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PANORAMA DE PRESSE - 19.07

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<strong>PANORAMA</strong><br />

<strong>PRESSE</strong><br />

SYNDICAT GÉNÉRAL <strong>DE</strong>S VIGNERONS<br />

1 9 · 0 7 · 2 3<br />

La presse papier est disponible quotidiennement au Centre de Documentation<br />

POLITIQUE<br />

ÉCONOMIE<br />

LA VIGNE<br />

LE VIN<br />

HORS CHAMPAGNE<br />

RETOUR SUR LES <strong>DE</strong>RNIERS <strong>PANORAMA</strong>S <strong>DE</strong> <strong>PRESSE</strong><br />

CETTE REVUE <strong>DE</strong> <strong>PRESSE</strong> SE <strong>DE</strong>STINE À UN USAGE STRICTEMENT PERSONNEL ET INTERNE À L’ENTREPRISE,<br />

LE <strong>DE</strong>STINATAIRE S’INTERDIT <strong>DE</strong> REPRODUIRE, PUBLIER, DIFFUSER OU VENDRE CE DOCUMENT.


POLITIQUE · ÉCONOMIE · LA VIGNE · LE VIN · HORS CHAMPAGNE<br />

FRANCE BLEU<br />

Clément Conte,<br />

Marine Protais<br />

19·07·23<br />

VENDANGES 2023 EN<br />

CHAMPAGNE : LE REN<strong>DE</strong>MENT<br />

COMMERCIALISABLE FIXÉ À 11.400<br />

KILOS PAR HECTARE<br />

Le bureau exécutif du Comité Interprofessionnel des vins de champagne (CIVC) a fixé ce mercredi midi<br />

les rendements pour les vendanges 2023 à 11.400 kilos par hectare. Le début des vendanges est prévu<br />

autour du 7 septembre.<br />

Le rendement commercialisable pour les vendanges 2023 en Champagne a été fixé ce mercredi 19 juillet lors<br />

d’une réunion au Comité interprofessionnel des vins de Champagne (CIVC) à Epernay : 11.400 kilos par<br />

hectare. C’est un peu moins que l’année dernière, en 2022, où le quota maximum de raisin avait été fixé à<br />

12.000 kilos par hectare, le niveau le plus élevé depuis 15 ans.<br />

«C’est une décision prudente mais optimiste, qui correspond à ce que l’on a prévu de vendre», selon<br />

Maxime Toubart, co-président du CIVC. Représentants des vignerons et des Maisons de Champagne tablent<br />

effectivement sur la vente de 314 millions de bouteilles d’ici la fin de l’année 2023, puis 315 millions pour les<br />

trois années suivantes.<br />

Une baisse des ventes<br />

«C’est raisonnable, confirme David Chatillon, président de l’Union des Maisons de Champagne. Les prévisions<br />

de ventes et d’expéditions peuvent paraître modestes mais il y a un contexte d’inflation et une conjoncture<br />

économique incertaine. Maintenir les volumes nous paraît donc être un bon objectif.»<br />

Selon le CIVC, les chiffres de vente du premier semestre 2023 sont plus bas (-5%) que l’année dernière à la<br />

même période. Une baisse à relativiser : 2022 était une année record avec 336 millions de bouteilles vendues<br />

sur 12 mois. Les deux présidents parlent donc d’un niveau tout de même très élevé pour 2023 et pronostiquent<br />

une hausse du chiffre d’affaires, malgré cette baisse des ventes.<br />

Rehaussement du plafond de la réserve<br />

Le plafond de la réserve individuelle est lui réhaussé de 8.000 à 10.000 kilos par hectare. Une nouvelle décision<br />

déjà saluée par les Vignerons indépendants début juillet.<br />

Les premiers coups de sécateurs en Champagne sont prévus autour du 7 septembre, cette année. Les dates<br />

seront fixées le 30 ou 31 août. «C’est homogène sur toute la région, précise Maxime Toubart. On va surveiller<br />

de près le climat au mois d’août.»<br />

2


POLITIQUE · ÉCONOMIE · LA VIGNE · LE VIN · HORS CHAMPAGNE<br />

Presse écrite<br />

FRA<br />

Famille du média : PQR/PQD<br />

Edition : 13 juillet 2023 P.16<br />

(Quotidiens régionaux)<br />

Journalistes : -<br />

Périodicité : Quotidienne<br />

Nombre de mots : 301<br />

Audience : 78000<br />

Sujet du média :<br />

Actualités-Infos Générales<br />

p. 1/1<br />

La Haute-Vallée de l'Aube champenoise<br />

fait son bilan annuel<br />

L’associationde la Haute-Valléede l’Aube champenoise couvre<br />

sept communes sur deux départements,Aube et Haute-Marne.<br />

L'association de la Haute-Val<br />

lée de lAube champenoise a<br />

tenu son assemblée générale<br />

ce samedi 8 juillet, en début<br />

d'après-midi à Clairvaux. Elle<br />

unit sept communes sur deux<br />

départements. Gérard Beureux,<br />

président de l'association "Re<br />

naissance de l'abbaye de Clair<br />

vaux'j a accueilli la quarantaine<br />

de participants, parmi lesquels<br />

Marie-Claude Lavocat et Ma<br />

rie-Noëlle Rigollot, conseillères<br />

départementales, respective<br />

ment de la Haute-Marne et de<br />

l'Aube. Comme chaque année,<br />

Joël Falmet, vice-président du<br />

Syndicat national des vignerons<br />

de champagne (SGV), est inter<br />

venu au cours de l'assemblée<br />

générale pour donner des nou<br />

velles de la profession, tant sur<br />

la production et les ventes (en<br />

volume et en valeur) que sur les<br />

négociations actuelles au niveau<br />

européen. II n'a pas manqué de<br />

rappeler l'état d'avancement de<br />

la procédure conduite par l'Ins<br />

titut national des appellations<br />

d'origine et de qualité (Inao)<br />

dans le cadre de la révision de<br />

l'aire géographique "champagne<br />

et coteaux champenois”.<br />

Rappelons que l'objectif de l'as<br />

sociation est d'obtenir la réinté<br />

gration, dans l'aire “champagne",<br />

des sept communes de la vallée,<br />

qui en avaient été exclues lors<br />

de la délimitation de 1927.L'as<br />

semblée s'est poursuivie par une<br />

visite de la partie carcérale de la<br />

prison (dont les derniers prison<br />

niers ont quitté les lieux fin mai).<br />

La visite était bien sûr encadrée<br />

par les personnels de l'établisse<br />

ment dont les témoignages ont<br />

renforcé l'intérêt de la visite. Les<br />

participants ont complété cette<br />

visite en allant voir ou revoir le<br />

monument aux fusillés de la der<br />

nière guerre ainsi que le cime<br />

tière des prisonniers. Enfin, un<br />

détour par la fontaine Saint-Ber<br />

nard a permis de trouver un peu<br />

de fraîcheur dans cette journée<br />

très ensoleillée.<br />

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3


POLITIQUE · ÉCONOMIE · LA VIGNE · LE VIN · HORS CHAMPAGNE<br />

LA CHAMPAGNE<br />

<strong>DE</strong> SOPHIE<br />

CLAEYS<br />

Sophie Claeys<br />

13·07·23<br />

PETITE MODIFICATION DU TEXTE<br />

SUR LES NOUVELLES RÈGLES<br />

D’ÉTIQUETAGE <strong>DE</strong>S VINS<br />

Petit rectificatif, mais simplifications importantes pour le monde du vin. On le sait, car on en a beaucoup parlé<br />

