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MARS / AVRIL 2023 - N˚254<br />

www.gemengen.lu<br />

MARCO BIDAINE, PERRY<br />

ARRENSDORFF ET EDITH NOTHAR<br />

Beng Architectes Associés | 30 années au service de l’art de bâtir<br />

PIERRE WOLFF<br />

EQUANS Services<br />

Encourager les transitions<br />

VÉRONIQUE SCHABER<br />

CNFPC<br />

Placer l’apprenant au centre<br />

HENRI KOX<br />

Ministères du Logement<br />

et de la Sécurité intérieure<br />

Une vie et une carrière d’engagements


Vous devez envoyer une<br />

facture à un organisme<br />

du secteur public ?<br />

Alors la facturation<br />

électronique vous concerne.<br />

Nous sommes là pour<br />

vous renseigner !


3<br />

EDITO<br />

Construction et logement :<br />

l’imbrication des tourments<br />

PAR ADELINE JACOB<br />

6.000 à 7.000, c’est le nombre de logements qui devraient sortir<br />

de terre chaque année pour accompagner adéquatement la<br />

croissance démographique d’après le Statec. Une aubaine pour le<br />

marché immobilier résidentiel et le secteur de la construction ? Il<br />

n’en est rien. Ce pan si prospère de l’économie luxembourgeoise<br />

est aujourd’hui empêtré dans un enchevêtrement de crises qui le<br />

force à envisager des mesures inédites.<br />

Si le secteur n’a guère souffert de la crise du logement qui secoue<br />

la « démocratie de propriétaires » luxembourgeoise depuis une décennie,<br />

c’est que le marché immobilier continuait de profiter de<br />

taux extrêmement bas qui ont encouragé l’investissement, de la<br />

flambée des prix et de l’envolée de l’endettement des ménages.<br />

Mais la mécanique s’est enrayée et il en subit à présent les conséquences.<br />

La faute à la hausse fulgurante des taux d’intérêts qui dégonflent<br />

la demande sur le marché de la vente et l’augmentent<br />

sur celui de la location. Les Luxembourgeois qui peuvent acheter<br />

sont de moins en moins nombreux. En témoignent ces chiffres : le<br />

nombre d’autorisations de bâtir délivré sur les neuf premiers mois<br />

de l’année 2022 a reculé de 28% quand les ventes de logements<br />

en état futur d’achèvement (VEFA) se sont effondrées de 36% au<br />

troisième trimestre 2022 (en glissement annuel).<br />

Ces données, qui présagent un ralentissement de l’activité dans<br />

le secteur de la construction résidentielle, ravivent le douloureux<br />

souvenir de la crise de 2008 pour certains de ses acteurs. L’équation<br />

est simple : « pas de ventes » = « pas de constructions ». Dès<br />

lors, aux quelque 3.800 logements qui sortent habituellement de<br />

terre chaque année, on peut soustraire 1.500 unités pour 2023 selon<br />

les prévisions actuelles. Certaines entreprises du bâtiment –<br />

qui ont déjà dû successivement faire face à la crise sanitaire, aux<br />

augmentations des prix des matériaux, de l’énergie et des coûts<br />

de la masse salariale – craignent une série de faillites dès la fin<br />

de l’été 2023, selon le président de la Fédération des Entreprises<br />

de Construction et de Génie Civil, et envisagent de demander au<br />

gouvernement un programme de chômage partiel pour protéger<br />

leurs travailleurs du licenciement. Du jamais vu.<br />

Pour les économistes de la Fondation IDEA, « dans un tel contexte,<br />

la politique du logement, dont l’un des objectifs principaux (jamais<br />

atteint) a un temps été de stabiliser/maîtriser les prix immobiliers,<br />

doit s’atteler, compte tenu des perspectives démographiques et de<br />

l’importance économique du secteur de la construction (près de<br />

15% des emplois avec les effets indirects et induits), à relancer la<br />

production de logements neufs afin d’éviter au Grand-Duché, où<br />

le parc immobilier est relativement sous-dimensionné, de sombrer<br />

dans une crise de mal logement et/ou de perte d’attractivité<br />

causée par une situation de pénurie de logements ».<br />

Il convient donc de réagir vite pour éviter que ces crises ne continuent<br />

de s’alimenter l’une l’autre tant elles paraissent désormais<br />

imbriquées. Si Henri Kox, qui s’est récemment présenté comme<br />

« ministre du Logement abordable », se montre proactif sur les<br />

deux fronts en promettant une politique du logement pour tous<br />

et en rappelant aux promoteurs privés la possibilité de proposer à<br />

l’État des projets de logements en vue d’une acquisition en VEFA<br />

(« à condition que ceux-ci répondent aux critères du cahier des<br />

charges appliqué aux projets de création de logements abordables<br />

bénéficiant d'une aide à la pierre du ministère »), il est attendu au<br />

tournant. Alors que les mesures tardent à produire leurs effets,<br />

l’opposition, elle aussi, propose une liste de solutions en même<br />

temps que se dressent les listes électorales. Belle synchronisation.<br />

Rappelons que les enjeux sont de taille puisqu’il en va de la cohésion<br />

sociale et de l’attractivité du pays.


4<br />

| DOSSIER<br />

LËTZEBUERGER GEMENGEN<br />

Publication éditée par Living Green sàrl-s<br />

www.gemengen.lu<br />

Société éditrice<br />

Living Green sàrl-s<br />

24, rue Michel Rodange • L-4660 Differdange<br />

Régie publicitaire<br />

Julien Malherbe<br />

julienm@livinggreen.lu<br />

IMMOBILIER ET CONSTRUCTION<br />

FORMATION<br />

Administration<br />

Lucia Ori<br />

Tél. 58 45 46 29<br />

secretariat@livinggreen.lu<br />

Rédaction<br />

Pierre Birck<br />

pierreb@livinggreen.lu<br />

Adeline Jacob<br />

adelinej@livinggreen.lu<br />

Pauline Paquet<br />

paulinep@livinggreen.lu<br />

Stéphane Etienne<br />

Jean-Marc Streit<br />

Chris Mick<br />

Julien Menegalli<br />

SOMMAIRE<br />

08<br />

COVERSTORY<br />

BENG ARCHITECTES ASSOCIÉS<br />

30 années au service de l’art de bâtir<br />

Conception et réalisation graphique<br />

Anna Arbizzoni / Bianco Design<br />

Photographie<br />

Made Creative<br />

Eric Devillet<br />

Nader Ghavami / Photopro Luxembourg<br />

Julian Pierrot<br />

Yves Kortum<br />

Agence Kapture<br />

IMMOBILIER ET CONSTRUCTION<br />

14 | EuroCaution<br />

Réinventer l’économie immobilière du Luxembourg<br />

16 | Fondation pour l’Accès au Logement<br />

Le partenaire des communes dans l’application du<br />

Pacte Logement 2.0<br />

Impression<br />

Imprimerie Centrale<br />

18 | Fonds du Logement<br />

Une viabilisation exemplaire en matière d’économie<br />

circulaire pour le futur quartier « An der Schmëtt »<br />

22 | XXA Architecture<br />

Une démarche écologique aussi solide que le platine<br />

26 | ALHO Systembau<br />

Un environnement d’apprentissage motivant<br />

28 | CBL<br />

Marier l’ancien et le moderne<br />

34 | EQUANS Services<br />

Encourager les transitions<br />

© Living Green<br />

Tous droits de reproduction réservés pour tous pays.<br />

Tous manuscrits, photos et documents envoyés à la<br />

rédaction ne peuvent être exploités qu’avec l’accord<br />

de leurs auteurs. Publiés ou non, ils ne seront pas<br />

restitués. Les reportages signés n’engagent que<br />

leurs auteurs.<br />

Les prix figurant dans cette revue sont indicatifs et<br />

peuvent être sujets à des variations dont l’éditeur ne<br />

pourrait nullement être tenu pour responsable.<br />

36 | Julien Cajot<br />

Production et application d’enrobés : quelques<br />

procédés particuliers<br />

38 | ADB Lux<br />

Alimenter sa progression par la restructuration<br />

40 | Famaplast<br />

Entreprise aux tubes écologiques : 40 années<br />

d’innovation


5<br />

DIGITALISATION AUTOUR DE LA MOBILITÉ ACTUALITÉS COMMUNALES<br />

FORMATION<br />

ACTUALITÉS COMMUNALES<br />

48 | Arendt Institute<br />

Penser la formation comme un écosystème naturel<br />

78 | Commune de Strassen<br />

Objectif 2030 pour Strassen<br />

50 | Centre national de formation professionnelle continue<br />

Placer l’apprenant au centre<br />

82 | Commune de Schifflange<br />

Des projets pour dynamiser Schifflange<br />

54 | Chambre des salariés Luxembourg<br />

L’apprentissage, une plus-value pour les apprenants et les<br />

formateurs<br />

56 | House of Training<br />

Soutenir l’économie et attirer les talents par la formation<br />

professionnelle continue<br />

58 | Institut national des langues Luxembourg<br />

INLL-Mersch : une école quadrilingue à taille humaine<br />

86 | Commune de Lenningen<br />

Bienvenue à la commune de Lenningen<br />

90 | Commune de Sanem<br />

Bien vivre ensemble<br />

94 | Commune de Mertert<br />

Mertert entre dans une nouvelle dynamique<br />

98 | Commune de Frisange<br />

Des projets pour répondre aux besoins futurs<br />

DIGITALISATION<br />

62 | PwC Luxembourg<br />

Portefeuille d’identité numérique : l’authentification aussi<br />

simple qu’un clic<br />

102 | Commune de Roeser<br />

Le pion du logement sur l’échiquier de l’avenir<br />

106 | Commune de Grevenmacher<br />

Le « Miseler way of life »<br />

64 | Fujitsu Luxembourg<br />

Reprendre le contrôle de ses données<br />

110 | Commune de Bissen<br />

Sprint final pour le Cyclo-croc de Bissen<br />

66 | Telkea Group<br />

Un groupe multidisciplinaire capable de fournir des<br />

solutions globales<br />

AUTOUR DE LA MOBILITÉ<br />

70 | Indigo Luxembourg<br />

Pour une mobilité améliorée<br />

114 | Commune de Diekirch<br />

Un bilan positif pour Diekirch<br />

118 | Commune de Kehlen<br />

Une démographie galopante<br />

120 | Commune de Redange-sur-Attert<br />

Une commune qui grandit<br />

74 | Osch et fils S.à r.l.<br />

Conseil avisé et SAV de qualité pour tous types d’engins<br />

communaux<br />

124 Une<br />

PORTRAIT<br />

HENRI KOX – Ministères du Logement et de la Sécurité intérieure<br />

vie et une carrière d’engagements


6<br />

10 | MARCO BIDAINE<br />

Architecte associé,<br />

fondateur<br />

BENG Architectes Associés<br />

10 | EDITH NOTHAR<br />

Architecte associée<br />

BENG Architectes Associés<br />

INDEX<br />

10 | PERRY ARRENSDORFF<br />

Urbaniste aménageur<br />

associé<br />

BENG Architectes Associés<br />

14 | CÉDRIC DOPPAGNE<br />

Membre du comité de<br />

direction<br />

EuroCaution<br />

14 | ALESSANDRO RIZZO<br />

Membre du comité de<br />

direction<br />

EuroCaution<br />

14 | MICHAEL FOERSTER<br />

Membre du comité de<br />

direction<br />

EuroCaution<br />

16 | GILLES HEMPEL<br />

Directeur<br />

Fondation pour l’Accès au<br />

Logement<br />

18 | AMÉLIE VILL<br />

Chef de projet<br />

Fonds du Logement<br />

18 | STEVE MAJERUS<br />

Chargé d’opérations<br />

Fonds du Logement<br />

18 | ISABEL ROHR<br />

Adjointe à la direction<br />

RUK Gruppe Luxemburg<br />

S.A.<br />

18 | MICHEL KRAMP<br />

Coordinateur de service<br />

IVRD<br />

Luxplan S.A.<br />

18 | FREDERIK HOHL<br />

Directeur de projet<br />

Géoconseils<br />

22 | PATRICIA STREBER<br />

CEO<br />

XXA Architecture<br />

22 | STEFAN FRIES<br />

Gérant<br />

E3 Consult<br />

28 | FRÉDÉRIC REUMONT<br />

Project Manager<br />

CBL<br />

34 | PIERRE WOLFF<br />

Directeur<br />

EQUANS Services


7<br />

36 | AXEL BURKEL<br />

Directeur technique<br />

Julien Cajot S.e.c.s.<br />

38 | RICHARD DEMOULIN<br />

Gérant<br />

ADB Lux<br />

40 | PATRIC MICHELIS<br />

Directeur<br />

Famaplast<br />

48 | CAROLE HOUPERT<br />

Learning & Development<br />

Director<br />

Arendt Institute<br />

50 | VÉRONIQUE SCHABER<br />

Directrice adjointe<br />

Centre national de<br />

formation professionnelle<br />

continue<br />

54 | FRANÇOISE SCHMIT<br />

Conseillère de direction<br />

Chambre des salariés<br />

Luxembourg<br />

56 | MURIEL MORBÉ<br />

CEO<br />

House of Training<br />

58 | SHARON ARENDT<br />

Directrice adjointe f.f.<br />

Institut national des<br />

langues Luxembourg<br />

62 | SERGE HANSSENS<br />

Partner<br />

PwC Luxembourg<br />

62 | AGNÈS MARTINELLE<br />

Senior Associate<br />

PwC Luxembourg<br />

64 | MOUSSA OUEDRAOGO<br />

Expert sécurité<br />

Fujitsu Luxembourg<br />

64 | SOFIANE LAGRAA<br />

Expert sécurité<br />

Fujitsu Luxembourg<br />

66 | SAMUEL DIRN<br />

Unified Communications<br />

& Applications Business<br />

Line Manager<br />

Telkea Group<br />

66 | MATHIEU SCREMIN<br />

Building Security Business<br />

Consultant<br />

Telkea Group<br />

66 | MATTHIEU ARNAUD<br />

Multimedia Team Leader<br />

Telkea Group<br />

66 | MATHIEU RAMEAU<br />

CISO & Cybersecurity<br />

Team Leader<br />

Telkea Group<br />

70 | GÉRARD JEITZ<br />

Directeur<br />

Indigo Luxembourg<br />

74 | DAN FERREIRA<br />

Responsable vente et<br />

service après-vente<br />

Ets. Osch et fils S.à r.l.<br />

78 | NICO PUNDEL<br />

Bourgmestre<br />

Commune de Strassen<br />

82 | PAUL WEIMERSKIRCH<br />

Bourgmestre<br />

Commune de Schifflange


8<br />

86 | TIM KARIUS<br />

Bourgmestre<br />

Commune de Lenningen<br />

86 | PHILIPPE GENGLER<br />

Échevin<br />

Commune de Lenningnen<br />

86 | JEAN-MARIE HERMANN<br />

Échevin<br />

Commune de Lenningen<br />

90 | SIMONE ASSELBORN-<br />

BINTZ<br />

Bourgmestre<br />

Commune de Sanem<br />

94 | JÉRÔME LAURENT<br />

Bourgmestre<br />

Commune de Mertert<br />

98 | ROGER BEISSEL<br />

Bourgmestre<br />

Commune de Frisange<br />

102 | TOM JUNGEN<br />

Bourgmestre<br />

Commune de Roeser<br />

106 | LÉON GLODEN<br />

Bourgmestre<br />

Commune de<br />

Grevenmacher<br />

14 | DAVID VIAGGI<br />

Bourgmestre<br />

Commune de Bissen<br />

114 | CLAUDE THILL<br />

Bourgmestre<br />

Commune de Diekirch<br />

118 | FÉLIX EISCHEN<br />

Bourgmestre<br />

Commune de Kehlen<br />

120 | HENRI GEREKENS<br />

Bourgmestre<br />

Commune de Redangesur-Attert<br />

124 | HENRI KOX<br />

Ministre<br />

Ministère du<br />

Logement et de la<br />

Sécurité intérieure


9<br />

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© 2023 Ernst & Young S.A. All Rights Reserved. ED None.


10<br />

| COVERSTORY<br />

30 ANNÉES<br />

AU SERVICE<br />

DE L’ART<br />

DE BÂTIR<br />

L’histoire commence en 1991<br />

lorsque quatre amis dont les<br />

chemins se sont croisés à l’école<br />

d’architecture se lancent dans<br />

l’aventure de la création de<br />

leur propre bureau. En trois<br />

décennies, les quatre fondateurs,<br />

entretemps rejoints par<br />

une centaine de collaborateurs,<br />

ont multiplié et diversifié leurs<br />

projets mais aussi consolidé<br />

leur structure pour pérenniser<br />

leurs activités. Le temps d’une<br />

interview, Marco Bidaine, Perry<br />

Arrensdorff et Edith Nothar se<br />

font les porte-paroles des trois<br />

générations d’associés qui composent<br />

désormais le comité<br />

directeur de Beng Architectes<br />

Associés. Ils reviennent sur les<br />

moments forts qui ont marqué<br />

l’histoire du bureau d’architecture<br />

eschois et nous révèlent<br />

comment ils entendent écrire le<br />

prochain chapitre.<br />

Votre cabinet a célébré ses 30 ans<br />

d’existence en 2021, un anniversaire<br />

que vous ne fêtez que cette année en<br />

raison de la pandémie. Pourquoi estce<br />

important pour vous de marquer le<br />

coup, même avec deux ans de retard ?<br />

PA : Nous avons pour habitude d’organiser<br />

des festivités tous les cinq ans. Ce 30 e<br />

anniversaire, nous le planifions depuis<br />

2019, mais les circonstances nous ont<br />

empêchés de le célébrer en 2021, comme<br />

prévu, et même en 2022. Nous nous réjouissons<br />

d’être enfin en mesure de le fêter<br />

ce 31 mars. Cet événement est un moment<br />

de partage et de rencontre qui nous<br />

tient à cœur. Il nous permet de remercier<br />

les maîtres d’ouvrage, les artisans et les<br />

différents partenaires qui nous accompagnent<br />

sur nos projets. C’est aussi l’occasion<br />

de présenter nos deux nouvelles<br />

associées, Edith Nothar et Laura Alldis,<br />

et d’évoquer l’élargissement de la famille<br />

Beng avec la reprise du bureau Romain<br />

Schmiz à Luxembourg. En guise de<br />

cadeau d’anniversaire, nous dévoilerons<br />

et distribuerons également notre nouveau<br />

livre regroupant nos projets phares<br />

de ces dernières années.<br />

Beng, c’est d’abord l’histoire de quatre<br />

amis architectes. 32 ans plus tard, le<br />

bureau compte neuf associés. Pouvez-vous<br />

retracer cette évolution et<br />

revenir sur les moments forts de l’histoire<br />

du bureau ?<br />

MB : Le premier moment fort est évidemment<br />

celui où, en mars 1991, quatre jeunes<br />

architectes qui se sont rencontrés sur les<br />

bancs de l’école d’architecture – à savoir<br />

Nico Engel, Yves Noury, Albert Goedert et<br />

moi-même – décident de s’associer pour<br />

créer Beng, un bureau qui tire son nom de<br />

leurs initiales. Une telle association était<br />

alors assez rare au Luxembourg et aurait<br />

pu nous paraître risquée car les précédentes<br />

n’ont souvent pas fonctionné. Cependant,<br />

nous avons vite compris que les


11<br />

Les trois générations d’associés partagent les valeurs<br />

qui animent le bureau depuis sa création<br />

Denis Rosolen – qui ont été officiellement<br />

nommés en 2015. Le bureau a alors adopté<br />

une nouvelle structure en créant le groupe<br />

Siwen qui détient toutes ses sociétés. Projet<br />

après projet, l’équipe a continué de<br />

grandir. Aujourd’hui, nous sommes ravis<br />

d’accueillir la troisième génération d’associés,<br />

avec Edith Nothar et Laura Alldis,<br />

qui nous ont rejoints début 2023.<br />

En parallèle, le bureau a évolué en reprenant<br />

d’autres structures. Lorsqu’Alain Leer<br />

est parti à la retraite il y a dix ans, nous<br />

avons repris son bureau et intégré son<br />

équipe à la nôtre. En juin 2022, nous avons<br />

acquis le bureau d’architecture Romain<br />

Schmiz, à la suite du décès tragique de son<br />

fondateur. Notre groupe s’est agrandi et<br />

compte aujourd’hui plus de 100 collaborateurs<br />

organisés en équipes spécialisées.<br />

auxquels nous sommes confrontés au<br />

quotidien. En tant que concepteurs, nous<br />

avons à la fois la lourde responsabilité<br />

d’agir à ce niveau, mais aussi la formidable<br />

opportunité d’améliorer la qualité<br />

et la durabilité de notre environnement<br />

construit. Très engagés dans ce domaine,<br />

nous avons même expérimenté le « cradle<br />

to cradle » avant l’heure. L’amélioration<br />

de la durabilité de nos constructions fait<br />

d’ailleurs partie de notre stratégie RSE.<br />

Nous sommes labellisés depuis deux ans,<br />

et sommes fiers d’avoir été le premier bureau<br />

d’architecture luxembourgeois à obtenir<br />

cette certification.<br />

Les trois générations d’associés ontelles<br />

les mêmes aspirations en ce qui<br />

concerne la suite de l’histoire ?<br />

Marco Bidaine, Perry Arrensdorff et Edith Nothar<br />

forces de chacun ne pouvaient être que<br />

bénéfiques pour le métier que nous voulions<br />

exercer. L’autre moment important<br />

est celui où nous avons décidé que le bureau<br />

survivrait au départ à la retraite de<br />

ses fondateurs en proposant à des collaborateurs<br />

de reprendre leurs parts.<br />

Quels sont les défis qui attendent la<br />

nouvelle génération d’associés dans la<br />

relève des fondateurs ?<br />

EN : En 30 ans, notre métier s’est profondément<br />

transformé, devenant ainsi<br />

beaucoup plus complexe: les aspects<br />

réglementaires et technologiques ont<br />

fortement évolué, sans mentionner les<br />

défis environnementaux et énergétiques<br />

EN : Oui. Toutes trois partagent les valeurs<br />

qui animent le bureau depuis sa<br />

création : la simplicité, la confiance, la<br />

responsabilité et le respect. Elles ont<br />

aussi en commun la volonté de conserver<br />

la capacité d’adaptation qui nous<br />

permet de suivre continuellement les<br />

besoins et les évolutions de notre secteur.<br />

C’est également en veillant à utiliser<br />

à bon escient les compétences de<br />

chacun des membres de notre équipe<br />

Bien sûr, l’histoire de Beng est ponctuée<br />

d’autres grands jalons. Dès 1991, notre<br />

quatuor a participé à des concours d’architecture<br />

et s’est rapidement fait connaître<br />

en en remportant quelques-uns. C’est<br />

ainsi que, petit à petit, la jeune structure<br />

a pris de l’ampleur et a commencé à se diversifier.<br />

En 2001, le bureau d’urbanisme<br />

Espace & Paysages, aujourd’hui Papaya,<br />

voit le jour. À l’époque, nous étions une<br />

trentaine de collaborateurs. Dix ans plus<br />

tard, leurs effectifs ayant presque doublé,<br />

les sociétés déménagent à Belval, dans<br />

leurs locaux actuels. C’est au même moment<br />

que les fondateurs ont commencé à<br />

former une nouvelle génération d’associés<br />

– Perry Arrensdorff, Pedro De Matos et


12<br />

que nous visons à accroître la qualité de<br />

notre travail, car notre objectif principal<br />

demeure identique : respecter et prendre<br />

en compte les intérêts de nos maîtres<br />

d’ouvrage.<br />

En marge des festivités, vous publiez<br />

un nouveau livre regroupant vos principaux<br />

projets des sept dernières années.<br />

Pouvez-vous nous le présenter ?<br />

MB : Nous publions habituellement un tel<br />

ouvrage tous les cinq ans. Pour les raisons<br />

évoquées précédemment, ce 4 e volume, qui<br />

a bénéficié de deux années de préparation<br />

supplémentaires, nous semble être le plus<br />

abouti de cette petite collection. Cette<br />

édition diffère de « l’album photos » traditionnel<br />

par la place que nous avons accordée<br />

au texte. Nous avons pris le temps<br />

de raconter l’élaboration de chaque projet,<br />

évoquant son histoire, celle des lieux et<br />

celle de ceux qui l’ont façonné. En dévoilant<br />

ainsi les coulisses du métier, nous faisons<br />

voir à quel point notre pratique s’appuie<br />

sur une écoute attentive du maître<br />

d’ouvrage et sur un rapport de confiance<br />

mutuelle. L’architecture est une réponse à<br />

un programme, un contexte, un environnement,<br />

avec ses enjeux et ses usagers.<br />

Le rôle du maître d’ouvrage est dès lors<br />

primordial, car il permet de donner les<br />

orientations et les ambitions du projet,<br />

que nous transcrivons dans une architecture<br />

de qualité, vivante et adaptée à ses<br />

utilisateurs.<br />

Comité de direction<br />

En quoi la sélection que vous avez effectuée<br />

est-elle représentative de votre<br />

approche architecturale ?<br />

EN : Les projets que nous avons sélectionnés<br />

témoignent plutôt de la diversité des<br />

programmes auxquels nous répondons.<br />

Des projets de toutes échelles y sont représentés,<br />

de la plus petite à la plus grande, car<br />

nous réalisons des projets d’urbanisme ou<br />

des détails d’aménagement intérieur avec<br />

la même passion. Celui qui consulte cet ouvrage<br />

pourra également y découvrir notre<br />

engagement dans des travaux novateurs,<br />

qui répondent à des enjeux sociétaux, toujours<br />

dans le respect du maître d’ouvrage.<br />

Notre pratique s’appuie<br />

sur une écoute attentive<br />

du maître d’ouvrage<br />

et sur un rapport de confiance<br />

mutuelle<br />

Souhaitez-vous revenir sur les particularités<br />

de l’un ou l’autre de ces projets ?<br />

PA : Plutôt sur une rubrique inédite que<br />

nous avons ajoutée à l’ouvrage. En effet, lors<br />

de la rédaction, il nous a semblé important<br />

d’insérer un chapitre dédié à des projets<br />

particuliers – conçus pour des concours par<br />

exemple – qui, même s’ils ne sortiront jamais<br />

de terre, représentent pour nous une<br />

source importante de nouvelles connaissances.<br />

Cette rubrique présente également<br />

des projets expérimentaux qui, eux, ont bien<br />

vu le jour, comme l’Äerdschëff (« vaisseau de<br />

terre »), un bâtiment construit de manière<br />

participative et écologique. Totalement autonome<br />

en énergie, ce premier exemple de<br />

construction autarcique au Luxembourg a<br />

été érigé à partir de matériaux recyclés et<br />

même de déchets, comme des pneus usagés<br />

qui servent de murs de soutènement. Le<br />

projet comportait non seulement des défis<br />

architecturaux et techniques, mais aussi règlementaires.<br />

Nous avons dû travailler main<br />

dans la main avec diverses administrations<br />

pour le concrétiser.<br />

Enfin, nous avons consacré quelques<br />

pages aux installations artistiques car<br />

notre bureau collabore régulièrement avec<br />

des artistes en leur offrant des écrins où<br />

mettre en scène leur art. Celui-ci peut<br />

prendre une forme très humble, avec des<br />

matériaux aussi simples que des billes de<br />

bois ou des portes de récupération, et se<br />

marier harmonieusement à l’architecture<br />

qui l’accueille, mais peut aussi revêtir une<br />

forme immatérielle, comme nous le démontrons<br />

dans notre projet « Souwäit »,<br />

qui mêle danse et architecture dans une<br />

vidéo rendant hommage à la diversité du<br />

Luxembourg et dans laquelle les murs<br />

entrent en relation avec les corps. Ces<br />

images rapprochent la logique de création<br />

architecturale et le processus de<br />

création artistique. L’architecte devant sa<br />

page blanche cherche à définir la façon<br />

dont l’utilisateur percevra un espace et à<br />

générer une émotion, quand les danseurs<br />

offrent aux spectateurs des clés de lecture<br />

permettant de comprendre un lieu et matérialisent<br />

cette émotion.<br />

Découvrez le projet « Souwäit » :<br />

Beng Architectes Associés<br />

12, Avenue du Rock'n'Roll<br />

L-4361 Esch-sur-Alzette<br />

www.beng.lu


13<br />

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interne<br />

• Capacité de rejoindre les banques dans le<br />

cadre de la syndication d‘une ligne de garantie<br />

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ET GARANTIES FINANCIÈRES :<br />

• d’achèvement<br />

• d’infrastructure<br />

• de bonne fin<br />

• de remboursement d’acomptes<br />

• de retenue de garantie<br />

• de paiement<br />

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14<br />

| IMMOBILIER ET CONSTRUCTION<br />

RÉINVENTER<br />

L’ÉCONOMIE<br />

IMMOBILIÈRE<br />

DU LUXEMBOURG<br />

Le marché immobilier luxembourgeois est actuellement confronté<br />

à une conjoncture qui le met à rude épreuve : les chantiers sont à<br />

l’arrêt, ou presque, et les ventes se font de plus en plus rares. Cependant,<br />

le courtier en assurances EuroCaution, leader de la garantie<br />

d’achèvement au Grand-Duché, apporte des solutions pour soutenir<br />

ses clients. Interview avec les membres du nouveau comité<br />

de direction Alessandro Rizzo, Michael Foerster et Cédric Doppagne.<br />

Comment se porte le marché immobilier<br />

au Luxembourg ?<br />

AR : Le Grand-Duché est en proie à de<br />

nombreuses difficultés en matière d’immobilier.<br />

Il a longtemps été habitué à des<br />

taux de prévente très élevés pour des taux<br />

d’intérêt bas. Dans ce cas de figure, les<br />

promoteurs s’autofinançaient rapidement<br />

et pouvaient commencer la construction<br />

du projet avec la certitude d’avoir les<br />

fonds nécessaires pour aller jusqu’au bout.<br />

Ils ne rencontraient donc pas de problème<br />

pour trouver de potentiels clients. L’inflation<br />

que nous connaissons aujourd’hui<br />

est venue chambouler cette situation relativement<br />

stable. Les taux d’intérêt ont<br />

explosé et les acquéreurs qui pouvaient<br />

autrefois emprunter pour un bien d’1 à 1,2<br />

million en moyenne ne peuvent désormais<br />

prétendre qu’à un prêt de 850.000 euros.<br />

De plus, l’offre ne correspond absolument<br />

pas à la demande qui demeure malgré tout<br />

importante. La politique actuelle a fait<br />

fuir ceux qui achetaient des logements<br />

pour les mettre en location. En outre, nous<br />

nous retrouvons dans une situation où les<br />

logements en production ne sont pas assez<br />

nombreux !<br />

CD : Selon nous, le gouvernement devrait<br />

s’inspirer de ses voisins. En Belgique, les<br />

taux de prévente se situent entre 20 et<br />

40%. Le promoteur apporte donc une partie<br />

du financement en fonds propres, reçoit<br />

ses 30% en moyenne pour la prévente<br />

et fait appel à un crédit construction pour<br />

le reste. Ainsi, il peut passer rapidement<br />

à l’acte chez le notaire. Or, les banques<br />

luxembourgeoises sont encore réticentes à<br />

l’idée d’accorder ce type de crédit qui permettrait<br />

d’accélérer la mise en route d’un<br />

projet de construction. Une fois qu’une résidence<br />

commence à sortir de terre, les potentiels<br />

acquéreurs sont rassurés puisque<br />

ce qui est déjà construit ne peut plus être<br />

soumis à d’éventuelles indexations liées à<br />

la hausse des prix des matériaux et ils disposent<br />

d’une date certaine de livraison.<br />

Le banquier qui autrefois finançait les<br />

yeux fermés pour faire du chiffre et parce<br />

qu’il était certain que la valeur du terrain<br />

allait augmenter de 20% chaque année<br />

doit maintenant changer sa manière de<br />

procéder afin de soutenir l’économie.<br />

MF : S’ajoute à cela le fait que la politique<br />

a encouragé les citoyens à devenir<br />

propriétaires pendant des années. Cette<br />

mentalité a fait passer le taux de détenteurs<br />

de biens immobiliers de 50% à 76%<br />

en quelques années ! Cette augmentation<br />

limite grandement le développement de<br />

la location sociale qui vient en aide aux<br />

foyers ne pouvant acheter. Un couple qui<br />

gagne 6.000 euros net par mois n’est pour<br />

le moment plus en capacité d’acheter une<br />

maison ni même de louer un appartement<br />

à Luxembourg ! Il est donc indispensable<br />

de produire des logements abordables tant<br />

par le public que le privé pour les louer, et<br />

non les vendre.<br />

Comment EuroCaution soutient-il le<br />

marché ?<br />

AR : Nous tentons notamment d’importer<br />

le modèle belge chez nous. Pour ce<br />

faire, nous avons adapté nos règles de<br />

souscription afin d’émettre des garanties<br />

d’achèvement avec des taux de prévente<br />

plus faibles. En contrepartie, nous demandons<br />

aux promoteurs un apport en fonds<br />

propres ou un crédit construction.<br />

Nous nous attaquons également au développement<br />

du conseil client. Nous ne souhaitons<br />

pas nous positionner uniquement<br />

en tant que vendeurs d’un produit ou<br />

d’une caution d’assurance, mais nous voulons<br />

accompagner nos clients qui peuvent<br />

se trouver confrontés à diverses problématiques<br />

dans la conjoncture actuelle. Grâce<br />

à notre base de données, nous sommes<br />

en mesure de les conseiller sur le prix de<br />

vente par exemple. Nous pouvons aussi<br />

leur apporter une couverture pour leur<br />

terrain. Celle-ci constitue une nouveauté<br />

importante au Luxembourg. La demande<br />

pour ce type de garantie augmente de plus<br />

en plus, il nous a donc paru indispensable<br />

d’y répondre.<br />

E-Cautio représente<br />

la meilleure alternative<br />

aux banques pour<br />

les cautions et garanties<br />

MF : Si ces mesures permettent de soutenir<br />

nos clients, elles ne suffisent pas. C’est<br />

pour cela que nous proposons désormais<br />

un nouveau service : E-Cautio. Ce portail<br />

100% digital permet aux moyennes et<br />

grandes entreprises de gérer toutes leurs<br />

lignes de cautionnement, y inclus les de-


15<br />

Michael Foerster, Cédric Doppagne et Alessandro Rizzo<br />

mandes de garantie, à un seul endroit<br />

24h/24 et 7j/7. Celles-ci profitent également<br />

de notre réseau d’avocats spécialisés<br />

afin de les assister dans la négociation<br />

de leurs textes de garantie. Par ce biais,<br />

elles peuvent fournir des couvertures à<br />

leurs propres clients sans dépendre des<br />

banques. En outre, avec nous, les garanties<br />

relèvent du hors-bilan ! E-Cautio représente<br />

donc la meilleure alternative aux<br />

banques pour les cautions et garanties.<br />

CD : La méthode que nous adoptons avec<br />

cette plateforme digitale présente d’autres<br />

avantages de taille. Nous commençons<br />

toujours par analyser les lignes de garanties<br />

dont dispose notre client afin d’identifier<br />

ses besoins réels, pour aujourd’hui<br />

mais aussi pour demain. Sur cette base,<br />

nous préparons un dossier d’appel d’offres<br />

que nous présentons directement aux<br />

souscripteurs de nos assureurs-garants<br />

partenaires. De plus, la mise en concurrence<br />

nous permet d’offrir au client les<br />

meilleures conditions du marché. Nous<br />

lui présentons ensuite une étude complète<br />

des offres reçues. Ces dernières ne<br />

constituant pas un contrat, nos experts<br />

négocient également les conditions juridiques<br />

ainsi que les textes de garanties.<br />

Ainsi, nous accompagnons nos clients de<br />

A à Z pour leur permettre de bénéficier du<br />

meilleur service possible.<br />

EuroCaution S.A.<br />

7, rue des Mérovingiens<br />

L-8070 Bertrange<br />

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+ 50<br />

milliards d'euros<br />

Rating<br />

de A- à AA-


16<br />

| IMMOBILIER ET CONSTRUCTION<br />

LE PARTENAIRE<br />

DES COMMUNES DANS<br />

L’APPLICATION DU PACTE<br />

LOGEMENT 2.0<br />

Gilles Hempel


17<br />

Leader de la gestion locative<br />

sociale au Luxembourg, la Fondation<br />

pour l’Accès au Logement<br />

(FAL) est le gestionnaire<br />

de l’Agence Immobilière Sociale<br />

(AIS) qui œuvre à l’inclusion sociale<br />

par le logement. À quelques<br />

semaines des élections communales,<br />

Gilles Hempel, directeur,<br />

revient sur les objectifs de la<br />

fondation, ses activités et son<br />

rôle auprès des communes pour<br />

favoriser l’accès au logement à<br />

tous, notamment suite à l’introduction<br />

de l’article « 29bis » du<br />

nouveau Pacte Logement.<br />

Quelles sont les activités de la FAL ?<br />

La Fondation pour l’Accès au Logement<br />

rassemble trois départements : l’Agence<br />

Immobilière Sociale (AIS), Abitatio et le<br />

département d’accompagnement social.<br />

Créée en 2009, l’AIS a pour objectif de louer<br />

des logements inoccupés. Au Luxembourg,<br />

nous comptons entre 10.000 et 20.000 infrastructures<br />

vides. Cela concerne par<br />

exemple les habitations des personnes<br />

âgées en maison de retraite ou des héritiers<br />

qui ont reçu en succession un bien<br />

dont ils n’ont pas l’utilité. Notre objectif<br />

est simple : mettre ces biens à disposition<br />

des habitants aux revenus modestes sous<br />

forme de location. Le propriétaire n’a rien<br />

à craindre car nous lui apportons certaines<br />

garanties, notamment en matière de loyer<br />

ou encore d’entretien. Tout est géré par<br />

notre agence sans aucune contrainte. En<br />

bref, nous luttons contre l’exclusion sociale<br />

par le logement.<br />

Nous nous sommes également lancés dans<br />

la promotion immobilière avec Abitatio.<br />

Nos locataires sont toujours aussi motivés<br />

à retrouver une autonomie, mais, en dix<br />

ans d’activité, nous avons constaté que<br />

l’envolée des prix de l’immobilier ne laissait<br />

que très peu de chance de se loger aux<br />

plus démunis.<br />

Actuellement, nous possédons un parc de<br />

630 logements en gestion et nous tenons à<br />

en prendre soin en assurant leur bon états<br />

aux propriétaires ainsi que le paiement<br />

des loyers.<br />

Accompagner les communes dans le développement<br />

de l’habitat abordable en suivant les recommandations<br />

du nouveau Pacte Logement<br />

Quels sont les avantages, notamment<br />

pour les communes, de collaborer avec<br />

la FAL ?<br />

Nous nous positionnons comme un partenaire<br />

fiable vis-à-vis de l’État, des communes,<br />

des propriétaires, des bénéficiaires<br />

et des services sociaux qui gravitent autour<br />

de nous.<br />

Nous collaborons avec la majorité des<br />

communes en matière de gestion locative<br />

sociale et nous avons démarré nos<br />

premières coopérations au niveau de la<br />

construction de logements. Nous offrons<br />

une prestation complète à celles qui souhaitent<br />

s’engager dans cette voie : de la<br />

planification à la gestion des biens, en<br />

passant par le financement et la construction.<br />

Deux choix s’offrent à elles : un bail<br />

emphytéotique de 50 à 99 ans ou la vente<br />

de terrains. Cela dépend de leur vision<br />

politique, mais, dans tous les cas, elles<br />

sont assurées que les habitations resteront<br />

toujours sociales.<br />

LE CHIFFRE<br />

630<br />

logements en gestion<br />

Avec le Pacte Logement 2.0, les communes<br />

sont incitées à bâtir des habitations à<br />

prix abordable. Or, la plupart d’entre elles<br />

n’ont pas les moyens humains ou financiers<br />

pour gérer un parc locatif ou de réaliser<br />

des projets de construction. Abitatio<br />

a pour objectif de les accompagner dans<br />

cette démarche.<br />

Le Pacte Logement 2.0 a instauré un<br />

nouvel article, « 29bis », dans la loi<br />

modifiée du 19 juillet 2004 concernant<br />

l’aménagement communal et le développement<br />

urbain. Quel est son objectif ?<br />

Cet article de loi impacte nos activités car<br />

il doit permettre la création d’un nombre<br />

plus élevé de logements abordables dans<br />

chaque plan d’aménagement particulier<br />

«nouveau quartier» (PAP NQ). En d’autres<br />

termes, pour chaque nouveau PAP NQ, un<br />

pourcentage de la surface construite brute<br />

qui accueillera des habitations devra être<br />

réservé au logement à prix abordable. Les<br />

terrains qui y seront dédiés seront automatiquement<br />

cédés à l’État ou à la commune,<br />

qui pourra ensuite les déléguer à<br />

notre Fondation pour les développer.<br />

Nous avons donc un rôle à jouer au niveau<br />

du champ d’application de l’article<br />

« 29bis » car nous sommes en mesure d’accompagner<br />

les communes dans le développement<br />

de l’habitation abordable en<br />

suivant les recommandations du nouveau<br />

Pacte. En plus, nous disposons d’antennes<br />

aux quatre coins du Grand-Duché afin<br />

d’être au plus proche de toutes les communes<br />

et de nos bénéficiaires.<br />

Depuis 2009, nous avons permis à 1.100<br />

ménages d’obtenir un toit. Bien accompagnés<br />

et encadrés par nos services, plus de<br />

la moitié d’entre eux nous a déjà quittés<br />

pour accéder au premier marché immobilier<br />

et, parmi eux, 10% sont même devenus<br />

propriétaires de leur bien !<br />

Fondation pour l’Accès au Logement<br />

202B, rue de Hamm<br />

L-1713 Luxembourg<br />

www.fondation-logement.lu


18<br />

| IMMOBILIER ET CONSTRUCTION<br />

UNE VIABILISATION EXEMPLAIRE<br />

EN MATIÈRE D’ÉCONOMIE<br />

CIRCULAIRE POUR LE FUTUR<br />

QUARTIER « AN DER SCHMËTT »<br />

Soucieux de limiter la consommation des matières premières et la production<br />

