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Corner Magazine #7

L'équipe nationale suisse couve-t-elle quelque chose ? Après deux matchs nuls et les déclarations chocs de notre capitaine, Granit Xhaka, la position de Murat Yakin semble fragile aux yeux de certains supporters. La Nati est-elle en crise ? Corner Magazine fait le point sur les résultats du sélectionneur et ouvre le débat avec des experts : Jérémy Manière de blue Sport, Tim Guillemin du Blick, le compte Twitter SuisseFoot, et Julien Moret de KMedia. Attendez-vous à des prises de parole tranchantes ! Mais ce n'est pas tout, nous partons également sur la route des adversaires de Servette et de YB ! Un tour d'horizon qui pourrait bien nous coûter quelques points au niveau du coefficient UEFA. Restez connectés pour ne rien manquer ! En plus de l'actualité brûlante de la Nati, nous vous proposons un aperçu complet de la Super League en un clin d'œil. Douze fiches techniques pour tout savoir sur les clubs du championnat. Soyez incollables sur votre équipe favorite ! Et pour les supporters du FC Sion, c'est une bonne nouvelle ! Le club retrouve des couleurs, et ses plus fidèles fans nous expliquent pourquoi. Plongez avec nous dans l'ambiance du stade de Tourbillon, et découvrez les analyses pointues de nos experts, Daniel Romano et Giacomo Notari. Enfin, dans un tout autre registre, nous vous emmenons dans un voyage nostalgique au FC Bâle. Non, nous ne parlons pas des transferts, mais bien de la légende des Argentins du FCB. Revenons sur ceux qui ont écrit l'histoire du club et décryptons leur rôle avec Carlos Varela, consultant blue Sport. Une histoire qui ne manquera pas de vous captiver ! Restez connectés, restez au cœur du jeu avec Corner Magazine ! Le football suisse n'aura plus de secrets pour vous !

L'équipe nationale suisse couve-t-elle quelque chose ? Après deux matchs nuls et les déclarations chocs de notre capitaine, Granit Xhaka, la position de Murat Yakin semble fragile aux yeux de certains supporters. La Nati est-elle en crise ? Corner Magazine fait le point sur les résultats du sélectionneur et ouvre le débat avec des experts : Jérémy Manière de blue Sport, Tim Guillemin du Blick, le compte Twitter SuisseFoot, et Julien Moret de KMedia. Attendez-vous à des prises de parole tranchantes !

Mais ce n'est pas tout, nous partons également sur la route des adversaires de Servette et de YB ! Un tour d'horizon qui pourrait bien nous coûter quelques points au niveau du coefficient UEFA. Restez connectés pour ne rien manquer !

En plus de l'actualité brûlante de la Nati, nous vous proposons un aperçu complet de la Super League en un clin d'œil. Douze fiches techniques pour tout savoir sur les clubs du championnat. Soyez incollables sur votre équipe favorite !

Et pour les supporters du FC Sion, c'est une bonne nouvelle ! Le club retrouve des couleurs, et ses plus fidèles fans nous expliquent pourquoi. Plongez avec nous dans l'ambiance du stade de Tourbillon, et découvrez les analyses pointues de nos experts, Daniel Romano et Giacomo Notari.

Enfin, dans un tout autre registre, nous vous emmenons dans un voyage nostalgique au FC Bâle. Non, nous ne parlons pas des transferts, mais bien de la légende des Argentins du FCB. Revenons sur ceux qui ont écrit l'histoire du club et décryptons leur rôle avec Carlos Varela, consultant blue Sport. Une histoire qui ne manquera pas de vous captiver !

Restez connectés, restez au cœur du jeu avec Corner Magazine ! Le football suisse n'aura plus de secrets pour vous !

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CORNER<br />

ÉQUIPE DE<br />

SUISSE<br />

Où en est la Nati ?<br />

MURAT<br />

YAKIN<br />

Le mal-aimé<br />

LE GRAND<br />

DÉBAT<br />

Yakin est-il toujours l’homme de la<br />

situation ?<br />

SEPTEMBRE 2023 <strong>#7</strong>


L'ÉDITO<br />

Après une première journée<br />

européenne décevante au niveau<br />

professionnel, la Suisse aura<br />

l'obligation de marquer son territoire<br />

dans un domaine où notre football est<br />

censé briller : la formation.<br />

Le 4 octobre prochain, deux clubs<br />

suisses - et pas des moindres - sont<br />

engagés dans la désormais célèbre<br />

Youth League. Les Young Boys,<br />

qualifiés grâce aux performances de<br />

l'équipe première, disputeront leur<br />

deuxième match de la compétition<br />

contre l'Étoile Rouge de Belgrade.<br />

Après une défaite contre Leipzig sur le<br />

même score que l'équipe de Raphaël<br />

Wicky, les M19 doivent battre l'équipe<br />

serbe pour rester compétitifs dans ce<br />

groupe. Un discours qui semble<br />

également s’appliquer aux coéquipiers<br />

d’Anthony Racioppi.<br />

La deuxième équipe engagée a obtenu<br />

son billet grâce au championnat. Il<br />

s'agit du FC Bâle, champion de Suisse<br />

en M18. La génération bâloise suscite de<br />

grands espoirs. Face à Genk, la<br />

sélection M19 du club cherchera à<br />

passer l'épaule et à confirmer ses<br />

grandes ambitions dans cette<br />

compétition. Alors que nous nous<br />

préparons à vivre une saison<br />

compliquée sur le plan européen, la<br />

jeunesse suisse doit nous réchauffer le<br />

cœur !


SOMMAIRE<br />

DÉBAT:<br />

AVEC OU<br />

SANS YAKIN?<br />

Murat Yakin, le mal-aimé<br />

Le sélectionneur de l’équipe de<br />

Suisse suscite la controverse, et ses<br />

détracteurs sont de plus en plus<br />

nombreux. Une constante pour cet<br />

homme incompris.<br />

La légende des Argentins du FC<br />

Bâle<br />

Et si le FC Bâle ne pouvait devenir<br />

champion qu'avec un Argentin dans<br />

ses rangs ? Retour sur ceux qui ont<br />

marqué l'histoire.<br />

SUR LA ROUTE<br />

DES CLUBS<br />

SUISSES<br />

Comment le FC Sion a reconquis le<br />

Valais<br />

Barthélémy Constantin nous l'avait<br />

annoncé ! Le FC Sion allait<br />

reconquérir son canton. Après un<br />

peu plus de deux mois de<br />

compétition, l'objectif semble être<br />

en bonne voie.<br />

DOSSIER:<br />

OÙ EN EST<br />

L’ÉQUIPE DE<br />

SUISSE ?<br />

Il a joué avec certains des meilleurs<br />

joueurs de l'histoire du FC Bâle :<br />

Carlos Varela, consultant blue<br />

Sport, nous livre son avis sur les<br />

Argentins qui ont marqué le club.<br />

Les clubs de Super League en un<br />

clin d’oeil<br />

Retrouvez les fiches techniques de<br />

vos clubs préférés pour vous<br />

replonger dans l'histoire des clubs<br />

de Super League.


RÉDACTION | Julien MORET Bastien FELLER Robin GODINAT<br />

Téo NANIA Bénédict PERRET Ludovic CHEVALIER<br />

PRODUCTION | KMedia


Photo: Dylan Oppliger


ÉQUIPE DE SUISSE<br />

ENTRE POLÉMIQUES<br />

ET REMISE EN<br />

QUESTION, OÙ EN EST<br />

LA NATI ?<br />

Photo: ASF


près deux<br />

performances loin<br />

d'être reluisantes face<br />

au Kosovo (2-2) et face à<br />

Andorre (3-0), l'équipe<br />

Ade Suisse est en proie au doute.<br />

Entre le début d'une polémique<br />

(non fondée) concernant les<br />

propos de son capitaine Granit<br />

Xhaka, la remise en question du<br />

système de jeu et de l'animation<br />

proposée par Murat Yakin, et<br />

l'approche imminente de l'Euro<br />

2024, peut-on réellement affirmer<br />

que l'équipe de Suisse est en crise ?<br />

La question peut se poser, tant les<br />

doutes ont semblé accompagner les<br />

joueurs de l'équipe de Suisse sur le<br />

terrain lors de ce rassemblement de<br />

la fin de l'été. Dans un groupe<br />

franchement abordable, peut-être<br />

le plus faible de ces éliminatoires,<br />

on était en droit d'attendre une<br />

Suisse ambitieuse, conquérante et,<br />

pourquoi pas, invincible. Or, la<br />

domination kosovare à Pristina a<br />

semblé perturber la perception<br />

d'une phase de poules jusque-là<br />

maîtrisée. Jetons un coup d'œil aux<br />

statistiques pour déterminer dans<br />

un premier temps si l'équipe de<br />

Suisse doit réellement s'inquiéter à<br />

neuf mois d'un Euro où elle aura un<br />

quart de finale à défendre.<br />

Photo: ASF


Offensivement, l'équipe de Suisse<br />

possède la 4e meilleure attaque de<br />

ces éliminatoires avec une moyenne<br />

de 2,8 buts marqués par match.<br />

Seuls l'Angleterre (3,2 buts en<br />

moyenne), l'Espagne (4) et le<br />

Portugal (4) font mieux en termes<br />

de réalisation. Pour les<br />

comparaisons ultérieures, nous<br />

utiliserons uniquement les<br />

performances du Portugal pour<br />

mettre en évidence celles de la Nati,<br />

car les Lusitaniens possèdent la<br />

meilleure attaque et la meilleure<br />

défense de ces éliminatoires, et ils<br />

sont toujours invaincus avec six<br />

victoires en autant de rencontres.<br />

Premièrement, en ce qui concerne<br />

la production offensive, nous<br />

notons que la Suisse a effectué 95<br />

tirs en direction des buts adverses<br />

depuis le début des éliminatoires,<br />

soit près de seize tirs par match. La<br />

meilleure attaque portugaise tire en<br />

moyenne près de 18 fois par match,<br />

avec une rencontre au cours de<br />

laquelle les Lusitaniens ont tiré à 35<br />

(!) reprises contre le Liechtenstein.<br />

Toujours en ce qui concerne la<br />

production offensive, la Suisse s'est<br />

créée 26 "grosses occasions" en six<br />

rencontres, soit autant que les<br />

Portugais, qui les ont toutefois<br />

concrétisées plus fréquemment.<br />

La Suisse possède la<br />

4e meilleur attaque<br />

des éliminatoires<br />

avec 2,8 buts<br />

marqués par match<br />

En ce qui concerne la réalisation, le<br />

Portugal a marqué 24 buts avec un<br />

expected goals (but attendu, Xg) de<br />

12,97, soit une surperformance de<br />

plus de onze buts, démontrant<br />

l'incroyable capacité des Portugais à<br />

concrétiser leurs occasions. Du<br />

point de vue de l'efficacité offensive,<br />

la production de l'équipe de Suisse<br />

semble même meilleure. Sous la<br />

direction de Murat Yakin, elle a<br />

généré un Xg de 15,94 au cours de<br />

ses six premiers matchs, pour un<br />

total de 17 buts marqués. Selon les<br />

chiffres, elle aurait dû inscrire trois<br />

buts de plus que le Portugal, mais<br />

en a en réalité marqué sept de<br />

moins. Cependant, la qualité de la<br />

finition suisse n'est pas mauvaise,<br />

car elle surperforme de plus d'un<br />

but par rapport à ses Xg.<br />

Défensivement, la Suisse a concédé<br />

en moyenne six tirs par match et six<br />

"grosses occasions" au cours de ses<br />

six rencontres éliminatoires. Les<br />

Portugais, quant à eux, n'ont<br />

concédé que quatre "grosses<br />

occasions" depuis le début des<br />

éliminatoires, avec une moyenne de<br />

5,5 tirs par match. Ainsi, les<br />

Portugais semblent être légèrement<br />

plus solides défensivement.<br />

Cependant, un examen plus<br />

approfondi révèle que ce n'est pas<br />

nécessairement le cas.<br />

La Suisse a en effet encaissé cinq<br />

buts en six rencontres, ce qui<br />

équivaut à une moyenne de 0,83 but<br />

par match. En comparaison, le<br />

Portugal est sur une série de six<br />

matchs sans encaisser de buts.


