Roude Léiw n°6 | Avril - Mai 2023
Services aux citoyens et aux entreprises
Services aux citoyens et aux entreprises
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Numéro 6 | Avril - Mai 2023
1
Interview politique
GARY DIDERICH - DÉI LÉNK
Développement durable
YVES FEUILLEN - PREZERO LAMESCH
Enquête
“LA PAUVRETÉ AU TRAVAIL
AU LUXEMBOURG ET SES CAUSES”
Elections
“LE VOTE DES RÉSIDENTS
ÉTRANGERS”
Logement
“LE NOMBRE DE LOGEMENTS
AUTORISÉS EN 2022 AU PLUS BAS”
Mobilité
“UN RAIL À 7,15 MILLIARDS”
Green Events
ROMAINE STRACKS -
SUPERDRECKSKËSCHT
Services aux citoyens
et aux entreprises
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2 Numéro 6 | Avril - Mai 2023
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Numéro 6 | Avril - Mai 2023
3
Édito
L’ÉPINEUSE
QUESTION DÉMOCRATIQUE
Sur la scène internationale, le Luxembourg est connu
pour sa stabilité économique et politique. Il est
même un exemple de paix sociale dans la mesure où
la moitié de sa population, aux origines et cultures
différentes, est étrangère. Cependant, dans cette
cordiale sérénité, qui donnerait presque envie à ses
voisins, réside un problème démocratique persistant
et croissant: la participation politique de ses résidents
étrangers.
Pour résoudre ce déficit démocratique, un référendum constitutionnel
avait été organisé en 2015 dont l’une des trois questions
était l'extension du droit de vote aux étrangers ayant leur résidence
dans le pays. Le débat de l’époque était considéré par beaucoup
comme relevant de la Chambre des Députés puisqu’un
“non” - et d'autant plus à 78,02% - entérinerait pour longtemps
l’accès aux législatives. De fait, la Chambre a donc adopté une
loi en 2022, supprimant la condition de cinq ans de résidence
pour participer aux communales. Malgré une importante campagne
de sensibilisation ces derniers mois: 16,1% d’inscrits!
Plusieurs facteurs peuvent expliquer cette faiblesse. Bien évidemment,
il y a d’abord un facteur sociologique propre à toutes
les démocraties occidentales, ou du moins à celles où le droit de
vote n’est pas obligatoire: le déclin général des participations
aux élections. Ensuite, la politique luxembourgeoise s’adresse
aux Luxembourgeois en luxembourgeois; de sorte que les résidents
étrangers se sentent relativement exclus des débats
politiques. Enfin, il y a un facteur de légitimité et le résultat du
référendum n’a pas arrangé les choses…
Mais pourquoi s’en soucier en fin de compte puisque la quasi-
-totalité des nations ont construit leur démocratie en liant la
souveraineté à la nationalité? Certes, mais les 10,3% d’immigrés
en France, les 12% en Belgique et même les 23,5% en Allemagne
ne sauraient être raisonnablement comparés aux 47,9%
du Luxembourg. Autre souci, et de taille: la désertification du
secteur privé par les électeurs. Pour rappel, 73,5% des salariés
n’ont pas la nationalité luxembourgeoise et près de la moitié
(46,7%) sont frontaliers. Les “créateurs de richesses” n’ont donc
pas de poids politique et cette situation est intrinsèquement
liée à la légitimité des mandats politiques.
Si le déficit démocratique est connu de tous, les solutions sont,
quant à elles, limitées. Passer par la Chambre des Députés pour
accorder le droit de vote aux étrangers reviendrait à oublier le
résultat du référendum... Impossible! Refaire un référendum
serait prendre le risque d’un deuxième “Non”... Impensable!
Créer une Chambre parlementaire pour les étrangers mettrait
à mal la stabilité politique en révélant des intérêts divergents
entre Luxembourgeois et non-Luxembourgeois… Inapplicable!
Toujours est-il que cette épine, en plein cœur de la démocratie,
grandit à mesure de la croissance démographique.
Julien BRUN
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4 Numéro 6 | Avril - Mai 2023
SOMMAIRE
Interview politique
Gary Diderich, porte-parole déi Lénk: “La
gauche, au combat des inégalités"
06
Green events
18
Romaine Stracks, SuperDrecksKëscht:
“Comment réduire son impact
environnemental?”
Développement durable
Yves Feuillen CEO de PreZero Lamesch:
“Vos déchets sont des ressources"
10
Enquête
Robert Urbé: “La pauvreté au travail
au Luxembourg et ses causes”
22
Humanitaire
26
“Heart Squad, la start-up humanitaire”
L'actu des entreprises
Qunitet, Good Year, JLL, HiFi, Sweco, OAI,
JCDecaux
14
Table ronde
“Comment attirer et développer les talents
pour un marché du travail performant?”
30
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Numéro 6 | Avril - Mai 2023
5
Energie
“42,5% d'énergies renouvelables: l’objectif
de l’UE d'ici 2030”
34
Elections
36
“Le vote des résidents étrangers”
Logement
“Le nombre de logements autorisés en 2022
au plus bas”
38
Éditeur :
Roude Léiw Editions
Site web :
roudeleiwlemag.lu
Responsable de la publication :
Julien Brun
julien@roudeleiwlemag.lu
+352 661 184 300
Mobilité
40
“Un rail à 7,15 milliards”
Journaliste/Rédacteur :
Laurent Trotta
laurent@roudeleiwlemag.lu
+352 661 113 876
Photographie :
Eric Devillet
Stewart Rockens
Réalisation graphique :
Franck Wilzius
Tirage :
5 500 exemplaires
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6 Numéro 6 | Avril - Mai 2023
Interview politique
LA GAUCHE, AU COMBAT
DES INÉGALITÉS
2023 est une double année électorale pour le Luxembourg: le 11 juin pour les communales
et le 8 octobre pour les législatives. Durant cette année, lourde sur le plan politique, déi Lénk
veut faire passer ses idées sociales, démocratiques et anticapitalistes.
Interview de son porte-parole, Gary Diderich
Gary Diderich, porte-parole déi Lénk
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Numéro 6 | Avril - Mai 2023
7
En déclarant que “le temps de l’inaction est révolu
pour notre pays”, vous dénoncez la politique
gouvernementale en matière de climat, de
logement et de lutte contre la pauvreté…
Si on veut convaincre d'opter pour un changement, il faut
d'abord porter le message que les injustices, les inégalités
et la crise du logement ne sont pas une fatalité; elles résultent
d’une politique et en l'occurrence, celle de l’inaction.
Le gouvernement qui avait promis
un vent de changement [...]
laisse faire le marché.
Certes nous avons des objectifs environnementaux au niveau
mondial, européen et même national avec le PNEC (Plan national
intégré en matière d’énergie et de climat) mais rien n’est mis
en œuvre pour les atteindre. Prenons l’exemple de l’assainissement
énergétique des bâtiments qui, après l’industrie et la mobilité,
est le plus grand levier pour réduire les émissions de CO2.
Si les primes allouées sont plutôt bien étoffées, elles obligent à
un investissement financier et à des lourdeurs administratives
trop importantes. Ainsi, elles ne ciblent pas les bâtiments qui en
ont réellement besoin; à savoir ceux qui ont du vitrage simple
ou aucune isolation de toiture par exemple.
Le gouvernement qui avait promis un vent de changement, se
satisfait de son action en disant qu'ils ne peuvent pas faire plus.
En réalité, il laisse faire le marché.
Selon Carole Thoma, votre collègue porte-parole,
déi Lénk a “l’objectif de rassembler les
mécontents de la politique gouvernementale”.
Rassembler les mécontents suffit-il à faire un
projet politique?
Être un politique, ce n’est pas un compliment de nos jours. L’abstentionnisme,
le vote blanc et le vote populiste s’expliquent par
la désillusion des électeurs. Il faut les rassembler sans quoi ils se
tourneront vers l’extrême droite.
La force de changement ne vient pas de ceux qui sont satisfaits
de la situation actuelle. Mais une fois rassemblés, il s’agit de
convaincre par les idées.
Nous devons contraindre nos
communes à un minimum de 10%
de logements publics
Le Luxembourg devrait construire 6 000 nouveaux
logements par an pour accompagner sa
croissance démographique. L’année dernière,
nous en avions achevé 3 800 mais la Chambre
des métiers et la Fédération des artisans pensent
que nous en construirons 2 300 en 2023.
La crise du logement n’est-elle pas une course
perdue contre la croissance démographique?
Quelle autre alternative si ce n’est une crise plus aiguë encore?
Nous avons présenté un paquet de mesures dont la plus
importante est la construction massive de logements publics
abordables. Le Luxembourg affiche le chiffre ridicule de 1,6% de
logements publics là où d’autres pays comme la France oblige
ses métropoles à 20% sous peine de sanctions financières. Nous
devons contraindre nos communes à un minimum de 10% de
logements publics et ces mêmes 10% doivent être inscrits dans
les PAP (plans d'aménagement particulier).
Dans le même temps, 20 000 logements sont estimés comme
vacants au Luxembourg. Il faut que les communes et l’Etat puissent
les acquérir! D’autant plus que les prix baissent, c'est l'occasion
d'en profiter maintenant!
Il faut pour cela créer un nouveau Service public du Logement
qui aurait la mission de soutenir des projets de logements abordables
mais également les communes et les associations déjà
actives en la matière. Ce service viendrait également en aide
aux personnes qui souhaiteraient faire de la rénovation énergétique.
En parallèle, il faut créer une entreprise de construction à capital
public. Cette dernière construirait des logements publics
abordables et formerait directement les demandeurs d’emplois
pour répondre à la pénurie de main d'œuvre dans les métiers
du bâtiment.
Enfin, il faut être innovants en favorisant la construction de
logements modulaires, et notamment aux abords des lieux de
travail et instaurer une taxe sur la vacance des logements et des
terrains constructibles.
Face à l’augmentation des prix du logement et
à l’instar de plusieurs villes européennes, le
plafonnement des prix peut-il être une solution
au Luxembourg quand on sait que les propriétaires
sont aussi des électeurs?
C’est la solution qui aurait un effet immédiat sur le plus grand
nombre de locataires. C’est d’autant plus important aujourd’hui
dans la mesure où la propriété est de moins en moins accessible
et que de plus en plus de personnes restent locataires.
Dès 2017, nous avions soumis un projet de loi pour plafonner
les prix mais le gouvernement a préféré commencer de zéro
pour sa réforme du bail à loyer. Si le Ministre Kox dit plafonner
ainsi les loyers de façon plus efficace, sa mise en lien du capital
investi avec l’évolution des prix du logement dénature cette notion
de capital investi surtout pour les logements anciens. Par ce
fait, le plafonnement sera finalement tellement élevé, que les
locataires seront nullement protégés, mis à part les locataires
de chambres meublées. Mais il oublie que ces locataires sont
les plus abusés et les moins enclins à faire valoir leurs droits en
justice. La refonte du bail à loyer va ainsi protéger à la marge,
quelques locataires uniquement. Cette loi perd tout son sens.
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8 Numéro 6 | Avril - Mai 2023
Gary Diderich, porte-parole déi Lénk
La politique requiert un courage pour servir le plus grand nombre
et au Luxembourg, la plupart des propriétaires ne sont pas
propriétaires d’un deuxième logement, ils ne sont donc pas
bailleurs. Pour ces propriétaires et surtout leurs enfants, la politique
actuelle mène droit dans le mur; il est dans leur intérêt de
choisir une autre politique de logement.
[...] le Politique n’est plus à la mode,
contrairement au populisme.
Pour les communales de juin 2023, vous aurez
des listes dans huit communes et pour ce qui
est des législatives, vous espérez garder vos
deux députés; vos ambitions politiques ne sont-elles
pas trop timides?
Nous aurons des listes complètes à Esch-sur-Alzette, Sanem,
Dudelange, Differdange, Luxembourg-Ville, Pétange, Schifflange
et peut-être à Mersch. Mais nous aurons aussi des candidats
à vote majoritaire dans d’autres communes dans l’Est et
le Nord.
Ce n’est pas évident dans un pays qui compte cent communes
et même les grands partis politiques ont du mal à avoir des listes
partout. Mais je ne pense pas que nos ambitions soient timides
pour autant. Lorsque j’ai débuté en 2009, nous n’avions
aucun député et peu pensaient que nous aurions un futur.
Certes, nous sommes encore petits mais nous arrivons à peser
sur les débats et notre travail d’opposition aussi bien dans les
communes qu’à la Chambre des Députés est très apprécié. Enfin,
nos actions politiques ne reposent pas uniquement sur les
institutions mais influent également dans la société en général.
Mais honnêtement, quelles sont les différences entre
les quatre grands partis politiques? Ils tendent tous
vers le centre-droit; il n’y a plus de véritables clivages.
C’est là un vrai problème car il en résulte que le Politique
n’est plus à la mode, contrairement au populisme.
Les Verts et le LSAP
sont au gouvernement depuis presque
dix ans maintenant et les inégalités,
les injustices et l’urgence d’une action
climatique s'accroissent.
À l'image de la Nupes en France, ne serait-il
pas envisageable d'imaginer la réunion de la
gauche luxembourgeoise ?
Nous sommes toujours ouverts aux discussions, et notamment
sur une alliance autour d’un programme solide et véritablement
de gauche, mais nous ne sommes pas en France, où les
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Numéro 6 | Avril - Mai 2023
9
partis naturels de gauche ont conservé des valeurs communes.
Même si c'est parfois possible au niveau communal, où ce sont
les individus qui se rassemblent, cela me semble beaucoup plus
difficile pour les partis politiques.
Force est de constater que les Verts et le LSAP attirent désormais
des profils centristes. C'est peut-être la raison pour laquelle
d'anciens socialistes et écologistes nous rejoignent.