de déchets, le Fonds du Logement intègre de plus en plus l’économie<br />

circulaire dans l’élaboration de ses projets. L’approche, particulièrement<br />

pertinente sur des chantiers d’une certaine envergure, a été<br />

explorée dans la conception du futur quartier An der Schmëtt, à Wecker.<br />

Études, traitement des matériaux in situ, réutilisation sur site…<br />

Amélie Vill et Steve Majerus, respectivement chef de projet et chargé<br />

d’opérations au Fonds du Logement, Isabel Rohr, adjointe à la direction<br />

chez RUK Gruppe Luxemburg, Frederik Hohl, directeur de projet<br />

chez Géoconseils, et Michel Kramp, coordinateur de service IVRD chez<br />

Luxplan, nous éclairent sur les différentes phases de planification et<br />

de réalisation du projet.<br />

Élaboré en 2005 puis révisé à partir de<br />

2017, le PAP An der Schmëtt a finalement<br />

été approuvé en 2020. Porté par le Fonds<br />

du Logement, ce nouveau quartier d’une<br />

surface brute de 8 ha situé à Wecker, dans<br />

la commune de Biwer, comptera 164 nouveaux<br />

logements d’ici 2028. De par sa<br />

nature et son ampleur, le projet se prête<br />

tout particulièrement, aux yeux du Fonds,<br />

à une approche circulaire. « Le futur quartier<br />

An der Schmëtt devra voir le jour sur le<br />

site de l’ancienne cité Syrdall, répertorié<br />

Frederik Hohl, Amélie Vill, Steve Majerus, Isabel Rohr et Michel Kramp


19<br />

dans le cadastre des sites potentiellement<br />

pollués. Après avoir effectué les premiers<br />

diagnostics et quelques recherches sur les<br />

matériaux présents en masse sur place, nous<br />

nous sommes demandé comment les réutiliser<br />

ou les recycler pour éviter leur élimination<br />

en décharge », révèle Amélie Vill.<br />

Dépolluer et assainir le site…<br />

Les investigations sur le terrain, confiées<br />

à RUK Gruppe Luxemburg, ont révélé que<br />

les infrastructures existantes étaient effectivement<br />

polluées à différents degrés.<br />

« Nous avons dû nous débarrasser de<br />

l’asphalte que nous avons classé comme<br />

déchet dangereux en raison de la concentration<br />

de polluants qu’il contenait. La<br />

couche de matériaux directement inférieure<br />

ayant été légèrement contaminée<br />

par l’asphalte, nous l’avons confiée à une<br />

société de traitement de sol afin qu’elle<br />

puisse être utilisée ou revendue comme<br />

matière première après nettoyage. Enfin,<br />

une partie de la substructure non contaminée<br />

a pu être réutilisée sur le site.<br />

Pour ce faire, nous avons établi une zone<br />

de stockage temporaire où nous l’avons<br />

conservée puis concassée. Nous pouvons<br />

désormais l’utiliser pour construire les<br />

nouvelles infrastructures. Au total, 4.400<br />

tonnes de matériaux ont été acheminées<br />

vers une société de traitement et 6.300<br />

autres ont été réutilisées sur site directement<br />

», explique Isabel Rohr.<br />

… pour accueillir les nouvelles<br />

infrastructures<br />

En janvier 2022, les équipes chargées des<br />

travaux d’infrastructure se sont donc vues<br />

confier un terrain vierge et assaini, prêt<br />

à être remodelé. « Les réseaux, la voirie,<br />

plus rien ne suivra le tracé des anciennes<br />

infrastructures. De nombreux mouvements<br />

de terre ont donc été programmés<br />

dans l’étude, avec une idée fixe : mettre en<br />

œuvre aussi peu de matériaux neufs que<br />

possible. Premièrement, nous avons réutilisé<br />

les 6.300 tonnes de déblais issues des<br />

anciennes infrastructures pour réaliser le<br />

coffre de la chaussée et, deuxièmement,<br />

nous avons réemployé d’importants volumes<br />

de terre résultant des terrassements<br />

nécessaires à la réalisation des infrastructures<br />

mais aussi à la préparation des terrains<br />

des parcelles privées. 1.200 m 3 ont<br />

été réutilisés dans les couches de forme<br />

de la voirie et 13.500 autres ont été traités<br />

avec un mélange chaux-ciment pour préparer<br />

les fondations de toutes les parcelles<br />

privées », indique Michel Kramp.<br />

Les réflexions<br />

sur le réemploi des matériaux<br />

doivent avoir lieu très<br />

en amont<br />

Pour ce faire, le bureau d’ingénieurs-conseils<br />

Luxplan, chargé du projet<br />

d’infrastructure, s’est adjoint les services<br />

de géotechniciens du bureau d’études<br />

Géoconseils qui ont rendu un avis technique<br />

sur le sol existant et ses possibilités<br />

de réutilisation. Alors que l’empierrement<br />

représente une solution classique pour<br />

stabiliser les sols, les porteurs du projet<br />

ont opté pour un autre procédé permettant<br />

de réemployer les terres préalablement<br />

excavées : le traitement du sol à la<br />

chaux. « Étant donné le niveau d’exigence<br />

du projet en matière de durabilité des<br />

matériaux et de portance du compactage,<br />

nous avons décidé de stabiliser les sols<br />

avec un mélange de chaux et de ciment.<br />

Après les premières estimations, nous<br />

avons recueilli des échantillons de sol et<br />

réalisé des essais en laboratoire avec différents<br />

pourcentages de chaux et de ciment.<br />

Ensuite, nous avons mené des tests sur<br />

chantier pour nous assurer d’avoir atteint<br />

la portance exigée », détaille Frederik Hohl.<br />

Une solution écologique et économique…<br />

Au-delà des calculs techniques, le Fonds<br />

du Logement s’est prêté à des calculs économiques.<br />

En minimisant la quantité de<br />

matériaux neufs apportée sur le chantier<br />

et en traitant les sols plutôt qu’en les envoyant<br />

à la décharge, il est parvenu à réduire<br />

les coûts de construction. Pour la<br />

réalisation de la voirie, environ 100.000<br />

euros ont été épargnés grâce au réemploi<br />

des ressources existantes. En ce qui<br />

concerne la préparation des parcelles<br />

privées, l’économie s’élève à presqu’un<br />

demi-million d’euros.<br />

Bien entendu, faire du neuf avec de l’ancien<br />

permet également de réduire l’impact<br />

environnemental du projet. Le Fonds<br />

a ainsi fait l’économie de matières premières,<br />

dont la production est très énergivore,<br />

mais a aussi considérablement diminué<br />

le transport des matériaux entrant<br />

et sortant.<br />

« Pour bénéficier de tous ces avantages, les<br />

réflexions sur le réemploi des matériaux<br />

doivent avoir lieu très en amont. Bien qu’il<br />

soit possible d’envisager une approche<br />

circulaire pour tout type de projet, il faut<br />

que le processus demeure rationnel : créer


20<br />

des aires de stockage, traiter les matériaux<br />

in situ, tout cela n’est économiquement<br />

intéressant que lorsqu’on dispose d’un<br />

certain volume », souligne Steve Majerus.<br />

… pour renforcer l’offre de logements<br />

abordables<br />

Les économies réalisées servent évidemment<br />

la mission du Fonds : mettre sur le<br />

marché des logements abordables. Bientôt,<br />

le nouveau quartier An der Schmëtt<br />

accueillera 164 nouvelles habitations<br />

dont 97 maisons unifamiliales avec 18<br />

logements intégrés, 23 appartements et<br />

13 maisons bi-familiales. « Trois quarts<br />

de ces biens seront réservés à la location<br />

subventionnée, le quart restant sera destiné<br />

à la vente subventionnée. Les travaux<br />

d’infrastructure devraient prendre fin cet<br />

été et la construction de la première phase<br />

démarrera en début d’année prochaine<br />

afin que les premiers habitants puissent<br />

emménager en 2026 », conclut Steve<br />

Majerus.<br />

Fonds du Logement<br />

52, Boulevard Marcel Cahen<br />

L-1311 Luxembourg<br />

www.fondsdulogement.lu


21<br />

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D’WEEËR LEEDEN<br />

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22<br />

| IMMOBILIER ET CONSTRUCTION<br />

UNE DÉMARCHE<br />

ÉCOLOGIQUE AUSSI<br />

SOLIDE QUE LE PLATINE<br />

Le bureau XXA Architecture a conçu, à la demande de la commune<br />

d’Hesperange, une enveloppe de bois et de liège pour accueillir<br />

l’école fondamentale et la maison relais d’Howald. La réalisation de<br />

ce projet s’est fondée sur des principes écologiques forts, autant<br />

pour les techniques et les matériaux utilisés que pour la tenue du<br />

chantier. Grâce à l’aide précieuse des ingénieurs d’E3 Consult, qui<br />

ont fait de la durabilité leur cheval de bataille, le bâtiment a obtenu<br />

la certification DGNB Platinum, rien de moins que la plus prestigieuse<br />

au monde. Patricia Streber, CEO de XXA Architecture, et<br />

Stefan Fries, gérant d’E3 Consult, reviennent sur ce projet innovant.<br />

Quelles sont les spécificités de la nouvelle<br />

école fondamentale du cycle 1 et<br />

maison relais d’Howald ?<br />

PS : La commune d’Hesperange avait pour<br />

ambition de bâtir un établissement destiné<br />

à l’enseignement fondamental du cycle<br />

1 et à la maison relais. Celui-ci devait être<br />

un exemple de durabilité tout en tenant<br />

compte des exigences d’un bâtiment éducatif<br />

pour des enfants en bas âge, dont la<br />

conception de classes adaptées à l’apprentissage<br />

des plus petits comme des plus<br />

grands. En ce sens, nous avons intégré à<br />

la structure quatorze salles, sept pour les<br />

leçons des maternelles et sept autres pour<br />

des activités d’éveil : théâtre, construction,<br />

peinture, sport, etc.<br />

Dans ce type d’infrastructure, l’acoustique<br />

est très importante et ne doit pas être négligée,<br />

que ce soit entre les salles, entre les<br />

étages ou entre l’intérieur et l’extérieur.<br />

Afin de limiter – voire d’empêcher – la réverbération<br />

sonore, tous les plafonds sont<br />

traités acoustiquement. Nous avons sélectionné<br />

des matériaux hautement isolants,<br />

mais aussi naturels, recyclables et issus de<br />

circuits courts. Ainsi, les murs sont constitués<br />

de panneaux bois tri-couches, d’une<br />

structure en bois local isolée par du coton<br />

(principalement des jeans usagés), d’une<br />

plaque d’OSB 3, d’une autre isolation en<br />

fibre de bois, d’un pare-pluie et finalement<br />

d’une couche de 20 cm de liège (finition<br />

visible sur la façade).<br />

Les mesures de sécurité et d’accessibilité<br />

étaient elles aussi essentielles. Nous<br />

avons entre autres installé des protections<br />

au niveau de l’entrebâillement des<br />

portes pour que les enfants ne puissent<br />

s’y coincer les doigts. Tout a été pensé<br />

pour l’accueil des personnes à mobilité<br />

réduite : le bâtiment est équipé d’un<br />

ascenseur, les espaces sont adaptés aux<br />

chaises roulantes, les toilettes sont munies<br />

des dispositifs nécessaires, etc.<br />

Vous avez reçu le prix DGNB Platinum<br />

le 15 mars dernier. De quoi s’agitil<br />

et qu’avez-vous mis en place pour<br />

l’obtenir ?<br />

SF : Ce prix est décerné par l’asbl allemande<br />

DGNB. Cette dernière a pour but de<br />

promouvoir et de développer la construc-


Stefan Fries et Patricia Streber<br />

23


24<br />

Comment s’est déroulée la collaboration<br />

du bureau XXA Architecture et d’E3<br />

Consult ?<br />

PS : C’était la première fois que nous<br />

travaillions main dans la main. Ce partenariat<br />

a été initié par la commune dès le<br />

début du projet. E3 Consult avait à sa<br />

charge le respect des conditions pour obtenir<br />

la certification DGNB.<br />

SF: Nous réalisions des études afin d’identifier<br />

les meilleures options qui s’offraient<br />

à nous pour répondre aux critères de la<br />

DGNB. Sur base de ces résultats, nous<br />

conseillions l’équipe de maîtrise d’œuvre<br />

sous la direction du bureau XXA Architecture.<br />

Une fois que nos recommandations<br />

étaient intégrées au plan d’exécution,<br />

nous vérifiions qu’elles étaient correctement<br />

mises en place en nous rendant<br />

chaque semaine sur le chantier. Cette rigueur<br />

nous a permis d’obtenir l’excellent<br />

score de 87,2%, un record dans la catégorie<br />

des bâtiments éducatifs, qui nous a<br />

valu le niveau Platinum.<br />

Quels enseignements tirez-vous de<br />

cette expérience ?<br />

tion durable, notamment par la recherche,<br />

par l’enseignement qu’elle prodigue au<br />

sein de la DGNB Academy, ou encore par<br />

la certification des bâtiments. Les principes<br />

conceptuels de la DGNB s'articulent<br />

autour d'une compréhension holistique de<br />

la durabilité, englobant les facteurs environnementaux,<br />

économiques et socioculturels.<br />

Nous avons donc dû réfléchir à<br />

chaque aspect du bâtiment, mais également<br />

du chantier.<br />

Le système DGNB étant utilisé en Allemagne,<br />

mais aussi au Danemark, en<br />

Suisse, en Autriche au Luxembourg et en<br />

Espagne, il représente une approche très<br />

différenciée et actuelle de la construction<br />

durable.<br />

En premier lieu, il s'agissait de planifier<br />

une enveloppe de bâtiment très efficace<br />

avec un concept technique innovant. Ensuite,<br />

toutes les qualités de durabilité<br />

ont été optimisées au fur et à mesure de<br />

manière très structurée sur la base des<br />

critères DGNB. L’électricité est fournie<br />

par des panneaux photovoltaïques et un<br />

réservoir de glace qui produit une grande<br />

quantité d’énergie au changement d’état<br />

de l’eau. La toiture verte permet quant à<br />

elle de faire baisser la chaleur du bâtiment.<br />

De plus, elle est une excellente alliée pour<br />

réguler les températures en milieu urbain.<br />

N’oublions pas qu’Howald se situe en bordure<br />

de la capitale, il était donc impératif<br />

de prendre en compte les enjeux de cette<br />

situation. Nous avons également pensé à<br />

la qualité de l’air : les fenêtres sont dotées<br />

d’ouvertures automatiques qui, grâce à<br />

la communication entre les deux étages,<br />

permettent d’aérer les locaux. Toutefois,<br />

la ventilation de la VMC a comme conséquence<br />

l’assèchement de l’air en hiver.<br />

Pour contrer ce phénomène, nous avons<br />

installé un mur d’eau à l’intérieur de<br />

l’école. Non seulement celui-ci crée une<br />

atmosphère apaisante, mais il l’humidifie<br />

de manière totalement naturelle.<br />

Sur le chantier, nous avons accordé une<br />

grande attention au recyclage des déchets.<br />

Pour cela, nous avons fait appel à la<br />

SuperDrecksKëscht (SDK) qui a mis en<br />

place un système de tri. De notre côté,<br />

nous nous assurions de la bonne application<br />

de celui-ci.<br />

PS : Nous avons eu la chance d’être entourés<br />

d’une équipe motivée. Cette dernière<br />

s’est révélée être un soutien indispensable<br />

dans un contexte où nombre de<br />

prestataires n’envisagent toujours pas<br />

les considérations écologiques comme<br />

une norme. Certains d’entre eux ne comprenaient<br />

pas l’intérêt de nos ambitions.<br />

Pourtant, les résultats sont là ! La crise<br />

énergétique que nous rencontrons actuellement,<br />

aussi dramatique soit elle,<br />

a au moins eu l’avantage de provoquer<br />

une prise de conscience. Cependant, il<br />

est bien dommage d’attendre d’être au<br />

pied du mur pour changer sa vision des<br />

choses. Il est certain que XXA Architecture<br />

et E3 Consult continueront sur leur<br />

lancée en conservant et en développant<br />

les méthodes appliquées pour certifier<br />

l’école et maison relais d’Howald. Nous<br />

espérons ainsi insuffler au secteur de la<br />

construction un vent nouveau et parfumé<br />

de responsabilités environnementales.<br />

XXA Architecture S.à r.l.<br />

20, rue d’Itzig<br />

L-5852 Hesperange<br />

www.xxa.lu


CONSTRUIRE<br />

DE MANIÈRE<br />

CRÉATIVE<br />

avec la construction<br />

modulaire ALHO<br />

25<br />

Construction modulaire ALHO<br />

LA CONSTRUCTION MODULAIRE EST<br />

L’INDIVIDUALITÉ EN SÉRIE !<br />

C’est la variété des options de conception qui est un atout<br />

pour la construction modulaire. Notre planification intégrale<br />

permet des concepts de construction adaptés aux besoins et<br />

harmonisant architecture attrayante, écologie et économie.<br />

ALHO Systembau S.à r.l.<br />

3, rue Fontebierg<br />

L - 3381 Livange<br />

Coûts fixes. Délais fermes. Qualité supérieure.<br />

www.alho.lu


26<br />

| IMMOBILIER ET CONSTRUCTION<br />

UN ENVIRONNEMENT<br />

D'APPRENTISSAGE<br />

MOTIVANT<br />

©ALHO Holding GmbH<br />

La planification et la construction<br />

d'écoles sont devenues<br />

des tâches très complexes qui<br />

doivent répondre à des exigences<br />

élevées, à commencer<br />

par la résolution de l'immense<br />

retard de rénovation jusqu'à<br />

la mise en œuvre de concepts<br />

d'enseignement et d'apprentissage<br />

modernes qui nécessitent<br />

des constellations de salles entièrement<br />

nouvelles. À Schönefeld,<br />

l’école primaire Astrid Lindgren<br />

vient d'être achevée selon le<br />

principe des clusters : en collaboration<br />

avec les architectes « nak »<br />

de Berlin, ALHO a conçu un environnement<br />

d'apprentissage bien<br />

pensé et motivant dans une architecture<br />

variée, fonctionnelle,<br />

efficace et durable.<br />

À Berlin, la population a davantage tendance<br />

à déménager de la ville vers la périphérie<br />

que l’inverse. La hausse des prix<br />

des loyers et des logements dans la capitale<br />

est responsable de cette tendance.<br />

L’immigration est en grande partie le fait<br />

des familles – et qui dit familles dit écoles.<br />

La commune brandebourgeoise de Schönefeld<br />

doit transformer dans les plus brefs<br />

délais les établissements scolaires qui ont<br />

besoin d’être rénovés et en construire de<br />

nouveaux afin de relever les défis imposés<br />

par un monde en mutation. Dans le<br />

contexte de l’accueil de jour, il faut des<br />

écoles avec des concepts d’encadrement<br />

adaptés : des salles de classe et spécialisées,<br />

des cantines, des bibliothèques, des salles<br />

de séjour et de loisirs avec un équipement<br />

moderne et des couleurs agréables ainsi que<br />

des espaces de détente et d’apprentissage,<br />

et en plein air si possible. L’organisation en<br />

clusters scolaires individuels, qui offrent<br />

à des groupes de classes de taille raisonnable<br />

un « foyer d’apprentissage » inclusif,<br />

est devenue le symbole d’une architecture<br />

scolaire moderne et exigeante.<br />

Organisation en clusters<br />

« Nous avons divisé les dix salles de classe<br />

requises en cinq clusters, qui sont des unités<br />

d’utilisation distinctes positionnées<br />

à l’extrémité du bâtiment. Un cluster se<br />

compose de deux salles de classe, d’une<br />

salle de différenciation ou de groupe et<br />

d’un forum central où les élèves se rencontrent<br />

et où des formes particulières<br />

d’enseignement peuvent avoir lieu », explique<br />

l’architecte Tiemo Klumpp à propos<br />

de la gamme de salles.


27<br />

Diversité spatiale par la combinaison<br />

de méthodes de construction<br />

Les trois étages du nouveau bâtiment ont<br />

été réalisés en construction modulaire,<br />

avec au total 42 modules d’espace préfabriqués<br />

dans l’usine ALHO. Le rez-dechaussée<br />

s’efface sous les deux étages supérieurs<br />

sur un côté frontal et crée à cet<br />

endroit un espace de pause couvert d’environ<br />

240 m². En parallèle, cette toiture<br />

imposante de près de 15 m de profondeur<br />

marque l’entrée principale de l’école.<br />

©ALHO Holding GmbH<br />

La construction de la zone surélevée a été<br />

réalisée à l’aide d’une table en béton armé.<br />

Celle-ci est placée devant l’entrée et supporte<br />

à cet endroit la charge des modules<br />

des étages supérieurs. « Chaque type de<br />

construction présente certains avantages.<br />

Si nous les combinons habilement, nous<br />

obtenons le meilleur résultat et une diversité<br />

spatiale qui profite aux utilisateurs »,<br />

explique Tiemo Klumpp.<br />

Construction modulaire synonyme de<br />

sécurité de délais et de coûts<br />

©ALHO Holding GmbH<br />

L’accès au bâtiment a été conçu de manière<br />

intelligente : afin d’utiliser les surfaces de<br />

plan de base sur les faces frontales du bâtiment<br />

pour des clusters, les architectes ont<br />

placé un « escalier en forme de boîte » au<br />

centre du bâtiment. Celui-ci est divisé en<br />

deux volées opposées et séparées par une<br />

paroi. Il offre ainsi deux voies d’évacuation<br />

indépendantes dans une seule cage<br />

d’escalier. Un ascenseur assure en outre<br />

l’accès à tous les étages aux personnes à<br />

mobilité réduite.<br />

Des sanitaires sont disponibles à tous les<br />

étages, au centre du bâtiment. Au rez-dechaussée<br />

se trouvent en plus les locaux<br />

techniques et de stockage et aux étages<br />

supérieurs les salles des professeurs avec<br />

des kitchenettes.<br />

Toutes les pièces sont équipées d’une<br />

©ALHO Holding GmbH<br />

ventilation contrôlée. L’importance de<br />

cet équipement a été démontrée durant<br />

la pandémie de Covid-19. Le chauffage<br />

est assuré par un raccordement au circuit<br />

urbain et la chaleur est transmise dans<br />

les pièces par des radiateurs à plaques<br />

économiques.<br />

La façade – un mur-rideau ventilé et isolé<br />

par des minéraux composé de panneaux<br />

HPL (High Pressure Laminate) – est caractérisée<br />

par sa plasticité, obtenue par<br />

des saillies et des retraits en forme de<br />

cassettes. La toiture, plate et verte, offre<br />

une compensation écologique importante<br />

pour la nouvelle surface de terrain<br />

imperméabilisée, améliorant de cette<br />

manière l’effet isolant du toit en été<br />

comme en hiver et filtrant les polluants<br />

atmosphériques et les poussières fines<br />

de l’air.<br />

« L’achèvement du bâtiment dans les délais<br />

impartis était une priorité absolue pour<br />

nos maîtres d’ouvrage, un avantage pour<br />

lequel la construction modulaire moderne<br />

est connue », explique l’architecte. « À cela<br />

s’ajoute le fait que la préfabrication des<br />

modules en usine permet non seulement<br />

de construire les bâtiments rapidement,<br />

mais aussi de les dénombrer de manière<br />

très précise ».<br />

Après seulement 24 semaines de construction<br />

sur place, le nouveau bâtiment a pu<br />

être occupé par les élèves et leurs enseignants<br />

en février 2022. « Au final, chaque<br />

maître d’ouvrage souhaite simplement<br />

avoir un bâtiment esthétique, qui fonctionne<br />

bien et dans lequel tout le monde<br />

se sent bien. Avec l’extension de l’école<br />

Astrid Lindgren, c’est sans doute réussi :<br />

les retours positifs nous le confirment<br />

sans cesse », conclut Tiemo Klumpp.<br />

ALHO Systembau S.à r.l.<br />

3, rue Fontebierg<br />

L-3381 Livange<br />

www.alho.lu


28<br />

| IMMOBILIER ET CONSTRUCTION<br />

MARIER L’ANCIEN<br />

ET LE MODERNE<br />

Frédéric Reumont


29<br />

Depuis 2006, CBL, filiale de l’entreprise<br />

de construction belge<br />

CIT Blaton, réalise des projets<br />

d’envergure aux quatre coins<br />

du Grand-Duché. Pour la Ville<br />

de Diekirch et l’Institut national<br />

pour le patrimoine architectural<br />

(anciennement Service des<br />

sites et monuments nationaux),<br />

elle supervise et effectue en ce<br />

moment le chantier de la future<br />

maison relais. Celui-ci est<br />

particulièrement représentatif<br />

du panel de compétences de<br />

l’entreprise car il regroupe les<br />

exigences d’un bâtiment public,<br />

éducatif et du patrimoine.<br />

Frédéric Reumont, Project Manager,<br />

revient sur les éléments<br />

marquants de ce projet.<br />

Pouvez-vous nous présenter la future<br />

maison relais de Diekirch en quelques<br />

mots ?<br />

Au lancement du projet en 2020, la commune<br />

prévoyait d’entreprendre des travaux<br />

lourds : l’intérieur de la structure<br />

existante – d’une surface de 2.000 m²<br />

– devait être complètement abattu pour<br />

être reconstruit à neuf. Toutefois, l’Institut<br />

national pour le patrimoine architectural<br />

(INPA) n’a pas donné son aval,<br />

le bâtiment étant classé au patrimoine<br />

national. Il s’agit en effet d’une ancienne<br />

résidence pour les sœurs datant des années<br />

1870 qui a ensuite été utilisée par<br />

ces dernières comme pensionnat pour<br />

jeunes filles pendant 50 à 60 ans. Nous<br />

avons donc formulé une nouvelle offre en<br />

2021 en tenant compte des exigences de<br />

l’INPA qui imposait la conservation de la<br />

quasi-totalité de l’intérieur du bâtiment,<br />

dont les carrelages, les plafonds ou encore<br />

les portes.<br />

Quelles sont les spécificités de ce<br />

chantier ?<br />

À l’extérieur, nous avons tout d’abord<br />

procédé au sablage complet des façades<br />

avec une réparation ponctuelle des<br />

pierres d’époque qui ne pouvaient évidemment<br />

pas être remplacées. Les entrées<br />

du bâtiment ont été repensées afin<br />

d’en permettre l’accès aux personnes<br />

à mobilité réduite et de répondre aux<br />

normes en vigueur. Nous avons entre<br />

autres installé une passerelle de 14 m<br />

pour rejoindre la chapelle par l’extérieur.<br />

Cet élément du patrimoine constitue<br />

un bon exemple du concept architectural<br />

appliqué au projet. L’objectif était<br />

de marier l’ancien avec le moderne. L’accès<br />

extérieur de la chapelle est donc fait<br />

de métaux noirs contrastant avec l’édifice<br />

du 19 e siècle et ajoutant, ainsi, une<br />

touche contemporaine. Les vitraux, eux,<br />

ont été conservés et restaurés.<br />

Grâce à ce projet<br />

particulièrement exigeant,<br />

nos méthodes et<br />

nos compétences se sont<br />

diversifiées et étoffées<br />

La toiture a quant à elle été entièrement<br />

démontée et refaite en ardoise. La charpente<br />

a dû être conservée, mais nous<br />

l’avons dotée d’un isolant en fibre de bois.<br />

En ce qui concerne les châssis, nous avons<br />

installé des fenêtres en bois sur demande<br />

de l’INPA.<br />

À l’intérieur, nous avons expérimenté pour<br />

la première fois le principe des planchers<br />

sur poutres en bois. Ces éléments devant<br />

être conservés, nous avons dû adopter de<br />

nouvelles techniques qui nous ont donné<br />

un peu de fil à retordre, notamment en ce<br />

qui concerne les niveaux, mais, grâce à ce<br />

projet particulièrement exigeant, nos méthodes<br />

et nos compétences se sont diversifiées<br />

et étoffées.<br />

La ventilation a représenté un autre défi<br />

de taille. Nous étions contraints de nous<br />

conformer à des murs existants, il était<br />

donc compliqué d’y amener des groupes<br />

de ventilation. Cependant, nous avons<br />

réussi en nous adaptant à ce que nous<br />

avions à notre disposition. La mise en<br />

conformité du réseau éléctrique et des<br />

coupe-feux indispensables dans un bâtiment<br />

public relevait en outre de notre<br />

responsabilité. Cette procédure nous est<br />

familière, car nous nous occupons régulièrement<br />

d’infrastructures de ce type. Par<br />

exemple, le dernier projet sur lequel nous<br />

avons travaillé était celui du Parlement<br />

européen à Luxembourg.


