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car nous avons perdu à peu près tous nos paris, nous retrouvant au milieu du lac dans un<br />
petit temps peu favorable à ce bateau.»<br />
Mais les six hommes à bord ne se découragent pas. Ils sont venus pour régater, et il n’a<br />
pas été une seule fois question de quitter la course; le principe est posé dès le départ:<br />
«Sauf avarie ou blessure, nous n’abandonnons pas», résume le skipper. Dès lors la vie<br />
s’organise à bord. «En règle générale, c’est le barreur qui fait la stratégie. Mais tout le monde<br />
participe à son élaboration, et l’ambiance est restée excellente jusqu’au bout.»<br />
Arrivés au Bouveret vers 1h00 du matin, les régatiers débouchent la seule bouteille à bord, avant<br />
de choisir la route directe en direction d’Yvoire. Mais le vent n’est nulle part au rendez-vous.<br />
Chacun, pourtant, va profiter de la nuit, non pour dormir, mais pour vivre cette régate intensément,<br />
heure par heure, jusqu’à la Nautique où Anthea finit au 311 e rang (pénalité comprise).<br />
«C’était une année sans», conclut Roland Bieri, bien décidé à en découdre lors du<br />
prochain Bol d’Or. Car lui et son équipage reviendront, à coup sûr. Par amour de la régate,<br />
mais aussi pour l’ambiance en général qu’il juge «excellente», pour «la qualité de l’accueil<br />
des gardes-port à la Nautique», pour «le sérieux de l’organisation» et les réjouissances<br />
du vendredi soir. Roland Bieri s’exprime en connaisseur; il est, depuis 2006, le président<br />
du Cercle de la Voile de Vevey-La Tour. Le club, fort de 450 membres, organise 6 à<br />
7 régates par année et abrite une école de voile très active.