Cependant, si l'on examine les<br />

expected goals (Xg) concédés, on<br />

constate que la Suisse a accordé en<br />

moyenne 3,23 Xg par match, tandis<br />

que les Portugais ont été plus<br />

chanceux en n'en concédant aucun<br />

malgré 2,94 Xg concédés. En<br />

d'autres termes, la Nati n'a concédé<br />

que 0,29 Xg de plus que la meilleure<br />

défense de ces éliminatoires, mais a<br />

encaissé cinq buts de plus. Ainsi, les<br />

Suisses sous-performent<br />

défensivement, tandis que les<br />

Portugais surperforment<br />

largement. Pourtant, il n'y a pas lieu<br />

de s'alarmer. À l'exception du<br />

match contre le Kosovo, la Suisse<br />

n'a jamais été dominée au cours de<br />

ces éliminatoires. En dehors de ce<br />

match, elle n'a jamais concédé plus<br />

de 0,85 Xg. Lors du match à<br />

Pristina, la Suisse a accordé 1,27 Xg,<br />

tout en n'en générant que 0,86, ce<br />

qui représente également son pire<br />

total de la campagne.<br />

La Nati n’a concédé<br />

que 0,29 Xg de<br />

plus que le<br />

Portugal<br />

(meilleure défense)<br />

Photo: ASF


À l'instar de la Nati, les Portugais<br />

ont également connu leur match<br />

compliqué. La veille de la rencontre<br />

opposant le Kosovo à la Suisse, le<br />

Portugal a buté contre la Slovaquie,<br />

parvenant à passer l'épaule grâce à<br />

un but de Bruno Fernandes. Les<br />

statistiques en fin de match<br />

ressemblent à celles du match de la<br />

Nati : les Slovaques ont enregistré<br />

0,95 Xg en 10 tirs, tandis que les<br />

Portugais ont généré 0,91 Xg en 12<br />

tirs.<br />

Malgré les doutes et les<br />

incertitudes, la Suisse reste<br />

invaincue après six journées. Les<br />

seules équipes n'ayant enregistré<br />

que des victoires pour le moment se<br />

prénomment France, Portugal et<br />

Écosse, ce qui permet de relativiser<br />

les quelques contre-performances<br />

helvétiques de cette fin d'été.<br />

Ces deux performances en deçà du<br />

mois de septembre ne doivent pas<br />

faire oublier les relativement<br />

bonnes performances des deux<br />

rassemblements précédents, en<br />

mars et en juin. Les statistiques<br />

démontrent également ce léger<br />

décalage. Sur les quatre matchs<br />

disputés entre mars et juin contre<br />

la Biélorussie, Andorre, Israël et la<br />

Roumanie, la Suisse a inscrit douze<br />

buts (3 par match en moyenne) en<br />

12,18 Xg, soit une production de 3,05<br />

Xg par match. Lors du<br />

rassemblement de la rentrée, la<br />

Nati n'a marqué que 4 buts (2 en<br />

moyenne par match) en 3,44 Xg, soit<br />

une production de 1,72 Xg par<br />

match. Les performances<br />

décevantes du mois de septembre<br />

se reflètent donc également dans<br />

les statistiques de la production<br />

offensive helvétique.<br />

Photo: ASF


Défensivement également, une<br />

différence peut être relevée. Lors<br />

des quatre premiers matchs de ces<br />

éliminatoires, la défense helvétique<br />

a encaissé trois buts (0,75 par<br />

match) en concédant 1,96 Xg, soit<br />

0,49 Xg concédé par rencontre.<br />

Contre le Kosovo et Andorre, la Nati<br />

a encaissé deux buts et concédé 1,27<br />

Xg, soit 0,635 but attendu par<br />

match. Ainsi, défensivement, la Nati<br />

a concédé plus que d'habitude lors<br />

de ses deux dernières rencontres.<br />

joueur de Burnley est rentré dans le<br />

rang, n'ayant marqué aucun but<br />

malgré 0,47 Xg, soit 0,235 Xg<br />

produit par match.<br />

Deux contre-performances<br />

probablement dues à un léger<br />

relâchement. Premièrement, la<br />

forme du début de saison n'est<br />

évidemment pas celle de mars ou<br />

de juin, périodes de l'année les plus<br />

importantes pour le football en<br />

club, et donc périodes où la<br />

majorité des joueurs de la Nati sont<br />

en meilleure forme. À cela s'ajoute<br />

les transferts des joueurs<br />

helvétiques, nombreux à avoir<br />

changé de club cet été. Sur les<br />

vingt-trois convoqués pour ce<br />

rassemblement, neuf ont changé de<br />

club, soit près de 40% de l'effectif<br />

qui doit encore trouver ses marques<br />

en club en ce début de saison.<br />

Parmi ces joueurs ayant déménagé<br />

cet été, citons Zeki Amdouni, qui<br />

semblait être inarrêtable à la pointe<br />

de l’attaque en mars et en juin<br />

dernier. Le Genevois avait une<br />

réussite hallucinante, marquant<br />

cinq buts alors qu'il avait seulement<br />

produit 3,64 Xg. Il se procurait donc<br />

0,91 Xg par match. Cependant,<br />

l’ancien joueur de Bâle n'est plus<br />

autant en verve en ce début de<br />

saison. En septembre, le désormais<br />

Photo: ASF


En résumé, il n'y a rien d'alarmant à notre avis. L'équipe de Suisse a encore<br />

neuf mois pour monter en puissance. De plus, la Suisse n'a jamais survolé<br />

une campagne de qualification, à l'exception de la fantastique campagne<br />

d'éliminatoires pour la Coupe du monde 2018, au cours de laquelle elle a<br />

tenu tête au Portugal, terminant à la 2e place de son groupe de qualification<br />

avec 27 points (2,7 points par match). Ci-dessous, un tableau récapitulatif<br />

des résultats en éliminatoires pour les différentes compétitions<br />

européennes et internationales dans l'histoire récente de la Nati :<br />

Qualification Faits marquants Points par match<br />

Coupe du Monde 2010<br />

6 victoires, 3 nuls, 1 défaite<br />

Nuls contre la Lettonie et<br />

Israël (2x), défaite contre le<br />

Luxembourg<br />

2,1<br />

Euro 2012<br />

3 victoires, 2 nuls, 3 défaites<br />

Nuls contre l’Angleterre et la<br />

Bulgarie, défaite contre<br />

l’Angleterre, le Monténégro et<br />

le Pays de Galles<br />

1,38<br />

Coupe du Monde 2014<br />

7 victoires, 3 nuls, 0 défaite<br />

Nuls contre l’Islande, la<br />

Norvège et Chypre 2,4<br />

Euro 2016<br />

7 victoires, 0 nul, 3 défaites<br />

Défaites contre l’Angleterre<br />

(2x) et la Slovénie 2,1<br />

Coupe du Monde 2018<br />

9 victoires, 0 nul, 1 défaite<br />

Défaite contre le Portugal 2,7<br />

Euro 2021<br />

5 victoires, 2 nuls, 1 défaite<br />

Nuls contre le Danemark et<br />

l’Eire, défaire contre le<br />

Danemark<br />

2,13<br />

Coupe du Monde 2022<br />

5 victoires, 3 nuls, 0 défaite<br />

Nuls contre l’Italie (2x) et<br />

l’Irlande du Nord 2,25<br />

Euro 2024<br />

4 victoires, 2 nuls, 0 défaite<br />

(en cours)<br />

Nuls contre la Roumanie et le<br />

Kosovo 2,33


Alors, oui, les matchs contre le<br />

Kosovo et Andorre furent<br />

frustrants. Oui, la production<br />

offensive, les choix et le système de<br />

Murat Yakin interrogent. Oui,<br />

l’Euro approche à grands pas. Mais<br />

c’est justement en fonction du<br />

résultat lors de cet Euro qu'il faudra<br />

juger Murat Yakin et son équipe de<br />

Suisse, pas avant. La fin de la<br />

campagne de qualification pour la<br />

Coupe du monde 2022 fut<br />

excellente, sa phase de groupe de la<br />

Coupe du monde fut bien gérée,<br />

jusqu’à cette défaillance en 1/8e<br />

contre le Portugal.<br />

N’oublions pas que l’équipe de<br />

Suisse a un réservoir de joueurs<br />

relativement limité en<br />

comparaison aux grandes nations<br />

européennes. Alors même que<br />

certaines de ces nations<br />

connaissent des périodes de<br />

transition – comme l'Allemagne,<br />

l'Italie et la Pologne – d'autres<br />

profitent d'une génération dorée<br />

pour briller – tels que la Hongrie et<br />

l'Écosse. Au milieu de ces évolutions<br />

générationnelles, il est important<br />

de prendre en compte que l'équipe<br />

de Suisse a toujours su maintenir le<br />

cap, se qualifiant pour cinq Coupes<br />

du monde consécutives et, bientôt,<br />

pour un troisième Euro consécutif.<br />

Alors, soyons patients et attendons<br />

de voir ce que cette équipe nous<br />

réserve en octobre.<br />

Photo: ASF


MURAT YAKIN<br />

LE MAL-AIMÉ DU<br />

FOOTBALL SUISSE<br />

Photo: ASF


Vivement critiqué suite aux<br />

derniers résultats de la Nati,<br />

l'entraîneur de l'équipe de Suisse<br />

se retrouve dans une situation qu'il<br />

connaît bien. Mais que fait Murat<br />

Yakin pour être aussi peu<br />

apprécié?<br />

Il y a deux semaines, la première<br />

vague de #YakinOut a fait surface<br />

sur les réseaux sociaux. Le match<br />

nul décevant contre le Kosovo, avec<br />

un but encaissé dans les derniers<br />

instants du match (2-2), suivi de la<br />

victoire peu convaincante contre<br />

Andorre (3-0), ont rappelé le<br />

dernier rassemblement lors duquel<br />

le contenu proposé par l'équipe de<br />

Suisse n'était pas satisfaisant. De<br />

plus, les critiques exprimées en<br />

interview par le capitaine Granit<br />

Xhaka concernant la qualité des<br />

entraînements ont renforcé le<br />

mécontentement des internautes à<br />

l'égard du sélectionneur. Ainsi,<br />

Murat Yakin se retrouve une fois de<br />

plus dans le rôle du coach malaimé.<br />

Comment expliquer ce<br />

manque de popularité du coach<br />

suisse ?<br />

Déjà clivant en tant que joueur<br />

Murat Yakin, c'est avant tout une<br />

forte personnalité. C'est là que<br />

réside le problème. À l'époque, sur<br />

les terrains, l'ancien défenseur ne<br />

faisait déjà pas l'unanimité.<br />

Certaines personnes ne résistaient<br />

pas à son regard charmeur, à son<br />

style désinvolte et à la confiance en<br />

lui qu'il affichait en tant que joueur.<br />

D'autres ne toléraient pas sa<br />

nonchalance et la perception de<br />

fainéantise qui émanait de lui. « Je<br />

ne crois ni en Dieu, ni en Allah, ni en<br />

Bouddha, je crois avant tout en moimême<br />

», déclarait-il dans L'Illustré<br />

en 2002. C'était le genre<br />

de phrase qui lui valait de nouveaux<br />

admirateurs, mais aussi des<br />

détracteurs.<br />

Son rapport difficile avec l'autorité<br />

lui a également valu quelques<br />

différends avec certains de ses<br />

entraîneurs, notamment Gilbert<br />

Gress et Roy Hodgson. Lui et son<br />

frère, Hakan Yakin, savaient se faire<br />

remarquer, que ce soit pour le<br />

meilleur ou pour le pire.<br />

Dès ses débuts en tant<br />

qu'entraîneur, Yakin a affirmé sa<br />

forte personnalité, et cela s'est<br />

traduit par des choix audacieux.<br />

«Murat est exigeant. Il ne fait pas de<br />

compromis sur la performance. Pour<br />

réussir, il est prêt à tout, il n'a aucune<br />

indulgence. Il n'épargne même pas son<br />

frère : quand je jouais sous ses ordres<br />

à Lucerne, il estimait que je ne<br />

m'intégrais pas dans son système. Il<br />

me remplaçait toujours très tôt»,<br />

racontait son cadet Hakan Yakin<br />

dans la NZZ.


