You also want an ePaper? Increase the reach of your titles
YUMPU automatically turns print PDFs into web optimized ePapers that Google loves.
p. 6<br />
LES<br />
AÉRONAUTIQUE<br />
ACTUS DE L’ADDITIF<br />
Dossiers : aviation décarbonée, outils<br />
AddUp lance<br />
aéronautiques,<br />
une<br />
des<br />
nouvelle<br />
machines<br />
génération<br />
pour<br />
de<br />
l’aéronautique<br />
machine d’impression 3D métallique :<br />
FormUp®350<br />
XAO p. 36 & 46<br />
Open OUTILS Mind propose de nouvelles<br />
Usinons fonctionnalités les réfractaires pour 2023 et tandis les titanes que<br />
Pragmatek propose un ERP.<br />
p. 08<br />
p.10<br />
p. 38, 44 p. & 2450<br />
LUBRIFIANT<br />
SUCCESS STORY<br />
L’Outil Le constructeur Liquide, Kern dans l’usinage des<br />
partenaire céramiques de et luxe Lach pour Diamant Decayeux font STI étalage<br />
de performances tandis que SOMEPIC<br />
s’affirme TÉMOIGNAGES comme un modèle de soustraitance<br />
- haut Kern de - Esprit gamme- p. 26<br />
Röders Wfl<br />
N°215 N°<strong>223</strong> • Juillet Juillet 2021 2023 • • 20€ 20€ WWW.<strong>TRAMETAL</strong>.FR<br />
WWW.<strong>TRAMETAL</strong>.FR<br />
Carmat<br />
La mécanique au<br />
service du cœur p. 20<br />
DOSSIER<br />
Titane<br />
relever les défis de l’usinage 10
ÉTUDE | FABRICATION | MACHINE | CONTRÔLE<br />
La chaîne totale<br />
du process FA<br />
Votre partenaire en fabrication additive (FA), est il en<br />
mesure de fournir l’expertise et le support global ?<br />
Une seule entreprise de l’industrie de l’impression 3D est<br />
à même de vous fournir des systèmes d’impression 3D<br />
métal hautement productifs, ET les contrôles de finition.<br />
Pour un contrôle de process global des pièces FA,<br />
adressez-vous à Renishaw dès maintenant.<br />
www.renishaw.fr/fa<br />
Renishaw S.A.S., 15 rue Albert Einstein, Champs sur Marne, 77447, Marne la Vallée, Cedex 2 +33 1 64 61 84 84 france@renishaw.com<br />
© 2021 Renishaw plc. All rights reserved.
ÉDITORIAL<br />
Où va l’industrie manufacturière en 2023<br />
Dominique DUBOIS<br />
Rédacteur en chef<br />
Envie de réagir ?<br />
@trametal<br />
En ces temps troublés avec la guerre en Ukraine, la pandémie, les coûts de l’énergie<br />
instables et les ruptures d’approvisionnement, sans parler du retour de l’inflation, la<br />
chute du bâtiment, etc., on aurait pu penser que le chômage exploserait et que l’industrie<br />
subirait un net ralentissement, c’est plutôt l’inverse en fait, l’activité reste soutenue et<br />
le chômage est au plus bas.<br />
Toutefois, jamais depuis des décennies, l’industrie manufacturière n’a dû faire face à autant<br />
de défis quasi en simultané : Les fabricants capables d’intégrer les technologies 4.0 dans leur<br />
organisation seront plus agiles et parviendront à lutter contre la concurrence mondialisée et<br />
s’en « sortir par le haut ».<br />
Pauvres responsables d’entreprises, dont beaucoup sont à un âge où on fuit l’instabilité et la<br />
prise de risque: il ne s’agit plus seulement d’investir dans de nouveaux moyens de production<br />
automatisés, d’intégrer de la valeur ajoutée à leur production avec du montage, du contrôle, etc.<br />
ou même de se remettre en cause en explorant les possibilités de la fabrication additive, mais<br />
l’usine connectée et surtout numérisée est devenue indispensable sans parler de la mise en place<br />
d’un ERP efficace.<br />
En plus de tout cela et avec une visibilité réduite sur les prises de commandes, il faut prendre en<br />
compte la cybersécurité, investir dans des certifications et audits multiples et enfin se tenir prêt<br />
pour intégrer l’intelligence artificielle (appellation bidon mais c’est un autre sujet).<br />
Nous ne pouvons qu’être admiratifs devant ces hommes et ces femmes qui relèvent le défi et<br />
continuent à aller de l’avant alors que leur capital rapporterait plus dans un fonds de pension.<br />
Mais une passion, cela ne se raisonne pas, d’autant qu’il y a aussi le personnel avec des familles<br />
et c’est une lourde responsabilité.<br />
En dépit de tous les cassandres au petit pied, il y a des raisons de croire en une nouvelle croissance<br />
de notre tissu industriel et son assainissement. Il y a certes des relocalisations qui vont aussi<br />
obliger à revoir les méthodes de travail, mais ce sont surtout les opportunités offertes par la<br />
lutte contre le réchauffement climatique et les pollutions, les nouvelles technologies , les énergies<br />
renouvelables qui vont continuer à générer des start up et des emplois.<br />
Il y a dans la population et chez les politiques un indéniable revirement en faveur de l’entreprenariat<br />
et de l’industrie: les créations d’entreprises sont nombreuses et surtout les reconversions en<br />
chefs d’entreprises sont légion tout comme le souhait de créer une structure chez les jeunes.<br />
La mortalité sera considérable mais dans des pays comme les USA, lancer 3 ou 4 boites dans sa<br />
jeunesse avant de percer est chose courante et plutôt bien acceptée.<br />
Un dernier point essentiel: apprendre à prévoir l’imprévisible: l’abandon du moteur thermique,<br />
de nouveaux clients, de nouveaux matériaux, de nouvelles méthodes de fabrication et demandes<br />
de certification, tout cela va imposer de privilégier des équipements flexibles, reconfigurables,<br />
personnalisables et adaptés à l’industrie 4.0.<br />
C’est la révolution a tous les étages et les cerveaux dans notre industrie manufacturière mais les<br />
perspectives n’ont pas été aussi bonnes depuis longtemps à qui saura les saisir ●<br />
ÉDITEUR<br />
MRJ Informatique<br />
Le Trèfle - 22, boulevard Gambetta<br />
92130 Issy-les-Moulineaux<br />
Tél. : 01 84 80 57 07<br />
production-maintenance.com<br />
/trametal<br />
/@trametal<br />
Direction :<br />
Michaël Lévy<br />
Directeur de publication :<br />
Jérémie Roboh<br />
Directeur des rédactions :<br />
Olivier Guillon<br />
Rédacteur en chef :<br />
Dominique Dubois<br />
COMMERCIALISATION<br />
Publicité :<br />
Patrick Barlier<br />
p.barlier@mrj-corp.fr<br />
Sonia Cheniti<br />
s.cheniti@mrj-corp.fr<br />
Diffusion et Abonnements<br />
https://trametal.fr/la-revue/<br />
Emilie Bellenger<br />
abonnement@trametal.fr<br />
Prix au numéro : 20 €<br />
Abonnement 1 an France et<br />
à l’étranger, 6 n° en version<br />
numérique :<br />
60 € TTC<br />
Abonnement 1 an version<br />
papier + numérique :<br />
85 € TTC<br />
Règlement par chèque bancaire<br />
à l’ordre de MRJ<br />
RÉALISATION<br />
Maquette :<br />
Gaëlle Vivien<br />
gaellevivien92@gmail.com<br />
Impression :<br />
CORLET<br />
Zone Industrielle Ouest - Rue<br />
Maximilien-Vox<br />
Condé-sur-Noireau<br />
14110 Condé-en-Normandie<br />
N°ISSN : 1632 - 4153<br />
Dépôt légal : À parution<br />
Périodicité : Trimestrielle<br />
Numéro : <strong>223</strong><br />
Date : Juillet 2023<br />
CRÉDITS<br />
Photo de couverture :<br />
© Carmat<br />
TRAMÉTAL • N°<strong>223</strong> • Juillet 2023ı1
Fraisage<br />
avance modérée<br />
et haute avance<br />
Plaquette réversible unique à<br />
8 arêtes de coupe conçue pour de<br />
multiples applications de fraisage<br />
grande avance et avance modérée<br />
2<br />
Pour tous<br />
types de<br />
surfaçage<br />
1<br />
3<br />
Plaquette de 12 mm<br />
Diamètres de 50 à 100 mm<br />
5<br />
4<br />
7<br />
8<br />
FF<br />
Grande avance<br />
MF<br />
Avance modérée<br />
Logement en queue<br />
d'aronde prévenant<br />
tout risque d'extraction<br />
Une seule plaquette pour<br />
le fraisage grande avance<br />
et avance modérée<br />
www.iscar.fr
SOMMAIRE<br />
DOSSIER AÉRONAUTIQUE<br />
06<br />
DOSSIER<br />
06 Dossier : aviation décarbonée<br />
06 Dossier : outils aéronautiques<br />
16 Dossier : des machines pour<br />
l’aéronautique<br />
Témoignages<br />
34 LACH Diamant<br />
36 Nouvelle version OPEN MIND<br />
38 SOMEPIC<br />
42 RENISHAW<br />
43 HEIDENHAIN ESPI<br />
44 KERN<br />
46 OPEN MIND<br />
48 Equipements : LNS<br />
50 ARMIN ROBOTICS<br />
52 Automatisation<br />
54 Agenda index<br />
Edito<br />
06 Où va l’industrie<br />
manufacturière en 2023<br />
Mécanique<br />
20 Carmat<br />
La mécanique au service du<br />
cœur<br />
Lubrifiants<br />
30 Les journées techniques<br />
BLASER<br />
Communiqué<br />
33 Infodream<br />
En visite<br />
24 Les journées technologiques<br />
Horn<br />
Success Story<br />
26 Drone AAROK<br />
28 Un ERP pragmatique<br />
TRAMÉTAL • N°<strong>223</strong> • Juillet 2023ı3
Abonnez-vous<br />
maintenant à <strong>TRAMETAL</strong><br />
DÉSORMAIS DISPONIBLE<br />
SUR TOUS VOS SUPPORTS<br />
L’appli<br />
Le kiosque digital<br />
Téléchargez<br />
l’application<br />
MRJ Presse<br />
Le magazine papier<br />
Le site web<br />
https://trametal.fr
NOS DOSSIERS EN UN CLIN D’ŒIL<br />
AÉRONAUTIQUE<br />
Dossier aviation décarbonée pages 6 à 9<br />
Mythes et réalités pour l’industrie aéronautique actuelle et<br />
du futur<br />
Dossier outils pour l’aéronautique<br />
pages 10 à 15<br />
Horn, Iscar, Sandvik Coromant, Walter, Hoffmann<br />
présentaient leurs solutions à l’occasion du SIAE 2023<br />
AÉRONAUTIQUE / OUTILS<br />
Dossier machines matériaux<br />
aéronautiques pages 16 à 23<br />
Hestika, le groupe HRT, Kern, Studer font partie des<br />
constructeurs et distributeurs en vue pour une productivité<br />
maximale<br />
Dossier fluides de coupe pages 30 à 32<br />
Au travers d’un témoignage client ou au cours de ses<br />
journées techniques, Blaser Swisslube ne cesse d’innover à<br />
la grande satisfaction des utilisateurs<br />
XAO<br />
Dossier XAO pages 36 & 37 et 46 & 47<br />
Open Mind propose de nouvelles fonctionnalités pour 2023<br />
et illustre les qualités de ses produits avec un témoignage<br />
client tandis que Pragmatek propose un ERP très bien<br />
conçu<br />
Success stories pages 38, 44 & 45 et 50 & 51<br />
Le constructeur Kern dans l’usinage des céramiques et<br />
Lach Diamant font étalage de performances tandis que<br />
SOMEPIC s’affirme comme un modèle de sous-traitance<br />
haut de gamme<br />
ÉQUIPEMENTS<br />
Métrologie mesure contrôle pages 40 à 43<br />
Renishaw et Heidenhain avec ESPI repoussent les limites et<br />
offrent de nouveaux gains de productivité<br />
Equipements pages 48 & 49<br />
LNS ne produit pas que des embarreurs mais déclin une<br />
gamme qui vaut le détour<br />
Automatisation pages 50 à 52<br />
Armin Robotics et Universal Robot surfent sur la tendance de<br />
l’automatisation sur mesure bien intégrée chez leurs clients.<br />
TRAMÉTAL • N°<strong>223</strong> • Juillet 2023ı5
AÉRONAUTIQUE<br />
L’AÉRONAUTIQUE VERTUEUSE,<br />
Le salon aéronautique du Bourget (SIA 2023)<br />
vient juste de s’achever et un point s’impose<br />
pour dépasser le battage médiatique autour<br />
de l’aéronautique verdissante et vertueuse. En<br />
deux mots : les avions de 2050 volent déjà, les<br />
flottes ne se renouvellent pas si vite que cela :<br />
les avions construits il y a quarante ans sont tout<br />
juste en train de quitter le service et encore bien<br />
souvent à cause de leurs coûts d’exploitation<br />
en carburant. S’imaginer que des avions plus<br />
sobres, consommant des énergies vertes et<br />
moins bruyants vont peupler notre ciel n’est pas<br />
pour demain sans compter qu’aucun programme<br />
nouveau n’est sur les rails, tout au plus optimise<br />
t’on les appareils existants. Le trafic aérien ne va<br />
pas cesser d’augmenter, les classes moyennes<br />
de nombreux pays se développent et ont soif de<br />
voyages. Néanmoins analyser rapidement les<br />
pistes possibles pour décarboner l’aéronautique<br />
n’est pas inutile.<br />
IMPACT AVIATION COMMERCIALE<br />
L’aviation contribue à près de 5 % du réchauffement<br />
climatique, soit plus que le numérique. Selon une étude qui<br />
fait référence, publiée en 2020 dans la revue Atmospheric<br />
environment, les vols en avion représentent 2,4 % des<br />
émissions de CO 2<br />
à eux seuls<br />
Modeste au premier abord, l’impact du transport aérien<br />
sur le climat est en réalité disproportionné. Si le transport<br />
aérien était un pays, il serait classé 21 e en terme de PIB,<br />
mais avec près de 700 millions de tonnes de CO 2<br />
émises<br />
en 2012, il occuperait la place de 7 e pollueur au monde.<br />
C’est l’équivalent d’un pays comme l’Allemagne, ce qui<br />
est loin d’être négligeable. Cette comparaison ne tient<br />
compte que des émissions de CO 2<br />
qui sont directement<br />
liées à la consommation de kérosène – la combustion d’un<br />
kilogramme de ce carburant générant 3,16kg de CO 2<br />
. Or<br />
le transport aérien est à l’origine d’autres pollutions qui<br />
ont un impact puissant sur le climat.<br />
• La vapeur d’eau, causée par les avions, contribue à<br />
la formation de trainées blanches de condensation qui<br />
favorisent l’apparition de nuages cirrus qui réchauffent<br />
la surface de la Terre.<br />
• Les oxydes d’azote (NOx) rejetés en altitude par les<br />
réacteurs augmentent la concentration de l’ozone (O3) et<br />
du méthane (CH4) qui sont d’autres gaz à effet de serre. En<br />
prenant en compte l’ensemble de ces gaz, le transport aérien<br />
est alors à l’origine de 4,9 % du réchauffement climatique<br />
mondial. C’est donc un contributeur d’émissions de gaz<br />
à effet de serre de premier plan, qui ne concerne qu’une<br />
faible fraction de la population mondiale (de 17 à 20 %).<br />
Elle nécessite aussi des mesures technologiques<br />
comme l’amélioration du rendement des réacteurs,<br />
de l’aérodynamisme des avions ou de l’utilisation de<br />
matériaux composites pour alléger le poids des avions<br />
neufs. Selon une étude 2015 de l’International Council<br />
on Clean Transportation1, la consommation moyenne de<br />
carburant des nouveaux avions a diminué de 45 % entre<br />
1968 et 2014 au rythme annuel de 1,3 %. Cependant,<br />
l’amélioration de la performance énergétique ne s’est pas<br />
faite de manière constante : progressant à un rythme de<br />
+2,6 % par an dans les années 1980, elle fut au ralenti<br />
pendant les années 1970 et 2000. Depuis les années 2010 à<br />
2020, l’amélioration de la performance énergétique s’établit<br />
à 1,1%, par an, toujours en moyenne mondiale contre<br />
une croissance annuelle du secteur estimée à 6,5 % pour<br />
les 20 ans à venir.<br />
6ı TRAMÉTAL • N°<strong>223</strong> • Juillet 2023
INFO OU INTOX ?<br />
Dans un contexte où le transport aérien est engagé<br />
de façon déterminée dans le tournant écologique,<br />
les études prospectives sur la décarbonation du<br />
secteur restent parfois complexes à appréhender, à<br />
analyser et à comparer. Elles peuvent donner lieu à<br />
des interprétations divergentes entre les différentes<br />
parties prenantes. L’Observatoire de l’Aviation Durable<br />
(OAD) a été créé pour rendre accessible, en un lieu<br />
unique, des données sur l’impact climatique du transport<br />
aérien. L’observatoire trouve sa raison d’être dans cette<br />
perspective d’ouverture et de partage de connaissances.<br />
Il contribue à éclairer, dans le domaine de la<br />
décarbonation, le maillage des initiatives françaises<br />
d’innovation dans les territoires.<br />
CONCEPTION DES APPAREILS<br />
La silhouette actuelle des avions civils est héritée de<br />
l’ancêtre Boeing 707 depuis les années cinquante.il était<br />
autrefois exclu d’avoir une maquette numérique des avions<br />
et encore moins de simulations. Les nouveaux appareils<br />
étaient donc conçus par itérations successives à partir<br />
de ce qui avait été éprouvé. Dans ce domaine les erreurs<br />
se paient cher et ruinent la confiance des compagnies<br />
aériennes et la réputation des constructeurs (cf. l’épisode<br />
du 737 max). Aujourd’hui, il serait bien plus facile de tenter<br />
de nouvelles formes comme l’aile volante pourtant testée<br />
par les allemands avant 1935. Mais il persiste une réelle<br />
frilosité des constructeurs d’autant que leurs produits<br />
actuels sont pré vendus pour la décennie à venir. Les<br />
pays de l’est et notamment l’Ukraine ont montré plus<br />
de créativité ces dernières décennies, notamment sur<br />
l’emplacement des réacteurs. Au printemps dernier, on a<br />
pu voir les responsables de la Nasa et de Boeing présenter<br />
à la presse mondiale émerveillée, le concept des avions à<br />
ailes allongées et repliables dotées de haubans pouvant<br />
économiser de 15 à 20% de kérosène. Comme quoi des<br />
inventions de la première guerre mondiale peuvent<br />
resservir…<br />
Le concept du fuselage étroit et allongé avec deux grandes<br />
ailes haubanées ou non a atteint ses limites, ne fut ce qu’à<br />
cause du diamètre des soufflantes des réacteurs qui ne<br />
tiennent plus sous les ailes et posent problème si montées<br />
plus en avant. De même les turbo propulseurs à hélices<br />
contra- rotatives pourraient économiser 20% du carburant<br />
mais le bruit est infernal. Les compagnies se plaignent déjà<br />
que les moteurs actuels sont moins durables et nécessitent<br />
plus de maintenance<br />
HYDROGÈNE<br />
La combustion de l’hydrogène, on le sait ne rejette que de<br />
la vapeur d’eau mais ce gaz est moins énergétique que le<br />
kérosène et induirait une forte surconsommation dans les<br />
réacteurs (des turbines à gaz en fait). Encore faudrait-il<br />
savoir le produire et le stocker dans des conditions<br />
renouvelables ce qui n’est pas encore le cas à une telle<br />
échelle. Le transporter sous forme liquide n’est pas encore<br />
évident et sa liquéfaction consomme beaucoup d’énergie.<br />
Modifier les avions existants ne serait pas impossible mais<br />
concevoir des appareils façon aile volante serait plus sage :<br />
là encore il faudra plusieurs décennies. Toutefois, d’ici à<br />
2025, le cout de l’hydrogène vert pourrait rejoindre celui<br />
du kérosène. En France des sociétés investissent dans des<br />
