PANORAMA DE PRESSE - 09.08.23
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POLITIQUE · ÉCONOMIE · LA VIGNE · LE VIN · HORS CHAMPAGNE<br />
L’UNION<br />
Maxime Mascoli<br />
04·08·23<br />
DANS LES ARCHIVES <strong>DE</strong> LA<br />
CHAMPAGNE VITICOLE : 1927, IL<br />
N’EST <strong>DE</strong> CHAMPAGNE QUE LA<br />
CHAMPAGNE (1)<br />
Cet été, nous plongeons dans les archives de la Champagne Viticole, mensuel du Syndicat Général des<br />
vignerons qui retranscrit ce qui agite le monde champenois depuis 1909. Cinquième et dernier épisode<br />
de notre série avec mars 1927, année où l’appellation Champagne est définie et inclut enfin l’Aube.<br />
Pour ce dernier épisode, nous avons choisi l’année 1927, en mars. Deux actualités et une chronique sur le mois<br />
écoulé occupent le journal, d’une seule feuille. Ici pas de marketing, de question d’économie ou de tourisme :<br />
la vigne, rien que la vigne. Le premier sujet est le vote de la proposition de loi de Joseph Capus, présentée par<br />
le menu dans le canard. Cette loi, défendue par Edouard Barthe et surnommée loi Capus, sera votée en juillet<br />
1927 et va changer la Champagne pour toujours : elle va réintégrer les communes viticoles de l’Aube dans<br />
l’appellation et va déterminer, entre autres, les cépages entrant dans la composition du vin.<br />
La loi supprimant l’infamante appellation « champagne deuxième zone » pour l’Aube, est attendue par la<br />
profession alors que les discussions à l’Assemblée nationale patinent. La Champagne viticole s’est d’ailleurs<br />
illustrée en interpellant le député Edouard Barthe pour lui demander de voter la loi : « La viticulture française<br />
et surtout les grands crus de France attendent avec une légitime impatience le vote de la loi Capus » qui<br />
doit mettre fin à la discrimination envers les vignerons de l’Aube, instaurée en 1908 et qui a provoqué une<br />
grande révolte en 1911. Et de conclure, en remerciant les députés : « Grâce à vous tous, nous croyons que<br />
la Champagne, le champagne et les Champenois peuvent vivre et nous vous disons à tous bien sincèrement<br />
merci.»<br />
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