avec quelques grincements de dents, de nouvelles règles d’étiquetage s’appliqueront aux vins dans l’Union<br />

européenne, qui devront désormais indiquer la liste des ingrédients et la déclaration nutritionnelle à partir du<br />

8 décembre 2023.<br />

Ce projet de règlement prévoit que les vins produits et étiquetés avant cette date pourront être commercialisés<br />

sans ces mentions, jusqu’à épuisement des stocks. Toutefois, la France avait d’ailleurs demandé que, compte<br />

tenu des spécificités du processus d’élaboration du Champagne (assemblage, seconde fermentation en bouteille<br />

et long vieillissement), cela ne concerne que les vins élaborés après le 8 décembre 2023.<br />

Ainsi au lieu de lire : « Le vin qui satisfait aux exigences en matière d’étiquetage énoncées à l’article 119<br />

du règlement (UE) n° 1308/2013 et les produits vinicoles aromatisés qui satisfont aux règles d’étiquetage<br />

prévues par le règlement (UE) n° 251/2014 applicables dans les deux cas avant le 8 décembre 2023 et qui ont<br />

été produits et étiquetés avant cette date peuvent continuer d’être mis sur le marché jusqu’à épuisement des<br />

stocks », il faut lire : « Le vin qui satisfait aux exigences en matière d’étiquetage énoncées à l’article 119 du<br />

règlement (UE) n° 1308/2013 et les produits vinicoles aromatisés qui satisfont aux règles d’étiquetage prévues<br />

par le règlement (UE) n° 251/2014 applicables dans les deux cas avant le 8 décembre 2023 et qui ont été<br />

produits avant cette date peuvent continuer d’être mis sur le marché jusqu’à épuisement des stocks ».<br />

Toutefois un expert vitivinicole pose une question d’importance à propos des vins effervescents dans Vitisphère<br />

: « Qu’en est-il pour les vins mousseux et effervescents : la production est-elle la fermentation ou à la prise de<br />

mousse ? On espère que la Commission aura une interprétation simple pour que tout le monde s’y retrouve et<br />

que ce ne soit pas un casse-tête pour les bruts sans année… ». À suivre…<br />

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POLITIQUE · ÉCONOMIE · LA VIGNE · LE VIN · HORS CHAMPAGNE<br />

VITISPHÈRE<br />

Hélène de<br />

Montaignac<br />

13·07·23<br />

ETIQUETAGE NUTRITIONNEL, UNE<br />

NOUVELLE OBLIGATION QUI PASSE<br />

MAL POUR LES VIGNERONS (1)<br />

Beaucoup de vignerons vivent l’étiquetage nutritionnel comme une nouvelle contrainte, à l’opposé de<br />

l’idée qu’ils se font du vin. Quelques-uns abordent cette obligation comme une opportunité de renouer<br />

avec le consommateur.<br />

Arnaud Briday s’en passerait bien. Pour le gérant du Domaine des Chers, 11,5 ha à Juliénas, dans le Rhône,<br />

l’obligation de l’étiquetage nutritionnel est une atteinte au vin, « élément culturel, historique et patrimonial<br />

français ». De plus, cette « contrainte supplémentaire pour les vignerons » ne présenterait que peu d’intérêt<br />

pour le consommateur. « Le buveur averti sait déjà ce que contient le vin. Quant au consommateur occasionnel,<br />

je ne suis pas convaincu qu’il s’en inquiétera, justement parce que c’est occasionnel dans son alimentation »,<br />

argumente-t-il.<br />

L’avis d’Anne Josseau est encore plus tranché. « Je trouve cette mesure idiote. Avant d’acheter une pizza,<br />

j’apprécie de pouvoir comparer si l’une est plus grasse que l’autre, car la valeur nutritionnelle peut varier<br />

au point d’impacter ma santé. Mais sans être fin connaisseur du sujet, chacun sait que le vin contient du<br />

raisin fermenté et, dans certains cas, du sucre. Je ne crois pas que les consommateurs veuillent se donner la<br />

peine d’aller chercher la valeur nutritionnelle des vins dans leur téléphone. À part peut-être quelques-uns<br />

d’entre eux, par curiosité », assène la gérante du Domaine des Tabourelles, 20 ha à Bourré (Loir-et-Cher), dans<br />

l’appellation Touraine Chenonceaux.<br />

À Auch, dans le Gers, Sébastien Lopez est moins vindicatif mais tout aussi dubitatif au sujet de l’intérêt de<br />

l’étiquetage nutritionnel. Gérant du Domaine du Tucoulet, il vend toute la production de ses 4 ha de vignes<br />

directement au consommateur, dans son caveau et, deux fois par semaine, sur les marchés d’Auch et de Pavie.<br />

