Journal asmac No 6 - décembre 2023
Sauvetage - Histoires d’hôpitaux et de carottes Politique - Un guide sur la santé planétaire Médecine du sport - Prévention et traitement des blessures Déficits immunitaires secondaires - La substitution par immunoglobulines en hématologie
Sauvetage - Histoires d’hôpitaux et de carottes
Politique - Un guide sur la santé planétaire
Médecine du sport - Prévention et traitement des blessures
Déficits immunitaires secondaires - La substitution par immunoglobulines en hématologie
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<strong>Journal</strong><br />
N o 6, <strong>décembre</strong> <strong>2023</strong><br />
<strong>asmac</strong><br />
Le journal de l’Association suisse des médecins-assistant(e)s et chef(fe)s de clinique<br />
Sauvetage<br />
Histoires d’hôpitaux<br />
et de carottes<br />
Page 24<br />
Politique<br />
Un guide sur la santé<br />
planétaire<br />
Page 6<br />
Médecine du sport<br />
Prévention et traitement<br />
des blessures<br />
Page 41<br />
Déficits immunitaires<br />
secondaires<br />
La substitution par<br />
immunoglobulines en<br />
hématologie<br />
Page 44
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Sommaire<br />
Sauvetage<br />
Histoires d’hôpitaux et de carottes<br />
Illustration de la page de<br />
couverture: Stephan Schmitz<br />
Editorial<br />
5 Save our souls<br />
Politique<br />
6 Ensemble pour le climat et la santé<br />
8 Beaucoup d’engagement et une<br />
décision pour l’environnement<br />
10 L’essentiel en bref<br />
Formation postgraduée/<br />
Conditions de travail<br />
12 Conseils et outils pour le début<br />
de carrière<br />
15 Dans l’univers des médecinsassistant(e)s<br />
<strong>asmac</strong><br />
16 <strong>No</strong>uvelles des sections<br />
22 <strong>asmac</strong>-Inside<br />
23 Conseil juridique de l’<strong>asmac</strong><br />
Perspectives<br />
41 Actualités sur la prise en charge<br />
médicosportive: La médecine<br />
du sport entre danse et tradition<br />
44 Aus der «Therapeutischen<br />
Umschau» – Übersichtsarbeit:<br />
Immunoglobulin-Substitutionstherapie<br />
bei hämatologischen<br />
Patienten mit sekundärem Antikörpermangel<br />
50 Le lieu particulier<br />
mediservice<br />
51 Boîte aux lettres<br />
52 Le dilemme de la numérisation<br />
54 Impressum<br />
Point de mire: Sauvetage<br />
24 Les situations d’urgence:<br />
comment s’y préparer?<br />
28 Sauvetage d’une carotte tessinoise<br />
30 Le salut et ses vertus probiotiques<br />
34 Une source d’inspiration pour<br />
les constructions futures<br />
38 Prévenir le suicide pour éviter<br />
la souffrance<br />
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vsao /<strong>asmac</strong> <strong>Journal</strong> 6/23 3
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Editorial<br />
Save our souls<br />
Regula Grünwald<br />
Rédactrice en chef<br />
du <strong>Journal</strong> <strong>asmac</strong><br />
Trois points, trois traits, trois points. Cet appel de détresse<br />
fut lancé par le paquebot britannique «Slavonia»<br />
après avoir heurté une falaise au large des Açores en<br />
1909. Une première dans l’histoire de la navigation<br />
internationale. L’appel à l’aide a été entendu, et tous les passagers<br />
ont pu être sauvés. Trois ans plus tôt, la Conférence radiotélégraphique<br />
internationale de Berlin avait adopté le «SOS» comme<br />
signal de détresse standard, officiellement introduit en 1908. On lui<br />
attribua par la suite les significations «Save our souls» (Sauvez<br />
nos âmes) ou encore «Sure of sinking» (Sur le point de couler).<br />
A l’origine, le SOS était une combinaison de signes en morse sans<br />
signification, mais très facile à mémoriser et à reconnaître.<br />
<strong>No</strong>s numéros d’urgence actuels sont eux aussi simples et faciles<br />
à retenir, mais ce qui se cache derrière est très complexe. Un article<br />
de notre édition consacrée au thème «Sauvetage» montre comment<br />
se préparer au mieux à une situation d’urgence. Des études sur<br />
la prévention du suicide chez les jeunes indiquent que certaines<br />
situations d’urgence ne devraient même pas exister. Un autre<br />
article met en lumière les progrès réalisés par la Suisse dans ce<br />
domaine. Le désir de sécurité fait partie des besoins fondamentaux<br />
de l’être humain. C’est pourquoi la croyance en un sauveur divin<br />
joue un rôle déterminant dans de nombreuses religions. <strong>No</strong>us nous<br />
sommes penchés sur cette question à l’aune du judaïsme et du<br />
christianisme.<br />
Mais il n’y a pas que les vies humaines qui peuvent être sauvées:<br />
au Ballenberg, près de Brienz, plus de cent bâtiments historiques<br />
issus de toutes les régions de Suisse sont rassemblés sur 66 hectares.<br />
En revanche, les plantes cultivées et les races que la fondation<br />
ProSpecieRara souhaite préserver et protéger sont réparties<br />
dans tout le pays. Dans le cas de la variété de carotte tessinoise<br />
«Gniff», il a fallu une astuce particulière pour y parvenir. Vous en<br />
saurez plus en lisant l’article dans le Point de mire.<br />
L’<strong>asmac</strong> ne prétend certes pas sauver le monde, mais au moins<br />
apporter sa contribution à une planète plus saine, en publiant<br />
un guide sur la santé planétaire. Des informations fondées, des<br />
exemples marquants et des conseils pratiques visent à alimenter<br />
la réflexion et inciter à l’action. Vous trouverez un article à ce<br />
sujet à la rubrique Politique. On peut également y découvrir les<br />
décisions prises par le Comité central de l’<strong>asmac</strong> et l’Assemblée<br />
des délégués de mediservice lors de leur séance d’automne.<br />
Avec le dernier numéro de cette année, nous prenons congé de<br />
Camille Bertossa, qui, avec son regard de jeune médecin-assistante,<br />
a partagé avec humour son quotidien pas toujours très rose. Quant<br />
à vous, chers lectrices et lecteurs, nous nous réjouissons d’ores et<br />
déjà de vous retrouver l’année prochaine. La rédaction du <strong>Journal</strong><br />
<strong>asmac</strong> vous remercie chaleureusement de votre intérêt et vous<br />
souhaite, ainsi qu’à vos proches, de joyeuses fêtes et une bonne et<br />
heureuse nouvelle année.<br />
vsao /<strong>asmac</strong> <strong>Journal</strong> 6/23 5
Politique<br />
Ensemble<br />
pour le climat<br />
et la santé<br />
Le changement climatique représente<br />
la plus grande menace pour la santé de notre siècle.<br />
Avec sa Stratégie Planetary Health, la FMH veut encourager<br />
les médecins à assumer leur part de responsabilité<br />
dans ce domaine. L’<strong>asmac</strong> aussi apporte sa contribution.<br />
Philipp Thüler, responsable politique et communication / directeur adjoint de l’<strong>asmac</strong>vsao<br />
Les étés deviennent plus chauds,<br />
la neige manque en hiver, les<br />
glaciers fondent, les tempêtes<br />
et les intempéries, les inondations,<br />
les chutes de pierres, les glissements<br />
de terrain et les périodes de sécheresse<br />
sont en augmentation dans le<br />
monde entier et également en Suisse.<br />
<strong>No</strong>us ressentons, voyons et assistons au<br />
changement climatique. De nombreux<br />
changements comme l’augmentation de<br />
la température moyenne, du niveau de la<br />
mer, la fonte des glaciers sont déjà en<br />
cours et irréversibles. Il est donc urgent<br />
d’agir pour limiter au maximum l’ampleur<br />
de ces changements.<br />
La nécessité de réduire les émissions<br />
de gaz à effet de serre est indiscutable,<br />
puisqu’il s’agit d’une des principales<br />
causes du changement climatique. En signant<br />
et ratifiant l’Accord de Paris de 2015,<br />
la Suisse s’est engagée à réduire de moitié,<br />
d’ici 2030, les émissions de gaz à effet de<br />
serre par rapport au niveau de 1990.<br />
Quel rapport avec le corps médical?<br />
Il est également incontesté que les médecins<br />
ont une responsabilité et un intérêt<br />
à s’engager. Le changement climatique se<br />
répercute directement sur la santé et,<br />
comme l’a formulé la FMH, il représente<br />
la plus grande menace pour la santé de<br />
ce siècle. La sauvegarde et l’amélioration<br />
des ressources naturelles stabilisent le climat<br />
et protègent la santé, car le changement<br />
climatique se répercute aussi sur la<br />
santé.<br />
Cela se manifeste en particulier lors<br />
de fortes chaleurs. La chaleur peut provoquer<br />
épuisement et coup de chaleur<br />
ou aggraver des maladies préexistantes,<br />
notamment cardiovasculaires ou respiratoires.<br />
Les nuits tropicales entravent la<br />
récupération nocturne, les maladies psychiques<br />
augmentent aussi. La surmortalité<br />
due à la chaleur a atteint 6,9% durant<br />
l’été record 2003, ce qui correspond à environ<br />
1000 décès supplémentaires.<br />
Emissions élevées dans le secteur<br />
de la santé<br />
On constate cependant aussi des effets indirects,<br />
par exemple des modifications<br />
dans les écosystèmes qui ont pour conséquence<br />
une propagation accrue de vecteurs<br />
tels que les moustiques et les tiques,<br />
les agents pathogènes et les plantes allergènes.<br />
L’augmentation de la concentration<br />
de polluants atmosphériques tels que<br />
l’ozone et les poussières fines a aussi des<br />
effets négatifs sur la santé. A cela s’ajoute<br />
que sur le plan mondial, le secteur de la<br />
santé génère 4,6% des émissions totales,<br />
en Suisse ce chiffre se situe entre 5,9 et<br />
6,7% suivant les sources. Une réduction<br />
des émissions dans le secteur de la santé<br />
peut donc apporter une contribution importante.<br />
Le corps médical l’a reconnu. Les<br />
«Médecins en faveur de l’environnement»,<br />
une association qui est née «de la<br />
préoccupation face à un environnement<br />
toujours plus malade qui menace notre<br />
santé et la vie des générations futures»,<br />
ont fait et font œuvre de pionnier dans<br />
ce domaine. L’association s’engage déjà<br />
depuis 1987 sur le plan médical pour éviter<br />
et empêcher les effets nuisibles sur<br />
l’environnement.<br />
La Stratégie Planetary Health<br />
de la FMH<br />
La FMH se penche aussi sur le sujet. En<br />
octobre 2021, elle a adopté le document<br />
«Santé planétaire: stratégie du corps médical<br />
suisse sur les possibilités d’action<br />
concernant le changement climatique»,<br />
un projet initié par l’Association suisse<br />
des étudiants en médecine (swimsa) avec<br />
le soutien de l’<strong>asmac</strong>. La stratégie a été<br />
élaborée dans un groupe de travail élargi<br />
dans lequel la swimsa et l’<strong>asmac</strong> siègent<br />
aussi. Avec cette stratégie, la FMH veut<br />
encourager les mesures pour promouvoir<br />
la santé planétaire et établir «un système<br />
sanitaire qui favorise durablement la promotion<br />
de la santé tout en étant résilient<br />
au changement climatique», en particulier<br />
par «des mesures proportionnées et<br />
financièrement supportables».<br />
Dans la stratégie, la FMH a fixé des objectifs<br />
dans quatre domaines: le corps mé-<br />
6<br />
6/23 vsao /<strong>asmac</strong> <strong>Journal</strong>
Politique<br />
Les hôpitaux et cabinets médicaux peuvent contribuer à un usage parcimonieux des ressources, par exemple en triant les déchets de manière systématique.<br />
Photo: Adobe Stock<br />
dical s’engage pour l’information en rassemblant<br />
et diffusant les connaissances et<br />
compétences en matière de santé planétaire.<br />
En outre, le corps médical s’engage<br />
pour la réduction active des émissions de<br />
gaz à effet de serre et pour le ménagement<br />
des ressources. Il doit également apporter<br />
sa contribution à l’adaptation en s’engageant<br />
pour que la Suisse et son système de<br />
santé s’ajustent face au climat qui évolue.<br />
Et finalement, les médecins suisses<br />
doivent assumer un rôle exemplaire pour<br />
une politique qui protège et promeut la<br />
santé publique et la santé planétaire.<br />
A la FMH, la division Santé publique<br />
et le groupe de travail Planetary Health<br />
sont responsables de la mise en œuvre de<br />
la stratégie. L’<strong>asmac</strong> dispose depuis peu<br />
aussi d’un tel groupe de travail qui est<br />
dirigé par <strong>No</strong>ra Höger et Mirjam Arn.<br />
Que peuvent entreprendre les<br />
médecins?<br />
Les premiers résultats concrets des différents<br />
travaux en cours sont déjà disponibles:<br />
l’<strong>asmac</strong> Zurich/Schaffhouse a élaboré<br />
un guide «Planetary Health» pour<br />
les membres de l’<strong>asmac</strong>. L’association faîtière<br />
l’a traduit en français et en italien<br />
et publié sur le site web de l’<strong>asmac</strong>. En<br />
plus d’un aperçu des conséquences du<br />
changement climatique sur la santé, il<br />
comprend des recommandations pratiques<br />
pour les médecins sur la manière<br />
d’aborder le sujet et d’élever leur voix afin<br />
d’assumer leur responsabilité particulière<br />
en la matière.<br />
La FMH a publié une boîte à outils<br />
pour les cabinets médicaux. Elle comprend<br />
une septantaine de mesures dans<br />
14 catégories, notamment: consommation<br />
d’eau, déchets et recyclage, produits<br />
chimiques, chauffage et énergie, communication,<br />
formation continue et alimentation.<br />
Les mesures sont réparties en trois<br />
niveaux d’efficacité: les mesures «bronze»<br />
nécessitent peu d’efforts et peuvent généralement<br />
être mises en œuvre immédiatement.<br />
Les mesures «argent» nécessitent<br />
des efforts plus importants et les mesures<br />
«or» exigent de présenter des preuves de<br />
mise en œuvre.<br />
On citera comme exemples de mesures:<br />
l’introduction d’un tri strict des<br />
déchets, un chauffage adapté, la mise en<br />
œuvre de consultations téléphoniques,<br />
la suppression des places de parking<br />
gratuites, l’adaptation de la médication,<br />
l’utilisation systématique de matériel de<br />
bureau durable, l’application d’une stratégie<br />
d’investissement durable et bien<br />
d’autres encore. Les cabinets médicaux<br />
peuvent même s’inscrire et saisir les mesures<br />
réalisées. Si un cabinet remplit 75%<br />
des mesures «or» et qu’il peut en attester,<br />
il peut obtenir le certificat FMH «Cabinet<br />
respectueux de l’environnement».<br />
Mesures pour les hôpitaux<br />
Les mesures décrites dans la boîte à outils<br />
sont également une source d’inspiration<br />
personnelle et peuvent, le cas échéant,<br />
aussi être réalisées dans les hôpitaux. A<br />
noter que pour les hôpitaux, le projet<br />
«Green Hospital» financé par le Fonds national<br />
a publié une liste de mesures pour<br />
un «hôpital écologique et efficient». Il vaut<br />
la peine d’y jeter un œil. D’après Matthias<br />
Stucki, responsable du projet et spécialiste<br />
de l’environnement, 50% des hôpitaux<br />
suisses pourraient réduire de moitié leur<br />
empreinte écologique.<br />
Dans la profession de médecin, il<br />
existe toute une série de possibilités pour<br />
entreprendre quelque chose contre les<br />
émissions de gaz à effet de serre et en faveur<br />
d’un environnement plus sain. Il suffit<br />
donc de saisir ces opportunités et de<br />
s’engager personnellement ou de poursuivre<br />
son engagement.<br />
Sites web avec informations<br />
sur le sujet<br />
– <strong>asmac</strong>: www.<strong>asmac</strong>.ch/planetary-health<br />
– FMH: www.planetary-health.fmh.ch<br />
– Green Hospital: www.greenhospital.ch<br />
@vsao<strong>asmac</strong><br />
vsao /<strong>asmac</strong> <strong>Journal</strong> 6/23 7
Politique<br />
Le Comité central de l’<strong>asmac</strong> a été marqué par une atmosphère collégiale,<br />
des discussions constructives et quelques votes<br />
Beaucoup d’engagement<br />
et une décision<br />
pour l’environnement<br />
Outre les sujets récurrents que sont la bureaucratie,<br />
les conditions de travail et le pilotage des admissions, les délégués<br />
du Comité central de l’<strong>asmac</strong> se sont aussi penchés sur le thème<br />
de la santé planétaire et ont marqué le coup en tant que<br />
délégués de mediservice vsao-<strong>asmac</strong>: le <strong>Journal</strong> <strong>asmac</strong> ne paraîtra<br />
plus qu’en ligne à partir de la mi-2024.<br />
Regula Grünwald, rédactrice en chef du <strong>Journal</strong> <strong>asmac</strong>. Photo: Severin <strong>No</strong>wacki<br />
Commençons par une bonne nouvelle:<br />
les cotisations de l’<strong>asmac</strong><br />
n’augmenteront pas l’année<br />
prochaine, malgré le déficit de<br />
CHF 276 500.– inscrit au budget 2024. Simon<br />
Stettler, directeur de l’<strong>asmac</strong>, a souligné<br />
que cette perte n’était en aucun cas le<br />
résultat d’une mauvaise gestion ou d’une<br />
diminution du nombre de membres. «Ce<br />
déficit reflète plutôt nos nombreux projets,<br />
activités et groupes de travail qui entraînent<br />
une augmentation des dépenses.» Comme<br />
l’<strong>asmac</strong> dispose d’une assise financière<br />
solide avec une fortune d’environ quatre<br />
millions de francs, et que la situation financière<br />
reste difficile dans de nombreux hôpitaux<br />
et donc pour les membres de l’<strong>asmac</strong>,<br />
le Comité central de l’<strong>asmac</strong> (CC) a décidé,<br />
lors de sa séance du 25 novembre <strong>2023</strong>, de<br />
ne pas augmenter les cotisations. Il a adopté<br />
sans modifications le budget 2024.<br />
Systèmes incompatibles et<br />
saisies multiples<br />
La suite de l’ordre du jour a mis en évidence<br />
les nombreux projets en cours à l’<strong>asmac</strong> et<br />
ceux prévus pour 2024. L’<strong>asmac</strong> a organisé<br />
en juin <strong>2023</strong> une table ronde sur les thèmes<br />
des conditions de travail, de la bureaucratie<br />
et de la formation postgraduée. Cette discussion<br />
a réuni des représentantes et représentants<br />
de la FMH, de l’Association des<br />
médecins dirigeants d’hôpitaux (AMDHS),<br />
de l’Institut suisse pour la formation médicale<br />
postgraduée et continue (ISFM), de<br />
l’Office fédéral de la santé publique (OSFP)<br />
et de l’association des hôpitaux H+. Ces<br />
derniers ont défini différentes pistes qui<br />
sont depuis lors explorées par de plus petits<br />
groupes. L’association est cependant aussi<br />
active en dehors de ce cadre. En publiant le<br />
manuel «Plus de médecine et moins de<br />
bureaucratie!» en mai <strong>2023</strong>, l’<strong>asmac</strong> a mis<br />
un point final à la campagne du même<br />
nom, a expliqué Philipp Thüler, responsable<br />
politique et communication. Toutefois,<br />
un sondage auquel environ 700 personnes<br />
ont participé a montré que les<br />
systèmes incompatibles et les saisies multiples,<br />
notamment, représentaient une<br />
contrainte considérable. «La bureaucratie<br />
reste donc un sujet important.» Des propositions<br />
de solutions sont actuellement élaborées<br />
à l’aide d’exemples concrets.<br />
8<br />
6/23 vsao /<strong>asmac</strong> <strong>Journal</strong>
Politique<br />
Photos: màd<br />
Durée de travail et conciliation<br />
travail – vie privée<br />
Cette année, la semaine de 42+4 heures, au<br />
sujet de laquelle l’<strong>asmac</strong> a élaboré et publié<br />
une fiche d’information, a aussi suscité un<br />
grand intérêt, notamment dans les médias.<br />
En effet, la réduction de la durée de travail<br />
répond à un désir et besoin des membres,<br />
mais rencontre aussi des oppositions. Certains<br />
chirurgiens n’ont ainsi pas hésité à<br />
critiquer publiquement cette idée. L’<strong>asmac</strong><br />
a pris cette critique au sérieux et cherché le<br />
dialogue afin de trouver des solutions communes<br />
permettant de renforcer la formation<br />
postgraduée également dans le domaine<br />
de la chirurgie.<br />
La conciliation entre travail et vie privée<br />
est un autre besoin partagé par de nombreux<br />
membres. Ici aussi, l’<strong>asmac</strong> s’engage<br />
à différents niveaux. Ainsi, les membres<br />
peuvent faire appel à un coaching téléphonique<br />
gratuit proposé par le Bureau UND.<br />
«Souvent, des moyens simples suffisent<br />
pour améliorer une situation difficile», a<br />
déclaré Yvonne Stadler-Niederer, responsable<br />
droit. En outre, l’<strong>asmac</strong> participe à un<br />
projet de la Haute Ecole Spécialisée de la<br />
Suisse du <strong>No</strong>rd-Ouest (FHNW) qui vise,<br />
entre autres, à analyser les répercussions<br />
des obligations de prise en charge sur la<br />
carrière et à développer des mesures pour<br />
éviter les obstacles à la carrière.<br />
L’<strong>asmac</strong> entend aussi se positionner<br />
clairement dans la santé planétaire, un domaine<br />
qui ne figure pas parmi ses sujets<br />
phares. Le groupe de travail sur la santé<br />
planétaire constitué en été a pour mission<br />
de rendre le sujet plus visible au sein de<br />
l’association et de mettre à profit les synergies<br />
correspondantes avec d’autres institutions.<br />
Comme le montre un sondage réalisé<br />
par le groupe de travail, nombreux sont<br />
les médecins-assistant(e)s et chef(fe)s de<br />
clinique à approuver un engagement sur le<br />
thème de la santé planétaire alors que seul<br />
un petit nombre d’établissements mettent<br />
en œuvre des mesures concrètes.<br />
Les répercussions du changement climatique,<br />
la numérisation, la pénurie de<br />
personnel qualifié, l’augmentation des<br />
coûts: d’autres pays font face à des défis<br />
semblables à ceux rencontrés en Suisse.<br />
Pour déterminer si un renforcement du<br />
réseau au niveau européen permettra<br />
d’engendrer une valeur ajoutée, le CC a<br />
décidé, après discussion, de demander le<br />
statut d’observateur auprès de l’organisation<br />
European Junior Doctors (EJD).<br />
Dans une année, la collaboration sera évaluée<br />
et une décision quant à la marche à<br />
suivre sera prise.<br />
Le <strong>Journal</strong> <strong>asmac</strong> passe en mode<br />
numérique<br />
Juste avant le repas de midi, les délégués de<br />
mediservice vsao-<strong>asmac</strong> ont dû prendre<br />
une décision importante pour l’avenir du<br />
<strong>Journal</strong> <strong>asmac</strong>. L’effondrement du marché<br />
publicitaire et l’augmentation des coûts<br />
de production placent cette publication<br />
face à des défis financiers. En même temps,<br />
les efforts croissants en faveur de la santé<br />
planétaire soulèvent la question de savoir si<br />
une édition imprimée du <strong>Journal</strong> répond<br />
encore aux besoins actuels. C’est pourquoi<br />
le Comité directeur et la direction de mediservice<br />
ont proposé de faire du <strong>Journal</strong><br />
<strong>asmac</strong> une publication exclusivement numérique,<br />
probablement à compter d’août<br />
2024. Si les avis étaient encore partagés<br />
lors de la dernière Assemblée des délégués,<br />
cette fois, les délégués ont été unanimes: les<br />
sections présentes ont adopté la propo sition<br />
sans discussion. Le budget 2024, qui prévoit<br />
une perte supportable de CHF 18 500.–, a<br />
également été adopté à l’unanimité.<br />
Croissance record<br />
Le pilotage des admissions est un sujet qui<br />
occupe bien des sections. Les cantons<br />
avaient jusqu’au 30 juin <strong>2023</strong> pour établir<br />
leurs règles relatives à la fixation des<br />
nombres maximaux. Presque tous les cantons<br />
ont répondu à cette exigence, toutefois<br />
au prix d’interprétations parfois très<br />
différentes. 1 L’<strong>asmac</strong> continue d’observer<br />
la situation et apporte si nécessaire un soutien<br />
aux sections. Pour ce faire, elle échange<br />
