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<strong>PANORAMA</strong><br />
<strong>PRESSE</strong><br />
SYNDICAT GÉNÉRAL <strong>DE</strong>S VIGNERONS<br />
3 1 · 0 5 · 2 3<br />
La presse papier est disponible quotidiennement au Centre de Documentation<br />
POLITIQUE<br />
ÉCONOMIE<br />
LA VIGNE<br />
LE VIN<br />
HORS CHAMPAGNE<br />
RETOUR SUR LES <strong>DE</strong>RNIERS <strong>PANORAMA</strong>S <strong>DE</strong> <strong>PRESSE</strong><br />
CETTE REVUE <strong>DE</strong> <strong>PRESSE</strong> SE <strong>DE</strong>STINE À UN USAGE STRICTEMENT PERSONNEL ET INTERNE À L’ENTREPRISE,<br />
LE <strong>DE</strong>STINATAIRE S’INTERDIT <strong>DE</strong> REPRODUIRE, PUBLIER, DIFFUSER OU VENDRE CE DOCUMENT.
POLITIQUE · ÉCONOMIE · LA VIGNE · LE VIN · HORS-CHAMPAGNE<br />
3 QUESTIONS À MAXIME TOUBART (1)<br />
AGRIDÉES<br />
Francky<br />
Duchâteau<br />
30·05·23<br />
Productrice d’une boisson emblématique surnommée le « vin des Rois et le roi des vins », première<br />
région viticole au monde à avoir réalisé son bilan carbone intégral en 2003, la filière Champagne agit<br />
sans cesse pour préserver son excellence.<br />
Comme toutes les autres filières agricoles et agroalimentaires, la Champagne doit aussi s’adapter aux<br />
enjeux environnementaux et sociétaux et relever des défis structurels et humains.<br />
Maxime Toubart, Président du Syndicat des Vignerons de Champagne (SGV) et Co-Président du Comité<br />
Interprofessionnel des Vins de Champagne (CIVC) nous partage sa vision.<br />
1/ Comment se porte la filière Champagne aujourd’hui ?<br />
En 2020 et 2021, la Champagne a vécu deux années extrêmes. En 2020, la vendange était abondante et<br />
magnifique alors que les ventes étaient en chute de près de 20% en raison de la crise liée au Covid-19. En<br />
2021, la campagne viticole était éprouvante avec une succession de calamités (gelées, mildiou, grêle, oïdium,<br />
échaudage) alors que les expéditions enregistraient un rebond exceptionnel de 30% par rapport à l’année<br />
précédente.<br />
L’année 2022 a donc été pour la Champagne le retour à une situation plus stable. La vendange était aussi belle<br />
en qualité qu’en quantité. Elle nous a permis de reconstituer les stocks et la réserve interprofessionnelle. Les<br />
ventes ont quant à elles repris une croissance plus mesurée (+1,6%) même si le chiffre d’affaires de la filière a<br />
dépassé le palier jamais atteint des 6 milliards d’Euros.<br />
La Champagne s’est donc rapidement remise du choc de la crise sanitaire de 2020, preuve que l’appellation<br />
conserve son statut et reste dans le cœur et l’esprit des consommateurs du monde entier.<br />
Toutefois, si la Champagne est raisonnablement optimiste pour l’avenir, la conjoncture économique mondiale<br />
incertaine invite à la prudence, la Champagne est consciente des problèmes que peuvent connaître d’autres<br />
vignobles français et de la fragilité des équilibres.<br />
2/ Quels sont les enjeux/défis de la filière pour préserver son niveau d’excellence au niveau mondial ?<br />
Depuis longtemps, les vignerons et maisons de Champagne travaillent ensemble pour assurer l’équilibre de la<br />
filière, le rayonnement de l’appellation, le partage de la valeur créée entre les professionnels.<br />
Aujourd’hui ils sont unis pour préparer l’avenir face aux deux grands défis qui se présentent : le défi de la<br />
production et de la qualité, le défi de la désirabilité de l’appellation.<br />
Le changement climatique et les maladies de dépérissement de la vigne, dont la redoutable flavescence dorée,<br />
font planer une lourde menace sur la pérennité du vignoble et la qualité de nos vins.<br />
▼ SUITE ▼<br />
2
POLITIQUE · ÉCONOMIE · LA VIGNE · LE VIN · HORS-CHAMPAGNE<br />
AGRIDÉES<br />
Francky<br />
Duchâteau<br />
30·05·23<br />
3 QUESTIONS À MAXIME TOUBART<br />
(2)<br />
C’est pourquoi la Champagne vient d’engager un plan d’investissement majeur pour la prochaine décennie en<br />
augmentant le budget annuel de l’interprofession champenoise de 10 millions d’euros supplémentaires afin de<br />
renforcer ses actions.<br />
Depuis plus d’une vingtaine d’années, la Champagne a engagé un plan d’action en faveur du développement<br />
durable en trois volets : le plan eau, le plan biodiversité et le plan carbone. Les résultats sont déjà fructueux<br />
mais de nouveaux moyens vont permettre de viser le net zéro carbone d’ici à 2050, d’attendre l’objectif de<br />
100% des surfaces certifiées d‘ici 2030, de faire évoluer les programmes d’innovation variétale et de lutte<br />
contre les maladies de dépérissement de la vigne, de mettre au point de nouvelles stratégies œnologiques,<br />
d’assurer l’indispensable transition agroécologique. Un nouveau centre de R&D va être construit avec des<br />
laboratoires et une cuverie redimensionnés ainsi qu’une plateforme expérimentale de plus d’un hectare.<br />
L’appellation Champagne n’est pas seulement synonyme de grand vin, c’est aussi un nom mythique, symbole<br />
d’excellence, de luxe, de fête et de célébration. Pour rester à la hauteur du prestige de l’appellation, la filière<br />
va également conforter ses investissements dans l’éducation, la protection et le rayonnement de l’appellation.<br />
Face aux enjeux de demain, les vignerons et maisons de Champagne prennent encore une fois collectivement<br />
leur destin en main pour que le Champagne reste toujours disponible, toujours désirable et toujours exemplaire.<br />
3/ Quels enjeux d’avenir pour les vignerons en particulier ?<br />
La Champagne compte 16 176 vignerons exploitants, dont 40% ont au moins 50 ans ou plus. Ils exploitent<br />
34 168 hectares. Le vignoble champenois est très morcelé avec 281 800 parcelles (superficie moyenne d’une<br />
parcelle : 12,17 ares). Derrière ces exploitations se trouvent des femmes et des hommes qui font vivre de<br />
nombreux territoires.<br />
La maîtrise du foncier est un enjeu essentiel pour les exploitations viticoles. La réussite du modèle champenois<br />
a notamment pour conséquence une valeur élevée du prix des vignes. Comme le rappelle le rapport du député<br />
GIRARDIN, « le prix des vignes en AOP Champagne a été multiplié par 3,2 en 21 ans ». Aujourd’hui, la<br />
fiscalité patrimoniale frappe lourdement les transmissions familiales. En conséquence, les héritiers de vignes<br />
sont incités à les céder plutôt qu’à les conserver ou à les louer à des membres de la famille, ce qui fait courir<br />
un risque de démantèlement et de disparition des exploitations familiales.<br />
Les mesures actuelles, principalement l’exonération partielle des biens loués par bail à long terme, n’apparaissent<br />
plus suffisantes pour résoudre ce problème.<br />
Le SGV Champagne défend :<br />
- L’exonération totale de droits de mutation à titre gratuit des transmissions de biens loués par bail à long<br />
terme, sous réserve d’un engagement de conservation des biens sur une longue durée (au moins 25 ans).<br />