30<br />

Au sous-sol, nous installons pour le<br />

moment une cuisine industrielle qui<br />

permettra de préparer les repas des 355<br />

enfants qui profiteront des services de<br />

la future maison relais. S’ajouteront à<br />

cela quatre salles de restaurant au rezde-chaussée.<br />

Malheureusement,<br />

notre entreprise, comme toute<br />

société de construction,<br />

n’a pas été épargnée par<br />

la hausse des coûts et<br />

les pénuries de matériaux<br />

Une autre exigence de l’Institut était de<br />

sauvegarder l’escalier en chêne absolument<br />

remarquable dans le cœur du bâtiment.<br />

Nous l’avons donc remis à neuf<br />

en le décapant, le traitant et l’enduisant<br />

d’une lasure, un produit de protection<br />

opaque pour matériaux poreux.<br />

Comment avez-vous fait face aux différentes<br />

crises que le secteur de la<br />

construction a rencontrées ?<br />

Malheureusement, notre entreprise,<br />

comme toute société de construction, n’a<br />

pas été épargnée par la hausse des coûts<br />

et les pénuries de matériaux. Pour ces<br />

dernières, nous avons dû faire preuve de<br />

la plus grande flexibilité. Par exemple, le<br />

délai pour recevoir les câbles électriques<br />

a été fortement retardé. En attendant ces<br />

éléments, nous avons continué à tracer<br />

les saignées, repoussé la venue de l’électricien<br />

et avancé celle du chauffagiste à la<br />

place. Quand le matériel est arrivé, il n’y<br />

avait plus qu’à tirer les câbles et, en deux<br />

semaines, ce volet du chantier était clôturé.<br />

Aujourd’hui, les problèmes de délai<br />

ne sont clairement pas réglés dans tous<br />

les domaines, notamment pour des matériaux<br />

comme le cuivre ou l’aluminium,<br />

mais d’autres ont retrouvé leur production<br />

d’avant la crise. La situation s’est donc<br />

améliorée mais n’est pas revenue à la normale<br />

pour autant.<br />

La fin du chantier approche désormais à<br />

grands pas, la livraison du bâtiment étant<br />

prévue à la fin du mois de mai, et je suis<br />

satisfait de la capacité de résilience dont<br />

nous avons fait preuve. La situation n’était<br />

pas facile, mais les résultats sont là !<br />

2.000 m 2<br />

CBL S.A.<br />

Rue Hahneboesch<br />

L-4578 Niederkorn<br />

www.cbl-sa.lu<br />

LE CHIFFRE<br />

de surface


The art<br />

31<br />

of Building<br />

Urbaterre


32<br />

BRÈVES<br />

ÉCONOMIQUES<br />

PAR PAULINE PAQUET<br />

©LuxembourgStratégie<br />

ENQUÊTE PUBLIQUE<br />

SUR L’ÉCONOMIE EN 2050<br />

Le 22 février, le ministère de l’Économie<br />

a publié les résultats de la campagne<br />

publique ECO2050 menée par<br />

Luxembourg Stratégie. Réalisée par le<br />

biais d’un questionnaire en ligne et de<br />

rencontres avec le ministre Franz Fayot<br />

du 2 décembre 2022 au 12 janvier<br />

2023, celle-ci révèle que, pour 75% des<br />

sondés, le scénario le plus désirable<br />

pour l’économie luxembourgeoise en<br />

2050 est celui de la « Circularité biorégionale<br />

». Toutefois, la majorité estime<br />

que ce sont les « Somnambule<br />

socio-économique » et « Optimisme<br />

techno-digital » qui ont le plus de<br />

chance de se concrétiser.<br />

Source : SIP<br />

L’OBGL DEMANDE UNE LOI<br />

CONTRE L’«UBERISATION»<br />

Depuis la pandémie, de nombreuses<br />

plateformes de livraison ont vu le jour<br />

au Luxembourg. Celles-ci travaillent<br />

avec des collaborateurs indépendants,<br />

comme le fait le géant Uber. Cependant,<br />

elles adoptent également les<br />

pratiques abusives de ce dernier. Ainsi,<br />

elles définissent la rémunération<br />

des sous-traitants et leurs parcours,<br />

mais elles évaluent également leurs<br />

prestations en se réservant le droit de<br />

les sanctionner si les résultats ne les<br />

satisfont pas. Pour contrer ce phénomène<br />

allant à l’encontre du droit du<br />

travail, l’OGBL appelle le gouvernement<br />

à suivre la tendance européenne et<br />

à adopter un cadre légal empêchant<br />

l’« uberisation » des plateformes de livraison<br />

luxembourgeoises.<br />

Source : OGBL<br />

LANCEMENT DU LUXEMBOURG<br />

FUTURE FUND 2<br />

Le 17 mars, le ministère des Finances,<br />

le ministère de l'Économie, la Société<br />

nationale de crédit et d'investissement<br />

(SNCI) et le Fonds européen d'investissement<br />

(FEI) ont officiellement mis<br />

sur pied le Luxembourg Future Fund 2<br />

(LFF 2). Ce dernier vise à stimuler la<br />

diversification et le développement<br />

durable de l’économie grand-ducale<br />

par des investissements dans divers<br />

secteurs, notamment les technologies<br />

financières et médicales, la cybersécurité,<br />

la résilience énergétique ou encore<br />

les sciences de la vie. Par rapport à sa<br />

première édition, le LFF 2 bénéficie d’investissements<br />

financiers plus importants<br />

s’élevant à 200 millions d’euros<br />

(contre 150 millions pour le LFF 1).<br />

Source : SIP<br />

LUXTRUST RACHÈTE UNE<br />

STARTUP MONÉGASQUE<br />

Le 7 mars dernier, la start-up monégasque<br />

Pineappli, qui propose des<br />

solutions de services dématérialisés<br />

de gestion des documents, a annoncé<br />

qu’elle rejoignait le groupe LuxTrust.<br />

L’objectif de cette alliance est double.<br />

Dans un premier temps, celle-ci renforce<br />

leur position en Europe et leur<br />

développement international. Dans<br />

un second temps, elle permettra aux<br />

deux sociétés d’élargir leur palette de<br />

services pour répondre aux besoins<br />

de transformation numérique de leur<br />

clientèle de manière optimale.<br />

Source : Luxtrust<br />

UN AAA POUR L’ÉCONOMIE<br />

LUXEMBOURGEOISE<br />

L’agence de notation Moody’s a confirmé<br />

le 17 mars la note de « AAA » du<br />

Grand-Duché avec perspective stable.<br />

Cette note reflète la résilience économique<br />

du Luxembourg, la bonne<br />

tenue des finances publiques ainsi<br />

que la transparence et l’efficacité des<br />

instances gouvernementales. Malgré<br />

la détérioration de la situation économique<br />

mondiale liée aux pressions<br />

inflationnistes actuelles, Moody’s<br />

souligne que le tissu économique du<br />

Luxembourg reste robuste. L’agence<br />

estime la croissance du PIB à 1% en<br />

2023 et à 2% l’année suivante.<br />

Source : SIP<br />

DES SERVICES DE CLOUD<br />

SOUVERAIN PAR PROXIMUS<br />

ET GOOGLE CLOUD<br />

Proximus et Google Cloud ont annoncé<br />

le 15 mars 2023 la conclusion d’un<br />

contrat de cinq ans visant à fournir des<br />

services de cloud souverain en Belgique<br />

et au Luxembourg. Ce partenariat permettra<br />

de déployer en toute sécurité<br />

des activités sensibles et critiques et de<br />

fournir des contrôles de souveraineté<br />

numérique de nouvelle génération aux<br />

gouvernements, entreprises réglementées<br />

et organisations internationales.<br />

Pour concrétiser ces objectifs, Proximus<br />

prévoit notamment de collaborer<br />

avec LuxConnect, un fournisseur de<br />

services de centres de données détenu<br />

par l’État luxembourgeois.<br />

Source : Telindus


equans.lu<br />

33


34<br />

| IMMOBILIER ET CONSTRUCTION<br />

ENCOURAGER<br />

LES TRANSITIONS<br />

Pierre Wolff


35<br />

Spécialiste des services en exploitation-maintenance<br />

d’installations<br />

techniques et en utilisation<br />

rationnelle des énergies,<br />

EQUANS a pour objectif d’accompagner<br />

ses clients dans la transition<br />

énergétique, industrielle<br />

et numérique. Pierre Wolff, directeur,<br />

présente les solutions<br />

et les moyens mis en place par<br />

EQUANS pour répondre à ses<br />

ambitions et revient sur les différents<br />

services exclusivement<br />

dédiés aux communes.<br />

Pouvez-vous présenter EQUANS en<br />

quelques mots ?<br />

Notre société, anciennement Cofely Services,<br />

a été créée en 1987. Jusqu’en octobre<br />

2022, elle est une filiale du groupe ENGIE.<br />

ENGIE vend son activité de services énergétiques<br />

au groupe Bouygues en octobre de<br />

l’année passée, on a donc rejoint ce groupe<br />

fort et ambitieux depuis avec nos 75.000<br />

collègues d’EQUANS Global. Le changement<br />

de nom pour EQUANS était une décision<br />

du groupe qui souhaitait créer une<br />

nouvelle identité autonome rassemblant<br />

sous une marque unique l’ensemble de ses<br />

activités multi-techniques au niveau mondial.<br />

Nous comptons à l’heure actuelle environ<br />

140 collaborateurs au Grand-Duché<br />

et travaillons pour les entreprises, les collectivités<br />

et les administrations.<br />

EQUANS est active dans deux secteurs<br />

principaux. Le premier concerne la production<br />

d’énergie renouvelable thermique et<br />

électrique décentralisée. Nous pouvons intervenir<br />

dans toutes les phases d’un projet,<br />

de sa conception jusqu’à son démontage en<br />

passant par son financement et son exploitation.<br />

Dans ce cadre notre client bénéficie<br />

du service « energy as a service ».<br />

Notre second cœur de métier est lié à la<br />

gestion, à la conduite et à la maintenance<br />

des équipements techniques des grandes<br />

infrastructures comme les hôpitaux, les<br />

centres sportifs, les piscines, les banques,<br />

les data centres, etc.<br />

Depuis janvier 2023, AXIMA Réfrigération<br />

située à Steinfort, est devenue une filiale<br />

d’EQUANS et est spécialisée dans la conception<br />

et la maintenance d'installations frigorifiques.<br />

Nous pouvons ainsi offrir plus de<br />

services en la matière dans les domaines du<br />

froid industriel et commercial et développer<br />

le potentiel maximal de ces activités.<br />

Malgré ces changements d’identité et ces<br />

acquisitions, le travail reste inchangé pour<br />

notre personnel et notre clientèle. Cellesci<br />

nous permettent d’accroître notre panel<br />

de services ainsi que notre attractivité<br />

économique sur le long terme.<br />

L’une de vos ambitions est d’accompagner<br />

vos clients dans leur transition<br />

énergétique. Comment et par quels<br />

produits et services ?<br />

Nous leur offrons des solutions leur permettant<br />

aussi bien de produire des énergies<br />

renouvelables que d’améliorer leur<br />

efficacité énergétique. En termes de génération<br />

d’énergie thermique, nous proposons<br />

des systèmes de production de<br />

chaleur fondés sur la combustion ou la<br />

gazéification (biomasse, copeaux, pellets,<br />

gaz naturel, fioul ou autres) ainsi que des<br />

solutions basées sur l’électrification et le<br />

couplage des secteurs (pompes à chaleur,<br />

panneaux photovoltaïques, réseaux basse<br />

température, stockage, électromobilité).<br />

De plus, nous accompagnons notre clientèle<br />

dans l’optimisation de la performance<br />

énergétique de ses équipements et bâtiments<br />

grâce à des audits réalisés par des<br />

partenaires externes spécialisés en la matière.<br />

Nous parvenons ainsi à identifier<br />

les principales faiblesses d’un bâtiment<br />

pour établir une stratégie d’optimisation<br />

et d’économie d’énergie à long terme.<br />

Celle-ci entre dans le cadre d’un contrat<br />

de performance énergétique permettant<br />

au client d’améliorer son efficacité énergétique,<br />

de réaliser des économies et de<br />

diminuer ses émissions de CO 2<br />

. C’est d’autant<br />

plus pertinent aujourd’hui au vu de<br />

l’inflation générale et des prix de l’énergie<br />

qui n’ont pas cessé de croître depuis le début<br />

de la guerre en Ukraine.<br />

Plus spécifiquement, comment accompagnez-vous<br />

les communes dans leur<br />

transition ?<br />

Tout d’abord, nous collaborons avec une<br />

quarantaine d’entre elles, soit par une approche<br />

directe, soit par un appel d’offres<br />

avec soumission publique. Nous avons<br />

spécialement développé des solutions<br />

destinées à accompagner les communes<br />

dans leur engagement relatif au Pacte Climat.<br />

Celles-ci couvrent une large gamme<br />

de services comme les activités de conseil,<br />

la construction de centrales d’énergie avec<br />

ou sans réseau de chaleur urbain, l’exploitation,<br />

la maintenance et le monitoring<br />

des installations.<br />

Nous sommes également en mesure d’intervenir<br />

sur l’aspect financier en aidant<br />

les administrations à solliciter les différents<br />

subsides qui leur permettront de cofinancer<br />

leurs projets liés à la performance<br />

énergétique et au développement des<br />

énergies renouvelables. Enfin, nous proposons<br />

le financement, la construction,<br />

l’exploitation et la fourniture d’énergies<br />

dans le cadre du contracting énergétique.<br />

Ainsi, le client paye pour le service et la<br />

fourniture. Les risques opérationnels sont<br />

transférés du client à EQUANS, ce qui rend<br />

notre solution très attractive pour celui-ci.<br />

Que proposez-vous pour participer aux<br />

transitions industrielles et numériques<br />

de vos clients ?<br />

Nous souhaitons étendre nos activités à<br />

l’industrie, un secteur souvent très focalisé<br />

sur son cœur de métier mais qui gagnerait<br />

à être accompagné dans sa gestion énergétique.<br />

À chacun son métier. L’industriel se<br />

concentre sur ses activités propres et transfère<br />

ses activités d’exploitation et de maintenance<br />

des utilités (chaleur, froid, eau, air<br />

comprimé, autres fluides) à EQUANS. À la<br />

fin, il en résulte des économies financières<br />

et en émissions de CO 2<br />

.<br />

Nous avons aussi un rôle à jouer dans la<br />

transition numérique en proposant des<br />

solutions mobiles permettant à nos techniciens<br />

d’intervenir à distance, de collecter<br />

automatiquement des données de consommation<br />

ainsi que d’utiliser des outils de visualisation<br />

et de monitoring. La mise à disposition<br />

d’informations importantes à nos<br />

clients via ces solutions digitales permet<br />

d’augmenter la transparence et la communication.<br />

La réalité augmentée commence<br />

aussi à prendre de l’importance dans notre<br />

métier. Le digital nous ouvre de nouvelles<br />

perspectives et nous allons continuer à<br />

nous développer dans ce sens.<br />

EQUANS Services S.A.<br />

Ilot Ouest, 12 ZI ZARE<br />

L-4384 Sanem<br />

www.equans.lu


36<br />

| IMMOBILIER ET CONSTRUCTION<br />

PRODUCTION<br />

ET APPLICATION<br />

D’ENROBÉS :<br />

QUELQUES PROCÉDÉS<br />

PARTICULIERS<br />

L’entreprise Julien Cajot, du<br />

nom de son fondateur, est une<br />

société familiale née en 1967 et<br />

spécialisée dans la production<br />

et l’application de bétons asphaltiques<br />

– des revêtements<br />

bitumeux servant à recouvrir<br />

routes, trottoirs, parkings,<br />

pistes cyclables, cours d’école<br />

ou encore allées privées. Axel<br />

Burkel, directeur technique,<br />

revient sur l’un de ces produits,<br />

l’enrobé percolé, et sur<br />

un moyen de mise en œuvre<br />

unique au Luxembourg, un<br />

camion-distributeur avec bras<br />

télécommandé que l’entreprise<br />

met à disposition de ses clients.<br />

L’enrobé percolé : la résistance avant tout<br />

Parmi la large gamme de produits proposée<br />

par l’entreprise Julien Cajot, l’enrobé<br />

percolé est certainement l’un des plus<br />

résistants. Certaines surfaces, comme<br />

les sols industriels, les aires de stockage,<br />

les parkings pour poids-lourds, les<br />

stations-service ou encore les couloirs et<br />

les zones d’arrêt de bus, nécessitent un<br />

revêtement permettant de supporter des<br />

charges lourdes et à une fréquence importante.<br />

« Plus résistant que le béton ou<br />

qu’un enrobé bitumeux, l’enrobé percolé<br />

– sorte de combinaison des deux – est<br />

le matériau de choix pour ce type de surfaces.<br />

On l’obtient en comblant les interstices<br />

d’un enrobé bitumeux avec un « coulis<br />

de percolation », à savoir un mélange<br />

de ciment, de résines, d’eau et d’additifs.<br />

Il résulte de la percolation un enrobé à la<br />

résistance mécanique très élevée. Cette<br />

technique permet d’accroître les performances<br />

en compression tout en limitant<br />

l’orniérage », explique Axel Burkel.<br />

Sa mise en œuvre diffère quelque peu de<br />

celle d’un enrobé classique. Elle nécessite<br />

d’abord l’application d’une couche de<br />

base (en bitume), pour garantir la rigidité<br />

du support, puis l’étanchéification de la<br />

surface (bords, regards et joins compris).<br />

C’est sur cette base que peut être appliqué<br />

le châssis support en asphalte. La percolation<br />

peut commencer après refroidissement<br />

de ce dernier. Sa mise en œuvre se<br />

fait généralement de nuit, pour éviter une<br />

évaporation trop rapide et les risques de<br />

fissure. Un temps de séchage de trois à<br />

cinq jours est nécessaire pour permettre la<br />

circulation sur la surface.<br />

L’entreprise Julien Cajot a notamment eu<br />

recours à cette technique pour le Centre<br />

national d’incendie et de secours de Gasperich<br />

où elle a appliqué quelque 12.000 m 2


37<br />

d’enrobé percolé. « Nous avons également<br />

réalisé la sortie de CFL multimodal où<br />

circulent chaque jour une centaine de camions<br />

qui empruntent toujours la même<br />

voie. D’abord faite d’un enrobé classique,<br />

la sortie s’est trouvée fortement dégradée<br />

au bout de deux ou trois ans. Nous y avons<br />

appliqué un enrobé percolé il y a deux ans<br />

et le résultat est beaucoup plus résistant »,<br />

ajoute le directeur technique.<br />

Un camion-distributeur unique au<br />

Grand-Duché<br />

Voilà un peu plus d’une année que l’entreprise<br />

est la seule du pays à posséder<br />

deux camions équipés de distributeurs<br />

d’asphalte télécommandés. Particulièrement<br />

recommandés pour la mise en œuvre<br />

d’enrobés sur des petites surfaces, ils sont<br />

munis d’un bras qui leur confère un rayon<br />

d’action de cinq mètres, à 180°, et qui permet<br />

de déverser de la matière en hauteur si<br />

le chantier se révèle difficile d’accès (derrière<br />

une haie ou un muret par exemple).<br />

« Le camion, comme le bras lui-même, est<br />

entièrement télécommandé. Ainsi, le chauffeur<br />

peut, depuis l’extérieur de la cabine,<br />

déplacer le véhicule et contrôler le bras. Ce<br />

système permet non seulement de diminuer<br />

la pénibilité du travail de nos collaborateurs<br />

en éliminant le pelletage manuel, mais aussi<br />

de réduire le nombre d’ouvriers nécessaires<br />

sur le chantier », indique Axel Burkel.<br />

L’autre avantage de ce camion est de<br />

maintenir l’asphalte à température plus<br />

longtemps. Le bitume dont celui-ci est<br />

composé demeure liquide à 180°C mais<br />

passe à l’état solide après refroidissement.<br />

Son application doit donc être effectuée<br />

rapidement, dans les quelques heures qui<br />

suivent sa production. Grâce à leur bras<br />

qui déverse la matière, les deux camions<br />

de l’entreprise Julien Cajot peuvent rester<br />

bâchés, ce qui permet de réduire la déperdition<br />

thermique. En outre, l’asphalte<br />

est acheminé à travers ce bras par une vis<br />

chauffée. Il est donc à nouveau mélangé et<br />

légèrement réchauffé, ce qui le rend plus<br />

malléable et facile à ratisser.<br />

« Nous n’utilisons ces distributeurs que<br />

sur nos projets de moindre envergure car<br />

c’est là qu’ils sont les mieux utilisés. Toutefois,<br />

les plus petits chantiers sont souvent<br />

mis en œuvre directement par nos<br />

clients. C’est pourquoi nous avons décidé<br />

de les proposer à la location. Ainsi, pour<br />

toute commande en faible tonnage, nous<br />

proposons de louer un de ces camions avec<br />

chauffeur formé à son maniement. Tous<br />

les matériaux que nous produisons, des<br />

matériaux de sous-couche aux couches de<br />

roulement, peuvent être mis en œuvre<br />

grâce à ce distributeur », déclare le directeur<br />

technique. Et, puisque l’entreprise<br />

possède le matériel en double, elle peut<br />

offrir à ses clients un important gain de<br />

temps : alors qu’un camion coule l’enrobé<br />

sur chantier, l’autre fait l’aller-retour à la<br />

centrale de Leudelange pour faire le plein<br />

de matériel !<br />

Julien Cajot S.e.c.s.<br />

1, Zone Industrielle Grasbusch<br />

L-3370 Leudelange<br />

www.cajot.lu


38<br />

| IMMOBILIER ET CONSTRUCTION<br />

ALIMENTER SA<br />

PROGRESSION PAR<br />

LA RESTRUCTURATION<br />

Le groupe ADB Lux offre son expertise en matière d’énergies renouvelables,<br />

de chauffage, de climatisation ou encore d’installations<br />

industrielles aux professionnels comme aux particuliers. En 2019,<br />

il entamait une restructuration profonde afin d’améliorer l’accompagnement<br />

de ses clients et de permettre à ces derniers d’échanger<br />

avec un interlocuteur unique. Quatre ans plus tard, il progresse sur<br />

le même chemin en regroupant plusieurs de ses départements en<br />

un seul sous le nom d’ADB Lux Énergies. Richard Demoulin, gérant,<br />

présente les avantages qu’apporte cette réorganisation et évoque<br />

l’avenir de son entreprise.<br />

Vous avez récemment réuni plusieurs de<br />

vos départements. Pouvez-vous nous en<br />

dire plus ?<br />

L’année dernière, nous avions pour projet<br />

de regrouper nos secteurs Chauffage<br />

(HVAC) et Services (dédié à l'énergie photovoltaïque<br />

et climatisation). C’est aujourd’hui<br />

chose faite puisqu’ils forment<br />

désormais le département Énergies. En<br />

2019, nous avions déjà pris la décision de<br />

réorganiser notre structure interne car la<br />

société grandissait et il devenait indispensable<br />

de nous réinventer. En continuant<br />

sur cette lancée et en opérant une<br />

nouvelle modification structurelle, nous<br />

offrons à notre clientèle un service encore<br />

plus qualitatif et complet.<br />

De quelle manière les différents corps<br />

de métier collaborent-ils ?<br />

Pour chaque projet, un maître d’œuvre est<br />

désigné et doit superviser les équipes. Il<br />

profite d’une vision globale du chantier et<br />

représente l’intermédiaire entre le client<br />

et les chefs de nos multiples secteurs<br />

d’activité. Ainsi, son rôle consiste, d’une<br />

part, à servir d’interlocuteur unique pour<br />

le bénéficiaire et, d’autre part, à transmettre<br />

les volontés de celui-ci aux équipes<br />

compétentes. À partir de ces échanges et<br />

en amont du chantier, nous élaborons un<br />

plan d’action qui prend en compte à la fois<br />

les désidératas du client et d’éventuelles<br />

suggestions d’amélioration de notre part.<br />

Par exemple, si un projet comprend l’installation<br />

d’un système de climatisation<br />

réversible ou de pompe à chaleur, nous<br />

pouvons envisager de compléter celui-ci<br />

par des panneaux photovoltaïques qui<br />

serviront d’alimentation électrique tout<br />

en réduisant la facture du bénéficiaire.<br />

Bien entendu, ce dernier est toujours libre<br />

d’accepter ou de refuser nos propositions.<br />

Nous souhaitons avant tout l’accompagner<br />

dans son projet et lui proposer les<br />

meilleurs services et conseils possibles.<br />

Si nous constatons que ses exigences dépassent<br />

nos compétences, nous collaborons<br />

avec un réseau de partenaires experts<br />

dans leur domaine. Auprès du client, nous<br />

jouons la carte de la transparence en l’informant<br />

de cette alliance lorsqu’elle a lieu.<br />

Nous accordons une grande importance à<br />

l’honnêteté, indispensable pour créer un<br />

rapport de confiance. Quoi qu’il arrive, le<br />

client conserve son interlocuteur unique<br />

tout au long du processus et ne doit entreprendre<br />

aucune démarche supplémentaire.<br />

Nous nous chargeons entièrement<br />

de l’organisation du chantier.<br />

Souhaitez-vous élargir davantage le<br />

département Énergies ?<br />

Pour le moment, nous souhaitons avant<br />

tout perfectionner ce que nous proposons<br />

déjà. Si nous sommes très satisfaits<br />

de notre méthode, des améliorations sont<br />

toujours possibles !<br />

Plutôt qu’agrandir encore notre nouveau<br />

département, nous préférons opter pour<br />

la formation de nos équipes. Grâce à celleci,<br />

nos collaborateurs perfectionnent leurs<br />

compétences et en acquièrent de nouvelles.<br />

Ainsi, nous sommes capables d’assurer<br />

la réalisation de projets variés. Par<br />

exemple, nous supervisons des chantiers<br />

de halls industriels et semi-industriels<br />

pour des professionnels aussi divers qu’un<br />

ferronnier, un pisciniste, des entreprises<br />

de construction, des centres de recyclage<br />

de déchets métalliques, ou encore de la<br />

grosse industrie comme ArcelorMittal,<br />

mais les particuliers peuvent aussi bénéficier<br />

de notre savoir-faire. Pour chaque<br />

client, nous sommes en mesure d’élaborer<br />

l’entièreté – ou presque – de l’équipement<br />

électrique, du raccordement au réseau<br />

jusqu’aux prises domestiques en passant<br />

par les caméras de surveillance, le tout<br />

alimenté par nos solutions d’énergies renouvelables.<br />

Les synergies qui existent<br />

entre tous nos domaines d’activité nous<br />

permettent d’assurer un panel de services<br />

aussi large.<br />

ADB Lux Énergies n’est cependant pas la<br />

seule nouveauté. Nos départements Industrie<br />

et Portes ont eux aussi fusionné,


39<br />

toujours dans cette volonté de proposer<br />

un service et un accompagnement encore<br />

plus efficace. Nous avons également<br />

augmenté nos effectifs pour améliorer<br />

notre service administratif et permettre<br />

une prise de contact plus facile pour nos<br />

clients. S’attaquer à ce pôle nous paraissait<br />

essentiel car il constitue la porte<br />

d’entrée principale de notre société.<br />

Bien qu’il soit très souvent oublié, il est<br />

primordial dans toutes entreprises et je<br />

tiens à le mettre à l’honneur et à remercier<br />

nos collaboratrices qui y travaillent !<br />

C’est aussi grâce à elles que nous pouvons<br />

entretenir de si bons rapports avec notre<br />

clientèle.<br />

ADB Lux<br />

54, ZAE Op Zaemer<br />

L-4959 Bascharage<br />

www.adblux.lu<br />

Richard Demoulin


40<br />

| IMMOBILIER ET CONSTRUCTION<br />

FAMAPLAST, ENTREPRISE AUX<br />

TUBES ÉCOLOGIQUES :<br />

40 ANNÉES D’INNOVATION<br />

L’histoire de Raymond Michelis débute dans les années 60 avec la création d’une entreprise de construction.<br />

En 1964, il a commencé à produire des blocs de béton, d’abord pour ses propres besoins, puis pour<br />

d’autres entreprises.<br />

Historique de la société<br />

C’est en 1975 qu’a été créée l’actuelle société<br />

Famaplast qui fabrique des tubes en<br />

polyéthylène. Avant cette date, les câbles<br />

étaient mis en terre sans aucune protection.<br />

Depuis, les tubes en polyéthylène fabriqués<br />

par Famaplast protègent les câbles<br />

et facilitent leur éventuel remplacement.<br />

Parce que l’environnement a toujours été<br />

au cœur des préoccupations de la société<br />

Famaplast, Raymond Michelis a eu l’idée<br />

de produire ses tubes en polyéthylène à<br />

partir de matériaux recyclés.<br />

C’est ainsi qu’il fonda en 1980 Granulux,<br />

qui s’occupe de la transformation de<br />

produits usagés en polyéthylène (flacons,<br />

bouteilles, etc,…). Les gaines en matière<br />

recyclée sont aussi performantes que<br />

celles fabriquées à partir de matériaux de<br />

premier choix.<br />

À ce jour, Famaplast est une des rares entreprises<br />

en Europe à produire ces tubes<br />

à partir de matériaux recyclés et être<br />

conforme aux normes européennes.<br />

Une nouvelle gaine<br />

nommée Plyvaflex,<br />

un tube muni d’un dispositif<br />

qui le rend détectable<br />

Remise en question et innovation<br />

En 2016, après deux années de recherche<br />

et de développement, Famaplast a créé<br />

une nouvelle gaine nommée Plyvaflex,<br />

un tube muni d’un dispositif qui le rend<br />

détectable. Plyvaflex est une nouvelle<br />

gaine protégée par un brevet luxem-<br />

bourgeois qui s’exporte au-delà de nos<br />

frontières.<br />

« Nos principaux clients français nous ont<br />

appelés afin de mettre en place un système<br />

efficace et économiquement pertinent<br />

permettant de localiser les conduites<br />

enterrées, et ce, pour se mettre en conformité<br />

avec une nouvelle norme française »,<br />

nous explique Patric Michelis, directeur<br />

de Famaplast. « Le concept que nous avons<br />

développé a été breveté. Il s’agit de doter<br />

les tubes et conduites d’un fil traceur dès<br />

la fabrication. Le fil est raccordé à une<br />

borne lors de la pose et les bornes sont<br />

connectées à un émetteur générateur.<br />

Ensuite, un récepteur générateur permet<br />

de localiser la conduite en tout point. Ce<br />

suivi permanent renvoie les informations<br />

demandées et permet d’afficher un plan<br />

en situation réelle. Le système est extrêmement<br />

fiable, la durée de vie du fil traceur<br />

étant au moins équivalente à celle de<br />

la canalisation et son faible surcoût étant<br />

largement compensé par les économies<br />

réalisées en évitant les nombreux incidents<br />

voire accidents des années après la<br />

pose d’une conduite, lorsqu’interviennent<br />

des travaux ».<br />

Si pour l’instant le procédé Famaplast a surtout<br />

connu le succès à l’étranger, il pourrait<br />

aussi intéresser le marché luxembourgeois<br />

où chaque semaine cinq interventions se<br />

font sur des tubes ou canalisations qui ont<br />

été abimés par accident en creusant.


Patric Michelis<br />

41


Borne d’injecon Branchement<br />

Borne d’injecon Branchement<br />

42<br />

AVANTAGES DU DISPOSITIF : PROCÉDÉ DE DÉTECTION AVEC PLYVAFLEX :<br />

Localisable en classe A. Complément idéal à la cartographie, aux SIG,<br />

aux relevés topographiques et aux plans de récolements.<br />

Offre une bonne précision dans le positionnement des réseaux en plan<br />

et en profondeur.<br />

Réseaux détectés et localisés à toutes profondeurs.<br />

Réduction des coûts de recherche des réseaux et d’ouverture de tranchées<br />

en exploitation.<br />

Permet d’éviter les arrêts de chantiers et dispense d’investigations<br />

complémentaires coûteuses.<br />

Durée de vie équivalente à celle des réseaux.<br />

Garantit une sécurité pour les réseaux et les exploitants des réseaux.<br />

Fonctionne avec tous les appareils de détection de signaux<br />

électromagnétiques du commerce.<br />

Facilité de mise en oeuvre grâce à sa fixation sur les couronnes.<br />

Un faible surcoût par rapport au coût du mètre linéaire de réseau<br />

posé.<br />

Offre la possibilité d’un géoréférencement avec une<br />

interface GPS.<br />

Ce dispositif s’appuie sur le principe de détection électromagnétique (à l’aide<br />

d’un détecteur classique du commerce) permettant de localiser, de détecter<br />

et d’identifier avec la précision de la classe A, le réseau enterré en plan et<br />

profondeur (quel que soit la profondeur) conformément à la norme NF S70-003.<br />

Il suffit de connecter le fil rouge du générateur à la borne d’injection PLYVAL du<br />

réseau à localiser par le biais de la prise jack et relier le fil noir à la terre. La terre<br />

doit être éloignée d’au moins 4 m.<br />

Régler le détecteur sur la même fréquence que le générateur<br />

Suivre le signal avec le détecteur et localiser le tracé du réseau enterré<br />

Relever la profondeur autant de fois que nécessaire<br />

Poursuivre cette démarche, tronçon par tronçon<br />

Etablir les plans de récolement<br />

Géo-référencer le réseau<br />

Emeeur / Générateur<br />

Mode de détecon<br />

PLYVAL concept<br />

Borne d’injecon<br />

couvercle ouvert<br />

Récepteur / Détecteur<br />

Borne d’injecon<br />

couvercle fermé :<br />

assure le retour terre<br />

Terre<br />

Fil traceur PLYVAL<br />

Profondeur<br />

Fil traceur PLYVAL<br />

Connecteur en Té<br />

Connecteur Droit Connecteur Té<br />

Canalisaon<br />

Tube PLYVAFLEX<br />

Qualité, respect de l’environnement<br />

et remise en question constante sont<br />

les qualités qui ont permis à la société<br />

de devenir un des leaders européens<br />

de la fabrication des tubes annelés en<br />

polyéthylène.<br />

Les gaines permettent<br />

de remplacer<br />

ou introduire de nouveaux<br />

câbles sans rouvrir<br />

une tranchée<br />

Tous diamètres, toutes longueurs et<br />

toutes couleurs, les gaines de protection<br />

Famaplast peuvent désormais rester<br />

détectables à vie. Elles préservent<br />

les câbles en respectant la terre et une<br />

fois en place, on peut remplacer ou introduire<br />

de nouveaux câbles sans rouvrir<br />

une tranchée.<br />

Les avantages du dispositif développé<br />

par Famaplast :<br />

• Localisable en classe A ;<br />

• Offre une bonne précision dans le<br />

positionnement des réseaux en<br />

plan et en profondeur ;<br />

• Réseaux détectés et localisés à<br />

toutes profondeurs ;<br />

• Réduction des coûts de recherche<br />

des réseaux et d’ouverture de<br />

tranchées en exploitation ;<br />

• Permet d’éviter les arrêts de<br />

chantiers et dispense d’investigations<br />

complémentaires coûteuses ;<br />

• Durée de vie équivalente à celle des<br />

réseaux ;<br />

• Garantit une sécurité pour les réseaux<br />

et leurs exploitants ;<br />

• Fonctionne avec tous les appareils<br />

de détection de signaux électromagnétiques<br />

du commerce ;<br />

• Facilité de mise en œuvre grâce à sa<br />

fixation sur les couronnes ;<br />

• Un faible surcoût par rapport au<br />

coût du mètre linéaire du réseau<br />

posé ;<br />

• Offre la possibilité d’un géoréférencement<br />

avec une interface GPS.<br />

Famaplast<br />

47a, rue de Sanem<br />

L-4485 Soleuvre<br />

Tél.: 59 30 46 - 1<br />

fama@pt.lu<br />

www.famaplast.lu


43


44<br />

| DOSSIER


MOBILITÉ<br />

45<br />

21<br />

THE NEW RAVO e-series<br />

100% ELECTRIC


46<br />

BRÈVES<br />

MINISTERIELLES<br />

PAR PAULINE PAQUET<br />

MINISTÈRE DE LA DIGITALISATION<br />

Suite au lancement officiel du Haut Comité<br />

à la transformation numérique en<br />

septembre 2022, le premier atelier thématique<br />

y relatif s’est tenu le 15 mars<br />

dernier. Il portait sur l’inclusion numérique<br />

et l’accessibilité. Il a été suivi par<br />

un deuxième atelier deux semaines<br />

plus tard, consacré cette fois à l’éducation,<br />

à la formation et aux talents. Le<br />

troisième et dernier événement se tiendra<br />

le 26 avril prochain et traitera des<br />

infrastructures, du soutien financier et<br />

des données. Les conclusions de chacune<br />

de ces rencontres alimenteront<br />

les travaux du Haut Comité qui se réunira<br />

à nouveau en juin 2023.<br />

Source : SIP<br />

MINISTÈRE DE L’ÉDUCATION<br />

NATIONALE, DE L’ENFANCE<br />

ET DE LA JEUNESSE<br />

Afin de lutter contre le harcèlement<br />

scolaire et le cyberharcèlement, qui arrivent<br />

en 4 e position des raisons pour<br />

lesquelles les jeunes se rendent au<br />

SePAS de leur lycée, une campagne<br />

d’information et de sensibilisation intitulée<br />

« Exit Mobbing » vient d’être lancée.<br />

Sachant qu'il est souvent difficile<br />

pour un élève de se confier lorsqu'il<br />

subit du harcèlement, cette campagne<br />

a pour objectif de briser ce tabou pour<br />

que les victimes déculpabilisent et<br />

osent demander de l'aide au sein de<br />

leur établissement, et pour que les témoins<br />

ne détournent plus le regard.<br />

Source : SIP<br />

MINISTÈRE DE L’ÉNERGIE ET DE<br />

L’AMÉNAGEMENT DU TERRITOIRE<br />

Avec le soutien financier du Département<br />

de l’aménagement du territoire<br />

(DATer), le CELL (Centre for Ecological<br />

Learning Luxembourg) a officiellement<br />

lancé sa plateforme digitale BiBe. Celleci<br />

permet de faire connaître et de donner<br />

de la visibilité aux projets de transition<br />

environnementale prenant place<br />

dans les communes grand-ducales.<br />

Ainsi, l’asbl CELL entend encourager les<br />

citoyens à s’engager dans la co-création<br />

de nouveaux espaces de transition.<br />

Le mot « BiBe » est d’ailleurs issu de la<br />

contraction de « Bierger » (« citoyen ») et<br />

de « Bedéelegung » (« participation »).<br />

Source : SIP<br />

MINISTÈRE DE LA FAMILLE,<br />

DE L’INTÉGRATION ET<br />

À LA GRANDE RÉGION<br />

Le 2 mars 2023, la ministre de la Famille<br />

et de l'Intégration, Corinne Cahen,<br />

a présenté un bilan intermédiaire de la<br />

campagne de sensibilisation «Je peux<br />

voter» et les chiffres les plus récents<br />

concernant le taux d'inscription des résidents<br />

étrangers au registre national.<br />

En date du 28 février, 32.197 d'entre<br />

eux (sur 224.888) se seraient inscrits,<br />

soit un taux de 12,5%. La ministre a<br />

profité de l’occasion pour souligner<br />

l’importance de l'implication politique<br />

de chaque résident : « La démocratie<br />

ne peut fonctionner que si chacun y<br />

participe ».<br />

Source : SIP<br />

MINISTÈRE DE LA MOBILITÉ<br />

ET DES TRAVAUX PUBLICS<br />

Le 9 mars 2023, François Bausch,<br />

Vice-Premier ministre et ministre de<br />

la Mobilité et des Travaux publics,<br />

a inauguré la nouvelle liaison entre<br />

Lorentzweiler et Hunsdorf. Le projet,<br />

d’une valeur de 17,5 millions d’euros et<br />

qui s’inscrit dans une volonté de supprimer<br />

les passages à niveau, comprenait<br />

notamment la construction d’un passage<br />

souterrain pour franchir la voie<br />

ferrée, d’une route entre le rond-point<br />

à l’entrée de Lorentzweiler sur la N7<br />

et le CR122 vers Hunsdorf, ou encore<br />

d’une piste mixte piétons/cyclistes reliant<br />

la N7 à la PC15.<br />

Source : SIP<br />

MINISTÈRE DU TRAVAIL,<br />

DE L’EMPLOI ET DE L’ÉCONOMIE<br />

SOCIALE ET SOLIDAIRE<br />

La Chambre des députés a adopté en<br />

date du 9 mars un projet de loi en vue<br />

d’introduire un dispositif relatif à la protection<br />

contre le harcèlement moral<br />

au travail. Celui-ci définit les mesures<br />

à prendre par l’employeur lorsqu’il<br />

constate un cas de harcèlement au sein<br />

de son entreprise. Si celles-ci ne débouchent<br />

pas sur la fin de la situation<br />

abusive, la nouvelle loi définit une procédure<br />

auprès de l’Inspection du travail<br />

et des mines (ITM). L’administration doit<br />

dresser un rapport après avoir entendu<br />

la victime et l’auteur présumé qui détermine<br />

la suite des événements.<br />

Source : SIP


47<br />

RéorientationOU<br />

Perfectionnement<br />

Tous<br />

tes choix<br />

mènent<br />

à la<br />

Des formations pour une évolution professionnelle


48<br />

| FORMATION<br />

PENSER<br />

LA FORMATION<br />

COMME<br />

UN ÉCOSYSTÈME<br />

NATUREL<br />

Carole Houpert<br />

En biologie, un écosystème<br />

désigne un ensemble d’organismes<br />

développant, entre eux<br />

et avec leur environnement,<br />

un réseau de dépendances et<br />

d’échanges pour permettre leur<br />

survie. L’idée « d’écosystème de<br />

formation » qui émerge au sein<br />

de certaines organisations fait<br />

écho à ce modèle centré sur le<br />

concept d’interaction. Carole<br />

Houpert, Learning & Development<br />

Director chez Arendt,<br />

nous démontre que les analogies<br />

entre ces deux systèmes<br />

sont nombreuses et évoque l’intérêt<br />

d’une telle approche.<br />

Qu’entendez-vous exactement par<br />

« écosystème de formation » ?<br />

Dans le domaine de la formation, le terme<br />

d’écosystème peut être interprété au sens<br />

figuré (celui d’un pays ou d’une région, par<br />

exemple), mais aussi de façon plus proche<br />

de son sens propre, en écho à la nature.<br />

Dans ce contexte, ce ne sont pas des organismes<br />

au sens biologique du terme qui<br />

vont développer un ensemble dynamique,<br />

mais plutôt des pôles qui sont amenés à<br />

jouer leur rôle avec leurs propres outils,<br />

expertises et objectifs, pour atteindre un<br />

résultat équilibré et efficace, qui génère un<br />

véritable impact.<br />

Dans une entreprise, la cellule souche de<br />

cet écosystème – si l’on poursuit l’analogie<br />

– est le département formation. Il revient<br />

à celui-ci de développer un réseau<br />

d’intervenants harmonieux, lequel devra<br />

se mettre au service de toutes les personnes<br />

à former au sein de la société. Cet<br />

écosystème sera composé d’une multitude<br />

d’acteurs qui interviendront à des stades<br />

bien particuliers du développement professionnel<br />

de ces individus. De cette cellule<br />

souche naîtra en réalité le premier<br />

pôle de l’écosystème, composé des apprenants<br />

eux-mêmes et du département<br />

RH. Celui-ci est chargé d’identifier les<br />

besoins et les objectifs de développement<br />

des collaborateurs et, par conséquent, de<br />

déterminer quelles seront les autres cellules<br />

qui devront compléter l’écosystème.<br />

Cet exercice d’identification permettra de<br />

constituer les autres pôles qui graviteront<br />

autour du noyau de base : le pôle métier,<br />

au sein duquel interviennent des experts<br />

internes et/ou externes pour transmettre<br />

des connaissances sur des sujets spécifiques,<br />

le pôle des compétences « soft »,<br />

généralement constitué de formateurs


49<br />

externes qui travailleront les compétences<br />

professionnelles et managériales<br />

des apprenants, et un pôle technologique<br />

qui procurera les outils permettant de<br />

faire fonctionner l’écosystème et d’accélérer<br />

le transfert des connaissances nouvellement<br />

acquises sur le terrain.<br />

Plutôt que d’évoluer indépendamment les<br />

uns des autres, ces pôles travaillent ensemble<br />

sur un même programme de formation<br />

aux objectifs bien définis. L’idéal<br />

est que tous les acteurs, qu’ils soient experts<br />

internes ou partenaires externes,<br />

laissent leur casquette de côté et agissent<br />

comme une seule et même équipe. Pour<br />

ce faire, le pôle des formateurs en « soft<br />

skills » doit avoir un aperçu du programme<br />

du pôle métier et en enrichir ses propres<br />

modules, et vice versa. L’échange et la perméabilité<br />

entre ces deux pôles permettent<br />

d’offrir aux apprenants un programme impactant<br />

qui leur apporte non seulement la<br />

matière première nécessaire à la réalisation<br />

de leur travail, mais aussi une série de<br />

techniques de communication et d’astuces<br />

comportementales utiles à leur pratique<br />

quotidienne. Concrètement, pour tirer le<br />

meilleur parti des uns et des autres, les<br />

pôles doivent déterminer ensemble dans<br />

quel ordre les différents acteurs auront à<br />

intervenir – laissant tantôt un rôle prépondérant<br />

à l’un, tantôt à l’autre – et identifier<br />

en amont les outils technologiques<br />

qui permettront de mettre en valeur les<br />

points forts de chacun et de décupler l’impact<br />

du programme.<br />

Comment constitue-t-on un tel écosystème<br />

?<br />

Chez Arendt, nous l’avons créé en lançant<br />

des appels d’offres et en présentant<br />

la volonté de travailler en équipe comme<br />

un critère de sélection à part entière.<br />

Une fois les partenaires sélectionnés, ce<br />

n’est pas une relation client-fournisseur<br />

classique qui doit s’établir, mais bien<br />

une coopération d’équipe. Cela demande<br />

de prendre du temps pour préparer les<br />

différents acteurs et pour les laisser<br />

s’imprégner de la culture de l’entreprise<br />

et des problématiques auxquelles sont<br />

confrontés les participants à la formation<br />

qu’ils animeront. Une fois l’équipe<br />

en place, mieux vaut commencer petit,<br />

sur un sujet précis, puis étendre l’approche<br />

au fur et à mesure qu’elle démontre<br />

son efficacité.<br />

Quelles sont les clés pour pérenniser<br />

cet écosystème ?<br />

La première est de veiller à le nourrir<br />

continuellement, c’est-à-dire de créer<br />

l’habitude d’échanger avec tous les partenaires,<br />

de discuter des problématiques<br />

rencontrées et de partager des bonnes<br />

pratiques. C’est cette émulation qui alimente<br />

l’écosystème et qui est fondamentale<br />

pour maintenir le lien de confiance.<br />

Cette logique vaut également pour le pôle<br />

technologique : il est important de s’interroger<br />

régulièrement sur la pertinence des<br />

outils utilisés car ceux-ci doivent non seulement<br />

simplifier l’expérience, mais aussi<br />

aider à stimuler les employés qui ont suivi<br />

la formation en rappelant en permanence<br />

le sujet à leur esprit.<br />

La seconde clé pour s’assurer de la longévité<br />

de l’écosystème est de démontrer son<br />

efficacité aux dirigeants de l’entreprise,<br />

en matière de retour sur investissement<br />

notamment. Pour ce faire, le département<br />

formation peut s’aider des niveaux<br />

d’évaluation de Kirkpatrick. Le premier<br />

consiste simplement à apprécier la satisfaction<br />

des participants « à chaud », quand<br />

le deuxième repose sur une évaluation des<br />

apprentissages « à froid ». Le troisième niveau<br />

permet de jauger la mise en œuvre<br />

des acquis de formation et la performance<br />

des employés concernés via les revues<br />

annuelles, les retours de leur manager<br />

ou de leurs clients. Quant au dernier niveau,<br />

il consiste à mesurer les résultats de<br />

la formation à l’aune de la performance<br />

financière de l’entreprise. Si l’approche<br />

convainc les dirigeants, elle deviendra très<br />

vite contagieuse !<br />

Une telle approche peut-elle également<br />

s’appliquer aux acteurs du secteur<br />

public ?<br />

Selon moi, elle est envisageable quel que<br />

soit le secteur, bien que la fonction publique<br />

doive peut-être adapter la mise<br />

en place de l’écosystème aux spécificités<br />

de ses procédures d’appel d’offres. Ceci<br />

dit, elle semble toute indiquée puisque<br />

le secteur public fait déjà appel à de très<br />

nombreux prestataires, que ce soient des<br />

formateurs internes ou externes. Il aurait<br />

donc tout intérêt à tirer le meilleur parti<br />

de ce vaste réseau. Notons que ce secteur<br />

cristallise des métiers divers et variés et<br />

qu’il a sans doute beaucoup à gagner à sortir<br />

d’une approche en silos pour créer des<br />

écosystèmes par sujets, plus précisément<br />

sur des problématiques transversales ou<br />

communes aux différents métiers de la<br />

fonction publique. On pourrait d’ailleurs<br />

imaginer que plusieurs administrations<br />

communales ou étatiques qui rencontrent<br />

des problématiques similaires s’associent<br />

pour créer un programme de formation<br />

commun. Non seulement la mutualisation<br />

de leurs efforts et réflexions renforcerait<br />

le programme, mais elle serait aussi avantageuse<br />

financièrement.<br />

Arendt Institute<br />

41, Avenue John F. Kennedy<br />

L-2082 Luxembourg<br />

www.arendt.com


50<br />

| FORMATION<br />

PLACER<br />

L’APPRENANT<br />

AU CENTRE<br />

Réparti sur deux centres entre le<br />

nord et le sud du Luxembourg,<br />

le Centre national de formation<br />

professionnelle continue<br />

(CNFPC) œuvre depuis plus de<br />

trente ans en faveur de l’enrichissement<br />

des compétences de tout<br />

un chacun. Véronique Schaber,<br />

directrice adjointe à la formation<br />

professionnelle, présente l’institution<br />

ainsi que ses principales<br />

offres de formation et revient<br />

sur l’importance de se former<br />

au sein des entreprises et des<br />

communes.<br />

Pouvez-vous présenter le CNFPC en<br />

quelques mots ?<br />

Créé en 1984, le Centre de formation professionnelle<br />

continue est devenu le Centre<br />

national de formation professionnelle<br />

continue en 1999 avec les ouvertures des<br />

centres à Esch-sur-Alzette et à Ettelbruck.<br />

Aujourd’hui, nous comptons 174 collaborateurs<br />

et environ 60% d’entre eux sont<br />

formateurs.<br />

Notre mission consiste à répondre au<br />

besoin de se former tout au long de la<br />

vie. Nous délivrons une vaste offre de<br />

formations aux apprenants pour qu’ils<br />

obtiennent les compétences professionnelles<br />

nécessaires à leur évolution et collaborons<br />

avec d’autres institutions telles<br />

que l’ADEM, la Chambre des Métiers, les<br />

Centres de Compétences, les communes<br />

ou encore les CIGL (Centre d'Initiative et<br />

de Gestion Local). Nous sommes également<br />

actifs dans l’orientation professionnelle et<br />

guidons les apprenants dans l’élaboration<br />

de leur projet professionnel. Notre centre a<br />

la particularité de faire cohabiter des personnes<br />

issues d’horizons différents : salariés,<br />

demandeurs d’emploi et jeunes en<br />

formation, ce qui favorise la cohésion et la<br />

mixité sociale. De fait, nous avons également<br />

un rôle à jouer dans l’intégration.<br />

Dans quels domaines de formation<br />

êtes-vous actifs ?<br />

Le CNFPC couvre douze domaines clé de<br />

formation : l’industrie, les soft skills, les<br />

digital skills, la logistique et le transport,<br />

la sylviculture et l’environnement, la sécurité<br />

et la prévention, l’alimentation, les


51<br />

Délivrer des formations sur mesure pour les communes<br />

ou les entreprises si elles souhaitent se former sur un sujet<br />

ou une compétence en particulier<br />

Véronique Schaber<br />

langues, le social et la santé, l’automobile<br />

et la mobilité urbaine, l’artisanat et les<br />

arts, et enfin, le commerce et l’administratif.<br />

Nous ne délivrons pas de diplômes<br />

mais des certificats.<br />

Nos offres de formation sont déclinées en<br />

quatre grands axes bien distincts. Le premier<br />

concerne la formation professionnelle<br />

continue qui cible les salariés et les<br />

indépendants qui souhaitent actualiser<br />

leurs connaissances, se perfectionner, préserver<br />

et augmenter leur employabilité.<br />

Ces formations s’inscrivent dans le processus<br />

d’« up-skilling ».<br />

Le second axe concerne la reconversion<br />

professionnelle en collaboration avec<br />

l’ADEM, qui sélectionne les candidats<br />

demandeurs d’emploi. Nous accompagnons,<br />

grâce à nos formations, ceux qui<br />

désirent changer de voie pour leur offrir la<br />

possibilité de se réintégrer sur le marché<br />

du travail en misant sur le « re-skilling »,<br />

c’est-à-dire l’apprentissage de nouvelles<br />

connaissances et compétences pour permettre<br />

une réorientation dans les parcours<br />

professionnels.<br />

L’autre axe est dédié au développement<br />

personnel pour les personnes souhaitant<br />

se former dans un domaine à titre privé<br />

(pour les loisirs ou autre). Ces formations<br />

permettent le développement de compétences<br />

applicables dans la vie privée ou<br />

professionnelle. Ces cours de menuiserie,<br />

de mécanique, de soudure, de cuisine, de<br />

photographie ou de bureautique se déroulent<br />

souvent le soir.<br />

Enfin, nous offrons la possibilité aux<br />

apprenants de reprendre leur parcours<br />

scolaire, notamment aux jeunes et aux<br />

adultes qui ont à cœur d’obtenir un accès<br />

à la formation professionnelle, à une<br />

qualification ou à des études supérieures<br />

puisque nous offrons des modules préparatoires<br />

pour l’université par exemple.<br />

Nous avons aussi spécialement développé<br />

le programme « Fit fir d’Léier » pour accueillir<br />

les jeunes en recherche d’un apprentissage<br />

mais qui ne trouvent pas d’entreprise-formatrice<br />

pour les accompagner<br />

dans leur développement.<br />

Quels sont vos autres pôles d’expertise ?<br />

Nous sommes également spécialisés dans<br />

les activités de l’industrie et sommes en<br />

mesure de certifier nos apprenants dans<br />

les domaines liés à l’automatisation, au<br />

Lean Manufacturing ou encore aux systèmes<br />

KNX (domotique) et à la soudure<br />

(DVS). La sylviculture et l’environnement<br />

ou la conduite d’engin en sécurité font<br />

aussi partie de nos pôles d’expertise.<br />

Comment se déroule la collaboration<br />

avec les communes ? Sont-elles<br />

sensibles aux enjeux liés à la formation<br />

de leurs employés ?<br />

Notre collaboration avec elles s’avère excellente<br />

et s’accroit de jour en jour car<br />

elles ont des besoins importants en matière<br />

de formation professionnelle continue<br />

et de formations organisées avec les<br />

CIGL et les CIGR ou d’autres initiatives<br />

sociales. Nous travaillons avec un peu<br />

plus de 50 communes, notamment la Ville<br />

de Luxembourg, Esch-sur-Alzette, Bettendorf,<br />

Troisvierges, Dudelange, Hesperange,<br />

Strassen et Mondercange.<br />

Par ailleurs, nous délivrons des formations<br />

de santé et sécurité au CNFPC à<br />

Ettelbruck. Celles-ci sont offertes dans le<br />

cadre de la recommandation R16 de l’Association<br />

d’Assurance Accident (AAA) et<br />

ce, dans divers domaines tels que l’agriculture,<br />

la sylviculture, l’horticulture ou<br />

la viticulture : abattage d’arbres, élagage<br />

d’arbres sur cordes, travail dangereux à la<br />

tronçonneuse, à la débroussailleuse ou au<br />

taille-haie. Toujours en matière de sécurité,<br />

nous organisons également de nombreuses<br />

formations avec la commune de<br />

Mersch dans le cadre de la conduite d’engins<br />

et notamment pour les plateformes<br />

élévatrices mobiles de personnes. Nous<br />

n’hésitons pas non plus à délivrer des formations<br />

sur mesure pour les communes<br />

ou les entreprises si elles souhaitent se<br />

former sur un sujet ou une compétence<br />

en particulier. C’est le cas lorsque de nouveaux<br />

outils arrivent sur le marché.<br />

Nos formations pour les communes visent<br />

en priorité les employés communaux,<br />

qu’ils soient jardiniers ou gardes-forestiers,<br />

avec ou sans qualifications. Elles<br />

portent aussi généralement sur des thématiques<br />

liées aux économies d’énergie<br />

ou à l’économie circulaire.<br />

Justement, les crises énergétiques<br />

et environnementales que nous traversons<br />

actuellement ont fait naître


52<br />

de nouveaux enjeux sociétaux. En<br />

quoi cela influence-t-il vos offres de<br />

formation ?<br />

La conjoncture actuelle a accéléré nos<br />

processus de formation dans le but<br />

d’améliorer nos offres et ainsi répondre<br />

aux besoins des différents acteurs qui<br />

composent le paysage économique du<br />

Grand-Duché. Plus généralement, nous<br />

nous sommes dotés d’une ligne de production<br />

complète baptisée « Factory For<br />

the Future » afin de répondre aux problématiques<br />

et aux enjeux d’avenir dont<br />

font partie les économies en énergie ou<br />

le Project Management.<br />

Sondez-vous les communes et les entreprises<br />

pour offrir des formations<br />

adaptées à leur besoins ?<br />

Nous collaborons avec elles et sommes à<br />

leur écoute pour ajuster, voire créer des<br />

formations sur mesure pour leur personnel.<br />

Nous travaillons également main<br />

dans la main avec l’ADEM qui réalise des<br />

études sectorielles afin de déterminer<br />

quelles compétences sont à approfondir et<br />

sont utiles dans un domaine en particulier.<br />

Un dernier mot à ajouter par rapport à<br />

votre philosophie de travail ?<br />

Le CNFPC a pour vocation d’être un<br />

acteur à part entière dans le paysage<br />

de la formation professionnelle continue.<br />

Comme le souligne notre slogan,<br />

nous souhaitons placer l’apprenant au<br />

centre en le préparant à évoluer dans<br />

le monde d’aujourd’hui. Nous lui offrons<br />

les clés et les compétences pour y<br />

parvenir. Force est de constater que le<br />

nombre d’élèves ou d’apprentis est en<br />

constante augmentation. Des retours que<br />

nous avons, les apprenants se plaisent<br />

et se sentent soutenus et respectés au<br />

CNFPC. C’est aussi notre but de les encourager<br />

pour qu’ils donnent le meilleur<br />

d’eux-mêmes !<br />

CNFPC Esch-sur-Alzette<br />

22, rue Henri Koch<br />

L - 4354 Esch-sur-Alzette<br />

www.cnfpc.lu


53<br />

learn continuously<br />

connect from where you want<br />

boost your career<br />

talk with experts<br />

our training solutions<br />

for your people<br />

Professional development is key for many corporates bodies and institutions.<br />