régulièrement avec les juristes des sections<br />
et monitore les réglementations cantonales<br />
et leurs répercussions.<br />
Reste à savoir si ce sont les nombreux<br />
engagements et prestations de l’<strong>asmac</strong> ou<br />
la campagne de recrutement à large échelle<br />
durant l’année du jubilé 2022 qui ont attiré<br />
de nouveaux membres. Une chose est sûre:<br />
le nombre de nouveaux membres est très<br />
réjouissant. Avec 1431 nouvelles adhésions<br />
jusqu’à fin septembre <strong>2023</strong>, l’<strong>asmac</strong> a déjà<br />
enregistré plus d’inscriptions que pour<br />
toute l’année 2022. Un bilan définitif ne<br />
pourra cependant être établi qu’au printemps<br />
2024, lorsque les sorties auront été<br />
comptabilisées.<br />
1 Un aperçu de l’état actuel du pilotage des admissions<br />
est paru dans le numéro 5/23.<br />
Du sang frais au CD<br />
De nombreuses ressources sont nécessaires<br />
pour s’attaquer aux défis du moment<br />
et faire avancer les projets. C’est dans ce<br />
contexte que les délégués ont élu à l’unanimité<br />
Fabrice Juchler, Fabian Kraxner et<br />
Loredana Mitruccio au Comité directeur<br />
(voir encadré). Grâce à Fabrice Juchler, médecin<br />
bilingue qui a grandi dans le canton<br />
de Vaud et qui travaillera à partir de l’année<br />
prochaine à l’Hôpital cantonal de Fribourg,<br />
la Suisse romande est désormais aussi représentée<br />
au CD. En tant que délégué tarifaire<br />
de l’<strong>asmac</strong>, il connaît parfaitement<br />
l’association et est convaincu que l’<strong>asmac</strong><br />
peut influencer et améliorer le système de<br />
santé en Suisse. Fabian Kraxner, membre<br />
de la direction de l’ASMAC Zurich et de la<br />
rédaction du <strong>Journal</strong> <strong>asmac</strong>, n’est pas non<br />
plus un inconnu. Il souhaite maintenant<br />
partager son expérience et son savoir-faire<br />
à l’échelon national pour renforcer l’association.<br />
Clara Ehrenzeller, jusqu’ici représentante<br />
de l’Association Suisse des Etudiants<br />
en Médecine (swimsa), quittera le<br />
CD après deux ans, conformément au tournus<br />
établi. Loredana Mitruccio lui succédera<br />
dès janvier 2024. Svenja Ravioli est un<br />
visage connu de longue date au CD. Le CC<br />
l’a confirmée dans ses fonctions, malgré un<br />
séjour prolongé à l’étranger.<br />
La croissance de l’effectif du CD est<br />
réjouissante, a déclaré An gelo Barrile,<br />
président de l’<strong>asmac</strong>, et a ajouté que les<br />
nouveaux visages sont toujours les bienvenus,<br />
en particulier ceux venant de la<br />
Suisse latine.<br />
<strong>No</strong>uveaux membres du<br />
Comité directeur de l’<strong>asmac</strong><br />
Fabrice Juchler<br />
Médecin-assistant<br />
au cabinet Flühli,<br />
Lucerne<br />
Délégué tarifaire<br />
de l’<strong>asmac</strong> depuis<br />
mars 2021<br />
Fabian Kraxner<br />
Chef de clinique<br />
en psychiatrie,<br />
Hôpital Affoltern<br />
Membre de la direction<br />
de l’ASMAC<br />
Zurich; Conseiller<br />
municipal (exécutif)<br />
à Hedingen<br />
Loredana Mitruccio<br />
(dès janvier 2024)<br />
Etudiante à l’Università<br />
della Svizzera<br />
Italiana à Lugano<br />
Membre de la swimsa<br />
vsao /<strong>asmac</strong> <strong>Journal</strong> 6/23 9
Politique<br />
Qu’y a-t-il de plus personnel<br />
que la menace qui pèse sur<br />
notre existence?<br />
La particularité de la crise climatique est qu’elle nous<br />
concerne tous. Chacune et chacun de nous ressent<br />
déjà les conséquences de ces changements environnementaux<br />
drastiques. Cette crise menace notre existence<br />
ou du moins notre manière de vivre.<br />
Et si nous poursuivons la réflexion, nous constaterons qu’en<br />
Suisse, chaque jour en septembre et octobre de cette<br />
année a été trop sec et trop chaud, et qu’il régnait<br />
une chaleur inhabituelle au début de l’été. Différentes<br />
questions se posent donc: n’avonsnous<br />
pas déjà connu cette situation ces<br />
dernières années? Quand avons-nous<br />
pour la dernière fois vécu un «vrai»<br />
hiver? Vaut-il encore la peine d’apprendre<br />
à nos enfants à skier? Pouvons-nous<br />
raisonnablement entreprendre<br />
des vols de vacances? La liste<br />
pourrait être élargie à volonté.<br />
Sincèrement, c’est très pénible<br />
de se pencher sur ce thème. Admettre<br />
que plus ou moins tous les éléments de<br />
notre quotidien sont remis en question.<br />
Prendre conscience du fait que l’Europe,<br />
une bulle de prospérité, sera aussi touchée<br />
par des changements importants, que le monde<br />
de nos enfants sera totalement différent du nôtre et<br />
cela déjà à cause des changements climatiques actuels qui<br />
sont irréversibles. C’est difficile à supporter.<br />
<strong>No</strong>us cherchons donc des solutions. <strong>No</strong>us négocions<br />
(«Je prends la voiture aujourd’hui, en échange, je ne mangerai<br />
pas de viande demain»), minimisons («Chez nous, ce ne sera<br />
pas si grave»), cherchons un prétexte («La crise climatique est<br />
tellement complexe, qu’est-ce que tu veux que j’y fasse?!»),<br />
suscitons l’émotion («Ces activistes veulent nous prescrire ce qui<br />
est juste»), faisons des projections («Dommage pour ces animaux<br />
qui ne peuvent pas s’adapter assez vite aux changements climatiques!»),<br />
fuyons nos responsabilités («Tant que les États-Unis et<br />
la Chine émettent autant de CO2, ma contribution est sans effet»)<br />
et ainsi de suite. Des livres et dissertations paraissent déjà sur<br />
les mécanismes psychologiques de défense par rapport à la<br />
catastrophe climatique qui nous menace.<br />
La plupart des discussions sont vouées à se noyer dans<br />
l’émotionnel ou en sont du moins fortement empreintes.<br />
Les activistes climatiques du collectif «Dernière génération»<br />
L’essentiel<br />
en bref<br />
suscitent la panique, alors que Donald Trump incarne le déni.<br />
Comment pouvons-nous garder la tête froide et préserver notre<br />
capacité d’agir?<br />
Entre-temps, pas un jour ne passe sans que je sois d’une<br />
manière ou d’une autre confrontée à la crise climatique: que ce<br />
soit le temps estival en octobre, le nouveau jouet en plastique<br />
des enfants ou le parking plein devant la maison.<br />
Ce n’est pas drôle. Pourtant, c’est cette prise de<br />
conscience qui me motive au changement.<br />
Et si je suis honnête: j’ai besoin d’un peu<br />
de panique pour continuer.<br />
En référence à Hannah Arendt:<br />
personne n’a le droit de détourner<br />
le regard.<br />
Car il n’y a rien de plus personnel<br />
que la menace qui pèse sur<br />
notre existence.<br />
<strong>No</strong>ra Höger,<br />
coresponsable du groupe de travail<br />
de l’<strong>asmac</strong> Santé planétaire<br />
Photo: màd<br />
10<br />
6/23 vsao /<strong>asmac</strong> <strong>Journal</strong>
Vous avez<br />
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nos médecins comprend les conseils médicaux, les<br />
examens ainsi que les visites d’entreprises, et évolue dans<br />
un cadre interdisciplinaire alliant travail, pré vention,<br />
médecine et droit. Laissez-nous vous présen ter comment<br />
nous pourrons bientôt nous investir ensemble en faveur<br />
d’un quotidien plus sûr et d’une société en meilleure santé.<br />
Suva – Un travail, une mission.<br />
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vsao /<strong>asmac</strong> <strong>Journal</strong> 6/23 11
Formation postgraduée / Conditions de travail<br />
Conseils et outils<br />
pour le début de<br />
carrière<br />
De quels points faut-il tenir compte sur le parcours vers le titre<br />
de spécialiste? Quelles sont les disciplines intéressantes?<br />
Et quels sont les avantages et inconvénients de l’engagement à l’hôpital<br />
ou de l’activité indépendante en cabinet? Le congrès de carrière medifuture<br />
a apporté des réponses à ces questions et à d’autres encore.<br />
Regula Grünwald, rédactrice en chef du <strong>Journal</strong> <strong>asmac</strong>, Photos: Yanik Gasser/pixters.ch<br />
Grâce aux exposés variés, instructifs et parfois amusants, les participants à medifuture ont obtenu un aperçu des différentes facettes<br />
de la profession de médecin.<br />
12<br />
6/23 vsao /<strong>asmac</strong> <strong>Journal</strong>
Formation postgraduée / Conditions de travail<br />
Faire connaissance des disciplines<br />
méconnues, obtenir des<br />
conseils pour la planification de<br />
sa carrière, échanger avec des<br />
collègues, bien manger. D’après un sondage,<br />
il faut dire pas tout à fait représentatif,<br />
les attentes vis-à-vis du congrès de carrière<br />
de cette année organisé par l’<strong>asmac</strong><br />
et mediservice vsao-<strong>asmac</strong> étaient claires.<br />
«Votre destin vous appartient»<br />
Les deux médecins-assistants Afreed Ashraf<br />
et Willi Balandies ont ouvert la série d’exposés<br />
avec un enregistrement en direct de leur<br />
podcast avec Jana Siroka, médecin adjointe<br />
au service des urgences/IMC de la Clinique<br />
Arlesheim et membre du Comité directeur<br />
de l’<strong>asmac</strong> et du Comité central de la FMH.<br />
Elle a, sans attendre, donné un conseil important<br />
aux environ 450 participants: la période<br />
d’assistanat est un défi qui exige beaucoup<br />
de sacrifices de la part des jeunes médecins.<br />
Il est donc d’autant plus important<br />
de s’accorder de l’espace et du temps lorsque<br />
le stress est trop grand ou qu’une situation<br />
est trop difficile. «Discutez-en dans l’équipe,<br />
unissez-vous. Exigez d’être traités d’égal à<br />
égal et demandez un feed-back. Car votre<br />
destin vous appartient.»<br />
Une bonne planification évite<br />
les détours<br />
Christoph Hänggeli, directeur de l’Institut<br />
suisse pour la formation médicale postgraduée<br />
et continue (ISFM), a expliqué les<br />
points importants à observer pour gérer<br />
avec facilité les questions d’organisation en<br />
lien avec la formation médicale postgraduée.<br />
Il a souligné que le système de la formation<br />
postgraduée en Suisse offre de nombreuses<br />
libertés en ce qui concerne le travail<br />
à temps partiel, les séjours à l’étranger et le<br />
choix de la filière. «Avec près de 150 qualifications,<br />
vous avez un choix énorme et il n’y<br />
a pas de mauvaise décision, car vous êtes<br />
partout les bienvenus.» Néanmoins, Christoph<br />
Hänggeli a rappelé l’importance de<br />
bien se préparer et a présenté quatre outils<br />
importants: le logbook électronique qui sert<br />
à documenter la formation postgraduée et<br />
donne un bon aperçu de l’avancement de la<br />
formation du médecin-assistant ou de la<br />
médecin-assistante, à condition de mettre<br />
ré gulièrement à jour les données. Pour si<br />
possible éviter les retards sur le parcours<br />
vers le titre de spécialiste, il a recommandé<br />
de vérifier régulièrement si l’on respecte le<br />
programme de formation postgraduée en<br />
question et de consulter le registre des établissements<br />
de formation postgraduée certifiés,<br />
dans lequel on trouve, d’une part,<br />
Des discussions animées entre de futurs collègues de travail? Les exposants n’ont pas ménagé leurs<br />
efforts pour attirer la prochaine génération, avec un grand enthousiasme, des activités intéressantes<br />
et des cadeaux originaux.<br />
toutes les institutions reconnues et, d’autre<br />
part, les concepts de formation postgraduée<br />
et les résultats de l’enquête sur la qualité<br />
qui fournit d’importantes informations<br />
sur le niveau de la formation postgraduée<br />
pro posée. Et pour finir, il a mentionné le<br />
site www.siwf.ch/fr qui propose des infomations<br />
utiles sur tous les processus et des<br />
données de contact pour d’éventuelles<br />
questions. Christoph Hänggeli a souligné<br />
que celles et ceux qui choisissent la profession<br />
de médecin optent pour l’apprentissage<br />
tout au long de la vie: «La demi-vie<br />
des connaissances médicales est courte.<br />
Les trois choses les plus importantes dans<br />
cette profession sont donc la formation, la<br />
for mation et, vous l’avez deviné, la formation.»<br />
Présentation des sociétés de<br />
discipline<br />
Jusqu’ici, tout baigne. Mais quelle filière<br />
choisir? Pour Eric Jaunin et Iulia Crisan, l’affaire<br />
est claire: «Celui qui aime la physiologie<br />
et la pharmacologie trouvera sa place en<br />
anesthésiologie», a déclaré Iulia Crisan lors<br />
de la table ronde des sociétés de discipline.<br />
En effet, dans son travail, elle peut combiner<br />
les tâches pratiques et intellectuelles. De<br />
plus, elle doit souvent trouver les bons mots<br />
pour rassurer les patients avant une opération.<br />
«Les entretiens ne durent pas longtemps»,<br />
a-t-elle expliqué avec un clin d’œil,<br />
«et si nous faisons bien notre travail, les<br />
patients ne se souviennent plus de notre<br />
nom lorsqu’ils se réveillent. <strong>No</strong>us sommes<br />
les héros invisibles.» Pour Yvette von Aarburg<br />
et Astrid Beerlage, le travail en hématologie<br />
et oncologie est tout sauf invisible.<br />
«<strong>No</strong>us accompagnons et soutenons souvent<br />
les patients et leurs proches pendant une<br />
longue période. C’est un travail gratifiant,<br />
même si ça ne finit pas toujours bien», a<br />
expliqué Astrid Beerlage. Pour Stefanie<br />
Mosimann, la médecine interne générale<br />
présente un attrait particulier en raison de<br />
la variété des sujets abordés et d’une certaine<br />
flexibilité. Tout est possible: travailler<br />
en cabinet, à l’hôpital ou dans la recherche.<br />
«Celui qui aime et cherche la diversité sera<br />
à l’aise dans cette discipline.» La gynécologie<br />
est aussi une discipline variée, a expliqué<br />
Claudia Becker. Elle couvre toute<br />
une palette: de la procréation au carcinome<br />
mammaire. «Un médecin qui aime opérer y<br />
trouvera son compte et celui qui manie le<br />
bistouri avec moins d’enthousiasme aussi.»<br />
Informations, activités et cadeaux<br />
Les participants en quête d’informations<br />
détaillées ont pu déambuler dans les couloirs<br />
de l’exposition pendant les pauses où<br />
plus de cinquante stands les attendaient.<br />
De nombreux hôpitaux, sociétés de discipline<br />
et institutions du secteur de la santé<br />
ont répondu à leurs questions, informé sur<br />
leur travail ou leurs prestations et distribué<br />
des cadeaux. Sur certains stands, les visiteurs<br />
ont même directement pu passer à la<br />
pratique en suturant une plaie, en intubant<br />
et ventilant une poupée ou en effectuant<br />
sur un simulateur certaines étapes d’une<br />
opération, une appendicectomie ou une<br />
cholécystectomie. La simulation de microanastomoses,<br />
le contrôle du curriculum<br />
vitae et la possibilité de réaliser gratuitement<br />
une photo de candidature ont aussi<br />
rencontré un franc succès.<br />
vsao /<strong>asmac</strong> <strong>Journal</strong> 6/23 13
Formation postgraduée / Conditions de travail<br />
Annonce<br />
Employé/e ou indépendant/e?<br />
Quatre exposés tenus en allemand et en<br />
français ont montré ce que peut être la vie<br />
après l’obtention du titre de spécialiste:<br />
Brigitte Nyfeler, médecin-cheffe au centre<br />
des urgences du Lindenhofspital à Berne,<br />
Lars Frauchiger, médecin agréé et propriétaire<br />
d’un cabinet de chirurgie orthopédique<br />
et traumatologie de l’appareil locomoteur,<br />
Julien Vaucher, médecin-chef à la<br />
clinique de médecine interne générale à<br />
l’Hôpital cantonal de Fribourg, et Patrick<br />
Ruedin, spécialiste en médecine interne,<br />
néphrologie et hypnose médicale dans un<br />
cabinet de groupe.<br />
En médecine d’urgence, il faut souvent<br />
prendre des décisions rapides, a expliqué<br />
Brigitte Nyfeler: «Il faut fixer les priorités et<br />
accepter que l’on ne peut pas toujours tout<br />
analyser en détail.» Elle apprécie cependant<br />
d’avoir un travail passionnant et très<br />
varié. «Chaque jour est différent.»<br />
Quant à Lars Frauchiger, il a entamé<br />
une activité indépendante il y a quelques<br />
années. Ce fut un saut dans l’inconnu, a-t-il<br />
reconnu. «<strong>No</strong>us apprenons tout sur la médecine,<br />
mais personne ne nous enseigne<br />
comment établir un business plan ou un<br />
budget.» Il vaut donc la peine de solliciter<br />
un appui à temps pour ces questions. Mais<br />
dans l’ensemble, il est satisfait de son choix.<br />
«Même si j’ai beaucoup de travail, c’est plus<br />
calme qu’à l’hôpital.»<br />
Et qu’en est-il des loisirs? «Je n’ai pas le<br />
temps de chômer», a répondu Lars Frauchiger<br />
en riant, tout en ajoutant: «On peut facilement<br />
travailler à temps partiel, notamment<br />
dans un cabinet de groupe. Et je suis<br />
libre dans mes décisions.» A l’hôpital, il y a<br />
bien des choses qui échappent à notre<br />
contrôle et les services du soir et du weekend<br />
font aussi partie intégrante du travail, a<br />
admis Brigitte Nyfeler. «Mais le travail à<br />
temps partiel est possible. Et quand on a terminé<br />
son service, on peut rentrer chez soi.»<br />
Faire beaucoup avec peu de moyens<br />
L’après-midi, les participants ont eu droit à<br />
un programme haut en couleur: Michael<br />
Harder, médecin adjoint du service de paraplégiologie,<br />
a donné une vue d’ensemble<br />
des nombreuses prestations médicales du<br />
Centre suisse des paraplégiques à <strong>No</strong>ttwil.<br />
Dieter Hahnloser, responsable du service de<br />
chirurgie coloproctologique à l’Hôpital universitaire<br />
de Lausanne, et Anna Wang, spécialiste<br />
en chirurgie plastique et chirurgie<br />
de la main à l’Hôpital cantonal d’Aarau, ont<br />
répondu aux questions actuelles concernant<br />
la chirurgie. Et le médecin de famille<br />
Raphael Stolz a parlé de ses expériences de<br />
responsable médical de l’OpenAir St-Gall et<br />
du Camp scout fédéral 2022.<br />
Les conditions dans lesquelles Martin<br />
Rohacek, spécialiste en médecine interne et<br />
médecine d’urgence, travaillant depuis huit<br />
ans en Tanzanie sont très particulières. L’espérance<br />
de vie moyenne atteint 65 ans et<br />
correspond donc à celle des années 1940 en<br />
Suisse et les maladies non transmissibles<br />
représentent un fardeau important. «<strong>No</strong>mbreux<br />
sont les patients qui nous consultent<br />
très tard. <strong>No</strong>us tentons d’y remédier par<br />
un dépistage dans les villages pour détecter<br />
à temps l’hypertension, les maladies cardiaques<br />
et pulmonaires ou les tumeurs.»<br />
A l’origine, Martin Rohacek avait prévu de<br />
rester deux ans en Tanzanie. Pourquoi est-il<br />
toujours là-bas? «Le travail est pénible, mais<br />
nous pouvons faire beaucoup avec peu de<br />
moyens et aider un grand nombre de personnes.<br />
C’est une expérience qui marque.»<br />
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La tête et le ventre pleins<br />
Les participants à medifuture en diront-ils<br />
autant? «D’excellents exposés, une bonne<br />
ambiance, un bon mix entre les exposés et<br />
les différents stands», disait l’une, et «j’ai<br />
passé un super bon moment et beaucoup<br />
appris», déclarait l’autre. Encore une édition<br />
couronnée de succès lors de laquelle<br />
les nombreux étudiants ont pu s’informer<br />
sur leurs options de carrière et, qui sait,<br />
puiser leur inspiration pour s’engager dans<br />
une certaine direction. Et comment était le<br />
repas? «Parfait!»<br />
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Remerciements<br />
<strong>No</strong>us remercions chaleureusement<br />
tous les sponsors et exposants pour leur<br />
soutien. <strong>No</strong>us remercions tout particulièrement<br />
les Services psychiatriques<br />
universitaires de Berne qui ont sponsorisé<br />
le concours et aussi les intervenantes<br />
et intervenants. Sans eux, medifuture<br />
<strong>2023</strong> n’aurait pas vu le jour.<br />
Le prochain congrès de carrière se<br />
déroulera le 2 novembre 2024 au Stade<br />
du Wankdorf à Berne.<br />
14<br />
6/23 vsao /<strong>asmac</strong> <strong>Journal</strong>
Formation postgraduée / Conditions de travail<br />
Dans l’univers des médecins-assistant(e)s<br />
Le début de la fin ou<br />
la fin du début?<br />
Dernièrement, pendant la<br />
formation, je me suis fait la<br />
réflexion que le début d’une<br />
carrière médicale ressemblait<br />
fortement aux épreuves d’un triathlon.<br />
Comme dans le sport, le métier de<br />
médecin exige d’identifier rapidement<br />
ses forces, ses faiblesses et ses limites<br />
et d’essayer de prendre les bonnes mesures<br />
au bon moment.<br />
<strong>No</strong>us voici donc sur la ligne de départ,<br />
gorgés de confiance et d’excitation, avec<br />
un objectif précis en tête, le tout mêlé<br />
d’un sentiment d’angoisse face aux obstacles<br />
et problèmes éventuels.<br />
Comme pour un triathlon, la journée<br />
commence par un plongeon (au sens<br />
littéral) dans le travail, où il est primordial<br />
de doser sa vitesse pour éviter de s’épuiser<br />
dès la première bouée. Il est donc important<br />
de ralentir la cadence, de maintenir<br />
un pouls stable et de réfléchir à la manière<br />
dont on peut répartir habilement l’énergie<br />
restante en vue des prochaines étapes.<br />
Une fois la première étape passée,<br />
la zone de transition offre l’occasion de se<br />
concentrer brièvement avant de repartir.<br />
Car la deuxième étape ne laisse aucune<br />
place à la réflexion; il faut pédaler aussi<br />
vite que possible et montrer ce dont<br />
nous sommes capables. Peut-être parviendrons-nous<br />
même à dépasser nos concurrents.<br />
Mais il ne faut surtout pas se réjouir<br />
trop vite, car des concurrents encore plus<br />
forts, mieux préparés, plus expérimentés<br />
et mieux équipés nous talonnent de près.<br />
Il est essentiel de ne pas se laisser décourager<br />
et de ne jamais perdre l’objectif de<br />
vue, ce qui est, je l’avoue, plus facile à dire<br />
qu’à faire. En effet, ceux qui parviennent<br />
à dépasser leurs concurrents reçoivent<br />
généralement des encouragements et des<br />
félicitations, car ils ne sont qu’à quelques<br />
pas du succès. Les plus faibles sont tout<br />
au plus encouragés par compassion s’ils<br />
ne sont pas oubliés.<br />
Un deuxième accès de faiblesse<br />
menace à la nouvelle arrivée dans la zone<br />
de transition. La force dans les jambes<br />
s’amenuise. Un apport supplémentaire en<br />
sucre s’avère indispensable pour affronter<br />
la troisième étape. La motivation perd<br />
alors de sa vigueur et vous préférez peutêtre<br />
renoncer aux deux minutes de pause<br />
à ce moment-là, alors que l’objectif est si<br />
proche.<br />
Malgré l’épuisement croissant, vous<br />
vous ressaisissez et vous vous lancez dans<br />
la course. Les jambes en coton, vous parcourez<br />
les derniers mètres jusqu’à la ligne<br />
d’arrivée.<br />
Et maintenant? Avez-vous gagné<br />
votre place sur le podium ou avez-vous<br />
dû abandonner la course avant la fin? Comment<br />
distinguer les gagnants des perdants?<br />
Est-ce même nécessaire? Et avez-vous<br />
réellement atteint votre objectif?<br />
Car la compétition ne s’arrête pas<br />
à la ligne d’arrivée: l’adrénaline qui<br />
monte lorsque la course est terminée<br />
exalte vos ambitions et vous vous fixez<br />
aussitôt un nouvel objectif.<br />
Ma sagesse personnelle en cette fin<br />
d’année, qui déclenche éventuellement<br />
aussi chez vous une réflexion positive<br />
sur l’année écoulée: le succès ne signifie<br />
pas que vous êtes le ou la meilleure.<br />
Le succès signifie que vous avez atteint<br />
votre objectif dans un laps de temps<br />