- La suppression du plafonnement à 300 000 € applicable à l’exonération de 75 % des biens loués par bail à<br />
long terme et la suppression de l’imposition à l’impôt sur la fortune pour de tels biens.<br />
- Le raccourcissement à 10 ans au lieu de 15 ans du délai de rappel fiscal des donations antérieures.<br />
3
POLITIQUE · ÉCONOMIE · LA VIGNE · LE VIN · HORS-CHAMPAGNE<br />
L’UNION<br />
Joseph Garnotel<br />
29·05·23<br />
REGARD <strong>DE</strong> NOTRE EXPERT, JOSEPH<br />
GARNOTEL SUR LA FUTURE LOI<br />
D’ORIENTATION AGRICOLE<br />
Chaque semaine, la rédaction de L’union et L’Ardennais Économie donne la parole à un(e) expert(e)<br />
qui fait part de son analyse sur un fait d’actualité ou une grande tendance de l’économie. Cette semaine,<br />
c’est au tour de Joseph Garnotel membre de l’Académie d’agriculture de France.<br />
Une énième loi d’orientation agricole est dans les tuyaux. Celle-ci avait été promise par le candidat Emmanuel<br />
Macron, en septembre 2022, avec pour ambition de reconquérir la souveraineté alimentaire française, d’assurer<br />
le renouvellement des générations et d’accélérer l’adaptation face à au changement climatique et la transition<br />
agro-écologique. Depuis, Marc Fesneau, le ministre de l’Agriculture et de la Souveraineté alimentaire, a mis<br />
à débat un projet de pacte agricole qui devrait aboutir, en septembre, à un projet de loi d’avenir. Inaugurées<br />
sous le premier gouvernement de la Ve République, les lois d’orientations agricoles sont des instruments<br />
législatifs destinés à donner un cap à l’agriculture française pour les décennies à venir. En la matière, chacun<br />
est nostalgique de la loi d’orientation de 1960 et surtout de la loi complémentaire de 1960, orchestrée par le<br />
ministre Edgard Pisani qui tendit l’oreille à un jeune leader paysan, Michel Debatisse.<br />
Le pacte et la future loi d’orientation et d’avenir agricole sont organisés autour de trois axes essentiels :<br />
l’orientation et la formation, la transmission et l’installation des jeunes agriculteurs, la transition et l’adaptation<br />
face au changement climatique. Le recensement agricole de 2020 montre combien l’agriculture française a<br />
changé en dix ans et met en lumière les défis à relever. Le renouvellement des générations en est un, ainsi que la<br />
pérennité des exploitations à caractère familial. À ce jour, plus d’un quart des chefs d’exploitation approche de<br />
la retraite et avec leur départ, plus de 5 millions d’hectares de terre vont changer de main à l’horizon des 10 ans.<br />
Mais ces surfaces libérées seront largement convoitées, en particulier par des sociétés financiarisées en plein<br />
essor. Il y a près de 60 ans paraissait Une France sans paysans pour attirer le regard des Français sur l’exode<br />
rural. Aujourd’hui, deux observateurs chevronnés, Bertrand Hervieu et François Purseigle nous donnent à lire<br />
Une agriculture sans agriculteurs, un livre qui prête à réflexion.<br />
Les aides à l’installation des jeunes agriculteurs sont bien rodées en France. Cependant, des voix s’élèvent,<br />
auxquelles se mêle celle de la Cour des comptes, pour demander un assouplissement des conditions d’accès à ces<br />
aides. Cette même Cour des comptes pointe par ailleurs « les défaillances stratégiques de la transition agricole<br />
», en se prétendant au passage comptable du nombre de têtes du cheptel bovin français. Quoi qu’il en soit,<br />
l’urgence climatique et écologique ne se discute plus, ce qui implique d’utiliser toutes les clés dont disposent<br />
les agriculteurs pour réduire les GES et préserver la biodiversité par le truchement de politiques publiques<br />
ambitieuses. Quant à la souveraineté alimentaire de la France et de l’Europe, elle s’impose expressément à<br />
nous dans un contexte marqué par des pandémies et par des guerres.<br />
4
POLITIQUE · ÉCONOMIE · LA VIGNE · LE VIN · HORS-CHAMPAGNE<br />
VITISPHÈRE<br />
Georges Jacobs<br />
29·05·23<br />
POUR BIEN COMMUNIQUER SUR<br />
LES VINS, LES INFLUENCEURS N’ONT<br />
QU’À RESPECTER LA LOI ÉVIN<br />
Députés et sénateurs rappellent aux stars des réseaux sociaux qu’elles doivent<br />
respecter sur le web les règles applicables ailleurs pour la communication sur<br />
les boissons alcoolisées : affichage du message sanitaire, pas de publicité visant<br />
les enfants, seulement des informations descriptives…<br />
Pas plus, pas moins. Les influenceurs seront tenus au respect de la loi Évin sur<br />
leurs réseaux sociaux confirme le texte voté ce 25 mai par la Commission Mixte<br />
Paritaire (CMP), qui valide ainsi la proposition de loi « visant à encadrer l’influence<br />
commerciale et à lutter contre les dérives des influenceurs sur les réseaux sociaux<br />
». Faisant la synthèse des votes de l’Assemblée Nationale ce 30 mars et du Sénat ce<br />
9 mai, la CMP fait un rappel à la loi sur la communication des boissons alcoolisées<br />
dans l’article 2 A : « les dispositions législatives […] relatives à la diffusion par voie<br />
de services de communication au public en ligne de la publicité et de la promotion<br />
des biens et des services sont applicables à l’activité d’influence commerciale [et<br />
notamment] les articles L. 3323‐2 à L. 3323‐4 » du Code de la Santé Publique.<br />
Soit les articles de la loi Évin, excluant les publications en ligne qui « par leur caractère,<br />
leur présentation ou leur objet, apparaissent comme principalement destinés à la<br />
jeunesse, ainsi que ceux édités par des associations, sociétés et fédérations sportives<br />
», obligeant « toute publicité en faveur de boissons alcooliques [à] être assortie d’un<br />
message de caractère sanitaire précisant que l’abus d’alcool est dangereux pour la<br />
santé »… Alors que des amendements proposaient de reprendre ces interdictions<br />
dans la loi sur les influenceurs, les deux chambres parlementaires ont jugé que le<br />
rappel à la loi suffisait à la faire appliquer. De quoi éviter tout durcissement ou<br />
surrèglementation pour la filière vin. Ce que salue Vin & Société.<br />
5
POLITIQUE · ÉCONOMIE · LA VIGNE · LE VIN · HORS-CHAMPAGNE<br />
VITISPHÈRE<br />
Georges Jacobs<br />
25·05·23<br />
LES VINS <strong>DE</strong> CHAMPAGNE<br />
DÉPENSENT 1 MILLION €/AN<br />
DANS LA PROTECTION <strong>DE</strong> LEUR<br />
APPELLATION (1)<br />
Avec une nouvelle destruction de boissons utilisant frauduleusement l’AOC Champagne, l’interprofession<br />
démontre sa mobilisation de tous les instants pour défendre son bien collectif. Un investissement et une<br />
attention que l’on ne retrouve pas dans tous les autres vignobles français.<br />
Plus qu’un slogan, c’est un véritable dogme : «il n’est de Champagne que de la Champagne» martèle le<br />
Comité Interprofessionnel du Champagne. Défendant bec et ongle l’utilisation de son AOC, l’interprofession<br />
