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MARS / AVRIL 2023 - N˚254<br />
www.gemengen.lu<br />
MARCO BIDAINE, PERRY<br />
ARRENSDORFF ET EDITH NOTHAR<br />
Beng Architectes Associés | 30 années au service de l’art de bâtir<br />
PIERRE WOLFF<br />
EQUANS Services<br />
Encourager les transitions<br />
VÉRONIQUE SCHABER<br />
CNFPC<br />
Placer l’apprenant au centre<br />
HENRI KOX<br />
Ministères du Logement<br />
et de la Sécurité intérieure<br />
Une vie et une carrière d’engagements
Vous devez envoyer une<br />
facture à un organisme<br />
du secteur public ?<br />
Alors la facturation<br />
électronique vous concerne.<br />
Nous sommes là pour<br />
vous renseigner !
3<br />
EDITO<br />
Construction et logement :<br />
l’imbrication des tourments<br />
PAR ADELINE JACOB<br />
6.000 à 7.000, c’est le nombre de logements qui devraient sortir<br />
de terre chaque année pour accompagner adéquatement la<br />
croissance démographique d’après le Statec. Une aubaine pour le<br />
marché immobilier résidentiel et le secteur de la construction ? Il<br />
n’en est rien. Ce pan si prospère de l’économie luxembourgeoise<br />
est aujourd’hui empêtré dans un enchevêtrement de crises qui le<br />
force à envisager des mesures inédites.<br />
Si le secteur n’a guère souffert de la crise du logement qui secoue<br />
la « démocratie de propriétaires » luxembourgeoise depuis une décennie,<br />
c’est que le marché immobilier continuait de profiter de<br />
taux extrêmement bas qui ont encouragé l’investissement, de la<br />
flambée des prix et de l’envolée de l’endettement des ménages.<br />
Mais la mécanique s’est enrayée et il en subit à présent les conséquences.<br />
La faute à la hausse fulgurante des taux d’intérêts qui dégonflent<br />
la demande sur le marché de la vente et l’augmentent<br />
sur celui de la location. Les Luxembourgeois qui peuvent acheter<br />
sont de moins en moins nombreux. En témoignent ces chiffres : le<br />
nombre d’autorisations de bâtir délivré sur les neuf premiers mois<br />
de l’année 2022 a reculé de 28% quand les ventes de logements<br />
en état futur d’achèvement (VEFA) se sont effondrées de 36% au<br />
troisième trimestre 2022 (en glissement annuel).<br />
Ces données, qui présagent un ralentissement de l’activité dans<br />
le secteur de la construction résidentielle, ravivent le douloureux<br />
souvenir de la crise de 2008 pour certains de ses acteurs. L’équation<br />
est simple : « pas de ventes » = « pas de constructions ». Dès<br />
lors, aux quelque 3.800 logements qui sortent habituellement de<br />
terre chaque année, on peut soustraire 1.500 unités pour 2023 selon<br />
les prévisions actuelles. Certaines entreprises du bâtiment –<br />
qui ont déjà dû successivement faire face à la crise sanitaire, aux<br />
augmentations des prix des matériaux, de l’énergie et des coûts<br />
de la masse salariale – craignent une série de faillites dès la fin<br />
de l’été 2023, selon le président de la Fédération des Entreprises<br />
de Construction et de Génie Civil, et envisagent de demander au<br />
gouvernement un programme de chômage partiel pour protéger<br />
leurs travailleurs du licenciement. Du jamais vu.<br />
Pour les économistes de la Fondation IDEA, « dans un tel contexte,<br />
la politique du logement, dont l’un des objectifs principaux (jamais<br />
atteint) a un temps été de stabiliser/maîtriser les prix immobiliers,<br />
doit s’atteler, compte tenu des perspectives démographiques et de<br />
l’importance économique du secteur de la construction (près de<br />
15% des emplois avec les effets indirects et induits), à relancer la<br />
production de logements neufs afin d’éviter au Grand-Duché, où<br />
le parc immobilier est relativement sous-dimensionné, de sombrer<br />
dans une crise de mal logement et/ou de perte d’attractivité<br />
causée par une situation de pénurie de logements ».<br />
Il convient donc de réagir vite pour éviter que ces crises ne continuent<br />
de s’alimenter l’une l’autre tant elles paraissent désormais<br />
imbriquées. Si Henri Kox, qui s’est récemment présenté comme<br />
« ministre du Logement abordable », se montre proactif sur les<br />
deux fronts en promettant une politique du logement pour tous<br />
et en rappelant aux promoteurs privés la possibilité de proposer à<br />
l’État des projets de logements en vue d’une acquisition en VEFA<br />
(« à condition que ceux-ci répondent aux critères du cahier des<br />
charges appliqué aux projets de création de logements abordables<br />
bénéficiant d'une aide à la pierre du ministère »), il est attendu au<br />
tournant. Alors que les mesures tardent à produire leurs effets,<br />
l’opposition, elle aussi, propose une liste de solutions en même<br />
temps que se dressent les listes électorales. Belle synchronisation.<br />
Rappelons que les enjeux sont de taille puisqu’il en va de la cohésion<br />
sociale et de l’attractivité du pays.
4<br />
| DOSSIER<br />
LËTZEBUERGER GEMENGEN<br />
Publication éditée par Living Green sàrl-s<br />
www.gemengen.lu<br />
Société éditrice<br />
Living Green sàrl-s<br />
24, rue Michel Rodange • L-4660 Differdange<br />
Régie publicitaire<br />
Julien Malherbe<br />
julienm@livinggreen.lu<br />
IMMOBILIER ET CONSTRUCTION<br />
FORMATION<br />
Administration<br />
Lucia Ori<br />
Tél. 58 45 46 29<br />
secretariat@livinggreen.lu<br />
Rédaction<br />
Pierre Birck<br />
pierreb@livinggreen.lu<br />
Adeline Jacob<br />
adelinej@livinggreen.lu<br />
Pauline Paquet<br />
paulinep@livinggreen.lu<br />
Stéphane Etienne<br />
Jean-Marc Streit<br />
Chris Mick<br />
Julien Menegalli<br />
SOMMAIRE<br />
08<br />
COVERSTORY<br />
BENG ARCHITECTES ASSOCIÉS<br />
30 années au service de l’art de bâtir<br />
Conception et réalisation graphique<br />
Anna Arbizzoni / Bianco Design<br />
Photographie<br />
Made Creative<br />
Eric Devillet<br />
Nader Ghavami / Photopro Luxembourg<br />
Julian Pierrot<br />
Yves Kortum<br />
Agence Kapture<br />
IMMOBILIER ET CONSTRUCTION<br />
14 | EuroCaution<br />
Réinventer l’économie immobilière du Luxembourg<br />
16 | Fondation pour l’Accès au Logement<br />
Le partenaire des communes dans l’application du<br />
Pacte Logement 2.0<br />
Impression<br />
Imprimerie Centrale<br />
18 | Fonds du Logement<br />
Une viabilisation exemplaire en matière d’économie<br />
circulaire pour le futur quartier « An der Schmëtt »<br />
22 | XXA Architecture<br />
Une démarche écologique aussi solide que le platine<br />
26 | ALHO Systembau<br />
Un environnement d’apprentissage motivant<br />
28 | CBL<br />
Marier l’ancien et le moderne<br />
34 | EQUANS Services<br />
Encourager les transitions<br />
© Living Green<br />
Tous droits de reproduction réservés pour tous pays.<br />
Tous manuscrits, photos et documents envoyés à la<br />
rédaction ne peuvent être exploités qu’avec l’accord<br />
de leurs auteurs. Publiés ou non, ils ne seront pas<br />
restitués. Les reportages signés n’engagent que<br />
leurs auteurs.<br />
Les prix figurant dans cette revue sont indicatifs et<br />
peuvent être sujets à des variations dont l’éditeur ne<br />
pourrait nullement être tenu pour responsable.<br />
36 | Julien Cajot<br />
Production et application d’enrobés : quelques<br />
procédés particuliers<br />
38 | ADB Lux<br />
Alimenter sa progression par la restructuration<br />
40 | Famaplast<br />
Entreprise aux tubes écologiques : 40 années<br />
d’innovation
5<br />
DIGITALISATION AUTOUR DE LA MOBILITÉ ACTUALITÉS COMMUNALES<br />
FORMATION<br />
ACTUALITÉS COMMUNALES<br />
48 | Arendt Institute<br />
Penser la formation comme un écosystème naturel<br />
78 | Commune de Strassen<br />
Objectif 2030 pour Strassen<br />
50 | Centre national de formation professionnelle continue<br />
Placer l’apprenant au centre<br />
82 | Commune de Schifflange<br />
Des projets pour dynamiser Schifflange<br />
54 | Chambre des salariés Luxembourg<br />
L’apprentissage, une plus-value pour les apprenants et les<br />
formateurs<br />
56 | House of Training<br />
Soutenir l’économie et attirer les talents par la formation<br />
professionnelle continue<br />
58 | Institut national des langues Luxembourg<br />
INLL-Mersch : une école quadrilingue à taille humaine<br />
86 | Commune de Lenningen<br />
Bienvenue à la commune de Lenningen<br />
90 | Commune de Sanem<br />
Bien vivre ensemble<br />
94 | Commune de Mertert<br />
Mertert entre dans une nouvelle dynamique<br />
98 | Commune de Frisange<br />
Des projets pour répondre aux besoins futurs<br />
DIGITALISATION<br />
62 | PwC Luxembourg<br />
Portefeuille d’identité numérique : l’authentification aussi<br />
simple qu’un clic<br />
102 | Commune de Roeser<br />
Le pion du logement sur l’échiquier de l’avenir<br />
106 | Commune de Grevenmacher<br />
Le « Miseler way of life »<br />
64 | Fujitsu Luxembourg<br />
Reprendre le contrôle de ses données<br />
110 | Commune de Bissen<br />
Sprint final pour le Cyclo-croc de Bissen<br />
66 | Telkea Group<br />
Un groupe multidisciplinaire capable de fournir des<br />
solutions globales<br />
AUTOUR DE LA MOBILITÉ<br />
70 | Indigo Luxembourg<br />
Pour une mobilité améliorée<br />
114 | Commune de Diekirch<br />
Un bilan positif pour Diekirch<br />
118 | Commune de Kehlen<br />
Une démographie galopante<br />
120 | Commune de Redange-sur-Attert<br />
Une commune qui grandit<br />
74 | Osch et fils S.à r.l.<br />
Conseil avisé et SAV de qualité pour tous types d’engins<br />
communaux<br />
124 Une<br />
PORTRAIT<br />
HENRI KOX – Ministères du Logement et de la Sécurité intérieure<br />
vie et une carrière d’engagements
6<br />
10 | MARCO BIDAINE<br />
Architecte associé,<br />
fondateur<br />
BENG Architectes Associés<br />
10 | EDITH NOTHAR<br />
Architecte associée<br />
BENG Architectes Associés<br />
INDEX<br />
10 | PERRY ARRENSDORFF<br />
Urbaniste aménageur<br />
associé<br />
BENG Architectes Associés<br />
14 | CÉDRIC DOPPAGNE<br />
Membre du comité de<br />
direction<br />
EuroCaution<br />
14 | ALESSANDRO RIZZO<br />
Membre du comité de<br />
direction<br />
EuroCaution<br />
14 | MICHAEL FOERSTER<br />
Membre du comité de<br />
direction<br />
EuroCaution<br />
16 | GILLES HEMPEL<br />
Directeur<br />
Fondation pour l’Accès au<br />
Logement<br />
18 | AMÉLIE VILL<br />
Chef de projet<br />
Fonds du Logement<br />
18 | STEVE MAJERUS<br />
Chargé d’opérations<br />
Fonds du Logement<br />
18 | ISABEL ROHR<br />
Adjointe à la direction<br />
RUK Gruppe Luxemburg<br />
S.A.<br />
18 | MICHEL KRAMP<br />
Coordinateur de service<br />
IVRD<br />
Luxplan S.A.<br />
18 | FREDERIK HOHL<br />
Directeur de projet<br />
Géoconseils<br />
22 | PATRICIA STREBER<br />
CEO<br />
XXA Architecture<br />
22 | STEFAN FRIES<br />
Gérant<br />
E3 Consult<br />
28 | FRÉDÉRIC REUMONT<br />
Project Manager<br />
CBL<br />
34 | PIERRE WOLFF<br />
Directeur<br />
EQUANS Services
7<br />
36 | AXEL BURKEL<br />
Directeur technique<br />
Julien Cajot S.e.c.s.<br />
38 | RICHARD DEMOULIN<br />
Gérant<br />
ADB Lux<br />
40 | PATRIC MICHELIS<br />
Directeur<br />
Famaplast<br />
48 | CAROLE HOUPERT<br />
Learning & Development<br />
Director<br />
Arendt Institute<br />
50 | VÉRONIQUE SCHABER<br />
Directrice adjointe<br />
Centre national de<br />
formation professionnelle<br />
continue<br />
54 | FRANÇOISE SCHMIT<br />
Conseillère de direction<br />
Chambre des salariés<br />
Luxembourg<br />
56 | MURIEL MORBÉ<br />
CEO<br />
House of Training<br />
58 | SHARON ARENDT<br />
Directrice adjointe f.f.<br />
Institut national des<br />
langues Luxembourg<br />
62 | SERGE HANSSENS<br />
Partner<br />
PwC Luxembourg<br />
62 | AGNÈS MARTINELLE<br />
Senior Associate<br />
PwC Luxembourg<br />
64 | MOUSSA OUEDRAOGO<br />
Expert sécurité<br />
Fujitsu Luxembourg<br />
64 | SOFIANE LAGRAA<br />
Expert sécurité<br />
Fujitsu Luxembourg<br />
66 | SAMUEL DIRN<br />
Unified Communications<br />
& Applications Business<br />
Line Manager<br />
Telkea Group<br />
66 | MATHIEU SCREMIN<br />
Building Security Business<br />
Consultant<br />
Telkea Group<br />
66 | MATTHIEU ARNAUD<br />
Multimedia Team Leader<br />
Telkea Group<br />
66 | MATHIEU RAMEAU<br />
CISO & Cybersecurity<br />
Team Leader<br />
Telkea Group<br />
70 | GÉRARD JEITZ<br />
Directeur<br />
Indigo Luxembourg<br />
74 | DAN FERREIRA<br />
Responsable vente et<br />
service après-vente<br />
Ets. Osch et fils S.à r.l.<br />
78 | NICO PUNDEL<br />
Bourgmestre<br />
Commune de Strassen<br />
82 | PAUL WEIMERSKIRCH<br />
Bourgmestre<br />
Commune de Schifflange
8<br />
86 | TIM KARIUS<br />
Bourgmestre<br />
Commune de Lenningen<br />
86 | PHILIPPE GENGLER<br />
Échevin<br />
Commune de Lenningnen<br />
86 | JEAN-MARIE HERMANN<br />
Échevin<br />
Commune de Lenningen<br />
90 | SIMONE ASSELBORN-<br />
BINTZ<br />
Bourgmestre<br />
Commune de Sanem<br />
94 | JÉRÔME LAURENT<br />
Bourgmestre<br />
Commune de Mertert<br />
98 | ROGER BEISSEL<br />
Bourgmestre<br />
Commune de Frisange<br />
102 | TOM JUNGEN<br />
Bourgmestre<br />
Commune de Roeser<br />
106 | LÉON GLODEN<br />
Bourgmestre<br />
Commune de<br />
Grevenmacher<br />
14 | DAVID VIAGGI<br />
Bourgmestre<br />
Commune de Bissen<br />
114 | CLAUDE THILL<br />
Bourgmestre<br />
Commune de Diekirch<br />
118 | FÉLIX EISCHEN<br />
Bourgmestre<br />
Commune de Kehlen<br />
120 | HENRI GEREKENS<br />
Bourgmestre<br />
Commune de Redangesur-Attert<br />
124 | HENRI KOX<br />
Ministre<br />
Ministère du<br />
Logement et de la<br />
Sécurité intérieure
9<br />
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10<br />
| COVERSTORY<br />
30 ANNÉES<br />
AU SERVICE<br />
DE L’ART<br />
DE BÂTIR<br />
L’histoire commence en 1991<br />
lorsque quatre amis dont les<br />
chemins se sont croisés à l’école<br />
d’architecture se lancent dans<br />
l’aventure de la création de<br />
leur propre bureau. En trois<br />
décennies, les quatre fondateurs,<br />
entretemps rejoints par<br />
une centaine de collaborateurs,<br />
ont multiplié et diversifié leurs<br />
projets mais aussi consolidé<br />
leur structure pour pérenniser<br />
leurs activités. Le temps d’une<br />
interview, Marco Bidaine, Perry<br />
Arrensdorff et Edith Nothar se<br />
font les porte-paroles des trois<br />
générations d’associés qui composent<br />
désormais le comité<br />
directeur de Beng Architectes<br />
Associés. Ils reviennent sur les<br />
moments forts qui ont marqué<br />
l’histoire du bureau d’architecture<br />
eschois et nous révèlent<br />
comment ils entendent écrire le<br />
prochain chapitre.<br />
Votre cabinet a célébré ses 30 ans<br />
d’existence en 2021, un anniversaire<br />
que vous ne fêtez que cette année en<br />
raison de la pandémie. Pourquoi estce<br />
important pour vous de marquer le<br />
coup, même avec deux ans de retard ?<br />
PA : Nous avons pour habitude d’organiser<br />
des festivités tous les cinq ans. Ce 30 e<br />
anniversaire, nous le planifions depuis<br />
2019, mais les circonstances nous ont<br />
empêchés de le célébrer en 2021, comme<br />
prévu, et même en 2022. Nous nous réjouissons<br />
d’être enfin en mesure de le fêter<br />
ce 31 mars. Cet événement est un moment<br />
de partage et de rencontre qui nous<br />
tient à cœur. Il nous permet de remercier<br />
les maîtres d’ouvrage, les artisans et les<br />
différents partenaires qui nous accompagnent<br />
sur nos projets. C’est aussi l’occasion<br />
de présenter nos deux nouvelles<br />
associées, Edith Nothar et Laura Alldis,<br />
et d’évoquer l’élargissement de la famille<br />
Beng avec la reprise du bureau Romain<br />
Schmiz à Luxembourg. En guise de<br />
cadeau d’anniversaire, nous dévoilerons<br />
et distribuerons également notre nouveau<br />
livre regroupant nos projets phares<br />
de ces dernières années.<br />
Beng, c’est d’abord l’histoire de quatre<br />
amis architectes. 32 ans plus tard, le<br />
bureau compte neuf associés. Pouvez-vous<br />
retracer cette évolution et<br />
revenir sur les moments forts de l’histoire<br />
du bureau ?<br />
MB : Le premier moment fort est évidemment<br />
celui où, en mars 1991, quatre jeunes<br />
architectes qui se sont rencontrés sur les<br />
bancs de l’école d’architecture – à savoir<br />
Nico Engel, Yves Noury, Albert Goedert et<br />
moi-même – décident de s’associer pour<br />
créer Beng, un bureau qui tire son nom de<br />
leurs initiales. Une telle association était<br />
alors assez rare au Luxembourg et aurait<br />
pu nous paraître risquée car les précédentes<br />
n’ont souvent pas fonctionné. Cependant,<br />
nous avons vite compris que les
11<br />
Les trois générations d’associés partagent les valeurs<br />
qui animent le bureau depuis sa création<br />
Denis Rosolen – qui ont été officiellement<br />
nommés en 2015. Le bureau a alors adopté<br />
une nouvelle structure en créant le groupe<br />
Siwen qui détient toutes ses sociétés. Projet<br />
après projet, l’équipe a continué de<br />
grandir. Aujourd’hui, nous sommes ravis<br />
d’accueillir la troisième génération d’associés,<br />
avec Edith Nothar et Laura Alldis,<br />
qui nous ont rejoints début 2023.<br />
En parallèle, le bureau a évolué en reprenant<br />
d’autres structures. Lorsqu’Alain Leer<br />
est parti à la retraite il y a dix ans, nous<br />
avons repris son bureau et intégré son<br />
équipe à la nôtre. En juin 2022, nous avons<br />
acquis le bureau d’architecture Romain<br />
Schmiz, à la suite du décès tragique de son<br />
fondateur. Notre groupe s’est agrandi et<br />
compte aujourd’hui plus de 100 collaborateurs<br />
organisés en équipes spécialisées.<br />
auxquels nous sommes confrontés au<br />
quotidien. En tant que concepteurs, nous<br />
avons à la fois la lourde responsabilité<br />
d’agir à ce niveau, mais aussi la formidable<br />
opportunité d’améliorer la qualité<br />
et la durabilité de notre environnement<br />
construit. Très engagés dans ce domaine,<br />
nous avons même expérimenté le « cradle<br />
to cradle » avant l’heure. L’amélioration<br />
de la durabilité de nos constructions fait<br />
d’ailleurs partie de notre stratégie RSE.<br />
Nous sommes labellisés depuis deux ans,<br />
et sommes fiers d’avoir été le premier bureau<br />
d’architecture luxembourgeois à obtenir<br />
cette certification.<br />
Les trois générations d’associés ontelles<br />
les mêmes aspirations en ce qui<br />
concerne la suite de l’histoire ?<br />
Marco Bidaine, Perry Arrensdorff et Edith Nothar<br />
forces de chacun ne pouvaient être que<br />
bénéfiques pour le métier que nous voulions<br />
exercer. L’autre moment important<br />
est celui où nous avons décidé que le bureau<br />
survivrait au départ à la retraite de<br />
ses fondateurs en proposant à des collaborateurs<br />
de reprendre leurs parts.<br />
Quels sont les défis qui attendent la<br />
nouvelle génération d’associés dans la<br />
relève des fondateurs ?<br />
EN : En 30 ans, notre métier s’est profondément<br />
transformé, devenant ainsi<br />
beaucoup plus complexe: les aspects<br />
réglementaires et technologiques ont<br />
fortement évolué, sans mentionner les<br />
défis environnementaux et énergétiques<br />
EN : Oui. Toutes trois partagent les valeurs<br />
qui animent le bureau depuis sa<br />
création : la simplicité, la confiance, la<br />
responsabilité et le respect. Elles ont<br />
aussi en commun la volonté de conserver<br />
la capacité d’adaptation qui nous<br />
permet de suivre continuellement les<br />
besoins et les évolutions de notre secteur.<br />
C’est également en veillant à utiliser<br />
à bon escient les compétences de<br />
chacun des membres de notre équipe<br />
Bien sûr, l’histoire de Beng est ponctuée<br />
d’autres grands jalons. Dès 1991, notre<br />
quatuor a participé à des concours d’architecture<br />
et s’est rapidement fait connaître<br />
en en remportant quelques-uns. C’est<br />
ainsi que, petit à petit, la jeune structure<br />
a pris de l’ampleur et a commencé à se diversifier.<br />
En 2001, le bureau d’urbanisme<br />
Espace & Paysages, aujourd’hui Papaya,<br />
voit le jour. À l’époque, nous étions une<br />
trentaine de collaborateurs. Dix ans plus<br />
tard, leurs effectifs ayant presque doublé,<br />
les sociétés déménagent à Belval, dans<br />
leurs locaux actuels. C’est au même moment<br />
que les fondateurs ont commencé à<br />
former une nouvelle génération d’associés<br />
– Perry Arrensdorff, Pedro De Matos et
12<br />
que nous visons à accroître la qualité de<br />
notre travail, car notre objectif principal<br />
demeure identique : respecter et prendre<br />
en compte les intérêts de nos maîtres<br />
d’ouvrage.<br />
En marge des festivités, vous publiez<br />
un nouveau livre regroupant vos principaux<br />
projets des sept dernières années.<br />
Pouvez-vous nous le présenter ?<br />
MB : Nous publions habituellement un tel<br />
ouvrage tous les cinq ans. Pour les raisons<br />
évoquées précédemment, ce 4 e volume, qui<br />
a bénéficié de deux années de préparation<br />
supplémentaires, nous semble être le plus<br />
abouti de cette petite collection. Cette<br />
édition diffère de « l’album photos » traditionnel<br />
par la place que nous avons accordée<br />
au texte. Nous avons pris le temps<br />
de raconter l’élaboration de chaque projet,<br />
évoquant son histoire, celle des lieux et<br />
celle de ceux qui l’ont façonné. En dévoilant<br />
ainsi les coulisses du métier, nous faisons<br />
voir à quel point notre pratique s’appuie<br />
sur une écoute attentive du maître<br />
d’ouvrage et sur un rapport de confiance<br />
mutuelle. L’architecture est une réponse à<br />
un programme, un contexte, un environnement,<br />
avec ses enjeux et ses usagers.<br />
Le rôle du maître d’ouvrage est dès lors<br />
primordial, car il permet de donner les<br />
orientations et les ambitions du projet,<br />
que nous transcrivons dans une architecture<br />
de qualité, vivante et adaptée à ses<br />
utilisateurs.<br />
Comité de direction<br />
En quoi la sélection que vous avez effectuée<br />
est-elle représentative de votre<br />
approche architecturale ?<br />
EN : Les projets que nous avons sélectionnés<br />
témoignent plutôt de la diversité des<br />
programmes auxquels nous répondons.<br />
Des projets de toutes échelles y sont représentés,<br />
de la plus petite à la plus grande, car<br />
nous réalisons des projets d’urbanisme ou<br />
des détails d’aménagement intérieur avec<br />
la même passion. Celui qui consulte cet ouvrage<br />
pourra également y découvrir notre<br />
engagement dans des travaux novateurs,<br />
qui répondent à des enjeux sociétaux, toujours<br />
dans le respect du maître d’ouvrage.<br />
Notre pratique s’appuie<br />
sur une écoute attentive<br />
du maître d’ouvrage<br />
et sur un rapport de confiance<br />
mutuelle<br />
Souhaitez-vous revenir sur les particularités<br />
de l’un ou l’autre de ces projets ?<br />
PA : Plutôt sur une rubrique inédite que<br />
nous avons ajoutée à l’ouvrage. En effet, lors<br />
de la rédaction, il nous a semblé important<br />
d’insérer un chapitre dédié à des projets<br />
particuliers – conçus pour des concours par<br />
exemple – qui, même s’ils ne sortiront jamais<br />
de terre, représentent pour nous une<br />
source importante de nouvelles connaissances.<br />
Cette rubrique présente également<br />
des projets expérimentaux qui, eux, ont bien<br />
vu le jour, comme l’Äerdschëff (« vaisseau de<br />
terre »), un bâtiment construit de manière<br />
participative et écologique. Totalement autonome<br />
en énergie, ce premier exemple de<br />
construction autarcique au Luxembourg a<br />
été érigé à partir de matériaux recyclés et<br />
même de déchets, comme des pneus usagés<br />
qui servent de murs de soutènement. Le<br />
projet comportait non seulement des défis<br />
architecturaux et techniques, mais aussi règlementaires.<br />
Nous avons dû travailler main<br />
dans la main avec diverses administrations<br />
pour le concrétiser.<br />
Enfin, nous avons consacré quelques<br />
pages aux installations artistiques car<br />
notre bureau collabore régulièrement avec<br />
des artistes en leur offrant des écrins où<br />
mettre en scène leur art. Celui-ci peut<br />
prendre une forme très humble, avec des<br />
matériaux aussi simples que des billes de<br />
bois ou des portes de récupération, et se<br />
marier harmonieusement à l’architecture<br />
qui l’accueille, mais peut aussi revêtir une<br />
forme immatérielle, comme nous le démontrons<br />
dans notre projet « Souwäit »,<br />
qui mêle danse et architecture dans une<br />
vidéo rendant hommage à la diversité du<br />
Luxembourg et dans laquelle les murs<br />
entrent en relation avec les corps. Ces<br />
images rapprochent la logique de création<br />
architecturale et le processus de<br />
création artistique. L’architecte devant sa<br />
page blanche cherche à définir la façon<br />
dont l’utilisateur percevra un espace et à<br />
générer une émotion, quand les danseurs<br />
offrent aux spectateurs des clés de lecture<br />
permettant de comprendre un lieu et matérialisent<br />
cette émotion.<br />
Découvrez le projet « Souwäit » :<br />
Beng Architectes Associés<br />
12, Avenue du Rock'n'Roll<br />
L-4361 Esch-sur-Alzette<br />
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13<br />
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14<br />
| IMMOBILIER ET CONSTRUCTION<br />
RÉINVENTER<br />
L’ÉCONOMIE<br />
IMMOBILIÈRE<br />
DU LUXEMBOURG<br />
Le marché immobilier luxembourgeois est actuellement confronté<br />
à une conjoncture qui le met à rude épreuve : les chantiers sont à<br />
l’arrêt, ou presque, et les ventes se font de plus en plus rares. Cependant,<br />
le courtier en assurances EuroCaution, leader de la garantie<br />
d’achèvement au Grand-Duché, apporte des solutions pour soutenir<br />
ses clients. Interview avec les membres du nouveau comité<br />
de direction Alessandro Rizzo, Michael Foerster et Cédric Doppagne.<br />
Comment se porte le marché immobilier<br />
au Luxembourg ?<br />
AR : Le Grand-Duché est en proie à de<br />
nombreuses difficultés en matière d’immobilier.<br />
Il a longtemps été habitué à des<br />
taux de prévente très élevés pour des taux<br />
d’intérêt bas. Dans ce cas de figure, les<br />
promoteurs s’autofinançaient rapidement<br />
et pouvaient commencer la construction<br />
du projet avec la certitude d’avoir les<br />
fonds nécessaires pour aller jusqu’au bout.<br />
Ils ne rencontraient donc pas de problème<br />
pour trouver de potentiels clients. L’inflation<br />
que nous connaissons aujourd’hui<br />
est venue chambouler cette situation relativement<br />
stable. Les taux d’intérêt ont<br />
explosé et les acquéreurs qui pouvaient<br />
autrefois emprunter pour un bien d’1 à 1,2<br />
million en moyenne ne peuvent désormais<br />
prétendre qu’à un prêt de 850.000 euros.<br />
De plus, l’offre ne correspond absolument<br />
pas à la demande qui demeure malgré tout<br />
importante. La politique actuelle a fait<br />
fuir ceux qui achetaient des logements<br />
pour les mettre en location. En outre, nous<br />
nous retrouvons dans une situation où les<br />
logements en production ne sont pas assez<br />
nombreux !<br />
CD : Selon nous, le gouvernement devrait<br />
s’inspirer de ses voisins. En Belgique, les<br />
taux de prévente se situent entre 20 et<br />
40%. Le promoteur apporte donc une partie<br />
du financement en fonds propres, reçoit<br />
ses 30% en moyenne pour la prévente<br />
et fait appel à un crédit construction pour<br />
le reste. Ainsi, il peut passer rapidement<br />
à l’acte chez le notaire. Or, les banques<br />
luxembourgeoises sont encore réticentes à<br />
l’idée d’accorder ce type de crédit qui permettrait<br />
d’accélérer la mise en route d’un<br />
projet de construction. Une fois qu’une résidence<br />
commence à sortir de terre, les potentiels<br />
acquéreurs sont rassurés puisque<br />
ce qui est déjà construit ne peut plus être<br />
soumis à d’éventuelles indexations liées à<br />
la hausse des prix des matériaux et ils disposent<br />
d’une date certaine de livraison.<br />
Le banquier qui autrefois finançait les<br />
yeux fermés pour faire du chiffre et parce<br />
qu’il était certain que la valeur du terrain<br />
allait augmenter de 20% chaque année<br />
doit maintenant changer sa manière de<br />
procéder afin de soutenir l’économie.<br />
MF : S’ajoute à cela le fait que la politique<br />
a encouragé les citoyens à devenir<br />
propriétaires pendant des années. Cette<br />
mentalité a fait passer le taux de détenteurs<br />
de biens immobiliers de 50% à 76%<br />
en quelques années ! Cette augmentation<br />
limite grandement le développement de<br />
la location sociale qui vient en aide aux<br />
foyers ne pouvant acheter. Un couple qui<br />
gagne 6.000 euros net par mois n’est pour<br />
le moment plus en capacité d’acheter une<br />
maison ni même de louer un appartement<br />
à Luxembourg ! Il est donc indispensable<br />
de produire des logements abordables tant<br />
par le public que le privé pour les louer, et<br />
non les vendre.<br />
Comment EuroCaution soutient-il le<br />
marché ?<br />
AR : Nous tentons notamment d’importer<br />
le modèle belge chez nous. Pour ce<br />
faire, nous avons adapté nos règles de<br />
souscription afin d’émettre des garanties<br />
d’achèvement avec des taux de prévente<br />
plus faibles. En contrepartie, nous demandons<br />
aux promoteurs un apport en fonds<br />
propres ou un crédit construction.<br />
Nous nous attaquons également au développement<br />
du conseil client. Nous ne souhaitons<br />
pas nous positionner uniquement<br />
en tant que vendeurs d’un produit ou<br />
d’une caution d’assurance, mais nous voulons<br />
accompagner nos clients qui peuvent<br />
se trouver confrontés à diverses problématiques<br />
dans la conjoncture actuelle. Grâce<br />
à notre base de données, nous sommes<br />
en mesure de les conseiller sur le prix de<br />
vente par exemple. Nous pouvons aussi<br />
leur apporter une couverture pour leur<br />
terrain. Celle-ci constitue une nouveauté<br />
importante au Luxembourg. La demande<br />
pour ce type de garantie augmente de plus<br />
en plus, il nous a donc paru indispensable<br />
d’y répondre.<br />
E-Cautio représente<br />
la meilleure alternative<br />
aux banques pour<br />
les cautions et garanties<br />
MF : Si ces mesures permettent de soutenir<br />
nos clients, elles ne suffisent pas. C’est<br />
pour cela que nous proposons désormais<br />
un nouveau service : E-Cautio. Ce portail<br />
100% digital permet aux moyennes et<br />
grandes entreprises de gérer toutes leurs<br />
lignes de cautionnement, y inclus les de-
15<br />
Michael Foerster, Cédric Doppagne et Alessandro Rizzo<br />
mandes de garantie, à un seul endroit<br />
24h/24 et 7j/7. Celles-ci profitent également<br />
de notre réseau d’avocats spécialisés<br />
afin de les assister dans la négociation<br />
de leurs textes de garantie. Par ce biais,<br />
elles peuvent fournir des couvertures à<br />
leurs propres clients sans dépendre des<br />
banques. En outre, avec nous, les garanties<br />
relèvent du hors-bilan ! E-Cautio représente<br />
donc la meilleure alternative aux<br />
banques pour les cautions et garanties.<br />
CD : La méthode que nous adoptons avec<br />
cette plateforme digitale présente d’autres<br />
avantages de taille. Nous commençons<br />
toujours par analyser les lignes de garanties<br />
dont dispose notre client afin d’identifier<br />
ses besoins réels, pour aujourd’hui<br />
mais aussi pour demain. Sur cette base,<br />
nous préparons un dossier d’appel d’offres<br />
que nous présentons directement aux<br />
souscripteurs de nos assureurs-garants<br />
partenaires. De plus, la mise en concurrence<br />
nous permet d’offrir au client les<br />
meilleures conditions du marché. Nous<br />
lui présentons ensuite une étude complète<br />
des offres reçues. Ces dernières ne<br />
constituant pas un contrat, nos experts<br />
négocient également les conditions juridiques<br />
ainsi que les textes de garanties.<br />
Ainsi, nous accompagnons nos clients de<br />
A à Z pour leur permettre de bénéficier du<br />
meilleur service possible.<br />
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16<br />
| IMMOBILIER ET CONSTRUCTION<br />
LE PARTENAIRE<br />
DES COMMUNES DANS<br />
L’APPLICATION DU PACTE<br />
LOGEMENT 2.0<br />
Gilles Hempel
17<br />
Leader de la gestion locative<br />
sociale au Luxembourg, la Fondation<br />
pour l’Accès au Logement<br />
(FAL) est le gestionnaire<br />
de l’Agence Immobilière Sociale<br />
