27.07.2023 Views

PANORAMA DE PRESSE - 26.07.23

  • No tags were found...

Create successful ePaper yourself

Turn your PDF publications into a flip-book with our unique Google optimized e-Paper software.

POLITIQUE · ÉCONOMIE · LA VIGNE · LE VIN · HORS CHAMPAGNE<br />

VITISPHÈRE<br />

Olivier Bazalge<br />

26·07·23<br />

CENTRÉ SUR SES VINS, LE MARCHÉ<br />

ITALIEN FAIT LA PART BELLE AUX<br />

CHAMPAGNES (1)<br />

Eminent pays producteur et deuxième consommateur mondial, l’Italie importe plus de volumes de<br />

vins espagnols que français. par leur positionnement premium, ces derniers écrasent cependant la<br />

concurrence en valeur.<br />

A l’image d’autres pays majeurs de la production viticole mondiale, l’Italie se caractérise avant tout par<br />

une place prépondérante des vins locaux dans sa consommation domestique. Et, comme dans d’autres pays<br />

producteurs tels l’Espagne ou l’Argentine, les vins français écrasent la concurrence dans la valorisation des<br />

vins importés. « En 2022, les vins français représentent à eux seuls 72 % de la valeur des vins importés en<br />

Italie, pour seulement 12 % des volumes », explique Angélique Petelet, chargée d’affaires export Business<br />

France à Milan, qui ajoute « qu’au sein des vins français, 78% de la valeur est générée par les champagnes ».<br />

Au sein d’un pays où la richesse est très inégalement partagée entre les moitiés nord et sud, les disparités de<br />

consommation sont marquées. « Sans doute pour des raisons climatiques et de revenus, le taux de pénétration<br />

du vin est inférieur au sud du pays. Lombardie, Campanie, Vénétie et Emilie-Romagne sont les régions où le<br />

nombre de consommateurs de vin est le plus important », situe Angélique Petelet. Les importateurs de vins<br />

se situent ainsi essentiellement dans les pôles économiques du nord et du centre mais toutes les régions sont<br />

concernées par la production. Grâce au développement du Prosecco, la Vénétie est aujourd’hui la 1ère région<br />

productrice de vins, « mais le niveau qualitatif des vins du sud est en progression constante, devenant plus<br />

compétitifs à l’export, et soutenus par des investissements de producteurs du nord dans cette partie méridionale<br />

», note Angélique Petelet.<br />

Connaisseurs des vins<br />

2ème consommateur mondial de vins pour un marché estimé à 23,4 millions hl en 2022, l’Italie est une place<br />

forte, où le marché se distingue par la place majeure des canaux CHR (31 % des volumes, 52 % en valeur en<br />

2022), et cavistes (13 % des volumes). Ceux-ci avaient pourtant fortement souffert des restrictions liées à la<br />

pandémie Covid, au cours de laquelle les ventes en ligne se sont spectaculairement développées. Celles-ci ont<br />

régressé en 2022 de 15 % en volumes et 23 % en valeur, à la faveur des réouvertures, au profit notamment<br />

des cavistes et de la vente directe. L’offre en grande distribution est large mais se caractérise par une forte<br />

régionalisation de sa demande. Plutôt bons connaisseurs des vins, les consommateurs italiens privilégient<br />

les vins de leurs régions, mais ont tendance à délaisser la traditionnelle consommation liée au repas, pour<br />

s’orienter vers une consommation plus liée à des occasions festive ou apéritive.<br />

Comme en France, la concurrence de la bière se fait pleinement sentir, le pays comptant à présent plus de 1<br />

000 micro-brasseries. « Les consommateurs matures sont plutôt connaisseurs, le vin étant un produit culturel<br />

intimement lié au pays. Cette proximité culturelle favorise la bonne compréhension des vins français, en<br />

particulier dans le nord. Les jeunes générations ont une attention pour la durabilité, ainsi que les pratiques<br />

vitivinicoles employées, mais ont néanmoins tendance à s’éloigner du vin », déroule la conseillère Business<br />

France pour les vins et spiritueux en Italie. Globalement, la consommation de boissons alcoolisées diminue «<br />

mais s’oriente vers des produits de qualité, au positionnement plus élevé mais également vers des produits à<br />

faible teneur en alcool, notamment à l’apéritif, où boissons peu alcoolisées et vins effervescents progressent »,<br />

poursuite Angélique Petelet.<br />

▼ SUITE ▼<br />

8

Hooray! Your file is uploaded and ready to be published.

Saved successfully!

Ooh no, something went wrong!