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Journal asmac No 4 - août 2023

Sauvage - Sauvageries en tout genre Politique - Clairvoyance à la table ronde Vaccinations - Nouvelle situation, nouveau plan d’action Médecine palliative - Comment bien communiquer?

Sauvage - Sauvageries en tout genre
Politique - Clairvoyance à la table ronde
Vaccinations - Nouvelle situation, nouveau plan d’action
Médecine palliative - Comment bien communiquer?

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<strong>Journal</strong><br />

N o 4, <strong>août</strong> <strong>2023</strong><br />

<strong>asmac</strong><br />

Le journal de l’Association suisse des médecins-assistant(e)s et chef(fe)s de clinique<br />

Sauvage<br />

Sauvageries<br />

en tout genre<br />

Page 26<br />

Politique<br />

Clairvoyance à la<br />

table ronde<br />

Page 8<br />

Vaccinations<br />

<strong>No</strong>uvelle situation,<br />

nouveau plan d’action<br />

Page 46<br />

Médecine palliative<br />

Comment bien<br />

communiquer?<br />

Page 50


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pour les médecins<br />

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Sommaire<br />

Editorial<br />

5 La vie sauvage<br />

Sur une note<br />

personnelle<br />

6 Vingt ans de passion et de qualité<br />

Perspectives<br />

46 Stratégie nationale de vaccination<br />

50 Aus der «Therapeutischen<br />

Umschau» – Übersichtsarbeit:<br />

Kommunikation mit schwerstkranken<br />

Patienten – mehr als nur Breaking<br />

Bad News<br />

57 Le lieu particulier<br />

Sauvage<br />

Sauvageries en tout genre<br />

Illustration de la page de<br />

couverture: Stephan Schmitz<br />

Politique<br />

8 Une table ronde prometteuse<br />

10 Travail de pionnier par et pour<br />

les femmes médecins suisses<br />

13 L’essentiel en bref<br />

Formation postgraduée/<br />

Conditions de travail<br />

14 Une Rose pour de meilleurs horaires<br />

16 Expériences positives avec la semaine<br />

de 42+4 heures<br />

18 Plus de médecine – moins de<br />

bureaucratie!<br />

21 Dans l’univers des médecinsassistant(e)s<br />

mediservice<br />

58 Boîte aux lettres<br />

60 Hypothèque et rente sont-elles<br />

compatibles?<br />

62 Voyager sans souci, grâce<br />

à l’assurance de voyage<br />

Medpension<br />

64 Des solutions de prévoyance<br />

modulaires contre la pénurie<br />

de personnel<br />

66 Impressum<br />

<strong>asmac</strong><br />

22 <strong>No</strong>uvelles des sections<br />

24 <strong>asmac</strong>-Inside<br />

25 Conseil juridique de l’<strong>asmac</strong><br />

Point de mire: Sauvage<br />

26 Born to be wild<br />

30 Loin des yeux …<br />

36 Un coin de nature sauvage<br />

40 Bouger, un besoin fondamental<br />

44 Visiteurs nocturnes<br />

vsao /<strong>asmac</strong> <strong>Journal</strong> 4/23 3


Médecine<br />

Interne Générale<br />

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31 h<br />

Médecine<br />

Interne<br />

Update Refresher<br />

05. – 09.12.<strong>2023</strong> Lausanne<br />

40 h<br />

Médecin de famille<br />

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formation continue<br />

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15 SGAIM<br />

Gynécologie<br />

Update Refresher<br />

08. – 09.11.<strong>2023</strong> Lausanne<br />

14 SGGG | 1 SSUM | 2 SSMIG<br />

Pédiatrie<br />

Update Refresher<br />

29.11. – 01.12.23 Lausanne<br />

21 h<br />

Psychiatrie et<br />

Psychothérapie<br />

Update Refresher<br />

29.11. – 01.12.23 Lausanne<br />

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La vie sauvage<br />

Editorial<br />

Regula Grünwald<br />

Rédactrice en chef<br />

du <strong>Journal</strong> <strong>asmac</strong><br />

Dans son livre de cuisine «Ein new Kochbuch», Marx Rumpolt<br />

donne en 1581 «une description détaillée de la façon<br />

dont on doit justement et bien bouillir, griller, cuire …<br />

cuisiner et préparer toutes sortes de plats à base de quadrupèdes<br />

connus et d’animaux sauvages … ». Il propose notamment<br />

de faire revenir l’ibis chauve à chaud avec «une sauce brune» ou de<br />

préparer sa poitrine en viande hachée et de la servir avec un «jus de<br />

citron frais et acide» pour obtenir un mets savoureux. Ce qui peut nous<br />

paraître inhabituel aujourd’hui était monnaie courante au Moyen Age:<br />

l’ibis chauve, alors très fréquent, a été chassé sans relâche jusqu’au<br />

17 e siècle, où il a été exterminé dans toute l’Europe centrale. Il est<br />

ensuite tombé dans l’oubli, à tel point que les dessins qui nous sont<br />

parvenus étaient considérés comme la représentation d’une créature<br />

fabuleuse jusqu’à sa redécouverte à la fin du 19 e siècle. Aujourd’hui,<br />

l’ibis chauve a fait son retour dans notre pays et sa population<br />

se multiplie, notamment grâce aux efforts du zoo de Zurich et de<br />

son programme de reproduction et de réintroduction dans la nature.<br />

Vous trouverez un article à ce sujet dans notre Point de mire<br />

«Sauvage».<br />

Alors que l’ibis est revenu, différentes sortes d’insectes disparaissent<br />

en silence. Mais là aussi, il y a une bonne nouvelle: un balcon et un<br />

peu de bonne volonté suffisent déjà à contribuer au maintien de la<br />

biodiversité. D’ailleurs, la cohabitation des humains et des animaux<br />

dans l’espace urbain a été l’objet d’un projet berlinois: pendant deux<br />

ans, des caméras animalières installées dans 150 jardins ont pris des<br />

milliers de photos de renards, ratons laveurs et autres martres. Quant<br />

aux enfants, ils sont certes moins poilus, mais peuvent s’avérer tout<br />

aussi sauvages. Jusqu’où la fougue chez l’enfant est-elle acceptable?<br />

Et à partir de quel moment devient-elle problématique? Ceux-ci sont<br />

un peu plus âgés, mais probablement tout aussi sauvages: les fêtards<br />

et noctambules qui peuplent la vie nocturne zurichoise auxquels<br />

nous consacrons un autre article de notre Point de mire.<br />

En contraste, la table ronde organisée par l’<strong>asmac</strong> en juin a été très<br />

civilisée et a porté sur les conditions de travail, la bureaucratie ainsi<br />

que la formation postgraduée et continue. La discussion constructive<br />

a montré que les participantes et participants s’accordent sur de<br />

nombreux points. Il s’agira maintenant d’approfondir les différentes<br />

ébauches de solution dans de plus petits groupes de travail. Une amélioration<br />

est possible, comme le montre un projet-pilote sur l’implémentation<br />

de la semaine de 42+4 heures à l’Institut de médecine intensive<br />

de l’Hôpital universitaire de Zurich (USZ). Des efforts dignes de<br />

louanges auxquels l’<strong>asmac</strong> a décerné la Rose d’hôpital.<br />

Quant aux vraies roses, c’est à Catherine Aeschbacher qu’elles<br />

reviennent. Pendant 20 ans, la rédactrice en chef a marqué les pages<br />

du <strong>Journal</strong> <strong>asmac</strong> de ses connaissances, de son humour et de ses<br />

innombrables – et parfois folles – idées. <strong>No</strong>us la remercions chaleureusement<br />

de son engagement sans relâche et lui souhaitons bon vent!<br />

vsao /<strong>asmac</strong> <strong>Journal</strong> 4/23 5


Sur une note personnelle<br />

Vingt ans de passion<br />

et de qualité<br />

«Préparer du poison est un crime moins grave<br />

que d’écrire de la mauvaise prose.»<br />

Oscar Wilde<br />

Avec le départ à la retraite de Catherine Aeschbacher,<br />

ce n’est pas seulement une collaboratrice appréciée et expérimentée<br />

qui nous quitte, c’est aussi la personne qui a marqué de son<br />

empreinte le <strong>Journal</strong> <strong>asmac</strong> au cours des vingt dernières années<br />

et qui en a fait ce qu’il est aujourd’hui.<br />

Daniel Schröpfer, président de mediservice <strong>asmac</strong>, et Marc Schällebaum, directeur de mediservice <strong>asmac</strong><br />

6<br />

Depuis son entrée en fonction jusqu’à aujourd’hui: Catherine Aeschbacher a marqué et développé le <strong>Journal</strong> <strong>asmac</strong><br />

de manière déterminante au cours des 20 dernières années.<br />

4/23 vsao /<strong>asmac</strong> <strong>Journal</strong><br />

Photos: màd (à gauche), Severin <strong>No</strong>wacki (à droite)


Sur une note personnelle<br />

Photo: Adobe Stock<br />

Lorsqu’elle a rejoint le <strong>Journal</strong><br />

<strong>asmac</strong> en 2003, Catherine<br />

Aeschbacher était déjà une<br />

journaliste et rédactrice renommée.<br />

Son parcours professionnel n’avait<br />

pourtant pas commencé dans le journalisme<br />

ni dans la médecine, mais par son<br />

amour de la culture. Lors de ses études,<br />

elle avait choisi la littérature contemporaine<br />

allemande comme matière principale,<br />

l’histoire de l’art comme première<br />

matière secondaire et – sur la recommandation<br />

de quelques camarades d’études –<br />

la science des médias comme deuxième<br />

matière secondaire. Celle-ci a pris de plus<br />

en plus d’importance au cours de son évolution<br />

professionnelle, mais son amour<br />

pour la culture est resté intact. Cette passion<br />

se reflète dans de nombreux articles<br />

et chroniques du <strong>Journal</strong> <strong>asmac</strong>.<br />

Catherine Aeschbacher commence sa<br />

carrière à la Société suisse de radiodiffusion<br />

et télévision (SSR), où elle travaille<br />

comme assistante scientifique pendant ses<br />

études. Elle continue à écrire en parallèle,<br />

et remporte en 1992 – avec son collègue Urs<br />

Mall – le premier prix du concours de reportages<br />

de recherche de l’association des<br />

étudiants de l’Université de Berne. A partir<br />

de 1995, sa carrière de journaliste s’accélère:<br />

elle obtient d’abord un poste de rédactrice<br />

spécialisée au quotidien bernois «Der<br />

Bund», puis elle est recrutée comme cheffe<br />

d’équipe et responsable du supplément<br />

«Médias» du «Tages-Anzeiger».<br />

Parallèlement à ses premiers pas dans<br />

la vie professionnelle, Catherine Aeschbacher<br />

s’engage également très tôt dans<br />

des associations et des fondations. Elle a<br />

notamment été secrétaire générale de<br />

l’Union Internationale des Sciences de la<br />

Communication (UISC), membre du<br />

conseil de la Fondation Klartext et de la<br />

Fondation de la radio zurichoise, ainsi que<br />

vice-présidente du Conseil suisse de la<br />

presse. Son élection à la Commission<br />

suisse pour l’UNESCO pour la section<br />

communication en 2000 constitue un<br />

autre temps fort de son parcours.<br />

Après un congé maternité, elle accepte<br />

le poste de rédactrice en chef du<br />

<strong>Journal</strong> <strong>asmac</strong>, qu’elle occupera pendant<br />

les vingt années suivantes. A son entrée en<br />

fonction, le journal paraît certes dix fois<br />

par an, mais ne comporte que 36 pages<br />

d’articles en allemand et en français. Elle<br />

introduit peu à peu le rythme de parution<br />

bimestriel et les rubriques qui existent<br />

aujourd’hui, et veille également à ce que la<br />

Suisse romande ait sa propre édition francophone.<br />

Grâce à son intérêt inépuisable<br />

pour les thèmes les plus divers et à sa<br />

profonde humanité, elle parvient à mettre<br />

sur pied une rédaction de milice efficace<br />

qui contribue à hisser le <strong>Journal</strong> <strong>asmac</strong> à<br />

un nouveau niveau. Divers remaniements,<br />

l’évolution du nombre de tirages et le renforcement<br />

de la notoriété s’en sont suivis,<br />

ainsi que des couvertures avec un alphabet<br />

en braille, des quiproquos causés par<br />

les emojis et un seul code QR (qui menait<br />

bien sûr à la «bonne» couverture). La rédaction<br />

s’est creusé les méninges, a ri, fait<br />

des tests, de glaces ou de bières; il y a eu<br />

des chroniques passionnantes et amusantes,<br />

des lettres de lecteurs qui ont fait<br />

sourire et d’autres, plus rares, qui ont provoqué<br />

quelques froncements de sourcils.<br />

Les bonnes idées étaient toujours au rendez-vous.<br />

Catherine Aeschbacher ne restera pas<br />

inactive pendant sa retraite officielle; quoi<br />

qu’elle fasse, ce sera avec un grand sens de<br />

la qualité et beaucoup de passion.<br />

vsao /<strong>asmac</strong> <strong>Journal</strong> 4/23 7


Politique<br />

Une table ronde<br />

prometteuse<br />

En juin, l’<strong>asmac</strong> a réuni les principaux acteurs du système<br />

de santé autour d’une table ronde dans le but de leur faire prendre<br />

conscience de la gravité de la situation et de leur rappeler<br />

leurs responsabilités. Les discussions ont été constructives et vont<br />

se poursuivre dans de plus petits groupes.<br />

Oliviero Reusser, collaborateur politique et communication <strong>asmac</strong><br />

Photo: Adobe Stock<br />

8<br />

4/23 vsao /<strong>asmac</strong> <strong>Journal</strong>


Politique<br />

La table ronde initiée par l’<strong>asmac</strong><br />

en mars s’est tenue le 9 juin à<br />

Berne. Elle a réuni des représentantes<br />

et représentants de<br />

l’Office fédéral de la santé publique<br />

(OFSP), des cantons (CDS), de l’association<br />

des hôpitaux H+, de l’Association des<br />

médecins dirigeants d’hôpitaux de Suisse<br />

(AMDHS), de l’Institut suisse pour la formation<br />

médicale postgraduée et continue<br />

(ISFM) et de l’<strong>asmac</strong>. Ils ont discuté ensemble<br />

de la situation de travail difficile<br />

des jeunes médecins dans les hôpitaux<br />

suisses et des solutions envisageables.<br />

Les associations des assureurs-maladie<br />

santésuisse et curafutura ont également<br />

été invitées, mais n’ont hélas pas<br />

souhaité participer, ce qui n’a pas eu de<br />

répercussions négatives sur les discussions.<br />

Toutefois, il est clair que l’on ne<br />

pourra pas s’attaquer aux grands défis<br />

auxquels le secteur hospitalier et donc<br />

les médecins doivent faire face sans ces<br />

acteurs importants. L’<strong>asmac</strong> déplore qu’ils<br />

n’aient pas participé à cette rencontre. Elle<br />

s’efforcera cependant de les inviter et de<br />

les impliquer dans la mesure du possible<br />

pour les travaux à suivre.<br />

Photo: màd<br />

Impressions du travail quotidien<br />

La manifestation était divisée en trois<br />

blocs thématiques: la situation sur le plan<br />

du droit du travail, la bureaucratie débordante<br />

ainsi que la formation postgraduée<br />

et continue.<br />

En ce qui concerne la loi sur le travail,<br />

on constate qu’elle continue d’être transgressée;<br />

une personne sur deux travaille<br />

en moyenne plus de 50 heures par semaine.<br />

Cette situation représente une<br />

contrainte croissante pour les médecins et<br />

conduit souvent à un abandon prématuré<br />

de la profession.<br />

La bureaucratie croissante représente<br />

également un fardeau. La charge administrative<br />

a continué d’augmenter au cours<br />

des dernières années, en particulier pour<br />

les médecins hospitaliers, ce qui fait augmenter<br />

le temps de travail et pèse inutilement<br />

sur les ressources médicales.<br />

Le troisième bloc thématique n’a pas<br />

non plus été une source de réjouissance: ni<br />

les médecins-assistant(e)s ni les chef(fe)s<br />

de clinique ne peuvent suivre la formation<br />

postgraduée et continue conformément à<br />

ce qui est prescrit.<br />

Pour donner une introduction sur<br />

chacun des blocs thématiques, l’<strong>asmac</strong> a<br />

présenté un clip vidéo montrant sur la<br />

base d’un exemple tiré de la réalité la situation<br />

quotidienne au travail telle que<br />

Les idées développées lors de la table ronde n’existent pour le moment que sur le papier.<br />

L’<strong>asmac</strong> veut maintenant faire avancer leur mise en œuvre.<br />

les médecins la connaissent. Les participants<br />

ont ainsi découvert la foison de documents<br />

qu’il faut établir pour procéder<br />

à un examen IRM, y compris le passage par<br />

le tristement célèbre télécopieur. La plupart<br />

des personnes présentes n’avaient de<br />

toute évidence pas conscience de cette réalité.<br />

Cela montre à quel point il est important<br />

de recourir à l’expérience acquise<br />

dans la pratique et de prendre en compte<br />

le point de vue des médecins praticiens.<br />

Au travail<br />

Les discussions ont été très constructives.<br />

Sur de nombreux points, les participants<br />

étaient d’accord sur le fait qu’il faut trouver<br />

des solutions, notamment pour les horaires<br />

de travail trop longs et les lacunes<br />

dans la formation postgraduée structurée.<br />

En ce qui concerne l’administration, il faut<br />

faire la distinction entre la charge de travail<br />

supplémentaire découlant de processus<br />

mal organisés et celle résultant d’exigences<br />

externes. D’une manière générale,<br />

les personnes présentes ont beaucoup apprécié<br />

la discussion ouverte, mais aussi<br />

le fait que l’on ait abordé les difficultés et<br />

limites inhérentes à chaque thème. Les<br />

conditions pour poursuivre la collaboration<br />

sont donc réunies.<br />

La table ronde de l’<strong>asmac</strong> a montré<br />

que les différents acteurs sont certes prêts<br />

à collaborer et mettre en œuvre des solutions,<br />

mais qu’ils doivent être soutenus<br />

dans leurs efforts. L’<strong>asmac</strong> va mettre à<br />

profit la situation pour rapidement faire<br />

avancer la collaboration. Dans un proche<br />

avenir, l’accent sera en particulier mis sur<br />

la réduction de la bureaucratie. Les progrès<br />

réalisés dans ce domaine libéreront<br />

également des ressources pour pallier les<br />

difficultés dans le domaine de la durée de<br />

travail et de la formation postgraduée.<br />

@vsao<strong>asmac</strong><br />

vsao /<strong>asmac</strong> <strong>Journal</strong> 4/23 9


Politique<br />

Travail de pionnier<br />

par et pour les femmes<br />

médecins suisses<br />

Depuis 2005, les femmes sont majoritaires parmi<br />

les diplômés en médecine humaine. En conséquence,<br />

les femmes sont toujours plus nombreuses à exercer la profession.<br />

L’association Medical Women Switzerland (mws),<br />

qui a fêté l’année dernière ses 100 ans d’existence,<br />

a contribué à cette évolution.<br />

Adelheid Schneider-Gilg, présidente Medical Women Switzerland (mws)<br />

Depuis que Marie Heim-Vögtlin<br />

a été la première Suissesse<br />

à obtenir un doctorat en médecine<br />

à l’Université de Zurich<br />

en 1874, de plus en plus de femmes en<br />

Suisse ont suivi la même voie et ensuite<br />

pratiqué la médecine. Epouse et mère,<br />

Marie Heim-Vögtlin exerçait en tant que<br />

gynécologue et était engagée socialement.<br />

Un timbre spécial a été imprimé à l’initiative<br />

de mws pour le centenaire de sa mort<br />

en 2016. En 1901, elle a fondé avec la<br />

chirurgienne Anna Heer l’école d’infirmières<br />

de Zurich, un hôpital de femmes<br />

pour les femmes. On mentionnera aussi<br />

Caroline Farner qui, en plus de son activité<br />

de militante pour les droits des femmes,<br />

exerçait la profession de médecin généraliste.<br />

Les femmes médecins étaient des<br />

combattantes solitaires dans un univers<br />

dominé par les hommes. C’est dans ce<br />

contexte qu’est née l’Association des<br />

Femmes Médecins (AFM) en 1922, initiée<br />

principalement par un groupe de femmes<br />

médecins à Zurich. L’association entendait<br />

promouvoir le soutien mutuel,<br />

l’échange et la formation continue, poursuivre<br />

des objectifs de politique sociale et<br />

s’engager pour l’émancipation de la<br />

femme. Dans les années qui ont suivi, l’association<br />

s’est affiliée à l’organisation internationale<br />

MWIA (Medical Women’s International<br />

Association) fondée en 1919 à<br />

New York. Le groupe a été rebaptisé Medical<br />

Women Switzerland (mws) en 2005.<br />

Depuis 1950, le nombre de membres<br />

n’a cessé d’augmenter pour atteindre un<br />

maximum d’environ 1400 vers l’an 2000,<br />

le nombre actuel oscillant autour de<br />

1000 consœurs. Depuis les années 1950<br />

éga lement, l’activité de l’association s’est<br />

in tensifiée au niveau suisse et régionalcan<br />

tonal.<br />

Des revendications visionnaires<br />

Deux de nos présidentes ont pris la plume<br />

pour expliquer la situation des femmes<br />

médecins.<br />

En 1983, Ursula Ackermann, présidente<br />

de l’époque et cheffe de la division<br />

médecine sociale et préventive de l’Université<br />

de Bâle, a publié le livre «Schweizer<br />

Ärztinnen» avec une étude sur la situation<br />

professionnelle et familiale des femmes<br />

médecins de 1979 à 1983, qui portait les revendications<br />

suivantes: 1. Eviter une interruption<br />

totale de la carrière professionnelle<br />

2. Viser un diplôme de spécialiste, si<br />

possible à temps partiel 3. Lutter contre les<br />

désavantages liés au sexe, surtout pendant<br />

la grossesse et la maternité.<br />

En 1996, la psychiatre Therese Augsburger<br />

a publié un ouvrage intitulé «Die<br />

Förderung der Einseitigkeit» (La promotion<br />

de l’unilatéralité), dans lequel elle décrit<br />

qu’une carrière n’est possible qu’au prix<br />

d’un investissement en temps considérable,<br />

ce que les femmes (et aussi les hommes)<br />

qui souhaitent assumer des responsabilités<br />

familiales en plus de leur activité<br />

professionnelle ne peuvent pas faire. Elle<br />

préconise des modèles de travail plus modernes<br />

qui permettent de mener de front<br />

une carrière et des obligations familiales.<br />

Travail actif au sein de l’association<br />

Aujourd’hui encore, l’association s’implique<br />

dans les débats actuels et défend activement<br />

la perspective des femmes médecins<br />

suisses en prenant position. La mws<br />

s’engage en faveur de carrières et de parcours<br />

professionnels personnalisés, et de la<br />

conciliation de l’engagement professionnel,<br />

social et familial. L’association conseille<br />

les étudiantes en médecine et les jeunes<br />

femmes médecins sur la manière de planifier<br />

leurs carrières professionnelles. Elle<br />

s’appuie pour cela sur son vaste réseau de<br />

femmes médecins en cabinet et à des postes<br />

de direction, qu’elle promeut par l’échange<br />

régulier d’expériences lors de formations<br />

continues, d’événements de mise en réseau<br />

et de manifestations internes.<br />

Cet échange était également au premier<br />

plan lors de la célébration du centenaire<br />

de l’association. La Prof. Caroline<br />

Arni, historienne à l’Université de Bâle,<br />

a décrit dans sa conférence passionnante<br />

la situation des femmes au 19 e siècle en<br />

général et dans le domaine médical en<br />

particulier.<br />

10<br />

4/23 vsao /<strong>asmac</strong> <strong>Journal</strong>


Politique<br />

Marie Heim-Vögtlin était une pionnière: aujourd’hui, les femmes sont majoritaires en facultés de médecine. Cependant, certains problèmes, comme la<br />

conciliation de la vie familiale et professionnelle ou le manque de perspectives de carrière, subsistent encore.<br />

Photos: Marie Heim-Vögtlin (Wikimedia) / médecin (Rido – Adobe Stock)<br />

La Prof. Catherine Gebhard, exerçant<br />

aux Universités de Zurich et de Berne, s’est<br />

exprimée sur la médecine de genre, qui<br />

mérite une plus grande attention au niveau<br />

international et particulièrement en<br />

Suisse. L’enseignement et la recherche, en<br />

particulier dans le domaine de la pharmacologie,<br />

ont longtemps été menés presque<br />

exclusivement par des hommes pour ou<br />

sur des hommes, de sorte que les femmes<br />

ont été évaluées et traitées de manière<br />

inappropriée.<br />

Promouvoir sa carrière grâce à<br />

«Aiming Higher»<br />

La Prof. Gudrun Sander de l’Université de<br />

Saint-Gall a fait part de ses premières expériences<br />

dans le cadre du programme de formation<br />

«Aiming Higher – promotion de<br />

carrière pour les médecins-assistantes», en<br />

cours depuis le début de l’année 2022. Elle<br />

a développé ce programme pour les médecins-assistantes<br />

de 2 e et 3 e année en se basant<br />

sur le fait que, bien que les femmes<br />

soient aujourd’hui plus nombreuses que<br />

les hommes à terminer leurs études de médecine,<br />

elles ne sont encore que 10 % environ<br />

à occuper des postes de cadres ou de<br />

médecins-cheffes. Le programme vise notamment<br />

à les sensibiliser par rapport aux<br />

possibilités de carrière clinique et académique<br />

et à la planification de carrière, à<br />

renforcer les compétences personnelles et<br />

à développer un réseau professionnel.<br />

Yvonne Gilli, première femme présidente<br />

de la FMH depuis le début de l’année<br />

2021, s’est exprimée sur le thème «La médecine<br />

sur la voie de la féminisation». A<br />

l’aide de différents chiffres statistiques,<br />

elle a retracé le parcours de la femme médecin<br />

suisse depuis 1960: à l’époque, il y<br />

avait environ 6600 médecins en Suisse et<br />

la part de femmes était minime. En 2000,<br />

les femmes représentaient 29 % du corps<br />

médical, un pourcentage qui a progressé à<br />

43 % en 2018. Malgré cette proportion<br />

croissante de femmes, on ne dénombre<br />

qu’environ 10 % de femmes aux postes de<br />

médecin-cheffe et de cadre. Les femmes<br />

sont plus nombreuses à exercer à temps<br />

partiel. En outre, le taux élevé de féminisation<br />

d’un secteur ou d’une catégorie d’emploi<br />

va de pair avec des salaires inférieurs<br />

et une reconnaissance plus faible. La médecine<br />

«fondée sur le dialogue», pratiquée<br />

par de nombreuses femmes, est particulièrement<br />

concernée. Pour conclure, Yvonne<br />

Gilli s’est prononcée pour un engagement<br />

fort des femmes médecins en faveur d’un<br />

bon avenir professionnel et de l’amélioration<br />

des temps de formation et de travail.<br />

Medical Women Switzerland continuera<br />

à s’engager pour ces causes, avec<br />

l’expérience et la force de plus de 100 ans<br />

de travail associatif.<br />

Guide sur la promotion<br />

de la compatibilité<br />

La Haute école spécialisée de la Suisse<br />

du <strong>No</strong>rd-Ouest (FHNW) a élaboré, en<br />

collaboration avec des hôpitaux et des<br />

organisations de santé, un guide pratique<br />

destiné à promouvoir la conciliation<br />

de la vie professionnelle et de la<br />

vie privée. L’objectif est de rendre<br />

l’environnement de travail des médecins<br />

attrayant en mettant en avant une<br />

culture orientée vers la conciliation<br />

travail-vie privée. Le guide sert de<br />

référence aux hôpitaux, qui peuvent<br />

l’utiliser pour renforcer la conciliation<br />

entre vie professionnelle et vie privée.<br />

L’<strong>asmac</strong> a participé à son élaboration à<br />

titre consultatif et a organisé à cet effet<br />

la manifestation «Compatibilité entre<br />

profession de médecin et vie privée»,<br />

au cours de laquelle le thème a été<br />

approfondi. La manifestation a eu lieu<br />

le 6 juin et s’adressait aux responsables<br />

RH ainsi qu’aux responsables d’établissements<br />

de formation postgraduée.<br />

Plus de détails sur www.<strong>asmac</strong>.ch/<br />

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vsao /<strong>asmac</strong> <strong>Journal</strong> 4/23 11