Regulatory and legal changes may affect their global strategies.<br />

Arendt Institute is uniquely positioned to help to keep up with these challenges<br />

as our trainers are at the forefront of legal, regulatory, tax and advisory developments.<br />

Practical case studies from our trainers’ own experience contribute to a valuable<br />

training experience and enable participants to apply the underlying theoretical issues.<br />

arendt.com/institute<br />

open courses . customised sessions . digital solutions


54<br />

| FORMATION<br />

L’APPRENTISSAGE,<br />

UNE PLUS-VALUE POUR<br />

LES APPRENANTS ET<br />

LES FORMATEURS<br />

Dans le vaste écosystème de la formation professionnelle, la<br />

Chambre des salariés a pour mission de défendre les intérêts des<br />

apprentis. Afin d’évaluer leur satisfaction et celle des entreprises,<br />

elle a commandité, avec les autres chambres professionnelles compétentes,<br />

une étude sur la situation de l’apprentissage au Luxembourg.<br />

Françoise Schmit, conseillère de direction à la CSL, présente<br />

ses principaux résultats et rappelle la plus-value de la formation<br />

duale, alternant enseignement en milieu scolaire et en entreprise,<br />

pour tous les secteurs, public et privé confondus !<br />

Au Grand-Duché, la formation professionnelle<br />

est organisée par le ministère de<br />

l’Éducation nationale en partenariat avec<br />

les chambres professionnelles. Ensemble,<br />

ces acteurs analysent et définissent les besoins,<br />

l’offre et l’organisation de la formation.<br />

Dans le cadre d’une formation duale,<br />

comme l’est l’apprentissage, les chambres<br />

patronales défendent les intérêts des patrons-formateurs,<br />

alors que la CSL, elle,<br />

garantit ceux des apprentis. « C’est dans<br />

ce contexte que nous nous intéressons<br />

à la perception de l’apprentissage. Nous<br />

nous sommes inspirés d’études réalisées à<br />

l’étranger pour commanditer une enquête<br />

à l’Université du Luxembourg. Notre objectif<br />

était d’identifier la plus-value de l’apprentissage<br />

à la fois pour les entreprisesformatrices<br />

et pour les apprentis, mais aussi<br />

de recueillir leur avis sur divers sujets<br />

tels que leur satisfaction générale, leurs<br />

motivations, les raisons d’un éventuel décrochage<br />

ou encore le programme de formation<br />

», introduit Françoise Schmit.<br />

Françoise Schmit


55<br />

Une formation qui donne largement<br />

satisfaction<br />

Un questionnaire a alors été soumis à<br />

2.929 apprentis sous contrat et 2.094<br />

entreprises-formatrices. Sur base de leurs<br />

réponses, les experts de l’Université ont<br />

dressé un bilan très positif. Selon le rapport,<br />

l’apprentissage en entreprise est vu<br />

comme une plus-value pour la formation<br />

professionnelle par 90% des répondants,<br />

preuve s’il en faut que les principaux intéressés<br />

adhèrent au principe de la formation<br />

duale. Les apprentis ont avancé<br />

comme principaux motifs de choix de leur<br />

apprentissage le plaisir d’exercer une activité<br />

manuelle et les perspectives professionnelles.<br />

« Nous avons été quelque peu<br />

étonnés par les bons résultats de l’enquête<br />

qui a notamment révélé que les jeunes<br />

choisissent délibérément le métier auquel<br />

ils se forment. On est donc loin de l’image<br />

de « dernier choix » qui peut coller à l’apprentissage<br />

dans une logique d’orientation<br />

par l’échec. C’est tant mieux car, en suivant<br />

cette voie, les possibilités de construire<br />

une belle carrière sont multiples. Des<br />

études suggèrent d’ailleurs que les jeunes<br />

qui ont suivi une formation duale sont<br />

ensuite très bien positionnés sur le marché<br />

du travail », confie Françoise Schmit.<br />

Et pour cause : si les entreprises qui font<br />

le choix de former des apprentis évoquent<br />

des motivations altruistes, comme offrir<br />

une opportunité d’apprentissage aux<br />

jeunes, la plupart d’entre elles ont aussi<br />

et surtout des motivations d’ordre stratégique<br />

: elles y voient une opportunité<br />

de former la main-d’œuvre qualifiée dont<br />

elles manquent ou encore d’assurer une<br />

certaine continuité. Un pari réussi puisque<br />

l’étude révèle qu’après l’obtention de leur<br />

diplôme 76% des apprentis souhaitent<br />

poursuivre une carrière dans le métier<br />

auquel ils ont été formés et que 66% des<br />

entreprises interrogées parviennent à embaucher<br />

leur apprenti après sa formation.<br />

Quant à la CSL, elle encourage toujours les<br />

apprenants à prolonger leur parcours : « À<br />

nos yeux, il est important que les jeunes<br />

se forment à hauteur de leur potentiel.<br />

Qui peut faire plus devrait le faire. C’est<br />

pourquoi la formation professionnelle<br />

est construite sur un modèle en escalier<br />

qui permet de cumuler les diplômes.<br />

D’ailleurs, de plus en plus de jeunes<br />

enchaînent avec un second diplôme<br />

auprès de la même entreprise-formatrice<br />

pour être encore mieux préparés aux<br />

exigences d’une société en pleine mutation.<br />

Malheureusement, certains sont<br />

soumis à des contraintes financières qui<br />

les empêchent d’accéder à des formations<br />

qui ne seraient pas organisées de manière<br />

duale et qui ne leur permettraient pas de<br />

prétendre à une indemnité. C’est un frein<br />

sur lequel nous devons travailler », explique<br />

la conseillère de direction.<br />

Un potentiel d’amélioration<br />

Si les entreprises-formatrices sont globalement<br />

satisfaites de leurs apprentis, certaines<br />

déplorent toutefois un manque de<br />

maturité lors de l’entrée en apprentissage.<br />

« De notre point de vue, retarder l’orientation<br />

d’un an en prolongeant le cycle<br />

inférieur pourrait permettre de remédier<br />

à ce bémol. Cette année supplémentaire<br />

laisserait le temps aux jeunes de gagner<br />

en maturité, d’acquérir davantage de compétences<br />

transversales, de réaliser éventuellement<br />

l’un ou l’autre stage et d’en apprendre<br />

plus sur les différentes voies qui<br />

s’offrent à eux », précise Françoise Schmit.<br />

Une plus-value dans tous les secteurs<br />

Au 31 décembre 2022, on dénombrait pas<br />

moins de 2.081 nouveaux contrats d’apprentissage<br />

conclus pour l’année scolaire<br />

2022/2023. Parmi les plus de 100 formations<br />

proposées, les plus convoitées demeurent<br />

celles qui relèvent des domaines<br />

administratif et automobile, tandis que<br />

des postes restent à pourvoir dans des<br />

secteurs comme la construction et l’industrie.<br />

Ceci dit, l’apprentissage n’est pas<br />

seulement l’affaire du secteur privé ! « Si<br />

les entreprises-formatrices sont surtout<br />

issues du secteur privé, de plus en plus<br />

de structures du secteur public se lancent<br />

également. Aujourd’hui, 51 communes<br />

forment 223 apprentis à divers métiers,<br />

comme des instructeurs de natation pour<br />

les besoins des piscines communales, des<br />

auxiliaires de vie pour les crèches ou des<br />

pépiniéristes-paysagistes pour les parcs.<br />

Nous encourageons d’ailleurs celles qui<br />

ne forment pas encore à sauter le pas »,<br />

conclut Françoise Schmit.<br />

Témoignage de Daniel Hendriks,<br />

encadrant et conseiller jeunes &<br />

santé à la Ville de Luxembourg, sur<br />

la situation de l’apprentissage dans<br />

les services de la capitale.<br />

La Ville de Luxembourg fait preuve<br />

d’une longue tradition en matière<br />

d’apprentissage. En 2013, elle avait<br />

décidé de renforcer ses efforts au niveau<br />

de l’engagement, de la formation<br />

et de l’encadrement des apprentis.<br />

Pour l’année scolaire 2022-2023, la Ville<br />

encadre 49 apprentis dans 10 métiers<br />

et professions différents. La plupart<br />

d’entre eux suivent un apprentissage en<br />

vue d’exercer les métiers d’instructeur<br />

de natation, d’auxiliaire de vie ou de pépiniériste-paysagiste,<br />

mais de nouvelles<br />

opportunités sont en cours de développement<br />

dans les domaines de l’artisanat<br />

et des nouvelles technologies.<br />

La Ville de Luxembourg se réjouit de<br />

l’évolution positive de l’apprentissage<br />

au sein de ses services, tant en termes<br />

de quantité de postes proposés que<br />

de demandes d’apprentissage. Toutefois,<br />

ce type de contrat demande un<br />

investissement important en temps<br />

et en ressources pour l’encadrement,<br />

ainsi que pour la coordination entre<br />

les différents acteurs. La Ville, en tant<br />

qu’employeur important du Grand-<br />

Duché, y consent dans un souci de responsabilité<br />

sociale. Elle contribue ainsi<br />

à la formation de salariés qualifiés<br />

disponibles pour le marché du travail<br />

luxembourgeois. En outre, l’apprentissage<br />

est un investissement en capital<br />

humain qui peut mener au recrutement<br />

de nouveaux salariés en cas de<br />

postes vacants auprès de la Ville.<br />

Nous recommandons à toutes les<br />

administrations communales de<br />

s’engager dans cette démarche de<br />

formation de jeunes en vue de leur<br />

permettre d’obtenir un diplôme, et<br />

d’avoir ainsi de meilleures perspectives<br />

d’embauche, que ce soit dans le<br />

secteur public ou privé.<br />

Chambre des salariés Luxembourg<br />

18, rue Auguste Lumière<br />

L-1950 Luxembourg<br />

www.csl.lu


56<br />

| FORMATION<br />

SOUTENIR L’ÉCONOMIE<br />

ET ATTIRER LES TALENTS<br />

PAR LA FORMATION<br />

PROFESSIONNELLE<br />

CONTINUE<br />

Pour proposer un large panel de formations,<br />

la House of Training collabore étroitement<br />

avec ses nombreux partenaires,<br />

tous experts dans leur domaine, ainsi<br />

qu’avec ses membres fondateurs, l’Association<br />

des Banques et Banquiers, Luxembourg<br />

(ABBL) et la Chambre de Commerce.<br />

Son objectif est avant tout de répondre<br />

aux besoins de l’économie luxembourgeoise.<br />

Elle travaille donc à la source pour<br />

identifier les enjeux réels du terrain. « Au<br />

regard de ces dernières années, la situation<br />

du Grand-Duché a fortement changé<br />

et il est indéniable qu’aujourd’hui le pays<br />

attire plus difficilement de nouveaux talents.<br />

Je pense que la pandémie n’y est pas<br />

pour rien. Les priorités de la population<br />

ont changé. Désormais, les citoyens accordent<br />

plus d’importance à leur qualité<br />

de vie et sont parfois prêts à sacrifier une<br />

partie de leur salaire. Le contexte actuel<br />

n’est donc pas simple pour les entreprises<br />

luxembourgeoises. C’est là que la House of<br />

Training intervient pour les aider et leur<br />

permettre d’identifier les plans de formation<br />

dont elles ont besoin pour développer<br />

leurs compétences et celles de leurs collaborateurs<br />

», explique la CEO.<br />

Le contexte socio-économique<br />

actuel et passé a profondément<br />

modifié le marché du travail<br />

luxembourgeois. La House of<br />

Training, créée à l’initiative de<br />

la Chambre de Commerce et<br />

de l’Association des Banques<br />

et Banquiers, Luxembourg<br />

(ABBL), s’est donné pour mission<br />

de répondre aux besoins en<br />

compétences des entreprises<br />

grand-ducales en promouvant<br />

la formation professionnelle<br />

continue et en proposant une<br />

offre toujours plus variée. Rencontre<br />

avec Muriel Morbé, CEO<br />

de l'organisme de formation.<br />

La formation professionnelle continue,<br />

une solution pour le marché de<br />

l’emploi<br />

Il est essentiel qu’un professionnel se<br />

forme tout au long de sa carrière. Il le fera<br />

en pratiquant le « learning on the job », qui<br />

consiste à apprendre par la pratique, mais<br />

il peut également opter pour la formation<br />

professionnelle continue, une option formelle<br />

et primordiale. Cette dernière lui<br />

permet de développer ses compétences et<br />

d’en acquérir de nouvelles afin de s’adapter<br />

aux nouveaux enjeux de la société. « La<br />

Commission européenne met un coup de<br />

projecteur sur l’importance de la formation<br />

en 2023 car elle a fait de cette année<br />

la « European Year of Skills ». Par cette initiative,<br />

elle souhaite sensibiliser les entreprises<br />

et les citoyens du Vieux Continent à<br />

la place prépondérante du « lifelong learning<br />

» et de l’adaptation des compétences<br />

dans l’attraction des talents et la compétitivité<br />

du marché du travail européen »,<br />

explique Muriel Morbé.<br />

La formation professionnelle continue<br />

est d’autant plus indispensable dans un<br />

monde en perpétuelle mutation, parce<br />

qu’elle fait le pont entre les «profils besoins»<br />

(qui correspondent parfaitement<br />

aux exigences du milieu professionnel)<br />

et les profils présents sur le marché. Par<br />

exemple, la transition digitale – amplement<br />

généralisée à l’heure actuelle – impose<br />

l’acquisition de nouvelles compétences.<br />

Un professionnel qui prolonge son<br />

apprentissage tout au long de sa carrière<br />

pourra aisément ajouter ces flèches à son<br />

arc. De plus, le « lifelong learning » permet<br />

de pallier le manque de main d’œuvre en<br />

formant de nouveaux talents et de rendre<br />

le Luxembourg plus attractif par le potentiel<br />

de développement qu’il offre.<br />

Un acteur de choix<br />

La House of Training propose un catalogue<br />

de 1.200 programmes dans 21 domaines<br />

dédiés à des secteurs aussi variés que la<br />

banque, l’industrie, le commerce, l’immobilier,<br />

l’HoReCa et bien d’autres. La House<br />

of Training adapte également son offre<br />

aux profils professionnels spécifiques à<br />

chaque domaine (acheteur, assistant RH,<br />

cadre,…), mais aussi aux compétences<br />

transversales (management, gestion de<br />

projets, fidélisation de la clientèle,…).<br />

« Grâce à cette offre très vaste, nous permettons<br />

aux sociétés de ne plus répondre<br />

uniquement à un besoin ponctuel par l’acquisition<br />

d’une compétence isolée, mais<br />

de préparer un terrain favorable à leur<br />

développement sur le long terme. Cela est<br />

notamment rendu possible par la mise en<br />

place d’un programme sur mesure regroupant<br />

un faisceau de compétences pertinentes<br />

», précise Muriel Morbé.<br />

Des formations digitalisées, hybrides et<br />

en présentiel<br />

Pour cette année 2023, la House of Training<br />

a décidé de se concentrer entre autres<br />

sur l’e-learning, toujours en anticipant la<br />

demande du marché. « Ce mode d’enseignement<br />

est aujourd’hui sur le devant de<br />

la scène, notamment en raison des différentes<br />

crises de ces dernières années qui<br />

ont profondément modifié nos modes de<br />

vie et notre organisation de travail. Nous<br />

proposions déjà des modules d’enseignement<br />

à distance, mais il était indispensable<br />

d’accorder plus de place à cette configuration.<br />

Très prochainement, nous rendrons


57<br />

donc opérationnelle notre propre plateforme<br />

Moodle », annonce la CEO.<br />

La méthode pédagogique traditionnelle en<br />

présentiel n’est pas oubliée pour autant.<br />

Elle demeure indispensable pour permettre<br />

aux formations d’avoir un réel impact<br />

sur les apprenants. « Lors d’un cours<br />

en ligne, il suffit d’un clic pour éteindre la<br />

caméra et s’adonner à d’autres activités.<br />

De plus, notre vision de l’enseignement<br />

est principalement orientée vers la pratique.<br />

Nous continuerons donc d’organiser<br />

des formations en présentiel dans nos locaux<br />

ou en entreprise. Nous avons décidé<br />

de miser sur des cursus hybrides qui alterneront<br />

les séances virtuelles et réelles, les<br />

premières pour la transmission de savoirs<br />

et les secondes pour leur mobilisation<br />

concrète », expose Muriel Morbé.<br />

LE CHIFFRE<br />

Plus de<br />

27.000<br />

inscriptions en 2022<br />

Fin décembre 2022, la House of Training<br />

s’est également investie dans le développement<br />

de son offre à destination de<br />

l’industrie, notamment en effectuant des<br />

entretiens avec la FEDIL et ses membres<br />

pour identifier les besoins et préparer les<br />

formations adéquates. Elle propose ainsi<br />

70 formations catalogue dont 7 parcours<br />

certifiants pour ce secteur qui sont également<br />

déclinables sur mesure en fonction<br />

des besoins des entreprises.<br />

C’est certainement cette évolution<br />

constante qui a permis à l’organisme de<br />

formation de retrouver en 2022 le nombre<br />

d’inscriptions d’avant la pandémie, soit<br />

plus de 27.000.<br />

House of Training<br />

7, rue Alcide de Gasperi<br />

L-1615 Luxembourg<br />

www.houseoftraining.lu<br />

Muriel Morbé


58<br />

| FORMATION<br />

INLL-MERSCH : UNE<br />

ÉCOLE QUADRILINGUE<br />

À TAILLE HUMAINE<br />

L’Institut national des langues Luxembourg est la plus grande<br />

école de la Grande Région en la matière. Il forme plus de 13.000<br />

apprenants par an, encadrés par quelque 150 enseignants, et délivre<br />

pas moins de 55.000 heures de cours annuellement. Il dispose<br />

néanmoins d’un site à taille humaine à Mersch. Sharon Arendt,<br />

directrice adjointe faisant fonction, nous présente les atouts de<br />

cette antenne ouverte en 2005 pour faciliter l’accès à sa large offre<br />

de cours aux habitants du nord du pays.<br />

Un centre d’apprentissage pour le nord<br />

L’Institut national des langues Luxembourg<br />

(INLL) est une administration publique<br />

placée sous l’autorité du ministre<br />

de l’Éducation nationale, dont la mission<br />

principale est l’enseignement de langues<br />

vivantes à un public adulte. C’est pourtant<br />

dans une ancienne école primaire que son<br />

antenne septentrionale a pris ses quartiers<br />

en novembre 2005, avec pour objectif de<br />

faciliter l’accès à ses cours aux apprenants<br />

venant du nord du pays. Là, des leçons de<br />

luxembourgeois, français, allemand et anglais<br />

sont dispensées de 8 heures du matin<br />

à 20h40 par 14 enseignants qui se partagent<br />

5 salles de classe et forment près de<br />

500 élèves par semestre. « La particularité<br />

du site de Mersch est peut-être la prépondérance<br />

du luxembourgeois. Le nombre de<br />

classes qui se forment à la langue nationale<br />

a doublé au cours des dix dernières<br />

années pour atteindre celui de 41, tant et<br />

si bien que nous comptons aujourd’hui<br />

huit professeurs de luxembourgeois<br />

contre quatre de français, un d’anglais et<br />

un d’allemand », indique Sharon Arendt.<br />

Des formules de cours variées<br />

Le site de Mersch propose, dans les quatre<br />

langues enseignées, diverses formules<br />

de cours afin que tout apprenant trouve<br />

chaussure à son pied. « Nous proposons<br />

des cours en présentiel à raison de deux<br />

leçons par semaine pour les cours compacts<br />

et de trois séances par semaine<br />

pour les cours standards, mais aussi une<br />

formule en blended-learning qui mêle<br />

leçons en classe et à distance. Tout apprenant<br />

choisissant cette dernière option<br />

doit avoir conscience du fait que ce format<br />

demande un investissement personnel<br />

important mais aussi une certaine familiarité<br />

avec divers outils informatiques.<br />

Depuis la rentrée 2022, nous proposons<br />

également, en collaboration avec l’ADEM,<br />

des cours intensifs à visée professionnelle<br />

en luxembourgeois et en français. Ils permettent<br />

de parcourir le programme de<br />

deux niveaux en deux mois, à raison de<br />

quatre cours de 200 minutes par semaine.<br />

Bien qu’il s’agisse d’une nouveauté, le programme<br />

rencontre déjà un franc succès.<br />

Proposer<br />

un enseignement<br />

aussi efficace<br />

que plaisant<br />

Enfin, le site de Mersch organise également<br />

des ateliers en langue anglaise. Cette<br />

formule est uniquement axée sur l’expression<br />

orale et la conversation », présente la<br />

directrice adjointe f.f.<br />

Une approche communicationnelle<br />

Les professeurs de l’INLL fondent leur<br />

enseignement sur une approche pragmatique<br />

: « Certes, la maîtrise de l’écrit<br />

est fondamentale, mais l’expression<br />

orale est la compétence la plus importante<br />

à nos yeux. C’est pourquoi les enseignants<br />

évitent les cours magistraux et<br />

privilégient une approche plus interactive.<br />

Notre objectif est tout simplement<br />

d’encourager les gens à parler, de faire<br />

disparaître la timidité qu’ils peuvent ressentir<br />

et de promouvoir leur autonomie.<br />

Rappelons que nos apprenants sont majoritairement<br />

des personnes actives de 25


59<br />

Sharon Arendt<br />

à 45 ans investies dans l’apprentissage<br />

des langues pour des raisons professionnelles.<br />

Il convient de leur proposer un enseignement<br />

tout aussi efficace que plaisant<br />

», explique Sharon Arendt.<br />

LE CHIFFRE<br />

500<br />

apprenants inscrits à l’INLL-Mersch<br />

chaque semestre<br />

Un lieu d’échange et de rencontre<br />

Pour dynamiser l’apprentissage mais<br />

aussi faciliter l’intégration sociale et<br />

l’échange interculturel, l’INLL propose<br />

à ses élèves diverses activités en dehors<br />

des cours. Et le plus petit site de l’Institut<br />

n’est pas en reste : « Nous organisons<br />

des évènements intitulés « Meet &<br />

Speak » - dont le principe se rapproche<br />

de celui des tables de conversation - en<br />

luxembourgeois, français, allemand et<br />

anglais. En complément, j’aimerais proposer<br />

des activités ludiques en extérieur<br />

l’année prochaine, afin que les étudiants<br />

puissent apprendre davantage par le jeu.<br />

Par ailleurs, nous leur donnons l’opportunité<br />

de constituer des tandems linguistiques<br />

pour pratiquer une langue<br />

avec un locuteur natif. Cette approche<br />

plus informelle, qui permet de se trouver<br />

en situation de communication dans<br />

sa langue cible en dehors des heures de<br />

cours, a beaucoup de succès, bien que<br />

certaines langues soient plus ou moins<br />

demandées », détaille Sharon Arendt.<br />

Dans un futur proche, le plus petit site<br />

de l’Institut fera ses valises pour s’installer<br />

au sein de l’Université populaire<br />

d’Ettelbruck. « Non seulement l’accès à<br />

nos cours sera encore facilité pour les<br />

résidents du nord du pays, mais ceux-ci<br />

bénéficieront en plus d’une offre élargie,<br />

le nombre de salles de classe devant passer<br />

de cinq à seize », conclut la directrice<br />

adjointe f.f.<br />

Institut national des langues<br />

Luxembourg<br />

21, Boulevard de la Foire<br />

L -1528 Luxembourg<br />

www.inll.lu


60<br />

BRÈVES<br />

COMMUNALES DU CENTRE<br />

PAR PAULINE PAQUET<br />

BERTRANGE<br />

Les amateurs de musique seront ravis<br />

: le festival Absolut Bartreng est de<br />

retour pour une nouvelle édition cet<br />

été ! Le 8 juillet prochain, des artistes<br />

nationaux et internationaux joueront<br />

leur musique en plein air au cœur de<br />

Bertrange. Au programme : les chanteurs<br />

Max Giesinger et Michèl von<br />

Wussow, la chanteuse Maya Maunet, le<br />

girls band No Angels et le groupe Power<br />

Plush. Les tickets sont d’ores et déjà en<br />

vente sur le site atelier.lu au prix de<br />

douze euros (comprenant un bon de<br />

dix euros pour les consommations sur<br />

place).<br />

Source : bertrange.lu<br />

LORENTZWEILER<br />

Afin d’améliorer la qualité de vie de<br />

ses citoyens et de poursuivre sa transition<br />

digitale, le collège échevinal de<br />

Lorentzweiler a lancé une CityApp du<br />

même nom que la commune. Y sont<br />

mises à disposition des habitants des<br />

informations sur des sujets aussi variés<br />

que les événements, le calendrier<br />

de collecte des déchets, l’actualité communale<br />

ou encore les numéros de téléphone<br />

de l’administration. La CityApp<br />

«Lorentzweiler» est totalement gratuite,<br />

disponible sur Android et iOS et<br />

constitue un complément aux canaux<br />

de communication traditionnels.<br />

Source : lorentzweiler.lu<br />

LUXEMBOURG<br />

Le service Vel’OH ! a soufflé sa 15 e bougie.<br />

Pour fêter l’événement, le collège<br />

des bourgmestre et échevins de la capitale<br />

s’est réuni le 21 mars en présence<br />

des représentants des communes limitrophes<br />

qui ont étendu le réseau<br />

sur leur territoire. Les responsables en<br />

ont également profité pour inaugurer<br />

la nouvelle station « Halanzy » dans le<br />

quartier de Beggen, qui marque ainsi<br />

l’implantation des bicyclettes bleues<br />

dans la partie nord de Luxembourg.<br />

Cerise sur le gâteau : la commune de<br />

Walferdange a annoncé son adhésion<br />

au réseau au cours de cette année.<br />

Source : vdl.lu<br />

MERSCH<br />

Le 15 mars 2023, la maison relais<br />

Krounebierg de la commune de Mersch<br />

a été inaugurée en présence notamment<br />

du collège des bourgmestre<br />

et échevins, du conseil communal et<br />

des éducateurs. À cette occasion, une<br />

visite a été organisée pour les parents<br />

et leurs enfants. Cette structure d’accueil<br />

complète la maison relais Nic Welter<br />

et est la deuxième gérée par l’asbl<br />

Inter-Actions à Mersch. Le bâtiment,<br />

d’une surface de 3.257 m², est notamment<br />

équipé d’une cuisine spécialement<br />

conçue pour y organiser des ateliers<br />

didactiques avec les enfants.<br />

Source : inter-actions.lu<br />

NIEDERANVEN<br />

Le bâtiment du club de football FC<br />

Us Hostert à Niederanven, vétuste,<br />

souffre actuellement d’un manque de<br />

place. En conséquence, la commune<br />

a pris la décision de procéder à sa rénovation.<br />

Le projet comprend à la fois<br />

la transformation de la structure et<br />

l’ajout d’une extension. Cette dernière<br />

sera dotée d’un sous-sol qui accueillera<br />

un vestiaire, des sanitaires et une<br />

salle de fitness. La partie supérieure<br />

servira de tribune. D’un point de vue<br />

technique, le chauffage au gaz sera notamment<br />

remplacé par des pompes à<br />

chaleur aérothermiques et une citerne<br />

d’eau de pluie permettra l’arrosage de<br />

la pelouse.<br />

Source : niederanven.lu<br />

STRASSEN<br />

Le Lëtzebuerger Artisten Center (LAC)<br />

organise une exposition de collections<br />

publiques et privées « 50 Joer<br />

Lëtzebuerger Konscht » du 25 mars au<br />

10 avril 2023 dans le Centre culturel<br />

Paul Barblé à Strassen. Cet événement<br />

a été mis sur pied en collaboration<br />

avec la commune et subventionné par<br />

le ministère de la Culture. Les visiteurs<br />

peuvent y découvrir les différents courants<br />

de l'art luxembourgeois des 50<br />

dernières années à travers le travail<br />

de 75 artistes. La totalité des œuvres<br />

exposées fera l’objet d’une publication<br />

ultérieure.<br />

Source : strassen.lu


www.inll.lu<br />

61


62<br />

| DIGITALISATION<br />

PORTEFEUILLE D’IDENTITÉ<br />

NUMÉRIQUE : L’AUTHENTIFICATION<br />

AUSSI SIMPLE QU’UN CLIC<br />

Le portefeuille serait-il devenu obsolète maintenant que l’Union européenne<br />

