Le Paddock du dimanche 10 décembre

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10.12.2023 Views

PADDOCK Quotidien officiel du Concours Hippique International de Genève présente le Dimanche 10 décembre 2023 Un trophée tant convoité… La lutte sera acharnée, à n’en pas douter. Les places qualificatives pour le Rolex Grand Prix se sont arrachées à prix d’or. De grands noms sont malheureusement restés sur le carreau, à l’instar du triple vainqueur d’une étape du Rolex Grand Slam of Show Jumping, Daniel Deusser (Aix-la-Chapelle 2021, The Dutch Masters 2022, Spruce Meadows 2022), ou encore du Genevois Edouard Schmitz qui faisait partie de l’équipe helvétique des derniers Européens de Milan… Comme souvent, le malheur des uns fait le bonheur des autres. Ainsi, certains ont créé une petite surprise, on pense notamment à François-Xavier Boudant et son impressionnant Brazyl du Mezel qui se sont qualifiés avec brio pour leur première participation au Rolex Grand Prix ici à Genève. Alors, qui, entre favoris et outsiders, sera le prochain vainqueur de cette épreuve tant convoitée ? Il y en a, des prétendants à la victoire. Tous les participants à la finale du Top 10 Rolex IJRC seront présents, dont un certain Steve Guerdat avec son Européenne Dynamix de Bélhème. Très en forme ce week-end, le Jurassien a non seulement remporté pour la troisième fois cette finale vendredi soir, mais il s’est également classé 3 e , avec son prometteur Double Jeu d’Honvault, dans la redoutable Coupe de Genève et ses combinaisons. Épreuve d’ailleurs remportée par le N°1 mondial Henrik von Eckermann, sur Iliana, devant son compatriote Peder Fredricson. Si ce dernier n’est pas souvent sur le devant de la scène ces derniers mois, il faudra toutefois s’en méfier cet après-midi. C’est un homme des grands rendez-vous… © CHIG/Soraya Exquis Que dire encore de l’Américain Kent Farrington ? Arrivé à Genève sans grandes ambitions, car accompagné de deux jeunes recrues, le natif de Chicago a prouvé jeudi soir dans le Trophée de Genève qu’il savait emmener n’importe laquelle de ses montures vers la victoire… N’oublions pas non plus Martin Fuchs, brillant 2 e l’an dernier et dernier «contender» du RGS depuis son fabuleux triomphe au Canada. Citer tous les potentiels vainqueurs de ce Rolex Grand Prix, 4 e et dernière étape de l’année du circuit du Rolex Grand Slam of Show Jumping, reviendrait à vous donner tous les noms de la liste de départ, finalement. La lutte sera, pour sûr, acharnée. Qui soulèvera le trophée tant convoité ? Aurore Favre WWW.CHI-GENEVE.CH #CHIGENEVE

PADDOCK<br />

Quotidien officiel <strong>du</strong> Concours Hippique International de Genève<br />

présente le<br />

Dimanche <strong>10</strong> <strong>décembre</strong> 2023<br />

Un trophée<br />

tant convoité…<br />

La lutte sera acharnée, à n’en pas douter. <strong>Le</strong>s<br />

places qualificatives pour le Rolex Grand Prix se<br />

sont arrachées à prix d’or. De grands noms sont<br />

malheureusement restés sur le carreau, à l’instar <strong>du</strong><br />

triple vainqueur d’une étape <strong>du</strong> Rolex Grand Slam of<br />

Show Jumping, Daniel Deusser (Aix-la-Chapelle 2021,<br />

The Dutch Masters 2022, Spruce Meadows 2022),<br />

ou encore <strong>du</strong> Genevois Edouard Schmitz qui faisait<br />

partie de l’équipe helvétique des derniers Européens<br />

de Milan… Comme souvent, le malheur des uns fait<br />

le bonheur des autres. Ainsi, certains ont créé une<br />

petite surprise, on pense notamment à François-Xavier<br />

Boudant et son impressionnant Brazyl <strong>du</strong> Mezel qui se<br />

sont qualifiés avec brio pour leur première participation<br />

au Rolex Grand Prix ici à Genève.<br />

Alors, qui, entre favoris et outsiders, sera le prochain<br />

vainqueur de cette épreuve tant convoitée ? Il y en a,<br />

des prétendants à la victoire. Tous les participants à la<br />

finale <strong>du</strong> Top <strong>10</strong> Rolex IJRC seront présents, dont un<br />

