PANORAMA DE PRESSE - 19.07
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POLITIQUE · ÉCONOMIE · LA VIGNE · LE VIN · HORS CHAMPAGNE<br />
VITISPHÈRE<br />
Alexandre Abellan<br />
14·07·23<br />
JOUR D’INSATISFAITE NATIONALE<br />
POUR LA VIGNE (2)<br />
« Le mildiou est l’ennemi public numéro 1 de la vigne. L’important est d’avoir les armes, même si on les utilise<br />
moins » témoigne le président de la Fédération des Vins de Bergerac Duras (FVBD). Pour le viticulteur de<br />
Pécharmant, « il y a un vrai souci dans le projet SUR, dans les limitations des AMM (Autorisations de Mise sur<br />
le Marché)… Petit à petit, ça rogne et on arrive peut-être à une point où il n’est déjà plus possible de cultiver<br />
la vigne à certains endroits. »<br />
« Il faut pouvoir traiter et protéger les raisins » résume Éric Pastorino, le président du Conseil Interprofessionnel<br />
du Vin de Provence (CIVP), qui témoigne de la chance du Sud-Est d’avoir été épargné par la sécheresse et<br />
arrosé copieusement : « mais nous avons désormais une pression mildiou fantastique. Des gens perdent de la<br />
récolte comme les produits sont moins adaptés. On a besoin de rendements : il faut l’assumer. Il faut arrêter<br />
cette hypocrisie française et européenne : se réjouir des performances export et taper sur les phytos. » Pour<br />
le président de la Fédération Régionale de vins AOC du Sud-Est, la question globale est de savoir ce que les<br />
gouvernants veulent faire d’une filière d’excellence : « c’est un sujet de ruralité pour le territoire. Il faut aussi<br />
parler d’économie : ça fait partie des bons exportateurs. Nous avons besoin d’un message clair des pouvoirs<br />
publics. »<br />
Un éclaircissement pour les enjeux sanitaires au vignoble, mais aussi dans les moments de consommation. «<br />
On ne peut pas avoir un jour le président qui soutient la consommation responsable sur le salon de l’Agriculture<br />
et la première ministre qui après propose un durcissement, alors que la filière est précurseur en prônant la<br />
modération avec Vin & Société » regrette Éric Pastorino, pour qui « il faut se poser les bonnes questions pour<br />
la filière, mais aussi à l’Etat. On ne peut pas être les meilleurs à l’export et attaquer la filière. »<br />
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