Plus tard, à la tête du FC Bâle, il n'a<br />

pas hésité à progressivement<br />

écarter Alex Frei afin de laisser de<br />

la place à un certain Mohamed<br />

Salah. Murat Yakin a toujours suivi<br />

sa propre voie et n'a jamais dévié de<br />

ses idées, que ce soit pour le<br />

meilleur ou pour le pire.<br />

suivent, mais dès que l'équipe<br />

déçoit, ils refont surface et ne<br />

jouent pas en sa faveur. Dos au mur,<br />

Murat Yakin va devoir prouver par<br />

la victoire, car il ne pourra pas<br />

compter sur sa popularité.<br />

Du bon et du moins bon en équipe<br />

de Suisse<br />

Au moment de sa nomination au<br />

poste de sélectionneur de l'équipe<br />

de Suisse, les fans ne s'y attendaient<br />

pas. Ils espéraient plutôt Arsène<br />

Wenger, Lucien Favre ou encore<br />

Urs Fischer. Cependant, Murat<br />

Yakin a rapidement changé la<br />

donne grâce à ses résultats. La<br />

qualification pour la Coupe du<br />

monde 2022, aux dépens de l'Italie,<br />

a convaincu le peuple de ses<br />

qualités.<br />

Entre-temps, la Nati a connu de<br />

grandes victoires, comme contre<br />

l'Espagne (2-1), lors de la Coupe du<br />

monde face à la Serbie (3-2) ou<br />

contre la Bulgarie (4-0). Elle a<br />

également subi des défaites<br />

importantes, notamment contre le<br />

Portugal (6-1 au Qatar, 4-0 en Ligue<br />

des nations) ou la République<br />

tchèque (2-1). Aujourd'hui, le vent a<br />

tourné, et le manager se retrouve<br />

une nouvelle fois dans le rôle du<br />

mouton noir. Son style de jeu ne<br />

convient pas, son obstination et sa<br />

difficulté à admettre ses erreurs<br />

agacent, son arrogance déplaît, et<br />

sa dispute avec Xhaka suscite des<br />

inquiétudes. Tous ses défauts sont<br />

mis de côté lorsque les résultats<br />

Photo: ASF


FC Thoune 74 matchs 1,72<br />

FC Lucerne 46 matchs 1,57<br />

FC Bâle 99 matchs 1,99<br />

Spartak Moscou 32 matchs 1,47<br />

FC Schaffhouse 24 matchs 2,33<br />

Grasshopper Club 26 matchs 1,38<br />

FC Sion 28 matchs 1,21<br />

FC Schaffhouse 77 matchs 1,19<br />

Suisse 26 matchs 1,73<br />

Points par match<br />

Photo: ASF


Débat<br />

Tim Guillemin<br />

Journaliste<br />

Blick<br />

Murat Yakin est-il toujours l’homme de<br />

la situation ?<br />

Décharger Murat Yakin aujourd’hui de ses<br />

responsabilités de sélectionneur serait<br />

une immense erreur, destructrice même,<br />

tant pour l’image de l’ASF que pour sa<br />

compétitivité.<br />

Evidemment que le sélectionneur<br />

national n’a pas fait tout juste depuis son<br />

intronisation et que certains de ses choix<br />

sont incompréhensibles, notamment en<br />

ce qui concerne les latéraux. Son<br />

entêtement coupable à se priver de Kevin<br />

Mbabu et de Jordan Lotomba a conduit au<br />

désastre face au Portugal en 8es de finale<br />

de la Coupe du monde, selon un précepte<br />

désormais bien établi avec Murat Yakin:<br />

ses prises de risque sont payantes et<br />

souvent bien senties… jusqu’à ce qu’un<br />

petit détail vienne briser le tout.<br />

Au Qatar, l’absence de latéraux de<br />

remplacement a été presque oubliée,<br />

jusqu’à ce fameux match contre le<br />

Portugal où sa stratégie a volé en éclats,<br />

allant jusqu’à provoquer un malaise dans<br />

le vestiaire.<br />

Pour autant, se séparer de lui aujourd’hui<br />

n’aurait aucun sens. L’ASF n’a rien à lui<br />

reprocher sur le plan des résultats, les<br />

objectifs minimaux étant toujours<br />

atteints. La Suisse est invaincue, en tête<br />

de son groupe de qualifications. Dès lors,<br />

quel message enverrait-on au futur<br />

sélectionneur? Même s’il atteint les<br />

objectifs, il est susceptible de sauter à<br />

tout moment s’il ne s’entend pas avec son<br />

capitaine?<br />

L’ASF n’a jamais fonctionné ainsi, ce n’est<br />

pas sa culture, tout simplement. Elle a<br />

toujours défendu Köbi Kuhn et Ottmar<br />

Hitzfeld, parfois jusqu’à l’excès, et a offert<br />

à Vladimir Petkovic la stabilité dont il<br />

avait besoin pour réussir un exploit<br />

insensé, que l’on ne se lasse pas de<br />

répéter: la Suisse est, avec la France, la<br />

seule nation européenne à s’être qualifiée<br />

sans aucune exception pour les 8es de<br />

finale de l’Euro et de la Coupe du monde<br />

sans discontinuer depuis 2016.<br />

Ce résultat exceptionnel, que l’Italie,<br />

l’Allemagne, les Pays-Bas, le Portugal,<br />

l’Espagne et tous les autres n’ont pas su<br />

égaler, est dû à cette culture du travail, à<br />

cette confiance et à cette stabilité. Briser<br />

cette philosophie serait une erreur<br />

monumentale: elle fait partie de l’identité<br />

de l’équipe de Suisse au même titre que<br />

les arrêts de Yann Sommer, les tacles de<br />

Manuel Akanji et les buts de Xherdan<br />

Shaqiri. Et ce même si son sélectionneur<br />

n’est pas parfait…<br />

La question, la vraie, n’est pas de savoir si<br />

Murat Yakin est l’homme de la situation,<br />

mais de savoir comment le cadrer et qui<br />

peut lui dire quand il fait fausse route,<br />

notamment à l’heure de construire une<br />

liste pour la Coupe du monde, un<br />

événement aussi important, lors duquel la<br />

Suisse a été la seule des 32 sélections à se<br />

présenter avec deux arrières latéraux<br />

seulement? Pierluigi Tami a-t-il une<br />

influence sur lui? Le sélectionneur a-t-il<br />

un contre-pouvoir au sein de l’ASF? Son<br />

staff le challenge-t-il assez? C’est à mon<br />

sens, celle-ci, la vraie thématique à<br />

aborder.


Débat<br />

SuisseFoot<br />

Compte Twitter<br />

Murat Yakin est-il toujours l’homme de<br />

la situation ?<br />

Au sein de la rédaction de SuisseFoot,<br />

l'opinion sur Murat Yakin est partagée,<br />

avec des partisans et des critiques. Les<br />

préoccupations principales concernent sa<br />

gestion de l'effectif, son bilan peu<br />

convaincant en tant qu'entraîneur<br />

précédemment, et sa manière de gérer les<br />

joueurs et les cadres de l'équipe nationale<br />

suisse. Ces aspects sont cruciaux pour<br />

évaluer sa performance en tant que<br />

sélectionneur.<br />

Murat Yakin fait l'objet de critiques<br />

concernant certains de ses choix, en<br />

particulier ses sélections pour les<br />

diverses compétitions de l'équipe<br />

nationale suisse. Un exemple marquant<br />

est l’annonce de la liste pour la Coupe du<br />

Monde, qui reste dans nos mémoires.<br />

Pourquoi inclure quatre gardiens (Yann<br />

Sommer, Jonas Omlin, Philipp Köhn et<br />

Gregor Kobel) dans la liste finale ?<br />

Lorsque Yann Sommer, le gardien<br />

titulaire, montrait des signes de<br />

récupération après une blessure à la<br />

cheville, n'aurait-il pas été plus judicieux<br />

d'en exclure un de la liste initiale ? Il est<br />

important de noter que Sommer a<br />

rapidement retrouvé sa place, comme en<br />

témoigne sa titularisation lors du match<br />

de préparation contre le Ghana.<br />

De plus, la question se pose quant à la<br />

sélection des défenseurs latéraux. Étant<br />

donné que le schéma tactique de Yakin<br />

repose principalement sur une défense à<br />

quatre lors de trois des quatre matchs de<br />

la Coupe du Monde, pourquoi n'a-t-il pas<br />

convoqué davantage de latéraux<br />

spécialisés ? Ce choix suscite des<br />

interrogations, notamment en<br />

comparaison avec la décision de prendre<br />

un quatrième gardien plutôt que d'inclure<br />

des joueurs tels que Mbabu ou Lotomba.<br />

De surcroît, pourquoi ne pas avoir donné<br />

une opportunité à Okafor, qui semblait en<br />

grande forme à la fin de l'année 2022 ?<br />

Il est également essentiel de mettre en<br />

lumière les expériences récentes de<br />

Murat Yakin en tant qu'entraîneur.<br />

Certes, il a obtenu de bons résultats à<br />

Bâle, mais il avait alors une équipe déjà<br />

bien performante en Super League, ce qui<br />

relativise ses succès. Cependant, ses<br />

expériences au Spartak Moscou, à Sion et<br />

à Schaffhouse n'ont pas été couronnées<br />

de succès, suscitant des doutes quant à<br />

son envergure et son savoir-faire tactique<br />

pour diriger une équipe nationale comme<br />

la Nati.<br />

Depuis la Coupe du Monde, une rupture<br />

s'est installée entre les cadres de l'équipe<br />

suisse et Murat Yakin. Il semble que le<br />

sélectionneur n'ait pas assumé ses<br />

responsabilités après la défaite face au<br />

Portugal. Au cours de la dernière<br />

décennie, la Suisse avait progressé dans<br />

ses performances contre les équipes<br />

moins renommées, mais en 2023, obtenir<br />

des résultats mitigés, tels que deux<br />

matchs nuls consécutifs contre la<br />

Roumanie et le Kosovo, est désormais<br />

perçu comme problématique. La Suisse<br />

devrait dominer un groupe de<br />

qualification pour l'Euro manifestement<br />

plus faible en 2023.<br />

Dans ce contexte, les perspectives pour la<br />

Nati avec Yakin à sa tête en juin prochain<br />

semblent peu prometteuses.


Débat<br />

Jérémy Manière<br />

Consultant<br />

blue Sport<br />

Murat Yakin est-il toujours l’homme de<br />

la situation ?<br />

Oui, je pense qu'il est nécessaire de lui<br />

accorder le bénéfice du doute après ce<br />

rassemblement de septembre qui a été<br />

quelque peu décevant. Je n'ai pas<br />

forcément l'impression qu'il y ait eu une<br />

union sacrée autour de lui aujourd’hui.<br />

Cependant, cela pourrait être une<br />

situation temporaire. Granit Xhaka et<br />

Murat Yakin ont eu une discussion<br />

constructive. Granit est le joueur le plus<br />

important de notre sélection et il est<br />

suffisamment intelligent pour<br />

comprendre que de telles discussions<br />

doivent rester en interne dans l'intérêt du<br />

groupe. Il est peu probable que cela se<br />

reproduise, ce qui indique que les deux<br />

hommes ont trouvé un terrain d'entente,<br />

du moins une manière de collaborer.<br />

C'est bénéfique pour la Nati.<br />

Je vais le dire honnêtement, j'étais parmi<br />

ceux qui étaient très enthousiastes à l'idée<br />

de l'arrivée de Murat Yakin, que j'ai<br />

toujours trouvé intéressant, surtout en<br />

termes de charisme. Tactiquement, il est<br />

très compétent. Ses équipes ont toujours<br />

été les plus difficiles à affronter parmi<br />

celles contre lesquelles j'ai joué. Je pense<br />

qu'il possède toutes les qualités pour<br />

réussir à fédérer autour de lui.<br />

Son bilan à la tête de l'équipe de Suisse<br />

est globalement positif. Cependant, il a<br />

été un peu terni par l'élimination au Qatar<br />

contre le Portugal, où nous avons<br />

vraiment été en dessous de notre niveau.<br />

Nous n'avons pas le droit de connaître<br />

une sortie de tournoi aussi décevante.<br />

Mais sinon, depuis qu'il a pris en main<br />

l'équipe, il a réussi à qualifier la Nati pour<br />

la Coupe du Monde dans un groupe<br />

compliqué et présente un bilan comptable<br />

très satisfaisant. Les seules défaites sont<br />

survenues face à des grandes nations, à<br />

l'exception de la République tchèque et du<br />

Ghana. Pour moi, son bilan est solide<br />

jusqu'à présent. En ce qui concerne le<br />

contenu et l'impression laissée, c'est là<br />

que les choses deviennent un peu plus<br />

complexes.<br />

Murat Yakin dispose de joueurs de qualité<br />

exceptionnelle, ce qui est assez<br />

remarquable et rare pour la Suisse, ainsi<br />

que de jeunes talents qui émergent<br />

progressivement. C’est pour cela que c’est<br />

très important que des joueurs cadres<br />

comme Manuel Akanji ou Granit Xhaka<br />

soient les relais du coach. Les polémiques<br />

ne sont pas bénéfiques.<br />

Le prochain match en Israël nous en dira<br />

plus sur la situation de l'équipe. Les<br />

conditions ne seront pas faciles dans un<br />

stade chaud et contre une équipe qui<br />

compte de bons joueurs. Si nous réalisons<br />

un bon match là-bas, cela devrait calmer<br />

les ardeurs de certains journalistes qui<br />

ont tendance à polémiquer sur tout. Si<br />

nous parvenons à livrer une prestation<br />

aboutie, en restant solides défensivement,<br />

comme c'est souvent notre habitude, et<br />

en ajoutant un peu plus de rythme<br />

offensivement avec un plan de jeu plus<br />

attrayant pour les fans, alors le travail<br />

sera bien fait. La Suisse pourra alors<br />

tranquillement se tourner vers l'Euro, car<br />

il ne devrait pas y avoir de problèmes à<br />

domicile contre la Biélorussie.


Débat<br />

Jérémy Manière<br />

Consultant<br />

blue Sport<br />

Cela contribuera grandement à instaurer<br />

une plus grande sérénité. Malgré les<br />

récents matchs, je ne suis pas trop<br />

inquiet. Nous avons une bonne base<br />

défensive, notre équipe encaisse<br />

relativement peu de buts. En ce qui<br />

concerne l'animation offensive, il y a du<br />

travail. C’est le manque de rythme qui<br />

m’embête un peu. Mais, je pense que c’est<br />

presque une question mentale. Muri n’a<br />

pas encore trouvé toutes les solutions<br />

dans le jeu. Cependant, la Suisse n'est pas<br />

la seule nation à faire face à cette<br />

problématique, notamment lorsqu'elle est<br />

confrontée à des équipes qui évoluent<br />

avec des blocs très bas. Il est vrai que<br />

Yakin a dû composer avec des blessures,<br />

ce qui n'est pas une situation simple. J'ai<br />

tout de même l'impression qu'une<br />

ossature de 7 voire 8 joueurs se dégage, et<br />

autour de cela, il pourrait trouver un<br />

certain nombre d'automatismes dans le<br />

jeu.<br />

Malgré cela et malgré les récentes<br />

polémiques, l'équipe est en tête du groupe<br />

et une base solide est en train d'être<br />

construite.