unités de production à l’échelle industrielle.<br />
TRAMÉTAL • N°<strong>223</strong> • Juillet 2023ı7
AÉRONAUTIQUE<br />
ZeroAvia, leader dans le<br />
développement de solutions zéro<br />
émission pour l’aviation commerciale,<br />
et Absolut Hydrogen, leader dans<br />
les technologies de l’hydrogène liquide,<br />
ont annoncé un partenariat visant à<br />
explorer conjointement la production,<br />
le stockage et le ravitaillement en<br />
hydrogène liquide (LH2) dans les<br />
aéroports.<br />
Les partenaires travailleront ensemble<br />
pour construire et démontrer<br />
la liquéfaction et le stockage de<br />
l’hydrogène liquide dans un contexte<br />
aéroportuaire et, à terme, explorer<br />
les développements technologiques,<br />
l‘exploitation opérationnelle, les<br />
procédures de sécurité et les normes<br />
pour un déploiement à plus grande<br />
échelle afin de fournir de l’hydrogène<br />
liquide aux aéronefs. Absolut Hydrogen,<br />
une filiale du Groupe Absolut basée à<br />
Grenoble, est un leader mondial dans le<br />
développement de systèmes LH2 pour<br />
la mobilité lourde dans des utilisations<br />
aéronautiques, maritimes et terrestres,<br />
en s’appuyant sur l’expertise du Groupe<br />
Absolut et sa connaissance approfondie<br />
industrielle dans les systèmes<br />
cryogéniques complexes. Absolut<br />
Hydrogen propose une gamme complète<br />
de produits LH2 avec un liquéfacteur<br />
d’hydrogène de petite taille (< 50 kg/<br />
jour), un liquéfacteur de H2 basé sur la<br />
technologie Turbo-Brayton de 100kg/jour<br />
et un liquéfacteur de 1T/jour basé sur<br />
cette même technologie.<br />
CARBURANTS VERTS<br />
Les biocarburants avancés, les algues, l’ammoniac et les<br />
carburants synthétiques (SAF) apparaissent comme des<br />
options viables. Mais il faudrait un investissement politique<br />
et financier massif pour dépasser le stade des prototypes<br />
avant plusieurs décennies. Le détournement de surfaces<br />
agricoles est aussi à prendre en compte. Ceci reste un<br />
moyen de décarboner rapidement les vols, y compris longcourriers<br />
mais la disponibilité sur des aéroports lointains<br />
est problématique.<br />
Contrairement aux piles à combustible à hydrogène qui<br />
nécessitent le recours à un ou plusieurs moteurs électriques<br />
pour qu’un avion puisse voler, le concept de l’ammoniac<br />
s’avère intéressant dans la mesure où il est possible de<br />
garder le moteur thermique existant. Il suffit de quelques<br />
modifications pour qu’un turboréacteur puisse fonctionner<br />
avec le nouveau carburant, souvent mélangé à de l’hydrogène.<br />
« Nous devons modifier le système de stockage de carburant<br />
en quelque chose qui ressemble fondamentalement à un<br />
réservoir de GPL », a expliqué Christof Mayer, directeur<br />
d’Aviation H2, une société basée en Australie, capable aussi<br />
de rétrofiter les avions à l’hydrogène.<br />
ÉLECTRIQUES<br />
Si on oublie les avions de loisir ou d’écolage, des vols<br />
longs courrier en électrique ne seraient guère possibles<br />
qu’avec des piles à combustible embarquées. Cette solution<br />
est surement celle qui rassemble le plus d’études et de<br />
projets actuellement : alimenter une ou plusieurs piles<br />
à combustible avec de l’hydrogène liquide serait une<br />
excellente formule. Les piles à combustible alimenteraient<br />
directement les moteurs électriques ce qui économise le<br />
8ı TRAMÉTAL • N°<strong>223</strong> • Juillet 2023
AÉRONAUTIQUE<br />
d’atterrissage avec des carburants non polluants voire en<br />
propulsion électrique et vol en palier au kérosène ou avec<br />
un carburant synthétique : la pollution autour des aéroports<br />
serait fortement diminuée et la consommation de carburant<br />
« sale » très fortement réduite. Ce type d’approche serait<br />
facilement mis en œuvre à moyen terme.<br />
poids et le cout des batteries, en outre délicates à gérer.<br />
Un des principaux écueils réside dans l’évacuation de la<br />
chaleur générée car si le rendement d’une pile à combustible<br />
atteint les 50%, elles produisent tout autant de calories.<br />
Alimenter les aéroports mondiaux en capsules d’hydrogène<br />
liquide par la logistique du fret classique est déjà en projet<br />
bien avancé. Pour des moyens courriers, il y a là une<br />
solution qui a de l’avenir. Plutôt que de garder de gros<br />
turboréacteurs, multiplier des propulseurs électriques<br />
plus petits semble une solution raisonnable.<br />
HYBRIDATION<br />
Parmi les propositions évoquées pendant le salon, les<br />
vols hybrides sont à considérer : phases de décollage et<br />
LE RETROFIT<br />
Il s’agit de garder les avions existants avec une modification<br />
minime de certification en les convertissant à l’hydrogène<br />
liquide pour le cout d’une remotorisation. Selon Paul<br />
Eremenko, le fondateur d’Universal Hydrogen : « les avions<br />
sont convertis à l’hydrogène à l’aide d’un kit de conversion<br />
certifié pour chaque type d’appareil, ce qui permet de traiter<br />
la flotte existante. Le ravitaillement en hydrogène se fait<br />
avec des réservoirs modulaires compatibles avec les réseaux<br />
logistiques existants. Une pile à combustible alimentant en<br />
direct les unités de propulsion électriques. Des applications<br />
sur des appareils régionaux sont déjà lancées »<br />
Pour conclure : ne rêvons pas tout de même : pour les 25<br />
ans à venir, les améliorations ne se feront qu’à la marge et<br />
il ne faut pas compter sur le transport aérien civil pour<br />
enrayer le réchauffement climatique. Outre la frilosité<br />
des constructeurs et des compagnies aériennes à voir leur<br />
schéma très rentable remis en cause, rien que l’obtention de<br />
nouvelles certifications prendra des années sauf à retrofiter<br />
des appareils existants. Les gains obtenus seront masqués<br />
par l’augmentation du trafic en dépit de billets plus couteux<br />
et de services réduits ●<br />
TRAMÉTAL • N°<strong>223</strong> • Juillet 2023ı9
AÉRONAUTIQUE<br />
SPÉCIAL OUTILS AÉRONAUTIQUES<br />
Le salon aéronautique et spatial du Bourget est toujours l’occasion pour les fournisseurs d’outils coupants<br />
de proposer des nouveautés dédiées à ce secteur. La pression est forte sur les usineurs d’une part pour<br />
gérer l’arrivée de matériaux toujours plus délicats à travailler te aussi pour répondre aux exigences<br />
croissantes des donneurs d’ordre en productivité et qualité. Les cadences sont tendues au maximum, la<br />
matière arrive difficilement et souvent en retard, donc toutes les solutions sont bonnes à prendre.<br />
HORN poursuit ses<br />
développements et annonce<br />
des innovations dédiées aux<br />
usinages aéronautiques<br />
Le fabricant d’outils de précision HORN, acteur reconnu<br />
dans le secteur aéronautique, annonce de nouveaux développements.<br />
Ces derniers concernent l’usinage de grands<br />
modules par skiving WSR, le domaine des revêtements d’outils<br />
haute performance, l’élargissement des nuances de coupe du système<br />
de fraisage DAH pour utilisation dans un plus large éventail<br />
de matériaux et enfin, la disponibilité d’un kit du système d’outils<br />
Supermini. La filiale française dispose d’une organisation dédiée<br />
aux constructeurs et sous-traitants aéronautiques depuis 2017.<br />
USINAGE PAR SKIVING DE MODULES PLUS GRANDS<br />
Pour les dentures avec une grande profondeur de profil, HORN<br />
annonce le perfectionnement du système par WSR. Il s’agit de la<br />
mise à l’échelle du système d’outils WSR avec l’interface brevetée<br />
conique à un corps creux. Le diamètre extérieur maximal est de<br />
120 mm. Par rapport aux outils équipés de plaquettes amovibles,<br />
le disque de coupe en carbure monobloc offre une précision de<br />
fabrication nettement supérieure. La conception flexible du corps<br />
d’outil correspondante peut être adaptée à chaque situation d’usinage<br />
en termes de longueur et d’encombrement afin d’éviter les collisions.<br />
La performance et la précision de l’outil permettent une finition<br />
de la denture sans retouche.<br />
REVÊTEMENT D’OUTILS - NOUVELLES NUANCES<br />
HAUTE PERFORMANCE<br />
La recherche et le développement de revêtements et de technologies<br />
innovantes sont un élément central du succès de HORN, qui<br />
emploie une équipe d’ingénieurs exclusivement dédiée à ce sujet.<br />
Les nouvelles nuances RC2 et RC4 font preuve de ténacité et<br />
dureté élevées. Elles permettent d’usiner des matériaux en acier<br />
à des vitesses de coupe importantes et de prolonger la durée<br />
de vie des outils. La haute résistance à une température élevée<br />
permet une utilisation performante en usinage à sec ainsi qu’en<br />
cas d’alimentation insuffisante en liquide de coupe. De nombreux<br />
systèmes d’outils sont disponibles avec la nouvelle technologie<br />
HiPIMS. Depuis 2015, HORN dispose de cette technologie de<br />
pulvérisation magnétron à haute puissance et à impulsions. Celle-ci<br />
permet de réaliser des revêtements très denses et compacts, à la fois<br />
très durs et tenaces. Les couches ont une structure très homogène<br />
et présentent une épaisseur de couche uniforme, même pour les<br />
outils à géométrie complexe.<br />
FRAISAGE - ÉLARGISSEMENT DES NUANCES<br />
DE COUPE POUR USINER DANS UN PLUS LARGE<br />
ÉVENTAIL DE MATÉRIAUX<br />
HORN élargit les nuances de coupe pour le système de fraisage<br />
DAH. Les nouvelles nuances SC6A et IG6B complètent le système<br />
d’outils pour le fraisage à grande avance. Cette extension offre<br />
au client la possibilité d’adapter spécialement les matériaux de<br />
coupe à l’application d’usinage. Les systèmes DAH82 et DAH84<br />
représentent le fraisage grande avance de nouvelle génération.<br />
Les huit arêtes de coupe utilisables de la plaquette frittée de<br />
précision offrent un prix d’arête avantageux et une rentabilité<br />
élevée. Malgré la position de montage négative, la géométrie de<br />
coupe positive assure une coupe douce et silencieuse ainsi qu’une<br />
bonne évacuation des copeaux.<br />
SET SUPERMINI - UN COIN DE SERRAGE FRONTAL<br />
POUR UNE FORCE DE SERRAGE ACCRUE<br />
HORN propose désormais le système de porte-outils éprouvé avec<br />
serrage frontal sous forme de kit. Le fabricant répond ainsi aux<br />
demandes de ses clients, utilisateurs de différentes hauteurs du<br />
système d’outils Supermini. Dans cette variante de porte-outils, le<br />
serrage ne s’effectue pas par la surface latérale de la plaquette de<br />
coupe, mais par un coin de serrage frontal. Cela permet d’augmenter<br />
la force de maintien de la plaquette et, par conséquent, la rigidité<br />
de l’ensemble du système. De plus, le serrage accroît la précision<br />
de répétabilité lors du changement de plaquette et permet une<br />
meilleure utilisation de l’espace disponible, grâce à la commande<br />
frontale. Ceci est un avantage de premier plan lors de l’utilisation<br />
sur tours à poupée mobile car l’utilisateur n’a pas à démonter le<br />
porte-outil pour changer la plaquette de coupe ●<br />
10ı TRAMÉTAL • N°<strong>223</strong> • Juillet 2023
LORSQU’UN ENTRAÎNEMENT MAXIMAL<br />
RESULTE D’UN TAILLAGE<br />
D’ENGRENAGES PAR SKIVING<br />
EXPÉRIMENTEZ HORN<br />
Des résultats exceptionnels proviennent toujours de l’association<br />
d'un processus d’usinage optimal et de l’outil parfait. Pour atteindre de tels résultats,<br />
HORN combine technologie de pointe, performance et fiabilité.<br />
horn.fr
AÉRONAUTIQUE<br />
SPÉCIAL OUTILS AÉRONAUTIQUES<br />
Gamme élargie de fraises monobloc polyvalentes CoroMill ® Dura<br />
Pour une ébauche flexible de l’aluminium<br />
avec des capacités de<br />
finition: le spécialiste des outils<br />
de coupe Sandvik Coromant étend sa<br />
gamme de fraises monobloc polyvalentes<br />
CoroMill® Dura avec des outils spécifiquement<br />
conçus pour l’aluminium.<br />
« Ces nouvelles fraises véritablement<br />
polyvalentes conçues pour l’usinage de<br />
l’aluminium sont élaborées pour offrir<br />
d’excellentes capacités dans toutes les<br />
applications », déclare Antti Wikström,<br />
chef de produit mondial, fraises monobloc chez Sandvik<br />
Coromant. « Il est très difficile de battre la stabilité de coupe,<br />
la faible quantité de bavures, la bonne qualité des surfaces et les<br />
vibrations minimales d’une fraise polyvalente comme celle-ci. »<br />
« Les nouvelles fraises CoroMill® Dura spécifiquement conçues pour<br />
l’aluminium présentent l’avantage d’être polyvalentes dans tous les<br />
types d’applications d’ébauche, tout en offrant des possibilités de<br />
finition », poursuit M. Wikström. « Jusqu’à 2×D dans le plein,<br />
usinage de poches, ramping de 5-20°, fraisage d’épaulements et<br />
bien plus encore, avec la même fraise. »<br />
Un autre avantage : le concept d’hélice unique de Sandvik<br />
Coromant, WhisperKut – où chaque goujure est soigneusement<br />
orientée, inégalement espacée des autres et possède son propre<br />
angle d’hélice adapté individuellement,<br />
brisant efficacement les harmoniques<br />
nuisibles. Cette conception élimine<br />
efficacement les vibrations, pour un<br />
usinage silencieux, sûr et efficace.<br />
La gamme standard propose des diamètres<br />
allant de 2 à 25 mm, des profondeurs de<br />
coupe comprises entre 1.5 et 3×D, des<br />
options de collets, des fraises à portée<br />
étendue, des rayons vifs et des rayons<br />
d’angle. Les options Tailor Made® incluent<br />
des nuances revêtues pour les aluminiums<br />
plus abrasifs, des diamètres spécifiques, des conceptions d’angle<br />
et des options de queue.<br />
Pour faciliter le choix des outils, le sélecteur d’outils en ligne<br />
CoroPlus® Tool Guide pour CoroMill® Dura vous assiste avec<br />
des recommandations d’outils et de données de coupe. « Pour<br />
un usinage sûr et efficace, il est évidemment indispensable de<br />
disposer des bonnes données de coupe », déclare M. Wikström. «<br />
Dans CoroPlus® Tool Guide pour CoroMill® Dura, nous pouvons<br />
donner les valeurs de départ les plus précises pour une application<br />
spécifique. Et si vous disposez d’un logiciel de FAO avec le plug-in<br />
CoroPlus® Tool Guide, la tâche est encore plus facile : vous recevez<br />
les recommandations de données de coupe les plus pertinentes<br />
directement dans votre programme de FAO. » ●<br />
Meilleur état de surface grâce au<br />
nouveau dispositif de refroidissement interne<br />
WALTER PRÉSENTE LA FRAISE À COPIER DE<br />
FINITION M5460<br />
Avec la M5460, Walter présente une nouvelle fraise à copier<br />
de finition de la génération Xtra·tec® XT. La fraise (Ø 8–32<br />
mm ou ⅜–1 pouce) dispose d’un dispositif de refroidissement<br />
interne qui peut être utilisé, en fonction du matériau et de<br />
l’application, avec de l’air comprimé, de l’émulsion ou la micropulvérisation<br />
(MQL) .<br />
Cela permet d’optimiser l’évacuation des copeaux et donc l’état<br />
de surface et la sécurité du process. La fraise Xtra·tec® XT conçue<br />
pour la finition, la semi-finition et le fraisage de matériaux durs<br />
se prête aussi bien au copiage de finition de surfaces complexes<br />
de forme libre (par ex. disques aubagés monoblocs) que de<br />
cavités profondes dans l’acier, les aciers inoxydables, les fontes,<br />
les matériaux difficiles à usiner ainsi qu’à l’usinage de matériaux<br />
durs jusqu’à 63 HRC. Les plaquettes amovibles à deux arêtes<br />
de coupe rectifiées avec précision associent des géométries<br />
éprouvées aux matériaux de coupe universels et résistants à<br />
l’usure de Walter dédiés aux<br />
matériaux ISO P, K, M et S<br />
ainsi qu’à la nuance haute<br />
performances WHH15X<br />
destinée à l’usinage de matériaux ISO H.<br />
Walter propose la fraise à copier de finition avec cinq versions<br />
d’interface différentes : avec queue cylindrique (acier et carbure<br />
monobloc), Weldon, ScrewFit et cylindrique modulaire. Grâce<br />
à cela et au vaste choix de matériaux de coupe, la fraise à copier<br />
de finition M5460 est utilisable de manière universelle : par<br />
exemple dans la construction mécanique générale, l’industrie<br />
aéronautique et le secteur de l’énergie. L’interface cylindrique<br />
modulaire étant surtout utilisée dans la fabrication de moules,<br />
de matrices et d’outils, les utilisateurs obtiennent ici « une<br />
solution plug & play ». La possibilité d’avoir recours à des<br />
vitesses de coupe plus élevées et la réduction des besoins de<br />
retouches due à l’amélioration de l’état de surface constituent<br />
des avantages supplémentaires ●<br />
12ı TRAMÉTAL • N°<strong>223</strong> • Juillet 2023
Des outils ISCAR spécialement conçus pour l’industrie<br />
aéronautique<br />
Dans l’usinage du titane, des<br />
super alliages et de l’acier résistant<br />
à la déformation, l’arrosage<br />
haute pression est une solution efficace<br />
pour l’amélioration des performances<br />
et l’optimisation de la productivité. Il<br />
permet de réduire la température au<br />
niveau de l’arête de coupe et de garantir<br />
des copeaux bien formés et segmentés<br />
pour des conditions de coupe plus élevées<br />
et une durée de vie améliorée par<br />
rapport aux méthodes traditionnelles.<br />
L’utilisation intensive de l’arrosage haute<br />
pression sur les matériaux difficiles à<br />
usiner traduit une réelle tendance<br />
dans la production de composants<br />
aéronautiques dont les carburiers ont<br />
conscience.<br />
ISCAR propose une large gamme<br />
de produits dédiés à l’usinage haute<br />
pression. Le Groupe a récemment élargi<br />
son offre en y introduisant de nouvelles<br />
fraises dotées des plaquettes « classiques<br />
» HELI2000 et HELIMIL à plaquettes<br />
interchangeables avec 2 arêtes de coupe<br />
inscrivant ainsi une nouvelle page dans<br />
l’histoire des gammes ISCAR.
