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Essais & Simulations 153

Spécial Aéronautique Le salon SIAE enfin de retour au Bourget !

Spécial Aéronautique
Le salon SIAE enfin de retour au Bourget !

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DOSSIER<br />

DOSSIER 32 42<br />

Spécial<br />

Aéronautique<br />

Le salon SIAE enfin de<br />

retour au Bourget !<br />

Mesures & contrôle qualité 7<br />

Quels moyens et instruments de mesure pour la<br />

filière aéronautique ?<br />

<strong>Essais</strong> et modélisation 20<br />

Solutions de simulation numérique pour les<br />

acteurs de l’aéro<br />

N° <strong>153</strong> • Mai - Juin - Juillet 2023 • 20 €


Simulez des designs,<br />

des dispositifs et<br />

des procédés réels<br />

avec COMSOL<br />

Multiphysics ®<br />

comsol.fr/feature/multiphysics-innovation<br />

Innovez<br />

plus vite.<br />

Testez davantage votre design<br />

avant le prototypage.<br />

Innovez<br />

mieux.<br />

Analysez les prototypes<br />

virtuels et développez un<br />

prototype physique à partir du<br />

design le plus performant.<br />

Innovez grâce<br />

à la simulation<br />

multiphysique.<br />

Basez vos choix de conception<br />

sur des résultats précis grâce<br />

à un logiciel qui vous permet<br />

d’étudier sans limitation de<br />

multiples effets physiques en<br />

un seul modèle.<br />

B I ESSAIS & SIMULATIONS • N°<strong>153</strong> • Mai - Juin - Juillet 2023


ÉDITORIAL<br />

Hommage à un fleuron innovateur et exportateur<br />

Olivier Guillon<br />

Rédacteur en chef<br />

Du 19 au 25 juin prochain se déroulera<br />

au Bourget une nouvelle édition – la 54 e<br />

– du salon international de l’aéronautique<br />

et de l’espace… et ce après quatre années<br />

interminables pour les organisateurs du<br />

plus important rendez- vous mondial de<br />

la filière aéronautique. Ce secteur a en effet<br />

subi la pire crise de son histoire depuis le 11<br />

Septembre 2001, interrompant les échanges<br />

internationaux d’une part, et remettant en<br />

question l’intérêt de voyages aussi polluants,<br />

tant pour les voyages d’affaires que de loisirs<br />

avec trajets de courte durée.<br />

« Ce numéro d’<strong>Essais</strong> &<br />

<strong>Simulations</strong> entend rendre<br />

hommage à un fleuron français<br />

(et qui exporte!) mais aussi à des<br />

développements futurs vers des<br />

aéronefs plus propres. »<br />

Mais le rebond tant attendu a enfin eu lieu (même si la guerre en Ukraine apporte à son<br />

tour son lot de complications). Surtout, l’industrie du spatial, fortement stimulée par des<br />

nouveaux acteurs – parfois fantasques – a rarement été aussi dynamique ; quant à l’aviation<br />

de défense, le contexte de guerre aura fait accélérer de façon inattendue les programmes<br />

de développement liés à l’armement (et au réarmement). C’est le cas du Scaf, l’avion de<br />

chasse du futur dont les coordinateurs auront la lourde mission de faire travailler des<br />

industriels concurrents, à commencer par Airbus et Dassault auxquels s’ajoutent une<br />

dizaine d’entreprises, à travers trois pays clefs que sont La France, l’Allemagne et l’Espagne.<br />

À ce titre, les essais dans le domaine de l’aérospatiale surfent sur une tendance favorable<br />

et pérenne, tout comme la simulation et les modèles numériques, dont le rôle ne fait que<br />

croître jusqu’à l’utilisation des « digital twins », ainsi que la mesure et la métrologie. C’est<br />

pourquoi ce numéro d’<strong>Essais</strong> & <strong>Simulations</strong> est entièrement consacré aéronautique. Une<br />

manière de rendre hommage à un fleuron français qui innove et exporte, mais aussi à des<br />

développements futurs vers des aéronefs plus propres ●<br />

Envie de réagir ?<br />

@EssaiSimulation<br />

ÉDITEUR<br />

MRJ Informatique<br />

Le Trèfle<br />

22, boulevard Gambetta<br />

92130 Issy-les-Moulineaux<br />

Tél. : 01 84 19 38 10<br />

Fax : 01 34 29 61 02<br />

Direction :<br />

Michaël Lévy<br />

Directeur de publication :<br />

Jérémie Roboh<br />

Directeur des rédactions :<br />

Olivier Guillon<br />

o.guillon@mrj-corp.fr<br />

COMMERCIALISATION<br />

Publicité :<br />

Patrick Barlier<br />

p.barlier@mrj-corp.fr<br />

Diffusion et Abonnements :<br />

https://digital.essais-simulations.com/<br />

https://essais-simulations.com/<br />

la-revue-2/<br />

Emilie Bellenger<br />

abonnement@essais-simulations.com<br />

Prix au numéro : 20 €<br />

Abonnement 1 an France et à<br />

l’étranger, 4 numéros en version<br />

numérique : 60 € TTC<br />

Abonnement 1 an version<br />

numérique + papier : 85 € TTC<br />

Règlement par chèque bancaire à<br />

l’ordre de MRJ<br />

RÉALISATION<br />

Conception graphique :<br />

Eden Studio<br />

Maquette<br />

Gaëlle Vivien<br />

Impression :<br />

Booklets Print<br />

7, rue Jacquemars Gielée<br />

BP 80139<br />

59017 Lille<br />

N°ISSN : 1632 - 4<strong>153</strong><br />

N° CPPAP : 1026 T 94043<br />

Dépôt légal : à parution<br />

Périodicité : Trimestrielle<br />

Numéro : <strong>153</strong><br />

Date : mai - juin - juillet 2023<br />

RÉDACTION<br />

Ont collaboré à ce numéro :<br />

Jean-Pascal de Casanove (Safran),<br />

Philippe De Cordemoy (PCB<br />

Piezotronics), Maïwenn Courbot<br />

(PCB Piezotronics), Peter Larsson<br />

(ESI Group), Floriane Soulas<br />

(Eikosim), Lauryanne Teulon (CFM),<br />

Pierre Weber<br />

Comité de rédaction :<br />

David Delaux (ASTE),<br />

Estelle Duflot (Réseau Mesure),<br />

Didier Large (Nafems), Jérôme<br />

Lopez (CFM), Patrycja Perrin<br />

(ASTE) Lauryanne Teulon (CFM)<br />

PHOTO DE COUVERTURE :<br />

Photo : iStocks<br />

Toute reproduction, totale ou partielle,<br />

est soumise à l’accord préalable de la<br />

société MRJ.<br />

Encart jeté : Kern & Sohn<br />

Partenaires du magazine<br />

<strong>Essais</strong> & <strong>Simulations</strong> :<br />

/Facebook.com/<br />

EssaiSimulation<br />

/@EssaiSimulation<br />

ESSAIS & SIMULATIONS • N°<strong>153</strong> • Mai - Juin - Juillet 2023 I1


SOMMAIRE<br />

DOSSIER<br />

LE SALON SIAE – ENFIN –<br />

32<br />

DE RETOUR AU BOURGET !<br />

32 Après quatre ans d’absence, Le Bourget<br />

redevient le rendez-vous mondial de<br />

l’aéronautique<br />

33 Un nouveau banc de caractérisation<br />

thermique de matériaux pour le stockage<br />

de l’hydrogène<br />

34 La simulation et la modélisation, des<br />

éléments devenus incontournables chez<br />

Safran<br />

36 Un nouveau centre d’essai de compresseurs<br />

sort de terre en Belgique<br />

38 Résoudre le problème de sensibilité des<br />

capteurs de pression aux phénomènes<br />

environnementaux<br />

40 Comment les bureaux d’études d’Airbus<br />

Helicopters sont parvenus à améliorer le<br />

partage de la connaissance<br />

42 3R, le premier fabricant Français de<br />

machines d’essais sur matériaux<br />

44 La fiabilité des pots vibrants Sentek<br />

associée à l’accompagnement technique :<br />

un atout pour AmtechData<br />

45 GDTech France et Equip’Aero Technique<br />

unissent leurs compétences sur le projet<br />

VISTAC<br />

46 Understanding the mechanisms of aeroacoustic<br />

sources by combining wind tunnel<br />

measurements and simulation<br />

48 Digitalization in the Aerospace Sector: It’s<br />

Getting Real!<br />

©Renault<br />

Actualités<br />

06 Brevet européen à effet<br />

unitaire : ce qui change<br />

pour les PME<br />

06 Parution d’un ouvrage<br />

de référence sur<br />

le mécanisme de<br />

fragilisation par<br />

l’hydrogène<br />

06 Objectif atteint pour le<br />

Cetiat en 2022<br />

06 Partenariat entre<br />

Renault et Valeo pour<br />

le développement du<br />

Software Defined Vehicle<br />

06 Un Airbus VSR700 testé<br />

en mer en configuration<br />

opérationnelle complète<br />

Mesures /<br />

Contrôle qualité<br />

08 « Dans l’aéronautique,<br />

la seule certitude, c’est<br />

l’incertitude ! »<br />

10 La Thermographie<br />

Bichromatique pour la mesure<br />

quantitative de champs<br />

thermiques<br />

11 Comment s’opère la<br />

numérisation de la métrologie<br />

chez Safran<br />

13 One-Too assoit son<br />

rayonnement et se présente sur<br />

de nombreux salons<br />

14 Contribuer au développement<br />

des carburants non fossiles<br />

grâce à la mesure<br />

16 Répondre aux enjeux de<br />

l’aéronautique à travers l’usage<br />

des moyens de contrôle<br />

18 Quelle utilisation des systèmes<br />

DAQ pour l’aérospatiale ?<br />

<strong>Essais</strong><br />

et modélisation<br />

20 Rendez-vous le 15 juin<br />

pour une journée dédiée<br />

©Polytec<br />

à la modélisation dans<br />

l’aérospatiale et la défense<br />

24 Fiabiliser les développements<br />

et caractériser les<br />

comportements<br />

22 Intégrer la corrélation d’images<br />

numériques multi-caméras<br />

chez MBDA<br />

26 Le rôle de la simulation devenu<br />

majeur dans la certification<br />

28 Comment le Français Turbotech<br />

verdit l’aviation légère avec la<br />

simulation<br />

29 Création de la première<br />

plateforme de calcul quantique<br />

hybride dédiée à la combustion<br />

30 Piloter les stratégies de tests<br />

Outils<br />

50 Les prochains évènements de<br />

l’ASTE à venir cette année<br />

52 Sommaire du prochain numéro<br />

52 Index des annonceurs et des<br />

entreprises citées<br />

52 Le chiffre à retenir<br />

3 e de couverture :<br />

Calendrier des formations<br />

de l’ASTE pour l’année 2023<br />

©Comsol<br />

ESSAIS & SIMULATIONS • N°<strong>153</strong> • Mai - Juin - Juillet 2023 I3


MESURES ET TESTS<br />

DYNAMIQUES<br />

CONTRÔLES VIBRATOIRES<br />

SYSTÈMES D'ACQUISITION DE<br />

DONNÉES MULTIVOIES<br />

ESSAIS ENVIRONNEMENTAUX COMBINÉS<br />

LOGICIELS DE PILOTAGE ET D'ANALYSE<br />

COMPATIBLE POTS VIBRANTS<br />

ÉLECTRODYNAMIQUES, SERVO-<br />

HYDRAULIQUES, OU SERVO-ÉLECTRIQUES<br />

GAMME<br />

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Contactez-nous au 04 74 16 18 80<br />

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4 I ESSAIS & SIMULATIONS • N°<strong>153</strong> • Mai - Juin - Juillet 2023<br />

www.dbvib-instrumentation.com


© Eric RAZ - AIRBUS Helicopters;Airbus 2021<br />

© COMSOL © DR<br />

DOSSIER<br />

MESURES & CONTRÔLE QUALITÉ<br />

ESSAIS ET MODÉLISATION<br />

NOS DOSSIERS EN UN CLIN D’ŒIL<br />

L’aérospatiale mondiale de<br />

retour au Bourget p. 32 à 49<br />

Le début de la saison estivale sera marquée, du point de<br />

vue industriel du moins, par la tenue d’un des plus grands<br />

rendez-vous mondiaux de l’aéronautique et du spatial, après<br />

quatre années d’absence. Du 19 au 25 juin en effet se tiendra<br />

la 54e édition du Salon international de l’aéronautique et<br />

de l’espace (SIAE), événement sur lequel la revue <strong>Essais</strong> &<br />

<strong>Simulations</strong> sera diffusée à travers plusieurs stands partenaires.<br />

À cette occasion, la rédaction du magazine a décidé de traiter<br />

uniquement de problématiques touchant à l’aéronautique et<br />

au domaine du spatial, à la fois sous le spectre des essais<br />

industriels, de la simulation / modélisation ainsi que de la<br />

mesure et du contrôle qualité.<br />

Quels moyens de mesure pour<br />

l’aéronautique ? p. 7 à 19<br />

Pleinement consacré à l’aéronautique, ce nouveau numéro d’<strong>Essais</strong><br />

& Simulation revient sur l’usage croissant de la mesure et du<br />

contrôle qualité. Car depuis déjà plusieurs années, si l’essai en<br />

vol fait toujours foi et garantit aux yeux du monde entier que<br />

l’aéronef est capable de décoller et d’atterrir en un morceau, les<br />

grands donneurs d’ordres ont de plus en plus poussé leurs soustraitants<br />

à s’équiper de laboratoires de métrologie, d’instruments<br />

et de machines de mesure tridimensionnelle (MMT) et, bien<br />

entendu, à investir dans des compétences pas simples à trouver.<br />

Mais, comme le rappelle Philippe Fioravanti, responsable projet<br />

industrie 4.0 chez Aerospace Valley, ces entreprises ont su aussi<br />

tirer profit de la mesure pour des besoins internes.<br />

Le rôle de la simulation toujours<br />

croissant dans l’aéro p. 20 à 31<br />

Ce nouveau numéro d’<strong>Essais</strong> & <strong>Simulations</strong> entièrement consacré<br />

aux secteurs de l’aéronautique et du spatial met une fois de plus<br />

l’accent sur le rôle – déjà important – croissant de la simulation<br />

et des modèles numériques dans les activités de conception et<br />

d’essais. Car entre allègement de la structure et de l’ensemble<br />

des composantes de l’avion, les multi-matériaux, l’aérodynamisme<br />

et le design optimal pour consommer le moins possible, sans<br />

oublier les objectifs de zéro émission d’ici 2050, on peut dire<br />

que les campagnes d’essais ne cessent de se complexifier…<br />

une multitude de scénarios, et ce à des coûts maîtrisés, qui<br />

ne pourra être menée qu’avec un appui toujours plus fort de<br />

la simulation.<br />

ESSAIS & SIMULATIONS • N°<strong>153</strong> • Mai - Juin - Juillet 2023 I5


ACTUALITÉS<br />

EN BREF<br />

Objectif atteint pour le Cetiat<br />

en 2022<br />

Le Centre technique des industries<br />

aérauliques et thermiques – implanté<br />

à Villeurbanne dans le Rhône – a<br />

rempli ses objectifs annoncés<br />

pour 2022, malgré un contexte<br />

économique contraint, en réalisant<br />

un chiffre d’affaires de 14,1 M€, en<br />

hausse de 3 % par rapport à 2021.<br />

Le Cetiat, dont la gouvernance a été<br />

renouvelée en 2022 avec l’élection<br />

d’Yves Fanton d’Andon à la présidence<br />

du CETIAT le 13 octobre 2022,<br />

a su réaffirmer son rôle d’acteur<br />

référent auprès des industriels<br />

confrontés à la mutation de leur<br />

activité : accélération de la transition<br />

énergétique, envolée des prix des<br />

matières premières, évolution des<br />

réglementations ●<br />

Partenariat entre<br />

Renault et Valeo pour le<br />

développement du Software<br />

Defined Vehicle<br />

Renault Group et Valeo ont conclu un<br />

partenariat portant sur le développement<br />

de l’architecture électrique et<br />

électronique des prochaines générations<br />

de véhicules du Groupe. L’architecture<br />

du Software Defined Vehicle<br />

permettra de proposer des véhicules<br />

toujours à jour durant l’ensemble de<br />

leur durée de vie et capables d’intégrer<br />

des nouvelles fonctionnalités<br />

sans modification matérielle ●<br />

Un Airbus VSR700 testé<br />

en mer en configuration<br />

opérationnelle complète<br />

Airbus Helicopters et la Direction générale<br />

de l’armement (DGA) ont testé<br />

le système aérien sans pilote (UAS)<br />

VSR700 pour la première fois dans<br />

une configuration opérationnelle à<br />

partir d’un navire en mer. Début mai,<br />

le VSR700 a effectué 80 décollages<br />

et atterrissages entièrement autonomes<br />

à partir d’un navire civil équipé<br />

d’un pont d’hélicoptère, croisant<br />

au large des côtes bretonnes, dans<br />

l’ouest de la France. ●<br />

PROPRIÉTÉ INDUSTRIEILLE<br />

Brevet européen à effet unitaire :<br />

ce qui change pour les PME<br />

Un changement majeur<br />

va s’opérer le 1er juin<br />

prochain avec la mise en<br />

place du nouveau Brevet Européen<br />

à Effet Unitaire. Il entraînera des<br />

conséquences très positives pour<br />

l’innovation française et les PME<br />

qui veulent protéger leur brevets.<br />

À l’heure actuelle, un inventeur peut<br />

protéger son invention en Europe par<br />

un brevet national ou bien par un brevet européen. Toutefois, les brevets européens<br />

délivrés doivent être validés et maintenus en vigueur individuellement dans chaque<br />

pays où ils produisent leurs effets. Ce processus peut être complexe et très coûteux<br />

car les exigences de validation varient d’un pays à l’autre et peuvent entraîner des<br />

coûts directs et indirects considérables : traductions, taxes, frais de représentation<br />

multiplié par le nombre de pays où le titulaire souhaite valider son brevet européen.<br />

Attendu depuis longtemps, le Brevet européen à effet unitaire supprimera enfin la<br />

nécessité de procédures de validation nationales complexes et coûteuses. L’Office<br />

européen des brevets servira de guichet unique permettant<br />

EN SAVOIR PLUS ><br />

d’obtenir aisément l’inscription d’un brevet unitaire. Aucune<br />

taxe ne sera due pour le dépôt et l’examen de la demande d’effet<br />

unitaire, ni pour l’inscription d’un brevet unitaire. Et à l’issue<br />

d’une période transitoire de six ans, aucune traduction ne sera<br />

requise après la délivrance ●<br />

À LIRE<br />

Parution d’un ouvrage de référence<br />

sur le mécanisme de fragilisation par<br />

l’hydrogène<br />

Le Cetim, institut technologique labellisé Carnot, annonce la parution de l’ouvrage<br />

Mécanisme de fragilisation par l’hydrogène et guide d’études en fatigue. Le<br />

livre, également disponible dans une version en anglais, fournit une description<br />

détaillée de la fragilisation par l’hydrogène, avec de nombreux cas d’application et des<br />

préconisations pour la conception en fatigue.<br />

Cette parution est issue de la traduction de l’ouvrage de référence publié en 2012 et<br />

réalisé par les auteurs Yukitaka Murakami, Saburo Matsuoka, Yoshiyuki Kondo et Shin<br />

Nishimura. Cette action de contribution au transfert de connaissances sur l’hydrogène<br />

est réalisée en cohérence avec le lancement en 2022 du Programme stratégique du<br />