certain Steve Guerdat avec son Européenne Dynamix<br />

de Bélhème. Très en forme ce week-end, le Jurassien<br />

a non seulement remporté pour la troisième fois cette<br />

finale vendredi soir, mais il s’est également classé 3 e ,<br />

avec son prometteur Double Jeu d’Honvault, dans la<br />

redoutable Coupe de Genève et ses combinaisons.<br />

Épreuve d’ailleurs remportée par le N°1 mondial Henrik<br />

von Eckermann, sur Iliana, devant son compatriote<br />

Peder Fredricson. Si ce dernier n’est pas souvent sur<br />

le devant de la scène ces derniers mois, il faudra<br />

toutefois s’en méfier cet après-midi. C’est un homme<br />

des grands rendez-vous…<br />

© CHIG/Soraya Exquis<br />

Que dire encore de l’Américain Kent Farrington ? Arrivé<br />

à Genève sans grandes ambitions, car accompagné de<br />

deux jeunes recrues, le natif de Chicago a prouvé jeudi<br />

soir dans le Trophée de Genève qu’il savait emmener<br />

n’importe laquelle de ses montures vers la victoire…<br />

N’oublions pas non plus Martin Fuchs, brillant 2 e l’an<br />

dernier et dernier «contender» <strong>du</strong> RGS depuis son<br />

fabuleux triomphe au Canada. Citer tous les potentiels<br />

vainqueurs de ce Rolex Grand Prix, 4 e et dernière étape<br />

de l’année <strong>du</strong> circuit <strong>du</strong> Rolex Grand Slam of Show<br />

Jumping, reviendrait à vous donner tous les noms de<br />

la liste de départ, finalement. La lutte sera, pour sûr,<br />

acharnée. Qui soulèvera le trophée tant convoité ?<br />

Aurore Favre<br />

WWW.CHI-GENEVE.CH<br />

#CHIGENEVE


2 En images<br />

Murmures<br />

© CHIG/Soraya Exquis<br />

CONCOURS HIPPIQUE INTERNATIONAL DE GENÈVE<br />

AU CŒUR DE L’ÉVÉNEMENT.<br />

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© CHI de Genève<br />

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tdg.ch<br />

PADDOCK | DIMANCHE <strong>10</strong> DÉCEMBRE 2023


Portrait 3<br />

«Un des meilleurs publics <strong>du</strong> monde…»<br />

Une victoire dans le Trophée de Genève jeudi soir, une troisième place dans la Finale <strong>du</strong><br />

Top <strong>10</strong> Rolex IJRC vendredi. Hier, il n’a pas voulu tenter le diable et a laissé toutes ses montures<br />

au repos pour attaquer de pied ferme le Rolex Grand Prix de cet après-midi. Une épreuve<br />

qui ne lui a souri, jusque-là, qu’une seule fois, en 2017 avec sa formidable Gazelle. Mais Kent<br />

Farrington compte bien réitérer l’exploit avec sa jeune, mais prometteuse Greya.<br />