défini, que vous avez eu un objectif en<br />
tête, que vous n’avez pas abandonné et<br />
que vous avez persévéré. Mais le succès<br />
signifie aussi que vous avez tiré la sonnette<br />
d’alarme au bon moment, que vous<br />
avez agi en respectant vos ressources<br />
personnelles et que vous avez arrêté la<br />
course avant de vous épuiser.<br />
Identifier et gérer ses ressources personnelles<br />
est, selon moi, le plus important<br />
pour pouvoir donner le meilleur de soimême<br />
à chaque étape, que ce soit dans le<br />
sport ou dans la médecine.<br />
Camille Bertossa,<br />
médecin-assistante en<br />
première année de<br />
formation postgraduée<br />
Photo: màd<br />
vsao /<strong>asmac</strong> <strong>Journal</strong> 6/23 15
<strong>asmac</strong><br />
<strong>No</strong>uvelles<br />
des sections<br />
Bâle<br />
Repas de diplôme de<br />
l’ASMAC Bâle<br />
Environ 160 médecins fraîchement diplômés<br />
se sont retrouvés le vendredi 20 octobre<br />
<strong>2023</strong> dans la Halle 7 à Bâle pour participer<br />
au traditionnel repas de diplôme<br />
orchestré par l’ASMAC Bâle.<br />
A cette occasion, l’ASMAC Bâle a organisé<br />
un débat sur le thème de la «compatibilité<br />
entre travail et famille à l’hôpital».<br />
Le D r méd. Daniel Steffens et les membres<br />
du comité, la D re méd. Susanna Stöhr et<br />
Arno Moritz ont permis aux jeunes médecins<br />
de comprendre comment les conditions<br />
de travail en milieu hospitalier évoluent.<br />
Les participants ont reçu de nombreux<br />
et précieux conseils pour prendre<br />
un bon départ à l’hôpital et sur la manière<br />
de gérer le stress. De plus, les hôtes ont eu<br />
l’occasion d’échanger avec le comité et la<br />
direction de l’ASMAC Bâle.<br />
Dans la halle industrielle 7 à Bâle, les<br />
convives ont savouré un repas festif dans<br />
le cadre duquel les jeunes médecins ont<br />
obtenu des réponses à bien des questions<br />
et trinqué à leur réussite. La soirée s’est déroulée<br />
dans une atmosphère propice à la<br />
réflexion, mettant en évidence le soutien<br />
et le réseau que l’ASMAC Bâle propose à<br />
ses membres.<br />
Une fois de plus, le repas de diplôme<br />
a été couronné de succès. Il permet non<br />
seulement de renforcer les liens entre les<br />
jeunes médecins, mais constitue aussi une<br />
plateforme d’information et d’échange<br />
importante pour l’entrée dans la profession.<br />
Jenny Settembrini, responsable de la<br />
communication ASMAC Bâle<br />
Berne<br />
Ateliers pour planificatrices<br />
et planificateurs<br />
<strong>No</strong>us organisons une série de trois ateliers<br />
pour les planificatrices et planificateurs<br />
des services. La première partie enseigne<br />
les bases nécessaires pour la planification<br />
des services. La deuxième partie aborde<br />
l’établissement de l’horaire de service et<br />
dans la troisième partie, il s’agit d’analyser<br />
les horaires de service.<br />
L’atelier de base:<br />
Vous passez souvent de longues soirées à<br />
plancher sur les horaires de service de votre<br />
département et ne voyez finalement plus<br />
que des symboles PEP danser devant vos<br />
yeux? Vous aimeriez savoir comment on<br />
peut judicieusement intégrer le travail à<br />
temps partiel dans l’horaire de service? Vous<br />
hésitez parfois quant à la manière d’éviter<br />
les écueils pour appliquer correctement la<br />
loi sur le travail? Vous voulez savoir comment<br />
établir un horaire de service correct?<br />
Simon Schneider (avocat et directeur<br />
suppléant de l’ASMAC Berne), le D r méd.<br />
Philipp Rahm (conseiller en matière de pla<br />
Photo Bâle: màd; Photo Berne: Adobe Stock<br />
16<br />
6/23 vsao /<strong>asmac</strong> <strong>Journal</strong>
<strong>asmac</strong><br />
nification des services de l’<strong>asmac</strong>) et Susanne<br />
Nüesch (médecin hospitalier spécialiste<br />
au centre universitaire des urgences,<br />
Hôpital de l’Ile, responsable de la planification<br />
des services pour les médecins-assistant[e]s)<br />
assurent un programme passionnant<br />
et répondent volontiers à toutes vos<br />
questions.<br />
Date: Jeudi 18 janvier 2024, 18h30 à 21h,<br />
repas compris<br />
Lieu: Salle de conférence de l’<strong>asmac</strong>,<br />
Bollwerk 10, 3011 Berne<br />
(à côté de la gare de Berne)<br />
Inscription jusqu’au 10 janvier 2024 à<br />
l’adresse www.vsao-bern.ch<br />
Soleure<br />
Une année pleine de<br />
moments forts<br />
L’année <strong>2023</strong> de l’ASMAC Soleure a été<br />
marquée par toute une série d’évènements<br />
heureux. <strong>No</strong>us avons débuté l’année avec<br />
une formation pour la planification des<br />
services lors de laquelle Philipp Rahm,<br />
conseiller en matière de planification des<br />
services de l’<strong>asmac</strong>, a répondu à toutes les<br />
questions. Malgré la complexité du sujet,<br />
nous avons eu une discussion et un<br />
échange animés qui nous ont permis de<br />
clarifier de nombreux points. Sans oublier<br />
l’apéro en guise de conclusion, car avec un<br />
verre à la main, la discussion est souvent<br />
bien plus agréable.<br />
La «grève féministe» de cette année ne<br />
nous a pas non plus échappé. <strong>No</strong>us avons<br />
ouvert un café des grévistes au Bürgerspital<br />
de Soleure en collaboration avec le<br />
ssp Soleure. Il a rencontré un franc succès<br />
et nous a permis d’envoyer un signal interprofessionnel<br />
pour davantage de solidarité<br />
et d’égalité.<br />
En été, nous voulions rencontrer nos<br />
membres sur place, c’est-à-dire à Soleure<br />
et Olten. Quoi de mieux qu’un stand de<br />
glaces? Pendant deux journées estivales,<br />
nous avons donc distribué au Bürgerspital<br />
de Soleure et à l’Hôpital cantonal d’Olten<br />
d’excellentes glaces locales «Kalte Lust» et<br />
mené d’innombrables discussions intéressantes.<br />
Un régal!<br />
Dans l’intention de combler les lacunes<br />
après les études, l’ASMAC Soleure a<br />
organisé en automne deux ateliers «Soft<br />
Skills» sur les thèmes «Time Management»<br />
et «Feedback». Ces ateliers étaient<br />
dirigés par la Dre méd. Regula Fankhauser<br />
(médecin adjointe SoH, MME) et la Dre<br />
méd. Kate Gurevich (médecin-assistante<br />
SoH, ASMAC Soleure) et ont permis aux<br />
médecins-assistant(e)s de différents niveaux<br />
et disciplines de se retrouver. Dans<br />
le cadre de l’atelier «Time-Management et<br />
Self-Leadership», les participants ont pu<br />
réfléchir à leurs objectifs personnels et<br />
reçu des conseils sur la manière de les<br />
atteindre. Le tout s’est terminé dans une<br />
atmosphère décontractée autour d’un<br />
apéro. L’atelier «Feedback» était consacré<br />
à la manière de donner un retour aux<br />
supérieurs hiérarchiques, aux pairs et aux<br />
sous-assistant(e)s. Avec ces ateliers axés<br />
sur la pratique, nous espérons enseigner<br />
des compétences pratiques aux médecins-assistant(e)s<br />
et chef(fe)s de clinique<br />
pour leur travail et leurs loisirs.<br />
Suis-nous sur Instagram (www.instagram.com/vsao-so)<br />
et Facebook pour ne<br />
pas manquer les prochains évènements.<br />
Kate Gurevich et Mirjam Nussbaumer,<br />
membres du comité de l’ASMAC Soleure<br />
Les informations pour les ateliers consécutifs<br />
seront publiées sur notre site web au<br />
plus tard au début 2024.<br />
Photos: màd<br />
AG 2024<br />
Save the Date:<br />
Assemblée générale 2024<br />
25 avril 2024, dès 19h00<br />
au PROGR Berne<br />
Janine Junker, directrice de l’<strong>asmac</strong> Berne<br />
vsao /<strong>asmac</strong> <strong>Journal</strong> 6/23 17
<strong>asmac</strong><br />
Tessin<br />
Rencontre à Lugano:<br />
un échange sur la profession<br />
de médecin<br />
L’<strong>asmac</strong>, des étudiants en médecine de<br />
cinquième année et l’ASMACT (section <strong>asmac</strong><br />
Tessin) se sont retrouvés le mercredi<br />
25 octobre à Lugano. La manifestation organisée<br />
par Maria Grazia Mele, responsable<br />
de la coordination de la formation<br />
médicale et universitaire, a été l’occasion<br />
de discuter une série de thèmes importants<br />
en lien avec la profession de médecin<br />
et l’avenir du corps médical en Suisse.<br />
L’événement a notamment rassemblé<br />
le président de l’<strong>asmac</strong>, Angelo Barrile, le<br />
président de l’ASMACT, Davide Giunzioni,<br />
et la vice-présidente de l’ASMACT, Giorgia<br />
Lo Presti. La discussion a porté sur des<br />
thèmes importants tels que les prestations<br />
médicales, la politique de la santé, les<br />
contrats et conventions, les conditions de<br />
travail et la situation générale du corps médical<br />
en Suisse.<br />
Le programme «Coach my Career» et<br />
l’importance du premier engagement de<br />
médecin-assistant(e) figuraient parmi les<br />
thèmes centraux. Les étudiants ont pu faire<br />
part de leurs préoccupations concernant<br />
les défis éventuels à surmonter au début de<br />
leur carrière, et l’<strong>asmac</strong> a informé sur les<br />
ressources et offres de soutien proposées<br />
pour gérer ces difficultés.<br />
La discrimination fondée sur le genre<br />
dans le domaine médical et la question de<br />
savoir comment l’aborder ont également<br />
été traitées. La discussion a montré l’importance<br />
de promouvoir la diversité et<br />
l’égalité des genres dans la profession de<br />
médecin.<br />
En outre, elle a permis d’aborder les<br />
efforts pour réduire la durée de travail<br />
des médecins dans toute la Suisse, notamment<br />
avec l’introduction de la semaine<br />
de 42+4 heures dans les hôpitaux tessinois<br />
de l’EOC (Ente Ospedaliero Cantonale) dès<br />
2025. Cette étape est considérée comme importante<br />
pour encourager le bien-être des<br />
médecins et améliorer la qualité de la prise<br />
en charge des patientes et patients.<br />
La rencontre a mis en évidence la nécessité<br />
d’un dialogue entre les futurs médecins<br />
et les représentants expérimentés de la<br />
branche pour pouvoir affronter les défis et<br />
chances liés à la profession de médecin en<br />
Suisse.<br />
Giorgia Lo Presti, vice-présidente de l’ASMACT<br />
Angelo Barrile, Maria Grazia Mele, Davide Giunzioni et Giorgia Lo Presti (de gauche à droite) se sont<br />
retrouvés à Lugano pour discuter avec les étudiants en médecine de l’avenir de la profession de médecin.<br />
Photos: màd; Adobe Stock<br />
18<br />
6/23 vsao /<strong>asmac</strong> <strong>Journal</strong>
Annonce<br />
Un engagement de l’association des éditeurs SCHWEIZER MEDIEN en faveur de la presse professionnelle suisse – q-publikationen.ch<br />
«Lors du choix du média,<br />
nous veillons à la qualité, au taux<br />
de pénétration et à l’impact.<br />
La certification Q nous aide<br />
dans cette démarche.»<br />
ANJA HÄNNI<br />
Head of Print, Radio, OOH<br />
dentsu Switzerland<br />
C’est pourquoi nous publions nos annonces dans les médias professionnels et<br />
spécialisés: passez par les médias certifiés Q pour vous adresser directement à vos groupes cibles, sans<br />
perte de diffusion. Cela vous permettra d’accroître l’impact de votre campagne tout en réduisant les coûts.<br />
Q-PUBLICATIONS: CIBLÉ – COMPÉTENT – TRANSPARENT<br />
<strong>Journal</strong> <strong>asmac</strong> – le journal de l’association suisse des médecins-assistant(e)s et chef(fe)s de clinique – FACHMEDIEN,<br />
vsao@fachmedien.ch
<strong>asmac</strong><br />
St-Gall /<br />
Appenzell<br />
Les évènements se précipitent<br />
à la section St-Gall /<br />
Appenzell<br />
<strong>No</strong>us avions envisagé l’automne <strong>2023</strong> avec<br />
sérénité. En effet, nous avions prévu de lancer<br />
notre nouveau site web, d’organiser une<br />
table ronde en novembre pour mieux nous<br />
coordonner sur le plan politique et renforcer<br />
la position de l’<strong>asmac</strong> dans les négociations,<br />
et terminer l’année le 16 novembre<br />
<strong>2023</strong> par notre assemblée générale.<br />
A notre grand regret, de sombres<br />
nuages sont apparus au début septembre.<br />
Des rumeurs circulaient au sujet de la<br />
situation financière catastrophique du<br />
réseau hospitalier de St-Gall, à tel point<br />
qu’une suppression massive de postes serait<br />
inévitable. Le 27 septembre, l’<strong>asmac</strong><br />
St-Gall/Appenzell a été invitée à une<br />
conférence de presse organisée à très<br />
brève échéance lors de laquelle le président<br />
du conseil d’administration et le<br />
CEO des hôpitaux Grabs, St-Gall et Uznach<br />
informeraient au sujet d’une suppression<br />
de postes. Le mauvais pressentiment s’est<br />
confirmé. Le jour suivant, notre comité a<br />
pris connaissance de cette nouvelle avec<br />
d’autres partenaires sociaux. Et elle était<br />
tout sauf anodine: une réduction de<br />
440 postes, dont 120 dans les soins, doit<br />
permettre de couvrir un déficit annuel<br />
de 50 millions de francs. Une absurdité si<br />
l’on pense que jusqu’à récemment, on s’efforçait<br />
de pourvoir les postes vacants dans<br />
ce domaine. Les déclarations rassurantes<br />
selon lesquelles les collègues dans les services<br />
ne seraient pas concernés, vu que la<br />
réduction touchera principalement les<br />
postes dans l’administration, n’ont pas<br />
vraiment calmé les esprits.<br />
L’<strong>asmac</strong> St-Gall/Appenzell a accueilli<br />
cette nouvelle avec un sentiment partagé.<br />
D’un côté, nous comprenons qu’un déficit<br />
annuel de 50 millions de francs menace la<br />
survie à long terme du réseau hospitalier.<br />
De l’autre, nous nous demandons pourquoi<br />
le déficit reste aussi élevé, malgré la fermeture<br />
de plusieurs hôpitaux au cours des dernières<br />
années (Flawil, Rorschach, Wattwil).<br />
Les hôpitaux du canton ne gagnent apparemment<br />
pas d’argent dans le contexte actuel.<br />
Le conseil d’administration doit être<br />
parvenu au même constat et a donc décidé<br />
de supprimer des postes pour rapidement<br />
redresser la situation financière.<br />
<strong>No</strong>us espérons que cette réduction de<br />
postes touchera en premier lieu l’appareil<br />
administratif. Il y a pourtant déjà certains<br />
postes de médecins qui sont supprimés,<br />
en partie dans le service de médecine de<br />
premier recours. Ces postes avaient pourtant<br />
été spécialement créés pour compenser<br />
les postes de formation supprimés<br />
dans les hôpitaux régionaux fermés. Les<br />
responsables des cliniques concernées ne<br />
sont pas à envier, car ils se battent pour<br />
chaque poste et tentent de préserver au<br />
mieux les innovations réalisées ces dernières<br />
années.<br />
Au nom de l’<strong>asmac</strong>, nous demandons<br />
que soient trouvées des solutions durables.<br />
La suppression de postes dans le<br />
réseau hospitalier de St-Gall marque un<br />
tournant. De nombreux autres hôpitaux<br />
centraux sont aussi confrontés à des difficultés<br />
financières et la pression sur les<br />
prestataires de soins est énorme. Dans<br />
l’immédiat, les tarifs ne permettent pas de<br />
réagir à l’évolution des conditions économiques,<br />
comme par exemple l’augmentation<br />
des frais de salaire et d’énergie ou le<br />
renchérissement. Au final, c’est le personnel<br />
qui paie la facture en étant contraint<br />
d’assumer une masse de travail encore<br />
plus importante avec un effectif réduit.<br />
Pendant ce temps, les hôpitaux privés font<br />
des bénéfices. Les interventions lucratives<br />
avec une évolution postopératoire favorable<br />
sont réalisées en masse dans ces établissements.<br />
Lorsque des complications<br />
surviennent ou que des patients gériatriques<br />
et multimorbides doivent être pris<br />
en charge, ils sont envoyés sans hésiter<br />
dans les centres hospitaliers qui, en plus<br />
de cela, assument la quasi-totalité de la<br />
formation pré- et postgraduée de la relève<br />
médicale. La situation dans le canton de<br />
St-Gall montre bien qu’à long terme, ce<br />
système est voué à l’échec.<br />
<strong>No</strong>tre section reste à l’affût. Le comité<br />
ne peut cependant pas le faire sans le soutien<br />
des membres. De premières approches<br />
et la marche à suivre ont été discutées lors<br />
de l’assemblée générale du 16 novembre.<br />
Faites-nous part de vos idées et communiquez-nous<br />
les problèmes que vous rencontrez,<br />
car ce n’est que si nous en avons<br />
connaissance que nous pouvons réagir.<br />
<strong>No</strong>tre nouveau site web www.vsao-sg.ch<br />
vous facilite grandement la tâche. Quant à<br />
la table ronde prévue, nous demandons à la<br />
politique de réfléchir à des solutions durables<br />
et au conflit évoqué ci-dessus. <strong>No</strong>us<br />
sommes impatients d’en connaître les résultats.<br />
Le même format organisé à l’échelon<br />
national nous laisse espérer qu’un dialogue<br />
fructueux permettra de trouver des<br />
solutions appropriées.<br />
Severin Baerlocher, Président du comité de la<br />
section St-Gall/Appenzell<br />
Photo: Hôpital cantonal de St-Gall<br />
20<br />
6/23 vsao /<strong>asmac</strong> <strong>Journal</strong>
<strong>asmac</strong><br />
Zurich /<br />
Schaffhouse<br />
La force en clinique et au<br />
quotidien: entraînement<br />
à la résilience pour les<br />
chef(fe)s de clinique<br />
Qu’est-ce que la résilience? La résilience<br />
est la capacité d’un individu à se développer<br />
et à ne pas perdre de vue ses objectifs<br />
même dans des situations difficiles. Il est<br />
très important d’entraîner cette résilience.<br />
En effet, elle nous permet d’aborder les défis<br />
du quotidien de manière appropriée et<br />
d’améliorer durablement notre qualité de<br />
vie, tout en nous donnant la capacité de<br />
récupérer rapidement après des revers et<br />
de gagner en force psychique.<br />
Cette année, l’ASMAC Zurich a pour la<br />
première fois organisé un entraînement à<br />
la résilience pour les chef(fe)s de clinique.<br />
Lors de quatre soirées en octobre et novembre<br />
<strong>2023</strong>, des spécialistes ont présenté<br />
huit facteurs qui renforcent la résilience et<br />
montré comment s’y entraîner dans le travail<br />
quotidien en clinique et dans le privé.<br />
Les participants ont pu partager leurs expériences<br />
avec leurs collègues et approfondir<br />
la réflexion sur le sujet.<br />
Les ateliers étaient animés par une experte<br />
et un expert en la matière: la D r méd.<br />
Bernadette Ruhwinkel, cheffe de clinique<br />
et médecin adjointe en psychiatrie, superviseure<br />
et coach de santé, connaît bien les<br />
particularités du travail quotidien et notamment<br />
du travail d’équipe interdisciplinaire.<br />
Michael Buchmann, D r en agronomie<br />
et coach de résilience, est spécialiste<br />
de l’entraînement à la résilience individuelle<br />
et d’équipe. Les deux codirigent<br />
depuis 2019 l’atelier de résilience à Winterthour.<br />
<strong>No</strong>us sommes heureux du succès rencontré<br />
par ce premier entraînement à la<br />
résilience et remercions tous les participants<br />
d’avoir fait le déplacement<br />
<strong>No</strong>us établissons un nouveau département<br />
pour la recherche et t’invitons à<br />
participer le mercredi soir 17 janvier 2024<br />
au premier évènement consacré à la recherche<br />
à l’Université de Zurich avec des<br />
intervenantes et intervenants intéressants<br />
et un apéro de networking. Inscris-toi sans<br />
attendre: www.vsao-zh.ch.<br />
Dominique Iseppi, assistante de communication,<br />
ASMAC Zurich / Schaffhouse<br />
Photo: màd<br />
Inscris-toi sans attendre:<br />
évènement consacré à la recherche<br />
le 17 janvier 2024<br />
La recherche est un élément important de<br />
la médecine. Elle est à la base de toutes les<br />
mesures médicales. Jusqu’ici, la recherche<br />
n’est pas accessible à tous et le travail de<br />
recherche ne bénéficie souvent pas de la<br />
reconnaissance nécessaire.<br />
Faites la promotion de l’<strong>asmac</strong><br />
Vous êtes déjà membre de l’<strong>asmac</strong>? Super! C’est bon à savoir, car plus nous sommes nombreux,<br />
plus notre voix compte. <strong>No</strong>us récompensons les membres qui font activement la<br />
promotion de l’<strong>asmac</strong>. En effet, rien ne vaut une recommandation formulée par conviction<br />
personnelle. Pour chaque nouveau membre recruté, vous recevez un petit cadeau, p. ex. une<br />
lunchbox, un bon pour des livres ou un bon CFF, chacun d’une valeur de 50 francs. Vous avez<br />
aussi la possibilité de faire un don à une organisation caritative.<br />
Vous trouverez toutes les autres informations sur notre site web www.<strong>asmac</strong>.ch/campagnede-recrutement.<br />
vsao /<strong>asmac</strong> <strong>Journal</strong> 6/23 21
vsao<br />
<strong>asmac</strong>-Inside<br />
Tabea Adamina<br />
Lieu de domicile: Muri près de Berne<br />
Membre de l’<strong>asmac</strong> depuis: mai <strong>2023</strong><br />
L’<strong>asmac</strong> en trois mots:<br />
orientée services, compréhensive,<br />
engagée<br />
Depuis sept mois qu’elle<br />
travaille à l’<strong>asmac</strong> en tant<br />
que collaboratrice Service<br />
et projets, Tabea Adamina<br />
a déjà beaucoup appris sur les médecins<br />
et sur le secteur de la santé en<br />
général.<br />
Avant son engagement auprès de<br />
l’association, elle n’avait eu affaire à<br />
cette branche que de manière marginale.<br />
Elle a d’abord suivi un apprentissage<br />
de commerce, puis fréquenté une école<br />
de tourisme. Après plusieurs années<br />
durant lesquelles elle s’est consacrée<br />
à ses enfants et sa famille, elle a repris<br />
le chemin de la vie professionnelle et<br />
travaillé pendant huit ans pour Suisse<br />
Tourisme.<br />
D’origine valaisanne, le tourisme<br />
est son domaine de prédilection.<br />
Aujourd’hui, elle vit avec son mari et<br />
ses trois enfants à Muri bei Berne.<br />
Pendant son temps libre, elle aime<br />
rencontrer ses amis, lire et explorer les<br />
environs. Elle se détend particu lièrement<br />
en jardinant et adore profiter<br />
des vacances pour voyager et découvrir<br />
de nouveaux endroits en famille.<br />
Tabea a énormément de plaisir<br />
à travailler à l’<strong>asmac</strong>: «C’est formidable<br />
de travailler dans une équipe aussi<br />
serviable et motivée.» En tant que<br />
collaboratrice au sein du département<br />
Service et projets, ses tâches sont diverses<br />
et variées. Elle gère la centrale téléphonique<br />
et participe à la comptabilité<br />
débiteurs, à la gestion des membres,<br />
à l’enregistrement des nouveaux<br />
membres ainsi qu’à l’organisation du<br />
congrès de carrière medifuture de<br />
l’<strong>asmac</strong>. Les nombreux contacts avec les<br />
membres lui permettent d’en apprendre<br />
chaque jour davantage: «Les membres<br />
ont toujours de nouvelles questions et de<br />
nouveaux problèmes à nous soumettre.<br />
Cela rend le quotidien passionnant,<br />
et je suis toujours heureuse de pouvoir<br />
leur apporter mon aide.»<br />
Tabea se sent à sa place à l’<strong>asmac</strong>.<br />
Elle trouve important que les médecins<br />
qui exercent dans les hôpitaux ne<br />
soient pas surchargés en permanence.<br />
«Je suis très motivée par le fait que<br />
l’<strong>asmac</strong> s’engage pour de meilleures<br />
conditions de travail dans les hôpitaux,<br />
et de pouvoir contribuer à faire avancer<br />
cette importante cause.»<br />
Photo: màd<br />
22<br />
6/23 vsao /<strong>asmac</strong> <strong>Journal</strong>
vsao<br />
Conseil juridique de l’<strong>asmac</strong><br />
Service de piquet:<br />
qu’est-ce qui compte comme<br />
temps de travail?<br />
Lorsque je suis de piquet,<br />
il arrive fréquemment que je<br />
