BOM_2009

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LE DÉPART RETARDÉ D’UNE HEURE
avec plus de vent ?
Vincent Gillioz
En retardant le départ du Bol d’Or Mirabaud d’une heure, le comité d’organisation va
corriger une anomalie qui s’était immiscée lors de l’introduction de l’heure d’été en 1981.
Les concurrents s’élanceront cette année à 10h00 du matin avec, théoriquement, davantage
de chances de rencontrer des airs établis.
Une régate qui s’adapte est une régate qui évolue, et le Bol d’Or Mirabaud, même s’il véhicule
de fortes valeurs traditionnelles, a toujours démontré cette capacité. Le changement
de l’heure de départ fait partie des grandes nouveautés de l’édition 2009. La flotte ne
s’élancera en effet plus à 9h00, mais à 10h00, pour correspondre à l’heure solaire d’avant 1981.
Explication: La Suisse applique l’heure d’été depuis 1981, dans le sillage des pays européens qui
l’avaient mise en place en 1976, peu après la crise pétrolière. Pourquoi ce rappel historique pour
parler du Bol d’Or ? Simplement parce que le coup de canon libérateur a continué à être donné
à 9h00, les bateaux partant ainsi une heure plus tôt vis-à-vis du soleil. Comme chacun le sait,
le petit matin n’est pas vraiment propice à l’établissement des airs: les concurrents étaient donc
lancés à un moment où le vent n’avait potentiellement guère de chances d’être présent.
Le comité d’organisation a donc souhaité corriger cette anomalie en rétablissant le départ à la même
heure solaire qu’avant 1981. Normalement, ou en tout cas statistiquement, les images d’une flotte
alignée et immobile au moment du coup de canon devraient passer au rang des souvenirs. Les premiers
souffles qui poussent les bateaux vers le Bouveret devraient en effet être installés lorsque les voiliers
se présenteront devant la SNG. En plus de son intérêt météorologique, ce changement permettra aux
équipages qui viennent de loin de ne plus être bousculés de trop bon matin. Une heure de sommeil en
plus avant une épreuve telle que le Bol d’Or Mirabaud n’est certainement pas négligeable.
NOUVELLES CONDITIONS DE SÉCURITÉ
Un départ potentiellement plus venté signifie aussi de nouvelles conditions de sécurité
que les organisateurs n’ont pas manqué d’évaluer. Les multicoques qui partent en amont
du reste de la flotte se trouvent en effet plus exposés, notamment en cas de chavirage
lors des manœuvres préparatoires. Et particulièrement si les airs sont établis. Michel Glaus,
président du comité d’organisation tient donc à préciser: «Il faut que tous les concurrents
soient bien conscients que, en cas de mise en danger d’un ou de plusieurs équipages,
le départ peut être retardé, comme pour n’importe quelle régate.» Et d’ajouter: «Les bateaux
du comité de course seront tous équipé d’un ‘Aperçu’ qui peut être envoyé pendant la
procédure, accompagné de deux signaux sonores.» Les skippers sont appelés à rester très
attentifs à la pavillonnerie, en particulier si les conditions de vent sont appuyées.
La zone de départ reste de son côté interdite à la navigation des bateaux spectateurs
pendant toute la procédure. Les amis, «tenders» et autres embarcations qui ne sont pas
directement liés à l’organisation sont donc tenus de se tenir à l’écart.