You also want an ePaper? Increase the reach of your titles
YUMPU automatically turns print PDFs into web optimized ePapers that Google loves.
Sainte Thérèse d’Avila, François Gérard<br />
1828 - Chapelle Sainte-Thérèse<br />
230x135 cm<br />
© Diocèse de Paris / CDAS<br />
Cette toile de François Gérard fut destinée, dès sa commande, à orner les<br />
murs de la chapelle de l’Infirmerie Marie-Thérèse, œuvre de charité fondée<br />
en 1819 par Céleste de Chateau- briand et placée sous le patronage de la<br />
duchesse d’Angoulême, accueillant les prêtres souffrants et les « dames de<br />
condition » en difficulté depuis la Révolution.<br />
Par l’intermédiaire de Juliette Récamier, Céleste de Chateaubriand<br />
sollicite François Gérard afin de peintre une effigie de sainte Thérèse<br />
d’Avila, patronne de la chapelle de l’Infirmerie. L’œuvre est prête en 1828 :<br />
la sainte y est représentée adossée à une colonne, un genou à terre, priant<br />
les mains jointes : le sujet, très sobre, est toutefois frappant par l’intensité<br />
de son regard.<br />
Le tableau ne sera pas directement accroché dans la chapelle, suite à<br />
la parution d’un article dans Le Globe, en 1828. Le journal informe ses<br />
lecteurs qu’un des meilleurs tableaux du peintre, cette sainte Thérèse que<br />
le critique a pu admirer avec d’autres dans l’atelier de l’artiste, ne fera<br />
pas l’objet d’une exposition publique. Cette annonce, reprise par plusieurs<br />
journaux, fait rapidement enfler la rumeur et provoque des récriminations.<br />
« La désolation fut pendant un jour dans tous les salons de la capitale. C’est<br />
un vol qu’on nous fait disait-on partout ; si un grand homme appartient à<br />
l’univers entier, les ouvrages d’un grand homme appartiennent à tout le<br />
monde ; de quel droit M. Gérard nous dérobe-t-il notre bien ? »<br />
L’œuvre est finalement exposée au Salon pour un laps de temps très court<br />
à la fin du Salon en mars 1828, puis accrochée dans la chapelle dans la<br />
niche prévue à cet effet. L’œuvre suscite l’enthousiasme du public comme<br />
de la critique, sensible à cette représentation intimiste mais fervente de<br />
Sainte Thérèse, et devient une nouvelle icône de l’imagerie religieuse.<br />
Ascension, maître(s) de Morata Vers 1475<br />
Collections diocésaines<br />
81 x 66 cm<br />
© Diocèse de Paris / CDAS<br />
Repos de la Sainte Famille<br />
pendant la Fuite en Egypte, Domenico Piola<br />
Vers 1670<br />
Chapelle Sainte-Thérèse / Paris<br />
165x133 cm<br />
© Diocèse de Paris / CDAS