sois appelé et que je donne<br />
des instructions depuis mon<br />
domicile. Est-ce que ce temps compte<br />
comme temps de travail?<br />
Selon l’art. 14, al. 1, de l’ordonnance 1<br />
relative à la loi sur le travail (OLT 1),<br />
«est réputé service de piquet le temps<br />
pendant lequel le travailleur se tient,<br />
en sus du travail habituel, prêt à intervenir<br />
pour remédier à des perturbations,<br />
porter secours en cas de situation d’urgence,<br />
effectuer des visites de contrôle ou<br />
faire face à d’autres situations particulières<br />
analogues».<br />
L’art. 15 b, al. 1, OLT 1 dispose que<br />
«l’intégralité du temps mis à la disposition<br />
de l’employeur au cours d’un service<br />
de piquet effectué dans l’entreprise<br />
compte comme durée du travail».<br />
Quant à l’art. 15 b, al. 2, OLT 1,<br />
il prévoit que «le temps consacré à un<br />
service de piquet effectué en dehors<br />
de l’entreprise compte comme durée<br />
du travail dans la mesure de l’activité<br />
effectivement déployée pour l’employeur».<br />
En l’occurrence, le fait de répondre<br />
à des questions et/ou donner des instructions<br />
depuis son domicile constitue bel<br />
et bien du travail, dans la mesure où cette<br />
prestation est fournie dans le cadre<br />
d’un service de piquet, et au bénéfice de<br />
l’employeur. Selon l’art. 15 al. 2 précité,<br />
ce temps compte donc bel et bien comme<br />
durée du travail et va venir s’ajouter<br />
aux heures accomplies à l’hôpital, durant<br />
l’activité normale ou dans le cadre du<br />
service de piquet.<br />
Se pose à ce stade la question<br />
suivante: comment comptabiliser cette<br />
activité effectuée depuis chez moi pour<br />
le compte de mon employeur?<br />
Concrètement, la façon la plus simple<br />
de fonctionner serait de créer un document<br />
et de noter chaque intervention,<br />
en indiquant la date, l’heure de l’appel,<br />
le motif de la demande (très globalement),<br />
ainsi que la durée de «l’intervention»,<br />
soit de l’appel. Ce document serait<br />
à présenter à l’employeur à la fin de la<br />
période de piquet, de façon à ce que le<br />
temps consacré soit intégré dans la durée<br />
hebdomadaire de travail.<br />
Valentine Gétaz Kunz,<br />
juriste de l’ASMAVal<br />
Photo: màd<br />
vsao /<strong>asmac</strong> <strong>Journal</strong> 6/23 23
Point de mire: Sauvetage<br />
Les situations d’urgence:<br />
comment s’y préparer?<br />
Les simulations permettent de s’entraîner de manière ciblée<br />
aux situations d’urgence et d’optimiser les processus.<br />
Elles permettent d’avoir un regard spécifique sur les compétences<br />
non techniques («<strong>No</strong>n Technical Skills»), un aspect des<br />
soins médicaux qui n’est souvent pas suffisamment valorisé.<br />
Kai Kranz, responsable de secteur Continuous Medical Education, Innovation & Development,<br />
Institut suisse de médecine d’urgence (SIRMED), Helge Regener, directeur du SIRMED<br />
Dans la salle de déchocage, des personnes de divers horizons<br />
professionnels se rencontrent. Une simulation leur permet de<br />
s’exercer et d’améliorer leur collaboration.<br />
24<br />
6/23 vsao /<strong>asmac</strong> <strong>Journal</strong>
Point de mire: Sauvetage<br />
Photos: SIRMED<br />
Vous avez déjà vécu cette situation?<br />
Un patient hospitalisé<br />
est victime d’un arrêt circulatoire.<br />
Vous commencez la<br />
réanimation en attendant que l’équipe<br />
de réanimation vous rejoigne. Après avoir<br />
récupéré une circulation spontanée, le<br />
patient est transféré aux soins intensifs.<br />
Bien qu’il ait survécu, vous éprouvez un<br />
étrange sentiment de frustration. Les<br />
actes se sont enchaînés dans l’agitation et<br />
le chaos: faire de la place, allonger la personne,<br />
déclencher l’alarme REA, massage<br />
cardiaque, défibrillation, respiration artificielle,<br />
adrénaline et ainsi de suite. Même<br />
si, pendant la réanimation, les intervenants<br />
ont pensé à tout, cela ne s’est pas<br />
passé sans malentendus, contraintes et<br />
échanges tendus. Une fois le calme revenu,<br />
vous vous demandez si ce que vous<br />
avez vécu correspond réellement au déroulement<br />
normal d’une prise en charge<br />
d’urgence intrahospitalière. La réponse<br />
est: oui et non. Oui, parce que la situation<br />
décrite est fréquente dans la réalité et<br />
semble plausible compte tenu de la nécessité<br />
d’agir. Et non, parce qu’il existe aussi<br />
d’autres scénarios possibles auxquels<br />
vous avez, espérons-le, déjà été confronté(e).<br />
Ceux-ci peuvent être le fruit du hasard<br />
ou le résultat d’une planification<br />
consciente.<br />
Un expert observe la simulation depuis la salle de contrôle et l’enregistre pour le débriefing qui suit.<br />
Les compétences transversales<br />
sont souvent négligées<br />
Pour comprendre comment la situation<br />
décrite peut se produire, il suffit de jeter<br />
un œil aux structures de formation dans le<br />
secteur de la santé. Dans le jargon de la formation,<br />
on parle de compétence lorsqu’une<br />
personne est capable de mener à<br />
bien une tâche professionnelle ou de résoudre<br />
un problème. Cela nécessite des<br />
connaissances spécifiques et certaines aptitudes.<br />
C’est sur cette base que la structure<br />
de formation de nombreuses professions<br />
de la santé a été réorientée vers une<br />
approche axée sur les compétences. Un<br />
examen plus attentif montre toutefois que<br />
ces compétences concernent souvent en<br />
premier lieu des aspects spécifiques à la<br />
discipline et sont axées sur l’individu. Les<br />
compétences transversales telles que le<br />
travail d’équipe, le leadership, la communication,<br />
etc. sont généralement reléguées<br />
au second plan, bien que leur grande influence<br />
sur la sécurité et l’efficacité des<br />
soins aux patients soit prouvée depuis<br />
longtemps [2], [7]. Ces compétences transversales<br />
ou interpersonnelles sont également<br />
appelées compétences non techniques<br />
(«<strong>No</strong>n Technical Skills») et sont<br />
considérées comme un complément essentiel<br />
aux compétences techniques<br />
(«Technical Skills») [5]. Pour simplifier, on<br />
peut dire que les compétences techniques<br />
permettent de définir les mesures<br />
concrètes de prise en charge des patients,<br />
tandis que les compétences transversales<br />
aident à appliquer les compétences techniques<br />
de manière fiable dans différentes<br />
conditions.<br />
La situation décrite au début revêt un<br />
certain caractère de normalité dans la mesure<br />
où les aspects de la mise en œuvre<br />
dans la collaboration interprofessionnelle<br />
ne sont pas suffisamment pris en compte<br />
dans la formation. Conscients de ce phénomène,<br />
l’Organisation mondiale de la<br />
Santé (OMS) et l’Office fédéral de la santé<br />
publique (OFSP) appellent à développer la<br />
formation interprofessionnelle dans les<br />
professions de la santé [3], [12]. Afin de<br />
pouvoir offrir aux patients un traitement<br />
optimal et à faible risque, il est nécessaire<br />
d’ancrer davantage les compétences non<br />
techniques dans la formation professionnelle<br />
de base, postgraduée et continue.<br />
L’utilité des formations par simulation a<br />
été démontrée [4], [6], [9], [11].<br />
Une formation régulière améliore<br />
les processus<br />
Les hôpitaux, et en particulier les services<br />
d’urgence, les salles d’opération et les unités<br />
de soins intensifs, constituent des environnements<br />
à haut risque et sont donc<br />
considérés comme des organisations à<br />
haute fiabilité ou «High Reliability Organi<br />
Le SIRMED propose des cours pour les profanes<br />
et les professionnels<br />
L’Institut suisse de médecine d’urgence (SIRMED) est une société anonyme d’utilité<br />
publique, portée à 50% par la Fondation suisse pour paraplégiques (FSP) et à 50% par la<br />
Garde aérienne suisse de sauvetage (Rega). Le SIRMED propose des formations professionnelles,<br />
des cours ainsi que des formations de perfectionnement en médecine de<br />
sauvetage et d’urgence pour les professionnels et les profanes. Il prend de ce fait une<br />
part active au développement de la médecine de sauvetage et d’urgence ainsi qu’à la<br />
formation en matière de sauvetage en Suisse.<br />
vsao /<strong>asmac</strong> <strong>Journal</strong> 6/23 25
Point de mire: Sauvetage<br />
sations» (HRO) [1], [10]. Les HRO se distinguent<br />
par une fiabilité particulière des<br />
processus; cela signifie qu’elles fournissent<br />
leurs prestations même dans des<br />
conditions difficiles, sous peine de conséquences<br />
graves. Dans ce contexte, on parle<br />
de «haute performance» lorsque l’efficacité<br />
de travail est particulièrement élevée<br />
[8]. La «haute fiabilité» repose sur différents<br />
principes fondamentaux, tels que le<br />
haut niveau d’expertise du personnel ainsi<br />
que le bon déroulement des processus.<br />
Pour y parvenir, un entraînement en<br />
continu est essentiel [10]. Les formations<br />
par simulation permettent de se préparer à<br />
certaines situations. Le débriefing relatif<br />
aux processus, à la collaboration au sein<br />
de l’équipe ainsi qu’au comportement individuel<br />
permet d’acquérir des connaissances<br />
pertinentes qui peuvent contribuer<br />
à optimiser les processus [6].<br />
Conditions réelles dans le scénario<br />
de simulation<br />
Les simulations sont utilisées depuis un<br />
certain temps déjà, notamment en médecine<br />
d’urgence et en anesthésiologie, et<br />
d’autres disciplines y ont de plus en plus<br />
recours. Il s’agit souvent de promouvoir<br />
de manière ciblée la collaboration entre<br />
les équipes, ce que nous voulons illustrer<br />
par l’exemple d’un entraînement en salle<br />
de «déchocage». Les personnes admises<br />
en salle de déchocage sont souvent dans<br />
un état critique. Il est donc essentiel de<br />
leur fournir des soins efficaces. Des<br />
équipes réelles participent à l’entraînement<br />
selon le principe «train as you fight».<br />
Lors de la simulation, elles sont confrontées<br />
à des situations de travail choisies délibérément,<br />
appelées scénarios, dans un<br />
environnement de travail réaliste. Un lien<br />
très fort avec le contexte de travail respectif<br />
se crée lors des entraînements en salle<br />
de déchocage. Les scénarios peuvent être<br />
choisis de manière ciblée et reposent idéalement<br />
sur une analyse préalable des besoins.<br />
Il est ainsi possible de s’entraîner à<br />
des événements qui se produisent rarement<br />
au quotidien. Avant de commencer<br />
un scénario de simulation, une équipe est<br />
constituée et reçoit quelques informations<br />
sur le contexte (heure, lieu, ressources,<br />
Les principes du «Crisis Resource Management»<br />
(CRM) sont considérés comme code de<br />
la collaboration au sein de l’équipe.<br />
Les messages fondamentaux CRM<br />
Connaissance de la situation<br />
– Connait son environnement de travail<br />
– Utilise toutes les informations disponibles<br />
– Reconnaît et prévient les erreurs de fixation<br />
– Connaît ses limites et demande de l’aide à temps<br />
– Réévalue constamment la situation (principe du 10 pour 10)<br />
– Dirige son attention de manière consciente<br />
Prise de décision<br />
– Anticipe et planifie à l’avance<br />
– A des doutes et vérifie soigneusement<br />
– Utilise des aide-mémoires, les consulte et vérifie<br />
– Définit les problèmes et présente des options de solution<br />
– Planifie sa marche à suivre et priorise de manière dynamique<br />
Communication<br />
– Dit ce qui le préoccupe, ce qui n’est pas clair et où a besoin<br />
de soutien<br />
– Communique les résultats à haute voix<br />
– Ferme les circuits de communication (closed loop/boucle<br />
fermée)<br />
– Entretient des relations respectueuses<br />
Travail d’équipe<br />
– Assume sa fonction de leader ou assume son rôle dans l’équipe<br />
– Soutient ses collègues dans leurs réflexions et leurs actions<br />
–Trouve un consensus sur la situation<br />
– Répartit la charge de travail (principe du 10 pour 10)<br />
Inspiré de : Rall, Gaba 2005 et Jordi et al 2009<br />
Institut suisse de médecine d’urgence | www.sirmed.ch 04 / 2021<br />
22_307_SIR_Memokarte_CRM-Merksaetze_A6_DE_FR_IT.indd 1 25.04.22 11:48<br />
Qu’est-ce qui a été efficace/moins efficace? Et qui a agi comment et pour quelles raisons? Lors du débriefing, les personnes présentes réfléchissent<br />
à la simulation.<br />
26<br />
6/23 vsao /<strong>asmac</strong> <strong>Journal</strong>
Point de mire: Sauvetage<br />
etc.). Le scénario lui-même dure généralement<br />
entre 10 et 25 minutes. Les patients<br />
sont soit des mannequins, soit des patients<br />
simulés. L’équipe est tenue d’appliquer<br />
concrètement toutes les mesures du<br />
traitement.<br />
Le débriefing révèle les points<br />
faibles<br />
Lors du débriefing qui suit, l’équipe réfléchit<br />
à la simulation avec des experts, en<br />
mettant l’accent sur les compétences non<br />
techniques. La conversation guidée doit<br />
montrer quelles stratégies de traitement<br />
et quelles approches de coopération ont<br />
été bénéfiques et lesquelles moins. Les<br />
normes de traitement respectives et les<br />
concepts de travail d’équipe tels que le<br />
«Crisis Resource Management» (CRM)<br />
servent de référence. L’échange permet<br />
d’instaurer une compréhension réciproque<br />
et d’élaborer des formes de collaboration<br />
productives.<br />
Recourir délibérément à ce type de<br />
formations permet aux organisations de<br />
travailler sur un point faible connu dans<br />
la prise en charge des patients, de reconnaître<br />
l’expertise des individus et des<br />
équipes, de renforcer l’efficacité et d’obtenir<br />
des informations importantes sur les<br />
performances institutionnelles. Et l’application<br />
systématique des mesures décrites<br />
contribuera à éviter les situations telles<br />
que celles décrites précédemment.<br />
Bibliographie<br />
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Collaborative Practice. 04/09/<strong>2023</strong><br />
https://www.who.int/publications/i/item/framework-for-action-on-interprofessional-education-collaborative-practice<br />
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vsao /<strong>asmac</strong> <strong>Journal</strong> 6/23 27
Point de mire: Sauvetage<br />
Sauvetage<br />
d’une carotte<br />
tessinoise<br />
ProSpecieRara préserve de l’extinction les variétés devenues rares.<br />
Parfois les stratégies habituelles de sauvetage d’une variété échouent.<br />
Les dernières semences d’une variété refusent de germer; les quelques<br />
spécimens survivants continuent de se raréfier. Tel est le sort qui<br />
guettait la variété de carotte tessinoise «Gniff» il y a quelques années.<br />
Il fallait impérativement trouver une nouvelle méthode.<br />
Philipp Holzherr, coresponsable du secteur plantes, ProSpecieRara<br />
La carotte «Gniff» est un trésor<br />
culturel tessinois. Violette sur<br />
le pourtour, blanche au centre,<br />
de forme conique, aux épaules<br />
larges et à la pointe effilée, elle ne ressemble<br />
à aucune autre. Peu sucrée, elle se<br />
caractérise par son goût herbacé prononcé,<br />
avec un soupçon d’arôme de rose.<br />
Cette carotte a traversé les âges en tant<br />
que variété locale typique. Au début du<br />
XX e siècle, elle était sans doute très répandue<br />
au Tessin. Comme la semence de<br />
cette carotte hors du commun n’était pas<br />
multipliée par une organisation centrale<br />
de sélection variétale, mais dans les jardins<br />
privés et les petites exploitations<br />
horticoles, elle présentait des caractéristiques<br />
variables. Et alors que la «Gniff»<br />
avait parfois la réputation d’être réservée<br />
aux cochons, on disait que c’est dans le<br />
village de Brè près de Lugano que<br />
poussent les «Gniff» les plus savoureuses.<br />
Dans le dialecte tessinois, le mot «Gniff»<br />
(les Tessinois prononcent «niff») ne se réfère<br />
pas seulement à la couleur violette.<br />
Dans la région de Lugano et dans le Val<br />
Blenio, il est tout simplement synonyme<br />
de carotte.<br />
Dépression endogamique<br />
La carotte «Gniff» a partagé le sort de bien<br />
des variétés anciennes – elle était cultivée<br />
de moins en moins souvent, à tel point<br />
que ProSpecieRara, au début du nouveau<br />
millénaire, ne puisse plus trouver de semences<br />
qu’en six endroits. Et malheureusement,<br />
la qualité de cette semence était<br />
très préoccupante. D’une part, ces «Gniff»<br />
ne correspondaient plus au profil de la<br />
Liste rouge: variétés fruitières les plus rares?<br />
Toutes les plantes ne peuvent pas être<br />
multipliées par semences, c’est-à-dire de<br />
manière générative. Les fruits et les baies,<br />
par exemple, mais aussi de nombreuses<br />
plantes aromatiques et ornementales, font<br />
partie des plantes à multiplication végétative.<br />
Elles poussent en permanence sous<br />
forme d’arbres ou d’arbustes dans les jardins<br />
d’institutions ou dans les jardins privés,<br />
où elles sont cultivées et entretenues.<br />
Si nécessaire, elles sont multipliées par<br />
bouturage, greffage ou division racinaire.<br />
Parmi les plus de 2400 variétés de fruits ProSpecieRara, près de 40% figurent sur<br />
la liste rouge. Cela signifie que ces variétés n’existent plus que sur un ou deux arbres.<br />
Planter de nouveaux arbres est donc une urgence absolue. ProSpecieRara publie<br />
pour cela chaque automne un extrait de la liste rouge avec pour objectif de mieux<br />
protéger au moins 40 variétés par an.<br />
Toute personne ayant la place pour accueillir un arbre fruitier et l’envie de se lancer<br />
dans les variétés fruitières anciennes et parfois méconnues est invitée à planter un<br />
arbre figurant sur la liste rouge. Les jardins familiaux, où l’on peut planter des arbres de<br />
petite taille (p. ex. basse tige ou en espalier), s’y prêtent également. Les arbres multivariétés,<br />
où deux ou trois variétés différentes poussent sur le même arbre, sont également<br />
intéressants pour les espaces limités. Si vous avez déjà un arbre fruitier dans votre<br />
jardin, vous pouvez également greffer une variété très rare.<br />
Vous trouverez de plus amples informations sur www.prospecierara.ch/liste-rouge.<br />
Photos: ProSpecieRara<br />
28<br />
6/23 vsao /<strong>asmac</strong> <strong>Journal</strong>
Point de mire: Sauvetage<br />
Pourquoi est-il<br />
important de préserver<br />
la diversité?<br />
ProSpecieRara a été créée en 1982<br />
en tant que fondation suisse à but<br />
non lucratif, afin de protéger de l’extinction<br />
les plantes cultivées et les<br />
races d’animaux de rente menacées.<br />
Aujourd’hui, ProSpecieRara s’engage<br />
pour la conservation et l’utilisation<br />
de plus de 1500 plantes de plein<br />
champ, 2400 variétés de fruits,<br />
1000 variétés de plantes d’ornement,<br />
400 variétés de baies et 38 races.<br />
Le destin de la variété de carotte traditionnelle tessinoise «Gniff» n’a parfois tenu qu’à un fil.<br />
Grâce à un travail de conservation et de sélection méticuleux, elle a finalement pu être sauvée.<br />
variété. D’autre part, le semencier Sativa<br />
Rheinau rencontrait de graves problèmes<br />
lors de la multiplication et en a conclu que<br />
les populations souffraient probablement<br />
de dépression endogamique. Celle-ci se<br />
présente lorsque trop peu de plantes semencières<br />
sont reproduites entre elles sur<br />
plusieurs générations. Elle peut conduire<br />
à l’extinction de la variété.<br />
Conservation dans les champs avec<br />
de nombreux avantages<br />
En temps normal, les semences de plus<br />
de 1700 variétés de plantes de plein champ<br />
et de plantes d’ornement dont ProSpecie<br />
Rara a la charge sont conservées par un<br />
vaste réseau: des conservateurs de variété<br />
bénévoles, formés dans le cadre de cours<br />
de culture de semences, cultivent les variétés<br />
dans leurs jardins, récoltent les<br />
graines et les renvoient à ProSpecieRara,<br />
où elles sont stockées dans la séminothèque<br />
– le cœur de la fondation – avant<br />
d’être renvoyées ultérieurement dans le<br />
réseau. Cette conservation sur l’exploitation,<br />
appelée également «on farm», dans<br />
laquelle les variétés sont conservées en les<br />
faisant vivre dans les jardins et les champs<br />
(et non pas congelées dans le pergélisol),<br />
présente de nombreux avantages: les<br />
variétés s’adaptent ainsi aux variations<br />
des conditions environnementales, se<br />
confrontent aux maladies qui peuvent<br />
survenir et développent des résistances le<br />
cas échéant.<br />
Une culture de niche rendue possible<br />
par une reprise de la sélection<br />
Cette conclusion alarmante a convaincu<br />
ProSpecieRara d’aller au-delà des méthodes<br />
de sauvetage d’une variété, et<br />
d’avoir recours à celle, classique, de l’hybridation.<br />
Elle espérait assainir la population<br />
en apportant du «sang neuf» à la<br />
«Gniff». C’est ainsi que ProSpecieRara<br />
a lancé ce projet de sélection en 2012 en<br />
collaboration avec Sativa Rheinau, en<br />
mettant l’accent sur la préservation des<br />
caractéristiques variétales. La «nouvelle<br />
Gniff» conserve ainsi sa forme conique et<br />
continue de séduire par sa couleur violette<br />
et blanche. Le projet a pour but de<br />
rendre la variété de carotte plus robuste<br />
et plus résistante. Le nouveau type de<br />
variété doit dans une certaine mesure se<br />
prêter à la production agricole et devenir<br />
accessible à un plus grand nombre de personnes.<br />
Les semences devraient être disponibles<br />
début 2025, suivies de peu par les<br />
carottes dans les commerces de légumes.<br />
Contribution à la sécurité<br />
alimentaire<br />
Entre-temps, la variété «Gniff» originelle a<br />
elle aussi pu être préservée. Comme par<br />
miracle, Sativa Rheinau est parvenue, à<br />
La diversité des caractéristiques<br />
des anciennes variétés et races est<br />
synonyme d’un vaste pool génétique<br />
dans lequel nous pouvons puiser<br />
en cas de besoin. Ce pool a d’autant<br />
plus d’importance que l’essentiel<br />
de l’alimentation mondiale repose<br />
aujourd’hui sur un nombre dangereusement<br />
faible d’espèces, de variétés<br />
et de races. Certaines propriétés sont<br />
susceptibles d’être à nouveau recherchées<br />
suite à l’apparition soudaine<br />
de maladies, aux changements climatiques<br />
ou à de nouveaux besoins des<br />
consommateurs. Le maintien d’une<br />
diversité aussi large que possible est<br />
donc une réassurance pour l’avenir.<br />
ProSpecieRara dépend du soutien<br />
de donatrices et donateurs.<br />
Plus d’informations sur<br />
www.prospecierara.ch/don<br />
force de sélection avisée, à assainir la population.<br />
La «Gniff» d’origine est donc à<br />
nouveau disponible. La variété nouvelle<br />
appelée «Gniffola» possède toutefois de<br />
meilleurs atouts s’il s’agit de la cultiver à<br />
plus large échelle. Toutes deux contribuent<br />
à diversifier la base de notre alimentation<br />
future, à l’instar de tous ceux qui<br />
préservent les variétés menacées d’extinction<br />
en les cultivant, en les multipliant ou<br />
en les utilisant pour cuisiner. En effet, ce<br />
n’est que si les variétés rares sont utilisées<br />
de manière diversifiée et restent présentes<br />
dans l’esprit et le cœur des gens qu’elles<br />
seront protégées à long terme.<br />
vsao /<strong>asmac</strong> <strong>Journal</strong> 6/23 29
Point de mire: Sauvetage<br />
Le salut et ses<br />
vertus probiotiques<br />
