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Famille-Spring2023-FullMag-ISSUU

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sous le nom de mémoire procédurale. Elle s’applique aux<br />

choses que nous faisons sans y penser, mais qui s’effacent<br />

avec le temps si elles ne sont pas utilisées, comme de<br />

jouer d’un instrument. Il faut continuer à pratiquer et à<br />

s’entraîner.)<br />

Notre capacité à être résilient se situe dans notre partie<br />

« inférieure » du cerveau. Il s’agit d’entraîner cette partie<br />

de votre cerveau pour que lorsqu’une crise survient qui va<br />

stresser votre partie « supérieure » du cerveau, votre partie<br />

« inférieure » du cerveau puisse automatiquement produire les<br />

comportements et les attitudes adaptés.<br />

Quelle est l’importance d’un tel entraînement ? Réfléchissez<br />

à cette citation que les Navy SEAL américains ont empruntée<br />

à un poète de l’antiquité grecque : « Nous ne nous élevons pas<br />

à la hauteur de nos attentes, nous nous abaissons à hauteur de<br />

notre entraînement. »<br />

Enaî≠z v re rвau<br />

À DEVENIR RÉSILIENT<br />

Croyez-le ou non, entraîner votre cerveau à devenir plus<br />

résilient n’est pas difficile. D’ailleurs, il y a de fortes chances<br />

pour que ce soit quelque chose que vous fassiez déjà dans<br />

certains domaines de votre vie.<br />

Avez-vous déjà participé à un camp sportif ou êtes-vous allé<br />

dans une salle de sport ? Oui, il existe des règles que l’on vous<br />

enseigne sur la manière de devenir un meilleur athlète, mais<br />

la plupart du temps, vous vous entraînez. Vous faites les gestes<br />

encore et encore. Si vous êtes musicien, vous jouez le même<br />

morceau sans arrêt jusqu’à ce que vous puissiez l’entendre et le<br />

jouer dans votre sommeil.<br />

Les entraînements militaires de style « boot camp » en<br />

sont un autre exemple (particulièrement draconien). Les<br />

nouvelles recrues commencent par l’entraînement de base.<br />

Ils répètent les mêmes exercices encore et encore jusqu’à ce<br />

que les réponses de combat souhaitées soient parfaitement<br />

intégrées dans leur partie « inférieure » du cerveau. Bien<br />

que cela puisse paraitre extrême, les instructeurs savent que<br />

lorsqu’on se retrouve en situation de combat, on n’a pas le temps<br />

de réfléchir. Il faut pouvoir s’appuyer sur des réactions réflexes<br />

ancrées profondément pour se sauver soi-même ainsi que ses<br />

camarades.<br />

Soyons clairs, vous n’avez pas à devenir un sergent instructeur<br />

interne pour développer votre résilience. En revanche, il vous<br />

faut aller hors de votre partie « supérieure » du cerveau pour<br />

accdéder à votre partie « inférieure » du cerveau. Comment ?<br />

Étape par étape, un « arbre » après l’autre, jusqu’à ce que vous<br />

atteigniez le sommet de la montagne.<br />

PREMIÈRE ÉTAPE : CHOISIR DE FAIRE QUELQUE CHOSE<br />

DE DIFFICILE. Engagez-vous délibérément dans une situation<br />

porteuse de stress pour vous, comme une compétition sportive,<br />

un récital de musique ou un discours public. Placez-vous<br />

intentionnellement face à la possibilité d’une issue négative ou<br />

déplaisante. Par ailleurs, il faut que cette situation stressante<br />

comporte un élément de prédictibilité. En d’autres termes, il<br />

faut que les risques soient contrôlés, que vous sachiez que vous<br />

pouvez réussir, même si cela ne sera pas facile.<br />

DEUXIÈME ÉTAPE : SAVOIR COMMENT VOUS VOULEZ<br />

RÉAGIR. Décidez à l’avance la manière exacte dont vous voulez<br />

réagir en cas de « crise », sachant que cela ne sera pas forcément<br />

votre réaction naturelle. Si vous commettez une erreur durant<br />

un concert ? Vous continuerez à jouer et saluerez fièrement le<br />

public à la fin. Si vous perdez la balle lors d’un match ? Vous<br />

garderez la tête haute et accepterez les encouragements du<br />

reste de l’équipe. Si vous bégayez et devenez tout rouge lors de<br />

votre discours ? Vous vérifierez vos notes et continuerez, avant<br />

d’accepter modestement les applaudissements du public.<br />

TROISIÈME ÉTAPE : S’ENTRAÎNER, S’ENTRAÎNER,<br />

S’ENTRAÎNER, ET PRENDRE QUELQUES PAUSES. Lorsque<br />

vous faites face à une situation stressante, réitérez votre<br />

réaction souhaitée jusqu’à ce qu’elle devienne automatique.<br />

Cependant, n’oubliez pas de programmer aussi des temps<br />

de pauses. Les temps de récupération sont importants pour<br />

devenir plus fort sur le plan physique et mental.<br />

L’une des raisons importantes pour lesquelles de telles<br />

pauses sont essentielles, c’est que nous devons laisser à notre<br />

partie « inférieure » du cerveau le temps de se reposer et de<br />

normaliser ce qu’il a intégré après l’entraînement. Nous vivons<br />

notre vie « normale » dans la partie « supérieure » de notre<br />

cerveau, mais notre partie « inférieure » du cerveau nous sert<br />

de réserve pour les moments où nous avons réellement besoin<br />

de réagir face au danger ou à une situation particulière. En<br />

d’autres termes, notre partie « inférieure » du cerveau n’est pas<br />

censée être active en permanence.<br />

Une part importante de l’entraînement de notre cerveau à la<br />

résilience consiste à consolider les chemins qui passent de notre<br />

partie « supérieure » du cerveau à notre partie « inférieure »<br />

du cerveau, ce qui signifie également apprendre à « réengager »<br />

notre partie « inférieure » du cerveau lorsque la menace a<br />

disparu. Ainsi, lorsque la prochaine session d’entraînement<br />

PRINTEMPS 2023<br />

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