Aucun de ses clients ne s’intéresse aux ingrédients ni aux calories de ses vins. « On discute naturellement de la<br />

qualité des vins, mais les ingrédients ne sont tout simplement pas un sujet. Il est vrai que mes clients ont plutôt<br />

dans les 60 ans et qu’ils boivent du vin depuis des dizaines d’années sans que cela ne leur ait jamais provoqué<br />

de maladie. »<br />

Pour certains, une opportunité de se rapprocher du consommateur<br />

L’avis est différent chez Ampelidae, où la réforme de l’étiquetage est vue comme une opportunité de se<br />

rapprocher du client. À la différence du domaine du Tucoulet, Ampélidea n’écoule qu’une petite partie de la<br />

production de ses 115 ha, sur place, à Jaunay-Marigny, dans la Vienne. « Nous vendons principalement en<br />

grande distribution à l’export et auprès des CHR [cafés, hôtels, restaurants, NDLR] et de magasins spécialisés<br />

en France, comme Biocoop », indique Gilles de Bollardière, le directeur technique. La maison n’a donc pas<br />

l’occasion d’expliquer sa démarche auprès du consommateur.<br />

▼ SUITE ▼<br />

5


POLITIQUE · ÉCONOMIE · LA VIGNE · LE VIN · HORS CHAMPAGNE<br />

VITISPHÈRE<br />

Hélène de<br />

Montaignac<br />

13·07·23<br />

ETIQUETAGE NUTRITIONNEL, UNE<br />

NOUVELLE OBLIGATION QUI PASSE<br />

MAL POUR LES VIGNERONS (2)<br />

« De ce fait, nous voyons l’obligation de l’affichage nutritionnel comme un outil de communication<br />

supplémentaire, susceptible de nous rapprocher de nos consommateurs à l’autre bout du monde. En grande<br />

distribution, quand ils se trouvent face à des dizaines de vins différents dans un rayon, ils ne vont pas prendre<br />

le temps de visiter notre site internet. C’est donc via l’étiquette que se fera la sélection, de façon synthétique. »<br />

Pour Gilles de Bollardière cette nouvelle obligation paraît « légitime, si elle permet de restaurer une confiance<br />

entre le vigneron et le consommateur ». Passé sa première réaction négative, Arnaud Briday concède « avoir<br />

une vision de vigneron, probablement restrictive. Tous les autres produits alimentaires ont déjà l’obligation<br />

d’indiquer les ingrédients et la valeur nutritionnelle. Alors c’est peut-être justice d’en faire autant avec le vin ».<br />

La peur des calories<br />

« Ce qui inquiète le plus les vignerons, c’est de devoir afficher la valeur énergétique sur l’étiquette physique,<br />

car le consommateur aura sous les yeux, sans même avoir à flasher, une valeur facilement comparable d’une<br />

bouteille à l’autre », relève Florence Gras, consultante œnologue à l’IFV, pour l’avoir constaté lors des<br />

formations qu’elle a réalisées autour de la réforme de l’étiquetage depuis janvier dernier. « Selon qu’on fait<br />

un vin blanc sec, un rouge à 14 degrés d’alcool, ou un vin blanc doux de type muscat qui contient 12 degrés<br />

d’alcool et 110 g de sucre, la différence est notable ! » De quoi faire biper le radar des chasseurs de calories.<br />

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POLITIQUE · ÉCONOMIE · LA VIGNE · LE VIN · HORS CHAMPAGNE<br />

VITISPHÈRE<br />

Alexandre Abellan<br />

14·07·23<br />

JOUR D’INSATISFAITE NATIONALE<br />

POUR LA VIGNE (1)<br />

Stupéfaite du 14 juillet pour la filière vin, qui attend un soutien de l’État face à la volonté de la Commission<br />

Européenne de réduire de moitié les phytos d’ici 2035, quoiqu’il en coûte dans le vignoble.<br />

C’est une petite phrase qui cause une grosse colère. Dans la récente étude d’impact du règlement SUR, sur<br />

l’utilisation durable des pesticides et leur réduction de 50 % d’ici 2023, la Commission Européenne fait passer<br />

par pertes et profits la chute des rendements viticoles, en réagissant par la minimisation à une estimation de<br />

chute de 28 % des rendements du vignoble français comme si ça n’avait guère d’importance (les baisses<br />

seraient aussi de -20 % en Italie et -15 % en Espagne). « Les impacts les plus importants sur le rendement<br />

[concerneraient des] cultures qui ont une pertinence limitée pour la sécurité alimentaire et animale, telles que<br />

les raisins, le houblon et les tomates » indique l’étude. De quoi alarmer le vignoble, qui se sent bien seul face<br />

à des impératifs ne prenant pas en compte ses améliorations passées et ses besoins d’accompagnement futurs.<br />

« On ne peut pas considérer qu’un secteur n’est pas stratégique parce qu’il ne produit pas d’alimentation.<br />

On ne peut pas rester sur une étude d’impact où il est acceptable de sacrifier un pan de l’économie agricole<br />

» s’emporte Jérôme Despey, le président du conseil spécialisé vin de FranceAgriMer. Rappelant que SUR<br />

ne concerne pas que la filière vin, le premier vice-président de la FNSEA plaide pour la concertation : « on<br />

est dans la transition, on a besoin de politiques d’accompagnement, d’investissement, d’innovation pour des<br />

alternatives… On travaille tous dans la même direction : soutenir la recherche et l’expérimentation, arrêter<br />

d’interdire des matières actives s’il n’y a pas d’alternative (comme on a pu le voir en cerise et betterave)… »<br />

Phytos sur la sellette<br />

Le message a été envoyé au ministre de l’Agriculture, Marc Fesneau, alors qu’il prépare « une nouvelle<br />

stratégie nationale en construction sur les produits phytopharmaceutiques », soit une révision du programme<br />

Écophyto pour 2030, comme annoncé ce 11 juillet lors du Comité d’Orientation stratégique et de Suivi<br />

d’Écophyto 2+. Si le gouvernement annonce la volonté de « préserver les filières françaises d’une distorsion<br />

de concurrence européenne et internationale : articulation avec la négociation du règlement SUR et la mise<br />

en place de mesures miroirs », le vignoble alerte sur les impacts de retraits de phytos qui mettrait la filière en<br />

difficulté (comme Métiram de zinc ou Folpel contre le black-rot, mais aussi la réduction des insecticides contre<br />

la flavescence dorée, sans oublier les herbicides avec le glyphosate).<br />

Ces débats tombent à point alors que le mildiou tape comme un sourd sur les feuilles/grappes des vignes et le<br />

système des vignerons (notamment à Bordeaux, mais plus généralement dans le Sud-Ouest et dans des pans<br />

du Languedoc et de la Provence). « C’est une catastrophe sur merlot, les cabernet et les cépages blancs sont<br />

touchés, c’est du jamais-vu, partout où il y a eu ce climat tropical, chaud et humide » rapporte Éric Chadourne,<br />

le président de l’Interprofession des Vins de Bergerac et de Duras (IVBD), qui souligne que personne n’a<br />

résisté : « que l’on soit un vigneron moins vigilant ou plus strict, que l’on soit en bio ou que l’on utilise des<br />

phytos CMR (Cancérigènes, Mutagènes et Reprotoxiques), que l’on ait un atomiseur à gouttes droites ou un<br />

face par face, que l’on ait un grand ou un petit vignoble… il n’y a pas de jaloux, tout le monde est touché. »<br />