Cetim sur l’hydrogène (Hymeet). Son ambition est de permettre à l’industrie mécanique<br />

de devenir un contributeur majeur de la chaîne de valeur de l’hydrogène en<br />

réponse aux enjeux de demain sur le réchauffement climatique, et de développer les<br />

capacités d’innovation et de transfert du Cetim<br />

EN SAVOIR PLUS > www.cetim.fr<br />

au service des mécaniciens et de leurs clients ●<br />

6 I ESSAIS & SIMULATIONS • N°<strong>153</strong> • Mai - Juin - Juillet 2023


MESURES & CONTRÔLE QUALITÉ<br />

ENTRETIEN<br />

« Dans l’aéronautique, la seule<br />

certitude, c’est l’incertitude ! »<br />

© AIRBUS S.A.S. 2016 - PHOTO BY S. RAMADIER<br />

Implanté en région Occitanie et Nouvelle Aquitaine, le célèbre pôle de compétitivité Aerospace Valley revient, à<br />

travers son responsable projet Atelier du Futur Philippe Fioravanti, sur les différents enjeux d’une filière qui sort<br />

tout juste d’une des pires crises de son histoire et qui connaît aujourd’hui un nouveau rebond. Dans ce contexte<br />

chahuté par les différentes crises, la mesure et le contrôle se révèlent indispensables, notamment face aux<br />

tensions qui persistent sur le recrutement et la supply-chain.<br />

Philippe Fioravanti<br />

est responsable projet<br />

industrie 4.0 che<br />

Aerospace Valley,<br />

détaché de Dassault<br />

Aviation, chez qui il<br />

exerce la fonction de<br />

responsable projet<br />

Atelier du Futur.<br />

À quelles problématiques sont, à ce jour, confrontées les<br />

entreprises sous-traitantes de l’aéronautique (contexte<br />

post-Covid et rebond des commandes, accélération des<br />

cadences de production, hausse des exigences de qualité et<br />

de contrôle...) ?<br />

Je dirais pour commencer que la seule certitude, c’est l’incertitude<br />

! En effet, l’ensemble du secteur a été confronté à des<br />

phénomènes imprévisibles – à commencer par la crise sanitaire<br />

puis la guerre en Ukraine – provoquant successivement des<br />

coups de frein, puis de brusques coups d’accélérateur auxquels<br />

cette industrie lourde doit s’adapter dans un contexte<br />

où plusieurs éléments sont défavorables : supply chain, coût<br />

de l’énergie, compétitivité ou attractivité. Une des difficultés<br />

ESSAIS & SIMULATIONS • N°<strong>153</strong> • Mai - Juin - Juillet 2023 I7


MESURES & CONTRÔLE QUALITÉ<br />

© AIRBUS S.A.S. 2010 - COMPUTER RENDERING BY FIXON - GWLNSD<br />

demeure le manque de ressources humaines pour faire face<br />

au rebond et ce, dans tous les domaines de compétences dont<br />

les plus traditionnels.<br />

Il en est de même pour la qualité, laquelle n’est pas épargnée.<br />

Profondément touchée par le contexte géopolitique, l’aéronautique<br />

fait face à d’importantes pertes de compétitivité<br />

en raison de l’explosion de certains coûts comme l’énergie<br />

ou certaines matières premières qui impactent des activités<br />

comme la peinture, le traitement de surface, la réalisation de<br />

pièces primaires…<br />

Mais les difficultés actuelles mettent plus que jamais en exergue<br />

la nécessité de disposer d’un système qualité efficace permettant<br />

d’assurer la traçabilité, d’accéder facilement aux données et<br />

surtout de viser à faire bien du premier coup et de fait, les<br />

véritables enjeux autour de la qualité et du contrôle.<br />

Lors d’un séminaire Aerospace Valley organisé avant le Covid-<br />

19, auquel soixante-six acteurs du « monde du contrôle »<br />

participaient (Industriels, offreurs de technologies, centres<br />

techniques, organismes de formation…), il a été estimé que<br />

le coût dévolu à l’obtention de la qualité requise représentait<br />

entre 20 et 30 % du coût de production. Il s’agit donc d’un<br />

vrai sujet digne d’intérêt.<br />

Que demandent vos adhérents dans le domaine de la mesure<br />

et du contrôle ?<br />

Nous sommes dans l’aéronautique, il faut donc avant tout<br />

répondre aux exigences réglementaires liées à la sécurité. Pour<br />

cela, il est indispensable de mesurer, acquérir, enregistrer et<br />

exploiter simplement l’ensemble des données requises, dans<br />

tous nos processus. La priorité d’aujourd’hui est donc de rendre<br />

accessible à tous les moyens de mesure et d’exploitation des<br />

données.<br />

Beaucoup de solutions existent sur le marché et sont utilisées<br />

par de grands donneurs d’ordres, mais le tissu industriel<br />

s’appuie également sur beaucoup de petites structures à qui<br />

il faut pouvoir proposer des solutions performantes, simples<br />

d’utilisation et financièrement accessibles. Dans ce contexte, il<br />

est également important de rendre plus « sexy » les métiers du<br />

contrôle. Tout le secteur industriel peine à recruter, y compris<br />

l’aéronautique, mais pour le contrôle et la mesure, cela s’avère<br />

encore plus marqué que pour les postes de manager, chef de<br />

projet, design voire de production.<br />

Mon avis personnel sur ce manque d’intérêt est le rôle de<br />

sanction longtemps attaché au contrôle (la pièce est conforme<br />

ou non conforme, l’avion est apte à voler ou ne l’est pas) et la<br />

faible promotion faite pour ces métiers. Peu de techniciens ou<br />

d’ingénieurs, dans notre filière, positionnent le contrôle en<br />

premier choix de carrière.<br />

Ceci étant, comme évoqué précédemment, les enjeux sont<br />

énormes (compétitivité, faire bien du premier coup, tracer,<br />

analyser…) et offrent de réelles perspectives à tous ceux qui sont<br />

épris de technique, de technologie et d’industrie. D’ailleurs, nous<br />

menons beaucoup d’actions au sein du pôle Aerospace Valley<br />

auprès d’étudiants et en particulier, de collégiens (Semaine de<br />

l’Industrie) pour donner, via une approche ludique, le goût de la<br />

mécanique associée au numérique et au traitement de la donnée,<br />

notamment avec l’aide de l’intelligence artificielle<br />

Quelle place occupe la traçabilité au sein des industriels<br />

d’Aerospace Valley ?<br />

Celle-ci est grandissante, et va aller croissant avec les exigences<br />

de décarbonation de la filière (neutralité carbone visée pour<br />

2050). Plus généralement, c’est à travers la capitalisation des<br />

données de contrôle, leur analyse et la mise en commun de<br />

celles-ci avec d’autres données issues des différentes fonctions de<br />

l’entreprises (design, production, support…) qu’il sera possible<br />

d’optimiser les différents process ainsi que les procédés de<br />

fabrication via de l’analyse statistique par exemple.<br />

8 I ESSAIS & SIMULATIONS • N°<strong>153</strong> • Mai - Juin - Juillet 2023


MESURES & CONTRÔLE QUALITÉ<br />

À ce jour, il se dessine un chemin emprunté par de plus en<br />

plus d’entreprises (grands groupes, ETI, certaines PME...) qui<br />

consiste en un pilotage par la maîtrise des procédés. L’idée est<br />

de faire du « control in process » pendant toute la phase de<br />

réalisation, de corriger s’il y a dérive, et lorsque la réalisation<br />

est terminée, le produit est déclaré conforme en répondant<br />

à toutes les exigences. Cette approche vient rompre avec<br />

l’approche séquentielle et parfois les temps d’attente du « feu<br />

vert conformité » pour passer à l’étape suivante. L’objectif est<br />

toujours le même : produire la pièce bonne du premier coup.<br />

Quelles nouvelles technologies et solutions dans ce domaine<br />

s’ouvrent au secteur de l’aéronautique et peut l’aider à<br />

relever les défis de qualité des pièces (volantes ou non) ?<br />

Nous identifions deux familles complémentaires : les capteurs<br />

& analyse et les process & data. La première concerne l’analyse<br />

issue de données remontées par des capteurs. On pourra citer<br />

par exemple : contrôle visuel, contrôle dimensionnel, contrôle<br />

d’aspect, détection de fuite, contrôle d’assemblage, contrôle<br />

de santé matière… La seconde porte plutôt sur le process et<br />

le traitement de la donnée qui sont réalisés, à l’exemple de<br />

fonderies où de nombreuses pièces sont radiographiées – les<br />

images sont ensuite soumises à la vérification par l’intelligence<br />

artificielle (IA) afin de ne solliciter à l’expert chargé du contrôle<br />

que lorsqu’il y a doute. Ces nouvelles technologies, en cours<br />

de qualification pour l’aéronautique, s’avère néanmoins très<br />

pertinentes au niveau des résultats<br />

De même, l’arrivée des jumeaux numériques devrait ouvrir<br />

des perspectives pour nos métiers via la création de modèles<br />

digitaux où il sera possible d’agir sur de multiples paramètres<br />

simultanément et de déterminer des modèles comportementaux<br />

ce qui permettra de mieux affiner le positionnement et<br />

le choix des capteurs.<br />

Quant à l’impression 3D métallique, celle-ci se heurte encore<br />

aux protocoles de qualification pour les pièces volantes jugées<br />

critiques : en ce sens, la mesure et le contrôle auront un grand<br />

rôle jouer. Enfin, l’automatisation des CND avance à grands<br />

pas - certains donneurs d’ordre imaginent déjà des process<br />

intégrant trois contrôles clefs : le CND, le dimensionnel et le<br />

contrôle d’aspect.<br />

De belles perspectives qui montrent que le contrôle est une<br />

brique en devenir dans le process de production et de supply<br />

chain et qu’il constitue une des clefs qui vont permettre de<br />

rendre les entreprises plus compétitives ●<br />

Propos recueillis par Olivier Guillon<br />

La précision à toutes les altitudes<br />

Solutions ZEISS pour l’industrie aéronautique & spatiale<br />

Retrouvez toutes les solutions de contrôle qualité ZEISS pour l’industrie<br />

aéronautique & spatiale sur le salon SIAE, Hall 2A - Stand B308<br />

du 19 au 25 juin 2023, Paris-Le Bourget - Parc des Expositions,<br />

Et sur notre site Internet : zeiss.fr/metrologie<br />

ZEISS PRISMO<br />

ESSAIS & SIMULATIONS • N°<strong>153</strong> • Mai - Juin - Juillet 2023 I9


PUBLI-COMMUNIQUÉ<br />

La Thermographie Bichromatique<br />

pour la mesure quantitative<br />

de champs thermiques<br />

Emmanuel Berté est un jeune docteur de l’école centrale de Lille ayant<br />

soutenu en 2015 sa thèse intitulée « Développement de la thermographie<br />

bichromatique appliquée à des essais de frottement haute énergie ».<br />

Durant ses travaux, il développe la thermographie bichromatique basée<br />

sur les techniques de pyrométrie, en couplant spatio-temporellement<br />

deux caméras infrarouges traditionnelles équipées de filtres de longueurs<br />

d’ondes différents.<br />

Grâce aux équations radiométriques<br />

sous l’hypothèse d’invariance<br />

spectrale de l’émissivité,<br />

cette méthode permet d’accéder simultanément<br />

aux champs d’émissivité et de<br />

température de surfaces. La pertinence<br />

des résultats a permis d’apporter des<br />

éléments de compréhension de couplages<br />

phénoménologiques, thermiques et tribologiques<br />

induits par le frottement.<br />

La comparaison des mesures avec la<br />

thermographie traditionnelle sur cette<br />

application montre un écart de 300°C.<br />

Cette justesse est due à la considération<br />

des champs d’émissivités méconnus et<br />

intraçables dans le cas traditionnel.<br />

THERMOKRASIA est spécialisée dans<br />

la mesure quantitative de champs thermiques<br />

et propose des services de conseil<br />

et d’expertise. Elle propose également des<br />

formations de différents niveaux adaptées<br />

aux secteurs de l’apprenant, dans<br />

ce domaine où règne une forte hétérogénéité<br />

de compétences.<br />

Les résultats des premières prestations<br />

réalisées avec le prototype de thermographie<br />

bichromatique sont inédits et<br />

pertinents.<br />

Dans cet exemple, le champ de température<br />

permet de quantifier la température<br />

des dépôts du métal en fusion sur<br />

la piste. Le champ d’émissivité nous<br />

permet de discriminer les corps en<br />

présence et suivre des transformations<br />

physico-chimiques, telles qu’ici l’oxydation<br />

du dépôt d’aluminium. Par la suite,<br />

THERMOKRASIA souhaiterait démocratiser<br />

cette technologique et travaille<br />

d’ores et déjà en R&D sur des produits<br />

aussi performants à bas coût pour l’accessibilité<br />

au plus grand nombre ●<br />

EN SAVOIR PLUS :<br />

THERMOKRASIA<br />

École Centrale de Lille<br />

Bâtiment B7 Cité scientifique<br />

CS20048 59651 Villeneuve-d’Ascq Cedex<br />

www.thermokrasia.com<br />

photo illustrative<br />

time = 7.05 s<br />

Après sa thèse, Emmanuel développe<br />

en partenariat avec l’Université de Lille,<br />

un prototype de caméra thermique<br />

bicromatique dont le coût est d’environ<br />

300 000 euros et crée en décembre 2021<br />

THERMOKRASIA, qui l’exploite dans<br />

le cadre de ses prestations de services.<br />

Mesures de champs de température et d’émissivité. Essai pour l’étude d’atterrissages d’urgence<br />

d’avions (thèse de S. Penaherrera, en cours) avec l’Office National d’Étude et de Recherches<br />

Aérospatiales (ONERA) et le Laboratoire de Mécanique, Multiphysique, Multiéchelle (LaMcube-UMR 9013)<br />

10 I ESSAIS & SIMULATIONS • N°<strong>153</strong> • Mai - Juin - Juillet 2023


MESURES & CONTRÔLE QUALITÉ<br />

RETOUR D’EXPÉRIENCE<br />

Comment s’opère la numérisation<br />

de la métrologie chez Safran<br />

Au cours de la journée technique l’essentiel de la métrologie organisée par le Collège français de métrologie<br />

(CFM), Jean-Pascal de Casanove, coordinateur de la métrologie pour le groupe Safran, a partagé son retour<br />

d’expérience sur les enjeux de la numérisation pour la métrologie au sein du groupe aéronautique.<br />

Jean-Pascal<br />

de Casanove<br />

Pilote<br />

métrologique et<br />

responsable de<br />

la numérisation<br />

chez Safran<br />

Lauryanne<br />

Teulon<br />

Chargée de<br />

mission technique<br />

au Collège<br />

Français de<br />

Métrologie<br />

Jean-Pascal de Casanove a d’abord présenté un premier<br />

travail effectué dans le système de gestion des équipements<br />

de mesure afin de numériser les documents de métrologie.<br />

Celui-ci comprenait la mise en place d’imports de fichiers<br />

d’instruction, d’exports de certificats d’étalonnage et de<br />

certificats de vérification. Les fiches d’expression de besoin de<br />

prestation métrologique, ou d’expression de besoin d’un équipement<br />

de mesure ou encore les estimations et optimisation des périodicités de<br />

confirmation métrologiques ont elles aussi été numérisées. De même,<br />

les flux opérationnels tels que l’envoi de documents au service qualité<br />

ou achat ou les rappels d’actions à réaliser ont été automatisés. Ceci afin<br />

de simplifier et de fluidifier la gestion globale du service métrologie<br />

notamment en cas de gestion d’anomalies.<br />

Banc d’essai d’A400M<br />

© Adrien Daste / Safran<br />

ESSAIS & SIMULATIONS • N°<strong>153</strong> • Mai - Juin - Juillet 2023 I11


MESURES & CONTRÔLE QUALITÉ<br />

© Christel Sasso / CAPA Pictures / Safran<br />

Tests électriques sur carte électronique<br />

Un travail est également en cours pour permettre un accès<br />

direct aux données de mesure. La reprise automatique des<br />

données permettra d’éviter les erreurs de saisies et l’utilisation<br />

des données pour des études.<br />

Plusieurs indicateurs de contrôle des processus de mesure ont<br />

été définis et intégrés dans le système de gestion pour être<br />

calculés automatiquement : les taux de retard, les taux de service<br />

et les durées de traitement des anomalies. Ces indicateurs<br />

permettent un suivi en temps réel de tous les processus de<br />

mesure depuis la définition du besoin métrologique jusqu’à<br />

la déclaration de conformité.<br />

UTILISATION DES DONNÉES<br />

Jean-Pascal de Casanove a ensuite distingué les différents types<br />

de données exploitées par le service métrologie. Tout d’abord,<br />

les données de gestion métrologiques (données d’équipements,<br />

d’évènements et de confirmation métrologiques – dérive…) ;<br />

ensuite, les données issues du produit (mesures dimensionnelle,<br />

de forme, rayonnage, de profil, de structures assemblées ou de<br />

cavités, colorimétrie, défaut esthétique) et enfin les données<br />

issues du processus de mesure, soit les mesures de température,<br />

pression, vibrations… Ces données proviennent des prestataires<br />

de métrologie ou du système d’informations interne. Elles<br />

sont utilisées pour différents usages.<br />

Les données de gestion métrologique permettent aux opérateurs<br />

de connaitre l’état métrologique d’un équipement de mesure ou<br />

de faire des études de données globales via des « data lakes ».<br />

Un projet est d’ailleurs en cours dans le groupe Safran afin<br />

d’optimiser la périodicité d’étalonnage des équipements de<br />

mesure par une analyse de plusieurs années de données.<br />

L’objectif du projet consiste à faciliter l’ajustement des périodes<br />

en identifiant des tendances et quand c’est possible changer la<br />

périodicité d’étalonnage ou d’identifier les équipements les<br />

plus performants par l’analyse de leurs dérives. En combinant<br />

ces données avec les données de production comme en cas<br />

d’évènements exceptionnels comme la Covid, avec une forte<br />

baisse d’utilisation des équipements de mesure, des ajustements<br />

pourront être apportés.<br />

Les données issues des processus permettront à terme de faire<br />

des études de corrélation, en utilisation notamment l’intelligence<br />

artificielle afin d’identifier des corrélations entre des facteurs<br />

d’influence et des résultats de mesure terrain. Celles issues<br />

du produit servent principalement à confirmer la conformité<br />

produit. Elles sont également intégrées dans les études globales<br />

pour aider à la maitrise de la chaine de processus de mesure<br />

complète.<br />

Les enjeux sont ici d’améliorer la qualité des produits délivrés<br />

chez le client et de réduire les coûts d’étalonnage lorsque des<br />

allongements de la périodicité sont possibles et en évitant au<br />

maximum la réalisation d’études d’impact en cas de détection<br />

d’une non-conformité d’un équipement de mesure.<br />

ÉQUIPEMENTS DE MESURE DIGITAUX<br />

Chez Safran, des APIs (Interface de programmation<br />

d’applications) sont envisagées dans le service métrologie<br />

entre les différents systèmes de gestion des équipements de<br />

mesure afin de faciliter l’accès à l’ensemble des données de<br />

mesure utiles pour les opérateurs. Une armoire de stockage<br />

connectée est en cours d’intégration dans un service. Celle-ci<br />

permet à tout opérateur de connaitre le statut détaillé de chaque<br />

équipement de mesure stocké dans l’armoire : conformité, date<br />

du dernier étalonnage... et d’avoir accès à la géolocalisation<br />

des équipements non présents dans l’armoire.<br />

Les APIs peuvent être utilisées à différents niveaux de gestion<br />

du service. Leur utilisation se démocratise dans le groupe<br />

Safran qui travaille conjointement avec ses prestataires et<br />

reste extrêmement vigilant à l’aspect sécurité des données<br />

qui transitent via les APIs.<br />

Jean-Pascal de Casanove achève son intervention en se focalisant<br />

sur les équipements de mesure digitaux. Ceux-ci sont capables<br />

de communiquer avec le système de gestion interne du groupe à<br />

travers un langage numérique. Ils commencent à remplacer les<br />

équipements de mesure habituels. Le service métrologie établit<br />

en ce moment un catalogue d’équipements digitaux homologués<br />

et intégrables au système de gestion interne qui sera fourni à<br />

l’ensemble des sociétés du groupe. Le processus d’homologation<br />

passe par les achats, la technique et l’informatique ●<br />

Jean-Pascal de Casanove - Safran<br />

Lauryanne Teulon - CFM<br />

EN SAVOIR PLUS ><br />

Collège Français de Métrologie<br />

https://www.cfmetrologie.com/fr/<br />

Replay de la journée technique<br />

https://www.cfmetrologie.com/fr/replay<br />

12 I ESSAIS & SIMULATIONS • N°<strong>153</strong> • Mai - Juin - Juillet 2023


PUBLI-COMMUNIQUÉ<br />

ONE-TOO ASSOIT SON<br />

RAYONNEMENT ET SE PRÉSENTE<br />

SUR DE NOMBREUX SALONS<br />

50 ANS, ET CE N’EST PAS FINI...<br />

Depuis 50 ans, One-Too rayonne dans<br />

le monde de l’Automobile par des<br />

solution toujours innovantes, parfois<br />

perturbantes, au service de la première<br />

monte et de l’après-vente.<br />

Perturbantes quand en 1985, elle présente<br />

un appareil de mesure de tension de courroies,<br />

mesure pour laquelle elle impose<br />

une nouvelle unité de mesure, « l’unité<br />

SEEM »... « Même pas peur, la petite PME<br />

niçoise de 5 personnes ! ».<br />

Cet outil s’est imposé auprès de tous les<br />

constructeurs et manufacturiers et est<br />

toujours fabriqué – pas moins de 700 000<br />

exemplaires à ce jour dans le monde entier.<br />

Dès le début des années 2000, SEEM<br />

(devenue One-Too) a compris que son<br />

avenir était de capitaliser son savoirfaire<br />

vers d’autres filières, un marketing<br />

orienté « métiers ».<br />

En 2003, belle opportunité, la région<br />

PACA décide d’investir sur un îlot au<br />

salon du Bourget, manifestation opérée<br />

par l’UIMM :<br />

- Première pierre d’une opération de<br />

développement commerciale hors<br />

Automobile.<br />

- Cette année, en 2023, sera chargée<br />

pour One-Too qui se présente sur cinq<br />

salons. Dans ces représentations, on<br />

retrouve l’IUV du SDIS 86, Industria<br />

Méditérannée, SEPEM Martigues,<br />

Equip’Auto et l’immanquable SIAE<br />

au Bourget pour la 8 e fois.<br />

- Salon International, le SIAE c’est<br />

aujourd’hui 125 000 m² et 2500 exposants<br />

issus de 49 pays différents.<br />

- L’entreprise sera disposée sur le<br />

pôle Région Sud en partenariat avec<br />

l’agence de développement économique<br />

Rising Sud®.<br />

DE LA CONCEPTION<br />

À LA CONCRÉTISATION<br />

Le moment pour One-Too de mettre en<br />

avant sa gamme serrage Moment Alpha®.<br />

En 2000, la petite niçoise a révolutionné<br />

le serrage vissé en créant un moyen qui<br />

n’avait pas d’équivalent, Moment Alpha.<br />

En 2008, tournant important dans notre<br />

gamme avec la sortie de la clé dynamométrique<br />

Moment Alpha Too-One, la<br />

gamme a réussi à conquérir une clientèle<br />

de renom. Jean-Pierre MARLIER (PDG)<br />

et tous ses collaborateurs ont gagné<br />

la confiance de leurs clients, ce qui a<br />

permis de renforcer la gamme jusqu’a<br />

aujourd’hui, avec l’apparition de la clé<br />

Moment Alpha ARGOS®.<br />

À l’heure où l’Industrie 4.0 se place au<br />

centre des préoccupations, cette poignée<br />

dynamométrique ARGOS® se révèle<br />

être une vraie solution de mesure. De<br />

par sa connectivité wifi, sa technologie<br />

embarquée, son lecteur code barre<br />

intégré, sa grande étendue de mesure<br />

et sa reconnaissance automatique des<br />

outils, ARGOS séduit les plus grands de<br />

l’Aéronautique.<br />

UNE PRÉSENTATION<br />

EN AVANT-PREMIÈRE<br />

One-Too, c’est une vraie expertise par<br />

ses capacités de recherches et développements<br />

associée à un large panel de<br />

compétences en Aéronautique, en Automobile<br />

et en Ferroviaire. Cette année au<br />

Bourget, One-Too dévoilera une de ses<br />

dernières innovations ●<br />

EN SAVOIR PLUS :<br />

ONE-TOO<br />

Solutions de mesures<br />

Tél. : 04 92 12 04 80<br />

1 ère Avenue, 1 ère Rue<br />

06510 Carros<br />

ESSAIS & SIMULATIONS • N°152 • Février - Mars - Avril 2023 I13


MESURES & CONTRÔLE QUALITÉ<br />

INNOVATION<br />

Contribuer au développement<br />

des carburants non fossiles<br />

grâce à la mesure<br />

Membre du pôle NAE, Rainbow Vision peut se targuer d’être la seule entreprise au monde<br />

