temps pour m’entraîner, ce
qui me demandait une organisation
sans faille et beaucoup de sacrifices
personnels et financiers. Sans oublier
l’enchaînement des phases où j’avais
l’impression de progresser, puis de
régresser. Comme si je ré-apprenais
tout depuis le départ. Une préparation
mentale m’a beaucoup aidé à surmonter
toutes ces épreuves.
À chaque étape
des entraînements,
le coiffeur recherche
la perfection
dans sa réalisation.
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