(AIS) qui œuvre à l’inclusion sociale<br />
par le logement. À quelques<br />
semaines des élections communales,<br />
Gilles Hempel, directeur,<br />
revient sur les objectifs de la<br />
fondation, ses activités et son<br />
rôle auprès des communes pour<br />
favoriser l’accès au logement à<br />
tous, notamment suite à l’introduction<br />
de l’article « 29bis » du<br />
nouveau Pacte Logement.<br />
Quelles sont les activités de la FAL ?<br />
La Fondation pour l’Accès au Logement<br />
rassemble trois départements : l’Agence<br />
Immobilière Sociale (AIS), Abitatio et le<br />
département d’accompagnement social.<br />
Créée en 2009, l’AIS a pour objectif de louer<br />
des logements inoccupés. Au Luxembourg,<br />
nous comptons entre 10.000 et 20.000 infrastructures<br />
vides. Cela concerne par<br />
exemple les habitations des personnes<br />
âgées en maison de retraite ou des héritiers<br />
qui ont reçu en succession un bien<br />
dont ils n’ont pas l’utilité. Notre objectif<br />
est simple : mettre ces biens à disposition<br />
des habitants aux revenus modestes sous<br />
forme de location. Le propriétaire n’a rien<br />
à craindre car nous lui apportons certaines<br />
garanties, notamment en matière de loyer<br />
ou encore d’entretien. Tout est géré par<br />
notre agence sans aucune contrainte. En<br />
bref, nous luttons contre l’exclusion sociale<br />
par le logement.<br />
Nous nous sommes également lancés dans<br />
la promotion immobilière avec Abitatio.<br />
Nos locataires sont toujours aussi motivés<br />
à retrouver une autonomie, mais, en dix<br />
ans d’activité, nous avons constaté que<br />
l’envolée des prix de l’immobilier ne laissait<br />
que très peu de chance de se loger aux<br />
plus démunis.<br />
Actuellement, nous possédons un parc de<br />
630 logements en gestion et nous tenons à<br />
en prendre soin en assurant leur bon états<br />
aux propriétaires ainsi que le paiement<br />
des loyers.<br />
Accompagner les communes dans le développement<br />
de l’habitat abordable en suivant les recommandations<br />
du nouveau Pacte Logement<br />
Quels sont les avantages, notamment<br />
pour les communes, de collaborer avec<br />
la FAL ?<br />
Nous nous positionnons comme un partenaire<br />
fiable vis-à-vis de l’État, des communes,<br />
des propriétaires, des bénéficiaires<br />
et des services sociaux qui gravitent autour<br />
de nous.<br />
Nous collaborons avec la majorité des<br />
communes en matière de gestion locative<br />
sociale et nous avons démarré nos<br />
premières coopérations au niveau de la<br />
construction de logements. Nous offrons<br />
une prestation complète à celles qui souhaitent<br />
s’engager dans cette voie : de la<br />
planification à la gestion des biens, en<br />
passant par le financement et la construction.<br />
Deux choix s’offrent à elles : un bail<br />
emphytéotique de 50 à 99 ans ou la vente<br />
de terrains. Cela dépend de leur vision<br />
politique, mais, dans tous les cas, elles<br />
sont assurées que les habitations resteront<br />
toujours sociales.<br />
LE CHIFFRE<br />
630<br />
logements en gestion<br />
Avec le Pacte Logement 2.0, les communes<br />
sont incitées à bâtir des habitations à<br />
prix abordable. Or, la plupart d’entre elles<br />
n’ont pas les moyens humains ou financiers<br />
pour gérer un parc locatif ou de réaliser<br />
des projets de construction. Abitatio<br />
a pour objectif de les accompagner dans<br />
cette démarche.<br />
Le Pacte Logement 2.0 a instauré un<br />
nouvel article, « 29bis », dans la loi<br />
modifiée du 19 juillet 2004 concernant<br />
l’aménagement communal et le développement<br />
urbain. Quel est son objectif ?<br />
Cet article de loi impacte nos activités car<br />
il doit permettre la création d’un nombre<br />
plus élevé de logements abordables dans<br />
chaque plan d’aménagement particulier<br />
«nouveau quartier» (PAP NQ). En d’autres<br />
termes, pour chaque nouveau PAP NQ, un<br />
pourcentage de la surface construite brute<br />
qui accueillera des habitations devra être<br />
réservé au logement à prix abordable. Les<br />
terrains qui y seront dédiés seront automatiquement<br />
cédés à l’État ou à la commune,<br />
qui pourra ensuite les déléguer à<br />
notre Fondation pour les développer.<br />
Nous avons donc un rôle à jouer au niveau<br />
du champ d’application de l’article<br />
« 29bis » car nous sommes en mesure d’accompagner<br />
les communes dans le développement<br />
de l’habitation abordable en<br />
suivant les recommandations du nouveau<br />
Pacte. En plus, nous disposons d’antennes<br />
aux quatre coins du Grand-Duché afin<br />
d’être au plus proche de toutes les communes<br />
et de nos bénéficiaires.<br />
Depuis 2009, nous avons permis à 1.100<br />
ménages d’obtenir un toit. Bien accompagnés<br />
et encadrés par nos services, plus de<br />
la moitié d’entre eux nous a déjà quittés<br />
pour accéder au premier marché immobilier<br />
et, parmi eux, 10% sont même devenus<br />
propriétaires de leur bien !<br />
Fondation pour l’Accès au Logement<br />
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L-1713 Luxembourg<br />
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18<br />
| IMMOBILIER ET CONSTRUCTION<br />
UNE VIABILISATION EXEMPLAIRE<br />
EN MATIÈRE D’ÉCONOMIE<br />
CIRCULAIRE POUR LE FUTUR<br />
QUARTIER « AN DER SCHMËTT »<br />
Soucieux de limiter la consommation des matières premières et la production<br />
de déchets, le Fonds du Logement intègre de plus en plus l’économie<br />
circulaire dans l’élaboration de ses projets. L’approche, particulièrement<br />
pertinente sur des chantiers d’une certaine envergure, a été<br />
explorée dans la conception du futur quartier An der Schmëtt, à Wecker.<br />
Études, traitement des matériaux in situ, réutilisation sur site…<br />
Amélie Vill et Steve Majerus, respectivement chef de projet et chargé<br />
d’opérations au Fonds du Logement, Isabel Rohr, adjointe à la direction<br />
chez RUK Gruppe Luxemburg, Frederik Hohl, directeur de projet<br />
chez Géoconseils, et Michel Kramp, coordinateur de service IVRD chez<br />
Luxplan, nous éclairent sur les différentes phases de planification et<br />
de réalisation du projet.<br />
Élaboré en 2005 puis révisé à partir de<br />
2017, le PAP An der Schmëtt a finalement<br />
été approuvé en 2020. Porté par le Fonds<br />
du Logement, ce nouveau quartier d’une<br />
surface brute de 8 ha situé à Wecker, dans<br />
la commune de Biwer, comptera 164 nouveaux<br />
logements d’ici 2028. De par sa<br />
nature et son ampleur, le projet se prête<br />
tout particulièrement, aux yeux du Fonds,<br />
à une approche circulaire. « Le futur quartier<br />
An der Schmëtt devra voir le jour sur le<br />
site de l’ancienne cité Syrdall, répertorié<br />
Frederik Hohl, Amélie Vill, Steve Majerus, Isabel Rohr et Michel Kramp
19<br />
dans le cadastre des sites potentiellement<br />
pollués. Après avoir effectué les premiers<br />
diagnostics et quelques recherches sur les<br />
matériaux présents en masse sur place, nous<br />
nous sommes demandé comment les réutiliser<br />
ou les recycler pour éviter leur élimination<br />
en décharge », révèle Amélie Vill.<br />
Dépolluer et assainir le site…<br />
Les investigations sur le terrain, confiées<br />
à RUK Gruppe Luxemburg, ont révélé que<br />
les infrastructures existantes étaient effectivement<br />
polluées à différents degrés.<br />
« Nous avons dû nous débarrasser de<br />
l’asphalte que nous avons classé comme<br />
déchet dangereux en raison de la concentration<br />
de polluants qu’il contenait. La<br />
couche de matériaux directement inférieure<br />
ayant été légèrement contaminée<br />
par l’asphalte, nous l’avons confiée à une<br />
société de traitement de sol afin qu’elle<br />
puisse être utilisée ou revendue comme<br />
matière première après nettoyage. Enfin,<br />
une partie de la substructure non contaminée<br />
a pu être réutilisée sur le site.<br />
Pour ce faire, nous avons établi une zone<br />
de stockage temporaire où nous l’avons<br />
conservée puis concassée. Nous pouvons<br />
désormais l’utiliser pour construire les<br />
nouvelles infrastructures. Au total, 4.400<br />
tonnes de matériaux ont été acheminées<br />
vers une société de traitement et 6.300<br />
autres ont été réutilisées sur site directement<br />
», explique Isabel Rohr.<br />
… pour accueillir les nouvelles<br />
infrastructures<br />
En janvier 2022, les équipes chargées des<br />
travaux d’infrastructure se sont donc vues<br />
confier un terrain vierge et assaini, prêt<br />
à être remodelé. « Les réseaux, la voirie,<br />
plus rien ne suivra le tracé des anciennes<br />
infrastructures. De nombreux mouvements<br />
de terre ont donc été programmés<br />
dans l’étude, avec une idée fixe : mettre en<br />
œuvre aussi peu de matériaux neufs que<br />
possible. Premièrement, nous avons réutilisé<br />
les 6.300 tonnes de déblais issues des<br />
anciennes infrastructures pour réaliser le<br />
coffre de la chaussée et, deuxièmement,<br />
nous avons réemployé d’importants volumes<br />
de terre résultant des terrassements<br />
nécessaires à la réalisation des infrastructures<br />
mais aussi à la préparation des terrains<br />
des parcelles privées. 1.200 m 3 ont<br />
été réutilisés dans les couches de forme<br />
de la voirie et 13.500 autres ont été traités<br />
avec un mélange chaux-ciment pour préparer<br />
les fondations de toutes les parcelles<br />
privées », indique Michel Kramp.<br />
Les réflexions<br />
sur le réemploi des matériaux<br />
doivent avoir lieu très<br />
en amont<br />
Pour ce faire, le bureau d’ingénieurs-conseils<br />
Luxplan, chargé du projet<br />
d’infrastructure, s’est adjoint les services<br />
de géotechniciens du bureau d’études<br />
Géoconseils qui ont rendu un avis technique<br />
sur le sol existant et ses possibilités<br />
de réutilisation. Alors que l’empierrement<br />
représente une solution classique pour<br />
stabiliser les sols, les porteurs du projet<br />
ont opté pour un autre procédé permettant<br />
de réemployer les terres préalablement<br />
excavées : le traitement du sol à la<br />
chaux. « Étant donné le niveau d’exigence<br />
du projet en matière de durabilité des<br />
matériaux et de portance du compactage,<br />
nous avons décidé de stabiliser les sols<br />
avec un mélange de chaux et de ciment.<br />
Après les premières estimations, nous<br />
avons recueilli des échantillons de sol et<br />
réalisé des essais en laboratoire avec différents<br />
pourcentages de chaux et de ciment.<br />
Ensuite, nous avons mené des tests sur<br />
chantier pour nous assurer d’avoir atteint<br />
la portance exigée », détaille Frederik Hohl.<br />
Une solution écologique et économique…<br />
Au-delà des calculs techniques, le Fonds<br />
du Logement s’est prêté à des calculs économiques.<br />
En minimisant la quantité de<br />
matériaux neufs apportée sur le chantier<br />
et en traitant les sols plutôt qu’en les envoyant<br />
à la décharge, il est parvenu à réduire<br />
les coûts de construction. Pour la<br />
réalisation de la voirie, environ 100.000<br />
euros ont été épargnés grâce au réemploi<br />
des ressources existantes. En ce qui<br />
concerne la préparation des parcelles<br />
privées, l’économie s’élève à presqu’un<br />
demi-million d’euros.<br />
Bien entendu, faire du neuf avec de l’ancien<br />
permet également de réduire l’impact<br />
environnemental du projet. Le Fonds<br />
a ainsi fait l’économie de matières premières,<br />
dont la production est très énergivore,<br />
mais a aussi considérablement diminué<br />
le transport des matériaux entrant<br />
et sortant.<br />
« Pour bénéficier de tous ces avantages, les<br />
réflexions sur le réemploi des matériaux<br />
doivent avoir lieu très en amont. Bien qu’il<br />
soit possible d’envisager une approche<br />
circulaire pour tout type de projet, il faut<br />
que le processus demeure rationnel : créer
20<br />
des aires de stockage, traiter les matériaux<br />
in situ, tout cela n’est économiquement<br />
intéressant que lorsqu’on dispose d’un<br />
certain volume », souligne Steve Majerus.<br />
… pour renforcer l’offre de logements<br />
abordables<br />
Les économies réalisées servent évidemment<br />
la mission du Fonds : mettre sur le<br />
marché des logements abordables. Bientôt,<br />
le nouveau quartier An der Schmëtt<br />
accueillera 164 nouvelles habitations<br />
dont 97 maisons unifamiliales avec 18<br />
logements intégrés, 23 appartements et<br />
13 maisons bi-familiales. « Trois quarts<br />
de ces biens seront réservés à la location<br />
subventionnée, le quart restant sera destiné<br />
à la vente subventionnée. Les travaux<br />
d’infrastructure devraient prendre fin cet<br />
été et la construction de la première phase<br />
démarrera en début d’année prochaine<br />
afin que les premiers habitants puissent<br />
emménager en 2026 », conclut Steve<br />
Majerus.<br />
Fonds du Logement<br />
52, Boulevard Marcel Cahen<br />
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21<br />
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22<br />
| IMMOBILIER ET CONSTRUCTION<br />
UNE DÉMARCHE<br />
ÉCOLOGIQUE AUSSI<br />
SOLIDE QUE LE PLATINE<br />
Le bureau XXA Architecture a conçu, à la demande de la commune<br />
d’Hesperange, une enveloppe de bois et de liège pour accueillir<br />
l’école fondamentale et la maison relais d’Howald. La réalisation de<br />
ce projet s’est fondée sur des principes écologiques forts, autant<br />
pour les techniques et les matériaux utilisés que pour la tenue du<br />
chantier. Grâce à l’aide précieuse des ingénieurs d’E3 Consult, qui<br />
ont fait de la durabilité leur cheval de bataille, le bâtiment a obtenu<br />
la certification DGNB Platinum, rien de moins que la plus prestigieuse<br />
au monde. Patricia Streber, CEO de XXA Architecture, et<br />
Stefan Fries, gérant d’E3 Consult, reviennent sur ce projet innovant.<br />
Quelles sont les spécificités de la nouvelle<br />
école fondamentale du cycle 1 et<br />
maison relais d’Howald ?<br />
PS : La commune d’Hesperange avait pour<br />
ambition de bâtir un établissement destiné<br />
à l’enseignement fondamental du cycle<br />
1 et à la maison relais. Celui-ci devait être<br />
un exemple de durabilité tout en tenant<br />
compte des exigences d’un bâtiment éducatif<br />
pour des enfants en bas âge, dont la<br />
conception de classes adaptées à l’apprentissage<br />
des plus petits comme des plus<br />
grands. En ce sens, nous avons intégré à<br />
la structure quatorze salles, sept pour les<br />
leçons des maternelles et sept autres pour<br />
des activités d’éveil : théâtre, construction,<br />
peinture, sport, etc.<br />
Dans ce type d’infrastructure, l’acoustique<br />
est très importante et ne doit pas être négligée,<br />
que ce soit entre les salles, entre les<br />
étages ou entre l’intérieur et l’extérieur.<br />
Afin de limiter – voire d’empêcher – la réverbération<br />
sonore, tous les plafonds sont<br />
traités acoustiquement. Nous avons sélectionné<br />
des matériaux hautement isolants,<br />
mais aussi naturels, recyclables et issus de<br />
circuits courts. Ainsi, les murs sont constitués<br />
de panneaux bois tri-couches, d’une<br />
structure en bois local isolée par du coton<br />
(principalement des jeans usagés), d’une<br />
plaque d’OSB 3, d’une autre isolation en<br />
fibre de bois, d’un pare-pluie et finalement<br />
d’une couche de 20 cm de liège (finition<br />
visible sur la façade).<br />
Les mesures de sécurité et d’accessibilité<br />
étaient elles aussi essentielles. Nous<br />
avons entre autres installé des protections<br />
au niveau de l’entrebâillement des<br />
portes pour que les enfants ne puissent<br />
s’y coincer les doigts. Tout a été pensé<br />
pour l’accueil des personnes à mobilité<br />
réduite : le bâtiment est équipé d’un<br />
ascenseur, les espaces sont adaptés aux<br />
chaises roulantes, les toilettes sont munies<br />
des dispositifs nécessaires, etc.<br />
Vous avez reçu le prix DGNB Platinum<br />
le 15 mars dernier. De quoi s’agitil<br />
et qu’avez-vous mis en place pour<br />
l’obtenir ?<br />
SF : Ce prix est décerné par l’asbl allemande<br />
DGNB. Cette dernière a pour but de<br />
promouvoir et de développer la construc-
Stefan Fries et Patricia Streber<br />
23
24<br />
Comment s’est déroulée la collaboration<br />
du bureau XXA Architecture et d’E3<br />
Consult ?<br />
PS : C’était la première fois que nous<br />
travaillions main dans la main. Ce partenariat<br />
a été initié par la commune dès le<br />
début du projet. E3 Consult avait à sa<br />
charge le respect des conditions pour obtenir<br />
la certification DGNB.<br />
SF: Nous réalisions des études afin d’identifier<br />
les meilleures options qui s’offraient<br />
à nous pour répondre aux critères de la<br />
DGNB. Sur base de ces résultats, nous<br />
conseillions l’équipe de maîtrise d’œuvre<br />
sous la direction du bureau XXA Architecture.<br />
Une fois que nos recommandations<br />
étaient intégrées au plan d’exécution,<br />
nous vérifiions qu’elles étaient correctement<br />
mises en place en nous rendant<br />
chaque semaine sur le chantier. Cette rigueur<br />
nous a permis d’obtenir l’excellent<br />
score de 87,2%, un record dans la catégorie<br />
des bâtiments éducatifs, qui nous a<br />
valu le niveau Platinum.<br />
Quels enseignements tirez-vous de<br />
cette expérience ?<br />
tion durable, notamment par la recherche,<br />
par l’enseignement qu’elle prodigue au<br />
sein de la DGNB Academy, ou encore par<br />
la certification des bâtiments. Les principes<br />
conceptuels de la DGNB s'articulent<br />
autour d'une compréhension holistique de<br />
la durabilité, englobant les facteurs environnementaux,<br />
économiques et socioculturels.<br />
Nous avons donc dû réfléchir à<br />
chaque aspect du bâtiment, mais également<br />
du chantier.<br />
Le système DGNB étant utilisé en Allemagne,<br />
mais aussi au Danemark, en<br />
Suisse, en Autriche au Luxembourg et en<br />
Espagne, il représente une approche très<br />
différenciée et actuelle de la construction<br />
durable.<br />
En premier lieu, il s'agissait de planifier<br />
une enveloppe de bâtiment très efficace<br />
avec un concept technique innovant. Ensuite,<br />
toutes les qualités de durabilité<br />
ont été optimisées au fur et à mesure de<br />
manière très structurée sur la base des<br />
critères DGNB. L’électricité est fournie<br />
par des panneaux photovoltaïques et un<br />
réservoir de glace qui produit une grande<br />
quantité d’énergie au changement d’état<br />
de l’eau. La toiture verte permet quant à<br />
elle de faire baisser la chaleur du bâtiment.<br />
De plus, elle est une excellente alliée pour<br />
réguler les températures en milieu urbain.<br />
N’oublions pas qu’Howald se situe en bordure<br />
de la capitale, il était donc impératif<br />
de prendre en compte les enjeux de cette<br />
situation. Nous avons également pensé à<br />
la qualité de l’air : les fenêtres sont dotées<br />
d’ouvertures automatiques qui, grâce à<br />
la communication entre les deux étages,<br />
permettent d’aérer les locaux. Toutefois,<br />
la ventilation de la VMC a comme conséquence<br />
l’assèchement de l’air en hiver.<br />
Pour contrer ce phénomène, nous avons<br />
installé un mur d’eau à l’intérieur de<br />
l’école. Non seulement celui-ci crée une<br />
atmosphère apaisante, mais il l’humidifie<br />
de manière totalement naturelle.<br />
Sur le chantier, nous avons accordé une<br />
grande attention au recyclage des déchets.<br />
Pour cela, nous avons fait appel à la<br />
SuperDrecksKëscht (SDK) qui a mis en<br />
place un système de tri. De notre côté,<br />
nous nous assurions de la bonne application<br />
de celui-ci.<br />
PS : Nous avons eu la chance d’être entourés<br />
d’une équipe motivée. Cette dernière<br />
s’est révélée être un soutien indispensable<br />
dans un contexte où nombre de<br />
prestataires n’envisagent toujours pas<br />
les considérations écologiques comme<br />
une norme. Certains d’entre eux ne comprenaient<br />
pas l’intérêt de nos ambitions.<br />
Pourtant, les résultats sont là ! La crise<br />
énergétique que nous rencontrons actuellement,<br />
aussi dramatique soit elle,<br />
a au moins eu l’avantage de provoquer<br />
une prise de conscience. Cependant, il<br />
est bien dommage d’attendre d’être au<br />
pied du mur pour changer sa vision des<br />
choses. Il est certain que XXA Architecture<br />
et E3 Consult continueront sur leur<br />
lancée en conservant et en développant<br />
les méthodes appliquées pour certifier<br />
l’école et maison relais d’Howald. Nous<br />
espérons ainsi insuffler au secteur de la<br />
construction un vent nouveau et parfumé<br />
de responsabilités environnementales.<br />
XXA Architecture S.à r.l.<br />
20, rue d’Itzig<br />
L-5852 Hesperange<br />
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CONSTRUIRE<br />
DE MANIÈRE<br />
CRÉATIVE<br />
avec la construction<br />
modulaire ALHO<br />
25<br />
Construction modulaire ALHO<br />
LA CONSTRUCTION MODULAIRE EST<br />
L’INDIVIDUALITÉ EN SÉRIE !<br />
C’est la variété des options de conception qui est un atout<br />
pour la construction modulaire. Notre planification intégrale<br />
permet des concepts de construction adaptés aux besoins et<br />
harmonisant architecture attrayante, écologie et économie.<br />
ALHO Systembau S.à r.l.<br />
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Coûts fixes. Délais fermes. Qualité supérieure.<br />
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26<br />
| IMMOBILIER ET CONSTRUCTION<br />
UN ENVIRONNEMENT<br />
D'APPRENTISSAGE<br />
MOTIVANT<br />
©ALHO Holding GmbH<br />
La planification et la construction<br />
d'écoles sont devenues<br />
des tâches très complexes qui<br />
doivent répondre à des exigences<br />
élevées, à commencer<br />
par la résolution de l'immense<br />
retard de rénovation jusqu'à<br />
la mise en œuvre de concepts<br />
d'enseignement et d'apprentissage<br />
modernes qui nécessitent<br />
des constellations de salles entièrement<br />
nouvelles. À Schönefeld,<br />
l’école primaire Astrid Lindgren<br />
vient d'être achevée selon le<br />
principe des clusters : en collaboration<br />
avec les architectes « nak »<br />
de Berlin, ALHO a conçu un environnement<br />
d'apprentissage bien<br />
pensé et motivant dans une architecture<br />
variée, fonctionnelle,<br />
efficace et durable.<br />
À Berlin, la population a davantage tendance<br />
à déménager de la ville vers la périphérie<br />
que l’inverse. La hausse des prix<br />
des loyers et des logements dans la capitale<br />
est responsable de cette tendance.<br />
L’immigration est en grande partie le fait<br />
des familles – et qui dit familles dit écoles.<br />
La commune brandebourgeoise de Schönefeld<br />
doit transformer dans les plus brefs<br />
délais les établissements scolaires qui ont<br />
besoin d’être rénovés et en construire de<br />
nouveaux afin de relever les défis imposés<br />
par un monde en mutation. Dans le<br />
contexte de l’accueil de jour, il faut des<br />
écoles avec des concepts d’encadrement<br />
adaptés : des salles de classe et spécialisées,<br />
des cantines, des bibliothèques, des salles<br />
de séjour et de loisirs avec un équipement<br />
moderne et des couleurs agréables ainsi que<br />
des espaces de détente et d’apprentissage,<br />
et en plein air si possible. L’organisation en<br />
clusters scolaires individuels, qui offrent<br />
à des groupes de classes de taille raisonnable<br />
un « foyer d’apprentissage » inclusif,<br />
est devenue le symbole d’une architecture<br />
scolaire moderne et exigeante.<br />
Organisation en clusters<br />
« Nous avons divisé les dix salles de classe<br />
requises en cinq clusters, qui sont des unités<br />
d’utilisation distinctes positionnées<br />
à l’extrémité du bâtiment. Un cluster se<br />
compose de deux salles de classe, d’une<br />
salle de différenciation ou de groupe et<br />
d’un forum central où les élèves se rencontrent<br />
et où des formes particulières<br />
d’enseignement peuvent avoir lieu », explique<br />
l’architecte Tiemo Klumpp à propos<br />
de la gamme de salles.
27<br />
Diversité spatiale par la combinaison<br />
de méthodes de construction<br />
Les trois étages du nouveau bâtiment ont<br />
été réalisés en construction modulaire,<br />
avec au total 42 modules d’espace préfabriqués<br />
dans l’usine ALHO. Le rez-dechaussée<br />
s’efface sous les deux étages supérieurs<br />
sur un côté frontal et crée à cet<br />
endroit un espace de pause couvert d’environ<br />
240 m². En parallèle, cette toiture<br />
imposante de près de 15 m de profondeur<br />
marque l’entrée principale de l’école.<br />
©ALHO Holding GmbH<br />
La construction de la zone surélevée a été<br />
réalisée à l’aide d’une table en béton armé.<br />
Celle-ci est placée devant l’entrée et supporte<br />
à cet endroit la charge des modules<br />
des étages supérieurs. « Chaque type de<br />
construction présente certains avantages.<br />
Si nous les combinons habilement, nous<br />
obtenons le meilleur résultat et une diversité<br />
spatiale qui profite aux utilisateurs »,<br />
explique Tiemo Klumpp.<br />
Construction modulaire synonyme de<br />
sécurité de délais et de coûts<br />
©ALHO Holding GmbH<br />
L’accès au bâtiment a été conçu de manière<br />
intelligente : afin d’utiliser les surfaces de<br />
plan de base sur les faces frontales du bâtiment<br />
pour des clusters, les architectes ont<br />
placé un « escalier en forme de boîte » au<br />
centre du bâtiment. Celui-ci est divisé en<br />
deux volées opposées et séparées par une<br />
paroi. Il offre ainsi deux voies d’évacuation<br />
indépendantes dans une seule cage<br />
d’escalier. Un ascenseur assure en outre<br />
l’accès à tous les étages aux personnes à<br />
mobilité réduite.<br />
Des sanitaires sont disponibles à tous les<br />
étages, au centre du bâtiment. Au rez-dechaussée<br />
se trouvent en plus les locaux<br />
techniques et de stockage et aux étages<br />
supérieurs les salles des professeurs avec<br />
des kitchenettes.<br />
Toutes les pièces sont équipées d’une<br />
©ALHO Holding GmbH<br />
ventilation contrôlée. L’importance de<br />
cet équipement a été démontrée durant<br />
la pandémie de Covid-19. Le chauffage<br />
est assuré par un raccordement au circuit<br />
urbain et la chaleur est transmise dans<br />
les pièces par des radiateurs à plaques<br />
économiques.<br />
La façade – un mur-rideau ventilé et isolé<br />
par des minéraux composé de panneaux<br />
HPL (High Pressure Laminate) – est caractérisée<br />
par sa plasticité, obtenue par<br />
des saillies et des retraits en forme de<br />
cassettes. La toiture, plate et verte, offre<br />
une compensation écologique importante<br />
pour la nouvelle surface de terrain<br />
imperméabilisée, améliorant de cette<br />
manière l’effet isolant du toit en été<br />
comme en hiver et filtrant les polluants<br />
atmosphériques et les poussières fines<br />
de l’air.<br />
« L’achèvement du bâtiment dans les délais<br />
impartis était une priorité absolue pour<br />
nos maîtres d’ouvrage, un avantage pour<br />
lequel la construction modulaire moderne<br />
est connue », explique l’architecte. « À cela<br />
s’ajoute le fait que la préfabrication des<br />
modules en usine permet non seulement<br />
de construire les bâtiments rapidement,<br />
mais aussi de les dénombrer de manière<br />
très précise ».<br />
Après seulement 24 semaines de construction<br />
sur place, le nouveau bâtiment a pu<br />
être occupé par les élèves et leurs enseignants<br />
en février 2022. « Au final, chaque<br />
maître d’ouvrage souhaite simplement<br />
avoir un bâtiment esthétique, qui fonctionne<br />
bien et dans lequel tout le monde<br />
se sent bien. Avec l’extension de l’école<br />
Astrid Lindgren, c’est sans doute réussi :<br />
les retours positifs nous le confirment<br />
sans cesse », conclut Tiemo Klumpp.<br />
ALHO Systembau S.à r.l.<br />
3, rue Fontebierg<br />
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www.alho.lu
28<br />
| IMMOBILIER ET CONSTRUCTION<br />
MARIER L’ANCIEN<br />
ET LE MODERNE<br />
Frédéric Reumont
29<br />
Depuis 2006, CBL, filiale de l’entreprise<br />
de construction belge<br />
CIT Blaton, réalise des projets<br />
d’envergure aux quatre coins<br />
du Grand-Duché. Pour la Ville<br />
de Diekirch et l’Institut national<br />
pour le patrimoine architectural<br />
(anciennement Service des<br />
sites et monuments nationaux),<br />
elle supervise et effectue en ce<br />
moment le chantier de la future<br />
maison relais. Celui-ci est<br />
particulièrement représentatif<br />
du panel de compétences de<br />
l’entreprise car il regroupe les<br />
exigences d’un bâtiment public,<br />
éducatif et du patrimoine.<br />
Frédéric Reumont, Project Manager,<br />
revient sur les éléments<br />
marquants de ce projet.<br />
Pouvez-vous nous présenter la future<br />
maison relais de Diekirch en quelques<br />
mots ?<br />
Au lancement du projet en 2020, la commune<br />
prévoyait d’entreprendre des travaux<br />
lourds : l’intérieur de la structure<br />
existante – d’une surface de 2.000 m²<br />
– devait être complètement abattu pour<br />
être reconstruit à neuf. Toutefois, l’Institut<br />
national pour le patrimoine architectural<br />
(INPA) n’a pas donné son aval,<br />
le bâtiment étant classé au patrimoine<br />
national. Il s’agit en effet d’une ancienne<br />
résidence pour les sœurs datant des années<br />
1870 qui a ensuite été utilisée par<br />
ces dernières comme pensionnat pour<br />
jeunes filles pendant 50 à 60 ans. Nous<br />
avons donc formulé une nouvelle offre en<br />
2021 en tenant compte des exigences de<br />
l’INPA qui imposait la conservation de la<br />
quasi-totalité de l’intérieur du bâtiment,<br />
dont les carrelages, les plafonds ou encore<br />
les portes.<br />
Quelles sont les spécificités de ce<br />
chantier ?<br />
À l’extérieur, nous avons tout d’abord<br />
procédé au sablage complet des façades<br />
avec une réparation ponctuelle des<br />
pierres d’époque qui ne pouvaient évidemment<br />
pas être remplacées. Les entrées<br />
du bâtiment ont été repensées afin<br />
d’en permettre l’accès aux personnes<br />
à mobilité réduite et de répondre aux<br />
normes en vigueur. Nous avons entre<br />
autres installé une passerelle de 14 m<br />
pour rejoindre la chapelle par l’extérieur.<br />
Cet élément du patrimoine constitue<br />
un bon exemple du concept architectural<br />
appliqué au projet. L’objectif était<br />
de marier l’ancien avec le moderne. L’accès<br />
extérieur de la chapelle est donc fait<br />
de métaux noirs contrastant avec l’édifice<br />
du 19 e siècle et ajoutant, ainsi, une<br />
touche contemporaine. Les vitraux, eux,<br />
ont été conservés et restaurés.<br />
Grâce à ce projet<br />
particulièrement exigeant,<br />
nos méthodes et<br />
nos compétences se sont<br />
diversifiées et étoffées<br />
La toiture a quant à elle été entièrement<br />
démontée et refaite en ardoise. La charpente<br />
a dû être conservée, mais nous<br />
l’avons dotée d’un isolant en fibre de bois.<br />
En ce qui concerne les châssis, nous avons<br />
installé des fenêtres en bois sur demande<br />
de l’INPA.<br />
À l’intérieur, nous avons expérimenté pour<br />
la première fois le principe des planchers<br />
sur poutres en bois. Ces éléments devant<br />
être conservés, nous avons dû adopter de<br />
nouvelles techniques qui nous ont donné<br />
un peu de fil à retordre, notamment en ce<br />
qui concerne les niveaux, mais, grâce à ce<br />
projet particulièrement exigeant, nos méthodes<br />
et nos compétences se sont diversifiées<br />
et étoffées.<br />
La ventilation a représenté un autre défi<br />
de taille. Nous étions contraints de nous<br />
conformer à des murs existants, il était<br />
donc compliqué d’y amener des groupes<br />
de ventilation. Cependant, nous avons<br />
réussi en nous adaptant à ce que nous<br />
avions à notre disposition. La mise en<br />
conformité du réseau éléctrique et des<br />
coupe-feux indispensables dans un bâtiment<br />
public relevait en outre de notre<br />
responsabilité. Cette procédure nous est<br />
familière, car nous nous occupons régulièrement<br />
d’infrastructures de ce type. Par<br />
exemple, le dernier projet sur lequel nous<br />
avons travaillé était celui du Parlement<br />
européen à Luxembourg.