champenoise lui confère sans doute l’une des plus fortes protections juridiques de la filière vitivinicole. En<br />
témoigne la destruction judiciaire ce 24 mai au Havre de 34 968 bouteilles d’un soda haïtien étiqueté «Couronne<br />
Fruit Champagne» (photo ci-dessous). Saisis par les douanes dans le port du Havre à leur arrivée en octobre<br />
2021, ces boissons gazeuses ont été condamnées à la destruction pour contrefaçon de l’appellation par le<br />
Tribunal Judiciaire de Paris le 11 octobre 2022, estimant que « la mise sur le marché de ces bouteilles était de<br />
nature à avilir l’appellation Champagne » rapporte un communiqué du CIVC, précisant que cette destruction a<br />
été réalisée « dans le plus grand respect des préoccupations environnementales, en veillant à ce que l’ensemble<br />
du lot -emballages, contenu et contenant- soit recyclé de manière écoresponsable ».<br />
Un mois après la destruction des canettes «champagne of beers» à Anvers (Belgique), cette nouvelle opération<br />
témoigne de la vigilance de l’interprofession champenoise et de sa capacité à sensibiliser les servies douaniers<br />
à la protection de son AOC. Il faut dire que chaque année le CIVC investit « plus d’un million d’euros » à<br />
cette lutte et « ouvre quelque 500 dossiers contre de nouveaux produits de toutes sortes utilisant l’appellation<br />
d’origine Champagne » déclare le comité Champagne. « Les usages de l’appellation Champagne pour<br />
d’autres produits que notre vin sont illicites et sanctionnables. Ils ont pour objectif de détourner la notoriété de<br />
l’appellation, donc de bénéficier d’une partie de l’image du nom Champagne. Ce genre d’utilisation contribue<br />
à l’affaiblissement de la renommée de l’appellation » déclare Charles Goemaere, directeur général du Comité<br />
Champagne<br />
Produits comparables<br />
Ce dogme de la protection à tout crin de l’AOC n’est pas appliqué par tous les vins français, faute de moyens<br />
ou de volonté. Mais aussi de cas particuliers réglementaires. S’il est inenvisageable qu’un producteur de bière<br />
dans la Marne se revendique de la Champagne d’une manière ou d’une autre, on voit de plus en plus de<br />
brasseurs faire référence à des AOC dans leurs étiquetages.<br />
▼ SUITE ▼<br />
6
POLITIQUE · ÉCONOMIE · LA VIGNE · LE VIN · HORS-CHAMPAGNE<br />
VITISPHÈRE<br />
Georges Jacobs<br />
25·05·23<br />
LES VINS <strong>DE</strong> CHAMPAGNE<br />
DÉPENSENT 1 MILLION €/AN<br />
DANS LA PROTECTION <strong>DE</strong> LEUR<br />
APPELLATION (2)<br />
Par exemple avec les bières de la Brasserie Artisanale du Ventoux, qui existent depuis 2015 et expliquent à<br />
Vitisphere que « le Ventoux avant d’être une appellation ou un indication géographique viticole est un parc<br />
naturel qui appartient au patrimoine collectif* ». En la matière, l’Institut National de l’Origine et de la Qualité<br />
(INAO) indique également à Vitisphere qu’« en vertu de la règlementation (art 103 du Règlement OCM<br />
1308/2013) les noms d’AOP sont protégés contre toute utilisation pour des produits comparables ou dès lors<br />
que l’utilisation tire profit de la réputation de l’AOP. En l’espèce, les bières et les vins n’étant pas considérés<br />
par la jurisprudence comme des produits comparables, il convient de voir s’il y a volonté de placer les bières<br />
dans le sillage de l’AOP Ventoux.<br />
Le nom «Brasserie artisanale du Mont Ventoux» ne faisant pas référence au secteur viticole, visant expressément<br />
les bières et le Mont Ventoux, il ne semble pas que ce nom contrevienne à la règlementation en matière d’IG<br />
». De la même manière, on voit des bières et whiskies faisant référence à Bordeaux sur leurs étiquettes et<br />
communications grâce à leur ancrage dans la capitale girondine.<br />
* : Sous la dénomination Côtes du Ventoux, l’appellation existe depuis 1973. La structuration de l’aménagement<br />
touristique du Mont-Ventoux remonte à 1965, avec une reconnaissance comme parc naturel par décret en 2020.<br />
7
POLITIQUE · ÉCONOMIE · LA VIGNE · LE VIN · HORS-CHAMPAGNE<br />
LARVF<br />
Rédaction de<br />
LARVF, avec AFP<br />
30·05·23<br />
CHAMPAGNE : APRÈS UNE ANNÉE<br />
2022 EXCEPTIONNELLE, <strong>DE</strong>S<br />
TURBULENCES EN VUE EN 2023<br />
Vendange exceptionnelle, bouteille haut de gamme et exportations record : l’année 2022 a été hors norme<br />
pour le marché du champagne qui s’attend toutefois à connaître quelques secousses en 2023.<br />
Après une année 2021 déjà excellente, portée par la réouverture des bars et restaurants après la pandémie<br />
de Covid-19, la prestigieuse boisson a confirmé son rebond, avec 325,5 millions de bouteilles vendues en<br />
2022 (+1,6%), le plus haut volume en 15 ans, selon le bilan annuel du Comité interprofessionnel du vin de<br />
champagne (CIVC). Profitant d’une soif mondiale plus aiguisée que jamais, le chiffre d’affaires a atteint un<br />
«record» de 6,3 milliards d’euros (+11%), soulignait-il en décembre.<br />
Depuis, plusieurs groupes champenois ont affiché de beaux résultats, avec une progression de leur bénéfice net.<br />
Celui de Laurent-Perrier, numéro deux du secteur selon le Comité champagne, est en hausse de 16,4% sur son<br />
exercice décalé 2022/23, a annoncé le groupe vendredi.<br />
Plus tôt en mars, son concurrent Lanson-BCC, numéro cinq en France, selon le CIVC, avait annoncé le<br />
doublement de son bénéfice net l’an passé par rapport à 2021, année de référence, avant la pandémie.<br />
Pour juguler la flambée de leurs coûts de production (verre, gaz...), les maisons de champagne ont fait grimper<br />
les prix de leurs bouteilles, accélérant une politique de «montée en gamme» engagée depuis quelques années.<br />
Cette hausse de prix - que le groupe Lanson-BCC estime en moyenne à 12% pour ses bouteilles et à 9,4% pour<br />
l’ensemble de la profession - n’a pas découragé les acheteurs fortunés aux Etats-Unis ou au Royaume-Uni.<br />
Un ralentissement de la demande<br />
Les exportations de cuvées prestige, par exemple, ont progressé de 18,2% l’an dernier, selon le Comité<br />
champagne. Et près de 58% des bouteilles françaises sont désormais vendues à l’export. Le prix moyen de<br />
l’hectare en Champagne est également reparti à la hausse en 2022 et a dépassé le million d’euros (+2,4%), «sur<br />
un marché foncier très actif», a indiqué jeudi le régulateur du foncier rural Safer.<br />
Le marché du champagne a montré toutefois des signes de fatigue au second semestre 2022 à cause du coût des<br />
matières premières comme le verre et des problèmes de pouvoir d’achat des consommateurs. Pour l’analyste<br />
financière Fatma-Agnès Hamdani, le ralentissement de la demande «semble s’être amorcé au deuxième<br />
semestre 2022 dans le circuit de distribution en France, aux États-Unis, au Royaume-Uni et en Allemagne».<br />
La filière anticipe une baisse de 5 à 8% des volumes de champagne expédiés, ce à quoi s’ajoutent «les<br />