Ces partis politiques sont au gouvernement depuis presque
dix ans maintenant et les inégalités, les injustices et
l’urgence d’une action climatique s'accroissent. Ils se demandent
donc, à raison, à quoi bon faire partie du gouvernement
si nous n'arrivons pas à atteindre ces objectifs?
Luxembourg-Ville n’a aucune excuse
pour ne pas investir massivement
dans le logement social.
D’après le Liser, Luxembourg-Ville compte 22%
de travailleurs qui vivent sous le seuil de pauvreté,
fixé à 1 942 euros. Et ce, avec de grandes
disparités: 660 euros à Bonnevoie ou à la gare
contre 9 037 euros pour les habitants de la
Ville-Haute.
La capitale est-elle devenue l’épicentre d’une
pauvreté toujours plus loin repoussée?
C’est notre analyse oui et Luxembourg-Ville n’a aucune excuse
pour ne pas investir massivement dans le logement social
au regard de leur réserve budgétaire. La réalité, c’est qu’elle ne
veut pas de cette clientèle et que l’augmentation des prix des
logements est une occasion pour éloigner les pauvres.
Nous pensons que les questions sociales et écologiques
sont imbriquées. Si les travailleurs habitent loin de leur
lieu de travail à cause de leur salaire, cela impacte l’écologie,
la mobilité, leur qualité de vie et la mixité sociale.
Il existe un réflexe protectionniste
dans le secteur public et il faut un
courage politique pour dépasser
une situation de privilèges.
Les étrangers représentent 70% des habitants
de la capitale mais ne sont que 7% d’inscrits
sur les listes électorales. Au niveau national, ce
n’est guère mieux avec 16,1% d’inscrits pour
près de la moitié des habitants. Communales,
législatives et représentativité; qu’en est-il du
déficit démocratique au Luxembourg?
Il existe de nombreux domaines discriminatoires au
Luxembourg, le logement, les revenus, le système éducatif,
etc. nous ne pouvons pas rester dans cette situation.
Les électeurs [...] sont conscients que
l’économie et la politique leur réserve
certains avantages.
La cohésion sociale commence au niveau communal, associatif
et sportif. Pourtant, si la loi autorise de parler l’une des trois langues
administratives lors d’un conseil communal, dans les faits,
il n’y a que le luxembourgeois qui est utilisé, et ce, sans moyen
de traduction. Il faut enclencher une dynamique et envoyer
un signal de bienvenue. L’essentiel, c’est de se comprendre, ce
n’est pas le repli identitaire!
Il faut également que le secteur public s’ouvre plus encore
aux non-Luxembourgeois. Évaluons les domaines dans
lesquels on a du mal à recruter et où telle ou telle langue
est nécessaire. Embauchons alors avec une obligation
d’apprentissage des langues manquantes. Il existe un réflexe
protectionniste dans le secteur public et il faut un courage
politique pour dépasser une situation de privilèges,
d’autant plus quand c’est au bénéfice du plus grand nombre.
Une grande partie de ceux qui vivent
dans la pauvreté et qui ont
des problèmes de logement n'ont
pas le droit de vote.
La gauche n’est-elle pas victime d’un
embourgeoisement des électeurs?
Les électeurs ne vont pas trop mal et sont conscients que l’économie
et la politique leur réserve certains avantages qu’ils
ne veulent pas mettre à mal. Une grande partie de ceux qui
vivent dans la pauvreté et qui ont des problèmes de logement
n'ont pas le droit de vote. Et de fait, un vote de changement est
beaucoup plus difficile à obtenir.
Les plus aisés et la classe moyenne doivent prendre conscience
que les inégalités sont croissantes; et que si rien n’est fait, un
jour, ils seront également touchés par la précarité.
Propos recueillis par Julien Brun
Il y a en effet un problème démocratique au Luxembourg.
Et cette question n’a pas été réglée par le non du référendum.
Je pense pour ma part que c’était un vote de protestation
et que la campagne, précédent le vote a été mal menée.
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10 Numéro 6 | Avril - Mai 2023
Développement durable
VOS DÉCHETS
SONT DES RESSOURCES
Ses camions sillonnent nos routes depuis tellement longtemps que c’est comme si Lamesch
faisait partie du paysage luxembourgeois. Mais connaît-on réellement ses activités qui sont
au service de l’économie circulaire depuis plus de 60 ans?
Yves Feuillen, nouveau CEO de PreZero Lamesch, nous fait la visite et revient sur les défis
actuels et à venir.
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Numéro 6 | Avril - Mai 2023
11
Depuis le 1er janvier 2023, vous avez pris la
direction de PreZero Lamesch ;
comment pourrions-nous vous présenter?
Dans la mesure où je vais bientôt fêter mes 31 ans de maison,
on pourrait commencer par dire que je fais partie des anciens
de l’entreprise (rires).
Fraîchement diplômé Ingénieur chimiste, j'ai débuté au service
des déchets dangereux pour ensuite devenir responsable de la
partie opérationnelle pendant une vingtaine d'années. En 2023,
j’ai succédé à Alain Jacob au poste de directeur général.
J’aime à penser qu’un CEO se doit d’avoir une vision et des objectifs
clairs. Il doit les partager avec ses collaborateurs, tout en
accordant confiance et autonomie.
Le recyclage est le chaînon
manquant qui forme
l’économie circulaire.
En quoi le groupe PreZero, auquel vous
appartenez depuis deux ans, est-il une force
pour Lamesch?
PreZero est un des leaders mondiaux dans les métiers de l’économie
circulaire et représente 30 000 personnes répartis dans
475 sites à travers 11 pays. Je dirais donc que c’est d’abord une
porte ouverte sur l’international.
Lui-même fait partie du groupe Schwarz (550 000 personnes
dans le monde) à qui appartient les magasins Lidl et Kaufland.
L’une des missions de PreZero est de recycler les déchets des
magasins du groupe, de boucler la boucle. Schwarz est donc
l'unique groupe dans le monde, capable de produire des
emballages, de les collecter, de les recycler pour les remettre
ensuite sur le marché.
C’est, en outre, un groupe très innovant et notamment dans
la création de nouveaux matériaux. Je pense, tout particulièrement
à “OutNature”, une solution d’emballage dans le commerce
et l'industrie à base de fibres de silphium.
Lamesch peut ainsi bénéficier de synergies importantes et
préparer l’avenir au travers de nouvelles façons de penser.
Les déchets collectés deviennent des
ressources, c’est ce qui fait de nous un
acteur de l'économie circulaire.
Quel est le rôle de PreZero Lamesch au sein de
l’économie circulaire?
On sait que l’urgence climatique oblige une sortie de l’économie
linéaire (produire - utiliser - jeter). Le recyclage est le
chaînon manquant qui forme l’économie circulaire. Le déchet,
anciennement jeté, doit donc être recyclé, et si le recyclage
n’est pas possible, valorisé ou éliminé.
C'est ici que nous intervenons puisque notre rôle est de
collecter, trier et préparer les déchets pour ensuite les
acheminer vers des lieux de recyclage.
Les déchets collectés deviennent des ressources, c’est ce qui
fait de nous un acteur de l'économie circulaire.
Quelles sont vos différentes activités ?
Nous avons 4 grands pôles que sont la logistique, l’assainissement,
les déchets non dangereux et les déchets dangereux.
La logistique comprend tout ce qui relève de la collecte, ici au
Luxembourg; plus de 200 véhicules acheminent par exemple les
déchets résiduels, organiques ou de chantier vers nos différents
sites.
L'assainissement s’occupe du contrôle, du nettoyage et de la
réparation des canalisations. Grâce à des caméras, nous pouvons
par exemple inspecter l’état des conduites et le chemisage
nous permet de les réparer sans travaux de tranchée.
Ce que nous collectons le plus sont les déchets non dangereux,
verre, papier, carton, bois, déchets électroniques, plastiques, ...
Pour rappel, le verre et le métal sont recyclables à l'infini; il en
va donc de la préservation des ressources naturelles et d’une
réduction des émissions de CO 2
. Pour ce qui est du papier, il
peut se recycler une dizaine de fois, économisant ainsi 70%
d'eau et 60% d'énergie.
Enfin, ici au Luxembourg, les déchets dangereux sont pris
en charge par un traitement physico-chimique. Il peut s’agir
d’émulsions contenant des métaux (cuivre, zinc…), des acides ou
encore du cyanure par exemple. Les autres déchets dangereux
sont acheminés à l’étranger pour traitement en centre agréé.
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12 Numéro 6 | Avril - Mai 2023
Comment prenez-vous en charge les déchets
électroniques?
Dans beaucoup de pays, ces déchets sont broyés pour en extraire
les matières. Au Luxembourg, c'est presque l'inverse. Nous
réalisons une dépollution manuelle de manière à séparer les
matières nobles et les matières dangereuses. Les fractions démontées
sont ensuite envoyées vers les usines de recyclage et
les matières polluantes vers des centres de traitement agréés.
L’électrique est-elle une solution pour votre
flotte de 260 camions?
Non, elle n’est pas réellement adaptée pour une flotte aussi importante.
Ce n’est pas tant l’autonomie qui poserait problème
mais l’infrastructure nécessaire pour recharger les batteries.
C’est pourquoi, en collaboration avec le groupe, nous pensons
plutôt aux carburants alternatifs tels que les bio-carburants ou
l’hydrogène par exemple.
Le principal frein à l’hydrogène reste le prix; ce genre de véhicule
coûte en général cinq fois plus cher qu’un camion classique.
Et contrairement à l’Allemagne où 80% du surplus est subventionné,
il n’existe aucune aide ici au Luxembourg.
Nous électrifions néanmoins notre parc de véhicules légers;
nous en avons pour l’heure cinq mais une dizaine sont déjà en
commande.
Une usine de tri ultra moderne qui
permettra d’augmenter
significativement la quantité de déchets
recyclés… une réponse logique à la
croissance démographique du pays.
Et pour ce qui est du bois?
Le bois est broyé ici à Bettembourg. Le bois non traité est envoyé
vers des usines pour fabriquer des panneaux de particules.
Le bois traité est utilisé comme combustible alternatif dans
une centrale de trigénération essentiellement à Roost.
L’automatisation peut alléger
le travail éprouvant pour les corps
et apporter une aide précieuse
aux personnes.
Les lignes de traitement connaissent une
importante automatisation; pensez-vous
qu’elles sauront un jour se passer de la
présence humaine?
Même une ligne entièrement automatisée nécessite une présence
humaine; ne serait-ce pour sa maintenance. Et puis, rien
ne remplace l'œil humain dans la vérification de la qualité.
Je pense en revanche que l’automatisation peut alléger ce travail
éprouvant pour les corps et apporter une aide précieuse
aux personnes.
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Numéro 6 | Avril - Mai 2023
13
Quels sont vos grands projets?
Nous travaillons actuellement à la digitalisation de nos processus
avec l'objectif de nous passer totalement du papier. C’est là
une occasion de renforcer, plus encore, la satisfaction de nos
clients qui reste une priorité absolue.
Ensuite, dans le souci de diminuer notre propre empreinte carbone,
nous allons installer des panneaux photovoltaïques sur
les bâtiments de Bettembourg. Ce qui n’est pas une mince affaire
dans la mesure où les bâtiments datent un peu et nécessitent
un renforcement des structures. Bien évidemment nos autres
sites (Holzthum, Itzig) en bénéficient déjà.
Enfin, notre grand projet est l’extension du quartier général
de Bettembourg. Nous aimerions doubler sa surface pour y
implanter une usine de tri qui bénéficierait des meilleures
technologies en la matière. Cette usine, ultra moderne, peutêtre
même la plus moderne d’Europe, permettra d’augmenter
significativement la quantité de déchets recyclés mais également
la qualité des ressources produites. Elle est, en somme,
une réponse logique à la croissance démographique du pays.
EN CHIFFRES
61
ans d'existence
650
personnes
260
camions
4 sites
Bettembourg, Holzthum,
Itzig et Luxembourg-Ville
230 000
tonnes de déchets
recyclables par an
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14 Numéro 6 | Avril - Mai 2023
L'ACTU DES
ENTREPRISES
Goodyear célèbre les femmes
Goodyear a annoncé son intention de
lancer un programme de mentorat et de
développement pour soutenir les femmes
leaders en pleine croissance.
Dans le cadre de ce programme, baptisé
Wingfoot Women, plusieurs collaboratrices
de Goodyear participeront à une formation
sur mesure sur l'image de marque
personnelle. Elles encadreront ensuite
des jeunes femmes désireuses de se lancer
dans la technologie. Cette initiative
permettra non seulement de renforcer
les compétences des femmes au sein de
Goodyear, mais aussi dans les communautés
locales.
Développé par le Goodyear Women's
Network EMEA, Wingfoot Women est
en partenariat avec l'entreprise sociale
KnowThyBrand Women et l'organisation
à but non lucratif Girls in Tech Luxembourg.
KnowThyBrand Women défend l'égalité
des sexes et donne aux femmes d'affaires
les moyens de créer un avenir plus inclusif
et plus équitable ; et Girls in Tech Luxembourg
se consacre à supprimer l'écart
entre les sexes dans la technologie, en offrant
des expériences et des possibilités
d'éducation pour que les femmes se sentent
inspirées, autonomes, connectées,
préparées et sûres d'elles.
Marwa Khairalla, présidente du Goodyear
Women's Network EMEA, explique :
"Le réseau des femmes de Goodyear existe
depuis de nombreuses années et est
au cœur de notre culture. Notre objectif
est de favoriser la croissance des femmes
leaders. Le programme Wingfoot Women
est un moyen concret d'améliorer le développement
personnel des femmes au
sein de Goodyear tout en rendant service
à la communauté en encadrant et en
faisant progresser les femmes qui souhaitent
se lancer dans la technologie.
"Nous sommes ravis de nous associer à
KnowThyBrand Women et Girls in Tech
Luxembourg pour faire de ce programme
une réalité. Elles nous apportent leur
inspiration, leurs connaissances et leur
expertise, ce qui nous aide à améliorer
nos activités liées à la création d'un lieu
de travail diversifié et inclusif, aujourd'hui
et pour l'avenir.
