Eglises solidaires juin 2023

Tous ensemble, formons l’Église
« Ce qui est impossible pour les hommes,
est possible pour Dieu » !
Juin 2023
Erwin Tanner-Tiziani,
Directeur
Chère lectrice, cher lecteur
Chaque jour, à la télévision, à la radio, sur
internet ou dans les journaux, des histoires
effrayantes et tristes circulent sur ce qui se
passe dans le monde. Nous sommes en
quelque sorte aspirés par les mauvaises
nouvelles. Ce n’est pas étonnant, car les
mauvaises nouvelles se vendent mieux « bad
news sells best ».
On oublie toutefois que l’on fait aussi
beaucoup de bien et de beau.
L’Église aussi, malgré la crise institutionnelle
qu’elle traverse actuellement, fait des choses
merveilleuses et a de bonnes nouvelles pour
vous - des « good news ».
Dans les pages suivantes, vous trouverez des
exemples de « good news » montrant
comment Missio Suisse contribue à ce que la
Bonne Nouvelle de Jésus-Christ et ses valeurs
puissent être annoncées et vécues jusqu’à
leurs limites, ici et ailleurs dans le monde,
même à notre époque.

Le saviez-vous ?
Je ne souhaite pas en dire plus ici. Je vous
invite très volontiers à vous en convaincre par
vous-même.
Mais notre engagement pour la dignité et le
bien-être des hommes dans l’esprit de
l’Évangile ne réussira que si nous nous y
mettons tous ensemble, dans la prière et dans
l’action. Ce faisant, nous nous heurtons
certainement aussi à des limites, mais
n’oublions pas ce qui est écrit dans l’Évangile
de Luc, chapitre 18, verset 27 : « Ce qui est
impossible aux hommes, est possible à Dieu ».
Dans cet esprit, je vous souhaite une lecture
passionnante et vous adresse mes salutations
les plus cordiales.
Erwin Tanner-Tiziani, Directeur
Missio et le numérique aujourd’hui
Aujourd’hui le monde digital est un élément
à part entière dans notre vie et se développe
à une vitesse folle. En 2022, il y avait plus
de 1,9 milliard de sites internet en ligne. Les
plus consultés sont : Google, Youtube et les
platformes de réseaux sociaux. C’est pour
cela que Missio Suisse travaille à suivre cette
évolution et se rallier au numérique. Pour ce
faire, de nombres canaux ont été développés
chez Missio ces dernières années comme par
exemple les réseaux sociaux.Outre Facebook
et YouTube, nous sommes depuis cette année
sur Instagram, afin que vous puissiez suivre
notre actualité en continu.
Missio met tout en œuvre pour être encore
plus proche de vous.
Vous pouvez exposer ou diffuser
Églises solidaires dans votre paroisse.
Pour commander des exemplaires
supplémentaires gratuits :
www.missio.ch/eglises-solidaires
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Témoignage de Sœur Roseline Lenguris
« Contre vents et marées »
Très tôt, Roseline Lenguris a eu envie de devenir religieuse. Mais pour une fille Samburu,
cela semblait être un rêve irréalisable. Aujourd’hui, cette femme de 40 ans s’est formée
comme enseignante, et elle est un modèle pour toutes les filles Samburu qui veulent décider
elles-mêmes de la manière dont elles veulent vivre.
Les Samburu vivent dans le nord du Kenya.
Dans la tradition de ces éleveurs semi-nomades,
les jeunes filles sont mariées à des
hommes adultes à l’âge de dix ou douze ans.
Le prix de la fiancée est généralement versé
par les hommes à la famille sous forme
d’animaux ou d’argent. Les filles ne sont pas
consultées. Bien que le mariage avec des
mineurs soit interdit au Kenya, de nombreux
Samburu ne s’en préoccupent pas. La tradition
est plus forte que la loi. C’est pourquoi de
plus en plus de filles résistent et s’enfuient.
Roseline Lenguris est l’une d’entre elles.
Missio Aachen s’est entretenu avec elle.
Dès votre enfance, vous étiez sûre de
ne pas vouloir vous marier. Pourquoi ?
Je sentais dans mon cœur que je voulais finir
l’école et devenir religieuse. Mais je ne savais
pas comment m’y prendre. Je n’avais jamais
vu de religieuse noire. Quand on a voulu me
marier à 13 ans, je me suis enfuie. J’ai couru
chez notre curé de paroisse et je lui ai dit ce
que je ressentais. Il m’a aidée à terminer ma
scolarité et à trouver une congrégation religieuse
pour m’accueillir.
Votre famille était-elle d’accord avec
votre décision ?