30<br />
Au sous-sol, nous installons pour le<br />
moment une cuisine industrielle qui<br />
permettra de préparer les repas des 355<br />
enfants qui profiteront des services de<br />
la future maison relais. S’ajouteront à<br />
cela quatre salles de restaurant au rezde-chaussée.<br />
Malheureusement,<br />
notre entreprise, comme toute<br />
société de construction,<br />
n’a pas été épargnée par<br />
la hausse des coûts et<br />
les pénuries de matériaux<br />
Une autre exigence de l’Institut était de<br />
sauvegarder l’escalier en chêne absolument<br />
remarquable dans le cœur du bâtiment.<br />
Nous l’avons donc remis à neuf<br />
en le décapant, le traitant et l’enduisant<br />
d’une lasure, un produit de protection<br />
opaque pour matériaux poreux.<br />
Comment avez-vous fait face aux différentes<br />
crises que le secteur de la<br />
construction a rencontrées ?<br />
Malheureusement, notre entreprise,<br />
comme toute société de construction, n’a<br />
pas été épargnée par la hausse des coûts<br />
et les pénuries de matériaux. Pour ces<br />
dernières, nous avons dû faire preuve de<br />
la plus grande flexibilité. Par exemple, le<br />
délai pour recevoir les câbles électriques<br />
a été fortement retardé. En attendant ces<br />
éléments, nous avons continué à tracer<br />
les saignées, repoussé la venue de l’électricien<br />
et avancé celle du chauffagiste à la<br />
place. Quand le matériel est arrivé, il n’y<br />
avait plus qu’à tirer les câbles et, en deux<br />
semaines, ce volet du chantier était clôturé.<br />
Aujourd’hui, les problèmes de délai<br />
ne sont clairement pas réglés dans tous<br />
les domaines, notamment pour des matériaux<br />
comme le cuivre ou l’aluminium,<br />
mais d’autres ont retrouvé leur production<br />
d’avant la crise. La situation s’est donc<br />
améliorée mais n’est pas revenue à la normale<br />
pour autant.<br />
La fin du chantier approche désormais à<br />
grands pas, la livraison du bâtiment étant<br />
prévue à la fin du mois de mai, et je suis<br />
satisfait de la capacité de résilience dont<br />
nous avons fait preuve. La situation n’était<br />
pas facile, mais les résultats sont là !<br />
2.000 m 2<br />
CBL S.A.<br />
Rue Hahneboesch<br />
L-4578 Niederkorn<br />
www.cbl-sa.lu<br />
LE CHIFFRE<br />
de surface
The art<br />
31<br />
of Building<br />
Urbaterre
32<br />
BRÈVES<br />
ÉCONOMIQUES<br />
PAR PAULINE PAQUET<br />
©LuxembourgStratégie<br />
ENQUÊTE PUBLIQUE<br />
SUR L’ÉCONOMIE EN 2050<br />
Le 22 février, le ministère de l’Économie<br />
a publié les résultats de la campagne<br />
publique ECO2050 menée par<br />
Luxembourg Stratégie. Réalisée par le<br />
biais d’un questionnaire en ligne et de<br />
rencontres avec le ministre Franz Fayot<br />
du 2 décembre 2022 au 12 janvier<br />
2023, celle-ci révèle que, pour 75% des<br />
sondés, le scénario le plus désirable<br />
pour l’économie luxembourgeoise en<br />
2050 est celui de la « Circularité biorégionale<br />
». Toutefois, la majorité estime<br />
que ce sont les « Somnambule<br />
socio-économique » et « Optimisme<br />
techno-digital » qui ont le plus de<br />
chance de se concrétiser.<br />
Source : SIP<br />
L’OBGL DEMANDE UNE LOI<br />
CONTRE L’«UBERISATION»<br />
Depuis la pandémie, de nombreuses<br />
plateformes de livraison ont vu le jour<br />
au Luxembourg. Celles-ci travaillent<br />
avec des collaborateurs indépendants,<br />
comme le fait le géant Uber. Cependant,<br />
elles adoptent également les<br />
pratiques abusives de ce dernier. Ainsi,<br />
elles définissent la rémunération<br />
des sous-traitants et leurs parcours,<br />
mais elles évaluent également leurs<br />
prestations en se réservant le droit de<br />
les sanctionner si les résultats ne les<br />
satisfont pas. Pour contrer ce phénomène<br />
allant à l’encontre du droit du<br />
travail, l’OGBL appelle le gouvernement<br />
à suivre la tendance européenne et<br />
à adopter un cadre légal empêchant<br />
l’« uberisation » des plateformes de livraison<br />
luxembourgeoises.<br />
Source : OGBL<br />
LANCEMENT DU LUXEMBOURG<br />
FUTURE FUND 2<br />
Le 17 mars, le ministère des Finances,<br />
le ministère de l'Économie, la Société<br />
nationale de crédit et d'investissement<br />
(SNCI) et le Fonds européen d'investissement<br />
(FEI) ont officiellement mis<br />
sur pied le Luxembourg Future Fund 2<br />
(LFF 2). Ce dernier vise à stimuler la<br />
diversification et le développement<br />
durable de l’économie grand-ducale<br />
par des investissements dans divers<br />
secteurs, notamment les technologies<br />
financières et médicales, la cybersécurité,<br />
la résilience énergétique ou encore<br />
les sciences de la vie. Par rapport à sa<br />
première édition, le LFF 2 bénéficie d’investissements<br />
financiers plus importants<br />
s’élevant à 200 millions d’euros<br />
(contre 150 millions pour le LFF 1).<br />
Source : SIP<br />
LUXTRUST RACHÈTE UNE<br />
STARTUP MONÉGASQUE<br />
Le 7 mars dernier, la start-up monégasque<br />
Pineappli, qui propose des<br />
solutions de services dématérialisés<br />
de gestion des documents, a annoncé<br />
qu’elle rejoignait le groupe LuxTrust.<br />
L’objectif de cette alliance est double.<br />
Dans un premier temps, celle-ci renforce<br />
leur position en Europe et leur<br />
développement international. Dans<br />
un second temps, elle permettra aux<br />
deux sociétés d’élargir leur palette de<br />
services pour répondre aux besoins<br />
de transformation numérique de leur<br />
clientèle de manière optimale.<br />
Source : Luxtrust<br />
UN AAA POUR L’ÉCONOMIE<br />
LUXEMBOURGEOISE<br />
L’agence de notation Moody’s a confirmé<br />
le 17 mars la note de « AAA » du<br />
Grand-Duché avec perspective stable.<br />
Cette note reflète la résilience économique<br />
du Luxembourg, la bonne<br />
tenue des finances publiques ainsi<br />
que la transparence et l’efficacité des<br />
instances gouvernementales. Malgré<br />
la détérioration de la situation économique<br />
mondiale liée aux pressions<br />
inflationnistes actuelles, Moody’s<br />
souligne que le tissu économique du<br />
Luxembourg reste robuste. L’agence<br />
estime la croissance du PIB à 1% en<br />
2023 et à 2% l’année suivante.<br />
Source : SIP<br />
DES SERVICES DE CLOUD<br />
SOUVERAIN PAR PROXIMUS<br />
ET GOOGLE CLOUD<br />
Proximus et Google Cloud ont annoncé<br />
le 15 mars 2023 la conclusion d’un<br />
contrat de cinq ans visant à fournir des<br />
services de cloud souverain en Belgique<br />
et au Luxembourg. Ce partenariat permettra<br />
de déployer en toute sécurité<br />
des activités sensibles et critiques et de<br />
fournir des contrôles de souveraineté<br />
numérique de nouvelle génération aux<br />
gouvernements, entreprises réglementées<br />
et organisations internationales.<br />
Pour concrétiser ces objectifs, Proximus<br />
prévoit notamment de collaborer<br />
avec LuxConnect, un fournisseur de<br />
services de centres de données détenu<br />
par l’État luxembourgeois.<br />
Source : Telindus
equans.lu<br />
33
34<br />
| IMMOBILIER ET CONSTRUCTION<br />
ENCOURAGER<br />
LES TRANSITIONS<br />
Pierre Wolff
35<br />
Spécialiste des services en exploitation-maintenance<br />
d’installations<br />
techniques et en utilisation<br />
rationnelle des énergies,<br />
EQUANS a pour objectif d’accompagner<br />
ses clients dans la transition<br />
énergétique, industrielle<br />
et numérique. Pierre Wolff, directeur,<br />
présente les solutions<br />
et les moyens mis en place par<br />
EQUANS pour répondre à ses<br />
ambitions et revient sur les différents<br />
services exclusivement<br />
dédiés aux communes.<br />
Pouvez-vous présenter EQUANS en<br />
quelques mots ?<br />
Notre société, anciennement Cofely Services,<br />
a été créée en 1987. Jusqu’en octobre<br />
2022, elle est une filiale du groupe ENGIE.<br />
ENGIE vend son activité de services énergétiques<br />
au groupe Bouygues en octobre de<br />
l’année passée, on a donc rejoint ce groupe<br />
fort et ambitieux depuis avec nos 75.000<br />
collègues d’EQUANS Global. Le changement<br />
de nom pour EQUANS était une décision<br />
du groupe qui souhaitait créer une<br />
nouvelle identité autonome rassemblant<br />
sous une marque unique l’ensemble de ses<br />
activités multi-techniques au niveau mondial.<br />
Nous comptons à l’heure actuelle environ<br />
140 collaborateurs au Grand-Duché<br />
et travaillons pour les entreprises, les collectivités<br />
et les administrations.<br />
EQUANS est active dans deux secteurs<br />
principaux. Le premier concerne la production<br />
d’énergie renouvelable thermique et<br />
électrique décentralisée. Nous pouvons intervenir<br />
dans toutes les phases d’un projet,<br />
de sa conception jusqu’à son démontage en<br />
passant par son financement et son exploitation.<br />
Dans ce cadre notre client bénéficie<br />
du service « energy as a service ».<br />
Notre second cœur de métier est lié à la<br />
gestion, à la conduite et à la maintenance<br />
des équipements techniques des grandes<br />
infrastructures comme les hôpitaux, les<br />
centres sportifs, les piscines, les banques,<br />
les data centres, etc.<br />
Depuis janvier 2023, AXIMA Réfrigération<br />
située à Steinfort, est devenue une filiale<br />
d’EQUANS et est spécialisée dans la conception<br />
et la maintenance d'installations frigorifiques.<br />
Nous pouvons ainsi offrir plus de<br />
services en la matière dans les domaines du<br />
froid industriel et commercial et développer<br />
le potentiel maximal de ces activités.<br />
Malgré ces changements d’identité et ces<br />
acquisitions, le travail reste inchangé pour<br />
notre personnel et notre clientèle. Cellesci<br />
nous permettent d’accroître notre panel<br />
de services ainsi que notre attractivité<br />
économique sur le long terme.<br />
L’une de vos ambitions est d’accompagner<br />
vos clients dans leur transition<br />
énergétique. Comment et par quels<br />
produits et services ?<br />
Nous leur offrons des solutions leur permettant<br />
aussi bien de produire des énergies<br />
renouvelables que d’améliorer leur<br />
efficacité énergétique. En termes de génération<br />
d’énergie thermique, nous proposons<br />
des systèmes de production de<br />
chaleur fondés sur la combustion ou la<br />
gazéification (biomasse, copeaux, pellets,<br />
gaz naturel, fioul ou autres) ainsi que des<br />
solutions basées sur l’électrification et le<br />
couplage des secteurs (pompes à chaleur,<br />
panneaux photovoltaïques, réseaux basse<br />
température, stockage, électromobilité).<br />
De plus, nous accompagnons notre clientèle<br />
dans l’optimisation de la performance<br />
énergétique de ses équipements et bâtiments<br />
grâce à des audits réalisés par des<br />
partenaires externes spécialisés en la matière.<br />
Nous parvenons ainsi à identifier<br />
les principales faiblesses d’un bâtiment<br />
pour établir une stratégie d’optimisation<br />
et d’économie d’énergie à long terme.<br />
Celle-ci entre dans le cadre d’un contrat<br />
de performance énergétique permettant<br />
au client d’améliorer son efficacité énergétique,<br />
de réaliser des économies et de<br />
diminuer ses émissions de CO 2<br />
. C’est d’autant<br />
plus pertinent aujourd’hui au vu de<br />
l’inflation générale et des prix de l’énergie<br />
qui n’ont pas cessé de croître depuis le début<br />
de la guerre en Ukraine.<br />
Plus spécifiquement, comment accompagnez-vous<br />
les communes dans leur<br />
transition ?<br />
Tout d’abord, nous collaborons avec une<br />
quarantaine d’entre elles, soit par une approche<br />
directe, soit par un appel d’offres<br />
avec soumission publique. Nous avons<br />
spécialement développé des solutions<br />
destinées à accompagner les communes<br />
dans leur engagement relatif au Pacte Climat.<br />
Celles-ci couvrent une large gamme<br />
de services comme les activités de conseil,<br />
la construction de centrales d’énergie avec<br />
ou sans réseau de chaleur urbain, l’exploitation,<br />
la maintenance et le monitoring<br />
des installations.<br />
Nous sommes également en mesure d’intervenir<br />
sur l’aspect financier en aidant<br />
les administrations à solliciter les différents<br />
subsides qui leur permettront de cofinancer<br />
leurs projets liés à la performance<br />
énergétique et au développement des<br />
énergies renouvelables. Enfin, nous proposons<br />
le financement, la construction,<br />
l’exploitation et la fourniture d’énergies<br />
dans le cadre du contracting énergétique.<br />
Ainsi, le client paye pour le service et la<br />
fourniture. Les risques opérationnels sont<br />
transférés du client à EQUANS, ce qui rend<br />
notre solution très attractive pour celui-ci.<br />
Que proposez-vous pour participer aux<br />
transitions industrielles et numériques<br />
de vos clients ?<br />
Nous souhaitons étendre nos activités à<br />
l’industrie, un secteur souvent très focalisé<br />
sur son cœur de métier mais qui gagnerait<br />
à être accompagné dans sa gestion énergétique.<br />
À chacun son métier. L’industriel se<br />
concentre sur ses activités propres et transfère<br />
ses activités d’exploitation et de maintenance<br />
des utilités (chaleur, froid, eau, air<br />
comprimé, autres fluides) à EQUANS. À la<br />
fin, il en résulte des économies financières<br />
et en émissions de CO 2<br />
.<br />
Nous avons aussi un rôle à jouer dans la<br />
transition numérique en proposant des<br />
solutions mobiles permettant à nos techniciens<br />
d’intervenir à distance, de collecter<br />
automatiquement des données de consommation<br />
ainsi que d’utiliser des outils de visualisation<br />
et de monitoring. La mise à disposition<br />
d’informations importantes à nos<br />
clients via ces solutions digitales permet<br />
d’augmenter la transparence et la communication.<br />
La réalité augmentée commence<br />
aussi à prendre de l’importance dans notre<br />
métier. Le digital nous ouvre de nouvelles<br />
perspectives et nous allons continuer à<br />
nous développer dans ce sens.<br />
EQUANS Services S.A.<br />
Ilot Ouest, 12 ZI ZARE<br />
L-4384 Sanem<br />
www.equans.lu
36<br />
| IMMOBILIER ET CONSTRUCTION<br />
PRODUCTION<br />
ET APPLICATION<br />
D’ENROBÉS :<br />
QUELQUES PROCÉDÉS<br />
PARTICULIERS<br />
L’entreprise Julien Cajot, du<br />
nom de son fondateur, est une<br />
société familiale née en 1967 et<br />
spécialisée dans la production<br />
et l’application de bétons asphaltiques<br />
– des revêtements<br />
bitumeux servant à recouvrir<br />
routes, trottoirs, parkings,<br />
pistes cyclables, cours d’école<br />
ou encore allées privées. Axel<br />
Burkel, directeur technique,<br />
revient sur l’un de ces produits,<br />
l’enrobé percolé, et sur<br />
un moyen de mise en œuvre<br />
unique au Luxembourg, un<br />
camion-distributeur avec bras<br />
télécommandé que l’entreprise<br />
met à disposition de ses clients.<br />
L’enrobé percolé : la résistance avant tout<br />
Parmi la large gamme de produits proposée<br />
par l’entreprise Julien Cajot, l’enrobé<br />
percolé est certainement l’un des plus<br />
résistants. Certaines surfaces, comme<br />
les sols industriels, les aires de stockage,<br />
les parkings pour poids-lourds, les<br />
stations-service ou encore les couloirs et<br />
les zones d’arrêt de bus, nécessitent un<br />
revêtement permettant de supporter des<br />
charges lourdes et à une fréquence importante.<br />
« Plus résistant que le béton ou<br />
qu’un enrobé bitumeux, l’enrobé percolé<br />
– sorte de combinaison des deux – est<br />
le matériau de choix pour ce type de surfaces.<br />
On l’obtient en comblant les interstices<br />
d’un enrobé bitumeux avec un « coulis<br />
de percolation », à savoir un mélange<br />
de ciment, de résines, d’eau et d’additifs.<br />
Il résulte de la percolation un enrobé à la<br />
résistance mécanique très élevée. Cette<br />
technique permet d’accroître les performances<br />
en compression tout en limitant<br />
l’orniérage », explique Axel Burkel.<br />
Sa mise en œuvre diffère quelque peu de<br />
celle d’un enrobé classique. Elle nécessite<br />
d’abord l’application d’une couche de<br />
base (en bitume), pour garantir la rigidité<br />
du support, puis l’étanchéification de la<br />
surface (bords, regards et joins compris).<br />
C’est sur cette base que peut être appliqué<br />
le châssis support en asphalte. La percolation<br />
peut commencer après refroidissement<br />
de ce dernier. Sa mise en œuvre se<br />
fait généralement de nuit, pour éviter une<br />
évaporation trop rapide et les risques de<br />
fissure. Un temps de séchage de trois à<br />
cinq jours est nécessaire pour permettre la<br />
circulation sur la surface.<br />
L’entreprise Julien Cajot a notamment eu<br />
recours à cette technique pour le Centre<br />
national d’incendie et de secours de Gasperich<br />
où elle a appliqué quelque 12.000 m 2
37<br />
d’enrobé percolé. « Nous avons également<br />
réalisé la sortie de CFL multimodal où<br />
circulent chaque jour une centaine de camions<br />
qui empruntent toujours la même<br />
voie. D’abord faite d’un enrobé classique,<br />
la sortie s’est trouvée fortement dégradée<br />
au bout de deux ou trois ans. Nous y avons<br />
appliqué un enrobé percolé il y a deux ans<br />
et le résultat est beaucoup plus résistant »,<br />
ajoute le directeur technique.<br />
Un camion-distributeur unique au<br />
Grand-Duché<br />
Voilà un peu plus d’une année que l’entreprise<br />
est la seule du pays à posséder<br />
deux camions équipés de distributeurs<br />
d’asphalte télécommandés. Particulièrement<br />
recommandés pour la mise en œuvre<br />
d’enrobés sur des petites surfaces, ils sont<br />
munis d’un bras qui leur confère un rayon<br />
d’action de cinq mètres, à 180°, et qui permet<br />
de déverser de la matière en hauteur si<br />
le chantier se révèle difficile d’accès (derrière<br />
une haie ou un muret par exemple).<br />
« Le camion, comme le bras lui-même, est<br />
entièrement télécommandé. Ainsi, le chauffeur<br />
peut, depuis l’extérieur de la cabine,<br />
déplacer le véhicule et contrôler le bras. Ce<br />
système permet non seulement de diminuer<br />
la pénibilité du travail de nos collaborateurs<br />
en éliminant le pelletage manuel, mais aussi<br />
de réduire le nombre d’ouvriers nécessaires<br />
sur le chantier », indique Axel Burkel.<br />
L’autre avantage de ce camion est de<br />
maintenir l’asphalte à température plus<br />
longtemps. Le bitume dont celui-ci est<br />
composé demeure liquide à 180°C mais<br />
passe à l’état solide après refroidissement.<br />
Son application doit donc être effectuée<br />
rapidement, dans les quelques heures qui<br />
suivent sa production. Grâce à leur bras<br />
qui déverse la matière, les deux camions<br />
de l’entreprise Julien Cajot peuvent rester<br />
bâchés, ce qui permet de réduire la déperdition<br />
thermique. En outre, l’asphalte<br />
est acheminé à travers ce bras par une vis<br />
chauffée. Il est donc à nouveau mélangé et<br />
légèrement réchauffé, ce qui le rend plus<br />
malléable et facile à ratisser.<br />
« Nous n’utilisons ces distributeurs que<br />
sur nos projets de moindre envergure car<br />
c’est là qu’ils sont les mieux utilisés. Toutefois,<br />
les plus petits chantiers sont souvent<br />
mis en œuvre directement par nos<br />
clients. C’est pourquoi nous avons décidé<br />
de les proposer à la location. Ainsi, pour<br />
toute commande en faible tonnage, nous<br />
proposons de louer un de ces camions avec<br />
chauffeur formé à son maniement. Tous<br />
les matériaux que nous produisons, des<br />
matériaux de sous-couche aux couches de<br />
roulement, peuvent être mis en œuvre<br />
grâce à ce distributeur », déclare le directeur<br />
technique. Et, puisque l’entreprise<br />
possède le matériel en double, elle peut<br />
offrir à ses clients un important gain de<br />
temps : alors qu’un camion coule l’enrobé<br />
sur chantier, l’autre fait l’aller-retour à la<br />
centrale de Leudelange pour faire le plein<br />
de matériel !<br />
Julien Cajot S.e.c.s.<br />
1, Zone Industrielle Grasbusch<br />
L-3370 Leudelange<br />
www.cajot.lu
38<br />
| IMMOBILIER ET CONSTRUCTION<br />
ALIMENTER SA<br />
PROGRESSION PAR<br />
LA RESTRUCTURATION<br />
Le groupe ADB Lux offre son expertise en matière d’énergies renouvelables,<br />
de chauffage, de climatisation ou encore d’installations<br />
industrielles aux professionnels comme aux particuliers. En 2019,<br />
il entamait une restructuration profonde afin d’améliorer l’accompagnement<br />
de ses clients et de permettre à ces derniers d’échanger<br />
avec un interlocuteur unique. Quatre ans plus tard, il progresse sur<br />
le même chemin en regroupant plusieurs de ses départements en<br />
un seul sous le nom d’ADB Lux Énergies. Richard Demoulin, gérant,<br />
présente les avantages qu’apporte cette réorganisation et évoque<br />
l’avenir de son entreprise.<br />
Vous avez récemment réuni plusieurs de<br />
vos départements. Pouvez-vous nous en<br />
dire plus ?<br />
L’année dernière, nous avions pour projet<br />
de regrouper nos secteurs Chauffage<br />
(HVAC) et Services (dédié à l'énergie photovoltaïque<br />
et climatisation). C’est aujourd’hui<br />
chose faite puisqu’ils forment<br />
désormais le département Énergies. En<br />
2019, nous avions déjà pris la décision de<br />
réorganiser notre structure interne car la<br />
société grandissait et il devenait indispensable<br />
de nous réinventer. En continuant<br />
sur cette lancée et en opérant une<br />
nouvelle modification structurelle, nous<br />
offrons à notre clientèle un service encore<br />
plus qualitatif et complet.<br />
De quelle manière les différents corps<br />
de métier collaborent-ils ?<br />
Pour chaque projet, un maître d’œuvre est<br />
désigné et doit superviser les équipes. Il<br />
profite d’une vision globale du chantier et<br />
représente l’intermédiaire entre le client<br />
et les chefs de nos multiples secteurs<br />
d’activité. Ainsi, son rôle consiste, d’une<br />
part, à servir d’interlocuteur unique pour<br />
le bénéficiaire et, d’autre part, à transmettre<br />
les volontés de celui-ci aux équipes<br />
compétentes. À partir de ces échanges et<br />
en amont du chantier, nous élaborons un<br />
plan d’action qui prend en compte à la fois<br />
les désidératas du client et d’éventuelles<br />
suggestions d’amélioration de notre part.<br />
Par exemple, si un projet comprend l’installation<br />
d’un système de climatisation<br />
réversible ou de pompe à chaleur, nous<br />
pouvons envisager de compléter celui-ci<br />
par des panneaux photovoltaïques qui<br />
serviront d’alimentation électrique tout<br />
en réduisant la facture du bénéficiaire.<br />
Bien entendu, ce dernier est toujours libre<br />
d’accepter ou de refuser nos propositions.<br />
Nous souhaitons avant tout l’accompagner<br />
dans son projet et lui proposer les<br />
meilleurs services et conseils possibles.<br />
Si nous constatons que ses exigences dépassent<br />
nos compétences, nous collaborons<br />
avec un réseau de partenaires experts<br />
dans leur domaine. Auprès du client, nous<br />
jouons la carte de la transparence en l’informant<br />
de cette alliance lorsqu’elle a lieu.<br />
Nous accordons une grande importance à<br />
l’honnêteté, indispensable pour créer un<br />
rapport de confiance. Quoi qu’il arrive, le<br />
client conserve son interlocuteur unique<br />
tout au long du processus et ne doit entreprendre<br />
aucune démarche supplémentaire.<br />
Nous nous chargeons entièrement<br />
de l’organisation du chantier.<br />
Souhaitez-vous élargir davantage le<br />
département Énergies ?<br />
Pour le moment, nous souhaitons avant<br />
tout perfectionner ce que nous proposons<br />
déjà. Si nous sommes très satisfaits<br />
de notre méthode, des améliorations sont<br />
toujours possibles !<br />
Plutôt qu’agrandir encore notre nouveau<br />
département, nous préférons opter pour<br />
la formation de nos équipes. Grâce à celleci,<br />
nos collaborateurs perfectionnent leurs<br />
compétences et en acquièrent de nouvelles.<br />
Ainsi, nous sommes capables d’assurer<br />
la réalisation de projets variés. Par<br />
exemple, nous supervisons des chantiers<br />
de halls industriels et semi-industriels<br />
pour des professionnels aussi divers qu’un<br />
ferronnier, un pisciniste, des entreprises<br />
de construction, des centres de recyclage<br />
de déchets métalliques, ou encore de la<br />
grosse industrie comme ArcelorMittal,<br />
mais les particuliers peuvent aussi bénéficier<br />
de notre savoir-faire. Pour chaque<br />
client, nous sommes en mesure d’élaborer<br />
l’entièreté – ou presque – de l’équipement<br />
électrique, du raccordement au réseau<br />
jusqu’aux prises domestiques en passant<br />
par les caméras de surveillance, le tout<br />
alimenté par nos solutions d’énergies renouvelables.<br />
Les synergies qui existent<br />
entre tous nos domaines d’activité nous<br />
permettent d’assurer un panel de services<br />
aussi large.<br />
ADB Lux Énergies n’est cependant pas la<br />
seule nouveauté. Nos départements Industrie<br />
et Portes ont eux aussi fusionné,
39<br />
toujours dans cette volonté de proposer<br />
un service et un accompagnement encore<br />
plus efficace. Nous avons également<br />
augmenté nos effectifs pour améliorer<br />
notre service administratif et permettre<br />
une prise de contact plus facile pour nos<br />
clients. S’attaquer à ce pôle nous paraissait<br />
essentiel car il constitue la porte<br />
d’entrée principale de notre société.<br />
Bien qu’il soit très souvent oublié, il est<br />
primordial dans toutes entreprises et je<br />
tiens à le mettre à l’honneur et à remercier<br />
nos collaboratrices qui y travaillent !<br />
C’est aussi grâce à elles que nous pouvons<br />
entretenir de si bons rapports avec notre<br />
clientèle.<br />
ADB Lux<br />
54, ZAE Op Zaemer<br />
L-4959 Bascharage<br />
www.adblux.lu<br />
Richard Demoulin
40<br />
| IMMOBILIER ET CONSTRUCTION<br />
FAMAPLAST, ENTREPRISE AUX<br />
TUBES ÉCOLOGIQUES :<br />
40 ANNÉES D’INNOVATION<br />
L’histoire de Raymond Michelis débute dans les années 60 avec la création d’une entreprise de construction.<br />
En 1964, il a commencé à produire des blocs de béton, d’abord pour ses propres besoins, puis pour<br />
d’autres entreprises.<br />
Historique de la société<br />
C’est en 1975 qu’a été créée l’actuelle société<br />
Famaplast qui fabrique des tubes en<br />
polyéthylène. Avant cette date, les câbles<br />
étaient mis en terre sans aucune protection.<br />
Depuis, les tubes en polyéthylène fabriqués<br />
par Famaplast protègent les câbles<br />
et facilitent leur éventuel remplacement.<br />
Parce que l’environnement a toujours été<br />
au cœur des préoccupations de la société<br />
Famaplast, Raymond Michelis a eu l’idée<br />
de produire ses tubes en polyéthylène à<br />
partir de matériaux recyclés.<br />
C’est ainsi qu’il fonda en 1980 Granulux,<br />
qui s’occupe de la transformation de<br />
produits usagés en polyéthylène (flacons,<br />
bouteilles, etc,…). Les gaines en matière<br />
recyclée sont aussi performantes que<br />
celles fabriquées à partir de matériaux de<br />
premier choix.<br />
À ce jour, Famaplast est une des rares entreprises<br />
en Europe à produire ces tubes<br />
à partir de matériaux recyclés et être<br />
conforme aux normes européennes.<br />
Une nouvelle gaine<br />
nommée Plyvaflex,<br />
un tube muni d’un dispositif<br />
qui le rend détectable<br />
Remise en question et innovation<br />
En 2016, après deux années de recherche<br />
et de développement, Famaplast a créé<br />
une nouvelle gaine nommée Plyvaflex,<br />
un tube muni d’un dispositif qui le rend<br />
détectable. Plyvaflex est une nouvelle<br />
gaine protégée par un brevet luxem-<br />
bourgeois qui s’exporte au-delà de nos<br />
frontières.<br />
« Nos principaux clients français nous ont<br />
appelés afin de mettre en place un système<br />
efficace et économiquement pertinent<br />
permettant de localiser les conduites<br />
enterrées, et ce, pour se mettre en conformité<br />
avec une nouvelle norme française »,<br />
nous explique Patric Michelis, directeur<br />
de Famaplast. « Le concept que nous avons<br />
développé a été breveté. Il s’agit de doter<br />
les tubes et conduites d’un fil traceur dès<br />
la fabrication. Le fil est raccordé à une<br />
borne lors de la pose et les bornes sont<br />
connectées à un émetteur générateur.<br />
Ensuite, un récepteur générateur permet<br />
de localiser la conduite en tout point. Ce<br />
suivi permanent renvoie les informations<br />
demandées et permet d’afficher un plan<br />
en situation réelle. Le système est extrêmement<br />
fiable, la durée de vie du fil traceur<br />
étant au moins équivalente à celle de<br />
la canalisation et son faible surcoût étant<br />
largement compensé par les économies<br />
réalisées en évitant les nombreux incidents<br />
voire accidents des années après la<br />
pose d’une conduite, lorsqu’interviennent<br />
des travaux ».<br />
Si pour l’instant le procédé Famaplast a surtout<br />
connu le succès à l’étranger, il pourrait<br />
aussi intéresser le marché luxembourgeois<br />
où chaque semaine cinq interventions se<br />
font sur des tubes ou canalisations qui ont<br />
été abimés par accident en creusant.
Patric Michelis<br />
41
Borne d’injecon Branchement<br />
Borne d’injecon Branchement<br />
42<br />
AVANTAGES DU DISPOSITIF : PROCÉDÉ DE DÉTECTION AVEC PLYVAFLEX :<br />
Localisable en classe A. Complément idéal à la cartographie, aux SIG,<br />
aux relevés topographiques et aux plans de récolements.<br />
Offre une bonne précision dans le positionnement des réseaux en plan<br />
et en profondeur.<br />
Réseaux détectés et localisés à toutes profondeurs.<br />
Réduction des coûts de recherche des réseaux et d’ouverture de tranchées<br />
en exploitation.<br />
Permet d’éviter les arrêts de chantiers et dispense d’investigations<br />
complémentaires coûteuses.<br />
Durée de vie équivalente à celle des réseaux.<br />
Garantit une sécurité pour les réseaux et les exploitants des réseaux.<br />
Fonctionne avec tous les appareils de détection de signaux<br />
électromagnétiques du commerce.<br />
Facilité de mise en oeuvre grâce à sa fixation sur les couronnes.<br />
Un faible surcoût par rapport au coût du mètre linéaire de réseau<br />
posé.<br />
Offre la possibilité d’un géoréférencement avec une<br />
interface GPS.<br />
Ce dispositif s’appuie sur le principe de détection électromagnétique (à l’aide<br />
d’un détecteur classique du commerce) permettant de localiser, de détecter<br />
et d’identifier avec la précision de la classe A, le réseau enterré en plan et<br />
profondeur (quel que soit la profondeur) conformément à la norme NF S70-003.<br />
Il suffit de connecter le fil rouge du générateur à la borne d’injection PLYVAL du<br />
réseau à localiser par le biais de la prise jack et relier le fil noir à la terre. La terre<br />
doit être éloignée d’au moins 4 m.<br />
Régler le détecteur sur la même fréquence que le générateur<br />
Suivre le signal avec le détecteur et localiser le tracé du réseau enterré<br />
Relever la profondeur autant de fois que nécessaire<br />
Poursuivre cette démarche, tronçon par tronçon<br />
Etablir les plans de récolement<br />
Géo-référencer le réseau<br />
Emeeur / Générateur<br />
Mode de détecon<br />
PLYVAL concept<br />
Borne d’injecon<br />
couvercle ouvert<br />
Récepteur / Détecteur<br />
Borne d’injecon<br />
couvercle fermé :<br />
assure le retour terre<br />
Terre<br />
Fil traceur PLYVAL<br />
Profondeur<br />
Fil traceur PLYVAL<br />
Connecteur en Té<br />
Connecteur Droit Connecteur Té<br />
Canalisaon<br />
Tube PLYVAFLEX<br />
Qualité, respect de l’environnement<br />
et remise en question constante sont<br />
les qualités qui ont permis à la société<br />
de devenir un des leaders européens<br />
de la fabrication des tubes annelés en<br />
polyéthylène.<br />
Les gaines permettent<br />
de remplacer<br />
ou introduire de nouveaux<br />
câbles sans rouvrir<br />
une tranchée<br />
Tous diamètres, toutes longueurs et<br />
toutes couleurs, les gaines de protection<br />
Famaplast peuvent désormais rester<br />
détectables à vie. Elles préservent<br />
les câbles en respectant la terre et une<br />
fois en place, on peut remplacer ou introduire<br />
de nouveaux câbles sans rouvrir<br />
une tranchée.<br />
Les avantages du dispositif développé<br />
par Famaplast :<br />
• Localisable en classe A ;<br />
• Offre une bonne précision dans le<br />
positionnement des réseaux en<br />
plan et en profondeur ;<br />
• Réseaux détectés et localisés à<br />
toutes profondeurs ;<br />
• Réduction des coûts de recherche<br />
des réseaux et d’ouverture de<br />
tranchées en exploitation ;<br />
• Permet d’éviter les arrêts de<br />
chantiers et dispense d’investigations<br />
complémentaires coûteuses ;<br />
• Durée de vie équivalente à celle des<br />
réseaux ;<br />
• Garantit une sécurité pour les réseaux<br />
et leurs exploitants ;<br />
• Fonctionne avec tous les appareils<br />
de détection de signaux électromagnétiques<br />
du commerce ;<br />
• Facilité de mise en œuvre grâce à sa<br />
fixation sur les couronnes ;<br />
• Un faible surcoût par rapport au<br />
coût du mètre linéaire du réseau<br />
posé ;<br />
• Offre la possibilité d’un géoréférencement<br />
avec une interface GPS.<br />
Famaplast<br />
47a, rue de Sanem<br />
L-4485 Soleuvre<br />
Tél.: 59 30 46 - 1<br />
fama@pt.lu<br />
www.famaplast.lu
43
44<br />
| DOSSIER
MOBILITÉ<br />
45<br />
21<br />
THE NEW RAVO e-series<br />
100% ELECTRIC
46<br />
BRÈVES<br />
MINISTERIELLES<br />
PAR PAULINE PAQUET<br />
MINISTÈRE DE LA DIGITALISATION<br />
Suite au lancement officiel du Haut Comité<br />
à la transformation numérique en<br />
septembre 2022, le premier atelier thématique<br />
y relatif s’est tenu le 15 mars<br />
dernier. Il portait sur l’inclusion numérique<br />
et l’accessibilité. Il a été suivi par<br />
un deuxième atelier deux semaines<br />
plus tard, consacré cette fois à l’éducation,<br />
à la formation et aux talents. Le<br />
troisième et dernier événement se tiendra<br />
le 26 avril prochain et traitera des<br />
infrastructures, du soutien financier et<br />
des données. Les conclusions de chacune<br />
de ces rencontres alimenteront<br />
les travaux du Haut Comité qui se réunira<br />
à nouveau en juin 2023.<br />
Source : SIP<br />
MINISTÈRE DE L’ÉDUCATION<br />
NATIONALE, DE L’ENFANCE<br />
ET DE LA JEUNESSE<br />
Afin de lutter contre le harcèlement<br />
scolaire et le cyberharcèlement, qui arrivent<br />
en 4 e position des raisons pour<br />
lesquelles les jeunes se rendent au<br />
SePAS de leur lycée, une campagne<br />
d’information et de sensibilisation intitulée<br />
« Exit Mobbing » vient d’être lancée.<br />
Sachant qu'il est souvent difficile<br />
pour un élève de se confier lorsqu'il<br />
subit du harcèlement, cette campagne<br />
a pour objectif de briser ce tabou pour<br />
que les victimes déculpabilisent et<br />
osent demander de l'aide au sein de<br />
leur établissement, et pour que les témoins<br />
ne détournent plus le regard.<br />
Source : SIP<br />
MINISTÈRE DE L’ÉNERGIE ET DE<br />
L’AMÉNAGEMENT DU TERRITOIRE<br />
Avec le soutien financier du Département<br />
de l’aménagement du territoire<br />
(DATer), le CELL (Centre for Ecological<br />
Learning Luxembourg) a officiellement<br />
lancé sa plateforme digitale BiBe. Celleci<br />
permet de faire connaître et de donner<br />
de la visibilité aux projets de transition<br />
environnementale prenant place<br />
dans les communes grand-ducales.<br />
Ainsi, l’asbl CELL entend encourager les<br />
citoyens à s’engager dans la co-création<br />
de nouveaux espaces de transition.<br />
Le mot « BiBe » est d’ailleurs issu de la<br />
contraction de « Bierger » (« citoyen ») et<br />
de « Bedéelegung » (« participation »).<br />
Source : SIP<br />
MINISTÈRE DE LA FAMILLE,<br />
DE L’INTÉGRATION ET<br />
À LA GRANDE RÉGION<br />
Le 2 mars 2023, la ministre de la Famille<br />
et de l'Intégration, Corinne Cahen,<br />
a présenté un bilan intermédiaire de la<br />
campagne de sensibilisation «Je peux<br />
voter» et les chiffres les plus récents<br />
concernant le taux d'inscription des résidents<br />
étrangers au registre national.<br />
En date du 28 février, 32.197 d'entre<br />
eux (sur 224.888) se seraient inscrits,<br />
soit un taux de 12,5%. La ministre a<br />
profité de l’occasion pour souligner<br />
l’importance de l'implication politique<br />
de chaque résident : « La démocratie<br />
ne peut fonctionner que si chacun y<br />
participe ».<br />
Source : SIP<br />
MINISTÈRE DE LA MOBILITÉ<br />
ET DES TRAVAUX PUBLICS<br />
Le 9 mars 2023, François Bausch,<br />
Vice-Premier ministre et ministre de<br />
la Mobilité et des Travaux publics,<br />
a inauguré la nouvelle liaison entre<br />
Lorentzweiler et Hunsdorf. Le projet,<br />
d’une valeur de 17,5 millions d’euros et<br />
qui s’inscrit dans une volonté de supprimer<br />
les passages à niveau, comprenait<br />
notamment la construction d’un passage<br />
souterrain pour franchir la voie<br />
ferrée, d’une route entre le rond-point<br />
à l’entrée de Lorentzweiler sur la N7<br />
et le CR122 vers Hunsdorf, ou encore<br />
d’une piste mixte piétons/cyclistes reliant<br />
la N7 à la PC15.<br />
Source : SIP<br />
MINISTÈRE DU TRAVAIL,<br />
DE L’EMPLOI ET DE L’ÉCONOMIE<br />
SOCIALE ET SOLIDAIRE<br />
La Chambre des députés a adopté en<br />
date du 9 mars un projet de loi en vue<br />
d’introduire un dispositif relatif à la protection<br />
contre le harcèlement moral<br />
au travail. Celui-ci définit les mesures<br />
à prendre par l’employeur lorsqu’il<br />
constate un cas de harcèlement au sein<br />
de son entreprise. Si celles-ci ne débouchent<br />
pas sur la fin de la situation<br />
abusive, la nouvelle loi définit une procédure<br />
auprès de l’Inspection du travail<br />
et des mines (ITM). L’administration doit<br />
dresser un rapport après avoir entendu<br />
la victime et l’auteur présumé qui détermine<br />
la suite des événements.<br />
Source : SIP
47<br />
RéorientationOU<br />
Perfectionnement<br />
Tous<br />
tes choix<br />
mènent<br />
à la<br />
Des formations pour une évolution professionnelle
48<br />
| FORMATION<br />
PENSER<br />
LA FORMATION<br />
COMME<br />
UN ÉCOSYSTÈME<br />
NATUREL<br />
Carole Houpert<br />
En biologie, un écosystème<br />
désigne un ensemble d’organismes<br />
développant, entre eux<br />
et avec leur environnement,<br />
un réseau de dépendances et<br />
d’échanges pour permettre leur<br />
survie. L’idée « d’écosystème de<br />
formation » qui émerge au sein<br />
de certaines organisations fait<br />
écho à ce modèle centré sur le<br />
concept d’interaction. Carole<br />
Houpert, Learning & Development<br />
Director chez Arendt,<br />
nous démontre que les analogies<br />
entre ces deux systèmes<br />
sont nombreuses et évoque l’intérêt<br />
d’une telle approche.<br />
Qu’entendez-vous exactement par<br />
« écosystème de formation » ?<br />
Dans le domaine de la formation, le terme<br />
d’écosystème peut être interprété au sens<br />
figuré (celui d’un pays ou d’une région, par<br />
exemple), mais aussi de façon plus proche<br />
de son sens propre, en écho à la nature.<br />
Dans ce contexte, ce ne sont pas des organismes<br />
au sens biologique du terme qui<br />
vont développer un ensemble dynamique,<br />
mais plutôt des pôles qui sont amenés à<br />
jouer leur rôle avec leurs propres outils,<br />
expertises et objectifs, pour atteindre un<br />
résultat équilibré et efficace, qui génère un<br />
véritable impact.<br />
Dans une entreprise, la cellule souche de<br />
cet écosystème – si l’on poursuit l’analogie<br />
– est le département formation. Il revient<br />
à celui-ci de développer un réseau<br />
d’intervenants harmonieux, lequel devra<br />
se mettre au service de toutes les personnes<br />
à former au sein de la société. Cet<br />
écosystème sera composé d’une multitude<br />
d’acteurs qui interviendront à des stades<br />
bien particuliers du développement professionnel<br />
de ces individus. De cette cellule<br />
souche naîtra en réalité le premier<br />
pôle de l’écosystème, composé des apprenants<br />
eux-mêmes et du département<br />
RH. Celui-ci est chargé d’identifier les<br />
besoins et les objectifs de développement<br />
des collaborateurs et, par conséquent, de<br />
déterminer quelles seront les autres cellules<br />
qui devront compléter l’écosystème.<br />
Cet exercice d’identification permettra de<br />
constituer les autres pôles qui graviteront<br />
autour du noyau de base : le pôle métier,<br />
au sein duquel interviennent des experts<br />
internes et/ou externes pour transmettre<br />
des connaissances sur des sujets spécifiques,<br />
le pôle des compétences « soft »,<br />
généralement constitué de formateurs
49<br />
externes qui travailleront les compétences<br />
professionnelles et managériales<br />
des apprenants, et un pôle technologique<br />
qui procurera les outils permettant de<br />
faire fonctionner l’écosystème et d’accélérer<br />
le transfert des connaissances nouvellement<br />
acquises sur le terrain.<br />
Plutôt que d’évoluer indépendamment les<br />
uns des autres, ces pôles travaillent ensemble<br />
sur un même programme de formation<br />
aux objectifs bien définis. L’idéal<br />