Marwa a conclu : "Une main-d'œuvre
diversifiée est essentielle à la réussite à
long terme de Goodyear. L'acceptation
et la valorisation des différences nous
permettent d'attirer les meilleurs talents,
d'améliorer l'engagement des associés,
de favoriser l'innovation et d'améliorer le
service à la clientèle. Notre objectif est de
créer un environnement de travail où les
gens ont un réel sentiment d'appartenance
et peuvent s'épanouir. Le programme
Wingfoot Women est l'une des nombreuses
mesures pour aller vers cet objectif".
Giulia Iannucci, fondatrice et directrice
générale de KnowThyBrand Women, a
ajouté : "C'est un plaisir de travailler sur
roudeleiwlemag.lu
ce programme passionnant avec Goodyear.
Chez KnowThyBrand Women, nous
nous attachons à aider les entreprises à
attirer, retenir et promouvoir leurs talents
féminins par le biais de programmes d'intégration
des femmes, d'image de marque
de l'employeur et d'image de marque
personnelle. Nous aidons les personnes
qui ont besoin de booster leur carrière
grâce à des programmes de personal
branding efficaces, et c'est ce que nous
souhaitons faire pour les femmes qui travaillent
chez Goodyear".
Vasiliki Moschou, directrice générale de
Girls in Tech Luxembourg : "C'est vraiment
passionnant de travailler avec une
marque comme Goodyear. L'expertise et
les connaissances des femmes qui travaillent
chez Goodyear peuvent contribuer
à former celles qui souhaitent travailler
dans l'industrie technologique. Les femmes
qui participent au programme Wingfoot
Women ont beaucoup à offrir à celles
qui se lancent dans la technologie et nous
sommes impatients de les voir grandir et
s'épanouir".
La première phase du programme Wingfoot
Women durera six mois, l'objectif
étant de l'étendre à long terme à des
mentorées situées en dehors du Luxembourg,
via d'autres Girls in Tech Hubs.
JLL nomme une nouvelle
directrice
Goodyear
JLL a nommé Greet Hex au poste de
«Head of Valuation Advisory» chez JLL
Belgique et JLL Luxembourg. Elle renforcera
la position de l’entreprise en tant
qu'expert de confiance en matière de
conseils et d’évaluations immobilières
sur ces marchés. Elle sera basée à Bruxelles.
Forte de son expérience de 20 ans
en immobilier chez JLL et précédemment
au poste de Head of Healthcare Valuations
EMEA, Greet Hex confirmera le niveau
d’excellence requis pour toutes les
Numéro 6 | Avril - Mai 2023
15
Greet Hex
évaluations RICS confiées par ses clients.
Greet peut dès à présent compter sur une
équipe expérimentée – dont Rod Scrivener,
un expert de renom qui engrange
plus de 34 années d’expérience dans le
domaine – qui accompagnera également
les clients de JLL dans la valorisation d’actifs
immobiliers ou de portefeuille quelle
que soit la typologie de ces derniers; qu’il
s’agisse d’une valorisation documentée
dans le cadre de projets d’acquisition ou
de cession, de développement immobilier,
de rapports financiers, de financement,
etc. Leurs études portent tant sur
des expertises en valeurs vénales qu’en
valeurs locatives, ainsi que des missions
spécifiques de conseil.
JLL réalise des évaluations pour des REITs
belges, des sociétés d'assurance et des
investisseurs internationaux, ainsi que
des missions de conseils dans tous les
segments de marché.
Greet Hex, Head of Valuation Advisory
Belux déclare : "Je suis très heureuse de
cette reconnaissance. Les conseils en matière
d'évaluation intégrée n'ont jamais
été aussi importants pour nos clients. Notre
expertise et la maîtrise approfondie
des secteurs immobiliers sont cruciales
pour générer des évaluations de qualité.
La confiance et la fidélité que nous accordent
et témoignent nos clients me renforcent
dans ma volonté d’exceller, d’innover
et d’approfondir nos services en fonction
de leurs besoins spécifiques.”
Kasper Deforche, CEO JLL Belux souligne :
"Il est essentiel que nous accompagnions
nos clients à anticiper l’évolution, tant en
termes de valeur que de risque, afin de
les guider au mieux dans leurs décisions
stratégiques. Nous réunissons une équipe
talentueuse et diversifiée, alimentée
par des données actualisées et une technologie
de pointe. Nous apportons une
vision globale à leurs enjeux immobiliers
en matière de crédit et d'investissement.
L'expérience exceptionnelle de Greet et
sa compréhension de ce domaine professionnel
complexe et nuancé de l'immobilier
seront très utiles à l'équipe du Belux
et à l'ensemble de l'entreprise.
JCDecaux Luxembourg
lance son offre DOOH
programmatique
roudeleiwlemag.lu
JLL
JCDecaux Luxembourg lance l’achat programmatique
de son inventaire digital
premium dans divers univers: à l’aéroport
de Luxembourg, à la gare CFL ainsi
que dans les shoppings malls. JCDecaux
Luxembourg avait déjà étendu son offre
DOOH grâce à un partenariat avec deux
shopping malls de renom: Kirchberg et
Cloche d’Or.
Un lancement impressionnant car le
DOOH programmatique permettra de
réaliser 15 millions d’impressions par
mois grâce à 100 écrans digitaux accessibles
au Luxembourg. C’est par l’intermédiaire
de VIOOH, la première plateforme
mondiale premium spécialisée en
DOOH, que l’achat programmatique sur
les écrans JCDecaux sera possible. Celle-ci
offre notamment aux annonceurs
la possibilité de toucher des cibles à des
moments bien spécifiques.
Les annonceurs pourront réserver une
campagne DOOH dans des environnements
exclusifs de manière ultra-flexible,
simple et rapide, en combinaison avec
la data. Le DOOH programmatique offre
ainsi davantage de contrôle et de transparence,
mais aussi plus de flexibilité de
ciblage, de contextualisation et d’optimisation.
Concrètement, Il sera, par exemple, possible
de diffuser une campagne en fonction
de la météo à la gare, ou de cibler
les vols business à l’aéroport ou encore
de mettre en avant des promotions pertinentes
dans les shoppings malls. Ainsi,
l'achat programmatique sera un moteur
de croissance clé.
Un bel ajout à l’offre globale de JCDecaux
concernant le programmatique. En
Belgique, l’offre en digital out-of-home
et en achat programmatique s’est intensifiée
au cours des derniers mois avec
1200 écrans digitaux qui produisent
1.850 millions d’impressions par mois.
Ceux-ci sont répartis sur l’ensemble de la
Belgique: dans les shoppings malls, aux
entrées des magasins Carrefour et Delhaize,
dans 17 métros de Bruxelles ainsi
que dans les rues de Bruxelles et Liège.
Courant 023-2024, 100 écrans digitaux
seront installés à des emplacements iconiques
d’Anvers : près du quartier de la
gare centrale, le Meir, etc.
Wim Jansen, CEO JCDecaux Belgium,
Luxembourg & Israël, déclare: «Après
le succès du DOOH programmatique en
Belgique (lancé en 2020), développer le
pDOOH au Luxembourg n’était que la suite
logique ! Nous sommes très heureux
de lancer officiellement le programmatique
DOOH au Luxembourg. Un pas de
plus vers la personnalisation des campagnes
au Luxembourg, avec un ciblage plus
précis et des messages pertinents.»
"Nous sommes ravis de lancer notre offre
DOOH programmatique à travers le
Luxembourg en partenariat avec JCDecaux",
a déclaré Jean-Christophe Conti,
directeur général de VIOOH. "En combinant
l'inventaire premium de JCDecaux
avec les capacités programmatiques
de VIOOH, cela permet aux annonceurs
de créer des campagnes hautement ciblées,
flexibles et mesurables dans les
aéroports, les centres commerciaux et les
gares du Luxembourg, et de permettre
ainsi à plus de marques de s’adresser aux
voyageurs et shoppers, audiences très recherchées",
a ajouté JC Conti.
JCDecaux
16 Numéro 6 | Avril - Mai 2023
Sweco finalise la reprise de
VK architects+engineers
Le Share Purchase Agreement entre le bureau d'ingénieurs et
d'architectes Sweco et son homologue VK architects+engineers
a été formellement approuvé par l'Autorité belge de la concurrence.
Sweco a finalisé la reprise de VK architects+engineers. Ceci fait
suite à l'approbation de la convention par l'Autorité belge de la
concurrence. Avec cette reprise, Sweco renforce sa position de
leader du marché en Belgique et au Luxembourg et, surtout,
poursuit son ambition de devenir un partenaire du cycle de vie
complet dans le secteur de la construction.
Erwin Malcorps, Business Area President chez Sweco Belgium,
déclare: «Notre mission Transforming Society Together n'a jamais
été aussi pertinente, audacieuse et inspirante aujourd'hui.
Ce n'est qu'en combinant nos points de vue, notre expertise
et nos disciplines que nous pourrons relever les défis complexes
de notre époque. Dans le secteur de la construction, nous
voulons contribuer à un environnement à l'épreuve du climat
et de l'avenir, où la santé et le bien-être sont au centre des
préoccupations. Sweco et VK ont l'ambition déclarée de jouer
un rôle de pionnier dans ce domaine. Plus précisément, nous
voulons dépasser le rôle actuel d'un bureau d'architectes et
d'ingénieurs dans les phases d'un processus de construction en
devenant un partenaire du cycle de vie complet. Pour mener à
bien cette ambition, nous nous engageons pleinement à constituer
une équipe multidisciplinaire solide afin de mettre en œuvre
avec succès une approche intégrée. En outre, nous prenons
nos responsabilités en plaçant la durabilité, la numérisation et
l'innovation en tête des priorités de chaque projet. À cet égard,
nos clients et partenaires jouent également un rôle majeur.»
«Je partage cette opinion», déclare Paul Corbeel, CEO de VK
architects+engineers. «Il existe en effet une feuille de route
stratégique claire. La durabilité, l'innovation et la numérisation
y sont des piliers importants. Les véritables catalyseurs de ce
changement sont bien entendu nos collaborateurs. Tant chez
VK architects+engineers que chez Sweco, nous disposons de solides
équipes multidisciplinaires d'experts. En combinant leurs
connaissances et en nous concentrant sur les trois piliers, nous
pouvons contribuer à un environnement climatiquement neutre
et à l'épreuve du temps. C'est avec une certaine fierté que
je peux vous annoncer que nous avons tous deux déjà pris des
mesures pour évoluer vers un partenariat de cycle de vie complet
avec nos clients.»
Sweco s'est développée jusqu'à devenir une entreprise internationale
de premier plan qui compte 20.000 experts, dont plus
de 2.000 dans la Business Area Belgium (Belgique, France, Luxembourg
et Vietnam). L'entreprise compte des experts dans
divers domaines : depuis un large éventail de disciplines d'ingénierie
jusqu'à la consultance, la participation, la planification
maître, la mobilité et l'architecture, entre autres. Dans les segments
de marché Industrie, Pharma, Energie, Environnement,
Urbanisme, Infrastructure et Bâtiments, Sweco s'est constitué
un portefeuille impressionnant.
Sweco continue à rechercher des partenaires stratégiques pour
l'aider à réaliser ses ambitions de croissance durable afin de
contribuer de manière significative aux objectifs climatiques
européens et à la réalisation de la transition énergétique.
VK architects-engineers® est un bureau multidisciplinaire de
conception dont le chiffre d'affaires consolidé s'élève à environ
73 millions d'euros (2022). Ses quelque 600 architectes et ingénieurs
travaillent depuis des bureaux en Belgique, aux Pays-Bas,
au Luxembourg, au Royaume-Uni et au Vietnam.
Comme annoncé précédemment, Sweco acquiert également
toutes les actions des filiales VK. Il s'agit du bureau de conception
Infranea (conception 3D, services BIM et simulations VR),
du bureau d'architecture et d'ingénierie DENC (logistique, immobilier
industriel et commercial) et du bureau d'ingénieurs
One Simulations (simulations CFD) aux Pays-Bas, ainsi que des
entreprises belges Van Looy Group (projets logistiques) et Exilab
(laboratoires et salles blanches). Betic Ingénieurs-Conseils
(divers projets de construction) et EKOplan (ingénierie technique
et gestion de l'eau) au Luxembourg, ainsi que la société
britannique AD Architects (hôpitaux et établissements de soins
de santé) font également partie de la transaction.
Sweco Belgium
roudeleiwlemag.lu
Numéro 6 | Avril - Mai 2023
17
Hifi International rachète
vos appareils usagés
Hifi International, enseigne historique au Grand Duché de Luxembourg,
spécialiste des équipements de la maison en électroménager
et multimédia, propose à ses clients de racheter
leurs appareils usagés grâce à la plateforme CircularX développée
par Recommerce pour leur offrir une seconde vie. Ainsi, les
appareils seront reconditionnés et réinjectés dans l’économie
circulaire.
Smartphones, tablettes, ordinateurs portables, macbooks et
consoles de jeux sont les premiers produits concernés par cette
opération, qui s’étendra par la suite à d’autres catégories
d’appareils. Nos clients peuvent revendre en ligne en toute
autonomie ou choisir de se rendre en magasin pour réaliser le
diagnostic et obtenir l’estimation de rachat. Hifi s'engage, à travers
ce nouveau service, à s'inscrire dans l'économie circulaire,
à accélérer toujours plus sur le reconditionnement, et limiter
son impact environnemental via la production d’appareils électroniques.
Aujourd’hui, beaucoup d’appareils électroniques sont inutilisés
dans les foyers luxembourgeois, dont certains sont encore
fonctionnels. Ces appareils qui pourraient être utilisés ont
encore une valeur marchande. En parallèle, l’exploitation des
ressources pour fabriquer de nouveaux appareils représente un
vrai impact sur la planète. C’est en réponse à ces constats, et
pour éviter la surconsommation de ressources naturelles, que
Hifi International souhaite s’engager et proposer une solution
de rachat sur-mesure à ses clients.