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Politique<br />

Unis pour la<br />

compatibilité<br />

Photo: màd<br />

La majorité des membres de l’<strong>asmac</strong> «sont en formation<br />

postgraduée, la quasi-totalité a un statut d’employé,<br />

ils sont souvent jeunes et au début de leur carrière. Au<br />

cours des dernières années, ils nous ont clairement<br />

fait savoir qu’ils souhaitaient aussi avoir une vie à côté de leur<br />

travail», écrit <strong>No</strong>ra Bienz, vice-présidente de l’<strong>asmac</strong>, dans la<br />

préface au guide «Compatibilité entre profession et vie privée<br />

pour les médecins hospitaliers» de la Haute Ecole Spécialisée de<br />

la Suisse du <strong>No</strong>rd-Ouest (FHNW).<br />

Le mot «compatibilité» est actuellement sur toutes les<br />

lèvres. Si l’on consulte le Larousse, on lira qu’elle est<br />

décrite comme «caractère, état de quelque<br />

chose qui est compatible, en accord avec<br />

quelque chose d’autre». Cette définition<br />

paraît pertinente. L’activité professionnelle<br />

doit être compatible avec la famille,<br />

les loisirs ou d’autres intérêts<br />

et engagements d’une personne<br />

professionnellement active. Tout<br />

cela va de soi, non? Pourtant, chez<br />

les médecins, la compatibilité entre<br />

travail et vie privée représente un<br />

véritable défi. Il faut effectuer des<br />

services de nuit, la pénurie de personnel<br />

spécialisé exige de travailler<br />

plus, la bureaucratie augmente. A cela<br />

viennent s’ajouter une planification des<br />

services sur une base de 50 heures par<br />

semaine et le travail à temps partiel qui n’est<br />

pas toujours bien vu. Cette liste d’obstacles pourrait<br />

être complétée à volonté. Rien de surprenant donc<br />

que dans ces conditions, il soit difficile de dégager du temps pour<br />

la vie privée.<br />

Il est d’autant plus réjouissant que l’<strong>asmac</strong> ait pu organiser<br />

le 6 juin <strong>2023</strong>, en guise de conclusion du projet de recherche<br />

de la FHNW, une manifestation sur le thème de la «Compatibilité<br />

entre profession de médecin et vie privée». Et le fait que plus de<br />

60 re présentant(e)s des hôpitaux, du monde scientifique et du<br />

corps médical aient participé à cette manifestation ne fait qu’accroître<br />

cette joie. Ils ont mené une discussion intense et constructive<br />

sur la manière de mieux concilier la profession de médecin<br />

et la vie privée. Les participants ont discuté de nombreuses idées,<br />

propositions et exemples de meilleure pratique, ce qui leur a<br />

permis de progresser dans leur réflexion. Dans presque toutes les<br />

discussions, pour chaque proposition et solution, les participant(e)s<br />

ont rappelé que tout cela ne peut fonctionner que si la<br />

volonté y est. La volonté de reconnaître, de prendre au sérieux<br />

et de mettre en œuvre le désir de concilier travail et vie privée.<br />

L’essentiel<br />

en bref<br />

La revendication des jeunes médecins en faveur de la<br />

«compatibilité» est un besoin. A ce propos, on rappellera le<br />

sondage de l’<strong>asmac</strong> auprès des membres <strong>2023</strong> qui a montré<br />

que les jeunes médecins sont de plus en plus souvent épuisés<br />

et que le travail à temps partiel est un besoin majeur. Il est<br />

incontesté que les postes à temps partiel occasionnent des coûts<br />

administratifs plus élevés et que leur organisation peut entraîner<br />

un surcroît de travail. De l’autre côté, nous trouvons des<br />

jeunes médecins satisfaits qui exercent leur profession avec<br />

plaisir sans s’épuiser et qui sont disposés à s’engager à long<br />

terme dans un hôpital et pour les patients.<br />

Le dialogue constructif mené à l’occasion<br />

de la manifestation de l’<strong>asmac</strong> a montré<br />

qu’il est possible de trouver ensemble<br />

des solutions. Les participants se sont<br />

laissé guider par l’idée suivante:<br />

prenons au sérieux les besoins des<br />

(jeunes) médecins et prenons soin<br />

d’eux pour que nous puissions à<br />

l’avenir aussi compter sur des<br />

médecins motivés.<br />

Yvonne Stadler,<br />

responsable droit / directrice adjointe<br />

de l’<strong>asmac</strong><br />

vsao /<strong>asmac</strong> <strong>Journal</strong> 4/23 13


Formation postgraduée / Conditions de travail<br />

Une Rose<br />

pour de meilleurs<br />

horaires<br />

L’<strong>asmac</strong> récompense l’Institut de médecine intensive<br />

de l’Hôpital universitaire de Zurich (USZ) avec la Rose d’hôpital.<br />

Elle rend ainsi hommage aux efforts fournis par l’institut pour<br />

réduire les horaires de travail trop longs des médecins-assistant(e)s.<br />

Philipp Thüler, responsable politique et communication /directeur adjoint de l’<strong>asmac</strong><br />

(De droite à gauche) Reto Schüpbach, directeur de l’Institut de médecine intensive, Laetitia Dacorogna, coresponsable conseil RH de l’Hôpital<br />

universitaire de Zurich, et Rolf Curschellas, directeur des ressources humaines de l’Hôpital universitaire de Zurich, ont reçu la Rose d’hôpital 2022,<br />

qui leur a été remise par Angelo Barrile, président de l’association faîtière <strong>asmac</strong>, et Anna Wang, présidente de l’ASMAC Zurich / Schaffhouse.<br />

Photo: Robert Fischlin<br />

14<br />

4/23 vsao /<strong>asmac</strong> <strong>Journal</strong>


Formation postgraduée / Conditions de travail<br />

Les conditions de travail des médecins-assistant(e)s<br />

et chef(fe)s<br />

de clinique dans les hôpitaux<br />

suisses sont précaires. Les dispositions<br />

de la loi sur le travail sont régulièrement<br />

transgressées. En Suisse, la<br />

durée hebdomadaire de travail moyenne<br />

dépasse 56 heures pour un plein temps.<br />

Les exemples positifs d’hôpitaux qui investissent<br />

dans l’amélioration des conditions<br />

de travail des médecins sont donc<br />

d’autant plus précieux. L’<strong>asmac</strong> récompense<br />

chaque année de tels exemples avec<br />

la Rose d’hôpital.<br />

Pour 2022, les sections de l’<strong>asmac</strong> ont<br />

nommé trois hôpitaux. Au final, le choix<br />

s’est porté sur l’Institut de médecine intensive<br />

de l’Hôpital universitaire de Zurich<br />

(USZ) avec son projet-pilote pour une<br />

semaine de travail de 42+4 heures qu’il a<br />

initié en étroite collaboration avec Philipp<br />

Rahm, conseiller en matière de planification<br />

des services de l’<strong>asmac</strong>. La dixième<br />

Rose d’hôpital récompense donc pour la<br />

première fois un hôpital zurichois, après<br />

avoir auparavant récompensé des établissements<br />

dans presque toutes les régions<br />

de Suisse, de St-Gall à Genève.<br />

Respecter la loi sur le travail<br />

«L’institut s’efforce de planifier l’engagement<br />

clinique des médecins-assistant(e)s<br />

sur la base d’une semaine de 42 heures.<br />

A cela viennent s’ajouter quatre heures par<br />

semaine réservées à la formation postgraduée<br />

structurée obligatoire», explique<br />

Angelo Barrile, président de l’association<br />

faîtière <strong>asmac</strong>. «L’institut essaie ainsi de<br />

répondre au désir exprimé par presque<br />

tous les jeunes médecins de se rapprocher<br />

d’une semaine de 42 heures», ajoute Anna<br />

Wang, présidente de la section ASMAC<br />

Zurich / Schaffhouse. «Grâce à cette planification,<br />

il est possible de rester en dessous<br />

de la durée hebdomadaire maximale de<br />

travail de 50 heures fixée par la loi sur le<br />

travail.»<br />

Laetitia Dacorogna, responsable du<br />

conseil RH à l’Hôpital universitaire de Zurich,<br />

se réjouit de la récompense. «Ce n’est<br />

qu’en restant un employeur attractif que<br />

nous pouvons continuer de fournir à nos<br />

patientes et patients des prestations de<br />

haut niveau. Pour nous, la Rose d’hôpital<br />

est très importante. Elle nous encourage à<br />

optimiser le projet.»<br />

Assurer la qualité des soins<br />

L’introduction de la semaine de travail de<br />

42+4 heures dans toute la Suisse est un<br />

objectif important pour l’<strong>asmac</strong>. Angelo<br />

Barrile explique: «La compatibilité entre<br />

profession et vie privée revêt à juste titre<br />

une grande importance pour les jeunes<br />

médecins. Il n’y a donc pas d’alternative<br />

à la réduction de la durée de travail, qui<br />

dépasse actuellement en moyenne encore<br />

les 56 heures, à nettement moins de<br />

50 heures. Ce n’est que de cette façon que<br />

nous pourrons continuer d’enthousiasmer<br />

les jeunes pour la profession de médecin<br />

et assurer durablement la qualité du système<br />

de santé suisse.»<br />

Pour en savoir plus sur le sujet:<br />

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Depuis 2014, l’<strong>asmac</strong> récompense<br />

chaque année une institution de santé<br />

pour son engagement en faveur des<br />

conditions de travail et/ou de formation<br />

postgraduée des médecins-assistant(e)s<br />

et chef(fe)s de clinique.<br />

Pour 2022, il s’agissait de trouver des<br />

institutions qui s’engagent dans le<br />

domaine de la formation postgraduée.<br />

Le projet de l’Hôpital universitaire<br />

de Zurich mérite la récompense, car la<br />

semaine 42+4 heures renforce en<br />

particulier aussi la formation médicale<br />

postgraduée. Vous en saurez plus<br />

en lisant le compte rendu à la page 16.<br />

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vsao /<strong>asmac</strong> <strong>Journal</strong> 4/23 15


Formation postgraduée / Conditions de travail<br />

Expériences positives avec<br />

la semaine de 42+4 heures<br />

Depuis le début de cette année, les médecins-assistant(e)s de<br />

l’Institut de médecine intensive à l’Hôpital universitaire de Zurich<br />

travaillent 42+4 heures par semaine. Qu’est-ce qui a été nécessaire<br />

pour lancer et réaliser ce projet-pilote? Et a-t-il fonctionné?<br />

<strong>No</strong>us nous sommes entretenus avec les responsables.<br />

Philipp Thüler, responsable politique et communication/directeur adjoint de l’<strong>asmac</strong><br />

La Rose d’hôpital 2022 de l’<strong>asmac</strong><br />

est décernée à l’Institut de médecine<br />

intensive de l’Hôpital<br />

universitaire de Zurich (cf.<br />

compte rendu à la p. 14). L’<strong>asmac</strong> récompense<br />

ainsi le projet-pilote relatif à l’introduction<br />

de la semaine de 42+4 heures.<br />

Grâce à ce modèle, l’institut veut réduire<br />

les longs horaires de travail des médecins-assistant(e)s<br />

et en même temps renforcer<br />

la formation postgraduée. Mais<br />

que signifie 42+4 heures? Pourquoi ce<br />

projet a-t-il été lancé? Et comment s’est-il<br />

déroulé?<br />

Le modèle de travail 42+4 heures par<br />

semaine signifie que la durée hebdomadaire<br />

de travail en clinique est planifiée sur<br />

la base d’une moyenne de 42 heures. Il<br />

s’agit du temps dont les médecins-assistant(e)s<br />

disposent pour fournir des prestations<br />

aux patientes et patients. En plus,<br />

leur employeur leur permet de suivre<br />

quatre heures de formation postgraduée<br />

structurée par semaine. Celle-ci peut se dérouler<br />

sous forme de cours internes à la<br />

clinique ou aussi dans le cadre de visites de<br />

conférences et congrès.<br />

Les avantages de ce modèle: l’employeur<br />

répond à un besoin des jeunes médecins<br />

qui ne souhaitent plus passer<br />

50 heures ou plus par semaine à l’hôpital.<br />

En même temps, il satisfait à son obligation<br />

de former les médecins-assistant(e)s<br />

et peut finalement réduire le risque de violer<br />

les dispositions de la loi sur le travail.<br />

Même en cas d’imprévus ou de services<br />

prolongés, la limite des 50 heures par semaine<br />

peut être respectée, étant donné<br />

que l’on dispose d’une certaine marge de<br />

Laetitia Dacorogna, responsable du conseil RH<br />

à l’Hôpital universitaire de Zurich, est coresponsable<br />

de la mise en œuvre du projet 42+4.<br />

manœuvre grâce à la planification sur une<br />

base de 42+4 heures.<br />

Pénurie de personnel spécialisé et<br />

pression des médecins<br />

Au début de l’année 2022, l’Hôpital universitaire<br />

de Zurich a décidé de démarrer<br />

un projet-pilote pour introduire une semaine<br />

de 42+4 heures à l’Institut de médecine<br />

intensive. Le projet a été réalisé en<br />

étroite collaboration avec Philipp Rahm,<br />

conseiller en matière de planification des<br />

services de l’<strong>asmac</strong>, qui conseille depuis<br />

de nombreuses années l’Hôpital universitaire<br />

de Zurich. Pourquoi un tel projet?<br />

Laetitia Dacorogna, responsable du conseil<br />

RH à l’Hôpital universitaire de Zurich,<br />

explique que la pénurie de personnel a été<br />

un facteur décisif: «<strong>No</strong>us avons déjà fortement<br />

ressenti la pénurie de personnel<br />

spécialisé avant la pandémie. Pendant la<br />

pandémie, la pression s’est accentuée.<br />

<strong>No</strong>us avons perdu du personnel médical<br />

et rencontré des difficultés à pourvoir les<br />

postes vacants. <strong>No</strong>us devions donc agir.»<br />

Il y avait aussi une certaine pression de la<br />

part des médecins-assistant(e)s de l’institut<br />

qui ont clairement fait savoir dans une<br />

lettre ouverte que cela ne pouvait plus<br />

continuer ainsi.<br />

La direction de l’hôpital a assez vite<br />

donné son feu vert, car si les soins intensifs<br />

doivent réduire leur activité pour cause<br />

de pénurie de personnel, cela se répercute<br />

sur l’ensemble de l’hôpital. Grâce à une<br />

optimisation des processus, on a pu réaliser<br />

les changements sans créer de nouveaux<br />

postes.<br />

Le projet-pilote a été lancé en 2022<br />

avec différents ateliers et séances plénières.<br />

Il est mis en œuvre depuis janvier<br />

<strong>2023</strong>. Apparemment avec succès: Elia von<br />

Felten, médecin-assistant à l’institut depuis<br />

avril <strong>2023</strong>, déclare: «Mes horaires de<br />

travail sont plus courts que lors d’engagements<br />

précédents et je bénéficie de davantage<br />

de formation postgraduée.» Il lui arrive<br />

de travailler plus sur une semaine,<br />

parfois aussi plus de 50 heures. Mais grâce<br />

au modèle, il peut le compenser, ce qui<br />

devrait lui permettre de respecter les<br />

42 heures par semaine en moyenne annuelle.<br />

Il bénéficie aussi des quatre heures<br />

de formation postgraduée par semaine.<br />

«La formation postgraduée manquée en<br />

Photos: Robert Fischlin (Laetitia Dacorogna); Adobe Stock<br />

16<br />

4/23 vsao /<strong>asmac</strong> <strong>Journal</strong>


Formation postgraduée / Conditions de travail<br />

La semaine de 42+4 heures permet de suivre les quatre heures de formation postgraduée structurée par semaine.<br />

raison de services de nuit ou du week-end<br />

est consignée et compensée chaque mois<br />

sous forme de jours de formation postgraduée.<br />

Par ailleurs, un grand nombre de<br />

cours de formation postgraduée sont enregistrés<br />

et peuvent être suivis ultérieurement<br />

en ligne.»<br />

L’attitude est décisive<br />

Du point de vue de la planification des<br />

services, il est essentiel que les 42 heures<br />

de prestations aux patientes et patients<br />

correspondent à une durée de travail<br />

moyenne. Cela offre une certaine flexibilité<br />

qui est importante pour un hôpital et<br />

aussi une réserve jusqu’à la limite de la<br />

durée hebdomadaire maximale de travail.<br />

Pour Elia von Felten, l’élément décisif<br />

est le changement des mentalités qui a<br />

été accompli: «Dans d’autres hôpitaux, on<br />

nous regarde de travers si on quitte le<br />

travail à 17h. Ici, c’est expressément souhaité.<br />

L’attitude est différente. La semaine<br />

de 42+4 heures représente l’objectif à<br />

atteindre. Il est aussi bien ancré chez les<br />

médecins cadres.»<br />

Pour Laetitia Dacorogna, le projet est<br />

un succès. Les objectifs définis au départ<br />

ont été atteints: «Dans un sondage, les<br />

médecins-assistant(e)s ont indiqué être<br />

moins stressés, même si les services ont<br />

été comprimés. La formation postgraduée<br />

structurée obligatoire de quatre heures<br />

par semaine peut être suivie. Le feed-back<br />

des médecins-assistant(e)s est très bon,<br />

nous recevons un plus grand nombre de<br />

candidatures et sommes en mesure de<br />

pourvoir les postes.» De plus, l’institut rencontre<br />

moins de difficultés pour respecter<br />

les dispositions de la loi sur le travail.<br />

Auparavant, les médecins restaient tout<br />

juste en dessous de la limite autorisée des<br />

140 heures de travail supplémentaire par<br />

année ou la dépassaient. Après six mois<br />

d’exploitation, Laetitia Dacorogna part du<br />

principe que cela ne représentera plus un<br />

problème.<br />

Pérenniser le projet-pilote<br />

D’autres améliorations sont-elles possibles?<br />

Elia von Felten cite les journées de<br />

travail qui restent longues. Il souhaite voir<br />

baisser le nombre de jours où la durée de<br />

service dépasse le nombre d’heures planifiées.<br />

Laetitia Dacorogna cite en premier<br />

lieu le système de saisie du temps de travail<br />

qui n’est pas encore adapté à la semaine de<br />

42+4 heures. Les collaborateurs des ressources<br />

humaines doivent par conséquent<br />

corriger manuellement un grand nombre<br />

d’erreurs, ce qui s’avère fastidieux. Elle<br />

mentionne aussi qu’en raison de la rationalisation<br />

des processus nécessaire à la réduction<br />

de la durée de travail, le rythme de<br />

travail s’est intensifié. Le temps disponible<br />

à l’échange informel entre les médecins et<br />

les collaborateurs d’autres professions est<br />

de ce fait réduit. La direction de l’hôpital<br />

doit dès lors s’assurer que la collaboration<br />

au sein de l’équipe n’en souffre pas et que<br />

la qualité reste garantie.<br />

Laetitia Dacorogna est néanmoins<br />

d’avis que le but ultime est de transformer<br />

le projet-pilote en solution durable. Le<br />

modèle qui ne concerne jusqu’ici que les<br />

médecins-assistant(e)s est actuellement<br />

analysé en vue de son application aux<br />

chef(fe)s de clinique de l’Institut de médecine<br />

intensive. Une reprise par d’autres<br />

cliniques et instituts est également envisagée.<br />

Certaines questions restent cependant<br />

à clarifier dans cette perspective:<br />

«Le projet-pilote en tant que modèle pour<br />

des cliniques travaillant en trois équipes<br />

est prometteur. Sa mise en œuvre est par<br />

contre nettement plus compliquée pour<br />

les cliniques qui travaillent en deux<br />

équipes. L’essentiel est d’optimiser les<br />

processus dans les cliniques», explique<br />

Laetitia Dacorogna. De plus, on ne sait pas<br />

si la réduction de la durée de travail peut<br />

s’effectuer de manière neutre en termes<br />

de coûts. «Il faudrait éventuellement plus<br />

de personnel, ce qui soulèverait d’autres<br />

questions.»<br />

Mais le développement a été lancé et<br />

ne s’arrêtera pas. Ou comme l’a formulé<br />

Rolf Curschellas, directeur des ressources<br />

humaines de l’Hôpital universitaire de Zurich,<br />

lors de la remise de la Rose d’hôpital:<br />

«La pierre est à l’eau, nous ne pourrons<br />

plus la ressortir.»<br />

Pour plus d’informations sur le sujet:<br />

Des informations détaillées sur la<br />

semaine de 42+4 heures sont disponibles<br />

sur le site web de l’<strong>asmac</strong>, sur<br />

<strong>asmac</strong>.ch/42plus4.<br />

Une vidéo explicative est disponible sur<br />

le site web de l’<strong>asmac</strong> Zurich: vsao-zh.ch,<br />

voir aussi le compte rendu à la page 23.<br />

@vsao<strong>asmac</strong><br />

vsao /<strong>asmac</strong> <strong>Journal</strong> 4/23 17


Formation postgraduée / Conditions de travail<br />

Plus de<br />

médecine – moins<br />

de bureaucratie!<br />

En particulier les jeunes médecins passent aujourd’hui plus de temps<br />

devant l’ordinateur qu’au chevet du malade. L’<strong>asmac</strong> veut aider les médecins<br />

et les hôpitaux à réduire la charge administrative grâce à son manuel<br />

«Plus de médecine et moins de bureaucratie!»<br />

Philipp Thüler, responsable politique et communication/directeur adjoint de l’<strong>asmac</strong><br />

Le système de santé atteint ses limites,<br />

la pénurie de spécialistes<br />

se fait ressentir partout pendant<br />

que le nombre de patientes<br />

et patients augmente. Le manque de personnel<br />

se traduit par la fermeture de lits<br />

et une pression encore plus forte sur les<br />

médecins et le personnel soignant dans<br />

les hôpitaux. Cela ne se répercute pas<br />

seulement sur la vie privée du personnel<br />

de la santé, mais aussi sur la formation<br />

postgraduée et finalement la qualité des<br />

soins.<br />

Une partie du problème réside dans<br />

l’énorme charge administrative déployée,<br />

souvent aussi en lien avec des déroulements<br />

et systèmes informatiques inefficaces.<br />

Le temps disponible pour le travail<br />

au chevet des patientes et patients est<br />

réduit à une peau de chagrin. Ce sont notamment<br />

les médecins-assistant(e)s qui<br />

consacrent une grande partie de leur<br />

temps de travail aux tâches administratives.<br />

Le problème n’est pas nouveau et, en<br />

<strong>août</strong> 2017 déjà, l’<strong>asmac</strong> avait lancé la campagne<br />

«Plus de médecine et moins de bureaucratie!».<br />

Celle-ci visait dans un premier<br />

temps les hôpitaux et établissements<br />

de formation postgraduée dans le but de<br />

les sensibiliser sur le sujet. Une brochure<br />

expliquait comment réduire le travail administratif,<br />

au bénéfice des patientes et<br />

patients et également des finances. Car<br />

moins d’administration signifie moins de<br />

coûts. De plus, un jeu de l’échelle illustrait<br />

avec une pincée d’humour la course aux<br />

obstacles bureaucratiques des médecins<br />

et sur leur chemin pour se rendre au chevet<br />

du malade.<br />

Projets-pilotes à Aarau et Fribourg<br />

La deuxième vague de la campagne dès<br />

septembre 2018, était axée sur les solutions.<br />

L’<strong>asmac</strong> avait sélectionné différents<br />

hôpitaux pour montrer concrètement ce<br />

qu’ils font et surtout ce que l’on peut faire.<br />

Une manifestation d’information avait été<br />

organisée au Palais fédéral en 2018, précisément<br />

là où l’on prend les décisions qui<br />

font augmenter la charge administrative.<br />

Les projets-pilotes ont été couronnés<br />

de succès: un projet a été lancé en février<br />

2020 à l’Hôpital cantonal d’Aarau dans<br />

le département de médecine interne et<br />

médecine d’urgence sous la direction de<br />

Philipp Schütz, et a permis de réaliser en<br />

l’espace de quelques mois d’importants<br />

progrès en matière de réduction de la<br />

bureaucratie. Le deuxième projet-pilote a<br />

démarré parallèlement dans le Réseau<br />

fribourgeois de santé mentale (RFSM). Le<br />

conseiller externe Philipp Rufer, qui a accompagné<br />

les projets-pilotes sur mandat<br />

de l’<strong>asmac</strong>, souligne l’importance de la<br />

démarche entreprise: «Fidèles à la devise<br />

de la ‹réduction de la bureaucratie›, nous<br />

nous sommes efforcés de travailler de<br />

manière efficace dans le cadre du projetpilote.<br />

<strong>No</strong>tre équipe de projet a élaboré<br />

une multitude de solutions au cours de<br />

courtes séquences. J’ai tenu à lancer le<br />

projet avec seulement quelques mesures<br />

d’amélioration et à les tester rapidement<br />

au quotidien. <strong>No</strong>us avons réalisé de petites<br />

expériences pour tester l’impact et la<br />

faisabilité, par exemple dans un service.<br />

Les solutions qui ont bien fonctionné ont<br />

ensuite pu être introduites dans d’autres<br />

services.»<br />

Cette approche pragmatique pourrait<br />

être la clé du succès pour réduire durablement<br />

la charge administrative. La démarche<br />

employée dans les projets-pilotes<br />

est décrite étape par étape dans le manuel<br />

de l’<strong>asmac</strong> «Plus de médecine et moins de<br />

bureaucratie!».<br />

Le manuel s’adresse à toutes celles qui<br />

souhaitent réduire la bureaucratie dans<br />

l’environnement de travail médical et obtenir<br />

des améliorations concrètes. Les responsables<br />

de projet qui souhaitent réaliser<br />

leur propre projet de réduction de la bureaucratie<br />

peuvent s’en servir comme<br />

guide pour mettre en œuvre le projet de A<br />

à Z. Pour les médecins qui souhaitent initier<br />

des changements dans leur travail<br />

quotidien, il sert d’argumentaire vis-à-vis<br />

des supérieurs hiérarchiques ou des responsables<br />

du personnel.<br />

En quatre étapes vers le succès<br />

Le manuel propose une démarche en<br />

quatre étapes. Dans un premier temps,<br />

il s’agit de lancer le projet en le présentant<br />

18<br />

4/23 vsao /<strong>asmac</strong> <strong>Journal</strong>


Formation postgraduée / Conditions de travail<br />

Bureaucratie: nous<br />

cherchons des exemples<br />

La bureaucratie et les travaux administratifs<br />

dans les hôpitaux s’avèrent<br />

de plus en plus chronophages, ce qui<br />

est très frustrant pour les médecins.<br />

L’<strong>asmac</strong> a besoin d’exemples concrets<br />

tirés de la pratique pour aborder<br />

ce défi. Elle a donc lancé un sondage.<br />

Vous le trouverez sur notre site web.<br />

<strong>No</strong>us nous réjouissons de vos réponses.<br />

Le manuel «Plus de médecine et moins de bureaucratie!» permet de réduire les tâches administratives<br />

des médecins.<br />

Photo: màd<br />

à la direction de la clinique ou de l’hôpital<br />

qui doit ensuite donner son feu vert.<br />

L’équipe de projet est constituée, de<br />

premières informations sont communiquées<br />

aux collaboratrices et collaborateurs<br />

(potentiellement) concernés. Dans<br />

une deuxième étape, il s’agit d’établir un<br />

état des lieux. La situation actuelle est<br />

analysée à l’aide d’un questionnaire pour<br />

ensuite, dans une étape suivante, élaborer<br />

de manière ciblée les améliorations en<br />

tenant compte de la pratique. L’analyse<br />

des questionnaires et de la situation requiert<br />

de bonnes connaissances du quotidien<br />

clinique et peut, suivant le nombre<br />

de questionnaires, s’avérer chronophage.<br />

L’élément-clé de la troisième étape<br />

(améliorations) est la session d’idéation.<br />

Dans le cadre de cet atelier, l’équipe de<br />

projet développe et évalue différentes<br />

idées (solutions) en collaboration avec<br />

d’autres membres du corps médical, du<br />

personnel soignant et du secrétariat et (si<br />

possible) avec l’aide d’un animateur. Les<br />

idées destinées à être mises en œuvre sont<br />

élaborées sous forme de fiches de projet et<br />

réalisées, après l’approbation par l’organe<br />

décisionnel (groupe de pilotage ou direction<br />

de la clinique/de l’hôpital).<br />

La quatrième étape (conclusion) porte<br />

sur l’évaluation. Dans un questionnaire<br />

supplémentaire, les collaboratrices et collaborateurs<br />

sont interrogés sur l’effet des<br />

mesures et les éventuelles autres améliorations<br />

qui pourraient être décidées.<br />

L’analyse des questionnaires marque soit<br />

la conclusion du projet ou sert d’analyse<br />

intermédiaire pour entreprendre d’autres<br />

étapes et mesures d’améliorations.<br />

Conseil individuel pour les<br />

membres de l’<strong>asmac</strong><br />

Le manuel peut être téléchargé gratuitement<br />

sur le site web de l’<strong>asmac</strong> (plusde-médecine-moins-de-bureaucratie.ch).<br />