Débat<br />

Julien Moret<br />

Fondateur<br />

KMedia/<strong>Corner</strong> <strong>Magazine</strong><br />

Murat Yakin est-il toujours l’homme de<br />

la situation ?<br />

Absolument ! Depuis l'élimination<br />

douloureuse de l'équipe de Suisse contre<br />

le Portugal lors de la Coupe du Monde<br />

2022, le sélectionneur suisse est devenu<br />

"l'homme à abattre" pour certains médias<br />

et supporters. Oui, Murat Yakin n'est pas<br />

exempt de reproches. Comme d'autres<br />

sélectionneurs, il a commis des erreurs<br />

ayant eu un impact direct sur les résultats<br />

de la sélection nationale. Cependant, il<br />

convient surtout de mettre en avant le<br />

travail effectué par le coach suisse depuis<br />

sa nomination.<br />

Lorsqu'il a pris les rênes de l'équipe<br />

suisse en 2021, Murat Yakin a hérité d'une<br />

équipe qui venait de réaliser un exploit<br />

extraordinaire contre la France et qui<br />

avait été cruellement éliminée en quarts<br />

de finale de l'Euro face à l'Espagne. La<br />

Suisse semblait au sommet de sa forme,<br />

mais il était essentiel de rapidement se<br />

concentrer sur le prochain objectif: se<br />

qualifier pour la Coupe du Monde.<br />

L’ancien sélectionneur, pourtant parfois<br />

décrié, Vladimir Petkovic, est monté en<br />

héros national. Yakin lui arrive de<br />

Challenge League et du FC Schaffhouse.<br />

Le décalage est énorme. Cependant, la<br />

confiance, la sérénité et l'ambition du<br />

Bâlois ont conduit la Nati à réaliser un<br />

exploit en finissant devant l'Italie,<br />

championne d'Europe !<br />

Surtout, le nouveau sélectionneur a<br />

démontré une qualité que peu d'autres<br />

sélectionneurs suisses avaient: la<br />

flexibilité. Au cours de cette campagne<br />

remarquable, le coach suisse n'a jamais<br />

pu aligner son équipe type. Privé de<br />

Granit Xhaka tout au long de la<br />

campagne, il a également dû faire face à<br />

des absences importantes, notamment de<br />

Xherdan Shaqiri, Manuel Akanji, ou<br />

encore Breel Embolo. Chapeau !<br />

Une fois cet objectif atteint, Murat Yakin<br />

n'a pas eu le temps de chômer. Plongé<br />

dans un groupe de la Ligue des Nations<br />

extrêmement relevé avec le Portugal,<br />

l'Espagne et la République tchèque, lui et<br />

son équipe devaient y faire bonne figure,<br />

et surtout, rester en Ligue A. De juin à<br />

septembre, une constante s'est<br />

maintenue: la Suisse était quasiment dans<br />

l'incapacité d'aligner son équipe type !<br />

Plus précisément, l'équipe suisse a réussi<br />

à aligner son meilleur onze une seule fois,<br />

en Espagne, lors d'une magnifique<br />

victoire 2-1. Une autre date mérite d'être<br />

soulignée: le 12 juin 2022 à Genève. La<br />

Nati pouvait compter sur presque tout le<br />

monde, à l'exception de Ruben Vargas, ce<br />

qui a obligé le sélectionneur à décaler<br />

Breel Embolo sur l'aile gauche et à aligner<br />

Haris Seferovic en pointe. Jonas Omlin a<br />

été préféré à Yann Sommer (sur le banc)<br />

dans les buts, un choix payant puisque le<br />

gardien formé à Lucerne a réalisé une<br />

performance exceptionnelle qui a permis<br />

à la Suisse de s'imposer 1-0.<br />

En cette période très chargée, avec un<br />

nombre de matchs importants,<br />

notamment 4 matchs début juin, et<br />

l'obligation de trouver des solutions pour<br />

pallier des absences importantes, l'équipe<br />

suisse s'est maintenue en Ligue A avec 9


Débat<br />

Julien Moret<br />

Fondateur<br />

KMedia/<strong>Corner</strong> <strong>Magazine</strong><br />

points, laissant la République tchèque à 5<br />

longueurs derrière et pointant à<br />

seulement deux petits points de<br />

l'Espagne, en tête. Fort !<br />

Pouvant désormais se concentrer<br />

pleinement sur la Coupe du Monde,<br />

Murat Yakin a réussi tout ce qu'il a<br />

entrepris avec l'équipe nationale,<br />

notamment l'une des missions les plus<br />

délicates : intégrer de nouveaux jeunes<br />

joueurs pour faciliter la transition<br />

générationnelle. On le sait, la Suisse<br />

dispose de 10 joueurs (!) entrant dans la<br />

trentaine, tels que Yann Sommer, Silvan<br />

Widmer, Fabian Schär, Ricardo<br />

Rodriguez, Remo Freuler, Granit Xhaka,<br />

Xherdan Shaqiri, Haris Seferovic, et<br />

Renato Steffen. L'âge d'or de la Nati arrive<br />

à son terme, et tous les secteurs de jeu<br />

sont concernés. Pour cela, l'ancien<br />

entraîneur du FC Bâle intégrera pas<br />

moins de 8 joueurs (Kastriot Imeri, Dan<br />

Ndoye, Zeki Amdouni, Ardon Jashari,<br />

Leonidas Stergiou, Ulisses Garcia, Andi<br />

Zeqiri, Cedric Zesiger) avec du temps de<br />

jeu, tandis que d'autres (Sandro Lauper,<br />

Philipp Köhn, notamment) en auront pas.<br />

Du jamais vu !<br />

S'ensuit la Coupe du Monde avec toutes<br />

les péripéties que l'on connaît. Une<br />

sélection qui fait débat avec trop peu de<br />

latéraux, une vraie erreur de Yakin, et<br />

toujours la même constance: l'incapacité<br />

d'aligner son meilleur onze. La Suisse ne<br />

l'aura fait qu'une seule fois durant le<br />

tournoi, lors du match d'ouverture contre<br />

le Cameroun. Finalement, le virus<br />

touchant l'équipe de Suisse affaiblira trop<br />

notre équipe nationale, qui sombrera en<br />

huitièmes de finale face au Portugal. Ce<br />

match déclencheur entraînera une<br />

incompréhensible remise en question du<br />

sélectionneur. Critiqué pour son choix<br />

tactique, la réalité est pourtant ailleurs: la<br />

Suisse n'était tout simplement pas en<br />

mesure de faire face à cette équipe<br />

portugaise, quelle que soit la tactique<br />

choisie. Un affaiblissement physique sera<br />

mis en lumière lorsque l'on constatera<br />

que les hommes de Murat Yakin ont<br />

couru 10 kilomètres de moins que leur<br />

adversaire. Dans ces conditions, l'histoire<br />

n'aurait pas pu être plus belle, même si<br />

Fassnacht n'avait pas manqué son duel<br />

face au gardien serbe, ce qui aurait<br />

permis à la Suisse de terminer première<br />

de son groupe devant le Brésil.<br />

La feuille de route de la Nati et du coach<br />

pour l'Euro est tracée et bien suivie. Les<br />

deux premières sorties contre la<br />

Biélorussie et Israël ont été très<br />

convaincantes. La suite des qualifications,<br />

malgré les matchs nuls contre la<br />

Roumanie et le Kosovo, devrait permettre<br />

à Yakin de qualifier la Suisse pour une<br />

nouvelle grande compétition européenne<br />

et de continuer à intégrer de nouveaux<br />

joueurs tels qu'Ugrinic, Rieder, et<br />

d'autres.<br />

Il y a certes quelques imperfections et<br />

frustrations, mais un plan sans faille<br />

n'existe plus dans le football moderne.<br />

Murat Yakin ne doit pas être jugé sous le<br />

coup de l'émotion ou d'une défaite, mais<br />

en analysant tous les paramètres de son<br />

mandat. Encore aujourd'hui, la Nati peine<br />

à aligner son onze de base, et cette équipe<br />

de Suisse n'est pas encore suffisamment<br />

fournie pour pouvoir se passer de joueurs<br />

clés comme Akanji, Xhaka ou Embolo<br />

sans en souffrir. Elle n'est pas non plus en<br />

mesure de subir les aléas de la forme de<br />

certains joueurs sans contrainte.<br />

Non, la Suisse n'est pas encore au niveau<br />

de la France ou du Portugal, mais elle<br />

possède des atouts à faire valoir. Faisons<br />

confiance à Yakin pour réussir à les<br />

exploiter efficacement et mener la Suisse<br />

à briller lors de l'Euro.