AÉRONAUTIQUE<br />
ALIMASTER<br />
FRAISE À HAUTES PERFORMANCES<br />
POUR L’ALUMINIUM<br />
NOUVELLE GÉNÉRATION<br />
REVÊTEMENT DLC<br />
A3SA/ DLC3SA Ø12 ~ 25<br />
FRAISE DROITE<br />
A3SARB/ DLC3SARB Ø12 ~ 25<br />
FRAISE TORIQUE R1.0 ~ R5.0<br />
www.mmc-hardmetal.com<br />
Dans les années 90, ISCAR a en effet<br />
lancé HELIMILL, une gamme de fraises<br />
à plaquettes interchangeables avec arête<br />
de coupe hélicoïdale. Cette nouvelle<br />
conception permettait d’obtenir des<br />
angles de coupe et de dépouille constants<br />
le long de l’arête, garantissant une coupe<br />
douce et légère, avec une réduction<br />
significative de la puissance consommée.<br />
Depuis, l’HELIMILL a bénéficié de<br />
nombreuses évolutions permettant à<br />
la gamme de s’étoffer avec notamment<br />
des plaquettes dotées d’arêtes de coupe<br />
supplémentaires. Les performances<br />
satisfaisantes de ces outils ont conduit<br />
à la conception de fraises à arrosage haute<br />
pression en réponse directe à la demande<br />
des utilisateurs.<br />
Pour les opérations de tournage, les<br />
outils modulaires ISCAR comprennent<br />
notamment des barres et têtes<br />
interchangeables avec plaquettes<br />
indexables. Grâce à l’utilisation d’une<br />
connexion filetée, ces outils s’adaptent<br />
à une gamme variée de têtes avec<br />
différentes options de géométries, y<br />
compris des plaquettes de filetage et<br />
tournage ISO pour une plus grande<br />
flexibilité.<br />
Les barres bénéficient d’une conception<br />
traditionnelle et antivibratoire, avec<br />
un corps cylindrique ou polygonal.<br />
Elles disposent d’un arrosage interne<br />
directement dirigé sur l’arête de coupe.<br />
Selon le diamètre du corps cylindrique,<br />
la pression d’arrosage maximum varie de<br />
30 à 70 bars, tandis que l’outil polygonal<br />
permet un arrosage haute pression<br />
jusqu’à 300 bars. L’efficacité de cet<br />
arrosage se traduit par une durée de vie d’outil améliorée<br />
grâce à une température moins élevée et une évacuation des<br />
copeaux améliorée.<br />
SOLUTIONS DE PERÇAGE<br />
L’usinage des matériaux composites est parsemé de pièges. La<br />
haute abrasivité de la matière augmente le taux d’usure qui<br />
réduit la durée de vie et affecte les performances de l’outil.<br />
Le perçage est l’opération la plus commune dans l’usinage<br />
des composites, et toute amélioration dans l’efficacité de<br />
l’outil utilisé permet d’optimiser le process.<br />
ISCAR a développé une gamme de nouveaux outils de perçage<br />
spécialement conçus pour les matériaux composites. Pour<br />
14ı TRAMÉTAL • N°<strong>223</strong> • Juillet 2023
SPÉCIAL OUTILS AÉRONAUTIQUES<br />
AÉRONAUTIQUE<br />
augmenter la résistance à l’abrasion, ces<br />
forets possèdent une partie coupante en<br />
diamant polycristallin ultra dur (PCD)<br />
ou revêtue diamant. Selon le diamètre<br />
du foret, la partie en PCD est identifiée<br />
comme la pointe ou la tranche et peutêtre<br />
réaffûtée jusqu’à 5 fois. Les forets<br />
en carbure monobloc revêtus diamant<br />
sont intéressants par leurs arêtes<br />
de coupe segmentées. L’usinage des<br />
composites (et notamment les CFRP<br />
(fibres de carbone) génère de nombreuses<br />
vibrations considérablement réduites<br />
par ces arêtes de coupe segmentées,<br />
également efficaces sur le phénomène<br />
d’ébavurage.<br />
Les forets revêtus diamant sont aussi très<br />
performants dans les matières hautement<br />
abrasives. Ils peuvent être fournis avec<br />
arrosage.<br />
Le perçage de trous profonds et de<br />
petits diamètres est une opération<br />
courante dans l’usinage de pièces<br />
aéronautiques. Les nouveaux forets en<br />
carbure monobloc ISCAR en diamètres<br />
3 à 10 mm ont été spécialement conçus<br />
pour de telles opérations. En combinant<br />
une géométrie à pointe, un double listel,<br />
des goujures polies, un revêtement<br />
multicouche et l’arrosage central,<br />
ISCAR propose une solution efficace<br />
pour réaliser des trous en une seule<br />
passe jusqu’au diamètre 50 dans les<br />
aciers austénitiques difficiles à usiner,<br />
les aciers résistants à la déformation et<br />
les alliages à base de fer.<br />
RÉPONDRE À LA COMPLEXITÉ DU<br />
MARCHÉ<br />
Les fraises tonneaux peuvent être<br />
proposées dans l’usinage 5 axes des<br />
surfaces complexes de composants<br />
aéronautiques. Pour répondre aux<br />
besoins, ISCAR a développé sa gamme<br />
dans des diamètres de 8 à 16 mm,<br />
disponibles en 2 configurations : fraises<br />
en carbure monobloc ou embouts<br />
interchangeables avec raccord fileté<br />
Multi-Master. L’introduction de ces outils<br />
dans les process d’usinage est un avantage<br />
majeur pour la production de pales.<br />
DES OPTIONS MULTITÂCHES<br />
PROMETTEUSES<br />
ISCAR a récemment présenté le<br />
NEOCOLLET, une nouvelle gamme<br />
d’attachements qui propose une alternative<br />
aux outils avec pinces de serrage. L’un des<br />
porte-outils de la gamme possède une<br />
queue conique qui peut être directement<br />
montée dans un mandrin de serrage),<br />
assurant une connexion rigide et fiable. La<br />
nouvelle gamme comprend les porte-outils<br />
pour embouts de fraisage interchangeables<br />
ISCAR T-SLOT en carbure.<br />
L’utilisation de l’arrosage haute pression<br />
peut significativement modifier les résultats<br />
d’usinage, notamment dans les matériaux<br />
utilisés pour la fabrication d’accessoires<br />
aéronautiques légers ou les systèmes<br />
pneumatiques et hydrauliques, comme<br />
le titane, les supers alliages ou encore l’acier<br />
inoxydable difficile à usiner. Les nouveaux<br />
outils avec corps carré et mécanisme de<br />
serrage à vis pour plaquette rhombiques<br />
à 55° facilitent les opérations de tournage<br />
longitudinal, frontal et copiage sur des<br />
pièces de petits diamètres ●<br />
TRAMÉTAL • N°<strong>223</strong> • Juillet 2023ı15
MACHINES / AÉRONAUTIQUE<br />
HESTIKA FRANCE<br />
Citizen Group présente<br />
des machines-outils<br />
qui répondent parfaitement<br />
aux exigences du secteur<br />
aéronautique<br />
Le constructeur japonais de machines-outils Citizen,<br />
largement implanté dans le secteur aéronautique à<br />
travers ses gammes Citizen-Miyano et Citizen-Cincom,<br />
répond parfaitement aux exigences de ce secteur de<br />
pointe en termes de haute précision et de qualité de<br />
surface. Sa filiale Hestika France met l’accent sur le<br />
tour de reprise GN-3200W, proposé dans la Ligne<br />
Innovation de Miyano et sur le centre de tournage<br />
Citizen-Miyano ABX-64.<br />
En France et au Maghreb, Hestika France compte plus de<br />
450 machines Citizen en fonctionnement, directement<br />
ou indirectement, pour le secteur aéronautique.<br />
La gamme des tours à poupée mobile Citizen-Cincom est<br />
largement présente dans le secteur de la connectique aviation,<br />
les commandes manuelles, la tringlerie et autres accastillages,<br />
par exemple des pièces pour les sièges passagers.<br />
La gamme des centres de tournage à poupée fixe Citizen-<br />
Miyano s’adresse à la production de pièces types connecteurs,<br />
pièces moteurs, instruments de bord. Elle couvre une capacité<br />
de diamètre jusqu’à 80 mm maxi en barre, 170 mm en<br />
mandrin, et des cinématiques de 1, 2 ou 3 tourelles avec axe<br />
Y. La construction de ces machines privilégie la précision et<br />
la stabilité en production grâce aux bâtis en fonte nervurée et<br />
aux glissières prismatiques grattées.<br />
Philippe Palefroy, Directeur Général d’Hestika France : « Avec<br />
les gammes de machines-outils Citizen-Cincom et Citizen-<br />
Miyano, nous disposons d’une offre complète pour le secteur<br />
aéronautique afin d’assurer la production de pièces précises<br />
avec une répétabilité exemplaire. »<br />
LE TOUR DE REPRISE À HAUTE PRÉCISION ET<br />
ROBOTISÉ GN-3200(W) : UN HAUT RENDEMENT<br />
DANS UN ENCOMBREMENT RÉDUIT.<br />
Le GN-3200(W) est conçu pour usiner des pièces de reprise<br />
et surtout pour effectuer du tournage dur. Étant donné son<br />
bâti en fonte et son chariot croisé, cette machine-outil offre<br />
une précision exceptionnelle. Elle rencontre un vif succès<br />
auprès des constructeurs et sous-traitants aéronautiques pour<br />
l’usinage de pièces de grande précision.<br />
16ı TRAMÉTAL • N°<strong>223</strong> • Juillet 2023
Ce centre de tournage, conçu pour l’usinage haut débit de petites<br />
pièces, dispose d’une broche fixe en forme d’aile installée sur un<br />
banc symétrique, pour une influence minimale de la chaleur<br />
et une stabilité thermique maximale. Grâce à ses propriétés de<br />
construction, l’utilisateur dispose d’une machine de précision<br />
qui permet l’usinage de pièces d’une grande concentricité. Les<br />
pièces sont chargées/déchargées par un système d’automatisation<br />
flexible avec portique ultra-rapide.<br />
La conception compacte de cette machine, d’une largeur totale<br />
de 700mm et d’un encombrement de 1,04m2 dans sa version<br />
simple (GN-3200), permet d’optimiser les lignes de production.<br />
Le temps de chargement de chaque pièce est de 3,5 secondes<br />
(de copeau à copeau), grâce au chargeur automatique grande<br />
vitesse.<br />
Dans sa version double broches (GN-3200W), le tour est équipé<br />
d’un double chargeur doté d’un retourneur au centre. Les<br />
pièces sortent finies car elles sont usinées de part et d’autre,<br />
via le système de retournement entre la broche 1 et la broche<br />
2. Ce qui offre une productivité encore plus élevée, comme<br />
si l’on disposait de deux machines de reprise en une seule. Le<br />
chargeur est très rapide, ce qui représente un atout de premier<br />
plan pour les pièces de petit diamètre.<br />
La machine a été conçue de façon à éviter toute dilatation au<br />
fil du temps en transférant la chaleur de l’usinage au corps de<br />
la machine. Elle est, en effet, dotée d’un bâti et d’un banc aux<br />
propriétés thermiques identiques, renforcées par une poupée<br />
fixe à volet et par une cuve d’arrosage séparée.<br />
LE CENTRE DE TOURNAGE CITIZEN-MIYANO ABX-64<br />
DÉDIÉ AUX PIÈCES AÉRONAUTIQUES E GRANDE<br />
DIMENSION<br />
Cette machine haut de gamme à longue course, est équipée<br />
de tourelles et d’axes Y supérieur et inférieur. Polyvalente,<br />
elle dispose de 3 tourelles dans sa version ABX-64-THY et<br />
de 2 tourelles dans sa version ABX-64-SYY. Elle propose, en<br />
option, 80mm de passage en barre.<br />
L’ABX-64 dispose d’outils rotatifs d’une grande rigidité avec<br />
un couple élevé 40 Nm. Ce qui permet d’effectuer un tournage<br />
difficile et un fraisage stable.<br />
Du fait de sa conception ultra-rigide et ses axes montés sur<br />
glissières prismatiques, ce centre de tournage offre une très<br />
grande précision.<br />
Les écarts de température sont automatiquement mesurés par des<br />
capteurs de température et les données de positionnement sont<br />
corrigées en utilisant des coefficients de correction préréglés ●<br />
TRAMÉTAL • N°<strong>223</strong> • Juillet 2023ı17
MACHINES / AÉRONAUTIQUE<br />
GRI IRAETA<br />
Les plus grandes brides pour les<br />
structures de support des eoliennes<br />
En 2005, IBARMIA a développé un nouveau concept de centre de perçage à haute productivité qui a<br />
révolutionné le marché du perçage de grandes brides. Ce concept est né d’une commande de machine<br />
à portique, dont l’une des principales exigences était d’être aussi solide qu’un char d’assaut, car chez<br />
IRAETA, les machines-outils sont souvent «détruites» par une utilisation constante.<br />
client était à la recherche d’une solution lui permettant de<br />
manipuler des pièces de telles dimensions.<br />
La proposition finale pour la conception, la fabrication et<br />
l’installation de la ligne d’usinage requise comprenait des<br />
centres de perçage et de tournage séparés (respectivement CPD<br />
8000 VV CLASSIC et LDV 8000 RT). Grâce à l’installation<br />
de cette nouvelle ligne, les processus d’usinage nécessaires<br />
pour transformer l’anneau forgé en la bride cible ont été gérés<br />
par deux machines. Ce traitement comprend principalement<br />
l’usinage (réalisation des dimensions finales de la bride) et<br />
le perçage vertical (trous pour les assemblages boulonnés).<br />
Ce fut le début d’un partenariat fructueux entre l’ancienne<br />
FORJAS DE IRAETA - aujourd’hui connue sous le nom<br />
de GRI FORJAS IRAETA - et IBARMIA. Ce projet<br />
a été le point de départ d’une relation qui s’est poursuivie<br />
jusqu’à aujourd’hui : le groupe IRAETA est toujours l’un<br />
des clients d’IBARMIA en Euskadi, au Brésil et en Chine.<br />
Aujourd’hui, la nouvelle ligne d’usinage produit probablement<br />
les plus grandes brides que l’on puisse trouver sur le marché<br />
des structures de support des éoliennes.<br />
Rappelons que Ibarmia est représentée en France par le<br />
groupe HRT ●<br />
GRI FORJAS de IRAETA, située dans le quartier de Txiriboga<br />
de Zestoa, a ouvert les portes de son premier centre de<br />
production à Zestoa (Espagne) en 1961. Dès le début,<br />
l’entreprise s’est engagée à investir à grande échelle et à croître<br />
rapidement afin d’offrir à ses clients une solution mondiale à<br />
leurs besoins. Aujourd’hui, elle est une référence mondiale<br />
en matière de fourniture de pièces moulées et de brides,<br />
avec un engagement fort en matière de qualité et de service.<br />
GRI FORJAS de IRAETA appartient désormais au groupe<br />
IRAETA ENERGY EQUIPMENT (IEE), qui a récemment<br />
été introduit à la bourse de Shenzhen, en Chine.<br />
Le dernier projet de coopération entre GRI FLANGES et<br />
IBARMIA a débuté au début de l’année 2021. L’objectif de la<br />
commande pour l’usine de Zestoa était d’apporter une réponse<br />
technique au besoin de fabriquer des brides jusqu’à 8 m de<br />
diamètre pour l’industrie éolienne offshore pour laquelle le<br />
18ı TRAMÉTAL • N°<strong>223</strong> • Juillet 2023
‘‘Polyvalent ou Performant ?<br />
Pourquoi choisir ?’’<br />
L’Outil Liquide.<br />
Mesurable. Rentable. Durable.<br />
Testez-nous. Cela en vaut la peine.<br />
blaser.com/essayez-nous
MÉCANIQUE<br />
La mécanique<br />
au service<br />
du cœur<br />
Avec les cancers, les défaillances cardiaques sont une<br />
des causes de mortalité majeures. Il y a les troubles du<br />
rythme, les défaillances de valvules et les insuffisances<br />
coronariennes couramment traitées qui visent à restaurer<br />
une fonction cardiaque dégradée. Qu’il s’agisse de<br />
régulateurs cardiaques, de valves mécaniques ou de stents,<br />
la mécanique n’est pas étrangère aux progrès thérapeutiques<br />
réalisés. Mais il y a les cas de défaillances du fantastique<br />
organe qu’est notre cœur : en attendant une greffe d’un cœur<br />
biologique, la mécanique et l’électronique n’ont pas pu proposer<br />
autre chose que des solutions palliatives d’attente à ce jour.<br />
SELON L’ACADÉMIE NATIONALE DE MÉDECINE<br />
La défaillance de la fonction cardiaque est à l’origine de<br />
l’insuffisance cardiaque. Dans les formes le plus avancées,<br />
elle peut être compensée par un dispositif mécanique prenant<br />
en charge ou remplaçant la fonction de l’un ou des deux<br />
ventricules. Imaginés dans les années 60, l’assistance circulatoire<br />
et le cœur artificiel ont fait l’objet de développements<br />
technologiques considérables. Trois types de dispositifs sont<br />
actuellement disponibles et couramment utilisés :<br />
- a) Des dispositifs d’assistance en urgence, de courte durée<br />
(jours), assurant une circulation sanguine extracorporelle<br />
et pouvant même, en cas de grande urgence, être mis en<br />
place hors du milieu hospitalier et par voie percutanée, afin<br />
d’assurer une oxygénation correcte des différents organes,<br />
en particulier du cerveau.<br />
- b) Des dispositifs d’assistance ventriculaire implantés<br />
chirurgicalement en dérivation du ou des ventricules natifs,<br />
et permettant la survie pendant des mois, parfois des années,<br />
avec une qualité de vie appréciable, dans l’attente de la récupération<br />
de la fonction cardiaque ou d’une greffe cardiaque.<br />
- c) Des dispositifs de remplacement du cœur (cœur artificiel),<br />
qui sont mis en place chirurgicalement, actuellement<br />
toujours dans l’attente d’un greffon cardiaque.<br />
L’activité d’assistance de sauvetage (a) se diffuse rapidement<br />
au sein des unités de réanimation polyvalente et son<br />
recensement exhaustif devrait être possible. Ses résultats<br />
sont fonction du contexte clinique dans lequel elle est mise<br />
en œuvre. Les transferts inter-hospitaliers d’un malade mis<br />
sous une telle assistance sont possibles. L’analyse de l’expérience<br />
française avec les dispositifs implantables (b ou c) est<br />
possible grâce au Registre Francemacs, qui est alimenté par<br />
les équipes hospitalières, mais dans lequel les données de<br />
suivi des malades sont incomplètes. Ce registre montre la<br />
disponibilité de ces dispositifs dans la presque totalité des 23<br />
centres de greffe cardiaque français, mais un niveau d’activité<br />
par centre souvent faible (moins de 5 cas par an), alors que,<br />
comme pour toute activité technique complexe, une activité<br />
régulière permet d’offrir aux malades de meilleurs résultats.<br />
A l’échelle nationale, ce registre révèle une faible utilisation<br />
de ces dispositifs en France (4 par million d’habitants (mh))<br />
par rapport à ce qu’il en est en Allemagne (9/mh) ou aux<br />
États-Unis (plus de 50 000 malades, soit 16/mh). En France, le<br />
taux de survie à un an après assistance cardiaque mécanique<br />
(67 %) est inférieur à celui rapporté aux Etats-Unis (85%,<br />
pour les cas les plus récents) et dans le registre international<br />
Intermacs (82 %). Cette différence peut être expliquée par<br />
la gravité plus grande des malades au moment de leur prise<br />
en charge, la priorité étant donnée, en France, aux malades<br />
les plus graves, mais aussi par la stratégie retenue en termes<br />
d’attribution des greffons cardiaques.<br />
L’expérience française se caractérise aussi par la richesse<br />
de la recherche technologique : mise au point d’un système<br />
d’assistance cardiaque innovant apportant un supplément<br />
d’éjection en cas de systole ventriculaire insuffisante ou<br />
reposant sur l’action d’une membrane ondulante et visant<br />
une meilleure tolérance ; développement d’un cœur arti-<br />
20ı TRAMÉTAL • N°<strong>223</strong> • Juillet 2023
ficiel, original par son système d’autorégulation<br />
et l’utilisation de matériaux<br />
d’origine biologique. Ce dernier a obtenu<br />
le marquage CE en décembre 2020 et<br />
a vu débuter, en décembre 2022, son<br />
implantation en France dans le cadre<br />
de l’étude médico-économique Eficas,<br />
chez des malades dans l’attente d’une<br />
transplantation.<br />
LES FRONTIÈRES DE LA MÉCANIQUE<br />
Fabriquer un tel organe avec une durée de vie correcte et<br />
permettant une qualité de vie minimale au porteur est une<br />
gageure : le milieu chaud, salé et incroyablement agressif<br />
pour des pièces mécaniques de précision rend le cahier des<br />
charges terriblement complexe. Même la source d’énergie<br />
doit rester externe. Toutefois ce n’est pas le premier défi qui<br />
se pose à nos micro-mécaniciens et les nouveaux matériaux<br />
composites à base de céramiques et de fibres plastiques par<br />
exemple sont prometteurs, tout comme les possibilités offertes<br />
par la fabrication additive. Au final, nous connaitrons peut être<br />
des organes biomécaniques pour soulager tous ces malades<br />
en danger ou cruellement diminués.<br />
LA PROTHÈSE CARMAT<br />
Carmat est une société Medtech française qui conçoit, produit<br />
et commercialise le cœur artificiel Aeson®. Premier cœur<br />
artificiel physiologique au monde à être à la fois hautement<br />
hémocompatible, pulsatile et autorégulé, Aeson® pourrait<br />
sauver chaque année des milliers de patients en attente d’une<br />
greffe cardiaque. Le dispositif offre aux patients qualité de<br />
vie et mobilité grâce au système d’alimentation externe<br />
ergonomique et portable, relié en permanence à la prothèse<br />
implantée. Aeson® est également actuellement évalué dans le<br />
cadre d’un essai clinique de faisabilité aux Etats-Unis. Fondée<br />
en 2008, Carmat est implantée en région parisienne avec son<br />
siège social de Vélizy-Villacoublay et un site de production<br />
à Bois-d’Arcy. La société s’appuie sur les<br />
talents d’une équipe pluridisciplinaire<br />
de plus de 200 personnes hautement<br />
spécialisées.<br />
Ce cœur mécanique peut représenter la<br />
seule chance quand la transplantation<br />
est impossible. Les autres alternatives<br />
(thérapie cellulaire ou génique, xénogreffe)<br />
ne sont toujours pas accessibles<br />
mais restent des sujets de recherche<br />
particulièrement prometteurs. Carmat ne prévoit que la<br />
montée en puissance vers 1000 prothèses d’’ici quelques<br />
années, à mettre en regard des chiffres suivants :<br />
INSUFFISANCE CARDIAQUE TERMINALE<br />
On dénombre en France un peu plus d’un million de malades<br />
présentant une insuffisance cardiaque (120 000 de plus chaque<br />
année). Sur 70 123 décès en 2015, l’insuffisance cardiaque<br />
a été responsable de 4,7 % des décès avant 65 ans, mais de<br />
65 % de ceux survenant après 65 ans. En outre, l’insuffisance<br />