incertitudes liées au contexte géopolitique et à la conjoncture économique», selon Lanson-BCC. La part de<br />
marché des fines bulles en France a diminué d’environ 2% l’an dernier, selon le CIVC.<br />
8
POLITIQUE · ÉCONOMIE · LA VIGNE · LE VIN · HORS-CHAMPAGNE<br />
L’UNION<br />
Rédaction de<br />
L’UNION<br />
30·05·23<br />
POUR LES COURTIERS EN VINS<br />
<strong>DE</strong> CHAMPAGNE, « LA TENSION<br />
RESTE TRÈS FORTE SUR LES<br />
APPROVISIONNEMENTS »<br />
« Lors de notre dernière assemblée, nous avions évoqué la tendance favorable<br />
de l’économie champenoise. En ce mois de mai 2023, nous constatons que nous<br />
sommes toujours sur la même dynamique avec 325,5 millions de bouteilles en 2022,<br />
soit la troisième année record pour la région, rappelle Franck Hagard, coprésident<br />
du syndicat des courtiers de Champagne (SPCVC). Forcément, la tension sur les<br />
approvisionnements reste très forte et se manifeste aussi par l’arrivée de nouveaux<br />
acteurs. Ce contexte doit nous inciter à rester à la fois vigilants et au plus proches<br />
du terrain. »<br />
L’année dernière, le bureau du SPCVC s’est réuni à une dizaine de reprises afin<br />
de travailler sur des sujets spécifiques comme l’évolution des marchés, la future<br />
organisation de marché, l’observation des cours, la sortie de réserve ou encore<br />
l’évolution du métier de courtier.<br />
Plusieurs courtiers ont passé leur examen et à l’issue de la dernière session qui<br />
s’est tenue mi-avril à Reims grâce à CCI France et son réseau régional, un nouveau<br />
membre a rejoint le Syndicat en la personne d’Émilie Bertout.<br />
Au chapitre des actions menées, la communication sur les réseaux sociaux : « Cette<br />
stratégie vise une meilleure visibilité de nos actions aux yeux de tous les Champenois.<br />
L’époque où le métier de courtier restait dans l’ombre est révolue », lance Philippe<br />
Launois.<br />
9
POLITIQUE · ÉCONOMIE · LA VIGNE · LE VIN · HORS-CHAMPAGNE<br />
LA CHAMPAGNE<br />
<strong>DE</strong> SOPHIE<br />
CLAEYS<br />
Sophie Claeys<br />
26·05·23<br />
LE PRIX <strong>DE</strong> L’HECTARE <strong>DE</strong> VIGNE EN<br />
CHAMPAGNE EN HAUSSE EN 2022<br />
Avec sa traditionnelle publication annuelle de son étude sur le prix des terres en 2022*, la Safer montre la<br />
dynamique du marché foncier viticole en Champagne avec une hausse du nombre de transactions, des surfaces<br />
échangées et de la valeur globale.<br />
Après trois années de baisse, le prix moyen de l’hectare repart à la hausse (+2,4 %), sur un marché foncier très<br />
actif. Les prix sont stables sur la Côte des Blancs (Marne) et progressent dans toutes les autres zones, y compris<br />
dans l’Aube et l’Aisne. Ainsi au total, le marché des vignes en 2022 enregistre 960 transactions (+8,7 % par<br />
rapport à 2021) pour une surface de 200 hectares (+12,5 % par rapport à 2021) ce qui représente la vente de<br />
0,63 % des surfaces de l’appellation.<br />
Dans la Marne, les surfaces vendues atteignent un record. Avec en moyenne, 1 159 000 €/ha +3 % par rapport<br />
à 2021, portés par les très bons résultats économiques du champagne, viticulteurs et maisons de champagne<br />
réinvestissent le marché. Les vignes non vendues en 2020 et 2021 trouvent preneurs en 2022. Dopée par<br />
l’activité de certains opérateurs spécialisés dans le montage de groupements fonciers viticoles, la part de<br />
marché des investisseurs ne cesse de progresser. La forte hausse de la demande impacte directement les prix.<br />
La baisse constatée au cours des trois dernières années est enrayée.<br />
Cette augmentation concerne essentiellement les secteurs qui avaient le plus baissé en 2020 et 2021 (Vallée<br />
de la Marne, Coteaux sud d’Epernay). Les grands crus et premiers crus restent très recherchés avec comme<br />
toujours la Côte des Blancs dont la moyenne de prix pour un hectare se situe à 1 659 000 €/ha en moyenne,<br />
mais on peut également observer une belle hausse de 6% par rapport à 2021 du prix des terres à vignes dans la<br />
Vallée de la Marne, de l’Ardre et de la Vesle ( 966 300 €/ha ). Pour autant, selon les constatations de la Safer,<br />
la discipline collective à laquelle s’astreignent la plupart des opérateurs permet d’éviter une flambée des prix.<br />
Dans l’Aisne, là aussi le département suit la tendance du marché champenois, avec une hausse de 3 % un<br />
prix moyen de 840 100 €/ha. Preuve de la confiance retrouvée après deux années d’incertitude, le nombre<br />
de transactions et par conséquent, de surfaces vendues, repart à la hausse avec une demande croissante des<br />
vignerons locaux souhaitant développer leur structure. Une situation qui, d’après la Safer, montre ainsi le<br />
changement progressif de génération avec des repreneurs hors cadre familial.<br />
Dans l’Aube, le marché viticole reste très stable, tant en surface qu’en valeur avec 897 300 €/ha +1 % par<br />
rapport à 2021. Le marché des vignes libres reste très restreint. On ressent néanmoins une légère accélération<br />
des transactions en fin d’année. Cette tendance reste à confirmer. La stabilité du prix des vignes louées permet<br />
de rassurer les investisseurs qui s’intéressent de plus en plus au marché aubois.<br />
Pour la Haute Marne et la Seine et Marne, la Safer n’a pas de données spécifiques.<br />
Ces indicateurs de prix de vente correspondent à des moyennes observées se rattachant à des zones géographiques<br />
plus ou moins homogènes. Ils ne sont pas des valeurs d’expertise puisqu’ils ne portent pas sur des biens<br />
viticoles particuliers bien caractérisés. Ces prix permettent d’avoir une vision générale des dominantes du<br />
marché des vignes.<br />
10
POLITIQUE · ÉCONOMIE · LA VIGNE · LE VIN · HORS-CHAMPAGNE<br />
LA CHAMPAGNE<br />
<strong>DE</strong> SOPHIE<br />
CLAEYS<br />
Sophie Claeys<br />
25·05·23<br />
L’INTELLIGENCE ARTIFICIELLE AU<br />
SERVICE DU CHAMPAGNE EPC<br />
En 2020, Champagne EPC crée DAVE, un outil digital permettant de prédire automatiquement et précisément<br />
les besoins de ses prospects et clients et d’y répondre le plus efficacement possible. Résultat 2 ans après, un<br />
chiffre d’affaires multiplié par trois.<br />
Dans les bureaux de la start-up Champagne EPC, on surnomme leur outil DAVE. Un acronyme pour<br />
Digitalisation Avancée de la Vente et de l’Expérience. Il a été conçu en interne pour automatiser tout le cycle<br />
de vie d’un client : de la prospection commerciale à la prise de commande, puis la gestion opérationnelle de<br />
cette commande, le suivi client et l’analyse des performances.<br />
Selon EPC, les bienfaits de cette automatisation sont nombreux sur le quotidien opérationnel des équipes. Avec<br />
une prise de commande qui passe de 21 min à 5 min, les employés du service Opérations peuvent désormais<br />