Discret mais souriant, Kent Farrington aime être<br />

dans sa bulle. «J’essaie d’éviter trop de rendez-vous<br />

médiatiques pendant mon séjour genevois, mais si c’est<br />

pour le CHIG, je le fais avec plaisir», nous répond-il au<br />

téléphone. Il nous attend tranquillement dans la tribune<br />

réservée aux cavaliers, se prête volontiers au jeu des<br />

portraits photo, puis s’installe sur une table haute et<br />

se focalise à <strong>10</strong>0% sur l’instant présent. «C’est un jour<br />

de congé pour mes deux juments et moi. Toulayna a été<br />

si géniale jeudi, et Greya presque parfaite vendredi…<br />

Je préserve cette dernière pour le Rolex Grand Prix.»<br />

La grise – comme son nom l’indique – de 9 ans est<br />

méconnue encore en Europe, puisqu’elle retraverse<br />

l’Atlantique pour la première fois depuis qu’elle s’est<br />

installée aux États-Unis dans les écuries de Kent<br />

Farrington, en Floride, voilà deux ans. Même chose<br />

pour la baie <strong>du</strong> même âge, Touleyna. Mais lorsqu’on<br />

lui demande s’il pensait faire de si bons résultats ce<br />

week-end avec des montures peut-être un peu vertes,<br />

l’Américain ne se fait pas prier pour chanter leurs<br />

louanges. «Elles ont toutes deux cumulé d’excellents<br />

résultats toute cette saison aux États-Unis. Ce sont de<br />

remarquables juments, j’ai de la chance de les avoir<br />

avec moi. Elles ont traversé l’Atlantique spécialement<br />

pour Genève, et je ne regrette jamais de venir ici. Je ne<br />

pensais peut-être pas gagner, mais je savais que nous<br />

pouvions être compétitifs, sinon je n’aurais pas fait le<br />

déplacement (sourire). Nous pouvons nous démarquer<br />

dans le Rolex Grand Prix, j’en suis persuadé.»<br />

Ce n’est pas seulement le prestige de remporter une<br />

nouvelle fois l’étape genevoise <strong>du</strong> Rolex Grand Prix<br />

qui motive Kent Farrington. <strong>Le</strong> cavalier de 43 ans<br />

est véritablement attaché au CHIG, et tout<br />

particulièrement à son public… «C’est l’un des<br />

meilleurs publics au monde, je le dis souvent. <strong>Le</strong>s<br />

spectateurs sont passionnés, connaisseurs, et cela<br />

se ressent énormément. On sent qu’ils savent à<br />

qui ils ont affaire, à chaque cavalier, chaque cheval<br />

qui foule cette piste mythique.» Un public genevois<br />

régulièrement acquis à la cause de l’Américain. Pour<br />

son charisme ? «J’ai <strong>du</strong> charisme, moi ? (rires) Je crois<br />

surtout qu’ils applaudissent mes chevaux !» Mais les<br />

applaudissements et le soutien <strong>du</strong> public lui font<br />

toujours chaud au cœur.<br />

Son palmarès n’est plus à présenter, et sa popularité<br />

auprès des spectateurs de Palexpo n’est pas volée<br />

après six victoires dans le Trophée de Genève, deux<br />

dans la Finale <strong>du</strong> Top <strong>10</strong> Rolex IJRC, une dans le Rolex<br />