Il contient pour chacune des étapes décrites<br />

ci-dessus des modèles de documents<br />

aux formats PowerPoint, Word et<br />

Excel qui peuvent être adaptés en fonction<br />

des besoins individuels. Vous disposez<br />

ainsi de tous les outils nécessaires pour<br />

r éaliser votre propre projet.<br />

Les membres de l’<strong>asmac</strong> qui souhaitent<br />

réaliser un projet obtiennent sur<br />

demande un conseil individuel gratuit de<br />

30 minutes de Philipp Rufer qui a accompagné<br />

les projets-pilotes. L’<strong>asmac</strong> soutient<br />

par ailleurs chaque atelier d’idéation<br />

(élément-clé de la troisième étape) en organisant<br />

et finançant la restauration des<br />

participants. Les membres qui souhaitent<br />

solliciter ces prestations peuvent contacter<br />

notre secrétariat à l’adresse secretariat@<strong>asmac</strong>.ch.<br />

@vsao<strong>asmac</strong><br />

vsao /<strong>asmac</strong> <strong>Journal</strong> 4/23 19


©Pierre-Yves Massot<br />

Du rire et du rêve<br />

pour nos enfants hospitalisés<br />

Grâce à vos dons, les enfants hospitalisés reçoivent<br />

chaque semaine la visite des docteurs Rêves.<br />

Merci pour votre soutien.<br />

www.theodora.ch<br />

IBAN CH51 0900 0000 1006 1645 5


Formation postgraduée / Conditions de travail<br />

Dans l’univers des médecins-assistant(e)s<br />

Que faut-il introduire<br />

dans quel orifice?<br />

Un peu d’humour peut s’avérer<br />

très bénéfique au quotidien,<br />

car le travail en clinique est<br />

parfois pénible. Même s’il est<br />

vrai que la médecine n’offre généralement<br />

pas matière à rire, cela ne veut pas<br />

dire qu’il faut tout prendre au sérieux.<br />

Vous constaterez d’ailleurs que quelques<br />

petits efforts suffisent pour trouver une<br />

anecdote amusante. En effet, le quotidien<br />

présente de nombreuses situations comiques.<br />

Il suffit de regarder autour de soi<br />

et d’y prêter attention.<br />

Tout le monde sait que le corps humain<br />

possède différents orifices. Cependant,<br />

il n’est parfois pas évident de trouver<br />

la bonne ouverture lorsqu’il s’agit de<br />

prendre un médicament. Il est donc essentiel<br />

de donner des instructions claires.<br />

Dernièrement, une patiente que je qualifierais<br />

de légèrement désespérée a appelé<br />

pour faire savoir qu’elle souffrait toujours<br />

de douleurs malgré la prise d’analgésiques.<br />

Après avoir rapidement consulté<br />

les ordonnances, j’ai constaté qu’un suppositoire<br />

Voltaren lui avait été prescrit.<br />

Après de multiples échanges, il est apparu<br />

que la patiente s’était trompée d’orifice et<br />

avait choisi la voie orale au lieu de la voie<br />

anale. Sans oublier d’avaler en même<br />

temps les ovules vaginaux, même si je<br />

dois admettre, pour sa défense, qu’il est<br />

facile de les confondre avec des comprimés<br />

oraux.<br />

Un autre sujet intéressant sont les<br />

histoires érotiques souvent très rocambolesques<br />

ou du moins génératrices de sensations<br />

érotiques chez certains individus.<br />

Ainsi, un kyste de Bartholin peut présenter<br />

un caractère excitant et être considéré<br />

comme particulièrement stimulant sur le<br />

plan sexuel. C’est du moins ce qu’une<br />

patiente a affirmé en m’informant sur ses<br />

expériences en la matière. Et récemment,<br />

un collègue chirurgien m’a parlé d’un<br />

patient qui avait tenté de dilater son<br />

sphincter anal au moyen d’un embout<br />

d’aspirateur. Le plan n’a hélas pas fonctionné.<br />

L’embout est resté coincé et a dû<br />

être retiré chirurgicalement.<br />

Que faire lorsqu’à 2h30 du matin, une<br />

dame en état d’ébriété – un constat établi<br />

grâce à mes capacités olfactives – se présente<br />

devant la porte en déclarant ne plus<br />

trouver son tampon? Après une recherche<br />

minutieuse, l’objet convoité est resté introuvable<br />

malgré une exploration vaginale,<br />

anale, orale et autre. Pour ce qui est<br />

des autres options envisageables, je vous<br />

invite à laisser libre cours à votre imagination,<br />

car vous le savez bien, rien n’est<br />

impossible.<br />

Camille Bertossa,<br />

médecin-assistante en<br />

première année de<br />

formation postgraduée<br />

Photo: màd<br />

vsao /<strong>asmac</strong> <strong>Journal</strong> 4/23 21


<strong>asmac</strong><br />

<strong>No</strong>uvelles<br />

des sections<br />

Bâle<br />

«Bloody Mary» facilite<br />

le don de sang<br />

<strong>No</strong>us connaissons tous les exigences<br />

liées au travail quotidien en clinique. Et<br />

nous savons aussi que les réserves de<br />

sang, en particulier pour certains groupes<br />

sanguins, sont souvent très limitées,<br />

ce qui complique encore le travail des médecins.<br />

Dans le cadre du projet commun<br />

«Ständig auf Achse – Tour de Bâle», l’AS­<br />

MAC Bâle et le centre de don du sang de la<br />

Croix-Rouge des deux Bâle, avec le soutien<br />

de la Société médicale de Bâle<br />

MedGes et la Société des médecins de<br />

Bâle-Campagne, entendent remédier à la<br />

pénurie constante de sang.<br />

<strong>No</strong>us souhaitons mobiliser le plus<br />

grand nombre possible de médecins et<br />

l’ensemble du personnel hospitalier et les<br />

motiver à donner leur sang. Tout en sachant<br />

qu’ils sont sollicités en permanence<br />

et qu’ils n’ont guère le temps de faire un<br />

don de sang, même s’ils savent par expérience<br />

à quel point il serait important de<br />

le faire régulièrement.<br />

<strong>No</strong>us avons donc initié le projet Tour de<br />

Bâle. Il poursuit deux objectifs: premièrement,<br />

simplifier au maximum le don du<br />

sang pour le personnel hospitalier et deuxièmement,<br />

rappeler l’importance du don du<br />

sang.<br />

Comment ça fonctionne?<br />

L’équipe du centre de transfusion de Bâle<br />

entreprendra pendant une année un tour<br />

avec son bus ultramoderne (appelé Bloody<br />

Mary) à travers Bâle et Liestal en s’arrêtant<br />

devant les hôpitaux qui y participent. Les<br />

médecins et le personnel hospitalier de la<br />

région de Bâle ont ainsi la possibilité de<br />

donner du sang sur leur lieu de travail.<br />

Le tour a démarré le 14 juin, à l’occasion<br />

de la Journée mondiale de don de<br />

sang, à l’Hôpital universitaire de Bâle<br />

(USB) et à l’Hôpital universitaire pédiatrique<br />

des deux Bâle (UKBB) et a rencontré<br />

un franc succès!<br />

Tour <strong>2023</strong>/2024:<br />

30 <strong>août</strong> KSBL Bruderholz<br />

11 septembre KSBL Liestal<br />

25 septembre Merian Iselin Clinique<br />

16 novembre Felix Platter Spital<br />

21 mars 2024 Bethesda Spital<br />

<strong>No</strong>us avons sollicité d’autres hôpitaux qui<br />

viendront s’ajouter à la liste.<br />

Jenny Settembrini, responsable de la<br />

communication ASMAC Bâle<br />

Thurgovie<br />

Participer pour faire bouger<br />

les choses<br />

Tu travailles aussi en Thurgovie? Alors,<br />

rejoins-nous!<br />

Le comité de la section Thurgovie<br />

veut s’agrandir et cherche des camarades<br />

qui souhaitent s’engager. Qu’est-ce que<br />

cela signifie? <strong>No</strong>us nous réunissons<br />

quatre fois par année dans un cadre décontracté<br />

et discutons des préoccupations<br />

de nos membres, par exemple concernant<br />

la durée de travail, les contrats de travail<br />

et d’autres questions juridiques. <strong>No</strong>tre juriste<br />

de la section participe à chacune de<br />

ces réunions. <strong>No</strong>us avons déjà obtenu bien<br />

des avancées pour les médecins hospitaliers<br />

dans notre canton: notamment que la<br />

convention collective de travail pour les<br />

psychiatres prévoit une durée de travail<br />

réduite (46 heures) et que le temps de travail<br />

soit saisi au moyen d’un timbrage.<br />

<strong>No</strong>us nous réjouissons de faire la<br />

connaissance de nouvelles et nouveaux<br />

collègues qui souhaitent s’impliquer. Les<br />

personnes intéressées peuvent en tout<br />

temps participer à l’une de nos séances.<br />

Annonce-toi à l’adresse info@vsao-tg.ch<br />

ou consulte les dates de nos prochaines réunions<br />

sur notre site web www.vsao-tg.ch.<br />

A bientôt!<br />

Michael Wallies, coprésident de l’ASMAC<br />

Thurgovie<br />

Photos: màd<br />

22<br />

4/23 vsao /<strong>asmac</strong> <strong>Journal</strong>


<strong>asmac</strong><br />

Photo: màd<br />

Zurich /<br />

Schaffhouse<br />

Vidéo explicative relative à la<br />

semaine de travail de 42+4 h<br />

L’introduction d’une semaine de 42+4 h<br />

est actuellement discutée dans de nombreux<br />

hôpitaux. <strong>No</strong>us sommes satisfaits<br />

de constater que l’initiative a aussi été entendue<br />

dans les directions des hôpitaux,<br />

en particulier suite à la résiliation de la<br />

CCT qui était jusqu’ici en vigueur entre les<br />

médecins-assistant(e)s et les cliniques<br />

cantonales.<br />

Afin que nos membres comprennent<br />

encore mieux les répercussions du modèle<br />

sur le travail quotidien, nous avons rassemblé<br />

et répondu à leurs questions. Dans notre<br />

vidéo explicative, nous montrons comment<br />

mettre en œuvre la semaine de 42+4 h et<br />

quelles conséquences cela pourrait impliquer<br />

pour les médecins et les cliniques.<br />

Tu trouveras la vidéo explicative sur<br />

www.vsao-zh.ch/aktuell.<br />

L’ASMAC Zurich a une nouvelle<br />

co-présidence<br />

<strong>No</strong>tre section entame la nouvelle année<br />

de fonction avec une co-présidence. Les<br />

deux co-présidents, c’est-à-dire Anna<br />

Wang, jusqu’ici présidente, et Federico<br />

Mazzola, jusqu’ici membre du comité,<br />

ont été élus lors de notre assemblée générale<br />

à la mi-juin.<br />

Anna Wang et Federico Mazzola ont<br />

étudié à l’Université de Zurich et disposent<br />

d’un large réseau de relations grâce à leur<br />

travail sur le plan national et international<br />

(swimsa, IFMSA, section Soleure de l’<strong>asmac</strong>).<br />

De plus, ils ont chacun présidé la<br />

Swiss Medical Students Association et<br />

connaissent des médecins de toutes les<br />

classes d’âge dans le canton de Zurich. Les<br />

deux sont des chirurgiens passionnés.<br />

<strong>No</strong>us sommes convaincus qu’ils seront en<br />

Federico Mazzola et Anna Wang, la nouvelle<br />

co-présidence de l’ASMAC Zurich.<br />

mesure de faire progresser notre association<br />

professionnelle avec de nouvelles<br />

idées et dans un esprit d’innovation et<br />

d’efficacité.<br />

L’assemblée générale a aussi permis<br />

d’élire deux nouveaux membres du comité:<br />

Mira Klix (ressort chirurgie) et Zehra<br />

Hepp (ressort égalité des chances). <strong>No</strong>us<br />

nous réjouissons de collaborer avec eux.<br />

Enfin, nous avons pris congé de Linda<br />

Kammer et David Muggli, membres du<br />

comité sortants. <strong>No</strong>us les remercions<br />

pour leur engagement de longue date à<br />

l’ASMAC Zurich.<br />

Cette année, l’assemblée générale s’est<br />

déroulée par un temps estival au palais de<br />

congrès avec une magnifique vue sur le lac<br />

de Zurich. Outre l’ordre du jour, l’animatrice<br />

TV Martina Fuchs nous a permis de<br />

découvrir les différences culturelles dans<br />

l’utilisation des emojis. On relèvera également<br />

la visite des présidents des sections<br />

<strong>asmac</strong> Bâle, Suisse centrale et Argovie qui<br />

nous a particulièrement fait plaisir.<br />

Un grand merci à tous les membres<br />

d’avoir participé. <strong>No</strong>us nous réjouissons<br />

de poursuivre nos travaux avec élan!<br />

Retrait du pilotage des admissions<br />

A la fin juin, la direction de la santé du canton<br />

de Zurich a annoncé le retrait de l’ordonnance<br />

cantonale en consultation relative<br />

à la fixation des nombres maximaux<br />

pour les médecins dans le secteur ambulatoire<br />

(VHZA), compte tenu de l’absence de<br />

base légale. Les limitations du nombre de<br />

médecins admis à pratiquer dans les disciplines<br />

cardiologie, radiologie, chirurgie<br />

orthopédique et traumatologie et urologie<br />

ne sont donc pas entrées en vigueur au<br />

1 er juillet <strong>2023</strong>.<br />

L’ASMAC Zurich avait d’ailleurs pris<br />

position sur le projet d’ordonnance et critiqué<br />

l’absence de base légale. De plus, le<br />

projet d’ordonnance avait été qualifié de<br />

bancal, raison pour laquelle l’ASMAC Zurich<br />

salue la décision du gouvernement<br />

cantonal de renoncer pour le moment à un<br />

gel des admissions.<br />

Prochains évènements de<br />

l’ASMAC Zurich<br />

Table ronde politique consacrée<br />

aux élections fédérales<br />

Les élections fédérales se dérouleront<br />

cet automne. <strong>No</strong>us invitons donc nos<br />

membres, en collaboration avec la Société<br />

des médecins du canton de Zurich (AGZ),<br />

à faire connaissance et discuter avec leurs<br />

collègues qui sont candidats à l’élection<br />

au Conseil national. <strong>No</strong>tre manifestation<br />

à laquelle participeront Angelo Barrile<br />

(président de l’<strong>asmac</strong> Suisse, conseiller<br />

national sortant) et Yvonne Gilli (présidente<br />

de la FMH, ancienne conseillère<br />

nationale), animée par Patrick Hässig,<br />

aura lieu le 21 septembre <strong>2023</strong> dès 18h30<br />

à l’Hôtel Marriott Zurich. Vous pouvez<br />

vous inscrire sur www.vsao-zh.ch<br />

Time to cut – Surgical Basics 4 Everyone<br />

Après l’édition réussie de l’année dernière,<br />

nous avons le plaisir d’organiser une<br />

deuxième fois le séminaire de carrière<br />

pour les médecins-assistant(e)s et chef(fe) s<br />

de clinique. Un programme varié avec des<br />

entretiens de carrière et un entraînement<br />

pratique attend les participants.<br />

Samedi 7 octobre <strong>2023</strong>, Université de<br />

Zurich. Vous pouvez vous inscrire sur<br />

www.vsao-zh.ch.<br />

Dominique Iseppi, assistante de communication,<br />

ASMAC Zurich / Schaffhouse<br />

vsao /<strong>asmac</strong> <strong>Journal</strong> 4/23 23


<strong>asmac</strong><br />

<strong>asmac</strong>-Inside<br />

Matthias Jungo<br />

Lieu de domicile: Fribourg<br />

A l’<strong>asmac</strong> depuis: janvier <strong>2023</strong><br />

L’<strong>asmac</strong> en trois mots:<br />

engagée, proactive, valorisante<br />

Le terme «développement de<br />

l’association» peut paraître<br />

abstrait. Mais pas pour<br />

Matthias Jungo, qui occupe<br />

depuis le début de l’année le poste<br />

de responsable Organes et mise en<br />

réseau à l’<strong>asmac</strong>.<br />

Lorsque Matthias Jungo n’est pas à son<br />

bureau situé au Bollwerk 10 à Berne, il y a<br />

de fortes chances qu’on le trouve à<br />

l’extérieur: en promenade avec sa famille,<br />

sur un col en vélo de course ou lors de son<br />

jogging dans la vallée du Gottéron. Il<br />

parle aussi vite qu’il court. Par exemple<br />

lorsqu’il évoque la mise en place et le<br />

développement d’ateliers et de webinaires<br />

pour les médecins-assistant(e)s, les<br />

chef(fe)s de clinique et les étudiants en<br />

médecine, qu’il souhaite promouvoir.<br />

Lorsqu’il énumère ce qui est important<br />

dans l’organisation des séances des<br />

organes. Ou lorsqu’il explique pourquoi le<br />

domaine du développement de l’association<br />

a été créé au sein de l’<strong>asmac</strong>. «<strong>No</strong>tre<br />

objectif est de renforcer la collaboration<br />

au sein de l’<strong>asmac</strong>, d’utiliser les synergies<br />

et d’apprendre les uns des autres.»<br />

Pour découvrir comment fonctionne<br />

l’association et identifier le potentiel d’optimisation,<br />

Matthias a effectué un véritable<br />

tour de Suisse depuis son entrée en<br />

fonction il y a huit mois. En effet, il a<br />

rendu visite à presque toutes les sections.<br />

Outre les nombreuses différences constatées<br />

au niveau de l’organisation des sections,<br />

Matthias, qui a étudié l’économie<br />

d’entreprise et travaillé en dernier lieu<br />

comme directeur chez Caritas Berne, a<br />

également remarqué un point commun<br />

majeur: «<strong>No</strong>us avons toujours eu un<br />

échange ouvert et constructif. Cela m’a fait<br />

très plaisir.»<br />

C’est ce climat constructif que le boulanger<br />

amateur apprécie particulièrement<br />

au secrétariat central, à côté d’autres ingrédients<br />

qui rendent son travail à l’<strong>asmac</strong><br />

sensé et plaisant: l’équipe joyeuse et dynamique,<br />

l’ouverture aux nouvelles idées et<br />

les causes importantes pour lesquelles<br />

l’<strong>asmac</strong> s’engage. De quoi lui faire apprécier<br />

le trajet quotidien en train entre Fribourg<br />

et Berne.<br />

Photo: màd<br />

24<br />

4/23 vsao /<strong>asmac</strong> <strong>Journal</strong>


<strong>asmac</strong><br />

Conseil juridique de l’<strong>asmac</strong><br />

Paiement de commissions<br />

en cas de maladie<br />

Photo: màd<br />

Je suis engagée depuis 18 mois<br />

dans un centre médical privé,<br />

avec un salaire de base fixe<br />

auquel s’ajoutent des commissions<br />

calculées sur les montants facturés<br />

aux patients que je traite. Je vais<br />

accoucher dans quelques mois. J’aimerais<br />

savoir comment je serai payée si je<br />

dois être mise en arrêt de travail avant<br />

mon accouchement ainsi que pendant<br />

mon congé de maternité. Mon contrat<br />

de travail, très sommaire, ne prévoit<br />

rien à ce sujet.<br />

Le droit suisse du travail ne prévoit pas de<br />

congé prénatal payé ou couvert par une<br />

assurance sociale. Les arrêts de travail<br />

avant l’accouchement sont ainsi traités de<br />

la même manière que des arrêts-maladie.<br />

Pour tous les empêchements de<br />

travailler touchant personnellement les<br />

employé-e-s, comme de tels arrêts de<br />

travail, la loi prévoit un droit au salaire<br />

d’une durée limitée, qui est de trois<br />

semaines la première année de service et<br />

qui augmente ensuite en fonction de<br />

l’ancienneté. Selon la pratique suivie par<br />

les tribunaux (appelée échelle bernoise),<br />

ce droit au salaire est<br />

– de trois semaines durant la première<br />

année de service,<br />

– d’un mois durant la deuxième année<br />

de service,<br />

– de deux mois les troisième et quatrième<br />

années de service,<br />

– de trois mois de la cinquième à la<br />

neuvième année de service,<br />

– de quatre mois de la dixième à la<br />

quatorzième année de service,<br />

– de cinq mois de la quinzième à la<br />

dix-neuvième année de service,<br />

– de six mois à partir de la vingtième<br />

année de service.<br />

A noter que ces crédits de salaire<br />

couvrent tous les empêchements de<br />

travailler survenant au cours d’une<br />

même année de service; une fois le<br />

crédit annuel de salaire épuisé, l’employeur<br />

n’a donc plus l’obligation de<br />

continuer à payer le salaire même si<br />

l’empêchement de travailler se poursuit.<br />

Cela étant, il est fréquent que les employeurs<br />

concluent des assurances perte<br />

de gain pour remplacer ou compléter<br />

ce droit limité au salaire prévu par la loi<br />

en cas d’empêchement de travailler;<br />

de nombreuses conventions collectives<br />

imposent d’ailleurs aux employeurs<br />

de conclure de telles assurances.<br />

Lorsque le salaire est totalement ou<br />

partiellement payé sous forme de commissions,<br />

comme en l’espèce, l’employeur<br />

doit également compenser, pendant<br />

les périodes indiquées ci-dessus, les<br />

commissions manquantes; pour ce faire,<br />

il est usuel de se fonder sur la moyenne<br />

des commissions des mois précédents.<br />

Lorsqu’une assurance perte de gain<br />

existe, les prestations sont en règle<br />

géné rale aussi calculées en tenant compte<br />

du salaire payé sous forme de commissions;<br />

il y a lieu de se référer à ce propos<br />

à la police d’assurance conclue par<br />

l’employeur et aux conditions générales<br />

d’assurances (CGA).<br />

Comme vous n’êtes qu’en deuxième<br />

année de service et si votre employeur<br />

ne dispose pas d’une telle assurance perte<br />

de gain maladie, ce dernier n’aura<br />

l’obligation de maintenir le paiement<br />

de votre salaire (salaire de base et<br />

commissions) que pendant une durée<br />

d’un mois en cas d’arrêt de travail<br />

précédant votre accouchement. Cette<br />

durée sera encore plus brève si, au cours<br />

des mois précédents, vous avez déjà été<br />

en arrêt de travail pour d’autres motifs.<br />

Quant au congé de maternité,<br />

selon la loi, sa durée est de 14 semaines.<br />

Le contrat de travail ou une convention<br />

collective peuvent évidemment prévoir<br />

un congé d’une durée plus longue.<br />

Pendant les 14 semaines du congé de<br />

maternité légal, la salariée bénéficie<br />

des allocations pour perte de gain<br />

prévues par la loi fédérale sur les allocations<br />

pour perte de gain (LAPG), qui<br />

couvrent le 80% du salaire (salaire fixe<br />

et commissions) à concurrence d’un<br />

montant maximum de CHF 220.– par jour<br />

calendaire. A moins que le contrat de<br />

travail ou une convention collective ne<br />

l’exige, l’employeur n’a pas l’obligation<br />

de compléter la différence entre cette<br />

allocation de maternité et le 100% du<br />

salaire.<br />

Christian Bruchez,<br />

juriste de la section ASMAC<br />

Genève<br />

vsao /<strong>asmac</strong> <strong>Journal</strong> 4/23 25


Point de mire: Sauvage<br />

Born to be wild<br />

Nées à Pâques au zoo de Zurich, quatre chouettes de l’Oural<br />

vont bientôt goûter aux joies de la liberté. Elles seront relâchées dans<br />

la nature cet été afin d’assurer la survie et la stabilité de l’espèce<br />

à long terme. En tant que zoo moderne dont la préoccupation majeure<br />

est, outre l’éducation et la recherche, la protection de la nature<br />

et des espèces, le Zoo de Zurich participe à ce projet de réintroduction<br />

et d’autres, par exemple en faveur de l’ibis chauve.<br />

D r Pascal Marty, conservateur du zoo de Zurich, et Martina Kaelin, responsable RP du zoo de Zurich<br />