Esclavage, maladie, mort: le judaïsme et le christianisme<br />
connaissent de nombreuses situations dans lesquelles les croyants<br />
prient pour leur salut – et en font l’expérience. Mais qu’est-ce que le salut?<br />
Et qui est le sauveur? <strong>No</strong>us nous sommes penchés sur la question,<br />
entre histoire et religion.<br />
D r Florian Lippke, maître-assistant à la chaire d’exégèse de l’Ancien Testament<br />
et d’histoire des religions de l’Orient ancien, Université de Fribourg<br />
Photo: Adobe Stock<br />
30<br />
6/23 vsao /<strong>asmac</strong> <strong>Journal</strong>
Point de mire: Sauvetage<br />
échapper à l’armée égyptienne, font partie<br />
des lectures liturgiques. Ce récit a été mis<br />
en scène majestueusement dans de nombreux<br />
films. Ce texte sur le salut retentit<br />
dans les églises chrétiennes peu de temps<br />
avant la célébration de Pâques. Le message<br />
est clair: le christianisme célèbre ici<br />
aussi une expérience de salut. Tout comme<br />
l’affranchissement des Israélites de la répression<br />
égyptienne, le salut des chrétiens<br />
s’opère ainsi à Pâques. Concrètement,<br />
l’humanité est délivrée de la mort, et de<br />
ses péchés.<br />
Avec la sortie d’Egypte, le peuple d’Israël est affranchi de l’esclavage.<br />
Dans les cultures et les religions<br />
anciennes, le salut (synonyme<br />
de délivrance) n’est<br />
jamais pensé de manière abstraite.<br />
Il est toujours concret. Soit il est<br />
précisé qui a sauvé, soit de quoi la personne<br />
a été délivrée. Ainsi, dans le monde<br />
antique, le salut est notamment associé à<br />
l’affranchissement de l’esclavage, à la guérison<br />
de la maladie et – dans les cas extrêmes<br />
– à la délivrance de la mort. A<br />
l’aune de ces exemples, il apparaît manifestement<br />
que le salut part d’une situation<br />
de souffrance ou d’angoisse, pour<br />
aboutir à un nouvel état où l’harmonie et<br />
la justice sont rétablies. En langage universel,<br />
on pourrait dire que le salut transforme<br />
une situation hostile en situation<br />
bienfaisante, contribuant ainsi à offrir<br />
une vie meilleure – le salut a donc des vertus<br />
probiotiques.<br />
La sortie d’Egypte<br />
La sortie d’Egypte, suivie de l’entrée en<br />
Terre sainte, est au cœur de l’histoire<br />
du peuple d’Israël. Cet exode est même relaté<br />
dans les Dix Commandements, qui<br />
s’ouvrent sur ces paroles de Dieu: «Je suis<br />
l’Eternel, ton Dieu, qui t’ai fait sortir du<br />
pays d’Egypte, de la maison de servitude»<br />
(Exode 20.2). Il est bien sûr fait allusion ici<br />
à la délivrance des Israélites de l’esclavage<br />
en Egypte. Il est intéressant de noter que<br />
même un texte légaliste comme les Dix<br />
Commandements ne commence pas par<br />
une loi, mais par une référence au salut ou<br />
à la libération. Tous ceux qui voient le judaïsme<br />
exclusivement comme une religion<br />
fondée sur la loi, qui ne tient compte<br />
que des commandements, des interdictions,<br />
etc. sont ici détrompés. Le récit-clé<br />
au cœur de la tradition juive est une histoire<br />
de salut. La libération de l’oppression<br />
et le chemin vers la liberté sont thématisés<br />
avant même toute loi. La liberté et le salut<br />
sont ici unis d’une manière indissoluble.<br />
Un message clair pendant la veillée<br />
pascale<br />
Quiconque a déjà assisté à une messe de<br />
la nuit de Pâques a peut-être remarqué<br />
que les textes relatant la sortie d’Egypte,<br />
à l’instar de la traversée de la mer Rouge,<br />
lorsque le peuple d’Israël parvient à<br />
Salut et substitution<br />
Les événements décrits dans le <strong>No</strong>uveau<br />
Testament en lien avec Pâques ne sont pas<br />
particulièrement positifs: maltraitance,<br />
crucifixion et mort de Jésus-Christ sont<br />
largement traitées. Deux aspects transforment<br />
toutefois ces scènes en situations<br />
de salut. Premièrement, la doctrine chrétienne<br />
soutient que Jésus est mort pour les<br />
péchés des hommes, en particulier des<br />
croyants. Il serait donc mort pour le salut<br />
des hommes. Du point de vue de l’histoire<br />
des religions, cela peut être apparenté à<br />
une substitution ou une expiation, à savoir<br />
la compensation d’une faute. Dans les<br />
deux cas, il en résulte que les personnes<br />
ou les croyants sont «sauvés» d’une situation<br />
fâcheuse. Psychologiquement, cette<br />
délivrance d’une situation difficile peut<br />
être assimilée à un salut de la mort psychique,<br />
sociale ou physique. Comme si<br />
Jésus Christ offrait une nouvelle vie. Ce<br />
qui nous amène au deuxième point.<br />
Le salut comme résurrection<br />
Deuxièmement, Pâques ne se termine pas<br />
avec la mort, mais a son point culminant<br />
dans la résurrection. Du point de vue de la<br />
sociologie religieuse, les parcours de vie<br />
des croyants et le parcours historique de<br />
Jésus-Christ sont ici menés en parallèle.<br />
Dans ce cas, le message est le suivant: à<br />
l’instar de Jésus-Christ qui est mort et ressuscité,<br />
chaque croyant mourra et ressuscitera.<br />
La mort n’est pas une fin mais une<br />
étape du chemin vers la résurrection.<br />
<strong>No</strong>us jonglons ici avec les thèmes théologiques<br />
les plus complexes qui soient – qui<br />
ont fait et font encore l’objet de nombreux<br />
débats et discussions. Mais sur le plan thématique,<br />
il est clair pour tous qu’il s’agit de<br />
structures de salut rendues possibles par<br />
un «sauveur», un «rédempteur».<br />
Mais qui est le sauveur?<br />
Mais qui est le sauveur dans la foi chrétienne?<br />
Il y a une réponse simple et une<br />
vsao /<strong>asmac</strong> <strong>Journal</strong> 6/23 31
Point de mire: Sauvetage<br />
réponse complexe. La réponse simple est<br />
la suivante: dans le christianisme, c’est Jésus<br />
qui sauve de la mort. Mais ce Jésus a<br />
un nom évocateur. Le nom de «Jésus» (du<br />
grec ancien Iēsūs) signifie «Yahvé sauve» ou<br />
«Yahvé est le salut». Translittéré de l’hébreu<br />
et de l’araméen, ce nom est Yeshua.<br />
Ce mot est une combinaison de Ya, une<br />
abréviation de Yahvé et du verbe yasha,<br />
qui signifie «délivrer» ou «sauver». Ainsi,<br />
la figure centrale du sauveur dans le <strong>No</strong>uveau<br />
Testament (Jésus) renvoie au salut<br />
par le Dieu de l’Ancien Testament (Yahvé).<br />
Encore une histoire complexe de salut,<br />
entre l’Ancien et le <strong>No</strong>uveau Testament,<br />
entre le judaïsme et le christianisme. On<br />
pourrait presque penser que dans ces religions,<br />
rien n’est possible sans le salut.<br />
Salut religieux<br />
Il y aurait encore beaucoup à dire sur le sujet,<br />
par exemple sur certains «noms de salut»<br />
bibliques. <strong>No</strong>n seulement Jésus se<br />
traduit par «Dieu sauve», mais le nom du<br />
prophète Isaïe vient lui aussi de l’hébreu<br />
jš ˛ et signifie «Dieu est secours/salut». Le<br />
successeur de Moïse, qui conduit le peuple<br />
hébreu vers la Terre promise, s’appelle Josué,<br />
que l’on peut traduire par «Dieu a sauvé».<br />
Et la liste ne s’arrête pas là. Un livre<br />
entier est consacré aux sauveurs d’Israël.<br />
Mais comme le terme hébreu signifie aussi<br />
bien «sauver» que «juger», le livre n’est pas<br />
directement identifiable à son titre. Le<br />
livre des «Juges» (Shophetim) est en fait<br />
un «livre des sauveurs» qui relate les actes<br />
de salut de Dieu par les chefs de tribus<br />
(juges/sauveurs).<br />
Le besoin humain de sécurité<br />
Dans pratiquement toutes les religions<br />
d’Eurasie, mais aussi au-delà, la croyance<br />
en un sauveur divin joue un rôle décisif.<br />
Yahvé, Christ, Mithra, Zeus Soter, Isis – le<br />
salut sous l’apparence divine prend de<br />
nombreux noms et formes. Tous ont en<br />
commun la défense d’individus et de<br />
groupes opprimés et accablés. Les figures<br />
salvatrices religieuses et divines sont donc<br />
essentielles, car elles répondent au besoin<br />
humain de bien-être et de sécurité: être<br />
sauvé, c’est retrouver la sécurité. Et le désir<br />
de sécurité est tout à fait humain. On<br />
comprend pourquoi l’historien Yuval<br />
<strong>No</strong>ah Harari qualifie l’homme d’être profondément<br />
religieux: la question de<br />
l’homme, de son bien-être et de son salut<br />
est en effet une question-clé dans la religion.<br />
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<strong>Journal</strong><br />
<strong>asmac</strong><br />
N o 5, octobre <strong>2023</strong><br />
Le journal de l’Association suisse des médecins-assistant(e)s et chef(fe)s de clinique<br />
Publication<strong>2023</strong><br />
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Page 28<br />
Politique<br />
Pilotage des<br />
admissions –<br />
quo vadis?<br />
Page 6<br />
Obésité<br />
<strong>No</strong>uveaux médicaments,<br />
nouveaux espoirs<br />
Page 40<br />
Plaies ouvertes à la main<br />
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6/23 vsao /<strong>asmac</strong> <strong>Journal</strong>
Point de mire: Sauvetage<br />
Photo: Shutterstock<br />
Le vitrail de l’église Saint-Nicolas à Gloucester en Angleterre traite<br />
de la résurrection de Jésus.<br />
vsao /<strong>asmac</strong> <strong>Journal</strong> 6/23 33
Point de mire: Sauvetage<br />
La villa d’industriel construite en 1872 à Berthoud (BE) se distingue par une ornementation enjouée et des frises découpées à la scie.<br />
Une source<br />
d’inspiration pour<br />
les constructions<br />
futures<br />
Le Musée suisse en plein air de Ballenberg<br />
a sauvé plus de 100 bâtiments historiques et les a reconstruits<br />
près de Brienz. Il fait découvrir à ses visiteurs<br />
la culture rurale de la Suisse d’autrefois et plus encore.<br />
Regula Grünwald, rédactrice en chef du <strong>Journal</strong> <strong>asmac</strong>, Photos: Severin <strong>No</strong>wacki<br />
34<br />
6/23 vsao /<strong>asmac</strong> <strong>Journal</strong>
Point de mire: Sauvetage<br />
L’idylle à l’état pur: au Musée suisse en plein air de Ballenberg, on se sent transporté quelques siècles en arrière. A gauche, une ferme de Therwil (BL)<br />
datant de 1675, à droite, une maison d’habitation de Villnachern (AG), 1635.<br />
Il était une fois une villa construite<br />
dans le style «chalet suisse» et richement<br />
décorée de frises découpées<br />
à la scie, au cœur d’un magnifique<br />
parc. Un fabricant de textile prospère<br />
y vivait avec sa famille et plusieurs domestiques<br />
dans des pièces spacieuses et élégantes.<br />
Leur bonheur fut toutefois de<br />
courte durée. Face à la situation économique<br />
précaire au lendemain de la Première<br />
Guerre mondiale, l’entreprise se retrouva<br />
en difficulté financière. La famille<br />
fut finalement contrainte de liquider l’entreprise<br />
et de vendre la villa ainsi que le<br />
terrain de l’usine attenant. Peu à peu, de<br />
nouvelles constructions ont été érigées sur<br />
le terrain de l’usine et dans le parc, jusqu’à<br />
ce que la villa se retrouve enchâssée entre<br />
rues et immeubles d’habitation. Des familles<br />
modestes vécurent un certain<br />
temps dans cette bâtisse autrefois cossue.<br />
Lorsque celles-ci ont dû déménager, la villa<br />
s’est dégradée et a été menacée de démolition.<br />
Par chance, la Fondation Ballenberg<br />
l’a fait démonter pour la reconstruire<br />
le plus fidèlement possible dans le Musée<br />
suisse en plein air de Ballenberg.<br />
L’histoire de cette villa de Berthoud<br />
construite en 1872, que l’on aperçoit depuis<br />
l’entrée ouest du musée, témoigne du<br />
passé de nombreux autres bâtiments historiques<br />
qui se trouvent aujourd’hui sur le<br />
site de Ballenberg. Et pourtant, elle est<br />
unique en son genre.<br />
Un intérêt naissant pour les maisons<br />
paysannes<br />
A la fin du XIX e siècle, le folklore a commencé<br />
à s’intéresser à la culture quotidienne<br />
des classes sociales inférieures et<br />
moyennes et à la rendre accessible au<br />
grand public dans des musées dédiés.<br />
C’est à cette époque que fut fondé le premier<br />
musée de plein air sur l’île suédoise<br />
de Skansen, près de Stockholm, en 1891.<br />
Il faudra toutefois attendre encore un<br />
certain temps avant qu’un tel musée ne<br />
voie le jour en Suisse. La recherche sur<br />
les maisons paysannes qui, à partir des<br />
années 1930 et 1940 en particulier, a renforcé<br />
la conscience de leur valeur et permis<br />
de documenter les constructions, les<br />
habitats et les aspects de la vie quotidienne<br />
des paysans a fait émerger la volonté<br />
de sauver et de collectionner les<br />
maisons paysannes historiques. Le Musée<br />
suisse en plein air de Ballenberg a finalement<br />
ouvert ses portes en 1978 avec 16 objets<br />
exposés.<br />
La notion de monument est<br />
négociable<br />
Aujourd’hui, 103 bâtiments historiques de<br />
différentes époques – en général avant la<br />
motorisation qui a débuté au XIX e siècle –,<br />
de presque toutes les régions du pays et de<br />
différentes classes sociales sont rassemblés<br />
sur une surface de 66 hectares. On y<br />
trouve une maison vigneronne zurichoise<br />
à colombages et une maison de journalier<br />
argovienne au toit de chaume, ainsi qu’un<br />
grenier à blé et une maison d’artisan de<br />
Une rareté de nos jours: quand il faut rénover<br />
le toit de chaume de la maison de journalier<br />
de Leutwil (AG), datant de 1803, le Musée suisse<br />
en plein air Ballenberg doit faire appel à des<br />
spécialistes du nord de l’Allemagne ou de<br />
Lettonie.<br />
vsao /<strong>asmac</strong> <strong>Journal</strong> 6/23 35
Point de mire: Sauvetage<br />
Une maison à colombages typique de la région du lac de Zurich. Les décharges obliques de cette<br />
maison vigneronne de Richterswil (ZH, à gauche), construite vers 1780, sont plus nombreuses que ce<br />
qui est techniquement nécessaire, mais témoignent de l’évolution de la construction en pan de bois.<br />
Préserver l’artisanat<br />
Le musée en plein air de Ballenberg<br />
donne un aperçu de la vie quotidienne<br />
rurale et artisanale en Suisse. Les<br />
bâtiments historiques avec leurs<br />
cuisines, chambres et salons aménagés<br />
de manière traditionnelle ne constituent<br />
qu’une partie de l’exposition.<br />
En effet, le musée entend également<br />
préserver d’anciens métiers, parfois<br />
presque oubliés. On y trouve ainsi,<br />
à l’intérieur comme à l’extérieur,<br />
de nombreux artisans qui fabriquent<br />
des bardeaux, du charbon, brûlent<br />
de la chaux, tressent de la paille et des<br />
paniers, sculptent, forgent, filent<br />
et tissent de manière traditionnelle.<br />
Les visiteurs peuvent eux aussi mettre<br />
la main à la pâte et gratter des sgraffites,<br />
fabriquer du sérac, sculpter du<br />
bois ou mélanger une teinture miraculeuse<br />
dans le cadre d’un atelier.<br />
Fondation d’utilité publique, le musée<br />
s’autofinance à 80% et dépend de dons<br />
et de legs pour entretenir ses maisons<br />
et proposer une médiation moderne.<br />
Plus d’informations sur<br />
www.ballenberg.ch/fr/dons.<br />
Le Ballenberg entend documenter la vie paysanne,<br />
dont fait partie cette modeste étable à foin construite<br />
au XIX e siècle à Spiringen (UR).<br />
Berne, une étable à foin d’Uri, un manoir<br />
tessinois et une imposante maison paysanne<br />
genevoise avec pigeonnier. Les bâtiments<br />
proviennent du milieu agricole<br />
ou artisanal, à l’exception de la villa d’industriel.<br />
«En reprenant cette villa, nous<br />
n’avons pas été tout à fait cohérents. Elle<br />
est cependant un bel exemple du style<br />
36<br />
6/23 vsao /<strong>asmac</strong> <strong>Journal</strong>
Point de mire: Sauvetage<br />
Pour une fois, pas de bois: les murs de la maison paysanne genevoise avec pigeonnier, construite<br />
en 1762 et transformée plusieurs fois par la suite, sont faits de moellons et de galets et crépis.<br />
chalet, très prisé à l’époque, qui reflète la<br />
nostalgie de la société aisée pour une vie<br />
rurale idyllique et tranquille. C’est pourquoi<br />
Ballenberg l’a conservée», explique<br />
Riccarda Theiler, responsable de l’architecture<br />
et d’étude de l’habitat au Musée<br />
suisse en plein air de Ballenberg, lors<br />
d’une visite. Heureusement – car la façade<br />
richement décorée et le pignon délicatement<br />
sculpté sont dignes d’intérêt. «On<br />
assiste à une prise de conscience plus marquée<br />
quant aux ouvrages dignes de protection;<br />
la notion de monument historique<br />
fait l’objet de négociations permanentes»,<br />
explique Riccarda Theiler. La valeur de<br />
l’architecture représentative, comme celle<br />
des châteaux ou des bâtiments seigneuriaux,<br />
n’a guère été remise en question par<br />
le passé. «L’attention accrue portée à l’histoire<br />
des maisons paysannes, des usines,<br />
des logements ouvriers ou encore des<br />
constructions d’après-guerre des années<br />
1950 est relativement récente.»<br />
Il est judicieux de conserver les bâtiments<br />
sur leur site d’origine, souligne Riccarda<br />
Theiler. «Au Ballenberg, nous n’avons<br />
que des bâtiments qui ont aujourd’hui disparu.»<br />
A ce jour, il nous manque qu’une<br />
maison engadinoise. «<strong>No</strong>us en accueillerions<br />
volontiers une malgré l’arrêt officiel<br />
de la collection. Ces maisons d’habitation<br />
de pierre aux murs crépis de blanc de l’Engadine<br />
avec leurs encorbellements et leurs<br />
sgraffites sont toutefois très appréciées et<br />
protégées en conséquence. C’est une bonne<br />
chose.» Lors du déménagement d’un bâtiment,<br />
la construction d’un objet est documentée<br />
jusque dans les moindres détails<br />
afin de pouvoir le reconstruire le plus fidèlement<br />
possible sur le nouveau site. Mais<br />
même si la structure est encore bonne et<br />
que peu de matériaux doivent être remplacés,<br />
le bâtiment perd quelque chose. «Il est<br />
arraché à son contexte, au paysage environnant,<br />
à son agglomération. Cela change<br />
beaucoup de choses.» Parallèlement, la<br />
démolition de bâtiments historiques entraîne<br />
la perte d’une partie de la culture et<br />
de l’histoire du site d’origine. «Autrefois,<br />
chaque région avait des modes de construction<br />
spécifiques qui s’adaptaient aux changements<br />
structurels et économiques. Aujourd’hui,<br />
il est difficile de distinguer un<br />
nouveau bâtiment à Neuchâtel d’un nouveau<br />
bâtiment à St. Moritz.» Il est certes<br />
nécessaire de densifier le bâti déjà existant<br />
et de créer de nouveaux espaces de vie.<br />
Toutefois, il est également important de<br />
bien regarder avant d’ajouter de nouvelles<br />
constructions à des sites historiques. «Autrefois,<br />
les gens construisaient de manière<br />
durable et écologique. Cela ne signifie pas<br />
que nous devons tout copier. Mais les anciens<br />
bâtiments – que ce soit sur le Ballenberg<br />
ou ailleurs – peuvent servir de source<br />
d’inspiration.»<br />
1<br />
Office fédéral de la statistique (édité par):<br />
Les monuments historiques en Suisse: premiers<br />
résultats. Statistique des monuments 2016 et<br />
statistique des pratiques culturelles. Neuchâtel 2018<br />
Pas de maison engadinoise<br />
à l’horizon<br />
En 2016, l’Office fédéral de la statistique<br />
a recensé quelque 272 000 objets individuels<br />
présentant des qualités patrimoniales<br />
particulières. 75 084 d’entre eux<br />
étaient sous protection, dont 2752 classés<br />
comme monuments historiques d’importance<br />
nationale et 72 332 comme monuments<br />
historiques d’importance régionale<br />
ou locale. En Suisse, la conservation des<br />
monuments historiques relève en premier<br />
lieu de la responsabilité des cantons. Près<br />
de la moitié des objets protégés sont recensés<br />
dans cinq cantons.<br />
Le grenier à blé datant de 1760 se trouvait à Ostermundigen, un peu à l’écart de la ferme.<br />
Une chance – car la maison a brûlé en 1797.<br />
vsao /<strong>asmac</strong> <strong>Journal</strong> 6/23 37
Point de mire: Sauvetage<br />
Prévenir<br />
le suicide pour éviter<br />
la souffrance<br />
Chaque année, environ 1000 personnes mettent fin à leurs jours en Suisse.<br />
Les idées suicidaires se manifestent souvent à l’adolescence.<br />
Les programmes de prévention en milieu scolaire peuvent faire baisser le nombre<br />
de tentatives de suicide, mais ils doivent bénéficier d’un financement garanti<br />
pour pouvoir être mis en œuvre sur le long terme.<br />
Maya Cosentino, doctorante et cheffe de clinique adjointe, Clinique universitaire de psychiatrie et psychothérapie<br />
pour enfants et adolescents, Université de Berne, Global Health Policy, London School of Hygiene and Tropical Medicine<br />
Prof. D r méd. Michael Kaess, professeur ordinaire et directeur, Clinique universitaire de psychiatrie et psychothérapie<br />
pour enfants et adolescents, Université de Berne<br />
Selon leurs dires, plus de 4 % des jeunes en Europe ont déjà fait une tentative de suicide. Pour prévenir les tentatives de suicide,<br />
il est nécessaire d’introduire sur le long terme des programmes efficaces de prévention du suicide<br />
Photos: Adobe Stock<br />
38<br />
6/23 vsao /<strong>asmac</strong> <strong>Journal</strong>
Point de mire: Sauvetage<br />
Le suicide reste l’une des principales<br />
causes de décès dans le<br />
monde; environ 1 décès sur 100<br />
est un décès par suicide [1].<br />
Dans les pays à hauts revenus, le suicide<br />
est la première cause de mortalité liée à la<br />
maladie chez les jeunes [2]. Plus de 4% des<br />
jeunes en Europe déclarent avoir déjà fait<br />
une tentative de suicide [3]. Le comportement<br />
suicidaire chez les jeunes est donc<br />
un problème important et croissant.<br />
Plus de tentatives de suicide<br />
pendant la pandémie<br />
La souffrance qu’un suicide génère pour<br />
les familles touchées et l’environnement<br />
social, ainsi que les coûts pour la société<br />
sont considérables. Les tendances actuelles<br />
en Suisse sont préoccupantes [4].<br />
La pandémie de COVID-19 s’est accompagnée<br />
d’une augmentation substantielle<br />
des urgences en pédopsychiatrie et d’une<br />
aggravation de la pénurie de ressources<br />
déjà existante au sein du système de soins<br />
psychiatriques pour enfants et adolescents<br />
[5]. En 2021, les hospitalisations<br />
pour des tentatives de suicide présumées<br />
chez des jeunes ont nettement augmenté<br />
en Suisse par rapport à 2020, en particulier<br />
chez les filles [5]. La Suisse ne fait pas exception:<br />
une étude portant sur les données<br />
de 18 pays a montré que le nombre de<br />
consultations aux urgences pédiatriques a<br />
globalement diminué pendant la pandémie<br />
COVID-19, mais que le nombre de visites<br />
aux urgences pour des tentatives de<br />
suicide a considérablement augmenté [6].<br />
Source de la tendance suicidaire<br />
Le comportement suicidaire résulte d’une<br />
interaction complexe entre des facteurs<br />
neurobiologiques, sociaux, familiaux et<br />
environnementaux. Les événements difficiles<br />
et les facteurs de stress ainsi que les<br />
dépressions et autres troubles psychiques<br />
constituent des facteurs de risque significatifs<br />
[7]. L’enfance et l’adolescence représentent<br />
la période de développement au<br />
cours de laquelle le comportement suicidaire<br />
se manifeste souvent pour la première<br />
fois. Les études indiquent également<br />
que la plupart des troubles de santé<br />
mentale chez l’adulte commencent au<br />
cours de la petite enfance et de l’adolescence<br />
[8]. Selon la théorie psychologique<br />
et interpersonnelle de Thomas Joiner,<br />