concentrer leur énergie sur des missions à plus haute valeur ajoutée. De plus, l’outil permet de fluidifier les<br />
échanges entre EPC, les fournisseurs, les logisticiens et les clients. Comment ? D’une part en connectant les<br />
différentes plateformes pour pouvoir transmettre l’information en direct, et d’autre part en intégrant les stocks<br />
des logisticiens et les prises de commande directement pour éviter les doublons. Si DAVE facilite les process,<br />
il a également été pensé pour cibler et répondre au mieux aux besoins des clients. Secteur, typologie de client,<br />
cycles de besoins… Grâce à la collecte et la centralisation des données, Champagne EPC peut désormais<br />
apporter une offre sur-mesure à ses clients selon leurs spécificités, loin d’une démarche standard.<br />
C’est aussi un outil précieux pour calculer et suivre les performances des équipes commerciales de l’entreprise<br />
et ainsi mieux adapter leur discours. À terme, la marque compte faire de l’outil un élément essentiel d’aide à la<br />
prise de décision stratégique : grâce à l’intelligence artificielle, il a vocation à établir des modèles statistiques<br />
de la clientèle, à faire des prédictions de chiffre d’affaires, à optimiser la force de vente …<br />
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POLITIQUE · ÉCONOMIE · LA VIGNE · LE VIN · HORS-CHAMPAGNE<br />
LE MON<strong>DE</strong><br />
Stéphane Foucart<br />
25·05·23<br />
UNE PRÉSENCE GÉNÉRALISÉE<br />
<strong>DE</strong>S PESTICI<strong>DE</strong>S DANS LES SOLS<br />
AGRICOLES <strong>DE</strong> FRANCE, SELON UNE<br />
ÉTU<strong>DE</strong>-PILOTE (1)<br />
Une centaine de molécules ont été recherchées sur 47 sites répartis sur le territoire français. Au moins<br />
une substance a été retrouvée sur 46 des 47 sites examinés, y compris sur des terrains n’ayant jamais été<br />
traités.<br />
Sur la question des pesticides, le travail législatif et réglementaire en cours à Bruxelles n’a jamais été aussi<br />
peu en phase avec l’actualité scientifique. Alors que le projet de règlement européen sur l’« usage durable »<br />
des agrotoxiques est encalminé au Parlement de Strasbourg, des chercheurs français publient, dans la dernière<br />
édition de la revue Environmental Science & Technology, la première étude-pilote conduite à l’échelle<br />
nationale, sur la présence de ces produits dans les sols agricoles de France.<br />
Sur un échantillon d’une cinquantaine de sites, leurs résultats font suspecter une présence quasi généralisée<br />
d’une soixantaine de substances actives dans les terres arables, mais aussi sur des terrains n’ayant jamais été<br />
traités. Pour les chercheurs, la présence de tels produits dans les sols n’est en soi pas surprenante, mais leur<br />
rémanence, leur nombre et les concentrations mesurées sont « inattendus et inquiétants » avec des niveaux<br />
présentant fréquemment un risque pour les organismes du sol.<br />
Un peu plus d’une centaine de molécules ont été recherchées sur 47 sites répartis sur le territoire français,<br />
sélectionnés parmi les quelque 2 200 lieux formant le Réseau de mesure de la qualité des sols, lancé voilà<br />
une vingtaine d’années et piloté par l’Institut national de recherche pour l’agriculture, l’alimentation et<br />
l’environnement (Inrae). Au moins une substance a été retrouvée sur 46 des 47 sites inclus dans l’étude, soit<br />
98 %. En moyenne, 15 molécules différentes ont été détectées dans chaque échantillon, le maximum étant<br />
atteint avec 33 produits distincts sur un même site. Toutes les terres arables testées contenaient au moins sept<br />
substances différentes.<br />
Un échantillon restreint<br />
« C’est l’Anses [Agence nationale de sécurité sanitaire de l’alimentation, de l’environnement et du travail] qui<br />
nous a demandé, en 2018, d’étudier la possibilité d’utiliser notre réseau de surveillance des sols à des fins de<br />
phytopharmacovigilance, raconte Claire Froger, chercheuse (Inrae) dans l’unité InfoSol d’Orléans et première<br />
autrice de ces travaux. Le budget alloué à ce travail nous a permis de sélectionner une cinquantaine de sites,<br />
principalement des parcelles de grandes cultures et, dans une moindre mesure, vignes et vergers, mais aussi des<br />
sites “témoins”, prairies et forêts n’ayant pas été traités. »<br />
Réparti sur l’ensemble du territoire et représentant une diversité de caractéristiques, l’échantillon est cependant<br />
trop restreint pour permettre la généralisation à l’ensemble du territoire métropolitain, ajoute Mme Froger.<br />
▼ SUITE ▼<br />
12
POLITIQUE · ÉCONOMIE · LA VIGNE · LE VIN · HORS-CHAMPAGNE<br />
LE MON<strong>DE</strong><br />
Stéphane Foucart<br />
25·05·23<br />
UNE PRÉSENCE GÉNÉRALISÉE<br />
<strong>DE</strong>S PESTICI<strong>DE</strong>S DANS LES SOLS<br />
AGRICOLES <strong>DE</strong> FRANCE, SELON UNE<br />
ÉTU<strong>DE</strong>-PILOTE (2)<br />
Sans surprise, les molécules les plus fréquemment retrouvées sont des herbicides et, en premier lieu, le glyphosate<br />
et son principal produit de dégradation, l’AMPA, retrouvés respectivement dans 70 % et 83 % des sites étudiés.<br />
Des fongicides de la famille controversée des SDHI (dits « inhibiteurs de la succinate déshydrogénase »)<br />
sont notamment présents dans plus de 40 % des échantillons. Au total, soulignent les auteurs, la majorité des<br />
produits retrouvés ne sont utilisés qu’en agriculture conventionnelle, à l’exception de certains insecticides<br />
dérivés du pyrèthre, également autorisés en agriculture biologique.<br />
Une grande mobilité des produits dans l’environnement<br />
Les chercheurs ont, en outre, eu accès aux cahiers d’épandages tenus par les agriculteurs exploitant les<br />
parcelles testées : ils ont pu démêler les effets d’une application récente de ceux liés à la rémanence à plus<br />
long terme de certaines molécules. « L’un des faits notables de ces résultats est que, pour certains produits, on<br />
retrouve des concentrations auxquelles on ne s’attendait pas, au vu de leur temps de résidence théorique dans<br />
l’environnement », explique Dominique Arrouays (Inrae), pionnier de la surveillance des sols en France et<br />
coauteur de ces travaux.<br />
Autre surprise : la présence de produits sur des terrains forestiers ou des prairies n’ayant jamais vu un<br />
pulvérisateur, signe de la grande mobilité de ces produits dans l’environnement, par le biais des précipitations,<br />
de la contamination de l’air ou des eaux de ruissellement.<br />
Quant aux concentrations mesurées – dont la somme varie de quelques microgrammes à un peu plus d’un<br />
milligramme par kilo –, elles n’ont guère de sens en tant que telles. D’autant que chaque produit a sa toxicité<br />
propre. Pour estimer la réalité du risque, les chercheurs ont utilisé les données de toxicité chronique disponibles,<br />
pour chaque molécule, sur le ver de terre (Eisenia fetida) – espèce cruciale pour la santé et la fertilité des sols,<br />