cardiaque conduit à plus de 210 000 hospitalisations par année<br />
(+2,5 % par an), souvent urgentes, répétées et prolongées.<br />
Elles signent un tournant évolutif vers la maladie chronique.<br />
Comme on peut le constater les équipes médicales et les<br />
ingénieurs avancent de concert pour développer des solutions<br />
pérennes pour pallier notamment au manque de greffons<br />
et surtout aux problèmes de rejet. L’extraordinaire accomplissement<br />
du cœur dit Carmat est un superbe exemple de<br />
mécanique appliquée dans le secteur médical. Ce produit<br />
ne cesse d’évoluer mais reste une solution n’offrant qu’une<br />
solution de survie d’attente pour l’instant, qui ne monte en<br />
cadence que très progressivement. Les matériaux biomécaniques<br />
voire biologiques à croissance contrôlée à partir<br />
de cellules souches, évoluent vite et pourraient compléter<br />
l’architecture mécanique d’un cœur artificiel en attendant<br />
mieux. Une réflexion sur l’accès aux soins pour tous doit<br />
être également menée ●<br />
TRAMÉTAL • N°<strong>223</strong> • Juillet 2023ı21
MACHINES / AÉRONAUTIQUE<br />
TÉMOIGNAGE STUDER<br />
Pressconferenz 2022 – Fritz Studer AG<br />
Plus de 60 journalistes d’une vingtaine de pays ont participé à la conférence<br />
de presse organisée au siège de Studer à Thoune/Steffisburg.<br />
Àl’occasion de la conférence de presse de cette année<br />
de Fritz Studer AG, le CEO Jens Bleher accueille les<br />
représentants de la presse dans un lieu historique :<br />
« Il y a exactement 111 ans, Fritz Studer fondait<br />
son entreprise ici à Steffisburg. Depuis lors, le pionnier de la<br />
rectification cylindrique a présenté d’innombrables innovations<br />
technologiques - une longue tradition qui nous engage pour<br />
l’avenir ». Il est donc d’autant plus réjouissant que Studer ait<br />
réussi à continuer de croître au cours de l’exercice 2022 et à<br />
augmenter sensiblement son chiffre d’affaires. Pour Bleher,<br />
les perspectives pour l’année 2023 sont donc également très<br />
positives : « Après un remarquable sprint de fin d’année, Studer<br />
a entamé l’année 2023 sur une dynamique très positive, avec<br />
des carnets de commandes bien remplis. »<br />
ÉVOLUTION POSITIVE DU CARNET DE COMMANDES<br />
« Au total, il s’agit de la troisième meilleure année de notre<br />
histoire en termes d’entrées de commandes », déclare le CSO<br />
Sandro Bottazzo. Les attentes ont été dépassées dans toutes<br />
les régions de vente. Certains pays, comme la Turquie, ont<br />
même enregistré le plus grand nombre de commandes de<br />
toute l’histoire de l’entreprise. En tant que fabricant mondial<br />
de rectifieuses de haute précision, Studer est actif dans le<br />
monde entier. « Dans l’ensemble, nous avons réussi en 2022<br />
à consolider notre position sur les principaux marchés du<br />
monde et à gagner des parts de marché », résume Bottazzo.<br />
En 2022, le carnet de commandes a été marqué par une<br />
croissance sur presque tous les marchés. La part des nouveaux<br />
clients s’est élevée à 37 %. En outre, le mois de décembre a été<br />
le deuxième meilleur mois de notre histoire. Les secteurs de<br />
l’aérospatiale et de l’énergie ont fortement contribué à cette<br />
évolution positive. Les secteurs de la fabrication d’outils,<br />
de moules et de machines sont restés stables à un niveau<br />
très élevé. Le secteur de la mécanique de précision, avec<br />
ses petites et moyennes entreprises de sous-traitance et ses<br />
fabricants à façon, est toujours le secteur individuel le plus<br />
important. En revanche, le segment automobile a connu<br />
un recul, entraînant des répercussions sur la demande en<br />
machines de production. « Notre bonne implantation et une<br />
gamme largement étoffée nous aident cependant beaucoup »,<br />
souligne Bottazzo.<br />
SUCCÈS GRÂCE À UNE GAMME ÉTOFFÉE DE BIENS<br />
ET DE SERVICES<br />
Une gamme largement étoffée de biens et de services répondant<br />
à une multitude d’exigences des clients est à la fois la marque<br />
de fabrique et un pilier important du succès de Studer.<br />
L’exercice 2022 a été marqué par une tendance positive pour<br />
les rectifieuses cylindriques universelles et machines pour<br />
la rectification intérieure - dans le secteur standard comme<br />
dans celui des systèmes. La machine Studer la plus vendue<br />
a été une nouvelle fois la rectifieuse cylindrique universelle<br />
à CNC S33 polyvalente, capable de produire des pièces de<br />
petite à grande taille, à l’unité ou en série. La favorit, la S31<br />
ainsi que la S41 se sont également très bien vendues. En ce qui<br />
concerne les machines pour la rectification intérieure, Studer<br />
a réalisé le deuxième meilleur résultat annuel jamais obtenu.<br />
La technologie WireDress®, qui permet le dressage précis<br />
des meules à liant métallique et offre ainsi une productivité<br />
maximale, a également atteint un niveau record.<br />
CONCEPTION DE NOMBREUX NOUVEAUX PRODUITS<br />
L’exercice 2022 a aussi connu de nombreux nouveaux<br />
développements et un élargissement de la gamme de produits.<br />
« Grâce à notre offensive sur les produits, à des technologies<br />
innovantes et à des solutions spécifiques aux applications, nous<br />
pouvons répondre encore mieux aux besoins de nos clients »,<br />
souligne Daniel Huber, CTO chez Studer. La nouvelle génération<br />
de rectifieuse cylindrique universelle CNC KC33, qui a fait<br />
ses preuves, a été présentée sur le marché chinois. Avec<br />
l’ecoGrinder, la clientèle chinoise dispose désormais d’une<br />
solution économique d’entrée de gamme qui a déjà été vendue<br />
en grand nombre. « En 2022, nous avons présenté une nouveauté<br />
sur presque chaque grand salon », explique M. Huber. La machine<br />
de production S36, notamment, a été présentée au GrindingHub<br />
de Stuttgart. Elle comble une lacune dans la gamme existante<br />
entre la S11 et la S22 et convient particulièrement bien aux<br />
applications et aux composants liés à l’électromobilité, par<br />
exemple. La S36 est désormais disponible aussi avec un concept<br />
innovant de surveillance de l’énergie. Ou la nouvelle S100,<br />
au salon BIMU de Milan, qui représente une option d’entrée<br />
optimale pour les machines universelles pour la rectification<br />
intérieure à CNC de haute précision.<br />
22ı TRAMÉTAL • N°<strong>223</strong> • Juillet 2023
MACHINES / AÉRONAUTIQUE<br />
PLUS DE MACHINES AVEC C.O.R.E.<br />
En outre, l’architecture matérielle et logicielle révolutionnaire<br />
et multimarque du groupe United Grinding se retrouve sur<br />
un nombre croissant de machines. C.O.R.E. permet une mise<br />
en réseau intelligente de plusieurs machines, une commande<br />
librement configurable et conviviale ainsi que des capteurs de<br />
contact de dernière génération. C.O.R.E. comprend également<br />
un écran multitouch moderne de grande taille, d’utilisation<br />
intuitive, et de nombreuses options de visualisation qui<br />
augmentent l’efficacité de la production. Studer a déjà pu<br />
convertir quatre types de machines au C.O.R.E. en 2022 et<br />
poursuivra l’année prochaine cette implémentation sur les<br />
machines pour la rectification cylindrique intérieure. « Seuls les<br />
fabricants qui proposent des machines intelligentes à commande<br />
intuitive, des systèmes d’assistance et de surveillance numériques,<br />
des options d’automatisation ainsi qu’une réalisation efficace<br />
des processus connaîtront le succès à l’avenir », prédit Huber.<br />
DÉFIS POUR LES CHAÎNES D’APPROVISIONNEMENT<br />
La situation de la chaîne d’approvisionnement est demeurée<br />
importante en 2022. Le CEO Jens Bleher constate : « Malgré la<br />
situation tendue sur les marchés de l’approvisionnement, notre équipe<br />
d’exploitation a réussi, en collaboration avec l’ingénierie, à produire<br />
de manière fiable et à respecter des délais de livraison toujours très<br />
compétitifs ». Le COO Stephan Stoll explique : « Notre stratégie<br />
visant à maintenir la stabilité des ressources de production, même<br />
pendant les phases plus difficiles, a également contribué à ce résultat,<br />
tout comme les relations de partenariat de longue date avec la base<br />
de nos fournisseurs ». Et la politique suivie par Studer depuis<br />
quelques années déjà d’une chaîne d’approvisionnement basée<br />
sur les risques, afin de minimiser notamment les dépendances<br />
Single Source, liées aux sources uniques, là où c’était judicieux,<br />
s’est avéré payante au bout du compte. Un autre facteur de succès<br />
a été l’étroite collaboration entre l’ingénierie et les achats, qui ont<br />
pu envisager à temps des composants tiers lorsque des goulots<br />
d’étranglement se sont profilés.<br />
INVESTISSEMENTS DANS L’AVENIR<br />
La philosophie d’entreprise de Studer comprend des<br />
investissements réguliers et conséquents dans tous les<br />
domaines de l’entreprise. « Nous sommes convaincus que<br />
nous pouvons ainsi maintenir la compétitivité de nos sites<br />
et que les machines Studer ‘Made in Switzerland’ peuvent<br />
s’imposer durablement sur les marchés mondiaux », justifie<br />
Stoll. Après la réorganisation complète et la modernisation<br />
de notre montage avec le fameux concept de flux continu,<br />
l’accent a été mis ces dernières années sur la fabrication<br />
mécanique. Dans ce domaine, différents projets ont contribué<br />
en 2022 à maintenir les moyens de production à la pointe<br />
du progrès, avec un accent particulier sur l’automatisation<br />
et la numérisation. Au cours du prochain exercice, il s’agira<br />
de renouveler et d’étendre la production d’arbres de broche,<br />
ainsi que de moderniser en profondeur l’infrastructure de<br />
stockage et de la logistique d’ici 2025 ●<br />
TRAMÉTAL • N°<strong>223</strong> • Juillet 2023ı23
VISITE HORN<br />
Horn impressionne encore ses visiteurs<br />
Pour la huitième fois, Paul Horn GmbH à Tübingen a ouvert ses portes à plus de 3 000 visiteurs de 37 pays du<br />
14 au 16 juin 2023.Ces journées technologiques étaient l’occasion pour Horn de montrer son dynamisme, la<br />
qualité de ses process de fabrication et de montrer que la société était entre de bonnes mains après le décès<br />
du regretté Lothar Horn. Il s’agit certainement d’une des plus belles unités de production d’outils au monde<br />
et une visite incontournable<br />
Mathias Hommel, Markus Horn et Andreas Vollmer<br />
L’événement était axé sur les processus qui résultent de<br />
l’interaction optimale entre l’outil, le support de travail<br />
et la machine. « Seuls ceux qui maîtrisent le processus<br />
d’usinage peuvent obtenir des résultats optimaux avec l’outil<br />
utilisé », déclare Markus Horn, directeur général de Paul Horn<br />
GmbH.il gère désormais le groupe avec Mathias Hommel en<br />
directeur de production à ses côtés.<br />
Le chiffre d’affaires ressort à 300 millions d’euros pour 200<br />
sur le marché allemand avec plus de 1500 collaborateurs<br />
dans 70 pays. L’offre est de 25 000 outils standards pour<br />
150 000 références en spécial et semi-spécial. A noter que<br />
Des dizaines de machines dans des ateliers irréprochables reparties sur<br />
plusieurs étages assurent la production. Ces machines ont été largement<br />
conçues ou intégrées en interne.<br />
Horn fabrique aussi des pièces d’usure et des composants en<br />
fabrication additive pour des clients extérieurs.<br />
Ce qui caractérise l’entreprise, c’est la volonté de produire<br />
désormais son propre carbure, d’assurer ses revêtements en<br />
interne et de créer ses outils de production ou de les adapter<br />
largement. Un puissant service de recherche et développement<br />
assure un renouvellement contant des moyens et des produits.<br />
La Horn Akademie est aussi une école d’apprentissage en<br />
interne renommée dans toute la région.<br />
Avec des présentations techniques informatives et<br />
passionnantes sur huit sujets différents, des démonstrations<br />
L’usine de Tübingen se compose<br />
de plusieurs bâtiments très modernes<br />
de plusieurs étages.<br />
24ı TRAMÉTAL • N°<strong>223</strong> • Juillet 2023
VISITE HORN<br />
INNOVATION<br />
CITIZEN MIYANO<br />
ROBOTISATION<br />
EXPERT EN<br />
TOURNAGE<br />
DE PRÉCISION<br />
GN3200W<br />
CENTRE DE TOURNAGE<br />
HAUTE PRÉCISION<br />
ROBOTISÉ<br />
POUPÉES MOBILES<br />
Plus de 30 partenaires ont répondu présent et participé aux journées.<br />
POUPÉES FIXES<br />
d’usinage en direct, des zones d’exposition spécifiques à<br />
l’industrie et une grande liberté de mouvement autour des<br />
zones de production, les visiteurs ont eu l’occasion de découvrir<br />
Paul Horn avec tous leurs sens. 35 entreprises co-exposantes<br />
ont complété le programme.<br />
Des expositions telles que plusieurs voitures de sport, une<br />
Radical custom bike (moto), la chambre de combustion<br />
Prometheus pour un moteur Ariane 6, des produits médicaux<br />
et des collections de montres et de bijoux ont laissé une<br />
impression durable aux visiteurs et illustré les divers domaines<br />
d’application des outils de précision Horn.<br />
L’événement spécial consacré au projet commun ZykloMed,<br />
financé par le ministère fédéral de l’éducation et de la recherche<br />
> IDÉAL POUR LA REPRISE<br />
ET LE TOURNAGE DUR<br />
> PRÉCISION ET RÉPÉTABILITÉ<br />
EXCEPTIONNELLES<br />
> HAUT RENDEMENT<br />
ET FAIBLE ENCOMBREMENT<br />
www.hestika-citizen.fr<br />
Les visiteurs peuvent circuler librement<br />
et poser des questions à leurs guides<br />
dans les différentes unités de fabrication.<br />
(BMBF), a constitué un autre point fort de l’événement. Ce<br />
projet porte sur la production d’implants fonctionnellement<br />
intégrés grâce à de nouveaux procédés d’usinage cyclique<br />
synchronisé. Les partenaires participants INDEX, Paul Horn<br />
GmbH, Beutter Präzisions-Komponenten GmbH et l’Institut<br />
WBK d’ingénierie de production de l’Institut de technologie<br />
de Karlsruhe (KIT) ont démontré leur savoir-faire en matière<br />
de technologie médicale en usinant un clou et une vis osseuse.<br />
Outre les deux usines de Horn, qui produisent principalement<br />
des plaquettes et des supports, les visiteurs de Horn Hartstoffe<br />
GmbH ont eu un aperçu de la production de carbure et<br />
de divers procédés de façonnage sur des équipements<br />
ultramodernes.<br />
Il y a maintenant 12 machines de revêtement Cemecon chez<br />
Horn qui élabore ses propres formules. Le fabricant d’outils de<br />
précision développe également ses capacités dans le domaine<br />
de la fabrication additive avec des Trumpf laser 3000. Les<br />
prochaines journées technologiques HORN auront lieu en 2025.<br />
L’équipe dirigeante prévoit un marché plutôt stable pour<br />
2024 et miserait sur les moteurs diesel hybrides ●<br />
TRAMÉTAL • N°<strong>223</strong> • Juillet 2023ı25
SUCCESS STORY<br />
Le drone de combat français Aarok,<br />
surprise du chef au Bourget<br />
Développé dans le plus grand secret par l’ETI Turgis<br />
et Gaillard, l’Aarok, dévoilé au salon du Bourget, est<br />
un drone de combat low-cost, lourdement armé, qui<br />
devrait voler dès la fin de l’année. De quoi faire de<br />
l’ombre à l’Eurodrone d’Airbus ?<br />
Article de Vincent Lamigeon, Challenges<br />
C’est l’invité surprise du salon de Bourget, et il risque<br />
de faire du bruit. Lui ? l’Aarok, un drone de combat<br />
100 % français de 22 m d’envergure et environ<br />
5,5 tonnes, soit une taille proche du bestseller<br />
américain Reaper. Conçu dans le plus grand secret depuis<br />
deux ans par l’ETI française Turgis & Gaillard, ce prototype,<br />
développé à 100 % sur fonds propres, sera exposé sur un<br />
stand de 500 m 2 , à quelques mètres de celui du ministère<br />
des armées. Objectif : convaincre les décideurs militaires de<br />
miser sur ce nouvel entrant, qui débarque sur le segment<br />
du Reaper (12 exemplaires commandés par la France) et du<br />
futur Eurodrone européen. L’industriel jure pouvoir aller<br />
vite. « Sous réserve des autorisations de la DGA, nous visons<br />
un premier vol avant la fin de l’année, et une entrée en service<br />
dès la mi-2025 », assure Patrick Gaillard, directeur général<br />
et cofondateur de la société.<br />
L’appareil, assemblé dans un hangar de Blois (Loir-et-Cher),<br />
arrive à point nommé. Alors que la guerre en Ukraine a encore<br />
démontré le rôle essentiel des drones, la France affiche toujours<br />
un retard inquiétant sur le segment. Le Patroller de Safran,<br />
qui arrive dans les forces avec cinq ans de retard, n’est pas<br />
encore armé. L’Eurodrone, bien plus grand (11 tonnes, 30 m<br />
d’envergure), et développé sous maîtrise d’œuvre d’Airbus,<br />
attendra quant à lui 2030 au mieux, avec un prix unitaire très<br />
élevé (114 millions d’euros). « La France manque de drones<br />
armés low-cost, produits en masse, qui soient sacrifiables sur<br />
le champ de bataille », regrette Cédric Perrin, vice-président<br />
LR de la commission de la défense du Sénat et auteur de<br />
plusieurs rapports sur les drones militaires.<br />
RUSTICITÉ ET COÛTS RÉDUITS<br />
L’Aarok a été calibré pour répondre à ce besoin. Pour limiter<br />
les coûts, ses développeurs ont privilégié la rusticité : un<br />
seul puissant moteur à hélice à l’avant, un train d’atterrissage<br />
large pour pouvoir opérer de pistes sommaires, et<br />
une capacité à décoller et atterrir sur 400 à 500 m, au plus<br />
près des théâtres d’opérations. « On veut un avion pour faire<br />
la guerre », résume Patrick Gaillard. Turgis & Gaillard ne<br />
donne pas de chiffre précis sur le prix, mais indique que ce<br />
tarif est « légèrement supérieu r» à celui d’un TB2 turc (5<br />
millions de dollars selon Baykar, plutôt 10 millions dans<br />
les faits), et très en dessous de celui d’un Reaper (20 à 28<br />
millions). Ce coût limité, sept à huit fois inférieur à celui<br />
de l’Eurodrone, pourrait permettre un achat d’engins par<br />
dizaines, pour atteindre la fameuse « masse » qui manque<br />
tant à l’armée de l’air.<br />
Autre atout de l’engin : avec six points d’emport et 1,5 tonne<br />
de charge utile (de quoi embarquer quatre bombes guidées<br />
AASM et deux missiles Hellfire), il affiche des capacités<br />
de frappes intéressantes. « Il peut évidemment être utilisé<br />
pour des missions de surveillance et de renseignement, mais<br />
c’est un véritable drone de combat, adapté aux conflits de<br />
haute intensité », assure Fanny Turgis, présidente de Turgis<br />
& Gaillard. L’appareil peut apporter un appui feu aux troupes<br />
au sol, mais aussi mener des missions de suppression des<br />
défenses aériennes ennemies (SEAD), un domaine crucial<br />
que la France a désinvesti depuis des années. « L’Aarok peut<br />
aller seul détruire un système anti-aérien russe Pantsir à<br />
35 km », assure Patrick Gaillard.<br />
Dernier argument de poids, l’AArok est conçu comme un<br />
appareil souverain, « ITAR free » selon l’expression consacrée.<br />
Sans pièce américaine, il peut être vendu et exporté sans<br />
l’aval de Washington. L’idée est de faire travailler avant tout<br />
les groupes de défense français : l’engin pourra embarquer<br />
un radar Searchmaster de Thales, une boule optronique<br />
Euroflir et des bombes guidées AASM de Safran. Pour la<br />
motorisation, le groupe privilégie l’Ardiden 3TP de Safran<br />
Helicopter Engines, dont le développement reste encore à<br />
boucler. Si ce moteur n’était pas disponible, Turgis & Gaillard<br />
pourrait se rabattre sur le Catalyst d’Avio, filiale italienne<br />
de l’américain GE, sélectionné pour équiper l’Eurodrone.<br />
GRAND BAIN<br />
Développée par rachats successifs, Turgis & Gaillard (50<br />
millions d’euros de chiffre d’affaires, 300 salariés), avait,<br />
jusqu’à présent, grandi à l’ombre des géants du secteur. Fondée<br />
par deux amis de longue date, l’ancienne consultante dans<br />
la défense Fanny Turgis et l’ex-officier de renseignement<br />
de la DRM (Direction du renseignement militaire) Patrick<br />
Gaillard, la société s’est fait connaître grâce à son bureau<br />
26ı TRAMÉTAL • N°<strong>223</strong> • Juillet 2023
L’Aarok affiche 24 heures<br />
d’autonomie et 1,5 tonne<br />
de charge utile.<br />
© Franck Remy<br />
© Franck Remy<br />
d’études, AA’Rok (qui a donné son nom au drone), qui avait<br />
développé en 2013 un kit, baptisé Gerfaut, destiné à installer<br />
de l’armement sur les avions de transport C130 Hercules.<br />
Depuis, la société s’est largement diversifiée. Elle produit<br />
des équipements pour l’aviation de combat, notamment des<br />
chariots d’installation d’armement sélectionnés par Dassault<br />
pour le Rafale. Elle remotorise des blindés à Angoulême,<br />
fabrique des outillages de production pour l’aérospatial, et<br />
a été récemment sélectionnée pour réaliser la maintenance<br />
des avions PC-6 de l’armée de terre et des Twin Otter des<br />
forces spéciales. Le projet de drone de combat ne date pas<br />
d’hier : il avait été lancé dès 2012, avec un premier design<br />
baptisé 12.04. Le développement, réalisé par la trentaine de<br />
salariés du bureau d’études, a réellement débuté en mars<br />
2020, en pleine crise du Covid.<br />
Avec le lancement de l’Aarok, dans lequel elle a investi « plusieurs<br />
dizaines de millions d’euros », l’ETI plonge dans un<br />