à proposer un appareil de mesure en temps réel de la température des gouttes de spray<br />

simultanément avec leur taille, un paramètre clé pour augmenter l’efficacité énergétique et<br />

réduire l’empreinte écologique dans de nombreux processus industriels.<br />

En 2019, Rainbow Vision a développé son<br />

système de mesure de température et de<br />

la taille des gouttes d’eau pour l’étude de<br />

givrage en soufflerie afin de valider les<br />

systèmes de dégivrage pour lutter contre<br />

les accidents dans le cadre du programme Européen ICE-<br />

Genesis dont le leader est Airbus. Depuis, le système a<br />

été fortement optimisé pour répondre à la problématique<br />

de la combustion. Dans les domaines de l’aviation et<br />

de l’automobile, son système permet de mesurer les<br />

propriétés de différents combustibles liquides fossiles<br />

et non fossiles.<br />

Les sprays se trouvent au cœur de l’injection du<br />

combustible pour les moteurs terrestres et aériens.<br />

La mesure de la température des gouttes de sprays est<br />

cruciale dans la mesure où la température du carburant<br />

contrôle l’évaporation et donc l’efficacité du moteur.<br />

Objectif ? Développer des combustibles liquides non<br />

fossiles qui seraient neutres en CO2 et polluants et aussi<br />

performants que les combustibles fossiles actuels.<br />

UN PREMIER SYSTÈME UTILISÉ À L’ONERA<br />

La connaissance de la température permet de connaître<br />

l’évaporation. Celle-ci est en effet le critère clé pour jouer<br />

sur deux aspects importants. Le premier est l’efficacité<br />

énergétique (disposer d’un maximum d’énergie pour une<br />

quantité donnée de produit). Second aspect, la maîtrise<br />

et la réduction de la formation des polluants.<br />

La température des gouttes est en effet un marqueur<br />

de leur propriété d’évaporation. L’enjeu est d’arriver à<br />

produire des gouttelettes les plus petites possible et à<br />

transformer le liquide en un gaz de manière homogène<br />

pour une meilleure combustion en termes de puissance/<br />

efficacité et de création de polluants. Or si la mesure porte<br />

14 I ESSAIS & SIMULATIONS • N°<strong>153</strong> • Mai - Juin - Juillet 2023


MESURES & CONTRÔLE QUALITÉ<br />

Rainbow Vision vient de vendre son système à l’Onera. Ce<br />

système répond également au problème de rallumage en<br />

altitude : que le kérosène soit fossile ou pas, l’évaporation<br />

des gouttes n’est pas la même en altitude qu’au ras du sol.<br />

EN QUÊTE DE PARTENAIRES POUR SE DÉVELOPPER<br />

sur les produits de base comme l’éthanol et tous les kérosènes<br />

d’origine fossile, une attention particulière est portée sur l’étude<br />

des futurs kérosènes qui seront basés sur des biocombustibles<br />

ou des combustibles créés chimiquement. Pour cette étude,<br />

Rainbow Vision entame donc un nouveau virage dans son<br />

développement. Cette ex-start-up créée en 2017 par deux<br />

chercheurs compte actuellement deux collaborateurs et<br />

réalise un chiffre d’affaires de 300 000 euros. Mais armée de<br />

son savoir-faire, elle entend partir à la conquête de nouveaux<br />

marchés afin de présenter son système, lequel a atteint à ce<br />

jour une maturité pour être appliqué à d’autres types de<br />

gouttes : capture du CO2 par un spray, refroidissement et<br />

dépollution d’écoulements gazeux, production de poudres<br />

agroalimentaires, médicales, cosmétiques… L’objectif à court<br />

terme est de trouver des partenaires pour adresser un marché<br />

au minimum européen et à moyen terme de recruter pour<br />

accompagner son développement ●<br />

Pierre Weber<br />

FOURNISSEUR DE MATÉRIELS DE MESURE CEM, RF et HYPER<br />

Le catalogue le plus complet du marché<br />

Immunité conduite<br />

et rayonnée<br />

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ESSAIS & SIMULATIONS • N°<strong>153</strong> • Mai - Juin - Juillet 2023 I15


MESURES & CONTRÔLE QUALITÉ<br />

TECHNOLOGIES<br />

Répondre aux enjeux<br />

de l’aéronautique à travers l’usage<br />

des moyens de contrôle<br />

Rebond des vols internationaux, difficultés d’approvisionnement, montée des prix de l’énergie mais<br />

aussi effet de rattrapage des commandes des compagnies aériennes... Face aux enjeux – traditionnels<br />

et nouveaux – des industriels issus de la filière aéronautique, le besoin en contrôle qualité se fait de<br />

plus en plus grandissant, en particulier pour garantir une meilleure traçabilité, faire la chasse aux<br />

défauts, suivre et améliorer la production.<br />

Dans le secteur de l’aéronautique, le simple<br />

fait de produire des pièces et des composants<br />

d’aéronefs transportant des dizaines voire<br />

des centaines de passagers à 30 000 pieds et<br />

plus implique tout naturellement au niveau<br />

de qualité optimal… « C’est pourquoi depuis longtemps, les<br />

donneurs d’ordres tels que les avionneur exigent des pièces<br />

conformes aux standards de production », rappelle Florent<br />

Donot, responsable du département Système de mesures<br />

optiques au sein de la filiale française de l’entreprise Polytec,<br />

fabricant allemand de moyens de mesure de contrôle sans<br />

contact (CND).<br />

Mais la forte croissance du marché de l’aéronautique, en raison<br />

de l’explosion du nombre de vols liée au tourisme de masse et,<br />

en parallèle, des accidents toujours très traumatisants pour<br />

la population civile (en France, le crash du vol Paris-Rio sera<br />

pour gravé longtemps dans les mémoires), mais également le<br />

recours toujours plus important à de nouveaux matériaux,<br />

comme les composites et, enfin, une concurrence redoutable<br />

entre les compagnies aériennes, ont poussé les donneurs<br />

d’ordres à renforcer la traçabilité des pièces utilisées pour<br />

fabriquer un avion et toute la supply-chain. « Les industriels<br />

exigent la traçabilité de tous leurs produits, ce qui nécessite<br />

des moyens de mesures associés à des systèmes de stockage<br />

de données performants. Autre évolution : auparavant, nous<br />

vendions ‘’au poids’’ : nous ne parlions pas de dimension<br />

réelles de ce qu’on avait à mesurer. Désormais, les clients<br />

veulent tracer, cibler, contrôler une partie ou l’intégralité de<br />

leur production. » Et comme le rappelle Florent Donot, « si<br />

les sous-traitants ont dû investir lourdement pour s’équiper et<br />

se mettre à niveau, ils ont aussi beaucoup gagné en réduisant<br />

les problèmes de malfaçons et en améliorant les procédés de<br />

production ».<br />

MAIS QUELS SONT CES MOYENS DE MESURE ?<br />

Dans l’aéronautique, plusieurs technologies sont couramment<br />

utilisées. C’est le cas par exemple de la vibration. Le vibromètre<br />

permet par exemple de mesurer l’effet Doppler et d’effectuer<br />

des analyses modales structurelles sur des nouveaux alliages,<br />

par exemple pour déterminer les comportements des<br />

matériaux sous différentes contraintes et effectuer des tests de<br />

résistance sans contact afin de mesurer les fréquences propres<br />

sans rupture. « À titre d’exemple, pour des tests NVH, nous<br />

avons besoin de connaître tout ce qui se passe dans la pièce,<br />

la vibration, le son et le comportement du produit, explique<br />

Florent Donot. Si l’on prend l’exemple d’un pneu, la mesure<br />

16 I ESSAIS & SIMULATIONS • N°<strong>153</strong> • Mai - Juin - Juillet 2023


Connecteurs<br />

à paires torsadées<br />

de vibration permet de déterminer les déformations causées sur<br />

une pale. Pour ce faire, on excite le produit et on récupère les<br />

vibrations et les résultat de mesures via un système logiciel PSV<br />

(scanning monopoint ou 3D). De là, il devient possible de valider<br />

si une pale de turbine est conforme ou non aux attentes ».<br />

Et de préciser : « Rappelons que ces moyens de mesure offrent<br />

une large étendue d’application, allant de quelques picomètres<br />

pour de la micro-électronique (pour des MEMS) par exemple à<br />

la mesure d’un avion complet, et 0 à 6 gigahertz de fréquence ».<br />

Autre moyen de mesure, la topographie de surface pour un<br />

contrôle plus précis des mesures de planéité et de forme. De<br />

son côté, le scan 3D s’affiche comme un moyen un peu nouveau<br />

capable de modéliser l’intégralité d’un produit pour en obtenir<br />

des données dimensionnelles ; « cette technologie à émergé en<br />

raison des contraintes croissantes de formes et de dimensions<br />

devant être conformes à un plan. Tout au long de la fabrication,<br />

le logiciel récupère les nuages de points avec une précision allant<br />

jusqu’à 18 microns ».<br />

Pour la mesure de vitesse, au moment de l’impact, la vélocimétrie<br />

est une technique quant à elle de plus en plus utilisée, en<br />

particulier dans des secteurs tels que la sidérurgie. En effet, sur<br />

les grosses presses, les industriels ont besoin de mesurer l’énergie<br />

cinétique à chaque impact afin d’assurer la traçabilité de chaque<br />

pièce et, in fine, optimiser les impacts dans le but d’économiser<br />

de la matière – de plus en plus chère, en particulier depuis la fin<br />

de la crise sanitaire. La concurrence – rude dans l’aéronautique<br />

– révèle une guerre des compétences, des approvisionnements et<br />

des cadences de production… mais aussi, et plus que jamais, une<br />

bataille sur les prix, bataille qu’on ne peut gagner sans moyens<br />

de mesure et de contrôle à la hauteur des enjeux ●<br />

Olivier Guillon<br />

Découvrez les nouveaux<br />

connecteurs haut débit LEMO<br />

LEMO est ravi d’annoncer l’extension<br />

de son portefeuille de gammes<br />

de connecteurs haut débit avec la<br />

sortie des connecteurs USB 3.1 et<br />

Single Pair Ethernet, disponible à<br />

partir du 15 novembre 2022.<br />

Protocole USB<br />

LEMO complète son portefeuille<br />

compatible USB 2.0 avec une nouvelle<br />

gamme de Connecteurs USB<br />

3.1 offrant une vitesse de transfert<br />

de données jusqu’à 10 Gb/s. Leurs<br />

inserts à la pointe de la technologie<br />

garantissent une intégrité de signal<br />

et un blindage optimal. Ils sont<br />

également équipés d’une paire de<br />

contacts USB 2.0 et de contacts<br />

basse tension pour assurer la rétrocompatibilité<br />

du produit.<br />

Protocole Ethernet<br />

LEMO étend également son<br />

portefeuille Ethernet, qui comprend<br />

des solutions compatibles 1000<br />

Base-T4 et 10G Base-T4, avec une<br />

nouvelle gamme de connecteurs<br />

Single Pair Ethernet offrant une<br />

vitesse de transfert de données<br />

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Proposés avec 1 ou 2 paires SPE<br />

haut débit, ces modèles miniatures<br />

garantissent des intégrations compactes,<br />

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Grâce à son savoir-faire approfondi<br />

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câbles, LEMO est disponible pour<br />

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www.lemo.com/contact<br />

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ESSAIS & SIMULATIONS • N°<strong>153</strong> • Mai - Juin - Juillet 2023 I17


MESURES & CONTRÔLE QUALITÉ<br />

ACQUISITION DE DONNÉES<br />

Quelle utilisation des systèmes DAQ<br />

pour l’aérospatiale ?<br />

Les systèmes DAQ de Dewesoft sont utilisés dans diverses applications aérospatiales, où l’acquisition de<br />

données à grande vitesse et de haute précision est essentielle pour garantir la sécurité et la fiabilité des<br />

aéronefs et des engins spatiaux. Précisions dans cet article.<br />

Les produits Dewesoft sont utilisés dans une<br />

large gamme d’applications aérospatiales, où<br />

l’acquisition de données à grande vitesse et de<br />

haute précision est essentielle pour garantir la<br />

sécurité et la fiabilité des avions et des engins<br />

spatiaux. C’est le cas notamment de la gamme et les types<br />

de signaux rencontrés dans les applications aérospatiales ;<br />

ceux-ci comprennent les données analogiques à haute et basse<br />

vitesse, les données numériques, la vidéo, les données de<br />

télémétrie des engins spatiaux, les données du bus numérique<br />

des avions commerciaux et militaires (ARINC 429 et MIL-<br />

STD-1553), les INS (systèmes de navigation inertielle connectés<br />

à GNSS / GPS / Galileo) et bien d’autres encore. Dans les<br />

applications d’essais en vol, la possibilité de synchroniser<br />

toutes ces données avec une source de temps principale telle<br />

que l’IRIG rend les systèmes de Dewesoft adaptés.<br />

MESURER L’INTÉGRITÉ STRUCTURELLE DES<br />

COMPOSANTS D’AÉRONEFS<br />

Les systèmes d’acquisition de données Dewesoft sont<br />

couramment utilisés dans les essais en vol pour collecter<br />

des données provenant de divers capteurs, notamment des<br />

accéléromètres, des jauges de contrainte, des capteurs de pression,<br />

etc. Ces données donnent la possibilité d’évaluer les performances<br />

de l’avion, d’identifier les problèmes potentiels et d’apporter des<br />

améliorations à la conception.<br />

Les essais structurels, y compris l’analyse modale, permettent<br />

de mesurer l’intégrité structurelle des composants d’aéronefs,<br />

notamment les ailes, les fuselages et les trains d’atterrissage.<br />

En surveillant l’accélération, les vibrations, les déformations et<br />

d’autres paramètres, les ingénieurs ont la possibilité d’identifier<br />

les zones de concentration de contraintes et de développer<br />

18 I ESSAIS & SIMULATIONS • N°<strong>153</strong> • Mai - Juin - Juillet 2023


MESURES & CONTRÔLE QUALITÉ<br />

des solutions pour prévenir les défaillances structurelles. À<br />

ce titre, Dewesoft fournit une solution matérielle et logicielle<br />

d’analyse modale entièrement intégrée qui prend en charge les<br />

accéléromètres, les jauges de contrainte et les dispositifs d’entrée<br />

tels que les marteaux modaux et les pots vibrants.<br />

Les aéronefs et les engins spatiaux sont couramment soumis à<br />

des essais environnementaux, qui comprennent une exposition<br />

prolongée à des températures élevées et basses et à d’autres<br />

conditions extrêmes que l’on trouve dans la haute atmosphère et<br />

dans l’espace. Ces systèmes permettent de mesurer la température,<br />

l’humidité et les vibrations susceptibles d’affecter les performances<br />

des avions et des engins spatiaux. Les modules Krypton, par<br />

exemple, sont étanches à l’eau et à la poussière et sont conçus<br />

pour fonctionner à des températures allant de -40 °C à +85°.<br />

Les tests de performance et d’endurance des moteurs, servos et<br />

autres composants critiques sont réalisés à l’aide des systèmes<br />

DAQ de Dewesoft, avant et après leur installation sur l’avion.<br />

La technologie brevetée SuperCounter de Dewesoft permet<br />

quant à elle de mesurer des signaux de type RPM et d’impulsion<br />

à très haute vitesse et de les synchroniser parfaitement avec les<br />

données analogiques. Lors des essais d’arbres de transmission ou<br />

d’autres dispositifs rotatifs, le logiciel DewesoftX combiné aux<br />

entrées SuperCounter permet d’effectuer des essais de vibration<br />

de torsion, de vibration de rotation et d’équilibrage.<br />

POSSIBILITÉ D’ENREGISTRER LES DONNÉES<br />

DE TÉLÉMÉTRIE DE L’ENGIN SPATIAL LORSQU’IL<br />

COMMUNIQUE AVEC UNE STATION AU SOL<br />

Les systèmes DAQ de Dewesoft sont également exploités afin<br />

d’enregistrer des données télémétriques à partir d’avions et<br />

d’engins spatiaux de différentes manières, en fonction de la<br />

mission. Dans les applications aéronautiques, ces systèmes peuvent<br />

être utilisés à l’intérieur de l’avion et servir à enregistrer des<br />

données analogiques et télémétriques en temps réel.<br />

Lors de l’enregistrement de données provenant d’engins spatiaux,<br />

les systèmes DAQ de Dewesoft donnent la possibilité d’enregistrer<br />

les données de télémétrie de l’engin spatial lorsqu’il communique<br />

avec une station au sol. L’interface PCM-FS2 PCM de Dewesoft<br />

comprend un commutateur PCM de classe II intégré, ce qui lui<br />

permet de s’interfacer directement avec les flux de télémétrie et<br />

de les décoder. Le système peut également interfacer, décoder<br />

et visualiser des données télémétriques provenant d’interfaces<br />

CHAPTER4 et/ou CHAPTER10. Le logiciel DewesoftX peut<br />

aussi agir en tant que décommutateur logiciel, offrant une gamme<br />

complète de décodage pour les paramètres normaux commutés,<br />

super et sous-commutés, les trames intégrées et les trames de<br />

synchronisation.<br />

Le logiciel DewesoftX est utilisé pour analyser les données<br />

télémétriques enregistrées au cours d’une mission. Il s’agit de<br />

traiter de grandes quantités de données pour en extraire des<br />

informations significatives sur les performances du vaisseau<br />

spatial, de ses instruments et de ses charges utiles. Le logiciel<br />

DewesoftX est fourni avec le matériel DAQ, mais ce qui est<br />

peut-être encore plus important, c’est qu’il peut être installé<br />

gratuitement sur un nombre illimité d’ordinateurs pour l’examen<br />

et l’analyse des données. Il s’agit d’une économie considérable<br />

pour les entreprises aérospatiales et les organisations telles que<br />

la Nasa et l’ESA.<br />

Dans tous ces cas, les systèmes DAQ de Dewesoft offrent un certain<br />

nombre de fonctionnalités avancées, notamment l’acquisition<br />

de données à grande vitesse, le nombre élevé de canaux et le<br />

traitement des signaux en temps réel. Ces caractéristiques<br />

permettent aux ingénieurs et aux scientifiques de capturer et<br />

d’analyser les données télémétriques des engins spatiaux avec<br />

un haut degré d’exactitude et de précision, fournissant ainsi<br />

des informations précieuses sur les performances de l’engin<br />

spatial et de ses systèmes ●<br />

EN SAVOIR PLUS ><br />

dewesoft.com/applications/flight-space-testing<br />

ESSAIS & SIMULATIONS • N°<strong>153</strong> • Mai - Juin - Juillet 2023 I19


ESSAIS ET MODÉLISATION<br />

ÉVÉNEMENT<br />

Rendez-vous le 15 juin<br />

pour une journée dédiée à la<br />

modélisation dans l’aérospatiale<br />

et la défense<br />

Comsol organise le jeudi 15 juin prochain une journée en ligne gratuite dédiée à la modélisation dans<br />

l’aérospatiale et la défense afin de permettre aux acteurs du secteur de découvrir les avantages de la<br />