est que tous les acteurs, qu’ils soient experts<br />
internes ou partenaires externes,<br />
laissent leur casquette de côté et agissent<br />
comme une seule et même équipe. Pour<br />
ce faire, le pôle des formateurs en « soft<br />
skills » doit avoir un aperçu du programme<br />
du pôle métier et en enrichir ses propres<br />
modules, et vice versa. L’échange et la perméabilité<br />
entre ces deux pôles permettent<br />
d’offrir aux apprenants un programme impactant<br />
qui leur apporte non seulement la<br />
matière première nécessaire à la réalisation<br />
de leur travail, mais aussi une série de<br />
techniques de communication et d’astuces<br />
comportementales utiles à leur pratique<br />
quotidienne. Concrètement, pour tirer le<br />
meilleur parti des uns et des autres, les<br />
pôles doivent déterminer ensemble dans<br />
quel ordre les différents acteurs auront à<br />
intervenir – laissant tantôt un rôle prépondérant<br />
à l’un, tantôt à l’autre – et identifier<br />
en amont les outils technologiques<br />
qui permettront de mettre en valeur les<br />
points forts de chacun et de décupler l’impact<br />
du programme.<br />
Comment constitue-t-on un tel écosystème<br />
?<br />
Chez Arendt, nous l’avons créé en lançant<br />
des appels d’offres et en présentant<br />
la volonté de travailler en équipe comme<br />
un critère de sélection à part entière.<br />
Une fois les partenaires sélectionnés, ce<br />
n’est pas une relation client-fournisseur<br />
classique qui doit s’établir, mais bien<br />
une coopération d’équipe. Cela demande<br />
de prendre du temps pour préparer les<br />
différents acteurs et pour les laisser<br />
s’imprégner de la culture de l’entreprise<br />
et des problématiques auxquelles sont<br />
confrontés les participants à la formation<br />
qu’ils animeront. Une fois l’équipe<br />
en place, mieux vaut commencer petit,<br />
sur un sujet précis, puis étendre l’approche<br />
au fur et à mesure qu’elle démontre<br />
son efficacité.<br />
Quelles sont les clés pour pérenniser<br />
cet écosystème ?<br />
La première est de veiller à le nourrir<br />
continuellement, c’est-à-dire de créer<br />
l’habitude d’échanger avec tous les partenaires,<br />
de discuter des problématiques<br />
rencontrées et de partager des bonnes<br />
pratiques. C’est cette émulation qui alimente<br />
l’écosystème et qui est fondamentale<br />
pour maintenir le lien de confiance.<br />
Cette logique vaut également pour le pôle<br />
technologique : il est important de s’interroger<br />
régulièrement sur la pertinence des<br />
outils utilisés car ceux-ci doivent non seulement<br />
simplifier l’expérience, mais aussi<br />
aider à stimuler les employés qui ont suivi<br />
la formation en rappelant en permanence<br />
le sujet à leur esprit.<br />
La seconde clé pour s’assurer de la longévité<br />
de l’écosystème est de démontrer son<br />
efficacité aux dirigeants de l’entreprise,<br />
en matière de retour sur investissement<br />
notamment. Pour ce faire, le département<br />
formation peut s’aider des niveaux<br />
d’évaluation de Kirkpatrick. Le premier<br />
consiste simplement à apprécier la satisfaction<br />
des participants « à chaud », quand<br />
le deuxième repose sur une évaluation des<br />
apprentissages « à froid ». Le troisième niveau<br />
permet de jauger la mise en œuvre<br />
des acquis de formation et la performance<br />
des employés concernés via les revues<br />
annuelles, les retours de leur manager<br />
ou de leurs clients. Quant au dernier niveau,<br />
il consiste à mesurer les résultats de<br />
la formation à l’aune de la performance<br />
financière de l’entreprise. Si l’approche<br />
convainc les dirigeants, elle deviendra très<br />
vite contagieuse !<br />
Une telle approche peut-elle également<br />
s’appliquer aux acteurs du secteur<br />
public ?<br />
Selon moi, elle est envisageable quel que<br />
soit le secteur, bien que la fonction publique<br />
doive peut-être adapter la mise<br />
en place de l’écosystème aux spécificités<br />
de ses procédures d’appel d’offres. Ceci<br />
dit, elle semble toute indiquée puisque<br />
le secteur public fait déjà appel à de très<br />
nombreux prestataires, que ce soient des<br />
formateurs internes ou externes. Il aurait<br />
donc tout intérêt à tirer le meilleur parti<br />
de ce vaste réseau. Notons que ce secteur<br />
cristallise des métiers divers et variés et<br />
qu’il a sans doute beaucoup à gagner à sortir<br />
d’une approche en silos pour créer des<br />
écosystèmes par sujets, plus précisément<br />
sur des problématiques transversales ou<br />
communes aux différents métiers de la<br />
fonction publique. On pourrait d’ailleurs<br />
imaginer que plusieurs administrations<br />
communales ou étatiques qui rencontrent<br />
des problématiques similaires s’associent<br />
pour créer un programme de formation<br />
commun. Non seulement la mutualisation<br />
de leurs efforts et réflexions renforcerait<br />
le programme, mais elle serait aussi avantageuse<br />
financièrement.<br />
Arendt Institute<br />
41, Avenue John F. Kennedy<br />
L-2082 Luxembourg<br />
www.arendt.com
50<br />
| FORMATION<br />
PLACER<br />
L’APPRENANT<br />
AU CENTRE<br />
Réparti sur deux centres entre le<br />
nord et le sud du Luxembourg,<br />
le Centre national de formation<br />
professionnelle continue<br />
(CNFPC) œuvre depuis plus de<br />
trente ans en faveur de l’enrichissement<br />
des compétences de tout<br />
un chacun. Véronique Schaber,<br />
directrice adjointe à la formation<br />
professionnelle, présente l’institution<br />
ainsi que ses principales<br />
offres de formation et revient<br />
sur l’importance de se former<br />
au sein des entreprises et des<br />
communes.<br />
Pouvez-vous présenter le CNFPC en<br />
quelques mots ?<br />
Créé en 1984, le Centre de formation professionnelle<br />
continue est devenu le Centre<br />
national de formation professionnelle<br />
continue en 1999 avec les ouvertures des<br />
centres à Esch-sur-Alzette et à Ettelbruck.<br />
Aujourd’hui, nous comptons 174 collaborateurs<br />
et environ 60% d’entre eux sont<br />
formateurs.<br />
Notre mission consiste à répondre au<br />
besoin de se former tout au long de la<br />
vie. Nous délivrons une vaste offre de<br />
formations aux apprenants pour qu’ils<br />
obtiennent les compétences professionnelles<br />
nécessaires à leur évolution et collaborons<br />
avec d’autres institutions telles<br />
que l’ADEM, la Chambre des Métiers, les<br />
Centres de Compétences, les communes<br />
ou encore les CIGL (Centre d'Initiative et<br />
de Gestion Local). Nous sommes également<br />
actifs dans l’orientation professionnelle et<br />
guidons les apprenants dans l’élaboration<br />
de leur projet professionnel. Notre centre a<br />
la particularité de faire cohabiter des personnes<br />
issues d’horizons différents : salariés,<br />
demandeurs d’emploi et jeunes en<br />
formation, ce qui favorise la cohésion et la<br />
mixité sociale. De fait, nous avons également<br />
un rôle à jouer dans l’intégration.<br />
Dans quels domaines de formation<br />
êtes-vous actifs ?<br />
Le CNFPC couvre douze domaines clé de<br />
formation : l’industrie, les soft skills, les<br />
digital skills, la logistique et le transport,<br />
la sylviculture et l’environnement, la sécurité<br />
et la prévention, l’alimentation, les
51<br />
Délivrer des formations sur mesure pour les communes<br />
ou les entreprises si elles souhaitent se former sur un sujet<br />
ou une compétence en particulier<br />
Véronique Schaber<br />
langues, le social et la santé, l’automobile<br />
et la mobilité urbaine, l’artisanat et les<br />
arts, et enfin, le commerce et l’administratif.<br />
Nous ne délivrons pas de diplômes<br />
mais des certificats.<br />
Nos offres de formation sont déclinées en<br />
quatre grands axes bien distincts. Le premier<br />
concerne la formation professionnelle<br />
continue qui cible les salariés et les<br />
indépendants qui souhaitent actualiser<br />
leurs connaissances, se perfectionner, préserver<br />
et augmenter leur employabilité.<br />
Ces formations s’inscrivent dans le processus<br />
d’« up-skilling ».<br />
Le second axe concerne la reconversion<br />
professionnelle en collaboration avec<br />
l’ADEM, qui sélectionne les candidats<br />
demandeurs d’emploi. Nous accompagnons,<br />
grâce à nos formations, ceux qui<br />
désirent changer de voie pour leur offrir la<br />
possibilité de se réintégrer sur le marché<br />
du travail en misant sur le « re-skilling »,<br />
c’est-à-dire l’apprentissage de nouvelles<br />
connaissances et compétences pour permettre<br />
une réorientation dans les parcours<br />
professionnels.<br />
L’autre axe est dédié au développement<br />
personnel pour les personnes souhaitant<br />
se former dans un domaine à titre privé<br />
(pour les loisirs ou autre). Ces formations<br />
permettent le développement de compétences<br />
applicables dans la vie privée ou<br />
professionnelle. Ces cours de menuiserie,<br />
de mécanique, de soudure, de cuisine, de<br />
photographie ou de bureautique se déroulent<br />
souvent le soir.<br />
Enfin, nous offrons la possibilité aux<br />
apprenants de reprendre leur parcours<br />
scolaire, notamment aux jeunes et aux<br />
adultes qui ont à cœur d’obtenir un accès<br />
à la formation professionnelle, à une<br />
qualification ou à des études supérieures<br />
puisque nous offrons des modules préparatoires<br />
pour l’université par exemple.<br />
Nous avons aussi spécialement développé<br />
le programme « Fit fir d’Léier » pour accueillir<br />
les jeunes en recherche d’un apprentissage<br />
mais qui ne trouvent pas d’entreprise-formatrice<br />
pour les accompagner<br />
dans leur développement.<br />
Quels sont vos autres pôles d’expertise ?<br />
Nous sommes également spécialisés dans<br />
les activités de l’industrie et sommes en<br />
mesure de certifier nos apprenants dans<br />
les domaines liés à l’automatisation, au<br />
Lean Manufacturing ou encore aux systèmes<br />
KNX (domotique) et à la soudure<br />
(DVS). La sylviculture et l’environnement<br />
ou la conduite d’engin en sécurité font<br />
aussi partie de nos pôles d’expertise.<br />
Comment se déroule la collaboration<br />
avec les communes ? Sont-elles<br />
sensibles aux enjeux liés à la formation<br />
de leurs employés ?<br />
Notre collaboration avec elles s’avère excellente<br />
et s’accroit de jour en jour car<br />
elles ont des besoins importants en matière<br />
de formation professionnelle continue<br />
et de formations organisées avec les<br />
CIGL et les CIGR ou d’autres initiatives<br />
sociales. Nous travaillons avec un peu<br />
plus de 50 communes, notamment la Ville<br />
de Luxembourg, Esch-sur-Alzette, Bettendorf,<br />
Troisvierges, Dudelange, Hesperange,<br />
Strassen et Mondercange.<br />
Par ailleurs, nous délivrons des formations<br />
de santé et sécurité au CNFPC à<br />
Ettelbruck. Celles-ci sont offertes dans le<br />
cadre de la recommandation R16 de l’Association<br />
d’Assurance Accident (AAA) et<br />
ce, dans divers domaines tels que l’agriculture,<br />
la sylviculture, l’horticulture ou<br />
la viticulture : abattage d’arbres, élagage<br />
d’arbres sur cordes, travail dangereux à la<br />
tronçonneuse, à la débroussailleuse ou au<br />
taille-haie. Toujours en matière de sécurité,<br />
nous organisons également de nombreuses<br />
formations avec la commune de<br />
Mersch dans le cadre de la conduite d’engins<br />
et notamment pour les plateformes<br />
élévatrices mobiles de personnes. Nous<br />
n’hésitons pas non plus à délivrer des formations<br />
sur mesure pour les communes<br />
ou les entreprises si elles souhaitent se<br />
former sur un sujet ou une compétence<br />
en particulier. C’est le cas lorsque de nouveaux<br />
outils arrivent sur le marché.<br />
Nos formations pour les communes visent<br />
en priorité les employés communaux,<br />
qu’ils soient jardiniers ou gardes-forestiers,<br />
avec ou sans qualifications. Elles<br />
portent aussi généralement sur des thématiques<br />
liées aux économies d’énergie<br />
ou à l’économie circulaire.<br />
Justement, les crises énergétiques<br />
et environnementales que nous traversons<br />
actuellement ont fait naître
52<br />
de nouveaux enjeux sociétaux. En<br />
quoi cela influence-t-il vos offres de<br />
formation ?<br />
La conjoncture actuelle a accéléré nos<br />
processus de formation dans le but<br />
d’améliorer nos offres et ainsi répondre<br />
aux besoins des différents acteurs qui<br />
composent le paysage économique du<br />
Grand-Duché. Plus généralement, nous<br />
nous sommes dotés d’une ligne de production<br />
complète baptisée « Factory For<br />
the Future » afin de répondre aux problématiques<br />
et aux enjeux d’avenir dont<br />
font partie les économies en énergie ou<br />
le Project Management.<br />
Sondez-vous les communes et les entreprises<br />
pour offrir des formations<br />
adaptées à leur besoins ?<br />
Nous collaborons avec elles et sommes à<br />
leur écoute pour ajuster, voire créer des<br />
formations sur mesure pour leur personnel.<br />
Nous travaillons également main<br />
dans la main avec l’ADEM qui réalise des<br />
études sectorielles afin de déterminer<br />
quelles compétences sont à approfondir et<br />
sont utiles dans un domaine en particulier.<br />
Un dernier mot à ajouter par rapport à<br />
votre philosophie de travail ?<br />
Le CNFPC a pour vocation d’être un<br />
acteur à part entière dans le paysage<br />
de la formation professionnelle continue.<br />
Comme le souligne notre slogan,<br />
nous souhaitons placer l’apprenant au<br />
centre en le préparant à évoluer dans<br />
le monde d’aujourd’hui. Nous lui offrons<br />
les clés et les compétences pour y<br />
parvenir. Force est de constater que le<br />
nombre d’élèves ou d’apprentis est en<br />
constante augmentation. Des retours que<br />
nous avons, les apprenants se plaisent<br />
et se sentent soutenus et respectés au<br />
CNFPC. C’est aussi notre but de les encourager<br />
pour qu’ils donnent le meilleur<br />
d’eux-mêmes !<br />
CNFPC Esch-sur-Alzette<br />
22, rue Henri Koch<br />
L - 4354 Esch-sur-Alzette<br />
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53<br />
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Professional development is key for many corporates bodies and institutions.<br />
Regulatory and legal changes may affect their global strategies.<br />
Arendt Institute is uniquely positioned to help to keep up with these challenges<br />
as our trainers are at the forefront of legal, regulatory, tax and advisory developments.<br />
Practical case studies from our trainers’ own experience contribute to a valuable<br />
training experience and enable participants to apply the underlying theoretical issues.<br />
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54<br />
| FORMATION<br />
L’APPRENTISSAGE,<br />
UNE PLUS-VALUE POUR<br />
LES APPRENANTS ET<br />
LES FORMATEURS<br />
Dans le vaste écosystème de la formation professionnelle, la<br />
Chambre des salariés a pour mission de défendre les intérêts des<br />
apprentis. Afin d’évaluer leur satisfaction et celle des entreprises,<br />
elle a commandité, avec les autres chambres professionnelles compétentes,<br />
une étude sur la situation de l’apprentissage au Luxembourg.<br />
Françoise Schmit, conseillère de direction à la CSL, présente<br />
ses principaux résultats et rappelle la plus-value de la formation<br />
duale, alternant enseignement en milieu scolaire et en entreprise,<br />
pour tous les secteurs, public et privé confondus !<br />
Au Grand-Duché, la formation professionnelle<br />
est organisée par le ministère de<br />
l’Éducation nationale en partenariat avec<br />
les chambres professionnelles. Ensemble,<br />
ces acteurs analysent et définissent les besoins,<br />
l’offre et l’organisation de la formation.<br />
Dans le cadre d’une formation duale,<br />
comme l’est l’apprentissage, les chambres<br />
patronales défendent les intérêts des patrons-formateurs,<br />
alors que la CSL, elle,<br />
garantit ceux des apprentis. « C’est dans<br />
ce contexte que nous nous intéressons<br />
à la perception de l’apprentissage. Nous<br />
nous sommes inspirés d’études réalisées à<br />
l’étranger pour commanditer une enquête<br />
à l’Université du Luxembourg. Notre objectif<br />
était d’identifier la plus-value de l’apprentissage<br />
à la fois pour les entreprisesformatrices<br />
et pour les apprentis, mais aussi<br />
de recueillir leur avis sur divers sujets<br />
tels que leur satisfaction générale, leurs<br />
motivations, les raisons d’un éventuel décrochage<br />
ou encore le programme de formation<br />
», introduit Françoise Schmit.<br />
Françoise Schmit
55<br />
Une formation qui donne largement<br />
satisfaction<br />
Un questionnaire a alors été soumis à<br />
2.929 apprentis sous contrat et 2.094<br />
entreprises-formatrices. Sur base de leurs<br />
réponses, les experts de l’Université ont<br />
dressé un bilan très positif. Selon le rapport,<br />
l’apprentissage en entreprise est vu<br />
comme une plus-value pour la formation<br />
professionnelle par 90% des répondants,<br />
preuve s’il en faut que les principaux intéressés<br />
adhèrent au principe de la formation<br />
duale. Les apprentis ont avancé<br />
comme principaux motifs de choix de leur<br />
apprentissage le plaisir d’exercer une activité<br />
manuelle et les perspectives professionnelles.<br />
« Nous avons été quelque peu<br />
étonnés par les bons résultats de l’enquête<br />
qui a notamment révélé que les jeunes<br />
choisissent délibérément le métier auquel<br />
ils se forment. On est donc loin de l’image<br />
de « dernier choix » qui peut coller à l’apprentissage<br />
dans une logique d’orientation<br />
par l’échec. C’est tant mieux car, en suivant<br />
cette voie, les possibilités de construire<br />
une belle carrière sont multiples. Des<br />
études suggèrent d’ailleurs que les jeunes<br />
qui ont suivi une formation duale sont<br />
ensuite très bien positionnés sur le marché<br />
du travail », confie Françoise Schmit.<br />
Et pour cause : si les entreprises qui font<br />
le choix de former des apprentis évoquent<br />
des motivations altruistes, comme offrir<br />
une opportunité d’apprentissage aux<br />
jeunes, la plupart d’entre elles ont aussi<br />
et surtout des motivations d’ordre stratégique<br />
: elles y voient une opportunité<br />
de former la main-d’œuvre qualifiée dont<br />
elles manquent ou encore d’assurer une<br />
certaine continuité. Un pari réussi puisque<br />
l’étude révèle qu’après l’obtention de leur<br />
diplôme 76% des apprentis souhaitent<br />
poursuivre une carrière dans le métier<br />
auquel ils ont été formés et que 66% des<br />
entreprises interrogées parviennent à embaucher<br />
leur apprenti après sa formation.<br />
Quant à la CSL, elle encourage toujours les<br />
apprenants à prolonger leur parcours : « À<br />
nos yeux, il est important que les jeunes<br />
se forment à hauteur de leur potentiel.<br />
Qui peut faire plus devrait le faire. C’est<br />
pourquoi la formation professionnelle<br />
est construite sur un modèle en escalier<br />
qui permet de cumuler les diplômes.<br />
D’ailleurs, de plus en plus de jeunes<br />
enchaînent avec un second diplôme<br />
auprès de la même entreprise-formatrice<br />
pour être encore mieux préparés aux<br />
exigences d’une société en pleine mutation.<br />
Malheureusement, certains sont<br />
soumis à des contraintes financières qui<br />
les empêchent d’accéder à des formations<br />
qui ne seraient pas organisées de manière<br />
duale et qui ne leur permettraient pas de<br />
prétendre à une indemnité. C’est un frein<br />
sur lequel nous devons travailler », explique<br />
la conseillère de direction.<br />
Un potentiel d’amélioration<br />
Si les entreprises-formatrices sont globalement<br />
satisfaites de leurs apprentis, certaines<br />
déplorent toutefois un manque de<br />
maturité lors de l’entrée en apprentissage.<br />
« De notre point de vue, retarder l’orientation<br />
d’un an en prolongeant le cycle<br />
inférieur pourrait permettre de remédier<br />
à ce bémol. Cette année supplémentaire<br />
laisserait le temps aux jeunes de gagner<br />
en maturité, d’acquérir davantage de compétences<br />
transversales, de réaliser éventuellement<br />
l’un ou l’autre stage et d’en apprendre<br />
plus sur les différentes voies qui<br />
s’offrent à eux », précise Françoise Schmit.<br />
Une plus-value dans tous les secteurs<br />
Au 31 décembre 2022, on dénombrait pas<br />
moins de 2.081 nouveaux contrats d’apprentissage<br />
conclus pour l’année scolaire<br />
2022/2023. Parmi les plus de 100 formations<br />
proposées, les plus convoitées demeurent<br />
celles qui relèvent des domaines<br />
administratif et automobile, tandis que<br />
des postes restent à pourvoir dans des<br />
secteurs comme la construction et l’industrie.<br />
Ceci dit, l’apprentissage n’est pas<br />
seulement l’affaire du secteur privé ! « Si<br />
les entreprises-formatrices sont surtout<br />
issues du secteur privé, de plus en plus<br />
de structures du secteur public se lancent<br />
également. Aujourd’hui, 51 communes<br />
forment 223 apprentis à divers métiers,<br />
comme des instructeurs de natation pour<br />
les besoins des piscines communales, des<br />
auxiliaires de vie pour les crèches ou des<br />
pépiniéristes-paysagistes pour les parcs.<br />
Nous encourageons d’ailleurs celles qui<br />
ne forment pas encore à sauter le pas »,<br />
conclut Françoise Schmit.<br />
Témoignage de Daniel Hendriks,<br />
encadrant et conseiller jeunes &<br />
santé à la Ville de Luxembourg, sur<br />
la situation de l’apprentissage dans<br />
les services de la capitale.<br />
La Ville de Luxembourg fait preuve<br />
d’une longue tradition en matière<br />
d’apprentissage. En 2013, elle avait<br />
décidé de renforcer ses efforts au niveau<br />
de l’engagement, de la formation<br />
et de l’encadrement des apprentis.<br />
Pour l’année scolaire 2022-2023, la Ville<br />
encadre 49 apprentis dans 10 métiers<br />
et professions différents. La plupart<br />
d’entre eux suivent un apprentissage en<br />
vue d’exercer les métiers d’instructeur<br />
de natation, d’auxiliaire de vie ou de pépiniériste-paysagiste,<br />
mais de nouvelles<br />
opportunités sont en cours de développement<br />
dans les domaines de l’artisanat<br />
et des nouvelles technologies.<br />
La Ville de Luxembourg se réjouit de<br />
l’évolution positive de l’apprentissage<br />
au sein de ses services, tant en termes<br />
de quantité de postes proposés que<br />
de demandes d’apprentissage. Toutefois,<br />
ce type de contrat demande un<br />
investissement important en temps<br />
et en ressources pour l’encadrement,<br />
ainsi que pour la coordination entre<br />
les différents acteurs. La Ville, en tant<br />
qu’employeur important du Grand-<br />
Duché, y consent dans un souci de responsabilité<br />
sociale. Elle contribue ainsi<br />
à la formation de salariés qualifiés<br />
disponibles pour le marché du travail<br />
luxembourgeois. En outre, l’apprentissage<br />
est un investissement en capital<br />
humain qui peut mener au recrutement<br />
de nouveaux salariés en cas de<br />
postes vacants auprès de la Ville.<br />
Nous recommandons à toutes les<br />
administrations communales de<br />
s’engager dans cette démarche de<br />
formation de jeunes en vue de leur<br />
permettre d’obtenir un diplôme, et<br />
d’avoir ainsi de meilleures perspectives<br />
d’embauche, que ce soit dans le<br />
secteur public ou privé.<br />
Chambre des salariés Luxembourg<br />
18, rue Auguste Lumière<br />
L-1950 Luxembourg<br />
www.csl.lu
56<br />
| FORMATION<br />
SOUTENIR L’ÉCONOMIE<br />
ET ATTIRER LES TALENTS<br />
PAR LA FORMATION<br />
PROFESSIONNELLE<br />
CONTINUE<br />
Pour proposer un large panel de formations,<br />
la House of Training collabore étroitement<br />
avec ses nombreux partenaires,<br />
tous experts dans leur domaine, ainsi<br />
qu’avec ses membres fondateurs, l’Association<br />
des Banques et Banquiers, Luxembourg<br />
(ABBL) et la Chambre de Commerce.<br />
Son objectif est avant tout de répondre<br />
aux besoins de l’économie luxembourgeoise.<br />
Elle travaille donc à la source pour<br />
identifier les enjeux réels du terrain. « Au<br />
regard de ces dernières années, la situation<br />
du Grand-Duché a fortement changé<br />
et il est indéniable qu’aujourd’hui le pays<br />
attire plus difficilement de nouveaux talents.<br />
Je pense que la pandémie n’y est pas<br />
pour rien. Les priorités de la population<br />
ont changé. Désormais, les citoyens accordent<br />
plus d’importance à leur qualité<br />
de vie et sont parfois prêts à sacrifier une<br />
partie de leur salaire. Le contexte actuel<br />
n’est donc pas simple pour les entreprises<br />
luxembourgeoises. C’est là que la House of<br />
Training intervient pour les aider et leur<br />
permettre d’identifier les plans de formation<br />
dont elles ont besoin pour développer<br />
leurs compétences et celles de leurs collaborateurs<br />
», explique la CEO.<br />
Le contexte socio-économique<br />
actuel et passé a profondément<br />
modifié le marché du travail<br />
luxembourgeois. La House of<br />
Training, créée à l’initiative de<br />
la Chambre de Commerce et<br />
de l’Association des Banques<br />
et Banquiers, Luxembourg<br />
(ABBL), s’est donné pour mission<br />
de répondre aux besoins en<br />
compétences des entreprises<br />
grand-ducales en promouvant<br />
la formation professionnelle<br />
continue et en proposant une<br />
offre toujours plus variée. Rencontre<br />
avec Muriel Morbé, CEO<br />
de l'organisme de formation.<br />
La formation professionnelle continue,<br />
une solution pour le marché de<br />
l’emploi<br />
Il est essentiel qu’un professionnel se<br />
forme tout au long de sa carrière. Il le fera<br />
en pratiquant le « learning on the job », qui<br />
consiste à apprendre par la pratique, mais<br />
il peut également opter pour la formation<br />
professionnelle continue, une option formelle<br />
et primordiale. Cette dernière lui<br />
permet de développer ses compétences et<br />
d’en acquérir de nouvelles afin de s’adapter<br />
aux nouveaux enjeux de la société. « La<br />
Commission européenne met un coup de<br />
projecteur sur l’importance de la formation<br />
en 2023 car elle a fait de cette année<br />
la « European Year of Skills ». Par cette initiative,<br />
elle souhaite sensibiliser les entreprises<br />
et les citoyens du Vieux Continent à<br />
la place prépondérante du « lifelong learning<br />
» et de l’adaptation des compétences<br />
dans l’attraction des talents et la compétitivité<br />
du marché du travail européen »,<br />
explique Muriel Morbé.<br />
La formation professionnelle continue<br />
est d’autant plus indispensable dans un<br />
monde en perpétuelle mutation, parce<br />
qu’elle fait le pont entre les «profils besoins»<br />
(qui correspondent parfaitement<br />
aux exigences du milieu professionnel)<br />
et les profils présents sur le marché. Par<br />
exemple, la transition digitale – amplement<br />
généralisée à l’heure actuelle – impose<br />
l’acquisition de nouvelles compétences.<br />
Un professionnel qui prolonge son<br />
apprentissage tout au long de sa carrière<br />
pourra aisément ajouter ces flèches à son<br />
arc. De plus, le « lifelong learning » permet<br />
de pallier le manque de main d’œuvre en<br />
formant de nouveaux talents et de rendre<br />
le Luxembourg plus attractif par le potentiel<br />
de développement qu’il offre.<br />
Un acteur de choix<br />
La House of Training propose un catalogue<br />
de 1.200 programmes dans 21 domaines<br />
dédiés à des secteurs aussi variés que la<br />
banque, l’industrie, le commerce, l’immobilier,<br />
l’HoReCa et bien d’autres. La House<br />
of Training adapte également son offre<br />
aux profils professionnels spécifiques à<br />
chaque domaine (acheteur, assistant RH,<br />
cadre,…), mais aussi aux compétences<br />
transversales (management, gestion de<br />
projets, fidélisation de la clientèle,…).<br />
« Grâce à cette offre très vaste, nous permettons<br />
aux sociétés de ne plus répondre<br />
uniquement à un besoin ponctuel par l’acquisition<br />
d’une compétence isolée, mais<br />
de préparer un terrain favorable à leur<br />
développement sur le long terme. Cela est<br />
notamment rendu possible par la mise en<br />
place d’un programme sur mesure regroupant<br />
un faisceau de compétences pertinentes<br />
», précise Muriel Morbé.<br />
Des formations digitalisées, hybrides et<br />
en présentiel<br />
Pour cette année 2023, la House of Training<br />
a décidé de se concentrer entre autres<br />
sur l’e-learning, toujours en anticipant la<br />
demande du marché. « Ce mode d’enseignement<br />
est aujourd’hui sur le devant de<br />
la scène, notamment en raison des différentes<br />
crises de ces dernières années qui<br />
ont profondément modifié nos modes de<br />
vie et notre organisation de travail. Nous<br />
proposions déjà des modules d’enseignement<br />
à distance, mais il était indispensable<br />
d’accorder plus de place à cette configuration.<br />
Très prochainement, nous rendrons
57<br />
donc opérationnelle notre propre plateforme<br />
Moodle », annonce la CEO.<br />
La méthode pédagogique traditionnelle en<br />
présentiel n’est pas oubliée pour autant.<br />
Elle demeure indispensable pour permettre<br />
aux formations d’avoir un réel impact<br />
sur les apprenants. « Lors d’un cours<br />
en ligne, il suffit d’un clic pour éteindre la<br />
caméra et s’adonner à d’autres activités.<br />
De plus, notre vision de l’enseignement<br />
est principalement orientée vers la pratique.<br />
Nous continuerons donc d’organiser<br />
des formations en présentiel dans nos locaux<br />
ou en entreprise. Nous avons décidé<br />
de miser sur des cursus hybrides qui alterneront<br />
les séances virtuelles et réelles, les<br />
premières pour la transmission de savoirs<br />
et les secondes pour leur mobilisation<br />
concrète », expose Muriel Morbé.<br />
LE CHIFFRE<br />
Plus de<br />
27.000<br />
inscriptions en 2022<br />
Fin décembre 2022, la House of Training<br />
s’est également investie dans le développement<br />
de son offre à destination de<br />
l’industrie, notamment en effectuant des<br />
entretiens avec la FEDIL et ses membres<br />
pour identifier les besoins et préparer les<br />
formations adéquates. Elle propose ainsi<br />
70 formations catalogue dont 7 parcours<br />
certifiants pour ce secteur qui sont également<br />
déclinables sur mesure en fonction<br />
des besoins des entreprises.<br />
C’est certainement cette évolution<br />
constante qui a permis à l’organisme de<br />
formation de retrouver en 2022 le nombre<br />
d’inscriptions d’avant la pandémie, soit<br />
plus de 27.000.<br />
House of Training<br />
7, rue Alcide de Gasperi<br />
L-1615 Luxembourg<br />
www.houseoftraining.lu<br />
Muriel Morbé
58<br />
| FORMATION<br />
INLL-MERSCH : UNE<br />
ÉCOLE QUADRILINGUE<br />
À TAILLE HUMAINE<br />
L’Institut national des langues Luxembourg est la plus grande<br />
école de la Grande Région en la matière. Il forme plus de 13.000<br />
apprenants par an, encadrés par quelque 150 enseignants, et délivre<br />
pas moins de 55.000 heures de cours annuellement. Il dispose<br />
néanmoins d’un site à taille humaine à Mersch. Sharon Arendt,<br />
directrice adjointe faisant fonction, nous présente les atouts de<br />
cette antenne ouverte en 2005 pour faciliter l’accès à sa large offre<br />
de cours aux habitants du nord du pays.<br />
Un centre d’apprentissage pour le nord<br />
L’Institut national des langues Luxembourg<br />
(INLL) est une administration publique<br />
placée sous l’autorité du ministre<br />
de l’Éducation nationale, dont la mission<br />
principale est l’enseignement de langues<br />
vivantes à un public adulte. C’est pourtant<br />
dans une ancienne école primaire que son<br />
antenne septentrionale a pris ses quartiers<br />
en novembre 2005, avec pour objectif de<br />
faciliter l’accès à ses cours aux apprenants<br />
venant du nord du pays. Là, des leçons de<br />
luxembourgeois, français, allemand et anglais<br />
sont dispensées de 8 heures du matin<br />
à 20h40 par 14 enseignants qui se partagent<br />
5 salles de classe et forment près de<br />
500 élèves par semestre. « La particularité<br />
du site de Mersch est peut-être la prépondérance<br />
du luxembourgeois. Le nombre de<br />
classes qui se forment à la langue nationale<br />
a doublé au cours des dix dernières<br />
années pour atteindre celui de 41, tant et<br />
si bien que nous comptons aujourd’hui<br />
huit professeurs de luxembourgeois<br />
contre quatre de français, un d’anglais et<br />
un d’allemand », indique Sharon Arendt.<br />
Des formules de cours variées<br />
Le site de Mersch propose, dans les quatre<br />
langues enseignées, diverses formules<br />
de cours afin que tout apprenant trouve<br />
chaussure à son pied. « Nous proposons<br />
des cours en présentiel à raison de deux<br />
leçons par semaine pour les cours compacts<br />
et de trois séances par semaine<br />
pour les cours standards, mais aussi une<br />
formule en blended-learning qui mêle<br />
leçons en classe et à distance. Tout apprenant<br />
choisissant cette dernière option<br />
doit avoir conscience du fait que ce format<br />
demande un investissement personnel<br />
important mais aussi une certaine familiarité<br />
avec divers outils informatiques.<br />
Depuis la rentrée 2022, nous proposons<br />
également, en collaboration avec l’ADEM,<br />
des cours intensifs à visée professionnelle<br />
en luxembourgeois et en français. Ils permettent<br />
de parcourir le programme de<br />
deux niveaux en deux mois, à raison de<br />
quatre cours de 200 minutes par semaine.<br />
Bien qu’il s’agisse d’une nouveauté, le programme<br />
rencontre déjà un franc succès.<br />
Proposer<br />
un enseignement<br />
aussi efficace<br />
que plaisant<br />
Enfin, le site de Mersch organise également<br />
des ateliers en langue anglaise. Cette<br />
formule est uniquement axée sur l’expression<br />
orale et la conversation », présente la<br />
directrice adjointe f.f.<br />
Une approche communicationnelle<br />
Les professeurs de l’INLL fondent leur<br />
enseignement sur une approche pragmatique<br />
: « Certes, la maîtrise de l’écrit<br />
est fondamentale, mais l’expression<br />
orale est la compétence la plus importante<br />
à nos yeux. C’est pourquoi les enseignants<br />
évitent les cours magistraux et<br />
privilégient une approche plus interactive.<br />
Notre objectif est tout simplement<br />
d’encourager les gens à parler, de faire<br />
disparaître la timidité qu’ils peuvent ressentir<br />
et de promouvoir leur autonomie.<br />
Rappelons que nos apprenants sont majoritairement<br />
des personnes actives de 25
59<br />
Sharon Arendt<br />
à 45 ans investies dans l’apprentissage<br />
des langues pour des raisons professionnelles.<br />
Il convient de leur proposer un enseignement<br />
tout aussi efficace que plaisant<br />
», explique Sharon Arendt.<br />
LE CHIFFRE<br />
500<br />
apprenants inscrits à l’INLL-Mersch<br />
chaque semestre<br />
Un lieu d’échange et de rencontre<br />
Pour dynamiser l’apprentissage mais<br />
aussi faciliter l’intégration sociale et<br />
l’échange interculturel, l’INLL propose<br />
à ses élèves diverses activités en dehors<br />
des cours. Et le plus petit site de l’Institut<br />
n’est pas en reste : « Nous organisons<br />
des évènements intitulés « Meet &<br />
Speak » - dont le principe se rapproche<br />
de celui des tables de conversation - en<br />
luxembourgeois, français, allemand et<br />
anglais. En complément, j’aimerais proposer<br />
des activités ludiques en extérieur<br />
l’année prochaine, afin que les étudiants<br />
puissent apprendre davantage par le jeu.<br />
Par ailleurs, nous leur donnons l’opportunité<br />
de constituer des tandems linguistiques<br />
pour pratiquer une langue<br />
avec un locuteur natif. Cette approche<br />
plus informelle, qui permet de se trouver<br />
en situation de communication dans<br />
sa langue cible en dehors des heures de<br />
cours, a beaucoup de succès, bien que<br />
certaines langues soient plus ou moins<br />
demandées », détaille Sharon Arendt.<br />
Dans un futur proche, le plus petit site<br />
de l’Institut fera ses valises pour s’installer<br />
au sein de l’Université populaire<br />
d’Ettelbruck. « Non seulement l’accès à<br />
nos cours sera encore facilité pour les<br />
résidents du nord du pays, mais ceux-ci<br />
bénéficieront en plus d’une offre élargie,<br />
le nombre de salles de classe devant passer<br />
de cinq à seize », conclut la directrice<br />
adjointe f.f.<br />
Institut national des langues<br />
Luxembourg<br />
21, Boulevard de la Foire<br />
L -1528 Luxembourg<br />
www.inll.lu
60<br />
BRÈVES<br />
COMMUNALES DU CENTRE<br />
PAR PAULINE PAQUET<br />
BERTRANGE<br />
Les amateurs de musique seront ravis<br />
: le festival Absolut Bartreng est de<br />
retour pour une nouvelle édition cet<br />
été ! Le 8 juillet prochain, des artistes<br />
nationaux et internationaux joueront<br />
leur musique en plein air au cœur de<br />
Bertrange. Au programme : les chanteurs<br />
Max Giesinger et Michèl von<br />
Wussow, la chanteuse Maya Maunet, le<br />
girls band No Angels et le groupe Power<br />
Plush. Les tickets sont d’ores et déjà en<br />
vente sur le site atelier.lu au prix de<br />
douze euros (comprenant un bon de<br />
dix euros pour les consommations sur<br />
place).<br />
Source : bertrange.lu<br />
LORENTZWEILER<br />
Afin d’améliorer la qualité de vie de<br />
ses citoyens et de poursuivre sa transition<br />
digitale, le collège échevinal de<br />
Lorentzweiler a lancé une CityApp du<br />
même nom que la commune. Y sont<br />
mises à disposition des habitants des<br />
informations sur des sujets aussi variés<br />
que les événements, le calendrier<br />
de collecte des déchets, l’actualité communale<br />
ou encore les numéros de téléphone<br />
de l’administration. La CityApp<br />
«Lorentzweiler» est totalement gratuite,<br />
disponible sur Android et iOS et<br />
constitue un complément aux canaux<br />
de communication traditionnels.<br />
Source : lorentzweiler.lu<br />
LUXEMBOURG<br />
Le service Vel’OH ! a soufflé sa 15 e bougie.<br />
Pour fêter l’événement, le collège<br />
des bourgmestre et échevins de la capitale<br />
s’est réuni le 21 mars en présence<br />
des représentants des communes limitrophes<br />
qui ont étendu le réseau<br />
sur leur territoire. Les responsables en<br />
ont également profité pour inaugurer<br />
la nouvelle station « Halanzy » dans le<br />
quartier de Beggen, qui marque ainsi<br />
l’implantation des bicyclettes bleues<br />
dans la partie nord de Luxembourg.<br />
Cerise sur le gâteau : la commune de<br />
Walferdange a annoncé son adhésion<br />
au réseau au cours de cette année.<br />
Source : vdl.lu<br />
MERSCH<br />
Le 15 mars 2023, la maison relais<br />
Krounebierg de la commune de Mersch<br />
a été inaugurée en présence notamment<br />
du collège des bourgmestre<br />
et échevins, du conseil communal et<br />
des éducateurs. À cette occasion, une<br />
visite a été organisée pour les parents<br />
et leurs enfants. Cette structure d’accueil<br />
complète la maison relais Nic Welter<br />
et est la deuxième gérée par l’asbl<br />
Inter-Actions à Mersch. Le bâtiment,<br />
d’une surface de 3.257 m², est notamment<br />
équipé d’une cuisine spécialement<br />
conçue pour y organiser des ateliers<br />
didactiques avec les enfants.<br />
Source : inter-actions.lu<br />
NIEDERANVEN<br />
Le bâtiment du club de football FC<br />
Us Hostert à Niederanven, vétuste,<br />
souffre actuellement d’un manque de<br />
place. En conséquence, la commune<br />
a pris la décision de procéder à sa rénovation.<br />
Le projet comprend à la fois<br />
la transformation de la structure et<br />
l’ajout d’une extension. Cette dernière<br />
sera dotée d’un sous-sol qui accueillera<br />
un vestiaire, des sanitaires et une<br />
salle de fitness. La partie supérieure<br />
servira de tribune. D’un point de vue<br />
technique, le chauffage au gaz sera notamment<br />
remplacé par des pompes à<br />
chaleur aérothermiques et une citerne<br />
d’eau de pluie permettra l’arrosage de<br />
la pelouse.<br />
Source : niederanven.lu<br />
STRASSEN<br />
Le Lëtzebuerger Artisten Center (LAC)<br />
organise une exposition de collections<br />
publiques et privées « 50 Joer<br />
Lëtzebuerger Konscht » du 25 mars au<br />
10 avril 2023 dans le Centre culturel<br />
Paul Barblé à Strassen. Cet événement<br />
a été mis sur pied en collaboration<br />
avec la commune et subventionné par<br />
le ministère de la Culture. Les visiteurs<br />
peuvent y découvrir les différents courants<br />
de l'art luxembourgeois des 50<br />
dernières années à travers le travail<br />
de 75 artistes. La totalité des œuvres<br />
exposées fera l’objet d’une publication<br />
ultérieure.<br />
Source : strassen.lu
www.inll.lu<br />
61
62<br />
| DIGITALISATION<br />
PORTEFEUILLE D’IDENTITÉ<br />
NUMÉRIQUE : L’AUTHENTIFICATION<br />
AUSSI SIMPLE QU’UN CLIC<br />
Le portefeuille serait-il devenu obsolète maintenant que l’Union européenne<br />
propose de lui substituer un pendant numérique permettant<br />