SUPER LEAGUE<br />

LE FACT SHEET<br />

DES CLUBS DE<br />

SUPER LEAGUE


FACT SHEET<br />

ILS ONT MARQUÉ L’HISTOIRE<br />

COACH ÉQUIPE JOUEUR<br />

GIORGIO<br />

CONTINI<br />

Giorgio Contini est le troisième<br />

coach avec le plus de longévité<br />

(1095 jours). Il affiche une<br />

moyenne de 1,70 point par<br />

match, seulement dépassée par<br />

Gérard Castella en 2005-2006<br />

(1,93). Sous sa direction, le club<br />

est monté en Super League en<br />

2019-2020.<br />

1934/35<br />

La meilleure saison du club<br />

vaudois fut la saison 1934-1935.<br />

En effet, le Lausanne Sport s'est<br />

adjugé le championnat au bout<br />

du suspense, avec un point<br />

d'avance sur son grand rival, le<br />

Servette FC. De plus, le Lausanne<br />

Sport a également remporté la<br />

coupe.<br />

STÉPHANE<br />

CHAPUISAT<br />

Chapuisat, buteur renommé<br />

avec plus de 300 buts en carrière,<br />

a joué pour le Lausanne-Sport de<br />

1987 à 1990 et de 2005 à 2006. Il a<br />

ensuite connu le succès avec le<br />

Borussia Dortmund en<br />

remportant la Ligue des<br />

Champions en 1997 et a été le<br />

meilleur buteur du championnat<br />

suisse en 2001 avec Grasshopper,<br />

totalisant 21 buts. Il a représenté<br />

la Suisse en équipe nationale<br />

avec 103 sélections.<br />

ZEKI<br />

AMDOUNI<br />

4,0<br />

mio<br />

ROBERT<br />

HOSP<br />

154 buts


FACT SHEET<br />

ILS ONT MARQUÉ L’HISTOIRE<br />

COACH ÉQUIPE JOUEUR<br />

ALEX<br />

FREI<br />

En seulement une saison, Alex<br />

Frei a accompli un exploit<br />

historique en tant qu'entraîneur<br />

de Winterthour en décrochant la<br />

promotion en Super League<br />

après 37 ans passés en<br />

deuxième division. Ce succès, qui<br />

n'avait pas été atteint depuis<br />

1984, a propulsé le club en<br />

première division suisse,<br />

marquant ainsi une page<br />

mémorable dans l'histoire du<br />

football suisse.<br />

1916/17<br />

La meilleure saison du club<br />

remonte à la saison 1916-1917.<br />

Cette année-là, le club a<br />

décroché pour la troisième fois<br />

de son histoire le titre de<br />

champion suisse après avoir<br />

largement dominé le groupe Est<br />

et les phases finales.<br />

MANUEL<br />

AKANJI<br />

Avant de se faire connaître avec<br />

le FC Bâle en Super League,<br />

Manuel Akanji a fait ses preuves<br />

en Challenge League avec le FC<br />

Winterthour de 2013 à 2015.<br />

Aujourd'hui, le natif de<br />

Wiesendangen compte à son<br />

palmarès deux championnats<br />

suisses, une Coupe de Suisse,<br />

une Coupe d'Allemagne, un titre<br />

de Premier League, ainsi qu'une<br />

Ligue des champions.<br />

MANUEL<br />

AKANJI<br />

700<br />

k<br />

PATRICK<br />

BEGONDO<br />

85 buts


FACT SHEET<br />

ILS ONT MARQUÉ L’HISTOIRE<br />

COACH ÉQUIPE JOUEUR<br />

MATTIA<br />

CROCI-TORTI<br />

Depuis son arrivée sur le banc du<br />

club, Mattia Croci-Torti réalise un<br />

travail exceptionnel. Sous sa<br />

direction, l'équipe a battu le<br />

record du club en termes de<br />

points en première division suisse<br />

et a mis fin à une disette de 29<br />

ans en remportant la Coupe<br />

Suisse lors de la saison 2021-<br />

2022. De plus, en obtenant la 3e<br />

place du championnat la saison<br />

suivante, il a assuré au club une<br />

participation potentielle à la<br />

Conference League.<br />

2021/22<br />

Malgré les titres de championnat<br />

en 1938, 1941 et 1949, la saison<br />

2021-2022 est la meilleure de<br />

l'histoire du FC Lugano depuis les<br />

années 2000. Grâce à leur<br />

victoire en Coupe Suisse et une<br />

4e place en championnat, le club<br />

a reconquis une réputation<br />

redoutée en Suisse, marquant un<br />

retour au premier plan après une<br />

faillite en 2003 et une<br />

reconstruction progressive.<br />

RENATO<br />

STEFFEN<br />

Après un passage réussi à<br />

Wolfsburg avec 115 matchs de<br />

Bundesliga, 16 buts et 11 passes<br />

décisives, Steffen a rejoint le FC<br />

Lugano en 2020. À 31 ans, son<br />

expérience en Super League a<br />

été précieuse. En une saison, il a<br />

disputé 39 matchs, marqué 11<br />

buts et délivré 12 passes<br />

décisives, contribuant à une<br />

finale de la Coupe suisse en<br />

2022-2023 et à une 3ème place<br />

en championnat.<br />

MOHAMED<br />

AMOURA<br />

OTTO<br />

LUTTROP<br />

4,0<br />

mio<br />

89 buts


FACT SHEET<br />

ILS ONT MARQUÉ L’HISTOIRE<br />

COACH ÉQUIPE JOUEUR<br />

FRIEDEL<br />

RAUSCH<br />

En tant qu'entraîneur du club de<br />

1985 à 1991, l'entraîneur allemand<br />

a accompli ce que personne<br />

d'autre n'avait réussi au FC<br />

Lucerne. Il est le seul à avoir<br />

conduit l'équipe à la victoire en<br />

championnat suisse, réalisant<br />

cet exploit lors de la saison 1988-<br />

1989. Cette réussite est d'autant<br />

plus remarquable étant donné<br />

que depuis 1936, le FC Lucerne<br />

n'avait terminé que cinq fois<br />

dans le top 3 du championnat.<br />

1988/89<br />

La meilleure saison du club est<br />

celle de son unique titre de<br />

champion suisse en 1989. Avant<br />

cette victoire, le club n'avait<br />

jamais vraiment rivalisé pour le<br />

titre. En effet, à l'exception de la<br />

saison 1985-1986, où le club a<br />

terminé à la 3e place, les Suisses<br />

allemands n'avaient jamais<br />

atteint le podium.<br />

DAVID<br />

ZIBUNG<br />

David Zibung, un joueur<br />

emblématique de la Super<br />

League, a brillé pendant 15<br />

saisons dans l'élite suisse en tant<br />

que gardien. Entre 2003 et 2021, il<br />

a disputé 520 matchs pour le FC<br />

Lucerne, contribuant à la<br />

remontée du club en première<br />

division en 2006 après une<br />

descente en 2003. Pour sa<br />

dernière saison, il a remporté la<br />

Coupe suisse.<br />

RUBEN<br />

VARGAS<br />

4,0<br />

mio<br />

PETER<br />

RISI<br />

83 buts


FACT SHEET<br />

ILS ONT MARQUÉ L’HISTOIRE<br />

COACH ÉQUIPE JOUEUR<br />

ANDREA<br />

BINOTTO<br />

Andrea Binotto, devenu<br />

responsable de l'équipe première<br />

en 2012, a eu un impact<br />

considérable sur l'expansion du<br />

club. En seulement 7 saisons,<br />

grâce à son leadership et à ses<br />

compétences tactiques, il a fait<br />

passer le club de la 2e ligue inter<br />

à la Challenge League.<br />

2022/23<br />

La meilleure saison du club est la<br />

saison 2022-2023, car pour la<br />

première fois de son histoire, le<br />

FC Stade-Lausanne-Ouchy a<br />

obtenu une promotion en Super<br />

League. Malgré sa troisième<br />

place en Challenge League, le<br />

club a réalisé l'exploit d'atteindre<br />

la Super League en battant à<br />

deux reprises (score cumulé de<br />

6-2) lors des barrages le FC Sion,<br />

un club emblématique du<br />

football suisse.<br />

ZEKI<br />

AMDOUNI<br />

Arrivé à l'été 2019 au FC Stade-<br />

Lausanne-Ouchy en provenance<br />

d'Etoile Carouge, Zeki Amdouni a<br />

passé deux saisons avec le club,<br />

marquant 15 buts et fournissant 5<br />

passes décisives. Ses<br />

performances lui ont valu une<br />

place dans l'équipe nationale<br />

des moins de 21 ans et un<br />

passage en Super League.<br />

Quatre ans après avoir rejoint<br />

Stade-Lausanne, Amdouni<br />

évolue désormais en Premier<br />

League avec le FC Burnley.<br />

ZEKI<br />

AMDOUNI<br />

QUENTIN<br />

RUSHENGUZIMINEGA<br />

2,5<br />

mio<br />

56 buts


FACT SHEET<br />

ILS ONT MARQUÉ L’HISTOIRE<br />

COACH ÉQUIPE JOUEUR<br />

PETER<br />

ZEIDLER<br />

Le technicien allemand, Peter<br />

Zeidler, entament actuellement<br />

sa sixième saison consécutive au<br />

club, une longévité inédite depuis<br />

Willy Sommer dans les années<br />

70-80. Zeidler a conduit l'équipe<br />

à la deuxième place du<br />

championnat en 2019-2020, un<br />

exploit inédit depuis 2000-2001, et<br />

a atteint la finale de la coupe<br />

suisse en 2021 et 2022. De plus,<br />

lors de la saison 2019-2020, il a<br />

établi un record de points en<br />

première division suisse.<br />

1999/00<br />

La meilleure saison du club est la<br />

saison 1999-2000, avec<br />

l'entraîneur suisse Marcel Koller à<br />

sa tête. Il a réussi à remporter le<br />

championnat suisse avec Saint-<br />

Gall, un exploit d'autant plus<br />

remarquable puisque le club<br />

n'était plus monté sur le podium<br />

depuis 1983.<br />

ATI<br />

ZIGI<br />

Arrivé en janvier 2020 du FC<br />

Sochaux-Montbéliard, Zigi est<br />

devenu l'un des meilleurs<br />

gardiens du championnat suisse.<br />

En novembre 2022, il a été<br />

distingué en tant que meilleur<br />

joueur du championnat par la<br />

SFL, et à la trêve hivernale de la<br />

même année, il a reçu le titre de<br />

meilleur joueur de la première<br />

moitié de la saison, une rare<br />

distinction pour un gardien.<br />

CHARLES<br />

AMOAH<br />

3,9<br />

mio<br />

ALEX<br />

TACHIE-MENSAH<br />

79 buts


FACT SHEET<br />

ILS ONT MARQUÉ L’HISTOIRE<br />

COACH ÉQUIPE JOUEUR<br />

GERARDO<br />

SEOANE<br />

L'entraîneur hispano-suisse<br />

Gerardo Seoane a rejoint le banc<br />

de Young Boys en 2018, et ses<br />

trois saisons au club ont été<br />

marquées par un succès total : il<br />

a remporté les trois<br />

championnats disputés, ainsi<br />

que la Coupe de Suisse en 2020.<br />

Il a également qualifié le club<br />

pour la Ligue des Champions en<br />

2018, faisant de Young Boys un<br />

acteur majeur en Suisse.<br />

2017/18<br />

Une saison mémorable pour les<br />

Bernois, qui ont mis fin à une<br />

disette de 32 ans en remportant<br />

le championnat suisse avec 84<br />

points. Elle marque également la<br />

conclusion du cycle d'Adi Hütter,<br />

un entraîneur qui a su donner<br />

une identité distinctive à Young<br />

Boys. Surtout, cette saison<br />

marque le début de l'ère<br />

victorieuse du club de la capitale.<br />

JEAN-PIERRE<br />

NSAME<br />

Arrivé en juillet 2017 en<br />

provenance du Servette FC,<br />

Jean-Pierre Nsame est le<br />

deuxième meilleur buteur du club<br />

avec 132 buts en 222 matchs. Ses<br />

performances ont contribué à<br />

cinq titres de champion suisse<br />

pour le club et à deux victoires en<br />

coupe. Il a également été<br />

nommé meilleur joueur du<br />

championnat suisse à trois<br />

reprises et a remporté ce titre en<br />

2019 et 2020.<br />

FABIAN<br />

RIEDER<br />

EUGEN<br />

MEIER<br />

15<br />

mio<br />

195 buts


FACT SHEET<br />

ILS ONT MARQUÉ L’HISTOIRE<br />

COACH ÉQUIPE JOUEUR<br />

OTTMAR<br />

HITZFELD<br />

Entraîneur de l'équipe nationale<br />

suisse de 2008 à 2014, Ottmar<br />

Hitzfeld a brillé à GC. Sous sa<br />

direction, Grasshopper a<br />

remporté 2 championnats en<br />

1990 et 1991, ainsi que 2 Coupes<br />

de Suisse en 1989 et 1990 en<br />

seulement 3 saisons. Par la suite,<br />

avec le Borussia Dortmund en<br />

1997 et le Bayern Munich en 2001,<br />

il a remporté la Ligue des<br />

champions, ainsi que plusieurs<br />

championnats et coupes.<br />

1955/56<br />

La meilleure saison de<br />

Grasshopper est la 1955-1956,<br />

avec un doublé coupechampionnat<br />

et une qualification<br />

en Ligue des Champions. Lors de<br />

cette campagne européenne, le<br />

club a atteint les quarts de finale<br />

après avoir éliminé la Fiorentina<br />

(5-3 cumulés), marquant ainsi la<br />

meilleure performance<br />

européenne de son histoire, à<br />

égalité avec celle de 1979, où il a<br />

également été éliminé en quarts<br />

de finale.<br />

STEPHAN<br />

LICHTSTEINER<br />

Stephan Lichtsteiner a débuté sa<br />

carrière au Grasshopper de 2001<br />

à 2005, puis s'est imposé au<br />

LOSC. Il a ensuite joué pour la<br />

Lazio, la Juventus, Arsenal et<br />

Augsbourg. Son palmarès inclut<br />

un championnat suisse, 5 coupes<br />

d'Italie et 7 championnats<br />

italiens. Il a également atteint<br />

deux finales de la Ligue des<br />

champions avec la Juventus et<br />

une finale de la Ligue Europa<br />

avec Arsenal. En équipe<br />

nationale suisse, il a compté 108<br />

sélections.<br />

MUNAS<br />

DABBUR<br />

5,0<br />

mio<br />

CLAUDIO<br />

SULSER<br />

151 buts


FACT SHEET<br />

ILS ONT MARQUÉ L’HISTOIRE<br />

COACH ÉQUIPE JOUEUR<br />

PETER<br />

PAZMANDY<br />

Péter Pázmándy, entraîneur du<br />

Servette FC de 1976 à 1982, a<br />

réalisé un doublé en 1978-1979 et<br />

atteint les huitièmes de finale en<br />

Europe en 1979-1980, marquant<br />

ainsi l'histoire du club. Il a<br />

remporté un championnat et<br />

deux coupes suisses au total.<br />

1978/79<br />

La saison phare pour le Servette<br />

FC est la 1978-1979, marquée par<br />

son premier doublé et l'accès à<br />

la Ligue des Champions. En 1979-<br />

1980, le club a atteint les<br />

huitièmes de finale en Ligue des<br />

Champions, une première<br />

historique.<br />

ALEX<br />

FREI<br />

Alex Frei a porté le maillot du<br />

Servette FC entre janvier 2001 et<br />

janvier 2003, marquant 44 buts<br />

en 77 matchs et contribuant à la<br />

victoire en Coupe suisse dès sa<br />

première saison. Par la suite, il<br />

devient meilleur buteur de la<br />

Ligue 1 et après un passage au<br />

Borussia Dortmund, il retourne à<br />

Bâle et remporte plusieurs<br />

championnats et coupes suisses.<br />

En sélection, il compte 84 matchs<br />

et 42 buts, devenant ainsi le<br />

meilleur buteur de l'histoire de<br />

l'équipe nationale.<br />

SONNY<br />

ANDERSON<br />

8,2<br />

mio<br />

MARC<br />

SCHNYDER<br />

101 buts


FACT SHEET<br />

ILS ONT MARQUÉ L’HISTOIRE<br />

COACH ÉQUIPE JOUEUR<br />

LUCIEN<br />

FAVRE<br />

Lucien Favre a connu du succès<br />

avec le FC Zurich de 2003 à 2007,<br />

remportant la Coupe Suisse en<br />

2005 et le championnat deux fois<br />

(2005 et 2006), mettant fin à une<br />

disette de 25 ans pour le club.<br />

Ses compétences de gestion l'ont<br />

désigné entraîneur suisse de<br />

l'année en 2006 et 2007, après<br />

avoir également excellé avec<br />

Yverdon-Sport.<br />

2009/10<br />

Après avoir remporté un nouveau<br />

championnat en 2009, le club a<br />

participé à la Ligue des<br />

Champions la saison suivante.<br />

Terminant dernier de sa phase<br />

de groupe, le FC Zurich a été<br />

éliminé dans une poule<br />

extrêmement relevée avec le<br />

Real Madrid, l'Olympique de<br />

Marseille et le Milan AC comme<br />

adversaires. Cependant, le FC<br />

Zurich a réalisé une performance<br />

mémorable au stade San Siro en<br />

battant l'AC Milan 1-0.<br />

KOBI<br />

KÜHN<br />

Köbi Kuhn, un exemple de fidélité,<br />

a passé toute sa carrière au FC<br />

Zurich, jouant 17 ans avec 554<br />

matches, 103 buts, six<br />

championnats, et cinq victoires<br />

en Coupe. En tant<br />

qu'international suisse, il a<br />

participé à deux Coupes du<br />

Monde en 1962 et 1966. En 2001, il<br />

est devenu l'entraîneur de<br />

l'équipe nationale suisse, les<br />

menant à l'Euro 2004, à la Coupe<br />

du Monde 2006, et à l'Euro 2008.<br />

RICARDO<br />

RODRIGUEZ<br />

8,5<br />

mio<br />

FRITZ<br />

KÜNZLI<br />

209 buts


FACT SHEET<br />

ILS ONT MARQUÉ L’HISTOIRE<br />

COACH ÉQUIPE JOUEUR<br />

LUCIEN<br />

FAVRE<br />

Avant son succès avec l'OGC<br />

Nice et le Borussia Dortmund,<br />

Lucien Favre a brillé à Yverdon-<br />

Sport. Arrivé en 1996-1997, il a<br />

redressé le club de la Ligue<br />

National B, le faisant monter en<br />

Ligue national A en 1998-1999,<br />

avec une 5e place en<br />

championnat la saison suivante.<br />

En moins de 5 ans, Favre a<br />

transformé le club en difficulté en<br />

une équipe performante.<br />

2022/23<br />

La meilleure saison du club a été<br />

la saison 2022-2023, marquée<br />

par la montée en Super League.<br />

Cette réussite a été le résultat<br />

d'un effort collectif, avec une<br />

symbiose entre les joueurs,<br />

l'entraîneur, le staff et les<br />

supporters. Le club a dû<br />

surmonter des obstacles<br />

administratifs liés à la nonconformité<br />

du stade, mais une<br />

solution a été trouvée avec la<br />

rénovation du stade, mettant<br />

ainsi fin à 17 ans d'absence du<br />

club dans l'élite suisse.<br />

WILIAM<br />

LE POGAM<br />

Arrivé en août 2020, William Le<br />

Pogam a joué un rôle majeur<br />

dans les montées successives du<br />

club, passant de la Promotion<br />

League à la Super League en<br />

2023. Il a également contribué au<br />

parcours impressionnant en<br />

Coupe suisse en 2021-2022,<br />

atteignant les demi-finales après<br />

avoir éliminé des équipes de<br />

Super League. En raison de son<br />

impact, il est devenu capitaine et<br />

a récemment prolongé son<br />

contrat de deux ans avec<br />

Yverdon-Sport.<br />

MARIO<br />

GAVRANOVIC<br />

500<br />

k<br />

FRANCISCO<br />

AGUIRRE<br />

55 buts


FACT SHEET<br />

ILS ONT MARQUÉ L’HISTOIRE<br />

COACH ÉQUIPE JOUEUR<br />

HEIKO<br />

VOGEL<br />

L'histoire entre le FC Bâle et Heiko<br />

Vogel remonte à 2011, lorsqu'il<br />

était déjà à la tête de l'équipe.<br />

Cette période a été marquée par<br />

la victoire épique du FC Bâle sur<br />

Manchester United en décembre<br />

2011, permettant au club suisse<br />

d'atteindre les huitièmes de finale<br />

de la Ligue des Champions pour<br />

la première fois. Cette réussite a<br />

été en grande partie attribuée<br />

aux compétences de Vogel en<br />

tant qu'entraîneur, ayant piégé<br />

l'équipe de Manchester United<br />

dirigée par Alex Ferguson.<br />

2011/12<br />

La meilleure saison du FC Bâle a<br />

été la saison 2011-2012, marquée<br />

par un doublé championnatcoupe<br />

suisse et une qualification<br />

historique en huitièmes de finale<br />

de la Ligue des Champions. Ces<br />

performances ont conduit à une<br />

affluence moyenne record de 29<br />

774 spectateurs par match cette<br />

saison.<br />

MOHAMED<br />

SALAH<br />

Mohamed Salah a rejoint le FC<br />

Bâle en 2012, contribuant à deux<br />

titres de champion suisse en 2013<br />

et 2014. Ses performances lui ont<br />

valu d'être nommé meilleur<br />

joueur de la Super League en<br />

2013 et d'être le seul représentant<br />

au Golden Boy en 2012. Après son<br />

passage à Bâle, Salah a joué<br />

pour Chelsea, l'AS Roma et<br />

Liverpool, remportant la Premier<br />

League, la Ligue des Champions,<br />

et la Coupe d'Afrique des Nations,<br />

en plus de plusieurs distinctions<br />

individuelles.<br />

BREEL<br />

EMBOLO<br />

26,5<br />

mio<br />

MARCO<br />

STRELLER<br />

144 buts


IL ÉTAIT UNE FOIS<br />

LA LÉGENDE DES<br />

ARGENTINS DU FC BÂLE<br />

Créatifs, rapides et techniques, les Argentins ont enflammé le FC Bâle<br />

pendant de nombreuses années. De Christian Gimenez à Walter Samuel,<br />

<strong>Corner</strong> <strong>Magazine</strong> plonge dans le rétroviseur.<br />