▼ SUITE ▼<br />

7


POLITIQUE · ÉCONOMIE · LA VIGNE · LE VIN · HORS CHAMPAGNE<br />

VITISPHÈRE<br />

Alexandre Abellan<br />

14·07·23<br />

JOUR D’INSATISFAITE NATIONALE<br />

POUR LA VIGNE (2)<br />

« Le mildiou est l’ennemi public numéro 1 de la vigne. L’important est d’avoir les armes, même si on les utilise<br />

moins » témoigne le président de la Fédération des Vins de Bergerac Duras (FVBD). Pour le viticulteur de<br />

Pécharmant, « il y a un vrai souci dans le projet SUR, dans les limitations des AMM (Autorisations de Mise sur<br />

le Marché)… Petit à petit, ça rogne et on arrive peut-être à une point où il n’est déjà plus possible de cultiver<br />

la vigne à certains endroits. »<br />

« Il faut pouvoir traiter et protéger les raisins » résume Éric Pastorino, le président du Conseil Interprofessionnel<br />

du Vin de Provence (CIVP), qui témoigne de la chance du Sud-Est d’avoir été épargné par la sécheresse et<br />

arrosé copieusement : « mais nous avons désormais une pression mildiou fantastique. Des gens perdent de la<br />

récolte comme les produits sont moins adaptés. On a besoin de rendements : il faut l’assumer. Il faut arrêter<br />

cette hypocrisie française et européenne : se réjouir des performances export et taper sur les phytos. » Pour<br />

le président de la Fédération Régionale de vins AOC du Sud-Est, la question globale est de savoir ce que les<br />

gouvernants veulent faire d’une filière d’excellence : « c’est un sujet de ruralité pour le territoire. Il faut aussi<br />

parler d’économie : ça fait partie des bons exportateurs. Nous avons besoin d’un message clair des pouvoirs<br />

publics. »<br />

Un éclaircissement pour les enjeux sanitaires au vignoble, mais aussi dans les moments de consommation. «<br />

On ne peut pas avoir un jour le président qui soutient la consommation responsable sur le salon de l’Agriculture<br />

et la première ministre qui après propose un durcissement, alors que la filière est précurseur en prônant la<br />

modération avec Vin & Société » regrette Éric Pastorino, pour qui « il faut se poser les bonnes questions pour<br />

la filière, mais aussi à l’Etat. On ne peut pas être les meilleurs à l’export et attaquer la filière. »<br />

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POLITIQUE · ÉCONOMIE · LA VIGNE · LE VIN · HORS CHAMPAGNE<br />

VITISPHÈRE<br />

Alexandre Abellan<br />

19·07·23<br />

LA FILIÈRE VIN «CONTRE TOUTE<br />

TAXATION DANS CETTE PÉRIO<strong>DE</strong><br />

EXTRÊMEMENT COMPLIQUÉE» (1)<br />

Alors que le gouvernement envisagerait d’indexer la fiscalité des vins sur l’inflation sans plafond, la<br />

filière vin s’y oppose fermement, la déconsommation secouant déjà fortement ses opérateurs.<br />

Entre marronnier et réflexe pavlovien, la question d’une augmentation des droits d’accise sur les boissons<br />

alcoolisées revient chaque année sur la table des négociations du Projet de Loi de Financement de la Sécurité<br />

Sociale (PLFSS). Mais alors que le gouvernement veut réduire ses dépenses et augmenter ses recettes, le<br />

PLFSS 2024 pourrait déboucher sur une augmentation de la taxation des alcools en général, et du vin en<br />

particulier, avec une indexation des droits d’accises sur l’inflation sans plafonnement. Révélé par Contexte et<br />

confirmé par les Échos puis le Figaro, le projet porté par le ministre de l’Économie, Bruno Le Maire « serait<br />

de l’ordre de 0,3 centime par bouteille de vin et de 1 à 2 centimes pour les alcools forts ». De quoi inquiéter et<br />

mobiliser la filière vin, déjà frappée par la déconsommation.<br />

S’il n’aime pas crier avant d’avoir mal, Samuel Montgermont, le président de Vin & Société s’oppose fermement<br />

à la possibilité d’une flambée des droits d’accise sur les vins. « Les droits d’accises vont peser sur les prix<br />

standards, ce qui va accélérer la déconsommation, alors que la filière fait face à de vraies problématiques<br />

structurelles » rappelle le négociant rhodanien, relevant un paradoxe : ce que le gouvernement donne d’une main<br />

pour financer la distillation (sans que les fonds soient suffisants pour répondre aux besoins), il le reprendrait de<br />

l’autre main par la fiscalité ?<br />

Pouvant coûter 5 millions d’euros aux consommateurs, cette augmentation des taxes sur le vin aurait un effet<br />

direct d’accélération de la déconsommation : « on l’a déjà vu avec l’inflation, les hausses de prix causent un<br />

décrochage immédiat des volumes. Et l’inflation n’est pas terminée » prévient Samuel Montgermont, pour qui<br />

« la période et le pas de temps sont très mal choisis : alors qu’il y a beaucoup d’inquiétude dans les bassins<br />

viticoles avant les vendanges (marchés, orages, sécheresse, mildiou…), ce serait un très mauvais signal. »<br />

Pour la filière vin, « pas d’ambiguïté. Nous sommes contre toute taxation dans cette période extrêmement<br />

compliquée, que ce soit clair » souligne Samuel Montgermont.<br />

Une lecture partagée par le député de la majorité Pascal Lavergne (Gironde, Renaissance), qui a interpellé, ce<br />

18 juillet à l’Assemblée Nationale, le ministre de la Santé, François Braun, sur le fait qu’« une augmentation<br />

de la fiscalité viendrait mettre sous pression l’une des rares filières exportatrices. Ce soutien de la majorité ne<br />

vaut pas négociation des enjeux de santé publique liés à la consommation d’alcool. Tous les indicateurs de<br />

santé publique sont orientés à la baisse. » Et ce alors que « la viticulture, la brasserie et les spiritueux sont des<br />

secteurs en pleine crise de compétitivité (avec une succession de crises géopolitiques, sanitaires, climatiques,<br />

inflationnistes…) ». Comme « ces crises à répétition sont venues fragiliser un secteur et une augmentation de<br />

la fiscalité aggraverait une situation économique déjà dégradée […] monsieur le ministre, envisagez-vous une<br />

taxation sur les alcools ? » résume le député bordelais.<br />

▼ SUITE ▼<br />

9


POLITIQUE · ÉCONOMIE · LA VIGNE · LE VIN · HORS CHAMPAGNE<br />

VITISPHÈRE<br />

Alexandre Abellan<br />

19·07·23<br />

LA FILIÈRE VIN «CONTRE TOUTE<br />

TAXATION DANS CETTE PÉRIO<strong>DE</strong><br />

EXTRÊMEMENT COMPLIQUÉE» (2)<br />

Inquiétude entendue, mais pas dissipée<br />

Résolument normande, la réponse du ministre ne calmera pas les inquiétudes. « Comme chaque année, le<br />