simulation multiphysique.<br />

Le jeudi 15 juin prochain,<br />

Comsol organisera une<br />

journée en ligne gratuite<br />

dédiée à la modélisation<br />

dans l’aérospatial et la<br />

défense. Cette journée de découverte sera<br />

consacrée à la modélisation et la simulation<br />

multiphysique.<br />

Des sessions techniques aborderont entre<br />

autres, la modélisation des écoulements<br />

compressibles et turbulents, de la gestion<br />

thermique, des matériaux composites et des<br />

phénomènes de claquage ou de décharge<br />

électrique. De plus, des utilisateurs (Safran,<br />

Rolls-Royce, GKN Aerospace) partageront<br />

leur expérience et illustreront sur des<br />

problématiques concrètes les avantages<br />

de la simulation multiphysique pour<br />

l’industrie de l’aérospatial et de la défense.<br />

UNE INDUSTRIE PIONNIÈRE<br />

DANS L’UTILISATION DE LA<br />

MODÉLISATION ET DE LA<br />

SIMULATION<br />

L’industrie de l’aérospatial et de la<br />

défense a été pionnière dans l’utilisation<br />

de la modélisation et de la simulation<br />

pour ses activités de recherche et de<br />

développement (R&D), et le logiciel<br />

Comsol Multiphysics a su gagner la<br />

confiance des acteurs du secteur pour<br />

la réalisation de leurs projets. Cette<br />

industrie est confrontée à de nouveaux<br />

défis, tels que la décarbonation de<br />

l’aviation, l’électrification, l’utilisation<br />

croissante de matériaux composites et<br />

céramiques, l’intégration de multiples<br />

capteurs dans des jumeaux numériques<br />

et l’exploitation de nouveaux procédés<br />

de fabrication. Pour y répondre et<br />

permettre à la R&D de gagner en fiabilité<br />

et en efficacité, l’utilisation d’outils<br />

de modélisation performants s’avère<br />

aujourd’hui nécessaire.<br />

En particulier, les modèles utilisés<br />

doivent prendre en compte les<br />

nombreux phénomènes susceptibles<br />

d’avoir un impact sur les performances<br />

du procédé ou du dispositif en jeu,<br />

autrement dit, il faut que ces modèles<br />

soient multiphysiques. L’électrification<br />

implique par exemple une puissance de<br />

fonctionnement élevée dans les appareils<br />

électriques. Ces derniers doivent donc<br />

être conçus sur la base de modèles<br />

extrêmement détaillés combinant<br />

transfert de chaleur, pertes électriques<br />

et dilatation thermique. Un autre<br />

exemple est l’utilisation de matériaux<br />

composites, qui nécessite de contrôler<br />

avec précision les procédés de fabrication<br />

et d’assemblage. Pour cela, les modèles<br />

doivent tenir compte des contraintes<br />

et des déformations mécaniques, du<br />

changement de phases et de la réticulation<br />

des résines et autres polymères, ainsi<br />

que du transfert de chaleur pendant la<br />

fabrication et le soudage.<br />

Pour répondre aux nouveaux enjeux de<br />

conception de l’industrie aérospatiale<br />

et de la défense, les logiciels Comsol<br />

offrent des fonctionnalités uniques en<br />

modélisation multiphysique. Ils intègrent<br />

également des outils permettant la<br />

création d’applications de simulation<br />

et une gestion efficace des données<br />

de modélisation, facilitant ainsi la<br />

collaboration et le partage des bénéfices<br />

de la simulation ●<br />

Pierre Weber<br />

EN SAVOIR PLUS > www.comsol.fr/c/eolr<br />

20 I ESSAIS & SIMULATIONS • N°<strong>153</strong> • Mai - Juin - Juillet 2023


DIXI Microtechniques<br />

Fiabiliser<br />

les développements<br />

et caractériser les<br />

comportements<br />

PUBLI-COMMUNIQUÉ<br />

DIXI Microtechniques allie, depuis 1935, les savoir-faire issus de la<br />

tradition horlogère et une expérience reconnue en mécanique de<br />

précision dans le domaine de la Défense. DIXI Microtechniques développe<br />

des solutions micromécaniques et électromécaniques de haute<br />

technicité pour des secteurs industriels exigeants. En développant la<br />

simulation numérique et en créant son propre laboratoire d’essais, DIXI<br />

Microtechniques fait le choix de renforcer ses compétences.<br />

CONCEPTION<br />

Le bureau d’études de DIXI<br />

Microtechniques conçoit des solutions<br />

performantes et personnalisées en<br />

collaboration avec ses services de<br />

prototypage et d’expertise. A même de<br />

répondre à des normes aussi exigeantes<br />

que celles du secteur de la Défense,<br />

nos équipes justifient leurs choix<br />

par simulations numériques et essais<br />

environnementaux.<br />

SIMULATION NUMÉRIQUE &<br />

ESSAIS<br />

Au cours de sa vie, un produit est soumis<br />

à des épreuves sévères (chocs thermique<br />

ou mécanique, vibrations, impact à haute<br />

vitesse, accélération centrifuge…). Le<br />

recours à la simulation numérique lors<br />

de la phase de conception d’un produit<br />

permet d’appréhender ces différentes<br />

contraintes, et ainsi, avant même la<br />

fabrication de prototypes, de mettre en<br />

évidence les points critiques du produit.<br />

Doté d’outils de calculs et de simulations<br />

tels que NASTRAN et ADAMS, DIXI<br />

Microtechniques accompagne ses clients<br />

dans la démarche de fiabilisation de leur<br />

développement et de leur produit.<br />

Les capacités d’essais et de simulations<br />

se complètent pour gagner en précision<br />

et en compréhension des phénomènes<br />

physiques. Les essais permettent de<br />

faire évoluer les modèles en corrélant les<br />

résultats et d’optimiser les comportements<br />

Figure 1 : Simulation sur dispositifs de sécurité<br />

de matériaux ou les bibliothèques de<br />

paramètres physiques.<br />

INDUSTRIALISATION &<br />

ASSEMBLAGE<br />

Le bureau des méthodes de DIXI<br />

Microtechniques conçoit et met en<br />

œuvre les moyens indispensables<br />

à l’industrialisation. Sur la base de<br />

modes opératoires, ce service forme et<br />

accompagne le personnel de l’atelier<br />

de production qui dispose ainsi des<br />

compétences et des moyens nécessaires<br />

à l’assemblage, aux contrôles et aux<br />

tests d’ensembles micromécaniques. Les<br />

simulations permettent d’avoir une vision<br />

plus complète des résultats d’essais, en<br />

donnant accès à des données difficilement<br />

accessibles par d’autres moyens.<br />

LABORATOIRE D’ESSAIS<br />

DIXI Microtechniques s’est doté en<br />

2022 de moyens d’essais pour gagner<br />

en réactivité et en autonomie dans<br />

son process de validation. Equipé<br />

d’enceintes climatiques, d’un pot vibrant<br />

et de machines spécifiques, le laboratoire<br />

propose un panel d’essais importants.<br />

Figure 2 : Laboratoire d’essais<br />

Autant pour le secteur de la Défense<br />

que pour ceux de l’automobile, de<br />

l’aéronautique, du médical…, DIXI<br />

Microtechniques ouvre ses portes aux<br />

industriels qui souhaitent nous confier<br />

leurs essais o u l e u r s<br />

simulations ●<br />

EN SAVOIR PLUS :<br />

www.diximicrotechniques.com<br />

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dixi@diximicrotechniques.com<br />

ESSAIS & SIMULATIONS • N°<strong>153</strong> • Mai - Juin - Juillet 2023 I21


ESSAIS ET MODÉLISATION<br />

RETOUR D’EXPÉRIENCE<br />

Intégrer la corrélation<br />

d’images numériques<br />

multi-caméras chez MBDA<br />

MBDA a investi dans l’acquisition de caméras pour généraliser l’utilisation de la corrélation d’images<br />

numériques dans son panel de moyen de mesures. Afin de faciliter l’intégration de la stéréo-corrélation<br />

d’images numériques dans leur processus, EikoSim est intervenu en tant qu’accompagnateur de la montée en<br />

compétence des services d’essais et du BE de MBDA.<br />

Dans le cadre de sa montée<br />

en compétence sur les<br />

techniques de mesures<br />

d’avant-garde, MBDA<br />

a lancé un processus<br />

de test et d’audit interne des moyens de<br />

mesure par stéréo-corrélation d’images<br />

numériques. Après avoir testé ces moyens<br />

de mesure sur des campagnes d’essais<br />

de type coupons, une nouvelle étape a<br />

été enclenchée avec la mise à l’épreuve<br />

de cette technologie sur un essai de<br />

compression multi-caméras.<br />

Des essais de chargement en<br />

compression ont été réalisés sur une<br />

pièce nommé Capot, fabriquée en<br />

matériau composite. Pour cet essai,<br />

deux zones d’intérêt distinctes ont été<br />

déterminées par MBDA. La première<br />

se situe sur la languette du capot et la<br />

seconde sur la face extérieure des bras,<br />

respectivement appelées, zone 1 et zone<br />

2 (cf Fig. 1). Le capot est maintenu en<br />

position par un outillage spécial qui<br />

vient le contraindre dans une position<br />

précise.<br />

Fig. 1 : Présentation des deux zones d’intérêt sur lesquelles seront réalisées<br />

les mesures par corrélation d’images numériques<br />

Le but de cet essai est de valider<br />

l’utilisation de la stéréo-corrélation<br />

d’images numériques sur un essai de<br />

compression, avec un système multicaméras<br />

pour monitorer plusieurs zones<br />

d’intérêt et de comparer les résultats<br />

obtenus avec les simulations numériques<br />

réalisées en amont. Un second intérêt<br />

de cet essai est l’étude du déploiement<br />

de la technique de mesure dans un<br />

environnement d’essai encombré. Cet<br />

essai a aussi été l’occasion de former les<br />

équipes MBDA aux bonnes pratiques<br />

d’essais liées à la corrélation d’images<br />

numériques et à l’utilisation du logiciel<br />

EikoTwin DIC. Dans cette étude, tous<br />

les dépouillements sur EikoTwin DIC<br />

ont été réalisé par les équipes MBDA<br />

avec le support d’EikoSim.<br />

SUIVI DE DÉPLACEMENT PAR<br />

MESURE DE CHAMP EN STÉRÉO-<br />

CORRÉLATION MULTI-CAMÉRAS<br />

Pré-étude - La machine d’essai sur<br />

laquelle est testé le capot se trouvant dans<br />

un laboratoire relativement encombré,<br />

et le capot étant lui-même encastré<br />

dans un outillage spécial, la marge de<br />

manœuvre pour déposer des capteurs<br />

physiques (LVDT, extensomètres,<br />

jauges) s’en trouve restreinte lord de<br />

l’essai de compression. Ces restrictions<br />

22 I ESSAIS & SIMULATIONS • N°<strong>153</strong> • Mai - Juin - Juillet 2023


ESSAIS ET MODÉLISATION<br />

viennent aussi réduire le champ de vision<br />

disponible pour les caméras, ainsi que<br />

l’espace pour les disposer autour de<br />

la pièce. Afin de pallier ce problème,<br />

EikoSim a réalisé une pré-étude virtuelle<br />

de l’essai, avec l’outil EikoTwin Virtual.<br />

Cet outil permet une virtualisation de la<br />

scène d’essai afin de prévoir la position<br />

des caméras en amont de l’essai pour<br />

les différentes zones d’intérêt (Fig. 2).<br />

Grace à EikoTwin Virtual, il est ainsi possible de prévoir le positionnement des<br />

caméras, ainsi que de déterminer la taille de mouchetis adéquate relative à l’essai<br />

(en prenant en compte les caractéristiques des caméras, la distance entre les caméras<br />

et le capot ainsi que le raffinement du maillage). Le logiciel fournit en sortie des<br />

images virtuelles au plus proche de celles qui seront prises pour l’essai réel (Fig. 3).<br />

Fig. 3 : images virtuelles réalisées lors de la pré-étude<br />

Fig. 2 : Position des systèmes de caméra<br />

grâce à EikoTwin VIRTUAL<br />

Cette virtualisation permet ensuite, grâce aux images virtuelles de l’essai, de<br />

déterminer l’incertitude minimale attendue pour la mesure des déplacements<br />

ESSAIS & SIMULATIONS • N°<strong>153</strong> • Mai - Juin - Juillet 2023 I23


ESSAIS ET MODÉLISATION<br />

dans cette configuration. Il s’agit du bruit<br />

de mesure de l’essai calculé dans des<br />

conditions idéales et en dessous duquel<br />

on ne pourra pas mesurer de déplacement.<br />

L’incertitude de mesure minimale attendue<br />

pour cet essai, pour les deux zones d’intérêt,<br />

est présentée dans le tableau 1. Ces données<br />

sont intéressantes car elles permettent de<br />

borner de manière précise la qualité de<br />

la mesure à venir mais aussi de prédire<br />

si la précision de mesure attendue pour<br />

un essai donné est compatible avec la<br />

réalité de l’expérimentation. En effet, la<br />

quantification des incertitudes de mesures<br />

en CIN est très différente de celle des<br />

capteurs traditionnels.<br />

Mesure<br />

Incertitude (mm)<br />

Moyenne selon X 5.8<br />

Moyenne selon Y 9<br />

Moyenne selon Z 9.8<br />

Tableau 1 : incertitude moyenne obtenue par<br />

la pré-étude<br />

RÉALISATION DE L’ESSAI<br />

Suivant la configuration d’essai définie<br />

lors de la pré-étude, nous avons donc<br />

positionné deux paires de caméras<br />

statique (une image/seconde, 4112x3008<br />

pixels) en vis-à-vis du capot, observant<br />

respectivement les zones 1 & 2).<br />

Fig. 4 : montage de l’essai avec deux systèmes<br />

de caméras<br />

Grace à l’utilisation du logiciel<br />

d’acquisition d’images EikoTwin Vision,<br />

des images prise en stéréo-corrélation<br />

d’images numériques des deux zones<br />

d’intérêt ont été réalisées en simultanée<br />

du système multi-caméras lors de l’essai<br />

de compression du capot (cf Fig. 5).<br />

Plusieurs types de chargement en pression<br />

ont été réalisés par MBDA sur le capot.<br />

Fig. 5 : Images prises lors de l’essai, pour les<br />

deux zones d’intérêt<br />

RÉSULTATS ET PERSPECTIVES<br />

Le modèle éléments finis de la structure<br />

étant extrêmement complexe et raffiné,<br />

seuls les zones d’intérêt sont sélectionnées<br />

pour réaliser la mesure. Ce sont sur ces<br />

deux zones uniquement (en vert sur<br />

la Fig. 6) que les déplacements seront<br />

mesurés et que la comparaison essai/<br />

calcul sera effectuée.<br />

Fig. 6 : définition des zones d’intérêt<br />

directement sur le maillage éléments finis<br />

À partir des images d’essai, le logiciel<br />

EikoTwin DIC mesure les déplacements<br />

directement aux nœuds du modèle<br />

éléments finis fournis par MBDA, pour<br />

les deux zones d‘intérêt. On peut ainsi<br />

comparer directement sur le maillage<br />

de mesure, les résultats de corrélation<br />

d’images avec les prédictions du modèle<br />

éléments finis et les éventuels capteurs<br />

physiques présents lors de l’essai de<br />

compression.<br />

La Fig. 7 présente une comparaison<br />

des champs de déplacements (selon la<br />

normal à la surface) obtenus entre la<br />

corrélation d’images (à gauche) et le<br />

champ de simulation projeté sur la pièce<br />

pour la zone d’étude 1 à droite. On peut<br />

voir que les deux champs obtenus par<br />

stéréo-corrélation d’images numériques<br />

présentent des similarités fortes. Le<br />

champ mesuré par CIN semble plus<br />

symétrique au niveau de la répartition<br />

du déplacement autour du centre de la<br />

pièce, alors que la simulation prédisait<br />

des déplacements plus fort et plus étalé<br />

du centre vers la languette du capot.<br />

Fig. 7 : champs de déplacement normal pour<br />

la corrélation d’images (à gauche) et la<br />

simulation numérique (à droite) pour la zone 1<br />

Fig. 8 : champs de déplacement en Z pour la<br />

zone 2<br />

La Fig. 8, ci-dessus, présente pour la zone<br />

2 et selon l’axe de sollicitation principal<br />

Z, le champ de déplacement mesuré. Avec<br />

EikoTwin DIC, il est également possible<br />

de comparer directement simulation et<br />

mesure grâce aux champs de différence,<br />

qui affichent l’écart entre le champ<br />

mesuré et le champ simulé sur la zone<br />

de mesure.<br />

Pour la zone 2, ce résultat est présenté<br />

dans la Fig. 9. Il est intéressant de noter<br />

que le champ de différences est ici très<br />

bruité, ce qui indique qu’il n’y a pas de<br />

différences significatives entre les deux<br />

champs, ou de tendance de déplacement<br />

que l’on retrouverait dans l’un des<br />

deux champs et non dans l’autre. Si des<br />

écarts ont été notés par MBDA entre<br />

24 I ESSAIS & SIMULATIONS • N°<strong>153</strong> • Mai - Juin - Juillet 2023


ESSAIS ET MODÉLISATION<br />

les mesures des capteurs, de la stéréocorrélation<br />

d’Images Numériques et de<br />

la simulation, ces derniers ne sont en<br />

aucun cas significatifs et les champs<br />

de Corrélation d’Images Numériques<br />

permettront un recalage efficace, précis<br />

et plus vaste des simulations que ne le<br />

permettaient les capteurs physiques.<br />

Fig. 9 : champ de différence entre la mesure<br />

et la simulation, exprimé directement sur le<br />

maillage éléments finis<br />

CONCLUSION<br />

Les outils de corrélation d’images<br />

numériques (hardware et software) ont été<br />

testés sur différents essais de complexité<br />

croissante allant des échantillons et<br />

éprouvette jusqu’à la structure complète<br />

testée en multi-caméras lors d’un essai<br />

de compression. Une pré-étude a ainsi<br />

été menée afin de préparer en amont<br />

l’essai, le positionnement des caméras<br />

et la réalisation du mouchetis, grâce au<br />

logiciel EikoTwin Virtual. Cette préétude<br />

a également permis de connaitre<br />

l’incertitude moyenne de la mesure.<br />

Des données d’essais ont été récoltées<br />

sur deux zones distinctes du capot, qui<br />

a servi de structure d’étude, au moyen<br />

de deux paires de caméras et du logiciel<br />

EikoTwin Vision.<br />

Les images obtenues ont été traitées<br />

en interne par MBDA via le logiciel<br />

de corrélation d’images numériques,<br />

EikoTwin DIC, après formation des<br />

équipes par EikoSim. Ces essais sont<br />

encourageants et fournissent des résultats,<br />

qualitatifs et quantitatifs dans des zones<br />

d’études sur lesquelles n’étaient autrefois<br />

appliqués que quelques capteurs physiques<br />

ponctuels, permettant d’enrichir et<br />

d’optimiser leur modèle numérique.<br />

Aujourd’hui, la méthode de mesure<br />

par corrélation d’images numériques est<br />

implémentée chez MBDA et appliquée<br />

sur diverses campagnes d’essais menées<br />

en interne permettant de valider des<br />

caractérisations matériaux ou des essais<br />

en tenue de structures mécaniques ●<br />

Floriane Soulas,<br />

Ingénieure R&D (Eikosim)<br />

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ESSAIS & SIMULATIONS • N°<strong>153</strong> • Mai - Juin - Juillet 2023 I25


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Sébastien Depierre<br />

Expert simulation<br />

dynamique rapide<br />

Le kiosque digital<br />

Le 23 mai dernier s’est déroulé à Gif-sur-Yvette (en<br />

région parisienne), une journée consacrée aux liens<br />

entre la simulation numérique et la certification,<br />

journée organisée par le Nafems. Le point avec un<br />

des intervenants clés de ce rendez-vous technique,<br />

Sébastien Depierre, de Safran Seats, venu présenter<br />

le projet CBA.<br />

Le site web<br />

L’appli<br />

Téléchargez<br />

l’application<br />

MRJ Presse<br />

La simulation intervient aujourd’hui à toutes les étapes du cycle<br />

de conception-validation-fabrication jusqu’à l’utilisation, la<br />

maintenance et le recyclage. Pourquoi, alors que la simulation<br />

devient de plus en plus si précise, avons-nous encore besoin<br />

de tests physiques couteux pour démontrer la conformité<br />

aux contraintes règlementaires et obtenir la certification des<br />

systèmes et produits? Ce sujet reste l’un des challenges les plus<br />

critiques dans l’ingénierie de nombreux domaines aujourd’hui.<br />

Cette journée a permis aux experts des principaux secteurs<br />

industriels concernés d’exprimer la disparité des points de<br />

vue, les expériences et les avancées techniques,mais aussi les<br />

verrous et attentes.<br />

Sébastien Depierre, pouvez-vous vous présenter en quelques<br />

mots ?<br />

www.essais-simulations.com<br />

J’ai effectué toute ma carrière dans le domaine de la simulation<br />

de crash, structure et safety. J’ai passé dix ans dans l’automobile<br />

et, depuis, une quinzaine d’années, j’ai intégré Safran Seats<br />

(anciennement Zodiac Seats) à Issoudun (dans l’Indre). J’occupe<br />

actuellement le poste d’expert simulation dynamique rapide.<br />

26 I ESSAIS & SIMULATIONS • N°<strong>153</strong> • Mai - Juin - Juillet 2023


la simulation<br />

dans la certification<br />

Pouvez-vous également présenter Safran Seats et le service<br />

auquel vous appartenez ?<br />

Safran Seats est l’un des leaders mondiaux des sièges pour<br />

passagers (classes économique, premium, affaire et première), en<br />

équipages d’avions (pilotes, équipage de cabine) et d’hélicoptères.<br />

L’équipe Calcul & <strong>Simulations</strong> utilise le logiciel Radioss afin de<br />

modéliser les essais de certification dans le but de les dérisquer<br />

du point de vue structural et sécurité des occupants.<br />

Quels sont le contour et les objectifs du projet CBA ? À<br />

quelles problématiques répond-t-il ?<br />

Ce projet est un pilote visant à démontrer la faisabilité d’une<br />

certification par calcul appuyée par essais (CBA). Celui-ci<br />

comprend également le développement des méthodologies,<br />

des processus et documentations associés.<br />

Quelle place occupe aujourd’hui la simulation auprès des<br />

organismes de certification ?<br />

La FAA et l’EASA ont récemment défini le cadre réglementaire<br />

autorisant l’utilisation de la CBA pour la certification dynamique<br />

des sièges. Le préalable pour les « siègistes » est d’en faire la<br />

démonstration à travers un projet pilote.<br />

Experts en<br />

essais vibratoires<br />

• Contrôle vibratoire<br />

• Essai de choc<br />

• Analyse vibratoire et acoustique<br />

• Analyse modale expérimentale<br />

• Analyse de machines tournantes<br />

• Bancs d’essais<br />

En quoi répond-t-elle à vos besoins chez Safran Seats en<br />

matière de certification de vos produits ?<br />

La CBA doit permettre à terme de diminuer le nombre de tests<br />

et de sécuriser la certification de nos produits ●<br />

Propos recueillis par Olivier Guillon<br />

EN SAVOIR PLUS ><br />

Cette journée sera suivie d’un<br />

séminaire complémentaire en<br />

novembre prochain portant sur<br />

la crédibilité de la simulation et<br />

sera l’occasion d’échanger sur les<br />

meilleures pratiques sur le sujet.<br />

m+p international Sarl<br />

5, rue du Chant des Oiseaux<br />

78360 Montesson<br />

Tél. : +33 130 157874<br />

sales.fr@mpihome.com<br />

www.mpihome.com<br />

ESSAIS & SIMULATIONS • N°<strong>153</strong> • Mai - Juin - Juillet 2023 I27


ESSAIS ET MODÉLISATION<br />

EN APPLICATION<br />

Comment le Français Turbotech<br />

verdit l’aviation légère<br />

avec la simulation<br />

Créé en 2017, Turbotech fournit des solutions de vol avec des systèmes de propulsion à haute puissance<br />