Grand Prix… Mais l’Américain est aussi très suivi sur<br />

les réseaux sociaux grâce à ses impressionnantes<br />

vidéos de ses sessions d’entraînement physique. Kent<br />

Farrington a toujours prôné un mode de vie sain, une<br />

hygiène de vie quasiment irréprochable, gageant que<br />

ce qu’il demande quotidiennement à ses montures<br />

– soit <strong>du</strong> travail pour une bonne condition physique –<br />

devait être également respecté par leur cavalier. Ainsi,<br />

il s’entraîne environ une heure par jour pour garder<br />

la forme. «Mais j’ai toujours aimé faire <strong>du</strong> sport et<br />

respecter mon corps. Cela vient peut-être <strong>du</strong> fait que<br />

j’ai per<strong>du</strong> très jeune mon père d’un cancer, ou que j’ai<br />

rapidement voulu être fort pour me défendre face à<br />

mes camarades de classe. J’ai toujours été plutôt petit,<br />

il me fallait dès lors avoir d’autres cordes à mon arc.<br />

J’ai fait beaucoup d’art martial, de gymnastique et de<br />

skateboard, par exemple.» Inspirant.<br />

Aurore Favre<br />

Hors sujet<br />

Ton superhéros préféré ?<br />

Batman.<br />

Ton idole ?<br />

Michael Jordan, Kobe Bryant, Bruce <strong>Le</strong>e…<br />

Ton endroit préféré ?<br />

Genève (rires)<br />

Ton idée <strong>du</strong> bonheur ?<br />

Être payé pour ce que j’aime faire et que je<br />

ferais gratuitement. Et apprécier le voyage,<br />

pas forcément la destination (sourire).<br />

Ton odeur préférée ?<br />

<strong>Le</strong>s chevaux.<br />

Ton équipe de sport favorite ?<br />

J’ai grandi à Chicago à l’époque <strong>du</strong> grand<br />

Michael Jordan. Alors, sans hésiter, les<br />

Chicago Bulls !<br />

Ton film ou série préféré(e) ?<br />

The Last Dance (ndlr. une mini-série<br />

documentaire consacrée aux Bulls de Chicago).<br />

<strong>Le</strong> juron que tu utilises le plus ?<br />

Je ne sais pas si tu peux imprimer cela (rires) !<br />

Je dis beaucoup «f**k».<br />

PADDOCK | DIMANCHE <strong>10</strong> DÉCEMBRE 2023


4 Découverte<br />

Atteindre le Top <strong>10</strong> de la discipline<br />

Invité par le Concours Hippique International de Genève pour participer à l’étape de la<br />

FEI Driving World Cup, le meneur tricolore Anthony Hordé va pour la première fois de sa<br />

carrière fouler la piste de Palexpo avec son attelage. Une invitation qu’il compte bien honorer.<br />

je suis devenu membre de l’équipe de France avec une<br />

première participation aux championnats <strong>du</strong> monde,<br />

et tout s’est enchaîné», résume le meneur.<br />

UNE PASSION FAMILIALE<br />

Pouvant s’appuyer sur des propriétaires passionnés,<br />

il compte aujourd’hui 14 chevaux dans ses boxes. Et<br />

l’attelage gagne <strong>du</strong> terrain au sein même de sa famille<br />

puisque, désormais, son épouse et l’un de leurs enfants<br />

s’illustrent à leur tour dans la discipline: «J’ai de la<br />

chance, car depuis un an, ma femme et mon fils font de la<br />

compétition. Ils sont avec moi sur la voiture ce week-end.<br />

Mon épouse s’est classée troisième des championnats<br />

de France à un cheval et mon fils a décroché le titre<br />

national à deux chevaux. Nous vivons un bon moment.»<br />

Une belle histoire est en train de s’écrire.<br />

Dernier chapitre en date: Genève. <strong>Le</strong> meneur y savoure<br />

sa présence. «C’est ma première venue ici et mon<br />

deuxième indoor seulement. Mon objectif principal est<br />

vraiment de montrer de belles choses, un bel attelage<br />

et de faire plaisir aux spectateurs, ce qui réjouira<br />

les organisateurs qui m’ont invité. Une façon de les<br />

remercier de cette invitation si importante pour notre<br />

team et notre expérience, car j’espère vraiment faire<br />

partie <strong>du</strong> Top <strong>10</strong> de la discipline l’année prochaine, ce<br />