PLFSS sera l’occasion d’un débat sur le niveau de prélèvement sur certains produits, dont les alcools, et je<br />

pense essentiellement aux alcools forts. Cette réflexion associera l’ensemble des parties prenantes » esquisse<br />

François Braun, qui ne précise pas davantage le cap fixé. S’il cible a priori les alcools forts (sans les définir), le<br />

médecin urgentiste ajoute d’un côté que « notre combat, je le dis très fort, n’est pas contre une filière. Je vous<br />

rejoins dans votre soutien pour nos viticulteurs et brasseurs », tout en précisant de l’autre que « notre combat<br />

est contre la consommation excessive d’alcool : notre approche se base sur la prévention, la modération. » Et<br />

sur un rapport parlementaire de la commission santé « qui fournit plusieurs pistes de réflexions intéressantes ».<br />

Texte qui ne peut qu’inquiéter la filière vin sur les intentions gouvernementales.<br />

Véritable plaidoyer pour une augmentation de la taxation des vins, ce rapport d’information s’appuie sur le<br />

constat d’ « une taxation des alcools trop faible et ne reflétant pas les habitudes de consommation La France se<br />

caractérise par des droits d’accise sur l’alcool dont les taux sont faibles. » Visant « en particulier, les vins (la<br />

France a le plus faible niveau de taxation du vin en 2019 dans l’Union européenne) », les députés relèvent que<br />

« la contribution fiscale de chaque type de boisson alcoolique ne reflète pas la répartition de consommation.<br />

Alors que le vin concerne 58 % de la consommation, ses droits d’accise ne représentent, d’après la Cour des<br />

comptes, que 3,6 % des droits totaux. » Le rapport parlementaire cite également l’Observatoire français des<br />

drogues et des tendances (OFDT) qui notait en 2021 que « les spiritueux sont deux fois plus taxés que les<br />

bières et environ 59 fois plus que le vin, ce qui conduit la Cour des comptes à parler, en matière fiscale, de<br />

«discriminations positives» en faveur du vin » dans un rapport de 2016.<br />

Pour ces parlementaires, « le vin n’est pas donc pas suffisamment taxé par rapport à sa contribution à la<br />

consommation d’alcool en France, sans cohérence avec les objectifs de santé publique », et il faudrait «<br />

augmenter les taxes et droits d’accise sur les boissons alcooliques, comme le demande la plupart des études<br />

sur ce sujet. Compte tenu des distorsions actuelles en matière de droits d’accise, il faudrait cibler en priorité<br />

le vin » et « engager des réflexions autour du prix minimum des boissons alcooliques, comme le recommande<br />

l’Organisation Mondiale de la Santé (OMS) ».<br />

Avec modération<br />

Face à ce florilège hygiéniste sous-tendant une taxation comportementale, Samuel Montgermont s’attaque aux<br />

stéréotypes pesant sur les politiques de santé publique : « il faut sortir d’une vision ancienne des Français gros<br />

buveurs de vin. 90 % des consommateurs sont modérés, 8/10 respectent les repères de consommation et 9/10<br />

consomment pas tous les jours » pointe le président de Vin & Société, ajoutant que « nous avons eu 70 % de<br />

déconsommation en 60 ans sans toucher à la fiscalité. La déconsommation comportementale ». En phase avec<br />

la volonté ministérielle de lutter contre les consommations excessives, Samuel Montgermont propose d’autres<br />

remèdes : « continuons le combat sur la prévention. Nous ne sommes pas dans l’opposition de principe, mais<br />

ne rajoutons pas du désespoir au désespoir. »<br />

10


POLITIQUE · ÉCONOMIE · LA VIGNE · LE VIN · HORS CHAMPAGNE<br />

VITISPHÈRE<br />

Aude Lutun<br />

18·07·23<br />

LES VENTES <strong>DE</strong> CHAMPAGNE<br />

S’ÉVENTENT, -8 % EN JUIN<br />

Avec une baisse de 5 % sur le premier semestre 2023, les ventes de Champagne ne sont plus en phase<br />

ascendante. Un ralentissement prévu et pour l’instant vécu sereinement par la filière.<br />

Les arbres ne montent pas jusqu’au ciel. « Cela ne pouvait pas ne pas ralentir », commente David Chatillon,<br />

président de l’Union des Maisons de Champagne à la lecture du bilan des ventes du premier semestre 2023.<br />

De janvier à juin 2023, les ventes ont reculé de 4,7 % par rapport au premier semestre 2022, à 125,8 millions<br />

de cols. Le mois de juin 2023 a particulièrement marqué le pas par rapport à juin 2022 avec une baisse de 8 %<br />

au total et surtout de 12 % en France.<br />

« Nous regardons ces chiffres avec vigilance mais sans inquiétude car on se compare à un premier semestre<br />

2022 exceptionnel, poursuit David Chatillon. Nous restons à un niveau de vente élevé avec presque 126<br />

millions de cols. Si on retire l’année 2020, la moyenne des expéditions du premier semestre des huit dernières<br />

années se situe entre 110 et 115 millions de bouteilles. A fin juin 2022, nous étions à un rythme de 336 millions<br />

de bouteilles en mois glissants. Ce qui n’était pas tenable car nous n’avions pas assez de bouteilles ». Les<br />

ventes ont principalement baissé en grande distribution, avec deux raisons principales avancées : la hausse du<br />

prix des bouteilles de Champagne et les arbitrages des consommateurs en période d’inflation. L’UMC table sur<br />

310 à 315 millions de bouteilles vendues sur l’année 2023, contre 325 millions en 2022.<br />

Du côté des vignerons, la sérénité reste également de mise. « Nous ne sommes pas inquiets, car nous nous<br />

attendions à une baisse des ventes, précise Maxime Toubart, président du syndicat général des vignerons de<br />

Champagne. Nous avons globalement réussi à répercuter la hausse du prix des matières sèches, ce qui est<br />

positif pour la filière. Nous avons vu que des consommateurs ont modifié leurs modes de consommation, en<br />

ouvrant des bouteilles chez eux, notamment au Japon, aux Usa et au Royaume-Uni. Il faut continuer à travailler<br />

sur ce segment qui est porteur ».<br />

A la veille de la décision rendement autorisé pour la vendange 2023, chacune des deux familles du Comité<br />