propose de lui substituer un pendant numérique permettant<br />

une authentification simple et sûre, même par-delà les frontières?<br />

C’est très probable car, chaque jour, de nombreuses opérations nécessitant<br />

une vérification d’identité s’effectuent en ligne. Serge Hanssens<br />

et Agnès Martinelle, respectivement Partner et Senior Associate chez<br />

PwC Luxembourg, nous expliquent en quoi cet « e-wallet » européen<br />

devrait améliorer l’expérience utilisateur et comment le Luxembourg<br />

entend faire partie des premiers à en tirer profit.<br />

Qu’est-ce qu’un portefeuille d’identité<br />

numérique et que contient le règlement<br />

qui l’a introduit à l’échelle européenne ?<br />

SH : Comme son nom l’indique, le portefeuille<br />

européen d'identité numérique entend<br />

être un outil digital permettant aux<br />

personnes et aux entreprises basées dans<br />

l’Union européenne de stocker des données<br />

d’identification (nom, adresse, sexe, état civil)<br />

ou encore des attestations électroniques<br />

d’attributs (compte bancaire, certificat de<br />

naissance, diplôme, statut de l'entreprise)<br />

en vue d’une utilisation transfrontalière. Sa<br />

plus-value sera de faciliter l’accès à de nombreux<br />

services en et hors ligne qui nécessitent<br />

une garantie d’authenticité de l’identité<br />

de leurs usagers (opérations bancaires,<br />

démarches administratives, etc.), mais aussi<br />

de rendre les procédures plus fluides, rapides<br />

et sûres, et ce partout dans l'Union européenne.<br />

L’idée est donc de faire sauter une<br />

série de freins au marché commun. Prenons<br />

l’exemple d’un citoyen qui a changé sa carte<br />

d’identité : à l’heure actuelle, il doit multiplier<br />

les démarches pour en transmettre<br />

une copie à toute une série d’acteurs dans<br />

son pays de résidence et dans tout autre<br />

État où il est actif. Une solution numérique<br />

aurait l’avantage de mettre un terme à tant<br />

d’inefficacité. D’ailleurs, certains pays sont<br />

actuellement bien plus avancés sur la question<br />

que l’Union européenne (qui doit s’assurer<br />

de l’interopérabilité de ses solutions<br />

dans 27 États membres), ce qui nuit à sa<br />

compétitivité.<br />

AM : L’Union européenne s’est pourtant<br />

emparée de la question dès 2014, avec le<br />

règlement eIDAS (Electronic IDentification<br />

Authentication and trust Services)<br />

qui a posé les bases de l’identification<br />

électronique transfrontalière. Si certains<br />

embryons de solution avaient bien été<br />

mis au point dans différents pays, leur<br />

appropriation par les utilisateurs, que<br />

ce soient les citoyens ou les entreprises,<br />

était relativement faible, si bien qu’une<br />

seconde mouture, plus ambitieuse, s’est<br />

rapidement avérée nécessaire. C’est finalement<br />

la crise du Covid-19 qui a révélé<br />

un besoin croissant d’accès sécurisé en<br />

ligne aux services publics et privés mais<br />

aussi d’interopérabilité au niveau européen.<br />

Si eIDAS 1 encourageait la mise en<br />

place de solutions d’identité numérique<br />

à l’échelle nationale, il n’exigeait pas des<br />

États membres qu’ils la rendent interopérable<br />

avec celles d’autres États membres.<br />

Ceci a été introduit dans la deuxième version<br />

du règlement afin d’assurer une mise<br />

en œuvre cohérente dans tous les États<br />

membres, au même titre que l’introduction<br />

de prérequis et lignes directrices<br />

plus précises quant au concept de « prestataire<br />

qualifié de services de confiance »,<br />

fournissant un niveau d’assurance en<br />

termes d’authentification et d’identification<br />

encore plus élevé. Les États membres<br />

ont maintenant avec eIDAS 2 l’obligation<br />

d’établir, de tenir à jour et de publier des<br />

listes fiables de prestataires de services<br />

de confiance qualifiés et des services<br />

qu’ils fournissent, visant ainsi à améliorer<br />

la sécurité et fiabilité de ces derniers.<br />

Ce qui est intéressant dans cette réglementation,<br />

c’est l'implication attendue<br />

des États membres. La Commission européenne<br />

a mis à disposition une boîte à outils<br />

sur base de laquelle les États membres<br />

doivent préparer leurs versions des portefeuilles<br />

d’identité numérique afin qu'elles<br />

soient conformes aux normes communes<br />

en vue de leur lancement. Chaque État bénéficie<br />

donc d’une certaine liberté dans le<br />

design de sa solution, une façon pour l’UE<br />

de s’assurer que le résultat réponde aux<br />

besoins de chacun, mais aussi de garantir<br />

l’implication d’acteurs privés innovants<br />

dans l’élaboration des projets pilotes. Bien<br />

que le règlement prévoie le déploiement<br />

des solutions pour l’année prochaine, la<br />

plupart d’entre elles ne seront probablement<br />

pas prêtes avant 2025.<br />

Le Luxembourg entend bien être pionnier<br />

en la matière. Où en est-il dans la mise en<br />

place de cet « e-wallet » et quels avantages<br />

tirera-t-il de cette amorce rapide ?<br />

AM : Bien avant que l’Union européenne<br />

ne dévoile sa boîte à outils, le Luxembourg<br />

avait déjà décidé d’anticiper le changement,<br />

d’abord en entamant les discussions<br />

sur la base légale mais aussi en lançant les<br />

travaux en suivant une approche évolutive.<br />

Son objectif est en effet de proposer<br />

une première version d’un portefeuille<br />

numérique contenant d'abord deux documents<br />

– la carte d’identité et le permis de<br />

conduire – puis de l’améliorer au fur et à<br />

mesure, en tirant des leçons des résultats<br />

des projets pilotes et des contacts noués<br />

avec les fournisseurs de solutions.<br />

SH : L’approche évolutive du Luxembourg<br />

est excellente et ses acteurs clés – soit le<br />

ministère de la Digitalisation, l’INCERT et


63<br />

Agnès Martinelle et Serge Hanssens<br />

le CTIE – travaillent efficacement ensemble,<br />

ce qui devrait permettre au Luxembourg<br />

d’être parmi les premiers à tester sa solution<br />

auprès des citoyens. Être pionnier en<br />

la matière conférera au Grand-Duché un<br />

avantage certain en termes de compétitivité<br />

digitale et au sens large.<br />

Quels sont les avantages du portefeuille<br />

d’identité numérique et quels en sont<br />

les principaux bénéficiaires potentiels ?<br />

AM : L’un des objectifs du portefeuille<br />

numérique européen est de renforcer la<br />

confiance des entreprises, du secteur public<br />

et des citoyens vis-à-vis de l’identité<br />

électronique. C’est pour leur offrir l’assurance<br />

que leurs données seront sécurisées<br />

qu’eIDAS 2 se base sur un système<br />

de prestataires qualifiés de services de<br />

confiance. Non seulement ce système permet<br />

d’atteindre un niveau de confiance et<br />

de protection des données personnelles<br />

que n’offrent pas d’autres grands acteurs,<br />

comme les GAFAM, mais il donne une assurance<br />

en matière de compliance puisque<br />

les acteurs identifiés comme étant « de<br />

confiance » sont en conformité avec les réglementations<br />

européennes.<br />

SH : L’autre grand avantage du portefeuille<br />

numérique européen est bien entendu son<br />

interopérabilité. Un prestataire de solutions<br />

qui remplit les conditions fixées par<br />

eIDAS 2 et qui est reconnu dans un pays le<br />

sera automatiquement dans les 26 autres<br />

États membres. Cette interopérabilité<br />

est réellement cruciale pour s’assurer de<br />

l’adoption de la solution par les citoyens.<br />

Si le « e-wallet » européen ne répond pas<br />

totalement à leurs besoins, à savoir faciliter<br />

leurs démarches administratives<br />

ou supprimer les nombreuses inefficacités<br />

qui entourent le recours à différents<br />

services en ligne à l’échelle européenne,<br />

ceux-ci se tourneront alors vers d’autres<br />

prestataires, quitte à sacrifier la sécurité<br />

de leurs données et la compétitivité de<br />

l’UE. C’est pourquoi ce portefeuille est<br />

réellement une clé de voûte de l’écosystème<br />

digital européen en devenir.<br />

Si toute entreprise pourra en tirer profit,<br />

les principaux bénéficiaires des services<br />

d’identification électronique seront<br />

les organismes qui traitent d’énormes<br />

volumes de données sensibles et qui<br />

doivent se conformer à une réglementation<br />

très abondante, comme les banques,<br />

les assurances, et les services de santé<br />

et de télécommunication. Bien entendu,<br />

le premier bénéficiaire de cette solution<br />

reste l’individu propriétaire des données<br />

qui constituent son portefeuille et qui y<br />

autorisera ou non l’accès en un simple<br />

clic !<br />

PwC Luxembourg<br />

2, rue Gerhard Mercator<br />

L-1014 Luxembourg<br />

www.pwc.lu


64<br />

| DIGITALISATION<br />

REPRENDRE<br />

LE CONTRÔLE<br />

DE SES DONNÉES<br />

S’assurer du respect de sa vie privée est un réel challenge dans<br />

notre monde de plus en plus connecté. C’est ce défi qui a amené<br />

le projet européen TANGO «Digital Technologies Acting as a<br />

Gatekeeper to Information and Data Flows» à voir le jour. Fujitsu<br />

étant l’un des partenaires du consortium européen travaillant sur<br />

le projet, Sofiane Lagraa et Moussa Ouedraogo, deux experts sécurité<br />

chez Fujitsu Luxembourg, nous expliquent en quoi consiste<br />

leur rôle dans ce projet.<br />

D’où vient le besoin de créer une nouvelle<br />

solution pour la protection des<br />

données ?<br />

MO : Pendant longtemps, l’Europe a promu<br />

un internet ouvert, équitable, inclusif et<br />

centré sur les personnes grâce à ses normes<br />

du Règlement Général sur la Protection<br />

des Données et ses règles de coopération<br />

plateforme-entreprise. En parallèle, les<br />

services et les transformations numériques<br />

dans la plupart des secteurs industriels sont<br />

devenus de plus en plus essentiels dans la<br />

vie quotidienne des citoyens et collectent<br />

d’importantes quantités de données.<br />

En tant que citoyen, nous devons régulièrement<br />

partager nos données avec des services<br />

d’intérêt et il s’agit souvent de données<br />

privées et/ou sensibles car ayant trait<br />

par exemple à notre identité (lors d'enregistrements<br />

à l’hôtel ou à l’aéroport),


65<br />

à nos habitudes (telles que les relevés de<br />

consommation énergétique par compteur<br />

intelligent) ou encore à nos finances.<br />

Une fois ces données partagées, l’usage<br />

ultérieur qui en est fait n’est souvent ni<br />

compris ni connu. Bien que ces données<br />

permettent aux entreprises de développer<br />

des produits et des services plus adaptés<br />

pour leurs clients, dans de nombreux cas,<br />

cela se fait au détriment de la vie privée<br />

des citoyens.<br />

Il est donc essentiel de s’orienter vers des<br />

solutions qui permettent d’assurer la sécurité<br />

et la confidentialité des données mais<br />

aussi de réduire la proportion de données<br />

à partager. Le projet TANGO s’inscrit dans<br />

cette logique de respect des normes RGPD.<br />

Quels sont vos points d’attention lors<br />

de la création de cette solution ?<br />

Moussa Ouedraogo et Sofiane Lagraa<br />

SL : Certes, il y a l’objectif primaire de pouvoir<br />

assurer la sécurité et la confidentialité<br />

des données des citoyens mais aussi de<br />

faire un choix technologique qui s’inscrit<br />

dans le cadre des objectifs environnementaux<br />

et de durabilité. Ces aspects occupent<br />

une place très importante dans la vision et<br />

la stratégie digitale de Fujitsu.<br />

En quoi consiste le rôle de Fujitsu dans<br />

ce projet ?<br />

MO : Notre rôle est de développer un outil<br />

assurant la confidentialité des données<br />

qui aura deux grandes fonctionnalités : la<br />

visualisation et la surveillance continue<br />

et proactive des risques de violation de la<br />

confidentialité. Cet outil se matérialisera<br />

sous la forme d’une plateforme au service<br />

des citoyens et entreprises.<br />

D’une part, les citoyens pourront contrôler<br />

et surveiller l’usage de leurs données personnelles<br />

en spécifiant leurs exigences de<br />

confidentialité à l’aide d’un outil de représentation<br />

simple et graphique.<br />

D’autre part, les organisations pourront<br />

tenir compte des contraintes imposées par<br />

les utilisateurs et par la réglementation<br />

RGPD via une technique de surveillance<br />

capable de détecter les violations de sécurité<br />

et de la vie privée.<br />

Comment cela impactera-t-il le quotidien<br />

des citoyens européens ?<br />

MO : Pour mieux cerner la portée du projet,<br />

considérons certains cas d’usage courants<br />

pour le citoyen.<br />

Dans le domaine de l’automobile, la technologie<br />

blockchain permettra le partage<br />

sélectif des données relatives au véhicule et<br />

au conducteur (telles que les destinations<br />

préférées, la position du siège et des roues,<br />

les préférences de conduite, etc.) avec les acteurs<br />

externes (les compagnies d’assurance,<br />

les fournisseurs de services mécaniques ou<br />

les constructeurs automobiles).<br />

SL : Dans le contexte de l’Open Banking,<br />

TANGO responsabilisera les citoyens en<br />

leur donnant le plein contrôle sur leurs<br />

données financières et d’identité, tout en<br />

leur permettant de tirer parti de services<br />

tiers innovants pour améliorer leur situation<br />

financière. La gestion des données<br />

blockchain et le partage de données fiables<br />

permettront ainsi aux citoyens de conserver<br />

la propriété de leurs données.<br />

En même temps, les institutions financières<br />

seront en mesure de partager les<br />

données des citoyens entre eux, sans pour<br />

autant révéler de données personnelles<br />

grâce à la tokenisation de celles-ci. De<br />

plus, de solides analyses de données et<br />

corrélations de transactions leur permettront<br />

d’identifier les cas de blanchiment<br />

d’argent. Une authentification comportementale<br />

continue forte de l’utilisateur et<br />

de l’appareil permettra aux institutions<br />

financières de détecter de manière proactive<br />

les transactions frauduleuses, de<br />

protéger leurs clients et de regagner leur<br />

confiance.<br />

D’autres applications sont prévues dans le<br />

domaine de la transformation numérique<br />

des bureaux de l’immigration et de l’administration<br />

publique, mais aussi dans le<br />

secteur de la vente au détail.<br />

Tout d’abord, dans le domaine de l’HoReCa,<br />

par exemple, la plateforme renforcera la<br />

vie privée des voyageurs lors de leur visite<br />

et de leur séjour dans un centre de<br />

vacances ou « smart hotel ». Des services<br />

personnalisés et des recommandations<br />

y seront proposés aux clients tels que<br />

la commande de repas et de services ou<br />

le processus d’enregistrement et de départ<br />

transparent sans avoir à fournir de<br />

documents d’identité ou carte de crédit<br />

à la réception. Le tout dans une logique<br />

de préservation de la vie privée grâce à<br />

la technologie de tokenisation et l’usage<br />

du système européen d’identification (eI-<br />

DAS).<br />

Fujitsu Luxembourg<br />

89C, rue Pafebruch<br />

L-8308 Capellen<br />

www.fujitsu-luxembourg.lu


66<br />

| DIGITALISATION<br />

TELKEA : UN GROUPE<br />

MULTIDISCIPLINAIRE<br />

CAPABLE DE FOURNIR<br />

DES SOLUTIONS<br />

GLOBALES<br />

Depuis le début de son histoire en<br />

1929, Telkea Group a largement<br />

étendu la gamme de ses compétences.<br />

Principalement actif dans<br />

l’ICT, les télécoms, le cloud et la<br />

sécurité du bâtiment, le groupe<br />

luxembourgeois est devenu aujourd’hui<br />

un acteur transversal,<br />

hybride et flexible dans de<br />

nombreux domaines d’activité,<br />

dont celui de la construction et<br />

de l’immobilier. Le point avec<br />

Mathieu Rameau, CISO & Cybersecurity<br />

Team Leader, Matthieu<br />

Arnaud, Multimedia Team Leader,<br />

Samuel Dirn, Unified Communications<br />

& Applications Business<br />

Line Manager, et Mathieu<br />

Scremin, Building Security Business<br />

Consultant.<br />

Tous les interlocuteurs s’accordent à le<br />

dire. En tant qu’intégrateur, Telkea Group<br />

peut répondre aux besoins informatiques<br />

et télécoms des nouveaux bâtiments : du<br />

câblage à la sécurité réseau et physique,<br />

des équipements multimédias aux communications<br />

unifiées, et plus encore.<br />

Des solutions transversales et sur<br />

mesure<br />

« Lorsqu’il s’agit de nouvelles constructions,<br />

mon équipe travaille en étroite<br />

collaboration avec celle d’Yves Bernard,<br />

qui gère la partie câblage et salle informatique,<br />

pour fournir au client une large<br />

palette de services de connectivité », commente<br />

Mathieu Rameau. « Ces services<br />

combinent les bas et les hauts débits et<br />

supportent aussi bien les trafics Internet,<br />

VoIP (Voice Over Internet Protocol), Vidéo/TV<br />

que le transport de réseaux SAN,<br />

des réseaux spécialisés permettant de mutualiser<br />

des ressources de stockage ».<br />

Une fois l’infrastructure IT et la connectivité<br />

mises en place, d’autres services<br />

vont pouvoir s’ajouter comme l’intégration<br />

audiovisuelle. « Mon rôle consiste à<br />

doter des locaux, que ce soit des salles de<br />

réunion, des auditoriums ou des espaces<br />

partagés, d’équipements multimédias :<br />

des écrans aux haut-parleurs en passant<br />

par les caméras et les microphones », enchaîne<br />

Matthieu Arnaud. « Nous offrons<br />

un service complet : nous sélectionnons<br />

les équipements en fonction des besoins<br />

du client, les installons, les configurons et<br />

nous occupons de la maintenance. Nous<br />

mettons également en place les systèmes<br />

de contrôle et d’automatisation qui permettront<br />

à l’utilisateur final de tout commander<br />

à partir d’une simple tablette ».<br />

« Nos solutions transversales et personnalisées<br />

se retrouvent également dans tout<br />

ce qui concerne la sécurité des bâtiments :<br />

vidéosurveillance, contrôle d’accès, alarme<br />

intrusion, alarme incendie, hyperviseurs<br />

et serveurs d’alarmes, protection des personnes<br />

et des travailleurs isolés », indique<br />

Mathieu Scremin. « Nous pouvons même,<br />

si le client le souhaite, combiner ces différentes<br />

fonctionnalités au sein d’une seule<br />

et même plateforme ».<br />

« En lien avec la diffusion de contenus sur<br />

écran, nous fournissons également des<br />

solutions comme l’affichage dynamique<br />

(digital signage) qui permet de diffuser<br />

des informations multimédias à des fins<br />

de communication interne ou externe »,<br />

souligne Samuel Dirn. « En outre, avec<br />

le développement du travail à distance,<br />

l’interconnexion de tous les moyens de<br />

communication – appels téléphoniques,<br />

e-mails, messagerie instantanée, audio<br />

et visioconférence – via une seule plateforme<br />

est devenue une nécessité. C’est ici<br />

que notre département communications<br />

unifiées intervient en proposant des<br />

fonctionnalités comme le transfert des<br />

appels, le numéro de service unique, le<br />

reroutage des appels, le contact center ou<br />

le serveur fax ».<br />

Nous pouvons répondre<br />

à tous les besoins<br />

informatiques et télécoms<br />

des nouveaux bâtiments :<br />

du câblage à la sécurité réseau<br />

et physique, des équipements<br />

multimédias aux<br />

communications unifiées,<br />

et plus encore<br />

Une réactivité plus grande<br />

Ces compétences très élargies constituent<br />

la principale valeur ajoutée du groupe. « En<br />

faisant appel à l’ensemble de nos services,<br />

le client profite de nombreux avantages »,<br />

poursuit Samuel Dirn. « Il bénéficie d’une<br />

offre plus compétitive et sur mesure.<br />

Comme nous nous occupons de tout, nous<br />

pouvons réaliser des économies d’échelle<br />

et fournir des solutions plus personnalisées.<br />

Notre processus de communication<br />

est également moins lourd et notre réactivité<br />

plus grande ».


67<br />

Samuel Dirn, Mathieu Scremin, Matthieu Arnaud et Mathieu Rameau<br />

« Chacun de nos départements travaille<br />

l’un après l’autre », détaille Mathieu Rameau.<br />

« C’est d’abord l’équipe câblage qui<br />

opère sur le chantier, puis l’équipe réseau<br />

qui prend en charge la connectivité et<br />

ainsi de suite. Si, pour une raison ou une<br />

autre, un des maillons de la chaîne prend<br />

du retard, il peut immédiatement en aviser<br />

le suivant. Nous travaillons tous dans<br />

le même bâtiment. Cette proximité nous<br />

permet d’être plus efficaces et plus rapides<br />

».<br />

« La complémentarité de nos différents<br />

métiers joue toujours en faveur du client,<br />

qu’il fasse appel à l’ensemble ou à un seul<br />

de nos services », précise Matthieu Arnaud.<br />

« Ainsi, le département multimédia est<br />

souvent amené à collaborer avec d’autres<br />

sociétés sur des chantiers. Or, la majorité<br />

des produits multimédias aujourd’hui<br />

s’appuie de plus en plus sur l’informatique<br />

et le réseau IP et les entreprises d’intégration<br />

audiovisuelle classiques au Luxembourg<br />

ne disposent pas ou rarement de ce<br />

type de compétences. La force de l’équipe<br />

est que nous sommes habitués à effectuer<br />

ce genre de mission. De plus, en cas<br />

de problèmes particuliers, nous pouvons<br />

toujours nous tourner vers nos collègues<br />

du département réseau, y compris dans le<br />

cas où ceux-ci n’ont pas été sollicités par<br />

le client ».<br />

Des connaissances mutualisées<br />

« Le fait que le taux de rotation soit particulièrement<br />

faible et la cohésion très<br />

grande au sein du groupe est un autre<br />

atout », insiste Mathieu Scremin. « La plupart<br />

d’entre nous travaillons ici depuis<br />

plusieurs années et, avec le temps, nous<br />

avons progressivement mutualisé nos<br />

connaissances des réalités du terrain pour<br />

le plus grand bénéfice de nos clients. Nous<br />

mettons d’ailleurs à profit notre expertise<br />

en proposant des formations professionnelles<br />

au sein de la Telkea Academy. Nos<br />

formations comprennent aussi bien la<br />

sécurité du bâtiment que la sécurité informatique<br />

et les réseaux d’entreprise,<br />

la virtualisation des systèmes, la gestion<br />

de projet, les applications télécoms et les<br />

soft skills ».<br />

Telkea Group<br />

1, rue de Bitbourg<br />

L-1273 Luxembourg<br />

Tél. : (+352) 42 83 83 1<br />

info@telkea.com


68<br />

BRÈVES<br />

COMMUNALES DU SUD<br />

PAR PAULINE PAQUET<br />

BETTEMBOURG<br />

En plein développement, la commune<br />

de Bettembourg a pour ambition de revaloriser<br />

son centre-ville afin d’en faire<br />

un lieu de vie dynamique et attrayant<br />

toute l’année. Dans ce cadre, elle a rencontré<br />

ses citoyens au cours de quatre<br />

ateliers participatifs et de deux promenades<br />

commentées pour que ce projet<br />

naisse d’un travail collaboratif avec la<br />

population. Parmi les 703 propositions<br />

que cette dernière a formulées lors des<br />

réunions, 137 ont été retenues pour<br />

faire l’objet d’études approfondies. Y<br />

sont comprises la multiplication des<br />

zones vertes, la création d’espaces intergénérationnels<br />

ou encore l’organisation<br />

d’escape games dans l’enceinte du<br />

château.<br />

Source : bettembourg.lu<br />

DIFFERDANGE<br />

Le 20 mars dernier, la Ville de Differdange<br />

a lancé un appel à candidatures<br />

pour les 46 appartements du projet<br />

Gravity destinés à la location. Le complexe<br />

résidentiel comporte en tout 80<br />

logements et des espaces partagés<br />

dont une salle commune de 200 m² au<br />

14 e étage ainsi qu’une grande terrasse<br />

au 15 e étage de la tour B. Parmi ces 46<br />

logements, 24 sont destinés prioritairement<br />

aux personnes âgées et 8 aux<br />

personnes à mobilité réduite. Une première<br />

sélection se fera avant le 30 avril<br />

prochain.<br />

Source : differdange.lu<br />

ESCH-SUR-ALZETTE<br />

C’est une première au Luxembourg : la<br />

Ville d’Esch a rédigé une charte « Égalité<br />

femmes-hommes dans le sport » destinée<br />

aux associations sportives locales.<br />

Les signataires s’engagent notamment<br />

à garantir l’égalité, à lutter contre les<br />

stéréotypes, à favoriser la visibilité de<br />

la participation des femmes dans la<br />

pratique sportive ou encore à mettre<br />

en place des actions de sensibilisation<br />

sur le sujet. Cette action pionnière au<br />

Grand-Duché s’inscrit dans un plan<br />

d’action communal plus large qui devrait<br />

aboutir à terme à une égalité durable<br />

entre tous les citoyens, quelle que<br />

soit leur identité de genre.<br />

Source : citylife.esch.lu<br />

MAMER<br />

Afin de mieux guider ses citoyens dans<br />

le dédale que peuvent représenter<br />

les demandes d’aides communales<br />

et étatiques, la Ville de Mamer a publié<br />

sa brochure actualisée « Subventions<br />

2023 ». Celle-ci détaille toutes les<br />

primes disponibles dans les domaines<br />

de l’environnement, de la mobilité, du<br />

logement, du social et de l’éducation.<br />

Elle présente d’ailleurs la nouvelle aide<br />

financière pour la suppression d’un<br />

jardin de gravier au profit d’un espace<br />

vert. Le fascicule est disponible sur le<br />

site de l’administration communale en<br />

anglais, allemand et français.<br />

Source : mamer.lu<br />

ROESER<br />

En collaboration avec QuattroPax,<br />

un réseau pour la paix et la solidarité<br />

dans la Grande région, la commune<br />

de Roeser a participé à l'édition 2023<br />

de l'action « Trommele fir de Fridden »<br />

le mardi 21 mars. Ce jour-là, environ<br />

160 écoliers des cycles 1 à 4 de l'école<br />

fondamentale de Berchem ont battu<br />

les tambours. Cette action est particulièrement<br />

symbolique car « pendant<br />

des siècles, on a battu le tambour pour<br />

envoyer des hommes à la guerre. Aujourd’hui,<br />

les enfants de l’Europe appellent<br />

les enfants du monde à battre<br />

le tambour pour la paix », explique le<br />

résistant belge Arthur Haulot, rescapé<br />

de Dachau et initiateur du projet.<br />

Source : roeser.lu<br />

KAYL<br />

Depuis le 1 er mars 2023, le parking résidentiel<br />

est en vigueur dans les localités<br />

de Kayl et de Tétange. Son adoption,<br />

votée à l’unanimité par le conseil<br />

communal le 5 juillet dernier, permet<br />

l’extension du stationnement avec<br />

vignette dans toute la commune ainsi<br />

que l’adaptation des zones de parcage<br />

avec disque et la création de zones<br />

payantes. L’objectif de ce nouveau<br />

concept est de faciliter le stationnement<br />

pour les habitants de Kayl et de<br />

Tétange près de leur domicile et de<br />

favoriser l’utilisation des transports en<br />

commun et la mobilité active.<br />

Source : kayl.lu


69


70<br />

| AUTOUR DE LA MOBILITÉ<br />

POUR UNE<br />

MOBILITÉ<br />

AMÉLIORÉE<br />

PAR XXXX<br />

Spécialiste des services de<br />

stationnement, Indigo a définitivement<br />

pris le virage du<br />

numérique au Luxembourg.<br />

L’entreprise, qui mise sur une<br />

haute qualité de service et un<br />

fort degré de personnalisation,<br />

offre aujourd’hui de multiples<br />

solutions digitales qui facilitent<br />

grandement le quotidien des<br />

automobilistes. Gérard Jeitz,<br />

directeur chez Indigo, revient<br />

sur la philosophie de la société<br />

et nous présente Indigo Neo<br />

(anciennement OPnGO) : une<br />

solution de stationnement digitalisée<br />

qui offre de nombreux<br />

avantages pour les communes<br />

et pour les usagers.<br />

Gestionnaire d’un réseau de parking présent<br />

dans plus de 750 villes et 9 pays,<br />

Indigo est leader dans son secteur d’activités.<br />

« Nous vendons ou louons nos emplacements<br />

pour de la courte durée ou du<br />

long terme. Chez nous, le service n’est pas<br />

qu’un mot. Rien qu’au Luxembourg, nous<br />

employons 95 personnes qui proposent à<br />

nos clients les services dont ils ont besoin.<br />

Ainsi, nous accompagnons chaque nouvel<br />

abonné pour lui expliquer le fonctionnement<br />

du parking. Notre philosophie est<br />

résolument centrée sur l’utilisateur. Nous<br />

organisons d’ailleurs régulièrement des<br />

enquêtes auprès de nos clients, des abonnés<br />

et des visiteurs, non seulement pour<br />

mesurer leur satisfaction vis-à-vis de nos<br />

services, mais aussi pour connaître leurs<br />

attentes et ainsi nous améliorer continuellement<br />

», déclare Gérard Jeitz.<br />

mars à Differdange. « Celui-ci sera notre<br />

première propriété au Luxembourg », indique<br />

le directeur.<br />

Nous pensons<br />

le stationnement comme<br />

un lieu d’échange<br />

et de connexion entre<br />

les différents usagers<br />

et modes de déplacement<br />

urbains<br />

OPnGO devient Indigo Neo : la solution<br />

de stationnement numérique<br />

Actuellement, Indigo gère 32 parkings au<br />

Luxembourg. Ce chiffre devrait être revu à<br />

la hausse en début d’année avec l’ouverture<br />

de trois espaces de stationnement<br />

supplémentaires ainsi que d'un autre en<br />

Convaincue que l’avenir du stationnement<br />

passe par la transformation digitale, l’entreprise<br />

se développe toujours davantage<br />

dans le numérique et le service personnalisé.<br />

Il y a quatre ans, elle présentait le


71<br />

CLTO, un centre spécialisé dont le but est<br />

de superviser les parkings 24h/24, 7j/7 et<br />

d’assister les clients. Aujourd’hui, Indigo<br />

élargit son offre en proposant une solution<br />

de stationnement digitalisée avec<br />

Indigo Neo.<br />

« En ouvrant nos parcs de stationnement<br />

à cette plateforme technologique, nous<br />

permettons à nos usagers d’avoir accès<br />

à nos solutions en temps réel à travers<br />

l’application, que ce soit pour un stationnement<br />

en voirie ou en ouvrage. Notre<br />

ambition est d’apporter une réponse<br />

aux automobilistes qui pourront trouver<br />

la meilleure offre au meilleur prix,<br />

rationnaliser leurs trajets et gagner du<br />

temps. Nous nous adressons également<br />

aux collectivités car l’optimisation des<br />

déplacements limitera la circulation urbaine<br />

résultant de la recherche de place<br />

et atténuera mécaniquement la congestion<br />

des centres-villes », indique Gérard<br />

Jeitz. Dudelange est la première ville<br />

luxembourgeoise à recourir à cette application<br />

gratuite pour le parking «Am<br />

Duerf». Luxembourg-Ville, Hesperange<br />

et Diekirch ont également intégré Indigo<br />

Neo pour gérer le stationnement. Très<br />

prochainement, ce sera au tour des communes<br />

de Kayl et Esch-sur-Alzette.<br />

Concrètement, cette solution permet aux<br />

automobilistes de payer directement leur<br />

stationnement dans la rue via leur smartphone<br />

sans se déplacer, de le prolonger en<br />

un clic et à distance, et d’accéder à leurs<br />

factures dématérialisées. Évidemment, l’ensemble<br />

des sessions actives est disponible<br />

en consultation en temps réel par les agents<br />

de contrôle de la ville. Ainsi, aucun risque de<br />

recevoir une contravention ! L’application<br />

est utilisable sur les places payantes en voirie<br />

et engendre moins de frais de fonctionnement<br />

pour les infrastructures puisque les<br />

processus sont dématérialisés.<br />

Un acteur d’une mobilité durable et<br />

intelligente<br />

« Nous nous considérons comme un<br />

LE CHIFFRE<br />

Gérard Jeitz<br />

16.500<br />

places de parking en ouvrage


72<br />

partenaire des communes dans le développement<br />

d’une mobilité plus durable<br />

et intelligente. Nous travaillons et entamons<br />

également des réflexions pour<br />

apporter davantage d’espaces verts au<br />

sein de nos parkings ou sur leurs toitures.<br />

Pour les infrastructures que nous<br />

louons, nous devons néanmoins contacter<br />

les propriétaires et discuter avec eux<br />

pour initier de tels projets », indique Gérard<br />

Jeitz.<br />

Un partenaire<br />

des communes<br />

dans le développement<br />

d’une mobilité plus durable<br />

et intelligente<br />

Indigo collabore aussi avec les Chemins<br />

de Fer Luxembourgeois et leur service<br />

d’autopartage Flex pour faciliter l’accès<br />

à d’autres alternatives de mobilité à ses<br />

usagers. « Par ailleurs, notre maison-mère<br />

a lancé en 2021 l’offre de stationnement<br />

sécurisé pour les vélos : Cyclopark. Cet<br />

espace dispose d’une zone dédiée au stationnement<br />

via des racks ergonomiques,<br />

des casiers de rangement ou de recharge<br />

pour les batteries et d’un atelier munis<br />

d’outils pour effectuer les petites réparations<br />

ou pour entretenir son vélo », précise<br />

Gérard Jeitz. Cyclopark a pour objectif de<br />

répondre aux préoccupations des villes<br />

qui ont mis le vélo et la mobilité douce au<br />

centre de leur stratégie de mobilité.<br />

« Place au futur »<br />

Au-delà de la transition numérique, la<br />

gestion de réseaux de stationnement<br />

est un métier qui génère une importante<br />

activité économique et nécessite<br />

de réelles compétences techniques ainsi<br />

qu’un entretien régulier. « Nous gérons<br />

250 contrats pour des installations techniques<br />

: ascenseurs, ventilation, sprinklage,<br />

détection incendie, barrières, entretien<br />

et nettoyage des emplacements,<br />

des cages d’escalier, peinture, lumières.<br />

Un parking est un bâtiment très technique<br />

et très sécurisé. C’est pourquoi<br />

nous considérons qu’Indigo offre plus<br />

qu’une place pour se garer. Nous pensons<br />

le stationnement comme un lieu<br />

d’échange et de connexion entre les<br />

différents usagers et modes de déplacement<br />

urbains. Nous nous développons<br />

en nous basant sur nos valeurs de toujours,<br />

la qualité et le service, auxquelles<br />

nous ajoutons une personnalisation totale<br />

de notre offre selon les besoins du<br />

client. Notre slogan prend tout son sens<br />

avec nos nouveaux développements :<br />

« Place au futur avec Indigo ! » », conclut<br />

Gérard Jeitz.<br />

LE CHIFFRE<br />

32<br />

parkings en gestion<br />

Indigo Luxembourg<br />

83, rue de Strasbourg<br />

L-2261Luxembourg<br />

lu.parkindigo.com


73<br />

Indigo Park Luxembourg S.A<br />

83, rue de Strasbourg<br />

L-2561 LUXEMBOURG<br />

48 13 36-1<br />

info.lu@group-indigo.com<br />

Indigo Park Luxembourg S.A.<br />

Indigo 83, Park rue de Luxembourg Strasbourg S.A<br />

83, L-2261 rue LUXEMBOURG<br />

de Strasbourg<br />

L-2561 48 LUXEMBOURG<br />

13 36-1<br />

info.lu@group-indigo.com<br />

48 13 36-1<br />

info.lu@group-indigo.com<br />

lu.parkindigo.com<br />

L'APPLI<br />

DU STATIONNEMENT<br />

EN VILLE


74<br />

| AUTOUR DE LA MOBILITÉ<br />

CONSEIL AVISÉ<br />

ET SAV DE QUALITÉ<br />

POUR TOUS<br />

TYPES D’ENGINS<br />

COMMUNAUX<br />

Dan Ferreira


75<br />

Plus que centenaire, la société<br />

viandenoise Ets. Osch et fils<br />

S.à r.l. offre des services variés<br />

aux administrations communales<br />

et aux syndicats intercommunaux<br />

avec un mot d’ordre :<br />

répondre à leurs besoins très<br />

spécifiques avec une approche<br />

sur mesure. L’entreprise donne<br />

la parole à Dan Ferreira, collaborateur<br />

de la société depuis 23<br />

ans et aujourd’hui responsable<br />

des départements vente et service<br />

après-vente. Il nous parle<br />

de la commercialisation des machines<br />

et véhicules communaux<br />

ainsi que de leur entretien.<br />

Une gamme qui répond à tous les besoins<br />

Au service des collectivités et de certains<br />

acteurs publics comme l’Administration<br />

des ponts et chaussées, Ets. Osch et fils<br />

S.à r.l. commercialise différents types de<br />

machines et de véhicules communaux.<br />

Sa large gamme, qui comprend aussi bien<br />

des bennes à ordures que des balayeuses,<br />

des nacelles élévatrices, des saleuses, des<br />

chasse-neiges, des silos à sel pour le service<br />

hivernal ou encore des vidangeuses,<br />

apporte une solution à toutes les problématiques<br />

spécifiques de sa clientèle.<br />

S.à r.l. réalise l’entretien des véhicules de<br />

l’entreprise ainsi que des engins communaux<br />

vendus par la société. Son atout est<br />

son expérience de plus d’un demi-siècle<br />

en la matière. Le SAV a en effet développé<br />

une grande connaissance des machines<br />

de ses fournisseurs de longue date. De<br />

plus, installé dans un atelier flambant<br />

neuf depuis la fin de l’année 2021, il rend<br />

désormais un service amélioré qualitativement<br />

et quantitativement. « Gilles<br />

Osch et Carlos Teixeira, gérants de la<br />

société, ont tenu à associer les collaborateurs<br />

du département à la conception de<br />

leurs nouveaux espaces de travail et je les<br />

en remercie. J’ai ainsi eu l’opportunité de<br />

visiter différents garages et de discuter<br />

des heures durant avec mon chef d’atelier<br />

pour définir précisément les besoins<br />

du service et imaginer l’infrastructure qui<br />

lui permettrait de travailler de la manière<br />

la plus professionnelle qui soit », raconte<br />

Dan Ferreira.<br />

Travailler de la manière<br />

la plus professionnelle<br />

qui soit<br />

Le contrat qui facilite l’entretien<br />

Si la renommée d’Ets. Osch et fils S.à r.l.<br />

n’est plus à faire dans le nord du pays,<br />

l’entreprise viandenoise a su conquérir<br />

une clientèle issue des quatre coins du<br />

territoire national et n’hésite pas à développer<br />

des services itinérants pour lui offrir<br />

le maximum de facilités ! « Nos collaborateurs<br />

ont la possibilité de se déplacer<br />

auprès des clients pour y récupérer un véhicule<br />

qui nécessiterait une réparation, de<br />

l’emmener à notre atelier où nous assurerons<br />

sa prise en charge, puis de le restituer<br />

à son propriétaire. Si ce dernier dispose de<br />

son propre garage, nous pouvons même y<br />

faire les révisions directement ! En outre,<br />

si un camion tombe en panne en dehors<br />

des heures d’ouverture, notre mécanicien<br />

de permanence intervient au plus vite<br />

dans le cadre du contrat de maintenance.<br />

Tout ceci est rendu possible grâce aux<br />

voitures du SAV qui sont complètement<br />

équipées pour repondre directement aux<br />

besoins du client. Ce service flexible et<br />

mobile est des plus intéressants pour<br />

notre clientèle car l’immobilisation d’un<br />

camion pendant plusieurs jours engendre<br />

forcément une perte financière ! », conclut<br />

Dan Ferreira.<br />

Une équipe de quatre collaborateurs experts<br />

aide les clients à naviguer parmi toute<br />

la gamme et à faire le choix qui répondra<br />

au mieux à leurs attentes. « Lorsque nous<br />

décidons de commercialiser un nouveau<br />

produit, nous veillons à approfondir notre<br />

connaissance de celui-ci au préalable afin<br />

de conseiller au mieux le client. C’est ainsi,<br />

en suivant des formations régulièrement,<br />

que nous sommes devenus spécialistes de<br />

notre marché et que nous pouvons nous<br />

assurer de proposer aux communes la solution<br />

dont elles ont réellement besoin »,<br />

déclare Dan Ferreira.<br />

Ce sens du service, Ets. Osch et fils S.à r.l.<br />

le développe également en commercialisant<br />

les pièces de rechange pour tous les<br />

équipements de son catalogue.<br />

Un SAV expérimenté et moderne<br />

Indissociable du premier département,<br />

le service après-vente d’Ets. Osch et fils<br />

Avec ses dimensions de quelque 750 m 2 ,<br />

l’atelier – adapté aux nouvelles technologies<br />

de mécanique hydraulique et de<br />

motorisation électrique tout en conservant<br />

les infrastructures nécessaires à<br />

l’entretien des anciens moteurs à combustion<br />

– accueille chaque jour un minimum<br />

de six véhicules et tourne à plein<br />

régime durant l’été : « En plus de prendre<br />

en charge les véhicules de nos clients,<br />

le SAV entretient également tous les<br />

camions et machines d’Ets. Osch et fils<br />

S.à r.l. et de 3S Tech S.à r.l., sa société<br />

sœur spécialisée dans la commercialisation<br />

de surfaces synthétiques pour<br />

terrains de sport. Ainsi, l’atelier est fort<br />

occupé pendant les congés collectifs,<br />

lorsque nos autres services sont en congé.<br />

Tout ce travail, réalisé sur des machines<br />

toujours plus complexes, est assuré par<br />

une équipe de six électromécaniciens<br />

et deux magasiniers qui s’élargit au fil<br />

du temps et que nous cherchons encore<br />

à agrandir », confie le responsable du<br />

service.<br />

LE CHIFFRE<br />

750 m 2<br />

superficie de l’atelier<br />

Ets. Osch et Fils S.à r.l.<br />

4, ZAE - route de Bettel<br />

L-9415 Vianden<br />

www.osch.lu


76<br />

BRÈVES<br />

COMMUNALES DE L'EST<br />

PAR PAULINE PAQUET<br />

JUNGLINSTER<br />

Les conduites d’eau entre Bourglinster<br />

et Imbringen, alimentant le bassin<br />

d’eau de cette dernière localité, ont fait<br />

l’objet d’une rénovation. Elles étaient<br />

particulièrement vétustes et avaient<br />

d’ailleurs éclaté à plusieurs reprises.<br />

Pour ne rien faciliter, elles passaient<br />

sous des terrains privés, rendant leur<br />

entretien d’autant plus compliqué.<br />

C'est pourquoi elles ont été déplacées<br />

sous le chemin forestier reliant les<br />

deux villages. Le projet ne s’arrête pas<br />

là puisque, à Beidweiler, un nouveau<br />

canal d’eau de pluie et d’eau mitigée a<br />

été posé dans plusieurs rues et la sécurité<br />

des conduites d’eau potable a été<br />

optimisée.<br />

Source : junglinster.lu<br />

GREVENMACHER<br />

Le 20 avril 2023, de 19h à 21h, la commune<br />

de Grevenmacher organise un<br />

atelier de suivi au sujet de l’aménagement<br />

de la Place du marché. Cette<br />

dernière a notamment vu sa chaussée<br />

agrandie et s’est dotée d’aires de stationnement<br />

supplémentaires soumises<br />

au parking résidentiel (comme dans de<br />

nombreuses zones de la ville). Le projet<br />

prévoyait également le renouvellement<br />

partiel des canalisations et la construction<br />

d’un bassin d’eau ou encore la<br />

plantation de vignes. Pour participer à<br />

l’événement, il est nécessaire de s’inscrire<br />

au plus tard le 12 avril.<br />

Source : grevenmacher.lu<br />

MONDORF-LES-BAINS<br />

Les douze communes partenaires de la<br />

région des trois frontières, dont Mondorf-les-Bains<br />

fait partie, soutiennent<br />

les Special Olympics World Games Berlin<br />

2023 qui se dérouleront du 17 au 25<br />

juin. À cette occasion, le thème de l’inclusion<br />

et ses enjeux sont mis en avant.<br />

Afin de soutenir cette cause, les bourgmestres<br />

et maires belges, allemands et<br />

luxembourgeois ont disputé un match<br />

de basketball caritatif le 25 mars dernier<br />

à Schengen. De plus, dans le cadre<br />

du projet « Host town », des athlètes<br />

haïtiens sont accueillis dans leur commune<br />

jusqu’aux compétitions.<br />

Source : mondorf-les-bains.lu<br />

SCHENGEN<br />

Les habitants de la commune de Schengen<br />

pourront très prochainement profiter<br />

des services de l’application Hoplr.<br />

Cette dernière, qui a déjà prouvé son<br />

utilité dans d’autres localités luxembourgeoises,<br />

permet entre autres de<br />

créer un réseau entre voisins, de proposer<br />

des coups de main ou de demander<br />

de l’aide. Les intéressés recevront une<br />

invitation dans leur boîte aux lettres<br />

qui leur permettra de s’inscrire à l’aide<br />

d’un code. À préciser que l’application<br />

est totalement gratuite, sans publicité<br />

et 100% confidentielle.<br />

Source : schengen.lu<br />

BEAUFORT<br />

Depuis le 1 er janvier 2023, il est interdit<br />

de servir des boissons ou de la nourriture<br />

dans des contenants en plastique<br />

à usage unique lors des événements<br />

publics. Dans ce cadre, le conseil communal<br />

de Beaufort a invité les clubs, les<br />

comités consultatifs et l’équipe climat à<br />

une réunion d’information le 15 mars<br />

dernier. Une consultante du centre environnemental<br />

de Pafendall en a profité<br />

pour présenter le projet « Green<br />

Events » initié par le ministère de l’Environnement,<br />

du Climat et du Développement<br />

durable et œuvrant en faveur<br />

d’événements plus respectueux de la<br />

planète.<br />

Source : beaufort.lu<br />

BECH<br />

Les habitants de Bech et de ses localités<br />

peuvent bénéficier du kit d’économies<br />

d’énergie élaboré par Enovos dans le<br />

cadre du programme enoprimes. Le<br />

contenu de ce kit permet d’économiser<br />

jusqu’à 59 m³ d’eau, 3.706 kWh et<br />

329 kg de CO 2<br />

, ce qui correspond à la<br />

consommation moyenne d’un ménage<br />

de quatre personnes! Pour en bénéficier,<br />

il suffit de compléter le bon déposé<br />

dans la boîte aux lettres de chaque<br />

résident et de l’échanger gratuitement<br />

contre le dû colis à l’administration<br />

communale au plus tard le 7 avril 2023.<br />

Source : bech.lu


77<br />

WE TAKE CARE!<br />

4, ZAE – route de Bettel<br />

L-9415 VIANDEN<br />

Tél.: +352 83 41 41 -1<br />

Fax: +352 84 90 10<br />

info@osch.lu<br />

www.osch.lu


78<br />

| ACTUALITÉS COMMUNALES<br />

OBJECTIF 2030<br />

POUR STRASSEN<br />

Allier la qualité de vie et la modernité, tel est le crédo du collège<br />

des bourgmestre et échevins de Strassen. Pour le mettre en application,<br />

les élus ont établi la stratégie « Strassen 2030 » qui vise à<br />

répondre aux besoins de leurs citoyens tous âges confondus. Nico<br />

Pundel, bourgmestre, présente les projets déployés dans ce cadre<br />

et évoque l’avenir.<br />

Pouvez-vous présenter la commune de<br />

Strassen en quelques mots ?<br />

Strassen est nichée au centre du pays, à<br />

quelques kilomètres de la capitale. Géographiquement<br />

bien située, elle compte<br />

aujourd’hui 10.500 habitants. Parmi eux,<br />

63% sont des résidents étrangers. Notre<br />

commune s’est fortement développée ces<br />

dernières décennies, si bien qu’elle se<br />

classe en 12 e position parmi les plus peuplées<br />

alors qu’elle est l’une des plus petites<br />

du Luxembourg en superficie. Il fait<br />

bon vivre à Strassen, même si des pistes<br />

d’amélioration sont toujours à l’étude !<br />

Quels sont les projets phares menés<br />

actuellement par votre commune et<br />

notamment ceux qui entrent dans le<br />

cadre de « Strassen 2030 » ?<br />

Nico Pundel


79<br />

Depuis 2018, nous travaillons sur le développement<br />

du centre de Strassen s’étendant<br />

de la route d’Arlon jusqu’au centre<br />

aquatique « Les Thermes », qui entre dans<br />

notre stratégie « Strassen 2030 ». Le terrain<br />

de football se trouvant juste derrière notre<br />

administration communale sera remplacé<br />

par une école et une maison relais pouvant<br />

accueillir 450 élèves. Le projet a été planifié<br />

et remporté par le cabinet BFF… de<br />

l’architecte Tom Beiler. Cette infrastructure<br />

sera dédiée aux élèves du cycle 1.<br />

Accueillir nos citoyens âgés qui ont besoin d’une structure<br />

de soins plus poussés pour leur permettre de rester dans<br />

notre commune<br />

Nous nous devions donc d’établir de nouvelles<br />

infrastructures pour les footballeurs.<br />

Nous avons planifié la construction<br />

de deux terrains près du centre aquatique :<br />

l’un avec une pelouse hybride et une tribune<br />

pouvant accueillir 350 personnes et<br />

l’autre avec un revêtement synthétique.<br />

Ces chantiers ont déjà démarré. Le ministre<br />

des Sports, Georges Engel, donnera<br />

le premier coup de pelle le 19 avril ! Dès<br />

lors que le premier match de football sera<br />

joué sur le nouveau terrain, nous pourrons<br />

démarrer la construction de l’école, si tout<br />

va bien, en 2025.<br />

Un peu plus loin, là où se trouve déjà le terrain<br />

de beach-volley, nous souhaitons créer<br />

une zone entièrement dédiée à la jeunesse.<br />

Nous avons déjà voté la création d’un skatepark<br />

qui sera établi dans cette zone, ainsi<br />

qu’un centre pour les jeunes strassenois<br />

avec une salle polyvalente où jouer de la<br />

musique, au billard,… ou se rencontrer tout<br />

simplement ! Les services techniques se<br />

trouvent non loin de là. Nous envisageons<br />

de les déplacer ailleurs et sommes en discussion<br />

avec des propriétaires pour acheter<br />

d’autres parcelles où les installer. En lieu<br />

et place, nous souhaiterions y créer par<br />

exemple des courts de tennis ou d’autres<br />

infrastructures sportives ou de loisirs.<br />

Avez-vous sondé les citoyens pour déployer<br />

ces projets ?<br />

Oui, nous impliquons toujours les habitants<br />

dans la réalisation de nos projets.<br />

L’école est pensée en collaboration avec le<br />

personnel enseignant et périscolaire ainsi<br />

que les parents à travers des ateliers et<br />

des réunions d’information par exemple.<br />

Les jeunes ont également pu donner leurs<br />

idées pour le skate-park qui, après concertation<br />

avec eux, sera également muni de<br />

parcours pensés pour le BMX.<br />

Fin avril, nous convoquerons nos citoyens<br />

pour discuter et animer des ateliers autour<br />

du nouveau centre de Strassen situé<br />

devant l’administration communale. Nous<br />

souhaitons également aménager la chaussée<br />

pour créer une zone sans voiture afin<br />

d’alléger le trafic. Par là même, le parking<br />

actuel sera remplacé par une vraie place<br />

de marché. L’ancien presbytère accueille<br />

actuellement une maison relais mais nous<br />

envisageons d’y créer un restaurant et une<br />

brasserie car il peut disposer d’une belle<br />

terrasse en été.<br />

Enfin, nous discutons avec la Spuerkeess<br />

qui possède un bâtiment en face de notre<br />

maison communale. Celui-ci sera démoli<br />

pour laisser place à une nouvelle agence<br />

qui fera corps avec l’esprit architectural<br />

du quartier que nous souhaitons mettre<br />

en place.<br />

Comment gérez-vous la croissance annuelle<br />

de la population ?<br />

Strassen a connu une très forte croissance<br />

démographique ces dernières années, passant<br />

de 6.000 habitants en 2000 à 10.500<br />

cette année. Environ 200 personnes s’installent<br />

annuellement dans notre commune.<br />

Il est ainsi nécessaire de prévoir<br />

les infrastructures publiques en fonction<br />

de ces évolutions. Par exemple, 7,5% de la<br />

population sont inscrits dans notre école<br />

fondamentale. Sur 200 personnes, cela représente<br />

en moyenne 15 enfants de plus,<br />

soit une salle et une classe supplémentaires<br />

par an. Ces chiffres sont stables.<br />

Partant de ce constat, nous avons inauguré<br />

la nouvelle école fondamentale Antoine<br />

de Saint-Exupéry en septembre 2021.<br />

Cette structure modulaire s’élève sur trois<br />

étages et a été conçue pour être à la pointe<br />

de la technologie en matière de durabilité.<br />

Elle a obtenu la certification DGNB qui récompense<br />

les constructions durables respectueuses<br />

de l’environnement et imprégnées<br />

du principe d’économie circulaire.<br />

Justement, quelle place accordez-vous<br />

au développement durable et aux aspects<br />

liés à la circularité dans votre<br />

commune ?<br />

Tous nos projets sont pensés sous le<br />

prisme de la durabilité. Notre commune<br />

est d’ailleurs engagée dans le Pacte Climat<br />

et nous disposons d’une Climat Team au<br />

sein de laquelle tous les citoyens peuvent<br />

se rassembler pour travailler sur ces sujets.<br />

Celle-ci a développé de nombreuses<br />

idées et activités qui sont toutes liées de<br />

près ou de loin à l’économie circulaire<br />

et à la préservation de l’environnement,


GSPublisherVersion 0.13.100.99<br />

\\dc1\public$\2 - PROJETS\1907-TRIBUNE-VESTIAIRES FOOT Strassen\1907-Plans\1907-EXE03.pln<br />