Mon père a été le premier assistant paroissial
catholique dans notre village. Il m’a toujours
soutenue. Mais dans la culture Samburu, une
fille n’appartient pas à sa famille. Elle appartient
à la communauté. Les aînés, tous des
hommes, prennent les décisions. Ils décident
qui se marie avec qui. Ils décident si les filles
doivent aller à l’école ou non. Mon mariage
a été arrangé par eux, sans que mes parents
n’en soient informés.
Que s’est-il passé quand les anciens de
la communauté ont appris votre décision
de devenir Sœur ?
Ils étaient très contrariés. Car ils ne connaissaient
pas de religieuses. Ils comprenaient
seulement que je ne me marierais pas et que
je n’aurais pas d’enfants pour la communauté.
Ils m’ont alors chassée de la communauté :
« Tu serais mieux morte que de vivre dans ce
monde sans enfanter ». Mais je me suis dit : je
n’ai jamais manqué de respect aux anciens.
Ils m’ont élevée comme une femme Samburu.
Mais ils ne peuvent pas décider à ma place de
la manière dont je veux vivre. Je vis ma propre
vie.
Sœur Roseline Lenguris est la première et la seule sœur Samburu de sa
congrégation, et s’engage pour les filles qui veulent décider elles-mêmes
comment elles veulent vivre. © Hartmut Schwarzbach.
Et aujourd’hui ? Quelle est la relation
avec votre communauté villageoise ?
Aujourd’hui, les relations sont bonnes. Quand
mon père est mort, les anciens m’ont convoquée.
Ils m’ont demandé comment mon père
devait être enterré. Je ne m’y attendais pas. Ils
m’ont montré le respect que seul les fils aînés
reçoivent habituellement. La culture Samburu
évolue.
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Notre Engagement dans le monde
Exemples de projets que Missio Suisse a pu soutenir grâce à vos dons :
Guinée - Archidiocèse de Conakry
Lycée Saint Jean XXIII à Kindia
Au lycée Saint Jean XXIII, les élèves sont
préparés à leur future formation théologique.
Grâce au soutien de Missio, ils peuvent
désormais s’offrir une formation qu’ils
n’auraient pas pu assumer financière-ment
sans cela.
Rénovation des salles de classe et de la
bibliothèque
Le bâtiment scolaire Saint Jean XXIII à Kindia
a déjà 60 ans et avait besoin d’être fortement
rénové. Le plafond, les murs et les fenêtres
étaient tellement endommagés par les
conditions climatiques, la pluie tombait dans
le bâtiment. C’était un gros problème, car
Kindia se trouve dans l’une des régions les
plus pluvieuses de Guinée. Grâce à la
contribution de Missio, les élèves peuvent à
nouveau suivre les cours dans des conditions
agréables.
Financement par Missio :
Fr. 3’725 pour le lycée
Fr. 21’285 comme contribution à la rénovation
de la salle de classe et de la bibliothèque.
Ouganda - diocèse de Kabale
Scolarisation d’orphelins pauvres et
défavorisés
Le diocèse de Kabale s’est fixé comme objectif
particulier la formation scolaire des enfants
pauvres et défavorisés. Le soutien apporté par
l’école aide les enfants à devenir des adultes
responsables et autonomes. Le projet a été
réalisé grâce à une approche globale : des
mentors évaluent les progrès de
l’apprentissage et accompagnent les élèves. La
contribution de Missio a permis de payer les
frais de scolarité, le matériel scolaire et les
articles d’hygiène de première nécessité pour
300 enfants. A l’école du dimanche, les récits
bibliques et les valeurs chrétiennes sont
abordés de manière ludique et adaptée aux
enfants : pièces de théâtre, dessins, images,
devinettes, etc.
Financement par Missio : Fr. 9’465
Soudan du Sud - diocèse de Juba
Rénovation du bâtiment de la communauté
religieuse St. Martin de Porres à Kator
La communauté St. Martin de Porres a été
fondée en 1952 à Juba. Depuis, elle a assumé
d’importantes tâches pastorales et s’engage
particulièrement dans la catéchèse et les
domaines sociaux. Les troubles politiques
des 40 dernières années ont entraîné une
dégradation de l’infrastructure. La maison
communautaire n’est pas seulement la maison
de la Congrégation, elle est également le centre
de formation continue pour tous religieux
de cette Congrégation qui travaillent dans
l’archidiocèse de Juba, ainsi que le siège de
l’administration. Il était urgent de rénover le
bâtiment et de l’agrandir en raison du nombre
croissant de collaborateurs. Grâce au soutien
du donateur Missio, les frères peuvent continuer
à effectuer leur important travail dans les
paroisses et à s’occuper des personnes dans le
besoin. Ils gèrent notamment trois écoles dans
la région.
Financement par Missio : Fr. 23’660
Les écoliers se défoulent en jouant au ballon.
© Partenaires du projet
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Où l’Église universelle devient concrète :
Voyage-Partage
« J’ai trouvé une deuxième maison ».