Champagne affiche de la sérénité.<br />

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POLITIQUE · ÉCONOMIE · LA VIGNE · LE VIN · HORS CHAMPAGNE<br />

LA CHAMPAGNE<br />

<strong>DE</strong> SOPHIE<br />

CLAEYS<br />

Sophie Claeys<br />

17·07·23<br />

BILAN À MI-ANNÉE <strong>DE</strong>S<br />

EXPÉDITIONS <strong>DE</strong> CHAMPAGNE<br />

(JANVIER À JUIN 2023)<br />

Retour à l’accalmie ! De fait, depuis six mois, les expéditions de champagne ont<br />

commencé à ralentir. On oserait presque dire qu’il s’agit de revenir à une situation<br />

un peu plus normale, car les chiffres restent de toute façon au-dessus de ceux de 2019<br />

(année pré-covid). Ainsi pour le mois de juin, la baisse enregistrée est estimée à -8 %<br />

toutes familles confondues avec 23,4 millions de bouteilles (environ 16 millions de<br />

bouteilles en 2019) par le Comité Champagne.<br />

Sur six mois, la Champagne a expédié 125,8 millions de bouteilles (-4,7 %). Ce<br />

volume se partage entre les maisons avec 94,1 millions de bouteilles (-4,7 %), les<br />

vignerons avec 21,1 millions de bouteilles (-2,1 %) et les coopératives avec 10,6<br />

millions de bouteilles (-11,5 %).<br />

Côté parts de marché, il a été expédié 48,1 millions de bouteilles en France (-6,3 %)<br />

et 77,7 millions à l’Export (-3,7 %). Des marchés internationaux qui se divisent entre<br />

l’Union européenne avec 24,5 millions de bouteilles (-3,4 %) et les Pays tiers avec<br />

53,1 millions de bouteilles (-3,9 %).<br />

On peut noter que sur une année glissante les expéditions de champagne sont en repli<br />

de 5,7 % avec 319,3 millions de bouteilles et une évolution du prix moyen de 10,1 %.<br />

12


POLITIQUE · ÉCONOMIE · LA VIGNE · LE VIN · HORS CHAMPAGNE<br />

Presse écrite<br />

FRA<br />

Famille du média : Médias professionnels<br />

Edition : Du 14 au 20 juillet<br />

Périodicité : Hebdomadaire<br />

2023 P.3<br />

Audience : N.C.<br />

Journalistes : N.C.<br />

Sujet du média : Tourisme-Gastronomie<br />

Nombre de mots : 108<br />

p. 1/1<br />

MARCHÉS<br />

La réserveindividuellechampenoisepassede8000à 10000kg/ha<br />

FRANCE<br />

À 10000 kg/ha, la réserve individuelle champenoise retrouve son niveau de 2011. Abaissée<br />

à l'époque à 8000 kg/ha, car trop élevée par rapport aux rendements de l'époque, elle<br />

est actuellement d'un niveau moyen de 6400 kg/ha, soit le rendement d'une « petite<br />

vendange ». Pour le SGV, cette évolution est nécessaire pour faire face à la baisse actuelle<br />

des rendements, d'autant que la vendange qui s'annonce devrait être très qualitative.<br />

L'Inao a donné son accord à cette modification du cahier des charges de l'AOC et ce niveau<br />

de réserve sera appliqué pour les prochaines années. N.C.<br />

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POLITIQUE · ÉCONOMIE · LA VIGNE · LE VIN · HORS CHAMPAGNE<br />