grand bain où les géants ne lui feront pas de cadeau. Certes,<br />
la société assure ne pas vouloir attaquer de front les grands<br />
L’Aarok dispose de six points d’emport.<br />
De quoi embarquer quatre bombes guidées AASM,<br />
et deux missiles Hellfire.<br />
groupes. « Nous considérons l’Aarok comme le grand frère du<br />
Patroller, et le petit frère de l’Eurodrone, souligne Patrick Gaillard.<br />
C’est une solution intérimaire, low-cost et souveraine ».<br />
Mais les caractéristiques du drone (24 heures d’endurance,<br />
voire 30 heures en configuration « lisse », sans armement), son<br />
prix, et sa date d’entrée en service prévue (2025) pourraient<br />
faire réfléchir les décideurs du ministère. L’Eurodrone, dont<br />
le coût unitaire est celui d’un chasseur Rafale, n’est-il pas<br />
trop cher ? L’armée de l’air et de l’espace peut-elle vraiment<br />
attendre 2030 pour disposer d’un outil souverain ? S’il tient<br />
ses promesses, l’Aarok pourrait être plus qu’un simple intérim.<br />
Le grand défi de Turgis & Gaillard sera de passer outre la<br />
frilosité traditionnelle de la DGA à confier de gros contrats aux<br />
PME et ETI. Le moment apparaît assez propice : Emmanuel<br />
Macron promeut ce qu’il appelle l’« économie de guerre »<br />
(des matériels moins chers, disponibles plus rapidement).<br />
Quant à la DGA, elle jure qu’elle va plus miser sur les PME et<br />
start-ups de défense. Le projet Aarok prend les décideurs au<br />
mot, en leur proposant une solution clé en main qui coche a<br />
priori toutes les cases : coûts bas, développement<br />
rapide, autofinancement, souveraineté.<br />
NOUVEAUX CHAMPIONS<br />
Les Etats-Unis, avec Aerovironment (fabricant<br />
du drone suicide Switchblade), et la Turquie, avec<br />
Baykar, ont réussi à faire monter en puissance<br />
de nouveaux champions des drones, au-delà de<br />
leurs leaders champions traditionnels. La France<br />
réussira-t-elle à faire de même ? La balle est désormais<br />
dans le camp de la DGA et du ministre des<br />
armées Sébastien Lecor ●<br />
TRAMÉTAL • N°<strong>223</strong> • Juillet 2023ı27
SUCCESS STORY<br />
MASNADA PRAGMATEK<br />
Enfin un ERP pragmatique<br />
Beaucoup de responsables d’entreprises ne<br />
sont pas convaincus de l’utilité de la mise en<br />
place d’un ERP. D’une part peu d’entre eux<br />
connaissent véritablement le fonctionnement<br />
de tous les services de leur société, y compris<br />
pour lesTPI et d’autre part implanter un ERP<br />
est vu comme une charge financière pure et un<br />
risque de tensions et d’incompréhensions entre<br />
les services à qui on aura imposé une solution<br />
toute faite. Les exemples d’implantations<br />
boiteuses, mal acceptées, augmentant la<br />
complexité des tâches pour un cout exorbitant<br />
sont hélas légion. Pourtant réussir la mise<br />
en place d’un ERP adapté et accepté est une<br />
source de gains de productivité et de confort au<br />
travail considérables.<br />
MASNADA DIAMANT INDUSTRIE<br />
Créée à Besançon, capitale des micro-techniques, en 1970,<br />
MASNADA est spécialisée dans la fabrication d’outils coupants<br />
et de pièces d’usure en diamant naturel (MCD) et<br />
diamant polycristallin (PCD & CVD-Diamant). Ce fabricant<br />
a toujours été à la pointe des innovations dans ces<br />
domaines et investit lourdement en moyens de fabrication<br />
et de contrôle. TraMetal reviendra prochainement sur ces<br />
achats ambitieux et novateurs.<br />
Sur ses marchés de niche, la compétence de Masnada est<br />
largement reconnue avec des solutions apportées souvent<br />
spectaculaires en durée de vie et qualité pour ses clients<br />
Des outils phares<br />
• Forets PCD pour le perçage des matériaux composites<br />
chargés fibre de verre ou fibre de carbone, géométrie spéciale<br />
anti-délaminage en sortie de trou.<br />
• Forets PCD pour le perçage des poudres céramiques ou<br />
métalliques (géométrie spéciale anti-éclatement en entrée<br />
de trou)<br />
• Tête à surfacer diamant pour les métaux non ferreux et<br />
les matières plastiques<br />
• Fraises en T, outils à gorge, tronçonneurs, fraises à graver,<br />
brunissoirs diamant, Etc.<br />
Depuis toujours, Karl Masnada a cherché à optimiser l’efficacité<br />
de ses process d’entreprise en améliorant le confort<br />
de travail pour se concentrer sur l’essentiel. Le recrutement<br />
étant difficile en région frontalière et le recours au travail<br />
en équipe délicat, il s’agissait aussi de doper la productivité<br />
des machines et des hommes.<br />
Connaissant intimement tous les rouages de son entreprise,<br />
la rencontre d’un spécialiste des ERP a été l’occasion de<br />
développer progressivement un produit parfaitement adapté à<br />
son activité et dont la montée en puissance durant la période<br />
post covid a permis de mesurer le potentiel considérable.<br />
PRAGMATEK ET LE LOGICIEL EDGAR<br />
Alléger les procédures pour les opérateurs et les débarrasser<br />
des tâches redondantes ou inutiles, proposer des interfaces<br />
intuitives et surtout mettre l’outil numérique au service<br />
des gens et non l’inverse. Voici le credo des concepteurs du<br />
produit Edgar, proposé désormais via une SAS Pragmatek<br />
Solutions hébergé au sein de Numerica Franche Comté.<br />
Parmi les fonctions ou les modules proposés, accélérer le fonctionnement<br />
de l’entreprise, la gestion du stock en temps réel,<br />
la dématérialisation complète de la production sur tablettes<br />
28ı TRAMÉTAL • N°<strong>223</strong> • Juillet 2023
SUCCESS STORY<br />
tactiles, bénéficiant d’un moteur de recherche puissant et<br />
intégrant une gestion électronique de documents, EDGAR®<br />
est d’une aide redoutable dans le pilotage de l’activité.<br />
Très performant pour l’établissement et la gestion des devis<br />
à la facture, en passant par la production, l’ordonnancement,<br />
le planning, la gestion des dossiers techniques, les suivis<br />
unitaires, matières par lot, le négoce, EDGAR constitue<br />
bien une solution alléchante pour les PME .<br />
Installé dès 2018 et perfectionné ensuite avec numérisation<br />
complète de la production en 2021 chez Masnada, Edgar a<br />
permis de passer 22 à 12 salariés avec une forte augmentation<br />
du chiffre d’affaires et du rendement. L’administratif est<br />
passé de 6 à 2,5 employés. Le gain en production est estimé<br />
à 1,5 salarié/mois.<br />
Le bouche à oreille fonctionne bien et les demandes sont<br />
nombreuses ainsi que les audits qui défilent chez Masnada qui<br />
sert de vitrine et de laboratoire. Le produit est en évolution<br />
constante au gré des demandes du terrain et des nouvelles<br />
idées des concepteurs.<br />
Incluant une gestion électronique de documents (GED)<br />
interconnectée à l’ERP EDGAR®, offre un moteur de recherche<br />
rapide et puissant, permettant de bénéficier d’historiques<br />
exhaustifs clients & fournisseurs avec affichage instantanés<br />
des dossiers techniques correspondants, la digitalisation<br />
complète des ateliers de production sur tablettes tactiles (Gain<br />
de temps et de qualité énorme, les délais sont fiabilisés ).<br />
Le pilotage de l’activité via un tableau de bord actif de supervision<br />
autorise une vraie gestion analytique des flux : en 5’<br />
il est possible de relancer les mauvais payeurs, réactiver les<br />
devis clients en sommeil, lancer des productions en réappro.,<br />
placer des commandes fournisseurs qui doivent l’être, gérer<br />
celle qui ne sont pas livrées, savoir avec certitude combien<br />
il a été facturé sur 4 ans, pris de commandes par semaine,<br />
mois, année, Etc. , les développements en cours portent sur<br />
la gestion de la maintenance et celle de la qualité<br />
La gestion parfaite des devises (acheter de la matière en<br />
Dollars, puis par exemple vendre un produit fini en Francs<br />
Suisses) comme le traitement automatique par le logiciel<br />
des factures fournisseurs sans saisie manuelle, et avec reconnaissance<br />
des raisons sociales fournisseurs, sont des points<br />
clés avec une dérivation possible pour la saisie automatique<br />
des commandes clients . Les stocks seront gérés en temps<br />
réel (depuis tablette tactile, au fil des sorties matières et des<br />
composants).<br />
L’atelier lui, sera monitoré par une fonction planning (personne<br />
par personne, avec agenda sur tablette tactile des OF<br />
à traiter 1⁄2 heure par 1⁄2 heure). Les coûts réels calculés<br />
par des remontées de temps, de quantités faites, facilitent<br />
grandement l’exactitude des devis. La gestion qualité des<br />
moyens de contrôle sera assurée avec archivage des certificats,<br />
et l’indication à un opérateur si le moyen utilisé est<br />
encore certifié.<br />
Pour les commerciaux itinérant ou le chef d’entreprise, une<br />
incroyable appli tablette, regorgeant de fonctions (CA client<br />
visité sur 4 ans, devis en cours, traçage d’une pièce livrée...),<br />
offre la visualisation des dossiers techniques, la génération<br />
de devis et même l’enregistrement à distance dans l’ERP<br />
des commandes.<br />
Le logiciel coute environ entre 8 et 80 k.euros suivant si<br />
le matériel est fourni ou non, le ROI est donc rapide et la<br />
maintenance peu coûteuse Tout comme USICARB, Masnada<br />
Diamant Industrie, St Jean Tooling, Chronotools, de<br />
nombreuses entreprises françaises comme suisses sont en<br />
train de sauter le pas ●<br />
TRAMÉTAL • N°<strong>223</strong> • Juillet 2023ı29
LUBRIFIANTS<br />
D Day technology<br />
journée technique Blaser<br />
Après une (trop) longue absence, Blaser Swisslube organisait<br />
enfin un nouvel événement au concept différent des précédentes<br />
éditions puisqu’il s’agissait de la 10ème tenue de l’événement avec<br />
un contenu entièrement revu. Le BLASER D-DAY TECHNOLOGY<br />
a donc eu lieu le 19 avril dans les locaux d’I-way à Lyon, à la<br />
satisfaction de tous les participants.<br />
La journée était composée de plusieurs temps forts avec<br />
entre autres la présence de Marc Blaser, un tronc commun<br />
incluant vidéos et table ronde, un apéritif déjeunatoire, des<br />
animations techniques et ludiques et la présence de nombreux<br />
intervenants et partenaires en plus de toute l’équipe Blaser Swisslube.<br />
ATELIERS<br />
Recyclage / Suivi & gestion 4.0 / Gestion centralisée; Importance du lubrifiant<br />
sur la durée de vie outils et performances techniques; Indicateurs de suivi pour<br />
la maintenance préventive; Économie, coût global & gains de productivité<br />
Les partenaires<br />
• MCSA SIPEM<br />
• DECOLLETAGE JACQUES CŒUR<br />
• APB SADDIER<br />
• FONDERIES DU BELIER<br />
• BARRE<br />
• SANDVIK COROMANT - Outils de coupe et solutions d’usinage<br />
• MB TRAITEMENT - Solutions innovantes, économiques et écologiques<br />
du traitement de l’eau<br />
• SCIE CHABOCHE - Solutions de recyclages d’huiles solubles<br />
• STAR MACHINE TOOL - Constructeur de tours à poupée mobile<br />
• LIQUIDTOOL. - Système de gestion intelligent du lubrifiant réfrigérant<br />
• BOULLAND DPM - Accessoires de machines-outils, outils coupants et<br />
outillage à main<br />
• HAENCHEN HYDRAULIQUE - Conception de systèmes de filtration et<br />
d’arrosage HP pour fluides de coupe<br />
• KEYPROD - Solutions de suivi de production en direct plug & play<br />
BLASER SWISSLUBE AUJOURD’HUI<br />
C’est en Suisse que tout a commencé, en 1936. Grâce à un esprit d’innovation,<br />
de pionnier et d’équipe, l’entreprise du fondateur, Willy Blaser, est devenue<br />
en quelques décennies une entreprise les plus prospères et populaires en<br />
Suisse. Aujourd’hui, environ 300 personnes sont employées au siège situé<br />
à Hasle-Ruegsau et un nombre équivalent est réparti dans le monde entier.<br />
Le département de R&D est situé uniquement à Hasle-Ruegsau, où 40 %<br />
des employés recherchent en permanence des solutions toujours meilleures.<br />
Actuellement, environ 90 % du chiffre d’affaires est réalisé à l’étranger.<br />
30ı TRAMÉTAL • N°<strong>223</strong> • Juillet 2023
Vasco Skytec fait décoller<br />
l’usinage aéronautique<br />
Blaser Swisslube surprend tout le monde en proposant une gamme « dédiée aéronautique » issue d’un<br />
travail de création, en tous points millimétré. Ces produits innovants aux performances bluffantes apportent<br />
une avancée significative pour le secteur : véritable aubaine pour maîtriser la croissance élevée des encours<br />
de production.<br />
UN LUBRIFIANT QUI « DÉVORE » LE TITANE<br />
A produit exceptionnel, démarche exceptionnelle ! Blaser<br />
Swisslube a osé le défi d’un cahier des charges de « rupture »<br />
avec les usinages aéronautiques. Fort d’un leadership incontesté,<br />
le service recherche a relevé ce challenge pour définir<br />
les contours d’une solution innovante.<br />
Pari tenu. Le groupe mixte composé de chercheurs, experts<br />
du marché aéronautique et de testeurs en conditions réelles<br />
de production, a élaboré, pas à pas, une famille de lubrifiants<br />
de technologie pointue. Dédiée à la coupe de matériaux aéronautiques,<br />
le catalogue Skytec a vu le jour, 3 ans plus tard,<br />
après l’évaluation de 1 500 formulations préalables et un<br />
processus de finalisation très encadré, Celui-ci réunit une<br />
offre base ester végétal Vasco Skytec et une base minérale<br />
B-cool Skytec. Les homologations (Safran), et conformités<br />
(Airbus) sont disponibles auprès de Blaser France.<br />
TRAMÉTAL • N°<strong>223</strong> • Juillet 2023ı31
LUBRIFIANTS<br />
Ces nouvelles formulations ont bénéficié d’une remise à<br />
plat de tous les composants afin d’optimiser l’ensemble des<br />
qualités requises. Pour autant, l’expérience et la méthode ont<br />
donné des ailes à ces lubrifiants de coupe capables d’apporter<br />
une contribution évidente à la productivité, à la réduction<br />
des délais et des coûts d’un atelier déjà au top de sa charge.<br />
UNE COMBINAISON OUTIL-LUBRIFIANT ENCORE<br />
PLUS PERFORMANTE<br />
Élaboré à partir d’esters végétaux, cette huile de coupe augmente<br />
la longévité des outils et réduit drastiquement leurs<br />
changements sur les matières réfractaires dont le titane et les<br />
alliages base nickel. C’est une marge de sécurité importante<br />
qui est donnée pour réaliser un usinage de qualité en une<br />
seule opération avec le même outil. Comparativement évalué<br />
par rapport à des lubrifiants haut de gamme, le volume<br />
d’enlèvement matière d’un outil progresse, selon les process,<br />
de 80 à 150 % avec Vasco Skytec H 600. L’organisation de<br />
production de travaux de série ou d’usinages en cycle long<br />
est plus aisée et gagne en performance.<br />
Du fait de ses qualités opérationnelles (glissement du copeau,<br />
faible échauffement de l’outil, dégazage…), il permet des<br />
vitesses encore plus élevées d’enlèvement de matière sans<br />
compromettre la fiabilité des processus ni la qualité des usinages.<br />
Les machines puissantes utilisant l’arrosage haute<br />
pression au centre de l’outil, par exemple 70 bars (voire bien<br />
plus) pour un débit de 200 l/mn, ne sont plus bridées en<br />
termes de vitesses de coupe ou d’avance par un risque de<br />
moussage du fluide de coupe.<br />
Ce sont des avantages très concrets sur le plan pratique :<br />
réduction de la charge et des besoins opérateurs, réduction des<br />
temps de cycles, baisse des coûts outils pouvant atteindre 30<br />
à 40 % ! Vasco Skytec H 600 agit sur l’ensemble des facteurs<br />
de la performance globale en production.<br />
DES QUALITÉS ÉCOLOGIQUES INDÉNIABLES<br />
Une évaluation écologique et économique de cette nouvelle<br />
génération de produits démontre que la performance n’est<br />
pas obtenue au détriment du respect de l’homme et de son<br />
environnement.<br />
Le fluide est agréable au touché, sans odeur incommodante.<br />
A l’usage, il fait preuve de stabilité et difficilement moussant<br />
dans les conditions extrêmes d’utilisation, quelle que soit la<br />
dureté de l’eau.<br />
Sur le plan écologique, pour un kg de titane enlevé, les besoins<br />
en eau sont réduits de 10 %. Le bilan « carbone » (réduction<br />
CO 2<br />
) est amélioré (20%) au niveau du lubrifiant et impacte<br />
plus encore le bilan carbone outil (environ 40%). La réduction<br />
des temps d’usinage se retrouve dans une gestion économe<br />
de consommation électrique de la machine, à prendre en<br />
compte selon les équipements concernés et la tarification<br />
dont dépend l’entreprise.<br />
L’OUTIL LIQUIDE DONNE DES AILES<br />
La forte valeur ajoutée d’une production aéronautique est au<br />
cœur de la stratégie de nombreux sous-traitants qui ne peuvent<br />
laisser cette opportunité s’envoler vers d’autres pays à l’affut<br />
de nouvelles parts de marché. Il est donc essentiel de pouvoir<br />
réagir rapidement avec les moyens dont dispose l’atelier : son<br />
organisation de production, le personnel faiblement extensible,<br />
l’investissement machine fortement limité…<br />
Les produits de la gamme Skytec offrent un nouveau potentiel<br />
d’amélioration de la performance<br />
globale d’un atelier.<br />
Leur influence impacte l’ensemble<br />
des paramètres des<br />
process d’usinage et de finition,<br />
quelle que soit la matière :<br />
matériaux réfractaires, alliages<br />
et superalliages, aluminiums et<br />
AI-Cu-Li, composites, finition<br />
de pièces issues de fabrication<br />
additive…<br />
Si l’on mesure les conséquences<br />
sur le coût des<br />
pièces (productivité, TRG des<br />
machines, consommables,<br />
nombre d’opérations, dispersion<br />
de la qualité), l’Outil<br />
liquide de Blaser Swisslube<br />
s’impose comme un facteur<br />
très puissant de gains directs<br />
et organisationnels ●<br />
32ı TRAMÉTAL • N°<strong>223</strong> • Juillet 2023
PUBLI-COMMUNIQUÉ<br />
Montées en cadence de l’activité ?<br />
Fluidifiez votre production<br />
en digitalisant<br />
votre atelier !<br />
Visualisez les points<br />
critiques de la production<br />
pour prendre les bonnes<br />
décisions (module Qualaxy<br />
Dashboard).<br />
Livrer vos clients à temps est<br />
un défi que vous devez relever<br />
au quotidien et qui va tendre à<br />
s’intensifier.<br />
Pour cela il va être nécessaire<br />
de s’organiser différemment<br />
pour plus d’efficacité et de<br />
flexibilité : c’est ce que permet<br />
la digitalisation.<br />
Grâce à la maîtrise statistique<br />
des procédés ou SPC (Statistical<br />
Process Control) mettez<br />
vos processus de production sous<br />
contrôle et réduisez significativement<br />
vos non-conformités.<br />
Avec cette digitalisation de la Qualité<br />
vous passez d’un modèle curatif à un<br />
modèle préventif : vous ne retouchez<br />
plus les non-conformités, vous les évitez !<br />
Le SPC permet le suivi en temps réel<br />
de votre production pour apporter des<br />
Détectez les dérives de votre process avant<br />
de générer des produits non-conformes<br />
grâce aux cartes de contrôle interactives<br />
(module Qualaxy SPC).<br />
corrections immédiates en cas de dérive,<br />
vous permettant de réduire,voire supprimer,<br />
les retouches et donc les délais et<br />
coûts associés.<br />
Si la méthode a été initiée dans l’automobile,<br />
son principe est tout aussi<br />
juste et applicable à tout processus de<br />
fabrication que l’on soit en petites ou<br />
grandes séries, sur du contrôle à 100%<br />
ou par prélèvement, ou encore mono ou<br />
multi-empreintes.<br />
On peut faire du SPC sur une unique<br />
caractéristique d’un seul produit, comme<br />
sur la totalité des caractéristiques de tous<br />
les produits de l’usine.<br />
Une caractéristique, un produit, une ligne,<br />
une usine… Imaginez les gains potentiels<br />
par application de cette méthodologie ●<br />
Intéressé ?<br />
Pour vous aider<br />
dans votre réflexion,<br />
nous vous proposons<br />
une liste de<br />
recommandations<br />
personnalisées<br />
en fonction<br />
de votre contexte.<br />
r<br />
EN SAVOIR PLUS :<br />
CT INFODREAM<br />
Tél. : +33 4 79 34 31 20<br />
www.infodreamgroup.fr<br />
INFODREAM<br />
Qui sommes-nous ?<br />
•CT INFODREAM est expert en maîtrise des<br />
procédés industriels, éditeur et intégrateur<br />
d’une suite logicielle M.E.S. (Manufacturing<br />
Execution System) pour le pilotage de la<br />
production industrielle.<br />
•CT INFODREAM s’adresse à tous les<br />
secteurs manufacturiers dont l’aérospatiale,<br />
l’automobile, l’horlogerie, les sciences de la<br />
vie, l’électronique, etc.<br />
Ses clients sont des PME, des ETI et des<br />
Grands Groupes : Airbus (SPC Vision logiciel<br />
corporate AIRBUS), Safran (contrat Cadre),<br />
Stellantis (contrat Groupe), Dassault Aviation,<br />
Ariane Group, Nexteam Group, Mecachrome,<br />
Thales, Delphi, Macopharma, Bayer, Tronics,<br />
Roxel, etc.<br />
•CT INFODREAM, filiale du Groupe CT<br />
(groupe d’ingénierie leader en innovation<br />
technologique avec plus de 1 800 personnes<br />
en Europe), est présente dans le monde entier,<br />
possède deux filiales aux USA et au Royaume-<br />
Uni, et un distributeur au Maghreb.<br />
•CT INFODREAM est membre du GIFAS, de<br />
l’Aerospace Cluster Auvergne-Rhône-Alpes<br />
et du Club du MES.<br />
TRAMÉTAL • N°<strong>223</strong> • Juillet 2023ı33
TÉMOIGNAGE<br />
Comment les matériaux de coupe<br />
super-durs ont révolutionné l’usinage<br />
Horst Lach, PDG de LACH DIAMANT, revient sur le passé : 50 ans de PCD - 1973-2023<br />
