syndicom magazine No.37

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12 Dossier Connaître leurs droits pour reprendre leur pouvoir Dans un monde parfait, l’histoire et l’action des syndicats feraient partie de la formation, de la culture générale. Dans un monde encore plus parfait, les apprenti·es n’auraient plus besoin des syndicats. Les jeunes bénéficieraient d’une formation adéquate, d’un encadrement idéal et des meilleures chances d’obtenir un bon diplôme, qui ouvre de belles perspectives d’emploi. Mais nous ne vivons malheureusement pas (encore) dans un tel monde. Nous, les syndicats, sommes plus nécessaires que jamais. Les personnes en apprentissage ne doivent pas seulement savoir que nous sommes là pour elles, mais elles doivent d’abord savoir que nous existons. Les jeunes travailleuses et travailleurs doivent être informé·es de ce que nous sommes et surtout de leurs droits. tré les thèmes qui les préoccupent particulièrement. Que ce soit la réduction du temps de travail, de meilleurs salaires, la compensation du renchérissement ou le congé menstruel. Chez certains partenaires sociaux, comme Swisscom ou La Poste, une séance d’information avec nous est désormais intégrée dans l’apprentissage. Dans d’autres secteurs, nous pouvons intervenir directement auprès des écoles professionnelles. Cela est malheureusement encore très dépendant des enseignants, des directions et des cantons. Parfois, nous devons aller droit au but de manière chronométrée, parfois nous pouvons échanger tout un après-midi avec les apprenti·es. Nous allons alors à leur rencontre avec un langage et des moyens adaptés à leurs modes de communication, sous forme d’ateliers et de jeux de rôles, à l’image de la demi-journée passée au sein de Swisscom le printemps dernier. Avec les secrétaires régionaux, nous avons fait découvrir le monde syndical à plus de deux cents apprenti·es venu·es de toute la Suisse. Jouer les négociations de la CCT de manière ludique et engagée n’a pas seulement été un enrichissement pour les jeunes, mais nous a aussi mon- Recruter des membres grâce à ces présentations ou à ces ateliers n’est pas un but en soi. Il s’agit avant tout pour nous de faire en sorte que les personnes en formation sachent à qui s’adresser en cas de problème et qu’elles puissent s’organiser, avec nous et entre elles. Il s’agit d’être présent pour que nous ne devenions pas un mythe du XX e siècle. Jeannine « Jane » Bossard, secrétaire de la jeunesse « JE DÉFENDS MES DROITS » La jeunesse syndicale dispose d’un guide, un ouvrage de référence sur toutes sortes de sujets, comme le salaire, les heures supplémentaires ou les contrats de travail. Pour obtenir un exemplaire imprimé, contacte directement la secrétaire de la jeunesse : jugend@<strong>syndicom</strong>. www.droits-des-apprentis.ch
Dossier 13 <strong>syndicom</strong> s’investit pour… … des apprentissages de qualité! Le système dual de l’apprentissage est une spécificité suisse, inscrite dans l’article 8 de la loi sur la formation professionnelle. La qualité de celle-ci est une préoccupation syndicale de premier ordre. De plus en plus de jeunes abandonnent leur formation, dénoncent des situations inadéquates ou sont victimes de harcèlement sexuel ou moral sur leur lieu de travail. De plus, les apprenant·es dénoncent une préparation insuffisante aux examens finaux, une formation professionnelle non spécialisée ainsi qu’un manque d’intégration des technologiues modernes et de la numérisation dans la formation. AINSI, SYNDICOM REVENDIQUE : › des contrôles réguliers et inopinés dans les entreprises formatrices; 21% des apprenti·es suisses interrompent leur formation (1 sur 5) (au Tessin 32%, en Suisse romande 30%) 63% des apprenti·es doivent parfois faire des heures supplémentaires 70% des apprenti·es se disent parfois stressé·es › plus de ressources pour la surveillance de l’enseignement; › plus de conseillers en formation; › que le système actuel d’évaluation de la formation en entreprise (QualiCarte) fasse l’objet d’une évaluation externe par les autorités cantonales. … la fin de l’exploitation des stagiaires! Les stages sont des emplois de courte durée à caractère éducatif, utiles pour développer de nouvelles qualifications ou acquérir une première expérience. Si l’apprentissage est régi par des lois et des règlements explicites sur les relations avec les jeunes, ce n’est pas le cas pour les stagiaires. Il existe une grande latitude en matière de salaires, de durée et d’encadrement des stagiaires. La Confédération ne montre aucune volonté de réglementer les stages sur le plan national. AINSI, SYNDICOM REVENDIQUE › un encadrement adéquat; › des standards de formation pour garantir la qualité de la formation; › un salaire minimum pour les apprenti·es, les stagiaires et les bénévoles; › l’interdiction des stages non rémunérés; › la régulation des stages dans la loi sur le travail; › l'introduction des organes de surveillance et de contrôle dans les cantons. Selon L’OFS, en 2020 31,5% des personnes actives âgées entre 15 – 29 ans avaient un contrat à durée déterminée, dont une grande partie avec des contrats de stage (1 personne sur 3) 100’000 personnes ne représentent pas suffisamment d’employé·es pour que la Confédération veuille améliorer leurs conditions de travail.
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