PANORAMA DE PRESSE - 26.07.23
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POLITIQUE · ÉCONOMIE · LA VIGNE · LE VIN · HORS CHAMPAGNE<br />
VITISPHÈRE<br />
Alexandre Abellan,<br />
Christophe Reibel<br />
27·07·23<br />
LES COULISSES <strong>DE</strong> LA PRISE <strong>DE</strong><br />
BEC QUI FAIT MOUSSE CHEZ<br />
LES CRÉMANTS <strong>DE</strong> FRANCE, ET<br />
D’ALSACE (2)<br />
Concernant les essais de machines à vendanger conspués par le SPCA, Franck Vichet « pense que tout doit<br />
tre étudié. Des essais n’engagent pas à changer le cahier de charges. Si on n’essaie pas, on ne le saura jamais.<br />
On essaie bien aujourd’hui des Variétés d’Intérêt à Fin d’Adaptation (VIFA). » Pour un administrateur de la<br />
FNPEC, la machine à vendanger reste actuellement un sujet de réflexion interne, « il n’y a pas raison d’avoir<br />
peur aujourd’hui. Ce sera un sujet mis sur la table à l’avenir quand il y aura un consensus. »<br />
Un accord sacré qui ne semble pas être à portée, comme en témoigne un opérateur des crémants de Bordeaux :<br />
« je n’ai jamais entendu parler d’une idée de machine à vendanger pour vendanger nos effervescents. Il ne faut<br />
pas toucher à l’intégrité des raisins, c’est rédhibitoire. » Sujet de débat, les essais de machines à vendanger<br />
ne sont pas seulement techniques, le prix d’une modification du cahier des charges en termes de régression<br />
d’image interpellant la filière des crémants. Comme le pose un opérateur : « comment aller vers l’excellence si<br />
on commence à tirer les modalités de production vers le bas ? »<br />
Financement de la communication<br />
Vice-président du Comité Interprofessionnel des Vins de Savoie (CIVS), Pierre Viallet, rejette ces débats<br />
techniques pour expliquer la scission alsacienne de la « bannière commune des crémants ». Relevant une<br />
communication alsacienne sur « des choses pas actées », Pierre Viallet regrette ce manque d’unité : « cette<br />
brouille a des dégâts politiques et personnels : ça ne profite pas aux appellations du crémant. Il faut de l’union<br />
pour être audible. » Pour lui, « le sujet de divergence, c’est que l’Alsace ne veut pas communiquer sur les<br />
crémants de France, mais d’Alsace. Le vrai problème vient de là. L’Alsace, c’est 36 millions de cols* sur<br />
les 105 millions de crémants de France. Quand on met en place une communication commune, on paie à<br />
proportion. »<br />
Le modèle de la FNPEC prévoit en effet une répartition au prorata des volumes écoulés, donc la région la<br />
plus importante payerait le plus. Pour les Alsaciens, cela financerait des opérations profitant à l’ensemble<br />
des crémants, donc surtout aux régions qui en vendent moins pour l’instant. Sur ce point, les trois familles<br />
alsaciennes sont unanimes pour estimer que l’Alsace n’a pas beaucoup à espérer d’une promotion commune,<br />
car elle est déjà le leader français et que le vignoble alsacien touche à son plafond de production autour de 40<br />
millions de cols/an (290 000 à 300 000 hl sur une récolte qui n’atteint plus le million d’hl depuis trois ans).<br />
« Une Fédération nationale «à tiroirs» dans laquelle chaque région participe selon ses ambitions nous irait<br />
très bien » déclare Pierre-Olivier Baffrey, président de la Fédération des caves vinicoles d’Alsace. Pour lui, la<br />
situation actuelle pose désormais la question « de la représentation des crémants d’Alsace au niveau national ».<br />
Pour un négociant alsacien, « c’est à la Fédération de reprendre les choses en main en définissant des besoins<br />
et des objectifs ».<br />
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