syndicom magazine No.35

20 Politique
5× oui à la loi climat !
Le nom complet de la loi climat est « Loi fédérale sur les objectifs
en matière de protection du climat, sur l’innovation et
sur le renforcement de la sécurité énergétique (LCl) ». Elle a été
adoptée à une large majorité par le Parlement le 30 septembre
2022. Il s’agit du contre-projet indirect à l’initiative pour les
glaciers. L’UDC a lancé un référendum contre cette loi, qui sera
donc soumise au vote le 18 juin 2023.
Texte : Reto Wyss, USS
Les syndicats soutiennent cette loi
essentielle car :
1. Protéger le climat, c’est aussi
protéger les salarié-e-s
Des étés secs, des hivers doux, des
éboulements et des inondations : la
crise climatique se manifeste en
Suisse de manière plus brutale et
plus rapide que dans le reste de
l’Europe. La hausse des températures
pèse particulièrement sur les
travailleuses et les travailleurs, que
ce soit dans la construction, l’agriculture,
les transports, le tourisme
ou les soins. La loi sur la protection
du climat promeut les mesures nécessaires
pour se protéger et s’adapter
aux effets du changement climatique.
2. Créer les emplois du futur
Pour nous les syndicats, c’est-à-dire
pour les salarié-e-s à bas ou moyen
revenu et avec un coût de la vie toujours
plus élevé, il est absolument
déterminant que la LCI soit mise en
œuvre, comme prévu, de manière
totalement acceptable du point de
vue social : si des employeurs reçoivent
de l’argent pour des technologies
nouvelles, ces dernières
doivent être développées avec les salarié-e-s
et non pas introduites
contre eux. Les syndicats s’engageront
pour qu’il en soit ainsi, tant au
niveau de la Confédération que dans
les entreprises. Notre but est ici la
création d’emplois durables, sains
et bien rémunérés. Les « emplois
verts » doivent obligatoirement être
aussi des « emplois de qualité ». Et
de tels emplois, il y en aura car,
comme l’estime une étude de la
ZHAW, à lui seul, le développement
modéré des énergies renouvelables
permettrait la création de 50 000
postes à temps plein, jusqu’en 2035
déjà. En cas de développement accéléré,
ce chiffre passerait à 87 000
emplois.
3. Un plus aussi pour les locataires
La mise en œuvre de la stratégie
énergétique réduit la dépendance
vis-à-vis de l’étranger. La Suisse devient
moins dépendante des pénuries
d’approvisionnement (gaz
russe) et des chocs de prix. Les prix
de l’énergie deviennent plus stables.
De plus, les 8 milliards de francs qui
partent aujourd’hui chaque année à
l’étranger pour le pétrole, le gaz et le
charbon seront ainsi investis ici. Il
est donc d’autant plus important
que nous brisions le plus rapidement
possible notre dépendance au
Le 18 juin des les urnes : oui ! ! (©Association suisse pour la protection du climat)