qui me permettrait de participer à la Coupe <strong>du</strong> monde.<br />

Sportivement parlant, nous allons aussi essayer de<br />

prendre un peu de vitesse et, pourquoi pas, de titiller<br />

les meilleurs !»<br />

La concurrence est effectivement de taille ce<br />

week-end dans cette étape de la Coupe <strong>du</strong> monde<br />

FEI avec la présence de certains ténors, à l’image<br />

<strong>du</strong> Néerlandais Bram Chardon, vainqueur des deux<br />

dernières éditions. «Mais la concurrence nous oblige à<br />

progresser», remarque Anthony, venu avec un attelage<br />

spécial indoor formé de Bitang, Dani, Favory Fantom et<br />

Neapolitano XXXIII-33.<br />

S.L.<br />

Anthony Hordé semble être un homme heureux. À 46<br />

ans, ce père de famille et exploitant agricole a trouvé un<br />

équilibre entre ses vies professionnelle et familiale et<br />

sa passion. «Désormais, mon organisation quotidienne<br />

me permet de pouvoir faire de l’attelage tous les jours,<br />

ce qui était encore impossible il y a vingt ans. Avec ma<br />

femme médecin, mon exploitation agricole dans les<br />

céréales et nos deux enfants, il a fallu nous organiser.<br />

Je gère les activités de la ferme pour que cela aille<br />

très vite et disposer d’un maximum de temps pour mes<br />

chevaux», explique le quadragénaire. Une destinée qui<br />

s’est tranquillement dessinée depuis son plus jeune<br />

âge. «Habitant près de Conty, dans la Somme, où se<br />

sont déroulés deux championnats <strong>du</strong> monde d’attelage,<br />

j’ai été rapidement attiré par cette discipline et m’y suis<br />

initié. J’ai commencé la compétition à quatre chevaux<br />

il y a très exactement vingt ans. Gagner le concours<br />

de Compiègne en 2006 m’a ouvert les portes des<br />

stages fédéraux. J’ai commencé ensuite à me former<br />

sérieusement et, depuis 2011, je travaille beaucoup<br />

avec Félix-Marie Brasseur, entre autres. En 2012,<br />

CONSTRUCTEUR<br />

DES PISTES DU CHI<br />

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PADDOCK | DIMANCHE <strong>10</strong> DÉCEMBRE 2023


Complice 5<br />

Ils se sont trouvés<br />

Voilà un an, presque jour pour jour, que Bond Jamesbond de Hay<br />

est arrivé dans les écuries de Grégory Wathelet. En quelques<br />

mois à peine, le Belge est parvenu à tailler son diamant brut,<br />

révélant tout le talent de ce puissant bai.<br />

«Quand il rentre en piste, c’est un autre cheval. Il se<br />

grandit, se tonifie, et je le sens prêt à se battre. Il sait.»<br />

Grégory Wathelet a des étoiles dans les yeux quand il<br />

parle de son nouveau complice. Et pour cause ! <strong>Le</strong> pilote<br />

et son étalon font indiscutablement la paire. Une sorte<br />

de coup de foudre. «Je l’avais repéré à l’époque où il<br />

était monté par Bernard Briand Chevalier. J’adorais le<br />

cheval, je le trouvais impressionnant, avec son style.<br />

J’ai continué à le suivre à distance quand il est parti<br />

chez Kevin Staut. Puis j’ai eu la chance d’être contacté<br />

par ses propriétaires. J’ai rapidement eu un bon<br />

feeling. Pour être honnête, il y avait pas mal de travail,<br />

car il revenait de loin, notamment d’une blessure<br />

assez longue. <strong>Le</strong> cheval avait besoin de reprendre<br />

confiance. En février dernier, il était prêt à ressauter,<br />

mais comme j’étais aux États-Unis, nous avons repris<br />

tranquillement à la maison pour lui donner <strong>du</strong> plaisir,<br />

et ce n’est qu’en avril que nous avons participé à<br />

notre premier concours. J’ai commencé vraiment<br />

progressivement. Après un premier gros parcours<br />

à Paris, tout s’est enchaîné, en prenant garde de ne<br />

pas trop le solliciter. À Dinard, où il s’est classé 4 e <strong>du</strong><br />