«Nos clients attendent de leurs enseignes des engagements
réels en termes d’environnement. Après la mise en place de Big
Collect, centré sur la reprise d’appareils pour les filières de recyclage,
nous souhaitons proposer à nos clients de nous revendre
et donner une seconde vie à leurs équipements. Je suis convaincu
qu'un nombre incalculable d'appareils non utilisés dorment
dans les foyers luxembourgeois, c'est pourquoi nous invitons
nos clients à nous les proposer en reprise, une démarche qui
fait du bien aux portefeuilles et à la planète.» souligne Bernard
Layous, directeur général de Hifi International.
L’enseigne se positionne déjà sur le reconditionnement avec
l’expert français Recommerce et sa solution CircularX : «Recommerce
est une entreprise technologique engagée dont la
mission, depuis toujours, est de lutter contre le gaspillage des
ressources de notre planète et de contribuer au développement
d’une économie circulaire accessible à tous. Notre objectif depuis
2009 est de permettre aux commerçants de devenir des
re-commerçants en proposant la reprise de produits high-tech.
Depuis la création de notre filiale CircularX, cet objectif continue
de se concrétiser et s’étend désormais à tous les secteurs.» précise
Pierre-Etienne Roinat, président et cofondateur de Recommerce
et de CircularX.
C’est dans la continuité de la stratégie du Groupe United B de
s’inscrire davantage dans l'économie circulaire que Hifi International
souhaite s’engager et proposer une solution de rachat
sur-mesure à ses clients.
Les équipes de Hifi donnent rendez-vous aux détenteurs de
produits multimédia qu’ils n’utilisent plus ou qu’ils souhaitent
renouveler dans le magasin Hifi International le plus proche de
chez eux. Pour connaître la valeur de leur produit, ils peuvent
faire une estimation en ligne, à confirmer au moment du dépôt
en magasin ou directement sur le site.
Les collaborateurs de Hifi vérifient chaque appareil sur place,
qu’il ait été acheté dans un magasin Hifi ou non, pour connaître
son état et contrôler son fonctionnement. L’estimation permet
au client de repartir directement avec une carte cadeau.
Recommerce et les autres partenaires de Hifi récupèrent ensuite
les produits afin de les diagnostiquer, réparer et repackager
pour les remettre en vente en produits reconditionnés.
Des solutions de revalorisation pour chaque produit rapporté
en magasin
Hifi International propose des dispositifs complémentaires pour
les produits n’ayant plus de valeur marchande et hors d’usage
grâce au dispositif Big Collecte qui permet de collecter et recycler
ces articles.
Hifi International
Il est possible de revendre ses appareils dans le magasin Hifi
International le plus proche de chez soi. Plusieurs typologies de
produits électroniques sont concernées : smartphones, tablettes,
ordinateurs portables, macbooks et consoles de jeux. D’autres
catégories d’appareils pourront faire l’objet d’un rachat par
la suite, notamment le petit et le gros électroménager.
roudeleiwlemag.lu
18 Numéro 6 | Avril - Mai 2023
Green Events
COMMENT RÉDUIRE SON
IMPACT ENVIRONNEMENTAL
Au Luxembourg, il n’y a pas un weekend sans une fête de village ou un événement sportif et culturel.
Ces manifestations, organisées par des bénévoles, constituent un patrimoine social, oral et immatériel
commun. Mais ces occasions de se rassembler sont aussi des sources de pollution.
Dans un souci d’amoindrir leur impact environnemental, le ministère de l'Environnement, en collaboration
avec l’Oekozenter Pafendall asbl et la SuperDrecksKëscht (SDK), a mis en place le logo “Green Events”.
Romaine Stracks, conseillère (SDK) pour les entreprises et une des coordinatrices du projet nous en dit plus.
roudeleiwlemag.lu
Numéro 6 | Avril - Mai 2023
19
Qu’est-ce qu’un “Green Event” et comment
est né le projet?
C’est tout simplement un événement qui prend en compte son
impact environnemental.
De nombreux organisateurs du monde associatif, culturel
et sportif venaient à nous avec le souhait d’être plus
éco-responsables dans l’organisation et le déroulement
de leurs évènements. C’est pourquoi, en septembre 2019,
nous avons créé les “Green Events” mais en 2020, la Covid
a mis toutes les manifestations à l’arrêt. Les festivités
ont repris progressivement en début de l’année 2020…
Exposer les solutions les plus
écoresponsables; ensuite, et selon les
besoins, c’est à l’organisateur de choisir.
L’objectif est toujours de penser l'éco-responsabilité de l'événement,
et ce, dans chacun des départements qui le composent.
Comment vérifier si les promesses sont bien tenues
sur le terrain?
Selon les critères que l’on aura déterminés ensemble,
nous signons une charte d'engagement. Le ministère
de l'Environnement peut déléguer une personne qui, le
jour de l'événement, vérifie son respect sur le terrain.
Le ministère de l’Environnement
peut accorder des subsides
d’un montant de 1 500 euros
à l'obtention du logo Green Events.
Comment cela fonctionne-t-il?
L'organisateur prend contact avec l’Oekozenter Pafendall ou la
SuperDrecksKëscht qui organise un premier rendez-vous (en
présentiel ou à distance). Une check liste, disponible sur notre
site internet, lui est alors proposée. Répartie en 8 catégories,
elle comporte 55 critères. Certains sont obligatoires, d’autres
facultatifs mais tous ont été pensés pour être compatibles avec
la grande majorité des événements.
Ensemble, nous essaierons d’agir sur des sujets tels que la
communication, la mobilité, la décoration, le matériel, l'alimentation,
l’énergie, la gestion des déchets, l'eau et les sanitaires.
Penser l'éco-responsabilité
de l'événement, et ce, dans chacun
des départements qui le composent.
Justement, quels sont les domaines
sur lesquels vous intervenez?
Pour chacune des catégories, il s’agira d’exposer les solutions
les plus écoresponsables; ensuite, et selon les besoins, c’est à
l’organisateur de choisir. Il y a d'abord la communication, à la
fois interne (vers les bénévoles) mais également externe (participants
et fournisseurs) pour laquelle le digital, l’affichage à
la craie sur des ardoises ou le papier recyclé sont proposés.
Pour la décoration et le matériel, l’accent est mis sur la réutilisation.
Tables, chaises, guirlandes ou luminaires LED, l’objectif
est de pouvoir réutiliser le matériel choisi pour de
prochaines manifestations. Il s’agit également de penser
la mobilité des participants: mobilité douce, transports en
commun, pistes cyclables à proximité, parkings disponibles, etc.
Enfin, pour l'alimentation et les boissons, nous privilégions le local,
le régional, le bio et les produits issus du commerce équitable.
Comment le logo est-il délivré?
Le ministère de l’Environnement peut accorder des subsides
d’un montant de 1 500 euros à l'obtention du logo “Green
Events”. C’est pourquoi, nous réalisons toujours un débriefing
avec l'organisateur. Si l’événement réunit tous les critères obligatoires,
l’Oekozenter Pafendall ou la SDK donne son accord
pour les subsides. Bien évidemment, le ministère reste le décideur
final. En 2022, 32 événements ont bénéficié du logo mais
tous ne font pas forcément la demande pour les subsides.
Et si les promesses n’ont pas été tenues?
Si la moitié de la totalité des critères sont réunis, nous délivrons
le logo “Mir Engagéieren Eis”. Cette étape intermédiaire ne donne
pas droit aux subsides du ministère mais montre néanmoins
la bonne volonté de l’organisation.
En quoi votre présence sur le terrain est-elle
importante?
Elle l’est d’abord pour vérifier si tous les engagements pris sont
bien tenus mais également pour comprendre la nature et les
spécificités de chaque manifestation. Une compétition sportive
telle qu'une course de vélo comporte des problématiques bien
différentes d’une fête de village par exemple. Le nombre de
participants, les points de ravitaillement ou le nombre de bénévoles
sont autant de petits gestes éco-responsables à inculquer.
Entraîner une dynamique
et véhiculer les bons réflexes.
Les organisations sont-elles réceptives à ce
genre de projet?
Sans aucun doute et nous le constatons quotidiennement dans
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20 Numéro 6 | Avril - Mai 2023
la mesure où nous recevons une demande d’accompagnement
par jour.
Nous sommes en relation, plus ou moins étroite, avec plus de
200 organisations au Luxembourg. Mais si le chemin parcouru
est important, celui qui reste à parcourir est énorme. Pour
comparaison, certaines communes du pays recensent plus d’un
milliers d’événements par an sur leur territoire.
Ce projet est facultatif, son fonctionnement repose sur une
démarche volontaire, la confiance et la charte d'engagement.
L'objectif est d'entraîner une dynamique et de véhiculer les
bons réflexes.
Et les communes?
Elles y sont d'autant plus réceptives qu’elles peuvent bénéficier
de points en plus dans le Pacte climat.
Plus important encore, elles sont en étroite collaboration avec
le monde associatif qu’elles conseillent et souvent subventionnent.
Chacune a ses propres règles en la matière mais elles
sont toujours plus nombreuses à s’inspirer des critères “Green
Events”. Parfois même, elles les intègrent directement dans les
leurs.
C’est pourquoi nous leur proposons des ateliers dans lesquels
nous intervenons directement auprès de leurs clubs et associations.
Nous venons sur place pour expliquer ce projet mais
également véhiculer les meilleures pratiques. Nous avons également
rédigé un guide digital à leur intention, publié en décembre
2022.
Les thèmes abordés sont variés mais il peut s’agir de l’équipement
des locaux, de l’investissement dans une machine
à laver professionnelle ou encore la mise en place
d’un tri sélectif conforme à la législation par exemple.
Et les entreprises?
Le “Green Business Event” est le logo destiné au monde de l’entreprise.
Lancé en février 2023, il a pour objectif de promouvoir
des solutions événementielles durables dans les conférences,
congrès, conventions, expositions, salons, événements d’entreprises
etc.
La base du projet reste le même que le “Green Events” et
beaucoup de sociétés sont déjà en contact avec l’Oekozenter
Pafendall.
Romaine Stracks est l’une des coordinatrices
des “Green Events” mais également
conseillère pour les entreprises. Son rôle
est notamment d'aider les entreprises à
améliorer leur gestion des déchets.
Elle est aussi coordinatrice adjointe pour
des activités complémentaires telles que
“Shop Green” qui conseille les citoyens
dans l’achat de produits éco-responsables,
la lutte contre le gaspillage alimentaire
ou encore l’amélioration du tri dans
les résidences.
roudeleiwlemag.lu
Numéro 6 | Avril - Mai 2023
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roudeleiwlemag.lu
22 Numéro 6 | Avril - Mai 2023
Enquête
LA PAUVRETÉ AU TRAVAIL AU
LUXEMBOURG ET SES CAUSES 1
Par Robert Urbé, Coordinateur national du team luxembourgeois du réseau de la Commission Européenne
ESPAN (European Social Policy Analysis Network).
À maintes reprises, le taux de pauvreté au travail qui est particulièrement élevé au Luxembourg, a été
thématisé que ce soit dans le Panorama social de la CSL (et encore dernièrement par son directeur Sylvain
Hoffmann dans le numéro 430 de mars 2023 de la revue « forum ») ou d’autres publications. Il manque cependant
une analyse approfondie du « pourquoi » de ce taux de pauvreté élevé. La présente note en veut
montrer quelques pistes, le travail principal restant cependant à faire. Avis aux amateurs !
Robert Urbé, Coordinateur national du team luxembourgeois
du réseau de la Commission Européenne ESPAN
Introduction
Depuis des années, la pauvreté au travail (in-work poverty –
iwp) 2 est un défi majeur pour le Luxembourg. En ce qui concerne
les 10 dernières années, le taux iwp est passé de 10,3% en
2012 à 13,5% en 2021 3 , contre 8,9% pour la moyenne de l’UE au
cours des deux années. Alors que le taux moyen de l’UE est resté
inchangé, celui du Luxembourg n’a pas seulement augmenté.
En 2012, cinq autres pays avaient des taux d’iwp plus élevés
que le Luxembourg, en 2021 il ne reste plus qu’un pays avec
un taux plus élevé que le Luxembourg, à savoir la Roumanie. Et
tandis que le taux luxembourgeois a augmenté, celui de la Roumanie
est passé de 18,9% en 2012 à 15,2% en 2021.
La hausse du taux iwp pour le Luxembourg entre 2012 et 2021
avec 3,2 p.p. (points de pourcentage) était la plus élevée de l’UE,
devant la Bulgarie et Malte (respectivement 2,6 et 2,2 points de
pourcentage). Concernant l’intensité de cette hausse du taux
iwp entre 2012 et 2021, elle était de 31,1% pour le Luxembourg,
qui se classe au quatrième rang de l’UE, après Malte, la
Bulgarie et la Hongrie (respectivement 42,3%, 35,1% et 31,6%).
Les familles monoparentales, les non-ressortissants
luxembourgeois, les travailleurs peu qualifiés travaillant
dans des secteurs à bas salaires, les travailleurs avec un
roudeleiwlemag.lu
Numéro 6 | Avril - Mai 2023
23
contrat temporaire ou à temps partiel (ou les deux), ont
tous un risque plus élevé de connaître la pauvreté au travail.
4 C’est également vrai pour les jeunes travailleurs.
Causes possibles du taux élevé de risque de
pauvreté au travail
Comme le soulignent diverses études 5 , la pauvreté au travail est
un phénomène complexe et multidimensionnel impliquant un
certain nombre de facteurs individuels, familiaux et institutionnels.