leur aération et leur perméabilité – une caractéristique importante pour le maintien de leur humidité et la<br />
circulation de l’eau.<br />
« Pas de réglementation de portée générale »<br />
Au total, les substances décelées dans 76 % des sols prélevés dans des forêts ou des prairies ne présentent<br />
qu’un risque « négligeable à faible » pour les vers de terre. A l’inverse, 58 % des terres cultivées présentent un<br />
risque « moyen à élevé » pour ces mêmes organismes. « De telles données sont très rares, en France comme à<br />
l’étranger, explique Antonio Bispo, directeur de l’unité InfoSol et coauteur de l’étude. Cela provient sans doute<br />
de ce qu’il n’existe pas de réglementation de portée générale pour protéger les sols. Il existe des normes, et<br />
donc des systèmes de surveillance pour l’eau et l’air, mais pas pour les sols. Nos résultats plaident fortement<br />
pour une pérennisation de cette surveillance. »<br />
Et ce, d’autant plus que les échantillons ont été analysés en 2019 et 2020, c’est-à-dire avant que ne soient<br />
découverts, dans les ressources hydriques françaises – nappes phréatiques et cours d’eau – des métabolites très<br />
persistants de la chloridazone, du S-métolachlore et du chlorothalonil, notamment.<br />
Depuis plusieurs mois, les plans de surveillance et les campagnes de mesure menées par l’Anses indiquent que<br />
plusieurs millions de Français (sans doute plus d’un tiers pour les produits de dégradations du chlorothalonil)<br />
reçoivent au robinet une eau non conforme aux critères de qualité du fait de ces produits. « Si nous poursuivons<br />
notre surveillance, nous devrons de fait mettre à jour la liste des substances recherchées », dit M. Bispo.<br />
L’équipe espère poursuivre et généraliser cette surveillance, mais aussi pouvoir confronter ces données à des<br />
mesures de biodiversité dans les sols en question. « Cela permettrait, au-delà des calculs de risque, d’estimer<br />
l’effet réel de ces produits et de leur persistance sur la biologie des sols », explique Claudy Jolivet (Inrae),<br />
coauteur de ces travaux.<br />
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POLITIQUE · ÉCONOMIE · LA VIGNE · LE VIN · HORS-CHAMPAGNE<br />
LA CHAMPAGNE<br />
<strong>DE</strong> SOPHIE<br />
CLAEYS<br />
Sophie Claeys<br />
31·05·23<br />
AVEC SES « CARACTÈRES », LE SGV<br />
LANCE UNE NOUVELLE CAMPAGNE<br />
POUR SA MARQUE CHAMPAGNE <strong>DE</strong><br />
VIGNERONS<br />
La bannière collective Champagne de Vignerons créée par le Syndicat général des vignerons de la Champagne<br />
propose de segmenter l’offre de champagnes en trois « Caractères », chacun étant défini par des propriétés<br />
organoleptiques particulières. Cette démarche inédite vise à donner des repères au consommateur afin de le<br />
guider dans la diversité des champagnes de terroir. « Le champagne s’invite de plus en plus dans le quotidien<br />
des consommateurs qui en dégustent pour les célébrations traditionnelles et journées festives et fortes de<br />
sens (mariages, fêtes de fin d’année, fêtes de famille et religieuses) mais aussi pour les petites célébrations<br />
et événements prémédités (cadeaux, romance, gastronomie) et sublimer l’instant grâce au champagne (petits<br />
moments du quotidien que l’on souhaite ancrer dans l’instant). Mais le consommateur est facilement perdu<br />
face à la diversité des champagnes du vignoble et le professionnel n’est pas toujours armé pour l’accompagner<br />
dans son choix en fonction de son envie, ses goûts et occasions de dégustation. Cette segmentation vise ainsi<br />
à proposer le bon champagne au bon moment à la bonne personne » explique Maxime Toubart, président du<br />
Syndicat général des vignerons de la Champagne.<br />
Trois « Caractères » ont ainsi été définis : les champagnes vifs (dominés par la fraîcheur), les champagnes fruités<br />
(gourmands avec des notes d’agrumes, de baies ou de fruits à noyau) et les champagnes intenses (marqués par<br />
l’élevage ou le travail sous bois par exemple). Pour chaque famille de caractère, dix nuances complémentaires,<br />
formulées à l’aide d’adjectifs, ont aussi été identifiées, permettant d’affiner la description du vin. Offrant la<br />
possibilité au consommateur de s’orienter à l’intérieur de la diversité de l’offre des champagnes de terroir et<br />
choisir un champagne en fonction de ses goûts ou de l’occasion. Et pour la marque Champagne de Vignerons,<br />
si un consommateur rassuré est un consommateur qui achète plus facilement, c’est aussi un consommateur<br />
plus fidèle.<br />
À l’origine de cette campagne, une étude menée en 2019 par le Syndicat général des Vignerons de la<br />
Champagne avec l’agence SoWine. Cette étude a révélé qu’un tiers des consommateurs de champagne achètent<br />
principalement ou exclusivement des champagnes de vignerons, la plupart pour des raisons qui relèvent de<br />
l’éthique personnelle ou du plaisir de la découverte grâce à des champagnes qui reflètent leur terroir. À l’inverse,<br />
deux tiers des consommateurs privilégient les champagnes de maison, se déclarant même prêts à payer plus<br />
cher, car ils se sentent à la fois rassurés par leur notoriété et perdus dans l’immensité de l’offre proposée par<br />
les vignerons et les coopératives, dont la diversité peut vite impressionner, dérouter voire dissuader l’acheteur<br />
potentiel.<br />
C’est pourquoi la bannière collective « Champagne de Vignerons » a imaginé une classification permettant<br />
d’accompagner les consommateurs dans la découverte des champagnes de terroir en leur donnant une grille<br />
de lecture facile à comprendre, fondée sur le profil sensoriel des vins, c’est-à-dire leurs arômes et saveurs.<br />
Selon le SGV, cette classification s’adresse à plusieurs cibles, les vignerons eux-mêmes afin de les engager à<br />
positionner leurs vins dans la classification proposée en les rattachant à l’une des trois familles de « Caractères »<br />
et en leur attribuant deux nuances complémentaires, puis les professionnels, restaurateurs, sommeliers et<br />
cavistes, afin qu’ils réorganisent leurs références de champagnes, sur les cartes des vins ou sur les présentoirs,<br />
en tenant compte des trois « Caractères » , ensuite les prescripteurs afin qu’ils s’approprient la sémantique<br />
issue de la classification dans leurs notes et commentaires de dégustation et enfin, les consommateurs bien<br />
entendu avec une campagne de publicité intégrant la signature « Tous les champagnes ont leurs caractères »,<br />
dont deux campagnes radio en juin et novembre ainsi qu’avec un plan d’actions qui permettra de promouvoir<br />
les « Caractères ».<br />
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POLITIQUE · ÉCONOMIE · LA VIGNE · LE VIN · HORS-CHAMPAGNE<br />
VITISPHÈRE<br />
Aude Lutun<br />
30·05·23<br />
6 BANQUETS POUR LES 600 KMS<br />
ET LES 70 ANS <strong>DE</strong> LA ROUTE DU<br />