trois facteurs de risque provoqueraient le<br />
comportement suicidaire: l’appartenance<br />
contrariée («thwarted belongingness»), la<br />
perception d’être un fardeau («perceived<br />
burdensomeness»), ainsi que la capacité<br />
acquise – par exemple par la préparation<br />
mentale, les actes d’automutilation et suicidaires<br />
ou la prise de substances – à se<br />
donner la mort («acquired capability for<br />
suicide») [9]. L’automutilation est donc<br />
liée à un risque accru de comportements<br />
suicidaires [10].<br />
Renforcer les compétences<br />
socioaffectives<br />
Les jeunes suicidaires ne demandent de<br />
l’aide que rarement ou très tardivement<br />
[11, 12]. Les spots publicitaires publics de<br />
prévention du suicide destinés aux jeunes<br />
n’ont pas réussi à modifier leur attitude<br />
vis-à-vis de la prévention du suicide ni<br />
leur propension à demander de l’aide [13].<br />
Dans son guide de prévention du suicide<br />
«Live Life», fondé sur des données factuelles,<br />
l’Organisation mondiale de la Santé<br />
(OMS) recommande de promouvoir les<br />
compétences socioaffectives chez les<br />
jeunes [14]. Cette recommandation est en<br />
accord avec les résultats de la recherche<br />
qui indiquent que les programmes de prévention<br />
du suicide en milieu scolaire qui<br />
renforcent les compétences socioaffectives<br />
telles que les stratégies de gestion du<br />
stress et de résolution des problèmes, ainsi<br />
que l’autorégulation des émotions, des<br />
pensées et des actions chez les jeunes, obtiennent<br />
des résultats positifs et peuvent<br />
être considérés comme efficaces [15, 16,<br />
17]. Les jeunes sont ainsi incités à prendre<br />
en main leur propre santé mentale. De<br />
plus, ces programmes ont la capacité d’atteindre<br />
la plupart des jeunes, y compris les<br />
plus vulnérables.<br />
Tentatives de suicide réduites de<br />
moitié grâce au programme<br />
Le programme international «Youth Aware<br />
of Mental Health» (YAM) vise à améliorer<br />
les capacités d’adaptation liées au stress<br />
et à modifier les perceptions négatives.<br />
Ce programme universel en milieu scolaire<br />
a été analysé dans le cadre d’une<br />
étude multicentrique, randomisée et contrôlée<br />
portant sur plus de 11 000 jeunes<br />
de dix pays européens [15]. Par rapport<br />
au groupe de contrôle, YAM a réduit le<br />
risque de pensées suicidaires graves chez<br />
les adolescents de près de 50 % et le<br />
nombre de tentatives de suicide de plus<br />
de 50 %. Il est intéressant de noter que les<br />
interventions ciblant le personnel scolaire<br />
ou les élèves vulnérables n’ont pas<br />
eu d’effet significatif.<br />
Une étude de l’évaluation des mesures<br />
de prévention primaire du suicide<br />
pour les enfants et les adolescents suggère<br />
que les mesures en milieu scolaire empêchent<br />
les tentatives de suicide à court<br />
terme et peut-être aussi à long terme, tandis<br />
que les effets d’autres mesures en milieu<br />
communautaire sont restés incertains<br />
[16]. Les programmes de prévention<br />
du suicide en milieu scolaire se sont révélés<br />
particulièrement efficaces lorsqu’ils<br />
sont de courte durée et prévoient un suivi<br />
[17]. On estime que de tels programmes<br />
permettent de prévenir une vingtaine<br />
de tentatives de suicide («number needed<br />
to treat») [17]. Cela suggère qu’un programme<br />
d’intervention dans une ou deux<br />
salles de classe peut prévenir au moins<br />
une tentative de suicide.<br />
vsao /<strong>asmac</strong> <strong>Journal</strong> 6/23 39
Point de mire: Sauvetage<br />
La distribution contrôlée d’analgésiques<br />
en plus petits conditionnements<br />
ainsi que le traitement de la dépression<br />
sont d’autres mesures de prévention<br />
considérées comme potentiellement efficaces<br />
chez les jeunes.<br />
Plan d’action: mise en œuvre à la<br />
traîne<br />
En novembre 2016, l’Office fédéral de<br />
la santé publique (OFSP) a adopté un plan<br />
d’action pour la prévention du suicide en<br />
Suisse, qui vise à réduire le taux de suicide<br />
de 25 % d’ici 2030 par rapport à 2013 [18].<br />
Selon le dernier rapport d’avancement,<br />
des mesures supplémentaires sont nécessaires<br />
pour atteindre les objectifs visés.<br />
Actuellement, les programmes de prévention<br />
primaire du suicide – à savoir les mesures<br />
prises avant l’apparition de problèmes<br />
de santé – destinés aux jeunes ne<br />
sont pas souvent mis en œuvre en Suisse et<br />
ne sont guère ancrés de manière systématique<br />
[19]. Par ailleurs, les programmes<br />
existants peinent à obtenir un financement<br />
durable et complet.<br />
Sauver des vies a un coût<br />
Pour mettre en œuvre durablement<br />
et efficacement la prévention primaire du<br />
suicide des jeunes, il est nécessaire d’introduire<br />
en Suisse des programmes de<br />
prévention du suicide en milieu scolaire.<br />
La coordination, le financement et la mise<br />
en œuvre effective d’une stratégie nationale<br />
de prévention du suicide nécessitent<br />
une direction étatique. Selon le rapport<br />
d’avancement sur la mise en œuvre du<br />
plan d’action national, il manque à la<br />
Confédération une compétence législative<br />
globale en matière de prévention du suicide,<br />
qui permettrait d’introduire des<br />
mesures descendantes et favoriserait un<br />
ancrage durable [19]. Un financement<br />
suffisant permettrait de développer et de<br />
mettre en œuvre des programmes de prévention<br />
du suicide à long terme, en milieu<br />
scolaire, et donnerait aux écoles la possibilité<br />
de conclure des contrats avec des prestataires<br />
de programmes. Jusqu’à présent,<br />
les fonds sont en grande partie affectés à<br />
des mesures exigées par un lobby plus fort<br />
et moins stigmatisé, alors qu’il serait judicieux<br />
de les allouer selon un ordre de priorité.<br />
En effet, seule la disponibilité à long<br />
terme de moyens financiers permettra de<br />
mettre en œuvre durablement des programmes<br />
de prévention du suicide efficaces<br />
et, ainsi, de sauver des vies.<br />
Bibliographie<br />
[1] World Health Organization.<br />
Suicide worldwide in 2019:<br />
global health estimates.<br />
[2] Miniño A. Mortality<br />
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Data Brief. 2010(37):1–8.<br />
[3] Carli V, Hoven CW,<br />
Wasserman C, Chiesa F, Guffanti G,<br />
Sarchiapone M, Apter A, Balazs J,<br />
Brunner R, Corcoran P, Cosman D.<br />
A newly identified group of<br />
adolescents at “invisible” risk for<br />
psychopathology and suicidal<br />
behavior: findings from the SEYLE<br />
study. World psychiatry. 2014<br />
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[4] Zechmeister I, Kilian R,<br />
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Gesundheitsobservatorium. <strong>2023</strong>.<br />
[6] Madigan S, Korczak DJ,<br />
Vaillancourt T, Racine N, Hopkins<br />
WG, Pador P, Hewitt JM, AlMousawi<br />
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Comparison of paediatric<br />
emergency department visits for<br />
attempted suicide, self-harm, and<br />
suicidal ideation before and during<br />
the COVID-19 pandemic: a<br />
systematic review and meta-analysis.<br />
The Lancet Psychiatry. <strong>2023</strong><br />
Mar 9.<br />
[7] Beautrais AL. Risk<br />
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suicide among young people.<br />
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36.<br />
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Press; 2005.<br />
[10] Plener PL, Kaess M,<br />
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Brown RC. <strong>No</strong>nsuicidal self-injury<br />
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[11] Lustig S, Koenig J,<br />
Resch F, Kaess M. Help-seeking<br />
duration in adolescents with<br />
suicidal behavior and non-suicidal<br />
self-injury. <strong>Journal</strong> of psychiatric<br />
research. 2021 Aug 1;140:60–7.<br />
[12] Kaess M, Schnyder N,<br />
Michel C, Brunner R, Carli V,<br />
Sarchiapone M, Hoven CW, Wasserman<br />
C, Apter A, Balazs J, Bobes J.<br />
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suicidality and mental health<br />
problems of European adolescents<br />
after a school-based screening for<br />
current suicidality. European child<br />
& adolescent psychiatry. 2020 Dec<br />
15:1–0.<br />
[13] Ftanou M, Ross A,<br />
Machlin A, Spittal MJ, King K,<br />
Nicholas A, Hocking J, Robinson J,<br />
Reavley N, Pirkis J. Public service<br />
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attitudes about youth suicide: A<br />
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Oct 2;25(4):829–44.<br />
[14] World Health Organization.<br />
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Guide for Suicide Prevention in<br />
Countries. 2021.<br />
[15] Wasserman D, Hoven<br />
CW, Wasserman C, Wall M,<br />
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Bobes J. School-based suicide<br />
prevention programmes: the<br />
SEYLE cluster-randomised,<br />
controlled trial. The Lancet. 2015<br />
Apr 18;385(9977):1536–44.<br />
[16] Morken IS, Dahlgren A,<br />
Lunde I, Toven S. The effects of<br />
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and suicide in children and<br />
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systematic reviews. F1000Research.<br />
2019;8.<br />
[17] Walsh EH, McMahon J,<br />
Herring MP. Research Review: The<br />
effect of school-based suicide<br />
prevention on suicidal ideation<br />
and suicide attempts and the role<br />
of intervention and contextual<br />
factors among adolescents: a<br />
meta-analysis and meta-regression.<br />
<strong>Journal</strong> of child psychology<br />
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[18] Federal Office of Public<br />
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Available from: https://www.bag.<br />
admin.ch/bag/en/home/<br />
strategie-und-politik/politische-auftraege-und-aktionsplaene/aktionsplan-suizidpraevention.html<br />
[accessed 28<br />
January <strong>2023</strong>].<br />
[19] Federal Office of Public<br />
Health. Zwischenstand Umsetzung<br />
Nationaler Aktionsplan Suizidprävention<br />
Schlussbericht.<br />
Available from: https://www.bag.<br />
admin.ch/bag/de/home/strategie-und-politik/politische-auftraege-und-aktionsplaene/aktionsplan-suizidpraevention.html<br />
[accessed 28 January <strong>2023</strong>].<br />
40<br />
6/23 vsao /<strong>asmac</strong> <strong>Journal</strong>
Perspectives<br />
Une danseuse du Ballet de Bâle effectue les tests sous la<br />
supervision d’un spécialiste, afin d’identifier ses faiblesses<br />
et de les contrer de manière ciblée.<br />
Actualités sur la prise en charge médicosportive:<br />
prévention et traitement des blessures sportives<br />
La médecine du<br />
sport entre danse et<br />
tradition<br />
Photos: Hôpital cantonal de Bâle-Campagne<br />
Une déchirure du ménisque ou une tendinite sont certes pénibles<br />
pour les personnes concernées, mais leurs conséquences sont encore plus<br />
impactantes chez les athlètes de haut niveau. Un encadrement médical<br />
professionnel – de la prévention aux soins aigus – est donc essentiel.<br />
D r méd. Julian Röhm, Prof. D r méd. D r phil., ingénieur diplômé HES Andrej M. <strong>No</strong>wakowski,<br />
Clinique d’orthopédie et de traumatologie, Centre de l’appareil locomoteur, Hôpital cantonal de Bâle-Campagne (KSBL)<br />
vsao /<strong>asmac</strong> <strong>Journal</strong> 6/23 41
Perspectives<br />
Le physiothérapeute identifie les forces et faiblesses du danseur à l’aide de différents exercices.<br />
Il ne pourrait y avoir de contraste<br />
plus marqué entre la lutte et le ballet:<br />
la lutte, une tradition suisse<br />
bien vivante, est une discipline qui<br />
impose des exigences physiques élevées<br />
en termes de force, d’endurance et de<br />
résistance. Les lutteurs d’une stature<br />
impressionnante pèsent souvent plus de<br />
100 kilos, à l’inverse des danseurs de ballet,<br />
nettement plus filiformes, même s’ils<br />
n’en sont pas moins athlétiques. L’art,<br />
l’expression et la maîtrise du corps sont<br />
pour eux au premier plan.<br />
Si l’on s’intéresse d’un peu plus près à<br />
ces deux sports, on s’aperçoit rapidement<br />
qu’ils nécessitent tous deux une discipline,<br />
un entraînement et un contrôle du<br />
corps hors du commun. Les orthopédistes<br />
du sport et les physiothérapeutes de l’Hôpital<br />
cantonal de Bâle-Campagne (KSBL)<br />
se sont penchés sur ces deux disciplines.<br />
Travail de prévention dans le ballet<br />
Les danseuses et danseurs de ballet sont<br />
non seulement des artistes, mais aussi des<br />
sportifs de haut niveau. Leur corps et leur<br />
santé sont leur capital et ils doivent les<br />
entraîner et les protéger en conséquence.<br />
La prévention et l’encadrement médical<br />
professionnel sont donc devenus essentiels<br />
dans la danse sportive également.<br />
Depuis 2021, le KSBL est le partenaire<br />
médical officiel du Theater Basel et y<br />
assure l’encadrement médicosportif du<br />
Ballet de Bâle. En collaboration avec le<br />
physiothérapeute employé par le Theater<br />
Basel, une équipe de médecins et physiothérapeutes<br />
du sport a développé un<br />
concept de prévention visant à réduire au<br />
minimum le risque de blessures aux tendons,<br />
aux ligaments et aux os.<br />
Des entraînements individuels aux<br />
effets positifs<br />
Dans un premier temps, 28 danseuses et<br />
danseurs ont été soumis à des tests de présaison<br />
à l’automne 2022. La batterie de<br />
tests comprenait dix exercices visant à<br />
identifier et documenter les forces et les<br />
faiblesses de chaque participant. Pendant<br />
la saison, ils ont suivi, en plus de l’entraînement<br />
de ballet collectif, des modules<br />
individuels afin de combler les éventuelles<br />
lacunes. Une répétition de la batterie de<br />
tests en août <strong>2023</strong> a montré les premiers<br />
effets positifs. Des tests supplémentaires<br />
doivent être réalisés afin d’obtenir des résultats<br />
scientifiques concrets ou encore<br />
d’émettre des recommandations relatives<br />
à l’entraînement de danse. A l’avenir, une<br />
mise en œuvre des tests à l’échelle nationale<br />
est envisageable. Outre leur travail de<br />
prévention, les spécialistes du KSBL sont<br />
également à la disposition de la compagnie<br />
de ballet pour les soins aigus. Grâce<br />
à des consultations d’urgence avec imagerie<br />
et administration des premiers soins,<br />
les danseurs peuvent rapidement identifier<br />
leurs troubles et faire soigner leurs<br />
blessures, afin de remonter sur scène sans<br />
tarder.<br />
Soins aigus lors de la fête de la lutte<br />
Contrairement au travail de prévention,<br />
les soins aigus dans le cadre d’un grand<br />
événement sportif placent les médecins<br />
du sport devant un tout autre défi. Organisée<br />
tous les trois ans, la Fête fédérale de<br />
lutte suisse et des jeux alpestres (FFLS) est<br />
l’un des plus grands événements sportifs<br />
de Suisse. Le KSBL a été sollicité pour<br />
42<br />
6/23 vsao /<strong>asmac</strong> <strong>Journal</strong>
Perspectives<br />
L’équipe de médecins du sport du KSBL s’est occupée des athlètes blessés lors de la Fête fédérale de lutte suisse et des jeux alpestres 2022 à Pratteln.<br />
l’encadrement médical des athlètes dans<br />
l’arène de lutte dans le cadre de la planification<br />
de la FFLS 2022 à Pratteln.<br />
La plus grande arène mobile en plein<br />
air de Suisse présentait un diamètre de<br />
250 mètres et une capacité d’accueil de<br />
plus de 50 000 spectateurs. Au total,<br />
274 lutteurs se sont affrontés lors de<br />
1790 passes sur les sept cercles de sciure.<br />
Les lutteurs doivent faire usage à la fois<br />
de force et de dynamisme pour mettre<br />
leurs adversaires sur le dos. Des plaques de<br />
force enfoncées dans le sol ont permis de<br />
mesurer des forces de pointe allant jusqu’à<br />
1 tonne. Les blessures aux extrémités inférieures,<br />
en particulier au genou, font partie<br />
des blessures les plus fréquentes chez les<br />
lutteurs. Il était donc nécessaire de disposer<br />
d’un système de soins médicaux primaires<br />
efficace. Le service d’orthopédie<br />
était présent sur place pendant trois jours<br />
avec sept orthopédistes du sport, épaulés<br />
par un médecin urgentiste certifié et des<br />
ambulanciers. Les blessures ayant conduit<br />
à l’interruption ou l’abandon d’un combat<br />
ont été documentées. Il s’agissait de transporter<br />
rapidement et en toute sécurité les<br />
lutteurs blessés hors de la grande arène<br />
afin de pouvoir les examiner et les soigner<br />
dans un poste sanitaire à l’abri des regards<br />
du public sur place et des 800 000 téléspectateurs.<br />
Pour ce faire, l’équipe a utilisé<br />
un camion tout-terrain équipé d’une structure<br />
spéciale et d’un brise-vue pour le<br />
transport en position couchée.<br />
Se préparer pour réagir vite<br />
L’encadrement médicosportif d’un événement<br />
sportif majeur comme la FFLS est<br />
essentiel pour garantir la santé et la sécurité<br />
des athlètes. Pour cela, il est particulièrement<br />
important de disposer d’un personnel<br />
médical qualifié et expérimenté,<br />
d’un équipement médical adapté aux blessures<br />
typiques du sport à encadrer et d’une<br />
communication efficace entre les équipes<br />
médicales. Une préparation minutieuse<br />
permet de réagir rapidement à différents<br />
scénarios.<br />
Bibliographie<br />
Saner M, Steiner C, Röhm J, Müller SA,<br />
Suter T, <strong>No</strong>wakowski AM. Primärversorgung<br />
von gehunfähigen Schwingern bei einem<br />
sportlichen Grossanlass, 38. Jahreskongress<br />
GOTS, Luxemburg <strong>2023</strong><br />
https://blog.primeo-energie.ch/<br />
schwingen-und-kraftwirkung/<br />
Maliachovas NK, Klukowska-Rötzler J,<br />
Sauter TC, et al. Severity and pattern of<br />
injuries caused by Swiss wrestling<br />
(Schwingen): first retrospective study at a<br />
level I University Emergency Department in<br />
Switzerland. BMJ Open Sport & Exercise<br />
Medicine 2018;4:e000270.<br />
doi:10.1136/ bmjsem-2017-000270<br />
vsao /<strong>asmac</strong> <strong>Journal</strong> 6/23 43
Perspectives<br />
Aus der «Therapeutischen Umschau»* – Übersichtsarbeit<br />
Immunoglobulin-<br />
Substitutionstherapie<br />
bei hämatologischen<br />
Patienten mit sekundärem<br />
Antikörpermangel<br />
Thomas R. Braschler 1 und Sacha Zeerleder 1, 2<br />
Einführung<br />
Der Antikörpermangel als Untergruppe<br />
der Immundefizienzen wird entsprechend<br />
seiner Ätiologie eingeteilt in primäre und<br />
sekundäre Formen. Ein primärer Antikörpermangel,<br />
«Primary Antibody Deficiency»<br />
(PAD), basiert auf einer Gruppe heterogener,<br />
genetischer Krankheiten, die<br />
zu einem Mangel an und / oder einer Dysfunktion<br />
der Antikörper führen. Die Prävalenz<br />
liegt über alle Altersgruppen verteilt<br />
bei ca. 1:1200, im Kindesalter liegt sie<br />
etwas tiefer. Die sekundäre Immundefizienz<br />
hingegen ist eine Folge von exogenen,<br />
erworbenen Ursachen, wie zum Beispiel<br />
neoplastischen und / oder autoimmunen<br />
Krankheiten, viralen Infektionen (z. B.<br />
HIV, Malaria) oder Medikamentennebenwirkungen.<br />
Der sekundäre Antikörpermangel<br />
(«Secondary Antibody Deficiency»,<br />
SAD) als Untergruppe der sekundären<br />
Immundefizienz kommt deutlich häufiger<br />
vor als der primäre Antikörpermangel und<br />
1<br />
Abteilung für Hämatologie, Luzerner Kantonsspital,<br />
Luzern, Schweiz<br />
2<br />
Universitätsklinik für Hämatologie und<br />
Hämatologisches Zentrallabor, Inselspital,<br />
Universitätsspital Bern, Schweiz<br />
* Der Artikel erschien ursprünglich in der<br />
«Therapeutischen Umschau» (2022), 79(6),<br />
295–300.<br />
hat meist eine multifaktorielle Ätiologie,<br />
wobei die zugrunde liegende Krankheit<br />
wie auch die entsprechende Therapie einen<br />
relevanten Beitrag zum – vielfach<br />
temporären – Antikörpermangel leistet<br />
(Tabelle 1). Die chronische lymphatische<br />
Leukämie (CLL), das Multiple Myelom<br />
(MM) und Lymphome sind klassische<br />
hämatologische Krankheiten, die zu einem<br />
sekundären Antikörpermangel führen<br />
können. Die zur Therapie dieser<br />
Krankheiten verwendeten Medikamente,<br />
wie zum Beispiel alkylierende Substanzen,<br />
Purin-Analoga und Proteasom Inhibitoren,<br />
führen durch die Lymphozytendepletion<br />
respektive die Hemmung der<br />
Proliferation zu einer sekun dären Immundefizienz<br />
mit Störung der zellulären und<br />
vielfach auch der humoralen Immunität<br />
im Sinne eines Antikörpermangels. Die<br />
verzögerte Immunrekonstitution nach allogener,<br />
aber zum Teil auch autologer<br />
Stammzelltransplantation ist eine weitere<br />
Ursache des sekundären Antikörpermangels.<br />
Durch die breite Anwendung<br />
von therapeutischen Antikörpern und seit<br />
Kurzem auch von neuen zellulären Therapien<br />
mit zielgerichteter B-Zell-Depletion<br />
hat die Häufigkeit des sekundären Antikörpermangels<br />
deutlich zugenommen.<br />
Ein sekundärer Antikörpermangel führt<br />
zu einer erhöhten Infektanfälligkeit und<br />
trägt signi fikant zur Morbidität und Mortalität<br />
von hämatologischen Krankheiten<br />
und deren Therapien bei [1]. Dieser sekundäre<br />
An tikörpermangel wird in der klinischen<br />
Praxis vielfach mit der Verabreichung<br />
von Immunglobulinen behandelt.<br />
Der vorliegende Artikel befasst sich mit<br />
den Ursachen des sekundären Antikörpermangels,<br />
gibt einen Überblick über die Effektivität<br />
und die Indikationsstellung der<br />
Immun globulin-Substitutionstherapie.<br />
Ursachen eines sekundären<br />
Antikörpermangels bei hämatologischen<br />
Patienten<br />
Hämatologische Neoplasien sind häufig<br />
mit einem sekundären Antikörpermangel<br />
assoziiert, einer sogenannten Hypogammaglobulinämie.<br />
Mehr als 80 % der Patienten<br />
mit einer CLL haben eine Hypogammaglobulinämie<br />
und 25 bis 50 % der<br />
Patienten sterben schliesslich an infektiösen<br />
Komplikationen [2]. Hier ist anzumerken,<br />
dass mit zunehmendem Alter der<br />
Patienten, deren Komorbiditäten sowie<br />
der Krankheitsdauer die Prävalenz der<br />
Hypogammaglobulinämie zunimmt. Circa<br />
45 – 83 % der Patienten mit MM haben<br />
einen sekundären Antikörpermangel und<br />
gemäss einer Studie sterben 45 % dieser<br />
Patienten innerhalb von sechs Monaten<br />
nach Diagnose an infektiösen Komplikationen,<br />
wobei Pneumonien, Infektionen<br />
des Urogenitaltraktes und Septikämien<br />
als häufigste Ursachen identifiziert wurden<br />
[2].<br />
44<br />
6/23 vsao /<strong>asmac</strong> <strong>Journal</strong>
Perspectives<br />
Erwiesenermassen führt auch die<br />
Thera pie von hämatologischen Neoplasien<br />
zu einer sekundären Immundefizienz.<br />
Hochdosierte Steroide über längere<br />
Perioden führen nicht nur zu einer Suppression<br />
der zellulären Abwehr, sondern<br />
auch zu einem Immunglobulin-Mangel [3].<br />
Chemo therapie mit alkylierenden Substanzen<br />
(Cyclophosphamid, Chlorambucil,<br />
Melphalan, Bendamustin, Busulfan) induzieren<br />
eine Myelosuppression mit dem Risiko<br />
von infektiösen Komplikationen mit<br />
Erregern wie S. aureus, Strep. pneumo niae,<br />
H. influenza und K. pneumoniae. Eine Behandlung<br />
mit Purin-Analoga (z. B. Fludarabin)<br />
induziert durch die Lymphozytendepletion<br />
eine humorale und zellu läre<br />
Immunsuppression mit dem Risiko von<br />
opportunistischen bakteriellen wie viralen<br />
Infektionen [1]. Die Kombination dieser<br />