L’iwp a des causes multiples et entrelacées, les mouvements
d’entrée et de sortie de l’iwp étant générés par des changements
à la fois dans le statut d’emploi des individus et dans
la situation de pauvreté des ménages. Il est donc très difficile
d’évaluer ses moteurs. S’intéressant spécifiquement à la pauvreté
au travail au Luxembourg, García-Muñoz souligne qu’il est
«aussi fascinant que difficile. … le chercheur est confronté à l’un
des taux de pauvreté au travail les plus élevés de l’UE et a des
difficultés à identifier les raisons derrière… ». 6
Compte tenu de la complexité du sujet, nous analysons
d’abord les causes du taux iwp élevé au Luxembourg
en général, puis plus spécialement les raisons pour lesquelles
il a augmenté au cours des 10 dernières années.
a) Causes structurelles possibles
Un rapport du projet «Working Yet Poor» financé par le programme
HORIZON de l’UE analyse l’impact des réglementations
du droit du travail sur l’iwp pour quatre groupes différents de
«personnes vulnérables et sous-représentées» (VUP). Il s’agit
des salariés peu ou pas qualifiés avec un contrat de travail standard
employés dans les secteurs pauvres (VUP groupe 1), des
indépendants isolés et dépendants et des faux indépendants
(VUP groupe 2), des travailleurs en emploi flexible (VUP groupe
3), et travailleurs occasionnels et de plateforme (VUP Groupe
4) 7 . Pour le Luxembourg, il a été constaté que la pertinence
des groupes 2 à 4 est limitée et le nombre de travailleurs dans
chacun d’eux est faible. Même si le rapport met en évidence
certains problèmes liés aux secteurs à bas salaires, au travail
temporaire et au travail à temps partiel, il conclut que globalement
l’impact de la réglementation du travail sur le taux iwp
est faible, et que des facteurs externes à la réglementation du
travail semblent jouer un rôle important au Luxembourg. 8
Cela implique que le taux iwp élevé au Luxembourg dépend essentiellement
d’un taux élevé parmi les personnes employées
à des conditions «normales», c’est-à-dire celles qui ont un contrat
à durée indéterminée (CDI) et un emploi à temps plein. En
effet, le taux iwp pour les CDI était de 12,0% en 2021, et celui
des employés à temps plein était de 11,8%. Les deux ne sont
pas si éloignés du taux iwp général avec 13,5%. De plus, le taux
iwp pour les contrats à durée indéterminée était de loin le plus
élevé de l’UE en 2021 (12,0% contre 8,7% pour la Bulgarie en
deuxième position, et contre 5,3% pour l’UE-27). Le Luxembourg
affiche également le plus petit écart entre le taux iwp
global et celui des CDI. De même, le taux iwp pour l’emploi à
temps plein était le deuxième plus élevé de l’UE en 2021 (11,8%
contre 12,5% pour la Roumanie en première position, et contre
7,4% pour l’UE-27).
Un facteur contributif au taux iwp élevé au Luxembourg pourrait
être le nombre de travailleurs rémunérés au salaire minimum
(salaire social minimum – SSM) 9 . En 2012, on comptait
environ 52.000 salariés percevant un salaire proche du SSM 10
(représentant 15,7% de l’emploi total, hors fonctionnaires), et
en 2021 ils étaient 63.950 (15,3% de l’emploi total, hors fonctionnaires)
11 . Cependant, le niveau du salaire minimum n’est
pas suffisamment élevé pour protéger les travailleurs qui le
perçoivent contre le risque de pauvreté, en particulier dans le
cas des travailleurs isolés avec enfants ou d’autres membres du
ménage à charge. Ces familles ont droit à un complément dans
le cadre du revenu minimum (revenu minimum garanti [RMG];
depuis 2019 revenu d’inclusion sociale [Revis]), mais pour un
certain nombre de travailleurs, le montant du revenu minimum
perçu est également inférieur au seuil de risque de pauvreté 12 .
Par ailleurs, il faut attirer l’attention sur l’important taux de non-
-recours au revenu minimum, qui peut également augmenter le
taux iwp des personnes en activité susceptibles d’être éligibles
au revenu minimum. Le taux de non-recours semble être très
élevé au Luxembourg, même s’il n’y a malheureusement pas de
chiffres récents sur le non-recours des personnes au Revis, notamment
sur le non-recours des travailleurs qui auraient droit
à un complément. 13
Néanmoins, ce n’est pas une image exclusive au Luxembourg.
Dans tous les pays de l’UE, le revenu minimum est inférieur au
seuil de risque de pauvreté 14 . Par conséquent, la part des bas
salaires percevant un complément de revenu minimum ne peut
pas être la meilleure explication pour que le Luxembourg ait un
taux iwp plus élevé que la plupart des autres pays de l’UE.
Le taux iwp des ménages avec enfants est significativement plus
élevé que celui des ménages sans enfants dans la plupart des
pays. Au Luxembourg, le taux AROP (at risk of poverty) pour les
travailleurs vivant dans un ménage avec enfants est de 16,5%
contre 10,2% pour ceux vivant dans un ménage sans enfant,
alors que pour l’ensemble de l’UE, ces chiffres sont respectivement
de 10,2% contre 7,8% 15 . L’impact de la composition du
ménage, et surtout de la présence d’enfants, sur le niveau d’iwp
est considérablement plus élevé au Luxembourg que dans les
autres pays de l’UE. Si l’on regarde la population en général, on
constate que le nombre d’enfants par ménage n’est pas plus
élevé au Luxembourg que dans les autres pays de l’UE 16 . Mais si
l’on considère la composition de la main-d’œuvre des secteurs
à bas salaires en termes de pays d’origine des travailleurs et de
leur nombre d’enfants, on remarque une spécificité du pays: au
Luxembourg, environ 50% des salariés au SSM sont employés
dans trois secteurs, le commerce de détail, les activités d’hébergement
et de restauration et la construction 17 . La plupart
des travailleurs de ces secteurs sont de nationalité étrangère
(environ 80% pour le commerce de détail, et environ 90% pour
les deux autres secteurs). Les travailleurs portugais représentent
à eux seuls plus de 50% des travailleurs du secteur de la
construction 18 . Cela peut expliquer en partie les niveaux plus
élevés d’iwp parmi les travailleurs étrangers, et en particulier
les Portugais. Cela tient au fait que les ménages résidents étrangers
ont en général plus d’enfants que les ménages luxembourgeois
19 . Avec la part extrêmement élevée d’étrangers dans la
main-d’œuvre luxembourgeoise 20 , cela pourrait être une explication
possible du taux iwp élevé au Luxembourg.
Un autre groupe de travailleurs avec enfants est particulièrement
exposé au risque d’iwp : 27% des monoparentaux au
travail sont pauvres en revenus au Luxembourg, contre 19%
roudeleiwlemag.lu
24 Numéro 6 | Avril - Mai 2023
au niveau de l’UE. Cela ne s’explique pas par une occurrence
significativement plus élevée de travail à temps partiel chez les
parents isolés par rapport aux autres travailleurs avec enfants 21 .
Cela peut plutôt indiquer que le niveau des salaires n’est pas suffisant
pour échapper à la pauvreté pour de nombreux salariés
isolés avec enfants et/ou que l’imposition des revenus est trop
élevée pour les parents isolés par rapport aux couples – ce qui
est régulièrement dénoncé par les syndicats 22 et les représentants
des parents isolés 23 .
Un autre groupe avec un taux iwp significativement plus élevé
est celui des jeunes travailleurs. Leur taux iwp est passé de
10,2% en 2012 à 20,8% en 2021, contre 11,7% pour la moyenne
de l’UE en 2012 et 12,8% en 2021. En 2012, 12 pays avaient des
taux iwp des jeunes plus élevés que le Luxembourg ; en 2021,
seule la Roumanie a un taux plus élevé que le Luxembourg. La
hausse du taux iwp des jeunes pour le Luxembourg entre 2012
et 2021 (10,6 p.p.) a été la plus élevée de l’UE, devant la Roumanie
et l’Estonie (respectivement 9,4 et 7,7 p.p.). L’intensité
de cette hausse du taux iwp des jeunes entre 2012 et 2021 était
de 103,9% pour le Luxembourg, se classant deuxième dans l’UE,
derrière les Pays-Bas (215,6%) et devant la Lituanie (89,7%). Par
ailleurs, les jeunes Luxembourgeois (entre 15 et 24 ans) ont un
taux de chômage de 18,8% en 2012 et 16,9% en 2021 (voire
23,2% en 2020!), contre respectivement 4,5 et 4,3% pour la
population âgée de 25 à 64 ans 24 . Cela semble suggérer un dilemme
entre accepter un contrat de travail précaire ou se retrouver
au chômage. Ces deux faits peuvent expliquer le taux
iwp élevé chez les jeunes, résultant des barrières du marché
du travail 25 . En effet, les contrats à temps partiel ont nettement
augmenté chez les jeunes actifs entre 2012 et 2021 (de 22,6%
à 30,9%) ; les parts des contrats à temps partiel et des contrats
temporaires sont plus élevés chez les jeunes que chez les plus
âgés (30,9% à 16,1% et 35,6% à 6,5% respectivement). Avec ces
résultats, le Luxembourg fait moins bien que plus de la moitié
des pays de l’UE. 26
Nous supposons que la somme, voire l’interaction de ces différentes
causes, et d’autres qui pourraient être trouvées grâce
à des recherches plus approfondies, peuvent expliquer le taux
iwp élevé au Luxembourg.
Terminons cette sous-section par un constat intéressant : le
risque que des travailleurs non pauvres deviennent pauvres
est de loin le plus élevé au Luxembourg par rapport aux autres
pays de l’UE 27 . En effet, sur la base des données longitudinales
EU-SILC, environ 8% des travailleurs non pauvres tombent
dans la pauvreté l’année suivante, c’est-à-dire deviennent des
« travailleurs pauvres ». C’est plus de deux fois plus élevé que
dans les autres pays de l’UE en moyenne (3,1%). Une fois que
les auteurs contrôlent les caractéristiques des travailleurs 28 , la
composition du ménage et l’évolution de ces variables, le risque
relatif accru de tomber dans la pauvreté pour les travailleurs
reste significativement plus élevé au Luxembourg que dans les
autres pays. Les auteurs concluent que ces différences proviennent
de caractéristiques nationales non prises en compte dans
le modèle. Cependant, les causes possibles d’un taux iwp élevé
au Luxembourg mentionnées ci-dessus ne donnent aucune
indication concernant un tel risque plus élevé de transition de
travailleurs non pauvres vers des travailleurs pauvres : nous ne
pouvons qu’être d’accord avec García-Muñoz 29 pour conclure
que des recherches supplémentaires sont nécessaires.
b) L’augmentation au cours des 10 dernières
années
Le taux AROP global luxembourgeois (donc pas le taux iwp) est
passé entre 2012 et 2021 de 15,1% à 18,1%, plaçant le Luxembourg
au 16 e rang en 2012, pour remonter au 11 e rang en 2021.
Ainsi, alors qu’en 2012, 12 pays de l’UE faisaient mieux que le
Luxembourg, en 2021, ils étaient 16 pays de l’UE avec un taux
AROP inférieur à celui du Luxembourg 30 . Cette évolution du taux
AROP général a également tiré vers le haut le taux iwp et inversement.
Les bas salaires augmentent généralement beaucoup moins
vite que les hauts salaires 31 : le seuil de risque de pauvreté a
augmenté entre 2012 et 2021 de près de 30% 32 et le SSM de
seulement 22% 33 . Comme nous avons vu que les salariés du
SSM ont souvent droit à un complément de revenu minimum,
force est de constater que le revenu minimum a également
augmenté plus lentement, voire plus lentement que le SSM, à
savoir d’environ 20%. 34
L’augmentation de l’iwp est également due au fait qu’entre
2012 et 2021 la réduction de l’AROP par les transferts sociaux
(hors retraites) est passée de 47,9% en 2012 à 34,2% en 2021,
respectivement de 13,9 p.p. à 9,4 p.p., alors que dans l’ensemble
de l’UE, il y a même eu une augmentation de 8,9 p.p. à 9,9
p.p. dans cet impact des transferts sociaux 35 . Ainsi, contrairement
à l’UE, les transferts sociaux, y compris RMG/Revis mais
aussi d’autres transferts ont été moins efficaces pour réduire la
pauvreté au Luxembourg, et ils ont été encore moins efficaces
en 2021 qu’en 2012. Une répartition par statut d’activité de la
réduction de la pauvreté via les transferts sociaux n’est malheureusement
pas disponible sur le site web d’Eurostat.
L’augmentation de l’iwp des ménages avec enfants peut être
liée au fait qu’après 2006, toutes les prestations familiales
ont été gelées – y compris les allocations familiales, les allocations
de naissance et d’adoption, les allocations de rentrée
scolaire, les allocations spéciales pour enfants handicapés, le
revenu de remplacement du congé parental, les allocations de
maternité, les allocations d’éducation et le crédit d’impôt pour
enfants appelé boni pour enfants 36 . Comme le Luxembourg dispose
d’un mécanisme d’indexation selon lequel les revenus tels
que les salaires, les pensions et les autres transferts sociaux en
dehors des prestations familiales sont régulièrement ajustés à
l’inflation, la contribution relative des allocations familiales au
budget global des ménages a diminué. L’indexation des prestations
familiales n’a repris qu’au 1 er janvier 2022. Les salaires,
pensions et autres transferts sociaux continuant d’être ajustés
en fonction de l’inflation, on peut conclure que la contribution
des prestations familiales à la réduction de la pauvreté (y compris
la réduction de l’iwp) pour les ménages avec enfants a diminué
en termes relatifs.