une authentification simple et sûre, même par-delà les frontières?<br />
C’est très probable car, chaque jour, de nombreuses opérations nécessitant<br />
une vérification d’identité s’effectuent en ligne. Serge Hanssens<br />
et Agnès Martinelle, respectivement Partner et Senior Associate chez<br />
PwC Luxembourg, nous expliquent en quoi cet « e-wallet » européen<br />
devrait améliorer l’expérience utilisateur et comment le Luxembourg<br />
entend faire partie des premiers à en tirer profit.<br />
Qu’est-ce qu’un portefeuille d’identité<br />
numérique et que contient le règlement<br />
qui l’a introduit à l’échelle européenne ?<br />
SH : Comme son nom l’indique, le portefeuille<br />
européen d'identité numérique entend<br />
être un outil digital permettant aux<br />
personnes et aux entreprises basées dans<br />
l’Union européenne de stocker des données<br />
d’identification (nom, adresse, sexe, état civil)<br />
ou encore des attestations électroniques<br />
d’attributs (compte bancaire, certificat de<br />
naissance, diplôme, statut de l'entreprise)<br />
en vue d’une utilisation transfrontalière. Sa<br />
plus-value sera de faciliter l’accès à de nombreux<br />
services en et hors ligne qui nécessitent<br />
une garantie d’authenticité de l’identité<br />
de leurs usagers (opérations bancaires,<br />
démarches administratives, etc.), mais aussi<br />
de rendre les procédures plus fluides, rapides<br />
et sûres, et ce partout dans l'Union européenne.<br />
L’idée est donc de faire sauter une<br />
série de freins au marché commun. Prenons<br />
l’exemple d’un citoyen qui a changé sa carte<br />
d’identité : à l’heure actuelle, il doit multiplier<br />
les démarches pour en transmettre<br />
une copie à toute une série d’acteurs dans<br />
son pays de résidence et dans tout autre<br />
État où il est actif. Une solution numérique<br />
aurait l’avantage de mettre un terme à tant<br />
d’inefficacité. D’ailleurs, certains pays sont<br />
actuellement bien plus avancés sur la question<br />
que l’Union européenne (qui doit s’assurer<br />
de l’interopérabilité de ses solutions<br />
dans 27 États membres), ce qui nuit à sa<br />
compétitivité.<br />
AM : L’Union européenne s’est pourtant<br />
emparée de la question dès 2014, avec le<br />
règlement eIDAS (Electronic IDentification<br />
Authentication and trust Services)<br />
qui a posé les bases de l’identification<br />
électronique transfrontalière. Si certains<br />
embryons de solution avaient bien été<br />
mis au point dans différents pays, leur<br />
appropriation par les utilisateurs, que<br />
ce soient les citoyens ou les entreprises,<br />
était relativement faible, si bien qu’une<br />
seconde mouture, plus ambitieuse, s’est<br />
rapidement avérée nécessaire. C’est finalement<br />
la crise du Covid-19 qui a révélé<br />
un besoin croissant d’accès sécurisé en<br />
ligne aux services publics et privés mais<br />
aussi d’interopérabilité au niveau européen.<br />
Si eIDAS 1 encourageait la mise en<br />
place de solutions d’identité numérique<br />
à l’échelle nationale, il n’exigeait pas des<br />
États membres qu’ils la rendent interopérable<br />
avec celles d’autres États membres.<br />
Ceci a été introduit dans la deuxième version<br />
du règlement afin d’assurer une mise<br />
en œuvre cohérente dans tous les États<br />
membres, au même titre que l’introduction<br />
de prérequis et lignes directrices<br />
plus précises quant au concept de « prestataire<br />
qualifié de services de confiance »,<br />
fournissant un niveau d’assurance en<br />
termes d’authentification et d’identification<br />
encore plus élevé. Les États membres<br />
ont maintenant avec eIDAS 2 l’obligation<br />
d’établir, de tenir à jour et de publier des<br />
listes fiables de prestataires de services<br />
de confiance qualifiés et des services<br />
qu’ils fournissent, visant ainsi à améliorer<br />
la sécurité et fiabilité de ces derniers.<br />
Ce qui est intéressant dans cette réglementation,<br />
c’est l'implication attendue<br />
des États membres. La Commission européenne<br />
a mis à disposition une boîte à outils<br />
sur base de laquelle les États membres<br />
doivent préparer leurs versions des portefeuilles<br />
d’identité numérique afin qu'elles<br />
soient conformes aux normes communes<br />
en vue de leur lancement. Chaque État bénéficie<br />
donc d’une certaine liberté dans le<br />
design de sa solution, une façon pour l’UE<br />
de s’assurer que le résultat réponde aux<br />
besoins de chacun, mais aussi de garantir<br />
l’implication d’acteurs privés innovants<br />
dans l’élaboration des projets pilotes. Bien<br />
que le règlement prévoie le déploiement<br />
des solutions pour l’année prochaine, la<br />
plupart d’entre elles ne seront probablement<br />
pas prêtes avant 2025.<br />
Le Luxembourg entend bien être pionnier<br />
en la matière. Où en est-il dans la mise en<br />
place de cet « e-wallet » et quels avantages<br />
tirera-t-il de cette amorce rapide ?<br />
AM : Bien avant que l’Union européenne<br />
ne dévoile sa boîte à outils, le Luxembourg<br />
avait déjà décidé d’anticiper le changement,<br />
d’abord en entamant les discussions<br />
sur la base légale mais aussi en lançant les<br />
travaux en suivant une approche évolutive.<br />
Son objectif est en effet de proposer<br />
une première version d’un portefeuille<br />
numérique contenant d'abord deux documents<br />
– la carte d’identité et le permis de<br />
conduire – puis de l’améliorer au fur et à<br />
mesure, en tirant des leçons des résultats<br />
des projets pilotes et des contacts noués<br />
avec les fournisseurs de solutions.<br />
SH : L’approche évolutive du Luxembourg<br />
est excellente et ses acteurs clés – soit le<br />
ministère de la Digitalisation, l’INCERT et
63<br />
Agnès Martinelle et Serge Hanssens<br />
le CTIE – travaillent efficacement ensemble,<br />
ce qui devrait permettre au Luxembourg<br />
d’être parmi les premiers à tester sa solution<br />
auprès des citoyens. Être pionnier en<br />
la matière conférera au Grand-Duché un<br />
avantage certain en termes de compétitivité<br />
digitale et au sens large.<br />
Quels sont les avantages du portefeuille<br />
d’identité numérique et quels en sont<br />
les principaux bénéficiaires potentiels ?<br />
AM : L’un des objectifs du portefeuille<br />
numérique européen est de renforcer la<br />
confiance des entreprises, du secteur public<br />
et des citoyens vis-à-vis de l’identité<br />
électronique. C’est pour leur offrir l’assurance<br />
que leurs données seront sécurisées<br />
qu’eIDAS 2 se base sur un système<br />
de prestataires qualifiés de services de<br />
confiance. Non seulement ce système permet<br />
d’atteindre un niveau de confiance et<br />
de protection des données personnelles<br />
que n’offrent pas d’autres grands acteurs,<br />
comme les GAFAM, mais il donne une assurance<br />
en matière de compliance puisque<br />
les acteurs identifiés comme étant « de<br />
confiance » sont en conformité avec les réglementations<br />
européennes.<br />
SH : L’autre grand avantage du portefeuille<br />
numérique européen est bien entendu son<br />
interopérabilité. Un prestataire de solutions<br />
qui remplit les conditions fixées par<br />
eIDAS 2 et qui est reconnu dans un pays le<br />
sera automatiquement dans les 26 autres<br />
États membres. Cette interopérabilité<br />
est réellement cruciale pour s’assurer de<br />
l’adoption de la solution par les citoyens.<br />
Si le « e-wallet » européen ne répond pas<br />
totalement à leurs besoins, à savoir faciliter<br />
leurs démarches administratives<br />
ou supprimer les nombreuses inefficacités<br />
qui entourent le recours à différents<br />
services en ligne à l’échelle européenne,<br />
ceux-ci se tourneront alors vers d’autres<br />
prestataires, quitte à sacrifier la sécurité<br />
de leurs données et la compétitivité de<br />
l’UE. C’est pourquoi ce portefeuille est<br />
réellement une clé de voûte de l’écosystème<br />
digital européen en devenir.<br />
Si toute entreprise pourra en tirer profit,<br />
les principaux bénéficiaires des services<br />
d’identification électronique seront<br />
les organismes qui traitent d’énormes<br />
volumes de données sensibles et qui<br />
doivent se conformer à une réglementation<br />
très abondante, comme les banques,<br />
les assurances, et les services de santé<br />
et de télécommunication. Bien entendu,<br />
le premier bénéficiaire de cette solution<br />
reste l’individu propriétaire des données<br />
qui constituent son portefeuille et qui y<br />
autorisera ou non l’accès en un simple<br />
clic !<br />
PwC Luxembourg<br />
2, rue Gerhard Mercator<br />
L-1014 Luxembourg<br />
www.pwc.lu
64<br />
| DIGITALISATION<br />
REPRENDRE<br />
LE CONTRÔLE<br />
DE SES DONNÉES<br />
S’assurer du respect de sa vie privée est un réel challenge dans<br />
notre monde de plus en plus connecté. C’est ce défi qui a amené<br />
le projet européen TANGO «Digital Technologies Acting as a<br />
Gatekeeper to Information and Data Flows» à voir le jour. Fujitsu<br />
étant l’un des partenaires du consortium européen travaillant sur<br />
le projet, Sofiane Lagraa et Moussa Ouedraogo, deux experts sécurité<br />
chez Fujitsu Luxembourg, nous expliquent en quoi consiste<br />
leur rôle dans ce projet.<br />
D’où vient le besoin de créer une nouvelle<br />
solution pour la protection des<br />
données ?<br />
MO : Pendant longtemps, l’Europe a promu<br />
un internet ouvert, équitable, inclusif et<br />
centré sur les personnes grâce à ses normes<br />
du Règlement Général sur la Protection<br />
des Données et ses règles de coopération<br />
plateforme-entreprise. En parallèle, les<br />
services et les transformations numériques<br />
dans la plupart des secteurs industriels sont<br />
devenus de plus en plus essentiels dans la<br />
vie quotidienne des citoyens et collectent<br />
d’importantes quantités de données.<br />
En tant que citoyen, nous devons régulièrement<br />
partager nos données avec des services<br />
d’intérêt et il s’agit souvent de données<br />
privées et/ou sensibles car ayant trait<br />
par exemple à notre identité (lors d'enregistrements<br />
à l’hôtel ou à l’aéroport),
65<br />
à nos habitudes (telles que les relevés de<br />
consommation énergétique par compteur<br />
intelligent) ou encore à nos finances.<br />
Une fois ces données partagées, l’usage<br />
ultérieur qui en est fait n’est souvent ni<br />
compris ni connu. Bien que ces données<br />
permettent aux entreprises de développer<br />
des produits et des services plus adaptés<br />
pour leurs clients, dans de nombreux cas,<br />
cela se fait au détriment de la vie privée<br />
des citoyens.<br />
Il est donc essentiel de s’orienter vers des<br />
solutions qui permettent d’assurer la sécurité<br />
et la confidentialité des données mais<br />
aussi de réduire la proportion de données<br />
à partager. Le projet TANGO s’inscrit dans<br />
cette logique de respect des normes RGPD.<br />
Quels sont vos points d’attention lors<br />
de la création de cette solution ?<br />
Moussa Ouedraogo et Sofiane Lagraa<br />
SL : Certes, il y a l’objectif primaire de pouvoir<br />
assurer la sécurité et la confidentialité<br />
des données des citoyens mais aussi de<br />
faire un choix technologique qui s’inscrit<br />
dans le cadre des objectifs environnementaux<br />
et de durabilité. Ces aspects occupent<br />
une place très importante dans la vision et<br />
la stratégie digitale de Fujitsu.<br />
En quoi consiste le rôle de Fujitsu dans<br />
ce projet ?<br />
MO : Notre rôle est de développer un outil<br />
assurant la confidentialité des données<br />
qui aura deux grandes fonctionnalités : la<br />
visualisation et la surveillance continue<br />
et proactive des risques de violation de la<br />
confidentialité. Cet outil se matérialisera<br />
sous la forme d’une plateforme au service<br />
des citoyens et entreprises.<br />
D’une part, les citoyens pourront contrôler<br />
et surveiller l’usage de leurs données personnelles<br />
en spécifiant leurs exigences de<br />
confidentialité à l’aide d’un outil de représentation<br />
simple et graphique.<br />
D’autre part, les organisations pourront<br />
tenir compte des contraintes imposées par<br />
les utilisateurs et par la réglementation<br />
RGPD via une technique de surveillance<br />
capable de détecter les violations de sécurité<br />
et de la vie privée.<br />
Comment cela impactera-t-il le quotidien<br />
des citoyens européens ?<br />
MO : Pour mieux cerner la portée du projet,<br />
considérons certains cas d’usage courants<br />
pour le citoyen.<br />
Dans le domaine de l’automobile, la technologie<br />
blockchain permettra le partage<br />
sélectif des données relatives au véhicule et<br />
au conducteur (telles que les destinations<br />
préférées, la position du siège et des roues,<br />
les préférences de conduite, etc.) avec les acteurs<br />
externes (les compagnies d’assurance,<br />
les fournisseurs de services mécaniques ou<br />
les constructeurs automobiles).<br />
SL : Dans le contexte de l’Open Banking,<br />
TANGO responsabilisera les citoyens en<br />
leur donnant le plein contrôle sur leurs<br />
données financières et d’identité, tout en<br />
leur permettant de tirer parti de services<br />
tiers innovants pour améliorer leur situation<br />
financière. La gestion des données<br />
blockchain et le partage de données fiables<br />
permettront ainsi aux citoyens de conserver<br />
la propriété de leurs données.<br />
En même temps, les institutions financières<br />
seront en mesure de partager les<br />
données des citoyens entre eux, sans pour<br />
autant révéler de données personnelles<br />
grâce à la tokenisation de celles-ci. De<br />
plus, de solides analyses de données et<br />
corrélations de transactions leur permettront<br />
d’identifier les cas de blanchiment<br />
d’argent. Une authentification comportementale<br />
continue forte de l’utilisateur et<br />
de l’appareil permettra aux institutions<br />
financières de détecter de manière proactive<br />
les transactions frauduleuses, de<br />
protéger leurs clients et de regagner leur<br />
confiance.<br />
D’autres applications sont prévues dans le<br />
domaine de la transformation numérique<br />
des bureaux de l’immigration et de l’administration<br />
publique, mais aussi dans le<br />
secteur de la vente au détail.<br />
Tout d’abord, dans le domaine de l’HoReCa,<br />
par exemple, la plateforme renforcera la<br />
vie privée des voyageurs lors de leur visite<br />
et de leur séjour dans un centre de<br />
vacances ou « smart hotel ». Des services<br />
personnalisés et des recommandations<br />
y seront proposés aux clients tels que<br />
la commande de repas et de services ou<br />
le processus d’enregistrement et de départ<br />
transparent sans avoir à fournir de<br />
documents d’identité ou carte de crédit<br />
à la réception. Le tout dans une logique<br />
de préservation de la vie privée grâce à<br />
la technologie de tokenisation et l’usage<br />
du système européen d’identification (eI-<br />
DAS).<br />
Fujitsu Luxembourg<br />
89C, rue Pafebruch<br />
L-8308 Capellen<br />
www.fujitsu-luxembourg.lu
66<br />
| DIGITALISATION<br />
TELKEA : UN GROUPE<br />
MULTIDISCIPLINAIRE<br />
CAPABLE DE FOURNIR<br />
DES SOLUTIONS<br />
GLOBALES<br />
Depuis le début de son histoire en<br />
1929, Telkea Group a largement<br />
étendu la gamme de ses compétences.<br />
Principalement actif dans<br />
l’ICT, les télécoms, le cloud et la<br />
sécurité du bâtiment, le groupe<br />
luxembourgeois est devenu aujourd’hui<br />
un acteur transversal,<br />
hybride et flexible dans de<br />
nombreux domaines d’activité,<br />
dont celui de la construction et<br />
de l’immobilier. Le point avec<br />
Mathieu Rameau, CISO & Cybersecurity<br />
Team Leader, Matthieu<br />
Arnaud, Multimedia Team Leader,<br />
Samuel Dirn, Unified Communications<br />
& Applications Business<br />
Line Manager, et Mathieu<br />
Scremin, Building Security Business<br />
Consultant.<br />
Tous les interlocuteurs s’accordent à le<br />
dire. En tant qu’intégrateur, Telkea Group<br />
peut répondre aux besoins informatiques<br />
et télécoms des nouveaux bâtiments : du<br />
câblage à la sécurité réseau et physique,<br />
des équipements multimédias aux communications<br />
unifiées, et plus encore.<br />
Des solutions transversales et sur<br />
mesure<br />
« Lorsqu’il s’agit de nouvelles constructions,<br />
mon équipe travaille en étroite<br />
collaboration avec celle d’Yves Bernard,<br />
qui gère la partie câblage et salle informatique,<br />
pour fournir au client une large<br />
palette de services de connectivité », commente<br />
Mathieu Rameau. « Ces services<br />
combinent les bas et les hauts débits et<br />
supportent aussi bien les trafics Internet,<br />
VoIP (Voice Over Internet Protocol), Vidéo/TV<br />
que le transport de réseaux SAN,<br />
des réseaux spécialisés permettant de mutualiser<br />
des ressources de stockage ».<br />
Une fois l’infrastructure IT et la connectivité<br />
mises en place, d’autres services<br />
vont pouvoir s’ajouter comme l’intégration<br />
audiovisuelle. « Mon rôle consiste à<br />
doter des locaux, que ce soit des salles de<br />
réunion, des auditoriums ou des espaces<br />
partagés, d’équipements multimédias :<br />
des écrans aux haut-parleurs en passant<br />
par les caméras et les microphones », enchaîne<br />
Matthieu Arnaud. « Nous offrons<br />
un service complet : nous sélectionnons<br />
les équipements en fonction des besoins<br />
du client, les installons, les configurons et<br />
nous occupons de la maintenance. Nous<br />
mettons également en place les systèmes<br />
de contrôle et d’automatisation qui permettront<br />
à l’utilisateur final de tout commander<br />
à partir d’une simple tablette ».<br />
« Nos solutions transversales et personnalisées<br />
se retrouvent également dans tout<br />
ce qui concerne la sécurité des bâtiments :<br />
vidéosurveillance, contrôle d’accès, alarme<br />
intrusion, alarme incendie, hyperviseurs<br />
et serveurs d’alarmes, protection des personnes<br />
et des travailleurs isolés », indique<br />
Mathieu Scremin. « Nous pouvons même,<br />
si le client le souhaite, combiner ces différentes<br />
fonctionnalités au sein d’une seule<br />
et même plateforme ».<br />
« En lien avec la diffusion de contenus sur<br />
écran, nous fournissons également des<br />
solutions comme l’affichage dynamique<br />
(digital signage) qui permet de diffuser<br />
des informations multimédias à des fins<br />
de communication interne ou externe »,<br />
souligne Samuel Dirn. « En outre, avec<br />
le développement du travail à distance,<br />
l’interconnexion de tous les moyens de<br />
communication – appels téléphoniques,<br />
e-mails, messagerie instantanée, audio<br />
et visioconférence – via une seule plateforme<br />
est devenue une nécessité. C’est ici<br />
que notre département communications<br />
unifiées intervient en proposant des<br />
fonctionnalités comme le transfert des<br />
appels, le numéro de service unique, le<br />
reroutage des appels, le contact center ou<br />
le serveur fax ».<br />
Nous pouvons répondre<br />
à tous les besoins<br />
informatiques et télécoms<br />
des nouveaux bâtiments :<br />
du câblage à la sécurité réseau<br />
et physique, des équipements<br />
multimédias aux<br />
communications unifiées,<br />
et plus encore<br />
Une réactivité plus grande<br />
Ces compétences très élargies constituent<br />
la principale valeur ajoutée du groupe. « En<br />
faisant appel à l’ensemble de nos services,<br />
le client profite de nombreux avantages »,<br />
poursuit Samuel Dirn. « Il bénéficie d’une<br />
offre plus compétitive et sur mesure.<br />
Comme nous nous occupons de tout, nous<br />
pouvons réaliser des économies d’échelle<br />
et fournir des solutions plus personnalisées.<br />
Notre processus de communication<br />
est également moins lourd et notre réactivité<br />
plus grande ».
67<br />
Samuel Dirn, Mathieu Scremin, Matthieu Arnaud et Mathieu Rameau<br />
« Chacun de nos départements travaille<br />
l’un après l’autre », détaille Mathieu Rameau.<br />
« C’est d’abord l’équipe câblage qui<br />
opère sur le chantier, puis l’équipe réseau<br />
qui prend en charge la connectivité et<br />
ainsi de suite. Si, pour une raison ou une<br />
autre, un des maillons de la chaîne prend<br />
du retard, il peut immédiatement en aviser<br />
le suivant. Nous travaillons tous dans<br />
le même bâtiment. Cette proximité nous<br />
permet d’être plus efficaces et plus rapides<br />
».<br />
« La complémentarité de nos différents<br />
métiers joue toujours en faveur du client,<br />
qu’il fasse appel à l’ensemble ou à un seul<br />
de nos services », précise Matthieu Arnaud.<br />
« Ainsi, le département multimédia est<br />
souvent amené à collaborer avec d’autres<br />
sociétés sur des chantiers. Or, la majorité<br />
des produits multimédias aujourd’hui<br />
s’appuie de plus en plus sur l’informatique<br />
et le réseau IP et les entreprises d’intégration<br />
audiovisuelle classiques au Luxembourg<br />
ne disposent pas ou rarement de ce<br />
type de compétences. La force de l’équipe<br />
est que nous sommes habitués à effectuer<br />
ce genre de mission. De plus, en cas<br />
de problèmes particuliers, nous pouvons<br />
toujours nous tourner vers nos collègues<br />
du département réseau, y compris dans le<br />
cas où ceux-ci n’ont pas été sollicités par<br />
le client ».<br />
Des connaissances mutualisées<br />
« Le fait que le taux de rotation soit particulièrement<br />
faible et la cohésion très<br />
grande au sein du groupe est un autre<br />
atout », insiste Mathieu Scremin. « La plupart<br />
d’entre nous travaillons ici depuis<br />
plusieurs années et, avec le temps, nous<br />
avons progressivement mutualisé nos<br />
connaissances des réalités du terrain pour<br />
le plus grand bénéfice de nos clients. Nous<br />
mettons d’ailleurs à profit notre expertise<br />
en proposant des formations professionnelles<br />
au sein de la Telkea Academy. Nos<br />
formations comprennent aussi bien la<br />
sécurité du bâtiment que la sécurité informatique<br />
et les réseaux d’entreprise,<br />
la virtualisation des systèmes, la gestion<br />
de projet, les applications télécoms et les<br />
soft skills ».<br />
Telkea Group<br />
1, rue de Bitbourg<br />
L-1273 Luxembourg<br />
Tél. : (+352) 42 83 83 1<br />
info@telkea.com
68<br />
BRÈVES<br />
COMMUNALES DU SUD<br />
PAR PAULINE PAQUET<br />
BETTEMBOURG<br />
En plein développement, la commune<br />
de Bettembourg a pour ambition de revaloriser<br />
son centre-ville afin d’en faire<br />
un lieu de vie dynamique et attrayant<br />
toute l’année. Dans ce cadre, elle a rencontré<br />
ses citoyens au cours de quatre<br />
ateliers participatifs et de deux promenades<br />
commentées pour que ce projet<br />
naisse d’un travail collaboratif avec la<br />
population. Parmi les 703 propositions<br />
que cette dernière a formulées lors des<br />
réunions, 137 ont été retenues pour<br />
faire l’objet d’études approfondies. Y<br />
sont comprises la multiplication des<br />
zones vertes, la création d’espaces intergénérationnels<br />
ou encore l’organisation<br />
d’escape games dans l’enceinte du<br />
château.<br />
Source : bettembourg.lu<br />
DIFFERDANGE<br />
Le 20 mars dernier, la Ville de Differdange<br />
a lancé un appel à candidatures<br />
pour les 46 appartements du projet<br />
Gravity destinés à la location. Le complexe<br />
résidentiel comporte en tout 80<br />
logements et des espaces partagés<br />
dont une salle commune de 200 m² au<br />
14 e étage ainsi qu’une grande terrasse<br />
au 15 e étage de la tour B. Parmi ces 46<br />
logements, 24 sont destinés prioritairement<br />
aux personnes âgées et 8 aux<br />
personnes à mobilité réduite. Une première<br />
sélection se fera avant le 30 avril<br />
prochain.<br />
Source : differdange.lu<br />
ESCH-SUR-ALZETTE<br />
C’est une première au Luxembourg : la<br />
Ville d’Esch a rédigé une charte « Égalité<br />
femmes-hommes dans le sport » destinée<br />
aux associations sportives locales.<br />
Les signataires s’engagent notamment<br />
à garantir l’égalité, à lutter contre les<br />
stéréotypes, à favoriser la visibilité de<br />
la participation des femmes dans la<br />
pratique sportive ou encore à mettre<br />
en place des actions de sensibilisation<br />
sur le sujet. Cette action pionnière au<br />
Grand-Duché s’inscrit dans un plan<br />
d’action communal plus large qui devrait<br />
aboutir à terme à une égalité durable<br />
entre tous les citoyens, quelle que<br />
soit leur identité de genre.<br />
Source : citylife.esch.lu<br />
MAMER<br />
Afin de mieux guider ses citoyens dans<br />
le dédale que peuvent représenter<br />
les demandes d’aides communales<br />
et étatiques, la Ville de Mamer a publié<br />
sa brochure actualisée « Subventions<br />
2023 ». Celle-ci détaille toutes les<br />
primes disponibles dans les domaines<br />
de l’environnement, de la mobilité, du<br />
logement, du social et de l’éducation.<br />
Elle présente d’ailleurs la nouvelle aide<br />
financière pour la suppression d’un<br />
jardin de gravier au profit d’un espace<br />
vert. Le fascicule est disponible sur le<br />
site de l’administration communale en<br />
anglais, allemand et français.<br />
Source : mamer.lu<br />
ROESER<br />
En collaboration avec QuattroPax,<br />
un réseau pour la paix et la solidarité<br />
dans la Grande région, la commune<br />
de Roeser a participé à l'édition 2023<br />
de l'action « Trommele fir de Fridden »<br />
le mardi 21 mars. Ce jour-là, environ<br />
160 écoliers des cycles 1 à 4 de l'école<br />
fondamentale de Berchem ont battu<br />
les tambours. Cette action est particulièrement<br />
symbolique car « pendant<br />
des siècles, on a battu le tambour pour<br />
envoyer des hommes à la guerre. Aujourd’hui,<br />
les enfants de l’Europe appellent<br />
les enfants du monde à battre<br />
le tambour pour la paix », explique le<br />
résistant belge Arthur Haulot, rescapé<br />
de Dachau et initiateur du projet.<br />
Source : roeser.lu<br />
KAYL<br />
Depuis le 1 er mars 2023, le parking résidentiel<br />
est en vigueur dans les localités<br />
de Kayl et de Tétange. Son adoption,<br />
votée à l’unanimité par le conseil<br />
communal le 5 juillet dernier, permet<br />
l’extension du stationnement avec<br />
vignette dans toute la commune ainsi<br />
que l’adaptation des zones de parcage<br />
avec disque et la création de zones<br />
payantes. L’objectif de ce nouveau<br />
concept est de faciliter le stationnement<br />
pour les habitants de Kayl et de<br />
Tétange près de leur domicile et de<br />
favoriser l’utilisation des transports en<br />
commun et la mobilité active.<br />
Source : kayl.lu
69
70<br />
| AUTOUR DE LA MOBILITÉ<br />
POUR UNE<br />
MOBILITÉ<br />
AMÉLIORÉE<br />
PAR XXXX<br />
Spécialiste des services de<br />
stationnement, Indigo a définitivement<br />
pris le virage du<br />
numérique au Luxembourg.<br />
L’entreprise, qui mise sur une<br />
haute qualité de service et un<br />
fort degré de personnalisation,<br />
offre aujourd’hui de multiples<br />
solutions digitales qui facilitent<br />
grandement le quotidien des<br />
automobilistes. Gérard Jeitz,<br />
directeur chez Indigo, revient<br />
sur la philosophie de la société<br />
et nous présente Indigo Neo<br />
(anciennement OPnGO) : une<br />
solution de stationnement digitalisée<br />
qui offre de nombreux<br />
avantages pour les communes<br />
et pour les usagers.<br />
Gestionnaire d’un réseau de parking présent<br />
dans plus de 750 villes et 9 pays,<br />
Indigo est leader dans son secteur d’activités.<br />
« Nous vendons ou louons nos emplacements<br />
pour de la courte durée ou du<br />
long terme. Chez nous, le service n’est pas<br />
qu’un mot. Rien qu’au Luxembourg, nous<br />
employons 95 personnes qui proposent à<br />
nos clients les services dont ils ont besoin.<br />
Ainsi, nous accompagnons chaque nouvel<br />
abonné pour lui expliquer le fonctionnement<br />
du parking. Notre philosophie est<br />
résolument centrée sur l’utilisateur. Nous<br />
organisons d’ailleurs régulièrement des<br />
enquêtes auprès de nos clients, des abonnés<br />
et des visiteurs, non seulement pour<br />
mesurer leur satisfaction vis-à-vis de nos<br />
services, mais aussi pour connaître leurs<br />
attentes et ainsi nous améliorer continuellement<br />
», déclare Gérard Jeitz.<br />
mars à Differdange. « Celui-ci sera notre<br />
première propriété au Luxembourg », indique<br />
le directeur.<br />
Nous pensons<br />
le stationnement comme<br />
un lieu d’échange<br />
et de connexion entre<br />
les différents usagers<br />
et modes de déplacement<br />
urbains<br />
OPnGO devient Indigo Neo : la solution<br />
de stationnement numérique<br />
Actuellement, Indigo gère 32 parkings au<br />
Luxembourg. Ce chiffre devrait être revu à<br />
la hausse en début d’année avec l’ouverture<br />
de trois espaces de stationnement<br />
supplémentaires ainsi que d'un autre en<br />
Convaincue que l’avenir du stationnement<br />
passe par la transformation digitale, l’entreprise<br />
se développe toujours davantage<br />
dans le numérique et le service personnalisé.<br />
Il y a quatre ans, elle présentait le
71<br />
CLTO, un centre spécialisé dont le but est<br />
de superviser les parkings 24h/24, 7j/7 et<br />
d’assister les clients. Aujourd’hui, Indigo<br />
élargit son offre en proposant une solution<br />
de stationnement digitalisée avec<br />
Indigo Neo.<br />
« En ouvrant nos parcs de stationnement<br />
à cette plateforme technologique, nous<br />
permettons à nos usagers d’avoir accès<br />
à nos solutions en temps réel à travers<br />
l’application, que ce soit pour un stationnement<br />
en voirie ou en ouvrage. Notre<br />
ambition est d’apporter une réponse<br />
aux automobilistes qui pourront trouver<br />
la meilleure offre au meilleur prix,<br />
rationnaliser leurs trajets et gagner du<br />
temps. Nous nous adressons également<br />
aux collectivités car l’optimisation des<br />
déplacements limitera la circulation urbaine<br />
résultant de la recherche de place<br />
et atténuera mécaniquement la congestion<br />
des centres-villes », indique Gérard<br />
Jeitz. Dudelange est la première ville<br />
luxembourgeoise à recourir à cette application<br />
gratuite pour le parking «Am<br />
Duerf». Luxembourg-Ville, Hesperange<br />
et Diekirch ont également intégré Indigo<br />
Neo pour gérer le stationnement. Très<br />
prochainement, ce sera au tour des communes<br />
de Kayl et Esch-sur-Alzette.<br />
Concrètement, cette solution permet aux<br />
automobilistes de payer directement leur<br />
stationnement dans la rue via leur smartphone<br />
sans se déplacer, de le prolonger en<br />
un clic et à distance, et d’accéder à leurs<br />
factures dématérialisées. Évidemment, l’ensemble<br />
des sessions actives est disponible<br />
en consultation en temps réel par les agents<br />
de contrôle de la ville. Ainsi, aucun risque de<br />
recevoir une contravention ! L’application<br />
est utilisable sur les places payantes en voirie<br />
et engendre moins de frais de fonctionnement<br />
pour les infrastructures puisque les<br />
processus sont dématérialisés.<br />
Un acteur d’une mobilité durable et<br />
intelligente<br />
« Nous nous considérons comme un<br />
LE CHIFFRE<br />
Gérard Jeitz<br />
16.500<br />
places de parking en ouvrage
72<br />
partenaire des communes dans le développement<br />
d’une mobilité plus durable<br />
et intelligente. Nous travaillons et entamons<br />
également des réflexions pour<br />
apporter davantage d’espaces verts au<br />
sein de nos parkings ou sur leurs toitures.<br />
Pour les infrastructures que nous<br />
louons, nous devons néanmoins contacter<br />
les propriétaires et discuter avec eux<br />
pour initier de tels projets », indique Gérard<br />
Jeitz.<br />
Un partenaire<br />
des communes<br />
dans le développement<br />
d’une mobilité plus durable<br />
et intelligente<br />
Indigo collabore aussi avec les Chemins<br />
de Fer Luxembourgeois et leur service<br />
d’autopartage Flex pour faciliter l’accès<br />
à d’autres alternatives de mobilité à ses<br />
usagers. « Par ailleurs, notre maison-mère<br />
a lancé en 2021 l’offre de stationnement<br />
sécurisé pour les vélos : Cyclopark. Cet<br />
espace dispose d’une zone dédiée au stationnement<br />
via des racks ergonomiques,<br />
des casiers de rangement ou de recharge<br />
pour les batteries et d’un atelier munis<br />
d’outils pour effectuer les petites réparations<br />
ou pour entretenir son vélo », précise<br />
Gérard Jeitz. Cyclopark a pour objectif de<br />
répondre aux préoccupations des villes<br />
qui ont mis le vélo et la mobilité douce au<br />
centre de leur stratégie de mobilité.<br />
« Place au futur »<br />
Au-delà de la transition numérique, la<br />
gestion de réseaux de stationnement<br />
est un métier qui génère une importante<br />
activité économique et nécessite<br />
de réelles compétences techniques ainsi<br />
qu’un entretien régulier. « Nous gérons<br />
250 contrats pour des installations techniques<br />
: ascenseurs, ventilation, sprinklage,<br />
détection incendie, barrières, entretien<br />
et nettoyage des emplacements,<br />
des cages d’escalier, peinture, lumières.<br />
Un parking est un bâtiment très technique<br />
et très sécurisé. C’est pourquoi<br />
nous considérons qu’Indigo offre plus<br />
qu’une place pour se garer. Nous pensons<br />
le stationnement comme un lieu<br />
d’échange et de connexion entre les<br />
différents usagers et modes de déplacement<br />
urbains. Nous nous développons<br />
en nous basant sur nos valeurs de toujours,<br />
la qualité et le service, auxquelles<br />
nous ajoutons une personnalisation totale<br />
de notre offre selon les besoins du<br />
client. Notre slogan prend tout son sens<br />
avec nos nouveaux développements :<br />
« Place au futur avec Indigo ! » », conclut<br />
Gérard Jeitz.<br />
LE CHIFFRE<br />
32<br />
parkings en gestion<br />
Indigo Luxembourg<br />
83, rue de Strasbourg<br />
L-2261Luxembourg<br />
lu.parkindigo.com
73<br />
Indigo Park Luxembourg S.A<br />
83, rue de Strasbourg<br />
L-2561 LUXEMBOURG<br />
48 13 36-1<br />
info.lu@group-indigo.com<br />
Indigo Park Luxembourg S.A.<br />
Indigo 83, Park rue de Luxembourg Strasbourg S.A<br />
83, L-2261 rue LUXEMBOURG<br />
de Strasbourg<br />
L-2561 48 LUXEMBOURG<br />
13 36-1<br />
info.lu@group-indigo.com<br />
48 13 36-1<br />
info.lu@group-indigo.com<br />
lu.parkindigo.com<br />
L'APPLI<br />
DU STATIONNEMENT<br />
EN VILLE
74<br />
| AUTOUR DE LA MOBILITÉ<br />
CONSEIL AVISÉ<br />
ET SAV DE QUALITÉ<br />
POUR TOUS<br />
TYPES D’ENGINS<br />
COMMUNAUX<br />
Dan Ferreira
75<br />
Plus que centenaire, la société<br />
viandenoise Ets. Osch et fils<br />
S.à r.l. offre des services variés<br />
aux administrations communales<br />
et aux syndicats intercommunaux<br />
avec un mot d’ordre :<br />
répondre à leurs besoins très<br />
spécifiques avec une approche<br />
sur mesure. L’entreprise donne<br />
la parole à Dan Ferreira, collaborateur<br />
de la société depuis 23<br />
ans et aujourd’hui responsable<br />
des départements vente et service<br />
après-vente. Il nous parle<br />
de la commercialisation des machines<br />
et véhicules communaux<br />
ainsi que de leur entretien.<br />
Une gamme qui répond à tous les besoins<br />
Au service des collectivités et de certains<br />
acteurs publics comme l’Administration<br />
des ponts et chaussées, Ets. Osch et fils<br />
S.à r.l. commercialise différents types de<br />
machines et de véhicules communaux.<br />
Sa large gamme, qui comprend aussi bien<br />
des bennes à ordures que des balayeuses,<br />
des nacelles élévatrices, des saleuses, des<br />
chasse-neiges, des silos à sel pour le service<br />
hivernal ou encore des vidangeuses,<br />
apporte une solution à toutes les problématiques<br />
spécifiques de sa clientèle.<br />
S.à r.l. réalise l’entretien des véhicules de<br />
l’entreprise ainsi que des engins communaux<br />
vendus par la société. Son atout est<br />
son expérience de plus d’un demi-siècle<br />
en la matière. Le SAV a en effet développé<br />
une grande connaissance des machines<br />
de ses fournisseurs de longue date. De<br />
plus, installé dans un atelier flambant<br />
neuf depuis la fin de l’année 2021, il rend<br />
désormais un service amélioré qualitativement<br />
et quantitativement. « Gilles<br />
Osch et Carlos Teixeira, gérants de la<br />
société, ont tenu à associer les collaborateurs<br />
du département à la conception de<br />
leurs nouveaux espaces de travail et je les<br />
en remercie. J’ai ainsi eu l’opportunité de<br />
visiter différents garages et de discuter<br />
des heures durant avec mon chef d’atelier<br />
pour définir précisément les besoins<br />
du service et imaginer l’infrastructure qui<br />
lui permettrait de travailler de la manière<br />
la plus professionnelle qui soit », raconte<br />
Dan Ferreira.<br />
Travailler de la manière<br />
la plus professionnelle<br />
qui soit<br />
Le contrat qui facilite l’entretien<br />
Si la renommée d’Ets. Osch et fils S.à r.l.<br />
n’est plus à faire dans le nord du pays,<br />
l’entreprise viandenoise a su conquérir<br />
une clientèle issue des quatre coins du<br />
territoire national et n’hésite pas à développer<br />
des services itinérants pour lui offrir<br />
le maximum de facilités ! « Nos collaborateurs<br />
ont la possibilité de se déplacer<br />
auprès des clients pour y récupérer un véhicule<br />
qui nécessiterait une réparation, de<br />
l’emmener à notre atelier où nous assurerons<br />
sa prise en charge, puis de le restituer<br />
à son propriétaire. Si ce dernier dispose de<br />
son propre garage, nous pouvons même y<br />
faire les révisions directement ! En outre,<br />
si un camion tombe en panne en dehors<br />
des heures d’ouverture, notre mécanicien<br />
de permanence intervient au plus vite<br />
dans le cadre du contrat de maintenance.<br />
Tout ceci est rendu possible grâce aux<br />
voitures du SAV qui sont complètement<br />
équipées pour repondre directement aux<br />
besoins du client. Ce service flexible et<br />
mobile est des plus intéressants pour<br />
notre clientèle car l’immobilisation d’un<br />
camion pendant plusieurs jours engendre<br />
forcément une perte financière ! », conclut<br />
Dan Ferreira.<br />
Une équipe de quatre collaborateurs experts<br />
aide les clients à naviguer parmi toute<br />
la gamme et à faire le choix qui répondra<br />
au mieux à leurs attentes. « Lorsque nous<br />
décidons de commercialiser un nouveau<br />
produit, nous veillons à approfondir notre<br />
connaissance de celui-ci au préalable afin<br />
de conseiller au mieux le client. C’est ainsi,<br />
en suivant des formations régulièrement,<br />
que nous sommes devenus spécialistes de<br />
notre marché et que nous pouvons nous<br />
assurer de proposer aux communes la solution<br />
dont elles ont réellement besoin »,<br />
déclare Dan Ferreira.<br />
Ce sens du service, Ets. Osch et fils S.à r.l.<br />
le développe également en commercialisant<br />
les pièces de rechange pour tous les<br />
équipements de son catalogue.<br />
Un SAV expérimenté et moderne<br />
Indissociable du premier département,<br />
le service après-vente d’Ets. Osch et fils<br />
Avec ses dimensions de quelque 750 m 2 ,<br />
l’atelier – adapté aux nouvelles technologies<br />
de mécanique hydraulique et de<br />
motorisation électrique tout en conservant<br />
les infrastructures nécessaires à<br />
l’entretien des anciens moteurs à combustion<br />
– accueille chaque jour un minimum<br />
de six véhicules et tourne à plein<br />
régime durant l’été : « En plus de prendre<br />
en charge les véhicules de nos clients,<br />
le SAV entretient également tous les<br />
camions et machines d’Ets. Osch et fils<br />
S.à r.l. et de 3S Tech S.à r.l., sa société<br />
sœur spécialisée dans la commercialisation<br />
de surfaces synthétiques pour<br />
terrains de sport. Ainsi, l’atelier est fort<br />
occupé pendant les congés collectifs,<br />
lorsque nos autres services sont en congé.<br />
Tout ce travail, réalisé sur des machines<br />
toujours plus complexes, est assuré par<br />
une équipe de six électromécaniciens<br />
et deux magasiniers qui s’élargit au fil<br />
du temps et que nous cherchons encore<br />
à agrandir », confie le responsable du<br />
service.<br />
LE CHIFFRE<br />
750 m 2<br />
superficie de l’atelier<br />
Ets. Osch et Fils S.à r.l.<br />
4, ZAE - route de Bettel<br />
L-9415 Vianden<br />
www.osch.lu
76<br />
BRÈVES<br />
COMMUNALES DE L'EST<br />
PAR PAULINE PAQUET<br />
JUNGLINSTER<br />
Les conduites d’eau entre Bourglinster<br />
et Imbringen, alimentant le bassin<br />
d’eau de cette dernière localité, ont fait<br />
l’objet d’une rénovation. Elles étaient<br />
particulièrement vétustes et avaient<br />
d’ailleurs éclaté à plusieurs reprises.<br />
Pour ne rien faciliter, elles passaient<br />
sous des terrains privés, rendant leur<br />
entretien d’autant plus compliqué.<br />
C'est pourquoi elles ont été déplacées<br />
sous le chemin forestier reliant les<br />
deux villages. Le projet ne s’arrête pas<br />
là puisque, à Beidweiler, un nouveau<br />
canal d’eau de pluie et d’eau mitigée a<br />
été posé dans plusieurs rues et la sécurité<br />