Presse écrite<br />

FRA<br />

Famille du média : PQR/PQD<br />

Edition : 19 juillet 2023 P.6<br />

(Quotidiens régionaux)<br />

Journalistes : -<br />

Périodicité : Quotidienne<br />

Nombre de mots : 68<br />

Audience : 292000<br />

Sujet du média :<br />

Actualités-Infos Générales<br />

p. 1/1<br />

Aujourd'huisur Munion.tv<br />

Qu’est-ce que la réserve de champagne ?<br />

Le syndicat général des vigne<br />

rons (SGV) et l’union des maisons<br />

de champagne (UMC) vont an<br />

noncer aujourd’hui le rendement<br />

tirable de la vendange 2023. La<br />

réserve, elle, a été rehaussée à 10<br />

000 kg/ha début juillet. Qu’est ce<br />

que cela signi<br />

fie concrète<br />

ment ? Fla<br />

shez ce QR<br />

code pour dé<br />

couvrir nos<br />

explications<br />

en vidéo.<br />

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14


POLITIQUE · ÉCONOMIE · LA VIGNE · LE VIN · HORS CHAMPAGNE<br />

Presse écrite<br />

FRA<br />

Famille du média : PQR/PQD<br />

Edition : 15 juillet 2023 P.15<br />

(Quotidiens régionaux)<br />

Journalistes : PHILIPPE<br />

Périodicité : Quotidienne<br />

Audience : 292000<br />

LAUNAY<br />

Nombre de mots : 897<br />

Sujet du média :<br />

Actualités-Infos Générales<br />

p. 1/3<br />

CHAMPAGNE<br />

Des formations<br />

à la pelle<br />

pour être<br />

tractoriste<br />

PAYS D'ÉPERNAY Lévolution du travail de la vigne<br />

demande à la filière de s'adapter. Le besoin<br />

en tractoristes sera croissant. Les formations se<br />

développent. Une promotion a passé sa certification.<br />

PHILIPPE<br />

LAUNAY<br />

Dans la cour et dans les routes<br />

de la parcelle de vigne du do<br />

maine Veuve Clicquot ce mar<br />

di, les ateliers sont partout et ne<br />

sont pas là par hasard. C’est jour de<br />

certification d’agroéquipement viti<br />

cole (AEV). Pour dire les choses au<br />

trement, 48 candidats sont convo<br />

qués pour valider leur formation de<br />

tractoriste avec ces examens mis<br />

sur pied par la Corporation des vi<br />

gnerons de Champagne, la « Corpo ».<br />

“II y a une<br />

demunde<br />

La<br />

mutation<br />

grosse<br />

de la viticulture<br />

plus<br />

de tractoristes.<br />

de personnel"<br />

implique<br />

Bruno Duron, directeur de la Corporation<br />

Enjambeur, chenillard, pulvérisa<br />

teur, épandeur... Tous les engins<br />

sont là et les examinateurs at<br />

tendent leurs élèves pour évaluer, à<br />

l’oral comme en pratique, leur attri<br />

buer, ou pas, leur certification. À<br />

l’avenir, le développement des<br />

vignes semi-larges et de la robo<br />

tique pourrait impliquer la création<br />

de nouveaux ateliers. L’enjeu est<br />

important car la profession, grandes<br />

maisons comme petites exploita<br />

tions, a recensé un besoin croissant<br />

de conducteurs de machinisme viti<br />

coles.<br />

Directeur de la « Corpo », Bruno Du<br />

ron suit le déroulé des épreuves, ac<br />

compagné de Lauriane Manteaux, la<br />

secrétaire. Les candidats étaient 65<br />

puis 63 après deux abandons.<br />

Quinze ont échoué à la partie écrite.<br />

Ils viennent des centres de forma<br />

tion d’Avize, Gionges et même Ver<br />

dilly (Aisne). « Ces personnes<br />

viennent de différents horizons. Ils<br />

sont scolarisês au CFA, demandeurs<br />

d’emploi ou déjà en poste dans une<br />

maison qui les propose à la certifica<br />

tion pour une montée en compé<br />

tences. On lesent, ily a une grosse de<br />

mande de tractoristes », constate le<br />

directeur. II l’explique par une « mu<br />

tation dans la viticulture. Le recours<br />

aux pesticides diminue et le travail<br />

mécanique du sol se développe. Plus<br />

de passages et plus de matériel, cela<br />

veut dire plus de personnel ».<br />

Savoir conduire un enjambeur ou<br />

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15


POLITIQUE · ÉCONOMIE · LA VIGNE · LE VIN · HORS CHAMPAGNE<br />

Des formations à la pelle pour être tractoriste<br />

Edition : 15 juillet 2023 P.15<br />

p. 2/3<br />

Le tractoriste est un ouvrier viticole polyvalent : il maîtrise l’usage du machinisme mais est aussi spêcialiste de la taille. du liage, du relevage...<br />

un chenillard en toute sécurité, sa<br />

voir le régler, l’entretenir voire le ré<br />

parer, le tractoriste est un spécia<br />

liste qui trouve sa place dans les ex<br />

ploitations toute l’année : roulage<br />

de la vendange, débardage, dégrif<br />

fage du sol, broyage des sarments<br />

de taille, effeuillage, rognage du vé<br />

gétal... Son rôle est précieux au fil<br />

de l’année. «Deplus, prévient Bruno<br />

Duron, le tractoriste en Champagne<br />

n’est pas celui de Charente. Le trac<br />

teur agricole a ses spéciflcités mais le<br />

tracteur viticole, c’est encore autre<br />

chose. L’ergonomie est différente, le<br />

centre de gravité aussi mais touts’ap<br />

prend. »<br />

La promotion de juillet 2023 est at<br />

tendue par la profession car la for<br />

mation de tractoriste... conduit di<br />

rectement à l’emploi. ■<br />

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▼ SUITE ▼<br />

16


POLITIQUE · ÉCONOMIE · LA VIGNE · LE VIN · HORS CHAMPAGNE<br />

Des formations à la pelle pour être tractoriste<br />

Edition : 15 juillet 2023 P.15<br />

p. 3/3<br />

3 QUESTIONS À.<br />

JULIEN THOMAS<br />

40 ANS<br />

JANVILLIERS<br />

"J'ai envie d'être un bon<br />

ouvrier viticole polyvalent"<br />

Que représente cette formation de<br />

tractoristepourvous?<br />

C’est une étape dans mon projet de<br />

reconversion. J’ai mûri un projet sur<br />

18 mois à deux ans. Je travaillais<br />

auparavant comme manager à La<br />

Poste. J’avais 50 personnes sous ma<br />

responsabilité mais je ne croyais<br />

plus en ce que je faisais. Moi, j’aime<br />

que ça bouge. Je pensais depuis<br />

longtemps à une réorientation.<br />

J’avais reculé parce que mes enfants<br />

étaient en bas âge.J’avais des<br />

crédits. Là, j’arrive à 40 ans et j’ai fait<br />

le grand saut.<br />

Et c’est dans ia vigne que s’écrit votre<br />

nouvelle vie professionnelle ?<br />

Avant déjà, même avec mon emploi<br />

principal, je passais mes congés à<br />

palisser, vendanger... Ça dure depuis<br />

15 ans. C’est physique mais j’aime la<br />

nature. J’ai passé un diplôme de<br />

taille à Sézanne. Là, c’est la<br />

certification de tractoriste et je vais<br />

m’inscrire à un brevet professionnel<br />

au lycée d’Avize. La vigne m’offre<br />

une reconnaissance comme je n’en<br />

ai jamais eue ailleurs.Je retrouve du<br />

sens à ce que je fais.<br />

Le tractoriste sera très prisé dans les<br />

exploitations. Est-ce un aspect qui a<br />

compté dans votre parcours ?<br />

C’est une fonction qui s’inscrit dans<br />

les nouvelles méthodes culturales.<br />

Aujourd’hui, il y a une nouvelle<br />

vision de la vigne, du travail de la<br />

terre. Moi, ce qui m’intéresse, c’est<br />

d’être un bon ouvrier viticole<br />

polyvalent, d’être acteur de la vigne,<br />

du sol jusqu’à la cave et la flûte.<br />

François<br />

Drouet à l'honneur<br />

Mardi, premier jour des contrôles, une personne a été « reçue » avant la fin<br />

des épreuves. C'est François Drouet. Référent des présidents de la « Cor<br />

po », il a été décoré de la grande médaille d'or pour ses années de services<br />

et d'implication auprès des professionnels. « Je suis enseignant au lycée<br />

viticole depuis 23 ans et référent de<br />

la corporation des vignerons de<br />

Champagne au sens de l'agro<br />

équipement depuis 2007. Je suis<br />

très honoré de recevoir cette distinc<br />

tion sur proposition de l'ancien<br />

président, Jean-Paul Parisot»,<br />

souffle François Drouet qui poursuit<br />

sa mission : « La certification est<br />

désirée par la profession. II y a une<br />

demande de plus de qualification.<br />

Nous participons à la formation des<br />

utilisateurs de machinisme agricole,<br />

que ce soit pour les grandes mai<br />

sons ou les petits viticulteurs. » François Drouet (à dr.) et Jean-Paul Parisot.<br />

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POLITIQUE · ÉCONOMIE · LA VIGNE · LE VIN · HORS CHAMPAGNE<br />