Une dernière explication possible de l’augmentation du taux
iwp entre 2012 et 2021 pourrait provenir de la non-indexation
du barème d’impôts depuis 2009. Comme les salaires et
certains transferts sociaux augmentent avec l’inflation (en
raison du mécanisme d’indexation), les seuils d’imposition inchangés
associés à la progressivité du barème se traduisent
en une augmentation des impôts. Cela conduit à une perte effective
de revenu disponible, car des impôts plus élevés signifient
que le salaire net n’augmente pas aussi rapidement que
roudeleiwlemag.lu
Numéro 6 | Avril - Mai 2023
25
le salaire brut – indexé -, une évolution qui peut entraîner un
taux AROP plus élevé et également un taux iwp plus élevé. 37
Mesures possibles capables de relever ce défi
Selon les constats rapportés ci-dessus, les mesures suivantes
pourraient être envisagées:
– les politiques qui contribuent à une distribution primaire
plus uniforme des salaires devraient être explorées, par ex. des
politiques qui peuvent aider à combler les lacunes du cadre
réglementaire du travail concernant, par exemple, la négociation
collective, les travailleurs des plateformes, etc. et/ou des
politiques qui peuvent aider à combler d’éventuelles lacunes;
– le salaire minimum et le complément du régime de revenu
minimum (ainsi que d’autres transferts sociaux) devraient être
renforcés pour aider à sortir les travailleurs de la pauvreté;
– les obstacles au marché du travail pour les jeunes doivent être
analysés et traités par des mesures appropriées ; les raisons (y
compris celles liées au cadre juridique existant) des proportions
élevées de contrats à temps partiel et temporaires chez les jeunes
devraient également être analysées et traitées au besoin
– éventuellement par le biais d’une réforme du cadre juridique
de ces deux formes atypiques de contrats;
– le système fiscal devrait être révisé de manière à ce que
les pauvres soient systématiquement exonérés de l’impôt
sur le revenu (et d’autres impôts dans la mesure du possible)
; le SSM ne devrait pas être taxé; le barème d’impôts devrait
également être régulièrement ajusté à l’indexation des
salaires; la fiscalité des monoparentaux doit être réformée;
– les niveaux de formation devraient être relevés par
une réforme de la formation professionnelle, lui donnant
plus de pertinence pratique, ainsi qu’en encourageant
l’apprentissage tout au long de la vie; et
– des efforts continus doivent être faits pour mieux réconcilier
vie professionnelle et vie familiale, afin de lever les barrières à
l’emploi et d’offrir à chacun la possibilité de gagner sa vie par le
travail, tout en assurant les responsabilités familiales.
Publié par improof
1. Cette note repose largement sur un document rédigé en janvier 2023 pour la Commission européenne. 2. Conformément à la définition convenue par l’UE de
l’iwp, une personne est exposée au risque de pauvreté au travail si elle travaille et vit dans un ménage exposé au risque de pauvreté. Les individus sont classés en
actifs occupés (selon la définition du statut d’activité le plus fréquent qui est défini comme le statut que les individus déclarent avoir occupé pendant plus de la
moitié du nombre de mois de l’année civile). Un ménage est à risque de pauvreté (AROP : at risk of poverty), si son revenu disponible équivalent est inférieur à 60%
du revenu médian national équivalent disponible des ménages. La population couverte est âgée de 18 à 64 ans. Voir European Union, Social Protection Committee,
Indicators Sub-group (2022) :, Portfolio of EU Social Indicators for the Monitoring of Progress Towards the EU Objectives for Social Protection and Social Inclusion,
2022 Update, Publications Office of the European Union, Luxembourg, p. 21. 3. Tous les taux iwp de 2012 à 2021 utilisés dans ce rapport proviennent de la base de
données d’Eurostat [ilc_iw], extraite le 5 janvier 2023. Nous travaillons généralement dans cette note avec les données de 2021, parce qu’au niveau des indicateurs
EU-SILC, dont le taux AROP et le taux iwp, ceux-ci ne sont pas encore disponibles pour les années après 2021. 4. Selon García-Muñoz, Antonio (2022) : In-Work
Poverty in Luxembourg, in: Ratti, Luca (ed., 2022) : In-Work Poverty in Europe – Vulnerable and Under-Represented Persons in a Comparative Perspective, Pays-Bas.
5. Voir p.ex.: Eurofound (2017) : In-work poverty in the EU, Publications Office of the European Union, Luxembourg, citing Lohmann, Henning (2009) : “Welfare
states, labour market institutions and the working poor: A comparative analysis of 20 European countries”, European Sociological Review, Vol. 25, No. 4, Oxford ;
Ratti, Luca, García-Muñoz, Antonio & Vergnat, Vincent (2022) : The Challenge of Defining, Measuring, and Overcoming In-Work Poverty in Europe : An Introduction,
in : Ratti, Luca (ed., 2022) : In-Work Poverty in Europe – Vulnerable and Under-Represented Persons in a Comparative Perspective, Pays-Bas ; ou Guio, Anne-Catherine,
Marguerit, David &. Salagean, Iona Cristina (2021) : In-work poverty and deprivation dynamics in Europe, in : Guio, Anne-Catherine, Marlier, Eric & Nolan, Brian
(eds, 2021) : Improving the understanding of poverty and social exclusion in Europe, Publications Office of the European Union, Luxembourg. 6. Voir García-Muñoz
(2022). 7. Voir Ratti, Luca (ed., 2022) : In-Work Poverty in Europe – Vulnerable and Under-Represented Persons in a Comparative Perspective, Pays-Bas. 8. Voir
García-Muñoz (2022). 9. Le salaire minimum mensuel brut pour les salariés à temps plein âgés de 18 ans et plus était de 2.256,95 € en décembre 2021 et a été
augmenté à trois reprises depuis lors. 10. L’Inspection générale de la sécurité sociale (IGSS) classe les salariés les moins bien payés dans la catégorie « au voisinage
du SSM » si leur salaire est inférieur ou égal à 102 % du SSM, voir Chambre des Députés (2022) : Projet de loi portant modification de l’article L.222-9 du Code du
travail, Document parlementaire No 8117, Luxembourg, p.15. 11. Voir Chambre des Députés (2022), p.18. Les calculs sont toujours effectués au 31 mars de chaque
année. 12. Comparer STATEC (2018) : Rapport travail et cohésion sociale 2018, Analyses 1/2018, Luxembourg et Chambre des Salariés Luxembourg (CSL, 2016) :
Avis II/62/2016 relatif au projet de loi modifiant l’article L.222-9 du Code du travail, Luxembourg ; Chambre des Salariés Luxembourg (CSL, 2017a) : Avis II/16/2017
relatif au projet de loi relative au Revenu d’inclusion sociale (intitulé abrégé), Luxembourg ; Chambre des Salariés Luxembourg (CSL, 2017b) : Avis (complémentaire)
II/58/2017 relatif au projet de loi relative au Revenu d’inclusion sociale (intitulé abrégé), Luxembourg. 13. Les deux seules études sur cette question ont été publiées
en 2010 (sur des données de 2005 et 2007) par CEPS/INSTEAD (2010) : Eligibility and take up of social assistance for immigrants and nationals: the case of Luxembourg,
Working Paper n°2010-05, Differdange et Amétépé, Fofo (2010) : L’efficacité du revenu minimum au Luxembourg: l’analyse du non recours, in Degrave, F. et
al. (eds): Transformations et innovations économiques et sociales en Europe: quelles sorties de crise? Regards interdisciplinaires, Louvain. Ils ont constaté que le
taux de non-recours au Luxembourg atteignait respectivement 54,3% ou 65,1%. Concernant les raisons de ce taux élevé de non-recours, voir aussi Urbé, Robert
(2021) : ESPN Thematic Report on Access to social protection for young people – Luxembourg, European Social Policy Network (ESPN), Brussels: European Commission,
chapitre 5. 14. Voir p.ex. European Parliament (2021) : Policy Department for Economic, Scientific and Quality of Life Policies, Directorate-General for Internal
Policies: Strengthening minimum income protection in the EU, EMPL in Focus, Briefing PE 662.900, European Union, Fig. 1 en p. 7. 15. Le taux AROP au Luxembourg
pour les travailleurs vivant dans des ménages avec enfants était de 13,5% en 2012 et est passé à 16,5% en 2021, le deuxième taux le plus élevé de l’UE (derrière la
Roumanie avec 17,3%). Pour l’ensemble de l’UE, le taux est resté stable au cours de cette période – 10,2% en 2012 et en 2021. 16. Son indice synthétique de fécondité
est même l’un des plus faibles de l’UE (voir la base de données Eurostat [demo_find], extraite le 6 janvier 2023). Cependant, il faut aussi noter qu’un certain
nombre d’enfants ne sont pas nés au Luxembourg, mais migrent avec leurs parents au Luxembourg, comme le montre un taux d’immigration élevé. Ainsi, la proportion
de la population âgée de 0 à 14 ans est de 16% au Luxembourg, la huitième plus élevée de l’UE (voir base de données Eurostat [demo_pjanind], extraite le
6 janvier 2023). 17. Ces chiffres et faits se retrouvent dans l’exposé des motifs du projet de loi N° 8117: Chambre des Députés (2022). 18. Chiffres de la base de
données IGSS, extraits de https://adem.public.lu/fr/marche-emploi-luxembourg/faits-et-chiffres/statistiques/igss.html, téléchargé le 6 janvier 2023. 19. Voir p.ex.
STATEC (2022) : La démographie luxembourgeoise en chiffres, Edition 2022, Luxembourg, p.14. 20. Voir https://adem.public.lu/fr/marche-emploi-luxembourg/
panorama-marche-emploi/marche-international-dynamique.html, téléchargé le 6 janvier 2023. 21. Calculs propres sur la base des microdonnées EU-SILC. 22.
Confédération générale de la fonction publique (2017) : Réforme fiscale 2017: la double peine des monoparentaux. 23. Voir https://paperjam.lu/article/double-
-charge-fiscale-familles, téléchargé le 15 janvier 2023. 24. Données de la base de données Eurostat [une_rt_a], extraites le 6 janvier 2023, voir aussi Urbé (2021).
25. Comparer Eurofound (2017). 26. Données de la base de données Eurostat [lfsi_pt_a] and [lfsi_pt_a_h], extraites le 6 janvier 2023. 27. Voir Guio et al. (2021),
p.267-270; il est à noter que selon le tableau 15.4 en page 269/270, l’interprétation en bas de page 267 contient une erreur : les mots « lowered » et « increased
» doivent être intervertis. 28. P. ex. expérience professionnelle, niveau d’instruction, durée du contrat, limitations de santé auto-évaluées, pays de naissance, travail
à temps partiel ou à temps plein, catégorie professionnelle, travail indépendant. 29. Voir García-Muñoz (2022). 30. Voir base de données Eurostat [ilc_li02], extraite
le 6 janvier 2023. 31. Cela peut être conclu selon les données de la base de données d’Eurostat [earn_ses_annual], extraites le 6 janvier 2023. 32. Voir base de
données Eurostat [ilc_li01], extraite le 6 janvier 2023. 33. Voir base de données Eurostat [earn_mw_cur], extraite le 6 janvier 2023. 34. Voir les tableaux « paramètres
sociaux » régulièrement publiés par l’IGSS sur leur site de publications : https://igss.gouvernement.lu/fr/publications.html, téléchargé le 6 janvier 2023. 35.
Calculés en utilisant la base de données Eurostat [ilc_li02] et [ilc_li10], extraites le 6 janvier 2023. 36. Les trois dernières ont été supprimées au 1er juin 2015 (1er
août 2016 pour la dernière). 37. Comparer p.ex. https://www.csl.lu/fr/pages-economiques/inegalites-et-pauvrete/, téléchargé le 6 janvier 2023, dans le chapitre
intitulé “Comment les inégalités fiscales renforcent-elles les inégalités de revenus et de patrimoine?”.
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26 Numéro 6 | Avril - Mai 2023
Humanitaire
HEART SQUAD,
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oubliées de tous, ainsi que les micro-ONG (en déficit de visibilité ou de soutien) qui œuvrent
pour elles. Heart Squad accompagne ces organisations durablement, dans leur développement,
à travers un concept transmédia inédit, alliant contenu à impact et marketing d’influence,
avec le soutien d’entreprises responsables, d’internautes mobilisés, d’acteurs de la
solidarité internationale et d'influenceurs engagés.
Bekaï Hebib, fondateur de la startup Heart Squad
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Numéro 6 | Avril - Mai 2023
27
La web-série documentaire
chaque saison, 10 micro-ong oeuvrant dans tout le pays, sont
valorisées à travers une quinzaine d’épisodes de 15 à 20 minutes.
Le format se veut court et dynamique et propre aux usages
du web.
En totale immersion dans ces organisations, au service desquelles
ils mettent leurs compétences et leur notoriété, les influenceurs
tentent de comprendre les défis et problématiques
auxquels elles sont confrontées, tout en mettant en lumière,
à travers leurs réseaux sociaux et la web-série documentaire,
leurs besoins prioritaires ainsi que leurs projets et leur impact.
Avec la participation active des populations bénéficiaires, ils
participent également à la mise en œuvre des projets financés
par des entreprises engagées, dans le cadre de leur Responsabilité
sociétale. Malgré la dureté de certaines causes, pas de
misérabilisme ! La web-série se veut feel good, optimiste, informative
et vectrice de valeurs nobles et positives telles que
l’entraide et le partage.
Chaque épisode se conclut par un appel aux dons qui participent
au développement économique et social des communautés
mises en lumière et des micro-ONG locales qui œuvrent
pour elles. Véritable pilier de durabilité des projets initiés et
levier de développement pour ces structures, la web-série continue,
au gré des partages sur le web, à générer des dons.
La diffusion
La web-série documentaire est diffusée, chaque dimanche, sur
les réseaux sociaux et est relayée par tous ceux qui ont pris part
à cette aventure humaine et solidaire inédite :
• les influenceurs engagés
• les partenaires (entreprises, fondations, institutions...)
• les internautes
Dailymotion, en tant que partenaire officiel, contribue également
à la mise en lumière des causes défendues à travers les
films, en boostant la visibilité des épisodes sur leur plateforme
en Europe et Afrique francophone.
