LE REFUGE DES BEAUX JOURS À LA RÉSERVE MOTOSCAFO, SERVICE GRATUIT : TEL. 078 804 40 40 CRÉDIT PHOTO : GREGOIRE GARDETTE © 08N000185 HOTEL AND SPA · LA RÉSERVE GENÈVE · 301, Route de Lausanne · 1293 Bellevue · Geneva · Switzerland · T +41 22 959 59 59 · F +41 22 959 59 60 · www.lareserve.ch
059 un délai: si nous parvenions à atteindre Yvoire avant 12h30, il était prévu de continuer». Ce qui fut fait. Beaucoup de bateaux recourent à ce genre d’astuce qui permet de relancer la machine une fois l’objectif relatif dépassé. Conquis par la course, Florian Châtelain estime que ce Bol d’Or fait partie des deux à trois plus grands moments de sport de sa vie. «Non seulement l’ambiance à bord était excellente, mais le fait de régater pendant autant d’heures avec d’autres Surprise était un régal. Une vraie fête de la voile que l’on a d’ailleurs dignement célébrée au champagne, quinze jours après !» 1 1 1 Au petit matin à bord de Sea Cloud: Genève est encore loin DES LUCERNOIS PERSÉVÉRANTS C’est à bord de Sea Cloud, un Moser m2 (SUI 121) de 8,60 mètres, que Walter Jenny et ses camarades du Yacht Club de Lucerne ont couru le Bol d’Or Mirabaud 2008 (313 e et dernier classé). Pour sa deuxième participation, Walter Jenny était équipier à bord, mais également organisateur de l’aventure en raison de son excellent français. Walter Jenny (44 ans) ne régate que depuis quatre ans, en particulier sur Surprise. En <strong>2009</strong>, hormis le Bol d’Or qu’il compte bien courir à nouveau (mais il est à la recherche d’un bateau), il devrait s’aligner, sur H-Boat, au championnat du monde de la série, en juillet aux Pays-Bas. Déjà présent au Bol d’Or en 2007 où son bateau était arrivé hors délai pour dix minutes, le navigateur lucernois ne rêvait que d’une autre participation. Avec Sea Cloud, l’édition 2008 démarre sur les chapeaux de roue, mais le départ, un peu trop précipité, lui vaut une pénalité de 60 minutes. Peu importe, les premiers bords sont exaltants et le monocoque se retrouve, côté français, parmi les premiers bateaux à envoyer le spi. Le vent, hélas, s’évanouit au large de Nernier, et la galère commence pour l’équipage qui fait le choix de la côte suisse. Walter Jenny raconte: «C’est au large de Morges que, immobilisés pendant au moins une heure, nous avons croisé les premiers multicoques qui remontaient sur Genève. A 18h00, nous avions à peine dépassé Lausanne. Il a alors été question de renoncer, mes quatre camarades, dont c’était le premier Bol, trouvant le temps un peu long. Mais nous nous sommes rapidement ressaisis et avons franchi la bouée du Bouveret à deux heures du matin.» A bord, la navigation nocturne s’organise en quart de deux heures, chaque équipier participant, à tour de rôle, à toutes les manœuvres. «Pour soutenir le moral des troupes, nous avions la chance de pouvoir compter sur un excellent cuistot, poursuit Walter Jenny. En revanche, nous n’avions pas une seule goutte d’alcool à bord: régater ou boire, il faut choisir !» Arrivé de Lucerne le mardi précédant le départ du Bol d’Or, tout l’équipage s’est félicité de l’accueil et de l’organisation à la Nautique où il est resté jour et nuit afin de préparer au mieux le bateau à la course. Un séjour studieux où les Lucernois ont alterné les sorties sur le lac, la préparation du bateau et le repos à bord, ne laissant aucune place au tourisme.