CHAMPAGNE<br />
La route du Champagne poursuit sa mission de mise en valeur du patrimoine. Elle vient de souffler ses<br />
70 printemps et prévoit de se moderniser.<br />
La route du Champagne, qui jalonne les principaux axes du vignoble champenois, fête ses 70 ans. Elle a été créée<br />
par l’interprofession en 1953. C’est la première du genre, avec la route de l’Alsace. Un outil d’oenotourisme<br />
avant l’heure, qui avait pour but de guider les touristes sur les plus belles routes du vignoble. Elle comprend<br />
six circuits différents et s’étend sur environ 600 kms.<br />
Pour fêter cet anniversaire, six banquets de la Champagne ont été organisés le samedi 20 mai, dans des sites<br />
montrant les différents terroirs de la Champagne. Ces grandes tablées, disposées près des vignes, ont pu<br />
accueillir jusque 200 personnes. Des animations et une sensibilisation à l’environnement étaient incluses dans<br />
le programme.<br />
Digitalisation<br />
Dans l’optique de moderniser l’expérience touristique de ce vignoble qui est le deuxième le plus fréquenté<br />
après le Bordelais, la route du Champagne va bientôt être digitalisée. « L’objectif est de proposer des contenus<br />
inspirationnels et de mettre en avant la diversité des élaborateurs de Champagne, les lieux de la naissance de<br />
la production de Champagne, précise la Mission Unesco de Champagne, impliquée dans cette démarche. Nous<br />
souhaitons mettre l’accent sur l’innovation et la durabilité ».<br />
La Mission prévoit de mettre en avant des modes de déplacement doux et des mobilités alternatives à l’itinérance<br />
routière classique. Elle va également solliciter une agence spécialisée dans le tourisme et la technologie des<br />
cartes interactives pour mener à bien ce projet.<br />
43 % d’étrangers en 2022<br />
L’Agence Départementale du Tourisme de la Marne, en partenariat avec l’Agence Régionale du Tourisme, a<br />
mené une enquête sur le profil des touristes venant dans la Marne. En 2022, 43 % étaient étrangers. Les cinq<br />
nationalités les plus présentes étaient l’Allemagne, puis la Belgique, le Royaume-Uni, les Pays-Bas et enfin<br />
les USA.<br />
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POLITIQUE · ÉCONOMIE · LA VIGNE · LE VIN · HORS-CHAMPAGNE<br />
VITISPHÈRE<br />
Sharon Nagel<br />
25·05·23<br />
LE ROYAUME-UNI VEUT<br />
S’AFFRANCHIR <strong>DE</strong>S RÈGLEMENTS<br />
EUROPÉENS POUR SOUTENIR SES<br />
VINS (1)<br />
Le gouvernement britannique annonce vouloir supprimer des contraintes bureaucratiques héritées de<br />
l’Union européenne pour faire gagner 180 millions £ aux professionnels du vin.<br />
Ce 21 mai, les secrétaires d’Etat britanniques à l’alimentation, aux boissons, au commerce et aux entreprises,<br />
Thérèse Coffey et Kemi Badenoch, ont fait connaître leur intention de réduire « de manière drastique 400 pages<br />
de règlementations [sur le vin] afin de diminuer les coûts pour tout le monde ». A quelque deux mois de la mise en<br />
œuvre du nouveau système de calcul des droits d’accise sur les boissons alcoolisées, le gouvernement propose<br />
de modifier différentes réglementations issues de l’Union européenne sur la production et la commercialisation<br />
de vins de manière à « faire gagner 180 millions £ (soit quelque 208 millions d’euros) à notre secteur du<br />
vin ». Les modifications proposées portent sur des questions telles que l’étiquetage, l’encépagement, le<br />
conditionnement et la transformation des produits vitivinicoles.<br />
Hybrides et piquette pour améliorer le revenu des producteurs<br />
Si les propositions sont actées suite à une phase de consultation qui doit débuter « prochainement », les<br />
vins portant une appellation d’origine protégée seraient autorisés à utiliser des hybrides, « plus résistants aux<br />
maladies », pour limiter les pertes potentiellement subies par les producteurs. Ces derniers auraient également<br />
le droit de produire et de commercialiser de la « piquette » à partir de leurs sous-produits de la vinification, «<br />
créant ainsi de nouvelles sources de revenus… », et d’afficher le nom d’un cépage et d’un millésime « sans<br />
avoir à passer par des procédures laborieuses d’autorisation imposées auparavant par l’Union Européenne ».<br />
Modification de la définition du vin<br />
De leur côté, les importateurs seraient autorisés, non seulement à assembler des vins une fois arrivés sur le<br />
territoire britannique, mais également à ajouter du gaz carbonique et des édulcorants, et à désalcooliser les<br />
produits importés. Une autorisation qui « permettra à notre secteur de développer son offre pour mieux répondre<br />
au marché britannique/aux goûts des Britanniques et d’élargir le choix des produits pour les consommateurs »,<br />
affirment les secrétaires d’Etat concernées. Au niveau du conditionnement, l’obligation « coûteuse et fastidieuse<br />
» de coiffer les vins effervescents avec des capsules en aluminium et de les obturer avec des bouchons en forme<br />
de champignon serait supprimée. Enfin, pour tenir compte de l’engouement croissant en faveur des produits<br />
faiblement alcoolisés ou sans alcool, de nouvelles définitions seraient instaurées pour que l’on puisse désigner<br />
les produits titrant moins de 8,5% sous le vocable de « wine ».<br />
▼ SUITE ▼<br />
16
POLITIQUE · ÉCONOMIE · LA VIGNE · LE VIN · HORS-CHAMPAGNE<br />
VITISPHÈRE<br />
Sharon Nagel<br />
25·05·23<br />
LE ROYAUME-UNI VEUT<br />
S’AFFRANCHIR <strong>DE</strong>S RÈGLEMENTS<br />
EUROPÉENS POUR SOUTENIR SES<br />
VINS (2)<br />
La WSTA salue une plus grande souplesse pour les professionnels<br />
Les pouvoirs publics britanniques affirment vouloir « veiller à ce que nos niveaux qualitatifs élevés ne soient<br />
pas compromis » tout en « enlevant toute contrainte de notre économie ». Pour la secrétaire d’Etat aux boissons<br />
et à l’alimentation Thérèse Coffey, « nos producteurs sont entravés depuis trop longtemps par des règlements<br />
fastidieux hérités de l’UE. Nous allons leur donner la liberté dont ils ont besoin pour prospérer ». De son<br />
côté, le directeur de la Wine & Spirit Association, Miles Beale, a affirmé : « Nous accueillons favorablement<br />
la série de mesures annoncées aujourd’hui, un grand nombre desquelles nous avons proposé publiquement.<br />
En instaurant une plus grande souplesse, les producteurs et importateurs de vins ne seront pas contraints<br />
de travailler différemment mais auront la possibilité d’innover ». La période de consultation pourrait durer<br />
environ trois mois, estime la WSTA, pour une mise en application éventuelle des mesures proposées vers la<br />
fin de l’année. Autre incertitude : la méthode de calcul employée pour parvenir à un gain de 180 millions £ n’a<br />
pas été divulguée.<br />
17
POLITIQUE · ÉCONOMIE · LA VIGNE · LE VIN · HORS-CHAMPAGNE<br />
VITISPHÈRE<br />
Christelle Stef /<br />