DIMANCHE À 18H30 - DIFFUSION D’UN ÉPISODE Mise en ligne
d’un épisode relayé par les influenceurs, blogueurs, voyageurs...
membres de notre programme HEART SQUAD & FRIENDS. Tous
se mobilisent pour relayer nos actualités et les épisodes de la
web-série documentaire auprès de leur large audience. LUNDI
À 19H30 - LIVE SUR INSTAGRAM Un live sur Instagram est organisé
le lendemain de la diffusion de l’épisode. Il réunit l’influenceur
incarnant de l’épisode qui invite 3 autres de ses amis
influenceurs, afin de démultiplier l’audience et offrir un maximum
de visibilité à la cause. Ce live, lors duquel les internautes
peuvent interagir, est enregistré et aussitôt proposé en replay.
LE PLAN MEDIA La diffusion de chaque épisode est soutenue
par un plan média (social media advertising, display, newsletters...).
Les thématiques
Dans chaque pays d’action, jusqu’à 10 projets solidaires, financés
par des entreprises dans le cadre de leur Responsabilité Sociétale,
sont concrétisés. Ces projets sont co-développés avec
les acteurs de la solidarité internationale et couvrent les Objectifs
de Développement durable établis par les États membres
des Nations unies:
• Enfance et éducation: construction et/ou rénovation d’une
école, équipement en matériel scolaire, financement d’un poste
de professeur, aide au transport des élèves...
• Santé et handicap: caravane médicale chargée de visiter les
populations isolées, équipement du dispensaire de proximité
en matériel médical et médicaments, campagne de vaccination
et de sensibilisation, aménagement de l’habitat pour personnes
en situation de handicap...
roudeleiwlemag.lu
28 Numéro 6 | Avril - Mai 2023
• Autonomisation des femmes: formation à un métier permettant
à des mères isolées et sans revenu d’être indépendantes
financièrement, accompagnement dans le lancement d’une
activité commerciale, alphabétisation, réinsertion professionnelle...
• Lutte contre la faim et la pauvreté: distribution d’articles de
première nécessité...
• Développement économique et social: accès à l’eau et à l’assainissement,
contribution au développement économique
d’une communauté en augmentant le rendement de leurs productions
(agriculture, pisciculture, artisanat), création de microentreprises,
microfinance, construction d’infrastructures et
équipement (puits, panneaux solaires)...
• Égalité et inclusion: campagne de sensibilisation, centre d’hébergement,
réinsertion sociale, accompagnement psychologique,
alphabétisation, éducation civique...
• Protection de l’environnement et des animaux: écocitoyenneté,
préservation de l’environnement, protection animale, soin
des animaux, construction d’un refuge, opération de nettoyage,
gestion et revalorisation des déchets, sensibilisation aux thématiques
animales et environnementales, agriculture bio, permaculture…
Pourquoi s’engager avec Heart Squad?
• Pour développer sa RSE: se distinguer en valorisant ses engagements
et en partageant ses valeurs de façon différenciante
et innovante, engager son budget publicitaire dans une démarche
RSE et générer un impact positif en donnant encore plus de
sens à son activité.
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de son entreprise, attirer les talents et multiplier ses opportunités
de recrutement. Renforcer l’engagement de ses collaborateurs
et les fédérer autour d’un projet d’entreprise solidaire à
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collaborateurs dans le cadre d’un mécénat de compétences.
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lien affectif durable avec ses publics, fédérer ses communautés
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du marketing émotionnel à ses campagnes de communication
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stratégie de communication.
roudeleiwlemag.lu
Numéro 6 | Avril - Mai 2023
29
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30 Numéro 6 | Avril - Mai 2023
Table ronde : attractivité
COMMENT ATTIRER ET DÉVELOPPER
LES TALENTS POUR UN MARCHÉ DU
TRAVAIL PERFORMANT?
En vue des élections législatives, la Chambre de Commerce a organisé le 27 mars une table ronde
dédiée au marché du travail, et plus particulièrement à la pénurie de talents.
Les candidats des partis politiques en lice pour les législatives avaient été conviés à la discussion.
Les débats ont porté sur trois grandes thématiques que sont l'organisation du temps de travail,
l’attraction et la rétention de talents, ainsi que les défis à relever dans la formation continue.
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Numéro 6 | Avril - Mai 2023
31
Une attractivité en berne?
Attirer et développer les talents est devenue une priorité absolue
pour répondre à la pénurie grandissante de main-d’œuvre.
Le Luxembourg s’est longtemps distingué en tant que marché
très international, dynamique et attractif. Le pays s’est appuyé
sur les talents extérieurs pour développer son économie et se
diversifier. Jusqu’à présent, il a pu également compter sur l’afflux
d’une main-d’œuvre frontalière jeune. Mais cette dynamique
s’essouffle et le Luxembourg doit impérativement trouver
de nouvelles voies pour continuer à faire tourner l’économie et
assurer la croissance.
Les invités
Pour discuter des enjeux et solutions envisagées au niveau national,
le panel de la table ronde de la Chambre de Commerce a
rassemblé: Georges Engel, Ministre du Travail, de l'Emploi et de
l'Économie sociale et solidaire et candidat pour le LSAP; Carole
Hartmann, députée du DP; Laurent Mosar, député CSV; Charles
Muller, candidat de Déi Gréng; Sven Clement, député du Piratepartei;
Alex Penning, secrétaire général de l’ADR; Carole Thoma,
coporte-parole de Déi Lénk; et Christian Turk, candidat de Fokus.
Les sujets
Le panel est revenu sur les enjeux économiques avec les réponses
à apporter à la fois pour attirer une main-d'œuvre qualifiée
issue de l’étranger et pour renforcer les compétences et connaissances
des profils présents sur le marché du travail, afin de
réussir notamment les transitions écologiques et digitales. Dans
le récent Baromètre de l'Économie de la Chambre de Commerce,
55% des entreprises avaient considéré le manque de main-
-d’œuvre qualifiée comme un des principaux obstacles à leur
développement économique. D’ici à 2030 le besoin de recrutement
au Luxembourg est estimé à quelque 300.000 salariés,
départs en retraite inclus.
La thématique de l’organisation du temps de travail a été vivement
discutée, notamment les questions portant sur la durée
du travail hebdomadaire, les périodes de référence et le code
du travail. Les panélistes ont proposé des solutions pour répondre
aux besoins des entreprises en termes d’attractivité et de
rétention des talents, mais aussi d’équilibre entre vie professionnelle
et vie privée pour les salariés. Par ailleurs, les primes
participatives, les incitatifs pour la création de logements par
l’employeur ainsi que la reconnaissance et les équivalences des
diplômes étaient au cœur des débats pour attirer une main-
-d’œuvre venant de l’étranger.
«Agir sur la pénurie de main-d’œuvre dans les différents secteurs
et permettre une organisation du travail efficace et flexible
en ligne avec les besoins des entreprises et des salariés, c’est
assurer notre modèle économique et social», a expliqué Carlo
Thelen, Directeur Général de la Chambre de Commerce dans
son mot d’introduction.
Karin Scholtes, co-présidente de la House of Training a esquissé
les défis pour les entreprises de trouver les profils adéquats,
soulignant notamment le fait que les programmes scolaires ne
Carlo Thelen, Directeur Général de la
Chambre de Commerce
sont pas assez en phase avec les besoins du marché du travail.
Pour la Chambre de Commerce, cinq solutions sont à mettre en
œuvre prioritairement :
Adopter une stratégie nationale «talents» autour de 4 volets:
promotion de l’apprentissage à tous les niveaux d’enseignement;
revalorisation du cofinancement de la formation continue
en entreprise; identification des besoins en compétences
présents et futurs; mise en place de régimes fiscaux attractifs
pour les salariés (prime défiscalisée, etc.).
Réformer l’orientation en milieu scolaire, promouvoir les matières
STEM (Science, Technology, Engineering, Mathematics)
dès l’enseignement fondamental et mettre en place un programme
d’accompagnement personnalisé dès le secondaire.
Assouplir la législation sur l’organisation du temps de travail
pour permettre une gestion au cas par cas dans le cadre du dialogue
social en entreprise, en fonction des spécificités de chaque
entreprise, et exclure toute réduction généralisée du temps
de travail.
Optimiser, coordonner et étendre les initiatives existantes pour
promouvoir le Luxembourg auprès des talents étrangers et agir
en faveur d’une mise en relation plus efficiente entre entreprises
et candidats.
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Créer une plateforme unique multilingue pour faciliter les démarches
d’entrée et de séjour des ressortissants de pays tiers,
salariés, étudiants et chercheurs.
L’évènement de la Chambre de Commerce a rassemblé 250 chefs
d’entreprises, cadres dirigeants et responsables des ressources
humaines qui ont pu apporter leurs réflexions au débat.
Les débats en bref
Georges Engel, candidat pour le LSAP est personnellement pour
une réduction du temps de travail. Déclarant même “qu’on travaille
pour vivre et non l’inverse”. Il y voit un moyen d’attirer les
talents internationaux et de favoriser la productivité. En outre,
il pense que cela influerait positivement sur d’autres problématiques
comme le lien social ou l’éducation des enfants. Cependant,
le ministre en fonction est plus prudent, ayant commandé
une étude sur la question.
Carole Hartmann, députée DP est pour une négociation entre
l’employeur et l’employé sur la flexibilité du temps de travail. Du
cas par cas donc et le DP souhaite donner la possibilité à l’employé
de travailler 50h / semaine (contre 48h actuellement).
Idem pour le travail dominical, actuellement limité à 4h, le DP
voudrait l’étendre à 8h, voire même 10h. Le parti démocrate
souhaite également poursuivre les accords avec les pays voisins
et travailler à un accord pour la Grande Région qui parviendrait
à 2 jours de télétravail par semaine.
Alex Penning, secrétaire général de l'ADR, différencie la flexibilité
de la réduction du temps de travail. Pour la première, il est
résolument contre la seconde, craignant une perte de compétitivité.
“Nous allons tout faire pour ne pas arriver aux 36 heures”
a-t-il dit. Autre proposition: contraindre la commune ou l’administration
qui engage un ancien employé du privé à indemniser
l’entreprise.
“Au regard de la pénurie de main-d’œuvre et de la productivité
des entreprises qui n’est pas exceptionnelle, le CSV est résolument
contre toute réduction généralisée du temps de travail”
a déclaré Laurent Mosar. Le député ne pense pas que ce soit
là une préoccupation des jeunes qui sont plus attachés à une
meilleure organisation.
Si la flexibilité passe par la modernisation du cadre légal, il regrette
que cela n’ait pas été déjà fait. Un temps de travail adapté
par secteur lui apparaît comme dangereux pour la cohésion sociale.
Autres points: la fiscalité des personnes physiques serait
trop élevée, il n’y aurait pas assez d'incitants pour les créateurs
d’entreprise et les pensions complémentaires ne seraient pas
suffisamment intéressantes. Le CSV souhaite aussi encourager
les entreprises à investir dans les logements de leurs employés:
“le logement est au point mort, d’abord parce qu’il n’y a plus
d'investisseurs puis parce que les taux d’intérêts sont trop élevés.
Il faudra que le gouvernement retire sa réforme du bail à
loyer et prenne des mesures comme la baisse de la tva”. Dernier
élément: la bureaucratie est trop lourde pour les jeunes entrepreneurs
et la fiscalité ne favorise pas la transmission d’entreprise.
Sven Clement, député du Piratepartei met l’accent sur la concurrence
de l’Etat qui recrute beaucoup de travailleurs du privé.
Lui aussi pense que le Luxembourg est moins attractif sur la scène
internationale. C’est pourquoi il veut raccourcir les délais, favoriser
le télétravail en améliorant les accords avec les voisins,
décentraliser les lieux de travail pour aller vers les frontières,
faciliter la flexibilisation et améliorer la reconnaissance des diplômes
hors UE.
Opposé aux 60h/semaine, il pense que le Luxembourg est attrayant
pour les familles mais pas pour les célibataires. Il souhaite
inciter les entreprises à construire des logements pour
leurs salariés.
Carole Thoma, coporte-parole de Déi Lénk, a rappelé être l’unique
salariée du privé faisant partie du panel. La gauche est
pour la semaine de 32 heures. Un objectif à atteindre d’ici 2030
en baissant d’une heure par années pour laisser le temps aux
entreprises de s’adapter. Pour ce qui est du financement de la
mesure: c’est l’augmentation de productivité qui doit être redistribuée.
Elle y voit une réduction de l'absentéisme et un moyen
d’attirer les talents et notamment les plus jeunes.
Pour elle, une maman divorcée n’aura pas plus de travail, la semaine
où elle n’a pas ses enfants. Cet argument oublie la subordination
qui régit la relation entre l'employeur et l’employé.
Si les intérêts ne sont pas les mêmes, c’est l’employeur qui en
sortira vainqueur.
Charles Muller, candidat de Déi Gréng, est pour le maintien des
40h mais avec une différenciation sectorielle. “Une solution
unique n’est pas adaptée pour tous les secteurs” a-t-il déclaré.
Il souhaite un véritable effort pour faciliter le télétravail des
frontaliers. La scolarisation et notamment la langue d’enseignement
sont des facteurs d’attractivité et notamment pour ceux
en dehors des frontières européennes. Les Verts souhaitent diminuer
les délais pour les autorisations et mettre en place des
missions nationales de recrutement à l’international.
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Energie
42,5% D'ÉNERGIES
RENOUVELABLES:
L’OBJECTIF DE L’UE D'ICI 2030
Les Etats membres et les eurodéputés veulent doubler la part des renouvelables dans le mix énergétique
européen d’ici la fin de la décennie. Le Conseil et le Parlement européen sont parvenus à un accord politique
provisoire sur la directive relative aux énergies renouvelables. Ce deuxième dossier énergétique du
paquet "Fit for 55" doit encore être formellement approuvé par les deux institutions.