et à faible consommation à l’industrie de l’aviation légère. Afin de développer des solutions de propulsion<br />

aéronautique plus propres, l’entreprise francilienne (implantée à Toussus-le-Noble, dans les Yvelines), a eu<br />

recourt à la simulation d’Ansys.<br />

L’aviation légère comprend les petits avions ou<br />

hélicoptères dont le poids maximal au décollage<br />

est d’environ 5,6 tonnes. Pour alimenter les systèmes<br />

de propulsion écologiques, Turbotech a d’abord<br />

intégré la simulation Ansys dans l’optimisation de<br />

la technologie des échangeurs de chaleur et continue d’intégrer<br />

les outils d’Ansys pour alimenter les systèmes de propulsion<br />

des avions légers.<br />

Objectifs ? Optimiser la technologie des échangeurs de chaleur<br />

et alimenter ses turbines régénératives pionnières. Cela<br />

comprend le premier turbopropulseur à faible consommation<br />

de carburant, les premiers turbogénérateurs pour les avions<br />

hybrides électriques ainsi que les turbomachines à hydrogène<br />

à venir.<br />

PREMIÈRE ENTREPRISE AU MONDE À INTRODUIRE<br />

DES TURBINES RÉGÉNÉRATIVES POUR DES<br />

APPLICATIONS AÉRONAUTIQUES<br />

L’échangeur de chaleur à microtubes caractéristique de<br />

Turbotech est beaucoup plus léger et plus compact que les<br />

échangeurs de chaleur traditionnels, tout en étant capable<br />

de récupérer la chaleur normalement perdue dans les<br />

gaz d’échappement et de la réinjecter dans la chambre de<br />

combustion... entraînant de fait une réduction spectaculaire de<br />

la consommation de carburant. Ainsi, la turbine régénérative<br />

de Turbotech présente tous les avantages d’un moteur à<br />

turbine, mais fonctionne avec une très faible consommation<br />

de carburant, ce qui en fait une alternative plus propre. De<br />

Turbotech a intégré la simulation<br />

Ansys pour alimenter les systèmes de<br />

propulsion des avions légers<br />

plus, Turbotech est la<br />

première entreprise au<br />

monde à introduire des<br />

turbines régénératives<br />

pour des applications<br />

aéronautiques.<br />

© Jim_Payne<br />

En tant que jeune société,<br />

Turbotech disposait de<br />

ressources limitées et<br />

devait avoir accès à des<br />

outils de simulation à<br />

faible coût. En outre,<br />

l’entreprise recherchait<br />

des outils conviviaux,<br />

performants et précis.<br />

En plus des analyses<br />

structurelles, les<br />

ingénieurs de Turbotech<br />

avaient besoin d’outils<br />

compétents pour observer<br />

l’aérodynamique de la<br />

28 I ESSAIS & SIMULATIONS • N°<strong>153</strong> • Mai - Juin - Juillet 2023


ESSAIS ET MODÉLISATION<br />

respectivement d’une puissance de 55 kilowatts et 90 kilowatts<br />

en fonctionnement continu.<br />

Turbotech développe également des turbomachines à<br />

hydrogène lui permettant d’offrir à ses clients une plus grande<br />

efficacité énergétique. Les turbopropulseurs de Turbotech<br />

conviennent aux petits avions, aux hélicoptères et aux véhicules<br />

aériens sans pilote (communément appelés drones), tandis<br />

que les turbogénérateurs se destinent davantage aux avions<br />

hybrides et aux avions hybrides électriques à décollage et<br />

atterrissage verticaux (eVTOL).<br />

© Jim_Payne<br />

Une turbine développé<br />

par la société Turbotech<br />

turbine, y compris son comportement et ses vibrations. C’est<br />

pourquoi l’entreprise s’est tournée vers les solutions logicielles<br />

d’Ansys, et plus particulièrement Ansys Mechanical, Ansys<br />

Fluent et Ansys CFX.<br />

DÉVELOPPER DES SYSTÈMES DE PROPULSION<br />

EFFICACES À UN RYTHME ACCÉLÉRÉ<br />

Grâce à l’accès aux produits structures et fluides d’Ansys via<br />

le programme académique d’Ansys, Turbotech a intégré Ansys<br />

Mechanical, Ansys Fluent et Ansys CFX dans son flux de travail<br />

à un coût plus abordable. La simulation multiphysique d’Ansys<br />

lui a permis de développer des systèmes de propulsion efficaces<br />

à un rythme accéléré, tels que le premier turbopropulseur à<br />

régénération avec le modèle TP-R90 (pouvant atteindre 130<br />

chevaux) et les premiers turbogénérateurs équipés pour les<br />

avions hybrides-électriques avec les modèles TG-R55 et TG-R90,<br />

Parmi les avantages, notons d’une part que l’outil de simulation<br />

d’Ansys a divisé par cinq le temps de développement de<br />

Turbotech, lui permettant de réaliser le prototype de chaque<br />

produit en deux ans au lieu du délai prévu de dix ans, réalisant<br />

au passage un bon nombre d’économies financières. D’autre<br />

part, Turbotech a utilisé Mechanical, Fluent et CFX dans le<br />

but d’analyser et mesurer les déformations thermiques et de<br />

contrainte, les vibrations, les pertes de pression, la combustion<br />

et l’écoulement des fluides.<br />

La simulation a aussi aidé Turbotech à déterminer le<br />

nombre de cycles – c’est-à-dire chaque arrêt et démarrage<br />

du moteur – qu’elle pouvait gérer au cours de sa durée de vie.<br />

Le turbopropulseur et le turbogénérateur de Turbotech ont<br />

tous deux une durée de vie impressionnante de 3 000 heures<br />

entre les révisions. Enfin, Turbotech utilise actuellement les<br />

outils d’Ansys pour développer des turbines à hydrogène qui<br />

supporteront le stockage cryogénique à bord et contribueront<br />

encore davantage à l’aviation durable ●<br />

Pierre Weber<br />

© Atos Group<br />

À SUIVRE<br />

Création de la première plateforme de calcul quantique<br />

hybride dédiée à la combustion<br />

Eviden, une ligne d’activités d’Atos, ColibrITD et l’Onera ont lancé<br />

en mai dernier VulQain, un projet de recherche, subventionné<br />

par l’Agence Innovation Défense grâce au Régime d’appui à<br />

l’innovation duale (Rapid). Celui-ci portera sur le développement<br />

de la première plateforme hybride pour étudier le phénomène de la<br />

combustion et ses enjeux, notamment sa complexité et sa non-linéarité.<br />

En combinant l’émulateur quantique d’Eviden et le logiciel quantique de<br />

ColibrITD sur la plateforme de simulation classique de l’Onera, l’équipe<br />

projet a pour objectifs de réduire les émissions de carbone, d’atténuer<br />

l’empreinte énergétique des centres de calcul haute performance<br />

(HPC) et de contribuer à développer des moteurs et des turbines<br />

plus sûrs à l’avenir ●<br />

ESSAIS & SIMULATIONS • N°<strong>153</strong> • Mai - Juin - Juillet 2023 I29


PUBLI-COMMUNIQUÉ<br />

Piloter<br />

les stratégies<br />

de test<br />

Les projets aéronautiques comportent de nombreuses<br />

phases, des exigences à la conception, test et<br />

développement. Les nombreuses connections<br />

(composition, implémentation, héritage, test)<br />

conduisant à une complexité importante. Piloter un<br />

projet d’une telle combinatoire requiert de vérifier<br />

les normes en vigueur sur un nombre croissant de<br />

composants et un espace de traçabilité toujours plus<br />

profond. Une solution de pilotage pérenne doit non<br />

seulement offrir la visibilité du projet, mais également<br />

permettre de détecter les composants à inspecter.<br />

Les activités de test illustrent cette situation par le<br />

volume d’objets à traiter et une charge de travail<br />

associé pouvant dépasser les capacités de test. Dans<br />

cet article, nous introduirons le concept de pilotage<br />

global, en l’appliquant au contexte du test, pour<br />

montrer comment elle peut permettre d’atteindre une<br />

stratégie de tests plus optimisée.<br />

AVANTAGES DU PILOTAGE GLOBAL<br />

Un projet aéronautique produit de nombreux objets pendant son<br />

cycle de vie : plusieurs niveaux d’exigences et de conception, des<br />

millions de lignes de code, et leurs tests. Assurer la conformité<br />

aux normes (EASA-21J, ARP4754, DO178C) implique de gérer<br />

tous ces objets, visualiser leurs données actualisées et conserver<br />

les liens de traçabilité qui les relient.<br />

Le rôle d’un pilotage global est de répondre à ces exigences, tout<br />

en offrant une visualisation adaptée à chaque partie prenante.<br />

Pour ce faire, les multiples sources de données du projet sont<br />

agrégées de façon automatisée et régulière. Puis, des fonctions<br />

de pilotage intégrant les pratiques et le savoir-faire en vigueur<br />

permettent de fournir aux experts métier les éléments de décision.<br />

L’outil Squore de Vector (voir fig. 1) permet d’assister la prise de<br />

décision par un pilotage de la qualité du développement logiciel.<br />

Dans un premier temps, il se connecte aux outils de production<br />

logicielle comme les outils ALM, les solutions de gestion<br />

et d’exécution des tests, les analyseurs de code, ou les outils de<br />

gestion de changement. Une API ouverte permet également de se<br />

connecter aux outils non commerciaux comme ceux qui peuvent<br />

être développés en interne à un service. Ces données agrégées<br />

servent à construire un réseau de données unifié.<br />

Un modèle d’évaluation qualité contenant la définition d’indicateurs<br />

est appliqué à ce réseau, et emploie les objets, leurs mesures<br />

et liens les reliant pour produire une évaluation de la qualité<br />

Figure 1 : Le tableau de bord de Squore<br />

au niveau du projet global, jusqu’à la granularité la plus fine.<br />

Enfin, les fonctions de pilotage de Squore sont proposées aux<br />

utilisateurs de tous types : chefs de projets, équipes de développement,<br />

ingénieurs qualité et équipes de test. Comme le modèle<br />

qualité est partagé par tous ces utilisateurs, la communication<br />

et l’accès aux données est simplifiée, le suivi et la prise de décision<br />

sont faites sur des données communes.<br />

APPLICATION À LA GESTION DES TESTS<br />

Les fonctions de pilotage de Squore s’appuient sur les retours<br />

d’exécution des tests et leurs liens de traçabilité vers le code<br />

source, les exigences. Grâce à l’analyse de tendance, il est également<br />

possible de détecter, anticiper les dérives, de façon manuelle<br />

ou automatisée.<br />

30 I ESSAIS & SIMULATIONS • N°<strong>153</strong> • Mai - Juin - Juillet 2023


• Tests pilotés par le risque<br />

Il s’agit ici de coupler les tests avec la sévérité du code auquel ils<br />

sont associés. Dans l’absolu, un test échouant régulièrement a<br />

plus d’importance qu’un test échouant une seule fois. Mais si<br />

le premier est associé à du code DAL E, et le second DAL B, les<br />

priorités sont inversées.<br />

• Tests et qualité continue<br />

Lorsque Squore fait partie de l’intégration continue, il peut réaliser<br />

les analyses précédemment citées de façon automatisée et<br />

régulières. Ceci permet de spécifier des objectifs de qualité à<br />

atteindre pour les tests, générant des alertes le cas échéant, sous<br />

forme de « portes qualité » (voir Figure 3 pour un exemple).<br />

Ce mécanisme de qualité continue est généralisable aux autres<br />

composants du projet (code source, exigences, tickets).<br />

Figure 3 : Exemple de porte qualité vérifiée par Squore<br />

• Analyse de la stabilité des tests<br />

L’analyse de l’évolution des tests permet de détecter les comportements<br />

anormaux comme un taux d’échec élevé lié à un problème<br />

de conception, ou des résultats d’exécution erratiques remettant<br />

en cause la pertinence d’un test.<br />

• Tests pilotés par le changement<br />

Le suivi de l’état du code source (ajouté, modifié, supprimé)<br />

permet de déduire les tests qui devraient être adaptés, rejoués,<br />

et ceux qui ne devraient pas changer d’état. La courbe 2<br />

illustre ce suivi, on peut y observer le code historique (gris<br />

: inchangé, bleu : modifié) et le code rajouté (violet), Cette<br />

analyse permet de considérablement réduire le nombre de<br />

tests à analyser.<br />

Figure 2 : Courbes de suivi de la stabilité du code source<br />

• Rapports de tests automatisés<br />

Des rapports de tests enrichis contiennent les résultats d’exécution,<br />

complétés par l’évolution de leur cycle de vie, ainsi que<br />

les composants (code source, exigences) qui leur sont liés. Lorsqu’un<br />

incident aérien requiert une enquête, Squore peut générer<br />

des rapports selon plusieurs niveaux de précision, ce qui facilite<br />

l’analyse.<br />

CONCLUSION<br />

Dans les projets d’envergure, le besoin de conformité aux normes<br />

justifie l’utilisation d’une solution de pilotage automatisée et efficace,<br />

permettant l’accès à l’espace de traçabilité, l’évaluation des<br />

impacts et la prise de décision. Appliquée aux activités de test,<br />

une telle solution peut aider à optimiser l’effort, analyser le changement,<br />

ou surveiller les composants critiques. L’outil Squore de<br />

Vector offre ces fonctionnalités, tout en permettant leur adaptation<br />

à des contextes particuliers ●<br />

Flavien Huynh,<br />

PhD is a<br />

consultant for<br />

the project<br />

monitoring<br />

analytics<br />

solution Squore.<br />

Arne Brehmer,<br />

PhD is head of<br />

the aerospace<br />

business area.<br />

EN SAVOIR PLUS :<br />

VECTOR France<br />

106 avenue Marx Dormoy<br />

92120 Montrouge<br />

www.vector.com<br />

ESSAIS & SIMULATIONS • N°<strong>153</strong> • Mai - Juin - Juillet 2023 I31


DOSSIER<br />

Après quatre ans d’absence,<br />

Le Bourget redevient le rendez-vous<br />

mondial de l’aéronautique<br />

Organisé par le SIAE, filiale du Groupement des industries<br />

françaises aéronautiques et spatiales (Gifas), le Salon<br />

international de l’aéronautique et de l’espace retrouvera<br />

– enfin – les halls d’exposition et le tarmac du Bourget… après<br />

quatre ans d’absence, une crise sanitaire et une filière mondiale<br />

en plein arrêt durant de longs mois.<br />

Cette 54 e édition du salon aura donc lieu au parc des expositions<br />

de Paris-Le Bourget du 19 au 25 juin prochain. Elle réunira de<br />

nouveau l’ensemble des acteurs de l’industrie mondiale autour<br />

des dernières innovations technologiques. Si les quatre premiers<br />

jours de l’événement seront réservés aux professionnels, suivront<br />

trois jours destinés au grand public afin de transmettre l’amour<br />

de l’aviation… et par là susciter de nouvelles vocations chez les<br />

plus jeunes.<br />

Au total, une pleine semaine de show avec, comme à l’accoutu-<br />

mée, de nombreuses démonstrations en vol, d’impressionnants<br />

aéronefs exposés au sol, des visites officielles, de gros contrats<br />

juteux pour la filière – en particulier en France où l’on espère<br />

redresser la balance commerciale désastreuse – et de nombreux<br />

exposants venus exposer leurs innovations et l’ensemble de<br />

leurs savoir-faire dans une industrie à la fois en plein rebond…<br />

mais aussi en proie au doute, eu égard aux nombreuses crises<br />

successives.<br />

L’occasion pour <strong>Essais</strong> & <strong>Simulations</strong>, dont ce dernier numéro<br />