Olivier Bazalgue<br />
25·05·23<br />
PRIX <strong>DE</strong>S VIGNES : BOR<strong>DE</strong>AUX<br />
TRINQUE (1)<br />
Le marché des vignes a été très dynamique en 2022. Si le foncier augmente dans quasiment toutes les<br />
AOC, il a perdu en quatre ans plus d’un tiers de sa valeur en AOC Bordeaux rouge en raison de la crise<br />
« Le marché des vignes a été très dynamique en 2022. Le nombre de transactions et les surfaces échangées ont<br />
à nouveau augmenté. Pour les surfaces, le niveau d’échange est inédit », a introduit Loïc Jégouzo du service<br />
Etudes, veille et prospective de la FNsafer, ce 25 mai à Paris lors d’un point presse. En 2022, la FNSafer a ainsi<br />
enregistré 9490 transactions, soit 1,1 % de plus qu’en 2021, année qui avait déjà connu un bond. C’est le plus<br />
haut niveau depuis 2008. Cette hausse des transactions est portée par les ventes de vignes (9 070 transactions,<br />
+ 1,2 %), qui ont été particulièrement actives dans les vignobles de Champagne, du Val de Loire/Centre et de<br />
Bourgogne/Beaujolais/Jura/Savoie. Les ventes de domaines (430 transactions) sont en léger repli (-1,2 %).<br />
Mais elles restent toutefois « au deuxième niveau le plus haut depuis 30 ans », précise la FN Safer soulignant<br />
qu’il y a eu une forte hausse des ventes de domaines dans le Languedoc-Roussillon (+58 %).<br />
Au total 18 400 ha ont changé de main, soit une hausse de 5,4 % pour une valeur d’un peu plus d’un milliard<br />
en repli de 7,9 %.<br />
Le prix moyen des vignes AOP s’établit à 151 200 €/ha, soit une hausse de 2,3 %. « Cette hausse est générale<br />
excepté pour deux bassins : Bordeaux-Aquitaine (- 3 %) et Corse (- 7,7 %) », a détaillé Loïc Jégouzo. La crise<br />
du bordeaux rouge générique a eu un net impact sur le marché des vignes. « Les prix baissent depuis quatre ans<br />
pour l’AOC Bordeaux et pour les AOC supérieures. En revanche ceux des AOC prestigieuses restent stables »,<br />
a commenté Loïc Jegouzo. Et Emmanuel Hyest, le président de la fédération nationale des Safer d’ajouter que<br />
dans la région, « la crise très forte va engendrer une modification du paysage au sens large ».<br />
La Côte d’Or porte bien son nom<br />
Pour la Corse, la baisse n’est pas forcément significative a souligné Loïc Jegouzo. « Le marché est très restreint.<br />
Les évolutions sont à prendre avec prudence », a-t-il commenté.<br />
Concernant les hausses, Loïc Jegouzo a cité deux exemples : la Bourgogne et la Champagne. « La hausse est<br />
particulièrement soutenue en Côte d’Or. Elle s’accélère sur un marché restreint et très convoité », a souligné<br />
l’expert. En Champagne, le prix moyen repart à la hausse (+2,4 %) après trois années de baisse consécutive. «<br />
Le marché a retrouvé son dynamisme en lien avec les ventes de bouteilles record. »<br />
Pour les eaux de vie AOP, le prix moyen atteint 60 400 €/ha (+3,2 %). « Il continue d’augmenter. Mais la<br />
croissance est moins soutenue qu’en 2021 (+5,8 %) et 2020 (+6,9 %) », a expliqué Loïc Jegouzo qui met en<br />
lien ce ralentissement avec le léger repli des ventes de Cognac mais aussi avec la poursuite de l’augmentation<br />
des surfaces autorisées pour les plantations nouvelles (environ 3100 ha accordés en 2022). Un politique qui<br />
selon lui reporte la pression des prix sur les terres plantables plutôt que sur les vignes en place.<br />
▼ SUITE ▼<br />
18
POLITIQUE · ÉCONOMIE · LA VIGNE · LE VIN · HORS-CHAMPAGNE<br />
VITISPHÈRE<br />
Christelle Stef /<br />
Olivier Bazalgue<br />
25·05·23<br />
PRIX <strong>DE</strong>S VIGNES : BOR<strong>DE</strong>AUX<br />
TRINQUE (2)<br />
19
POLITIQUE · ÉCONOMIE · LA VIGNE · LE VIN · HORS-CHAMPAGNE<br />
VITISPHÈRE<br />
Colette Goinère<br />
30·05·23<br />
BOR<strong>DE</strong>AUX VA FÊTER LE VIN ET<br />
MIEUX FAIRE CONNAÎTRE SES<br />
VITICULTEURS<br />
Plus que jamais, dans un contexte économique difficile, « Bordeaux fête le vin » qui va se dérouler du 22<br />
au 25 juin prochain, veut faire connaitre ses AOC, et les viticulteurs (trices) qui font le vin.<br />
« La fête du vin c’est trois choses : un état d’esprit avec le sens du partage, une fête de tous les publics, un<br />
engagement en faveur de l’environnement, mais aussi une responsabilité vis-à-vis de la filière » : ce 25 mai,<br />
Brigitte Bloch, présidente de l’Office de tourisme et des congrès de Bordeaux Métropole a planté le décor lors<br />
de la conférence de presse de présentation de cette manifestation annuelle.<br />
De son coté Allan Sichel, le président du CIVB, le Conseil Interprofessionnel du Vin de Bordeaux, a rappelé<br />
que la filière traversait une période difficile et que l’arrachage sanitaire de 10 000 ha était un traumatisme pour<br />
les viticulteurs. Dans un tel contexte, « il faut donner envie au consommateur de connaitre les viticulteurs. Il<br />
faut le surprendre et lui faire connaitre les différents styles de vins de Bordeaux » a-t-il martelé.<br />
Du coup, pour la première fois, à côté des pavillons des appellations, des viticulteurs seront présents pour<br />
donner des infos sur les vins.<br />
Pierre Hurmic, le maire de Bordeaux, a insisté sur l’aspect engagement environnemental, en indiquant que «<br />
Bordeaux fête le vin » était labelisé ISO 20121, la norme ISO des évènements durables.<br />
Ainsi pour réduire et valoriser les déchets produits sur l’événement, plusieurs actions concrètes vont être mises<br />
en œuvre : les contenants, couverts, gobelets proposés sur les différents stands seront entièrement compostables.<br />
La taille des contenants des plats sera réduite de façon significative et adaptée aux produits. Une « brigade<br />
verte » sensibilisera le public à l’importance et au bon fonctionnement du tri sélectif. Les biodéchets seront<br />
valorisés avec les Détritivores, les mégots avec Eco-mégot et les huitres avec Coquille.<br />
80 appellations sur 1km<br />
Cette fête du vin dotée d’un budget de 2 M€ (1/3 accompagnement public, 1/3 accompagnement privé, 1/3<br />
vente de pass de dégustation) qui se déroulera sur les quais de Bordeaux, se veut une véritable balade gustative.<br />
Sur 1 km c’est un village des appellations, 80 de Bordeaux et de Nouvelle Aquitaine, qui sera à découvrir.<br />
Le négoce souvent pointé du doigt par des viticulteurs en difficulté, aura son pavillon. Y seront présentés des<br />
innovations en termes de packaging et de produits (mono cépages, cocktails à base de vins).<br />
Une fête où se mêleront des expériences de dégustation avec l’Ecole du Vin, des concerts, des animations, des<br />
spectacles notamment celui des drones, une des nouveautés de l’édition 2023. Mais pas que. « « Bordeaux fête<br />
le vin » va irriguer la ville et le département. La fête n’est pas uniquement sur les quais » a indiqué Christophe<br />
Chateau, directeur de la communication du CIVB.<br />
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