«Lorsque j’ai reçu les premiers diamants polycristallins à<br />
tester de la part du fabricant General Electric en avril<br />
1973, peu avant le salon de printemps de Hanovre, je<br />
les ai immédiatement donnés à notre atelier de taille de<br />
diamants naturels. Nous voulions savoir comment ce matériau<br />
pouvait être traité par rapport aux diamants naturels ».<br />
La réponse ne s’est pas fait attendre. Le chef de nos tailleurs<br />
de diamants naturels, Kurt Wagner (†), un excellent expert en<br />
diamants, est venu me voir et m’a dit : « Patron, nous faisons<br />
habituellement tout pour vous, mais ce matériau bestial est<br />
impossible à tailler, rien ne fonctionne... »<br />
Juste «Poly» - ou quoi ?! Plus que deux jours avant le début du<br />
salon. Nous voulions présenter ce matériau PCD sous le nom de<br />
marque «dreborid» pour le tournage de coupes interrompues<br />
comme une nouveauté du salon pour l’usinage de l’aluminium.<br />
Quelqu’un a eu une idée concernant le «poly» - en fait, le grain<br />
de diamant d’une meule diamantée est également du «poly».<br />
Aussitôt dit, aussitôt fait. Lors du meulage avec une meule diamantée<br />
à liant résine, montée sur une petite meuleuse en acier,<br />
les premières traces d’abrasion ou facettes sont devenues visibles.<br />
Il s’agissait de la première démonstration de meulage d’une<br />
géométrie de pointe sur un diamant polycristallin.<br />
Rétrospectivement, cette première présentation au salon de<br />
Hanovre en 1973 a marqué le début d’une nouvelle ère de la<br />
technologie de coupe.<br />
Le turbo était en marche. En 1975, les matériaux de coupe en<br />
nitrure de bore cubique cristallin (CBN) ont complété le programme<br />
de matériaux de coupe super-durs pour l’usinage d’acier<br />
trempé fortement allié, à partir de 58 HRC.<br />
Compte tenu du succès des meules CBN Borazon® depuis leur<br />
lancement en 1969, je n’avais personnellement pas prévu de<br />
plaquettes en nitrure de bore compact (CBN) avant le PCD.<br />
La présentation réussie de scies et de fraises à inserts PCD pour<br />
la fabrication de circuits imprimés renforcés de fibres de verre<br />
(GRP) lors de Productronica en 1977 à Munich a montré à<br />
Lach Diamant les limites d’une distribution ultérieure d’outils<br />
rotatifs en PCD.<br />
Le matériau diamanté polycristallin dont nous disposions devait<br />
être taillé en profondeur, pièce par pièce, dent par dent. Il était<br />
fréquent de devoir passer 25 à 30 minutes par dent, et ce avec<br />
une géométrie précise.<br />
En outre, le fabricant de PCD, comme General Electric, devait<br />
Programme d’outils PCD<br />
pour la fabrication d’ailes<br />
d’éoliennes, le fraisage,<br />
le perçage et la découpe<br />
de matériaux en fibre de verre (GRP)<br />
Fraise compacte PCD<br />
avec refroidissement direct (breveté)<br />
par l’arête de coupe diamantée<br />
pour l’usinage de l’aluminium<br />
et des fibres composites<br />
34ı TRAMÉTAL • N°<strong>223</strong> • Juillet 2023
Brise-copeaux PCD<br />
Type «IC-plus-world`s best»<br />
avec brise-copeaux actif pour<br />
un tournage fiabl<br />
des alliages d’aluminium.<br />
Fraise PCD pour l’usinage<br />
de matériaux composites -<br />
GRP - CFRP panneaux<br />
de particules bois<br />
segmenter de manière élaborée les ébauches de PCD pressées en<br />
les coupant à l’aide de scies diamantées afin de pouvoir fournir<br />
des arêtes de coupe à 60°, 90°, des rectangles ou des carrés.<br />
Le changement et l’idée vraiment «étincelante» sont venus de<br />
Lach Diamant.<br />
Fin 1978, Horst Lach dépose une demande de brevet pour<br />
l’étincelage/électroérosion pour l’usinage et la formation du<br />
diamant polycristallin et du nitrure de bore. Le deuxième turbo<br />
est allumé. Une durée de vie jusqu’à 350 fois supérieure à celle<br />
des outils en carbure précédemment utilisés a convaincu les<br />
utilisateurs du monde entier.<br />
Des industries entières ont commencé à rivaliser dans l’utilisation<br />
d’outils diamantés. En tête, dans les années 1980, l’industrie<br />
du bois et du plastique, suivie par l’industrie automobile et<br />
aéronautique. L’utilisation d’outils en PCD était à la mode et,<br />
comme ils étaient très économiques, ils étaient pratiquement<br />
incontournables. Lors de la prochaine EMO à Hanovre, du 18<br />
au 23 septembre 2023, Lach Diamant présentera un portefeuille<br />
complet d’outils en diamant polycristallin et CBN, développés<br />
en 50 ans. Dès aujourd’hui, une visite sur www.lach-diamant.<br />
de en vaut la peine ●<br />
TRAMÉTAL • N°<strong>223</strong> • Juillet 2023ı35
XAO<br />
OPEN MIND lance<br />
la version<br />
hyperMILL 2023<br />
Le passage à la version hyperMILL 2023 rend la suite CAO/FAO d’OPEN MIND Technologies AG encore plus<br />
performante et innovante. Non seulement le logiciel se lance plus rapidement, mais le calcul des trajets d’outil a<br />
également pu être accéléré. La fonctionnalité « Modèle de transformation général » permet également de gagner<br />
du temps lors de l’usinage de géométries répétitives. La nouvelle stratégie d’usinage lamage arrière atteint un<br />
niveau de confort et de sécurité maximal grâce à l’utilisation de la technologie VIRTUAL Machining.<br />
OPEN MIND a doté hyperMILL 2023 d’une stratégie<br />
Lamage arrière. Utiliser des outils pour l’ébarbage et<br />
le fraisage des lamages par l’arrière peut désormais<br />
être programmé très facilement. Les interférences lors<br />
de l’introduction et du retrait des outils sont évitées de manière<br />
sûre, car le contrôle des collisions est effectué sur la base d’un<br />
modèle 3D de l’outil dans la machine virtuelle.<br />
TRANSFORMER AUTOMATIQUEMENT N’IMPORTE<br />
QUELLE «FEATURE»<br />
Jusqu’à présent, les «feature» standard telles que les poches et<br />
les perçages pouvaient être sélectionnées automatiquement.<br />
Avec la fonctionnalité « Modèle de transformation général »,<br />
OPEN MIND permet désormais de sélectionner n’importe quelle<br />
géométrie de référence et de rechercher la même référence dans<br />
tous les autres modèles, indépendamment de leur orientation<br />
dans l’espace.<br />
Cela crée un modèle de transformation général incluant un repère<br />
à chaque «feature» de référence. Ainsi, les formes récurrentes<br />
peuvent être programmées facilement en un seul clic. Cette<br />
fonction convient aussi, par exemple, aux bridages multiples.<br />
STRATÉGIE 5 AXES POUR DES SURFACES PLUS<br />
UNIFORMES<br />
La stratégie « 5X Usinage Demi-tuyau » permet de programmer<br />
très confortablement des trajets d’outil continus pour des tubes et<br />
des demi-tuyaux de n’importe quelle section le long d’une courbe<br />
de guidage incurvée. Cela offre un avantage considérable pour<br />
les utilisateurs, car auparavant, cet usinage devait parfois être<br />
divisé en plusieurs étapes. Cette stratégie ouvre un large éventail<br />
d’applications, par exemple pour les moules et les matrices dont<br />
l’axe de l’outil est orienté dans le sens du démoulage.<br />
LA FAO EN DIALOGUE<br />
L’exemple du lamage arrière et de son contrôle de collision<br />
sur la base d’un jumeau numérique montre comment hyper-<br />
36ı TRAMÉTAL • N°<strong>223</strong> • Juillet 2023
XAO<br />
La FAO ? aucune hésitation !<br />
Vous aussi, choisissez hyperMILL<br />
pour la programmation de vos<br />
parcours d’usinage. hyperMILL –<br />
La solution FAO idéale en 2,5D, 3 ou<br />
5 axes, en fraisage-tournage ainsi<br />
que pour vos stratégies UGV et HPC.<br />
www.openmind-tech.com<br />
MILL VIRTUAL Machining intervient dès à présent dans<br />
des fonctions standard. La technique de simulation basée<br />
sur des données CN et machine réelles prend de plus en plus<br />
d’importance. OPEN MIND fait avancer la communication<br />
nécessaire entre le système FAO et la commande de la<br />
machine. Actuellement, hyperMILL VIRTUAL Machining<br />
prend en charge les commandes numériques de HEIDEN-<br />
HAIN, SIEMENS, Mazak, FANUC, FIDIA, OKUMA, röders-<br />
TEC, D.ELECTRON, HURCO et Haas. D’autres suivront.<br />
LA CAO, LA FAO ET LES DONNÉES<br />
hyperMILL 2023 utilise non seulement les progrès faits dans<br />
les domaines de la puissance de calcul et de la technologie<br />
logicielle pour augmenter les performances mais aussi la<br />
rationalisation des processus. Par exemple, l’hyperMILL<br />
SIMULATION Center effectue plus rapidement le chargement<br />
car il n’inclut pas les données inutiles pour le calcul en cours.<br />
Dans un autre domaine également, la gestion optimisée des<br />
données s’avère être une amélioration. hyperMILL permet<br />
désormais d’importer des composants individuels à partir<br />
d’ensembles. Lors de l’importation d’ensembles à partir de données<br />
natives d’autres systèmes de conception, les utilisateurs<br />
peuvent désormais sélectionner des composants individuels<br />
à l’aide de filtres. Cela réduit les temps de chargement pour<br />
les grands ensembles et il n’est plus nécessaire de supprimer<br />
ultérieurement les pièces individuelles non nécessaires.<br />
Une autre nouveauté dans hyperCAD-S, le modeleur CAO<br />
de la suite logicielle conçu pour répondre aux besoins des<br />
programmeurs FAO, est la révision de la fonctionnalité «<br />
Perçage ». N’importe quels perçages peuvent être composés<br />
et paramétrés à partir d’une bibliothèque de trous perçage,<br />
de lamages et de fonds de trous via une boîte de dialogue<br />
avec aperçu. Pour améliorer la clarté, il est également possible<br />
d’afficher des filetages si nécessaire ●<br />
TRAMÉTAL • N°<strong>223</strong> • Juillet 2023ı37
SUCCESS STORY<br />
Somepic<br />
à l’offensive<br />
dans les<br />
métaux durs<br />
Cette PME de la Somme ( Bouzincourt) s’est<br />
spécialisée dans le travail des métaux durs et travaille<br />
notamment avec les motoristes aéronautiques. Depuis<br />
le covid, l’entreprise investit à marches forcées pour<br />
faire face à l’augmentation des cadences et conquérir<br />
de nouveaux clients.<br />
La cheffe d’entreprise, Mme Aline Doyen est passionnée<br />
par son métier et entend bien démontrer à ses donneurs<br />
d’ordres qu’elle est à la hauteur pour répondre à la fois à<br />
la demande accrue et proposer toujours plus de valeur<br />
ajoutée à ses clients.<br />
SPÉCIALISÉE DANS LES MÉTAUX DIFFICILES ET<br />
INNOVANTS<br />
Bien entendu Somepic possède les qualifications nécessaires pour<br />
l’aéronautique mais sa spécialisation dans l’usinage de haute<br />
précision dans les matériaux réfractaires base Ni, les inconels,<br />
mais aussi les chrome/cobalt pour les implants par exemple. Les<br />
petites et moyennes séries sont fréquentes avec des opérations<br />
supplémentaires comme du marquage, du polissage du contrôle,<br />
du traitement thermique et de surface, etc. l’entreprise réalise<br />
97% de ses 10 millions d’euros de chiffre d’affaires dans les<br />
métaux durs avec 80 collaborateurs et 10% d’apprentis.<br />
Pour les clients qui le souhaitent, une aide à la conception est<br />
possible avec des prestations d’assemblage qualifiées, collage,<br />
rivetage, etc. somepic livre en commandes cadencées en juste<br />
à temps ce qui implique des encours en interne.<br />
DES INVESTISSEMENTS CONSÉQUENTS<br />
Le parc machine comprend des centres d’usinage et des tours<br />
HARDINGE, HERMLE, MAZAK, INDEX, DMG MORI mais<br />
pas de rectifieuses. La tôlerie est sous traitée et jusqu’à présent les<br />
traitements thermiques aussi. Toutefois dans le cluster Altytud<br />
que Mme Doyen préside aussi, l’installation de Mécaprotec fera<br />
gagner pas mal de temps pour ces opérations aux industriels<br />
de la région.<br />
Les derniers investissements ont porté sur deux machines de<br />
super précision pour les métaux durs, des appareils de contrôle<br />
de dernière génération et la numérisation du process de fabrication<br />
avec simulation complète des opérations. Deux cobots<br />
de polissage vont aussi suivre. L’impression directe n’est pas à<br />
l’ordre du jour pour l’instant.<br />
UNE VALEUR AJOUTÉE ACCRUE ET INTÉGRÉE<br />
La stratégie suivie par cette entreprise de sous traitance est<br />
payante: se démarquer de ses concurrents par le haut en se<br />
spécialisant et en apportant un service toujours plus complet.<br />
Somepic est en phase de recrutement et vise les 15 millions de<br />
chiffre d’affaires mais souhaite exploiter d’abord les marchés à<br />
sa portée dans l’hexagone, sans chercher les clients à l’export.<br />
Une affaire à suivre donc ●<br />
38ı TRAMÉTAL • N°<strong>223</strong> • Juillet 2023
LE TRAVAIL DES MÉTAUX ÉCORESPONSABLE<br />
Un progrès certain !<br />
Réduction des coûts<br />
Gain de productivité<br />
Découpage<br />
Emboutissage<br />
Profilage<br />
Respect de<br />
l’environnement<br />
Sécurité<br />
des opérateurs<br />
Haute performance<br />
www.molydal.com<br />
ZAET, 221 rue Paul Langevin, 60740 Saint Maximin, France Tél : +33 (0)3 44 61 76 76
MESURE / MÉTROLOGIE<br />
Renishaw lancera une série de<br />
nouvelles technologies de fabrication<br />
à l’EMO Hanovre 2023<br />
Afin de présenter sa vaste gamme<br />
de technologies pour une fabrication<br />
productive et durable, la société mondiale<br />
d’ingénierie de précision et de technologies<br />
de fabrication, Renishaw, participera à<br />
l’EMO Hanovre 2023 en Allemagne du 18<br />
au 23 septembre. Dans le hall 6, stand<br />
B32, Renishaw présentera une gamme<br />
de nouveaux produits qui améliorent<br />
la précision et la répétabilité des<br />
performances, notamment une nouvelle<br />
gamme de produits pour l’automatisation<br />
industrielle, et Renishaw Central, sa<br />
nouvelle plateforme de données de<br />
fabrication intelligente. Dans le cadre de<br />
l’EMO de Hanovre, qui met l’accent sur<br />
l’avenir des entreprises et de la connectivité,<br />
Renishaw mettra en avant les capacités qui<br />
font de lui un partenaire de confiance en<br />
matière d’innovation.<br />
Sur son stand, Renishaw présentera aux visiteurs des<br />
technologies qui peuvent contribuer à accroître la<br />
productivité de la fabrication, à éliminer les erreurs<br />
d’utilisation et à améliorer les processus de production.<br />
Il s’agit notamment de sa nouvelle solution axée sur les données,<br />
Renishaw Central : une plate-forme de connectivité et de données<br />
de fabrication qui rassemble et présente les données collectées tout<br />
au long des processus de fabrication, permettant aux utilisateurs<br />
de surveiller et de mettre à jour les systèmes d’usinage et de<br />
contrôle de la qualité.<br />
La plate-forme de données peut numériser, visualiser et contrôler<br />
les processus de fabrication et de mesure, ce qui a permis à<br />
Renishaw de réduire de 69 % les arrêts d’automatisation dans<br />
ses propres ateliers d’usinage.<br />
La nouvelle gamme de produits Renishaw conçue pour le marché<br />
de l’automatisation industrielle sera également présente sur le<br />
stand, dans le but de transformer le processus de mise en service<br />
et d’entretien des technologies d’automatisation industrielle.<br />
La gamme comprend trois produits : RCS L-90, RCS T-90 et<br />
RCS P-series, tous soutenus par une suite logicielle dédiée pour<br />
simplifier la configuration des robots, les contrôles d’états et la<br />
récupération des applications robotiques après des collisions.<br />
« Les fabricants européens, dont nous faisons partie, sont confrontés<br />
à de multiples défis pour accroître l’automatisation et devenir plus<br />
productifs, compétitifs et durables, tout en surmontant les pénuries<br />
de compétences et les changements technologiques majeurs dans<br />
l’industrie automobile », explique Paul Maxted, directeur des<br />
applications de métrologie industrielle chez Renishaw.<br />
« Nous sommes impatients de présenter notre large gamme de<br />
technologies pour la fabrication intelligente, l’automatisation des<br />
processus et la numérisation accrue de l’usinage CNC. Les visiteurs<br />
de notre stand à l’EMO de Hanovre découvriront nos solutions<br />
innovantes pour la métrologie en atelier et la consolidation des<br />
données de processus de bout en bout pour l’automatisation CNC<br />
en boucle fermée, la traçabilité de la fabrication et l’optimisation<br />
continue des processus et des produits »<br />
Lors du salon, Renishaw démontrera également comment les<br />
fabricants peuvent utiliser des outils pour améliorer la préci-<br />
40ı TRAMÉTAL • N°<strong>223</strong> • Juillet 2023
Sous le haut patronage de<br />
Monsieur Emmanuel MACRON<br />
Président de la République*<br />
25/28 MARS<br />
2024<br />
PARIS NORD<br />
VILLEPINTE<br />
Le rendez-vous incontournable<br />
de tout l’écosystème industriel en FRANCE !<br />
DES SOLUTIONS<br />
CONCRÈTES<br />
POUR CONCEVOIR,<br />
CONSTRUIRE ET FAIRE<br />
ÉVOLUER L’INDUSTRIE<br />
DE DEMAIN !<br />
Tous les métiers de l’industrie :<br />
2 300<br />
exposants<br />
PLUS DE RENSEIGNEMENTS SUR :<br />
GLOBAL-INDUSTRIE.COM OU AU 05.53.36.78.78<br />
ASSEMBLAGE, MONTAGE, FIXATIONS INDUSTRIELLES • ÉLECTRONIQUE • ÉNERGIES ET PRODUCTION DURABLE • FABRICATION ADDITIVE & 3D •<br />
FINITION & TRAITEMENTS DES MATÉRIAUX • FORGE & FONDERIE • MATIÈRES & PRODUITS SEMI-FINIS • MESURE, CONTRÔLE, VISION, INSTRUMENTATION<br />
• PLASTURGIE, CAOUTCHOUC, COMPOSITES • RÉGIONS & PAYS • ROBOTIQUE • SERVICES & AMÉNAGEMENT DE L’ENTREPRISE • SMART :<br />
DIGITALISATION, AUTOMATISATION, MÉCATRONIQUE • TÔLERIE, MISE EN FORME DES MÉTAUX, SOUDAGE • USINAGE & ENLÈVEMENT DE MATIÈRE<br />
05.53.36.78.78<br />
contact.globalindustrie@gl-events.com
MESURE / MÉTROLOGIE<br />
sion, la vitesse et la productivité à chaque étape du processus<br />
de fabrication, sans compromettre la précision. Par exemple, le<br />
système multi-capteurs REVO® 5 axes pour machines à mesurer<br />
tridimensionnelles (MMT) sera présenté avec sa gamme étendue<br />
de palpeurs pour les applications d’inspection complexes.<br />
Le système permet de basculer automatiquement entre le<br />
balayage tactile, le déclenchement tactile, les ultrasons, la vision<br />
et la mesure de la finition de surface.<br />
La conception innovante du système<br />
maximise les capacités d’inspection des<br />
MMT grâce à une technologie brevetée<br />
de mesure sur 5 axes, afin d’offrir une<br />
solution d’inspection pérenne aux fabricants<br />
de nombreux secteurs, notamment<br />
l’aérospatiale, l’automobile et le médical.<br />
Pour les utilisateurs de machines-outils,<br />
Renishaw présentera également<br />
le HPMA-X, son tout dernier bras de<br />
réglage d’outils pour les grands tours<br />
à commande numérique, avec des longueurs<br />
de bras comprises entre 500 et<br />
1 000 mm. Renishaw présentera également<br />
le nouveau RMP24-micro, le plus<br />
petit palpeur sans fil pour machines-outils<br />
au monde, qui ne mesure que 24<br />
mm de diamètre et 31,4 mm de longueur.<br />
Conçu pour la préparation et<br />
l’inspection automatisées des tâches,<br />
il intéressera les fabricants de composants<br />
miniatures de grande valeur et de<br />
haute précision, tels que ceux que l’on<br />
trouve dans les secteurs de la médecine,<br />
de l’horlogerie et de la micromécanique.<br />
Pour les visiteurs à la recherche de produits d’étalonnage de<br />
machines, la dernière mise à jour de la suite logicielle CARTO<br />
(version 4.8) sera également présente sur le stand, avec désormais<br />
la prise en charge du calibrateur multi-axes Renishaw XM-60<br />
pour améliorer la surveillance des machines de précision.<br />
Ce calibrateur sera présenté aux côtés des systèmes de fabrication<br />
additive (AM) multi-laser hautement productifs de Renishaw<br />
pour la production de composants de<br />
précision. Seront également présentés les<br />
codeurs fermés FORTiS, qui peuvent<br />
aider les constructeurs de machines-outils<br />
à produire des machines répondant<br />
à des normes de performance et environnementales<br />
élevées.<br />
« Notre succès depuis 50 ans repose sur<br />
la fourniture de produits robustes et<br />
fiables qui résolvent les problèmes de<br />
fabrication dans un large éventail de<br />
secteurs industriel s», explique Will Lee,<br />
directeur général de Renishaw. « Nous<br />
voyons nos clients s’efforcer de réduire les<br />
erreurs de production et le gaspillage de<br />
matériaux, et nous voulions leur fournir<br />
des outils automatisés pour mieux relier<br />
les données entre les différentes étapes<br />
de la production. Ainsi, les clients n’ont<br />
pas à faire de compromis sur la vitesse, la<br />
précision ou la flexibilité. Nos solutions<br />
peuvent démontrer le rôle des nouvelles<br />
technologies, telles que l’AM, dans l’avenir<br />
de la fabrication et la façon dont ces<br />
technologies peuvent aider à atteindre<br />
les objectifs de durabilité » ●<br />
42ı TRAMÉTAL • N°<strong>223</strong> • Juillet 2023
MESURE / MÉTROLOGIE<br />
TÉMOIGNAGE / HEIDENHAIN<br />
ESPI : la mesure<br />
ultra-rapide<br />
dans l’atelier<br />
Basée à Mornant, ESPI est une PME fondée il y a plus<br />
de 25 ans par Joël Moreau. La société s’est développée<br />
en produisant des bancs de mesure multi-cotes, puis<br />
elle s’est tournée vers la mesure tridimensionnelle à<br />
haute cadence. Depuis sa création c’est une vingtaine<br />
de collaborateurs qui participent à la croissance<br />
de cette entreprise qui a pour cœur de métier la<br />