Grand Prix, il a remarquablement sauté. C’est un peu<br />

là que nous avons eu un déclic», retrace la cavalier.<br />

Quelques détails restent alors encore à peaufiner,<br />

mais les sensations sont toujours meilleures, et la<br />

belle histoire est lancée. Et jeudi soir, dans le Trophée<br />

de Genève, la paire s’est classée au 3 e rang après un<br />

barrage rondement mené.<br />

Impressionnant de puissance en piste et exhibant une<br />

allure superbe, le crack ne manque pas non plus de<br />

caractère. «Il ne faut pas le déranger, ni le surprendre,<br />

car il peut alors être agacé et nous le faire savoir. Il tient<br />

cela de son père qui était connu pour son tempérament<br />

parfois compliqué», reconnaît Sylvain, le groom de<br />

Grégory. «Monsieur Bond», comme il est appelé à la<br />

maison – Pauline, la femme <strong>du</strong> cavalier, est spécialiste<br />

des surnoms aux écuries –, reste néanmoins assez<br />

facile. «Hormis au box où il peut parfois avoir un<br />

tempérament un peu mordant, il est hyper simple. Il<br />

est toujours de la même humeur, fonctionne toujours<br />

de la même façon. Il n’est pas regardant, on peut se<br />

promener sans souci», confirme son pilote.<br />

RESPECT ET PUISSANCE<br />

En ayant pris le temps de l’écouter et de trouver<br />

les bons codes avec son étalon, Grégory a gagné<br />

sa confiance. Dès lors, tel le papillon sortant de sa<br />

chrysalide, Bond Jamesbond de Hay s’est révélé<br />

sous la selle de son cavalier, qui n’hésite pas à le<br />

comparer à certains de ses autres cracks: «Ce qui m’a<br />

immédiatement impressionné chez lui, c’est la qualité<br />

de ses sauts. Il n’aime vraiment pas toucher les barres.<br />

Il a un respect comme Nevados S, mais avec en plus<br />

une faculté de puissance impressionnante comme<br />

pouvait avoir HH Conrad. Je trouve que c’est un peu un<br />

mixte entre ces deux chevaux.» Et pour le plus grand<br />

bonheur de Grégory, tout semble «facile», et Bond<br />

Jamesbond de Hay ne cesse de le surprendre dans<br />

En quelques mots<br />

Né le 25 juin 2011 (12 ans)<br />

Par Diamant de Semilly et Noya d’Orcival par<br />

Kannan<br />

En piste: guerrier, puissant, ultra-respectueux<br />

Hors piste: un peu fainéant à la maison<br />

PALMARÈS<br />

Vainqueur <strong>du</strong> GP CSI5*-W Coupe <strong>du</strong> monde de<br />

