You also want an ePaper? Increase the reach of your titles
YUMPU automatically turns print PDFs into web optimized ePapers that Google loves.
ETUDIANTES BY<br />
Entretien<br />
Marie Mané :<br />
<br />
<br />
Internationale française en basket 3x3, Marie Mané est une figure du sport féminin<br />
français. Du haut de ses 27 ans, elle allie à la perfection le sport de haut niveau et les<br />
études, qu’elle entreprend chez EM Lyon. Entretien.<br />
PROPOS RECUEILLIS PAR VANESSA MAUREL<br />
© Gepa / Icon Sport<br />
WOMEN SPORTS : COMMENT AVEZ-<br />
VOUS CONNU LE BASKET ?<br />
MARIE MANÉ : Par hasard. Je faisais un<br />
camp multisports à La Rochelle. Un coach<br />
qui passait s’est dit « <br />
» . Il est venu me proposer de faire<br />
un entraînement de basket avec son équipe.<br />
Et j’ai bien aimé parce qu’à la base je faisais<br />
de l’athlétisme, du tennis… Bref, des sports<br />
<br />
accueillie : j’ai adhéré tout de suite au sport<br />
collectif. Je me suis donc inscrite, à 13 ans.<br />
ET LE BASKET 3X3 ?<br />
Ça a été la continuité. C’est vrai qu’après les<br />
équipes de France moins de 20 ans en 5x5, il<br />
n’y a pas grand-chose. Dans le 3x3, il y a une<br />
équipe moins de 23 qui s’est créée. Je jouais<br />
un petit peu l’été avec des copines sur le circuit<br />
du côté de Poitiers, la capitale du 3x3 en<br />
France. En discutant avec les coachs, on m’a<br />
dit, <br />
. Ça s’est<br />
fait comme ça. Depuis, je n’ai jamais arrêté.<br />
Au départ, je jouais vraiment pour le plaisir.<br />
Et j’avoue que je ne savais pas du tout<br />
comment se passait le cursus. Quand on est<br />
jeune, il y a des sélections départementales,<br />
régionales, après nationales. Je passais les<br />
paliers un par un sans vraiment savoir quelle<br />
était l’étape d’après. J’avais l’impression de<br />
faire des camps basket entre copines. J’ai<br />
commencé à envisager le haut niveau et le<br />
professionnel quand je suis rentrée en centre<br />
de formation à Bourges. À ce moment-là, il<br />
y a vraiment la question de l’argent qui est<br />
entrée en compte. Ma mère devait payer<br />
mensuellement le centre de formation et<br />
ma pension à Bourges parce que j’étais interne.<br />
Je me suis vraiment dit, ‘OK, maman<br />
se serre la ceinture pour que tu puisses un<br />
petit peu kiffer avec ta passion, essaie d’en<br />
faire quelque chose.’<br />
COMMENT AVEZ-VOUS ALLIÉ LE<br />
HAUT NIVEAU AVEC LES ÉTUDES ?<br />
Au centre de formation à Bourges, c’était<br />
simple. Ils ont l’habitude de faire ça. Je<br />
pense que c’est un des meilleurs dans<br />
la catégorie. En tout cas, ça l’était à mon<br />
époque. On était logé au CREPS, on avait<br />
le lycée qui n’était pas très loin. On avait<br />
des horaires aménagés avec l’école ou<br />
alors des emplois du temps qui nous permettaient<br />
d’avoir des pauses plus longues<br />
entre midi et deux pour pouvoir s’entraî-<br />
née.<br />
On avait des heures pour travailler les<br />
cours le soir aussi parce qu’il fallait être<br />
bon à l’école.<br />
ET AUJOURD’HUI ?<br />
Depuis, je suis entrée à l’EM Lyon, où je<br />
suis un cursus de management. C’est un<br />
organisme qui est hyper facilitant pour les<br />
sportifs de haut niveau. Ça me permet de<br />
faire mes entraînements et de travailler un<br />
petit peu quand je le souhaite. On a également<br />
des travaux collectifs et les sessions<br />
en live où c’est un peu plus compliqué<br />
« À L’HEURE DES COURS DU SOIR,<br />
ON A PARFOIS DES ENTRAÎNEMENTS<br />
OU DES MATCHS. »<br />
56 WOMEN SPORTS AFRICA N°8 • Janvier > Juin 2024 EN SAVOIR PLUS SUR AFRICA.WOMENSPORTS.FR