micromécanique.<br />
Si ESPI propose des machines de mesure ultra-rapides,<br />
adaptées à une utilisation en production, pour du<br />
pilotage ou du contrôle de conformité, ses solutions<br />
peuvent également se positionner dans les laboratoires<br />
de métrologie. En se différenciant des autres acteurs du marché<br />
avec ses machines ultra-rapides, son architecture ouverte<br />
aux logiciels tiers, ainsi que sa réactivité, ESPI a la capacité<br />
de développer des solutions personnalisées et adaptées aux<br />
problématiques de ses clients.<br />
METTRE À PROFIT LES OBSOLESCENCES DE<br />
COMPOSANTS POUR INTÉGRER DES TECHNOLOGIES<br />
INNOVANTES<br />
ESPI a été confronté à une obsolescence rapide de certains<br />
composants notamment les moteurs commande numérique,<br />
au moment de concevoir sa nouvelle génération de machine.<br />
Le but était de donner un coup de jeune à son best-seller,<br />
la Scanflash TC. La société a donc décidé de revisiter toute<br />
l’architecture de sa machine avec de nouveaux composants<br />
comme le changement des règles de mesure incrémentales par<br />
des règles de mesure absolues et grâce au protocole d’échange<br />
EnDat2.2, le temps de mise en service se voit réduit.<br />
L’intégration des produits du groupe Heidenhain permet d’optimiser<br />
le temps de montage, de câblage et de mise en service<br />
de la machine. La simplicité d’installation et de réglage des<br />
têtes de lecture est déterminante<br />
Cette intégration a été facilitée par un bon accompagnement et<br />
de la formation selon Samuel Jabes, directeur technique « Nous<br />
avons bénéficié d’une formation et d’un accompagnement sur<br />
l’utilisation des Drives en Ethercat et nous soulignons la bonne<br />
communication de la part de Heidenhain ».<br />
Le choix Heidenhain : des avantages clés pour la nouvelle<br />
génération de machines ESPI<br />
Tout d’abord, grâce à l’ensemble des règles de mesure, des<br />
moteurs et des drives du groupe Heidenhain, la compatibilité<br />
est de 100 %. De plus, les drives Etel sont ouverts en Ethercat<br />
pour une communication moderne avec la CN Beckhoff et<br />
le protocole de communication entre le drive et les règles est<br />
en Endat2.2, ce qui élimine le besoin d’un convertisseur de<br />
signaux. Les règles en céramique disposent d’une résolution<br />
de mesure de 1 nm qui permet d’asservir en position et en<br />
vitesse les axes avec une grande finesse<br />
Pour le client final, l’intégration des produits Heidenhain permet<br />
de s’affranchir des prises d’origine machine avec les règles de<br />
mesure absolues et une meilleure réactivité lors de collisions<br />
grâce à la gestion d’outil du fait du remplacement du moteur<br />
pas à pas par un moteur couple. Enfin, l’empreinte au sol de la<br />
machine est réduite grâce à la compacité de l’armoire électrique ●<br />
TRAMÉTAL • N°<strong>223</strong> • Juillet 2023ı43
SUCCESS STORY<br />
KERN<br />
Micromécanique<br />
et horlogerie<br />
En micromécanique, c’est-à-dire dans la production<br />
de pièces de taille microscopique, des pièces<br />
fraisées de haute précision sont nécessaires<br />
en grandes séries. les machines Kern Evo et<br />
Kern Micro sont optimisées pour la production<br />
automatisée à grande vitesse de platines de<br />
montres et de pièces de mouvement ainsi que<br />
d’éléments de connexion de fibres optiques, de<br />
têtes d’endoscopes médicaux ou de roues de<br />
turbines dans la plage submillimétrique.<br />
Les performances des centres d’usinage de haute précision<br />
Kern ont été perfectionnées dès le début en<br />
collaboration avec une grande variété de fabricants<br />
de montres. Les centres d’usinage Kern répondent<br />
depuis de nombreuses années aux exigences élevées de cette<br />
industrie en termes de complexité des géométries (formes<br />
libres), de précision et de qualité de surface, établissant ainsi<br />
une norme pour de nombreuses autres options d’usinage en<br />
microtechnique.<br />
Les avantages des machines Kern en microtechnique :<br />
• La gestion intelligente des copeaux peut être utilisée pour<br />
le nettoyage complet et le recyclage des matériaux précieux.<br />
• Le palpage μ-précis permet la plus grande répétabilité dans<br />
les processus avec plusieurs serrages.<br />
• La plus grande fiabilité du processus assure le maintien de<br />
la qualité et garantit des rejets minimaux.<br />
TRAVAILLER LES CÉRAMIQUES<br />
Il n’y a guère de matériau plus délicat à usiner que la céramique.<br />
Les céramiques sont extrêmement dures, ont une résistance<br />
extrêmement élevée en termes de température et sont inertes à<br />
la plupart des produits chimiques. La céramique est le matériau<br />
idéal pour de nombreuses industries, notamment l’aérospatiale et<br />
la défense, la fabrication de haute précision et le secteur médical,<br />
pour n’en citer que quelques-unes, en plus de la bijouterie et<br />
de l’horlogerie bien entendu<br />
Jusqu’à il y a peu, la céramique était peu utilisée parce que<br />
l’usinage en était difficile et coûteux. Nous avons changé la donne<br />
pour vous. Grâce à nos machines et aux outils correspondants,<br />
vous pouvez désormais travailler la céramique comme s’il<br />
s’agissait d’un matériau tel que le carbure, l’aluminium ou le<br />
plastique. Vous pouvez ainsi travailler avec le matériau le mieux<br />
adapté, créer des formes qui n’étaient pas possibles auparavant<br />
et réduire vos coûts.<br />
Nous parlons du traitement fiable des céramiques techniques<br />
telles que le carbure de silicium, les oxydes d’aluminium, etc.<br />
L’extrême dureté, rigidité, résistance thermique et chimique de<br />
ces matériaux et leur bonne conductivité thermique rendent<br />
les céramiques techniques intéressantes pour de nombreuses<br />
applications.<br />
En même temps, cependant, leurs nombreux avantages posent<br />
un problème : le traitement est très exigeant. En effet, les<br />
produits en céramique doivent être fabriqués de manière<br />
irréprochable. Les fissures, l’écaillage et les tous les dommages<br />
de surface ou structurels entraîneraient une défaillance des<br />
composants, car la propagation des fissures n’est pas inhibée<br />
- comme dans les métaux. De plus, les pièces doivent être<br />
fabriquées avec la plus grande précision dimensionnelle.<br />
UNE VÉRITABLE PERCÉE TECHNIQUE POUR KERN<br />
En combinaison avec des outils spéciaux sur les machines Kern,<br />
un mode de coupe ductile a été développé qui ne casse pas la<br />
céramique pendant le fraisage, mais permet à un copeau de<br />
s’écouler. En même temps, la fragilité problématique des bords<br />
est évitée de manière fiable et l’usure des outils est réduite.<br />
«De plus, nous pouvons également percer des trous beaucoup<br />
plus profonds qu’auparavant, et avec notre série Kern Micro,<br />
nous pouvons obtenir la plus haute qualité de surface avec une<br />
précision µm», explique Marvin Gröb. « Ce développement<br />
révolutionnaire est très pertinent pour une utilisation pratique. »<br />
Le mode de coupe ductile nécessite des outils appropriés.<br />
Kern a travaillé très intensivement avec le fabricant d’outils<br />
6C dans le cadre de la recherche fondamentale sur le mode<br />
de coupe ductile.<br />
C’est exactement là qu’intervient le mode de coupe ductile<br />
44ı TRAMÉTAL • N°<strong>223</strong> • Juillet 2023
développé par les ingénieurs de Kern, qui trouve de plus en<br />
plus sa place dans la pratique. Des outils de fraisage spéciaux<br />
avec une arête de coupe géométriquement définie permettent<br />
d’usiner les céramiques cassantes avec des copeaux de manière.<br />
coûteuses. Il ne reste alors que la finition importante pour le<br />
fraisage avec des outils qui coûtent généralement plusieurs<br />
centaines d’euros. Plus les pièces ou les trous et rainures à<br />
réaliser sont petits, plus il est productif de fraiser directement<br />
avec le mode de coupe ductile. S’il est possible d’ébaucher<br />
par meulage en rectification par coordonnées, cela permet<br />
d’épargner les outils et de les réserver pour la finition.<br />
DIVERSES EXIGENCES POUR LE CENTRE D’USINAGE<br />
Une machine extrêmement stable qui atteint les niveaux de<br />
précision les plus élevés est importante pour les deux processus.<br />
Une rigidité élevée et un fonctionnement dynamique et fluide,<br />
une broche à rotation rapide et une résistance à l’usure abrasive<br />
de la céramique sont des exigences de base<br />
pour l’usinage en mode de coupe ductile<br />
ainsi que pour la rectification de précision.<br />
La Kern Micro HD est donc bien adaptée<br />
à ce type de travail. Grâce à une astucieuse<br />
disposition des axes, la mécanique de ce<br />
centre de fraisage 5 axes haut de gamme<br />
est parfaitement protégée des poussières<br />
céramiques abrasives. La conception de la<br />
machine et son hydrostatique garantissent<br />
une rigidité maximale. En combinaison<br />
avec la broche haute vitesse de 15 kW, qui<br />
atteint des vitesses allant jusqu’à 42 000 tr/min et est équipée<br />
d’une interface HSK 40, le centre d’usinage garantit un<br />
fonctionnement extrêmement silencieux et un enlèvement<br />
de matière économique.<br />
Conformément à ses caractéristiques techniques, la Kern<br />
Micro HD maîtrise aussi parfaitement la rectification par<br />
coordonnées que le fraisage avec mode de coupe ductile. Si<br />
nécessaire, le meulage puis le fraisage final<br />
peuvent être effectués sans démontage. Un<br />
avantage qui a un double effet positif en<br />
gagnant en temps et en précision.<br />
Pour des raisons pratiques, de nombreux<br />
travaux sur des pièces en céramiques<br />
techniques sont effectués dans l’atelier de<br />
sous traitance de la marque.<br />
Notons que de nombreux composants<br />
obtenus désormais en fabrication additive<br />
céramique sont aussi susceptibles d’être<br />
repris en usinage de cette façon ●<br />
TRAMÉTAL • N°<strong>223</strong> • Juillet 2023ı45
XAO<br />
TÉMOIGNAGE / OPEN MIND COMAT<br />
COMAT fait confiance à la FAO<br />
hyperMILL ® pour l’usinage de ses<br />
pièces extrêmement complexes<br />
L’entreprise COMAT, équipementier stratégique du secteur spatial, a été créée en 1977 à Flourens près de<br />
Toulouse. L’activité débute avec le développement d’instruments fonctionnant en microgravité (station MIR,<br />
FOTON, Station Internationale ISS) et conduit COMAT à devenir leader européen dans ce domaine. L’intégration<br />
au groupe AGORA Industries en 2008 donne un nouvel élan à l’entreprise qui évolue vers le développement de<br />
mécanismes pour la Science et l’Observation puis également dans le domaine du Newspace. Son ambition est<br />
de devenir un leader européen des équipements spatiaux. COMAT adapte son outil industriel pour répondre<br />
aux besoins des clients avec des solutions innovantes tant sur les coûts que sur la fiabilité et les délais. La<br />
société développe une offre « Design to MAIT » (Manufacture Assembly Integration and Test) et investit dans<br />
des centres d’usinage de très haute précision. Afin d’exploiter au maximum les capacités de ces machinesoutils<br />
et pour l’usinage de pièces extrêmement complexes, elle a fait le choix de la solution FAO hyperMILL ®.<br />
Vues avec (à gauche) et sans (à droite) Optimizer. Avec la stratégie nommée « Optimizer en 5 axes » qu’utilise COMAT, hyperMILL ® calcule automatiquement les<br />
liaisons les plus optimisées entre chaque opération d’usinage.<br />
Travailler pour le secteur spatial implique de faire<br />
face à de nombreuses contraintes. Comme l’explique<br />
Alexis Lannay, responsable de l’unité de production<br />
de COMAT, les opérations de maintenance sont<br />
complexes. Les instruments doivent donc rester fonctionnels<br />
le plus longtemps possible. Mais les matériaux très exotiques<br />
utilisés (aluminium + silice), notamment pour résister à de<br />
violentes variations de température, affichent une usinabilité<br />
compliquée car ils sont très cassants. Afin d’éviter tout risque<br />
de fissure sur les pièces, les états de surface se doivent d’être<br />
impeccables (valeur Ra de 1,6 microns partout sur les pièces).<br />
De plus, les tolérances sont très serrées (5 microns).<br />
Jusqu’à fin 2019, COMAT fournit des pièces structurelles et<br />
des mécanismes destinés aux satellites d’observation (niveau<br />
des mers, météo, etc.). La dimension des pièces va du cm 3<br />
pour les plus petites aux pièces de 500 mm 3 . Les temps de<br />
cycle de fabrication sont très longs et les cadences très petites,<br />
apparentées à du prototypage. Mais la façon de travailler est<br />
différente depuis que COMAT travaille pour les satellites de<br />
communication (TV, internet, etc.). Appelés nanosats, ils sont<br />
L’interface utilisateur reste très limpide même sur des pièces complexes.<br />
46ı TRAMÉTAL • N°<strong>223</strong> • Juillet 2023
La simulation poussée permet des usinages périlleux en toute sécurité avec<br />
hyperMILL® Virtual Machining Center.<br />
La puissance de calcul des cycles 5 axes permet d’atteindre des zones difficiles<br />
d’accès avec un dépinçage automatique défini par le logiciel lors du calcul de<br />
trajectoires.<br />
composés d’une constellation de satellites qui travaillent ensemble<br />
et maintiennent le fonctionnement du satellite en cas de panne<br />
d’un élément. Les séries à produire sont, par conséquent, plus<br />
importantes (50 à 200 pièces) et les pièces sont beaucoup plus<br />
complexes. Le logiciel de FAO qu’utilise COMAT jusqu’alors<br />
a atteint ses limites et il devient nécessaire d’investir dans une<br />
solution plus performante.<br />
L’entreprise lance une consultation et réalise un benchmark entre<br />
trois solutions FAO du marché. Un test est effectué en situation<br />
réelle, basé sur des pièces volumiques compliquées. Les autres<br />
prérequis concernent la mise en œuvre du logiciel, la capacité de<br />
calcul, la flexibilité et l’interface utilisateur. Rapidement, le choix<br />
se porte sur la FAO hyperMILL®, notamment grâce à sa capacité<br />
et à sa rapidité de calculs en 5 axes simultanés complexes, ainsi<br />
qu’à la facilité de mise en œuvre des opérations.<br />
Le logiciel est déployé chez COMAT en mars 2020, à la fin du<br />
premier confinement. Mais pour répondre à une nouvelle demande<br />
d’Airbus et respecter les délais, l’équipe FAO fait appel aux services<br />
d’OPEN MIND pour la programmation, à distance, de deux<br />
pièces très techniques à usiner dans une matière particulière.<br />
En effet, l’équipe FAO n’était pas encore totalement formée à<br />
l’utilisation d’hyperMILL® et le logiciel utilisé précédemment<br />
n’était pas capable de gérer, par exemple, des entrées/sorties<br />
d’outils spécifiques dans la matière pour éviter l’écaillage.<br />
DES GAINS DE TEMPS SIGNIFICATIFS, EN TOUTE<br />
SÉCURITÉ, AVEC L’UTILISATION D’ HYPERMILL®<br />
Quatre personnes dont Alexis Lannay, utilisent le logiciel au<br />
quotidien par le biais de licences full 5 axes et d’une licence 3<br />
axes pour l’atelier. A ce jour, hyperMILL® pilote 7 machines 3<br />
axes, 4 axes et 5 axes.<br />
Le responsable de l’unité de production commente : « Depuis<br />
l’utilisation d’hyperMILL®, nous constatons un gain de temps<br />
de l’ordre de 25 % sur les ébauches, notamment avec l’utilisation<br />
de la stratégie d’ébauche dynamique qui engage l’outil sur le plus<br />
haut point. De plus, la justesse des parcours générés évite tout<br />
déplacement inutile. »<br />
Des gains de temps sont également significatifs dans la mise<br />
en œuvre du logiciel. Il explique : « Nous avons créé une base<br />
de données, mise à jour régulièrement, qui intègre les outils<br />
coupants utilisés et les stratégies associées, par groupes de matières<br />
(rotations et avances propres). Cela nous permet de mutualiser et<br />
réexploiter les résultats d’usinage. Là encore, le gain de temps est<br />
conséquent. » Avec la stratégie nommée « Optimizer en 5 axes<br />
» qu’utilise COMAT, hyperMILL® calcule automatiquement les<br />
liaisons les plus optimisées entre chaque opération d’usinage.<br />
Tous les déplacements inutiles sont supprimés, ce qui engendre<br />
des gains de temps pendant les usinages. De plus, le process<br />
est totalement sécurisé car le passage d’une zone de la pièce à<br />
une autre tient compte de l’environnement machine et du brut.<br />
Alexis Lannay met également en avant la fiabilité du logiciel. «<br />
La simulation du code CN (ISO), intégrée à hyperMILL®, affiche<br />
la véritable cinématique de la machine. Cela nous permet de<br />
nous assurer que les parcours sont fiables, qu’il n’y aura aucun<br />
problème pour tous les mouvements de la machine. » « Pour<br />
la pièce très complexe, hyperMILL® est la meilleure solution de<br />
programmation FAO qui existe ».<br />
Enfin, le responsable de l’unité de production reconnaît la<br />
capacité et la fiabilité de calcul du logiciel. Il apprécie de pouvoir<br />
poursuivre la programmation pendant que le système calcule.<br />
Par ailleurs, même sans simulation, il est possible d’accéder,<br />
de façon sécurisée, à certaines zones de la pièce difficilement<br />
accessibles. Rester dans une zone définie, ajouter des contraintes<br />
supplémentaires, réaliser des opérations extrêmement pointues,<br />
sont des possibilités offertes par le logiciel.<br />
Et Alexis Lannay d’ajouter : « Le duo gagnant pour usiner<br />
des pièces d’une grande complexité et fiabilité, destinées à<br />
évoluer dans l’espace, est composé de la FAO hyperMILL® et<br />
d’un technicien Méthodes extrêmement compétent, à même<br />
d’exploiter la pleine capacité du logiciel. Les développements<br />
effectués par OPEN MIND conviennent parfaitement et<br />
aujourd’hui, nous sommes heureux ! »<br />
UNE ÉQUIPE ET UN SERVICE DE PREMIER PLAN<br />
COMAT apprécie de pouvoir compter sur l’appui d’OPEN<br />
MIND afin d’aller toujours plus loin dans la programmation<br />
FAO. Alexis Lannay est régulièrement en contact avec l’équipe<br />
d’OPEN MIND concernant le développement de nouvelles<br />
fonctionnalités. Pour exemple, les développements réalisés par<br />
la maison mère d’OPEN MIND en Allemagne afin d’automatiser<br />
la génération de toutes les informations fournies à l’atelier (ex :<br />
nomenclatures de phases et contrats de phases).<br />
L’équipe FAO de COMAT sollicite également la hot-line d’OPEN<br />
MIND et apprécie la réactivité du service. L’étape suivante est<br />
liée à l’intégration prochaine d’un centre de tournage-fraisage<br />
5 axes. Afin de respecter la stratégie de COMAT « La première<br />
pièce bonne » dans l’univers du tournage, COMAT fait confiance<br />
aux développements d’OPEN MIND et au module de tournagefraisage<br />
hyperMILL® MILL-TURN Machining. A suivre… ●<br />
TRAMÉTAL • N°<strong>223</strong> • Juillet 2023ı47
ÉQUIPEMENTS<br />
LNS<br />
Ils améliorent la production<br />
industrielle depuis 50 ans<br />
Sans eux, la production industrielle dans le<br />
décolletage n’aurait jamais pu se développer<br />
comme elle l’a fait ! Sans eux, les performances<br />
des tours automatiques seraient nettement moins<br />
impressionnantes. Sans eux, des milliers de PME<br />
ne seraient pas (assez) efficientes ! Compléments<br />
fidèles, fiables et efficaces, les périphériques LNS<br />
permettent aux utilisateurs de machines-outils de les<br />
utiliser au mieux de leurs capacités et d’obtenir un<br />
meilleur retour sur investissement.<br />
LNS fête cette année ses 50 ans. L’occasion de revenir<br />
sur la véritable Success Story de cette PME suisse<br />
située à Orvin dans le Jura bernois et implantée sur<br />
les cinq continents. Rencontre avec Gilbert Lile, CEO.<br />
UN PEU D’HISTOIRE<br />
On se souvient peut-être du premier choc pétrolier de l’année<br />
1973 et des fameux dimanches sans voitures imposés par le<br />
Conseil fédéral en Suisse. Dans ce contexte, la fondation de<br />
l’entreprise LNS passe relativement inaperçue, mais elle va<br />
changer le monde !<br />
Les trois fondateurs, MM. Léchot, Neukomm et Scemama (LNS)<br />
ont l’idée d’améliorer le confort et l’efficacité de la production<br />
d’un décolleteur du village actif dans le domaine horloger. Ils<br />
lui proposent un dispositif qui lui permet d’alimenter son tour<br />
à cames automatiquement. 50 ans plus tard, l’entreprise est un<br />
fournisseur reconnu de solutions globales destinées à l’usinage,<br />
avec plus de 200 000 ravitailleurs de barres, 175 000 convoyeurs<br />
de copeaux, 2 000 systèmes de filtration de l’air et 46 000 systèmes<br />
de gestion du liquide de coupe installés dans le monde entier.<br />
DE PME À ACTEUR GLOBAL<br />
Combinant croissance organique et acquisitions, le groupe<br />
LNS compte aujourd’hui plus de 1 000 employés et 9 sites<br />
de production. A aucun moment l’entreprise n’a perdu de<br />
vue son but initial : augmenter drastiquement l’efficience des<br />
parcs machines de ses clients, tout en améliorant leur confort<br />
de travail. Si la machine-outil reste le cœur des dispositifs de<br />
production, ce sont ses périphériques qui lui permettent de<br />
fonctionner à satisfaction. Gilbert Lile, CEO du groupe explique :<br />
48ı TRAMÉTAL • N°<strong>223</strong> • Juillet 2023
« Nous collaborons étroitement avec tous les fournisseurs de<br />
machines-outils et leur offrons une solution globale qui leur<br />