sera présent sur différents stands partenaires, de réaliser un<br />

numéro spécial aéronautique qui « court » tout au long des pages<br />

de la revue, de notre rubrique « Mesures et contrôle qualité » au<br />

dossier central en passant par les thématique liées à la simulation<br />

numérique et à la modélisation ●<br />

Olivier Guillon<br />

33 Un nouveau banc de caractérisation thermique<br />

de matériaux pour le stockage de l’hydrogène<br />

34 La simulation et la modélisation, des éléments<br />

devenus incontournables chez Safran<br />

36 Un nouveau centre d’essai de compresseurs<br />

sort de terre en Belgique<br />

38 Résoudre le problème de sensibilité des<br />

capteurs de pression aux phénomènes<br />

environnementaux<br />

40 Comment les bureaux d’études d’Airbus<br />

Helicopters sont parvenus à améliorer le<br />

partage de la connaissance<br />

42 3R, le premier fabricant Français de machines<br />

d’essais sur matériaux<br />

44 La fiabilité des pots vibrants Sentek associée<br />

à l’accompagnement technique : un atout pour<br />

AmtechData<br />

45 GDTech France et Equip’Aero Technique<br />

unissent leurs compétences sur le projet<br />

VISTAC<br />

46 Understanding the mechanisms of<br />

aeroacoustic sources by combining wind tunnel<br />

measurements and simulation<br />

48 Digitalization in the Aerospace Sector: It’s<br />

Getting Real!<br />

AU SOMMAIRE DE CE DOSSIER<br />

32 I ESSAIS & SIMULATIONS • N°<strong>153</strong> • Mai - Juin - Juillet 2023


CARACTÉRISATION THERMIQUE ET MÉCANIQUE<br />

À TEMPÉRATURES CRYOGÉNIQUES<br />

Un nouveau banc<br />

de caractérisation<br />

thermique<br />

de matériaux<br />

pour le stockage<br />

de l’hydrogène<br />

PUBLI-COMMUNIQUÉ<br />

Pour répondre aux besoins de caractérisation<br />

croissant des industriels et des laboratoires<br />

R&D lors du développement de matériaux ou<br />

de systèmes, la société THEMACS Ingénierie<br />

étoffe son offre de caractérisation thermique aux<br />

températures cryogénique cryogéniques, pour le<br />

stockage de l’hydrogène.<br />

«Nous venons de développer un nouveau banc de mesure<br />

de conductivité et diffusivité thermique, adapté aux<br />

températures cryogéniques », explique Jean-Pierre<br />

Monchau, Président fondateur de THEMACS Ingénierie.<br />

Ce banc vient compléter l’offre en caractérisation thermique<br />

de la société, crée en 2014 par des chercheurs et ingénieurs de<br />

l’Université Paris-Est-Créteil. Bénéficiant d’un large spectre<br />

de compétences et s’appuyant sur les plateaux techniques<br />

de plusieurs laboratoires de recherche et instituts, la société<br />

THEMACS Ingénierie accompagne les entreprises pour la<br />

réalisation de mesures et l’expertise de matériaux. « Nous<br />

sommes sollicités aussi bien pour des mesures d’émissivité,<br />

de conductivité thermique, que pour des caractérisations<br />

mécaniques », ajoute Jean-Pierre Monchau : « « Notre<br />

équipe d’experts nous permet d’aller au-delà de la simple<br />

caractérisation de matériaux en laboratoire. Nous conseillons<br />

par exemple nos partenaires dans les choix de matériaux<br />

adaptés à leurs besoins ».<br />

Depuis 2015 la société THEMACS Ingénierie mesure les<br />

propriétés des matériaux aux températures cryogéniques,<br />

notamment pour la société AIR LIQUIDE. Elle s’en<br />

est fait une spécialité. Avec la question du stockage de<br />

l’hydrogène liquide à basse température (20K) pour<br />

l’industrie aéronautique, la demande s’est accrue. C’est<br />

pour cela que THEMACS ingénierie a développé des bancs<br />

de mesure de conductivité et de diffusivité performants à<br />

ces températures. La société développe en outre un banc<br />

de mesure dilatométrique qui devrait être opérationnel fin<br />

2023 à 80K et à 20K en 2024.<br />

Parallèlement à cela, la société continue à être leader en<br />

Europe pour les mesures d’émissivité. Elle a récemment<br />

développé et commercialisé un nouvel appareil de mesure<br />

de l’émissivité : EM5. La société développe actuellement un<br />

banc de mesure de l’émissivité totale hémisphérique aux<br />

températures cryogéniques pour l’ESA, l’Agence Spatiale<br />

Européenne.<br />

Les clients sont principalement issus des secteurs de<br />

l’aéronautique, du spatial et de la défense (AIRBUS,<br />

SAFRAN, MBDA, L’observatoire de Paris, HEMERIA …). ●<br />

EN SAVOIR PLUS :<br />

THEMACS INGENIERIE<br />

Tél. : +33 6 29 82 44 34<br />

contact@themacs.fr<br />

themacs-engineering.com<br />

ESSAIS & SIMULATIONS • N°<strong>153</strong> • Mai - Juin - Juillet 2023 I33


DOSSIER<br />

ENTRETIEN<br />

La simulation et<br />

des éléments devenus<br />

Spécialiste des technologies numériques, le directeur du département<br />

Digital Sciences & Technologies chez Safran Tech, Frédéric Feyel,<br />

revient sur la place de la modélisation et, in fine, du jumeau numérique<br />

dans les activités de Safran, un groupe qui prend le virage du « digital »<br />

afin d’innover en permanence.<br />

Frédéric Feyel<br />

Directeur du département Digital<br />

Sciences & Technologies chez<br />

Safran Tech, Frédéric Feyel<br />

dirige un département d’une<br />

centaine de personnes menant<br />

des activités de recherche dans<br />

tout ce qui a trait au numérique<br />

(simulation, modélisation,<br />

statistiques, systèmes<br />

autonomes, capteurs, IA…) pour<br />

l’ensemble du groupe Safran.<br />

« Rappelons à ce titre le<br />

rôle crucial du modèle<br />

numérique, avec lequel<br />

nous faisons déjà<br />

énormément de choses.<br />

Chez Safran, nous<br />

modélisons à peu près<br />

tout, et petit à petit, nous<br />

tendons vers le jumeau<br />

numérique. »<br />

Quelles sont les activités de Safran<br />

Tech ?<br />

Safran Tech est le centre de recherche<br />

de Safran, équipementier aéronautique<br />

majeur. On y conçoit et produit la<br />

plupart des composants et pièces<br />

composant les aéronefs, sauf les aéronefs<br />

et leur intégration, de responsabilité des<br />

avionneurs et hélicoptéristes. Safran Tech<br />

exécute environ un quart de l’effort de<br />

recherches du Groupe, et constitue l’un<br />

des moyens qui nous permettent de garder<br />

et accroître notre avance technologique,<br />

grâce à 500 chercheurs de haut niveau.<br />

Quelle place occupent aujourd’hui<br />

la modélisation et la simulation<br />

numérique chez Safran ?<br />

Le département Digital Sciences &<br />

Technologies de Safran Tech représente<br />

une centaine de personnes travaillant<br />

notamment sur la physique numérique<br />

et les méthodes associées, pour l’étude<br />

du comportement des systèmes fluides et<br />

solides. Globalement, au sein de Safran,<br />

la simulation est partout. De plus en<br />

plus, lors du développement d’un produit<br />

ou d’une technologie, il y a une forte<br />

incitation à mettre au point en parallèle<br />

son modèle numérique et la simulation,<br />

de sa conception à son exploitation.<br />

Dans ce contexte de numérisation de<br />

vos produits, quel rôle joue le jumeau<br />

numérique ?<br />

Avant de répondre, il est important de<br />

préciser ce qu’on entend par « jumeau<br />

numérique », terme qui est devenu<br />

très générique. Nous développons<br />

en fait essentiellement des modèles<br />

numériques.<br />

Ces modèles ne deviennent des<br />

« jumeaux numériques » que lorsqu’on<br />

les instancie en nombre, pour les faire<br />

évoluer et reproduire le comportement<br />

des pièces et produits individualisés.<br />

Rappelons à ce titre le rôle crucial du<br />

modèle numérique, avec lequel nous<br />

faisons déjà énormément de choses.<br />

Chez Safran, nous modélisons à peu<br />

près tout, et petit à petit, nous tendons<br />

vers le jumeau numérique.<br />

La modélisation et la simulation<br />

permettent d’une part de bien<br />

comprendre le fonctionnement intime<br />

de nos produits et technologies. D’autre<br />

part, elles nous permettent de prendre<br />

les bonnes décisions en maîtrisant les<br />

risques, par exemple lors des phases<br />

de conception, mais aussi lors de la vie<br />

en flotte, lorsqu’il s’agit d’apporter des<br />

éléments de conviction aux autorités<br />

suite à des incidents.<br />

34 I ESSAIS & SIMULATIONS • N°<strong>153</strong> • Mai - Juin - Juillet 2023


DOSSIER<br />

la modélisation,<br />

incontournables chez Safran<br />

Vous évoquiez à l’instant l’avion du<br />

futur. Que représente-t-il pour vous<br />

et en quoi son développement peut-il<br />

avoir un impact sur les métiers des<br />

essais et de la simulation ?<br />

Comme d’autres acteurs, Safran a engagé<br />

une feuille de route très ambitieuse de<br />

neutralité carbone d’ici 2050. Deux<br />

leviers principaux pour y parvenir,<br />

d’une part les SAF (ou carburants aériens<br />

durables), d’autre part le développement<br />

de turbomachines plus efficaces mais<br />

aussi plus complexes à concevoir ; dans<br />

ce cas, la simulation est d’autant plus<br />

incontournable que ces turbomachines<br />

de nouvelle génération sont en rupture<br />

par rapport aux machines actuelles,<br />

et vont aussi peut-être modifier<br />

l’architecture de l’aéronef. Il deviendra<br />

sans doute nécessaire de développer<br />

avec l’avionneur des approches de<br />

co-simulations.<br />

Enfin, on tend aussi vers plus de<br />

certification par le numérique.<br />

Aujourd’hui, la certification repose sur<br />

l’essai physique mais nous travaillons<br />

pour basculer, un jour, vers une<br />

certification à dominante numérique.<br />

D’ici peut-être dix ou quinze ans<br />

(personne n’est capable de dire quand),<br />

le modèle numérique fera foi, ce qui<br />

nous obligera à certifier également nos<br />

pratiques de modélisation, les logiciels<br />

employés et même les personnes qui<br />

les utilisent ●<br />

Propos recueillis<br />

par Olivier Guillon<br />

ESSAIS & SIMULATIONS • N°<strong>153</strong> • Mai - Juin - Juillet 2023 I35


DOSSIER<br />

MOYENS D’ESSAIS<br />

Un nouveau centre d’essai<br />

de compresseurs<br />

sort de terre en Belgique<br />

Destiné à répondre aux exigences des industriels de l’aéronautique<br />

en matière d’essais sur les compresseurs, le centre de test BeCover,<br />

implanté à Liège près de Safran Aero Boosters, doit également relever<br />

le défi de la souveraineté européenne dans ce domaine sensible puis<br />

s’ouvrir, à terme, vers d’autres domaines d’activité. La première<br />

campagne d’essai est déjà programmée pour le premier semestre 2024.<br />

Voici un centre d’essai qui, à<br />

peine sorti de terre et encore<br />

en cours d’installation, fait<br />

déjà grand bruit. Créé<br />

conjointement par W.E. (Wallonie<br />

Entreprendre), S.F.P.I (Société Fédérale<br />

de Participations et d’Investissement)<br />

et Safran Aero Boosters (propriétaire<br />

à 25 %), BeCover se définit comme un<br />

centre indépendant et à la pointe de la<br />

technologie pour tester les compresseurs<br />

de l’aviation du futur. Son directeur<br />

général, Olivier Servais, ne tarit pas<br />

d’éloges sur la pertinence de cette<br />

installation certes opérationnelle en 2024<br />

mais dont les murs viennent d’être érigés<br />

et n’attendent plus qu’à accueillir dès cet<br />

été ses premiers équipements : « BeCover<br />

Quelques mots sur Olivier Servais,<br />

directeur général de BeCover<br />

sera capable de tester absolument tout<br />

type de compresseurs, que ce soit à<br />

basse ou haute pression et sera équipé<br />

d’un système en boucle fermée intégrant<br />

un échangeur de chaleur permettant<br />

de réaliser des essais en conditions<br />

représentatives des conditions d’altitude et<br />

ce, sur l’ensemble de la gamme opératoire<br />

des compresseurs. »<br />

Destiné en premier lieu aux essais<br />

de compresseurs pour l’industrie<br />

aéronautique civile et militaire, BeCover<br />

entend bien travailler aussi auprès des<br />

centres de recherche et du monde<br />

universitaire en devenant un véritable<br />

laboratoire européen de premier plan.<br />

« Ce centre d’essai servira tout client dans<br />

Titulaire d’un master en ingénierie<br />

électromécanique de l’Université de Liège<br />

(Belgique), Olivier Servais travaillait depuis<br />

plus de vingt ans au sein du département<br />

Test Cells de Safran Aero Boosters, situé<br />

dans la région de Liège. Il en était le<br />

responsable du département d’ingénierie<br />

depuis 2012. Le 12 septembre 2022, Olivier<br />

est devenu Directeur Général de BeCover,<br />

société indépendante et autonome.<br />

le monde entier à la recherche d’une<br />

installation de test de compresseurs à la<br />

pointe de la technologie et capable de se<br />

conformer aux exigences techniques et<br />

opérationnelles les plus strictes ».<br />

Le génie civil étant finalisé, il ne<br />

reste plus qu’à installer les différents<br />

équipements – dès cet été – à commencer<br />

par le moteur électrique de 30 MW, la<br />

boucle aéraulique fermée à 140 kilo/<br />

seconde de débit d’air sans oublier les<br />

multiples instruments de mesure qui<br />

équiperont l’installation. « L’ambition<br />

de BeCover est de devenir ‘’Le’’ centre<br />

d’essai européen de compresseurs,<br />

entièrement indépendant et autonome,<br />

garantissant l’entière confidentialité des<br />

données issues des campagnes de tests sur<br />

le Vieux Continent, dans un contexte qui<br />

tend aujourd’hui à rapatrier les essais<br />

en Europe mais aussi de réinvestir dans<br />

certains secteurs clefs tels que la défense,<br />

à l’exemple du Système de combat aérien<br />

du futur Scaf ».<br />

36 I ESSAIS & SIMULATIONS • N°<strong>153</strong> • Mai - Juin - Juillet 2023


DOSSIER<br />

Maquette offrant un aperçu du centre d’essais BeCover<br />

Capacités et applications<br />

du centre d’essais<br />

BeCover<br />

UNE CELLULE D’ESSAI<br />

ÉVOLUTIVE POUR ACCUEILLIR<br />

DES COMPRESSEURS<br />

D’AUJOURD’HUI ET DU FUTUR<br />

Le centre d’essais BeCover a été conçu<br />

de manière à fonctionner durant les<br />

quarante prochaines années et ainsi<br />

accueillir les futures générations de<br />

compresseurs. Signe de son évolutivité,<br />

sa capacité à tester des compresseurs basse<br />

et haute pression, à mener des essais en<br />

haute altitude, à accueillir une gamme<br />

étendue de pressions (jusque 35 bar<br />

pour les compresseurs haute pression)<br />

et de températures dans des conditions<br />

d’altitude atteignant 40 000 pieds.<br />

Détail des moyens de tests qui<br />

équiperont le centre d’essais<br />

De même, les quelque 3 000 m² de<br />

surface allouée permettront à terme<br />

l’assemblage de véhicules d’essai<br />

uniques et ainsi d’abriter des moyens<br />

répondant aux exigences du moment ;<br />

« Le problème des centres d’essais dans<br />

ce domaine ne réside pas tant dans les<br />

financements – même s’il s’agit d’un sujet<br />

majeur – que dans le génie civil. Ici, la<br />

surface est déjà très importante et nous<br />

offre la perspective de nous développer ».<br />

Aussi, au niveau de l’extensibilité du<br />

centre d’essai, notons que l’installation<br />

permettrait de mener des tests de<br />

pressurisation de l’entrée pour les essais à<br />

haute pression mais donnera également<br />

CAPACITÉS<br />

• Compresseurs basse pression (LPC)<br />

• Compresseurs haute pression (HPC)<br />

• Configurations à double flux / simple<br />

flux<br />

• Conditions d’altitude atteignant 40 000<br />

pieds<br />

APPLICATIONS<br />

• Couvrir toute la gamme de taille des<br />

compresseurs : du petit bizjet au grand<br />

turbofan / turboréacteur.<br />

• Conçus pour répondre aux<br />

architectures de compresseurs<br />

actuelles et futures<br />

MARCHÉS<br />

• Industrie aéronautique civile et<br />

militaire<br />

• Énergie, secteur des turbines à gaz<br />

• Centres de recherche privés et<br />

académiques<br />

PRINCIPALES CARACTÉRISTIQUES<br />

• Puissance d’entraînement : 20 MW (30<br />

MW installés et jusqu’à 40 MW)<br />

• Vitesse nominale jusqu’à 25 000 tr/min<br />

• Débit massique jusqu’à 140 kg/s (~310<br />

lbm/s)<br />

• Configuration en boucle ouverte et<br />

en boucle fermée pour les conditions<br />

d’altitude<br />

simulation<br />

• Capacité de compresseur à simple /<br />

double flux<br />

• Capacité potentielle de triple flux pour<br />

de futures applications militaires<br />

Pression d’entrée jusqu’à 0,2 bara (2,9<br />

psia)<br />

• LPC = 6,5 bara (94 psia) & 310°C<br />

(590°F)<br />

• HPC = 35 bara (508 psia) & 750°C<br />

(1382°F)<br />

• Instrumentation étendue = 1359 ch à<br />

basse vitesse et 136 ch à haute vitesse<br />

la possibilité de se diversifier et d’offrir<br />

des services de type soufflerie ; percer<br />

le marché de l’énergie, en particulier<br />

celui des turbines à gaz industrielles, est<br />

également une piste de diversification<br />

envisagée sur le court-terme. Il sera<br />

aussi possible de mener des opérations<br />

d’étalonnage de dispositifs de mesure<br />

de débit massique ●<br />

Olivier Guillon<br />

ESSAIS & SIMULATIONS • N°<strong>153</strong> • Mai - Juin - Juillet 2023 I37


DOSSIER<br />

ÉTUDE DE CAS<br />

Résoudre le problème de sensibilité<br />

des capteurs de pression<br />

aux phénomènes environnementaux<br />

Cet article présente une étude de cas au sein du laboratoire IUSTI-CNRS 7343 de l’université Aix-Marseille.<br />

Lors d’une campagne de mesure d’ondes de pression organisée dans l’établissement, la société PCB<br />

Piezotronics a suggéré d’opter pour un capteur piézorésistif Endevco, bien moins sensible aux vibrations.<br />

Dans cet exemple, les chercheurs du laboratoire IUSTI-CNRS<br />

7343 de l’université d’Aix-Marseille ont utilisé un tube à choc<br />

pour générer une onde de pression au-dessus d’une structure<br />

équipée d’une cavité encastrée. Le but de l’expérience était<br />

d’étudier le comportement de l’onde de pression à l’intérieur<br />

de la cavité (figure 3).<br />

Figure 3<br />

Lors de mesures de pression dans des environnements<br />

difficiles, le capteur peut être exposé à des stimuli<br />

autres que la pression et pouvant avoir un impact<br />

sur le signal de sortie. Des événements tels que des<br />

modifications transitoires de température, des flashs photo,<br />

des vibrations ou des chocs peuvent ainsi influencer le signal<br />

de sortie et produire des résultats inattendus et imprécis.<br />

L’IUSTI-CNRS 7343 du laboratoire de l’université d’Aix-<br />

Marseille a été confronté à ces problématiques lors d’une<br />

campagne de mesure d’ondes de pression générée via un tube<br />

à choc, générant de fortes vibrations en plus de l’onde de<br />

pression. Dans cette configuration, le choix du capteur a été<br />

crucial, comme nous allons le présenter dans l’étude.<br />

Figure 2<br />

PROBLÉMATIQUE ET SOLUTION PROPOSÉE<br />

Les chercheurs se sont inquiétés du comportement « étrange »<br />

de leur capteur de pression piézoélectrique. Selon leur analyse,<br />

ce comportement serait lié aux vibrations de la structure, plutôt<br />

qu’à la fluctuation de pression à l’intérieur de la cavité – élément<br />

qu’ils désiraient mesurer. Par conséquent, ils ne pouvaient pas<br />

interpréter efficacement leurs résultats de mesure.<br />

Nous avons proposé de tester un capteur de pression<br />

piézorésistif Endevco pour obtenir des résultats fiables. En<br />

effet, plusieurs caractéristiques de conception des capteurs<br />

de pression Endevco les protègent contre les réactions à<br />

l’accélération, notamment la concentration des contraintes<br />

à l’emplacement de la jauge, l’isolation mécanique de l’élément<br />

sensible par rapport au boîtier et la grande rigidité du<br />

diaphragme faible masse.<br />

38 I ESSAIS & SIMULATIONS • N°<strong>153</strong> • Mai - Juin - Juillet 2023


DOSSIER<br />

Du fait des contraintes spatiales et de la plage de pression<br />

attendue, nous avons recommandé le modèle 8507C. En effet,<br />

sur un modèle 8507C miniature, même dans le cas d’une<br />

accélération appliquée dans l’axe sensible du diaphragme, la<br />

sensibilité n’est que de 0,002 psi/g. La sensibilité à l’accélération<br />

transversale est généralement égale à 1/5 de celle dans la<br />

direction sensible. Le capteur a été monté au travers de la<br />

structure, au ras de la cavité (figure 2). De nouvelles ondes<br />

de pression ont été générées pour étudier leur comportement<br />

à l’intérieur de la cavité (figure 3).<br />

RÉSULTATS OBTENUS<br />

Les résultats sont illustrés en figure 4. La comparaison<br />

entre les résultats obtenus avec le capteur de pression<br />

piézoélectrique initial et le capteur de pression piézorésistif<br />

Endevco démontrent clairement que le capteur de pression<br />

Endevco est moins sensible aux vibrations. Ces résultats<br />

montrent également que le signal du 8507C est moins bruyant.<br />

Le zoom (image de droite) montre clairement que l’autre<br />

capteur de pression captait le signal avant l’onde de pression.<br />

Les chercheurs ont confirmé qu’ils étaient très satisfaits des<br />

Figure 4<br />

résultats et ont commandé trois unités supplémentaires pour<br />

de futures expériences.<br />

Ce cas illustre la faible sensibilité des capteurs de pression<br />

Endevco aux vibrations, aux accélérations et aux chocs. Cette<br />

caractéristique, associée à leurs dimensions réduites, fait<br />

des capteurs de pression Endevco la solution idéale pour<br />

les applications difficiles telles que les essais de souffle et<br />

d’impact, les études d’ondes de choc et les essais d’airbags ●<br />

Philippe De Cordemoy et Maïwenn Courbot<br />

(PCB Piezotronics)<br />

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ESSAIS & SIMULATIONS • N°<strong>153</strong> • Mai - Juin - Juillet 2023 I39