Il aura fallu pas moins de quinze heures de débats pour parvenir à l’objectif contraignant de 42,5 % de
renouvelables dans la consommation européenne d’ici 2030. Cela représente un quasi-doublement du
niveau actuel d’environ 22 % (19 % en France et 11,7 % au Luxembourg).
La biomasse considérée comme 100 % verte
L’accord considère désormais la biomasse comme une source
« 100 % verte ». Les écologistes s’inquiètent pourtant de ce bois
brûlé pour produire de l’électricité et notamment son impact
sur les forêts.
L’atome qui divise
Le texte assure «la reconnaissance du rôle spécifique du nucléaire
qui n’est ni vert ni fossile» a expliqué l’eurodéputé Pascal
Canfin. Mais les Vingt-Sept restent résolument divisés sur la
question. La France et une dizaine d'autres Etats y voient une
source décarbonée efficace dans la lutte contre le réchauffement
climatique. La vision inverse est soutenue par l’Allemagne,
l’Autriche, le Danemark, l’Irlande, le Portugal, l’Espagne et le
Luxembourg. Xavier Bettel qualifie même le nucléaire comme
“pas sûr, pas rapide, pas bon marché et pas respectueux du climat”.
La France et ses alliés souhaitaient un traitement similaire entre
l’hydrogène renouvelable et l’hydrogène «bas-carbone» produit
avec de l’électricité d’origine nucléaire. Mais l’Allemagne
et le Luxembourg n’étaient pas d’accord pour une telle égalité
de traitement, craignant un ralentissement des investissements
dans les énergies renouvelables.
Un compromis a été trouvé en assouplissant les objectifs pour
les pays disposant d’une importante production électrique décarbonée.
Ainsi, les Etats membres où la part d’hydrogène fossile
dans la consommation d’hydrogène du pays sera inférieure
à 23 % pourront réduire la cible d’hydrogène renouvelable pour
2030 de 20%.
La France ne sera donc pas obligée de construire du renouvelable
pour faire de l’hydrogène pour l’industrie et les transports mais
pourra aussi utiliser le nucléaire. C’était là une condition absolue
pour la France pour soutenir l’accord final selon M. Canfin.
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Nouvel objectif pour le Luxembourg
Le ministre de l'Énergie, Claude Turmes, se félicite de la conclusion
de l'accord: "L'accélération du développement des énergies
renouvelables est un pas important pour notre climat, et
également pour notre industrie. Je salue en particulier l'augmentation
de l'objectif visant à porter la part des énergies renouvelables
dans la consommation énergétique globale de l'UE
de 32,5% à 42,5% d'ici 2030, avec un complément indicatif supplémentaire
de 2,5% qui permettrait d'atteindre 45%."
En outre, le ministre luxembourgeois se félicite des objectifs
industriels convenus pour l'hydrogène renouvelable: 42% d'ici
2030 et 60% d'ici 2035: "Je suis content que la tentative de dernière
minute de diluer cet objectif ait été contenue et limitée à
un rabais possible beaucoup plus restreint que ce que souhaitaient
les pays pro-nucléaires."
L'objectif de 42,5% d'énergies renouvelables au niveau européen
signifiera que le Luxembourg visera probablement un objectif
de 35% d'énergies renouvelables en 2030 (par rapport à
25% inscrits actuellement dans le PNEC de 2020).
En 2020, le Luxembourg avait un objectif de 11% à atteindre
auquel il est parvenu. En 2021 le Luxembourg a ensuite réalisé
un pourcentage de 11,7% d'énergies renouvelables dans
sa consommation d'énergie finale (tous secteurs compris). Ce
chiffre total doit être analysé sous l'angle de l'étroitesse de son
territoire et de l'importance du secteur des transports (et surtout
le tourisme à la pompe) dans la consommation d'énergie
nationale.
Le Luxembourg aurait un potentiel significatif pour développer
davantage sa production d’énergies vertes. En 2021, il était 4e
sur 27 en termes de production d’électricité photovoltaïque et
14e dans l’éolien.
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36 Numéro 6 | Avril - Mai 2023
Elections
LE VOTE DES RÉSIDENTS
ÉTRANGERS
Au mois de mars, 9139 résidents étrangers se sont inscrits pour voter aux élections communales
de juin. Une nette progression mais ils restent néanmoins minoritaires dans le paysage
démocratique du pays (16,1%).
Une volonté politique
En mai 2022, le ministère de la Famille et ses partenaires avaient lancé la campagne de sensibilisation "Je peux voter". L'objectif
était d'informer les résidents non-luxembourgeois sur leur droit de voter aux élections communales du 11 juin 2023 et de leur
signaler la nécessité de s'inscrire sur les listes électorales avant le 17 avril 2023 à 17 heures.
La loi électorale avait été modifiée en 2022 pour permettre aux
résidents non-luxembourgeois, installés au Luxembourg depuis
moins de 5 ans, de participer aux élections communales.
Ces derniers mois, des événements de sensibilisation et d'information
avaient même été organisés dans 15 entreprises et
institutions occupant un nombre important de résidents non-
-luxembourgeois. La ministre de la Famille et de l'Intégration,
Corinne Cahen s’était déplacée en personne afin d’expliquer le
système de vote au Luxembourg, le déroulement des élections
et les possibilités de vote par correspondance. D'autres entreprises
ont mis à disposition de leur personnel des affiches et dépliants,
avec l'appel de s'inscrire jusqu'au 17 avril à 17 heures.
Une journée nationale de l'inscription (en date du 18 mars) a
également contribué à une augmentation substantielle du taux
d'inscription, avec plus de 1.000 inscriptions réparties sur toutes
les communes participantes.
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Encourageant mais peut mieux faire
Au 30 mars 2023, 41.336 personnes sont inscrites sur les listes (contre 34.638 en 2017). La part des étrangers inscrits en vue des
communales a donc nettement progressé mais au regard du potentiel de 215.698 personnes, cela ne constitue que 16,1%. Une
petite minorité qui interroge une grande problématique...
… Pourquoi donc si peu de résidents étrangers votent-ils? Bien évidemment, il y a d’abord un facteur sociologique propre à toutes
les démocraties occidentales. Ou du moins à celles où le droit de vote n’est pas obligatoire: le déclin général des participations
aux élections. Ensuite, la politique luxembourgeoise s’adresse aux Luxembourgeois, et ce, en luxembourgeois. De sorte que les
résidents étrangers se sentent relativement exclus des débats politiques. Il y a là une question de légitimité et le résultat du dernier
référendum sur la question du droit de vote des étrangers aux législatives n’a pas arrangé les choses…
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38 Numéro 6 | Avril - Mai 2023
Logement
LE NOMBRE DE LOGEMENTS
AUTORISÉS EN 2022
AU PLUS BAS
Selon une étude du Statec, le nombre de logements autorisés en 2022 est en net recul.
Ce ralentissement des demandes d’autorisation de bâtir, inédit depuis 2016,
serait lié à plusieurs facteurs économiques et politiques comme “la hausse des prix
des matières premières et la hausse des taux d’intérêt” explique le Statec.
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Numéro 6 | Avril - Mai 2023
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Les chiffres
En 2022, 4 709 logements ont été autorisés à la construction par les 102 communes du pays. Cela correspond à un recul de 23%
(-1 396 logements) par rapport à 2021. Ce chiffre est toutefois à nuancer dans la mesure où 2021 était une année exceptionnelle
avec 6 105 demandes de logements qui marquait “le rattrapage de l’année de 2020 touchée par le COVID” explique l’étude.
Toujours est-il qu’il faut remonter à l'année 2016 pour observer un si faible nombre de logements autorisés (4 566).
Graphique 1
Nombre de logements autorisés
Répartition géographique
Pour ce qui est de la répartition géographique, la baisse la plus importante est observée à Luxembourg-Ville; le nombre de
logements autorisés passant de 1 701 en 2021 à 772 en 2022 soit un déclin de 929 logements autorisés (-55%).
Les cantons du Nord et de l’Ouest suivent ensuite avec une diminution de 242 logements (752 en 2022 contre 994 en 2021 soit
-24%). Les cantons du Centre et du Sud enregistrent une réduction de 157 logements (2 726 en 2022 contre 2 883 en 2021). Les
communes des cantons de l’Est ont autorisé 459 logements en 2022 contre 527 en 2021 soit un recul de 68 logements (soit -13%)
Graphique 2
Variation annuelle 2022/2021 :
Logements autorisés
Type de bâtiments autorisés
Concernant le type de bâtiments autorisés, on observe que les
maisons individuelles ont été moins impactées par cette contraction
de la demande (-9%). Le plus grand repli apparaît dans
les demandes d’autorisation d’immeubles à deux logements ou
plus (-28%) qui représente la plus grande partie des logements
construits au Luxembourg.
Tableau 1 - Nombre de logements selon le type de bâtiment
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40 Numéro 6 | Avril - Mai 2023
Mobilité
UN RAIL À 7,15 MILLIARDS
Jamais la Chambre des Députés n’avait voté de loi de financement aussi onéreuse.
Et pourtant, cela a été fait à l’unanimité; c’est dire son importance.
Le gouvernement et les CFL viennent ainsi de signer un contrat historique pour le rail à
hauteur de 7,15 milliards d'euros. L’objectif de ce contrat de service public de transports de
voyageurs par rail est de permettre au Luxembourg de se doter du réseau le plus moderne et
le plus performant d’Europe.
Le contrat de service public
Un accord européen permet d’éviter toute concurrence
étrangère sur le rail luxembourgeois. C’est ainsi que le contrat
de service public a été attribué aux CFL sans aucun appel
d’offres. Cette enveloppe historique, prévue sur la période
2025-2039, est une pièce maîtresse du Plan national de mobilité
(PNM 2035). L’ambition conjointe de l’Etat et des CFL
est d’offrir un cadre stable d’investissements dans le matériel
roulant mais aussi dans la mise en place d’un concept
d’exploitation ferroviaire améliorant la ponctualité.
Qualité et capacité
do du nombre de voyageurs laisse présager une fréquentation
des trains d’au moins 25 millions de voyageurs en 2023. Cette
loi de financement devrait permettre aux CFL de se doter de
moyens pour répondre aux problématiques de capacités et de
qualités.
Pour ce faire, 34 nouvelles automotrices Coradia Stream High
Capacity ont été commandées à Alstom. Leur mise sur les rails
devrait progressivement se faire à partir de 2024. Les automotrices
TER2N-ng seront, quant à elles, modernisées. D’après les
prévisions, le nombre de places assises devrait ainsi augmenter
de 46% d’ici 2025. À termes, ce sont 996 trains qui circuleront
par semaine en 2025 et plus de 1.050 d'ici 2028.
Entre 2005 et 2019, les CFL ont connu 85% de clients en plus et
le réseau est actuellement saturé. Pire, l’augmentation crescen-
Le train, un acteur indispensable pour couvrir les besoins de mobilité actuels et futurs
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Numéro 6 | Avril - Mai 2023
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(de g. à dr.) Marc Hoffmann, directeur des activités voyageurs des CFL - Jeannot Waringo, président du conseil d’administration des CFL
Marc Wengler, directeur général des CFL - François Bausch, ministre de la Mobilité et des Travaux publics
Les activités CFL couvertes par le Contrat de Service Public
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42 Numéro 6 | Avril - Mai 2023
Un contrat contraignant pour les CFL
Le contrat prévoit plusieurs critères, sur base desquels la performance
des CFL sera évaluée:
― la sécurité du transport et la sûreté des voyageurs,
― la ponctualité et la continuité de service,
― la qualité de service offert dans le train,
― la gestion des réclamations de qualité,
― l'information voyageurs,
― le retour des clients via des enquêtes annuelles et détaillées.
Une enquête de satisfaction sera menée annuellement auprès
des usagers. Ces derniers bénéficieront, en outre, d’un système
d’information qui indiquera le taux d’occupation des trains en
temps réel, leur composition ou les espaces libres pour vélos
par exemple.
La vision des CFL pour couvrir et anticiper les besoins de mobilité
Une cadence augmentée
François Bausch, ministre de la Mobilité, promet aux heures de
pointes, un train toutes les 7 minutes pour la ligne Thionville-
-Luxembourg. Et ce, dès que la ligne Bettembourg-Luxembourg
sera achevée, c'est-à-dire en 2028. Marc Wengler, directeur général
des CFL assure 2 trains par heure pour Dudelange, 4 trains
par heure pour Trèves et pour Diekirch et 6 trains par heure
pour Rodange. En outre, la gare centrale et les gares d’Howald,
de Rodange, d’Ellebruck et de Mersch se doteront de nouveaux
quais et/ou de nouvelles voies.
Les CFL recrutent
Avec un besoin massif de recrutement, les CFL avaient lancé
en début d’années, une nouvelle campagne. L’objectif: trouver
quelque 500 nouveaux profils rien que pour 2023 et 400 personnes
par an pour les années à venir.
Si les postes les plus recherchés sont les conducteurs et accompagnateurs
de train ou les chefs de la circulation, d’autres profils
comme l’ingénierie, la cybersécurité sont à pourvoir. Mais
la liste des postes à pourvoir, disponible sur jobscfl.lu est extrêmement
variée.
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La construction de pôles d’échange
multimodaux
L’extension des capacités (voies, quais, …)
de gares stratégiques et promotion de la
multimodalité
Plus de flexibilité / ponctualité
Des voies, quais et aiguilles
supplémentaires/adaptés pour optimiser
le trafic ferroviaire
Un service de qualité à l’adresse de tous
Des gares et arrêts adaptés pour couvrir
les besoins de nombreux clients différents
Une transition facilitée entre les
différents modes de transport
La construction de P+R pour faciliter la
transition de la voiture au transport public
Des trains plus longs, plus de places
assises
Mise en place de quais plus longs pour
l’accueil de trains plus longs avec plus de
places assises
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Numéro 6 | Avril - Mai 2023
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44 Numéro 6 | Avril - Mai 2023
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