permet de mieux servir leurs clients ».<br />
Des systèmes de ravitaillement de barres ? Non des solutions !<br />
Pionniers de leur époque, les premiers modèles de ravitailleurs<br />
ont laissé aujourd’hui la place à des outils et produits plus<br />
modernes et ergonomiques. Et si l’aspect visible montre la<br />
différence, ce n’est rien comparé aux évolutions technologiques.<br />
Le ravitailleur fait aujourd’hui partie intégrante de la solution<br />
de production. Il dialogue en temps réel avec la machine et<br />
avec l’opérateur. Ce dernier dispose d’ailleurs d’une interface<br />
conviviale qui lui permet de le piloter avec simplicité et efficacité.<br />
Des produits connexes ? Non des solutions globales<br />
Si les ravitailleurs sont à la base de l’histoire, l’entreprise a<br />
constaté que d’autres périphériques nécessaires à la bonne<br />
marche de la production pouvaient bénéficier de son approche<br />
centrée sur les solutions clients. En 2002, LNS a élargi son<br />
offre avec les convoyeurs à copeaux, puis en 2011 avec les<br />
systèmes de filtration de l’air et en 2018 avec les systèmes hautepression.<br />
Aujourd’hui, l’entreprise est un partenaire global<br />
pour l’automatisation de la production en gardant toujours<br />
cette idée simple d’offrir plus d’efficience et de meilleures<br />
conditions de travail !<br />
PAS DE MAILLON FAIBLE !<br />
La fiabilité d’une cellule de production comprenant une<br />
machine et de nombreux périphériques est équivalente à<br />
celle de la composante la moins performante. C’est pour<br />
cette raison que les ingénieurs de LNS travaillent avec la<br />
vision de ne pas être ce maillon faible ! Le CEO explique :<br />
« De la conception à la formation, l’utilisation et le service,<br />
nous avons l’obsession d’offrir des solutions qui fonctionnent<br />
avec une fiabilité maximale en toute simplicité. En cas de<br />
problème, nous assurons un support rapide, notamment avec<br />
un système d’assistance utilisant la réalité augmentée qui permet,<br />
ici également, l’efficacité et le meilleur service pour le client ».<br />
UN GROUPE À TAILLE HUMAINE OUVERT SUR<br />
L’AVENIR<br />
Malgré sa taille et son implantation sur les cinq continents,<br />
le Groupe a gardé une vision claire de l’objectif à atteindre.<br />
Sa mission est de devenir le partenaire global de choix pour<br />
l’automatisation de la fabrication grâce à des solutions novatrices.<br />
Elle transparaît lors de chaque contact avec les représentants de<br />
l’entreprise. Et la reprise de LNS par le groupe suédois Storskogen<br />
en 2022 n’y change rien. Gilbert Lile le confirme : « Les objectifs<br />
de nos nouveaux actionnaires sont alignés sur ce qui a fait le succès<br />
de LNS jusqu’à aujourd’hui. La nouvelle assise financière qu’ils<br />
nous apportent va nous permettre d’être encore plus innovants<br />
dans notre développement et notre croissance ».<br />
En conclusion, le CEO nous confie : « Je suis fier de célébrer ces<br />
50 ans et j’en profite pour remercier nos collaborateurs de leur<br />
engagement et de leur travail. Sans eux, rien n’aurait été possible ».<br />
LNS À L’EMO 2023 ? 160 m 2 DÉDIÉS À LA<br />
TECHNOLOGIE<br />
Pour présenter sa solution complète de périphériques et de<br />
services à Hanovre, le fabricant exposera:<br />
• Les appareils de filtration connectés FOX<br />
• Le système de réalité mixte au service de la production<br />
• Un appareil haute pression CHIPBLASTER<br />
• Un convoyeur simplifié TURBO MH montrant son système<br />
de filtration intégré<br />
• Un ravitailleur de barres courtes QUICK LOAD SERVO 105<br />
Les visiteurs auront l’opportunité de tester des lunettes de réalité<br />
mixte et de découvrir les solutions numériques par le biais<br />
d’écrans géants et tactiles. M. Muniz précise: « Le stand sera<br />
certes orienté vers les services digitaux et le virtuel puisque ce sont<br />
des outils au service des êtres humains. Tous nos collaborateurs<br />
seront bien présents en chair et en os afin d’accueillir les clients<br />
et les personnes intéressées » ●<br />
TRAMÉTAL • N°<strong>223</strong> • Juillet 2023ı49
AUTOMATISATION<br />
TÉMOIGNAGE / ARMIN ROBOTICS<br />
Dumoulin Aero poursuit son objectif :<br />
« Avec nos premières cellules robotisées, notre capacité<br />
de production en fraisage a augmenté de 40%, sans<br />
opérateur ni machine-outil supplémentaire. Pourquoi<br />
n’avons-nous pas commencé plus tôt ?! » Gaël Quettier,<br />
directeur général de Dumoulin Aero.<br />
Olivier, responsable cellule et<br />
Gaël Quettier, directeur général de Dumoulin Aero.<br />
L’entreprise Dumoulin Aero, créée par Geoffroy-Vincent<br />
Cammermans en 2003 près de Liège (région Wallonne<br />
- Belgique), est spécialisée dans l’usinage de précision,<br />
dans des métaux durs et alliages de titane, pour le<br />
secteur aéronautique. Son effectif est de 50 personnes pour un<br />
chiffre d’affaires prévisionnel de 10 millions d’euros en 2023.<br />
Elle produit des pièces de série pour la vie de l’avion, principalement<br />
des éléments de liaison intégrés dans des mécanismes<br />
destinés à l’avant ou à l’arrière des ailes.<br />
En 2018, afin de pallier le manque d’opérateurs qualifiés en<br />
usinage, de répondre aux exigences des donneurs d’ordres<br />
en termes de réduction des coûts, de gagner en capacité de<br />
production, de se démarquer des concurrents et de rester à<br />
la pointe de la technologie, l’entreprise adopte une politique<br />
d’investissement dans l’outil de production, notamment<br />
l’automatisation. Son objectif est d’automatiser totalement<br />
l’atelier d’usinage. Elle a fait le choix de l’entreprise Armin<br />
Robotics et dispose, pour l’instant, de deux cellules robotisées<br />
qui lui permettent d’augmenter sa production en fraisage<br />
d’environ 40 %.<br />
Dumoulin Aero, fournisseur de rang 2, fabrique des pièces de<br />
série principalement utilisées dans tous les avions Airbus. Le<br />
reste de la production est destiné aux avions Embraer et aux<br />
avions d’affaires Global (Bombardier). La production prévue<br />
cette année représente 500 000 pièces, sur environ 700 références<br />
différentes. La cadence de production est majoritairement liée<br />
à celle des donneurs d’ordres.<br />
Globalement, la dimension des pièces est de 1 à 15 cm et la<br />
précision requise doit être dans les 10 microns. L’entreprise<br />
est spécialisée dans les métaux durs tels que l’acier inox, le<br />
titane et les alliages de bronze. En moyenne, les séries sont<br />
de 200 pièces, répétitives tous les deux mois, mais elles vont<br />
parfois jusqu’à 5 000 pièces.<br />
L’atelier de production de l’entreprise est divisé en trois<br />
technologies d’usinage. Tout d’abord, le décolletage pour les<br />
petites pièces simples à produire (bagues, rondelles), puis le<br />
fraisage 3 axes pour la production des pièces historiques chez<br />
Dumoulin Aero : les links (pièces de liaison). Enfin, le tournage/<br />
fraisage sur des machines-outils 2 broches 2 tourelles. Au total,<br />
18 machines-outils sont implantées dans l’atelier.<br />
LE CHOIX DU BON PARTENAIRE EN<br />
AUTOMATISATION<br />
L’automatisation de l’atelier de production débute avec le<br />
fraisage 3 axes en juillet 2018. Avant de faire le choix d’Armin<br />
Robotics, Dumoulin Aero consulte plusieurs entreprises. Mais,<br />
comme l’explique Gaël Quettier, directeur général : « Nous<br />
avons rencontré trois fournisseurs qui nous proposaient des<br />
solutions plug & play, pas très onéreuses. L’enveloppe était<br />
belle mais lorsque nous sommes rentrés dans les détails<br />
techniques, finalement l’offre était extrêmement limitée. Il<br />
n’était pas possible, par exemple, d’inclure l’automatisation<br />
du contrôle, ni d’intégrer deux machines dans le process pour<br />
réaliser l’ébauche puis la finition. »<br />
Au départ, Dumoulin Aero envisage de robotiser une ou deux<br />
machines-outils. Mais la visite d’une entreprise équipée d’un<br />
atelier « full robotisé », dans le secteur automobile, remet<br />
totalement en cause sa décision initiale. L’entreprise Armin<br />
Robotics lui est recommandée pour atteindre cet objectif.<br />
UNE PREMIÈRE CELLULE ROBOTISÉE AVEC<br />
INTÉGRATION DU CONTRÔLE<br />
Une analyse concernant la première cellule robotisée préconisée<br />
par Armin Robotics, indique une rentabilité de l’investissement<br />
sur douze mois.<br />
« La mise en place de la cellule robotisée a été rapide, explique le<br />
directeur général. Elle n’a nécessité qu’une semaine d’arrêt. Tout<br />
le travail a été réalisé en amont par Armin Robotics. L’utilisation<br />
du logiciel qui pilote la cellule est très simple d’accès. Un opérateur<br />
responsable de la cellule a été désigné, mais les autres opérateurs<br />
50ı TRAMÉTAL • N°<strong>223</strong> • Juillet 2023
l’atelier « full automatique »<br />
de la variabilité. »<br />
En septembre 2019, Dumoulin Aero poursuit l’automatisation<br />
de sa production en fraisage 3 axes avec la mise en place d’une<br />
seconde cellule robotisée. Plus simple, cette cellule comprend<br />
un robot dédié à une machine-outil d’une grande robustesse.<br />
Le rôle de la cellule robotisée est de réaliser la mise à l’épaisseur,<br />
travail long et répétitif d’ébauche d’une plaque brute dans un<br />
matériau dur.<br />
Gaël Quettier précise : « Cette seconde cellule robotisée, dédiée<br />
à la mise à l’épaisseur, opérationnelle en moins d’une semaine<br />
et rentable en moins d’un an, a permis de libérer des opérateurs<br />
d’un travail répétitif et peu valorisant. Ils peuvent désormais<br />
travailler sur l’aspect finition des pièces, plus complexe, et ainsi<br />
exercer leur savoir-faire et apporter une véritable valeur ajoutée. »<br />
ont également été formés et sont à même de l’utiliser et de relancer<br />
le robot. La programmation évolue au fur et à mesure, selon les<br />
pièces à réaliser.»<br />
Cette cellule regroupe deux fraiseuses 3 axes (un pour l’ébauche,<br />
l’autre pour la finition), un robot au centre, le contrôle en 3D<br />
de 100 % des pièces produites (CMM), un convoyeur pour<br />
apporter les pièces brutes et un second pour récupérer les<br />
pièces finies et conformes. Gaël Quettier précise que le système<br />
est programmé pour alerter automatiquement, par suite du<br />
contrôle, dans le cas où trois pièces sont mauvaises, mais cela<br />
est extrêmement rare.<br />
UNE PRODUCTION 7 JOURS SUR 7, 24H SUR 24 ET<br />
UNE RÉPÉTABILITÉ TRÈS IMPORTANTE<br />
« Les résultats sont là, commente Gaël Quettier. Avant d’installer<br />
cette cellule robotisée, les machines tournaient uniquement en<br />
présence des opérateurs, soit en 2/8 et pas le week-end. Depuis,<br />
sans l’acquisition de nouvelles machines-outils et sans opérateur<br />
supplémentaire, nous produisons 24h/24, 7 jours sur 7, les<br />
grandes séries sont lancées la nuit et le week-end. Nous avons<br />
énormément augmenté notre capacité de production et diminué<br />
le temps de contrôle, qui était manuel. Nous constatons aussi une<br />
répétabilité très importante avec la suppression de l’intervention<br />
de l’opérateur pour serrer la pièce dans l’étau, ce qui entraînait<br />
L’APRÈS-CRISE, VERS L’ATELIER<br />
« FULL AUTOMATIQUE » AVEC LE PARTENAIRE<br />
ARMIN ROBOTICS<br />
Début 2020, la crise du Covid et la chute brutale de production<br />
des avions stoppe les investissements de Dumoulin Aero. Grâce<br />
à l’aide du gouvernement belge, qui donne la possibilité aux<br />
entreprises de recourir au chômage de façon très flexible,<br />
l’entreprise reste en vie.<br />
Aujourd’hui, après l’automatisation des moyennes et grandes<br />
séries, les dirigeants cherchent à nouveau des solutions, avec<br />
Armin Robotics, pour poursuivre l’automatisation de l’atelier<br />
concernant le tournage/fraisage. Cette technologie d’usinage est<br />
plus complexe à automatiser car elle utilise beaucoup d’outils<br />
et nécessite de contrôler énormément de paramètres.<br />
Mais, pour Dumoulin Aero, il est clair que la poursuite de<br />
l’automatisation passe par leur partenaire actuel. Le directeur<br />
général commente : « Nous sommes ravis de notre collaboration<br />
avec Armin Robotics. Ils maîtrisent l’usinage, l’informatique,<br />
l’électronique. Le logiciel qu’ils ont développé et qui est au cœur<br />
de leurs solutions, pilote les cellules robotisées. Il est très intuitif<br />
et facile à utiliser. Tout ce qu’ils ont réalisé jusqu’à présent répond<br />
parfaitement à nos attentes. Ils comprennent nos problématiques,<br />
nos besoins, vont très loin dans la réflexion et le développement<br />
et se démènent pour que cela fonctionne. Par exemple, il a fallu<br />
procéder à des modifications sur des machines-outils, faire des<br />
découpes. Tout ceci a été géré par Armin Robotics, qui travaillait<br />
en collaboration avec le constructeur de la machine et celui du<br />
système de contrôle. »<br />
Et Gaël Quettier de conclure : « Pourquoi n’avons-nous commencé<br />
plus tôt ? » ●<br />
TRAMÉTAL • N°<strong>223</strong> • Juillet 2023ı51
AUTOMATISATION<br />
TÉMOIGNAGE / INBOLT<br />
Universal robots<br />
Inbolt, startup française spécialisée dans le<br />
développement d’algorithmes de vision, a créé un<br />
outil compatible avec les cobots Universal Robots<br />
pour faciliter l’automatisation d’opérations sur des<br />
pièces en mouvement<br />
Universal Robots annonce l’intégration<br />
de GuideNOW, solution<br />
de guidage en temps réel de cobot,<br />
au sein de l’écosystème Universal<br />
Robots+ (UR+). Développée par Inbolt,<br />
elle associe une technologie de vision 3D à<br />
l’Intelligence Artificielle (IA) pour faciliter<br />
l’automatisation de tâches sur des pièces aux<br />
positions non répétables, en particulier les pièces en mouvement<br />
sur des lignes d’assemblage. La solution réduit les coûts<br />
et améliore la flexibilité et la fiabilité de l’automatisation en<br />
la rendant possible dans tous les types d’environnements :<br />
structurés, semi- structurés et non structurés.<br />
L’écosystème UR+ comprend aujourd’hui quelques 440<br />
produits certifiés, développés par plus de 310 entreprises<br />
partenaires, et fournit tous types de solutions (vissage, préhension,<br />
Pick&Place...) dédiées aux cobots industriels. Ces<br />
solutions permettent aux robots collaboratifs Universal Robots<br />
de remplir une très grande variété de tâches industrielles.<br />
Les cobots sont flexibles, légers et peuvent fonctionner dans<br />
n’importe quel environnement de production.<br />
Inbolt est une startup créée en 2019 à Paris par trois associés<br />
- Albane Dersy, Rudy Cohen et Louis Dumas - et compte<br />
actuellement 15 collaborateurs. Spécialisée dans le développement<br />
d’algorithmes de vision, son objectif est de permettre<br />
aux robots industriels de devenir « autonomes » à travers<br />
une compréhension de leur environnement et une prise de<br />
décisions en temps réel. Aujourd’hui, la solution proposée par<br />
Inbolt s’adresse principalement au secteur de l’automobile,<br />
électroménager, logistique, électronique et de l’aérospatial.<br />
Ne nécessitant aucune notion de programmation, la solution<br />
GuideNOW comprend une caméra 3D montée sur le<br />
robot et une technologie d’IA, connectées à l’application web<br />
GuideNOW Studio permettant au cobot la localisation de<br />
pièces en mouvement. Lorsque la pièce entre dans le champ<br />
de vision de la caméra 3D, l’IA identifie en temps réel la<br />
position exacte et l’orientation de la pièce mécanique et<br />
envoie de nouvelles coordonnées au robot sur la trajectoire à<br />
réaliser. Avec ce guidage en temps réel, le robot peut aisément<br />
s’adapter à son environnement en réagissant dynamiquement<br />
aux événements imprévus. Cela s’avère particulièrement utile<br />
pour automatiser tous types d’opérations (serrage, perçage,<br />
rivetage, ponçage, dépose de colle, etc.) sur des pièces en<br />
mouvement sur les lignes d’assemblage.<br />
Cet asservissement de la trajectoire du robot en fonction de<br />
la position de la pièce permet :<br />
• Pour les lignes au défilé continu : d’automatiser des tâches<br />
encore manuelles, le tout facilement et sans avoir à changer<br />
l’infrastructure de la ligne ;<br />
• Pour les stations fixes : de réduire le coût et d’améliorer la<br />
flexibilité de ces cellules en supprimant les coûteux gabarits/<br />
outillages d’indexation.<br />
GuideNOW se caractérise par sa facilité d’installation et<br />
d’utilisation : il suffit d’utiliser la modélisation CAO de la<br />
pièce en donnée d’entrée et la programmation de l’algorithme<br />
de localisation ne dure qu’une quinzaine de minutes.<br />
« La synergie entre Inbolt et Universal Robots permet de proposer<br />
une solution cobotique prête à l’emploi, flexible et efficace.<br />
GuideNOW s’avère un précieux outil pour les industriels<br />
ayant une grande diversité de références à produire sur une<br />
même ligne mais qui ne peuvent pas se permettre de perdre<br />
du temps à reconditionner la cellule », explique Albane Dersy,<br />
co-fondatrice et COO d’Inbolt.<br />
« Nous sommes ravis de l’accueil de cette nouvelle référence<br />
parmi notre catalogue de solutions UR+. Inbolt, avec cette<br />
solution de guidage en temps réel à destination des industries<br />
aéronautiques et automobiles, permet à Universal Robots de<br />
rester à la pointe de l’innovation et de consolider sa position<br />
sur ces marchés historiques en France », indique Jocelyn<br />
Peynet, Directeur France d’Universal Robots ●<br />
52ı TRAMÉTAL • N°<strong>223</strong> • Juillet 2023
INDEX<br />
Au sommaire du prochain numéro :<br />
FABRICATION ADDITIVE<br />
Le point avant 3D Print et<br />
Formnext<br />
AFFÛTAGE ET RECTIFICATION<br />
Les trophées Anca et le point<br />
presse Studer<br />
XAO<br />
Encore des nouveautés<br />
et des success stories<br />
utilisateurs<br />
EMO 2023 HANOVRE<br />
Les produits phares à ne pas<br />
manquer<br />
ROLLOMATIC ET ZOLLER<br />
Des investissements de haut<br />
niveau pour Masnada Diamant<br />
Industrie<br />
SCIAGE ET STOKAGE<br />
Témoignages<br />
FLUIDES, COUPES<br />
Exemples d’applications,<br />
développement durable<br />
FLUIDES DE COUPE<br />
Exemples d’applications,<br />
développement durable<br />
ABONNEZ-VOUS<br />
maintenant<br />
À <strong>TRAMETAL</strong><br />
Liste des entreprises citées et index des annonceurs<br />
A<br />
AAROK............................................................... 26 & 27<br />
ABSOLUT HYDROGEN................................................ 8<br />
ARMIN ROBOTICS............................................ 50 & 51<br />
BLASER SWISSLUBE ................................. 19, 30 à 32<br />
CARMAT ............................................................ 20 & 21<br />
CITIZEN...................................................................... 16<br />
COMAT........................................................................ 46<br />
CT INFODREAM......................................................... 33<br />
ESPI............................................................................ 43<br />
GLOBAL INDUSTRIE................................................. 41<br />
HEIDENHAIN............................................................. 43<br />
HESTIKA FRANCE ........................................... 17 & 25<br />
HORN......................................................10, 11, 24 & 25<br />
IBARMIA..................................................................... 18<br />
ISCAR ............................................................. 2, 13 à 15<br />
KERN................................................................. 44 & 45<br />
LACH DIAMANT ............................................... 34 & 35<br />
LNS .................................................................... 48 & 49<br />
MASNADA.................................................................. 29<br />
MEWA................................................. 4 e de couverture<br />
MITSUBISHI MATERIALS ........................................ 14<br />
MOLYDAL................................................................... 39<br />
OPEN MIND ..............................................36 & 37 & 47<br />
PRAGMATEK.............................................................. 28<br />
RENISHAW ..........................2 e de couverture, 40 & 42<br />
SANDVIK COROMANT.............................................. 12<br />
SOMEPIC.................................................................... 38<br />
STUDER............................................................. 22 & 23<br />
UNIVERSAL HYDROGEN............................................ 9<br />
UNIVERSAL ROBOTS ............................................... 52<br />
WALTER ..................................................................... 12<br />
À SAVOIR<br />
Un nouveau site Web pour Trametal ! À la suite du rapprochement entre le magazine dirigé par le journaliste<br />
Dominique Dubois et l’éditeur MRJ Presse, le magazine Trametal se dote d’un nouveau site : www.trametal.fr<br />
N’hésitez pas à le consulter et à vous abonner à sa newsletter bimensuelle !<br />
Retrouvez nos anciens<br />
numéros sur :<br />
www.trametal.fr
Nous envisageons notre<br />
modèle d’entreprise à l’échelle<br />
de la planète. Vous pouvez en<br />
faire l‘expérience localement.<br />
Mewa