Photo: FC Bâle


Le 20 août 2017, les supporters du<br />

FC Bâle chantent à l'unisson « O<br />

Delgado te dedicamos esta cancion ».<br />

Tout un stade entonne ces paroles,<br />

célébrant ainsi ce qui restera la<br />

dernière légende argentine à avoir<br />

émerveillé le FCB. L'année 2017<br />

coïncide également avec le dernier<br />

titre de champion remporté par les<br />

Bâlois, le 9e consécutif acquis en<br />

mai sous la direction d'Urs Fischer.<br />

Depuis lors, l'attente devient<br />

interminable. Et s’il fallait un<br />

Argentin pour que le FC Bâle soit<br />

champion de Suisse ?<br />

L’époque glorieuse du trio offensif<br />

argentin<br />

Pendant la saison 2000/01, sous la<br />

direction de Roberto Morinini, le FC<br />

Lugano comptait dans ses rangs un<br />

duo d'attaque argentin, Gimenez et<br />

Rossi, qui finira par faire trembler<br />

toute l’Europe. Alors en pleine<br />

reconstruction sous Gigi Oeri, le FC<br />

Bâle investi judicieusement dans ce<br />

duo.<br />

Avec ses attaquants argentins, le<br />

club a décroché sa première<br />

qualification en Ligue des<br />

Champions en 2002/03, réalisant<br />

des exploits contre Manchester<br />

United et la Juventus, et Gimenez<br />

inscrira 9 buts dans cette<br />

compétition. Gimenez, surnommé<br />

"Jimmygoal" par les fidèles du Parc<br />

Saint-Jacques, marquera un total de<br />

111 réalisations sous le maillot<br />

bâlois. Le duo complice sera<br />

rapidement rejoint par Matías<br />

Delgado, pour former un trio<br />

redouté dans toute la Suisse et<br />

remportant trois titres de<br />

champion.<br />

Photo: FC Bâle<br />

Arrivé pour succéder à Hakan<br />

Yakin, Matias Delgado fut bien plus<br />

qu'une simple signature. Très<br />

rapidement, le talent exceptionnel<br />

du joueur a conquis le cœur des<br />

supporters, notamment celui de<br />

Roger Federer. « La manière dont<br />

Matias Delgado jouait au football était<br />

une véritable source d'inspiration<br />

pour les jeunes joueurs. Il a montré<br />

comment allier technique et<br />

intelligence sur le terrain. » Une<br />

légende est née.<br />

Comme ses deux compères, le<br />

numéro 10 argentin quittera le club.<br />

En 2006, il choisit de poursuivre sa<br />

carrière en Turquie à Besiktas. Pour<br />

le remplacer, les dirigeants<br />

croyaient avoir trouvé en Cesar<br />

Carignano, jeune et talentueux, un<br />

héritier légitime. Fraîchement


sélectionné en équipe d'Argentine,<br />

l’Argentin a été stoppé net à deux<br />

reprises en raison de problèmes<br />

physiques, récoltant ainsi qu'un seul<br />

titre avec le FCB en 2005, avant de<br />

rentrer dans son pays natal, le cœur<br />

et le corps brisés.<br />

Mais l’histoire ne s’arrête pas là. En<br />

2013, alors qu’il évolue aux Émirats<br />

Arabes Unis, Matias Delgado fait son<br />

comeback sous l’ère Bernhard<br />

Heusler. Un peu moins flamboyant<br />

qu'à ses débuts, le joueur a<br />

progressivement retrouvé sa place<br />

prééminente et a célébré quatre<br />

nouveaux titres nationaux tout en<br />

inscrivant 32 buts supplémentaires.<br />

L’Italo-argentin a finalement tiré sa<br />

révérence en 2017, au cœur de<br />

l’époque glorieuse du FCB. «<br />

L'héritage laissé par Matias Delgado<br />

au FC Bâle est indéniable. Son<br />

engagement envers le club et ses<br />

performances resteront à jamais<br />

gravés dans l'histoire », précisera<br />

l’ancien président bâlois.<br />

L’influence albicéleste dans le<br />

secteur défensif également<br />

L'influence argentine au sein du<br />

club ne se limitait pas aux talents<br />

offensifs, mais s'étendait également<br />

à la défense. Franco Costanzo,<br />

surnommé le "Mage blanc", est un<br />

parfait exemple. Arrivé en 2006<br />

pour remplacer le légendaire Pascal<br />

Zuberbühler, il est devenu l'un des<br />

meilleurs gardiens du championnat<br />

suisse pendant ses cinq saisons au<br />

club. En tant que capitaine, il a<br />

remporté trois titres de champion<br />

et trois Coupes de Suisse, avant de<br />

céder sa place à Yann Sommer en<br />

2011.<br />

L'héritage laissé par Matias Delgado au FC Bâle est<br />

indéniable. Son engagement envers le club et ses<br />

performances resteront à jamais gravés dans l'histoire


Les défenseurs argentins ont<br />

également laissé leur empreinte.<br />

David Abraham, un pilier de la<br />

défense bâloise entre 2008 et 2012, a<br />

disputé 206 matches, dont 34 en<br />

Coupe d'Europe, remportant trois<br />

titres de champion de Suisse, deux<br />

Coupes et marquant huit buts.<br />

Après un passage à Getafe en<br />

Espagne, il a été transféré à<br />

l'Eintracht Frankfurt, où il est<br />

devenu capitaine.<br />

Walter Samuel, qui avait évolué au<br />

plus haut niveau avec l'AS Rome, le<br />

Real Madrid et l'Inter de Milan, a<br />

rejoint le FC Bâle à l'âge de 36 ans.<br />

Malgré sa fin de carrière imminente<br />

et des problèmes de blessures, il a<br />

ajouté deux titres de champion de<br />

Suisse à son palmarès et a apporté<br />

de la stabilité à la défense tout en<br />

encadrant les jeunes joueurs lors de<br />

ses deux saisons au club, grâce à<br />

son expérience précieuse.<br />

Ça ne marche pas à tous les coups<br />

Pendant la période faste entre 2000<br />

et 2017, la plupart des Argentins ont<br />

brillé au Parc Saint-Jacques, mais<br />

quelques exceptions sont à noter.<br />

En plus du malheureux César<br />

Carignano, trois autres noms se<br />

distinguent : Marcos Gelabert au<br />

milieu de terrain, Federico<br />

Almerares en attaque et Gaston<br />

Sauro en défense.<br />

Marcos Gelabert, bien qu'ayant déjà<br />

évolué en Suisse au FC Saint-Gall<br />

entre 2006 et 2008, connaît une<br />

déception en rejoignant le multiple<br />

champion de Suisse. Son échec est<br />

inattendu, car il avait montré de<br />

belles promesses en Suisse<br />

orientale. Après seulement deux<br />

saisons et cinq buts marqués, il est<br />

transféré en 2010 à Xamax, où il ne<br />

parvient pas non plus à briller.<br />

Photo: FC Bâle<br />

Federico Almerares, issu du<br />

prestigieux club River Plate (tout<br />

comme Franco Costanzo et Matias<br />

Delgado), débarque en 2008.<br />

Malheureusement, il se trouve<br />

relégué au poste d'attaquant<br />

numéro 3 derrière Marco Streller et<br />

Alex Frei. Après deux saisons et un<br />

titre de champion de Suisse, il<br />

trouve refuge à Xamax sans<br />

connaître davantage de succès.<br />

Gaston Sauro, un grand défenseur<br />

central dépassant le mètre 90,<br />

arrive en 2012 de l'autre grand club<br />

argentin, Boca Juniors. Malgré 65<br />

matchs joués, il ne parvient pas à<br />

s'imposer véritablement et est prêté<br />

en Italie pour la dernière année de<br />

son contrat.


Enfin, pour compléter ce panorama,<br />

mentionnons la brève collaboration<br />

avec le légendaire club de San<br />

Lorenzo de Buenos Aires. À<br />

l'époque, Bernhard Burgener,<br />

ancien propriétaire du club, avait<br />

tenté d'établir un partenariat avec<br />

l'équipe comptant le pape François<br />

parmi ses fervents supporters. Cette<br />

idée prometteuse n'a toutefois<br />

produit qu'un seul transfert : celui<br />

du talentueux Matias Palacios.<br />

Coincé dans un accord relativement<br />

flou, le jeune Argentin n'a jamais pu<br />

convaincre et a finalement quitté le<br />

club pour l'Arabie Saoudite.<br />

Avec Juan Gauto, le FC Bâle a<br />

trouvé sa dernière perle<br />

« C’est une perle ! » nous a confié<br />

l’ancien recruteur à succès du FCB<br />

Roberto Crausaz lorsqu’on lui a<br />

demandé ce qu’il pensait du nouvel<br />

argentin du FC Bâle. Avec l’arrivée<br />

de l’international argentin des<br />

moins de 20 ans, le club rhénan a<br />

réalisé un véritable coup de maître<br />

sur le marché des transferts.<br />

enthousiasmé Israel Damonte,<br />

l'entraîneur d'Huracán, qui l'a pris<br />

sous son aile à l'âge de 15 ans pour<br />

l'introduire dans le monde<br />

professionnel. En avril 2022, alors<br />

qu'il vit toujours au campus, il fait<br />

ses premiers pas en Primera<br />

División : « C'était comme jouer dans<br />

mon propre jardin », a-t-il confié<br />

après le match. Très vite, il s'impose<br />

comme titulaire indiscutable.<br />

Quelques mois plus tard, Javier<br />

Mascherano le convoque pour la<br />

Coupe du Monde des moins de 20<br />

ans, où il brille lors de trois<br />

rencontres.<br />

À 19 ans, Gauto clôture son chapitre<br />

au sein d'Huracán et doit faire<br />

renaître la légende de la filière<br />

argentine au FC Bâle. Les 4,2<br />

millions d'euros mis sur la table<br />

doivent permettre de confirmer que<br />

la Super League tient là un sacré<br />

talent.<br />

À seulement 12 ans, en 2017, Juan a<br />

quitté sa ville natale avec l'espoir de<br />

sortir sa famille de la précarité,<br />

direction Buenos Aires pour<br />

intégrer les équipes jeunes<br />

d'Huracán. Quelques matchs ont<br />

suffi pour le révéler au Parque<br />

Patricios comme un talent brut à<br />

l'état pur. Durant son adolescence, il<br />

a résidé au campus du stade<br />

d'Huracán, le Ducó, devenu le lieu<br />

où il se sent chez lui.<br />

« Un joueur exceptionnel, d'une<br />

grande vivacité. Il s'est entraîné avec<br />

nous et a montré une énorme<br />

détermination. C'est fantastique qu'il<br />

dispose déjà d’une expérience en<br />

équipe première », s'est


Carlos Varela<br />

Consultant<br />

blue Sport<br />

L’avis de<br />

L’export<br />

Le duo Gimenez/Rossi<br />

À cette époque, notre équipe avait la meilleure attaque du pays, car ils avaient<br />

déjà marqué une cinquantaine de buts avec Lugano. Personnellement, ça a tout<br />

de suite collé. Ils avaient, pour ainsi dire, un tempérament espagnol. De<br />

merveilleux souvenirs en ont découlé. Sur le plan sportif, ils étaient tout<br />

simplement des machines. Il me suffisait de centrer, et ils plaçaient le ballon<br />

au fond des filets. Ils ont apporté à Bâle ce qui lui manquait, cette vaillance<br />

argentine, cette grinta, cette passion. Avec eux, rien n'était hors de portée. Ils<br />

ont réussi à transmettre cette idée que rien n'est impossible. Même<br />

Manchester ne nous effrayait pas. En Suisse, nous avons toujours eu un<br />

certain complexe en Europe, nous nous considérions comme les petits Suisses,<br />

etc. Leur présence a été très bénéfique à cet égard. Aujourd'hui encore,<br />

j'entretiens d'excellents rapports avec eux. D'ailleurs, je les ai vus lors de<br />

l'anniversaire des 125 ans du FC Bâle, nous sommes restés ensemble pendant<br />

deux jours. Les deux ont même lancé une certaine tendance. Bâle est restée<br />

longtemps imprégnée de cette culture argentine, car cela correspondait à<br />

l'âme de la ville. Tout était réuni pour leur épanouissement.<br />

Durant les entraînements, ils se montraient exigeants et étaient très attentifs<br />

aux conseils de Murat Yakin, notre capitaine. L'entente avec Hakan Yakin était<br />

également excellente. Je me souviens qu'ils me disaient : «Carlos, reste encore<br />

un peu, on va peaufiner nos centres, il faut qu'on puisse se trouver les yeux fermés.<br />

J'avoue que cela m'a un peu surpris, car je n'avais pas l'habitude de faire des<br />

heures supplémentaires. Ils tenaient absolument à réussir. Cependant, le jour<br />

du match, ils ne vous donnaient pas de directives, ils se concentraient sur leur<br />

propre performance. Ils avaient ce côté un peu égoïste, mais ce n'était en<br />

aucun cas un aspect négatif.


Christian Gimenez<br />

Un attaquant exceptionnel ! Il n'y aurait pas une équipe au monde qui ne<br />

rêverait pas d'avoir un numéro 9 comme lui.<br />

À l'époque, notre entraîneur, Christian Gross, était un fervent adepte de<br />

l'utilisation de la vidéo. Je n'ai jamais vu, même aujourd'hui, en commentant<br />

des matchs, un attaquant qui fournisse autant d'efforts, qui effectue autant de<br />

courses. Combien d'attaquants vois-je de nos jours abandonner dès qu'un<br />

centre est un peu trop long ? Lui, au contraire, il sortait de la zone des 16<br />

mètres et poursuivait sa course sans relâche. Il ne baissait jamais les bras. Pour<br />

lui, tous les ballons étaient jouables. C'est une qualité exceptionnelle pour un<br />

attaquant.<br />

Gimenez était également un tireur hors pair, capable de frapper des deux<br />

pieds, et il avait une intelligence de jeu remarquable avec des appels très<br />

astucieux. Il était également un travailleur acharné.<br />

Julio Hernan Rossi<br />

Rossi avait un esprit un peu plus combatif, il était plus physique, on pourrait<br />

dire qu'il était plus robuste, tout en conservant une élégance particulière. À<br />

Bâle, les deux demeurent encore aujourd'hui des idoles, c'est incroyable. Les<br />

médias ont peut-être parfois placé Rossi dans l'ombre de Gimenez, mais sur le<br />

terrain, il n'y avait aucune distinction. Les deux étaient capables de nous faire<br />

battre n'importe quelle équipe.