80<br />

Tribüne<br />

03 APD3 1/100 / 01 situation<br />

102 places assises<br />

240 places debouts<br />

68,70 28,27<br />

3,50 105,00 3,50<br />

Terrain 1<br />

Niveau Plateforme 291,25<br />

105x68m<br />

18,52<br />

16,81 4,57 2,50 68,00 2,50 4,00 2,80<br />

Billetterie<br />

Take-out<br />

Tribune<br />

57,09 1,50 12,83<br />

Aire de jeux<br />

Terrain<br />

multisports<br />

7,42 1,50<br />

Chaufferie provisoire<br />

3,00 100,00 3,00<br />

54,00<br />

320 places debouts<br />

Bloc sanitaire<br />

Take-out<br />

Terrain 2<br />

Niveau Plateforme 288,00<br />

100x60m<br />

4,00<br />

2,00<br />

60,00<br />

18,06<br />

4,00<br />

2,00 1,50<br />

6,71<br />

d’œuvrer en faveur de ma commune. Nous<br />

avons réalisé des projets, grands ou petits,<br />

parfois même minimes, mais qui participent<br />

à l’amélioration du bien-être de<br />

nos citoyens comme la construction d’une<br />

rampe destinée aux personnes à mobilité<br />

réduite située au niveau de la pharmacie.<br />

Je me représenterai aux prochaines élections<br />

en double tête de liste avec Anne<br />

Arend. Notre objectif sera de finaliser les<br />

projets entamés. Nous continuerons de<br />

nous concentrer sur les détails pour faire<br />

de Strassen une commune encore plus<br />

agréable. Il s’agira par exemple de créer<br />

une vraie place publique aux abords de<br />

la maison communale. Le nouveau quartier<br />

« Am Bäschelchen » verra également<br />

le jour. Celui-ci comportera des espaces<br />

verts, sera organisé sous la forme d’un<br />

campus de six bâtiments et fera la part<br />

7, rue de la Toison d’Or<br />

L-2265 Luxembourg<br />

belle à la T 44 09 57-1 mobilité douce.<br />

info@hoarchitectes.lu<br />

www.hoarchitectes.lu<br />

Maître d'ouvrage Adm. communale de STRASSEN Date: 02/02/23<br />

Projet<br />

Tribune et vestiaires football Dess: CN<br />

Enfin, en dehors de notre plan « Strassen<br />

Situation<br />

Strassen Ver: DH<br />

Plan<br />

situation Ech: 1/500<br />

2030 », nous développerons un Centre<br />

SOU-SIT-01/07 1907<br />

intégré pour personnes âgées (CIPA).<br />

Celui-ci sera établi à côté de la résidence<br />

actuelle. Il pourra accueillir nos seniors<br />

qui ont besoin d’une structure de soins<br />

plus poussés pour leur permettre de rester<br />

dans notre commune. Cette infrastructure<br />

modulaire qui comptera environ 60 lits est<br />

en cours de planification avec un bureau<br />

d’architectes. Nous estimons sa finalisation<br />

dans quatre ans.<br />

Photomontage<br />

telles que des « repair cafés » ou des videgreniers.<br />

Par ailleurs, nous avons aussi<br />

instauré l’antigaspi dans nos écoles.<br />

Nous impliquons<br />

toujours les habitants<br />

dans la réalisation<br />

de nos projets<br />

Nous nous sommes également lancés<br />

dans le Pacte Nature en fin d’année<br />

2021 et avons entamé diverses initiatives<br />

en la matière. Nous remplacerons<br />

par exemple les haies situées aux abords<br />

de la maison communale par un jardin<br />

de roses. Près du hall omnisports, nous<br />

installerons un potager pour les enfants<br />

afin qu’ils puissent faire pousser leurs<br />

propres fruits et légumes. Nous veillons<br />

également à limiter l’artificialisation<br />

des sols et le scellement des surfaces<br />

pour laisser place à la nature et privilégier<br />

la biodiversité.<br />

En outre, les toits du nouveau complexe<br />

scolaire Antoine de Saint-Exupéry et<br />

du bâtiment communal ont été conçus<br />

pour accueillir des panneaux photovoltaïques.<br />

Nous prévoyons d’en installer très<br />

prochainement afin de profiter de l’énergie<br />

solaire et d’être plus respectueux de<br />

notre environnement.<br />

À quelques mois des élections, quel bilan<br />

tirez-vous de vos deux années à la<br />

tête de Strassen ?<br />

Je suis arrivé à la tête de la commune en<br />

février 2021 et, en tant que Strassenois<br />

de naissance, c’est une immense fierté<br />

Administration communale<br />

de Strassen<br />

1, Boulevard Grande-Duchesse Charlotte<br />

L-8041 Strassen<br />

www.strassen.lu


81


82<br />

| ACTUALITÉS COMMUNALES<br />

DES PROJETS<br />

POUR DYNAMISER<br />

SCHIFFLANGE<br />

Schifflange n’a cessé de se moderniser ces dernières années. Malgré<br />

la faible superficie et la population dense de la commune, le collège<br />

des bourgmestre et échevins fourmille d'idées pour la dynamiser<br />

et offrir continuellement de meilleurs services à ses citoyens. Paul<br />

Weimerskirch, bourgmestre, présente les nombreux projets déployés,<br />

dont celui de la rénovation du Moulin de Bestgen, et revient<br />

sur les prochains défis à relever à Schifflange.<br />

Parlez-nous de la commune de Schifflange<br />

en quelques mots.<br />

Notre commune existe depuis presque<br />

150 ans et a énormément évolué au cours<br />

des deux dernières décennies, passant de<br />

7.000 à 12.000 habitants. Schifflange est<br />

également une ville conviviale au sein de<br />

laquelle près de 100 nationalités se côtoient<br />

tous les jours. Ce sont ces mêmes<br />

citoyens qui font vivre la commune à<br />

travers les 80 clubs et associations culturelles<br />

ou sportives qui la composent et<br />

qui œuvrent à l’intégration de tout un<br />

chacun.<br />

Schifflange tire aussi sa force des espaces<br />

naturels. Notre commune est en effet entourée<br />

par les forêts et la zone de protection<br />

Am Brill.<br />

Paul Weimerskirch


83<br />

À quelques mois des élections, quel bilan<br />

tirez-vous de votre mandat ?<br />

Je le juge globalement positif. Nous<br />

l’avons démarré en lançant une grande<br />

initiative qui donnait la parole à nos citoyens.<br />

L’idée était d’analyser la situation<br />

des infrastructures sportives, culturelles,<br />

scolaires, périscolaires et de loisirs pour<br />

déterminer les projets à réaliser. Ces informations<br />

recueillies auprès des responsables<br />

politiques, des éducateurs, des<br />

instituteurs ou même des élèves nous ont<br />

aidés à connaître les besoins qu’il fallait<br />

couvrir en la matière. Nous nous sommes<br />

également basés sur diverses projections<br />

de croissance de la population pour répondre<br />

à toutes les problématiques.<br />

Enfin, nous avons finalisé les projets entrepris<br />

par l’ancien collège des bourgmestre<br />

et échevins, à savoir le nouveau<br />

boulodrome, l’asile pour animaux et la<br />

création d’un parking souterrain dans le<br />

centre de Schifflange.<br />

Beaucoup peuvent l’oublier, mais nous<br />

avons vécu deux années très difficiles en<br />

raison du Covid-19, ce qui a engendré<br />

des procédures et des retards dans le calendrier.<br />

Malgré tout, nous nous sommes<br />

remis sur les bons rails pour continuer à<br />

développer notre commune.<br />

Nous mettons tout en œuvre<br />

pour conserver les élements<br />

historiques du Moulin<br />

de Bestgen, à l’intérieur<br />

et à l’extérieur<br />

Parmi les projets qui vous tiennent à<br />

cœur : la rénovation et la transformation<br />

du « Moulin de Bestgen » à Schifflange.<br />

Pouvez-vous nous en dire plus ?<br />

Nous ne connaissons pas exactement sa<br />

date de construction mais nous supposons<br />

qu’il a été érigé en 1803 par Nicolas<br />

Olinger. Plus tard, en 1899, Elisabeth C.<br />

Müller, qui habitait le moulin, a épousé<br />

Nicolas Bestgen, d’où le nom actuel :<br />

Bestgen Millen ou Moulin de Bestgen. Ce<br />

bâtiment historique de Schifflange a depuis<br />

été repris par bail emphytéotique de<br />

la part de l’État. La question de l’utilisation<br />

du Moulin de Bestgen a déjà été posée<br />

par le collège des bourgmestre et échevins<br />

précédent. Après réflexions, nous avons<br />

décidé d’y installer une structure d’accueil<br />

pour des enfants âgés de six à douze ans<br />

qui sera gérée par l’asbl TELOS-éducation<br />

dont l’objectif est de garantir l'encadrement,<br />

la protection, la santé et le bienêtre<br />

des enfants. L’association se trouve<br />

déjà sur le territoire communal mais déménagera<br />

une fois les travaux terminés.<br />

Pour leurs besoins, le bâtiment remplira<br />

deux fonctions différentes : une première<br />

éducative avec un centre thérapeutique<br />

et une deuxième de structure d’accueil<br />

qui permettra d’encadrer les visites et les<br />

rencontres entre les parents et leurs enfants.<br />

Le Bestgen Millen intègre aussi un<br />

restaurant à l’heure actuelle. Celui-ci sera<br />

également rénové et restera sur les lieux.<br />

Pour répondre aux normes d’accessibilité,<br />

l’infrastructure sera munie d’un ascenseur.<br />

Une installation de panneaux<br />

photovoltaïques sous la forme d'ardoises<br />

se trouvera sur le côté sud de la toiture<br />

afin d’allier la cause environnementale à<br />

l’aspect patrimonial.<br />

Le bâtiment est classé par l'Institut national<br />

pour le patrimoine architectural et<br />

nous mettons tout en œuvre pour conserver<br />

les éléments historiques du bâtiment,<br />

à l’intérieur et à l’extérieur. Les anciennes<br />

machineries, par exemple, sont aussi<br />

classées et seront conservées, restaurées<br />

Moulin de Bestgen<br />

et protégées derrière des vitres pour les<br />

mettre en valeur. Ce projet s'élève à environ<br />

10,5 millions d’euros.<br />

Votre commune s’est aussi lancée dans<br />

le renouvellement et la réorganisation<br />

de ses infrastructures scolaires et périscolaires<br />

dès 2018 à travers un masterplan<br />

très précis...<br />

Actuellement, nous avons 535 places dans<br />

les maisons relais pour 1.033 enfants, ce<br />

qui est très peu. Pour améliorer la qualité<br />

de vie, diminuer le trafic et faciliter l’organisation<br />

des parents et du personnel<br />

encadrant, il fallait obligatoirement agir<br />

au niveau de l’organisation des structures<br />

d'accueil. Après de nombreuses études,<br />

nous avons décidé de les décentraliser en<br />

les intégrant dans chacune des écoles de<br />

notre commune. Ainsi, à terme, le taux<br />

de capacité des maisons relais passera de<br />

50% à 80%.<br />

Par ailleurs, chaque école sera rénovée,<br />

voire agrandie. En 2018, les établissements<br />

Albert Wingert, Lydie Schmit et<br />

Nelly Stein comportaient 64 classes. Nos<br />

projets devront permettre l’accueil de<br />

1.340 élèves répartis dans 84 classes. Une<br />

fois les travaux terminés, l’école Nelly<br />

Stein accueillera 18 classes et comptera<br />

180 places dans la maison relais, l’école<br />

Lydie Schmit comptera 18 classes pour<br />

250 places en maison relais, l’école Albert<br />

Wingert comptabilisera 22 classes et 300<br />

places en maison relais et dans le quartier


84<br />

Haus A Kassen<br />

«Op Hundelen», une nouvelle école dénombrera<br />

26 classes et 350 places en maison<br />

relais pour un coût total d’environ 90<br />

millions d’euros.<br />

L’école Lydie Schmit est également classée<br />

par le Service de l'inventaire du patrimoine<br />

architectural. Nous tâcherons de<br />

conserver les caractéristiques de ce bâtiment<br />

lors des travaux.<br />

Qu’en est-il au niveau des infrastructures<br />

culturelles et sportives ?<br />

À la suite de la participation citoyenne<br />

ayant révélé l'urgence des besoins, nous<br />

nous sommes engagés à livrer une piscine,<br />

deux terrains de football, un hall polyvalent,<br />

une salle de gymnastique, un bâtiment<br />

pour notre club de tennis de table,<br />

un centre culturel et un terrain dédié au<br />

cyclisme ainsi qu’un parking surélevé qui<br />

pourra accueillir 500 places. L’objectif est<br />

également de trouver des synergies entre<br />

les clubs pour bâtir un complexe optimisé<br />

et plus intelligent. Ces projets se situeront<br />

sur le site de l’actuel terrain de football,<br />

nous attendons la régularisation du PAG<br />

et ils devraient être présentés avant la période<br />

électorale.<br />

Le centre de notre commune connaîtra<br />

aussi certains aménagements. Une maison<br />

de la solidarité sera installée dans<br />

l’actuelle « Maison Entenich ». Celle-ci<br />

sera notamment mise à disposition de<br />

l’association SOS Faim pour que ses bénévoles<br />

puissent continuer leurs activités.<br />

Elle est également dédiée aux étudiants<br />

qui viennent temporairement étudier au<br />

Luxembourg et qui ont besoin d’un toit<br />

pour quelques jours ! Par ailleurs, dans<br />

ce même quartier se trouve la maison « A<br />

Kassen ». Celle-ci accueillera, entre autres,<br />

un centre médical et une résidence. Cette<br />

dernière sera gérée en collaboration avec<br />

l’association locale Telos qui aide les<br />

jeunes mères célibataires à trouver un<br />

logement. Une partie de ce bâtiment sera<br />

consacrée à nos clubs de photographie,<br />

de vidéo et d’échecs. Enfin, les nouveaux<br />

bureaux de notre office social se situeront<br />

dans ce quartier.<br />

Utiliser l’ancienne maison<br />

des pompes du château d’eau<br />

se trouvant sur la friche<br />

industrielle comme lieu<br />

qui pourrait accueillir<br />

un musée<br />

Vous vous êtes déclaré tête de liste début<br />

janvier pour les prochaines élections<br />

et êtes donc candidat à votre propre<br />

succession. Quels sont les principaux<br />

projets qui seront déployés si vous êtes<br />

réélu ?<br />

Il s’agira tout d’abord de finaliser les<br />

nombreux projets en cours et de suivre<br />

avec attention l’état d’avancement de<br />

chacun d’entre eux, notamment celui de<br />

l’organisation scolaire et périscolaire.<br />

Les prochaines priorités seront accordées,<br />

comme évoqué précédemment,<br />

à la rénovation du Moulin de Bestgen.<br />

Par ailleurs, et en lien avec Esch2022,<br />

nous souhaitons établir un musée dans<br />

la commune et placer davantage Schifflange<br />

sur la carte culturelle du sud du<br />

pays. L’objectif ? Promouvoir le riche<br />

passé sidérurgique de notre commune.<br />

C’est encore en réflexion, mais nous<br />

pensons notamment à utiliser l’ancienne<br />

maison des pompes du château


85<br />

École Lydie Schmit<br />

Office social<br />

d’eau se trouvant sur la friche industrielle<br />

comme lieu qui pourrait accueillir<br />

ce musée.<br />

Le développement de la friche industrielle<br />

ArcelorMittal, justement, et du nouveau<br />

quartier Metzeschmelz représentera aussi<br />

l’un des grands projets de Schifflange.<br />

Nous sommes propriétaires de 10% des<br />

69 ha qui composent l’ancien site d’ArcelorMittal.<br />

Ce projet de reconversion a été<br />

confié à Agora qui a déjà conçu Belval. Le<br />

site sera avant tout résidentiel. Nous souhaitons<br />

y construire des habitations à coût<br />

abordable.<br />

Quels seront, selon vous, les grands<br />

défis pour la commune ces prochaines<br />

années ?<br />

Les logements, car nous sommes une<br />

petite commune en superficie et nous<br />

ne disposons que de peu de foncier, et<br />

surtout la mobilité. Ce dernier point est<br />

relativement problématique. Notre commune<br />

est fortement affectée par le trafic<br />

durant les heures de pointe étant donné<br />

sa situation géographique. Les projets<br />

qui sortiront de terre ces prochaines années<br />

ont pour objectif de mieux répartir<br />

les flux, mais nous ne pouvons pas faire<br />

face à ce défi seuls. Le gouvernement vise<br />

à promouvoir l’utilisation des transports<br />

publics. Aujourd’hui, nous sommes à cinq<br />

minutes d’Esch-sur-Alzette et à quinze<br />

minutes de la capitale à partir de la gare<br />

centrale. Il faudra développer ces alternatives<br />

pour que les citoyens et les touristes<br />

privilégient ces modes de transport<br />

à l’avenir.<br />

Enfin, nous espérons que nos associations<br />

poursuivront leurs activités avec la même<br />

motivation. Celles-ci réalisent un travail<br />

remarquable afin que Schifflange continue<br />

d’être une commune conviviale où il<br />

fait bon vivre !<br />

Administration communale<br />

de Schifflange<br />

BP 11<br />

L-3801 Schifflange<br />

www.schifflange.lu<br />

© Tom Fielitz<br />

Château d’eau


86<br />

| ACTUALITÉS COMMUNALES<br />

BIENVENUE<br />

À LA COMMUNE<br />

DE LENNINGEN<br />

Situées à mi-chemin entre la capitale et la Moselle luxembourgeoise,<br />

entourées d’un domaine forestier exceptionnel, Canach et Lenningen<br />

connaissent un essor démographique constant. Pour évoquer<br />

la gestion et les projets à venir au sein de la commune, nous avons<br />

rencontré son bourgmestre Tim Karius, mais aussi les échevins<br />

Jean-Marie Hermann et Philippe Gengler. Une équipe soudée, résolument<br />

à l’écoute et au service de ses administrés.<br />

Vous travaillez en équipe. Que vous apporte<br />

cette structure au quotidien ?<br />

TK : Le travail en équipe nous permet de<br />

faire avancer les choses plus vite, d’être<br />

toujours disponibles et réactifs. Bien sûr,<br />

en tant que bourgmestre, j’ai la responsabilité<br />

de valider certaines décisions. Mais<br />

la plupart de ces dernières doivent également<br />

être revues par un échevin. Il est<br />

donc assez logique pour nous d’avoir établi<br />

ce fonctionnement collégial.<br />

JMH : En outre, cette disposition nous<br />

permet d’avancer avec le même niveau<br />

d’information sur tous les sujets et finalement<br />

de parler d’une même voix.<br />

PG : Cela dit, nous avons chacun certains<br />

sujets de prédilection. Par son travail au-


87<br />

près du ministère du Logement, Tim Karius<br />

est très compétent sur les questions de l’habitat,<br />

Jean-Marie Hermann est quant à lui<br />

très au fait des problématiques liées au budget<br />

et à la sécurité, et je suis pour ma part<br />

conseiller sur le pacte Nature et Climat.<br />

Les habitants de la commune sont<br />

de plus en plus nombreux, comment<br />

vivez-vous cette hausse démographique<br />

aussi forte que constante ?<br />

TK : Elle s’envisage sous deux aspects.<br />

C’est tout d’abord une grande fierté et<br />

satisfaction pour notre commune. Ajoutons<br />

que c’est une croissance naturelle<br />

que nous gérons parfaitement pour le<br />

moment. Mais cette croissance qui devrait<br />

se poursuivre nécessite de nombreuses<br />

adaptations dans nos localités. Nous y<br />

sommes très attentifs et nous y travaillons<br />

beaucoup afin que la vie au sein de la<br />

commune reste aussi agréable qu’elle l’est<br />

aujourd’hui. Cette hausse démographique<br />

ne doit pas se faire au détriment des habitants.<br />

JMH : Nous avons donc le devoir de faire<br />

évoluer les infrastructures de Lenningen<br />

afin qu’elles correspondent aux besoins de<br />

notre population grandissante.<br />

PG : Je pense que cet engouement s’explique<br />

par notre situation géographique<br />

qui est très commode : la commune est<br />

proche de la capitale mais aussi des frontières<br />

de l’Allemagne et de la France. Et le<br />

cadre de vie fait que les gens se plaisent<br />

ici.<br />

partie des sujets qui nous occupent beaucoup.<br />

La circulation augmente et le code de<br />

la route est parfois négligé par les conducteurs.<br />

Des mesures concrètes ont été prises<br />

et le seront encore dans les mois à venir.<br />

En ce qui concerne l’urbanisation, nous<br />

espérons que le nouveau PAG nous ouvrira<br />

quelques portes. Mais, comme la plupart<br />

des communes luxembourgeoises, nous<br />

possédons peu de terrains. Nous devons<br />

donc discuter avec des propriétaires fonciers<br />

et trouver des solutions. Comme le<br />

précédent PAG dont nous avons hérité ne<br />

brillait pas par sa transparence, les propriétaires<br />

sont parfois méfiants, ce qui est<br />

tout à fait légitime. C’est à nous de débloquer<br />

la situation.<br />

Philippe Gengler, Tim Karius et Jean-Marie Hermann<br />

La commune de Lenningen est une commune<br />

rurale et nous comptons bien le rester<br />

à l’avenir.<br />

Quelles sont les conséquences pour<br />

l’habitat, l’urbanisme et les services au<br />

sein de la commune ?<br />

Cette hausse<br />

démographique<br />

est une fierté, mais marque<br />

aussi la nécessité de faire<br />

évoluer les infrastructures<br />

de notre commune<br />

TK : Si les finances de la commune se<br />

portent très bien, nous devons maintenant<br />

investir pour faire face à cet essor démographique.<br />

Plusieurs projets sont en cours,<br />

je pense notamment à l’évolution de l’atelier<br />

communal et de la maison relais qui<br />

ne sont plus adaptés, ou à la caserne des<br />

pompiers qui est vétuste. Ces chantiers<br />

avancent bien, ils prendront du temps,<br />

mais c’est notre priorité absolue.<br />

Qui dit augmentation de la population dit<br />

aussi augmentation du nombre d'enfants.<br />

Nous devons agrandir nos infrastructures<br />

scolaires afin de pouvoir accueillir ces<br />

futurs citoyens. Les trois sites existants<br />

à Lenningen et à Canach ne sont plus<br />

adaptés. Nous devons regrouper ces différents<br />

établissements sur un seul site<br />

pour faire face aux besoins éducatifs et<br />

pédagogiques mais aussi pour simplifier<br />

la question des transports scolaires. Nous<br />

y travaillons actuellement et avons déjà<br />

plusieurs possibilités sans qu’aucune<br />

n’ait encore été validée, car il faut aussi<br />

bien réfléchir aux moyens de financer un<br />

tel projet.<br />

JMH : La sécurité routière fait également<br />

TK : L’obligation légale imposant aux<br />

communes de proposer des logements<br />

abordables est un défi pour les communes<br />

de notre taille. Du point de vue financier,<br />

c’est tout à fait gérable, notamment grâce<br />

à l’aide de l’État. En revanche, une administration<br />

comme la nôtre ne dispose pas<br />

d’un service dédié au suivi des chantiers et<br />

des loyers. Ce n’est donc pas dans la mise<br />

en œuvre mais bien dans la gestion future<br />

que cela est plus problématique. Cela fait<br />

partie des axes de travail du plan d’action<br />

local à venir.<br />

Le conseil communal de Lenningen<br />

a décidé d’adhérer au Pacte Climat.<br />

Quelles initiatives ont été mises en<br />

œuvre ?<br />

TK : Nous partageons les mêmes convictions<br />

au sujet de l’environnement et des<br />

investissements qui doivent être réalisés<br />

en la matière. La difficulté est la réalisation<br />

des audits qui permettent d’analyser<br />

les points d’action les plus saillants. Ces<br />

derniers sont bien avancés et nous avons


88<br />

à présent une idée claire de ce qui doit être<br />

mis en œuvre pour favoriser l’utilisation<br />

d’énergies renouvelables comme le solaire<br />

ou la géothermie.<br />

PG : Notre plan pour l’année à venir<br />

est terminé, nous savons quels points<br />

doivent être améliorés. Lors de la dernière<br />

séance du conseil communal, des<br />

subsides supplémentaires ont été votés.<br />

Je pense notamment à une hausse de 20%<br />

pour les infrastructures photovoltaïques.<br />

Cela devrait sans doute convaincre un<br />

peu plus nos administrés d’opter pour ce<br />

type d’équipements. Nous travaillons actuellement<br />

sur un plan d’action pour nos<br />

deux églises afin de réduire significativement<br />

leur consommation d'énergie.<br />

JMH : Certains éléments géographiques<br />

nous limitent dans notre propension à favoriser<br />

les énergies durables. Par exemple,<br />

le territoire de notre commune ne comporte<br />

qu’un site pouvant accueillir des éoliennes,<br />

si et seulement si les communes<br />

voisines sont d’accord.<br />

TK : Nous sentons que les choses<br />

changent, que les esprits sont enclins<br />

à aborder cette nouvelle page de notre<br />

développement. Nous souhaitons clairement<br />

positionner la commune de Lenningen<br />

comme une commune innovante, ouverte<br />

et engagée dans les questions liées<br />

au développement durable.<br />

Peut-on revenir sur le Pacte Nature et<br />

la gestion de l’eau qui préoccupe de<br />

nombreuses communes ?<br />

ont souffert plusieurs fois par le passé. Le<br />

futur PAG devra en tenir compte.<br />

PG : Lenningen est une commune très boisée<br />

et nos bois sont en très bonne santé du<br />

point de vue de la faune et de la flore. Les<br />

forestiers réalisent des études de ces biosphères<br />

et cartographient les différentes<br />

zones, en respectant les mesures du Pacte<br />

Nature. Nous utilisons d’ailleurs le bois de<br />

notre territoire pour réaliser des habitats<br />

dédiés aux animaux de notre région.<br />

Quels retours avez-vous de la part de<br />

vos citoyens ?<br />

JMH : Nous avons organisé une séance<br />

d’information il y a quelques semaines.<br />

Plus de 200 personnes sont venues, ce qui<br />

est une vraie réussite à l’échelle de notre<br />

commune. Après avoir fait un état des<br />

lieux de nos actions passées, nous avons<br />

présenté les projets à venir. Les retours<br />

étaient très favorables. Les habitants ont<br />

vu que leurs demandes ont donné lieu à<br />

des actions concrètes de notre part.<br />

Nous souhaitons<br />

positionner la commune<br />

de Lenningen comme<br />

une commune innovante,<br />

ouverte à tous, et engagée<br />

concrètement pour<br />

le développement durable<br />

PG : Nos administrés apprécient aussi<br />

l’équité dont nous faisons preuve et<br />

qui leur a peut-être manqué par le passé.<br />

Nous sommes à l’écoute de toutes leurs<br />

requêtes, sans favoritisme. Et si nous pouvons<br />

faire quelque chose, dans un cadre légal,<br />

nous agissons. Nous souhaitons vraiment<br />

faire avancer le vivre-ensemble dans<br />

la bonne direction. Par exemple, tous les<br />

nouveaux arrivants sont reçus et présentés<br />

aux associations afin qu’ils puissent<br />

établir des contacts et être intégrés dans<br />

notre commune.<br />

Les élections approchent. Comment<br />

envisagez-vous cette échéance et quel<br />

message aimeriez-vous faire passer ?<br />

TK : Nous nous sommes présentés avec<br />

une volonté de servir la commune à long<br />

terme. Ce n’est donc pas un secret que<br />

nous souhaiterions prolonger notre mandat<br />

afin de pouvoir mettre en œuvre nos<br />

idées dans les années à venir. Nous espérons<br />

que la population nous donnera cette<br />

opportunité. Nous échangerons encore<br />

avec eux d’ici là, mais j’espère surtout que<br />

notre travail, plus que notre communication,<br />

jouera en notre faveur.<br />

PG : Chacun est le bienvenu dans la commune<br />

de Lenningen. Nous sommes particulièrement<br />

très heureux d’avoir des communautés<br />

étrangères qui s’investissent au<br />

sein de notre commune. C’est une richesse<br />

que nous louons et que nous aimerions<br />

encore encourager.<br />

Avec la présence d’un terrain de golf, de<br />

son hôtel, de nombreux sentiers de randonnées<br />

et d’activités nautiques à proximité,<br />

la commune de Lenningen et sa<br />

région constitue une réelle destination<br />

touristique.<br />

TK : Même s’il n’y a pas d’inquiétudes à<br />

avoir quant à nos ressources en eau actuellement,<br />

ce sujet nous préoccupe particulièrement,<br />

notamment après l’été très<br />

chaud que nous avons vécu l’an dernier.<br />

Les agriculteurs et les vignerons, qui sont<br />

nombreux dans la région, en sont très dépendants.<br />

Pour l’instant, nous ne connaissons<br />

pas de crise, mais nous devons rester<br />

vigilants. J’en profite pour remercier nos<br />

administrés qui ont parfaitement respecter<br />

les consignes du gouvernement sur<br />

l’arrosage ou le lavage des voitures.<br />

JMH : La topologie de notre territoire fait<br />

que nous sommes exposés à de possibles<br />

inondations. Le centre-ville de Lenningen<br />

ainsi que la rue de la fontaine à Canach en<br />

TK : Un des points très positifs que les<br />

administrés ont évoqués, c’est la transparence<br />

dont nous faisons preuve au quotidien.<br />

Ils apprécient que nous ne nous<br />

positionnions pas seulement comme des<br />

décideurs, mais d’abord comme des facilitateurs.<br />

Nous sommes ouverts et disponibles<br />

pour les recevoir et entendre leurs<br />

demandes. Pour la suite, laissons les élections<br />

à venir parler à notre place !<br />

Administration communale de<br />

Lenningen<br />

3, rue de l'Église<br />

L-5414 Lenningen<br />

www.lenningen.lu


89<br />

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ESTHÉTIQUE – LE<br />

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90<br />

| ACTUALITÉS COMMUNALES<br />

SANEM :<br />

BIEN VIVRE<br />

ENSEMBLE<br />

Simone Asselborn-Bintz


91<br />

Dans le sud du pays, les quatre<br />

localités de la commune de Sanem<br />

(avec Belvaux, Ehlerange<br />

et Soleuvre) forment ensemble<br />

la plus grande commune du canton<br />

d’Esch-sur-Alzette. Celle-ci se<br />

présente comme un territoire<br />

moderne et progressiste avec<br />

des perspectives de développement<br />

qui répondent aux besoins<br />

de ses 18.300 habitants. Tour<br />

d’horizon des projets orientés<br />

vers l’amélioration de la qualité<br />

de vie avec Simone Asselborn-Bintz,<br />

bourgmestre depuis<br />

juillet 2020.<br />

De nouveaux lieux de vie<br />

La friche industrielle devenue quartier urbain<br />

offre une mixité unique en matière de<br />

logement, de travail et de loisirs. La surface<br />

immense qui se partage entre les communes<br />

d'Esch-sur-Alzette et Sanem fait figure<br />

de projet exemplaire en matière de reconversion.<br />

Tout est prévu pour le confort<br />

de la vie quotidienne des habitants en<br />

matière d’écoles, de commerces, de logements<br />

et de transports. En parallèle, Belval<br />

accueille aussi près de 20.000 employés,<br />

chercheurs et étudiants. La culture industrielle<br />

d’autrefois est parfaitement intégrée<br />

au projet et s’érige au rang de monument<br />

du patrimoine national.<br />

En octobre dernier, la première pierre du<br />

projet du nouveau quartier Belval-Nord<br />

a été posée en présence du ministre du<br />

Logement Henri Kox. Avec le concours<br />

de la Société nationale des habitations à<br />

bon marché (SNHBM), ce nouveau lieu de<br />

vie prendra place sur 3 ha situés près de<br />

la rue d’Esch à Belvaux. « Nous cherchons<br />

en permanence à mettre en œuvre tous<br />

les moyens nécessaires pour fournir des<br />

logements abordables à nos concitoyens,<br />

nous travaillons avec tous les acteurs pour<br />

tenter de loger tout le monde », indique<br />

la bourgmestre. À terme, 68 logements<br />

répartis en deux lots seront destinés à la<br />

location. Le lieu accueillera également la<br />

nouvelle maison sociale et des locaux pour<br />

une équipe de proximité de la commune<br />

de Sanem, une salle multifonctionnelle<br />

pour des associations locales, des bureaux,<br />

des cabinets médicaux et un restaurant. Il<br />

constituera aussi un accès supplémentaire<br />

à la Waassertrap. « Ce projet représente<br />

Nous cherchons en permanence à mettre en œuvre tous<br />

les moyens nécessaires pour fournir des logements<br />

abordables à nos concitoyens<br />

une réelle valeur ajoutée pour l’ensemble<br />

de la commune, je suis très attachée à la<br />

construction de logements abordables.<br />

Belval-Nord apporte une réponse concrète<br />

à la problématique du logement dans la<br />

région », ajoute Simone Asselborn-Bintz.<br />

Les travaux de terrassement sont en cours,<br />

le projet devrait s’achever au plus tard en<br />

juillet 2026.<br />

Le quartier « Geessewee » à Belvaux<br />

Un autre projet important est mené par<br />

la commune avec la SNHBM sur une surface<br />

de 5,7 ha qui appartient au PAP appelé<br />

« Geessewee ». Ce nouveau quartier de<br />

Belvaux en construction qui doit s’achever<br />

d’ici 2025 se compose de 93 maisons unifamiliales<br />

et de 11 résidences portant le<br />

total à 183 habitations. Aménagé en quartier<br />

durable, il accueillera un grand bassin<br />

de rétention des eaux pluviales, des aires<br />

de jeux et des espaces verts ainsi qu’une<br />

zone sans voiture. La bourgmestre ajoute<br />

que deux parcelles au sein du quartier<br />

Belval-Sud élaboré par la société de développement<br />

Agora ont été acquises par<br />

la commune afin d’y construire d’autres<br />

logements.<br />

Une commune engagée auprès de tous<br />

ses habitants<br />

Près de la nouvelle maison sociale de Sanem,<br />

un nouveau lieu multifonctionnel<br />

réunissant à la fois des associations, un<br />

centre médical et un complexe incluant<br />

une brasserie trouvera sa place.<br />

« Nous l’envisageons comme un lieu de<br />

vie où chacun peut se rencontrer pour<br />

échanger et partager des moments, c’est<br />

très important pour le vivre-ensemble :<br />

une valeur qui nous est chère et pour<br />

laquelle nous œuvrons au quotidien »,<br />

souligne Simone Asselborn-Bintz. Sur ce<br />

sujet, le centre pour personnes âgées « Op<br />

der Waassertrap » illustre parfaitement cet<br />

objectif. L’infrastructure se trouvait à Soleuvre<br />

avant de prendre place à Belvaux il<br />

y a dix ans. « Nous sommes la seule commune<br />

à gérer directement une maison de<br />

ce type. Cela nous tient à cœur, car nous<br />

sommes tous acteurs de la politique pour<br />

les seniors. Nous engageons du personnel<br />

de proximité et travaillons main dans la<br />

main avec lui. Pour nos résidents, rester<br />

dans une commune dans laquelle ils ont<br />

longtemps vécu est capital pour leur équilibre.<br />

De plus, leurs familles habitent souvent<br />

à quelques kilomètres, ce qui permet<br />

à celles-ci de se déplacer facilement pour<br />

leur rendre visite.<br />

Dans la continuité de l’inclusion, comment<br />

ne pas évoquer le restaurant de<br />

l’asbl Trisomie21 Lëtzebuerg, « Madame<br />

Witzeg », qui se situe au rez-de-chaussée<br />

de la résidence « op der Waassertrap ».<br />

Dans cette enseigne au cadre jovial et raffiné,<br />

le service, la prise des commandes<br />

et la cuisine sont assurés par une équipe<br />

de travailleurs porteurs du syndrome de<br />

Down, également connu sous le nom de<br />

trisomie 21. « Le restaurant n’en est qu’à<br />

ses débuts, mais le succès est déjà au rendez-vous.<br />

L’ambiance est positive et bienveillante,<br />

c’est un très bel exemple d’inclusion<br />

», indique l’élue.<br />

Un peu plus loin à Soleuvre, c’est l’épicerie<br />

solidaire « Eis Epicerie Zolwer » qui propose<br />

plus de 1.000 produits pour la plupart<br />

bio ou locaux à des prix raisonnables.<br />

Ouverte à tous en plus des bénéficiaires<br />

de l’office social de Sanem, elle permet à<br />

chacun d’effectuer ses achats sans aucune<br />

discrimination ou stigmatisation. Elle vise<br />

aussi à sensibiliser les clients sur l’importance<br />

d’une alimentation de qualité<br />

et agit contre le gaspillage. Là encore, la<br />

commune cultive la diversité et la cohésion<br />

sociale en encourageant les habitants<br />

à se rencontrer.<br />

Le Kannercampus<br />

Il accueille une école, une crèche, une maison<br />

relais, un centre de compétences pour<br />

le développement intellectuel et un hall<br />

sportif, le tout au même endroit ! Situé non


92<br />

Mike Lorang, Simone Asselborn-Bintz, Nathalie Morgenhaler et Steve Gierenz<br />

loin de la place Marcelle-Lentz-Cornette,<br />

à proximité de la résidence « Op der Waassertrap<br />

», les quatre bâtiments occupent<br />

une surface de 23.150 m². Les espaces dédiés<br />

à la maison relais sont intégrés aux<br />

deux bâtiments de l’école communale afin<br />

d’assembler l’enseignement et la maison<br />

relais en un ensemble indissociable. «Les<br />

instituteurs et les éducateurs travaillent<br />

ensemble pour répondre au mieux aux besoins<br />

de chaque enfant. L’idée de continuité<br />

dans le suivi est très importante pour<br />

leur épanouissement et leur réussite»,<br />

précise Simone Asselborn-Bintz. Le masterplan<br />

éducation établi à l’horizon 2035<br />

a laissé entrevoir qu’il était nécessaire de<br />

construire trois écoles supplémentaires.<br />

Une maison relais est également en cours<br />

de création à Soleuvre et une 3 e crèche<br />

communale ouvrira ses portes à Belvaux<br />

au «Geessewee» en septembre prochain.<br />

L’autre bonne nouvelle concerne le château<br />

de Sanem à l’abandon depuis plusieurs<br />

années, qui deviendra un nouveau<br />

site d’enseignement pour les métiers de<br />

l’HoReCa en plus de celui de Diekirch.<br />

Tourisme et culture<br />

Le Minett Trail, c’est onze gîtes et un sentier<br />

de 90 km qui traverse toutes les communes<br />

de la réserve de biosphère. L’idée<br />

consistait à implanter un chemin de randonnée<br />

à travers des paysages spectaculaires<br />

témoignant du riche passé minier de<br />

la région. Suite à la nomination de la ville<br />

d’Esch-sur-Alzette avec les communes du<br />

sud au titre de Capitale européenne de la<br />

culture en 2022, le concept s’est développé<br />

avec l’idée de créer un véritable projet<br />

architectural autour des gîtes avec la collaboration<br />

de l’ordre des architectes et ingénieurs-conseils<br />

(OAI). En respectant la<br />

législation en matière de conservation des<br />

patrimoines naturel et historique, chaque<br />

site a été choisi par les communes sur des<br />

critères réunissant la faisabilité du projet,<br />

son originalité et ses fonctionnalités.<br />

« Une année culturelle constitue toujours<br />

un véritable enrichissement pour les habitants<br />

d’un territoire qui rayonne certes<br />

durant toute l’année avec des temps forts<br />

autour d’une programmation spécifique,<br />

mais je pense que l'évenement doit aussi<br />

s’apparenter à un coup d’envoi pour les<br />

années suivantes. Les Kabaisercher en<br />

sont un bon exemple. Ces structures ont<br />

été pensées comme des projets durables<br />

qui continueront d’exister et d’accueillir<br />

des visiteurs après l’année culturelle »,<br />

souligne la bourgmestre. Parmi les gîtes<br />

insolites qui jalonnent le parcours du Minett<br />

Trail, celui du site « Bieles Réideng »<br />

se démarque par ses lignes très contemporaines.<br />

Situé près de la gare à Belval-<br />

Redange il peut recevoir jusqu’à douze<br />

randonneurs. Une salle commune permet<br />

de se réunir. L’environnement naturel a


93<br />

été préservé, mais l’endroit dispose d’un<br />

parking et est accessible aux personnes à<br />

mobilité réduite.<br />

La commune cultive<br />

la diversité et la cohésion<br />

sociale en encourageant<br />

les habitants à se rencontrer<br />

Sur le plan de la culture, comment ne pas<br />

évoquer la salle de spectacle et de concert à<br />

Soleuvre ? L’ Artikuss possède une capacité<br />

de 650 places assises et peut accueillir un<br />

maximum de 860 personnes. La scène est<br />

entièrement modulable et s’adapte à tout<br />

type d’événement. Sa programmation variée<br />

rassemble tous les publics. L’ Artikuss<br />

est destinée aux manifestations des sociétés<br />

de la commune de Sanem ; elle s’impose<br />

comme un lieu fédérateur et créateur<br />

de moments de culture et de découverte<br />

pour les habitants. La bourgmestre évoque<br />

également un événement important<br />

qui se tiendra le 9 mai prochain. Baptisé<br />

« San’up », il se présente comme une fête<br />

familiale. Décliné sous forme d'ateliers,<br />

de spectacles et de rencontres, il regroupe<br />

les participants et les associations autour<br />

d’instants conviviaux, et s’inscrit à la perfection<br />

dans l’idée de vivre-ensemble. Un<br />

peu plus tard en juillet, le festival « FLOW »<br />

réunira le meilleur de la scène musicale<br />

luxembourgeoise avec plusieurs artistes.<br />

Il se déroulera du 20 au 23 juillet dans<br />

le parc de Belval. « Nous cherchons en<br />

permanence à renforcer les côtés créatif,<br />

participatif et collectif. Nous voulons<br />

aller au fond des choses afin que chacun<br />

puisse profiter des infrastructures et des<br />

événements. Je crois à la cohésion sociale<br />

et aux valeurs du vivre-ensemble qui se<br />

concentrent autour des notions de solidarité,<br />

d’entraide, de tolérance, d’ouverture,<br />

de justice et d’égalité. Pour y parvenir, il<br />

est essentiel d’entretenir le dialogue entre<br />

les habitants et les élus », conclut Simone<br />

Asselborn-Bintz.<br />

Administration communale<br />

de Sanem<br />

60, rue de la Poste<br />

L-4477 Sanem<br />

www.suessem.lu


94<br />

| ACTUALITÉS COMMUNALES<br />

MERTERT ENTRE<br />

DANS UNE NOUVELLE<br />

DYNAMIQUE<br />

Depuis quelques années, la commune de Mertert a entrepris de<br />

nombreux projets pour se dynamiser, se diversifier et devenir un<br />

pôle d’attractivité pour les entreprises qui souhaitent s’y implanter,<br />

le tout sans nuire au bien-être des citoyens. Jérôme Laurent,<br />

bourgmestre, présente les multiples points forts économiques de sa<br />

commune dont font partie le port de Mertert et la zone « Am Lein ».<br />

Il revient également sur les autres projets en cours, notamment en<br />

matière de politique environnementale et surtout immobilière avec<br />

le Pacte Logement 2.0.<br />

Jérôme Laurent<br />

« Am Lein », le PAP qui dynamise la<br />

commune<br />

Le promoteur et le collège des bourgmestre<br />

et échevins ont élaboré le PAP « Am<br />

Lein » en 2021 qui a ensuite été approuvé<br />

par le conseil communal. La zone, située<br />

entre la voie ferrée, la Syre et la route nationale<br />

N1, s’étend sur 3,53 ha, presque<br />

jusqu’au viaduc de l’autoroute. «De nombreux<br />

petits commerces et prestataires<br />

de services servant aux besoins des habitants<br />

y seront implantés. Avec ce nouveau<br />

pôle, nous souhaitions apporter une<br />

vraie plus-value à nos citoyens, puisqu’il<br />

permettra l’implantation de nouvelles<br />

entreprises et de soulager le trafic dans<br />

les centres de Wasserbillig et Mertert»,<br />

précise Jérôme Laurent. Les responsables<br />

espèrent aussi que ce projet favorisera la<br />

création de nouveaux emplois et permettra<br />

ainsi d’accroître l’attractivité de Mertert<br />

en tant que site économique régional.<br />

Le PAP « Am Lein » met également l’accent<br />

sur le bien-être général et la protection de<br />

la nature. Les façades des bâtiments industriels<br />

prévus dans la zone permettront<br />

de réduire la propagation du son vers les<br />

quartiers résidentiels voisins dans le but<br />

d’améliorer la qualité de vie des habitants<br />

de Mertert. Quant aux eaux de surface,<br />

elles seront acheminées vers plusieurs<br />

bassins de rétention qui seront intégrés<br />

dans une structure ressemblant à un parc<br />

le long de la Syre. « Celle-ci pourra contribuer<br />