Voyage-Partage est un service spécialisé qui
organise des missions de volontariat dans des
projets de communautés religieuses catholiques
pour des personnes à partir de 18 ans
pour une durée de 4 à 12 mois en Europe de
l’Est, en Asie, en Afrique et en Amérique du
Sud. L’association encourage ainsi la confrontation
avec l’inconnu et donne aux jeunes la
chance de redécouvrir leur propre identité
culturelle et religieuse. Missio soutient ce
programme d’échange depuis des années
et s’est entretenu avec Madlen Portmann,
responsable du service Voyage-Partage. Cette
sociologue de 36 ans dirige l’organisation
depuis six ans.
Quelle est ta motivation pour diriger
Voyage-Partage ?
Mon voyage dans l’Église universelle a commencé
par un volontariat dans le sud de l’Inde
il y a 17 ans. Chaque volontariat est unique
et très propre à chacun. Mon expérience me
motive dans mon travail. Même après presque
20 ans, je peux toujours y puiser une source
d’énergie. Ce séjour a renforcé ma confiance
en moi et des thèmes existentiels comme la
mort, la pauvreté et la foi ont acquis une nouvelle
pertinence pour moi lors de cet engagement.
Nous apprenons à connaître leurs intérêts
et leurs capacités et voyons quel poste de
volontariat pourrait potentiellement entrer en
ligne de compte. Le deuxième week-end, les
volontaires sont officiellement envoyés lors
d’une cérémonie d’envoi.
Quelles expériences les jeunes font-ils
lors d’un volontariat ?
Chaque mission de volontariat est différente.
Nous constatons surtout chez les jeunes
volontaires, après leur engagement, que leur
confiance en eux s’est renforcée et qu’ils ont
mûri. Le plus beau, c’est quand ils reviennent
en disant : « J’ai trouvé un deuxième chez-moi
sur place ».
Lien vers la page d’accueil VP :
www.voyage-partage.ch
Qu’est-ce qui motive les jeunes à faire
une expérience avec Voyage-Partage ?
Souvent, c’est la recherche d’une expérience
significative à l’étranger. Souvent, il y a aussi
l’aspect « vouloir aider ». Dans notre préparation,
nous essayons d’y répondre en mettant
l’accent sur l’accueil et l’apprentissage mutuel
dans le cadre d’une rencontre interculturelle.
Comment se déroule la préparation à
un engagement ?
Lorsque quelqu’un s’annonce intéressé, il y a
un premier entretien sans engagement pour
faire connaissance. Ensuite, les personnes
intéressées participent à deux week-ends de
préparation. Les questions importantes y sont
abordées ouvertement et ils entendent les
témoignages de ceux qui sont revenus.
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Des personnes intéressées lors d’un week-end
de préparation et Madlen Portmann au stand
d’informations de Voyage-Partage.

Prière
Soutenez !
Puisses-tu, comme Élisabeth,
être remplie de l’Esprit Saint
et percevoir la présence de Dieu,
quand elle vient à ta rencontre.
Puisses-tu, comme Marie de Nazareth,
savoir à quel point Dieu t’a bénie.
Puisses-tu être remplie de la lumière du
Christ
et dissiper les ténèbres.
Puisses-tu savoir que tu es appelée
à partager la lumière du Christ avec les
hommes.
Puisse la sagesse de Dieu t’orienter
et te donner courage.
Expositions de Roll-ups
Missio propose cinq expositions sur panneaux
enroulables (roll-ups). Les thèmes de ces
expositions portent sur la figure de Pauline
Jaricot, des témoignages de missionnaires
engagés, des citations d’« Evangelii Gaudium »
du pape François, des proverbes tirés de la
sagesse africaine mis en résonance avec des
citations de la Bible, des paroles de Sainte
Teresa de Calcutta. Les expositions peuvent
être installées dans des églises, des centres
paroissiaux, lors de manifestations, etc. Elles
peuvent être commandées auprès de Missio.
Plus d’informations sur :
www.missio.ch/expositions
Extrait d’une liturgie pour l’envoi de sœurs
à Samburu.
Faire un don avec le smartphone :
Scannez le code QR et choisissez le mode de
paiement.
Impressum
Fribourg, le 7 juin 2023
Missio Suisse
Route de la Vignettaz 48, 1700 Fribourg
026 425 55 70 – missio@missio.ch
www.missio.ch
iban: ch61 0900 0000 1700 1220 9
Rédaction : Erwin Tanner-Tiziani, Susanne Cotting, Aline Boder,
Siegfried Ostermann
Photos : © Missio Suisse et partenaires; Hartmut Schwarzbach
Nous remercions l'organisation partenaire Missio Aachen pour l'interview
en page 3.
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