Voilà une heureuse nouvelle:<br />

disparu d’Europe centrale il y<br />

a 400 ans, l’ibis chauve est aujourd’hui<br />

de retour. Selon un<br />

article publié récemment dans le magazine<br />

scientifique «Oryx», la réintroduction<br />

de l’ibis est en bonne voie. Le Zoo de<br />

Zurich participe à plusieurs projets de<br />

protection des espèces. Il détient des ibis<br />

chauves depuis 1971 et envoie régulièrement<br />

des jeunes oiseaux dans des stations<br />

de réintroduction en Europe. Comme les<br />

oisillons ne migrent pas instinctivement<br />

vers le sud en hiver, ils sont élevés par<br />

l’homme et entraînés à suivre un ULM, de<br />

sorte qu’ils arrivent en automne dans la<br />

zone d’hivernage, où ils passent ensuite<br />

l’hiver en toute autonomie.<br />

Avec ses plumes hérissées sur la<br />

nuque et son plumage noir, l’ibis chauve<br />

n’est de loin pas une beauté classique.<br />

Apprécié comme mets délicat ou comme<br />

trophée, il était fortement chassé au<br />

Moyen Age, jusqu’à disparaître totalement.<br />

Au XVII e siècle, cet oiseau migrateur<br />

au long bec recourbé s’est définitivement<br />

éteint dans notre pays et dans toute<br />

l’Europe centrale. Seules quelques populations<br />

résiduelles ont survécu en Afrique<br />

du <strong>No</strong>rd et au Proche-Orient.<br />

au-delà de la reproduction réussie dans les<br />

zoos. Une population migrante est établie<br />

en Europe centrale depuis 2003. Les données<br />

scientifiques montrent désormais<br />

que la population a de bonnes chances de<br />

survie à long terme. Actuellement, environ<br />

200 oiseaux se déplacent en Autriche<br />

et dans le sud de l’Allemagne – et des ibis<br />

chauves sont également observés en<br />

Suisse. Depuis 2011, la population se reproduit<br />

avec succès dans la nature, avec en<br />

moyenne plus de deux oisillons prêts à<br />

prendre leur envol par nid. Cependant, la<br />

population n’est pas encore autosuffisante,<br />

car il y a toujours des décès dus à la<br />

chasse illégale ou des animaux victimes<br />

des lignes électriques. C’est la raison pour<br />

laquelle les projets de réintroduction sont<br />

pour l’instant maintenus, toujours avec<br />

des oisillons du zoo de Zurich. L’objectif<br />

du projet est de faire croître la population<br />

à 350 individus au moins.<br />

Le retour des chouettes de l’Oural<br />

Cette initiative devrait également porter<br />

ses fruits avec la chouette de l’Oural. Depuis<br />

2009, des chouettes de l’Oural nées<br />

dans des zoos sont réintroduites dans l’est<br />

de l’Autriche, dans le but d’assurer leur<br />

survie à long terme. Le Zoo de Zurich sou-<br />

La survie à long terme de l’ibis<br />

chauve est réaliste<br />

Aujourd’hui encore, l’ibis chauve est menacé.<br />

Les zoos européens qui l’élèvent depuis<br />

près de 100 ans ont permis de constituer<br />

une population de réserve viable.<br />

Mais l’idée de protection de l’espèce va<br />

Peut-être pas une beauté, mais en tout cas majestueux et digne d’être protégé. Grâce à des<br />

programmes de réintroduction internationaux, les ibis chauves, qui avaient été exterminés<br />

il y a longtemps, sont de retour en Suisse.<br />

Photos: Zoo de Zurich<br />

26<br />

4/23 vsao /<strong>asmac</strong> <strong>Journal</strong>


Point de mire: Sauvage<br />

Petit oiseau, grand espoir: cette chouette de l’Oural n’a que quelques semaines, mais elle va bientôt quitter le zoo de Zurich pour être réintroduite<br />

en Autriche et contribuer à la préservation de son espèce.<br />

tient ce projet avec des jeunes oiseaux. Les<br />

jeunes animaux contribuent à développer<br />

la population locale et constituent un élément<br />

important dans les efforts de protection<br />

des espèces.<br />

La vaste distribution de la chouette de<br />

l’Oural s’étend depuis le nord de l’Europe<br />

jusqu’au Japon en passant par la Russie.<br />

S’il existe encore des populations de<br />

chouettes de l’Oural en Europe de l’Est,<br />

elles se sont éteintes chez nos voisins<br />

allemands et autrichiens, au milieu du<br />

XX e siècle. Leur disparition est due à la<br />

perte d’habitat et la chasse par les humains.<br />

Quant à la Suisse, elle en a peutêtre<br />

abrité elle aussi, mais la science n’a<br />

pas pu le confirmer réellement.<br />

La chouette de l’Oural ressemble à la<br />

chouette hulotte, mais est bien plus grande<br />

et lourde. Elle vit surtout le soir et la nuit,<br />

sauf lorsqu’elle élève ses petits. Les yeux de<br />

la chouette sont placés de face, ce qui lui<br />

donne une vision binoculaire. Bien que les<br />

yeux eux-mêmes ne soient pas mobiles, les<br />

chouettes peuvent tourner la tête jusqu’à<br />

270 degrés grâce à 14 vertèbres cervicales,<br />

ce qui augmente considérablement leur<br />

champ visuel. Ce sont des rapa ces monogames<br />

qui défendent leur territoire contre<br />

leurs congénères. La femelle couve jusqu’à<br />

six œufs pendant 32 à 34 jours. Le mâle<br />

prend ensuite le relais pour nourrir les petits<br />

qui quittent le nid 35 à 40 jours plus<br />

tard.<br />

Des poussins de toute l’Europe<br />

Le Zoo de Zurich soutient le projet de la<br />

Station ornithologique autrichienne et de<br />

l’Université de médecine vétérinaire de<br />

Vienne en fournissant des jeunes oiseaux.<br />

L’objectif est de stabiliser la population de<br />

chouettes de l’Oural. Il faut pour cela des<br />

oisillons chaque année. En tout, 49 couples<br />

reproducteurs issus de 32 zoos et sites<br />

d’élevage de sept pays européens participent<br />

au projet de réintroduction. Les<br />

quatre poussins qui ont éclos au zoo de<br />

Zurich à Pâques partiront pour l’Autriche<br />

dans les prochaines semaines. Ils ont déjà<br />

été bagués à des fins d’identification.<br />

Le retour à la nature se fait selon une<br />

méthode éprouvée en deux étapes. Pour se<br />

familiariser et s’acclimater à leur nouvel<br />

environnement, les jeunes chouettes sont<br />

d’abord placées dans une volière sur le site<br />

de réintroduction. En juillet, elles seront<br />

libérées de cette volière et pourront<br />

prendre possession de leur territoire pour<br />

commencer leur parade nuptiale en automne.<br />

Le projet de réintroduction a été<br />

particulièrement fructueux en 2016, avec<br />

45 chouettes de l’Oural relâchées.<br />

La chouette de l’Oural installe généralement<br />

son nid dans des cavités spacieuses<br />

d’arbres ou dans des nids abandonnés de<br />

rapaces. Afin d’augmenter le succès de la<br />

reproduction, le projet «Réintroduction de<br />

la chouette de l’Oural» met également à<br />

disposition des nichoirs protégés des intempéries.<br />

Il en existe actuellement 440,<br />

régulièrement contrôlés par des bénévoles.<br />

Depuis 2011, des couvées naturelles<br />

réussies ont pu être recensées. 2021 a été<br />

l’année de reproduction la plus réussie à<br />

ce jour, avec 47 jeunes oiseaux sur plus de<br />

20 couples identifiés. Le comptage de la<br />

chouette de l’Oural est considéré comme<br />

plutôt difficile. Elle habite un vaste territoire,<br />

souvent difficile d’accès et situé en<br />

haute montagne. Son mode de vie essentiellement<br />

nocturne, dans l’obscurité,<br />

complique encore le comptage. Afin de<br />

mesurer le succès de la réintroduction,<br />

certaines chouettes seront équipées d’un<br />

émetteur, dans l’espoir de les voir voler en<br />

compagnie d’un nombre croissant de leurs<br />

congénères.<br />

vsao /<strong>asmac</strong> <strong>Journal</strong> 4/23 27


Point de mire: Sauvage<br />

Photo: Adobe Stock<br />

28<br />

4/23 vsao /<strong>asmac</strong> <strong>Journal</strong>


Point de mire: Sauvage<br />

vsao /<strong>asmac</strong> <strong>Journal</strong> 4/23 29


Point de mire: Sauvage<br />

Au cœur de la scène. Il est possible de faire tester ses drogues<br />

directement en boîte de nuit de manière anonyme et gratuite.<br />

Un entretien de conseil est toutefois obligatoire, car la<br />

consommation récréative n’est pas non plus sans danger.<br />

Loin des yeux …<br />

… mais pas loin du cœur.<br />

La consommation de drogues légales et illégales est<br />

largement répandue en Suisse. Dominique Schori,<br />

directeur du Centre d’information sur les drogues (DIZ) de Zurich,<br />

tente de renforcer les compétences en matière<br />

de consommation afin de prévenir les addictions.<br />

Catherine Aeschbacher, ancienne rédactrice en chef du <strong>Journal</strong> <strong>asmac</strong><br />

Quiconque a déjà vu une scène ouverte<br />

de la drogue comme le Platzspitz à<br />

Zurich a aujourd’hui l’impression<br />

que le problème de la drogue a disparu.<br />

Où est-il passé?<br />

Il n’a certainement pas disparu. La consommation<br />

de drogues aujourd’hui n’est pas<br />

plus faible qu’il y a 30 ans, mais les habitudes<br />

de consommation ont changé. D’une<br />

part, on consomme d’autres substances.<br />

D’autre part, il existe d’autres groupes de<br />

consommateurs que l’on voit moins dans<br />

l’espace public. Ils causent donc moins de<br />

problèmes dans l’espace public, et leur souffrance<br />

est moins visible. Les survivants du<br />

Platzspitz n’ont pas disparu, mais grâce à<br />

une offre de prise en charge importante, ils<br />

ne vivent plus aujourd’hui dans la misère.<br />

Quelles sont les principales drogues<br />

consommées aujourd’hui?<br />

L’alcool est de loin la drogue la plus consommée<br />

dans toutes les couches de la société, y<br />

compris dans les soirées et les boîtes de<br />

nuit. Le cannabis demeure la substance<br />

psychoactive illicite la plus consommée.<br />

Les chiffres sont relativement impressionnants.<br />

Plus d’un tiers de la population<br />

Photos: màd<br />

30<br />

4/23 vsao /<strong>asmac</strong> <strong>Journal</strong>


Point de mire: Sauvage<br />

suisse a déjà consommé du cannabis au<br />

moins une fois dans sa vie, environ 220 000<br />

personnes en Suisse en consomment régulièrement.<br />

En comparaison internationale,<br />

la consommation de cocaïne en Suisse est<br />

l’une des plus élevées d’Europe. Cela est<br />

probablement lié aux possibilités économiques<br />

de la population suisse. Si la cocaïne<br />

était autrefois considérée comme une<br />

«drogue de yuppies», elle touche désormais<br />

toutes les couches sociales et est facile à<br />

trouver.<br />

Parlons de votre environnement<br />

de travail. A quoi ressemble la vie<br />

nocturne à Zurich?<br />

Avec ses nombreuses boîtes de nuit, Zurich<br />

est un pôle d’attraction dont le périmètre<br />

s’étend bien au-delà des frontières de la<br />

ville. Les amateurs de sorties y trouvent les<br />

scènes et les groupes les plus divers. Etant<br />

donné qu’il n’y a plus d’heure de fermeture<br />

imposée à Zurich depuis 1997, il est quasiment<br />

possible de faire la fête en continu du<br />

jeudi soir au lundi matin.<br />

Comment la scène festive a-t-elle<br />

évolué au cours des dernières années?<br />

Zurich a longtemps été confrontée à des<br />

fêtes illégales qui se déroulaient quelque<br />

part en extérieur. Un processus d’autorisation<br />

a été initié il y a une dizaine d’années<br />

afin de créer des espaces dans lesquels de<br />

telles fêtes pourraient être organisées en<br />

toute légalité. Il y a environ cinq ans, une<br />

scène hard-tech est venue s’ajouter à la<br />

scène techno classique, qui existe depuis<br />

les années 1990. Celle-ci attire de nombreux<br />

jeunes et la consommation de substances<br />

psychoactives y est élevée. De telles<br />

substances sont consommées dans<br />

d’autres scènes également (p. ex. hip-hop).<br />

La consommation de substances<br />

est-elle différente selon les scènes?<br />

Oui, dans une certaine mesure, mais les<br />

limites sont floues. Le cannabis est courant<br />

partout, tout comme les amphétamines.<br />

Dans la scène goa, les substances<br />

psychédéliques comme le LSD sont répandues.<br />

Dans la scène hard-tech ainsi que<br />

dans le hip-hop, nous avons constaté une<br />

augmentation des analgésiques opioïdes<br />

et des benzodiazépines, même chez les<br />

plus jeunes. Et à cela s’ajoute l’alcool en<br />

«bruit de fond».<br />

Un mélange dangereux.<br />

Exactement. La polyconsommation est la<br />

plus dangereuse, en particulier celle de<br />

substances sédatives comme l’alcool, les<br />

opioïdes et les benzodiazépines. Ces dernières<br />

années, quelques décès de jeunes<br />

dus pour la plupart à une polyconsommation<br />

de substances illégales et d’alcool ont<br />

retenu l’attention des médias. Les jeunes,<br />

en particulier, n’ont pas conscience des<br />

risques liés aux médicaments. Ceux-ci<br />

sont considérés comme sûrs, ils ont une<br />

notice d’emballage, etc., et sont donc perçus<br />

très différemment de l’héroïne, par<br />

exemple. Beaucoup ne réalisent pas que la<br />

combinaison avec l’alcool peut être mortelle.<br />

Les substances mal déclarées sont<br />

également dangereuses.<br />

Comment les jeunes se procurent-ils<br />

ces médicaments?<br />

La voie la plus fréquente reste le contact<br />

personnel. Les canaux de distribution en<br />

ligne se sont également multipliés, qu’il<br />

s’agisse des réseaux sociaux, des services<br />

de messagerie comme Telegram ou des<br />

places de marché illégales sur le Darknet.<br />

Les substances sont également vendues<br />

par les dealers directement pendant les<br />

soirées. Le deal de rue, tel qu’on le connaissait<br />

autrefois, est devenu plutôt rare, du<br />

moins pour nos groupes cibles.<br />

Parlons du Centre d’information<br />

sur les drogues (DIZ). En quoi consiste<br />

sa mission?<br />

En tant que service du Département des<br />

affaires sociales, nous sommes mandatés<br />

par la Ville de Zurich pour réduire les<br />

risques. <strong>No</strong>us sommes le premier point de<br />

contact pour tous ceux qui sont confrontés<br />

à la consommation récréative. Il s’agit<br />

donc en premier lieu de personnes qui<br />

consomment des substances lors de soirées<br />

ou seules ou avec d’autres dans un<br />

cadre privé, et moins de personnes ayant<br />

une consommation problématique de<br />

substances. Les offres de drug checking<br />

constituent une mesure de réduction des<br />

risques. Sur rendez-vous, les personnes<br />

peuvent faire tester leurs drogues de manière<br />

anonyme et gratuite. Une consultation<br />

est toutefois obligatoire. En outre,<br />

nous organisons plusieurs fois par an un<br />

drug checking mobile, qui a lieu directement<br />

dans les boîtes de nuit. Mais là aussi,<br />

un entretien de conseil est nécessaire.<br />

<strong>No</strong>us testons environ 3000 échantillons<br />

par an. Parmi ceux-ci, près de la moitié<br />

sont contaminés ou trop fortement dosés.<br />

<strong>No</strong>us ne sommes pas là pour donner le<br />

«feu vert» à la consommation de drogues,<br />

mais pour informer sur les risques spécifiques.<br />

Biographie express<br />

Dominique Schori possède une longue<br />

expérience professionnelle dans le<br />

domaine des substances psychoactives,<br />

dans différentes fonctions et<br />

différents cadres. Il a suivi des études<br />

de philosophie et d’histoire et est<br />

infirmier diplômé. Le Centre d’information<br />

sur les drogues (DIZ) fournit<br />

des informations et des conseils<br />

neutres et axés sur l’acceptation en<br />

matière de consommation de substances<br />

psychoactives et propose des<br />

services de drug checking.<br />

Qui vient vous voir?<br />

C’est un groupe très hétérogène. La<br />

moyenne d’âge est de 35 ans, mais il arrive<br />

que des très jeunes (à partir de 14 ans) et<br />

des plus âgés (jusqu’à 78 ans) viennent au<br />

drug checking. Tous les niveaux d’éducation<br />

sont représentés. Les habitudes de<br />

consommation sont tout aussi variées. Il y<br />

a des personnes qui sniffent une ligne de<br />

cocaïne une fois par an et d’autres qui s’inquiètent<br />

de leur consommation quotidienne.<br />

À quel moment parle-t-on d’addiction?<br />

En principe, dès qu’un diagnostic médical<br />

est posé. Les limites sont toutefois très<br />

floues. La cocaïne ou le cannabis peuvent<br />

être consommés régulièrement pendant<br />

une longue période sans que l’entourage<br />

ne s’en aperçoive et sans que cela n’affecte<br />

le quotidien. Toutefois, des changements<br />

de personnalité peuvent apparaître à un<br />

moment donné. A cela s’ajoute l’impact financier<br />

d’une consommation régulière.<br />

<strong>No</strong>tre objectif est donc de faire en sorte que<br />

les gens ne tombent pas dans l’addiction<br />

lorsqu’ils consomment des substances, de<br />

vsao /<strong>asmac</strong> <strong>Journal</strong> 4/23 31


Point de mire: Sauvage<br />

les aider à maîtriser leur consommation. Si<br />

quelqu’un souhaite être abstinent, nous<br />

essayons bien entendu de soutenir ces efforts<br />

dans la mesure du possible.<br />

Quelles sont les autres missions<br />

du DIZ?<br />

Outre le drug checking, les entretiens de<br />

conseil ultérieurs sont très importants selon<br />

les objectifs fixés. Les personnes<br />

concernées peuvent alors réfléchir à leur<br />

consommation. <strong>No</strong>us pouvons proposer<br />

tout l’éventail du travail social, c’est-à-dire<br />

offrir un soutien également en cas de problèmes<br />

financiers, professionnels ou familiaux,<br />

ainsi qu’un suivi à plus long terme.<br />

De plus, nous nous déplaçons dans l’espace<br />

public et pouvons aborder les personnes<br />

directement aux «points chauds».<br />

Enfin, nous sommes en contact avec<br />

d’autres autorités et institutions et nous<br />

nous rendons dans les écoles pour sensibiliser<br />

aux dangers des drogues.<br />

Comment pensez-vous que la situation<br />

va évoluer?<br />

Ce qui nous préoccupe, ce sont les très<br />

jeunes, c’est-à-dire les 12–17 ans, qui mélangent<br />

substances sédatives et alcool.<br />

Comme le montrent les études, les jeunes<br />

sont actuellement très stressés; aux expériences<br />

de pandémie s’ajoutent les préoccupations<br />

climatiques et la peur d’une<br />

guerre en Europe. Je pense donc que la<br />

consommation de substances sédatives<br />

n’est pas tout à fait fortuite.<br />

Les essais en cours sur la remise de<br />

cannabis sont également intéressants. Il<br />

est possible qu’à un moment donné, la<br />

consommation de cannabis soit soumise à<br />

une nouvelle réglementation en Suisse. Il<br />

sera alors important de voir comment réglementer<br />

au mieux la distribution. Par la<br />

suite, la question se posera de savoir comment<br />

procéder avec toutes les autres substances.<br />

De votre point de vue d’expert, quels<br />

sont les principaux changements que<br />

vous souhaiteriez voir apparaître?<br />

J’aimerais que la perception des drogues<br />

dans le débat public change. En d’autres<br />

termes, que la séparation morale dans le<br />

débat professionnel entre l’alcool et les<br />

substances psychoactives disparaisse.<br />

L’idée selon laquelle le statut légal est lié à<br />

la dangerosité devrait être reconsidérée.<br />

Et c’est sous ces auspices que l’on devrait à<br />

l’avenir songer à la réglementation des<br />

substances en se basant davantage sur les<br />

preuves.<br />

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vsao /<strong>asmac</strong> <strong>Journal</strong> 4/23 33


Point de mire:<br />

Sauvage<br />

Photo: Adobe Stock<br />

34<br />

4/23 vsao /<strong>asmac</strong> <strong>Journal</strong>


Point de mire:<br />

Sauvage<br />

vsao /<strong>asmac</strong> <strong>Journal</strong> 4/23 35


Point de mire: Sauvage<br />

Un coin de<br />

nature sauvage<br />

Faire fleurir des plantes sauvages indigènes sur son balcon<br />

et offrir ainsi des possibilités de nidification pour les insectes ou<br />

les oiseaux permet de donner un coup de pouce à la nature.<br />

<strong>No</strong>us vous dévoilons comment créer votre propre oasis écologique.<br />

Ilinka Siegrist, M. Sc. en sciences de l’environnement, cheffe de projet Fondation Economie et Ecologie (SWO)<br />

Photo: màd<br />

36<br />

4/23 vsao /<strong>asmac</strong> <strong>Journal</strong>


Point de mire: Sauvage<br />

Un été sans abeilles bourdonnantes<br />

et papillons virevoltants?<br />

Impensable pour beaucoup.<br />

Mais malheureusement,<br />

en Suisse aussi, la disparition des espèces<br />

progresse fortement. Aujourd’hui, les insectes<br />

volants sont 80 % moins nombreux<br />

en été qu’il y a trente ans. Pourtant, les insectes<br />

rendent d’innombrables services à<br />

nos écosystèmes, sans lesquels nous ne<br />

pourrions pas vivre: ils constituent la base<br />

alimentaire d’autres espèces animales,<br />

sont indispensables à la reproduction des<br />

plantes et, par la pollinisation, apportent<br />

une contribution significative à notre approvisionnement<br />

alimentaire. Le recul de<br />

la biodiversité est lié à la perte des habitats,<br />

à l’épandage d’insecticides et au<br />

changement climatique. Mais la tendance<br />

aux jardins artificiels met également à mal<br />

de nombreuses espèces.<br />

Le retour de la vie sauvage<br />

Chaque jardin – qu’il s’agisse d’un somptueux<br />

parc de château, d’un petit jardin<br />

particulier ou de son propre balcon – naît<br />

d’une relation entre l’individu et la nature.<br />

Il est évident que les jardins naturels ne<br />

sont pas la seule solution pour lutter contre<br />

la perte de biodiversité. Cependant, même<br />

un balcon peut apporter une contribution<br />

modeste mais importante s’il est aménagé<br />

de manière naturelle.<br />

Des plantes indigènes plutôt que<br />

des espèces exotiques<br />

<strong>No</strong>tre faune locale de papillons et d’abeilles<br />

sauvages fournit d’innombrables exemples<br />

de ce que l’on appelle des «communautés de<br />

destin»: ainsi, les chenilles du papillon citron<br />

ont besoin de deux arbustes, la bourdaine<br />

et le faux nerprun. Sans ces plantes<br />

nourricières très spécifiques, ce papillon ne<br />

peut pas se développer. De même, le chardonneret<br />

est irrésistiblement attiré par les<br />

pieds de graines de hautes plantes vivaces<br />

comme la cardère. Si nous voulons favoriser<br />

les espèces animales autochtones, nous devons<br />

tenir compte des habitats correspondants<br />

avec les plantes adaptées au site. Les<br />

espèces végétales exogènes introduites chez<br />

nous se trouvent généralement en dehors de<br />

ce réseau de relations diversifié. Ainsi, le<br />

buddleia invasif ne peut faire vivre que trois<br />

espèces de papillons, tandis que l’aubépine<br />

indigène peut en faire vivre plus de cent.<br />

Entretien<br />

Les plantes indigènes robustes se passent<br />

souvent de soins. Cependant, comme toutes<br />

les plantes en pot, elles doivent être arrosées<br />

en cas de sécheresse prolongée. Les<br />

plantes eutrophiles (espèces des prairies<br />

grasses et des champs) peuvent être fertilisées<br />

avec de la poudre de corne, du compost<br />

ou des engrais biologiques.<br />

L’automne est généralement la période<br />

de l’année où l’on remet de l’ordre: toutes<br />

les tiges et fleurs mortes sont coupées pour<br />

préparer le balcon à l’hiver. Or, d’innombrables<br />

larves passent l’hiver dans les tiges<br />

des ronces, des tournesols, des cardes, etc.<br />

En laissant au moins une partie des cachettes<br />

hivernales en place jusqu’en avril,<br />

nous offrons aux insectes un abri pendant<br />

la saison froide.<br />

Conseils pour un balcon au naturel<br />

– Emplacement<br />

Il faut absolument tenir compte des<br />

conditions naturelles de l’emplacement<br />

(sol, lumière, ombre, humidité, sécheresse).<br />

Dans la mesure du possible, il<br />

SWO<br />

La Fondation Economie et Ecologie<br />

(SWO) est une fondation indépendante<br />

d’utilité publique dotée de près de<br />

50 ans d’expérience dans la protection<br />

pratique de la nature. <strong>No</strong>us nous<br />

efforçons notamment de préserver et<br />

de promouvoir la flore et la faune<br />

indigènes ainsi que la diversité des<br />

habitats dans notre paysage rural et<br />

dans les zones d’habitation. Concrètement,<br />

la SWO propose des conseils,<br />

la planification, la mise en œuvre et<br />

l’entretien de projets de grande valeur<br />

écologique par un seul et même prestataire.<br />

La SWO se déplace avec des<br />

groupes de travail dans les régions de<br />

Zurich, du Valais et de Bâle.<br />

www.stiftungswo.ch<br />

Liens utiles:<br />

www.pronatura.ch, www.wildstauden.ch,<br />

www.bioterra.ch, www.floretia.ch,<br />

www.stiftungswo.ch<br />

convient de ne planter que des plantes<br />

ayant des exigences similaires dans la<br />

même jardinière.<br />

– Terreau<br />

Le terreau habituel (de tourbe) pour<br />

balcon ne convient que dans de rares cas<br />

aux plantes sauvages indigènes, car il est<br />

trop riche en nutriments. Les mélanges<br />

de terre maigre, de gravier ou de sable<br />

avec un petit ajout de compost d’écorce<br />

ou de son propre compost de balcon permettent<br />

une bonne croissance. Lors de la<br />

plantation de légumes ou de baies, les<br />

pots devraient toujours être recouverts<br />

de paille, de foin ou de plantes couvrantes.<br />

Sans paillis, la terre se dessèche<br />

ou doit être arrosée abondamment tous<br />

les jours. Les pots doivent être pourvus<br />

d’un système de drainage pour que l’eau<br />

ne stagne pas.<br />

– Plantes<br />

Lors de la plantation, il convient de choisir<br />

des plantes sauvages indigènes et<br />

adaptées au site. Contrairement aux<br />

formes cultivées et aux espèces exotiques,<br />

les plantes sauvages sont parfaitement<br />

adaptées aux conditions locales<br />

et permettent aux animaux indigènes<br />

d’établir un réseau écologique. Les<br />

plantes sauvages indigènes ne sont généralement<br />

pas disponibles dans le commerce<br />

de gros. Cherchez dans votre ré-<br />

vsao /<strong>asmac</strong> <strong>Journal</strong> 4/23 37


Point de mire: Sauvage<br />

gion des marchés de plantes sauvages et<br />

des pépinières de plantes sauvages.<br />

– Nichoirs artificiels<br />

La plupart des animaux ont besoin d’un<br />

abri, que ce soit pour se protéger des prédateurs<br />

ou élever leur progéniture. En<br />

raison des innombrables changements<br />

et perturbations que l’homme apporte<br />

à la nature, de nombreux animaux ne<br />

sont plus en mesure de trouver ou de<br />

construire eux-mêmes des sites de nidification.<br />

Sur le balcon, il est possible<br />

d’installer des hôtels pour abeilles sauvages<br />

en combinaison avec des fleurs<br />

sauvages ou des nichoirs pour oiseaux.<br />

Top cinq des plantes vivrières<br />

et leurs habitants<br />

Dans les zones d’habitation, les fleurs des<br />

plantes suivantes servent de sources de<br />

pollen et de nectar à un nombre particulièrement<br />

élevé d’abeilles sauvages:<br />

Carotte sauvage pour le syrphe ceinturé,<br />

emplacement ensoleillé<br />

Lotier pour la petite abeille résineuse, emplacement<br />

ensoleillé<br />

Campanules pour l’abeille-ciseaux de la<br />

campanule, soleil/mi-ombre<br />

Vipérine commune pour 40 espèces de papillons, véritable aimant à insectes,<br />

emplacement ensoleillé. Crédit photo: SWO Zurich<br />

Lierre pour le paon du jour, ombre<br />

Photos: entomologie/botanique, EPF Zurich / Photographe: Albert Krebs (Exceptions: vipérine commune, Hôtel pour abeilles sauvages: Adobe Stock)<br />