des conduites d’eau potable a été<br />
optimisée.<br />
Source : junglinster.lu<br />
GREVENMACHER<br />
Le 20 avril 2023, de 19h à 21h, la commune<br />
de Grevenmacher organise un<br />
atelier de suivi au sujet de l’aménagement<br />
de la Place du marché. Cette<br />
dernière a notamment vu sa chaussée<br />
agrandie et s’est dotée d’aires de stationnement<br />
supplémentaires soumises<br />
au parking résidentiel (comme dans de<br />
nombreuses zones de la ville). Le projet<br />
prévoyait également le renouvellement<br />
partiel des canalisations et la construction<br />
d’un bassin d’eau ou encore la<br />
plantation de vignes. Pour participer à<br />
l’événement, il est nécessaire de s’inscrire<br />
au plus tard le 12 avril.<br />
Source : grevenmacher.lu<br />
MONDORF-LES-BAINS<br />
Les douze communes partenaires de la<br />
région des trois frontières, dont Mondorf-les-Bains<br />
fait partie, soutiennent<br />
les Special Olympics World Games Berlin<br />
2023 qui se dérouleront du 17 au 25<br />
juin. À cette occasion, le thème de l’inclusion<br />
et ses enjeux sont mis en avant.<br />
Afin de soutenir cette cause, les bourgmestres<br />
et maires belges, allemands et<br />
luxembourgeois ont disputé un match<br />
de basketball caritatif le 25 mars dernier<br />
à Schengen. De plus, dans le cadre<br />
du projet « Host town », des athlètes<br />
haïtiens sont accueillis dans leur commune<br />
jusqu’aux compétitions.<br />
Source : mondorf-les-bains.lu<br />
SCHENGEN<br />
Les habitants de la commune de Schengen<br />
pourront très prochainement profiter<br />
des services de l’application Hoplr.<br />
Cette dernière, qui a déjà prouvé son<br />
utilité dans d’autres localités luxembourgeoises,<br />
permet entre autres de<br />
créer un réseau entre voisins, de proposer<br />
des coups de main ou de demander<br />
de l’aide. Les intéressés recevront une<br />
invitation dans leur boîte aux lettres<br />
qui leur permettra de s’inscrire à l’aide<br />
d’un code. À préciser que l’application<br />
est totalement gratuite, sans publicité<br />
et 100% confidentielle.<br />
Source : schengen.lu<br />
BEAUFORT<br />
Depuis le 1 er janvier 2023, il est interdit<br />
de servir des boissons ou de la nourriture<br />
dans des contenants en plastique<br />
à usage unique lors des événements<br />
publics. Dans ce cadre, le conseil communal<br />
de Beaufort a invité les clubs, les<br />
comités consultatifs et l’équipe climat à<br />
une réunion d’information le 15 mars<br />
dernier. Une consultante du centre environnemental<br />
de Pafendall en a profité<br />
pour présenter le projet « Green<br />
Events » initié par le ministère de l’Environnement,<br />
du Climat et du Développement<br />
durable et œuvrant en faveur<br />
d’événements plus respectueux de la<br />
planète.<br />
Source : beaufort.lu<br />
BECH<br />
Les habitants de Bech et de ses localités<br />
peuvent bénéficier du kit d’économies<br />
d’énergie élaboré par Enovos dans le<br />
cadre du programme enoprimes. Le<br />
contenu de ce kit permet d’économiser<br />
jusqu’à 59 m³ d’eau, 3.706 kWh et<br />
329 kg de CO 2<br />
, ce qui correspond à la<br />
consommation moyenne d’un ménage<br />
de quatre personnes! Pour en bénéficier,<br />
il suffit de compléter le bon déposé<br />
dans la boîte aux lettres de chaque<br />
résident et de l’échanger gratuitement<br />
contre le dû colis à l’administration<br />
communale au plus tard le 7 avril 2023.<br />
Source : bech.lu
77<br />
WE TAKE CARE!<br />
4, ZAE – route de Bettel<br />
L-9415 VIANDEN<br />
Tél.: +352 83 41 41 -1<br />
Fax: +352 84 90 10<br />
info@osch.lu<br />
www.osch.lu
78<br />
| ACTUALITÉS COMMUNALES<br />
OBJECTIF 2030<br />
POUR STRASSEN<br />
Allier la qualité de vie et la modernité, tel est le crédo du collège<br />
des bourgmestre et échevins de Strassen. Pour le mettre en application,<br />
les élus ont établi la stratégie « Strassen 2030 » qui vise à<br />
répondre aux besoins de leurs citoyens tous âges confondus. Nico<br />
Pundel, bourgmestre, présente les projets déployés dans ce cadre<br />
et évoque l’avenir.<br />
Pouvez-vous présenter la commune de<br />
Strassen en quelques mots ?<br />
Strassen est nichée au centre du pays, à<br />
quelques kilomètres de la capitale. Géographiquement<br />
bien située, elle compte<br />
aujourd’hui 10.500 habitants. Parmi eux,<br />
63% sont des résidents étrangers. Notre<br />
commune s’est fortement développée ces<br />
dernières décennies, si bien qu’elle se<br />
classe en 12 e position parmi les plus peuplées<br />
alors qu’elle est l’une des plus petites<br />
du Luxembourg en superficie. Il fait<br />
bon vivre à Strassen, même si des pistes<br />
d’amélioration sont toujours à l’étude !<br />
Quels sont les projets phares menés<br />
actuellement par votre commune et<br />
notamment ceux qui entrent dans le<br />
cadre de « Strassen 2030 » ?<br />
Nico Pundel
79<br />
Depuis 2018, nous travaillons sur le développement<br />
du centre de Strassen s’étendant<br />
de la route d’Arlon jusqu’au centre<br />
aquatique « Les Thermes », qui entre dans<br />
notre stratégie « Strassen 2030 ». Le terrain<br />
de football se trouvant juste derrière notre<br />
administration communale sera remplacé<br />
par une école et une maison relais pouvant<br />
accueillir 450 élèves. Le projet a été planifié<br />
et remporté par le cabinet BFF… de<br />
l’architecte Tom Beiler. Cette infrastructure<br />
sera dédiée aux élèves du cycle 1.<br />
Accueillir nos citoyens âgés qui ont besoin d’une structure<br />
de soins plus poussés pour leur permettre de rester dans<br />
notre commune<br />
Nous nous devions donc d’établir de nouvelles<br />
infrastructures pour les footballeurs.<br />
Nous avons planifié la construction<br />
de deux terrains près du centre aquatique :<br />
l’un avec une pelouse hybride et une tribune<br />
pouvant accueillir 350 personnes et<br />
l’autre avec un revêtement synthétique.<br />
Ces chantiers ont déjà démarré. Le ministre<br />
des Sports, Georges Engel, donnera<br />
le premier coup de pelle le 19 avril ! Dès<br />
lors que le premier match de football sera<br />
joué sur le nouveau terrain, nous pourrons<br />
démarrer la construction de l’école, si tout<br />
va bien, en 2025.<br />
Un peu plus loin, là où se trouve déjà le terrain<br />
de beach-volley, nous souhaitons créer<br />
une zone entièrement dédiée à la jeunesse.<br />
Nous avons déjà voté la création d’un skatepark<br />
qui sera établi dans cette zone, ainsi<br />
qu’un centre pour les jeunes strassenois<br />
avec une salle polyvalente où jouer de la<br />
musique, au billard,… ou se rencontrer tout<br />
simplement ! Les services techniques se<br />
trouvent non loin de là. Nous envisageons<br />
de les déplacer ailleurs et sommes en discussion<br />
avec des propriétaires pour acheter<br />
d’autres parcelles où les installer. En lieu<br />
et place, nous souhaiterions y créer par<br />
exemple des courts de tennis ou d’autres<br />
infrastructures sportives ou de loisirs.<br />
Avez-vous sondé les citoyens pour déployer<br />
ces projets ?<br />
Oui, nous impliquons toujours les habitants<br />
dans la réalisation de nos projets.<br />
L’école est pensée en collaboration avec le<br />
personnel enseignant et périscolaire ainsi<br />
que les parents à travers des ateliers et<br />
des réunions d’information par exemple.<br />
Les jeunes ont également pu donner leurs<br />
idées pour le skate-park qui, après concertation<br />
avec eux, sera également muni de<br />
parcours pensés pour le BMX.<br />
Fin avril, nous convoquerons nos citoyens<br />
pour discuter et animer des ateliers autour<br />
du nouveau centre de Strassen situé<br />
devant l’administration communale. Nous<br />
souhaitons également aménager la chaussée<br />
pour créer une zone sans voiture afin<br />
d’alléger le trafic. Par là même, le parking<br />
actuel sera remplacé par une vraie place<br />
de marché. L’ancien presbytère accueille<br />
actuellement une maison relais mais nous<br />
envisageons d’y créer un restaurant et une<br />
brasserie car il peut disposer d’une belle<br />
terrasse en été.<br />
Enfin, nous discutons avec la Spuerkeess<br />
qui possède un bâtiment en face de notre<br />
maison communale. Celui-ci sera démoli<br />
pour laisser place à une nouvelle agence<br />
qui fera corps avec l’esprit architectural<br />
du quartier que nous souhaitons mettre<br />
en place.<br />
Comment gérez-vous la croissance annuelle<br />
de la population ?<br />
Strassen a connu une très forte croissance<br />
démographique ces dernières années, passant<br />
de 6.000 habitants en 2000 à 10.500<br />
cette année. Environ 200 personnes s’installent<br />
annuellement dans notre commune.<br />
Il est ainsi nécessaire de prévoir<br />
les infrastructures publiques en fonction<br />
de ces évolutions. Par exemple, 7,5% de la<br />
population sont inscrits dans notre école<br />
fondamentale. Sur 200 personnes, cela représente<br />
en moyenne 15 enfants de plus,<br />
soit une salle et une classe supplémentaires<br />
par an. Ces chiffres sont stables.<br />
Partant de ce constat, nous avons inauguré<br />
la nouvelle école fondamentale Antoine<br />
de Saint-Exupéry en septembre 2021.<br />
Cette structure modulaire s’élève sur trois<br />
étages et a été conçue pour être à la pointe<br />
de la technologie en matière de durabilité.<br />
Elle a obtenu la certification DGNB qui récompense<br />
les constructions durables respectueuses<br />
de l’environnement et imprégnées<br />
du principe d’économie circulaire.<br />
Justement, quelle place accordez-vous<br />
au développement durable et aux aspects<br />
liés à la circularité dans votre<br />
commune ?<br />
Tous nos projets sont pensés sous le<br />
prisme de la durabilité. Notre commune<br />
est d’ailleurs engagée dans le Pacte Climat<br />
et nous disposons d’une Climat Team au<br />
sein de laquelle tous les citoyens peuvent<br />
se rassembler pour travailler sur ces sujets.<br />
Celle-ci a développé de nombreuses<br />
idées et activités qui sont toutes liées de<br />
près ou de loin à l’économie circulaire<br />
et à la préservation de l’environnement,
GSPublisherVersion 0.13.100.99<br />
\\dc1\public$\2 - PROJETS\1907-TRIBUNE-VESTIAIRES FOOT Strassen\1907-Plans\1907-EXE03.pln<br />
80<br />
Tribüne<br />
03 APD3 1/100 / 01 situation<br />
102 places assises<br />
240 places debouts<br />
68,70 28,27<br />
3,50 105,00 3,50<br />
Terrain 1<br />
Niveau Plateforme 291,25<br />
105x68m<br />
18,52<br />
16,81 4,57 2,50 68,00 2,50 4,00 2,80<br />
Billetterie<br />
Take-out<br />
Tribune<br />
57,09 1,50 12,83<br />
Aire de jeux<br />
Terrain<br />
multisports<br />
7,42 1,50<br />
Chaufferie provisoire<br />
3,00 100,00 3,00<br />
54,00<br />
320 places debouts<br />
Bloc sanitaire<br />
Take-out<br />
Terrain 2<br />
Niveau Plateforme 288,00<br />
100x60m<br />
4,00<br />
2,00<br />
60,00<br />
18,06<br />
4,00<br />
2,00 1,50<br />
6,71<br />
d’œuvrer en faveur de ma commune. Nous<br />
avons réalisé des projets, grands ou petits,<br />
parfois même minimes, mais qui participent<br />
à l’amélioration du bien-être de<br />
nos citoyens comme la construction d’une<br />
rampe destinée aux personnes à mobilité<br />
réduite située au niveau de la pharmacie.<br />
Je me représenterai aux prochaines élections<br />
en double tête de liste avec Anne<br />
Arend. Notre objectif sera de finaliser les<br />
projets entamés. Nous continuerons de<br />
nous concentrer sur les détails pour faire<br />
de Strassen une commune encore plus<br />
agréable. Il s’agira par exemple de créer<br />
une vraie place publique aux abords de<br />
la maison communale. Le nouveau quartier<br />
« Am Bäschelchen » verra également<br />
le jour. Celui-ci comportera des espaces<br />
verts, sera organisé sous la forme d’un<br />
campus de six bâtiments et fera la part<br />
7, rue de la Toison d’Or<br />
L-2265 Luxembourg<br />
belle à la T 44 09 57-1 mobilité douce.<br />
info@hoarchitectes.lu<br />
www.hoarchitectes.lu<br />
Maître d'ouvrage Adm. communale de STRASSEN Date: 02/02/23<br />
Projet<br />
Tribune et vestiaires football Dess: CN<br />
Enfin, en dehors de notre plan « Strassen<br />
Situation<br />
Strassen Ver: DH<br />
Plan<br />
situation Ech: 1/500<br />
2030 », nous développerons un Centre<br />
SOU-SIT-01/07 1907<br />
intégré pour personnes âgées (CIPA).<br />
Celui-ci sera établi à côté de la résidence<br />
actuelle. Il pourra accueillir nos seniors<br />
qui ont besoin d’une structure de soins<br />
plus poussés pour leur permettre de rester<br />
dans notre commune. Cette infrastructure<br />
modulaire qui comptera environ 60 lits est<br />
en cours de planification avec un bureau<br />
d’architectes. Nous estimons sa finalisation<br />
dans quatre ans.<br />
Photomontage<br />
telles que des « repair cafés » ou des videgreniers.<br />
Par ailleurs, nous avons aussi<br />
instauré l’antigaspi dans nos écoles.<br />
Nous impliquons<br />
toujours les habitants<br />
dans la réalisation<br />
de nos projets<br />
Nous nous sommes également lancés<br />
dans le Pacte Nature en fin d’année<br />
2021 et avons entamé diverses initiatives<br />
en la matière. Nous remplacerons<br />
par exemple les haies situées aux abords<br />
de la maison communale par un jardin<br />
de roses. Près du hall omnisports, nous<br />
installerons un potager pour les enfants<br />
afin qu’ils puissent faire pousser leurs<br />
propres fruits et légumes. Nous veillons<br />
également à limiter l’artificialisation<br />
des sols et le scellement des surfaces<br />
pour laisser place à la nature et privilégier<br />
la biodiversité.<br />
En outre, les toits du nouveau complexe<br />
scolaire Antoine de Saint-Exupéry et<br />
du bâtiment communal ont été conçus<br />
pour accueillir des panneaux photovoltaïques.<br />
Nous prévoyons d’en installer très<br />
prochainement afin de profiter de l’énergie<br />
solaire et d’être plus respectueux de<br />
notre environnement.<br />
À quelques mois des élections, quel bilan<br />
tirez-vous de vos deux années à la<br />
tête de Strassen ?<br />
Je suis arrivé à la tête de la commune en<br />
février 2021 et, en tant que Strassenois<br />
de naissance, c’est une immense fierté<br />
Administration communale<br />
de Strassen<br />
1, Boulevard Grande-Duchesse Charlotte<br />
L-8041 Strassen<br />
www.strassen.lu
81
82<br />
| ACTUALITÉS COMMUNALES<br />
DES PROJETS<br />
POUR DYNAMISER<br />
SCHIFFLANGE<br />
Schifflange n’a cessé de se moderniser ces dernières années. Malgré<br />
la faible superficie et la population dense de la commune, le collège<br />
des bourgmestre et échevins fourmille d'idées pour la dynamiser<br />
et offrir continuellement de meilleurs services à ses citoyens. Paul<br />
Weimerskirch, bourgmestre, présente les nombreux projets déployés,<br />
dont celui de la rénovation du Moulin de Bestgen, et revient<br />
sur les prochains défis à relever à Schifflange.<br />
Parlez-nous de la commune de Schifflange<br />
en quelques mots.<br />
Notre commune existe depuis presque<br />
150 ans et a énormément évolué au cours<br />
des deux dernières décennies, passant de<br />
7.000 à 12.000 habitants. Schifflange est<br />
également une ville conviviale au sein de<br />
laquelle près de 100 nationalités se côtoient<br />
tous les jours. Ce sont ces mêmes<br />
citoyens qui font vivre la commune à<br />
travers les 80 clubs et associations culturelles<br />
ou sportives qui la composent et<br />
qui œuvrent à l’intégration de tout un<br />
chacun.<br />
Schifflange tire aussi sa force des espaces<br />
naturels. Notre commune est en effet entourée<br />
par les forêts et la zone de protection<br />
Am Brill.<br />
Paul Weimerskirch
83<br />
À quelques mois des élections, quel bilan<br />
tirez-vous de votre mandat ?<br />
Je le juge globalement positif. Nous<br />
l’avons démarré en lançant une grande<br />
initiative qui donnait la parole à nos citoyens.<br />
L’idée était d’analyser la situation<br />
des infrastructures sportives, culturelles,<br />
scolaires, périscolaires et de loisirs pour<br />
déterminer les projets à réaliser. Ces informations<br />
recueillies auprès des responsables<br />
politiques, des éducateurs, des<br />
instituteurs ou même des élèves nous ont<br />
aidés à connaître les besoins qu’il fallait<br />
couvrir en la matière. Nous nous sommes<br />
également basés sur diverses projections<br />
de croissance de la population pour répondre<br />
à toutes les problématiques.<br />
Enfin, nous avons finalisé les projets entrepris<br />
par l’ancien collège des bourgmestre<br />
et échevins, à savoir le nouveau<br />
boulodrome, l’asile pour animaux et la<br />
création d’un parking souterrain dans le<br />
centre de Schifflange.<br />
Beaucoup peuvent l’oublier, mais nous<br />
avons vécu deux années très difficiles en<br />
raison du Covid-19, ce qui a engendré<br />
des procédures et des retards dans le calendrier.<br />
Malgré tout, nous nous sommes<br />
remis sur les bons rails pour continuer à<br />
développer notre commune.<br />
Nous mettons tout en œuvre<br />
pour conserver les élements<br />
historiques du Moulin<br />
de Bestgen, à l’intérieur<br />
et à l’extérieur<br />
Parmi les projets qui vous tiennent à<br />
cœur : la rénovation et la transformation<br />
du « Moulin de Bestgen » à Schifflange.<br />
Pouvez-vous nous en dire plus ?<br />
Nous ne connaissons pas exactement sa<br />
date de construction mais nous supposons<br />
qu’il a été érigé en 1803 par Nicolas<br />
Olinger. Plus tard, en 1899, Elisabeth C.<br />
Müller, qui habitait le moulin, a épousé<br />
Nicolas Bestgen, d’où le nom actuel :<br />
Bestgen Millen ou Moulin de Bestgen. Ce<br />
bâtiment historique de Schifflange a depuis<br />
été repris par bail emphytéotique de<br />
la part de l’État. La question de l’utilisation<br />
du Moulin de Bestgen a déjà été posée<br />
par le collège des bourgmestre et échevins<br />
précédent. Après réflexions, nous avons<br />
décidé d’y installer une structure d’accueil<br />
pour des enfants âgés de six à douze ans<br />
qui sera gérée par l’asbl TELOS-éducation<br />
dont l’objectif est de garantir l'encadrement,<br />
la protection, la santé et le bienêtre<br />
des enfants. L’association se trouve<br />
déjà sur le territoire communal mais déménagera<br />
une fois les travaux terminés.<br />
Pour leurs besoins, le bâtiment remplira<br />
deux fonctions différentes : une première<br />
éducative avec un centre thérapeutique<br />
et une deuxième de structure d’accueil<br />
qui permettra d’encadrer les visites et les<br />
rencontres entre les parents et leurs enfants.<br />
Le Bestgen Millen intègre aussi un<br />
restaurant à l’heure actuelle. Celui-ci sera<br />
également rénové et restera sur les lieux.<br />
Pour répondre aux normes d’accessibilité,<br />
l’infrastructure sera munie d’un ascenseur.<br />
Une installation de panneaux<br />
photovoltaïques sous la forme d'ardoises<br />
se trouvera sur le côté sud de la toiture<br />
afin d’allier la cause environnementale à<br />
l’aspect patrimonial.<br />
Le bâtiment est classé par l'Institut national<br />
pour le patrimoine architectural et<br />
nous mettons tout en œuvre pour conserver<br />
les éléments historiques du bâtiment,<br />
à l’intérieur et à l’extérieur. Les anciennes<br />
machineries, par exemple, sont aussi<br />
classées et seront conservées, restaurées<br />
Moulin de Bestgen<br />
et protégées derrière des vitres pour les<br />
mettre en valeur. Ce projet s'élève à environ<br />
10,5 millions d’euros.<br />
Votre commune s’est aussi lancée dans<br />
le renouvellement et la réorganisation<br />
de ses infrastructures scolaires et périscolaires<br />
dès 2018 à travers un masterplan<br />
très précis...<br />
Actuellement, nous avons 535 places dans<br />
les maisons relais pour 1.033 enfants, ce<br />
qui est très peu. Pour améliorer la qualité<br />
de vie, diminuer le trafic et faciliter l’organisation<br />
des parents et du personnel<br />
encadrant, il fallait obligatoirement agir<br />
au niveau de l’organisation des structures<br />
d'accueil. Après de nombreuses études,<br />
nous avons décidé de les décentraliser en<br />
les intégrant dans chacune des écoles de<br />
notre commune. Ainsi, à terme, le taux<br />
de capacité des maisons relais passera de<br />
50% à 80%.<br />
Par ailleurs, chaque école sera rénovée,<br />
voire agrandie. En 2018, les établissements<br />
Albert Wingert, Lydie Schmit et<br />
Nelly Stein comportaient 64 classes. Nos<br />
projets devront permettre l’accueil de<br />
1.340 élèves répartis dans 84 classes. Une<br />
fois les travaux terminés, l’école Nelly<br />
Stein accueillera 18 classes et comptera<br />
180 places dans la maison relais, l’école<br />
Lydie Schmit comptera 18 classes pour<br />
250 places en maison relais, l’école Albert<br />
Wingert comptabilisera 22 classes et 300<br />
places en maison relais et dans le quartier
84<br />
Haus A Kassen<br />
«Op Hundelen», une nouvelle école dénombrera<br />
26 classes et 350 places en maison<br />
relais pour un coût total d’environ 90<br />
millions d’euros.<br />
L’école Lydie Schmit est également classée<br />
par le Service de l'inventaire du patrimoine<br />
architectural. Nous tâcherons de<br />
conserver les caractéristiques de ce bâtiment<br />
lors des travaux.<br />
Qu’en est-il au niveau des infrastructures<br />
culturelles et sportives ?<br />
À la suite de la participation citoyenne<br />
ayant révélé l'urgence des besoins, nous<br />
nous sommes engagés à livrer une piscine,<br />
deux terrains de football, un hall polyvalent,<br />
une salle de gymnastique, un bâtiment<br />
pour notre club de tennis de table,<br />
un centre culturel et un terrain dédié au<br />
cyclisme ainsi qu’un parking surélevé qui<br />
pourra accueillir 500 places. L’objectif est<br />
également de trouver des synergies entre<br />
les clubs pour bâtir un complexe optimisé<br />
et plus intelligent. Ces projets se situeront<br />
sur le site de l’actuel terrain de football,<br />
nous attendons la régularisation du PAG<br />
et ils devraient être présentés avant la période<br />
électorale.<br />
Le centre de notre commune connaîtra<br />
aussi certains aménagements. Une maison<br />
de la solidarité sera installée dans<br />
l’actuelle « Maison Entenich ». Celle-ci<br />
sera notamment mise à disposition de<br />
l’association SOS Faim pour que ses bénévoles<br />
puissent continuer leurs activités.<br />
Elle est également dédiée aux étudiants<br />
qui viennent temporairement étudier au<br />
Luxembourg et qui ont besoin d’un toit<br />
pour quelques jours ! Par ailleurs, dans<br />
ce même quartier se trouve la maison « A<br />
Kassen ». Celle-ci accueillera, entre autres,<br />
un centre médical et une résidence. Cette<br />
dernière sera gérée en collaboration avec<br />
l’association locale Telos qui aide les<br />
jeunes mères célibataires à trouver un<br />
logement. Une partie de ce bâtiment sera<br />
consacrée à nos clubs de photographie,<br />
de vidéo et d’échecs. Enfin, les nouveaux<br />
bureaux de notre office social se situeront<br />
dans ce quartier.<br />
Utiliser l’ancienne maison<br />
des pompes du château d’eau<br />
se trouvant sur la friche<br />
industrielle comme lieu<br />
qui pourrait accueillir<br />
un musée<br />
Vous vous êtes déclaré tête de liste début<br />
janvier pour les prochaines élections<br />
et êtes donc candidat à votre propre<br />
succession. Quels sont les principaux<br />
projets qui seront déployés si vous êtes<br />
réélu ?<br />
Il s’agira tout d’abord de finaliser les<br />
nombreux projets en cours et de suivre<br />
avec attention l’état d’avancement de<br />
chacun d’entre eux, notamment celui de<br />
l’organisation scolaire et périscolaire.<br />
Les prochaines priorités seront accordées,<br />
comme évoqué précédemment,<br />
à la rénovation du Moulin de Bestgen.<br />
Par ailleurs, et en lien avec Esch2022,<br />
nous souhaitons établir un musée dans<br />
la commune et placer davantage Schifflange<br />
sur la carte culturelle du sud du<br />
pays. L’objectif ? Promouvoir le riche<br />
passé sidérurgique de notre commune.<br />
C’est encore en réflexion, mais nous<br />
pensons notamment à utiliser l’ancienne<br />
maison des pompes du château
85<br />
École Lydie Schmit<br />
Office social<br />
d’eau se trouvant sur la friche industrielle<br />
comme lieu qui pourrait accueillir<br />
ce musée.<br />
Le développement de la friche industrielle<br />
ArcelorMittal, justement, et du nouveau<br />
quartier Metzeschmelz représentera aussi<br />
l’un des grands projets de Schifflange.<br />
Nous sommes propriétaires de 10% des<br />
69 ha qui composent l’ancien site d’ArcelorMittal.<br />
Ce projet de reconversion a été<br />
confié à Agora qui a déjà conçu Belval. Le<br />
site sera avant tout résidentiel. Nous souhaitons<br />
y construire des habitations à coût<br />
abordable.<br />
Quels seront, selon vous, les grands<br />
défis pour la commune ces prochaines<br />
années ?<br />
Les logements, car nous sommes une<br />
petite commune en superficie et nous<br />
ne disposons que de peu de foncier, et<br />
surtout la mobilité. Ce dernier point est<br />
relativement problématique. Notre commune<br />
est fortement affectée par le trafic<br />
durant les heures de pointe étant donné<br />
sa situation géographique. Les projets<br />
qui sortiront de terre ces prochaines années<br />
ont pour objectif de mieux répartir<br />
les flux, mais nous ne pouvons pas faire<br />
face à ce défi seuls. Le gouvernement vise<br />
à promouvoir l’utilisation des transports<br />
publics. Aujourd’hui, nous sommes à cinq<br />
minutes d’Esch-sur-Alzette et à quinze<br />
minutes de la capitale à partir de la gare<br />
centrale. Il faudra développer ces alternatives<br />
pour que les citoyens et les touristes<br />
privilégient ces modes de transport<br />
à l’avenir.<br />
Enfin, nous espérons que nos associations<br />
poursuivront leurs activités avec la même<br />
motivation. Celles-ci réalisent un travail<br />
remarquable afin que Schifflange continue<br />
d’être une commune conviviale où il<br />
fait bon vivre !<br />
Administration communale<br />
de Schifflange<br />
BP 11<br />
L-3801 Schifflange<br />
www.schifflange.lu<br />
© Tom Fielitz<br />
Château d’eau
86<br />
| ACTUALITÉS COMMUNALES<br />
BIENVENUE<br />
À LA COMMUNE<br />
DE LENNINGEN<br />
Situées à mi-chemin entre la capitale et la Moselle luxembourgeoise,<br />
entourées d’un domaine forestier exceptionnel, Canach et Lenningen<br />
connaissent un essor démographique constant. Pour évoquer<br />
la gestion et les projets à venir au sein de la commune, nous avons<br />
rencontré son bourgmestre Tim Karius, mais aussi les échevins<br />
Jean-Marie Hermann et Philippe Gengler. Une équipe soudée, résolument<br />
à l’écoute et au service de ses administrés.<br />
Vous travaillez en équipe. Que vous apporte<br />
cette structure au quotidien ?<br />
TK : Le travail en équipe nous permet de<br />
faire avancer les choses plus vite, d’être<br />
toujours disponibles et réactifs. Bien sûr,<br />
en tant que bourgmestre, j’ai la responsabilité<br />
de valider certaines décisions. Mais<br />
la plupart de ces dernières doivent également<br />
être revues par un échevin. Il est<br />
donc assez logique pour nous d’avoir établi<br />
ce fonctionnement collégial.<br />
JMH : En outre, cette disposition nous<br />
permet d’avancer avec le même niveau<br />
d’information sur tous les sujets et finalement<br />
de parler d’une même voix.<br />
PG : Cela dit, nous avons chacun certains<br />
sujets de prédilection. Par son travail au-
87<br />
près du ministère du Logement, Tim Karius<br />
est très compétent sur les questions de l’habitat,<br />
Jean-Marie Hermann est quant à lui<br />
très au fait des problématiques liées au budget<br />
et à la sécurité, et je suis pour ma part<br />
conseiller sur le pacte Nature et Climat.<br />
Les habitants de la commune sont<br />
de plus en plus nombreux, comment<br />
vivez-vous cette hausse démographique<br />
aussi forte que constante ?<br />
TK : Elle s’envisage sous deux aspects.<br />
C’est tout d’abord une grande fierté et<br />
satisfaction pour notre commune. Ajoutons<br />
que c’est une croissance naturelle<br />
que nous gérons parfaitement pour le<br />
moment. Mais cette croissance qui devrait<br />
se poursuivre nécessite de nombreuses<br />
adaptations dans nos localités. Nous y<br />
sommes très attentifs et nous y travaillons<br />
beaucoup afin que la vie au sein de la<br />
commune reste aussi agréable qu’elle l’est<br />
aujourd’hui. Cette hausse démographique<br />
ne doit pas se faire au détriment des habitants.<br />
JMH : Nous avons donc le devoir de faire<br />
évoluer les infrastructures de Lenningen<br />
afin qu’elles correspondent aux besoins de<br />
notre population grandissante.<br />
PG : Je pense que cet engouement s’explique<br />
par notre situation géographique<br />
qui est très commode : la commune est<br />
proche de la capitale mais aussi des frontières<br />
de l’Allemagne et de la France. Et le<br />
cadre de vie fait que les gens se plaisent<br />
ici.<br />
partie des sujets qui nous occupent beaucoup.<br />
La circulation augmente et le code de<br />
la route est parfois négligé par les conducteurs.<br />
Des mesures concrètes ont été prises<br />
et le seront encore dans les mois à venir.<br />
En ce qui concerne l’urbanisation, nous<br />
espérons que le nouveau PAG nous ouvrira<br />
quelques portes. Mais, comme la plupart<br />
des communes luxembourgeoises, nous<br />
possédons peu de terrains. Nous devons<br />
donc discuter avec des propriétaires fonciers<br />
et trouver des solutions. Comme le<br />
précédent PAG dont nous avons hérité ne<br />
brillait pas par sa transparence, les propriétaires<br />
sont parfois méfiants, ce qui est<br />
tout à fait légitime. C’est à nous de débloquer<br />
la situation.<br />
Philippe Gengler, Tim Karius et Jean-Marie Hermann<br />
La commune de Lenningen est une commune<br />
rurale et nous comptons bien le rester<br />
à l’avenir.<br />
Quelles sont les conséquences pour<br />
l’habitat, l’urbanisme et les services au<br />
sein de la commune ?<br />
Cette hausse<br />
démographique<br />
est une fierté, mais marque<br />
aussi la nécessité de faire<br />
évoluer les infrastructures<br />
de notre commune<br />
TK : Si les finances de la commune se<br />
portent très bien, nous devons maintenant<br />
investir pour faire face à cet essor démographique.<br />
Plusieurs projets sont en cours,<br />
je pense notamment à l’évolution de l’atelier<br />
communal et de la maison relais qui<br />
ne sont plus adaptés, ou à la caserne des<br />
pompiers qui est vétuste. Ces chantiers<br />
avancent bien, ils prendront du temps,<br />
mais c’est notre priorité absolue.<br />
Qui dit augmentation de la population dit<br />
aussi augmentation du nombre d'enfants.<br />
Nous devons agrandir nos infrastructures<br />
scolaires afin de pouvoir accueillir ces<br />
futurs citoyens. Les trois sites existants<br />
à Lenningen et à Canach ne sont plus<br />
adaptés. Nous devons regrouper ces différents<br />
établissements sur un seul site<br />
pour faire face aux besoins éducatifs et<br />
pédagogiques mais aussi pour simplifier<br />
la question des transports scolaires. Nous<br />
y travaillons actuellement et avons déjà<br />
plusieurs possibilités sans qu’aucune<br />
n’ait encore été validée, car il faut aussi<br />
bien réfléchir aux moyens de financer un<br />
tel projet.<br />
JMH : La sécurité routière fait également<br />
TK : L’obligation légale imposant aux<br />
communes de proposer des logements<br />
abordables est un défi pour les communes<br />
de notre taille. Du point de vue financier,<br />
c’est tout à fait gérable, notamment grâce<br />
à l’aide de l’État. En revanche, une administration<br />
comme la nôtre ne dispose pas<br />
d’un service dédié au suivi des chantiers et<br />
des loyers. Ce n’est donc pas dans la mise<br />
en œuvre mais bien dans la gestion future<br />
que cela est plus problématique. Cela fait<br />
partie des axes de travail du plan d’action<br />
local à venir.<br />
Le conseil communal de Lenningen<br />
a décidé d’adhérer au Pacte Climat.<br />
Quelles initiatives ont été mises en<br />
œuvre ?<br />
TK : Nous partageons les mêmes convictions<br />
au sujet de l’environnement et des<br />
investissements qui doivent être réalisés<br />
en la matière. La difficulté est la réalisation<br />
des audits qui permettent d’analyser<br />
les points d’action les plus saillants. Ces<br />
derniers sont bien avancés et nous avons
88<br />
à présent une idée claire de ce qui doit être<br />
mis en œuvre pour favoriser l’utilisation<br />
d’énergies renouvelables comme le solaire<br />
ou la géothermie.<br />
PG : Notre plan pour l’année à venir<br />
est terminé, nous savons quels points<br />
doivent être améliorés. Lors de la dernière<br />
séance du conseil communal, des<br />
subsides supplémentaires ont été votés.<br />
Je pense notamment à une hausse de 20%<br />
pour les infrastructures photovoltaïques.<br />
Cela devrait sans doute convaincre un<br />
peu plus nos administrés d’opter pour ce<br />
type d’équipements. Nous travaillons actuellement<br />
sur un plan d’action pour nos<br />
deux églises afin de réduire significativement<br />
leur consommation d'énergie.<br />
JMH : Certains éléments géographiques<br />
nous limitent dans notre propension à favoriser<br />
les énergies durables. Par exemple,<br />
le territoire de notre commune ne comporte<br />
qu’un site pouvant accueillir des éoliennes,<br />
si et seulement si les communes<br />
voisines sont d’accord.<br />
TK : Nous sentons que les choses<br />
changent, que les esprits sont enclins<br />
à aborder cette nouvelle page de notre<br />
développement. Nous souhaitons clairement<br />
positionner la commune de Lenningen<br />
comme une commune innovante, ouverte<br />
et engagée dans les questions liées<br />
au développement durable.<br />
Peut-on revenir sur le Pacte Nature et<br />
la gestion de l’eau qui préoccupe de<br />
nombreuses communes ?<br />
ont souffert plusieurs fois par le passé. Le<br />
futur PAG devra en tenir compte.<br />
PG : Lenningen est une commune très boisée<br />
et nos bois sont en très bonne santé du<br />
point de vue de la faune et de la flore. Les<br />
forestiers réalisent des études de ces biosphères<br />
et cartographient les différentes<br />
zones, en respectant les mesures du Pacte<br />
Nature. Nous utilisons d’ailleurs le bois de<br />
notre territoire pour réaliser des habitats<br />
dédiés aux animaux de notre région.<br />
Quels retours avez-vous de la part de<br />
vos citoyens ?<br />
JMH : Nous avons organisé une séance<br />
d’information il y a quelques semaines.<br />
Plus de 200 personnes sont venues, ce qui<br />
est une vraie réussite à l’échelle de notre<br />
commune. Après avoir fait un état des<br />
lieux de nos actions passées, nous avons<br />
présenté les projets à venir. Les retours<br />
étaient très favorables. Les habitants ont<br />
vu que leurs demandes ont donné lieu à<br />
des actions concrètes de notre part.<br />
Nous souhaitons<br />
positionner la commune<br />
de Lenningen comme<br />
une commune innovante,<br />
ouverte à tous, et engagée<br />
concrètement pour<br />
le développement durable<br />
PG : Nos administrés apprécient aussi<br />
l’équité dont nous faisons preuve et<br />
qui leur a peut-être manqué par le passé.<br />
Nous sommes à l’écoute de toutes leurs<br />
requêtes, sans favoritisme. Et si nous pouvons<br />
faire quelque chose, dans un cadre légal,<br />
nous agissons. Nous souhaitons vraiment<br />
faire avancer le vivre-ensemble dans<br />
la bonne direction. Par exemple, tous les<br />
nouveaux arrivants sont reçus et présentés<br />
aux associations afin qu’ils puissent<br />
établir des contacts et être intégrés dans<br />
notre commune.<br />
Les élections approchent. Comment<br />
envisagez-vous cette échéance et quel<br />
message aimeriez-vous faire passer ?<br />
TK : Nous nous sommes présentés avec<br />
une volonté de servir la commune à long<br />
terme. Ce n’est donc pas un secret que<br />
nous souhaiterions prolonger notre mandat<br />
afin de pouvoir mettre en œuvre nos<br />
idées dans les années à venir. Nous espérons<br />
que la population nous donnera cette<br />
opportunité. Nous échangerons encore<br />
avec eux d’ici là, mais j’espère surtout que<br />
notre travail, plus que notre communication,<br />
jouera en notre faveur.<br />
PG : Chacun est le bienvenu dans la commune<br />
de Lenningen. Nous sommes particulièrement<br />
très heureux d’avoir des communautés<br />
étrangères qui s’investissent au<br />
sein de notre commune. C’est une richesse<br />
que nous louons et que nous aimerions<br />
encore encourager.<br />
Avec la présence d’un terrain de golf, de<br />
son hôtel, de nombreux sentiers de randonnées<br />
et d’activités nautiques à proximité,<br />
la commune de Lenningen et sa<br />
région constitue une réelle destination<br />
touristique.<br />
TK : Même s’il n’y a pas d’inquiétudes à<br />
avoir quant à nos ressources en eau actuellement,<br />
ce sujet nous préoccupe particulièrement,<br />
notamment après l’été très<br />
chaud que nous avons vécu l’an dernier.<br />
Les agriculteurs et les vignerons, qui sont<br />
nombreux dans la région, en sont très dépendants.<br />
Pour l’instant, nous ne connaissons<br />
pas de crise, mais nous devons rester<br />
vigilants. J’en profite pour remercier nos<br />
administrés qui ont parfaitement respecter<br />
les consignes du gouvernement sur<br />
l’arrosage ou le lavage des voitures.<br />
JMH : La topologie de notre territoire fait<br />
que nous sommes exposés à de possibles<br />
inondations. Le centre-ville de Lenningen<br />
ainsi que la rue de la fontaine à Canach en<br />
TK : Un des points très positifs que les<br />
administrés ont évoqués, c’est la transparence<br />
dont nous faisons preuve au quotidien.<br />
Ils apprécient que nous ne nous<br />
positionnions pas seulement comme des<br />
décideurs, mais d’abord comme des facilitateurs.<br />
Nous sommes ouverts et disponibles<br />
pour les recevoir et entendre leurs<br />
demandes. Pour la suite, laissons les élections<br />
à venir parler à notre place !<br />
Administration communale de<br />
Lenningen<br />
3, rue de l'Église<br />
L-5414 Lenningen<br />
www.lenningen.lu
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90<br />
| ACTUALITÉS COMMUNALES<br />
SANEM :<br />
BIEN VIVRE<br />
ENSEMBLE<br />
Simone Asselborn-Bintz
91<br />
Dans le sud du pays, les quatre<br />
localités de la commune de Sanem<br />
(avec Belvaux, Ehlerange<br />
et Soleuvre) forment ensemble<br />
la plus grande commune du canton<br />
d’Esch-sur-Alzette. Celle-ci se<br />
présente comme un territoire<br />
moderne et progressiste avec<br />
des perspectives de développement<br />
qui répondent aux besoins<br />
de ses 18.300 habitants. Tour<br />
d’horizon des projets orientés<br />
vers l’amélioration de la qualité<br />
de vie avec Simone Asselborn-Bintz,<br />
bourgmestre depuis<br />
juillet 2020.<br />
De nouveaux lieux de vie<br />
La friche industrielle devenue quartier urbain<br />
offre une mixité unique en matière de<br />
logement, de travail et de loisirs. La surface<br />
immense qui se partage entre les communes<br />
d'Esch-sur-Alzette et Sanem fait figure<br />
de projet exemplaire en matière de reconversion.<br />
Tout est prévu pour le confort<br />
de la vie quotidienne des habitants en<br />
matière d’écoles, de commerces, de logements<br />
et de transports. En parallèle, Belval<br />
accueille aussi près de 20.000 employés,<br />
chercheurs et étudiants. La culture industrielle<br />
d’autrefois est parfaitement intégrée<br />
au projet et s’érige au rang de monument<br />
du patrimoine national.<br />
En octobre dernier, la première pierre du<br />
projet du nouveau quartier Belval-Nord<br />
a été posée en présence du ministre du<br />
Logement Henri Kox. Avec le concours<br />
de la Société nationale des habitations à<br />
bon marché (SNHBM), ce nouveau lieu de<br />
vie prendra place sur 3 ha situés près de<br />
la rue d’Esch à Belvaux. « Nous cherchons<br />
en permanence à mettre en œuvre tous<br />
les moyens nécessaires pour fournir des<br />
logements abordables à nos concitoyens,<br />
nous travaillons avec tous les acteurs pour<br />
tenter de loger tout le monde », indique<br />
la bourgmestre. À terme, 68 logements<br />
répartis en deux lots seront destinés à la<br />
location. Le lieu accueillera également la<br />
nouvelle maison sociale et des locaux pour<br />
une équipe de proximité de la commune<br />
de Sanem, une salle multifonctionnelle<br />
pour des associations locales, des bureaux,<br />
des cabinets médicaux et un restaurant. Il<br />
constituera aussi un accès supplémentaire<br />
à la Waassertrap. « Ce projet représente<br />
Nous cherchons en permanence à mettre en œuvre tous<br />
les moyens nécessaires pour fournir des logements<br />
abordables à nos concitoyens<br />
une réelle valeur ajoutée pour l’ensemble<br />
de la commune, je suis très attachée à la<br />
construction de logements abordables.<br />
Belval-Nord apporte une réponse concrète<br />
à la problématique du logement dans la<br />
région », ajoute Simone Asselborn-Bintz.<br />
Les travaux de terrassement sont en cours,<br />
le projet devrait s’achever au plus tard en<br />
juillet 2026.<br />