Lyon en novembre 2023<br />

Vainqueur <strong>du</strong> GP et 3 e par équipe de la Finale<br />

de la Coupe des Nations de Barcelone en<br />

octobre 2023<br />

4 e <strong>du</strong> Rolex Grand Prix de la ville de Dinard en<br />

juillet 2023<br />

le bon sens. «Même si je sais que tout ne pourra pas<br />

toujours être parfait, j’ai l’impression, depuis deux ou<br />

trois mois, d’avoir compris son fonctionnement, que lui<br />

aussi me comprend et qu’il joue le jeu avec moi. Ce qui<br />

est fou, c’est que j’ai le sentiment qu’il lui reste encore<br />

une marge de progression.» Avec une telle monture<br />

dans ses écuries, les Jeux Olympiques de Paris sont<br />

forcément dans sa ligne de mire. «Si l’on n’a pas un tel<br />

objectif avec un tel cheval, autant arrêter de monter»,<br />

plaisante-t-il. Une nouvelle mission sans doute à la<br />

hauteur de «Monsieur Bond»… Sophie <strong>Le</strong>beuf<br />

Happy <strong>10</strong> years<br />

of Air China Direct Flight<br />

Geneva — Beijing<br />

4 flights/week<br />

Monday / Thursday / Friday / Saturday<br />

www.airchina.ch<br />

PADDOCK | DIMANCHE <strong>10</strong> DÉCEMBRE 2023


P R E M I E R M E N S U E L H I P P I Q U E D E S U I S S E R O M A N D E<br />

6 Au programme<br />

Présenté par<br />

<br />

Sponsor Principal<br />

<br />

09H30<br />

Prix de la FECH<br />

Épreuve réservée aux meilleurs chevaux suisses de 7 et 8 ans<br />

Saut élevage<br />

Sponsors Officiels<br />

<br />

11H30<br />

FEI Driving World Cup TM<br />

Barème C en deux manches<br />

2 e manche réservée aux trois meilleurs <strong>du</strong> tour initial<br />

Attelage<br />

Sponsors<br />

<br />

Partenaires Institutionnels<br />

<br />

12H15<br />

Spectacle<br />

Marie Barcelo et Pierre-Antoine Chastang en attraction sur la grande piste<br />

Attraction<br />

Partenaires Média & Broadcast<br />

Partenaires Officiels<br />

<br />

<br />

14H30<br />

Rolex Grand Prix<br />

L’une des quatre épreuves <strong>du</strong> Rolex Grand Slam of Show<br />

Jumping réunissant les Majeurs de Bois-le-Duc,<br />

Aix-la-Chapelle, Calgary et Genève<br />

Barème A au chronomètre avec un barrage au chronomètre (160 cm)<br />

Saut CSI 5*<br />

Sponsors Médias<br />

<br />

Tout le programme détaillé sur www.chi-geneve.ch<br />

Fournisseurs Officiels<br />

<br />

Impressum<br />

Quotidien officiel <strong>du</strong> Concours Hippique International de Genève<br />

Partenaire de cœur<br />

<br />

COMMUNICATION CHIG: Patrick Favre<br />

RÉDACTION: Aurore Favre, Sophie <strong>Le</strong>beuf<br />

PHOTOGRAPHIE: Soraya Exquis, Bertille Fonteneau, Fabienne Bujard,<br />

Joseph Carlucci, Raphaël Dufour<br />

MISE EN PAGE: Emilie Lacroix (PIM Sportsguide SA)<br />

IMPRESSION: Atar Roto Presse SA - 1214 Vernier<br />

120<br />

Chaque enfant a une histoire à écrire. A<br />

l’Institut International de Lancy, notre objectif<br />

est de travailler et réussir ensemble. Depuis<br />

1903, nous accompagnons les élèves de 3 à<br />

19 ans pour créer leur propre histoire.<br />

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anglais et bilingue sur iil.ch<br />

ans d’histoires<br />

PADDOCK | DIMANCHE <strong>10</strong> DÉCEMBRE 2023


En marge 7<br />

Coulisses <br />

De l’ombre à la lumière<br />

Elle est là, derrière le rideau, loin des feux des projecteurs depuis<br />

maintenant <strong>10</strong> ans. Elle prend soin des plus grands cracks <strong>du</strong><br />

champion olympique, champion d’Europe, multiple vainqueur de<br />

Grands Prix <strong>du</strong> RGS et, depuis vendredi soir, seul cavalier à avoir<br />

soulevé trois fois le trophée de la Finale <strong>du</strong> Top <strong>10</strong> Rolex IJRC.<br />

Mise en lumière d’Emma Uusi-Simola qui travaille dans l’ombre<br />

des succès de Steve Guerdat.<br />

Swiss Breed Classic <br />

Un air un peu fatigué, mais le sourire jusqu’aux<br />

oreilles. La nuit a été courte pour la Finlandaise de<br />

41 ans. Samedi après-midi, elle en parle toujours avec<br />

autant d’émotion et de bonheur. Après avoir ramené<br />

des seaux d’eau fraîche pour tous ses protégés, elle<br />

s’assied enfin pour quelques minutes de répit. La<br />

groom <strong>du</strong> multimédaillé jurassien a bien fêté le sacre<br />

de son cavalier dans la finale <strong>du</strong> Top <strong>10</strong> vendredi soir.<br />