LA CHAMPAGNE<br />

<strong>DE</strong> SOPHIE<br />

CLAEYS<br />

Sophie Claeys<br />

18·07·23<br />

LES « ANNÉES VITICOLES EN<br />

CHAMPAGNE 1941-2021 » VIENNENT<br />

D’ÊTRE PUBLIÉES PAR LE COMITÉ<br />

CHAMPAGNE<br />

Bien sûr, ce n’est pas le roman de l’été à lire sur la plage, en revanche, c’est certainement<br />

une bible pour tous ceux/celles qui aiment la Champagne et le champagne : l’ouvrage<br />

« Années viticoles en Champagne 1941-2021 » vient d’être publié. Sous ce titre,<br />

certes un peu aride, se cache une mine d’or remplie de pépites d’informations<br />

concernant l’appellation Champagne sur 80 ans. Ce projet a été mené par Arnaud<br />

Descôtes (ex directeur technique et environnement du Comité Champagne) , Charles<br />

Goemère (directeur général du Comité Champagne) et Xavier Rinville, directeur<br />

régulation de la filière et systèmes d’information au Comité Champagne). Des<br />

années noires de l’Occupation aux Vignes semi-larges en passant par des choses<br />

plus légères comme la naissance de la « douche au champagne » ou la présence du<br />

« football champagne » du club de Reims contre le Real Madrid, Brigitte Batonnet, la<br />

consciencieuse documentaliste du Comité Champagne a cherché, trouvé et compilé<br />

des photos, des iconographies, des textes pour mieux évoquer les différentes époques<br />

concernées. Et la montée en puissance de l’appellation Champagne dans le monde.<br />

Bien sûr on y trouve le résumé de chaque année viticole avec ses caractéristiques, ses<br />

rendements, ses dates de vendanges et les qualités du millésime, mais également mille<br />

et un témoignages, anecdotes et portraits d’hommes et de femmes qui ont participé<br />

de près ou d’un peu plus loin à la création du mythe Champagne. Passionnant !<br />

L’ouvrage est distribué par la librairie L’Apostrophe, 15 bis, rue Saint-Thibault à<br />

Épernay. Contact l.apostrophe@orange.fr – tel : 03 26 55 58 20<br />

Prix : 20 euros<br />

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POLITIQUE · ÉCONOMIE · LA VIGNE · LE VIN · HORS CHAMPAGNE<br />

L’UNION<br />

Philippe Launay,<br />

Aurélien Laudy<br />

15·07·23<br />

UNE SOIRÉE BLANCHE HAUTE EN<br />

COULEURS À ÉPERNAY<br />

L’édition 2023 de la soirée blanche, l’événement festif d’Épernay, restera dans les<br />

annales. L’avenue de Champagne était noire de monde pour le pique-nique géant où<br />

il est de bon ton de venir de blanc vêtu.<br />

Les concerts, au milieu de cette grande tablée, ont aussi séduit le public. « C’est un<br />

grand succès, on ne peut pas dire le contraire », se félicite Jacques Fromm, conseiller<br />

municipal aux Animations et aux Grands événements.<br />

La Ville avait disposé 250 tables pour 1500 visiteurs comme en 2022. « On en mettra<br />

plus en 2024, on est obligé », promet l’élu surpris par l’ampleur de la fréquentation.<br />

« On s’attendait à avoir du monde mais pas autant. Les tables ont été prises d’assaut.<br />

Les cours des maisons de champagne sont pleines et il y a des gens assis parterre. »<br />

La capacité d’accueil devra être revue à la hausse mais dans des proportions qui<br />

permettront à la Ville d’assurer le bon déroulement des opérations. « On voit que<br />

les gens ont envie de se retrouver. Ils ont besoin de convivialité. Je remarque qu’il<br />

y a beaucoup d’étrangers mais le caractère familial et intergénérationnel perdure »,<br />

conclut Jacques Fromm.<br />

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POLITIQUE · ÉCONOMIE · LA VIGNE · LE VIN · HORS CHAMPAGNE<br />

VITISPHÈRE<br />

Sharon Nagel<br />

16·07·23<br />

UN «JUGEMENT <strong>DE</strong> LONDRES» POUR<br />

CONFRONTER LES GRANDS CRUS<br />

BOR<strong>DE</strong>LAIS AUX VINS DU NOUVEAU<br />

MON<strong>DE</strong><br />

Les organisateurs de la London Wine Fair annoncent la création d’un événement<br />

inédit, le «Judgement of London» en hommage au «Jugement de Paris»<br />

historique de 1976 qui opposa en dégustation des grands crus de Bordeaux et<br />

Bourgogne à des vins californiens.<br />

Les producteurs bordelais n’ont qu’à bien se tenir : les organisateurs de la London<br />

Wine Fair ont prévu d’opposer les plus grands crus de Bordeaux à leurs homologues<br />

du Nouveau Monde à l’occasion d’une dégustation à l’aveugle co-animée par le<br />

maître sommelier Ronan Sayburn, PDG du Court of Master Sommeliers Europe. La<br />

dégustation, qui aura lieu le premier jour du salon uniquement sur invitation, vise<br />

à reproduire le fameux « Jugement de Paris » organisé en 1976 par le dégustateur<br />

anglais Stephen Spurrier, disparu en 2021.<br />

A l’époque, l’événement avait marqué la reconnaissance qualitative des vins du<br />

Nouveau Monde, notamment californiens. Cette fois-ci il s’agit de souligner l’accent<br />

mis par le salon sur les grands vins, illustré également par le retour d’acteurs clés du<br />

secteur comme l’agence Mentzendorff parmi les exposants. D’autres grands noms<br />

devraient la rejoindre au cours des semaines à venir.<br />

Nombre élevé de réinscriptions<br />

Il faut dire que la London Wine Fair surfe sur le succès engrangé en 2023 après deux<br />

années difficiles. Pour rappel, l’édition de cette année a réuni plus de 400 exposants<br />

et plus de 10 000 visiteurs. Ses organisateurs se félicitent par ailleurs du nombre<br />

élevé d’inscriptions pour 2024 à l’occasion de l’édition 2023, nombre qui atteint<br />

son plus haut niveau depuis au moins 2017. Les grandes agences britanniques telles<br />

que Hatch Mansfield, Enotria&Coe, Felix Solis et ABS Wine Agencies ont ainsi<br />

déjà annoncé leur présence en 2024, validant, selon la directrice du salon Hannah<br />

Tovey, non seulement l’importance de l’événement lui-même mais aussi le contexte<br />

commercial au Royaume-Uni. « Nous avons hâte d’annoncer plusieurs initiatives<br />

nouvelles et du contenu inédit… au cours des prochains mois », affirme cette<br />

dernière, pointant également la forte présence des vins néo-zélandais ainsi qu’un<br />

pavillon chinois de grande envergure.<br />

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