38<br />

4/23 vsao /<strong>asmac</strong> <strong>Journal</strong>


Point de mire: Sauvage<br />

Photo: Adobe Stock<br />

vsao /<strong>asmac</strong> <strong>Journal</strong> 4/23 39


Point de mire: Sauvage<br />

Le besoin de bouger des enfants est certes plus ou moins prononcé selon les individus, mais il fait partie intégrante de leur vie d’enfant.<br />

C’est notamment l’entourage qui détermine dans quelle mesure les enfants peuvent céder à ce besoin.<br />

Bouger, un besoin<br />

fondamental<br />

Se défouler et se bagarrer fait partie du développement sain d’un enfant.<br />

Outre une différence liée au sexe, le tempérament d’un enfant<br />

détermine également l’intensité de son besoin de bouger. Oskar Jenni,<br />

pédiatre du développement, parle de la fougue des enfants<br />

et de leurs limites.<br />

Catherine Aeschbacher, ancienne rédactrice en chef du <strong>Journal</strong> <strong>asmac</strong><br />

Photo: Adobe Stock<br />

40<br />

4/23 vsao /<strong>asmac</strong> <strong>Journal</strong>


Point de mire: Sauvage<br />

Le Point de mire du numéro actuel<br />

a pour thème «sauvage». Qu’est-ce que<br />

cela vous inspire par rapport aux<br />

enfants?<br />

Le plaisir de bouger des jeunes enfants<br />

peut tout à fait être qualifié de «sauvage»<br />

ou d’«impétueux». Les garçons en particulier<br />

s’intéressent à des jeux «brutaux»<br />

comme la bagarre et la lutte. Ces jeux<br />

favorisent la régulation des émotions<br />

dans des situations sociales complexes<br />

et créent les conditions pour que les<br />

enfants apprennent à utiliser de manière<br />

appropriée leurs capacités cognitives, de<br />

communication et sociales dans leurs<br />

interactions avec d’autres personnes. Ce<br />

besoin de mouvement diminue lorsque<br />

l’enfant grandit pour réapparaître sous<br />

une autre forme à la puberté, marquée<br />

par le détachement familial, la quête<br />

d’iden tité, l’exploration des limites et<br />

l’expérience d’émotions intenses, avec<br />

parfois des comportements à risque et<br />

«sauvages».<br />

Un style éducatif plutôt autoritaire<br />

prévalait jusqu’au milieu du siècle<br />

dernier, avant le mouvement de<br />

Mai 68, qui s’est élevé contre cette<br />

rigidité. Où en sommes-nous aujourd’hui?<br />

En fait, jusqu’à la fin des années 1960,<br />

l’enfant était considéré comme un «être à<br />

réactions réflexes». On supposait qu’un<br />

enfant devait être éduqué de manière<br />

stricte pour devenir un membre actif de<br />

la société. La discipline et l’ordre étaient<br />

également des exigences centrales du<br />

courant hygiéniste des années 1900, qui<br />

a conduit à une baisse drastique de la<br />

mortalité infantile. Ce n’est qu’à partir des<br />

années 1960 – grâce aux travaux de recherche<br />

du pédopsychiatre britannique<br />

John Bowlby – que l’idée selon laquelle<br />

un enfant a également besoin d’affection<br />

et de sécurité pour grandir en bonne santé<br />

s’est imposée. Dans les années 1970, une<br />

tendance à l’éducation «laxiste» a certes<br />

été observée dans certains cercles, mais<br />

on sait aujourd’hui que la sécurité, l’affection<br />

et la tendresse sont la base d’une<br />

«bonne» éducation aussi lorsqu’elles sont<br />

associées à des règles, des principes et des<br />

attentes envers l’enfant. Ceux-ci doivent<br />

toutefois être adaptés au niveau de développement<br />

individuel de l’enfant et tenir<br />

compte de la situation respective. Et les<br />

parents doivent garder à l’esprit qu’ils ne<br />

sont pas parfaits et ne doivent pas chercher<br />

à l’être.<br />

Ce besoin de mouvement est-il plus<br />

ou moins marqué selon l’âge?<br />

Jusqu’à l’âge de 5–6 ans, un enfant a un<br />

grand besoin de bouger. Ce besoin dépend<br />

du sexe, il est en effet moins prononcé<br />

chez les filles que chez les garçons. Ensuite,<br />

il s’atténue. Ce phénomène de développement<br />

de l’activité est observé chez<br />

tous les enfants, à différents degrés. Le<br />

besoin de bouger ne dépend pas de l’environnement<br />

des enfants. <strong>No</strong>s études<br />

montrent que la saison, le lieu de résidence<br />

ou la propension des parents à encourager<br />

leurs enfants à la pratique d’une<br />

activité n’ont pas non plus d’influence<br />

majeure sur le besoin de mouvement de<br />

l’enfant. La question est de savoir quelle<br />

quantité d’activité est considérée comme<br />

«normale». Cette estimation dépend en<br />

grande partie de l’entourage. Quelles sont<br />

les représentations ou les attentes des parents?<br />

Quel est le cadre donné à l’enfant<br />

pour se défouler? Dans un appartement<br />

situé en centre-ville, par exemple, il est<br />

plus difficile de tolérer un grand besoin de<br />

bouger qu’à la campagne.<br />

Et qu’en est-il des enfants au tempérament<br />

plutôt calme?<br />

Le degré d’«impétuosité» dépend du tempérament<br />

et du caractère de l’enfant. Cela<br />

se dessine très tôt, déjà chez les nourrissons.<br />

Les enfants qui sont plutôt agités et<br />

grincheux à 2 mois montrent généralement<br />

plus tard un besoin de bouger plus<br />

important que les nourrissons calmes.<br />

Certains traits de tempérament sont manifestement<br />

innés et ne changent que très<br />

peu au fil du temps. Pour les enfants<br />

calmes, il faut simplement veiller à ne pas<br />

les mettre de côté.<br />

De nombreux enfants sont en<br />

partie pris en charge par des tiers.<br />

Les contraintes d’adaptation<br />

sont-elles de ce fait plus fortes?<br />

Certainement. Dans les crèches, les<br />

groupes de jeu, et plus tard à l’école, les<br />

enfants découvrent la vie en société, ils<br />

apprennent nos règles et développent<br />

l’esprit de solidarité, à savoir la volonté<br />

de s’engager pour les autres. Pour cela, il<br />

faut s’adapter. Ce n’est pas une mauvaise<br />

chose. Mais les institutions devraient tout<br />

de même donner aux enfants suffisamment<br />

de possibilités de se développer de<br />

manière autonome et d’exprimer ainsi<br />

leur besoin de bouger, leur «impétuosité».<br />

Quand un comportement sort-il<br />

du cadre?<br />

La limite de la normalité est franchie<br />

lorsque l’enfant est entravé dans son développement.<br />

Lorsqu’un enfant stagne<br />

dans ses apprentissages et qu’il rencontre<br />

des problèmes à l’école, une clarification<br />

s’impose.<br />

Le livre «Pierre l’Ebouriffé» a été<br />

publié en 1845. On y trouve<br />

«Jean Tête-en-l’air» et «Philippe<br />

le surexcité». Les symptômes de<br />

maladie n’avaient-ils pas été identifiés<br />

à l’époque ou un comportement<br />

atypique est-il aujourd’hui taxé trop<br />

rapidement de maladie?<br />

A l’époque, on ne portait pas sur les enfants<br />

un regard aussi différencié qu’aujourd’hui,<br />

ni sur les adultes d’ailleurs. De<br />

même, la «discipline et l’ordre» étaient de<br />

rigueur, et les enfants comme Philippe le<br />

surexcité ou Jean Tête-en-l’air étaient mis<br />

de côté car considérés comme «décalés».<br />

Aujourd’hui, les spécialistes ont un regard<br />

beaucoup plus nuancé: ils identifient et<br />

traitent les troubles du comportement<br />

beaucoup plus rapidement.<br />

Au vu du nombre élevé d’enfants qui<br />

bénéficient d’une mesure quelconque<br />

à l’école, on peut tout de même se<br />

demander ce qu’il est advenu de la<br />

norme.<br />

Certes, ils sont nombreux. Mais aujourd’hui,<br />

les spécialistes sont beaucoup<br />

plus attentifs. C’est une bonne chose, car<br />

nous voulons que nos enfants puissent<br />

se développer le mieux possible. Je ne sais<br />

pas si la norme est vraiment devenue plus<br />

stricte au cours des dernières décennies;<br />

elle s’est peut-être même un peu élargie,<br />

si l’on considère le développement du<br />

«wokisme». Mais la pression de la performance<br />

chez les enfants a augmenté – et<br />

donc malheureusement aussi leur souffrance.<br />

Les changements sociaux actuels<br />

sont en effet énormes et peuvent peser sur<br />

les adolescents. <strong>No</strong>us ne pouvons ignorer<br />

cela, et devrions plutôt les soutenir, eux et<br />

leurs familles.<br />

Est-ce plus difficile d’éduquer aujourd’hui<br />

qu’il y a cinquante ans?<br />

Je pense que oui. L’évolution des valeurs,<br />

due par exemple aux nouvelles représentations<br />

familiales et conceptions de l’enfance,<br />

l’épanouissement personnel et l’individualisme<br />

ont entraîné un changement<br />

des exigences de la société vis-à-vis<br />

de l’enfant. De plus, la foi en l’avenir de la<br />

vsao /<strong>asmac</strong> <strong>Journal</strong> 4/23 41


Point de mire: Sauvage<br />

fin du 20 e siècle a laissé place depuis le début<br />

du millénaire à une grande peur<br />

de l’avenir et un sentiment d’insécurité. Il<br />

existait autrefois un ordre clair et des<br />

représentations sociales qui faisaient généralement<br />

autorité. Aujourd’hui, nous<br />

vivons dans une société pluraliste qui<br />

offre énormément de possibilités. Et dans<br />

une telle société, les parents veulent le<br />

meilleur avenir possible pour leurs enfants.<br />

Que pensez-vous des offres<br />

disponibles en Suisse dans le domaine<br />

de la petite enfance (formation,<br />

accueil, éducation)?<br />

Cela dépend des pays avec lesquels on<br />

nous compare: nous disposons p. ex. d’une<br />

offre beaucoup plus large que celle des<br />

Etats-Unis. En revanche, nous sommes<br />

moins bien lotis que les pays scandinaves.<br />

Mais en comparaison mondiale, on peut<br />

dire que la majorité des enfants de notre<br />

pays s’en sortent plutôt bien.<br />

Quel changement de système serait<br />

le plus urgent pour vous?<br />

L’introduction d’un congé parental,<br />

comme c’est déjà le cas dans les pays nordiques.<br />

Les premières années de vie sont<br />

cruciales pour la santé des enfants et pour<br />

le développement de leurs compétences<br />

motrices, linguistiques, cognitives, sociales<br />

et émotionnelles. La période de la<br />

petite enfance est riche en nouveaux apprentissages.<br />

Pour créer des conditions<br />

propices à ces apprentissages, l’enfant<br />

doit être entouré de personnes de référence<br />

fiables, familières et disponibles,<br />

qui lui offrent un environnement aimant<br />

et une stimulation adaptée. Les parents<br />

sont les mieux placés pour le faire, et c’est<br />

précisément pour cela qu’un congé parental<br />

suffisant est nécessaire. En outre, la<br />

qualité de la prise en charge des jeunes<br />

enfants par des tiers devrait être améliorée.<br />

Il y a encore beaucoup à faire, mais les<br />

investissements dans la petite enfance se<br />

révèleront payants à long terme.<br />

Revenons à nos moutons.<br />

Cette impétuosité enfantine,<br />

que va-t-elle devenir?<br />

Je pense que l’impétuosité des enfants est<br />

profondément ancrée dans l’évolution.<br />

Cela ne changera pas, même en cas de<br />

grandes mutations sociales. Comme le<br />

montrent de grandes études, les activités<br />

analogiques des enfants sont tout aussi<br />

présentes qu’auparavant, malgré la numérisation<br />

croissante. Les jeux de mouvement<br />

tels que la bagarre et la lutte continueront<br />

donc à l’avenir à faire partie intégrante<br />

de l’enfance.<br />

Biographie express<br />

En 2005, Oskar Jenni succède à Remo<br />

Largo à la tête du service de pédiatrie<br />

du développement à l’Hôpital pédiatrique<br />

universitaire de Zurich. Depuis<br />

2011, il codirige le service avec Bea<br />

Latal. Il est également professeur de<br />

pédiatrie du développement à l’Université<br />

de Zurich. Ses domaines de<br />

recherche couvrent notamment le<br />

sommeil de l’enfant ainsi que le développement<br />

moteur, cognitif et social<br />

des enfants malades et en bonne<br />

santé. Son ouvrage spécialisé «Die<br />

kindliche Entwicklung verstehen»<br />

(Comprendre le développement de<br />

l’enfant) a paru aux éditions Springer<br />

en 2021. Depuis 2018, ce père de<br />

quatre garçons dirige en outre l’«Akademie.<br />

Für das Kind. Giedion Risch»,<br />

qui s’engage pour la reconnaissance<br />

et la valorisation de la diversité<br />

des enfants.<br />

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Kathrin Grüneis<br />

Photo: màd<br />

42<br />

4/23 vsao /<strong>asmac</strong> <strong>Journal</strong>


Point de mire: Sauvage<br />

Photo: Adobe Stock<br />

vsao /<strong>asmac</strong> <strong>Journal</strong> 4/23 43


Point de mire: Sauvage<br />

Visiteurs<br />

nocturnes<br />

Quelle est l’influence de l’homme en ville sur le<br />

quotidien des animaux sauvages comme la martre ou le renard?<br />

A Berlin, une équipe de scientifiques s’est penchée<br />

sur cette question avec l’aide de propriétaires de jardins.<br />

Jan Zwilling, Institut Leibniz pour la recherche sur la faune sauvage et les animaux de zoo (Leibniz-IZW)<br />

A la fois prudent et déterminé, le renard déambule dans les jardins même en plein jour. Grâce aux espaces créés par l’homme, les animaux sauvages<br />

trouvent non seulement le chemin vers la ville, mais aussi des sources de nourriture en suffisance sur place.<br />

Photo: Leibniz-IZW<br />

44<br />

4/23 vsao /<strong>asmac</strong> <strong>Journal</strong>


Point de mire: Sauvage<br />

Fuite ou intimidation, prédateur<br />

ou proie, compétition ou entraide<br />

– les communautés d’espèces<br />

animales et végétales<br />

sont liées par de multiples interactions.<br />

Dans les villes, ces règles de cohabitation<br />

sont en outre fondamentalement influencées<br />

par les hommes. Une équipe de recherche<br />

de l’Institut allemand Leibniz<br />

pour la recherche sur la faune sauvage<br />

et les animaux de zoo (Leibniz-IZW) a<br />

étudié à Berlin comment les animaux<br />

sauvages cohabitent avec les hommes et<br />

leurs chats.<br />

Pour traquer les animaux, principalement<br />

des martres, renards et ratons laveurs<br />

à Berlin, l’équipe a collaboré avec<br />

des personnes intéressées par l’installation<br />

de caméras d’observation dans<br />

leur jardin. 150 appareils avec capteur de<br />

mouvement ont été installés au total. Les<br />

en registrements ont été effectués entre<br />

l’automne 2018 et l’automne 2020, à raison<br />

de cinq cycles d’un mois.<br />

Le jardin comme source<br />

de nourriture<br />

Selon le Leibniz-IZW, le choix des jardins<br />

comme lieux de prise de vue pour l’étude<br />

s’explique par le fait qu’ils peuvent aussi<br />

bien attirer que repousser les animaux<br />

sauvages. Outre la source de nourriture<br />

importante qu’ils représentent grâce au<br />

compost, aux potagers, aux arbres fruitiers<br />

ou aux aliments destinés aux animaux<br />

domestiques, les jardins sont également<br />

propices aux rencontres indésirables<br />

avec des hommes ou des animaux domestiques.<br />

Des dizaines de milliers de photos ont<br />

ainsi été prises et analysées par les scientifiques.<br />

Lors de chaque phase de terrain, les<br />

caméras ont pris entre 2200 et 3000 photos<br />

de chats, 300 à 1200 de renards roux,<br />

250 à 1000 de ratons laveurs et 50 à 300 de<br />

martres, ainsi que de nombreuses photos<br />

d’autres mammifères. L’analyse des photos<br />

a révélé une augmentation des effectifs<br />

de renards dans les jardins pendant les<br />

confinements, et a en outre montré que<br />

tous les animaux sauvages fuyaient la présence<br />

de chats domestiques. L’équipe de<br />

recherche a également pris en compte<br />

d’autres données dans son analyse, telles<br />

que la densité de population sur place, la<br />

taille du jardin, la présence d’arbres, les<br />

sources de nourriture potentielles et la<br />

hauteur de la clôture. «<strong>No</strong>us voulions voir<br />

si les prédateurs étaient présents dans les<br />

environnements dominés par l’homme et<br />

interagissaient dans l’espace et le temps,<br />

et de quelle manière», explique Julie<br />

Louvrier, auteur principal de l’étude.<br />

«En d’autres termes, nous voulions savoir<br />

s’ils allaient aux mêmes endroits et, si<br />

c’était le cas, s’ils s’évitaient en venant<br />

par exemple à des moments différents de<br />

la journée ou de la nuit.»<br />

Saison et confinement<br />

L’étude a montré que les saisons et les<br />

confinements avaient un impact important<br />

sur la fréquence de détection des animaux<br />

sauvages dans un jardin. Ils étaient<br />

ainsi beaucoup plus actifs en automne<br />

qu’au printemps, la même observation<br />

ayant été faite pour les chats domestiques.<br />

L’étude révèle également que les Berlinois<br />

étaient plus souvent dans leur jardin lors<br />

des confinements, ce qui a incité les animaux<br />

sauvages à adopter un mode de vie<br />

nocturne. Parallèlement, la présence de<br />

renards, de martres et de ratons laveurs<br />

dans les jardins a globalement augmenté<br />

pendant les couvre-feux, ce qui est probablement<br />

dû à la baisse générale de l’activité<br />

humaine dans les zones urbaines. Les<br />

espèces sauvages étudiées tolèrent certes<br />

la présence de l’homme dans une certaine<br />

mesure, mais elles essaient d’éviter les<br />

rencontres avec lui en concentrant leur activité<br />

pendant la nuit.<br />

Le nombre de renards, ratons laveurs<br />

et martres observés, bien qu’ils s’évitent et<br />

arpentent rarement les jardins au même<br />

moment, est sensiblement le même, et<br />

plus il y a de renards, plus il y a de ratons<br />

laveurs et de martres – et vice-versa. Cela<br />

s’explique notamment par le fait qu’ils se<br />

rabattent tous sur les mêmes ressources<br />

dans un environnement transformé par<br />

l’homme comme la ville. Quant aux chats<br />

domestiques, ils ne semblent pas tenir<br />

compte de la présence d’autres animaux.<br />

D’après les conclusions de l’étude de<br />

l’Institut Leibniz, l’homme joue le rôle<br />

d’espèce «clé de voûte» et ses animaux domestiques<br />

exercent une domination sur la<br />

faune locale. Cela vaut même pour les espèces<br />

qui s’accommodent relativement<br />

bien de la présence humaine dans des paysages<br />

transformés par l’homme.<br />

Etude complète: Louvrier JLP, Planillo A, Stillfried<br />

M, Hagen R, Börner K, Kimmig S, Ortmann S,<br />

Schumann A, Brandt M, Kramer-Schadt S (2021):<br />

Spatiotemporal interactions of a novel mesocarnivore<br />

community in an urban environment before<br />

and during SARS-CoV-2 lockdown. <strong>Journal</strong> of<br />

Animal Ecology. DOI: 10.1111/1365-2656.13635<br />

Avec nos remerciements à l’Institut Leibniz<br />

pour la recherche sur la faune sauvage et les<br />

animaux de zoo (Leibniz-IZW) et à «Baublatt»<br />

pour la réimpression.<br />

vsao /<strong>asmac</strong> <strong>Journal</strong> 4/23 45


Perspectives<br />

Stratégie nationale<br />

de vaccination<br />

En Suisse, les vaccinations sont facultatives. Un taux de<br />

couverture vaccinale aussi élevé que possible est pourtant décisif pour<br />

la santé de la population. La pandémie de COVID-19 l’a bien montré.<br />

L’expérience acquise dans ce contexte est à l’origine de la révision de la<br />

stratégie nationale de vaccination actuellement en cours.<br />

Elise de Aquino, cheffe du projet Stratégie nationale de vaccination, Office fédéral de la santé publique (OFSP)<br />