Matias Delgado<br />

Avec Hakan Yakin, ce sont les deux meilleurs numéros 10 que la Suisse ait<br />

connus ces dernières années. Il anticipait les actions comme personne d'autre.<br />

Dans une certaine mesure, on pourrait le comparer à Zidane. Il était sur le<br />

terrain, mais il pouvait prendre du recul et avoir une vue d'ensemble comme<br />

s'il était dans les tribunes. Sa finesse de jeu était extraordinaire. Alors que tout<br />

le monde fixait le ballon, lui était déjà en train de réfléchir à sa prochaine<br />

action. C'était un génie du football. Il maîtrisait le jeu en une touche, les passes<br />

en une touche, et il avait un tir exceptionnel. J'aime à dire qu'il avait le sens<br />

inné du football. Il anticipait les événements, avait une longueur d'avance sur<br />

les autres. Aujourd'hui, on parle beaucoup de statistiques, de compétences, de<br />

vitesse, de taille, et de qualité de jeu de tête. Mais dans le football,<br />

l'anticipation, la capacité à prévoir ce qui va se passer et à être au bon endroit<br />

au bon moment sont essentielles. Ce gars-là avait ça dans son ADN. Sa<br />

technique de jeu était celle des terrains de rue. Il respirait le football.<br />

Son retour au FC Bâle n'a peut-être pas été aussi flamboyant, mais sa classe<br />

était toujours évidente. Pour moi, cela sautait aux yeux. Lors de son premier<br />

passage au club, il nous régalait à chaque match. Il n'y avait pas un seul match<br />

où Matias Delgado ne brillait pas. C'était difficile de faire mieux que lui.<br />

Walter Samuel<br />

Je ne le place pas dans la même catégorie que les trois autres. Je pense qu'en<br />

tant qu'homme, il a dû apporter beaucoup à ceux qui ont partagé le vestiaire<br />

avec lui, mais sur le plan sportif, ce n'était pas époustouflant. À 36 ans, lorsque<br />

vous avez remporté la Ligue des Champions, vous n'envisagez pas<br />

nécessairement de venir jouer en Suisse. Vous avez d'autres priorités.<br />

Cependant, Walter Samuel n'est pas venu à Bâle en faisant preuve de<br />

désintérêt ou en se blessant toutes les deux semaines. Pour un jeune joueur du<br />

club, avoir Samuel dans son vestiaire aurait dû être une expérience<br />

enrichissante. Personnellement, je me souviens avoir beaucoup appris des<br />

joueurs plus expérimentés, notamment Oliver Neuville. C'est en posant des<br />

questions à des joueurs de ce calibre que l'on apprend les subtilités du métier,<br />

comment mieux se positionner, comment mieux comprendre certains aspects<br />

du jeu. Il faut être curieux et tirer des enseignements des autres. À cet égard,<br />

Samuel a dû être d'une grande aide pour de nombreux joueurs, et je suis<br />

certain qu'ils en gardent d'excellents souvenirs.


L’EUROPE<br />

Ils seront sur le chemin de<br />

Servette et Young Boys<br />

Photo: BSC Young Boys<br />

Alors que l’automne européen reprend ses droits, <strong>Corner</strong> <strong>Magazine</strong> fait le<br />

tour d’horizon des adversaires de Young Boys et Servette.


Photo: BSC Young Boys


RB Leipzig<br />

Valeur transfermarkt:<br />

403,10 millions<br />

Meilleur joueur:<br />

Lois Openda<br />

Meilleur talent:<br />

Xavi Simons<br />

Fondé en 2009, le RasenBallsport<br />

Leipzig, un nom qui ne signifie rien<br />

(littéralement « sport de balle de<br />

gazon »), a été choisi parce que les<br />

statuts de la Fédération allemande<br />

ne permettaient pas d'utiliser le<br />

nom d'une entreprise pour un club.<br />

Il est probablement l'un des clubs<br />

les plus détestés de l'élite du<br />

football allemand. La raison en est<br />

son manque de tradition et son<br />

affiliation à une célèbre marque de<br />

boisson énergisante. Si le public est<br />

présent, c'est plus parce que<br />

l'équipe propose un jeu attractif que<br />

par une réelle passion.<br />

Passé par les ligues inférieures et<br />

stimulé par d'énormes<br />

investissements, Leipzig a<br />

rapidement gravi les échelons pour<br />

rejoindre la Bundesliga en 2016. Le<br />

club s'est ensuite solidement établi<br />

dans le haut du football allemand, à<br />

l'exception de la saison 2017-2018,<br />

où Leipzig n'a pas terminé dans le<br />

top 4. En ce qui concerne son<br />

palmarès, le club allemand a<br />

remporté deux Coupes d'Allemagne<br />

(en 2022 et 2023) ainsi qu'une<br />

Supercoupe, qu'il a décrochée cette<br />

année en écrasant le Bayern (3-0).<br />

Le club se qualifie régulièrement<br />

pour la Ligue des Champions,<br />

compétition où il a atteint les demifinales<br />

en 2020. La clé de son succès<br />

réside dans l'investissement<br />

financier substantiel, qui se traduit<br />

par une politique sportive stable et<br />

judicieusement menée par les<br />

dirigeants, véritables connaisseurs<br />

du football. Épaulé par son<br />

homologue le Red Bull Salzburg, le<br />

club de l'est de l'Allemagne s'est<br />

spécialisé avec succès dans le<br />

recrutement et la revente de jeunes<br />

talents prometteurs.


En attaque, YB devra<br />

principalement se méfier de Timo<br />

Werner, attaquant de l'équipe<br />

nationale allemande, ainsi que de la<br />

nouvelle recrue belge Loïs Openda,<br />

transférée depuis Lens pour 35<br />

millions d'euros. Au milieu de<br />

terrain, le jeune Xavi Simons, prêté<br />

par le PSG, est à la baguette, tandis<br />

que ce sont les jeunes Français<br />

Lukeba et Simakan qui composent<br />

l'axe de la défense en l'absence de<br />

Willi Orban. Le style de jeu pratiqué<br />

par Leipzig est agressif et se veut<br />

spectaculaire, avec une orientation<br />

vers l'attaque.<br />

Trois joueurs suisses, pour trois<br />

gardiens, ont porté le maillot des<br />

Bullen. Le précurseur a été Fabio<br />

Coltorti, qui a gardé les cages du<br />

club entre 2012 et 2018,<br />

principalement en 2ème et 3ème<br />

division. Plus récemment, ce sont<br />

deux internationaux suisses, Yvon<br />

Mvogo et Philipp Köhn, qui ont été<br />

sous contrat avec le club saxon. Le<br />

Fribourgeois a occupé le poste de<br />

deuxième gardien pendant cinq ans,<br />

tandis que Philipp Köhn s'est<br />

développé en Autriche, à Salzbourg.


Valeur transfermarkt:<br />

1,18 milliards<br />

Meilleur joueur:<br />

Erling Haaland<br />

Manchester City<br />

Meilleur talent:<br />

Jérémy Doku<br />

L'histoire récente des Citizens s'est<br />

construite en opposition au<br />

populaire Manchester United. En<br />

effet, les supporters skyblue ont<br />

longtemps vécu dans l'ombre des<br />

exploits des Red Devils. Cependant,<br />

au cours des dix dernières années et<br />

depuis le départ d'Alex Ferguson,<br />

qui a coïncidé à quelques années<br />

près avec l'arrivée des Émiratis à la<br />

tête de Manchester City, la tendance<br />

s'est inversée. En 2012, Manchester<br />

City a remporté le titre, une<br />

première fois depuis plus de 40 ans.<br />

Les hommes de Guardiola ont<br />

depuis remporté la Premier League<br />

à six reprises et surtout la Ligue des<br />

Champions, dont ils sont les tenants<br />

du titre.<br />

L'effectif de Manchester City est<br />

pléthorique, et c’est probablement<br />

la meilleure équipe d'Europe qui se<br />

dressera sur la route des Bernois.<br />

Erling Haaland, Kevin de Bruyne,<br />

Bernardo Silva, Jack Grealish, et la<br />

liste est encore longue. Un effectif<br />

qui pourrait faire trembler toutes<br />

les grandes équipes d'Europe, car<br />

tous les postes sont doublés par des<br />

joueurs de classe internationale.<br />

Autant dire que Young Boys<br />

s'attaque à un véritable monstre.


Le Manchester City des années 2020<br />

sera associé au nom de Manuel<br />

Akanji, puisque l'ancien joueur du<br />

FC Bâle porte les couleurs skyblue<br />

depuis l'automne 2022. Avec succès,<br />

puisqu'il s'est imposé comme<br />

titulaire. Deux autres Suisses ont<br />

joué pour le club anglais : Gelson<br />

Fernandes lors de sa jeunesse (entre<br />

2007 et 2009) et un certain Giuseppe<br />

Mazzarelli en 1996 (deux brèves<br />

apparitions).


Étoile Rouge de Belgrade<br />

Valeur transfermarkt:<br />

71,23 millions<br />

Meilleur joueur:<br />

Jean-Philippe Krasso<br />

Meilleur talent:<br />

Stefan Mitrovic<br />

Les supporters bernois qui feront le<br />

déplacement en Serbie devront se<br />

méfier de la frange d'ultras du club,<br />

les Delije, qui ont une très mauvaise<br />

réputation. Ils sont en effet liés à la<br />

mouvance nationaliste et sont<br />

fréquemment impliqués dans des<br />

actes de violence. Lors de la<br />

dernière visite de YB au Marakana<br />

en 2019, certains hooligans avaient<br />

notamment bloqué le bus de<br />

l'équipe.<br />

L'Étoile Rouge de Belgrade a<br />

néanmoins un riche passé sportif,<br />

ayant remporté le titre de champion<br />

national à 33 reprises et la Coupe à<br />

27 reprises. Le club a également<br />

triomphé en remportant la Coupe<br />

des clubs champions (l'ancêtre de la<br />

Ligue des Champions) en s'imposant<br />

aux tirs au but contre l'Olympique<br />

de Marseille lors de la saison 1990-<br />

1991. Il s'est qualifié pour la phase de<br />

groupes de la Ligue des Champions<br />

en 2018/2019 et 2019/2020.


Alexandar Dragovic a longtemps<br />

posé de nombreux problèmes à YB<br />

lorsqu'il évoluait sous les couleurs<br />

du FC Bâle. Mauvaise nouvelle pour<br />

les fans bernois, l'Autrichien est<br />

désormais le capitaine de l'Étoile<br />

Rouge. Il pourrait former la paire<br />

en défense centrale avec un autre<br />

ancien joueur du FC Bâle, Nasser<br />

Djiga, prêté par le club rhénan avec<br />

option d'achat. Le reste de l'effectif<br />

est de bonne qualité, composé d'un<br />

mélange de joueurs étrangers et<br />

locaux. En tant que premier club du<br />

pays, l'Étoile rouge attire les<br />

meilleurs joueurs serbes qui<br />

évoluent dans son championnat,<br />

ainsi que les jeunes talents.<br />

Sans avoir disputé un seul match<br />

pour le club serbe, Boban<br />

Maksimovic, champion d'Europe<br />

M17 avec les Rougets en 2002, a été<br />

membre de l'effectif du club serbe<br />

entre juillet 2008 et janvier 2009.


SK Slavia Prague<br />

Valeur transfermarkt:<br />

38,14 millions<br />

Meilleur joueur:<br />

Mojmir Chytil<br />

Meilleur talent:<br />

Christos Zafeiris<br />

Servette devra particulièrement se<br />

méfier des deux attaquants Mojmír<br />

Chytil et Václav Jurečka.<br />

Fondé en 1892, le Slavia est une<br />

institution du football tchèque. Le<br />

club a remporté 20 titres de<br />

champion national et 7 Coupes. Son<br />

plus grand rival est le bien connu<br />

Sparta Prague, pour lequel a évolué<br />

un certain Mauro Lustrinelli. Le<br />

club est un habitué des<br />

compétitions européennes, dans<br />

lesquelles il performe souvent : il a<br />

atteint les quarts de finale de la<br />

Ligue Europa en 2021 et 2023.<br />

Guy Eschmann, ancien international<br />

M17 et actuel attaquant du FC Muri,<br />

a évolué pour le Slavia entre 2013 et<br />

2014. Son bilan : 11 minutes de jeu en<br />

championnat. Il a ensuite poursuivi<br />

sa carrière à Locarno.<br />

Les Sešívaní misent sur la stabilité,<br />

car ils sont dirigés depuis 2018 par<br />

leur entraîneur Jindrich Trpisovsky.<br />

Cinq joueurs du Slavia ont été<br />

appelés lors du dernier<br />

rassemblement de l'équipe<br />

nationale tchèque. Parmi ceux-ci,


Valeur transfermarkt:<br />

381,55 millions<br />

Meilleur joueur:<br />

Paulo Dybala<br />

AS Rome<br />

Meilleur talent:<br />

Nicola Zelwski<br />

Véritable institution en Italie, club<br />

populaire et historique, l'AS Rome a<br />

un passé magnifique : trois titres de<br />

champion d'Italie, neuf Coupes<br />

d'Italie, et une Conférence League<br />

remportée il y a deux saisons. C'est<br />

surtout un club mythique en Italie,<br />

comptant plus de 2 millions de tifosi<br />

à travers le pays. Toutefois, la Roma<br />

n'a plus remporté le championnat<br />

depuis 2001, bien qu'elle ait souvent<br />

figuré sur le podium.<br />

Le club a remporté la Conférence<br />

League en 2022 et a été finaliste de<br />

l'Europa League la saison dernière<br />

avec quasiment la même équipe que<br />

cette année. Entre-temps, José<br />

Mourinho a accueilli Renato<br />

Sanches et Romelu Lukaku : Yoan<br />

Severin et Steve Rouillier auront<br />

fort à faire. La Roma est le favori<br />

logique du groupe.<br />

Si plusieurs internationaux suisses<br />

ont récemment été annoncés<br />

proches de la Roma de Mourinho<br />

(Xhaka, Elvedi, Zakaria), un seul<br />

Suisse a porté le maillot de la Louve,<br />

et pas nécessairement le plus<br />

connu, puisqu'il s'agit de Daniel<br />

Unal, qui a évolué au sein de<br />

l'équipe réserve.