Le quartier « Geessewee » à Belvaux<br />
Un autre projet important est mené par<br />
la commune avec la SNHBM sur une surface<br />
de 5,7 ha qui appartient au PAP appelé<br />
« Geessewee ». Ce nouveau quartier de<br />
Belvaux en construction qui doit s’achever<br />
d’ici 2025 se compose de 93 maisons unifamiliales<br />
et de 11 résidences portant le<br />
total à 183 habitations. Aménagé en quartier<br />
durable, il accueillera un grand bassin<br />
de rétention des eaux pluviales, des aires<br />
de jeux et des espaces verts ainsi qu’une<br />
zone sans voiture. La bourgmestre ajoute<br />
que deux parcelles au sein du quartier<br />
Belval-Sud élaboré par la société de développement<br />
Agora ont été acquises par<br />
la commune afin d’y construire d’autres<br />
logements.<br />
Une commune engagée auprès de tous<br />
ses habitants<br />
Près de la nouvelle maison sociale de Sanem,<br />
un nouveau lieu multifonctionnel<br />
réunissant à la fois des associations, un<br />
centre médical et un complexe incluant<br />
une brasserie trouvera sa place.<br />
« Nous l’envisageons comme un lieu de<br />
vie où chacun peut se rencontrer pour<br />
échanger et partager des moments, c’est<br />
très important pour le vivre-ensemble :<br />
une valeur qui nous est chère et pour<br />
laquelle nous œuvrons au quotidien »,<br />
souligne Simone Asselborn-Bintz. Sur ce<br />
sujet, le centre pour personnes âgées « Op<br />
der Waassertrap » illustre parfaitement cet<br />
objectif. L’infrastructure se trouvait à Soleuvre<br />
avant de prendre place à Belvaux il<br />
y a dix ans. « Nous sommes la seule commune<br />
à gérer directement une maison de<br />
ce type. Cela nous tient à cœur, car nous<br />
sommes tous acteurs de la politique pour<br />
les seniors. Nous engageons du personnel<br />
de proximité et travaillons main dans la<br />
main avec lui. Pour nos résidents, rester<br />
dans une commune dans laquelle ils ont<br />
longtemps vécu est capital pour leur équilibre.<br />
De plus, leurs familles habitent souvent<br />
à quelques kilomètres, ce qui permet<br />
à celles-ci de se déplacer facilement pour<br />
leur rendre visite.<br />
Dans la continuité de l’inclusion, comment<br />
ne pas évoquer le restaurant de<br />
l’asbl Trisomie21 Lëtzebuerg, « Madame<br />
Witzeg », qui se situe au rez-de-chaussée<br />
de la résidence « op der Waassertrap ».<br />
Dans cette enseigne au cadre jovial et raffiné,<br />
le service, la prise des commandes<br />
et la cuisine sont assurés par une équipe<br />
de travailleurs porteurs du syndrome de<br />
Down, également connu sous le nom de<br />
trisomie 21. « Le restaurant n’en est qu’à<br />
ses débuts, mais le succès est déjà au rendez-vous.<br />
L’ambiance est positive et bienveillante,<br />
c’est un très bel exemple d’inclusion<br />
», indique l’élue.<br />
Un peu plus loin à Soleuvre, c’est l’épicerie<br />
solidaire « Eis Epicerie Zolwer » qui propose<br />
plus de 1.000 produits pour la plupart<br />
bio ou locaux à des prix raisonnables.<br />
Ouverte à tous en plus des bénéficiaires<br />
de l’office social de Sanem, elle permet à<br />
chacun d’effectuer ses achats sans aucune<br />
discrimination ou stigmatisation. Elle vise<br />
aussi à sensibiliser les clients sur l’importance<br />
d’une alimentation de qualité<br />
et agit contre le gaspillage. Là encore, la<br />
commune cultive la diversité et la cohésion<br />
sociale en encourageant les habitants<br />
à se rencontrer.<br />
Le Kannercampus<br />
Il accueille une école, une crèche, une maison<br />
relais, un centre de compétences pour<br />
le développement intellectuel et un hall<br />
sportif, le tout au même endroit ! Situé non
92<br />
Mike Lorang, Simone Asselborn-Bintz, Nathalie Morgenhaler et Steve Gierenz<br />
loin de la place Marcelle-Lentz-Cornette,<br />
à proximité de la résidence « Op der Waassertrap<br />
», les quatre bâtiments occupent<br />
une surface de 23.150 m². Les espaces dédiés<br />
à la maison relais sont intégrés aux<br />
deux bâtiments de l’école communale afin<br />
d’assembler l’enseignement et la maison<br />
relais en un ensemble indissociable. «Les<br />
instituteurs et les éducateurs travaillent<br />
ensemble pour répondre au mieux aux besoins<br />
de chaque enfant. L’idée de continuité<br />
dans le suivi est très importante pour<br />
leur épanouissement et leur réussite»,<br />
précise Simone Asselborn-Bintz. Le masterplan<br />
éducation établi à l’horizon 2035<br />
a laissé entrevoir qu’il était nécessaire de<br />
construire trois écoles supplémentaires.<br />
Une maison relais est également en cours<br />
de création à Soleuvre et une 3 e crèche<br />
communale ouvrira ses portes à Belvaux<br />
au «Geessewee» en septembre prochain.<br />
L’autre bonne nouvelle concerne le château<br />
de Sanem à l’abandon depuis plusieurs<br />
années, qui deviendra un nouveau<br />
site d’enseignement pour les métiers de<br />
l’HoReCa en plus de celui de Diekirch.<br />
Tourisme et culture<br />
Le Minett Trail, c’est onze gîtes et un sentier<br />
de 90 km qui traverse toutes les communes<br />
de la réserve de biosphère. L’idée<br />
consistait à implanter un chemin de randonnée<br />
à travers des paysages spectaculaires<br />
témoignant du riche passé minier de<br />
la région. Suite à la nomination de la ville<br />
d’Esch-sur-Alzette avec les communes du<br />
sud au titre de Capitale européenne de la<br />
culture en 2022, le concept s’est développé<br />
avec l’idée de créer un véritable projet<br />
architectural autour des gîtes avec la collaboration<br />
de l’ordre des architectes et ingénieurs-conseils<br />
(OAI). En respectant la<br />
législation en matière de conservation des<br />
patrimoines naturel et historique, chaque<br />
site a été choisi par les communes sur des<br />
critères réunissant la faisabilité du projet,<br />
son originalité et ses fonctionnalités.<br />
« Une année culturelle constitue toujours<br />
un véritable enrichissement pour les habitants<br />
d’un territoire qui rayonne certes<br />
durant toute l’année avec des temps forts<br />
autour d’une programmation spécifique,<br />
mais je pense que l'évenement doit aussi<br />
s’apparenter à un coup d’envoi pour les<br />
années suivantes. Les Kabaisercher en<br />
sont un bon exemple. Ces structures ont<br />
été pensées comme des projets durables<br />
qui continueront d’exister et d’accueillir<br />
des visiteurs après l’année culturelle »,<br />
souligne la bourgmestre. Parmi les gîtes<br />
insolites qui jalonnent le parcours du Minett<br />
Trail, celui du site « Bieles Réideng »<br />
se démarque par ses lignes très contemporaines.<br />
Situé près de la gare à Belval-<br />
Redange il peut recevoir jusqu’à douze<br />
randonneurs. Une salle commune permet<br />
de se réunir. L’environnement naturel a
93<br />
été préservé, mais l’endroit dispose d’un<br />
parking et est accessible aux personnes à<br />
mobilité réduite.<br />
La commune cultive<br />
la diversité et la cohésion<br />
sociale en encourageant<br />
les habitants à se rencontrer<br />
Sur le plan de la culture, comment ne pas<br />
évoquer la salle de spectacle et de concert à<br />
Soleuvre ? L’ Artikuss possède une capacité<br />
de 650 places assises et peut accueillir un<br />
maximum de 860 personnes. La scène est<br />
entièrement modulable et s’adapte à tout<br />
type d’événement. Sa programmation variée<br />
rassemble tous les publics. L’ Artikuss<br />
est destinée aux manifestations des sociétés<br />
de la commune de Sanem ; elle s’impose<br />
comme un lieu fédérateur et créateur<br />
de moments de culture et de découverte<br />
pour les habitants. La bourgmestre évoque<br />
également un événement important<br />
qui se tiendra le 9 mai prochain. Baptisé<br />
« San’up », il se présente comme une fête<br />
familiale. Décliné sous forme d'ateliers,<br />
de spectacles et de rencontres, il regroupe<br />
les participants et les associations autour<br />
d’instants conviviaux, et s’inscrit à la perfection<br />
dans l’idée de vivre-ensemble. Un<br />
peu plus tard en juillet, le festival « FLOW »<br />
réunira le meilleur de la scène musicale<br />
luxembourgeoise avec plusieurs artistes.<br />
Il se déroulera du 20 au 23 juillet dans<br />
le parc de Belval. « Nous cherchons en<br />
permanence à renforcer les côtés créatif,<br />
participatif et collectif. Nous voulons<br />
aller au fond des choses afin que chacun<br />
puisse profiter des infrastructures et des<br />
événements. Je crois à la cohésion sociale<br />
et aux valeurs du vivre-ensemble qui se<br />
concentrent autour des notions de solidarité,<br />
d’entraide, de tolérance, d’ouverture,<br />
de justice et d’égalité. Pour y parvenir, il<br />
est essentiel d’entretenir le dialogue entre<br />
les habitants et les élus », conclut Simone<br />
Asselborn-Bintz.<br />
Administration communale<br />
de Sanem<br />
60, rue de la Poste<br />
L-4477 Sanem<br />
www.suessem.lu
94<br />
| ACTUALITÉS COMMUNALES<br />
MERTERT ENTRE<br />
DANS UNE NOUVELLE<br />
DYNAMIQUE<br />
Depuis quelques années, la commune de Mertert a entrepris de<br />
nombreux projets pour se dynamiser, se diversifier et devenir un<br />
pôle d’attractivité pour les entreprises qui souhaitent s’y implanter,<br />
le tout sans nuire au bien-être des citoyens. Jérôme Laurent,<br />
bourgmestre, présente les multiples points forts économiques de sa<br />
commune dont font partie le port de Mertert et la zone « Am Lein ».<br />
Il revient également sur les autres projets en cours, notamment en<br />
matière de politique environnementale et surtout immobilière avec<br />
le Pacte Logement 2.0.<br />
Jérôme Laurent<br />
« Am Lein », le PAP qui dynamise la<br />
commune<br />
Le promoteur et le collège des bourgmestre<br />
et échevins ont élaboré le PAP « Am<br />
Lein » en 2021 qui a ensuite été approuvé<br />
par le conseil communal. La zone, située<br />
entre la voie ferrée, la Syre et la route nationale<br />
N1, s’étend sur 3,53 ha, presque<br />
jusqu’au viaduc de l’autoroute. «De nombreux<br />
petits commerces et prestataires<br />
de services servant aux besoins des habitants<br />
y seront implantés. Avec ce nouveau<br />
pôle, nous souhaitions apporter une<br />
vraie plus-value à nos citoyens, puisqu’il<br />
permettra l’implantation de nouvelles<br />
entreprises et de soulager le trafic dans<br />
les centres de Wasserbillig et Mertert»,<br />
précise Jérôme Laurent. Les responsables<br />
espèrent aussi que ce projet favorisera la<br />
création de nouveaux emplois et permettra<br />
ainsi d’accroître l’attractivité de Mertert<br />
en tant que site économique régional.<br />
Le PAP « Am Lein » met également l’accent<br />
sur le bien-être général et la protection de<br />
la nature. Les façades des bâtiments industriels<br />
prévus dans la zone permettront<br />
de réduire la propagation du son vers les<br />
quartiers résidentiels voisins dans le but<br />
d’améliorer la qualité de vie des habitants<br />
de Mertert. Quant aux eaux de surface,<br />
elles seront acheminées vers plusieurs<br />
bassins de rétention qui seront intégrés<br />
dans une structure ressemblant à un parc<br />
le long de la Syre. « Celle-ci pourra contribuer<br />
de façon importante à la préservation<br />
de la biodiversité étant donné qu’elle<br />
est située à proximité d’une zone Natura<br />
2000 ». Le PAP se divise en deux parties:<br />
une zone d’activité dans la section arrière<br />
et une zone spéciale dans la section<br />
avant. « Dans la première, est envisagée<br />
la construction de quatre halles de 1.200<br />
m² chacune et de trois bâtiments modulaires<br />
d’une superficie d’environ 27.000 m²<br />
principalement dédiés à l’artisanat. Dans<br />
la deuxième, trois bâtiments d’environ<br />
22.650 m² seront conçus et édifiés pour<br />
accueillir des magasins, des bureaux, des<br />
salles d’exposition, des restaurants ou encore<br />
un hôtel », indique Jérôme Laurent.<br />
Le port de Mertert et les autres atouts<br />
économiques existants<br />
L’unique port fluvial du pays, à caractère<br />
international, se trouve à Mertert. Il consti-
95<br />
© Commune de Mertert<br />
Am Lein<br />
tue un véritable pôle d’attraction pour les<br />
entreprises souhaitant s’implanter dans la<br />
commune. Ce hub de logistique accueille<br />
diverses sociétés de secteurs variés : entreprises<br />
de traitement et transport de matériaux<br />
recyclables, transporteurs internationaux,<br />
etc. « Récemment, les CFL ont acquis<br />
des parts dans le capital de Luxport. Le port<br />
de Mertert prendra ainsi encore plus d’ampleur<br />
puisqu’il fera partie du nouveau système<br />
de trimodalité des chemins de fer avec<br />
le transport routier, ferroviaire et fluvial »,<br />
précise Jérôme Laurent. En 2022, le port a<br />
même vu transiter un million de tonnes de<br />
marchandises, soit 150.000 tonnes de plus<br />
qu’en 2021, preuve que l’activité croît d’année<br />
en année.<br />
Favoriser la création<br />
de nouveaux emplois<br />
et accroître l’attractivité<br />
de la commune en tant que site<br />
économique régional<br />
Outre les sites et zones d’activité économique<br />
de la commune, Mertert est idéalement<br />
desservie par des accès faciles : l’autoroute,<br />
deux gares régionales, ainsi que<br />
les liaisons fluviales, ferroviaires et routières<br />
avec l’Allemagne. « Notre commune<br />
dispose de quatre supermarchés ainsi que<br />
de trois boulangeries et de deux pharmacies,<br />
sans compter les micro-commerces<br />
se trouvant dans les stations-service. Nos<br />
citoyens n’ont pas besoin de parcourir<br />
beaucoup de kilomètres pour profiter d’une<br />
large gamme de services, car notre commune<br />
accueille des enseignes spécialisées<br />
(coiffeurs, fleuristes, vendeurs d’électroménager,<br />
fiduciaires, assurances, etc.) et<br />
des services médicaux ou paramédicaux<br />
(kinésithérapeutes, dentistes, médecins<br />
généralistes, etc.) en son sein. Nous souhaitons<br />
néanmoins améliorer notre offre<br />
en matière de restauration et de cafés. Un<br />
restaurant ouvrira d’ailleurs très prochainement<br />
dans le centre commercial Copal<br />
et pourra accueillir 350 clients ! De plus,<br />
Andy Schleck a ouvert un magasin de vélos<br />
à Mertert qui attire beaucoup de passionnés<br />
», énumère le bourgmestre.<br />
Bergfeld<br />
« Bergfeld », un premier PAP selon les exigences<br />
du nouveau Pacte Logement 2.0<br />
La commune connaît une forte croissance<br />
démographique et compte aujourd’hui<br />
5.119 habitants. Afin de subvenir à leurs<br />
besoins en matière de logements et d’infrastructures<br />
publiques, le bourgmestre<br />
insiste sur l’importance d’un développement<br />
harmonieux des lieux tout en considérant<br />
le coût de l’immobilier. Mertert est<br />
la première commune à introduire un projet<br />
selon les modalités du Pacte Logement<br />
2.0. Ce dernier établit un partenariat entre<br />
les communes et l’État. Son objectif? Soutenir<br />
les communes dans la construction<br />
de logements abordables sans négliger la<br />
qualité de l’habitat. Il vise à augmenter<br />
l’offre de biens en mobilisant le potentiel<br />
foncier et résidentiel existant sur le plan<br />
communal.<br />
© Commune de Mertert
96<br />
© Commune de Mertert<br />
Le 27 octobre dernier, le projet du nouveau<br />
quartier Bergfeld à Mertert a été<br />
adopté à l’unanimité et a dernièrement<br />
reçu l’approbation définitive du ministère<br />
de l’Intérieur. Le terrain de 439<br />
ares accueillera 215 logements dont 53<br />
maisons unifamiliales, 5 bi-familiales et<br />
152 appartements. Parmi eux, 37 seront<br />
construits d’après les critères du Pacte<br />
Logement 2.0 et offriront ainsi des prix<br />
abordables aux ménages les plus modestes.<br />
Les travaux démarreront en fin<br />
d’année 2023 et l’achèvement du projet<br />
s’effectuera en quatre phases jusqu’en<br />
2034, avec une livraison des premiers logements<br />
à l’horizon 2027.<br />
Une politique en faveur de l’environnement<br />
En tant que membre du Pacte Climat et du<br />
Pacte Nature, la commune s’oriente vers<br />
une politique durable dans les domaines<br />
de l’énergie, de la mobilité et de la lutte<br />
contre le changement climatique. Elle<br />
s’engage par ses décisions à contribuer de<br />
manière significative à l’approvisionnement<br />
et à la gestion durable des ressources<br />
ainsi qu’à la préservation et à l’amélioration<br />
des espaces naturels.<br />
La commune de Mertert s’impose comme<br />
un territoire avant-gardiste dans le secteur<br />
de la gestion des déchets. Tous les<br />
systèmes actuellement disponibles ont<br />
été introduits dans la commune dès leur<br />
création, citons la collecte individuelle du<br />
verre, du papier, des déchets verts et organiques.<br />
La commune dispose d’un parc<br />
de recyclage mobile au sein duquel les<br />
citoyens peuvent déposer les matériaux<br />
ou objets devenus inutilisables, mais également<br />
ceux qui peuvent jouir d’une seconde<br />
vie.<br />
LE CHIFFRE<br />
37<br />
logements abordables<br />
dans le PAP « Bergfeld »<br />
Pour aller plus loin dans son engagement<br />
en faveur de la préservation de l’environnement,<br />
la commune a introduit un système<br />
de comptage des déchets au mois de<br />
mai 2022. À raison de 28 centimes d’euro<br />
par kilo, les responsables communaux<br />
souhaitent sensibiliser leurs habitants<br />
à une gestion plus poussée des déchets.<br />
L’initiative semble fonctionner puisqu’ils<br />
ont pu constater une baisse de l’intensité<br />
du ramassage des ordures. L’instauration<br />
de la poubelle biodéchet s’inscrit aussi<br />
dans cette politique ; plus de 400 ménages<br />
y ont recours à ce jour. Pour faciliter son<br />
utilisation et augmenter l’adhésion à ce<br />
système, la commune a mis en place le<br />
nettoyage de ces poubelles une fois par<br />
mois.<br />
Depuis le mois de novembre, le repair<br />
café propose de réparer des objets abîmés<br />
ou cassés tout en échangeant de bons<br />
conseils avec les réparateurs bénévoles.<br />
L’esprit du lieu se veut convivial et propice<br />
aux rencontres. Pour trouver les dates<br />
des prochaines manifestations, il suffit de<br />
consulter le site internet de la commune<br />
de Mertert.<br />
Administration communale<br />
de Mertert<br />
1-3, Grand Rue<br />
L-6630 Wasserbillig<br />
www.mertert.lu
INSTALLATIONS INDUSTRIELLES<br />
HVAC • CHAUFFAGE • SANITAIRE<br />
PHOTOVOLTAÏQUE • CLIMATISATION<br />
PORTES • ASSISTANCE INDUSTRIELLE<br />
97
98<br />
| ACTUALITÉS COMMUNALES<br />
FRISANGE :<br />
DES PROJETS<br />
POUR RÉPONDRE<br />
AUX BESOINS FUTURS<br />
En pleine croissance, la commune de Frisange a entamé plusieurs<br />
projets de modernisation afin d’offrir de meilleurs services à ses<br />
citoyens, notamment concernant les systèmes scolaire et périscolaire.<br />
Roger Beissel, bourgmestre, nous les présente à quelques<br />
mois des élections communales.<br />
Décrivez-nous la commune de Frisange<br />
en quelques mots.<br />
Frisange est une commune frontalière,<br />
et plus précisément l’une des entrées<br />
de la France vers le Luxembourg. Avec le<br />
développement de la région d’Esch-sur-<br />
Alzette, beaucoup d’Allemands transitent<br />
aussi par notre territoire. Nous sommes,<br />
pour ainsi dire, un carrefour pour les frontaliers<br />
qui viennent des deux pays.<br />
Notre population est relativement<br />
jeune. Notre commune attire les personnes<br />
actives car elle offre une situation<br />
idéale pour se rendre au travail au<br />
quotidien. Il est facile de s'y déplacer<br />
grâce aux nombreuses lignes de bus et<br />
de train qui la desservent. Quant à l’autoroute<br />
A13, elle permet de désengorger<br />
la ville et de faciliter la mobilité des
99<br />
personnes qui traversent notre commune<br />
en voiture.<br />
Votre commune est en croissance<br />
constante en raison de sa forte attractivité.<br />
Comment répondez-vous à<br />
ces enjeux de développement, notamment<br />
au niveau des systèmes scolaire<br />
et périscolaire ?<br />
Effectivement, la population croît d’année<br />
en année à Frisange. Nous avons fait<br />
appel à un bureau d’études qui a d’abord<br />
réalisé un état des lieux avant de prévoir<br />
l’évolution de la commune jusqu’en 2040.<br />
Nous avons néanmoins privilégié l’horizon<br />
2035 car il aurait été trop difficile de<br />
calculer l’ensemble de nos besoins à plus<br />
long terme et parce que les bâtiments à<br />
prévoir auraient été tout simplement gigantesques<br />
! Pour développer et améliorer<br />
nos systèmes scolaire et périscolaire,<br />
nous avons également sondé les principaux<br />
concernés. En collaboration avec le<br />
cabinet d’architecte Witry et Witry, qui a<br />
remporté le concours, nous avons invité<br />
la commission scolaire et le responsable<br />
de la maison relais et créé des groupes<br />
de travail avec un instituteur de chaque<br />
cycle, afin de discuter de leurs besoins et<br />
de leurs attentes pour intégrer leurs doléances<br />
dans les futurs bâtiments. Certes,<br />
ces considérations ont légèrement fait<br />
augmenter les devis, en plus de l’inflation,<br />
mais le recueil de ces données nous<br />
a permis de planifier des projets optimisés<br />
et répondant réellement aux besoins<br />
du personnel enseignant et périscolaire.<br />
pour l’accueil et enfin de trois autres pour<br />
l’appui. Un parking souterrain de 49 places<br />
sera aussi construit pour le personnel. Les<br />
travaux démarreront en septembre et<br />
l’école devrait accueillir ses premiers écoliers<br />
à la rentrée de septembre 2027.<br />
Nous bâtirons également une maison relais<br />
pouvant accueillir 345 enfants. Celleci<br />
se composera de salles à manger, de<br />
locaux dédiés aux activités culturelles et<br />
scientifiques ainsi que d’une cuisine pédagogique.<br />
Certaines de ces salles fonctionnelles<br />
pourront également être utilisées<br />
par l’école pour les activités de bricolage,<br />
de science, de musique, de théâtre ou de<br />
lecture (avec la bibliothèque). Avec une<br />
cuisine produisant 700 menus par jour,<br />
notre maison relais aura la capacité de ravitailler<br />
la future crèche et notre service<br />
de repas sur roues.<br />
Roger Beissel<br />
DESCRIPTIF DES ALENTOURS<br />
Planifier des projets<br />
optimisés et répondant<br />
réellement aux besoins<br />
du personnel enseignant<br />
et périscolaire<br />
Suivant ces prédictions, nous avons voté<br />
le projet d’extension de l’école en février<br />
dernier, car l’établissement actuel érigé il<br />
y a 30 ans rencontre désormais ses limites<br />
en matière de capacité et de réponses aux<br />
exigences d’éducation moderne. L’extension<br />
permettra l’ajout de neuf salles de<br />
classe qui pourront ainsi accueillir environ<br />
180 élèves du C2-C4, d’une salle pour<br />
les enfants à besoins spécifiques, d’une<br />
D’ailleurs, le projet de création d’une<br />
crèche, d’un club senior et de logements<br />
sociaux à Aspelt à la « Péiter vun Uespelt-Strooss<br />
» a été entamé en début d’année.<br />
La crèche accueillera 68 enfants de 0 à<br />
4 ans. À côté de celle-ci, nous établirons un<br />
foyer de jour pour les seniors (40 places)<br />
et un bâtiment accueillant des logements<br />
à coût modéré contenant trois appartements<br />
dont un répondant aux normes PMR<br />
(personne à mobilité réduite). Avec ce projet,<br />
notre but est de favoriser la mixité sociale<br />
et de créer un lien intergénérationnel<br />
quelques heures ou jours dans la semaine.<br />
Ce nouveau complexe unifié devrait être<br />
terminé en 2026. Nous avons travaillé avec<br />
l'Institut national pour le patrimoine architectural<br />
pour conserver l’image rurale<br />
du quartier puisque que ce projet se trou-<br />
Péiter vun uespelt strooss<br />
• CARACTÉRISTIQUES DES BÂTISSES DE LA “PÉITER VUN UESPELT-STROOSS” :<br />
- CARACTÈRE RURAL AVEC LEURS TOITURES EN PENTES, AINSI QUE<br />
- RECULS TRÈS IMPORTANTS POUR CETTE RUE
GRAMME<br />
100<br />
ME PREVU<br />
parking souterrain de 49 places au-dessus<br />
duquel se trouveront une place de village<br />
et un parc. Ces travaux dureront environ<br />
une année.<br />
N D‘UNE CRÈCHE, D‘UN CLUB SENIOR ET DE LOGEMENTS SOCIAUX À ASPELT<br />
SISE AU : 45-47, PEITER VUN UESPELT-STROOSS L- 5710 ASPELT<br />
284_AVANT-PROJET DETAILLE / PROJET DEFINITIF<br />
PRESENTATION DEVANT LE CONSEIL ECHÉVINAL<br />
EDITION 1 – 20.02.2023<br />
HE POUR +/- 68 ENFANTS<br />
ENIOR POUR +/- 40 PERSONNES<br />
ENT DE LOGEMENTS SOCIAUX CONTENTANT 3 APPARTEMENTS DONT UN LOGEMENT PMR<br />
Péiter vun uespelt strooss<br />
Nos bureaux seront façonnés à l’aide de<br />
cloisons en plâtre qui seront facilement<br />
modulables pour s’adapter aux évolutions<br />
de nos besoins. À l’intérieur, certains sols<br />
et murs seront en bois pour offrir un caractère<br />
chaleureux à nos locaux.<br />
D’un point de vue énergétique, nous exploiterons<br />
la géothermie pour chauffer la<br />
nouvelle mairie. Cela nous permettra de<br />
gérer le chaud et le froid. En cas d’hiver<br />
trop rude, nous aurons tout de même la<br />
possibilité de profiter du chauffage au gaz<br />
naturel du centre sportif. Enfin, nous récupérerons<br />
l’eau de pluie pour les sanitaires.<br />
Comme le stipule la loi, la nouvelle maison<br />
communale s’adaptera aussi aux personnes<br />
à mobilité réduite pour faciliter<br />
l’accès à tous nos services à l’ensemble de<br />
nos citoyens. La mairie sera par ailleurs<br />
pourvue d’un grand Bierger Center.<br />
vera au centre du village, à côté du château<br />
et de l’église. Ces nouvelles bâtisses seront<br />
munies de panneaux photovoltaïques afin<br />
de produire de l’électricité et de faire de<br />
l’ombre en cas de fortes chaleurs en été.<br />
La nouvelle maison communale est en<br />
construction. Pouvez-vous nous en dire<br />
plus sur l’avancement de ce chantier<br />
qui devait s’achever en début d’année ?<br />
Effectivement, la fin des travaux était<br />
prévue pour janvier 2023. Nous avons<br />
pris du retard au début de la construction<br />
en raison du Covid-19. De nombreux ouvriers<br />
sont tombés malades, ce qui a ralenti<br />
la vitesse d’exécution du chantier.<br />
L’hiver très humide a également compliqué<br />
l’excavation des terres. Nous avons<br />
rattrapé une partie du retard ces douze<br />
derniers mois. Néanmoins, la fin des travaux<br />
est prévue pour juillet 2023 et nous<br />
envisageons de déménager pendant les<br />
congés collectifs.<br />
Péiter vun uespelt strooss<br />
Association momentanée:<br />
Maître d’ouvrage :<br />
Gemeng Fréiseng<br />
10, Munnereferstrooss<br />
L-5750 Nous Frisange nous sommes mis d’accord avec les<br />
différents entrepreneurs afin d’acheter le<br />
matériel en avance pour le stocker dans<br />
certains de nos locaux. Cela permet de<br />
contrer la pénurie des matériaux, d’assurer<br />
leur disponibilité immédiate et d’éviter<br />
la hausse des prix incessante de ces derniers<br />
mois.<br />
Quelles seront les principales caractéristiques<br />
de cette nouvelle maison<br />
communale ?<br />
Nous misons sur l’économie circulaire car<br />
nous utilisons des matériaux qui nécessitent<br />
peu de transport tout en privilégiant<br />
les ressources et les circuits locaux<br />
comme le bois pour la toiture. En nous<br />
basant sur un tel concept, nous prévoyons<br />
déjà la déconstruction du bâtiment<br />
puisque les matériaux qui ont été utilisés<br />
pourront être réemployés sur d’autres<br />
chantiers. L’immeuble actuel sera détruit<br />
dès septembre pour laisser place à un<br />
Actuellement, nous sommes quatorze employés<br />
et fonctionnaires dans la commune<br />
et nos locaux ont désormais atteint leur<br />
capacité maximale. Le nouveau bâtiment<br />
pourra en accueillir 22 de plus. Grâce à nos<br />
futurs bureaux et à la finalisation progressive<br />
de nos chantiers, nous pourrons davantage<br />
nous occuper du Pacte Climat et du<br />
Naturpakt, puisque nous aurons la possibilité<br />
d’engager des collaborateurs supplémentaires<br />
qui se dédieront complètement<br />
à ces projets. Nous lancerons les démarches<br />
de recrutement une fois que nous serons<br />
installés dans la nouvelle structure.<br />
D’autres projets sont à l’étude ou en<br />
cours de finalisation, comme le nouveau<br />
terrain de footbal ou encore le<br />
chalet des scouts…<br />
Concernant le terrain de football, nous<br />
discutons actuellement pour établir une<br />
modification ponctuelle du PAG. Cependant,<br />
nous devons renaturer les environs<br />
pour que le ministère de l’Environnement<br />
puisse nous accorder le droit de réaliser<br />
cette nouvelle infrastructure.<br />
Le chalet des scouts a été voté en septembre<br />
2022. Les travaux seront terminés
101<br />
École de Frisange<br />
courant de l’année 2024. Nous avons alloué<br />
une somme pour louer des conteneurs<br />
et ainsi permettre l’installation<br />
d’un local provisoire afin que l’association<br />
puisse continuer ses activités le temps<br />
des travaux. Nous misons également sur<br />
la durabilité pour ce projet. Si le rez-dechaussée<br />
et les fondations seront<br />
construits de façon traditionnelle, les<br />
étages seront en bois. Le chauffage du<br />
bâtiment sera assuré par un système de<br />
pompe à chaleur combiné à un stockage<br />
d’énergie par la glace dans un réservoir<br />
enterré. Ce nouveau procédé permet de<br />
chauffer la structure en hiver et de la refroidir<br />
en été.<br />
Un mot sur l’intégration récente de l’application<br />
Hoplr dans votre commune ?<br />
Hoplr est un réseau social fermé et limité<br />
aux habitants d’une même commune et, en<br />
tant que bourgmestre, je suis très heureux<br />
d’offrir cette application à nos citoyens.<br />
Son objectif est de renforcer les liens dans<br />
la « vraie vie ». Cette initiative a été lancée<br />
à la demande de la Commission de l’intégration<br />
pour échanger des informations<br />
locales, favoriser l’entraide, proposer des<br />
services sans démarche commerciale ou<br />
encore permettre à nos citoyens de se rencontrer<br />
plus facilement. Dès le premier<br />
jour, nous comptions déjà 250 inscrits !<br />
Nous prenons en charge l’entièreté des<br />
coûts dans le cadre de notre politique de<br />
renforcement de la cohésion sociale.<br />
LE CHIFFRE<br />
250<br />
inscrits dès le premier jour<br />
sur l’application Hoplr<br />
À quelques mois des élections, quel bilan<br />
tirez-vous de votre mandat ?<br />
Nous avons réalisé de nombreux projets<br />
à Frisange, tels que ceux évoqués précédemment,<br />
sans compter les petits travaux<br />
de voirie ou encore le réaménagement de<br />
la N13. Notre commune n’a jamais réalisé<br />
autant de changements en un seul mandat.<br />
Nous avons eu la chance que la réglementation<br />
communale ait changé pour<br />
profiter davantage des revenus afin d’entamer<br />
et financer nos initiatives.<br />
Je me représenterai aux prochaines élections.<br />
Si je suis réélu, j’espère pouvoir réaliser<br />
les grands projets entamés durant le<br />
premier mandat et me concentrer davantage<br />
sur divers points comme l’adaptation<br />
des taxes sur la construction, les poubelles<br />
ou l’eau. Nous cherchons une solution<br />
pour vendre cette ressource indispensable<br />
à prix coûtant pour ne pas trop peser sur le<br />
portefeuille de nos habitants.<br />
Administration communale de Frisange<br />
10, Munnerëferstrooss<br />
L- 5750 Frisange<br />
www.frisange.lu
102 | ACTUALITÉS COMMUNALES<br />
LE PION DU LOGEMENT<br />
SUR L’ÉCHIQUIER<br />
DE L’AVENIR<br />
Commune de plus de 6.600 habitants,<br />
Roeser connaît une<br />
croissance démographique importante,<br />
à l’image du reste<br />
du Luxembourg. De plus, elle<br />
gagnera encore en attractivité<br />
dans un avenir proche avec la<br />
création de nouveaux emplois<br />
sur son territoire et aux alentours,<br />
notamment grâce à l’implantation<br />
du « Space Campus »<br />
à Kockelscheuer. Pour s’adapter<br />
à ces changements, de nombreux<br />
projets en matière de logement<br />
ont été finalisés ou sont<br />
en cours de réalisation. Tom<br />
Jungen, bourgmestre, revient<br />
sur ceux-ci.<br />
Des petits projets pour de grands<br />
changements…<br />
Durant cette mandature, la commune de<br />
Roeser a entamé et finalisé divers chantiers<br />
permettant la création de nouveaux<br />
logements malgré les conditions parfois<br />
défavorables. « Nous avons rencontré des<br />
obstacles de taille ces trois dernières années.<br />
Entre la pandémie de Covid-19 et<br />
les diverses conséquences de la guerre en<br />
Ukraine, nous avons dû redoubler d’efforts<br />
pour mener à bien nos projets. Si<br />
beaucoup d’entre eux ont été retardés, je<br />
suis tout de même satisfait de ce que nous<br />
avons mis en route. Aujourd’hui, même si<br />
le temps perdu ne peut être rattrapé, nous<br />
avançons de nouveau à un rythme normal<br />
», expose le bourgmestre.<br />
Parmi les chantiers de petite taille finalisés,<br />
une ancienne maison unifamiliale de Roeser<br />
a été transformée en habitation bifamiliale.<br />
À Peppange, l’ancien presbytère a fait l’objet<br />
d’une rénovation. « Avec l’ex service des monuments<br />
(aujourd’hui Institut national pour<br />
le patrimoine architectural), nous avons<br />
créé dans le corps du bâtiment deux logements<br />
de quatre chambres parfaitement<br />
adaptés pour des familles de cinq à sept personnes.<br />
Nous y avons aussi apporté un rappel<br />
historique supplémentaire en ajoutant à<br />
la structure principale un duplex dont l’architecture<br />
reprend les caractéristiques de<br />
l’école autrefois attenante au presbytère »,<br />
explique Tom Jungen.<br />
…mais aussi des chantiers d’envergure<br />
Le plus grand projet en cours de réalisation<br />
par la commune de Roeser est sans<br />
nul doute le « bei der aler Schoul » à Peppange.<br />
Cette ancienne école du village,
103<br />
Nous devons effectuer des études afin d’anticiper<br />
les impacts environnementaux et d’envisager des solutions<br />
pour protéger la nature<br />
de faire vivre le projet sera considéré<br />
comme un critère de sélection des futurs<br />
locataires. « En parallèle, nous souhaitons<br />
louer une partie de ces logements à<br />
des prix très bas à des jeunes qui devront<br />
en échange fournir des preuves qu’ils<br />
mettent de l’argent de côté, par exemple<br />
via un contrat d’épargne logement », précise<br />
Tom Jungen.<br />
D’autres appartements du complexe seront<br />
mis à disposition de l’office social comme<br />
gestionnaire de la location sociale. Certains<br />
seront également loués selon la loi de 1979<br />
sur le logement abordable avec un loyer<br />
établi selon les revenus des locataires.<br />
Ce projet, lancé à la fin de 2021 sur la<br />
base d’un concours d’architectes, devrait<br />
être finalisé début 2025. « Les travaux de<br />
terrassement sont en cours. Ils se termineront<br />
à la fin du mois de mars, si tout va<br />
bien, et le gros-œuvre pourra alors commencer<br />
», ajoute le bourgmestre.<br />
Un nouveau quartier à Berchem<br />
servir à la construction d’un tout nouveau<br />
quartier résidentiel qui pourrait accueillir<br />
jusqu’à 800 logements : le « Hierschterbierg<br />
». « Les alentours de cette zone sont<br />
déjà habités et, pour le moment, seuls 4,5<br />
ha sont en zone constructible, le reste<br />
étant classé en zone verte. Il est évident<br />
qu’une telle surface devra être urbanisée<br />
en plusieurs étapes pour ne pas mettre<br />
en péril la qualité de vie de nos habitants<br />
actuels. Nous devons donc effectuer un<br />
certain nombre d’études avant d’élaborer<br />
un concept urbanistique afin, entre autres,<br />
d’anticiper les impacts environnementaux<br />
d’un tel projet et d’envisager des solutions<br />
pour protéger la nature », explique Tom<br />
Jungen.<br />
Pour la première fois, la commune mène<br />
également une étude sur les incidences des<br />
fortes pluies, de plus en plus fréquentes à<br />
l’heure actuelle et, surtout, imprévisibles.<br />
Touchée par les inondations de juillet<br />
2021, Roeser réagit en conséquence et met<br />
en place des mesures permettant de limiter<br />
les risques si une situation de ce type<br />
devait se répéter à l’avenir.<br />
Tom Jungen<br />
À long terme, un espace de quelque 23 ha<br />
situé dans la localité de Berchem devrait<br />
Une autre dimension essentielle de ce futur<br />
quartier concerne la mobilité. En effet,<br />
datant des années 1950, n'est plus en service<br />
depuis une bonne dizaine d'années.<br />
Elle est aujourd'hui classée et sera restaurée<br />
et intégrée dans le projet en question.<br />
En outre, six structures de 22 logements<br />
seront construites sur ce terrain. «Nous recherchons<br />
à instaurer dans cette nouvelle<br />
résidence une certaine mixité sociale. Le<br />
bâtiment originel comprendra une salle<br />
de vie commune et une cuisine équipée<br />
où des rencontres intergénérationnelles<br />
pourront être organisées. Nous collaborons<br />
avec l’asbl « Cohabit’age » spécialisée<br />
dans les projets de ce type afin de permettre,<br />
à terme, la mise en place d’ateliers<br />
entre jeunes et moins jeunes. Les premiers<br />
pourront aider les seconds avec l’utilisation<br />
des nouvelles technologies par<br />
exemple et, en contrepartie, des séances<br />
de support scolaire seront mises en place»,<br />
détaille le bourgmestre. Afin de permettre<br />
l'organisation de ces ateliers, la volonté<br />
Bei der aler Schoul
104<br />
Presbytère rénové<br />
un projet de cette taille aura nécessairement<br />
des conséquences sur le trafic au<br />
sein de la commune. « Bien que le terrain<br />
se trouve à proximité de la gare de Berchem<br />
et bénéficie d’une bonne connexion<br />
aux transports publics, tout le monde ne<br />
peut pas se déplacer uniquement par ce<br />
biais. Il faut de ce fait planifier dès le départ<br />
les adaptations à faire pour la mobilité<br />
individuelle motorisée. Nous souhaitons<br />
également développer les liaisons<br />
entre nos villages et les pistes pour vélos,<br />
notamment celle en construction entre<br />
Bettembourg et Luxembourg. Le développement<br />
du réseau cyclable est un dossier<br />
qui sera traité lors de la prochaine mandature<br />
», développe le bourgmestre.<br />
Enfin, le ParcLuxite de la localité de<br />
Kockelscheuer accueillera le futur site<br />
principal du « Space Campus », pôle exclusivement<br />
dédié au secteur spatial<br />
luxembourgeois. Le ParcLuxite pourrait<br />
créer environ 1.200 emplois supplémentaires<br />
et ainsi développer de manière<br />
conséquente l’attractivité de la commune<br />
de Roeser. Le « Hierschterbierg » permettrait<br />
d’accueillir les futurs employés désireux<br />
de se rapprocher de leur lieu de<br />
travail. « Notre territoire accueille déjà<br />
quelque 3.500 employés. Avec les nouveaux<br />
postes à pourvoir, leur nombre s’approchera<br />
bientôt de celui des habitants.<br />
Bien que la grande majorité des travailleurs<br />
de notre territoire n’y vive pas, de<br />
plus en plus de citoyens souhaitent s’approcher<br />
de leur bureau. La croissance de<br />
la communauté française dans notre commune,<br />
qui est aujourd’hui presque égale à<br />
celle portugaise, en est la preuve ! », précise<br />
Tom Jungen.<br />
LE CHIFFRE<br />
Jusqu’à<br />
800<br />
logements dans le futur quartier<br />
« Hierschterbierg »<br />
Pour préparer ce projet de taille, la commune<br />
ne travaille pas seule. « D’une part,<br />
nous échangeons avec tous les ministères<br />
concernés, notamment les ministères du<br />
Logement et de l’Environnement. D’autre<br />
part, un promoteur public nous soutient<br />
car le « Hierschterbierg » dépasse clairement<br />
le cadre local et les capacités<br />
financières communales. Nous avons éga-<br />
Presbytère rénové<br />
lement opté pour une collaboration avec<br />
la Société nationale des habitations à bon<br />
marché qui sera notre partenaire principal<br />
dans la construction de ces futurs logements<br />
», conclut le bourgmestre.<br />
Administration communale de Roeser<br />
40, Grand-Rue<br />
L-3394 Roeser<br />
www.roeser.lu
105<br />
7 LOCALITÉS:<br />
Berchem, Bivange, Crauthem, Kockelscheuer,<br />
Livange, Peppange et Roeser<br />
SUPERFICIE: 2.379 ha.<br />
HABITANTS: 6.593 (19.10.22)<br />
La commune de Roeser est une commune moderne<br />
et dynamique où il fait bon vivre.<br />
Située à proximité de la capitale et des grandes<br />
communes de Bettembourg, Dudelange et Hesperange,<br />
la commune de Roeser a connu une forte croissance<br />
démographique au cours des trente dernières années.<br />
Malgré tout, dans un cadre rural, Roeser offre à ses citoyens<br />
une grande qualité de vie dans un environnement sain,<br />
avec de vastes espaces verts et des forêts qui constituent<br />
une zone de loisirs exceptionnelle.<br />
Les familles s’accoutument vite à la vie locale qui combine<br />
les avantages de la ville et les joies de la campagne.<br />
La commune ainsi que les clubs et associations locales<br />
proposent en outre une multitude d’événements tout<br />
au long de l’année.