Les vaccinations comptent parmi<br />

les mesures de prévention les<br />

plus efficaces et les moins coûteuses.<br />

Chaque année, la vaccination<br />

permet d’éviter des millions de décès<br />

et atteintes durables à la santé dans le<br />

monde. La lutte contre le COVID-19 a également<br />

confirmé l’importance de la vaccination.<br />

Elle revêt deux dimensions: la<br />

protection individuelle et la protection<br />

collective. Un taux de couverture vaccinale<br />

suffisamment élevé dans la population<br />

permet aussi de protéger contre une<br />

infection d’autres personnes nécessitant<br />

une protection particulière, qui ne<br />

peuvent par exemple pas être vaccinées<br />

pour des raisons médicales («immunité<br />

collective»).<br />

La stratégie nationale de vaccination<br />

(SNV) adoptée en 2017 par le Conseil fédéral<br />

veut protéger de façon optimale la po-<br />

Photo: Adobe Stock<br />

46<br />

4/23 vsao /<strong>asmac</strong> <strong>Journal</strong>


Perspectives<br />

Plan d’action SNV<br />

I. Plan de vaccination<br />

et outils d’aide<br />

II. Formation<br />

III. Echanges<br />

IV. Communication<br />

Trains de mesures<br />

I.1 Faire connaître le processus<br />

d’élaboration du plan<br />

de vaccination<br />

I.2 Présentation et teneur<br />

du plan de vaccination<br />

I.3 Interface avec et utilisation<br />

du système expert<br />

I.4 Etablissement systématique<br />

du carnet de<br />

vaccination électronique<br />

II.1 Recommandations<br />

pour la formation initiale,<br />

postgrade et continue<br />

II.2 Adaptation de la formation<br />

initiale, postgrade<br />

et continue<br />

III.1 Echanges intradisciplinaires<br />

et interdisciplinaires<br />

III.2 Faire connaître de bons<br />

exemples de mise en<br />

œuvre<br />

IV.1 Stratégie de communication<br />

exhaustive<br />

IV.2 Matériel de conseil en<br />

vaccination pour professionnels<br />

de la santé<br />

IV.3 Diffuser les dernières<br />

connaissances en<br />

matière de vaccins<br />

IV.4 Matériel d’information<br />

spécifique aux groupes<br />

cibles<br />

IV.5 Système d’indemnisation<br />

ou de réparation morale<br />

Axes d’intervention<br />

Domaines d’action<br />

Responsabilisation<br />

et soutien<br />

des acteurs<br />

1a<br />

1b<br />

1c<br />

1d<br />

Plan de vaccination suisse: rendre son élaboration<br />

transparente et faciliter son application<br />

Encourager les conseils et la vaccination<br />

Rémunérer de manière transparente les conseils et la vaccination<br />

Améliorer l’approvisionnement en vaccins<br />

I.1<br />

I.2<br />

IV.2<br />

V.5<br />

V.6<br />

VI.2<br />

VI.1<br />

VI.4<br />

VI.5<br />

1e<br />

Renforcer la communication avec et entre les acteurs<br />

III.1<br />

IV.3<br />

Communication<br />

et offres pour<br />

la population<br />

2a<br />

2b<br />

2c<br />

2d<br />

Informer la population de manière efficace,<br />

cohérente, complète et différenciée<br />

Favoriser l’accès à l’information et aux vaccinations<br />

à l’école et dans les crèches<br />

Améliorer l’accessibilité de la vaccination pour les adultes<br />

Encourager l’utilisation d’un carnet de vaccination<br />

électronique utilisant le système expert reconnu<br />

I.3<br />

I.4<br />

IV.1<br />

IV.4<br />

V.1<br />

V.2<br />

V.3<br />

V.4<br />

VI.3<br />

2e<br />

Assurer l’indemnisation et la réparation morale<br />

en cas de dommages consécutifs à des vaccinations<br />

IV.5<br />

Formation<br />

et coordination<br />

3a<br />

3b<br />

Améliorer la formation des professionnels de santé<br />

Organiser et faciliter le partage entre les cantons<br />

des expériences à succès<br />

II.1<br />

II.2<br />

III.2<br />

Surveillance,<br />

recherche<br />

et évaluation<br />

4a<br />

4b<br />

Surveiller la couverture vaccinale<br />

Mener des analyses d’impact des recommandations vaccinales<br />

et évaluer les mesures encourageant la vaccination<br />

VII.1<br />

VII.2<br />

VII.3<br />

Stratégies spécifiques<br />

5<br />

Développer et mettre en œuvre des stratégies pour prévenir<br />

et lutter contre les maladies évitables par la vaccination<br />

VIII.1<br />

V. Contextes<br />

Trains de mesures<br />

V.1 Statut vaccinal dans<br />

les structures d’accueil<br />

pour enfants<br />

V.2 Statut vaccinal et vaccinations<br />

pendant la<br />

scolarité obligatoire<br />

V.3 Accès dans les écoles<br />

des degrés sec. II et<br />

tertiaire<br />

V.4 Accès à bas seuil pour<br />

les adultes<br />

V.5 Les employeurs de professionnels<br />

de la santé encouragent<br />

la vaccination<br />

V.6 Engagement des employeurs<br />

en dehors du<br />

secteur de la santé<br />

VI.<br />

Approvisionnement<br />

VI.1 Rémunération appropriée<br />

des médecins<br />

VI.2 Conditions pour les<br />

professionnels de<br />

la santé non-médecins<br />

VI.3 Levée de la franchise<br />

sur les vaccinations<br />

VI.4 Système de notification<br />

et stocks obligatoires<br />

VI.5 Prévenir et pallier les<br />

pénuries de vaccins<br />

VII. Evaluation<br />

VII.1 Enquêtes de couverture<br />

vaccinale<br />

VII.2 Effets des recommandations<br />

de vaccination<br />

VII.3 Evaluation de la mise<br />

en œuvre et des effets<br />

de la SNV<br />

VIII. Stratégies<br />

spécifiques<br />

VIII.1 Stratégies spécifiques<br />

vsao /<strong>asmac</strong> <strong>Journal</strong> 4/23 47


Perspectives<br />

pulation suisse contre les maladies évitables<br />

par la vaccination. Le Conseil fédéral<br />

a désigné la SNV comme une priorité<br />

compte tenu du potentiel d’optimisation<br />

que présente le système de vaccination en<br />

Suisse: une partie de la population doute<br />

de l’utilité et de l’efficacité de certains vaccins<br />

et l’accès aux vaccins n’est pas toujours<br />

aisé.<br />

Objectifs principaux de la stratégie<br />

La Confédération, les cantons et d’autres<br />

acteurs ont élaboré ensemble la SNV et la<br />

mettent en œuvre. La stratégie crée les<br />

conditions pour que les vaccins soient administrés<br />

de manière coordonnée et efficace.<br />

Elle poursuit essentiellement trois<br />

objectifs:<br />

– Les acteurs considèrent que les vaccinations<br />

sont très importantes pour la santé<br />

de la population. Ils informent de manière<br />

cohérente et procèdent aux vaccinations.<br />

– La population a confiance dans les recommandations<br />

officielles en la matière.<br />

Elle reconnaît l’importance de se<br />

faire vacciner, pour se protéger et pour<br />

protéger les autres.<br />

– L’accès à des informations adéquates,<br />

claires et transparentes et aux vaccinations<br />

est facile pour tous.<br />

La SNV doit mettre en place des conditions-cadres<br />

pour la mise en œuvre optimale<br />

des recommandations vaccinales<br />

selon le plan de vaccination suisse. La<br />

stratégie vise à garantir une collaboration<br />

optimale entre tous les acteurs du domaine<br />

de la vaccination (autorités, institutions,<br />

professionnels de la santé, enseignants,<br />

fabricants) et à coordonner les<br />

différentes mesures spécifiques aux maladies.<br />

En Suisse, les vaccinations sont facultatives<br />

et s’appuient sur des choix personnels.<br />

Le plan d’action relatif à la stratégie<br />

La première étape de la mise en œuvre de<br />

la SNV a consisté à préciser le détail des<br />

mesures qui seront prises sous forme d’un<br />

plan d’action. L’Office fédéral de la santé<br />

publique a élaboré le plan d’action SNV<br />

dans le cadre d’un processus participatif<br />

avec les cantons et les organisations et institutions<br />

impliquées. Il a été achevé à la fin<br />

2018. La SNV et le plan d’action constituent<br />

la base qui permet aux nombreux<br />

acteurs issus des différents domaines<br />

d’assumer leur rôle et qui fixe les conditions-cadres<br />

de leur collaboration. Le plan<br />

d’action définit 28 mesures dans huit<br />

trains de mesures. Les trains de mesures<br />

plan de vaccination et outils d’aide; formation;<br />

échanges; communication; contextes;<br />

approvisionnement; évaluation; stratégies<br />

spécifiques découlent des thèmes et partenaires<br />

de mise en œuvre impliqués.<br />

Les cantons sont responsables de la<br />

mise en œuvre de nombreuses mesures et<br />

jouent donc un rôle-clé. La coordination et<br />

la bonne collaboration de la Confédération<br />

avec les cantons sont essentielles pour une<br />

mise en œuvre efficace. C’est pourquoi la<br />

direction du projet SNV collabore étroitement<br />

avec la Conférence des directrices et<br />

directeurs cantonaux de la santé (CDS) et le<br />

comité de l’Association des médecins cantonaux<br />

de Suisse (AMCS).<br />

Etat de la mise en œuvre<br />

La SNV n’est pas limitée dans le temps: le<br />

plan d’action définit dans un premier<br />

temps l’orientation jusqu’à l’évaluation intermédiaire<br />

en <strong>2023</strong>. Sur la base de cette<br />

dernière, il sera si nécessaire adapté. En<br />

raison de la pandémie de COVID-19, tous<br />

les travaux concernant la SNV ont dû être<br />

interrompus au début 2020. Cela a aussi<br />

concerné l’ensemble de la mise en œuvre.<br />

De premières activités ont pu reprendre<br />

en été 2022. Néanmoins, la pandémie a<br />

quelque peu modifié la situation: avec la<br />

vaccination contre le COVID-19, le thème<br />

de la vaccination a occupé une place prépondérante<br />

et suscité un large intérêt dans<br />

la politique, les médias et la société. Il<br />

s’agit donc de tenir compte de manière appropriée<br />

de l’expérience acquise dans ce<br />

contexte pour la suite de la mise en œuvre<br />

de la SNV. Afin de prendre en considération<br />

cette nouvelle situation, la révision<br />

du plan d’action est actuellement en cours.<br />

Elle a été avancée par rapport au calendrier<br />

initial. Le développement du plan<br />

d’action se poursuit dans un mode participatif<br />

avec les différents acteurs concernés.<br />

La publication est prévue à la fin <strong>2023</strong>.<br />

Différents travaux concernant la SNV<br />

ont déjà été mis en œuvre ou entamés depuis<br />

la reprise des activités. Ainsi, on a procédé<br />

à une analyse des besoins en information<br />

de la population et des professionnels<br />

de la santé et de leur compétence en santé<br />

en matière de vaccination. Les résultats<br />

seront pris en compte dans les travaux en<br />

cours relatifs à l’élaboration d’une stratégie<br />

de communication. En effet, il s’agit d’optimiser<br />

à l’avenir l’ensemble de la communication<br />

en matière de vaccination. Toute<br />

pénurie de vaccins est saisie par le bureau<br />

de notification pour les médicaments vitaux<br />

à usage humain et publiée sur une liste<br />

indiquant la durée probable de celle-ci<br />

sur le site internet de l’Office fédéral pour<br />

l’approvisionnement économique du pays<br />

(OFAE). De plus, l’OFSP a soumis avec succès<br />

une proposition de libération de la franchise<br />

à la Commission fédérale des prestations<br />

générales et des principes (CFPP). Et<br />

les travaux pour remplacer le certificat de<br />

vaccination électronique «mesvaccins.ch»<br />

par un module de vaccination dans le<br />

dossier électronique du patient sont bien<br />

avancés.<br />

Vous trouverez plus d’informations sur<br />

la SNV sur: www.bag.admin.ch/snv.<br />

48<br />

4/23 vsao /<strong>asmac</strong> <strong>Journal</strong>


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Perspectives<br />

Aus der «Therapeutischen Umschau»* – Übersichtsarbeit<br />

Kommunikation<br />

mit schwerstkranken<br />

Patienten – mehr als nur<br />

Breaking Bad News<br />

Anja Mehnert-Theuerkauf und Susan Koranyi<br />

Abteilung für Medizinische Psychologie und Medizinische Soziologie, Medizinische Fakultät,<br />

Universitätsklinikum Leipzig, Deutschland<br />

* Der Artikel erschien ursprünglich<br />

in der «Therapeutischen Umschau» (2022),<br />

79(1), 29 – 35.<br />

Kommunikation und<br />

Advance Care Planning<br />

Advance Care Planning (ACP) oder vorausschauende<br />

Versorgungsplanung ist ein<br />

gemeinschaftlicher Prozess zwischen Patienten,<br />

Angehörigen und dem professionellen<br />

Behandlungsteam. In diesem Prozess<br />

klären Patienten ihre Ziele, Werte und<br />

Präferenzen für die zukünftige Behandlung<br />

und die Versorgung am Lebensende.<br />

Eine korrekte, patientenzentrierte und<br />

der Situation angemessene Kommunikation<br />

über die Erkrankung des Patienten und<br />

die Behandlungs- sowie Versorgungsoptionen<br />

ist wichtig und notwendig, um die<br />

Autonomie des Patienten zu respektieren<br />

und eine informierte Entscheidungsfindung<br />

sicherzustellen. Zu den wesentlichen<br />

Elementen der informierten Entscheidungsfindung<br />

und der informierten<br />

Einwilligung gehören die vollständige<br />

Aufklärung über die Diagnose beziehungsweise<br />

den Gesundheitszustand, die<br />

Besprechung des möglichen Nutzens einer<br />

Behandlungsoption und die damit<br />

verbundenen Risiken sowie verfügbare<br />

Behandlungsalternativen.<br />

Im Rahmen des Advance Care Planning<br />

ist die Kommunikation mit schwer<br />

und unheilbar erkrankten Patienten und<br />

ihren Angehörigen durch eine Reihe von<br />

Herausforderungen gekennzeichnet. Dazu<br />

gehören Merkmale wie starke körperliche<br />

Belastungen, Funktionsstörungen<br />

und Behinderungen einschliesslich<br />

sprachlicher Einschränk ungen sowie psychische<br />

und kognitive Beeinträchtigungen<br />

wie ein reduziertes Bewusstsein, starke<br />

Affekte (u. a. Angst, Wut, Aggressivität,<br />

depressive Verstimmungen, psychische<br />

Krisen), Rückzug und Passivität, psychische<br />

Störungen und Persönlichkeitsakzentuierungen<br />

und familiäre wie partnerschaftliche<br />

Konflikte und Krisen. Häufig<br />

erfordert eine empathische Kommunikation<br />

auch den Umgang mit psychischen<br />

Abwehrreaktionen wie beispielsweise Verleugnung<br />

oder Verdrängung. Seltener<br />

können Verhaltensweisen wie beständige<br />

Unzufriedenheit oder Klagsamkeit, wiederkehrende,<br />

unveränderte Beschwerden<br />

oder forderndes, manipulatives und unkooperatives<br />

Verhalten auftreten, die<br />

spezifische kommunikative Strategien<br />

erfordern. Professionelle Behandler sind<br />

aber auch mit verschiedenen kulturellen<br />

Traditionen und Sprachbarrieren konfrontiert,<br />

die den Einsatz eines Sprachmittlers<br />

erforderlich machen.<br />

Zu den Gesprächsanlässen, die kommunikative<br />

Herausforderungen darstellen,<br />

gehören:<br />

– die Besprechung und Erläuterung der<br />

palliativen Erkrankungssituation, des<br />

weiteren Krankheitsverlaufs und der<br />

Sterbephase;<br />

– die Erläuterung wahrscheinlicher oder<br />

möglicherweise auftretender Symptome<br />

und das dazugehörige Symp tom-<br />

Management;<br />

– die Besprechung der Therapieziele und<br />

Therapieziel änderungen;<br />

– der Umgang mit «schwierigen» Emotionen<br />

(u. a. Ängste, Traurigkeit und depressive<br />

Verstimmungen, Frustration<br />

und Aggressivität) und starken Stimmungsschwankungen;<br />

– der Umgang mit Unsicherheit und partnerschaft<br />

lichen / familiären Konflikten;<br />

– gemeinsame Entscheidungsfindung;<br />

– Entscheidung über die Einstellung lebensverlängernder<br />

Massnahmen.<br />

Innere Haltung als wichtige<br />

Voraussetzung gelungener<br />

Kommunikation<br />

Eine gelungene Kommunikation im Rahmen<br />

des Advance Care Planning sollte sich<br />

an den zentralen Kriterien der Patientenzentriertheit<br />

orientieren. Dies umfasst eine<br />

innere Haltung, die den Patienten (und<br />

Angehörigen) unabhängig von seinen körperlichen<br />

und psychischen Einschränkungen<br />

und Belastungen wertschätzt und<br />

durch die Art und Weise der Interaktion<br />

und Kommunikation vermittelt, dass<br />

die Würde im Menschen begründet liegt<br />

und nicht in körperlichen oder funktionalen<br />

Merkmalen. Eine patientenzentrierte<br />

Kommunikation beinhaltet, die Perspektive<br />

und den psychosozialen Kontext des<br />

Patienten (und der Angehörigen) zu erfragen<br />

und zu verstehen, ein gemeinsames<br />

Problemverständnis und ein gemeinsames<br />

50<br />

4/23 vsao /<strong>asmac</strong> <strong>Journal</strong>


Perspectives<br />

Verständnis über angemessene Behandlungsoptionen<br />

unter Beachtung und Berücksichtigung<br />

der Patientenpräferenzen<br />

und -werte sicherzustellen, um eine gemeinsame<br />

Entscheidung zu ermöglichen.<br />

Die Mehrzahl der Patienten und Angehörigen<br />

wünschen sich Gespräche geprägt<br />

von einer Balance aus Ehrlichkeit<br />

und Empathie sowie emotionaler und sozialer<br />

Unterstützung. Diagnostische und<br />

Behandlungsinformationen sollten unter<br />

Beachtung patientenseitiger Präfer enzen<br />

direkt und in einer verständlichen Art und<br />

Weise vermittelt werden. Professionelle<br />

Behandler sollten empathisch explorieren,<br />

zu welchem Zeitpunkt der Patient<br />

(und der Angehörige) bereit ist, über sensible<br />

Themenfelder zu sprechen und Informationen<br />

aufzunehmen.<br />

Die meisten Patienten (und Angehörigen)<br />

profitieren von einem Gesprächsführungsstil,<br />

der durch folgende Merkmale<br />

gekennzeichnet ist: Augenkontakt; Verwendung<br />

offener Fragen; einfühlsame,<br />

aber realistische Vermittlung von Informationen<br />

und schlechten Nachrichten;<br />

Eingehen auf das emotionale Befinden<br />

und auf Lebensbereiche, die nicht direkt<br />

mit der Krankheit in Verbindung stehen;<br />

sensible Exploration von Sorgeninhalten<br />

und Berücksichtigung nonverbaler Signale<br />

während des Gesprächs.<br />

Charakteristische Erlebens- und Verhaltensweisen<br />

von Patienten oder Angehörigen,<br />

die im Gespräch beachtet und<br />

adressiert werden sollten, beinhalten:<br />

– Hilflosigkeit, emotionale <strong>No</strong>t und Verzweiflung;<br />

– (antizipierte) Trauer;<br />

– Angst, dass keine optimale Behandlung<br />

erfolgt / dass «mehr» getan werden<br />

könnte;<br />

– Depressivität, sozialer Rückzug, Isolation;<br />

– Einschränkungen in der Alltagsführung<br />

(berufliche, familiäre, partnerschaftliche,<br />

finanzielle Einschränkungen);<br />

– Vernachlässigung der Selbstfürsorge;<br />

– Entscheidungslast bei schwierigen Behandlungsentscheidungen;<br />

– Widersprüche zwischen den Wünschen<br />

der Angehörigen und Präferenzen des<br />

Patienten.<br />

Die Kommunikation mit dem Patienten<br />

und den Angehörigen kann nicht nur<br />

durch Komorbiditäten wie zum Beispiel<br />

depressive Verstimmungen, sondern auch<br />

durch unklare oder abweichende Vorstellungen<br />

über die Ziele der Behandlung und<br />

die Heilbarkeit der Krankheit behindert<br />

werden. Rodin und Zimmermann [1] benutzen<br />

den Begriff «double awareness»,<br />

um die Situation von Patienten mit fortgeschrittener<br />

Erkrankung zu beschreiben,<br />

nämlich die Herausforderung, mit dem<br />

Wissen um den nahenden Tod umzugehen,<br />

ohne die Wahrnehmung von Lebenssinn<br />

und den Willen zu leben, aufzugeben.<br />

Somit wird das Behandlungsteam mit<br />

der schwierigen Aufgabe konfrontiert,<br />

diese Ambivalenz zu reflektieren und<br />

auszu halten und gleichzeitig Patienten<br />

zu ermutigen, aktiv mit der palliativen<br />

Behandlungssituation umzugehen, die<br />

Lebensqualität zu fördern und gleichzeitig<br />

die Akzeptanz «realistischer» Therapieziele<br />

und Behandlungsentscheidungen<br />

zu ermöglichen.<br />

Förderung kommunikativer<br />

Fertigkeiten<br />

Fertigkeiten, die eine gelungene Kommunikation<br />

begünstigen, sind erlernbar und<br />

beeinflussen im Rahmen der palliativmedizinischen<br />

Versorgung wichtige Parameter<br />

auf Seiten der Patienten, Ange hörigen<br />

wie auf Seiten der professionellen<br />

Behandler [2]. Dazu gehören unter anderem<br />

der Aufbau einer vertrauensvollen<br />

Beziehung zum Behandlungsteam, ein<br />

verbessertes Wissen auf Seiten der Patienten<br />

einschliesslich des Verständnisses<br />

über prog nostische Informationen und<br />

der Akzeptanz der unheil baren Erkrankung,<br />

eine informierte und gemeinsame<br />

Entscheidungsfindung, eine verbesserte<br />

emotionale Bewältigung schwieriger<br />

Behandlungsentscheidungen und eine<br />

verbesserte Therapieadhärenz sowie eine<br />

erhöhte Zufriedenheit und Lebensqualität<br />

bei Patienten und Angehörigen. Die Förderung<br />

von Kommunikationsfertigkeiten<br />

ist deshalb eine wichtige Zielsetzung.<br />

In den letzten Jahren wurden verschiedene<br />

Kommunikationstrainingsprogramme<br />

und klinische Praxisleitlinien<br />

entwickelt, von denen einige spezifisch<br />

für Berufsgruppen, die in der palliativen<br />

Versorgung tätig sind, konzipiert wurden.<br />

Exemplarisch sind hier das «End-of-life<br />

Communication Skills Training» [3], das<br />

ONCOTALK / Vitaltalk Model [4] zu nennen<br />

sowie für den deutschsprachigen<br />

Raum unter anderem das Schweizer Modell<br />

[5] und das COMSKIL-Modell [6, 7].<br />

COMSKIL-Kommunikationstrainingsprogramm<br />

Das COMSKIL-Kommunikationstrainingsprogramm<br />

wurde für verschiedene Berufsgruppen<br />

in der medizinisch-onko -<br />

lo gischen Versorgung konzipiert. Es ist<br />

modular aufgebaut und adressiert Basisfertigkeiten<br />

sowie kommunikative Herausforderungen<br />

im Rahmen spezifischer<br />

Gesprächsanlässe [6, 7]. Im COMSKIL-Trainingsprogramm<br />

werden fünf zentrale<br />

Komponenten eines Gesprächs definiert:<br />

Kommunikationsziele, Kommunikationsstrategien,<br />

Kommunika tionstechniken,<br />

Prozessaufgaben sowie kognitive Beurteilungen<br />

(Abbildung 1).<br />

Abbildung 1<br />

Kognitive Beurteilung:<br />

Gesprächsbarrieren<br />

Kommunikationstechniken<br />

Kommunikationsziele<br />

Kommunikationsstrategien<br />

Kognitive Beurteilung:<br />

Patientenseitige Hinweisreize<br />

Prozessaufgaben<br />

Kommunikationsziele<br />

Das übergeordnete Ziel eines Gesprächs<br />

wird als Kommunikationsziel definiert<br />

und bildet einen Rahmen für das Gespräch.<br />

Im klinischen Alltag ist es sinnvoll,<br />

vor einem Gespräch zu klären, welche<br />

Ziele verfolgt werden sollen. Typische<br />

Kommunikationsziele für Gespräche in<br />

der palliativen Versorgung sind beispielsweise<br />

die Informationsvermittlung über<br />

die <strong>No</strong>twendigkeit einer Therapieplanänderung,<br />

die Vermittlung bedrohlicher<br />

Informationen auf eine Art und Weise,<br />

die das Verstehen und Erinnern der Informationen<br />

fördert oder den Patienten<br />

vsao /<strong>asmac</strong> <strong>Journal</strong> 4/23 51


Perspectives<br />

(und Angehörigen) im Umgang mit seinen<br />

emotionalen Reaktionen unterstützt.<br />

Kommunikationsstrategien<br />

Kommunikationsstrategien sind konkrete<br />

Pläne, die helfen, das Kommunikationsverhalten<br />

individuell im Behandlungsverlauf<br />

anzupassen, um die spezifischen<br />

Kommuni kations ziele zu erreichen. Typische<br />

Kommunikationsstrategien sind<br />

beziehungsweise die Anpassung des Ge-<br />

Tabelle 1. Typischer Gesprächsablauf nach dem COMSKIL-Kommunikationsmodell bei der Mitteilung schlechter Nachrichten.<br />

1. Kommunikationsstrategie: Festlegung des Gesprächsrahmens<br />

Kommunikationstechniken<br />

Benennung der eigenen Agenda des Gesprächs, Erfragen der Agenda des<br />

Patienten, Festlegung einer gemeinsamen Agenda («Heute würde ich gerne<br />

mit Ihnen über die Untersuchungsergebnisse und über die<br />

Behandlungsmöglich keiten sprechen. Bevor wir anfangen, würde ich gern<br />

erfahren, was Ihre Anliegen für das heutige Gespräch sind.»).<br />

Prozessaufgaben<br />

u. a. Begrüssung des Patienten auf angemessene<br />

Weise, Sicherstellen, dass der<br />

Patient bekleidet ist, Wahl der Sitzposition<br />

auf Augenhöhe des Patienten.<br />

2. Anpassung des Gesprächs an die Bedürfnisse des Patienten und / oder Angehörigen<br />

Überprüfung des Informationsverständnisses des Patienten und der<br />

patientenseitigen Informations bedürfnisse («Um sicher zu sein, dass wir<br />

auch auf dem gleichen Informationsstand sind, möchte ich Sie bitten,<br />

noch einmal in Ihren Worten zu sagen, was man Ihnen über die Untersuchungen<br />

mitgeteilt hat / was ich Ihnen erklärt habe.»).<br />

u. a. Vermeidung von Fachsprache,<br />

gege benenfalls Nutzung graphischer<br />

Darstel lungen, Zusammenfassung der<br />

Informationen.<br />

3. Vermittlung der Informationen in leicht verständlichen und gut erinnerbaren Worten<br />

Vorschau über die zu vermittelnden Informationen, Ermutigung, Fragen<br />

zu stellen, Überprüfung des Informationsverständnisses des Patienten,<br />

Zusammenfassung der vermittelten Informationen («Im Folgenden möchte<br />

ich Ihnen nun die Untersuchungsergebnisse erläutern und die Behandlungsmöglichkeiten<br />

besprechen. Sind Sie damit einverstanden?», «Scheuen<br />

Sie sich nicht, Fragen zu stellen. Wahrscheinlichkeiten sind oft schwer<br />

zu verstehen.», «Ich möchte sichergehen, dass Sie alles, was wir eben<br />

besprochen haben, auch richtig verstanden haben. Gibt es irgendetwas,<br />

das Ihnen im Moment noch unklar ist?»).<br />

u. a. Vermeidung von Fachsprache,<br />

Beantwortung aller Fragen, Nutzung<br />

graphischer Darstellungen.<br />

4. Empathische Berücksichtigung der emotionalen Reaktionen des Patienten und / oder Angehörigen auf die schlechte Nachricht<br />

Förderung / Unterstützung des Gefühlsausdrucks des Patienten, Anerkennung<br />

der emotionalen Reak tionen des Patienten, <strong>No</strong>rmalisierung, Validierung,<br />

Verwendung offener Fragen («Es ist sehr wichtig für mich zu verstehen,<br />

wie Sie mit diesen belastenden Informationen umgehen.», «Vielen<br />

Patienten geht es so wie Ihnen, wenn sie solche Informationen erhalten.»).<br />

u. a. Aufrechterhaltung des Blickkontaktes,<br />

Einräumen von Zeit zur Sammlung / Aufnahme<br />

der Informationen.<br />

5. Überprüfung der Bereitschaft des Patienten, Behandlungsoptionen zu besprechen<br />

Ziehen einer Zwischenbilanz, Überprüfung der patientenseitigen Entscheidungspräferenzen,<br />

Vorschau über die zu vermittelnden Informationen<br />

(«Gut, ich möchte das bisher Besprochene noch einmal zusammenfassen<br />

…», Wir wollten ja gemeinsam entscheiden, welche Behandlung für Sie<br />

am besten geeignet ist. Ist dieses Vorgehen für Sie weiterhin in Ordnung?<br />

Ich denke, es ist wichtig, dass Sie mit der endgültigen Entscheidung<br />

einverstanden sind.»).<br />

u. a. schriftliche Niederlegung der zentralen<br />

Informationen, Anbieten von Material zum<br />

Nachlesen / Recherchieren (Broschüren,<br />

Internetadressen).<br />

6. Beendigung des Gesprächs<br />

Bekräftigung einer gemeinsamen Entscheidungsfindung, Zusammenfassung<br />

der wesentlichen Gesprächsinhalte, Benennung der nächsten Schritte<br />

(«Es ist wichtig, dass Sie nicht das Gefühl haben, dass etwas über Ihren Kopf<br />