Zytostatika mit spezifisch gegen B-Zellen<br />
gerichteten Antikörpern (Immunochemotherapie,<br />
Kombination mit z. B. Rituximab),<br />
wie sie bei der Behandlung von lymphoproliferativen<br />
Krankheiten eingesetzt<br />
wird, kann zu einer schweren und lang<br />
anhaltenden Hypogammaglobulinämie<br />
von 18 bis 24 Monaten führen. Auch als<br />
Monotherapie kann eine Behandlung mit<br />
Rituximab abhängig von Dosis, Frequenz<br />
und Therapiedauer zu einer Hypogammaglobulinämie<br />
von sechs bis neun Monaten<br />
oder gar länger führen [4]. Die durch<br />
Rituximab induzierte Hypogammaglobulinämie<br />
geht dann auch mit einem erhöhten<br />
Infektionsrisiko einher [5]. Auch<br />
therapeutische Antikörper, die gegen andere<br />
B-Zell-Antigene (z. B. CD19, CD22) gerichtet<br />
sind, führen zu einer Hypogammaglobulinämie<br />
[1]. Therapeutische Antikörper,<br />
die Antigene auf Plasmazellen<br />
erkennen (z. B. anti-CD38), führen zu einer<br />
effizienten Plasmazell-Depletion und sind<br />
daher bei der Behandlung des MM sehr<br />
wirkungsvoll. Die Behandlung mit diesen<br />
Antikörpern geht mit einem erhöhten Risiko<br />
von bakteriellen und viralen Infektionen<br />
einher [6], jedoch interessanterweise<br />
nicht zwingend mit einer Hypogammaglobulinämie.<br />
Inhibitoren der Bruton-Tyrosinekinase<br />
(BTK), die zur Behandlung von<br />
lymphoproliferativen Krankheiten eingesetzt<br />
werden, induzieren ebenfalls eine<br />
Hypogammaglobulinämie.<br />
Blinatumomab, ein bispezifischer<br />
T-Zell-Antikörper («bispecific T-cell engager»,<br />
BiTE), der bei der akuten lymphatischen<br />
Leukämie eingesetzt wird, erkennt<br />
CD3 auf T-Zellen und CD19 auf B-Zellen<br />
und bringt so B- und T-Zellen in Kontakt.<br />
Die aktivierten, zytotoxischen T-Zellen<br />
Tabelle 1. Übersicht sekundäre Immundefizienze mit potenziell sekundärem Antikörpermangel<br />
bei hämatologischen Malignitäten.<br />
Hämatologische Krankheiten<br />
Leukämien<br />
Plasmazelldyskrasie<br />
Lymphome<br />
Therapien<br />
Medikamente<br />
Antikörpertherapien<br />
Zelluläre Therapien<br />
Entfernen von Antikörpern<br />
– Chronisch Lymphatische Leukämie<br />
– Akute Lymphatische Leukämie<br />
– Multiples Myelom<br />
– Smouldering Myeloma<br />
– MGUS<br />
– Hodgkin Lymphom<br />
– Diffus grosszelliges B-Zell Lymphom<br />
– Mantelzell Lymphom<br />
– Follikuläres Lymphom<br />
– Marginalzonen Lymphom<br />
– Burkitt Lymphom<br />
– M. Waldenström<br />
– Alkylantien (z. B. Cyklophosphamid,<br />
Melphalan)<br />
– Steroide<br />
– Proteasome inhibitoren (z. B. Bortezomib)<br />
– Purin-Analoga (z. B. Fludarabin, Cladribin,<br />
Bendamustin)<br />
– Mycophenolat-Mofetil<br />
– (Tyrosin) Kinase Inhibitoren (z. B.<br />
Imatinib, Dasatinib, Ibrutinib, Idealisib)<br />
– Anti-CD20 (z. B Rituximab, Ofatumumab,<br />
Obinutuzumab)<br />
– Anti-CD19 (z. B. Blinatumumab)<br />
– Anti-CD22 (z. B. Epratuzumab)<br />
– Anti-CD38 (z. B Daraumumab,<br />
Isatuximab)<br />
– Anti-CD52 (Alemtuzumab)<br />
– Anti-BAFF (Belimumab)<br />
– Allogene Stammzelltransplantation<br />
– Doner Lymphozyten Infusion<br />
– CD19-gerichtete «chimeric antigen<br />
receptor<br />
– T-cells» (CAR-T)<br />
– BCMA-gerichtete «chimeric antigen<br />
receptor<br />
– T-cells» (CAR-T)<br />
– Plasmapherese<br />
– Immunadsorption<br />
– Anti-FcRn (z. B. Rozanolixizumab)<br />
Anmerkungen: CD: Cluster of differentiation; BAFF: B-cell maturation antigen; CAR:<br />
Chimeric Antigen Receptor; FcRn: neonataler Fc-Rezeptor. Tabelle adaptiert aus [1].<br />
zerstören die B-Zellen (lymphatische<br />
B-Zell-Blasten wie auch physiologische<br />
B-Zellen), was zu einer ausgeprägten<br />
B-Zell-Depletion und in der Folge zu einer<br />
Hypogammaglobulinämie führt [1].<br />
Die nur langsame Immunrekonstitution<br />
des lympha tischen Kompartiments bei<br />
Patienten nach allogener Stammzelltransplantation<br />
führt zu einer zellulären<br />
wie humoralen Immundefizienz. Das Auftreten<br />
einer Graft versus-Host(GvHD)-<br />
Reaktion und die dadurch notwendige Immunsuppression<br />
verzögern die Immunrekonstitution<br />
zusätzlich und kann zu einer<br />
lang dauernden sekundären Immundefizienz<br />
mit Hypogammaglobulinämie füh<br />
vsao /<strong>asmac</strong> <strong>Journal</strong> 6/23 45
Perspectives<br />
ren. Die kumulative Inzidenz einer Hypogammaglobulinämie<br />
bei Patienten nach<br />
allogener Stammzelltransplantation beträgt<br />
nach einem Jahr 24 % und nach drei<br />
Jahren 27 %. Als Risikofaktoren für eine<br />
Hypogammaglobulinämie bei diesen Patienten<br />
wurden lymphatische Malignitäten,<br />
die Behandlung mit Mycophenolat-Mofetil,<br />
tiefe Immunglobulin(IgG)-Spiegel vor<br />
der Transplantation und akute GvHD Grad<br />
2 bis 4 identifiziert [7]. Die negative Auswirkung<br />
des sekundären Antiköpermangels<br />
in dieser Patientengruppe wird durch<br />
eine Studie eindrücklich belegt: Patienten<br />
nach allogener Stammzelltransplantation,<br />
die im ersten Jahr nach Transplantation<br />
IgG-Spiegel von weniger als 4 g / l aufwiesen,<br />
zeigten eine 18 % höhere transplantations-assoziierte<br />
Mortalität, respektive<br />
eine 17 % tiefere Überlebensrate [8]. Die<br />
neuen zellulären Therapien mit «Chimeric<br />
Antigen Receptor(CAR)»-T-Zellen werden<br />
erfolgreich zur Behandlung von aggressiven<br />
B-Zell-Lymphomen eingesetzt. Diese<br />
CAR-T-Zellen reagieren mittels chimärem<br />
Antigenrezeptor (z. B. anti-CD19) spezifisch<br />
mit den Tumorzellen, z. B. Lymphomzellen.<br />
CAR-T-Zellen mit einem chimären<br />
Rezeptor gegen CD19 induzieren ebenfalls<br />
eine sehr effiziente und vielfach langanhaltende<br />
B-Zell-Depletion und somit auch<br />
eine Hypogammaglobulinämie. In einer<br />
Studie mit CAR-T-Zell-Infusion wurde zwischen<br />
Tag 15 und 30 in 35 %, zwischen Tag<br />
31 bis 60 in 27 % und zwischen Tag 61 und<br />
90 in 46 % eine Hypo gammaglobulinämie<br />
(IgG-Spiegel < 4 g / l) rapportiert [9]. In einer<br />
anderen Studie zeigen 67 % der Patienten<br />
90 Tage oder noch länger nach<br />
CAR-T-Zell-Infusion eine Hypogammaglobulinämie<br />
mit IgG-Spiegeln von < 4 g / l<br />
oder es wurde eine Immun globulin-<br />
Substitutionstherapie nötig [10]. Hier gilt<br />
anzumerken, dass die Häufigkeit des Auftretens<br />
der Hypogammaglobulin ämie von<br />
CAR-T-Präparat zu CAR-T Zell Präparat<br />
unterschiedlich ist, wobei dies wahrscheinlich<br />
nicht – oder nicht nur – an den<br />
verschiedenen Präparaten, sondern auch<br />
an den verschiedenen Therapieprotokollen<br />
liegt, die unterschiedliche Definitionen<br />
der Hypogammaglobulinämie aufweisen<br />
und verschiedene Zeitpunkte der<br />
IgG-Messung vorschreiben [11]. Obschon<br />
viele dieser Patienten bereits eine intensive<br />
Vorbehandlung mit Rituximab-enthaltenden<br />
Therapieschemata erhielten und<br />
vor CAR-T-Therapie verminderte Immunglobulin-Spiegel<br />
aufweisen, führt die CAR-<br />
T-Zell-Therapie zusätzlich zu einer weiteren<br />
Verminderung dieser Spiegel [11]. Infektiöse<br />
Komplikationen nach CAR-T-Zell-<br />
Therapie sind häufig und tragen signifikant<br />
zur Mortalität bei. In 23 – 42 % der Patienten<br />
tritt im ersten Monat nach CAR-T-Zell-<br />
Therapie eine infektiöse Komplikation<br />
auf, danach – bis Tag 90 nach CAR-T-Zell-<br />
Infusion – werden diese Komplikationen<br />
noch bei 21 % der Patienten beobachtet [11].<br />
Ein direkter Zusammenhang zwischen<br />
der Hypogammaglobulinämie und infektiösen<br />
Komplikationen kann bei Kindern<br />
in den ersten 28 Tagen nach CAR-T-Zell-<br />
Infusion belegt werden, eine entsprechende<br />
Assoziation konnte jedoch bei Erwachsenen<br />
Patienten noch nicht bestätigt werden.<br />
Therapie der sekundären<br />
Hypogammaglobulinämie<br />
mit Immunglobulinen<br />
Die IgG-Substitutionsbehandlung ist in<br />
der Behandlung des primären und sekundären<br />
Antikörpermangels zentral. Im Jahre<br />
1952 wurden bei einem achtjährigen<br />
Knaben mit rezidivierenden schweren<br />
Infektionen aufgrund einer Aggammaglobulinämie<br />
zum ersten Mal Immunglobuline<br />
verabreicht. Diese erste Substitutionsbehandlung<br />
wurde monatlich subkutan<br />
in Dosen von 3,2 g verabreicht und<br />
führte dazu, dass während einem Jahr<br />
keine Infektionen mehr aufgetreten sind<br />
[12]. In den folgenden Jahren wurden Immunglobuline<br />
hauptsächlich intramuskulär<br />
appliziert. Die Therapie zeigte jedoch<br />
Tabelle 2. Vergleich intravenös vs. subkutanes Immunglobulin.<br />
Pharmakokinetik<br />
Dosierung<br />
Patientenfreundlichkeit<br />
Nebenwirkungen<br />
Reaktion an der Injektionsstell<br />
Patientenzufriedenheit<br />
Intravenös immunglobuline<br />
– Fluktuierende Spiegel<br />
– Alle 3 – 4 Wochen<br />
– Dosis ev. Bestimmt durch Volumen<br />
Toleranz<br />
– Tiefe Talspiegel mit Wirkungsverlust<br />
– Meist gebunden an Spital / Poliklinik<br />
– Gefässzugang erforderlich<br />
– Spezialisiertes medizinisches Personal<br />
nötig<br />
– Erhöhtes Risiko von Nebenwirkungen<br />
– Dosis- und Frequenz-abhängige<br />
– Nebenwirkungen<br />
– Selten<br />
– Bevorzugt durch Patienten, die Angst vor<br />
Nadeln und Eigenverabreichung haben<br />
– Nicht zuverlässige Patienten<br />
Subkutan Immunglobuline<br />
– Konstante Spiegel<br />
– Alle 1 – 2 Wochen<br />
– Frequenz bestimmt durch Dosis,<br />
toleriertes Volumen und Präferenz Patient<br />
– Höhere Talspiegel mit geringem Risiko<br />
Wirkungsverlust<br />
– Meistens zu Hause möglich<br />
– Gefässzugang nicht erforderlich<br />
– Selten, meist milder als bei IglV<br />
– Kann bei Patienten eingesetzt werden<br />
die bei IglV Reaktionen hatten<br />
– Irritation, Schwellung, Verhärtung und<br />
Juckreiz an der Injektionsstelle normal;<br />
Symptome klingen rasch ab<br />
– Erhöhte QoL (Unabhängigkeit, Flexibilität)<br />
– Verminderte Belastung Infrastruktur<br />
– Tiefere Kosten<br />
Anmerkungen: IgSC: subkutane Immunglobuline; IgIV: intravenöse Immunglobuline; QoL: Quality of Life. Tabelle angepasst gemäss [13].<br />
46<br />
6/23 vsao /<strong>asmac</strong> <strong>Journal</strong>
Perspectives<br />
beträchtliche Nebenwirkungen, wie lang<br />
dauernde Schmerzen an der Injektionsstelle<br />
und nicht selten schwere allergische<br />
Reaktionen. Erst mit der weiteren Optimierung<br />
der Immunglobulinproduktion<br />
wurde es möglich, die Präparate intravenös<br />
zu verabreichen und randomisierte<br />
klinische Studien belegten, dass die<br />
intrave nöse Verabreichung dieser Präparate<br />
gegenüber der intramuskulären Applikation<br />
betreffend Effizienz und Sicherheit<br />
überlegen war [13].<br />
Die Indikation zur Immunglobulin-<br />
Substitutionsbehand lung bei sekundärem<br />
Antikörpermangel stützt sich im klinischen<br />
Alltag auf Empfehlungen, die grösstenteils<br />
auf klinischer Erfahrung und Daten<br />
aus der Behandlung der primären Immundefizienzen<br />
beruhen. Das ist dann<br />
auch der Grund, weshalb nationale Fachgesellschaften<br />
und Autoritäten ihre eignen<br />
Empfehlungen betreffend Indikation<br />
zur Immunglobulin-Substitutionstherapie<br />
bei sekundärem Antikörpermangel herausgeben.<br />
Es liegen kontrollierte Studien<br />
vor, die zum Beispiel bei CLL den Benefit<br />
einer Immunglobulin-Substitutionstherapie<br />
zeigen. Eine placebo-kontrollierte,<br />
doppelblinde Studie in 81 Patienten mit<br />
CLL zeigte eindrücklich, dass eine Substitutionsbehandlung<br />
mit Immunglobulinen<br />
zu einer signifikanten Reduk tion der<br />
bakteriellen Infektionen führte [14]. Weitere<br />
kontrollierte, randomisierte Studien<br />
mit einer jedoch bescheidenen Anzahl<br />
CLL-Patienten bestätigten die Resultate<br />
dieser Studie. Eine placebo-kontrollierte<br />
Studie in 82 Patienten mit Multiplem Myelom<br />
mit sekundärer Hypogammaglobulinämie<br />
zeigte eine signifikante Verminderung<br />
der schweren infektiösen Komplikationen<br />
während der Substitutionstherapie<br />
mit Immunglobulinen [15]. Eine Cochrane-Analyse<br />
aus dem Jahr 2008 kam zum<br />
Schluss, dass Immunglobulin-Substitutionstherapie<br />
bei Patienten mit CLL und<br />
Multiplem Myelom zwar das Auftreten<br />
von infektiösen Komplikationen vermindert,<br />
jedoch keinen Einfluss auf die Mortalität<br />
hat. Die Autoren relativierten ihre<br />
Aussage aber auch, da die Anzahl ausgewerteter<br />
Patienten nicht hoch sei und für<br />
eine verlässliche Aussage eine grössere<br />
Anzahl Patienten benötigt werde [16]. Eine<br />
kürzlich publizierte grosse Kohortenstudie<br />
mit rituximab-behandelten Patienten<br />
zeigte, dass die Immunglo bulin-Substi tutionsbehandlung<br />
das Risiko auf schwere<br />
infektiöse Komplikationen signifikant<br />
ver mindert [17]. Allgemein bleiben nebst<br />
der beschränkten Anzahl der in den placebo-kontrollierten<br />
Studien eingeschlossenen<br />
Patienten auch die Hete rogenizität<br />
der verwendetet Patientengruppen sowie<br />
die verwendeten unterschiedlichen Definitionen<br />
der Hypogammaglobulinämie<br />
ein Problem. Es fehlen aktuellere kontrollierte<br />
Studien mit einer hohen statistischen<br />
Aussagekraft, die eine verlässliche<br />
Aussage des Effekts der Immunglobulin-<br />
Substitution auf die Mortalität respektive<br />
die infektiösen Komplikationen erlauben.<br />
Das dürfte dann auch der Grund sein, weshalb<br />
die Europäische Gesellschaft für medizinische<br />
Onkologie ESMO («European<br />
Society for Medical Oncology») mit ihren<br />
Empfehlungen betreffend Substitutionstherapie<br />
mit Immunglobulinen bei CLL<br />
sehr zurückhaltend ist, da diese zu keiner<br />
bewiesenen Verbesserung des Überlebens<br />
der CLL-Patienten führt. Die ESMO empfiehlt<br />
daher den Einsatz der Immunglobulin-Substitution<br />
nur bei schwerer Hypogammaglobulinämie<br />
und wiederholten<br />
(schweren) Infektion [1].<br />
Welche Patienten profitieren<br />
potenziell von einer Immunglobulin-<br />
Substitutionstherapie, mit welcher<br />
Dosis und wie lange soll man<br />
behandeln?<br />
Angesichts der nicht glasklaren Datenlage<br />
betreffend Wirksamkeit haben in verschiedenen<br />
Ländern nationale Expertengremien<br />
und Autoritäten Empfehlungen<br />
aufgestellt, um festzulegen, welche Patienten<br />
mit sekundärem Antikörpermangel<br />
für eine Immunglobulin-Substi tutionsbehandlung<br />
qualifizieren. Auch die<br />
Europäische Arzneimittelbehörde («European<br />
Medical Agency», EMA) hat kürzlich<br />
ihre Empfehlung zur Behandlung von Patienten<br />
mit sekundärem Antikörpermangel<br />
mit Immunglobulinen angepasst. Den<br />
meisten Empfehlungen ist die Anfor derung<br />
des Nachweises einer Hypogammaglobulinämie<br />
bei einer unter liegenden<br />
hämatologischen Krankheit gemein. Die<br />
Definition einer Hypogammaglobulinämie<br />
hingegen wird sehr unterschiedlich<br />
gehandhabt, wobei IgG-Werte von < 4 g / l,<br />
< 5 g / l oder schlichtweg zweimalig gemessen<br />
unter dem Referenzwert für IgG als<br />
Definition verwendet werden. Viele Empfehlungen<br />
fordern auch, dass die Patienten<br />
schwere und / oder wiederholte infektiöse<br />
Episoden hatten [1, 18]. Angesichts<br />
dieses unübersichtlichen Wildwuchses<br />
an Empfehlung hat sich ein paneuropäisches<br />
Experten panel, zusammengesetzt<br />
aus renommierten Immunologen und<br />
Hämato-Onkologen, bemüht, mittels der<br />
Delphi Methode eine «Europäische Expertenempfehlung»<br />
zu erarbeiten. Diese<br />
Empfehlung berücksichtigt sehr gelungen<br />
die einschlägigen nationalen (europäischen<br />
und nicht europäischen) Empfehlungen.<br />
Die Empfehlung beginnt mit der<br />
Defini tion der verschiedenen Schweregraden<br />
der Infektionen (1), gefolgt von einer<br />
Stellungnahme betreffend Zeitpunkt der<br />
Bestimmung der Serum-Immunoglobuline<br />
(2), wann eine Substitutionstherapie<br />
begonnen werden sollte (3) und der zu<br />
wählenden Dosis (4). Abgeschlossen wird<br />
mit einer Empfehlung, wann eine Substitutionstherapie<br />
wieder sistiert werden<br />
kann (5). Nachfolgend ein auf Schweizer<br />
Verhältnisse angepasster Vorschlag, der<br />
die Europäischen Empfehlungen berücksichtigt<br />
[18]:<br />
1. Definition einer Infektion bei<br />
Patienten mit hämatologischen<br />
Neoplasien<br />
– schwere Infektion: erfordert eine akute<br />
intravenöse An tibiotikatherapie und<br />
geht mit einer immediaten und meist<br />
verlängerten Hospitalisation oder gar<br />
der <strong>No</strong>twendigkeit einer intensivmedizinischen<br />
Behandlung einher<br />
– rezidivierende Infektionen: wiederholte<br />
Infektionen, mindestens dreimal pro<br />
Jahr trotz adäquater antimikrobieller<br />
Prophylaxe<br />
– persistierende Infektion: keine Verbesserung<br />
trotz Breitband-Antibiotika oder –<br />
nach erfolgter Keimidentifika tion und<br />
Resistenzbestimmung – gerichteter adäquater<br />
Antibiotikatherapie<br />
2. Zu welchem Zeitpunkt sollten die<br />
Gammaglobulin-Spiegel gemessen<br />
werden und was genau muss<br />
gemessen werden?<br />
– vor dem Start einer Anti-Tumor-Therapie<br />
(z. B. Immuno[chemo]-Therapie,<br />
Stammzelltransplantation, zelluläre<br />
Therapie)<br />
– bei pädiatrischen Patienten ist es wichtig,<br />
die Werte gemäss der altersspezifischen<br />
<strong>No</strong>rmwerten zu interpretieren<br />
– die Autoren empfehlen eine regelmässige<br />
Kontrolle (alle acht bis zwölf Wochen),<br />
auch unter Substitution (Talspiegel)<br />
– die Messung sollte eine Bestimmung<br />
der Isotypen IgG, IgM und IgA beinhalten;<br />
bei Patienten mit / nach Behandlung<br />
eines Multiplen Myeloms ist eine<br />
regelmässige Immunfixation und Bestimmung<br />
der leichten Ketten im Serum<br />
sinnvoll<br />
vsao /<strong>asmac</strong> <strong>Journal</strong> 6/23 47
Perspectives<br />
48<br />
Zusammenfassung<br />
Hämatologische Malignitäten und Immunochemotherapien sind häufig mit einer sekundären<br />
zellulären und humoralen Immunschwäche assoziiert. Durch die zunehmende<br />
Ver wendung von effektiven therapeutischen Antikörpern und zellulären Therapien, die<br />
gerichtet Antikörper-produzierende Zellen (B- und Plasma-Zellen) eliminieren, nimmt die<br />
Häufigkeit des sekundären Antikörpermangel-Syndroms in der täglichen hämatologischen<br />
Praxis zu. Diese Übersichtsarbeit gibt einen kurzen Überblick über die Ätiologie des sekundären<br />
Antikörpermangels bei hämatologischen Patienten und widmet sich in der Folge<br />
der Wirksamkeit und Indikationsstellung für eine Immunglobulin-Substitutionstherapie<br />
sowie Überlegungen zur entsprechenden Präparatewahl in dieser Patientengruppe.<br />
Abstract: Immunglobulin Substitution Therapy in<br />
Hematological Patients with secondary Antibody<br />
Deficiency<br />
Hematological malignancies and immunochemotherapy are frequently associated with<br />
secondary cellular and humoral immunodeficiencies. Due to the growing application<br />
of effective therapeutic antibodies, and cellular therapies specifically targeting and hence<br />
depleting antibody producing cells (B- and plasma cells) the incidence of secondary antibody<br />
deficiencies in the daily practice is increasing. This article will provide a short<br />
overview of the etiology of secondary antibody deficiencies in hematological patients.<br />
Then, it will discuss the efficacy and indication of immunoglobulin substitution therapy<br />
in these patients and finally address the choice of the respective preparation.<br />
3. Wann sollte bei Patienten mit<br />
hämatologischer Neoplasie eine<br />
Immunglobulin-Substitutionstherapie<br />
gestartet oder zumindest<br />
erwogen werden?<br />
– bei einem IgG-Spiegel < 4 g / l unter adäquater<br />
antimikrobieller Prophylaxe<br />
während oder nach einer schweren Infektion<br />
oder bei rezidivierenden oder<br />
persistierenden Infektionen<br />
– bei allen Patienten nach allogenen<br />
Stammzelltransplantation, im Besonderen<br />
wenn sie tiefe IgG (< 4 g / l) oder / und<br />
eine GvHD haben, die mit Immunsupressiva<br />
behandelt wird<br />
– bei Patienten nach CAR-T-Zell-Therapie<br />
sollte immer eine Substitution<br />
durchgeführt werden<br />
– bei Patienten mit einer trotz adäquater<br />
antibiotischer Therapie schweren, rezidivierenden<br />
oder persistierenden Infektion<br />
kombiniert mit einer milden<br />
Hypogammaglobulinämie von 4 bis<br />
6 g / l und / oder einer ungenügenden<br />
Impfantwort gegen Pneumokokken<br />
4. Wie muss dosiert werden?<br />
– Die Dosierung der Immunglobulin<br />
Substitutionstherapie sollte gewichtsadaptiert<br />
erfolgen. Bei adipösen Pa tienten<br />
sollte die Dosis gewichtsadaptiert an<br />
das Ideal- oder angepasstes Körpergewicht<br />
(engl. «ideal» oder «adjusted body<br />
weight») angepasst werden.<br />
– Bei hämatologischen Patienten mit einem<br />
sekundären Antikörpermangel<br />
sollte die Dosierung 0.4 g / kg Körpergewicht<br />
alle drei bis vier Wochen betragen.<br />
– Bei Patienten, bei denen die Infektion<br />
trotz dieser Dosis alle drei bis vier Wochen<br />
nicht unter Kontrolle ist respektive<br />
Rezidive auftreten, muss eine Erhöhung<br />
der Dosis erwogen werden.<br />
5. Wann kann die Immunglobulin-Substitution<br />
wieder gestoppt werden?<br />
– bei Patienten, die eine klinisch signifikante<br />
Periode ohne infektiöse Komplikationen<br />
hatten oder bei denen Zeichen<br />
einer immunologischen Erholung<br />
sichtbar sind<br />
– bei Patienten ohne infektiöse Komplikationen<br />
für mindestens sechs Monate<br />
und mit Zeichen einer immunologischen<br />
Erholung<br />
– auch nach Absetzen der Substitution<br />
sollten die Immunoglobulin-Spiegel<br />
regelmässig gemessen werden und bei<br />
Wiederauftreten von infektiösen Kompli<br />
ka tionen niederschwellig eine erneute<br />
Immunglobulin- Substitutionstherapie<br />
gestartet werden.<br />
Wahl des Präparates<br />
und der Verabreichungsroute<br />
Seit der ersten Verabreichung 1952 wurden<br />
die Produktionsprozesse der Immunglobulin-Präparate<br />
optimiert. Im Vordergrund<br />
dieser Produktionsoptimierung stand eine<br />
Erhöhung des Gehaltes und der Reinheit<br />
des gewonnenen IgG aus einem Pool von<br />
gesunden Plasmaspendern. Die Präparate<br />
mit einem Mindestanteil von 96 % IgG bestehen<br />
hauptsächlich aus den IgG-Subklassen<br />
IgG1 (ca. 56 – 69 %) und IgG2 (26 – 32 %),<br />
zudem enthalten sie einen geringen Anteil<br />
IgG3 und IgG4. Die erhältlichen Präparate<br />
weisen auch eine IgA-Konzentration von<br />
< 0.9 mg / ml auf. Die Optimierung der<br />
Produktionsprozesse schliesst auch eine<br />
effi zientere Pathogen-Inaktivierung ein,<br />
was die Sicherheit dieser Immunglobulin<br />
Präparate weiter erhöht [13].<br />
Die Therapie mit Immunglobulinen<br />
wird meist gut vertragen. Überempfindlichkeiten<br />
bis hin zur Anaphylaxie können<br />
auftreten, sind aber selten. Das Auftreten<br />
dieser Nebenwirkung kann einen Zusammenhang<br />
mit der Infusionsgeschwindigkeit<br />
haben, kann aber auch bei der ersten<br />
Infusion oder bei einer primären Hypooder<br />
Agam maglobulinämie mit oder ohne<br />
bestehenden IgA-Mangel auftreten. Beim<br />
Auftreten einer milden allergischen Reaktion<br />
kann die Infusion gestoppt werden<br />
und bei schneller Regredienz der Symptome<br />
nach einer Pause mit tieferer Infusionsgeschwindigkeit<br />
wieder aufgenommen<br />
werden [13]. Bei einer schwereren<br />
Reaktion bis hin zur Anaphylaxie muss<br />
die Infusion gestoppt werden und die entsprechenden<br />
notfallmedizinischen Massnahmen<br />
(Volumensupport, H1- und H2-<br />
Blocker, Steroide, evtl. Sauerstoff) müssen<br />
schnell eingeleitet werden. Selten kann<br />