FC Sheriff Tiraspol<br />

Valeur transfermarkt:<br />

12,38 millions<br />

Meilleur joueur:<br />

Rasheed Akanbi<br />

Meilleur talent:<br />

David Ankeye<br />

Territoire sécessionniste en<br />

Moldavie, soutenu par la Russie, la<br />

Transnistrie est une région<br />

singulière. Fondé en 1996, le FC<br />

Tiraspol a été renommé un an plus<br />

tard FC Sheriff Tiraspol, en<br />

référence au conglomérat Sheriff,<br />

propriété de son président,<br />

l'homme d'affaires Viktor Gushan.<br />

Ce dernier est un homme d'affaires<br />

moldavo-russe, ancien agent du<br />

KGB, qui contrôle l'économie de la<br />

région et exerce une influence<br />

indirecte sur sa politique.<br />

Ce contexte particulier favorise<br />

l'émergence du FC Sheriff dans le<br />

football moldave, et le club va<br />

rapidement dominer le<br />

championnat local en le remportant<br />

à 21 reprises depuis 2001 (!). La<br />

toute-puissance financière de son<br />

propriétaire le place à des annéeslumière<br />

des autres clubs du pays.<br />

Son succès est un peu plus mitigé<br />

sur la scène européenne, même si le<br />

club se qualifie régulièrement pour<br />

les phases de groupes de l'Europa<br />

League (et a même participé à la<br />

Ligue des Champions en 2021-2022,<br />

avec une victoire au Bernabeu).<br />

L'équipe actuelle, dirigée par<br />

l'Italien Roberto Bordin, ancien<br />

adjoint du Hellas Vérone, est<br />

principalement composée de<br />

joueurs sud-américains et africains,<br />

avec seulement cinq joueurs<br />

moldaves. Son capitaine est le<br />

Marocain Amine Talal. Cependant,<br />

la qualité de l'équipe a diminué<br />

depuis le déclenchement de la<br />

guerre en Ukraine, près de la<br />

frontière de la Transnistrie. Il est<br />

difficile d'évaluer le véritable niveau<br />

de cette équipe.


Max Veloso et Danijel Subotic sont<br />

les deux Suisses à avoir évolué sous<br />

les couleurs du Sheriff. Si<br />

l'expérience de l'ancien joueur de<br />

Xamax a tourné court (seulement 6<br />

petits matchs), le puissant attaquant<br />

Danijel Subotic, véritable globetrotter<br />

du football, a comblé les<br />

supporters locaux en terminant<br />

meilleur buteur du championnat<br />

moldave en 2016.


CHALLENGE LEAGUE<br />

Photo: FC Sion<br />

COMMENT LE FC SION A RECONQUIS LE CŒUR<br />

des valaisans ?<br />

Rédaction: Noé Rausis<br />

En Valais, une région où le football rime avec ferveur et passion, les<br />

derniers mois en Super League ont été moroses. Pourtant, seulement<br />

quelques temps après, une relégation, et surtout un retour gagnant à<br />

Tourbillon, les supporters semblent déjà aborder l'avenir avec un<br />

optimisme qui leur est propre.<br />

Le 6 juin 2023 marquait la fin de<br />

tout espoir de maintien pour le FC<br />

Sion. En s'inclinant 4-2 (6-2, scores<br />

cumulés) face au Stade Lausanne<br />

Ouchy lors du barrage retour de<br />

promotion/relégation, les Valaisans<br />

concrétisaient un cauchemar qui<br />

avait commencé des semaines<br />

auparavant. En effet, les fans de la<br />

formation aux treize Coupes de<br />

Suisse n'avaient plus pu célébrer de<br />

victoire dans leur enceinte depuis le<br />

15 novembre 2023. Le club de<br />

Christian Constantin débutait alors<br />

un remaniement qui les a vus se<br />

séparer de sept joueurs (Zuffi, Araz,<br />

Sio, Cavaré, Iapichino, Aguilar et<br />

Karlen) et d'un de leurs meilleurs<br />

éléments : Anto Grgic. Cependant,<br />

plane encore dans toutes les têtes le<br />

spectre de Mario Balotelli. Le<br />

buteur s'entraîne à part depuis la<br />

reprise et continue à inquiéter<br />

supporters et dirigeants. L'illustre<br />

attaquant italien n'éclipse pourtant<br />

pas, à l'heure actuelle, l'impression<br />

d'un bon travail réalisé en coulisse<br />

cet été.<br />

« L’effet Tholot »<br />

Dans le même temps, le FC Sion<br />

réalisait déjà son plus gros coup : le<br />

retour de Didier Tholot !


L'objectif est clair : bâtir sur le long<br />

terme avec l'entraîneur qui avait<br />

déjà mené les résidents de<br />

Tourbillon à deux Coupes de Suisse<br />

en tant qu'entraîneur (en 2009 et<br />

2015). Cela a redonné le sourire aux<br />

supporters, chez qui sa réputation<br />

reste excellente, comme l'a<br />

confirmé l'un d'entre eux : « C'est<br />

vraiment l'entraîneur idéal pour la<br />

situation. Il sait comment le football<br />

se vit ici et combien le FC Sion est<br />

important en Valais et en Suisse. Il l'a<br />

déjà prouvé par le passé, il sait<br />

gagner. »<br />

Le nouveau coach a immédiatement<br />

affirmé qu'il souhaitait des joueurs<br />

engagés, une valeur qui plaît<br />

évidemment à tous les supporters.<br />

«Nous voulons des combattants prêts<br />

à tout donner sur le terrain pour<br />

défendre notre équipe. Des joueurs<br />

qui jouent avec passion et<br />

dévouement pendant les 90 minutes<br />

du match», a déclaré un fidèle du<br />

club.<br />

Barthélemy Constantin a expliqué<br />

sur le site officiel du FC Sion que<br />

Tholot était « la première pièce »<br />

d'un nouveau projet, ajoutant qu'il y<br />

avait « une volonté de s'appuyer sur<br />

les jeunes de notre région. » Ce<br />

discours convainc, après une<br />

gestion sportive discutable au cours<br />

des dernières saisons. Cette<br />

recherche de stabilité réjouit les<br />

observateurs du football romand.<br />

Les fans veulent croire en cette<br />

nouvelle initiative : « Honnêtement,<br />

j'y crois, même si cela peut être de<br />

belles paroles. » Giacomo Notari,<br />

reporter pour blue Sport et<br />

rédacteur pour Proxifoot, entre<br />

autres, nous a livré son analyse :<br />

«L'envie de stabilité affichée par<br />

Barthélémy Constantin était<br />

essentielle. Repartir avec quelqu'un<br />

qui connaît la maison, c'est très<br />

important. Pour le moment, cela<br />

semble être un bon choix, on a<br />

l'impression que les choses<br />

fonctionnent mieux. Le calme et le<br />

plaisir semblent être de retour. »<br />

Nous voulons des<br />

combattants prêts à<br />

tout donner sur le<br />

terrain pour défendre<br />

notre équipe<br />

Un mercato réfléchi<br />

Cette année, le FC Sion et son<br />

directeur sportif, Barthélemy<br />

Constantin, ont fait preuve de<br />

raison et de réflexion, comme l'a<br />

confirmé ce dernier dans <strong>Corner</strong><br />

<strong>Magazine</strong> : « Nous pouvons très bien<br />

faire les choses correctement en<br />

travaillant avec intelligence, calme et<br />

patience. » L'exemple le plus évident<br />

est certainement le mercato estival,<br />

où l'on oublie les joueurs<br />

vieillissants au nom clinquant pour<br />

se concentrer sur des valeurs sûres<br />

de la Swiss Football League,<br />

notamment de la Challenge League<br />

(Hefti, Kabacalman, Souza). En<br />

recrutant des joueurs tels que<br />

Sorgic, qui compte 66 buts en Super<br />

League, le club s'est assuré l'apport<br />

d'une expérience précieuse.<br />

Parallèlement, il mise également<br />

sur la jeunesse, comme en<br />

témoigne le recrutement du jeune<br />

ailier technique Théo Bouchlarhem,<br />

ainsi que sur une volonté affirmée<br />

de travailler avec les jeunes du club.


Didier Tholot<br />

Photo: Gabriel Bertelletto<br />

Un fan nous parle d'un « mercato<br />

complet sans recruter de joueurs<br />

bling-bling », tandis qu'un autre<br />

explique « qu'il suit la politique<br />

consistant à mettre l'accent sur la<br />

jeunesse, avec notamment le retour de<br />

prêt de Berdayes et Fayulu, et que les<br />

départs sont justes et raisonnables. »<br />

Ces avis sont partagés et<br />

corroborés par Daniel Romano,<br />

journaliste chez blue Sport : « C'est<br />

un excellent mercato, très réfléchi et<br />

intelligent, avec beaucoup moins<br />

d'effets de surface. Les joueurs ciblés,<br />

qui évoluent à leur poste, peuvent<br />

réellement apporter de la valeur<br />

ajoutée à l'effectif. Je suis très<br />

enthousiaste. Ce sont des joueurs qui<br />

connaissent le championnat et qui ont<br />

déjà réussi des promotions. »<br />

Du monde au stade<br />

En Challenge League, la plupart des<br />

équipes, sauf exceptions, ont du<br />

mal à susciter un engagement<br />

massif de la part de leurs<br />

supporters. Cependant, le FC Sion<br />

et son mythique Tourbillon<br />

continuent d'attirer du monde<br />

malgré leur relégation. Lors de leur<br />

premier match à domicile contre<br />

Aarau (victoire 1-0), la direction a<br />

offert les billets à leurs partisans et<br />

a pu se réjouir de la présence de<br />

9’253 spectateurs ce jour-là. On<br />

pourrait penser que cette<br />

performance n'était qu'un effet<br />

passager, mais la semaine suivante,<br />

lors du match contre Bellinzone,<br />

6’820 fans ont payé leur entrée pour<br />

voir une nouvelle victoire de leur


club favori. Cette affluence toujours<br />

au rendez-vous s'explique<br />

certainement par l'attachement des<br />

Valaisans à cette équipe, la plupart<br />

ayant probablement vécu les succès<br />

en Coupe de Suisse et en Europa<br />

League. De plus, Tourbillon, bien<br />

plus qu'un simple stade, est un<br />

véritable lieu de rassemblement<br />

pour les habitants du canton,<br />

comme l'a très bien expliqué un<br />

habitué du stade : « Le nombre de<br />

spectateurs va certes diminuer, mais<br />

les ultras seront toujours là pour<br />

soutenir ce blason magique qui nous<br />

fait rêver depuis notre enfance, et<br />

Tourbillon restera un lieu magnifique<br />

où l'on peut se faire de nombreux<br />

amis. »<br />

Photo: Gabriel Bertelletto<br />

Le FC Sion est le favori<br />

numéro un !<br />

Giacomo Notari<br />

Sur le terrain, les résultats<br />

semblent indiquer que Sion devrait<br />

être en mesure de lutter pour la<br />

promotion jusqu'au bout. Les<br />

supporters sont confiants. L'un<br />

d'entre eux mise sur « une première<br />

place avec 10 points d'avance et une<br />

demi-finale en Coupe de Suisse. Il n'y<br />

a que Xamax qui lui donne des sueurs<br />

froides. » Giacomo Notari, quant à<br />

lui, déclare: « Sion est le favori<br />

numéro un, surtout s'ils parviennent<br />

à maintenir une telle solidité<br />

défensive. »<br />

Enfin un avenir stable ?<br />

Le football romand peut espérer<br />

que le FC Sion s'installe de manière<br />

plus sereine en Super League.<br />

Grâce à cette stabilité largement<br />

évoquée précédemment, et peutêtre<br />

grâce à cette relégation, la<br />

direction donne l'impression aux<br />

observateurs du football suisse<br />

d'avoir tiré des leçons de ses<br />

erreurs. L'ancien club de Gelson<br />

Fernandes pourrait rapidement<br />

redevenir compétitif en première<br />

division. C'est du moins ce que<br />

laisse entrevoir le chemin pris. Il<br />

est toutefois important de nuancer<br />

ce propos, comme l'a souligné<br />

Daniel Romano, interrogé sur ce<br />

sujet : « Il faut d'abord atteindre la<br />

Super League. La Challenge League,<br />

comme tous les joueurs le disent, est<br />

très exigeante. Pour l'instant, j'ai vu<br />

un FC Sion qui a obtenu des résultats<br />

mais qui n'a pas produit de beau jeu.<br />

On voit qu'il manque encore<br />

d'automatismes. Il faut construire<br />

étape par étape et évaluer ensuite en<br />

fin de saison pour planifier la suite. »


Photo: FC Sion<br />

Avec ses valeurs et une stabilité déjà<br />

quelque peu retrouvée, le FC Sion a<br />

récemment récupéré ses fans,<br />

même si le terme peut sembler<br />

prématuré. La gestion sportive<br />

semble désormais plus pertinente<br />

et en adéquation avec les attentes et<br />

les valeurs des supporters. Il n'est<br />

pas possible de dire si ce beau<br />

projet se traduira par des résultats<br />

concrets, mais l'équipe a entamé un<br />

réveil vers une période plus<br />

prometteuse.<br />

FC Sion


Le FC Sion<br />

en chiffres<br />

TRAVAIL D’ÉQUIPE<br />

52,8%<br />

Possession moyenne: Le FC Sion est la 4e équipe avec le plus de<br />

possession.<br />

369,5<br />

Passes réussies/match: Le FC Sion est l’équipe qui réussie le plus de<br />

passes par match de Challenge League.<br />

0,3<br />

Buts concédés: Le club valaisan est le club qui concède le moins de but<br />

devant Xamax. Mieux, il est celui qui réalise le plus de clean-sheet. Régularité.<br />

INDIVIDUALITÉS<br />

Thimothé Fayulu: Le gardien du FC Sion est le gardien qui a le meilleur<br />

pourcentage d’arrêts, avec 84,6%.<br />

Reto Ziegler: Le défenseur valaisan est en forme ! Il est le 2e joueur le mieux<br />

noté par FotMob derrière Sofian Bahloul avec une note de 7,94.<br />

Kevin Bua: Le Genevois du FC Sion est le 3e joueur de la Ligue qui créé le<br />

plus d’actions derrière Tosetti et Golliard. 14 actions amenées par Bua.


Le joueur du<br />

moment<br />

7,94<br />

note FotMob<br />

Reto<br />

Ziegler<br />

12<br />

interceptions<br />

59<br />

passes<br />

précies/90m<br />

3<br />

buts

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