hinweg entschieden wurde, sondern dass Sie mitentscheiden. Daher lassen<br />

Sie sich doch bitte noch einmal durch den Kopf gehen, was wir heute<br />

besprochen haben und wir treffen dann die endgültige Entscheidung bei<br />

unserem nächsten Termin, okay?»).<br />

z. B. Festlegung eines weiteren Termins.<br />

52<br />

4/23 vsao /<strong>asmac</strong> <strong>Journal</strong>


Perspectives<br />

sprächs auf die Bedürfnisse des Patienten,<br />

die Vermittlung der Informationen in<br />

leicht verständlichen und gut erinnerbaren<br />

Worten oder die empathische Berücksichtigung<br />

emotionaler Reaktionen<br />

im Gespräch. Kommunikationsstrategien<br />

setzen sich aus Kommunikationstechniken<br />

und Prozessaufgaben zusammen.<br />

Kommunikationstechniken<br />

Kommunikationstechniken umfassen Verhaltensweisen,<br />

mit denen das Gespräch<br />

gefördert oder in eine bestimmte Richtung<br />

im Sinne der Kommunikationsziele<br />

gelenkt werden kann. Kommunikationstechniken<br />

sind konkret, lehrbar und beobachtbar.<br />

Sie beinhalten zum Beispiel<br />

Fragetechniken, Techniken wie aktives<br />

Zuhören einschliesslich Paraphrasieren,<br />

Verbalisieren, das Überprüfen des pa tientenseitigen<br />

Verständnisses der vermittelten<br />

Information, die Validierung der Gefühle<br />

des Patienten oder die Erklärung<br />

und Zusammenfassung von Informationen.<br />

Prozessaufgaben<br />

Prozessaufgaben umfassen die kontextuellen<br />

Aspekte, die während des Gesprächs<br />

berücksichtigt werden sollten. Hierunter<br />

werden verbale und nonverbale Verhaltensweisen<br />

verstanden. Prozessaufgaben<br />

lassen sich auf einem Kontinuum von einfachen<br />

bis zu komplexen Verhaltensweisen<br />

beschreiben. Basale Prozessaufgaben<br />

sind zum Beispiel sich dem Patienten vorstellen<br />

oder eine ungestörte Atmosphäre<br />

für das Gespräch schaffen. Zu komplexeren<br />

Prozessaufgaben gehört beispielsweise<br />

die Vermeidung vorschneller Beschwichtigungen.<br />

Prozessaufgaben umfassen<br />

zum Beispiel auch Entscheidungshilfen,<br />

sogenannte «Decision Aids», die in<br />

Papierform oder video- bzw. webbasiert<br />

dargeboten werden können.<br />

Kognitive Beurteilungen<br />

Durch kognitive Beurteilungen wird bestimmt,<br />

welche Kommunikationsstrategie,<br />

welche Kommunikationstechniken<br />

und welche Prozessaufgaben zum Einsatz<br />

kommen oder im Verlauf des Gesprächs<br />

angepasst werden müssen. Kognitive Beurteilungen<br />

beruhen auf der Beobachtung<br />

und Einschätzung der verbalen und nonverbalen<br />

Verhaltensweisen und Reaktionen<br />

des Patienten (und der Angehörigen).<br />

Das COMSKIL-Modell adressiert zwei spezifische<br />

Arten kognitiver Beurteilungen:<br />

a) patientenseitige Hinweisreize und b)<br />

patientenseitige Barrieren.<br />

Patientenseitige Hinweisreize<br />

Patientenseitige Hinweisreize umfassen<br />

Informations-Hinweisreize und Emotions-<br />

Hinweisreize. Ein Patient könnte zum<br />

Beispiel den Wunsch nach einer bestimmten<br />

Information haben, sich jedoch nicht<br />

trauen, direkt danach zu fragen. Um sein<br />

Bedürfnis dennoch auszudrücken, könnte<br />

er indirekte Bemerkungen dazu machen<br />

(z. B. «Man hat nicht mit mir darüber<br />

gesprochen»). Diese indirekten Äus se rungen<br />

werden als Informations-Hinweisreize<br />

bezeichnet. Häufig äussern Patienten<br />

ihren Wunsch nach emotionaler Unterstützung<br />

indirekt und verwenden verbale<br />

oder nonverbale Emotions-Hinweisreize<br />

(Patient wirkt abwesend oder sagt z. B.<br />

«Ich weiss einfach nicht, wie es weitergehen<br />

soll.»).<br />

Gesprächsbarrieren<br />

Gesprächsbarrieren können den Patienten<br />

daran hindern, dem Gespräch mit<br />

voller Aufmerksamkeit zu folgen und<br />

müssen vom Behandler beobachtet und<br />

eingeschätzt werden. So können zum Beispiel<br />

Ängste oder Missverständnisse das<br />

Gespräch negativ beeinflussen und Entscheidungsprozesse<br />

behindern. Diese<br />

sollten im Gespräch ermittelt und überwunden<br />

werden.<br />

Mitteilung schlechter Nachrichten<br />

Eine schlechte Nachricht beinhaltet alle<br />

Informationen, die die subjektive Zukunftsperspektive<br />

des Adressaten negativ<br />

verändern. Die Vermittlung schlechter<br />

Nachrichten konfrontiert den mitteilenden<br />

Arzt wie auch das Behandlungsteam<br />

mit verschiedenen Herausforderungen:<br />

Ärzte berichten häufig von Schwierigkeiten,<br />

dem Patienten gegenüber ehrlich zu<br />

sein, ohne diesen zu sehr zu belasten und<br />

ihm die Hoffnung zu nehmen. Häufig besteht<br />

Unsicherheit, wie auf die emotionalen<br />

Reaktionen und Bedürfnisse des Patienten<br />

und der Angehörigen eingegangen<br />

werden kann.<br />

Informationen ehrlich und direkt zu<br />

vermitteln, ohne den Patienten zu entmutigen,<br />

ist im klinischen Alltag häufig eine<br />

Herausforderung. Patienten oder Angehörige<br />

setzen zuweilen ihre gesamte Hoffnung<br />

auf innovative Entwicklungen in<br />

der medizinischen Forschung. Es ist wichtig,<br />

diese Ideen und Wünsche nicht abzuwiegeln,<br />

sondern als Teil des psychischen<br />

Verarbeitungsprozesses zu verstehen.<br />

Gleichzeitig ist es hilfreich, für den<br />

Patienten wichtige Alternativen zur Hoffnung<br />

auf Heilung ins Gespräch zu bringen<br />

und den Patienten dabei zu unterstützen,<br />

sich auf die bevorstehenden Verluste vorzubereiten<br />

und den Fokus auf realistische<br />

Ziele und eine «Von- Tag-zu-Tag»-Per spektive<br />

zu lenken.<br />

Ein typischer Gesprächsablauf nach<br />

dem COMSKIL- Kommunikationsmodell<br />

bei der Mitteilung schlechter Nachrichten<br />

ist in Tabelle 1 dargestellt.<br />

Der Umgang mit Ärger und emotional<br />

herausfordernden Situationen<br />

Patienten erleben im Verlauf der Diagnostik<br />

und Behandlungsplanung Stimmungsund<br />

Emotionswechsel. Zu häufigen Emotionen<br />

gehören unter anderem Traurigkeit,<br />

Sorgen, Frustration und Ärger. Aber<br />

auch Unsicherheit und Angst vor Fortschreiten<br />

der Erkrankung oder interpersonelle<br />

Schwierigkeiten sind häufige Ursachen<br />

emotionaler Belastung. Ärger und<br />

Wut können bei der Konfrontation mit einer<br />

lebensbedrohlichen Erkrankung neben<br />

Ängsten, Traurigkeit und Verzweiflung<br />

häufig auftreten. Ärger kann Ausdruck<br />

antizipierter Trauer sein, Ausdruck<br />

von Hilflosig keit, Teil der emotionalen<br />

Bewältigung der Erkrankung oder Folge<br />

von schwierigen Begleitumständen. Ärger<br />

und Wut richten sich oft gegen Mitglieder<br />

des Behandlungsteams, auch wenn diese<br />

gar nicht persönlich gemeint sind.<br />

Kommunikative Herausforderungen<br />

bei ärgerlichen Patienten oder Angehörigen<br />

bestehen darin, angemessen auf die<br />

Emotionen zu reagieren mit der Zielsetzung,<br />

das Ausmass des Ärgers auf ein Mass<br />

zu reduzieren, sodass eine effektive Kommunikation<br />

ermöglicht wird. Wesentlich<br />

ist hierbei zunächst, dem Patienten das<br />

Gefühl von Wertschätzung und Interesse<br />

an seinem Erleben zu vermitteln, das<br />

heisst die «Erlaubnis» für den Patienten,<br />

seine Beschwerden zu äussern und ein gemeinsames<br />

Verständnis der Erfahrungen<br />

des Patienten zu erarbeiten. Hierbei ist die<br />

Verwendung offener Fragen eine hilfreiche<br />

Kommunikationstechnik. Die empathische<br />

Berücksichtigung der emotionalen<br />

Reaktionen und Erfahrungen des Patienten<br />

ist beim Umgang mit Ärger oder<br />

Wut sehr wichtig. Wertschätzende Anerkennung<br />

und bei «berechtigtem» Ärger<br />

auch eine diesbezügliche Rückmeldung<br />

führt zu einer Entschärfung der angespannten<br />

Gesprächssituation und ermöglicht<br />

den Fortgang des Gesprächs. Ein typischer<br />

Gesprächsablauf nach dem<br />

COMSKIL- Kommunikations modell beim<br />

Umgang mit Ärger und Wut ist in Tabelle 2<br />

dargestellt.<br />

vsao /<strong>asmac</strong> <strong>Journal</strong> 4/23 53


Perspectives<br />

Tabelle 2. Typischer Gesprächsablauf nach dem COMSKIL-Kommunikationsmodell beim Umgang mit Ärger und Wut.<br />

1. Kommunikationsstrategie: Erlaubnis für den Patienten, seine Beschwerden zu schildern –<br />

Hören Sie sich seine vollständige Geschichte an!<br />

Kommunikationstechniken<br />

Verwendung offener Fragen, aktives Zuhören («Erzählen Sie mir doch bitte,<br />

was aus Ihrer Sicht schiefgelaufen ist.», «Bitte erzählen Sie mir, was genau<br />

geschehen ist, worüber Sie wütend sind.»).<br />

Prozessaufgaben<br />

u. a. Vermeidung des Einnehmens einer<br />

Verteidigungshaltung, Vermeidung von<br />

Unterbrechungen<br />

( Ausnahme: Kontrollverlust des Patienten).<br />

2. Erarbeitung eines gemeinsamen Verständnisses der Emotionen / Erfahrungen des Patienten – Stellen Sie Fragen!<br />

Verwendung offener Fragen, Klärung der Äusserungen des Patienten,<br />

Neuformulierung / Paraphrasierung («Sie wirken auf mich heute sehr<br />

angespannt. Was belastet Sie?», «Was genau ist aus Ihrer Sicht die Ursache<br />

der Probleme?», «Was bedrückt Sie? Ich würde gern verstehen, wie Sie sich<br />

fühlen und was Sie belastet.», «Was meinen Sie damit, wenn Sie sagen …?»,<br />

«Ja, ich verstehe, dass Sie sich über … aufregen und verärgert sind.»).<br />

u. a. Vermeidung von Suggestivfragen,<br />

Vermeidung vorschneller Beschwichtigung,<br />

Benennung der Emotion des Patienten<br />

unter Berücksichtigung von deren Intensität.<br />

3. Empathische Berücksichtigung der emotionalen Reaktionen und Erfahrungen des Patienten – Setzen Sie (je nachdem,<br />

ob der Ärger des Patienten angemessen / gerechtfertigt ist) die passende Kommunikationstechnik ein!<br />

Anerkennung, <strong>No</strong>rmalisierung, Validierung, Würdigung der Anstrengungen<br />

/ Belastungen des Patienten («Ich sehe, dass Sie verärgert sind und<br />

würde gern die Gründe dafür erfahren.», «Die meisten Menschen würden in<br />

einer vergleich baren Situation ärgerlich / angespannt sein.», «Viele Menschen<br />

erleben eine Erkrankung als ungerecht, und es ist völlig normal, auch<br />

vermeintlich grundlos gereizt oder wütend zu sein.», «Es ist wirklich<br />

ärgerlich, dass Sie so lange warten mussten. Wir bemühen uns, die Termine<br />

pünktlich einzuhalten, aber manchmal klappt es leider nicht.»).<br />

u. a. Ausdruck der Entschuldigung bei<br />

Angemessenheit / Berechtigung des Ärgers.<br />

4. Exploration der Haltungen und Erwartungen des Patienten, die dem Ärger zugrunde liegen – insbesondere dann,<br />

wenn die Wut des Patienten der realen Situation nicht angemessen ist<br />

Verwendung offener Fragen, Klärung der Äusserungen des Patienten,<br />

Neuformulierung / Paraphrasierung, Anerkennung der Anstrengungen / Belastungen<br />

des Patienten («Worüber genau sind Sie verärgert?», «Was würde<br />

Ihnen helfen, sich besser zu fühlen?», «Was wünschen / erhoffen Sie sich von<br />

mir?», «Das heisst, Sie verstehen nicht, warum man Ihnen … nicht näher<br />

erklärt hat?», «Habe ich Sie richtig verstanden, dass Sie sich gewünscht<br />

hätten, freundlicher behandelt zu werden?», «Was genau hätte aus Ihrer<br />

Sicht in der Situation anders verlaufen müssen?», «Ich finde es sehr wichtig,<br />

dass Sie mir sagen, worüber Sie sich ärgern, nur so lässt sich vielleicht auch<br />

etwas an der Situation ändern.»).<br />

u. a. Konstruktives Ansprechen des Ärgers<br />

5. Unterstützung bei der Bewältigung des Ärgers und Ermittlung von Ressourcen sozialer Unterstützung bzw.<br />

Vermittlung von Informationen über psychosoziale / psychoonkologische Unterstützungsangebote<br />

Ausdruck der Unterstützungsbereitschaft und Zusammenarbeit («Lassen<br />

Sie uns gemeinsam nach einer Lösung für das Problem suchen.», «Wer in<br />

Ihrer Umgebung könnte Sie bei der Auseinandersetzung mit … unterstützen?»,<br />

«Möchten Sie, dass wir zusammen mit dem übrigen Behandlungsteam<br />

noch einmal über die Situation sprechen?», «Vielen Menschen hilft es,<br />

mit jemandem ausserhalb der Familie seine Belastungen und Sorgen zu<br />

besprechen. Da eine Erkrankung nicht nur körperlich, sondern auch<br />

seelisch sehr belastend ist, arbeiten wir mit psychosozialen Behandlern<br />

zusammen, z. B. Beratungsstellen oder Psychotherapeuten, die speziell für<br />

diese Belastungen ausgebildet sind und Sie im Umgang damit unterstützen<br />

können. Ich glaube, diese Kollegen könnten Ihnen bei der Bewältigung<br />

Ihrer Erkrankung helfen.»).<br />

u. a. Exploration des sozialen Netzwerks des<br />

Patienten, ggf. Exploration der Bewältigungsstrategien<br />

des Patienten, ggf. Überweisung<br />

an Psychotherapeuten, Unterstützung<br />

des Patienten zur Vermeidung von Isolation<br />

(häufige Ursache für Gefühle von Einsamkeit<br />

und Hilflosigkeit, die dann zu Ärger<br />

führen)<br />

54<br />

4/23 vsao /<strong>asmac</strong> <strong>Journal</strong>


Perspectives<br />

Ein gleichgültiges Verhalten des Behandlungsteams,<br />

fehlende Empathie, Respektlosigkeit,<br />

hektisches und unverbindliches<br />

Verhalten, Schuldzuweisungen an<br />

den Patienten und das Abblocken von Fragen<br />

tragen eher dazu bei, dass sich Patienten<br />

unverstanden oder zurückgewiesen<br />

fühlen. Auch eine vorschnelle Beschwichtigung,<br />

die zwar häufig einen Versuch darstellt,<br />

Hoffnung auf Patientenseite zu fördern,<br />

berücksichtigt weder Art noch Tiefe<br />

oder Ursachen der Gefühle des Patienten<br />

und wird eher als «blockierendes Verhalten»<br />

erlebt [8].<br />

Einige Patienten drücken sich eher<br />

umständlich oder weitschweifig aus und<br />

erwarten vielleicht, dass sich das Behandlungsteam<br />

viel Zeit für sie nimmt. Behandler<br />

können in solchen Situationen durchaus<br />

das Gespräch unterbrechen, dabei aber<br />

die Gründe dieses Vorgehens erläutern, das<br />

heisst zum Beispiel erklären, dass nur eine<br />

begrenzte Zeitspanne für das Gespräch zur<br />

Verfügung steht, um die wesentlichen Inhalte<br />

besprechen zu können.<br />

Patienten, die sich eher einsilbig oder<br />

sogar misstrauisch im Gespräch verhalten,<br />

haben häufig wenig Vertrauen gegenüber<br />

dem Arzt oder dem Behandlungsteam.<br />

Die Kommunikation mit diesen<br />

Patienten lässt sich durch den expliziten<br />

Ausdruck der Sorge um das Wohlergehen<br />

des Patienten fördern. Darüber hinaus ist<br />

die Anerkennung der Ängste, die Verwendung<br />

offener Fragen, die Ermutigung<br />

Fragen zu stellen und das Bemühen um<br />

grösstmög liche Transparenz wichtig, um<br />

so die Autonomie und Entscheidungsfreiheit<br />

des Patienten zu wahren.<br />

Bei Patienten, die beständig über Beschwerden<br />

klagen und scheinbar unermüdlich<br />

nach Hilfe suchen, jedoch empfohlene<br />

Unterstützungsangebote oder Behandlungen<br />

nicht wahrnehmen, spielen unter Umständen<br />

persönlichkeits- und beziehungsdynamische<br />

Aspekte eine Rolle. Durch<br />

die Betonung der Kooperation zwischen<br />

Patienten und Behandlungsteam im Sinne<br />

einer partizipativen Entscheidungsfindung<br />

und durch das gemeinsame Abwägen aller<br />

Vor- und Nachteile kann beispielsweise<br />

Abhängigkeits-Autonomie-Konflikten auf<br />

Patientenseite Rechnung getragen werden.<br />

Manche Patienten, die ein arrogantes<br />

oder egozentrisches Verhalten zeigen, reagieren<br />

oft sehr ungehalten, wenn ihre<br />

Erwartungen an die Behandlung und Aufmerksamkeit<br />

durch das Behandlungsteam<br />

nicht erfüllt werden. Einige dieser Patienten<br />

neigen auch dazu, manche Mitglieder<br />

des Behandlungsteams zu idealisieren<br />

Zusammenfassung<br />

Im Rahmen der palliativmedizinischen Versorgung werden spezifische kommunikative<br />

Strategien und Techniken der Gesprächsführung benötigt, um den besonderen Herausforderungen<br />

der palliativen Versorgungssituation angemessen zu begegnen. Eine gelungene<br />

Kommunikation ist durch zentrale Kriterien der Patientenzentriertheit gekennzeichnet<br />

und kann wichtige Parameter auf Seiten der Patienten, Angehörigen sowie auf<br />

Seiten der professionellen Behandler positiv beeinflussen. Hierzu zählen unter anderem<br />

die informierte und gemeinsame Entscheidungsfindung, eine vertrauensvolle Beziehung<br />

zum Behandlungsteam, verbessertes Wissen und Verständnis über die Prognose, verbesserte<br />

Therapieadhärenz und Bewältigung von schwierigen Therapieentscheidungen<br />

sowie eine erhöhte Zufriedenheit und Lebensqualität bei Patienten und Angehörigen.<br />

Kommunikative Fertigkeiten können in Kommunikationskursen erlernt und vertieft<br />

werden. Das COMSKIL-Trainingsprogramm, welches für verschiedene Berufsgruppen<br />

der medizinisch-onkologischen Versorgung konzipiert wurde, definiert fünf zentrale<br />

Komponenten eines Gesprächs (Kommunikationsziele, Kommunikationsstrategien,<br />

Kommunikationstechniken, Prozessaufgaben sowie kognitive Beurteilungen) und<br />

adressiert Basisfertigkeiten sowie kommunikative Herausforderungen im Rahmen<br />

spezifischer Gesprächsanlässe.<br />

Abstract: Communication with seriously<br />

ill patients – more than just breaking bad news<br />

In the context of palliative care, specific communication strategies and techniques are<br />

needed to adequately meet the special challenges of the palliative care situation. Successful<br />

communication is characterized by criteria of patient-centeredness and can positively<br />

influence important parameters of patients, caregivers, and clinicians. These parameters<br />

include informed and shared decision making, a trustful relationship with the treatment<br />

team, improved knowledge and understanding of prognosis, improved treatment adherence<br />

and coping with difficult treatment decisions, and increased patient satisfaction and<br />

quality of life of patients and caregivers. Communication skills can be learned and reinforced<br />

in communication courses. The COMSKIL training program, which was developed<br />

for various professional groups in medical oncology care, defines five central components<br />

of a professional conversation (communication goals, communication strategies, communication<br />

techniques, process tasks, and cognitive assessments) and addresses basic skills<br />

as well as communicative challenges in the context of specific conversation occasions.<br />

und äussern sich gleichzeitig sehr abwertend<br />

gegenüber anderen Behandlern. Die<br />

Beziehungsgestaltung dieser Patienten ist<br />

meist durch rasche Stimmungswechsel<br />

und eine intensive Emotionalität gekennzeichnet.<br />

Diese Patienten profitieren von<br />

einem hohen Mass an Strukturiertheit, Geduld,<br />

Zuverlässigkeit und einer geschützten<br />

Atmosphäre in der Kommunikation.<br />

Zusammenfassung<br />

Eine gute Kommunikation hat positive<br />

Auswirkungen auf die Zufriedenheit, Therapieadhärenz<br />

und die Lebensqualität von<br />

Patienten und ihren Angehörigen. Im Verlauf<br />

der Erkrankung erleben Patienten wie<br />

Angehörige häufig psychische Belastungen<br />

und emotionale Stimmungswechsel.<br />

Dazu gehören Unsicherheit und Angst vor<br />

Fortschreiten der Erkrankung, Traurigkeit,<br />

Sorgen, Hilflosigkeit, Frustration und<br />

Ärger, aber auch interpersonelle Schwierigkeiten<br />

oder Rollenkonfusion. Die Erwartungen<br />

an die Kommunikation mit<br />

dem Arzt und Behandlungsteam wird darüber<br />

hinaus auch durch Rollen und Einstellungen,<br />

das grundlegende Verständnis<br />

von Krankheit und Gesundheit, den kulturellen<br />

Hintergrund und andere Parameter,<br />

die nicht zwingend mit medizinischen<br />

Fragen in Zusammenhang stehen, beeinflusst.<br />

Neben einer empathischen und patientenzentrierten<br />

inneren Haltung sind<br />

kommunika tive Fertigkeiten sinnvoll und<br />

nützlich, um den kommunikativen Herausforderungen<br />

in der palliativen Versorgung<br />

angemessen zu begegnen.<br />

Prof. Dr. Anja Mehnert-Theuerkauf<br />

Abteilung für Medizinische Psychologie und<br />

Medizinische Soziologie<br />

Medizinische Fakultät<br />

Universitätsklinikum Leipzig<br />

Philipp-Rosenthal-Strasse 55<br />

04103 Leipzig<br />

Deutschland<br />

anja.mehnert@medizin.uni-leipzig.de<br />

vsao /<strong>asmac</strong> <strong>Journal</strong> 4/23 55


Perspectives<br />

Literatur<br />

[1] Rodin G, Zimmermann<br />

C. Psychoanalytic reflections on<br />

mortality: A reconsideration. <strong>Journal</strong><br />

of the American Academy Psychoanalysis<br />

and Dynamic Psychiatry.<br />

2008;36:181 – 96.<br />

[2] Stiefel F, Kiss A, Salmon<br />

P, Peters S, Razavi D, Cervantes A,<br />

et al. Training in communication of<br />

oncology clinicians: a position paper<br />

based on the third consensus<br />

meeting among European experts<br />

in 2018. Ann Oncol.<br />

2018;29:2033 – 6.<br />

[3] Levin TT, Wiesenthal A.<br />

Talking about dying: End-of-life<br />

communication training. In:<br />

Kissane DW, Bultz BD, Butow PN,<br />

Bylund CL, <strong>No</strong>ble S, Wilkinson S,<br />

eds. Oxford Textbook of Communication<br />

in Oncology and Palliative<br />

Care. 2nd ed. Oxford: Oxford University<br />

Press; 2017. 139 – 148.<br />

[4] Arnold RM, Back AL,<br />

Baile WF, Edwards KA, Tulsky JA.<br />

The Oncotalk / Vitaltalk model. In:<br />

Kissane DW, Bultz BD, Butow PN,<br />

Bylund CL, <strong>No</strong>ble S, Wilkinson S,<br />

eds. Oxford Textbook of Communication<br />

in Oncology and Palliative<br />

Care. 2nd ed. Oxford: Oxford University<br />

Press; 2017. 363 – 8.<br />

[5] Stiefel F, Bernhard J, Bianchi<br />

G, Dietrich L, Hürny C, Kiss<br />

A, et al. The Swiss model. In:<br />

Kissane DW, Bultz BD, Butow PN,<br />

Bylund CL, <strong>No</strong>ble S, Wilkinson S,<br />

eds. Oxford Textbook of Communication<br />

in Oncology and Palliative<br />

Care. 2nd ed. Oxford: Oxford University<br />

Press; 2017. 369 – 74.<br />

[6] Bylund CL, Brown R,<br />

Gueguen JA, Diamond C, Bianculli<br />

J, Kissane DW. The implementation<br />

and assessment of a comprehensive<br />

communication skills training curriculum<br />

for oncologists. Psychooncology.<br />

2011;19:583 – 93.<br />

[7] Hartung TJ, Kissane D,<br />

Mehnert A. COMSKIL Communication<br />

Training in Oncology-Adaptation<br />

to German Cancer Care Settings.<br />

Recent Results Cancer Res.<br />

2018;210:191 – 205.<br />

[8] Mehnert A, Lehmann C,<br />

Koch U. Schwierige<br />

Gesprächssitua tionen in der<br />

Arzt-Patient-Interaktion. Bundesgesundheitsbl.<br />

2012;55:1134 – 43.<br />

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<strong>No</strong>us pouvons proposer de bons services aux médecins, parce que nous les comprenons bien.<br />

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séminaires. En tant que médecin en formation, vous avez par ailleurs la possibilité de participer à<br />

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56<br />

4/23 vsao /<strong>asmac</strong> <strong>Journal</strong>


Perspectives<br />

Le lieu particulier<br />

Les Jardins d’Etretat –<br />

sur les traces de Monet<br />

Anna Wang, membre de la rédaction du <strong>Journal</strong> <strong>asmac</strong><br />

Photo: màd; Photos d’Etretat par Anna Wang<br />

Si vous êtes à la recherche<br />

de nouvelles destinations et<br />

que vous vous intéressez<br />

à l’art impressionniste, vous<br />

devriez envisager de vous rendre en<br />

<strong>No</strong>rmandie.<br />

Avec Paris, la <strong>No</strong>rmandie est à<br />

juste titre une destination prisée<br />

par les amateurs d’art. Vous pouvez<br />

marcher ici sur les traces des impressionnistes<br />

et découvrir quelques-uns<br />

des plus beaux sites touristiques de<br />

France. En se mettant à la place des<br />

peintres, on comprend rapidement<br />

la fascination que ces paysages ont<br />

exercée sur des artistes célèbres comme<br />

Degas ou Monet.<br />

Si l’on souhaite placer ses<br />

vacances normandes sous le signe<br />

de l’art, il est possible de planifier<br />

son voyage en empruntant la route des<br />

impressionnistes, qui passe par<br />

Le Havre, Giverny, Honfleur, Rouen,<br />

Etretat, Deauville, Trouville, Barfleur,<br />

Dieppe, Fécamp et Caen.<br />

Etretat est un lieu particulier en<br />

<strong>No</strong>rmandie. Des noms comme Courtine,<br />

Manneporte, Falaises d’Aval et d’Amont,<br />

le rocher de Vaudieu ou l’aiguille de<br />

Belval recèlent déjà de belles promesses.<br />

C’est ainsi que sont nommées les colossales<br />

falaises de la côte d’Albâtre, que<br />

les vagues ont façonnées dans la craie<br />

et le silex.<br />

Le tableau «Les rochers d’Etretat»<br />

de Monet se transforme soudainement<br />

en un décor exaltant. L’air iodé, le cri<br />

des mouettes et la vue sur les falaises<br />

rocheuses restent gravés dans la mémoire.<br />

Une promenade sur la plage ou<br />

sur les somptueuses falaises de craie<br />

blanche réserve toujours un spectacle<br />

à couper le souffle. Les Jardins d’Etretat<br />

offrent certainement le plus beau panorama<br />

sur les falaises. Au cœur de ce<br />

Vue sur les falaises de craie depuis les Jardins d’Etretat.<br />

sublime jardin, les sculptures contemporaines<br />

semblent se fondre dans le décor<br />

de plantes taillées avec soin, symboles<br />

de l’union harmonieuse entre l’humanité<br />

et la nature.<br />

La <strong>No</strong>rmandie est une source de<br />

créativité et le lieu de rencontre d’artistes<br />

émérites. A l’instar de Christian Dior,<br />

qui a passé son enfance en <strong>No</strong>rmandie et<br />

a installé une roseraie près de sa maison<br />

natale. Les roses sont par la suite devenues<br />

sa principale source d’inspiration.<br />

La <strong>No</strong>rmandie est un véritable écrin<br />

de découvertes. Sans oublier la gastronomie.<br />

Outre la délicieuse cuisine<br />

française traditionnelle, la <strong>No</strong>rmandie<br />

est réputée pour ses huîtres, qui raviront<br />

tous les gourmets. Dans les eaux peu<br />

profondes de la <strong>No</strong>rmandie, les conditions<br />

d’élevage des huîtres sont excellentes.<br />

Elles peuvent se déguster dans<br />

des restaurants comme le Pillet-Saiter<br />

ou La Belle Ostréa (qui possèdent tous<br />

deux leur propre élevage) et sur la côte<br />

d’Albâtre.<br />

Envie de vacances créatives?<br />

En route pour la <strong>No</strong>rmandie!<br />

Les Jardins d’Etretat.<br />

Anna Wang<br />

est membre de la<br />

rédaction du <strong>Journal</strong><br />

<strong>asmac</strong> depuis 2018.<br />

Elle travaille comme<br />

cheffe de clinique à la<br />

clinique de chirurgie<br />

plastique et de la main<br />

de l’Hôpital cantonal d’Aarau et est<br />

également présidente de la section<br />

Zurich /Schaffhouse de l’ASMAC.<br />

vsao /<strong>asmac</strong> <strong>Journal</strong> 4/23 57


mediservice<br />

Boîtes aux lettres<br />

A combien s’élèvent les frais<br />

d’entretien d’une voiture?<br />

J’aimerais acheter une voiture.<br />

A combien s’élèveront les<br />

frais d’entretien? Et qu’est-ce<br />

que cela comprend?<br />

En Suisse, les frais d’entretien d’une<br />

voiture représentent environ<br />

CHF 10 000.– par an. Ils comprennent<br />

des «frais fixes» et des «frais d’exploitation».<br />

Frais fixes<br />

Outre le prix d’achat de votre voiture,<br />

que vous payez une seule fois, vous<br />

devrez payer des frais fixes pour l’entretien.<br />

Les lignes suivantes vous aideront<br />

à les évaluer.<br />

• Amortissement<br />

Votre voiture perd un peu de sa valeur<br />

tous les jours. En règle générale,<br />

l’amortissement annuel est estimé<br />

à environ 10 %, un peu moins dans le<br />

cas des anciens véhicules, nettement<br />

plus pour les voitures neuves. La perte<br />

de valeur est plus importante les<br />

premières années.<br />

• Frais de leasing<br />

Si vous avez acheté votre voiture à<br />

crédit ou dans le cadre d’un contrat de<br />

leasing, vous avez des mensualités<br />

à verser.<br />

• Taxe de circulation<br />

Vous devez vous acquitter d’une taxe<br />

annuelle pour votre voiture. Son<br />

montant varie d’un canton à l’autre<br />

et dépend de la puissance, du poids<br />

et de la cylindrée de votre véhicule.<br />

• Vignette autoroutière<br />

La vignette est obligatoire lorsque<br />

vous empruntez l’autoroute. Elle coûte<br />

CHF 40.– par an.<br />

• Stationnement<br />

Que votre voiture soit parquée au<br />

travail ou chez vous, le stationnement<br />

constitue une dépense supplémentaire.<br />

• Entretien<br />

Laver, passer l’aspirateur, changer<br />

l’huile: votre voiture nécessite un<br />

entretien régulier. Ce sont des coûts<br />

que vous devez aussi prendre en<br />

compte.<br />

• Assurance<br />

Prescrite par la loi en Suisse, l’assurance<br />

responsabilité civile est obligatoire<br />

pour l’immatriculation de votre<br />

véhicule. En général, une assurance<br />

casco partielle ou complète est également<br />

conclue. S’il s’agit d’un véhicule<br />

neuf, l’assurance casco complète est<br />

plus judicieuse. Cette couverture est<br />

obligatoire pour les voitures en leasing.<br />

Frais d’exploitation<br />

Aux frais fixes s’ajoutent des frais d’entretien<br />

variables, qui dépendent de l’utilisation<br />

de votre véhicule<br />

• Carburant<br />

Essence? Diesel? Ou électrique? Quel<br />

que soit le mode de propulsion choisi,<br />

un même principe s’applique: plus vous<br />

roulez, plus vos dépenses de carburant<br />

sont élevées, sachant que le tarif à la<br />

pompe est très fluctuant.<br />

• Pneus<br />

Il vous faut remplacer les pneus en<br />

principe tous les 30 000 km. Le changement<br />

de pneus été/hiver et le stockage<br />

sont également des frais à prendre en<br />

compte.<br />

• Service et réparations<br />

Quelle que soit leur forme, le service<br />

d’entretien automobile, le contrôle<br />

antipollution et les réparations représentent<br />

toujours en moyenne entre<br />

CHF 600.– et CHF 1000.– tous les<br />

10 000 km parcourus.<br />

Photos: màd<br />

58<br />

4/23 vsao /<strong>asmac</strong> <strong>Journal</strong>


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mediservice vsao-<strong>asmac</strong> et Allianz<br />