de façon importante à la préservation<br />

de la biodiversité étant donné qu’elle<br />

est située à proximité d’une zone Natura<br />

2000 ». Le PAP se divise en deux parties:<br />

une zone d’activité dans la section arrière<br />

et une zone spéciale dans la section<br />

avant. « Dans la première, est envisagée<br />

la construction de quatre halles de 1.200<br />

m² chacune et de trois bâtiments modulaires<br />

d’une superficie d’environ 27.000 m²<br />

principalement dédiés à l’artisanat. Dans<br />

la deuxième, trois bâtiments d’environ<br />

22.650 m² seront conçus et édifiés pour<br />

accueillir des magasins, des bureaux, des<br />

salles d’exposition, des restaurants ou encore<br />

un hôtel », indique Jérôme Laurent.<br />

Le port de Mertert et les autres atouts<br />

économiques existants<br />

L’unique port fluvial du pays, à caractère<br />

international, se trouve à Mertert. Il consti-


95<br />

© Commune de Mertert<br />

Am Lein<br />

tue un véritable pôle d’attraction pour les<br />

entreprises souhaitant s’implanter dans la<br />

commune. Ce hub de logistique accueille<br />

diverses sociétés de secteurs variés : entreprises<br />

de traitement et transport de matériaux<br />

recyclables, transporteurs internationaux,<br />

etc. « Récemment, les CFL ont acquis<br />

des parts dans le capital de Luxport. Le port<br />

de Mertert prendra ainsi encore plus d’ampleur<br />

puisqu’il fera partie du nouveau système<br />

de trimodalité des chemins de fer avec<br />

le transport routier, ferroviaire et fluvial »,<br />

précise Jérôme Laurent. En 2022, le port a<br />

même vu transiter un million de tonnes de<br />

marchandises, soit 150.000 tonnes de plus<br />

qu’en 2021, preuve que l’activité croît d’année<br />

en année.<br />

Favoriser la création<br />

de nouveaux emplois<br />

et accroître l’attractivité<br />

de la commune en tant que site<br />

économique régional<br />

Outre les sites et zones d’activité économique<br />

de la commune, Mertert est idéalement<br />

desservie par des accès faciles : l’autoroute,<br />

deux gares régionales, ainsi que<br />

les liaisons fluviales, ferroviaires et routières<br />

avec l’Allemagne. « Notre commune<br />

dispose de quatre supermarchés ainsi que<br />

de trois boulangeries et de deux pharmacies,<br />

sans compter les micro-commerces<br />

se trouvant dans les stations-service. Nos<br />

citoyens n’ont pas besoin de parcourir<br />

beaucoup de kilomètres pour profiter d’une<br />

large gamme de services, car notre commune<br />

accueille des enseignes spécialisées<br />

(coiffeurs, fleuristes, vendeurs d’électroménager,<br />

fiduciaires, assurances, etc.) et<br />

des services médicaux ou paramédicaux<br />

(kinésithérapeutes, dentistes, médecins<br />

généralistes, etc.) en son sein. Nous souhaitons<br />

néanmoins améliorer notre offre<br />

en matière de restauration et de cafés. Un<br />

restaurant ouvrira d’ailleurs très prochainement<br />

dans le centre commercial Copal<br />

et pourra accueillir 350 clients ! De plus,<br />

Andy Schleck a ouvert un magasin de vélos<br />

à Mertert qui attire beaucoup de passionnés<br />

», énumère le bourgmestre.<br />

Bergfeld<br />

« Bergfeld », un premier PAP selon les exigences<br />

du nouveau Pacte Logement 2.0<br />

La commune connaît une forte croissance<br />

démographique et compte aujourd’hui<br />

5.119 habitants. Afin de subvenir à leurs<br />

besoins en matière de logements et d’infrastructures<br />

publiques, le bourgmestre<br />

insiste sur l’importance d’un développement<br />

harmonieux des lieux tout en considérant<br />

le coût de l’immobilier. Mertert est<br />

la première commune à introduire un projet<br />

selon les modalités du Pacte Logement<br />

2.0. Ce dernier établit un partenariat entre<br />

les communes et l’État. Son objectif? Soutenir<br />

les communes dans la construction<br />

de logements abordables sans négliger la<br />

qualité de l’habitat. Il vise à augmenter<br />

l’offre de biens en mobilisant le potentiel<br />

foncier et résidentiel existant sur le plan<br />

communal.<br />

© Commune de Mertert


96<br />

© Commune de Mertert<br />

Le 27 octobre dernier, le projet du nouveau<br />

quartier Bergfeld à Mertert a été<br />

adopté à l’unanimité et a dernièrement<br />

reçu l’approbation définitive du ministère<br />

de l’Intérieur. Le terrain de 439<br />

ares accueillera 215 logements dont 53<br />

maisons unifamiliales, 5 bi-familiales et<br />

152 appartements. Parmi eux, 37 seront<br />

construits d’après les critères du Pacte<br />

Logement 2.0 et offriront ainsi des prix<br />

abordables aux ménages les plus modestes.<br />

Les travaux démarreront en fin<br />

d’année 2023 et l’achèvement du projet<br />

s’effectuera en quatre phases jusqu’en<br />

2034, avec une livraison des premiers logements<br />

à l’horizon 2027.<br />

Une politique en faveur de l’environnement<br />

En tant que membre du Pacte Climat et du<br />

Pacte Nature, la commune s’oriente vers<br />

une politique durable dans les domaines<br />

de l’énergie, de la mobilité et de la lutte<br />

contre le changement climatique. Elle<br />

s’engage par ses décisions à contribuer de<br />

manière significative à l’approvisionnement<br />

et à la gestion durable des ressources<br />

ainsi qu’à la préservation et à l’amélioration<br />

des espaces naturels.<br />

La commune de Mertert s’impose comme<br />

un territoire avant-gardiste dans le secteur<br />

de la gestion des déchets. Tous les<br />

systèmes actuellement disponibles ont<br />

été introduits dans la commune dès leur<br />

création, citons la collecte individuelle du<br />

verre, du papier, des déchets verts et organiques.<br />

La commune dispose d’un parc<br />

de recyclage mobile au sein duquel les<br />

citoyens peuvent déposer les matériaux<br />

ou objets devenus inutilisables, mais également<br />

ceux qui peuvent jouir d’une seconde<br />

vie.<br />

LE CHIFFRE<br />

37<br />

logements abordables<br />

dans le PAP « Bergfeld »<br />

Pour aller plus loin dans son engagement<br />

en faveur de la préservation de l’environnement,<br />

la commune a introduit un système<br />

de comptage des déchets au mois de<br />

mai 2022. À raison de 28 centimes d’euro<br />

par kilo, les responsables communaux<br />

souhaitent sensibiliser leurs habitants<br />

à une gestion plus poussée des déchets.<br />

L’initiative semble fonctionner puisqu’ils<br />

ont pu constater une baisse de l’intensité<br />

du ramassage des ordures. L’instauration<br />

de la poubelle biodéchet s’inscrit aussi<br />

dans cette politique ; plus de 400 ménages<br />

y ont recours à ce jour. Pour faciliter son<br />

utilisation et augmenter l’adhésion à ce<br />

système, la commune a mis en place le<br />

nettoyage de ces poubelles une fois par<br />

mois.<br />

Depuis le mois de novembre, le repair<br />

café propose de réparer des objets abîmés<br />

ou cassés tout en échangeant de bons<br />

conseils avec les réparateurs bénévoles.<br />

L’esprit du lieu se veut convivial et propice<br />

aux rencontres. Pour trouver les dates<br />

des prochaines manifestations, il suffit de<br />

consulter le site internet de la commune<br />

de Mertert.<br />

Administration communale<br />

de Mertert<br />

1-3, Grand Rue<br />

L-6630 Wasserbillig<br />

www.mertert.lu


INSTALLATIONS INDUSTRIELLES<br />

HVAC • CHAUFFAGE • SANITAIRE<br />

PHOTOVOLTAÏQUE • CLIMATISATION<br />

PORTES • ASSISTANCE INDUSTRIELLE<br />

97


98<br />

| ACTUALITÉS COMMUNALES<br />

FRISANGE :<br />

DES PROJETS<br />

POUR RÉPONDRE<br />

AUX BESOINS FUTURS<br />

En pleine croissance, la commune de Frisange a entamé plusieurs<br />

projets de modernisation afin d’offrir de meilleurs services à ses<br />

citoyens, notamment concernant les systèmes scolaire et périscolaire.<br />

Roger Beissel, bourgmestre, nous les présente à quelques<br />

mois des élections communales.<br />

Décrivez-nous la commune de Frisange<br />

en quelques mots.<br />

Frisange est une commune frontalière,<br />

et plus précisément l’une des entrées<br />

de la France vers le Luxembourg. Avec le<br />

développement de la région d’Esch-sur-<br />

Alzette, beaucoup d’Allemands transitent<br />

aussi par notre territoire. Nous sommes,<br />

pour ainsi dire, un carrefour pour les frontaliers<br />

qui viennent des deux pays.<br />

Notre population est relativement<br />

jeune. Notre commune attire les personnes<br />

actives car elle offre une situation<br />

idéale pour se rendre au travail au<br />

quotidien. Il est facile de s'y déplacer<br />

grâce aux nombreuses lignes de bus et<br />

de train qui la desservent. Quant à l’autoroute<br />

A13, elle permet de désengorger<br />

la ville et de faciliter la mobilité des


99<br />

personnes qui traversent notre commune<br />

en voiture.<br />

Votre commune est en croissance<br />

constante en raison de sa forte attractivité.<br />

Comment répondez-vous à<br />

ces enjeux de développement, notamment<br />

au niveau des systèmes scolaire<br />

et périscolaire ?<br />

Effectivement, la population croît d’année<br />

en année à Frisange. Nous avons fait<br />

appel à un bureau d’études qui a d’abord<br />

réalisé un état des lieux avant de prévoir<br />

l’évolution de la commune jusqu’en 2040.<br />

Nous avons néanmoins privilégié l’horizon<br />

2035 car il aurait été trop difficile de<br />

calculer l’ensemble de nos besoins à plus<br />

long terme et parce que les bâtiments à<br />

prévoir auraient été tout simplement gigantesques<br />

! Pour développer et améliorer<br />

nos systèmes scolaire et périscolaire,<br />

nous avons également sondé les principaux<br />

concernés. En collaboration avec le<br />

cabinet d’architecte Witry et Witry, qui a<br />

remporté le concours, nous avons invité<br />

la commission scolaire et le responsable<br />

de la maison relais et créé des groupes<br />

de travail avec un instituteur de chaque<br />

cycle, afin de discuter de leurs besoins et<br />

de leurs attentes pour intégrer leurs doléances<br />

dans les futurs bâtiments. Certes,<br />

ces considérations ont légèrement fait<br />

augmenter les devis, en plus de l’inflation,<br />

mais le recueil de ces données nous<br />

a permis de planifier des projets optimisés<br />

et répondant réellement aux besoins<br />

du personnel enseignant et périscolaire.<br />

pour l’accueil et enfin de trois autres pour<br />

l’appui. Un parking souterrain de 49 places<br />

sera aussi construit pour le personnel. Les<br />

travaux démarreront en septembre et<br />

l’école devrait accueillir ses premiers écoliers<br />

à la rentrée de septembre 2027.<br />

Nous bâtirons également une maison relais<br />

pouvant accueillir 345 enfants. Celleci<br />

se composera de salles à manger, de<br />

locaux dédiés aux activités culturelles et<br />

scientifiques ainsi que d’une cuisine pédagogique.<br />

Certaines de ces salles fonctionnelles<br />

pourront également être utilisées<br />

par l’école pour les activités de bricolage,<br />

de science, de musique, de théâtre ou de<br />

lecture (avec la bibliothèque). Avec une<br />

cuisine produisant 700 menus par jour,<br />

notre maison relais aura la capacité de ravitailler<br />

la future crèche et notre service<br />

de repas sur roues.<br />

Roger Beissel<br />

DESCRIPTIF DES ALENTOURS<br />

Planifier des projets<br />

optimisés et répondant<br />

réellement aux besoins<br />

du personnel enseignant<br />

et périscolaire<br />

Suivant ces prédictions, nous avons voté<br />

le projet d’extension de l’école en février<br />

dernier, car l’établissement actuel érigé il<br />

y a 30 ans rencontre désormais ses limites<br />

en matière de capacité et de réponses aux<br />

exigences d’éducation moderne. L’extension<br />

permettra l’ajout de neuf salles de<br />

classe qui pourront ainsi accueillir environ<br />

180 élèves du C2-C4, d’une salle pour<br />

les enfants à besoins spécifiques, d’une<br />

D’ailleurs, le projet de création d’une<br />

crèche, d’un club senior et de logements<br />

sociaux à Aspelt à la « Péiter vun Uespelt-Strooss<br />

» a été entamé en début d’année.<br />

La crèche accueillera 68 enfants de 0 à<br />

4 ans. À côté de celle-ci, nous établirons un<br />

foyer de jour pour les seniors (40 places)<br />

et un bâtiment accueillant des logements<br />

à coût modéré contenant trois appartements<br />

dont un répondant aux normes PMR<br />

(personne à mobilité réduite). Avec ce projet,<br />

notre but est de favoriser la mixité sociale<br />

et de créer un lien intergénérationnel<br />

quelques heures ou jours dans la semaine.<br />

Ce nouveau complexe unifié devrait être<br />

terminé en 2026. Nous avons travaillé avec<br />

l'Institut national pour le patrimoine architectural<br />

pour conserver l’image rurale<br />

du quartier puisque que ce projet se trou-<br />

Péiter vun uespelt strooss<br />

• CARACTÉRISTIQUES DES BÂTISSES DE LA “PÉITER VUN UESPELT-STROOSS” :<br />

- CARACTÈRE RURAL AVEC LEURS TOITURES EN PENTES, AINSI QUE<br />

- RECULS TRÈS IMPORTANTS POUR CETTE RUE


GRAMME<br />

100<br />

ME PREVU<br />

parking souterrain de 49 places au-dessus<br />

duquel se trouveront une place de village<br />

et un parc. Ces travaux dureront environ<br />

une année.<br />

N D‘UNE CRÈCHE, D‘UN CLUB SENIOR ET DE LOGEMENTS SOCIAUX À ASPELT<br />

SISE AU : 45-47, PEITER VUN UESPELT-STROOSS L- 5710 ASPELT<br />

284_AVANT-PROJET DETAILLE / PROJET DEFINITIF<br />

PRESENTATION DEVANT LE CONSEIL ECHÉVINAL<br />

EDITION 1 – 20.02.2023<br />

HE POUR +/- 68 ENFANTS<br />

ENIOR POUR +/- 40 PERSONNES<br />

ENT DE LOGEMENTS SOCIAUX CONTENTANT 3 APPARTEMENTS DONT UN LOGEMENT PMR<br />

Péiter vun uespelt strooss<br />

Nos bureaux seront façonnés à l’aide de<br />

cloisons en plâtre qui seront facilement<br />

modulables pour s’adapter aux évolutions<br />

de nos besoins. À l’intérieur, certains sols<br />

et murs seront en bois pour offrir un caractère<br />

chaleureux à nos locaux.<br />

D’un point de vue énergétique, nous exploiterons<br />

la géothermie pour chauffer la<br />

nouvelle mairie. Cela nous permettra de<br />

gérer le chaud et le froid. En cas d’hiver<br />

trop rude, nous aurons tout de même la<br />

possibilité de profiter du chauffage au gaz<br />

naturel du centre sportif. Enfin, nous récupérerons<br />

l’eau de pluie pour les sanitaires.<br />

Comme le stipule la loi, la nouvelle maison<br />

communale s’adaptera aussi aux personnes<br />

à mobilité réduite pour faciliter<br />

l’accès à tous nos services à l’ensemble de<br />

nos citoyens. La mairie sera par ailleurs<br />

pourvue d’un grand Bierger Center.<br />

vera au centre du village, à côté du château<br />

et de l’église. Ces nouvelles bâtisses seront<br />

munies de panneaux photovoltaïques afin<br />

de produire de l’électricité et de faire de<br />

l’ombre en cas de fortes chaleurs en été.<br />

La nouvelle maison communale est en<br />

construction. Pouvez-vous nous en dire<br />

plus sur l’avancement de ce chantier<br />

qui devait s’achever en début d’année ?<br />

Effectivement, la fin des travaux était<br />

prévue pour janvier 2023. Nous avons<br />

pris du retard au début de la construction<br />

en raison du Covid-19. De nombreux ouvriers<br />

sont tombés malades, ce qui a ralenti<br />

la vitesse d’exécution du chantier.<br />

L’hiver très humide a également compliqué<br />

l’excavation des terres. Nous avons<br />

rattrapé une partie du retard ces douze<br />

derniers mois. Néanmoins, la fin des travaux<br />

est prévue pour juillet 2023 et nous<br />

envisageons de déménager pendant les<br />

congés collectifs.<br />

Péiter vun uespelt strooss<br />

Association momentanée:<br />

Maître d’ouvrage :<br />

Gemeng Fréiseng<br />

10, Munnereferstrooss<br />

L-5750 Nous Frisange nous sommes mis d’accord avec les<br />

différents entrepreneurs afin d’acheter le<br />

matériel en avance pour le stocker dans<br />

certains de nos locaux. Cela permet de<br />

contrer la pénurie des matériaux, d’assurer<br />

leur disponibilité immédiate et d’éviter<br />

la hausse des prix incessante de ces derniers<br />

mois.<br />

Quelles seront les principales caractéristiques<br />

de cette nouvelle maison<br />

communale ?<br />

Nous misons sur l’économie circulaire car<br />

nous utilisons des matériaux qui nécessitent<br />

peu de transport tout en privilégiant<br />

les ressources et les circuits locaux<br />

comme le bois pour la toiture. En nous<br />

basant sur un tel concept, nous prévoyons<br />

déjà la déconstruction du bâtiment<br />

puisque les matériaux qui ont été utilisés<br />

pourront être réemployés sur d’autres<br />

chantiers. L’immeuble actuel sera détruit<br />

dès septembre pour laisser place à un<br />

Actuellement, nous sommes quatorze employés<br />

et fonctionnaires dans la commune<br />

et nos locaux ont désormais atteint leur<br />

capacité maximale. Le nouveau bâtiment<br />

pourra en accueillir 22 de plus. Grâce à nos<br />

futurs bureaux et à la finalisation progressive<br />

de nos chantiers, nous pourrons davantage<br />

nous occuper du Pacte Climat et du<br />

Naturpakt, puisque nous aurons la possibilité<br />

d’engager des collaborateurs supplémentaires<br />

qui se dédieront complètement<br />

à ces projets. Nous lancerons les démarches<br />

de recrutement une fois que nous serons<br />

installés dans la nouvelle structure.<br />

D’autres projets sont à l’étude ou en<br />

cours de finalisation, comme le nouveau<br />

terrain de footbal ou encore le<br />

chalet des scouts…<br />

Concernant le terrain de football, nous<br />

discutons actuellement pour établir une<br />

modification ponctuelle du PAG. Cependant,<br />

nous devons renaturer les environs<br />

pour que le ministère de l’Environnement<br />

puisse nous accorder le droit de réaliser<br />

cette nouvelle infrastructure.<br />

Le chalet des scouts a été voté en septembre<br />

2022. Les travaux seront terminés


101<br />

École de Frisange<br />

courant de l’année 2024. Nous avons alloué<br />

une somme pour louer des conteneurs<br />

et ainsi permettre l’installation<br />

d’un local provisoire afin que l’association<br />

puisse continuer ses activités le temps<br />

des travaux. Nous misons également sur<br />

la durabilité pour ce projet. Si le rez-dechaussée<br />

et les fondations seront<br />

construits de façon traditionnelle, les<br />

étages seront en bois. Le chauffage du<br />

bâtiment sera assuré par un système de<br />

pompe à chaleur combiné à un stockage<br />

d’énergie par la glace dans un réservoir<br />

enterré. Ce nouveau procédé permet de<br />

chauffer la structure en hiver et de la refroidir<br />

en été.<br />

Un mot sur l’intégration récente de l’application<br />

Hoplr dans votre commune ?<br />

Hoplr est un réseau social fermé et limité<br />

aux habitants d’une même commune et, en<br />

tant que bourgmestre, je suis très heureux<br />

d’offrir cette application à nos citoyens.<br />

Son objectif est de renforcer les liens dans<br />

la « vraie vie ». Cette initiative a été lancée<br />

à la demande de la Commission de l’intégration<br />

pour échanger des informations<br />

locales, favoriser l’entraide, proposer des<br />

services sans démarche commerciale ou<br />

encore permettre à nos citoyens de se rencontrer<br />

plus facilement. Dès le premier<br />

jour, nous comptions déjà 250 inscrits !<br />

Nous prenons en charge l’entièreté des<br />

coûts dans le cadre de notre politique de<br />

renforcement de la cohésion sociale.<br />

LE CHIFFRE<br />

250<br />

inscrits dès le premier jour<br />

sur l’application Hoplr<br />

À quelques mois des élections, quel bilan<br />

tirez-vous de votre mandat ?<br />

Nous avons réalisé de nombreux projets<br />

à Frisange, tels que ceux évoqués précédemment,<br />

sans compter les petits travaux<br />

de voirie ou encore le réaménagement de<br />

la N13. Notre commune n’a jamais réalisé<br />

autant de changements en un seul mandat.<br />

Nous avons eu la chance que la réglementation<br />

communale ait changé pour<br />

profiter davantage des revenus afin d’entamer<br />

et financer nos initiatives.<br />

Je me représenterai aux prochaines élections.<br />

Si je suis réélu, j’espère pouvoir réaliser<br />

les grands projets entamés durant le<br />

premier mandat et me concentrer davantage<br />

sur divers points comme l’adaptation<br />

des taxes sur la construction, les poubelles<br />

ou l’eau. Nous cherchons une solution<br />

pour vendre cette ressource indispensable<br />

à prix coûtant pour ne pas trop peser sur le<br />

portefeuille de nos habitants.<br />

Administration communale de Frisange<br />

10, Munnerëferstrooss<br />

L- 5750 Frisange<br />

www.frisange.lu


102 | ACTUALITÉS COMMUNALES<br />

LE PION DU LOGEMENT<br />

SUR L’ÉCHIQUIER<br />

DE L’AVENIR<br />

Commune de plus de 6.600 habitants,<br />

Roeser connaît une<br />

croissance démographique importante,<br />

à l’image du reste<br />

du Luxembourg. De plus, elle<br />

gagnera encore en attractivité<br />

dans un avenir proche avec la<br />

création de nouveaux emplois<br />

sur son territoire et aux alentours,<br />

notamment grâce à l’implantation<br />

du « Space Campus »<br />

à Kockelscheuer. Pour s’adapter<br />

à ces changements, de nombreux<br />

projets en matière de logement<br />

ont été finalisés ou sont<br />

en cours de réalisation. Tom<br />

Jungen, bourgmestre, revient<br />

sur ceux-ci.<br />

Des petits projets pour de grands<br />

changements…<br />

Durant cette mandature, la commune de<br />

Roeser a entamé et finalisé divers chantiers<br />

permettant la création de nouveaux<br />

logements malgré les conditions parfois<br />

défavorables. « Nous avons rencontré des<br />

obstacles de taille ces trois dernières années.<br />

Entre la pandémie de Covid-19 et<br />

les diverses conséquences de la guerre en<br />

Ukraine, nous avons dû redoubler d’efforts<br />

pour mener à bien nos projets. Si<br />

beaucoup d’entre eux ont été retardés, je<br />

suis tout de même satisfait de ce que nous<br />

avons mis en route. Aujourd’hui, même si<br />

le temps perdu ne peut être rattrapé, nous<br />

avançons de nouveau à un rythme normal<br />

», expose le bourgmestre.<br />

Parmi les chantiers de petite taille finalisés,<br />

une ancienne maison unifamiliale de Roeser<br />

a été transformée en habitation bifamiliale.<br />

À Peppange, l’ancien presbytère a fait l’objet<br />

d’une rénovation. « Avec l’ex service des monuments<br />

(aujourd’hui Institut national pour<br />

le patrimoine architectural), nous avons<br />

créé dans le corps du bâtiment deux logements<br />

de quatre chambres parfaitement<br />

adaptés pour des familles de cinq à sept personnes.<br />

Nous y avons aussi apporté un rappel<br />

historique supplémentaire en ajoutant à<br />

la structure principale un duplex dont l’architecture<br />

reprend les caractéristiques de<br />

l’école autrefois attenante au presbytère »,<br />

explique Tom Jungen.<br />

…mais aussi des chantiers d’envergure<br />

Le plus grand projet en cours de réalisation<br />

par la commune de Roeser est sans<br />

nul doute le « bei der aler Schoul » à Peppange.<br />

Cette ancienne école du village,


103<br />

Nous devons effectuer des études afin d’anticiper<br />

les impacts environnementaux et d’envisager des solutions<br />

pour protéger la nature<br />

de faire vivre le projet sera considéré<br />

comme un critère de sélection des futurs<br />

locataires. « En parallèle, nous souhaitons<br />

louer une partie de ces logements à<br />

des prix très bas à des jeunes qui devront<br />

en échange fournir des preuves qu’ils<br />

mettent de l’argent de côté, par exemple<br />

via un contrat d’épargne logement », précise<br />

Tom Jungen.<br />

D’autres appartements du complexe seront<br />

mis à disposition de l’office social comme<br />

gestionnaire de la location sociale. Certains<br />

seront également loués selon la loi de 1979<br />

sur le logement abordable avec un loyer<br />

établi selon les revenus des locataires.<br />

Ce projet, lancé à la fin de 2021 sur la<br />

base d’un concours d’architectes, devrait<br />

être finalisé début 2025. « Les travaux de<br />

terrassement sont en cours. Ils se termineront<br />

à la fin du mois de mars, si tout va<br />

bien, et le gros-œuvre pourra alors commencer<br />

», ajoute le bourgmestre.<br />

Un nouveau quartier à Berchem<br />

servir à la construction d’un tout nouveau<br />

quartier résidentiel qui pourrait accueillir<br />

jusqu’à 800 logements : le « Hierschterbierg<br />

». « Les alentours de cette zone sont<br />

déjà habités et, pour le moment, seuls 4,5<br />

ha sont en zone constructible, le reste<br />

étant classé en zone verte. Il est évident<br />

qu’une telle surface devra être urbanisée<br />

en plusieurs étapes pour ne pas mettre<br />

en péril la qualité de vie de nos habitants<br />

actuels. Nous devons donc effectuer un<br />

certain nombre d’études avant d’élaborer<br />

un concept urbanistique afin, entre autres,<br />

d’anticiper les impacts environnementaux<br />

d’un tel projet et d’envisager des solutions<br />

pour protéger la nature », explique Tom<br />

Jungen.<br />

Pour la première fois, la commune mène<br />

également une étude sur les incidences des<br />

fortes pluies, de plus en plus fréquentes à<br />

l’heure actuelle et, surtout, imprévisibles.<br />

Touchée par les inondations de juillet<br />

2021, Roeser réagit en conséquence et met<br />

en place des mesures permettant de limiter<br />

les risques si une situation de ce type<br />

devait se répéter à l’avenir.<br />

Tom Jungen<br />

À long terme, un espace de quelque 23 ha<br />

situé dans la localité de Berchem devrait<br />

Une autre dimension essentielle de ce futur<br />

quartier concerne la mobilité. En effet,<br />

datant des années 1950, n'est plus en service<br />

depuis une bonne dizaine d'années.<br />

Elle est aujourd'hui classée et sera restaurée<br />

et intégrée dans le projet en question.<br />

En outre, six structures de 22 logements<br />

seront construites sur ce terrain. «Nous recherchons<br />

à instaurer dans cette nouvelle<br />

résidence une certaine mixité sociale. Le<br />

bâtiment originel comprendra une salle<br />

de vie commune et une cuisine équipée<br />

où des rencontres intergénérationnelles<br />

pourront être organisées. Nous collaborons<br />

avec l’asbl « Cohabit’age » spécialisée<br />

dans les projets de ce type afin de permettre,<br />

à terme, la mise en place d’ateliers<br />

entre jeunes et moins jeunes. Les premiers<br />

pourront aider les seconds avec l’utilisation<br />

des nouvelles technologies par<br />

exemple et, en contrepartie, des séances<br />

de support scolaire seront mises en place»,<br />

détaille le bourgmestre. Afin de permettre<br />

l'organisation de ces ateliers, la volonté<br />

Bei der aler Schoul


104<br />

Presbytère rénové<br />

un projet de cette taille aura nécessairement<br />

des conséquences sur le trafic au<br />

sein de la commune. « Bien que le terrain<br />

se trouve à proximité de la gare de Berchem<br />

et bénéficie d’une bonne connexion<br />

aux transports publics, tout le monde ne<br />

peut pas se déplacer uniquement par ce<br />

biais. Il faut de ce fait planifier dès le départ<br />

les adaptations à faire pour la mobilité<br />

individuelle motorisée. Nous souhaitons<br />

également développer les liaisons<br />

entre nos villages et les pistes pour vélos,<br />

notamment celle en construction entre<br />

Bettembourg et Luxembourg. Le développement<br />

du réseau cyclable est un dossier<br />

qui sera traité lors de la prochaine mandature<br />

», développe le bourgmestre.<br />

Enfin, le ParcLuxite de la localité de<br />

Kockelscheuer accueillera le futur site<br />

principal du « Space Campus », pôle exclusivement<br />

dédié au secteur spatial<br />

luxembourgeois. Le ParcLuxite pourrait<br />

créer environ 1.200 emplois supplémentaires<br />

et ainsi développer de manière<br />

conséquente l’attractivité de la commune<br />

de Roeser. Le « Hierschterbierg » permettrait<br />

d’accueillir les futurs employés désireux<br />

de se rapprocher de leur lieu de<br />

travail. « Notre territoire accueille déjà<br />

quelque 3.500 employés. Avec les nouveaux<br />

postes à pourvoir, leur nombre s’approchera<br />

bientôt de celui des habitants.<br />

Bien que la grande majorité des travailleurs<br />

de notre territoire n’y vive pas, de<br />

plus en plus de citoyens souhaitent s’approcher<br />

de leur bureau. La croissance de<br />

la communauté française dans notre commune,<br />

qui est aujourd’hui presque égale à<br />

celle portugaise, en est la preuve ! », précise<br />

Tom Jungen.<br />

LE CHIFFRE<br />

Jusqu’à<br />

800<br />

logements dans le futur quartier<br />

« Hierschterbierg »<br />

Pour préparer ce projet de taille, la commune<br />

ne travaille pas seule. « D’une part,<br />

nous échangeons avec tous les ministères<br />

concernés, notamment les ministères du<br />

Logement et de l’Environnement. D’autre<br />

part, un promoteur public nous soutient<br />

car le « Hierschterbierg » dépasse clairement<br />

le cadre local et les capacités<br />

financières communales. Nous avons éga-<br />

Presbytère rénové<br />

lement opté pour une collaboration avec<br />

la Société nationale des habitations à bon<br />

marché qui sera notre partenaire principal<br />

dans la construction de ces futurs logements<br />

», conclut le bourgmestre.<br />

Administration communale de Roeser<br />

40, Grand-Rue<br />

L-3394 Roeser<br />

www.roeser.lu


105<br />

7 LOCALITÉS:<br />

Berchem, Bivange, Crauthem, Kockelscheuer,<br />

Livange, Peppange et Roeser<br />

SUPERFICIE: 2.379 ha.<br />

HABITANTS: 6.593 (19.10.22)<br />

La commune de Roeser est une commune moderne<br />

et dynamique où il fait bon vivre.<br />

Située à proximité de la capitale et des grandes<br />

communes de Bettembourg, Dudelange et Hesperange,<br />

la commune de Roeser a connu une forte croissance<br />

démographique au cours des trente dernières années.<br />

Malgré tout, dans un cadre rural, Roeser offre à ses citoyens<br />

une grande qualité de vie dans un environnement sain,<br />

avec de vastes espaces verts et des forêts qui constituent<br />

une zone de loisirs exceptionnelle.<br />

Les familles s’accoutument vite à la vie locale qui combine<br />

les avantages de la ville et les joies de la campagne.<br />

La commune ainsi que les clubs et associations locales<br />

proposent en outre une multitude d’événements tout<br />

au long de l’année.


106 | ACTUALITÉS COMMUNALES<br />

GREVENMACHER,<br />

LE « MISELER<br />

WAY OF LIFE »<br />

Léon Gloden


107<br />

Grevenmacher, métropole de<br />

la Moselle luxembourgeoise et<br />

commune frontalière avec l’Allemagne,<br />

possède de nombreux<br />

atouts liés à sa situation géographique.<br />

Ses infrastructures<br />

modernes et son cadre naturel<br />

entre le fleuve et les vignes en<br />

font une ville dans laquelle il<br />

fait bon vivre. D’autre part, elle<br />

occupe un rôle majeur au sein<br />

du territoire en tant que centre<br />

d’attractivité régional. Le défi<br />

est ainsi de concilier la qualité<br />

de vie avec un potentiel de croissance<br />

démographique et économique<br />

durable. Rencontre avec<br />

Léon Gloden, le bourgmestre.<br />

Une commune dynamique<br />

Grevenmacher compte la présence de deux<br />

poids lourds de la production vinicole<br />

luxembourgeoise, à savoir les Domaines<br />

Vinsmoselle et les Caves Bernard Massard.<br />

Les 57 ha de vignes de son territoire font<br />

d’elle la capitale du vin. Mais ce n’est pas<br />

tout ! Il y a aussi l’agriculture, le tourisme,<br />

l’artisanat, des PME et un marché tertiaire<br />

toujours en développement. « Nous nous<br />

positionnons comme un centre d’attraction<br />

régional en témoignent les antennes<br />

ministérielles qui se trouvent ici. Du point<br />

de vue de l’extension de la commune,<br />

notre défi consiste à optimiser la surface<br />

de 16,48 km² située entre la Moselle et le<br />

vignoble et accolée à l’Allemagne », souligne<br />

le bourgmestre. La commune dépasse<br />

aujourd’hui les 5.000 habitants et<br />

poursuit son développement en matière<br />

de logement et de zone d’activité économique.<br />

Sur ce point, elle dispose d’un tissu<br />

commercial et industriel important notamment<br />

avec la zone du Potaschbierg qui<br />

recense de nombreuses entreprises leader<br />

sur le marché mondial, comme Webasto<br />

ou SAB. Une nouvelle zone artisanale devrait<br />

voir le jour, avec la venue d’artisans<br />

et de startups. « L’idée, en créant un tel<br />

complexe, serait d’attirer les entreprises<br />

avoisinantes et leurs collaborateurs ici »,<br />

indique le bourgmestre. En face du nouveau<br />

centre médical avec IRM, des espaces<br />

de bureaux sont prévus. Ils pourraient être<br />

occupés par des entreprises desireuses de<br />

décentraliser une partie de leurs activités<br />

pour faciliter la vie de leurs salariés.<br />

En effet, la question de la mobilité reste<br />

cruciale et le bourgmestre s’est toujours<br />

attaché à « travailler au désengorgement<br />

de la ville de Luxembourg ». En effet,<br />

chaque jour entre 15 et 20.000 frontaliers<br />

allemands traversent la ville. Ils n’ont pas<br />

d’autre choix que d’emprunter le pont qui<br />

enjambe la Moselle avant de gagner le<br />

centre-ville qui les mène vers l’autoroute<br />

pour atteindre la capitale. Pour réduire ce<br />

flux de véhicules, les solutions émergent<br />

des deux côtés de la frontière. L’implantation<br />

de magasins de détail au centre est<br />

aussi une préoccupation permanente.<br />

Des logements supplémentaires<br />

Après plus de dix ans de travail pour<br />

trouver des accords avec les propriétaires,<br />

le projet d’aménagement « Unter<br />

Dem Piertert » a enfin abouti. Il revêt une<br />

importance particulière pour la ville, car<br />

il se place sous le signe de la mixité. «Personnellement,<br />

je suis opposé à la ghettoïsation<br />

des populations. Séparer les plus<br />

riches des plus modestes ne fait pas partie<br />

de ma vision. C’est pourquoi nous misons<br />

sur une politique de mixité sociale,<br />

cela passe notamment par la création de<br />

logements à coût modéré», précise Léon<br />

Gloden. Ce nouveau quartier prendra<br />

place dans un endroit idyllique à côté<br />

des vignobles et proche du centre-ville, à<br />

proximité de l’écluse de Grevenmacher. Il<br />

verra le jour sur une surface brute de 3,72<br />

hectares. Des logements mixtes y seront<br />

créés, avec 45 maisons unifamiliales, 6<br />

résidences et 50 à 60 appartements offrant<br />

une possibilité d’accueil de plus de<br />

250 habitants. Autre projet important :<br />

celui de l’agrandissement des structures<br />

scolaires. « Aujourd’hui, nous accueillons<br />

entre 600 et 700 élèves, notre capacité<br />

va devoir atteindre les 900 à 1.000 enfants.<br />

Nous avons déjà fait l’acquisition<br />

des terrains au niveau du centre-ville<br />

pour atteindre cet objectif », complète<br />

le bourgmestre. Il ajoute que d’importantes<br />

mesures en matière de sécurité<br />

ont été prises à proximité des écoles. La<br />

commune a récemment obtenu l’accord<br />

de l’Administration des ponts et chaussées<br />

pour l’aménagement d’une zone à<br />

vitesse réduite aux abords de l’établissement<br />

afin de garantir la sécurité des<br />

enfants. L’agrandissement provisoire de<br />

la maison relais sera achevé d’ici le mois<br />

de septembre, plus de 60 enfants seront<br />

accueillis. « Pour résumer, nous aurons<br />

investi plus de 130 millions d'euros pour<br />

le développement des infrastructures<br />

de la commune, nous avons à cœur de<br />

répondre aux besoins de nos habitants<br />

dans tous les domaines. Sur le plan des<br />

services, nous avons constaté l’augmentation<br />

des besoins, c’est la raison pour laquelle<br />

nous avons notamment recruté un<br />

nouvel urbaniste et un collaborateur en<br />

charge de la gestion des finances », précise<br />

le bourgmestre.<br />

PAP Pietert


108<br />

© Ville de Grevenmacher<br />

Maison d’Osbourg<br />

Certifiée à 50% du Pacte Climat<br />

« Si le flux de voitures incessant entraîne<br />

forcément des pics de pollution sur le tronçon<br />

le plus fréquenté de la commune, la<br />

qualité de l’air est tout de même très bonne<br />

ailleurs. Nous sommes certifiés à 50% du<br />

Pacte Climat » indique Léon Gloden. Ce<br />

résultat se traduit par de nombreuses initiatives<br />

comme la technologie LED qui a<br />

été intégrée il y a quelques années à l’ensemble<br />

de l’éclairage public. De nouveaux<br />

panneaux photovoltaïques trôneront sur le<br />

centre culturel. « Nous figurons parmi les<br />

premières communes ayant opté pour les<br />

mesures en faveur des économies d’énergie.<br />

Nous avons réduit l’éclairage et le<br />

chauffage, en témoigne notre contrat avec<br />

la station d’épuration qui permet en partie<br />

de chauffer la piscine municipale. La charte<br />

«commune sans pesticides » signée par<br />

l’administration communale prolonge ces<br />

initiatives durables : les raisins plantés au<br />

centre sont par exemple tous bios », poursuit<br />

le bourgmestre.<br />

La Maison d’Osbourg (école régionale<br />

de musique de Grevenmacher)<br />

Depuis sa construction à la fin du 14 e<br />

siècle, la maison d'Osbourg au centre<br />

de Grevenmacher constitue l'un des bâtiments<br />

historiques les plus importants<br />

de la Moselle luxembourgeoise. Depuis<br />

que l'homonyme, le noble Peter von<br />

Osburg, a remis le bâtiment à la ville<br />

de Grevenmacher en 1418 par acte de<br />

donation et par testament en 1439, elle<br />

a été exploitée à des fins très diverses.<br />

Un hospice civil, une maison pour les<br />

pauvres et même une caserne de gendarmerie<br />

se trouvaient à cette adresse.<br />

Deux ans après le grand incendie, en<br />

1822, une partie du lieu a été transformée<br />

en bâtiment scolaire. Depuis lors, la<br />

maison d'Osbourg a été utilisée comme<br />

école de filles, centre culturel, bibliothèque<br />

municipale et également pour ce<br />

qui représentait l’équivalent du collège<br />

à l’époque. Lieu d'apprentissage et de<br />

promotion des arts et des sciences, cet<br />

édifice unique occupe toujours ces fonctions<br />

à l’heure actuelle. En 2016, la ville<br />

de Grevenmacher, en coopération avec<br />

l'Institut national pour le patrimoine architectural<br />

a entamé une vaste rénovation<br />

du bâtiment et du jardin d'Osbourg<br />

associé. Le bâtiment historique est devenu<br />

un point architectural culminant de<br />

la métropole mosellane qui revendique<br />

ses racines historiques. Lors de la rénovation,<br />

il était très important pour la<br />

ville de Grevenmacher de conserver les<br />

traces de la longue histoire de la maison<br />

d'Osbourg et de les combiner avec des<br />

matériaux et des méthodes de construction<br />

modernes pour obtenir une symbiose<br />

entre l'ancien et le neuf. Accessible<br />

au public pour des concerts et des événements,<br />

la maison accueille aussi l’école<br />

régionale de musique. Le jardin nouvellement<br />

créé avec ses mille couleurs qui<br />

changent au fil des saisons, devient un<br />

lieu de détente pour les citoyens et les<br />

touristes. L’ensemble est inscrit sur la<br />

liste des monuments nationaux proté-


109<br />

Maison d’Osbourg<br />

Maison d’Osbourg<br />

© ROMAIN SCHMIZ architectes & urbanistes<br />

© ROMAIN SCHMIZ architectes & urbanistes<br />

© Ville de Grevenmacher<br />

© Ville de Grevenmacher<br />

Centre culturel<br />

Centre culturel<br />

gés depuis 2017. « Cette bâtisse et son<br />

jardin sont un trésor de la région, et témoignent<br />

de leur importance pour le patrimoine<br />

de notre commune », complète<br />

Léon Gloden.<br />

Une ville tournée vers la culture<br />

La Ville de Grevenmacher ainsi que la<br />

Ville de Trèves fêteront ensemble la<br />

Journée de l’Europe le mardi 9 mai 2023<br />

de 14h à 21h sur la place du marché à<br />

Grevenmacher. Au programme de ce<br />

moment placé sous le signe de l’unité<br />

et de la diversité? Un spectacle avec<br />

des concerts d’associations et groupes<br />

musicaux venus du Luxembourg et de<br />

Trèves. « Riches d’une amitié avec nos<br />

voisins allemands, nous avons décidé<br />

entre bourgmestres de célébrer cette<br />

journée à Grevenmacher et de renouveler<br />

l’expérience l’année prochaine à<br />

Trèves », indique le bourgmestre. Un<br />

peu plus tard (le 27 mai), la commune<br />

organisera la 1 ère édition du «Maacher<br />

Musekfestival» sous la forme d'une journée<br />

de concert en plein air. Au parking<br />

Laangwiss, le site du quai du bateau M.S.<br />

Princesse Marie-Astrid, des concerts<br />

pour petits et grands auront lieu à partir<br />

de 17h. Avec Seed To Tree, Daniel<br />

Balthasar et Le Vibe, entre autres, l'accent<br />

est clairement mis sur la musique<br />

luxembourgeoise. Les artistes nationaux<br />

y auront une tribune pour présenter le<br />

large spectre du paysage musical grandducal.<br />

En plus des groupes bien connus,<br />

de jeunes artistes de l'école régionale de<br />

musique de Grevenmacher se produiront.<br />

Des animations familiales et des<br />

spectacles auront lieu en complément<br />

des concerts pour faire de cette journée<br />

un moment convivial et intergénérationnel.<br />

Le bateau M.S. Princesse Marie-<br />

Astrid accueillera une programmation<br />

musicale alternative avec un cadre plus<br />

intimiste, type jazz ou folk pour les<br />

concerts, tandis que la scène principale<br />

sera occupée par de la musique pop rock.<br />

Ça bouge pour les roses !<br />

Encore un bel événement à ne pas manquer<br />

prochainement ! Fidèle à sa vocation<br />

de remettre le patrimoine rosier dans les<br />

têtes, les coeurs et les jardins, et en vue de<br />

la LUGA 2023 (Luxemburg Gartenschau),<br />

l’asbl « Patrimoine Roses » vise à sensibiliser<br />

à l’histoire rosière de la commune<br />

ainsi qu’à son importance pour les parcs<br />

et jardins. À cette occasion, l’association<br />

et la Ville ont imaginé la création d’une<br />

nouvelle rose répondant au nom de « Machera<br />

». Elle sera plantée un peu partout<br />

dans la commune.<br />

Administration communale de<br />

Grevenmacher<br />

6, Place du marché<br />

L-6755 Grevenmacher<br />

www.grevenmacher.lu


110 | ACTUALITÉS COMMUNALES<br />

SPRINT FINAL<br />

POUR LE<br />

CYCLO-CROC<br />

DE BISSEN<br />

La commune de Bissen fait face à de nombreux défis en matière<br />

de mobilité. Dans ce cadre, elle a mis en place plusieurs mesures<br />

sécurisant son centre-ville – particulièrement fréquenté par les automobilistes<br />