DOSSIER<br />

RETOUR D’EXPÉRIENCE<br />

Comment les bureaux d’études<br />

à améliorer le partage<br />

Le groupe Bassetti, leader dans le management de<br />

l’expertise technique, vient de dresser le bilan du<br />

déploiement de son logiciel Teexma for KM au sein<br />

d’Airbus Helicopters, premier fabricant d’hélicoptères<br />

civils au monde et l’un des principaux constructeurs<br />

d’hélicoptères militaires, dans le cadre du projet<br />

« Guide de Conception » mené par le Pôle Technique<br />

de Marignane. Le logiciel a permis de structurer une<br />

grande partie des connaissances afin de rassembler<br />

tout ce savoir-faire dans une seule et même<br />

plateforme digitale et ainsi prévenir et corriger de<br />

potentielles erreurs techniques.<br />

Airbus Helicopters Columbus production line<br />

Il y a quatre ans, le Pôle technique de Marignane (Provence-<br />

Alpes-Côte-d’Azur) d’Airbus Helicopters souhaitait<br />

numériser la connaissance de son bureau d’études. Les<br />

objectifs étaient non seulement de rendre accessible à<br />

l’ensemble des collaborateurs un grand nombre d’informations<br />

jusqu’alors sur papier, mais aussi de pouvoir former plus<br />

facilement les nouveaux ingénieurs à l’aide d’un outil dans<br />

lequel ils pouvaient retrouver facilement la connaissance.<br />

À cette époque, le bureau d’études de Marignane constatait<br />

une augmentation d’erreurs techniques récurrentes, alors<br />

même que des règles métiers existaient. Ses activités, dans un<br />

environnement complexe de conception, industrialisation,<br />

tests au sol et en vol, font appel à des connaissances stables<br />

d’un programme à l’autre. Mais ces invariants étaient peu<br />

formalisés ou rassemblés pour permettre à un ingénieur de s’y<br />

référer aisément. La centralisation de l’information s’est alors<br />

avérée cruciale, permettant notamment d’éviter les erreurs en<br />

partageant les règles de conception des hélicoptères.<br />

Helicopters a fait appel au groupe Bassetti. L’éditeur lui a<br />

proposé une démarche très pragmatique reposant sur la solution<br />

logicielle Teexma for KM. Celle-ci consistait à structurer les<br />

connaissances en « tâches » et en « règles ». Et ce en vue de<br />

rassembler tous ces savoirs de manière structurée dans une<br />

seule et même plateforme digitale dans laquelle sont stockées<br />

nos connaissances par domaines techniques et activités.<br />

Airbus Helicopters semble en avoir tiré de grands bénéfices<br />

sur le partage de la connaissance puisque chaque département<br />

EAS Test House Control Room<br />

TRANSFÉRER LES CONNAISSANCES ET<br />

HARMONISER LES MÉTHODES DE TRAVAIL POUR<br />

MINIMISER LES RISQUES D’ERREURS<br />

La volonté stratégique de concevoir plusieurs hélicoptères<br />

simultanément, tout en réduisant le temps de mise au point,<br />

a amené le groupe à embaucher de nouveaux ingénieurs, à<br />

qui il fallait transmettre une expérience du passé. C’est dans<br />

ce contexte que le Pôle technique de Marignane d’Airbus<br />

40 I ESSAIS & SIMULATIONS • N°<strong>153</strong> • Mai - Juin - Juillet 2023


DOSSIER<br />

d’Airbus Helicopters sont parvenus<br />

de la connaissance<br />

Lists » qui permettent de vérifier tout ce qui est produit, et fait<br />

dans les règles de l’art. Airbus Helicopters pense maintenant<br />

à intégrer de nouvelles évolutions, concernant la structure de<br />

la base et la gestion des droits.<br />

UN ACCOMPAGNEMENT SUR MESURE JUSQU’AU<br />

DÉPLOIEMENT OPÉRATIONNEL DE LA BASE DE<br />

DONNÉES<br />

Sustainable - To build on safety and quality<br />

peut désormais travailler à partir de mêmes bases, ce qui fait<br />

que dès qu’une erreur est détectée, la donnée peut être mise<br />

à jour. Et pour cause, Teexma for KM permet de garder la<br />

connaissance à jour, ce qui n’était pas le cas auparavant car<br />

les informations étaient stockées sur des serveurs locaux. La<br />

solution a également permis d’harmoniser les méthodes de<br />

travail des divers départements (certains travaillent sur des<br />

matériels, d’autres sur des logiciels), et ainsi de minimiser le<br />

risque d’erreurs au sein d’une même fonction.<br />

UNE SOLUTION CONFORME AUX EXIGENCES DE<br />

SÉCURITÉ D’AIRBUS HELICOPTERS<br />

Outre la digitalisation des connaissances, le groupe Bassetti<br />

a été en mesure de relever les défis en matière de sécurité à<br />

la suite aux nombreux tests de performances effectués par<br />

Airbus Helicopters afin de vérifier que la solution était sûre.<br />

Afin d’assurer la totale fiabilité de la connaissance renseignée<br />

dans Teexma for KM, elle doit être validée par des référents<br />

techniques via un workflow, et c’est un expert qui apporte<br />

l’approbation finale, en tant que représentant d’un domaine<br />

technique. A enfin été mis en place l’extraction de « Check<br />

© Eric RAZ - AIRBUS Helicopters;Airbus 2021<br />

Au-delà de la solution logicielle, l’équipe du Pôle technique de<br />

Marignane Airbus Helicopters et Bassetti ont mis en place un<br />

accompagnement incluant des objectifs, des Key Users et des<br />

suivis réguliers au travers de comités de pilotage. Au début du<br />

projet, ils ont planifié un certain nombre de séances d’information<br />

concernant le nouvel outil de manière à informer les utilisateurs<br />

de l’évolution de la connaissance technique. De même, des séances<br />

de formation à l’outil ont été mises en place pour chaque nouvel<br />

utilisateur. « Pour mettre en place le projet, nous sommes passés<br />

par différentes phases progressives, dont une phase pilote sur une<br />

quinzaine de services. La conduite du changement auprès de nos<br />

équipes est interne, mais Bassetti nous a apporté sa compétence<br />

métier sur ce qu’il fallait faire ou éviter de faire », souligne le chef<br />

de projet au sein du pôle technique. La base étant dorénavant<br />

opérationnelle, des communications sont effectuées à chaque mise<br />

à jour sur les évolutions incorporées et les séances de formation<br />

sont désormais assurées par les experts de chaque département.<br />

En matière de retour sur investissement, Airbus Helicopters<br />

bénéficie aujourd’hui d’un meilleur partage des connaissances,<br />

d’une diminution des erreurs techniques et estime une<br />

réduction d’un tiers du « rework » – ce qui nécessite d’être<br />

refait alors qu’il n’aurait pas dû. « Nous avons une méthodologie<br />

au sein d’Airbus Helicopters pour tous les projets : ils suivent un<br />

cycle de vie conditionné par un certain nombre de jalons. Nous<br />

sommes dans une phase pour laquelle nous considérons que ce<br />

projet est opérationnel. Teexma for KM répond finalement aux<br />

différents critères en termes de pérennité, rentabilité et sécurité<br />

», ajoute le chef de projet.<br />

Fort de ce succès, Teexma for KM permettant aussi<br />

d’harmoniser les méthodes de travail entre les différents<br />

bureaux d’études que possèdent le groupe à travers le monde,<br />

il envisage désormais de leur en ouvrir l’accès ●<br />

Pierre Weber<br />

ESSAIS & SIMULATIONS • N°<strong>153</strong> • Mai - Juin - Juillet 2023 I41


3R, le premier fabricant Français<br />

Créée en 1987, 3R (Recherches & Réalisations<br />

REMY SAS) est une entreprise française<br />

spécialisée dans la fabrication de machines<br />

d’essais de laboratoire destinées à la<br />

caractérisation mécanique des matériaux et<br />

structures. La société montalbanaise propose,<br />

entre autres, une large gamme de machines<br />

d’essais universelles électromécaniques de<br />

capacités allant de 1 à 1 500kN. Ces dernières<br />

permettent de réaliser des sollicitations de<br />

traction, compression ou flexion. Elles sont<br />

utilisées dans des domaines aussi variés que<br />

l’aéronautique, le spatial, l’industrie automobile,<br />

l’industrie ferroviaire, le nucléaire, la défense et<br />

bien d’autres secteurs encore.<br />

Depuis sa création, 3R n’a eu de cesse d’innover pour<br />

répondre aux besoins de ses clients les plus exigeants<br />

en matière d’essais mécaniques. Sachant s’adapter à la<br />

fois aux normes d’essais nationales et internationales, et aux<br />

besoins spécifiques de ses clients, l’industriel s’attache à produire<br />

les « meilleures machines possibles », pour la plus grande<br />

satisfaction de ses donneurs d’ordre les plus exigeants. Disposant<br />

d’un bureau d’études intégré composé d’une dizaine d’ingénieurs<br />

en mécanique, électronique et informatique, la PME maitrise<br />

l’ensemble des technologies présentes dans ses produits. En<br />

parallèle, elle dispose également d’un atelier d’usinage, d’un<br />

atelier de chaudronnerie, d’une cabine de peinture et de plusieurs<br />

ponts roulants allant jusqu’à 12,6 tonnes, permettant de réaliser<br />

des machines d’essais « hors gabarit », telle que récemment, une<br />

machine de traction de 1 300 kN de 6 mètres de haut, pesant plus<br />

de 9 tonnes. Cette maitrise de la conception et de la fabrication<br />

est relativement unique dans ce métier, et constitue un atout<br />

indéniable pour garantir le succès des projets qui lui<br />

sont confiés, par les partenaires les plus prestigieux<br />

(CEA, Cetim, Framatome, Naval Group, Thales,<br />

Total, Orano, Bureau Veritas …)<br />

Fabrication Made In France : Chez 3R, la qualité et<br />

la durabilité sont des valeurs essentielles. Certifiées<br />

Origine France Garantie depuis 2012, nos machines<br />

d’essais sont entièrement fabriquées en France, au<br />

cœur du Sud-Ouest. Cela permet à 3R de réduire<br />

son empreinte carbone, de garantir la qualité de<br />

ses produits tout en répondant aux normes les plus<br />

strictes en matière de fabrication et de respect des<br />

règles sociales. Par ailleurs, soucieuse de sa mission<br />

éducative, l’entreprise montalbanaise accueille<br />

chaque année une trentaine d’étudiants de tous âges, du stage<br />

découverte au Master 2, et forme en ce moment pas moins de 7<br />

alternants dans des métiers aussi variés que la chaudronnerie,<br />

l’électronique, la maintenance, la CAO ou le marketing.<br />

En choisissant une machine d’essai 3R, vous choisissez également<br />

de soutenir l’industrie française.<br />

42 I ESSAIS & SIMULATIONS • N°<strong>153</strong> • Mai - Juin - Juillet 2023


PUBLI-COMMUNIQUÉ<br />

de machines d’essais sur matériaux<br />

FOCUS SUR LA FATIGUE GIGACYCLIQUE<br />

Depuis plusieurs années, 3R conçoit, fabrique et commercialise<br />

des machines de fatigue gigacycliques qui permettent<br />

de solliciter des éprouvettes à une fréquence de 20kHz.<br />

Le fonctionnement de ces machines est basé sur l’utilisation<br />

d’un actionneur piézoélectrique qui vient mettre en<br />

place puis entretenir un état de résonance dans une chaîne<br />

de sollicitation dimensionnée à cet effet. Étant donné que<br />

l’éprouvette fait partie intégrante de cette chaîne, ses<br />

dimensions doivent être adaptées pour que (1) l’ensemble<br />

résonne à 20kHz et (2) qu’une onde stationnaire d’une<br />

demi-période s’installe le long de l’échantillon. De fait,<br />

l’échantillon se sollicite par lui-même comme l’illustre la<br />

figure suivante.<br />

La sollicitation imposée<br />

à l’éprouvette est<br />

un déplacement. Son<br />

amplitude est fonction<br />

de l’intensité d’excitation<br />

générée par<br />

l’actionneur, mais également<br />

de la géométrie des<br />

éléments qui composent<br />

la chaine de sollicitation,<br />

qui peuvent amplifier<br />

ou atténuer la sollicitation<br />

nominale. L’état de<br />

contrainte dans l’échantillon<br />

est une conséquence<br />

du déplacement<br />

imposé, de la géométrie<br />

de l’éprouvette et du<br />

matériau le composant.<br />

Cette machine n’a donc<br />

pas de capacité maximale<br />

à proprement parler.<br />

ATTEINDRE LE MILLIARD DE CYCLE EN 14 HEURES, UN<br />

CHAMP D’ÉTUDES DÉMULTIPLIÉ<br />

À cette fréquence d’excitation, le million de cycles est atteint en<br />

seulement cinquante secondes et le milliard de cycles en moins<br />

de quatorze heures permettant de réduire considérablement les<br />

temps d’essais et de maximiser, de fait, les développements. De<br />

ce fait ses machines répondent à la problématique d’efficience<br />

sur les essais de fatigue. Ce type de machine, fonctionnant sur le<br />

phénomène de résonance, est relativement économe en énergie<br />

et nécessite peu d’entretien.<br />

« Un véritable enjeu environnemental : remplacer la consommation<br />

d’une machine hydraulique de plusieurs dizaines de<br />

Kilowatts pendant plusieurs mois, par un système qui ne<br />

demande que 500 Watts pendant quelques heures »<br />

3R propose au catalogue deux machines : la MEG20 et<br />

la MEG20TT. La MEG20 permet uniquement de réaliser<br />

des essais de fatigue alternés symétriques (rapport de<br />

charge R=-1). La MEG20TT est composée d’un dispositif<br />

de précharge à compensation de jeu qui permet de réaliser,<br />

en supplément, des essais ondulés de traction (0


DOSSIER<br />

SOLUTIONS<br />

La fiabilité des pots vibrants Sentek<br />

associée à l’accompagnement<br />

technique : un atout pour AmtechData<br />

Principal distributeur en Europe des pots vibrants Sentek Dynamics, le Français AmtechData fait profiter à ses<br />

clients de la fiabilité de ses équipements mais aussi d’un accompagnement technique hors du commun, piloté<br />

par son fondateur Bernard Danré et de ses quelque trente années d’expérience.<br />

Créé sur le sol américain<br />

il n’y a plus de trente<br />

ans, Sentek Dynamics<br />

est à la fois présent<br />

en Californie et en Caroline<br />

du Nord. L’entreprise conçoit,<br />

fabrique et commercialise auprès<br />

des industriels des vibrateurs<br />

allant de 1 kg Newton à 400 kg<br />

Newton. Reconnu dans le monde<br />

entier, Sentek Dynamics est<br />

aujourd’hui présent dans une<br />

trentaine de pays, parmi lesquels<br />

la France.<br />

Sentek 60 KN HST 800 3R<br />

Dans l’Hexagone, c’est cette<br />

fois la société AmtechData qui<br />

représente la marque et propose<br />

aux industriels français des<br />

équipements vibratoires destinés<br />

à couvrir tous les besoins « avec<br />

un excellent rapport qualitéprix<br />

», selon Bernard Danré,<br />

fondateur et directeur général<br />

de l’entreprise.<br />

Sentek 200 KN Romeo<br />

DES VIBRATEURS<br />

PERFORMANTS ET<br />

IMPLANTÉS CHEZ DE<br />

NOMBREUX INDUSTRIELS ET DE TOUS SECTEURS<br />

On retrouve les équipements du fabricant américain dans<br />

tous les secteurs d’activité, comme dans l’automobile avec, par<br />

exemple, deux pots vibrants de 200 kg Newton installés dans<br />

la gigafactory de Tesla en Californie mais également dans la<br />

future usine en Allemagne pour<br />

des tests de batteries.<br />

« En France, depuis qu’AmtechData,<br />

plus gros distributeur Sentek<br />

Dynamics en Europe, commercialise<br />

en France ces équipements à haute<br />

valeur ajoutée, plus de trente pots<br />

vibrants ont été installés en France,<br />

essentiellement dans l’automobile<br />

comme Valeo (avec qui nous<br />

travaillons depuis vingt-cinq ans),<br />

détaille Bernard Danré…mais aussi<br />

le high-tech ou encore les drones<br />

avec Parrot, les laboratoires d’essais<br />

et les universités ».<br />

Mais le succès d’AmtechData<br />

ne réside pas seulement dans la<br />

fiabilité reconnue mondialement<br />

des pots vibrants de Sentek<br />

Dynamics. « Celui-ci repose<br />

aussi sur la qualité de notre<br />

partenariat technique avec<br />

plusieurs laboratoires français<br />

équipés de pots vibrants Sentek<br />

Dynamics, en particulier aux<br />

niveaux de l’installation et de la<br />

maintenance. » Cette notion de<br />

service est bel et bien centrale chez AmtechData, tout comme<br />

la longue et riche expérience de son fondateur, laquelle s’illustre<br />

par un accompagnement technique et technologique de qualité<br />

afin de répondre au mieux aux attentes et aux besoins toujours<br />

plus complexes des industriels ●<br />

Olivier Guillon<br />

44 I ESSAIS & SIMULATIONS • N°<strong>153</strong> • Mai - Juin - Juillet 2023


GDTech France & Equip’Aero Technique<br />

PUBLI-COMMUNIQUÉ<br />

GDTech France et Equip’Aero Technique<br />

unissent leurs compétences<br />

sur le projet VISTAC<br />

GDTech France, société d’ingénierie système et de simulations multiphysiques, et Equip’Aero<br />

Technique, équipementier aéronautique, ont collaboré sur le projet VISTAC dans le cadre du<br />

programme européen Cleansky2. Ce projet, réalisé avec Safran Aerosystems (Topic Manager) a<br />

pour objectif de développer une vanne multiposition optimisée en termes de masse, coût, et fiabilité<br />

permettant de doser le gaz inerte produit à bord des futurs avions au plus proche du juste besoin. Le<br />

projet VISTAC contribue donc à diminuer l’impact environnemental de l’aviation et les émissions de CO 2<br />

.<br />

Le principal défi de ce projet<br />

innovant est le développement<br />

d’une nouvelle génération<br />

d’actionneur électromécanique utilisant<br />

les effets thermiques. La chaleur générée<br />

par le signal électrique est convertie en<br />

effort mécanique et en déplacement au<br />

moyen d’éléments en Alliage à Mémoire<br />

de Forme (AMF). Cette technologie<br />

implique de maîtriser avec précision<br />

la température dans le matériau AMF,<br />

dont dépendent directement les<br />

performances clés du système : débit de<br />

gaz, temps de réponse, consommation<br />

électrique.<br />

Afin de maîtriser ces aspects<br />

multiphysiques et dynamiques<br />

(phénomènes couplés), GDTech France<br />

et Equip’Aero Technique ont construit<br />

une démarche basée sur la simulation<br />

numérique et les essais, dans une<br />

logique d’ingénierie système basée<br />

sur le modèle (MBSE).<br />

D’une part, GDTech France a construit<br />

un jumeau numérique de la vanne<br />

grâce à l’outil Simcenter Amesim de<br />

SIEMENS. D’autre part, Equip’Aero<br />

Technique a réalisé les essais de<br />

caractérisation thermomécanique<br />

et d’endurance des différentes<br />

technologies d’actionneur AMF.<br />

Ainsi, ce jumeau numérique a été<br />

enrichi au cours des différentes<br />

étapes de développement pour<br />

spécifier et évaluer très rapidement les<br />

performances des différents concepts<br />

d’équipement.<br />

Ce travail collaboratif entre un<br />

partenaire industriel (Equip’Aero<br />

Technique) et un partenaire spécialiste<br />

de la simulation numérique (GDTech<br />

France) a permis de tirer le meilleur<br />

parti possible des essais et simulations,<br />

avec les bénéfices suivants :<br />

• Choix de conception efficaces (type<br />

d’AMF, mode de chauffe, isolation<br />

thermique)<br />

• Réduction du temps de cycle et coût<br />

de développement<br />

• Vanne conforme aux performances<br />

clés de sa spécification (débit de gaz,<br />

temps de réponse, consommation<br />

électrique)<br />

“This project has received funding from<br />

the Clean Sky 2 Joint Undertaking (JU)<br />

under grant agreement No 101007686.<br />

The JU receives support from the<br />

European Union’s Horizon 2020<br />

research and innovation program and<br />

the Clean Sky 2 JU members other than<br />

the Union” ●<br />

EN SAVOIR PLUS :<br />

GDTECH/EQUIP’AERO<br />

https://www.gdtech.fr/<br />

https://www.equipaero.com/<br />

https://www.safran-group.com/fr/<br />

societes/safran-aerosystems<br />

ESSAIS & SIMULATIONS • N°<strong>153</strong> • Mai - Juin - Juillet 2023 I45


DOSSIER<br />

AERO-ACOUSTIC ANALYSIS<br />

Understanding the mechanisms of<br />

aeroacoustic sources by combining wind<br />

tunnel measurements and simulation<br />

The latest aircraft designs embed tremendous amounts of innovative technologies, from distributed electric<br />

propulsion, to advanced materials and disruptive airframe configurations. While enabling new air mobility,<br />

improving performance, or reducing emissions, such disruptive concepts lead to complex challenges for aircraft<br />

engineers who need to verify compliance to performance, safety and certification requirements. Implementing a<br />

digital engineering approach, with advanced simulation combined with the latest testing technologies, is key to<br />