Suisse entretiennent une collaboration<br />

fructueuse depuis de nombreuses<br />

années.<br />

Engagement, motivation,<br />

compétence<br />

Voila ce qui définit le Service Croix-Rouge.<br />

En tant que membres de mediservice,<br />

vous bénéficiez d’avantages lors de la<br />

conclusion d’une assurance auprès<br />

d’Allianz Suisse:<br />

– conditions préférentielles sur les<br />

assurances d’Allianz<br />

– offres individuelles adaptées à vos<br />

besoins<br />

Vous trouverez de plus amples<br />

informations sur: partner.allianz.ch/<br />

fr/mediservice/.<br />

A l’instar du prix d’achat, les frais<br />

d’entretien sont bien entendu très<br />

variables et dépendent surtout du<br />

modèle de véhicule.<br />

Vous aussi, vous souhaitez faire bénéficier le Service<br />

Croix-Rouge de vos compétences techniques et de votre<br />

sens de l’engagement?<br />

Pour plus d’informations:<br />

Service Croix-Rouge, 058 400 41 70<br />

info@rkd-scr.ch, www.rkd-scr.ch<br />

Patrick Süsstrunk,<br />

Digital Specialist Allianz Suisse<br />

vsao /<strong>asmac</strong> <strong>Journal</strong> 4/23 59


mediservice<br />

Hypothèque<br />

et rente sont-elles<br />

compatibles?<br />

Profiter de sa propre maison après la retraite,<br />

se consacrer à son jardin – telle est l’idée de nombreux<br />

propriétaires de logement. Mais peut-on encore se<br />

permettre d’hypothéquer son logement avec sa retraite?<br />

Martin Hügin, Communication Manager, Helvetia Assurances<br />

Photos: Adobe Stock; màd<br />

60<br />

4/23 vsao /<strong>asmac</strong> <strong>Journal</strong>


mediservice<br />

Quand on se trouve dans la vie<br />

active, on est habitué à un revenu<br />

régulier. On a même pu<br />

se payer un logement et les<br />

taux hypothécaires conviennent<br />

aussi au budget. Si l’on ne veut pas<br />

avoir de mauvaise surprise, il faut toutefois<br />

réfléchir à temps à la période qui suivra<br />

le départ à la retraite. En effet, le revenu<br />

régulier se composera alors en général<br />

de la rente AVS et d’une rente de la caisse<br />

de pension. La plupart du temps, cela ne<br />

permet pas d’atteindre beaucoup plus<br />

qu’environ 60 % du revenu précédent.<br />

Peut-être qu’une partie de l’avoir de vieillesse<br />

de la caisse de pension a déjà été investi<br />

dans le logement en propriété. Et<br />

c’est à ce moment-là que le prêteur hypothécaire<br />

se manifeste.<br />

Calculer la capacité financière<br />

Pour qu’une hypothèque soit accordée, les<br />

coûts doivent être supportables. La banque<br />

ou le prêteur hypothécaire prévoit donc<br />

un plafond pour les taux hypothécaires,<br />

l’entretien du bien et l’amortissement de<br />

l’hypothèque. Les coûts ne doivent pas dépasser<br />

un tiers du revenu. Si le revenu diminue<br />

à la retraite, la banque fera des<br />

calculs sur la base des revenus plus faibles.<br />

Si les coûts sont supérieurs à un tiers du<br />

revenu de vieillesse, elle exigera une réduction<br />

de l’hypothèque afin qu’elle soit à<br />

nouveau supportable. Il est bon de s’y préparer.<br />

Un capital de prévoyance supplémentaire<br />

épargné dans le cadre du troisième<br />

pilier peut constituer un apport de<br />

taille.<br />

Le timing est décisif<br />

Souvent, les hypothèques sont divisées en<br />

une première et une deuxième tranches.<br />

La plupart du temps, la deuxième hypothèque<br />

doit être amortie en 15 ans. Si cela<br />

tombe avant la retraite, la charge hypothécaire<br />

s’en trouve réduite. Si l’on a bien planifié,<br />

celle-ci est alors inférieure à un tiers<br />

du revenu de vieillesse.<br />

Prendre en compte le décès<br />

Pour les couples, on réunit les deux revenus<br />

de vieillesse dans le revenu du ménage<br />

et on finance ainsi l’hypothèque. Or, si le<br />

ou la partenaire décède, une partie du revenu<br />

commun disparaît. Dans ce cas aussi,<br />

la règle du tiers sera réexaminée. Une assurance<br />

décès adaptée permet de réduire<br />

l’hypothèque. La charge financière redevient<br />

raisonnable et ne met pas en péril la<br />

propriété de ses quatre murs.<br />

Planifier à l’avance<br />

La vie comporte des chances et des risques.<br />

Il est recommandé de discuter avec un<br />

spécialiste de la solution de prévoyance<br />

qui vous convient le mieux, afin que vous<br />

puissiez assurer la sécurité financière de<br />

votre logement et en profiter sans souci,<br />

même après la retraite. La vie comporte<br />

des chances et des risques, nos conseillers<br />

et conseillères sont là quand il le faut. Ils<br />

élaborent avec vous une solution de prévoyance<br />

individuelle adaptée, afin que<br />

vous puissiez assurer financièrement<br />

votre logement en propriété et en profiter<br />

sans souci, même après la retraite.<br />

mediservice vsao-<strong>asmac</strong><br />

et Helvetia<br />

mediservice vsao-<strong>asmac</strong> et Helvetia<br />

collaborent avec succès depuis de<br />

nombreuses années. Les membres de<br />

mediservice bénéficient de conditions<br />

avantageuses.<br />

Adressez-vous à votre interlocuteur<br />

chez mediservice: par téléphone<br />

au 031 350 44 22 ou par e-mail à<br />

info@mediservice-<strong>asmac</strong>.ch.<br />

vsao /<strong>asmac</strong> <strong>Journal</strong> 4/23 61


mediservice<br />

Voyager sans souci,<br />

grâce à l’assurance<br />

de voyage<br />

Les vacances sont censées être la plus belle période de l’année.<br />

Mais que se passe-t-il si vous tombez gravement malade<br />

en cours de route et que vous avez besoin de soins médicaux?<br />

Emportez dans vos bagages une assurance de voyage qui vous aidera,<br />

le cas échéant. Vous profiterez ainsi encore plus<br />

sereinement de vos vacances.<br />

Stephan Fischer, rédacteur Visana<br />

Photo: Adobe Stock<br />

62<br />

4/23 vsao /<strong>asmac</strong> <strong>Journal</strong>


mediservice<br />

Une assurance de voyage vous<br />

aide si quelque chose d’imprévu<br />

survient pendant vos<br />

vacances. Cela peut arriver à<br />

tout le monde, c’est pourquoi une assurance<br />

de voyage est en principe recommandée<br />

pour tout le monde. Elle est utile:<br />

– en cas d’urgences médicales. C’est<br />

d’autant plus important que dans certains<br />

pays, les coûts de la santé sont très<br />

élevés et ne sont pas entièrement couverts<br />

par l’assurance de base.<br />

– en cas d’interruption et d’annulation<br />

de voyage. Des événements imprévisibles<br />

peuvent entraîner l’interruption<br />

prématurée ou l’annulation totale des<br />

vacances. Les assurances de voyage<br />

prennent en charge entièrement ou en<br />

partie les frais d’annulation (lire les détails!).<br />

– en cas de perte ou de détérioration de<br />

bagages. La plupart des assurances de<br />

voyage couvrent les frais encourus (par<br />

exemple pour le blocage et le remplacement<br />

des cartes de crédit).<br />

– en cas de litiges à l’étranger. De nombreuses<br />

assurances de voyage incluent<br />

une assurance de protection juridique<br />

valable dans le monde entier.<br />

Bon à savoir: la carte de crédit et<br />

l’assurance-ménage offrent souvent<br />

une protection en cas de voyage<br />

De nombreuses cartes de crédit incluent<br />

une assurance de voyage. Dans ce cas, il<br />

vaut la peine de jeter un coup d’œil aux<br />

prestations du fournisseur de la carte de<br />

crédit. Votre assurance-ménage peut également<br />

offrir une protection en cas de<br />

voyage. Pour les deux, il faut se renseigner<br />

à temps avant les vacances et éviter une<br />

double couverture.<br />

Vacances d’été/séjour de plusieurs<br />

mois à l’étranger<br />

Pour les vacances de surf de quatre semaines<br />

au Portugal, une assurance de<br />

voyage classique suffit en général. Mais<br />

qu’en est-il d’un séjour linguistique de<br />

plusieurs mois à l’étranger ou d’un tour du<br />

monde d’un an? Dans ces cas, il vaut la<br />

peine de souscrire une assurance à long<br />

terme qui vous offre une protection complète<br />

pour huit, dix ou douze mois.<br />

Conseil pour les voyages de plus<br />

d’un an<br />

La couverture d’une assurance à long terme<br />

est de douze mois au maximum. <strong>No</strong>tre<br />

conseil si vous partez plus d’un an: revenez<br />

brièvement en Suisse après onze mois,<br />

souscrivez une nouvelle police d’assurance<br />

de voyage (assurance longue durée) et repartez<br />

ensuite en voyage. Ainsi, vous disposez<br />

toujours de la couverture optimale.<br />

Partez en vacances en toute sécurité avec l’assurance<br />

de voyage Vacanza et, si la chance vous sourit, avec une<br />

nouvelle valise<br />

Grâce à l’assurance de voyage Vacanza de Visana, vous profitez de vos vacances à<br />

l’étranger en toute simplicité et sans souci. Avec une assurance complémentaire Traitements<br />

ambulatoires, Hôpital ou Basic de Visana, cette protection complète est déjà<br />

incluse gratuitement pour huit semaines par an. Prenez rendez-vous pour un entretien<br />

de conseil et gagnez un bagage Victorinox d’une valeur de 500 francs. <strong>No</strong>us vous<br />

souhaitons bonne chance et de belles vacances!<br />

Réseau de l’Arc: une nouvelle ère<br />

Visana, Swiss Medical Network et le canton de Berne développent la nouvelle organisation<br />

de santé Réseau de l’Arc. Au 1 er janvier 2024, Visana sera le premier assureurmaladie<br />

de Suisse à lancer, dans l’Arc jurassien, un nouveau modèle d’assurance de<br />

base pour des soins intégrés: une œuvre de pionnier dans le système de santé suisse.<br />

Avec cette nouvelle organisation de santé, les fournisseurs de prestations, le canton<br />

et les assureurs s’associent pour la première fois et mettent l’accent sur le maintien<br />

de la santé plutôt que sur la surmédicalisation des patientes et des patients. Grâce à la<br />

responsabilité commune pour leur prise en charge globale, l’organisation de santé<br />

gère les primes d’assurance dont elle dispose. Un système d’incitation permettant de<br />

garantir l’économicité de toutes les prestations médicales et la qualité des soins<br />

médicaux est ainsi créé.<br />

www.reseaudelarc.net<br />

Rabais exclusifs sur les<br />

primes des assurances<br />

complémentaires<br />

Grâce au partenariat entre Visana<br />

et mediservice vsao-<strong>asmac</strong>, vous<br />

béné ficiez, ainsi que tous les membres<br />

de votre ménage, d’un rabais collectif<br />

de 10% sur la prime de l’assurance<br />

complémentaire d’hospitalisation<br />

de Visana.<br />

<strong>No</strong>tre cadeau pour vous:<br />

bon Coop d’une valeur de 30 francs<br />

Fixez un rendez-vous de conseil sans<br />

plus attendre! En guise de remerciement,<br />

vous recevrez un bon Coop<br />

d’une valeur de 30 francs. <strong>No</strong>us vous<br />

conseillerons volontiers dans une<br />

agence Visana ou chez vous.<br />

Pour prendre contact avec nous:<br />

Visana Services SA<br />

Weltpoststrasse 19<br />

3000 Berne 16<br />

N° de téléphone 0848 848 899<br />

www.visana.ch/ms-<strong>asmac</strong><br />

vsao /<strong>asmac</strong> <strong>Journal</strong> 4/23 63


Medpension<br />

Des solutions de<br />

prévoyance modulaires<br />

contre la pénurie<br />

de personnel<br />

Pénurie de personnel qualifié: la prévoyance professionnelle joue<br />

un rôle-clé pour recruter et fidéliser le personnel de cabinets médicaux.<br />

De nouveaux plans de prévoyance pour une attractivité<br />

de l’employeur accrue.<br />

Adrian Leiggener, responsable Distribution, Marketing et Communication Medpension<br />

Des études montrent que c’est<br />

surtout dans le secteur des<br />

prestataires médicaux, particulièrement<br />

touché par la<br />

pénurie de personnel qualifié, que des<br />

solutions innovantes en matière de prévoyance<br />

professionnelle peuvent considérablement<br />

renforcer l’attractivité d’un<br />

employeur aux yeux des (futurs) employés.<br />

Les institutions de prévoyance<br />

proposant des solutions de prévoyance<br />

flexibles sont donc avantagées. Les plans<br />

modulaires tiennent compte des besoins<br />

individuels du personnel de chaque cabinet<br />

médical; notamment:<br />

– Des étapes de la vie du personnel médical<br />

– Des différents taux d’occupation<br />

– De la structure des revenus<br />

– De la structure d’âge des collaborateurs<br />

Attractivité de l’employeur renforcée<br />

grâce aux plans modulaires<br />

Le plan de prévoyance choisi constitue<br />

l’élément central de la solution de caisse de<br />

pension. Il définit les prestations de prévoyance<br />

professionnelle ainsi que les parts<br />

employeur et employé des cotisations<br />

risques et des bonifications de vieillesse<br />

(cotisations épargne pour la prévoyance<br />

vieillesse). La liberté de choix au niveau<br />

64<br />

4/23 vsao /<strong>asmac</strong> <strong>Journal</strong>


Medpension<br />

des plans de prévoyance, vous permet, en<br />

tant qu’indépendants, d’atteindre un degré<br />

élevé d’individualisation en matière<br />

de prévoyance professionnelle.<br />

La flexibilité des plans de prévoyance<br />

modulaires vous permet de répondre encore<br />

mieux aux besoins et objectifs de<br />

vos employés, tout en optimisant votre<br />

attractivité en qualité d’employeur. Ces<br />

solutions renforcent la confiance et fidélisent<br />

le personnel qualifié, tout en instaurant<br />

des relations durables. En parallèle,<br />

elles offrent aux collaborateurs la<br />

possibilité de façonner eux-mêmes leur<br />

avenir financier et de réagir de manière<br />

flexible aux changements dans leur situation<br />

personnelle.<br />

Montant du<br />

capital-décès<br />

Assurance<br />

optionnelle de<br />

restitution de<br />

l'avoir de<br />

vieillesse<br />

Montant de la<br />

déduction de<br />

coordination et<br />

du seuil d’entrée<br />

Plans de<br />

prévoyance<br />

modulaires à<br />

paramètres<br />

variables<br />

Cotisations<br />

épargne<br />

également pour<br />

jeunes actifs<br />

Cotisations<br />

épargne<br />

majorées pour<br />

les parts de<br />

salaire<br />

supérieures au<br />

régime<br />

obligatoire LPP<br />

Guide consacré à l’amélioration<br />

de l’attractivité de l’employeur<br />

Le guide, conçu par Medpension, fournit<br />

de précieux renseignements aux propriétaires<br />

de cabinet indépendants et aux<br />

membres de la direction de cabinets, leur<br />

permettant d’optimiser durablement leur<br />

attractivité en qualité d’employeur. Vous<br />

pouvez recevoir ce guide gratuitement sous<br />

ce lien: medpension.ch/fr/blog-actualités/<br />

attractivite-employeur.<br />

Medpension introduira de nouveaux<br />

plans de prévoyance modulaires à<br />

partir du 1 er janvier 2024<br />

Les nouveaux plans de prévoyance Medpension<br />

s’adaptent aux exigences de<br />

chaque situation de vie. Vous avez le choix<br />

entre plusieurs plans. Vous sélectionnez<br />

ensuite les modules qui répondent le<br />

mieux à vos besoins et à ceux de votre personnel,<br />

qu’il s’agisse de l’épargne vieillesse<br />

ou des risques de décès et d’invalidité<br />

à assurer.<br />

Coup d’œil sur les nouvelles<br />

possibilités d’épargne<br />

– Vous avez le choix entre cinq plans de<br />

prévoyance<br />

– Dès l’âge de 20 ans, possibilité d’épargner<br />

– Avec l’option «Epargne+», possibilité<br />

d’augmenter les bonifications de vieillesse<br />

de 1,0 %<br />

– Grâce au plan combiné, possibilité d’assurer<br />

les salaires annuels à partir de<br />

CHF 88 200.– dans une échelle d’épargne<br />

plus élevée<br />

– Possibilité d’épargne complémentaire<br />

grâce aux cotisations épargne volontaires<br />

(plans à choix)<br />

Montant de la<br />

rente de<br />

conjoint / de<br />

partenaire<br />

Montant de la<br />

rente d’invalidité<br />

Extension des prestations risques<br />

et expectatives<br />

– <strong>No</strong>uveaux tarifs de primes attractifs pour<br />

les risques de décès et d’invalidité<br />

– Possibilité d’assurer un capital-décès complémentaire<br />

à hauteur de CHF 500 000.–<br />

max.<br />

– Rente de conjoint, de partenaire et rentes<br />

pour enfants, adaptées selon le besoin de<br />

couverture<br />

– Restitution de l’avoir de vieillesse restant<br />

pendant les dix premières années de la<br />

retraite<br />

Pour de plus amples informations, veuillez<br />

consulter la page Internet consacrée aux<br />

nouveaux plans de prévoyance innovants.<br />

Vous y trouverez entre autres des vidéos<br />

explicatives:<br />

www.medpension.ch/fr/plans-deprevoyance-nouveaux<br />

Rapport de<br />

financement<br />

variable<br />

Cotisations<br />

épargne<br />

volontaires<br />

supplémentaires<br />

Paramètres flexibles nécessaires dans le cadre d’un plan de prévoyance idéal.<br />

Informations complémentaires<br />

Medpension vsao <strong>asmac</strong><br />

Brunnhofweg 37, case postale 319<br />

3000 Berne 14, tél. 031 560 77 77<br />

info@medpension.ch<br />

www.medpension.ch<br />

vsao /<strong>asmac</strong> <strong>Journal</strong> 4/23 65


Impressum<br />

Adresses de contact des sections<br />

N o 4 • 42 e année • Août <strong>2023</strong><br />

Editeur<br />

AG<br />

VSAO Sektion Aargau, Geschäftsstelle: lic. iur. Eric Vultier,<br />

Auf der Mauer 2, 8001 Zurich, vultier@schai-vultier.ch,<br />

tél. 044 250 43 23, fax 044 250 43 20<br />

mediservice vsao-<strong>asmac</strong><br />

Bollwerk 10, case postale, 3001 Berne<br />

Téléphone 031 350 44 88<br />

journal@<strong>asmac</strong>.ch, journal@vsao.ch<br />

www.<strong>asmac</strong>.ch, www.vsao.ch<br />

Sur mandat de l’<strong>asmac</strong><br />

Rédaction<br />

Regula Grünwald (rédactrice en chef),<br />

Maya Cosentino, Kerstin Jost, Fabian Kraxner,<br />

Bianca Molnar, Patricia Palten, Léo<br />

Pavlopoulos, Lukas Staub, Tharshika<br />

Thavayogarajah, Anna Wang<br />

Comité directeur <strong>asmac</strong><br />

Angelo Barrile ( président), <strong>No</strong>ra Bienz<br />

(vice- présidente), Severin Baerlocher,<br />

Christoph Bosshard (invité permanent),<br />

Clara Ehrenzeller (swimsa), Marius Grädel,<br />

Richard Mansky, Gert Printzen, Svenja<br />

Ravioli, Patrizia Rölli, Martin Sailer, Jana<br />

Siroka,<br />

Impression et expédition<br />

Stämpfli SA, entreprise de communication,<br />

Wölflistrasse 1, 3001 Berne, tél. 031 300 66 66,<br />

info@staempfli.com, www.staempfli.com<br />

Maquette<br />

Oliver Graf<br />

Illustration de la page de couverture<br />

Stephan Schmitz<br />

Annonces<br />

Zürichsee Werbe AG, Fachmedien,<br />

Markus Haas, Laubisrütistrasse 44, 8712 Stäfa<br />

Téléphone 044 928 56 53<br />

E-mail vsao@fachmedien.ch<br />

Tirage<br />

Exemplaires imprimés: 22 500<br />

Certification des tirages par la REMP/FRP<br />

2022: 21 679 exemplaires<br />

Fréquence de parution: 6 numéros par année<br />

L’abonnement est inclus dans la contribution<br />

annuelle pour les membres de l’<strong>asmac</strong><br />

ISSN 1422-2086<br />

L’édition n o 5/<strong>2023</strong> paraîtra en<br />

octobre <strong>2023</strong>. Sujet: Langue.<br />

© <strong>2023</strong> by <strong>asmac</strong>, 3001 Berne<br />

Printed in Switzerland<br />

BL/BS<br />

VSAO Sektion beider Basel, Geschäftsleiterin und Sekretariat:<br />

lic. iur. Claudia von Wartburg, Advokatin, Hauptstrasse 104,<br />

4102 Binningen, tél. 061 421 05 95, fax 061 421 25 60,<br />

sekretariat@vsao-basel.ch, www.vsao-basel.ch<br />

BE VSAO Sektion Bern, Schwarztorstrasse 7, 3007 Berne, tél. 031 381 39 39,<br />

info@vsao-bern.ch, www.vsao-bern.ch<br />

FR<br />

ASMAC section fribourgeoise, Rue du Marché 36, 1630 Bulle,<br />

presidence@asmaf.ch<br />

GE Associations des Médecins d’Institutions de Genève, case postale 23,<br />

Rue Gabrielle-Perret-Gentil 4, 1211 Genève 14, amig@amig.ch, www.amig.ch<br />

GR<br />

JU<br />

NE<br />

VSAO Sektion Graubünden, 7000 Coire, Samuel B. Nadig,<br />

lic. iur. HSG, RA Geschäftsführer/Sektionsjurist, tél. 081 256 55 55,<br />

info@vsao-gr.ch, www.vsao-gr.ch<br />

ASMAC section Jura, 6, Bollwerk 10, 3001 Berne, secretariat@<strong>asmac</strong>.ch,<br />

tél. 031 350 44 88<br />

ASMAC section neuchâteloise, Joël Vuilleumier, avocat,<br />

Rue du Musée 6, case postale 2247, 2001 Neuchâtel,<br />

tél. 032 725 10 11, vuilleumier@valegal.ch<br />

SG/AI/AR VSAO Sektion St. Gallen-Appenzell, Bettina Surber, Oberer Graben 44,<br />

9000 St-Gall, tél. 071 228 41 11, fax 071 228 41 12,<br />

Surber@anwaelte44.ch<br />

SO<br />

TI<br />

TG<br />

VD<br />

VS<br />

VSAO Sektion Solothurn, Geschäftsstelle: lic. iur. Eric Vultier,<br />

Auf der Mauer 2, 8001 Zurich, vultier@schai-vultier.ch,<br />

tél. 044 250 43 23, fax 044 250 43 20<br />

ASMAC Ticino, Via Cantonale 8-Stabile Qi, 6805 Mezzovico-Vira,<br />

segretariato@<strong>asmac</strong>t.ch<br />

VSAO Sektion Thurgau, Geschäftsstelle: lic. iur. Eric Vultier,<br />

Auf der Mauer 2, 8001 Zurich, vultier@schai-vultier.ch,<br />

tél. 044 250 43 23, fax 044 250 43 20<br />

ASMAV, case postale 9, 1011 Lausanne-CHUV,<br />

asmav@asmav.ch, www.asmav.ch<br />

ASMAVal, p.a. Maître Valentine Gétaz Kunz,<br />

Ruelle du Temple 4, CP 20, 1096 Cully, contact@asmaval.ch<br />

Suisse centrale (LU, ZG, SZ, GL, OW, NW, UR)<br />

VSAO Sektion Zentralschweiz, Geschäftsstelle: lic. iur. Eric Vultier,<br />

Auf der Mauer 2, 8001 Zurich, vultier@schai-vultier.ch,<br />

tél. 044 250 43 23, fax 044 250 43 20<br />

ZH/SH<br />

VSAO ZH/SH, RA lic. iur. Susanne Hasse,<br />

Geschäftsführerin, <strong>No</strong>rdstrasse 15, 8006 Zurich, tél. 044 941 46 78,<br />

susanne.hasse@vsao-zh.ch, www.vsao-zh.ch<br />

Publication<strong>2023</strong><br />

CIBLÉ<br />

COMPÉTENT<br />

TRANSPARENT<br />

Label de qualité Q-publication<br />

de l’association médias suisses<br />

66<br />

4/23 vsao /<strong>asmac</strong> <strong>Journal</strong>


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plus amples informations sur www.swissmedicinfo.ch. Andreabal SA, Binningerstrasse 95, 4123 Allschwil, Tél. 061 271 95 87, Fax 061 271 95 88 www.andreabal.ch


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