de passage – et promouvant la mobilité douce auprès<br />

de ses citoyens. En revanche, elle profite d’un excellent réseau de<br />

pistes cyclables et ouvrira prochainement son Cyclo-croc, un établissement<br />

pensé par et pour les cyclistes. Rencontre avec David<br />

Viaggi, bourgmestre.<br />

Qu’en est-il de la mobilité à Bissen ?<br />

Il existe trois possibilités pour se déplacer<br />

dans la commune de Bissen. Tout d’abord,<br />

nos citoyens peuvent emprunter les transports<br />

en commun. Nos villages sont relativement<br />

bien desservis par les différentes<br />

lignes de bus. Des améliorations ont été<br />

opérées sur la ligne entre Ettelbruck et<br />

Mersch. Toutefois, celle-ci demande encore<br />

une attention particulière pour que<br />

les horaires gagnent en fiabilité.<br />

Ensuite, à Bissen, beaucoup de travailleurs<br />

choisissent la mobilité douce pour<br />

se rendre de leur domicile à leur lieu de<br />

travail. Pour ce volet, nous nous attelons<br />

à deux projets principaux. D’une part,<br />

nous souhaiterions relier notre commune<br />

à la gare de Mersch par une piste cyclable.<br />

Les infrastructures nécessaires sont présentes<br />

mais elles doivent encore être sécurisées.<br />

Nous attendons la décision de<br />

l’État pour aller plus loin. D’autre part,<br />

nous avons mis à la disposition du gouvernement<br />

quelques kilomètres de terrain<br />

pour construire une autre piste qui partira<br />

de Bissen et se prolongera jusqu’à la commune<br />

d’Helperknapp en longeant la vallée<br />

de l’Attert. Elle servira aussi de route tou-<br />

ristique et permettra de remplacer celle<br />

qui passe à travers champs et qui présente<br />

un grand dénivelé à certains endroits.<br />

Enfin, la mobilité motorisée et individuelle<br />

demeure un problème de taille. Bissen est<br />

une commune rurale qui souffre du trafic<br />

de passage particulièrement important<br />

aux heures de pointe. Cela engendre des<br />

insécurités, notamment aux abords du<br />

campus scolaire. En réaction, nous souhaiterions<br />

concrétiser un projet de zone<br />

30 dans le centre-ville. Cela ne diminuera<br />

pas le nombre d’automobilistes mais permettra<br />

de les ralentir. Nous sommes malheureusement<br />

tributaires des décisions du<br />

gouvernement quant aux aménagements<br />

des grands axes nationaux longeant notre<br />

territoire.<br />

La promotion de la mobilité douce vous<br />

tient particulièrement à cœur. Qu’avezvous<br />

mis en place en ce sens dans votre<br />

commune ?<br />

Nous profitons d’un large réseau de pistes<br />

cyclables et de sentiers pédestres. Nous<br />

avons récemment installé des panneaux<br />

signalétiques afin d’informer les marcheurs<br />

du temps de parcours qui les sépare<br />

de leur destination. Par cette initiative,<br />

nous souhaitons faciliter les déplacements<br />

à pied et inciter nos citoyens à laisser leur<br />

voiture à leur domicile.<br />

Nous profitons<br />

d’un réseau<br />

de pistes cyclables<br />

et de sentiers pédestres<br />

important<br />

Nous finalisons pour le moment un autre<br />

projet de taille qui se destine cette fois<br />

aux amateurs de balades à vélo. Ma pratique<br />

personnelle m'a permis de constater<br />

l'absence de zones de repos. Nous, les cyclistes,<br />

sommes contraints de quitter les<br />

pistes cyclables pour nous rendre au café<br />

ou au restaurant. Nous nous exposons<br />

ainsi aux risques de la circulation et aux<br />

regards des clients qui peuvent parfois<br />

désapprouver les tenues de sport dans<br />

ce type d'établissement. C’est ainsi que


111<br />

j’ai eu l’idée de créer un espace à l’écart<br />

des routes conçu spécialement pour les<br />

adeptes du vélo : « le Cyclo-croc ».<br />

Le long de la piste de l’Attert (PC12), une<br />

ancienne maison était autrefois habitée<br />

par un agent du chemin de fer qui était<br />

chargé de baisser et de lever les barrières<br />

du passage à niveau à l’arrivée et<br />

au départ du train. Cette ligne ferroviaire<br />

n’est aujourd’hui plus utilisée pour le<br />

transport de personnes et l’immeuble a<br />

été racheté par la commune. Ce dernier<br />

a fait l’objet d’une rénovation et nous<br />

avons ajouté un conteneur à la structure<br />

principale afin d’y accueillir une cuisine<br />

professionnelle. Nous avons signé un<br />

contrat avec un exploitant qui y assurera<br />

un service de restauration. L’établissement<br />

sera baptisé « Abis », un abrégé de<br />

« à bicyclette ». Les cyclistes pourront y<br />

boire un verre et profiter d’une cuisine<br />

saine et de qualité. À proximité de l’ancienne<br />

maison, ils auront également à<br />

leur disposition des stations de lavage et<br />

de réparation, des sanitaires ou encore un<br />

service de remplissage pour leur bouteille<br />

d’eau. L’endroit est également idéal pour<br />

les familles qui y passeront un moment<br />

agréable dans un cadre calme et apaisant.


112<br />

David Viaggi<br />

De plus, nous avons mis à disposition<br />

des restaurateurs tout le nécessaire<br />

pour effectuer des livraisons, une option<br />

particulièrement intéressante pour<br />

les employés de la zone industrielle à<br />

proximité. Le matériel comprend deux<br />

vélos électriques équipés de caissons<br />

thermiques ainsi qu’une remorque dotée<br />

d’une autopropulsion à batterie qui peut<br />

s’accrocher à la bicyclette et qui permet<br />

de déplacer de plus grandes quantités de<br />

marchandises.<br />

Nous avons attiré l’attention du ministère<br />

du Tourisme dans le cadre du projet du<br />

Cyclo-croc car il s’agit d’une première au<br />

Luxembourg. Des structures similaires ont<br />

déjà été créées notamment en Italie dans<br />

la région de Trente où il existe l’équivalent<br />

d’une aire de repos pour cyclistes où ceuxci<br />

peuvent s’arrêter, réparer leur vélo, le<br />

nettoyer, se fournir en matériel, se reposer,<br />

etc. Le Cyclo-croc permet d’importer<br />

ce modèle au Luxembourg et j’espère qu’il<br />

donnera naissance à des établissements<br />

similaires sur toutes les pistes cyclables<br />

du Grand-Duché.<br />

Les travaux sont aujourd’hui bien avancés<br />

et le Cyclo-croc, qui a nécessité un budget<br />

total d’environ 750.000 euros, ouvrira ses<br />

portes à la fin du mois d’avril.<br />

J’espère que le Cyclo-croc<br />

donnera naissance à<br />

des établissements similaires<br />

aux abords de toutes les pistes<br />

cyclables du Grand-Duché<br />

Quels sont vos projets pour la suite ?<br />

À l’avenir, nous aimerions organiser des<br />

tours à vélo, des randonnées, des marches<br />

à pied, etc. Nous négocions actuellement<br />

avec des associations compétentes pour<br />

orchestrer ces événements.<br />

Nous souhaiterions également développer<br />

davantage l’attractivité de notre<br />

commune en créant un hôtel dans l’ancien<br />

moulin. Cela permettrait de bâtir un<br />

véritable complexe autour du Cyclo-croc.<br />

L’emplacement de Bissen est idéal pour les<br />

cyclistes qui aiment parcourir de longues<br />

distances. Notre commune est accessible<br />

par les pistes cyclables des quatre coins<br />

du pays. Avec un établissement de 20 à<br />

30 chambres sur notre territoire, les possibilités<br />

seraient encore plus nombreuses.<br />

Toutefois, l’initiative n’est pas encore<br />

d’actualité car nous priorisons d’autres<br />

projets.<br />

Administration communale de Bissen<br />

1, rue des Moulins<br />

L-7784 Bissen<br />

www.bissen.lu


113


114 | ACTUALITÉS COMMUNALES<br />

UN BILAN POSITIF<br />

POUR DIEKIRCH<br />

Dans le nord du pays, la commune<br />

de Diekirch ne cesse<br />

d’évoluer pour répondre au<br />

mieux aux besoins de ses habitants<br />

dont le nombre dépasse<br />

aujourd’hui les 7.000 âmes. À<br />

l’approche des élections communales<br />

qui auront lieu le 11<br />

juin prochain, Claude Thill,<br />

bourgmestre, fait le bilan de<br />

sa législature et revient sur les<br />

dossiers de taille qu’il a repris<br />

lors du départ de son prédécesseur,<br />

Claude Haagen.<br />

Les élections communales approchent.<br />

Après plus d’un an au poste de bourgmestre,<br />

quel bilan pouvez-vous dresser<br />

de votre mandat ? Avez-vous atteint<br />

tous vos objectifs ?<br />

Je considère que le bilan est très positif.<br />

Tout du moins, nous avons réalisé<br />

la majorité des projets annoncés dans<br />

notre programme électoral : ceux-ci<br />

sont tous terminés ou en phase de finalisation.<br />

Les points noirs des six dernières<br />

années sont sans conteste la<br />

pandémie de Covid-19 et le conflit russoukrainien<br />

avec toutes ses conséquences.<br />

Ces événements imprévisibles, voire<br />

inimaginables, ont fortement perturbé<br />

nos projets et nous avons dû nous adap-<br />

ter rapidement et efficacement. Je tiens<br />

d’ailleurs à remercier nos collaborateurs<br />

dans tous les services communaux<br />

(administratif, technique, industriel,<br />

culturel, etc.) qui ont fourni un travail<br />

remarquable et qui ont été d’un soutien<br />

précieux. Nous avons essayé de répondre<br />

aux besoins de nos citoyens malgré les<br />

difficultés conjoncturelles et je considère<br />

que nous avons réussi.<br />

Ces situations exceptionnelles laissent<br />

et continueront de laisser des traces. Par<br />

exemple, nous travaillions depuis longtemps<br />

à l’amélioration de l’accueil des<br />

habitants dans nos administrations en<br />

ouvrant les guichets notamment. Avec la<br />

crise sanitaire, nous avons été contraints<br />

de faire marche arrière et il est certain<br />

que les mesures adoptées à cette période<br />

ne sont pas prêtes d’être abandonnées<br />

pour protéger autant la population<br />

diekirchoise que les employés<br />

communaux.<br />

À votre prise de fonction au départ de<br />

Claude Haagen, vous avez récupéré


115<br />

le dossier d’envergure de la fusion<br />

« Nordstad ». Où en est ce dernier ?<br />

Cette fusion, qui s'invite à la table<br />

des discussions depuis de longues années,<br />

est une thématique qui revient<br />

régulièrement dans les médias. Elle<br />

permettrait à terme l’unification des<br />

communes de Bettendorf, Erpeldangesur-Sûre,<br />

Ettelbruck, Schieren et, bien entendu,<br />

Diekirch.<br />

Évidemment, les événements majeurs<br />

de ces dernières années ont freiné son<br />

avancée, surtout que sa réalisation dépend<br />

d’une consultation importante de<br />

la population. Celle-ci passe par des forums<br />

et des conseils citoyens ainsi que<br />

par le contact direct. Elle a pour but<br />

d’évaluer les opportunités et les risques<br />

d’une fusion. Les habitants doivent ainsi<br />

pouvoir exprimer leur opinion, bien<br />

avant la tenue d’un référendum. Les<br />

résultats de la concertation publique<br />

ont pour vocation d’aider les responsables<br />

politiques dans leur prise de décision<br />

et de déterminer la poursuite du<br />

projet.<br />

À l’heure actuelle, il faut préparer des<br />

dossiers solides pour pouvoir présenter<br />

le projet le plus concrètement possible à<br />

la population et que cette dernière puisse<br />

ainsi se faire une opinion sur le sujet.<br />

Nous avons essayé<br />

de répondre aux besoins<br />

de nos citoyens malgré<br />

les difficultés conjoncturelles<br />

et je considère<br />

que nous avons réussi<br />

Selon moi, cette fusion est une nécessité<br />

pour l’avenir des jeunes générations<br />

et pour que nous puissions avoir le poids<br />

nécessaire au niveau national. En 2023,<br />

après les élections communales, les cinq<br />

conseils communaux devront faire une<br />

déclaration d’intention pour pouvoir enclencher<br />

tout le processus législatif en<br />

vue d’une éventuelle fusion. Il est indispensable<br />

que ce dossier avance au cours<br />

de cette année.<br />

Le projet de ville sans voiture progresse-t-il<br />

comme prévu ?<br />

Tout à fait ! C’est une ambition qui demande<br />

du temps pour être atteinte, notamment<br />

parce que les routes nationales<br />

de Larochette, d’Echternach, de Vianden,<br />

de Parc Hosingen et d’Ettelbruck passent<br />

dans le centre de Diekirch. Cependant,<br />

nous avons déjà mis en place des mesures<br />

importantes. Par exemple, nous avons<br />

augmenté les services de bus et le nouveau<br />

quartier « Dräieck Dikrech » de l’ancienne<br />

brasserie sera réservé à la mobilité douce.<br />

En juin dernier, nous avons étendu le parking<br />

résidentiel à l’ensemble du territoire<br />

diekirchois (sauf quelques exceptions). Celui-ci<br />

impose l’utilisation d’une vignette<br />

pour les résidents qui veulent stationner<br />

dans l’espace public plus de trois heures.<br />

Les visiteurs, quant à eux, peuvent se garer<br />

pendant trois heures maximum et,<br />

pour eux, le stationnement est payant. En<br />

outre, les camionnettes de transport de


116<br />

marchandises ne sont plus autorisées à se<br />

garer dans la ville entre 18h et 7h.<br />

Les automobilistes de passage ont de plus<br />

la possibilité de payer le parking grâce à<br />

une application partenaire, Indigo Neo<br />

(anciennement OPnGO). Avec cette dernière,<br />

ils peuvent enregistrer leur véhicule<br />

et leur carte de crédit. Au moment du stationnement,<br />

il leur suffit d’indiquer l’emplacement<br />

et la durée dans l’application<br />

et le paiement se fait automatiquement.<br />

Le contrôle est assuré par les agents municipaux<br />

qui disposent de l’équipement<br />

requis.<br />

Après plusieurs mois, ce système de parking<br />

a très nettement fait ses preuves.<br />

Nous constatons une large diminution de<br />

la présence de véhicules notamment dans<br />

les quartiers résidentiels et, ainsi, une<br />

nette amélioration de la qualité de vie.<br />

Le prochain projet de mobilité est le parking<br />

situé à côté de la gare. La commande<br />

est lancée et les travaux devraient débuter<br />

à la fin du mois de mai. Ce nouvel espace<br />

de stationnement associé à des services de<br />

transports en commun adaptés devrait soulager<br />

plusieurs zones de notre territoire.<br />

Le développement<br />

de nos infrastructures<br />

est assurément<br />

un élément déterminant<br />

dans l’évolution positive<br />

de la commune<br />

Quels sont les prochains défis pour la<br />

ville de Diekirch ?<br />

Le développement de nos infrastructures<br />

est assurément un élément déterminant<br />

dans l’évolution positive de la commune.<br />

Par exemple, la nouvelle maison relais ouvrira<br />

ses portes à la rentrée scolaire prochaine<br />

et permettra ainsi d’augmenter la<br />

capacité d’accueil de nos infrastructures.<br />

Un autre projet de taille, dont le compromis<br />

de vente a été signé, permettra de développer<br />

la culture diekirchoise puisqu’il<br />

prévoit la construction du nouveau site<br />

du Conservatoire de musique du Nord.<br />

Bien que l’opposition ne soit pas en faveur<br />

de ce projet en raison notamment<br />

de l’investissement que cela demande,<br />

je suis convaincu de son potentiel et des<br />

avantages qu’il offrira sur le long terme.<br />

Il permettra non seulement de rassembler<br />

les offres de cours sur un même site,<br />

mais également d’inciter les plus jeunes<br />

à s’essayer aux arts pratiqués au sein du<br />

Conservatoire (musique, chant, danse,…).<br />

Effectivement, une fois construit, ce dernier<br />

se trouvera juste à côté de la maison<br />

relais. Les enfants auront donc un accès<br />

largement facilité aux services gratuits<br />

qui leur sont destinés et les possibilités<br />

de collaboration entre les deux établissements<br />

seront bien plus nombreuses.<br />

Selon moi, il est essentiel de promouvoir<br />

la culture auprès des nouvelles générations<br />

car elle représente un moyen extraordinaire<br />

de s’exprimer, se dépenser,


117<br />

développer de nouvelles compétences,<br />

nourrir sa créativité, etc.<br />

Dernièrement, nous avons également<br />

présenté le projet des archives communales.<br />

Actuellement, celles-ci sont éparpillées<br />

entre les différents bâtiments<br />

communaux. Cette nouvelle infrastructure<br />

permettra de les rassembler en<br />

un même lieu et de les valoriser. Nous<br />

possédons tout de même des documents<br />

datant du 17 e et du 18 e siècles ! Il ne faut<br />

pas perdre cette richesse. En ce sens, nous<br />

avons engagé un archiviste qui a la possibilité<br />

de participer activement à l’organisation<br />

des locaux. Les travaux débuteront<br />

à la fin de cette année et dureront deux<br />

ans si tout se passe comme prévu.<br />

Administration communale<br />

de Diekirch<br />

27, Avenue de la Gare<br />

L-9233 Diekirch<br />

www.diekirch.lu<br />

Claude Thill


118 | ACTUALITÉS COMMUNALES<br />

KEHLEN, UNE<br />

DÉMOGRAPHIE GALOPANTE<br />

PAR JEAN-MARC STREIT<br />

Felix Eischen<br />

La démographie de la commune poursuit son ascension par la volonté affirmée des élus de voir<br />

croître et se développer Kehlen. Felix Eischen, bourgmestre, a cependant conscience que cela passera<br />

par des investissements conséquents.<br />

Kehlen connaît une augmentation quasi exponentielle de sa population.<br />

« En l’espace de quinze ans, notre commune a augmenté de<br />

quelque 1.500 d’habitation soit 100 unités par an », rappelle le bourgmestre.<br />

Et dans les onze ans à venir ce ne sont pas moins de 800 logements<br />

supplémentaires qui vont s’ajouter. L’augmentation concomitante<br />

de la population impose de développer en parallèle des services<br />

adaptés qui comprennent école précoce, école fondamentale de 23<br />

classes, maison relais, mais aussi une nouvelle école de musique. Une<br />

maison pour tous incluant une brasserie ainsi qu’une place au cœur<br />

de ce nouveau quartier compléteront les installations.<br />

En attendant, d’autres chantiers sont en cours comme la construction<br />

de nouveaux ateliers communaux ou encore l’aménagement<br />

d’un vestiaire avec buvette aux abords du terrain de football. Par<br />

ailleurs, d’ici les six ou sept prochaines années, il sera nécessaire<br />

de construire une nouvelle école en lieu et place de l’actuelle, pour<br />

absorber les nouveaux arrivants.<br />

de Keispelt, Kehlen et Olm sera repensé en créant notamment des<br />

zones 30.<br />

Enfin, parmi les projets qui occuperont les cinq à six années à<br />

venir, il y a encore la végétalisation du quartier Kneppchen mais<br />

aussi l’achat d’anciens bâtiments du centre-ville de Kehlen et notamment<br />

un ancien bistrot qui reprendra sa fonction première au<br />

rez-de-chaussée auquel s'ajoutera trois appartements.<br />

Les infrastructures de la commune vont donc, dans les années à<br />

venir, croître en nombre et en fonctionnalité. Un atout indéniable<br />

pour Kehlen qui jouit par ailleurs de la proximité avec la capitale,<br />

d’un environnement boisé et d’une vie sociale dynamique, ce qui<br />

fait dire à Felix Eischen « que Kehlen est à même d’accueillir de<br />

nouveaux habitants dans de très bonnes conditions ! »<br />

« En parallèle, nous sommes en pourparlers avec l’Administration<br />

des ponts et chaussées et le ministère afin d’obtenir l’autorisation<br />

d’agrandir la station d’épuration », ajoute le bourgmestre qui espère<br />

voir ces travaux commencer en automne de cette année.<br />

Autre axe de développement de la commune, la mobilité douce<br />

prouve par la récente liaison entre Kehlen et Keispelt son intérêt<br />

et sa pertinence. C’est pourquoi le trafic routier dans les localités<br />

KEHLEN


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120 | ACTUALITÉS COMMUNALES<br />

REDANGE-SUR-ATTERT,<br />

UNE COMMUNE QUI GRANDIT<br />

PAR JEAN-MARC STREIT<br />

Henri Gerekens<br />

Le dynamisme de Redange-sur-Attert se confirme et suppose des infrastructures adaptées. « Nous<br />

devons donc travailler pour répondre aux besoins de la population avec pragmatisme et cohérence<br />

», rappelle le bourgmestre Henri Gerekens.<br />

Redange-sur-Attert connaît une évolution démographique régulière<br />

qui, rançon du succès, lui impose notamment de repenser<br />

l’ensemble de ses infrastructures. Elle s’y emploie d’ores et déjà<br />

par une étude préalable qui devrait orienter les choix de développement<br />

des infrastructures scolaires. Plus d’habitants signifie<br />

qu’il faudra soit agrandir l’école existante soit en construire une<br />

nouvelle. Dans tous les cas, il faudra pouvoir accueillir les futurs<br />

élèves dans de bonnes conditions. « Nous verrons après cette étude<br />

ce qui sera le plus judicieux de réaliser », indique le bourgmestre<br />

Henri Gerekens. Dans le même esprit, une nouvelle maison relais<br />

devrait sortir de terre, près du parc de Redange.<br />

L’autre grand dossier concerne l’eau potable qui exigera d’investir environ<br />

3,5 millions d’euros au cours des prochaines années. Cet investissement<br />

permettra le forage et le captage de nouvelles sources sur<br />

le territoire communal, le raccordement des futures constructions au<br />

réseau et la réalisation d’un nouveau bassin de rétention d’eau.<br />

Le développement durable suppose aussi des actions concrètes<br />

qui débuteront d'abord par l’étude de l’ensemble des bâtiments<br />

communaux afin d’améliorer leur performance énergétique.<br />

localité. Le zoning industriel sera par ailleurs agrandi de quelque<br />

5 ha.<br />

« Nous réfléchissons enfin à un nouveau centre culturel mais ce<br />

projet dépendra de l’enveloppe budgétaire allouée à l’école primaire<br />

», précise le bourgmestre.<br />

Chemin faisant, les six localités continuent d’évoluer dans le respect<br />

et la préservation des atouts qui sont les leurs : l’environnement<br />

boisé est l’un de ceux-là tout comme la grande diversité<br />

du tissu associatif (une quarantaine d’associations et clubs). Ajoutons<br />

à cela une bonne desserte en bus vers Diekirch, Ettelbruck,<br />

Luxembourg et Arlon pour définitivement confirmer que Redange<br />

est une commune où il fait bon vivre.<br />

REDANGE-SUR-<br />

ATTERT<br />

En parallèle, des chantiers de voirie verront prochainement le<br />

jour comme la construction du rond-point à Redange puis, d’ici<br />

une bonne année, la réalisation de la route de délestage de la


Le logement Triple A<br />

121<br />

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Le bailleur social<br />

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122<br />

BRÈVES<br />

COMMUNALES DU NORD<br />

PAR PAULINE PAQUET<br />

WILTZ<br />

La Galerie Prabbeli de Wiltz accueillera,<br />

du 21 avril au 21 mai, l’exposition « Atmosphère<br />

de paysages » réalisée par<br />

l’atelier d’art Grunersatelier et organisée<br />

par l’asbl COOPERATIONS. Pour créer<br />

leurs œuvres, les artistes se sont inspirés<br />

de la citation de l’écrivain et botaniste<br />

français Jacques-Henri Bernardin<br />

de Saint-Pierre : « Un paysage est le<br />

fond du tableau de la vie humaine ».<br />

Ainsi, ils invitent – gratuitement – les visiteurs<br />

à une balade abstraite, onirique,<br />

expressionniste ou encore réaliste au<br />

travers de leurs diverses interprétations<br />

de la nature.<br />

Source : wiltz.lu<br />

WINCRANGE<br />

La commune de Wincrange continue<br />

d'œuvrer en faveur de la qualité de<br />

vie de ses habitants en aménageant<br />

un nouvel espace de rencontre extérieur<br />

avec aire de jeux à Doennange.<br />

Celui-ci est désormais ouvert au public<br />

et comprend une zone couverte équipée<br />

de plusieurs bancs, d'un module de<br />

jeux avec mur d’escalade, d'une piste<br />

de pétanque en graviers et d'un jeu à<br />

bascule en bois. Le respect des normes<br />

de sécurité a en outre été validé par<br />

une entreprise externe et sera soumis<br />

à des contrôles réguliers afin d’en garantir<br />

la conformité.<br />

Source : wincrange.lu<br />

CLERVAUX<br />

Le 30 avril, les planches de Cube 521<br />

à Marnach recevront entre autres les<br />

célébrités allemandes Marion Kracht<br />

et Michael Roll qui joueront la pièce<br />

« Und wer nimmt den Hund ? » (« Et<br />

qui prend le chien ? ») adaptée du scénario<br />

de Martin Rauhaus par Marcus<br />

Grube. Cette comédie raconte l’histoire<br />

de Georg et Doris, un heureux<br />

couple bourgeois de Hambourg… tout<br />

du moins en apparence, puisque l’infidélité<br />

du mari porte un coup fatal à<br />

leur union. Au fil des scènes, la raison<br />

y est dépeinte comme l’outil le moins<br />

efficace pour résoudre les problèmes<br />

relationnels.<br />

Source : cube521.lu<br />

ETTELBRUCK<br />

En 1848, la Chambre des députés et le<br />

gouvernement ont siégé à Ettelbruck<br />

pour élaborer la première Constitution<br />

luxembourgeoise démocratique. Pour<br />

marquer les 175 ans de cet événement<br />

majeur dans le développement du<br />

pays, la commune d’Ettelbruck organise<br />

une célébration le 28 avril prochain au<br />

« Däichhal ». En présence de S.A.R. le<br />

Grand-Duc, du Premier ministre Xavier<br />

Bettel ou encore du bourgmestre Jean-<br />

Paul Schaaf, le public sera plongé dans<br />

le contexte historique de l’époque<br />

grâce à des mises en scène théâtrales<br />

et une ambiance musicale. La soirée se<br />

poursuivra avec le festival « Lëtz elo ».<br />

Source : ettelbruck.lu<br />

DIEKIRCH<br />

Suite à la décision du gouvernement<br />

réuni en conseil le 8 février 2023, le<br />

projet de POS « Centre d’incendie et de<br />

secours Nordstad » a été transmis par<br />

voie électronique au collège des bourgmestre<br />

et échevins de Diekirch et au<br />

conseil supérieur de l’aménagement du<br />

territoire (CSAT) le 22 février dernier. Ce<br />

projet doit permettre la construction<br />

d’un complexe pour l’accueil du centre<br />

d’incendie et de secours (CIS) ainsi que<br />

l’implantation de terrains nationaux<br />

d’entrainement aux incendies réels et<br />

pour l’équipe canine de sauvetage.<br />

Source : diekirch.lu<br />

ESCH-SUR-SÛRE<br />

Le Naturpark Öewersauer se situant<br />

dans la commune d’Esch-sur-Sûre, ses<br />

jeunes habitants peuvent s’inscrire au<br />

concours « Ton idée pour la transition<br />

écologique ». Le principe est simple : à<br />

l’aide d’une contribution vidéo de maximum<br />

90 secondes, les participants âgés<br />

de 12 à 25 ans présentent, avec leur<br />

école, maison des jeunes ou association,<br />

leur projet en faveur de l’environnement<br />

et de la protection de la nature.<br />

Les équipes ayant imaginé les idées les<br />

plus prometteuses recevront un prix de<br />

500 à 5.000 euros pour mettre sur pied<br />

leur projet.<br />

Source : esch-sur-sure.lu


123<br />

pour votre engagement écologique<br />

Primes fonds nova naturstroum<br />

Bénéficiez d’une prime pour votre projet<br />

Vous avez réalisé un projet d’énergie renouvelable, d’efficacité<br />

énergétique, d’éco-technologies ou d’utilisation rationnelle des<br />

ressources au Luxembourg ? L’a.s.b.l. fonds nova naturstroum<br />

récompense entre autres des projets dans des domaines tels<br />

que la construction durable, la mobilité ou encore le chauffage.<br />

Plus d’informations sur fnn.lu<br />

Energy for today. Caring for tomorrow.


124 | PORTRAIT<br />

UNE VIE<br />

ET UNE CARRIÈRE<br />

D’ENGAGEMENTS<br />

PAR PIERRE BIRCK<br />

Adepte du travail bien fait, Henri Kox, ministre du Logement et ministre<br />

de la Sécurité intérieure, revient avec philosophie sur son<br />

parcours et retient que l’équilibre se trouve entre la connaissance<br />

de ses propres limites et l’application personnelle et publique de<br />

ses valeurs profondes. Portrait d’un homme engagé.<br />

Le berceau de l’engagement<br />

Henri Kox naît en 1961 à Luxembourg mais<br />

grandit dans l’environnement agricole et<br />

viticole familial à Remich. Avant-dernier<br />

d’une fratrie de onze enfants, il est très<br />

vite bercé par l’engagement de sa mère,<br />

Elisabeth Kox-Risch, membre puis présidente<br />

de la section féminine nationale<br />

du CSV en 1973. « La même année, le gouvernement<br />

luxembourgeois a entamé des<br />

discussions concernant la création d’une<br />

centrale nucléaire à Remerschen, dans la<br />

commune de Schengen. Ma mère s’est informée<br />

sur le sujet, s’est très vite opposée<br />

à cette idée et est devenue l’une des principales<br />

militantes contre ce projet. Dans<br />

ce cadre, elle a lancé l’asbl «Biergerinitiativ<br />

Museldall», dont elle était également<br />

présidente, pour promouvoir notamment<br />

la protection de l’environnement<br />

et signaler les dangers du nucléaire pour<br />

l’Homme et la biodiversité », indique le<br />

ministre.<br />

Témoin direct de cette lutte, l’adolescent<br />

qu’il était a grandi au contact des valeurs<br />

fortes transmises par le cadre familial et<br />

de l’engagement politique et environnemental<br />

de sa mère. « J’ai été élevé dans<br />

une famille nombreuse et dans un milieu<br />

agricole. L’engagement de ma mère pour<br />

des causes justes et les valeurs de solidarité<br />

qui m’ont été inculquées ont influencé<br />

mon parcours et mes prises de décisions<br />

et ont forgé mon caractère », explique-t-il.<br />

De lycéen rebelle à professeur-ingénieur<br />

Adolescent et lycéen indocile, Henri Kox<br />

se trouve un jour confronté au directeur<br />

de son lycée qui lui demande s’il souhaite<br />

continuer à étudier. « À 16 ans, je me suis<br />

révolté contre tout et tout le monde. J’ai<br />

alors quitté le système scolaire pour commencer<br />

un apprentissage à l’ARBED. J’ai<br />

laissé le cocon familial derrière moi pour<br />

rejoindre ma sœur et son mari qui logeaient<br />

à Esch-sur-Alzette. En changeant<br />

d’environnement, j’ai eu, pour ainsi dire,<br />

un déclic. Mon beau-frère avait lui aussi<br />

abandonné l’école très tôt et s’était ensuite<br />

replongé dans les études en cours du<br />

soir pour terminer son bac. Cela m’a inspiré<br />

et j’ai donc terminé mon CATP qui a<br />

duré trois ans tout en suivant des cours du<br />

soir en mathématiques, allemand, français<br />

et physique », déclare-t-il.<br />

Intéressé par la technique et le fonctionnement<br />

des machines depuis toujours,<br />

Henri Kox a la chance de reprendre un<br />

cursus scolaire et obtient son diplôme<br />

de fin d'études secondaires techniques à<br />

l'Institut supérieur de technologie. Il décroche<br />

ensuite un diplôme d'ingénieur en<br />

mécanique de l’école supérieure polytechnique<br />

de Rhénanie-Westphalie d'Aix-la-<br />

Chapelle en 1990. « J’ai appris par l’engagement<br />

de ma mère contre le nucléaire<br />

qu’il fallait toujours proposer une alternative<br />

positive lorsque l’on est opposé à<br />

une idée ou un projet. Consciemment ou<br />

inconsciemment, c’est en Allemagne que<br />

je me suis intéressé à l’exploitation des<br />

énergies renouvelables comme les éoliennes<br />

ou le photovoltaïque », explique<br />

le remichois. La même année, il devient<br />

professeur-ingénieur au Lycée technique<br />

des arts et métiers à Luxembourg, emploi<br />

qu’il exercera jusqu’en 2004.<br />

Pris de passion pour l’enseignement, il<br />

utilise son vécu d’élève rebelle pour insuffler<br />

l’envie d’apprendre à ses étudiants.<br />

« Enseigner dans le technique relève du<br />

concret, j’ai toujours orienté ma vision<br />

vers l’obligation d’un résultat et l’aboutissement<br />

d’un projet. Par exemple, en 1992,<br />

nous nous sommes lancés avec d'autres<br />

professeurs dans un projet osé : celui de<br />

construire une voiture solaire avec les


125<br />

élèves. Celle-ci est d’ailleurs toujours exposée<br />

dans le lycée », sourit l’actuel ministre<br />

du Logement.<br />

C’est notamment cette curiosité et cette<br />

foi en les innovations énergétiques qui a<br />

permis en 2002 la création de l’asbl Eurosolar<br />

Lëtzebuerg dont Henri Kox sera le<br />

président jusqu’en 2019.<br />

Une entrée en politique… malgré lui<br />

C'est en aidant Elisabeth qu'il met un<br />

premier pied en politique. « Ma mère, qui<br />

avait quitté le CSV pour rejoindre les Verts<br />

et s'était présentée aux élections législatives<br />

de 1994, m'a un jour demandé de l'aider<br />

au sujet de la centrale Turbine Gaz-Vapeur<br />

d’Esch-sur-Alzette. C’est de cette<br />

façon que je me suis petit à petit engagé<br />

en politique avec l’intime conviction que<br />

mes idées pourraient plaire aux citoyens.<br />

J’ai rejoint le parti en 1996. J’ai ensuite<br />

appris à connaître Camille Gira qui est de-<br />

Henri Kox


126<br />

groupe de passionnés s’était présenté dans<br />

ma commune pour en organiser un sur<br />

notre territoire. J’ai été piqué par ce sport !<br />

J’ose le comparer à la politique. Au milieu<br />

du parcours, après l’épreuve cycliste, on a<br />

qu’une envie : arrêter. On a mal partout et<br />

on se dit qu’on ne se lancera plus dans une<br />

telle course. Pourtant, on se remet en selle<br />

et on parvient à franchir la ligne d’arrivée »,<br />

indique-t-il.<br />

venu mon ami et qui m’a lui aussi inspiré.<br />

J’étais fasciné par son dynamisme et son<br />

engagement envers sa commune et sa région,<br />

le canton de Redange », explique-t-il.<br />

Élu en 1999 au conseil communal de Remich,<br />

porte-parole des Verts en 2002,<br />

député en 2004, puis échevin en 2005 et<br />

bourgmestre de la même commune de<br />

2009 à 2017, Henri Kox a progressivement<br />

gravi les échelons. En tant que député, il<br />

était président de la commission du Logement<br />

et membre de la commission de la<br />

Sécurité intérieure et de la Défense, de la<br />

commission des Finances et du Budget et<br />

de la commission de l'Environnement, du<br />

Climat, de l'Énergie et de l'Aménagement<br />

du territoire. « Je n’ai pas été réélu en tant<br />

que bourgmestre une troisième fois, mon<br />

impatience dans la réalisation des projets<br />

a certainement eu raison de moi ! Néanmoins,<br />

j’ai eu la chance d’être à la tête<br />

de Remich le temps de deux mandats et<br />

d’apporter ma vision sur l’évolution d’une<br />

commune », indique-t-il.<br />

Le principe de responsabilité partagée<br />

Nommé à la tête du ministère du Logement<br />

et du ministère de la Sécurité intérieure<br />

en octobre 2019, un an après<br />

les élections, Henri Kox le concède : « Ce<br />

n’était pas facile au début, il fallait amener<br />

un nouveau style et, surtout, du temps<br />

pour apprivoiser ce nouveau monde. Je<br />

me suis tout de même impliqué directement<br />

dans mes fonctions en restant fidèle<br />

à mes valeurs solidaires, sociales et<br />

environnementales ». Depuis, les crises<br />

se sont multipliées et, avec ses deux casquettes<br />

de ministre, Henri Kox évoque le<br />

principe de responsabilité partagée. « En<br />

tant que ministres, nous avons bien sûr<br />

une immense incidence sur le devenir du<br />

pays, mais nous fournissons les moyens<br />

et coordonnons les lois pour donner une<br />

direction. Pour le volet sécurité, la police<br />

ne peut pas tout résoudre si des phénomènes<br />

sociaux ne sont pas résolus. En ce<br />

qui concerne le logement, c'est du même<br />

acabit : nous écrivons la partition mais<br />

la musique se joue dans les communes !<br />

D’où la naissance du Pacte Logement 2.0<br />

qui permet de changer de paradigme en<br />

favorisant la construction de logements<br />

destinés à nos citoyens aux moyens les<br />

plus modestes et à protéger les plus vulnérables<br />

», déclare le ministre qui s’inspire<br />

de villes comme Vienne ou Kaiserlautern<br />

pour déployer son programme<br />

dédié au logement.<br />

L’engagement de ma mère<br />

pour des causes justes<br />

et les valeurs qui m’ont été<br />

inculquées ont influencé<br />

mon parcours, mes prises<br />

de décisions et ont forgé<br />

mon caractère<br />

Regards sur un parcours vallonné<br />

Cette alternance de succès et de défaites,<br />

comme sa non-réélection à la tête de Remich,<br />

ont secoué Henri Kox, mais ne l’ont pas<br />

rompu. « J’aime comparer mon parcours<br />

très sinueux à un sport que j’ai commencé<br />

à pratiquer il y a dix ans : le triathlon. Un<br />

Cette analogie, elle dépasse même le cadre<br />

politique : une vision, un but, des projets<br />

concrets et des résultats. Ainsi pourrait<br />

être défini le parcours vallonné d’Henri<br />

Kox. Le professeur qu’il était a pris des<br />

étudiants sous son aile, leur a donné l’envie<br />

d’atteindre un objectif et de rendre<br />

l’impossible possible. L’homme politique<br />

qu’il était et qu’il est toujours a connu des<br />

échecs et des « bas, surtout les deux derniers<br />

hivers concernant les manifestations<br />

contre les mesures anti-Covid et la problématique<br />

du logement », mais il a toujours<br />

su garder le cap, écouter, reformuler<br />

et trouver des compromis pour que les<br />

résultats de ses décisions soient clairs et<br />

utiles à tous. « N’est-ce pas là, le but d’une<br />

démocratie ? ».<br />

« L’importance du sentiment moral et<br />

de la forme physique »<br />

« À un âge où je peux décider d’arrêter, je<br />

reste ouvert à toutes les propositions », sourit<br />

Henri Kox. L’une de ses filles a repris le<br />

domaine viticole auparavant tenu par sa<br />

femme et le ministre aime s’y retrouver<br />

pour se ressourcer et changer d’air au milieu<br />

du terroir qu’il affectionne tant. « Mes<br />

fonctions m’empêchent de prendre plus de<br />

temps pour aider ma famille dans les vignes<br />

alors que c’est une activité qui me plaît.<br />

L’avenir me dira où je serai dans quelques<br />

mois. Je ne peux plus être président d’Eurosolar<br />

Lëtzebuerg, mais je pourrais m’engager<br />

dans d’autres associations, ou pourquoi pas<br />

encore continuer en tant que ministre ? »,<br />

se questionne l’ancien bourgmestre de<br />

Remich.<br />

Henri Kox retient avant tout « l’importance<br />

du sentiment moral et de la forme<br />

physique. C’est pour cette raison que je<br />

m’oblige à pratiquer une activité sportive<br />

et à prendre du recul sur mes fonctions,<br />

notamment grâce à un très bon entourage<br />

familial », conclut-il.


127<br />

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