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BOM_2009

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un délai: si nous parvenions à atteindre Yvoire avant 12h30, il était prévu de continuer».<br />

Ce qui fut fait. Beaucoup de bateaux recourent à ce genre d’astuce qui permet de relancer<br />

la machine une fois l’objectif relatif dépassé.<br />

Conquis par la course, Florian Châtelain estime que ce Bol d’Or fait partie des deux à trois plus<br />

grands moments de sport de sa vie. «Non seulement l’ambiance à bord était excellente, mais<br />

le fait de régater pendant autant d’heures avec d’autres Surprise était un régal. Une vraie fête<br />

de la voile que l’on a d’ailleurs dignement célébrée au champagne, quinze jours après !»<br />

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1<br />

1 Au petit matin<br />

à bord de Sea Cloud:<br />

Genève est encore loin<br />

DES LUCERNOIS PERSÉVÉRANTS<br />

C’est à bord de Sea Cloud, un Moser m2 (SUI 121) de 8,60 mètres, que Walter Jenny et ses<br />

camarades du Yacht Club de Lucerne ont couru le Bol d’Or Mirabaud 2008 (313 e et dernier classé).<br />

Pour sa deuxième participation, Walter Jenny était équipier à bord, mais également<br />

organisateur de l’aventure en raison de son excellent français.<br />

Walter Jenny (44 ans) ne régate que depuis quatre ans, en particulier sur Surprise. En <strong>2009</strong>,<br />

hormis le Bol d’Or qu’il compte bien courir à nouveau (mais il est à la recherche d’un bateau),<br />

il devrait s’aligner, sur H-Boat, au championnat du monde de la série, en juillet aux Pays-Bas.<br />

Déjà présent au Bol d’Or en 2007 où son bateau était arrivé hors délai pour dix minutes,<br />

le navigateur lucernois ne rêvait que d’une autre participation. Avec Sea Cloud, l’édition<br />

2008 démarre sur les chapeaux de roue, mais le départ, un peu trop précipité, lui vaut une<br />

pénalité de 60 minutes. Peu importe, les premiers bords sont exaltants et le monocoque<br />

se retrouve, côté français, parmi les premiers bateaux à envoyer le spi. Le vent, hélas,<br />

s’évanouit au large de Nernier, et la galère commence pour l’équipage qui fait le choix de<br />

la côte suisse. Walter Jenny raconte: «C’est au large de Morges que, immobilisés pendant au<br />

moins une heure, nous avons croisé les premiers multicoques qui remontaient sur Genève. A<br />

18h00, nous avions à peine dépassé Lausanne. Il a alors été question de renoncer, mes quatre<br />

camarades, dont c’était le premier Bol, trouvant le temps un peu long. Mais nous nous sommes<br />

rapidement ressaisis et avons franchi la bouée du Bouveret à deux heures du matin.»<br />

A bord, la navigation nocturne s’organise en quart de deux heures, chaque équipier participant,<br />

à tour de rôle, à toutes les manœuvres. «Pour soutenir le moral des troupes, nous avions<br />

la chance de pouvoir compter sur un excellent cuistot, poursuit Walter Jenny. En revanche,<br />

nous n’avions pas une seule goutte d’alcool à bord: régater ou boire, il faut choisir !»<br />

Arrivé de Lucerne le mardi précédant le départ du Bol d’Or, tout l’équipage s’est félicité de<br />

l’accueil et de l’organisation à la Nautique où il est resté jour et nuit afin de préparer au<br />

mieux le bateau à la course. Un séjour studieux où les Lucernois ont alterné les sorties sur<br />

le lac, la préparation du bateau et le repos à bord, ne laissant aucune place au tourisme.

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