Il faut aussi dire que Steve montait son petit chouchou,<br />

Venard de Cerisy, ou «Verni», comme le surnomme<br />

Emma. «Il a une place très spéciale dans mon cœur,<br />

souffle-t-elle. Cela fait longtemps qu’il a intégré<br />

les écuries, et il était plutôt difficile au début. Sa<br />

confiance a été compliquée à gagner, mais désormais,<br />

je sais que c’est pour la vie. Et puis, il est un peu<br />

dans l’ombre de Dynamix, qui est particulièrement<br />

belle et impressionnante. Mais cette année, il a été<br />

incroyable, avec tant de sans faute en Coupe des<br />

Nations notamment. Il se donne tellement pour Steve,<br />

c’est un amour.» C’est vrai que le bai ne laisse pas<br />

indifférent lorsqu’on s’en approche. <strong>Le</strong>s yeux doux et<br />

malicieux, il vient avec plaisir quémander quelques<br />

caresses et bonbons. Pas étonnant, donc, qu’Emma<br />

soit si émue des performances de son chouchou…<br />

Voilà dix ans qu’elle suit Steve Guerdat aux quatre<br />

coins de la planète, prenant soin de ses chevaux<br />

comme si c’étaient ses enfants. 2023 aura été une<br />

année riche en émotions, entre le sacre européen<br />

à Milan et le Top <strong>10</strong>, notamment. Et la Finlandaise<br />

a également eu l’honneur de se voir remettre le FEI<br />

Best Groom Award, qui récompense chaque année<br />

un héros des coulisses. «J’en suis très fière, car je<br />

doute beaucoup de moi. C’est touchant de savoir que<br />

les gens pensent que je fais <strong>du</strong> bon travail et que je<br />

mérite une telle reconnaissance. Et cela prouve que<br />

j’ai encore le bon feeling pour le faire (rires) !» C’est<br />

aussi une belle manière de mettre un peu de lumière<br />

sur celle qui réalise un immense travail dans l’ombre<br />

des succès d’un grand champion. Si les victoires sont<br />

indivi<strong>du</strong>elles aux yeux de tous, elles sont fêtées en<br />

équipe lorsque le rideau se ferme… A.F.<br />

L’élevage aussi a<br />

sa place à Palexpo<br />

Hier, la piste attractions <strong>du</strong> Concours Hippique<br />

International de Genève a fait place nette pour les<br />

futurs cracks à quatre jambes. En accueillant la<br />

Super Finale de la Swiss Breed Classic, Palexpo est<br />

devenu le rendez-vous annuel des éleveurs ayant<br />

eu la chance de qualifier leurs pro<strong>du</strong>its pour cette<br />

compétition. Qualifications et pré-finale auront ainsi<br />

sélectionné les jeunes chevaux de sport de 3 ans<br />

tout au long de l’année pour ne présenter ici que la<br />

crème de la crème. En 2023, ces huit chevaux en<br />

devenir ont été une dernière fois jugés au saut en<br />

liberté par un jury formé de l’Allemand Hans-Dieter<br />

Dreher et <strong>du</strong> Français Sylvain Montigny, cavaliers<br />

internationaux de jumping.<br />

Au-delà <strong>du</strong> classement de cette finale, être<br />

présent sur cet événement est un véritable<br />

sésame, comme le confirme Samuel Schaer,<br />

éleveur installé à Graben et naisseur de Valeria<br />

di Fosso, l’une des concurrentes de ce cru 2023:<br />

«Parvenir à se qualifier pour cette super finale<br />

est d’abord une gloire personnelle. Mais quel que<br />

soit le résultat, c’est surtout une superbe vitrine<br />

pour tous les participants. Nos pro<strong>du</strong>its sont vus<br />

par des connaisseurs et, pour certains, cela peut<br />

même se solder par des ventes !» Qui sait ? <strong>Le</strong>s<br />

jeunes chevaux venus montrer leur potentiel auront<br />

peut-être l’occasion de fouler la piste principale <strong>du</strong><br />

Concours Hippique International de Genève dans<br />

quelques années.<br />

Priority Lane<br />

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au contrôle de sûreté.<br />

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PADDOCK | DIMANCHE <strong>10</strong> DÉCEMBRE 2023

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