PANORAMA DE PRESSE - 09.08.23
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POLITIQUE · ÉCONOMIE · LA VIGNE · LE VIN · HORS CHAMPAGNE<br />
VITISPHÈRE<br />
Alexandre Abellan<br />
07·08·23<br />
LE TRANSFERT <strong>DE</strong>S PGE EN PRÊTS<br />
RELAIS BONIFIÉS SE <strong>DE</strong>SSINE POUR<br />
LE VIGNOBLE<br />
Négocié depuis des mois, l’allongement des délais de remboursement des Prêts Garantis par l’État<br />
pourrait se concrétiser d’ici l’automne. Ce qui représenterait un allégement conséquent des encours<br />
bancaires pour la filière vin.<br />
Outil efficace pour surmonter financièrement la crise covid, les Prêts Garantis par l’État (PGE) sont devenus<br />
trois ans apprès un boulet financier pour certaines entreprises. Demandé depuis plusieurs mois, pour ne pas<br />
dire années, l’allongement des délais de remboursement à 10 ans des PGE semblent sur le point d’aboutir<br />
alors qu’une task-force dédiée aux PGE a été lancée par le ministère de l’Agriculture. « On travaille en effet<br />
pour passer sur des prêts bonifiés plus classiques, mais le régime juridique de minimis pourrait s’avérer très<br />
contraignant » indiquait récemment à Vitisphere le ministre de l’Agriculture, Marc Fesneau. Une prudence<br />
qui peut se résumer à savoir si le jeu d’une notification d’aide générale à la Commission Européenne vaut la<br />
chandelle d’une consommation de crédits minimis.<br />
« Même s’il n’y a que quelques centaines de bénéficiaires, cet outil répondra à des situations de difficultés<br />
d’encours bancaire » estime Jean-Marie Fabre, le président des Vignerons Indépendants de France. Dont la<br />
fédération a récemment sondé ses adhérents sur le sujet, avec 400 entreprises ayant intégralement consommé<br />
leur PGE et anticipant des difficultés de remboursement (ce qui ferait par extrapolation 700 à 900 domaines<br />
concernés par la filière). « J’entends la précaution sur les minimis, ce sera le choix de chacun en responsabilité.<br />
Toute trésorerie obtenue ne sera pas à mobiliser » ajoute Jean-Marie Fabre, pointant que comme l’outil existe<br />
au niveau européen pour l’agriculture, il faut que les « entreprises aient le choix de l’utiliser ou pas. Il y a une<br />
demande et besoin. Cela fait 18 mois que l’on en parle, il faut clore le dossier. »<br />
Ce dispositif de prêt relai bonifié concernerait les entreprises ayant consommé tout leur PGE et<br />
n’ayant pas commencé à les rembourser, avec un taux d’intérêt s’approchant de 1,5 % pour une durée<br />
approchant d’une dizaine d’année. La prochaine étape est un débat interministériel sur les budgets<br />
d’ici la rentrée, ce qui permettrait une notification à la Commission Européenne en suivant, pour un<br />
lancement cet automne d’un possible appel à projet. « Enrichissons la boîte à outil face aux crises<br />
successives » conclut Jean-Marie Fabre.<br />
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