Miles #46 - Esteban Ocon - Gérer succès et adversités

PORTRAIT
ESTEBAN OCON NE PENSE
QU’À ÇA NUIT ET JOUR
Esteban Ocon est grand, sympathique, volontaire et ambitieux. Avec une reconnaissance
touchante envers Laurent et Sabrina, ses parents qui l’ont toujours soutenu, il entraîne
sans cesse corps et esprit pour assouvir une passion née dès son plus jeune âge. Entretien.
Serge Vanmaercke
Les parents d’Esteban Ocon (°1996 - Évreux)
sont originaires de Malaga en Espagne, d’où la
consonnance espagnole du prénom du pilote
français. Même dans l’adversité, le grand Esteban
(1,86 mètre) garde d’ailleurs quelque chose
de la fierté et de l’assurance typiquement espagnoles
et il ne se laissera pas démonter facilement.
Peu avant notre entretien, il avait en effet été contraint à
l’abandon à la suite d’un accident dans le premier virage sur
le circuit du GP de Hongrie. En plus, la nouvelle de sa BWT
Alpine F1 Team était encore toute chaude, qui venait d’annoncer,
quatre jours avant le GP de Belgique, le départ d’Alan
Permane, son directeur sportif, de Pat Fry, chef du département
technique, et d’Otmar Szafnauer, team principal de
l’écurie… Excusez du peu.
Esteban Ocon : « Mon travail est de prendre place dans
ma voiture en étant prêt physiquement et mentalement.
Je dois sans cesse garder cela à l’esprit. Gérer les succès et
l’adversité fait partie de la disposition mentale et contribue
à la sécurité de mon sport, tout comme ma préparation
physique qui, si elle était défaillante, entraînerait des effets
très dangereux. Rouler en toute sécurité à plus de 300
km/h, parfois très près des murs, des rails et des autres
pilotes n’est pas une mince affaire. La condition physique
est très importante pour un pilote de Formule 1. Dans
les phases d’accélération et de freinage le corps devient
très lourd alors qu’il doit continuer à manœuvrer le
véhicule. C’est davantage le cas encore dans les phases de
virages, où l’accélération de la pesanteur peut atteindre
6G. Absorber toutes ces variations d’accélération de la
pesanteur pendant plus de deux heures requiert donc
Esteban Ocon
présentant fièrement
son casque développé
avec Bell & Ross pour
le GP de Belgique de
Formule 1.
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