properly addressing these challenges.<br />

Figure 1: Simcenter testing solutions feature<br />

state-of-the-art measurement techniques for<br />

productive wind tunnel testing.<br />

Wind tunnel testing can be very useful to verify<br />

performance of innovative designs. Working<br />

with scaled models, created long before the fullsized<br />

aircraft can fly, helps to identify potential<br />

design issues while keeping schedule and cost under control. Next<br />

to aerodynamic and aeroelastic performance, wind tunnels can<br />

help to analyze noise generated by the airframe or propulsion<br />

system. Microphone arrays placed in the wind tunnel allow<br />

engineers to get valuable insights into the noise generation<br />

mechanisms. Processing of the microphone signals provides<br />

detailed information on directivity, location, and amplitude<br />

of the different noise sources on the scaled model. While<br />

such wind tunnel tests provide very useful information, there<br />

remains some limitations in terms of number of configurations<br />

that can be tested as well as location and number of sensors<br />

that can be physically instrumented. Computational aeroacoustics<br />

(CAA) simulation, on the other hand, can provide<br />

complementary information with full-field results and wide<br />

design space exploration possibilities. Continuous increase<br />

in computational power enables the adoption of such digital<br />

engineering approach efficiently combining simulation with<br />

selected experimental campaigns used for validating predictions.<br />

ALL MEASUREMENT CHANNELS ACQUIRED IN A<br />

SYNCHRONIZED MANNER<br />

Figure 2: Simcenter STAR-CCM+ software<br />

allows to virtually perform wind tunnel<br />

tests and provide detailed insights<br />

into aero-acoustic source generation<br />

mechanisms.<br />

This approach has been recently used for the investigation of<br />

noise radiated by a rod-airfoil configuration in the wind tunnel<br />

of Twente University in the Netherlands. The rod-airfoil test<br />

case is considered as a canonical benchmark for landing-gear<br />

noise as it mimics the simplest geometrical elements found<br />

in a landing gear and provides acoustical features observed<br />

46 I ESSAIS & SIMULATIONS • N°<strong>153</strong> • Mai - Juin - Juillet 2023


DOSSIER<br />

Verification of the simulation results against measured data<br />

in the noise of a landing-gear: a quasitonal<br />

noise caused by the periodic<br />

shedding of vortices at the rod and a<br />

broadband noise component caused<br />

by the impingement of the developed<br />

turbulent wake on the airfoil.<br />

The measurement was performed using<br />

a NACA 0012 with 200mm chord<br />

length installed in the aero-acoustic<br />

wind tunnel with flow speeds ranging<br />

from 30 to 60 m/s. Multiple microphone<br />

arrays have been used, including a farfield<br />

directivity array, as well as near-field analog and digital<br />

microphone arrays on each side of the airfoil. GRAS Ultra-<br />

Thin Precision (UTP) and GRAS 40-PS surface microphones<br />

have also been instrumented on the wind tunnel walls and<br />

on the airfoil itself to capture local pressure fluctuations and<br />

correlate with far-field measurements. All measurement<br />

channels have been acquired in a synchronized way with a<br />

Simcenter SCADAS Data acquisition system. Data is collected<br />

and processed with the Simcenter Testlab software which<br />

features advanced processing techniques for signal denoising<br />

and correction for convection and shear<br />

layer effects.<br />

NUMERICALLY EXPLORE NOISE<br />

CONTROL MEASURES<br />

Combining data from multiple arrays<br />

also allows to retrieve sound sources<br />

on 3D geometry and get a better<br />

representation of the aero-acoustic<br />

sources (acoustic dipoles). The set-up has<br />

also been modeled using a Large Eddy<br />

Simulation (LES) with Simcenter STAR-CCM+ software. The<br />

experimental data set allows to assess the ability of the CAA<br />

model to accurately predict the flow and acoustic radiation.<br />

Once the model is validated, it provides valuable insights on<br />

the source generation mechanisms, and allows to digitally<br />

explore noise control measures. Using such digital engineering<br />

approach combining state-of-the-art simulation capabilities<br />

with wind tunnel measurement techniques helps engineers<br />

to get better understanding of complex aero-acoustic source<br />

mechanisms and supports them in quiet aircraft design ●<br />

Amtechdata distribue des pots vibrants<br />

pour essais de vibrations mécaniques<br />

• Pots vibrants Sentek Dynamics de 20 N à 400 kN<br />

Domaines d’application : Aéronautique, Espace, Automobile,<br />

Equipements, Bâtiment, Transports, Ferroviaire, Télécoms, Informatique,<br />

Agro-alimentaire, Laboratoires d’essais, Centres de Recherche,<br />

Universités et Écoles<br />

• Amplificateurs de puissance pour rénover tous types<br />

d’anciens pots vibrants<br />

• Consoles de pilotage<br />

• Accéléromètres<br />

• Prestations de service<br />

www.amtechdata.com<br />

Analyse de besoins<br />

AmtechData peut étudier vos besoins en termes de moyens d’essais<br />

vibro-acoustiques et d’environnement mécanique et climatique et les<br />

traduire en projets de solutions techniques matérielles et logicielles.<br />

Rédaction de cahier des charges<br />

AmtechData vous propose de rédiger les spécifications techniques<br />

nécessaires avant toute consultation de fournisseurs d’équipements<br />

d’essai vibro-acoustiques.<br />

ESSAIS & SIMULATIONS • N°<strong>153</strong> • Mai - Juin - Juillet 2023 I47


DOSSIER<br />

DIGITAL<br />

Digitalization in the Aerospace Sector:<br />

The Aerospace and Defense industry has laid ambitious plans to<br />

reconcile mobility with sustainable flight & air mobility breakthroughs<br />

with reduced emissions, new energy sources, and emerging paradigms<br />

for urban air mobility drive. To do this, they need to harness the digital<br />

thread and venture into digital transformation with industry 5.0 and PLM<br />

applications in order to speed up innovation and lower development<br />

costs and time to market. But like any transformation, it’s easier said<br />

than done. Hence, it’s time to shed light on the palpable benefits of<br />

digitalization and look at a few practical examples:<br />

Immersive Virtual Reality assembly process review<br />

at Safran Nacelles. Image courtesy of Safran Nacelles.<br />

© @ESI Group<br />

Engineers use the simulation<br />

software VA One to test<br />

and certify vibro-acoustic<br />

performance of new designs<br />

fully virtually with their very own,<br />

emission-friendly test system and<br />

minimize processes, tooling & scrap<br />

material cost. This is particularly<br />

important to eVTOL manufacturers<br />

who need to overcome the deal breaker<br />

no.1, which is community noise, in order<br />

to propel aerial ridesharing.<br />

Joby Aviation shared insights on<br />

their acoustic approach and a sneak<br />

peek into the first-of-its-kind vibroacoustic<br />

simulation model of their<br />

eVTOL aircraft. They use vibroacoustic<br />

simulation to achieve noise certification<br />

of new eVTOL urban air mobility as<br />

this virtual test approach allows them<br />

to holistically verify and validate<br />

community noise. “A Joby vehicle taking<br />

off vertically is as quiet as 65 dB(A) when<br />

standing at a 100m distance, which is<br />

roughly 20 dB(A) quieter than traditional<br />

helicopters”, said Greg Goetchius, Lead<br />

Engineer for Noise & Vibration.<br />

VIRTUAL MANUFACTURING<br />

OF HIGH PRECISION PARTS TO<br />

ACHIEVE HIGHEST MATERIAL<br />

PERFORMANCE<br />

SAAB Aerospace Systems are constantly<br />

looking for structures with as low weight as<br />

possible to reduce CO 2<br />

emissions. Within<br />

the Clean Sky 2 project, Saab Aerospace<br />

Systems are developing the next generation<br />

cargo doors using the latest manufacturing<br />

techniques for composites manufacturing,<br />

additive manufacturing, sheet metal<br />

forming, welding, and assembly. For one<br />

of their cargo door demonstrators (TD5),<br />

Saab Aerospace Systems used composite<br />

simulation software PAM-COMPOSITES<br />

to refine the resin injection strategy.<br />

Advancing their digital processes helped<br />

them define leaner manufacturing and<br />

assembly processes and reduce tooling<br />

costs.<br />

The ultimate goal when using composites<br />

simulation software is to replace<br />

design complexity by consistency to<br />

optimize the performance of the final<br />

product, so that the manufacturer<br />

is free to pursue innovation without<br />

the risk of disruption, in a financially<br />

sustainable way. At Spirit AeroSystems<br />

engineers have relied on manufacturing<br />

process simulation for large, complex<br />

components up to 20 meters in size.<br />

“Mitigating all these risks, not only have<br />

we been able to deliver a successfully<br />

manufactured demonstrator on time, first<br />

time, cost and time savings were made<br />

through the use of the manufacturing<br />

48 I ESSAIS & SIMULATIONS • N°<strong>153</strong> • Mai - Juin - Juillet 2023


DOSSIER<br />

It’s Getting Real!<br />

© @ESI Group<br />

Vibro-acoustic simulation of an eVTOL in the software VA One, courtesy ESI Group<br />

process simulation.”, says Conrad<br />

Jones, Senior Composite Development<br />

Engineer from Spirit AeroSystems.<br />

Moving from composite parts to casted<br />

ones: big production challenges with<br />

nickel-based superalloys are associated<br />

with pore clusters - a primary crack<br />

initiation source, resulting in high scrap<br />

rates for aero parts manufacturers and<br />

reduce durability. Thus, to guarantee<br />

component life in the context of highly<br />

stressed aero-engine components, a<br />

detailed description of the contained<br />

porosity is paramount. MTU Aero<br />

Engines have investigated a solution<br />

based on numerical casting simulation<br />

software ProCAST to predict the<br />

formation of those pore clusters, allowing<br />

them to automate the detection of critical<br />

size defects in nickel-based superalloys.<br />

Manufacturing aircraft engines with<br />

minimal carbon footprint is a professed<br />

goal for engine suppliers. Nick Calcutt,<br />

Materials and Process Modeling Engineer<br />

at Rolls-Royce and his team successfully<br />

developed a co-design workflow for<br />

casting simulation with which designers<br />

within Rolls-Royce analyse designs<br />

within 10 minutes, support Design for<br />

Manufacture (DfM) reviews and enable<br />

faster diagnoses of issues in manufacture.<br />

Thus, it helps them make their designs<br />

castable without knowing the supplier’s<br />

IP surround the casting process.<br />

When it comes to manufacturing and<br />

assembly process design, many aerospace<br />

companies are investing in Virtual<br />

Reality (VR) to run immersive process<br />

design reviews. Using industrial grade<br />

VR enables them to discover potential<br />

issues as early as possible in product<br />

development, while it’s still possible to<br />

make adjustments. This is the case at<br />

Safran, who presented their advanced VR<br />

capabilities at the last Paris Air Show in<br />

2019. Nicolas Lepape, VR and Simulation<br />

Expert at Safran at the time, explained<br />

“Safran uses ESI’s Virtual Reality solution<br />

IC.IDO to visualize things before they even<br />

exist, anticipate as much as we can and<br />

deliver better ergonomics for our factory<br />

operations. We get return on investment<br />

by achieving first-time-right product and<br />

process designs – in technical terms, but<br />

also for factory layouts and safety aspects.<br />

All in all, we estimate a 15% saving in<br />

our total tooling budget.”<br />

IMMERSIVE MRO PROCESS<br />

VALIDATION<br />

Rolls-Royce Defense are using<br />

Virtual Reality software to reach their<br />

maintainability goals for their MT30<br />

turbine. It’s an exceptional project as<br />

this specific engine, originally designed<br />

to power aircraft, is used in a variety<br />

of naval platforms across the world<br />

for military vessels. To improve the<br />

safety and efficiency of service tasks,<br />

Rolls-Royce engineers use IC.IDO to<br />

virtually validate accessibility to the<br />

engine within a limited packaging<br />

space from a human-centric point of<br />

view, allowing life-like exploration and<br />

task verification. This is crucial to find<br />

out in early development stages, if a<br />

future maintenance intervention can<br />

be performed safely and efficiently ●<br />

Peter Larsson (ESI Group)<br />

ESSAIS & SIMULATIONS • N°<strong>153</strong> • Mai - Juin - Juillet 2023 I49


DOSSIER<br />

ÉVÉNEMENT<br />

Congrès Astelab<br />

Programme et détails pratiques<br />

L’Association pour le développement des sciences et techniques de l’environnement (ASTE)<br />

organise du 5 au 6 juillet prochain, en partenariat avec Thales Alenia Space et Nafems, un congrès<br />

exceptionnel sur le thème « <strong>Essais</strong> et Simulation ». Baptisé « Astelab 2023 », ce congrès se déroulera sur le<br />

site de Thales Alenia Space à Cannes.<br />

Mercredi 5 juillet<br />

08h00 : Accueil des participants<br />

09h00 : Présentation de THALES ALENIA SPACE par Herald<br />

GARCIA et de l’ASTE et du programme d’ASTELAB par le<br />

Président, David DELAUX<br />

SESSION « ESSAIS MULTIAXES »<br />

Président de session : Alexis BANVILLET (CEA CESTA)<br />

9h30 : Spécification d’environnements vibratoires<br />

multiaxiaux<br />

CEA CESTA – Mattias AIME<br />

10h00 : Systèmes de vibration multiaxes (4 et 6 axes) et<br />

hautes fréquences<br />

SEREME – François DECOBERT<br />

10h30 : Synthèse optimale de formes d’onde multi-axes à<br />

partir de spécifications SRS pour les essais de vibrations :<br />

défis et solutions.<br />

SOPEMEA/SIEMENS - Raphaël HALLEZ<br />

11h00-11h30 : Pause-café et visite des exposants<br />

SESSION « INSTRUMENTATION »<br />

Président de session : Daniel LEROY<br />

11h30 : Monitoring des transports Terre, Air, Mer<br />

DEWESOFT – Julien CHERET<br />

12h00 : Intrusivité du système de mesure dans les essais en<br />

aéroacoustique et aérodynamique<br />

PCB PIEZOTRONICS – Guillaume BONNAVION<br />

12h30-14h00 : Déjeuner et visite des exposants<br />

SESSION « INSTRUMENTATION » - SUITE<br />

14h00 : Présentation des exposants<br />

14h30 : Nondestructive measurement of damage or ageing<br />

mechanism at atomic level - New opportunities using nonradioactive<br />

positron generators.<br />

POSITHOT - Pierre BREGEAULT<br />

15h00: Application de la technique d’amplification de<br />

mouvements aux essais vibratoires<br />

DBVIB - Damien PELISSON<br />

15h30-18h00 : Visite de THALES ALENIA SPACE<br />

Salle d’intégration des satellites, le grand caisson thermique<br />

550 m 3 et la base compacte.<br />

19h00-23h00 : Dîner<br />

Jeudi 6 juillet<br />

SESSION « SPÉCIFICATION D’ESSAIS/<br />

ENVIRONNEMENT MÉCANIQUE »<br />

Président de session : Bruno COLIN (NEXTER SYSTEMS)<br />

9h00 : Caractérisation des environnements opérationnels<br />

pour les structures électroniques embarquées dans des<br />

projectiles d’artillerie<br />

NEXTER MUNITIONS - Julien PAVIER<br />

9h30 : Apport des techniques MBD dans les problématiques<br />

d’environnement sinus sur bruit<br />

DGA TT - Pascal LELAN et NEXTER SYSTEMS - Bruno COLIN<br />

10h00 : Intégration de systèmes embarqués face aux défis de<br />

leur tenue vis-à-vis de la fatigue mécanique et de leur durée de vie.<br />

SOCITEC – Jean-Pierre TARTARY et Jean-Michel<br />

COURZEREAUX<br />

10h30-11h00 : Pause-café et visite des exposants<br />

11h : Performance d’un missile en environnement vibratoire<br />

soumis à des conditions de températures extrêmes froides<br />

MBDA France - Pierre SCHMITT<br />

11h30 : Comparaison entre un pilotage en accélération et un<br />

pilotage en déformation en fatigue vibratoire<br />

INSA ROUEN - Christophe GAUTRELET<br />

12h00 : Allocation d’objectifs de Durabilité et de Fiabilité<br />

pour un système complexe en phase d’initiation projet<br />

LIGERON/STELLANTIS - Gwenaël EDELINE<br />

12h30-14h00 : Déjeuner<br />

50 I ESSAIS & SIMULATIONS • N°<strong>153</strong> • Mai - Juin - Juillet 2023


SESSION « MOYENS D’ESSAIS »<br />

Président de session : Herald GARCIA (THALES ALENIA<br />

SPACE)<br />

14h00 : La solution d’Airbus Defence and Space pour<br />

la supervision des essais de simulation spatiale :<br />

DynaThermaNeo<br />

AIRBUS DEFENCE & SPACE - Cédric LAURENT<br />

14h30 : Nouveaux moyens d’essais développés pour les<br />

applications hydrogènes.<br />

ZWICKROELL - François CHAILLOU<br />

15h00-15h30 : Pause-café et visite des exposants<br />

SESSION « CALCUL/ESSAIS »<br />

Président de session : Paul-Eric DUPUIS et Didier LARGE<br />

THALES ALENIA SPACE - Alain BETTACCHIOLI<br />

16h30 : Utilisation d’une IA pour l’estimation du bruit<br />

d’aérateurs en fonction de leurs caractéristiques<br />

géométriques<br />

6NAPSE/STELLANTIS - Xavier METTELLE<br />

17h00 : <strong>Essais</strong> & simulations - le rôle central des modèles.<br />

LJ CONSULTING - Lambert Pierrat et VALEO - David DELAUX<br />

Inscriptions<br />

Un salon à accès libre, réunissant les fabricants de<br />

capteurs et de moyens d’essais ainsi que les développeurs<br />

de solutions, est organisé parallèlement au colloque.<br />

15h30<br />

Utilisation d’interfaces logicielles pour la comparaison calcul/<br />

essai d’un essai vibratoire de dispenser de satellites<br />

ArianeGroup - Richard SAULOUP<br />

16h00 : Non-linéarités harmoniques des satellites :<br />

caractérisation, modélisation et simulation lors des essais en<br />

vibration<br />

Un carrefour d’échanges incontournable pour les experts,<br />

les ingénieurs et les techniciens de l’environnement<br />

Rejoignez-nous<br />

<br />

dernières<br />

techniques d’essais et de simulation de l’environnement<br />

<br />

formation journées techniques colloques, salons<br />

ouvrages guides techniques<br />

1967 <br />

<br />

<br />

<br />

Qui est concerné par notre activité ?<br />

• <br />

<br />

• <br />

<br />

<br />

• <br />

<br />

• <br />

Association pour le développement des Sciences et Techniques de l’Environnement - Association régie par la loi 1901<br />

- - www.aste.asso.fr - Tel : 01 61 38 96 32<br />

ESSAIS & SIMULATIONS • N°<strong>153</strong> • Mai - Juin - Juillet 2023 I51


INDEX<br />

Au sommaire du prochain numéro :<br />

SPÉCIAL AUTOMOBILE / TRANSPORTS ROUTIERS<br />

DOSSIER<br />

Spécial <strong>Essais</strong> pour l’automobile et les transports<br />

Répondre aux nombreux enjeux de la filière automobile et automotive :<br />

quels moyens d’essais et de simulation mettre en œuvre, et comment ?<br />

ESSAIS ET MODÉLISATION<br />

Focus sur l’hydrogène<br />

L’hydrogène occupe une place de plus en plus importante dans la filière<br />

automobile, même si aujourd’hui, les développements sont plutôt à l’état<br />

de projet. Néanmoins, comment se tenir prêt ?<br />

MESURES & CONTRÔLE QUALITÉ<br />

© AVL-List<br />

Mesure vibratoire et acoustique<br />

Dans l’automobile et les transports routiers, une large place est consacrée<br />

aux études de NVH. Quelles solutions existent sur le marché ?<br />

Liste des entreprises citées et index des annonceurs<br />

3R RECHERCHES .............. 42 (publi-communiqué)<br />

AEROSPACE VALLEY ...............................................7<br />

AIRBUS......................................................................7<br />

AIRBUS HELICOPTER............................................40<br />

AMTECHDATA................................................44 et 47<br />

ANSYS......................................................................28<br />

ASTE ................................50, 51 et 3 e de couverture<br />

ATOS ........................................................................29<br />

BECOVER.................................................................36<br />

CARL ZEISS...............................................................9<br />

CETIAT.......................................................................7<br />

CETIM ........................................................................7<br />

CLIMATS..................................................................39<br />

COLLÈGE FRANÇAIS DE MÉTROLOGIE (CFM)....11<br />

COMSOL ................................20 et 2 e de couverture<br />

DB VIB........................................................................4<br />

DEWESOFT ......................................................2 et 18<br />

DIXI ..................................... 21 (publi-communiqué)<br />

DJB INSTRUMENTS ...............................................23<br />

EIKOSIM .........................................................22 et 35<br />

ESI GROUP ..............................................................48<br />

GDTECH.............................. 45 (publi-communiqué)<br />

HEMERA..................................................................15<br />

INTEGRALE CSI......................................................25<br />

KERN SOHN .............................................Encart jeté<br />

LEMO .......................................................................17<br />

M+P INTERNATIONAL ...........................................27<br />

MBDA.......................................................................22<br />

ONE TOO............................. 13 (publi-communiqué)<br />

ONERA.....................................................................29<br />

PCB PIEZOTRONICS...............................................38<br />

PÔLE NAE................................................................14<br />

POLYTECH...............................................................18<br />

RAINBOWVISION....................................................14<br />

RENAULT...................................................................7<br />

SAFRAN...................................................................11<br />

SAFRAN TECH ........................................................34<br />

SENTEK...................................................................44<br />

SIAE .........................................................................32<br />

SIDO LYON...................................... 4 e de couverture<br />

SIEMENS .................................................................46<br />

THEMACS........................... 33 (publi-communiqué)<br />

THERMOKRASIA ............... 10 (publi-communiqué)<br />

TURBOTECH............................................................28<br />

VALEO........................................................................7<br />

VECTOR .............................. 30 (publi-communiqué)<br />

11,1 %<br />

Voici le taux d’augmentation du nombre d’entreprises<br />

françaises dans le secteur de la construction<br />

aéronautique et spatiale à fin février 2023, selon<br />

Ellisphere. La société a choisi, à la veille de l’ouverture du<br />

Salon du Bourget, de radiographier ce secteur phare de<br />

l’économie française . « Une météo au beau fixe tant dans<br />

le civil que dans le militaire, malgré quelques difficultés<br />

d’approvisionnement et de recrutement », résument les<br />

auteurs de l’étude. Ceux-ci rappellent d’autres chiffres<br />

non moins encourageants, faisant état cette fois des<br />

carnets de commandes d’Airbus – qui annonce plus de<br />

7 200 avions commandés – et de Dassault Aviation. Ce<br />

dernier a réalisé un exercice 2022 historique avec la<br />

production de 156 avions, soit le plus important carnet de<br />

commandes du groupe (251 avions).<br />

En savoir plus<br />

https://bit.ly/3mwA8QL<br />

52 I ESSAIS & SIMULATIONS • N°<strong>153</strong> • Mai - Juin - Juillet 2023


Cycles<br />

Code<br />

Formation<br />

de Base<br />

ou Spécifique<br />

Intervenant et lieu<br />

Durée<br />

en jours<br />

Prix<br />

Adhérent<br />

ASTE HT<br />

Dates proposées<br />

Mécanique vibratoire<br />

Mesure et analyses des phénomènes vibratoires<br />

(Niveau 1)<br />

Mesure et analyses des phénomènes vibratoires<br />

(Niveau 2)<br />

MV1<br />

3 1 650 €<br />

B<br />

IUT du Limousin<br />

MV2 3 1 650 €<br />

25-27 avril<br />

et 05-07<br />

septembre<br />

02-04 mai<br />

et 12-14 septembre<br />

Application au domaine industriel (*) MV3 B SOPEMEA (78) 3 1 650 €<br />

28-30 mars<br />

et 10-12 octobre<br />

Chocs mécaniques : mesures, spécifications, essais<br />

et analyses de risques (*)<br />

MV4<br />

S<br />

Christian LALANNE ou Etienne<br />

CAVRO, Michel GIBERT ou<br />

Frédéric CHOIN et Yvon MORI<br />

3 1 650 € 21-23 novembre<br />

Traitement des signaux<br />

Traitement du signal avancé des signaux vibratoires (*) TS S<br />

Analyse modale et Pilotage<br />

Pierre-Augustin GRIVELET et<br />

Bruno COLIN (78)<br />

3 1 650 € 03-05 octobre<br />

Pilotage des générateurs de vibration :<br />

principes utilisés et applications<br />

PV S SOPEMEA (78) 3 2 100 € 21-23 novembre<br />

Analyse modale expérimentale et<br />

Initiation aux calculs de structure et essais<br />

AM<br />

S<br />

SOPEMEA ou AIRBUS D&S<br />

(31)<br />

3 1 650 € 14-16 novembre<br />

Climatique<br />

Les fondamentaux des essais climatiques CL B SOPEMEA (78) 2 1 250 € 28-29 novembre<br />

Personnalisation Environnement<br />

Prise en compte de l’environnement mécanique<br />

(norme NFX-50144-3)<br />

Principes de personnalisation de base (*)<br />

P1<br />

S<br />

Bruno COLIN et Pascal LELAN<br />

(78)<br />

3 1 650 € 14-16 novembre<br />

Prise en compte de l’environnement mécanique<br />

(norme NFX-50144-3)<br />

Principes de personnalisation avancées (*)<br />

P2<br />

S<br />

Bruno COLIN et Pascal LELAN<br />

(78)<br />

3 1 650 € 28-30 novembre<br />

Mesure<br />

Extensomètrie : collage de jauge, analyse des résultats<br />

et de leur qualité<br />

M1 S Raymond BUISSON (78) 3 1 650 € 05-07 décembre<br />

Concevoir, réaliser, exploiter une campagne<br />

de mesures (*)<br />

M2<br />

B<br />

Pascal LELAN et Bruno COLIN<br />

(78)<br />

3 1 650 € 05-07 décembre<br />

Fiabilité et <strong>Essais</strong><br />

Les essais accélérés et aggravés (*) E1 S Alaa CHATEAUNEF (78) 2 1 250 € 05-07 décembre<br />

Analyse de cause de défaillance (RCA)<br />

sur cartes électroniques (*)<br />

E2 S SERMA (78) 2 1 250 € à confirmer<br />

Thermométrie<br />

Thermométrie pour les essais vide thermique (*) T S Alain BETTACCHIOLI (78) 1 950 € A définir<br />

Batterie<br />

Stockage énergie électrique : batteries (*) B B SERMA (78) 1,5 1 000 € à confirmer<br />

Formations 2023


#SIDO2023<br />

L’évènement de référence<br />

sur la convergence des technologies<br />

IoT, IA, XR et Robotique pour concrétiser<br />

la transformation digitale<br />

des entreprises<br />

9 e<br />

20 & 21 Septembre 2023<br />

Cité Internationale de Lyon<br />

300 Exposants<br />

60 Conférences<br />

200 Speakers<br />

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gratuit<br />

CODE : P-MRJLY23<br />

www.sido-lyon.com<br />

RETROUVEZ ÉGALEMENT<br />

SIDO Paris<br />

06 > 07 décembre 2023<br />

UN ÉVÉNEMENT<br />

Palais des Congrès | www.sido-paris.com

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