die Immunglobulin-Substitution einen<br />
positiven direkten An tiglobulin-Test verursachen<br />
und in sehr seltenen Fällen kann<br />
dieser mit einer Hämolyse vergesellschaftet<br />
sein. Im Immunoglobulinpräparat enthaltene<br />
Isoagglutinine verursachen die<br />
sehr seltene Komplikation, wobei diese<br />
vor allem bei hohen Substitutionsdosen<br />
(> 0.5 g / kg KG) an Nicht-O-Blutgruppenempfänger<br />
auftritt. Hersteller haben zwischenzeitlich<br />
dieses Problem mit teils<br />
selektiver Reduktion von Isoagglutininen<br />
(Anti-A und Anti-B) in der Herstellung<br />
gelöst. Das sehr seltene Auftreten von<br />
thromboembolischen Komplika tionen<br />
wird ebenfalls beschrieben. Das plötzliche<br />
Zusammenspiel von Anstieg der Viskosität<br />
in Kombination mit vorbestehenden<br />
Risikofaktoren für thromboembo lische<br />
Ereignisse dürfte hier sicher eine Rolle<br />
spielen, vor allem bei höheren Dosierungen<br />
(> 0.5 g / l kg KG). Eine vergleichbare<br />
Ätiologie hat wahrscheinlich auch die<br />
6/23 vsao /<strong>asmac</strong> <strong>Journal</strong>
Perspectives<br />
sehr selten beschriebene Niereninsuffizienz<br />
als Komplikation dieser Behandlung.<br />
In seltenen Fällen kann vor allem bei hochdosierter<br />
Behandlung mit Immunglobulinen<br />
(> 1 g / kg KG) eine aseptische Meningitis<br />
auftreten [13].<br />
Die subkutane Serumverabreichung<br />
hatte sich schon im Zeitalter von Emil von<br />
Behring vor mehr als 100 Jahren etabliert.<br />
Im Rahmen der verschiedenen Optimierungen<br />
der Prozesse in der Produktion mit<br />
dem Ziel, den Ertrag der Immunglobuline<br />
im Produkt zu steigern und die Sicherheit<br />
der Produkte zu verbessern, wurden über<br />
die letzten Dekaden verschiedene Verabreichungsrouten<br />
– intramuskulär, intravenös<br />
und dann auch wieder subkutan – verwendet.<br />
Mittlerweile wird der grösste Teil<br />
der Immunglobulin Präparate bei Antikörpermangel<br />
intravenös oder subkutan<br />
verabreicht. Die subkutane Immunglobulin-Verabreichung<br />
führt im Gegensatz<br />
zur intravenösen Verabreichung zu einer<br />
langsameren Absorption und Verteilung<br />
der IgG im Körper. Zudem vermindert eine<br />
sub kutane Verabreichung auch die Häufigkeit<br />
von schweren systemischen Nebenwirkungen.<br />
Bei Patienten mit hämatolo gischen<br />
Maligni täten mit einem sekundären<br />
Antikörpermangel, die für eine Immunglobulin-Substitutionstherapie<br />
qualifizieren,<br />
müssen die Vor- und Nachteile der<br />
intravenösen und subkutanen Verabreichung<br />
diskutiert werden und die Patienten<br />
sollten auch aktiv in den Entscheid<br />
einbezogen werden. Die Tabelle 2 gibt<br />
eine kurze allgemeine Übersicht über die<br />
Unterschiede zwischen subkutaner und<br />
intravenöser Verab reichung. Die Möglichkeit<br />
einer subkutanen Immunglobulin-Substitutionstherapie<br />
sollte – wenn<br />
es die Begleitumstände des Patienten erlauben<br />
– immer ernsthaft geprüft werden<br />
[13, 18].<br />
Prof. Dr. med. et phil. Sacha Zeerleder<br />
Abteilung Hämatologie<br />
Luzerner Kantonsspital<br />
Spitalstrasse<br />
6000 Luzern 16<br />
Schweiz<br />
sacha.zeerleder@luks.ch<br />
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C, et al. Immunoglobulin replacement<br />
in patients with chronic<br />
lymph ocytic leukaemia: a comparison<br />
of two dose regimes. Br J<br />
Haematol. 1994;88(1):209 – 12.<br />
[16] Raanani P, Gafter-Gvili<br />
A, Paul M, Ben-Bassat I, Leibovici<br />
L, Shpilberg O. Immunoglobulin<br />
prophylaxis in hematological<br />
malignancies and hematopoietic<br />
stem cell transplantation.<br />
Cochrane Database Syst Rev.<br />
2008(4):CD006501.<br />
[17] Barmettler S, Ong MS,<br />
Farmer JR, Choi H, Walter J. Association<br />
of Immunoglobulin Levels,<br />
Infectious Risk, and Mortality With<br />
Rituximab and Hypogammaglobulinemia.<br />
JAMA Netw Open.<br />
2018;1(7):e184169.<br />
[18] Jolles S, Michallet M,<br />
Agostini C, Albert MH, Edgar D,<br />
Ria R, et al. Treating secondary<br />
antibody deficiency in patients<br />
with haematological malignancy:<br />
European expert consensus. Eur J<br />
Haematol. 2021;106(4):439 – 49.<br />
vsao /<strong>asmac</strong> <strong>Journal</strong> 6/23 49
Perspectives<br />
Le lieu particulier<br />
Là où rêve et réalité<br />
se confondent<br />
Tharshika Thavayogarajah, membre de la rédaction du <strong>Journal</strong> <strong>asmac</strong><br />
Dubrovnik, la «perle de l’Adriatique»,<br />
est sans aucun doute<br />
l’un des endroits les plus<br />
fascinants que la Croatie ait<br />
à offrir. La ville est connue pour sa beauté<br />
naturelle à couper le souffle et sa riche<br />
histoire, mais aussi pour avoir servi de<br />
cadre à certains événements célèbres de<br />
la littérature et du cinéma, comme pour<br />
la série «Game of Thrones».<br />
Un lieu d’histoire<br />
Anciennement connue sous le nom de<br />
Raguse, Dubrovnik possède un riche<br />
héritage historique qui remonte à l’Antiquité.<br />
La ville était autrefois une puissance<br />
maritime et un important centre<br />
de négoce. Avec ses remparts bien<br />
con servés, ses bâtiments historiques<br />
et ses charmantes places, la vieille ville<br />
de Dubrovnik, un site classé au patrimoine<br />
mondial de l’UNESCO, témoigne<br />
de ce passé.<br />
La ville a également joué un rôle<br />
phare pendant la Renaissance et le siècle<br />
des Lumières, ce qui en a fait un centre<br />
d’échanges intellectuels et culturels.<br />
De nombreux penseurs, écrivains et<br />
artistes célèbres ont visité et influencé<br />
Dubrovnik, ce qui se reflète dans la<br />
diversité culturelle de la ville.<br />
Un lien avec «Game of Thrones»<br />
Pour les fans de «Game of Thrones»,<br />
Dubrovnik est un véritable lieu de<br />
pèlerinage. Le décor impressionnant<br />
de la ville a servi de lieu de tournage<br />
pour King’s Landing, la capitale du<br />
monde fictif de Westeros. Flâner dans<br />
les ruelles étroites et sur les majestueux<br />
remparts de la ville nous donne la<br />
sensation d’être immergés dans les<br />
intrigues et les jeux de pouvoir de la série.<br />
L’architecture et l’atmosphère de<br />
Dubrovnik gomment les frontières<br />
entre la réalité et la fiction.<br />
Un lieu pour rêver et se détendre<br />
Dubrovnik est un véritable lieu de<br />
retraite. La beauté méditerranéenne de la<br />
ville, les eaux azur de la mer Adriatique<br />
et le paysage pittoresque offrent un cadre<br />
parfait pour échapper au stress du<br />
quotidien. Les plages tranquilles et les<br />
charmants cafés invitent à oublier le<br />
temps et à profiter de l’instant présent.<br />
Les contes de l’océan<br />
En tant que puissance maritime,<br />
le destin de la ville était étroitement<br />
lié à la mer, comme en témoignent les<br />
zones portuaires historiques et les<br />
histoires de marins. La côte de la Croatie,<br />
dont Dubrovnik fait partie, est riche<br />
en traditions maritimes. Les poèmes et<br />
les histoires de la région font souvent<br />
référence à la mer, à la liberté des vagues<br />
et aux aventures maritimes. Cette<br />
tradition littéraire, associée à l’histoire<br />
réelle de la ville, confère à Dubrovnik<br />
une atmosphère unique qui fascine les<br />
visiteurs.<br />
En résumé: un lieu de diversité<br />
et d’inspiration<br />
Dubrovnik est sans aucun doute un site<br />
qui joue un rôle significatif tant dans<br />
l’histoire réelle que dans la littérature et<br />
l’imaginaire. La combinaison de son<br />
importance historique, de sa beauté<br />
époustouflante et de sa diversité culturelle<br />
en fait un lieu d’inspiration et de<br />
rêve. Mon quotidien de médecin est<br />
souvent ponctué d’effervescence et de<br />
responsabilités. A Dubrovnik, je parviens<br />
à m’évader du quotidien, à me plonger<br />
dans le passé tout en m’inspirant des<br />
impulsions créatives de la littérature<br />
et de l’histoire.<br />
Tharshika<br />
Thavayogarajah<br />
est membre de la<br />
rédaction du <strong>Journal</strong><br />
<strong>asmac</strong> depuis <strong>2023</strong>.<br />
Médecin et chercheuse<br />
en hématologie, elle<br />
affectionne particulièrement<br />
la culture, la musique et la<br />
littérature. Intéressée par le journalisme<br />
depuis le début de ses études, elle a<br />
déjà auparavant volontiers écrit des<br />
articles sur des sujets relatifs à la<br />
politique de formation.<br />
Photos: màd<br />
50<br />
6/23 vsao /<strong>asmac</strong> <strong>Journal</strong>
mediservice<br />
Boîte aux lettres<br />
Naviguer et faire ses achats<br />
en ligne en toute sécurité<br />
J’entends souvent parler de<br />
cyberattaques ciblant des<br />
entreprises. Mais pour moi,<br />
en tant que particulier,<br />
quels sont les risques d’Internet,<br />
et comment puis-je m’en protéger?<br />
Il n’y a pas que les entreprises – tout un<br />
chacun peut devenir la cible de cybercriminels.<br />
Lorsque l’on clique sur une<br />
annexe jointe à un e-mail qui semble<br />
fiable (le «phishing»), ou qu’on télécharge<br />
un programme sur une page d’apparence<br />
inoffensive, un virus peut se glisser dans<br />
notre ordinateur. Le logiciel malveillant<br />
(ou «malware») peut paralyser l’appareil,<br />
détruire des données, photos et documents,<br />
ou soutirer des données personnelles<br />
(mots de passe, informations de<br />
carte de crédit …).<br />
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pour les particuliers:<br />
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– L’assurance «Zurich Cyber Shop &<br />
Pay» vous protège lors de vos achats<br />
en ligne et de l’utilisation de<br />
l’e-banking. C’est vous qui choisissez<br />
la somme d’assurance: de<br />
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Quand des hackers vident le compte<br />
Lors du shopping en ligne aussi, les<br />
choses peuvent mal tourner: lorsque les<br />
articles commandés sont défectueux,<br />
endommagés ou n’arrivent jamais, par<br />
exemple. Ou alors, quand on réserve des<br />
vacances de rêve en ligne pour se rendre<br />
compte à l’arrivée que les choses sont tout<br />
autres! Le pire des scénarios: vos données<br />
d’accès à l’e-banking se retrouvent dans<br />
de mauvaises mains et votre compte est<br />
subitement vidé.<br />
La prudence, meilleure des protections<br />
La meilleure protection contre tout<br />
type de cyberattaques consiste à rester<br />
prudent et vigilant: l’e-mail qui se<br />
termine par un code de pays étranger<br />
provient-il réellement de votre service<br />
de livraison? Votre banque vous demanderait-elle<br />
vos données personnelles de la<br />
sorte? Et en quel honneur auriez-vous<br />
soudain gagné plusieurs millions?<br />
N’ouvrez jamais les pièces jointes<br />
d’e-mails dont vous ne connaissez pas<br />
l’expéditeur, ne cliquez pas sur les<br />
bannières douteuses et soyez très prudent<br />
lorsque vous voulez télécharger des<br />
programmes en ligne. Soyez également<br />
vigilant lors de vos sessions de shopping<br />
en ligne: lorsqu’une offre semble trop<br />
belle pour être vraie – c’est souvent le cas!<br />
Lisez aussi les textes en petits caractères<br />
et vérifiez les délais de résiliation des<br />
services sur abonnement.<br />
Enregistrez une copie hors ligne<br />
de vos données importantes<br />
N’utilisez pas votre prénom et votre date<br />
de naissance en guise de mot de passe.<br />
Remplacez des lettres par des chiffres et<br />
employez des caractères spéciaux: en<br />
utilisant «5Olei1!?!» plutôt que «Soleil123»,<br />
vous donnerez du fil à retordre<br />
aux pirates. Par ailleurs, effectuez des<br />
sauvegardes régulières de vos données<br />
importantes, puis déconnectez l’appareil<br />
du réseau. Néanmoins, même en faisant<br />
preuve de la plus grande prudence, le<br />
risque zéro n’existe pas.<br />
Il vous suffit de vous rendre dans la<br />
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Katrin Schnettler Ruetz,<br />
Senior Content Strategist<br />
chez Zurich Suisse<br />
vsao /<strong>asmac</strong> <strong>Journal</strong> 6/23 51
mediservice<br />
Le stress numérique est le plus répandu chez les employées et employés de la tranche d’âge des 25 à 34 ans.<br />
Le dilemme de la<br />
numérisation<br />
Le stress en général et le stress numérique en particulier ont<br />
des effets négatifs sur la santé physique et mentale. Dans un premier temps,<br />
il est utile de se pencher sur le sujet et de se poser la question suivante:<br />
suis-je moi aussi soumis/e au stress numérique?<br />
Sara Steinmann, rédactrice de Visana<br />
Photo: màd<br />
52<br />
6/23 vsao /<strong>asmac</strong> <strong>Journal</strong>
eDossier 1 / Gestion du stress <strong>2023</strong> numériq ue<br />
mediservice<br />
Fred, l’homme de Néandertal, entend<br />
un bruit suspect. Il se réveille<br />
en sursaut de sa sieste, en<br />
alerte: était-ce un tigre à dents<br />
de sabre? En une fraction de seconde, les<br />
hormones se bousculent, adrénaline en<br />
tête. Son corps lui signale un état d’alerte<br />
maximal et deux options: le combat ou la<br />
fuite.<br />
Le tigre à dents de sabre numérique<br />
Même si ce ne sont pas des tigres à dents<br />
de sabre qui déclenchent de telles situations<br />
dans le travail quotidien, notre corps<br />
réagit toujours de la même manière en cas<br />
de stress. Le stress numérique au travail<br />
peut provoquer de tels moments. Les facteurs<br />
de stress les plus souvent cités dans<br />
ce domaine sont la surveillance des performances<br />
et l’atteinte à la vie privée, le<br />
manque de fiabilité des outils techniques,<br />
l’incertitude quant à l’utilisation de la<br />
technologie numérique, la disponibilité<br />
permanente des informations et la joignabilité<br />
permanente.<br />
Effets négatifs sur le corps<br />
et le psychisme<br />
Les personnes qui ressentent souvent un<br />
stress numérique au travail souffrent davantage<br />
de troubles physiques tels que les<br />
maladies cardiovasculaires et les troubles<br />
du système digestif. De plus, le stress numérique<br />
pèse également sur le mental et<br />
entraîne des troubles psychiques. Les personnes<br />
concernées se sentent ainsi fatiguées<br />
et épuisées, elles manquent souvent<br />
d’énergie. De plus, il leur est difficile de se<br />
déconnecter: les sujets professionnels ne<br />
leur sortent pas de la tête, même après le<br />
travail. En outre, les personnes stressées<br />
par le numérique sont plus souvent irritables<br />
et nerveuses.<br />
Stratégies antistress et détente active<br />
Comment les personnes concernées<br />
peuvent-elles apprendre à mieux gérer<br />
les facteurs de stress numérique? Les stratégies<br />
antistress peuvent aider à améliorer<br />
ses propres compétences en matière de<br />
stress. Il s’agit notamment de fixer des limites,<br />
d’optimiser la gestion du temps ou<br />
d’essayer d’accepter la réalité et de considérer<br />
les exigences comme constructives.<br />
Le sport et l’activité physique réduisent<br />
le stress et s’intègrent facilement dans la<br />
vie quotidienne. Une promenade en forêt,<br />
un tour à vélo ou quelques heures sans<br />
smartphone apportent un changement<br />
bienfaisant et orientent les pensées vers<br />
d’autres directions. A propos: le stress numérique<br />
est le plus répandu chez les employées<br />
et employés de la tranche d’âge<br />
des 25–34 ans.<br />
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par téléphone au numéro 031<br />
350 44 22, par courriel: info@mediservice-<strong>asmac</strong>.ch<br />
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d’informations en consultant le site<br />
Internet www.mediservice-<strong>asmac</strong>.ch.<br />
eDossier «Gestion du stress numérique»<br />
Visana s’engage pour la gestion de la santé en entreprise (GSE) et<br />
propose en ligne des eDossiers thématiques. Ceux-ci contiennent<br />
des conseils utiles pour un travail favorable à la santé, notamment<br />
à la maison. L’offre du centre de compétences GSE de Visana<br />
comprend des conseils, des séminaires, des ateliers santé ou des<br />
exposés introductifs ainsi que des aides pratiques, des exemples<br />
de bonnes pratiques et le magazine pour la clientèle entreprises<br />
Business News. Vous trouverez de plus amples informations<br />
ainsi que les eDossiers ici: www.visana.ch/edossiers > Gestion du<br />
stress numérique.<br />
Santé au travail<br />
Gestion du stress<br />
numérique<br />
eDossier, Visana<br />
Le stress numérique: qu’est-ce que c’est?<br />
Une définition<br />
Le stress numérique au poste de travail<br />
Conséquences sur la santé<br />
Le stress désigne un état d'activation psychique ou<br />
physique accru, en raison d’un manque d’équilibre entre<br />
les exigences et les conditions (ressources) individuelles<br />
pour gérer ces exigences.<br />
Le stress devient un problème pour la santé lorsque la<br />
durée et l’intensité des sollicitations sont importantes.<br />
On parle de stress numérique en cas de conséquences<br />
négatives suite aux sollicitations en lien avec les médias<br />
numériques. Il peut être déclenché par de nombreux<br />
facteurs.<br />
Les employés/es qui ressentent un stress numérique élevé souffrent plus souvent d'atteintes à la santé<br />
spécifiques:<br />
Facteurs de stress/<br />
exigences<br />
Ressources<br />
Maladies du système<br />
musculo-squelettique<br />
Maladies cardiovasculaires<br />
Troubles psychiques<br />
Maladies du système<br />
digestif<br />
Personnes subissant peu<br />
de stress<br />
Personnes subissant un<br />
stress numérique intense<br />
Source: Gesund digital arbeiten?!, 2020<br />
3<br />
<strong>2023</strong><br />
eDossier / Gestion du stress numérique<br />
7<br />
<strong>2023</strong><br />
eDossier / Gestion du stress numérique<br />
vsao /<strong>asmac</strong> <strong>Journal</strong> 6/23 53
Impressum<br />
Adresses de contact des sections<br />
N o 6 • 42 e année • Décembre <strong>2023</strong><br />
Editeur<br />
AG<br />
VSAO Sektion Aargau, Geschäftsstelle: lic. iur. Eric Vultier,<br />
Auf der Mauer 2, 8001 Zurich, vultier@schai-vultier.ch,<br />
tél. 044 250 43 23, fax 044 250 43 20<br />
mediservice vsao-<strong>asmac</strong><br />
Bollwerk 10, case postale, 3001 Berne<br />
Tél. 031 350 44 88<br />
journal@<strong>asmac</strong>.ch, journal@vsao.ch<br />
www.<strong>asmac</strong>.ch, www.vsao.ch<br />
Sur mandat de l’<strong>asmac</strong><br />
Rédaction<br />
Regula Grünwald (rédactrice en chef),<br />
Maya Cosentino, Kerstin Jost, Fabian Kraxner,<br />
Bianca Molnar, Patricia Palten, Léo<br />
Pavlopoulos, Lukas Staub, Tharshika<br />
Thavayogarajah, Anna Wang<br />
Comité directeur <strong>asmac</strong><br />
Angelo Barrile ( président), <strong>No</strong>ra Bienz<br />
(vice- présidente), Severin Baerlocher,<br />
Christoph Bosshard (invité permanent), Clara<br />
Ehrenzeller (swimsa), Marius Grädel- Suter,<br />
Fabrice Juchler, Fabian Kraxner, Richard<br />
Mansky, Gert Printzen, Svenja Ravioli,<br />
Patrizia Rölli, Martin Sailer, Jana Siroka,<br />
Impression et expédition<br />
Stämpfli SA, entreprise de communication,<br />
Wölflistrasse 1, 3001 Berne, tél. 031 300 66 66,<br />
info@staempfli.com, www.staempfli.com<br />
Maquette<br />
Oliver Graf<br />
Illustration de la page de couverture<br />
Stephan Schmitz<br />
Annonces<br />
Zürichsee Werbe AG, Fachmedien,<br />
Markus Haas, Laubisrütistrasse 44, 8712 Stäfa<br />
Tél. 044 928 56 53<br />
vsao@fachmedien.ch<br />
Tirage<br />
Exemplaires imprimés: 22 850<br />
Certification des tirages par la REMP/FRP<br />
<strong>2023</strong>: 21 648 exemplaires<br />
Fréquence de parution: 6 numéros par année<br />
L’abonnement est inclus dans la contribution<br />
annuelle pour les membres de l’<strong>asmac</strong><br />
ISSN 1422-2086<br />
L’édition n o 1/2024 paraîtra en<br />
février 2024. Sujet: Vide.<br />
© <strong>2023</strong> by <strong>asmac</strong>, 3001 Berne<br />
Printed in Switzerland<br />
BL/BS<br />
VSAO Sektion beider Basel, Geschäftsleiterin und Sekretariat:<br />
lic. iur. Claudia von Wartburg, Advokatin, Hauptstrasse 104,<br />
4102 Binningen, tél. 061 421 05 95, fax 061 421 25 60,<br />
sekretariat@vsao-basel.ch, www.vsao-basel.ch<br />
BE VSAO Sektion Bern, Schwarztorstrasse 7, 3007 Berne, tél. 031 381 39 39,<br />
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FR<br />
ASMAC section fribourgeoise, Rue du Marché 36, 1630 Bulle,<br />
presidence@asmaf.ch<br />
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GR<br />
JU<br />
NE<br />
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Rue du Musée 6, case postale 2247, 2001 Neuchâtel,<br />
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SG/AI/AR VSAO Sektion St. Gallen-Appenzell, Bettina Surber, Oberer Graben 44,<br />
9000 St-Gall, tél. 071 228 41 11, fax 071 228 41 12,<br />
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SO<br />
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TG<br />
VD<br />
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ASMAVal, p.a. Maître Valentine Gétaz Kunz,<br />
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Suisse centrale (LU, ZG, SZ, GL, OW, NW, UR)<br />
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ZH/SH<br />
VSAO ZH/SH, RA lic. iur. Susanne Hasse,<br />
Geschäftsführerin, <strong>No</strong>rdstrasse 15, 8006 Zurich, tél. 044 941 46 78,<br />
susanne.hasse@vsao-zh.ch, www.vsao-zh.ch<br />
Publication<strong>2023</strong><br />
CIBLÉ<br />
COMPÉTENT<br />
TRANSPARENT<br />
Label de qualité Q-publication<br />
de l’association médias suisses<br />
54<br />
6/23 vsao /<strong>asmac</strong> <strong>Journal</strong>
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sport de compétition, tendance aux crampes des mollets, pour les crampes musculaires, éclampsie et pré-éclampsie, troubles tachycardiques du rythme cardiaque.<br />
P: adultes et enfants à partir de 12 ans : 1 comprimé effervescent par voie orale 1 fois par jour. CI : insuffisance rénale, bloc A.V., exsiccose. IA : tétracyclines, sels ferreux,<br />
cholécalciférol. EI : occasionnellement : diarrhée. P : 20 et 60 comprimés effervescents. CV: liste D. 04/2020. Pris en charge par l’assurance-maladie. Vous trouvez de<br />
plus amples informations sur www.swissmedicinfo.ch. Andreabal SA, Binningerstrasse 95, 4123 Allschwil, Tél. 061 271 95 87, Fax 061 271 95 88 www.andreabal.ch
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G/A: Selon l’avis du médecin. EI: Rares: Réactions allergiques cutanées. E: Tube 100 g*. Cat. D. Pour des informations détaillées, voir www.swissmedicinfo.ch.*admis par les<br />
caisses-maladie V02.0921<br />
Références: 1. OFSP Liste des spécialités. www.spezialitaetenliste.ch, consulté le 26.06.<strong>2023</strong>. 2. Contrairement à d’autres préparations topiques indiquées pour des<br />
«traumatismes contus», Traumaplant peut également être utilisée en cas d’éraflures et d’autres blessures de la peau sans saignement. Information sur le médicament;<br />
www.swissmedicinfo.ch, consulté le 26.06.<strong>2023</strong>. 3. Traumaplant ® . www.swissmedicinfo.ch, consulté le 26.06.<strong>2023</strong>. 4. Barna M et al. Wound healing effects of a Symphytum<br />
herb extract cream: Results of a randomized, controlled double-blind study. Wien Med Wochenschr 2007; 157(21-22): 569-574. 5. Kucera M et al. Topischer<br />
Beinwellextrakt: Studie bestätigt rasche Wirksamkeit bei Myalgien durch Überlastung oder akute stumpfe Traumen. J Pharmakol Ther 2012; 21(4): 112-117. 6. Casetti F<br />
et al. Beinwellsalbe. Klinischer Nutzen und Wirkmechanismus in der Haut. Z Phytother 2014; 35(6): 268-272. Les références sont disponibles sur demande.<br />
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