106 | ACTUALITÉS COMMUNALES<br />
GREVENMACHER,<br />
LE « MISELER<br />
WAY OF LIFE »<br />
Léon Gloden
107<br />
Grevenmacher, métropole de<br />
la Moselle luxembourgeoise et<br />
commune frontalière avec l’Allemagne,<br />
possède de nombreux<br />
atouts liés à sa situation géographique.<br />
Ses infrastructures<br />
modernes et son cadre naturel<br />
entre le fleuve et les vignes en<br />
font une ville dans laquelle il<br />
fait bon vivre. D’autre part, elle<br />
occupe un rôle majeur au sein<br />
du territoire en tant que centre<br />
d’attractivité régional. Le défi<br />
est ainsi de concilier la qualité<br />
de vie avec un potentiel de croissance<br />
démographique et économique<br />
durable. Rencontre avec<br />
Léon Gloden, le bourgmestre.<br />
Une commune dynamique<br />
Grevenmacher compte la présence de deux<br />
poids lourds de la production vinicole<br />
luxembourgeoise, à savoir les Domaines<br />
Vinsmoselle et les Caves Bernard Massard.<br />
Les 57 ha de vignes de son territoire font<br />
d’elle la capitale du vin. Mais ce n’est pas<br />
tout ! Il y a aussi l’agriculture, le tourisme,<br />
l’artisanat, des PME et un marché tertiaire<br />
toujours en développement. « Nous nous<br />
positionnons comme un centre d’attraction<br />
régional en témoignent les antennes<br />
ministérielles qui se trouvent ici. Du point<br />
de vue de l’extension de la commune,<br />
notre défi consiste à optimiser la surface<br />
de 16,48 km² située entre la Moselle et le<br />
vignoble et accolée à l’Allemagne », souligne<br />
le bourgmestre. La commune dépasse<br />
aujourd’hui les 5.000 habitants et<br />
poursuit son développement en matière<br />
de logement et de zone d’activité économique.<br />
Sur ce point, elle dispose d’un tissu<br />
commercial et industriel important notamment<br />
avec la zone du Potaschbierg qui<br />
recense de nombreuses entreprises leader<br />
sur le marché mondial, comme Webasto<br />
ou SAB. Une nouvelle zone artisanale devrait<br />
voir le jour, avec la venue d’artisans<br />
et de startups. « L’idée, en créant un tel<br />
complexe, serait d’attirer les entreprises<br />
avoisinantes et leurs collaborateurs ici »,<br />
indique le bourgmestre. En face du nouveau<br />
centre médical avec IRM, des espaces<br />
de bureaux sont prévus. Ils pourraient être<br />
occupés par des entreprises desireuses de<br />
décentraliser une partie de leurs activités<br />
pour faciliter la vie de leurs salariés.<br />
En effet, la question de la mobilité reste<br />
cruciale et le bourgmestre s’est toujours<br />
attaché à « travailler au désengorgement<br />
de la ville de Luxembourg ». En effet,<br />
chaque jour entre 15 et 20.000 frontaliers<br />
allemands traversent la ville. Ils n’ont pas<br />
d’autre choix que d’emprunter le pont qui<br />
enjambe la Moselle avant de gagner le<br />
centre-ville qui les mène vers l’autoroute<br />
pour atteindre la capitale. Pour réduire ce<br />
flux de véhicules, les solutions émergent<br />
des deux côtés de la frontière. L’implantation<br />
de magasins de détail au centre est<br />
aussi une préoccupation permanente.<br />
Des logements supplémentaires<br />
Après plus de dix ans de travail pour<br />
trouver des accords avec les propriétaires,<br />
le projet d’aménagement « Unter<br />
Dem Piertert » a enfin abouti. Il revêt une<br />
importance particulière pour la ville, car<br />
il se place sous le signe de la mixité. «Personnellement,<br />
je suis opposé à la ghettoïsation<br />
des populations. Séparer les plus<br />
riches des plus modestes ne fait pas partie<br />
de ma vision. C’est pourquoi nous misons<br />
sur une politique de mixité sociale,<br />
cela passe notamment par la création de<br />
logements à coût modéré», précise Léon<br />
Gloden. Ce nouveau quartier prendra<br />
place dans un endroit idyllique à côté<br />
des vignobles et proche du centre-ville, à<br />
proximité de l’écluse de Grevenmacher. Il<br />
verra le jour sur une surface brute de 3,72<br />
hectares. Des logements mixtes y seront<br />
créés, avec 45 maisons unifamiliales, 6<br />
résidences et 50 à 60 appartements offrant<br />
une possibilité d’accueil de plus de<br />
250 habitants. Autre projet important :<br />
celui de l’agrandissement des structures<br />
scolaires. « Aujourd’hui, nous accueillons<br />
entre 600 et 700 élèves, notre capacité<br />
va devoir atteindre les 900 à 1.000 enfants.<br />
Nous avons déjà fait l’acquisition<br />
des terrains au niveau du centre-ville<br />
pour atteindre cet objectif », complète<br />
le bourgmestre. Il ajoute que d’importantes<br />
mesures en matière de sécurité<br />
ont été prises à proximité des écoles. La<br />
commune a récemment obtenu l’accord<br />
de l’Administration des ponts et chaussées<br />
pour l’aménagement d’une zone à<br />
vitesse réduite aux abords de l’établissement<br />
afin de garantir la sécurité des<br />
enfants. L’agrandissement provisoire de<br />
la maison relais sera achevé d’ici le mois<br />
de septembre, plus de 60 enfants seront<br />
accueillis. « Pour résumer, nous aurons<br />
investi plus de 130 millions d'euros pour<br />
le développement des infrastructures<br />
de la commune, nous avons à cœur de<br />
répondre aux besoins de nos habitants<br />
dans tous les domaines. Sur le plan des<br />
services, nous avons constaté l’augmentation<br />
des besoins, c’est la raison pour laquelle<br />
nous avons notamment recruté un<br />
nouvel urbaniste et un collaborateur en<br />
charge de la gestion des finances », précise<br />
le bourgmestre.<br />
PAP Pietert
108<br />
© Ville de Grevenmacher<br />
Maison d’Osbourg<br />
Certifiée à 50% du Pacte Climat<br />
« Si le flux de voitures incessant entraîne<br />
forcément des pics de pollution sur le tronçon<br />
le plus fréquenté de la commune, la<br />
qualité de l’air est tout de même très bonne<br />
ailleurs. Nous sommes certifiés à 50% du<br />
Pacte Climat » indique Léon Gloden. Ce<br />
résultat se traduit par de nombreuses initiatives<br />
comme la technologie LED qui a<br />
été intégrée il y a quelques années à l’ensemble<br />
de l’éclairage public. De nouveaux<br />
panneaux photovoltaïques trôneront sur le<br />
centre culturel. « Nous figurons parmi les<br />
premières communes ayant opté pour les<br />
mesures en faveur des économies d’énergie.<br />
Nous avons réduit l’éclairage et le<br />
chauffage, en témoigne notre contrat avec<br />
la station d’épuration qui permet en partie<br />
de chauffer la piscine municipale. La charte<br />
«commune sans pesticides » signée par<br />
l’administration communale prolonge ces<br />
initiatives durables : les raisins plantés au<br />
centre sont par exemple tous bios », poursuit<br />
le bourgmestre.<br />
La Maison d’Osbourg (école régionale<br />
de musique de Grevenmacher)<br />
Depuis sa construction à la fin du 14 e<br />
siècle, la maison d'Osbourg au centre<br />
de Grevenmacher constitue l'un des bâtiments<br />
historiques les plus importants<br />
de la Moselle luxembourgeoise. Depuis<br />
que l'homonyme, le noble Peter von<br />
Osburg, a remis le bâtiment à la ville<br />
de Grevenmacher en 1418 par acte de<br />
donation et par testament en 1439, elle<br />
a été exploitée à des fins très diverses.<br />
Un hospice civil, une maison pour les<br />
pauvres et même une caserne de gendarmerie<br />
se trouvaient à cette adresse.<br />
Deux ans après le grand incendie, en<br />
1822, une partie du lieu a été transformée<br />
en bâtiment scolaire. Depuis lors, la<br />
maison d'Osbourg a été utilisée comme<br />
école de filles, centre culturel, bibliothèque<br />
municipale et également pour ce<br />
qui représentait l’équivalent du collège<br />
à l’époque. Lieu d'apprentissage et de<br />
promotion des arts et des sciences, cet<br />
édifice unique occupe toujours ces fonctions<br />
à l’heure actuelle. En 2016, la ville<br />
de Grevenmacher, en coopération avec<br />
l'Institut national pour le patrimoine architectural<br />
a entamé une vaste rénovation<br />
du bâtiment et du jardin d'Osbourg<br />
associé. Le bâtiment historique est devenu<br />
un point architectural culminant de<br />
la métropole mosellane qui revendique<br />
ses racines historiques. Lors de la rénovation,<br />
il était très important pour la<br />
ville de Grevenmacher de conserver les<br />
traces de la longue histoire de la maison<br />
d'Osbourg et de les combiner avec des<br />
matériaux et des méthodes de construction<br />
modernes pour obtenir une symbiose<br />
entre l'ancien et le neuf. Accessible<br />
au public pour des concerts et des événements,<br />
la maison accueille aussi l’école<br />
régionale de musique. Le jardin nouvellement<br />
créé avec ses mille couleurs qui<br />
changent au fil des saisons, devient un<br />
lieu de détente pour les citoyens et les<br />
touristes. L’ensemble est inscrit sur la<br />
liste des monuments nationaux proté-
109<br />
Maison d’Osbourg<br />
Maison d’Osbourg<br />
© ROMAIN SCHMIZ architectes & urbanistes<br />
© ROMAIN SCHMIZ architectes & urbanistes<br />
© Ville de Grevenmacher<br />
© Ville de Grevenmacher<br />
Centre culturel<br />
Centre culturel<br />
gés depuis 2017. « Cette bâtisse et son<br />
jardin sont un trésor de la région, et témoignent<br />
de leur importance pour le patrimoine<br />
de notre commune », complète<br />
Léon Gloden.<br />
Une ville tournée vers la culture<br />
La Ville de Grevenmacher ainsi que la<br />
Ville de Trèves fêteront ensemble la<br />
Journée de l’Europe le mardi 9 mai 2023<br />
de 14h à 21h sur la place du marché à<br />
Grevenmacher. Au programme de ce<br />
moment placé sous le signe de l’unité<br />
et de la diversité? Un spectacle avec<br />
des concerts d’associations et groupes<br />
musicaux venus du Luxembourg et de<br />
Trèves. « Riches d’une amitié avec nos<br />
voisins allemands, nous avons décidé<br />
entre bourgmestres de célébrer cette<br />
journée à Grevenmacher et de renouveler<br />
l’expérience l’année prochaine à<br />
Trèves », indique le bourgmestre. Un<br />
peu plus tard (le 27 mai), la commune<br />
organisera la 1 ère édition du «Maacher<br />
Musekfestival» sous la forme d'une journée<br />
de concert en plein air. Au parking<br />
Laangwiss, le site du quai du bateau M.S.<br />
Princesse Marie-Astrid, des concerts<br />
pour petits et grands auront lieu à partir<br />
de 17h. Avec Seed To Tree, Daniel<br />
Balthasar et Le Vibe, entre autres, l'accent<br />
est clairement mis sur la musique<br />
luxembourgeoise. Les artistes nationaux<br />
y auront une tribune pour présenter le<br />
large spectre du paysage musical grandducal.<br />
En plus des groupes bien connus,<br />
de jeunes artistes de l'école régionale de<br />
musique de Grevenmacher se produiront.<br />
Des animations familiales et des<br />
spectacles auront lieu en complément<br />
des concerts pour faire de cette journée<br />
un moment convivial et intergénérationnel.<br />
Le bateau M.S. Princesse Marie-<br />
Astrid accueillera une programmation<br />
musicale alternative avec un cadre plus<br />
intimiste, type jazz ou folk pour les<br />
concerts, tandis que la scène principale<br />
sera occupée par de la musique pop rock.<br />
Ça bouge pour les roses !<br />
Encore un bel événement à ne pas manquer<br />
prochainement ! Fidèle à sa vocation<br />
de remettre le patrimoine rosier dans les<br />
têtes, les coeurs et les jardins, et en vue de<br />
la LUGA 2023 (Luxemburg Gartenschau),<br />
l’asbl « Patrimoine Roses » vise à sensibiliser<br />
à l’histoire rosière de la commune<br />
ainsi qu’à son importance pour les parcs<br />
et jardins. À cette occasion, l’association<br />
et la Ville ont imaginé la création d’une<br />
nouvelle rose répondant au nom de « Machera<br />
». Elle sera plantée un peu partout<br />
dans la commune.<br />
Administration communale de<br />
Grevenmacher<br />
6, Place du marché<br />
L-6755 Grevenmacher<br />
www.grevenmacher.lu
110 | ACTUALITÉS COMMUNALES<br />
SPRINT FINAL<br />
POUR LE<br />
CYCLO-CROC<br />
DE BISSEN<br />
La commune de Bissen fait face à de nombreux défis en matière<br />
de mobilité. Dans ce cadre, elle a mis en place plusieurs mesures<br />
sécurisant son centre-ville – particulièrement fréquenté par les automobilistes<br />
de passage – et promouvant la mobilité douce auprès<br />
de ses citoyens. En revanche, elle profite d’un excellent réseau de<br />
pistes cyclables et ouvrira prochainement son Cyclo-croc, un établissement<br />
pensé par et pour les cyclistes. Rencontre avec David<br />
Viaggi, bourgmestre.<br />
Qu’en est-il de la mobilité à Bissen ?<br />
Il existe trois possibilités pour se déplacer<br />
dans la commune de Bissen. Tout d’abord,<br />
nos citoyens peuvent emprunter les transports<br />
en commun. Nos villages sont relativement<br />
bien desservis par les différentes<br />
lignes de bus. Des améliorations ont été<br />
opérées sur la ligne entre Ettelbruck et<br />
Mersch. Toutefois, celle-ci demande encore<br />
une attention particulière pour que<br />
les horaires gagnent en fiabilité.<br />
Ensuite, à Bissen, beaucoup de travailleurs<br />
choisissent la mobilité douce pour<br />
se rendre de leur domicile à leur lieu de<br />
travail. Pour ce volet, nous nous attelons<br />
à deux projets principaux. D’une part,<br />
nous souhaiterions relier notre commune<br />
à la gare de Mersch par une piste cyclable.<br />
Les infrastructures nécessaires sont présentes<br />
mais elles doivent encore être sécurisées.<br />
Nous attendons la décision de<br />
l’État pour aller plus loin. D’autre part,<br />
nous avons mis à la disposition du gouvernement<br />
quelques kilomètres de terrain<br />
pour construire une autre piste qui partira<br />
de Bissen et se prolongera jusqu’à la commune<br />
d’Helperknapp en longeant la vallée<br />
de l’Attert. Elle servira aussi de route tou-<br />
ristique et permettra de remplacer celle<br />
qui passe à travers champs et qui présente<br />
un grand dénivelé à certains endroits.<br />
Enfin, la mobilité motorisée et individuelle<br />
demeure un problème de taille. Bissen est<br />
une commune rurale qui souffre du trafic<br />
de passage particulièrement important<br />
aux heures de pointe. Cela engendre des<br />
insécurités, notamment aux abords du<br />
campus scolaire. En réaction, nous souhaiterions<br />
concrétiser un projet de zone<br />
30 dans le centre-ville. Cela ne diminuera<br />
pas le nombre d’automobilistes mais permettra<br />
de les ralentir. Nous sommes malheureusement<br />
tributaires des décisions du<br />
gouvernement quant aux aménagements<br />
des grands axes nationaux longeant notre<br />
territoire.<br />
La promotion de la mobilité douce vous<br />
tient particulièrement à cœur. Qu’avezvous<br />
mis en place en ce sens dans votre<br />
commune ?<br />
Nous profitons d’un large réseau de pistes<br />
cyclables et de sentiers pédestres. Nous<br />
avons récemment installé des panneaux<br />
signalétiques afin d’informer les marcheurs<br />
du temps de parcours qui les sépare<br />
de leur destination. Par cette initiative,<br />
nous souhaitons faciliter les déplacements<br />
à pied et inciter nos citoyens à laisser leur<br />
voiture à leur domicile.<br />
Nous profitons<br />
d’un réseau<br />
de pistes cyclables<br />
et de sentiers pédestres<br />
important<br />
Nous finalisons pour le moment un autre<br />
projet de taille qui se destine cette fois<br />
aux amateurs de balades à vélo. Ma pratique<br />
personnelle m'a permis de constater<br />
l'absence de zones de repos. Nous, les cyclistes,<br />
sommes contraints de quitter les<br />
pistes cyclables pour nous rendre au café<br />
ou au restaurant. Nous nous exposons<br />
ainsi aux risques de la circulation et aux<br />
regards des clients qui peuvent parfois<br />
désapprouver les tenues de sport dans<br />
ce type d'établissement. C’est ainsi que
111<br />
j’ai eu l’idée de créer un espace à l’écart<br />
des routes conçu spécialement pour les<br />
adeptes du vélo : « le Cyclo-croc ».<br />
Le long de la piste de l’Attert (PC12), une<br />
ancienne maison était autrefois habitée<br />
par un agent du chemin de fer qui était<br />
chargé de baisser et de lever les barrières<br />
du passage à niveau à l’arrivée et<br />
au départ du train. Cette ligne ferroviaire<br />
n’est aujourd’hui plus utilisée pour le<br />
transport de personnes et l’immeuble a<br />
été racheté par la commune. Ce dernier<br />
a fait l’objet d’une rénovation et nous<br />
avons ajouté un conteneur à la structure<br />
principale afin d’y accueillir une cuisine<br />
professionnelle. Nous avons signé un<br />
contrat avec un exploitant qui y assurera<br />
un service de restauration. L’établissement<br />
sera baptisé « Abis », un abrégé de<br />
« à bicyclette ». Les cyclistes pourront y<br />
boire un verre et profiter d’une cuisine<br />
saine et de qualité. À proximité de l’ancienne<br />
maison, ils auront également à<br />
leur disposition des stations de lavage et<br />
de réparation, des sanitaires ou encore un<br />
service de remplissage pour leur bouteille<br />
d’eau. L’endroit est également idéal pour<br />
les familles qui y passeront un moment<br />
agréable dans un cadre calme et apaisant.
112<br />
David Viaggi<br />
De plus, nous avons mis à disposition<br />
des restaurateurs tout le nécessaire<br />
pour effectuer des livraisons, une option<br />
particulièrement intéressante pour<br />
les employés de la zone industrielle à<br />
proximité. Le matériel comprend deux<br />
vélos électriques équipés de caissons<br />
thermiques ainsi qu’une remorque dotée<br />
d’une autopropulsion à batterie qui peut<br />
s’accrocher à la bicyclette et qui permet<br />
de déplacer de plus grandes quantités de<br />
marchandises.<br />
Nous avons attiré l’attention du ministère<br />
du Tourisme dans le cadre du projet du<br />
Cyclo-croc car il s’agit d’une première au<br />
Luxembourg. Des structures similaires ont<br />
déjà été créées notamment en Italie dans<br />
la région de Trente où il existe l’équivalent<br />
d’une aire de repos pour cyclistes où ceuxci<br />
peuvent s’arrêter, réparer leur vélo, le<br />
nettoyer, se fournir en matériel, se reposer,<br />
etc. Le Cyclo-croc permet d’importer<br />
ce modèle au Luxembourg et j’espère qu’il<br />
donnera naissance à des établissements<br />
similaires sur toutes les pistes cyclables<br />
du Grand-Duché.<br />
Les travaux sont aujourd’hui bien avancés<br />
et le Cyclo-croc, qui a nécessité un budget<br />
total d’environ 750.000 euros, ouvrira ses<br />
portes à la fin du mois d’avril.<br />
J’espère que le Cyclo-croc<br />
donnera naissance à<br />
des établissements similaires<br />
aux abords de toutes les pistes<br />
cyclables du Grand-Duché<br />
Quels sont vos projets pour la suite ?<br />
À l’avenir, nous aimerions organiser des<br />
tours à vélo, des randonnées, des marches<br />
à pied, etc. Nous négocions actuellement<br />
avec des associations compétentes pour<br />
orchestrer ces événements.<br />
Nous souhaiterions également développer<br />
davantage l’attractivité de notre<br />
commune en créant un hôtel dans l’ancien<br />
moulin. Cela permettrait de bâtir un<br />
véritable complexe autour du Cyclo-croc.<br />
L’emplacement de Bissen est idéal pour les<br />
cyclistes qui aiment parcourir de longues<br />
distances. Notre commune est accessible<br />
par les pistes cyclables des quatre coins<br />
du pays. Avec un établissement de 20 à<br />
30 chambres sur notre territoire, les possibilités<br />
seraient encore plus nombreuses.<br />
Toutefois, l’initiative n’est pas encore<br />
d’actualité car nous priorisons d’autres<br />
projets.<br />
Administration communale de Bissen<br />
1, rue des Moulins<br />
L-7784 Bissen<br />
www.bissen.lu
113
114 | ACTUALITÉS COMMUNALES<br />
UN BILAN POSITIF<br />
POUR DIEKIRCH<br />
Dans le nord du pays, la commune<br />
de Diekirch ne cesse<br />
d’évoluer pour répondre au<br />
mieux aux besoins de ses habitants<br />
dont le nombre dépasse<br />
aujourd’hui les 7.000 âmes. À<br />
l’approche des élections communales<br />
qui auront lieu le 11<br />
juin prochain, Claude Thill,<br />
bourgmestre, fait le bilan de<br />
sa législature et revient sur les<br />
dossiers de taille qu’il a repris<br />
lors du départ de son prédécesseur,<br />
Claude Haagen.<br />
Les élections communales approchent.<br />
Après plus d’un an au poste de bourgmestre,<br />
quel bilan pouvez-vous dresser<br />
de votre mandat ? Avez-vous atteint<br />
tous vos objectifs ?<br />
Je considère que le bilan est très positif.<br />
Tout du moins, nous avons réalisé<br />
la majorité des projets annoncés dans<br />
notre programme électoral : ceux-ci<br />
sont tous terminés ou en phase de finalisation.<br />
Les points noirs des six dernières<br />
années sont sans conteste la<br />
pandémie de Covid-19 et le conflit russoukrainien<br />
avec toutes ses conséquences.<br />
Ces événements imprévisibles, voire<br />
inimaginables, ont fortement perturbé<br />
nos projets et nous avons dû nous adap-<br />
ter rapidement et efficacement. Je tiens<br />
d’ailleurs à remercier nos collaborateurs<br />
dans tous les services communaux<br />
(administratif, technique, industriel,<br />
culturel, etc.) qui ont fourni un travail<br />
remarquable et qui ont été d’un soutien<br />
précieux. Nous avons essayé de répondre<br />
aux besoins de nos citoyens malgré les<br />
difficultés conjoncturelles et je considère<br />
que nous avons réussi.<br />
Ces situations exceptionnelles laissent<br />
et continueront de laisser des traces. Par<br />
exemple, nous travaillions depuis longtemps<br />
à l’amélioration de l’accueil des<br />
habitants dans nos administrations en<br />
ouvrant les guichets notamment. Avec la<br />
crise sanitaire, nous avons été contraints<br />
de faire marche arrière et il est certain<br />
que les mesures adoptées à cette période<br />
ne sont pas prêtes d’être abandonnées<br />
pour protéger autant la population<br />
diekirchoise que les employés<br />
communaux.<br />
À votre prise de fonction au départ de<br />
Claude Haagen, vous avez récupéré
115<br />
le dossier d’envergure de la fusion<br />
« Nordstad ». Où en est ce dernier ?<br />
Cette fusion, qui s'invite à la table<br />
des discussions depuis de longues années,<br />
est une thématique qui revient<br />
régulièrement dans les médias. Elle<br />
permettrait à terme l’unification des<br />
communes de Bettendorf, Erpeldangesur-Sûre,<br />
Ettelbruck, Schieren et, bien entendu,<br />
Diekirch.<br />
Évidemment, les événements majeurs<br />
de ces dernières années ont freiné son<br />
avancée, surtout que sa réalisation dépend<br />
d’une consultation importante de<br />
la population. Celle-ci passe par des forums<br />
et des conseils citoyens ainsi que<br />
par le contact direct. Elle a pour but<br />
d’évaluer les opportunités et les risques<br />
d’une fusion. Les habitants doivent ainsi<br />
pouvoir exprimer leur opinion, bien<br />
avant la tenue d’un référendum. Les<br />
résultats de la concertation publique<br />
ont pour vocation d’aider les responsables<br />
politiques dans leur prise de décision<br />
et de déterminer la poursuite du<br />
projet.<br />
À l’heure actuelle, il faut préparer des<br />
dossiers solides pour pouvoir présenter<br />
le projet le plus concrètement possible à<br />
la population et que cette dernière puisse<br />
ainsi se faire une opinion sur le sujet.<br />
Nous avons essayé<br />
de répondre aux besoins<br />
de nos citoyens malgré<br />
les difficultés conjoncturelles<br />
et je considère<br />
que nous avons réussi<br />
Selon moi, cette fusion est une nécessité<br />
pour l’avenir des jeunes générations<br />
et pour que nous puissions avoir le poids<br />
nécessaire au niveau national. En 2023,<br />
après les élections communales, les cinq<br />
conseils communaux devront faire une<br />
déclaration d’intention pour pouvoir enclencher<br />
tout le processus législatif en<br />
vue d’une éventuelle fusion. Il est indispensable<br />
que ce dossier avance au cours<br />
de cette année.<br />
Le projet de ville sans voiture progresse-t-il<br />
comme prévu ?<br />
Tout à fait ! C’est une ambition qui demande<br />
du temps pour être atteinte, notamment<br />
parce que les routes nationales<br />
de Larochette, d’Echternach, de Vianden,<br />
de Parc Hosingen et d’Ettelbruck passent<br />
dans le centre de Diekirch. Cependant,<br />
nous avons déjà mis en place des mesures<br />
importantes. Par exemple, nous avons<br />
augmenté les services de bus et le nouveau<br />
quartier « Dräieck Dikrech » de l’ancienne<br />
brasserie sera réservé à la mobilité douce.<br />
En juin dernier, nous avons étendu le parking<br />
résidentiel à l’ensemble du territoire<br />
diekirchois (sauf quelques exceptions). Celui-ci<br />
impose l’utilisation d’une vignette<br />
pour les résidents qui veulent stationner<br />
dans l’espace public plus de trois heures.<br />
Les visiteurs, quant à eux, peuvent se garer<br />
pendant trois heures maximum et,<br />
pour eux, le stationnement est payant. En<br />
outre, les camionnettes de transport de
116<br />
marchandises ne sont plus autorisées à se<br />
garer dans la ville entre 18h et 7h.<br />
Les automobilistes de passage ont de plus<br />
la possibilité de payer le parking grâce à<br />
une application partenaire, Indigo Neo<br />
(anciennement OPnGO). Avec cette dernière,<br />
ils peuvent enregistrer leur véhicule<br />
et leur carte de crédit. Au moment du stationnement,<br />
il leur suffit d’indiquer l’emplacement<br />
et la durée dans l’application<br />
et le paiement se fait automatiquement.<br />
Le contrôle est assuré par les agents municipaux<br />
qui disposent de l’équipement<br />
requis.<br />
Après plusieurs mois, ce système de parking<br />
a très nettement fait ses preuves.<br />
Nous constatons une large diminution de<br />
la présence de véhicules notamment dans<br />
les quartiers résidentiels et, ainsi, une<br />
nette amélioration de la qualité de vie.<br />
Le prochain projet de mobilité est le parking<br />
situé à côté de la gare. La commande<br />
est lancée et les travaux devraient débuter<br />
à la fin du mois de mai. Ce nouvel espace<br />
de stationnement associé à des services de<br />
transports en commun adaptés devrait soulager<br />
plusieurs zones de notre territoire.<br />
Le développement<br />
de nos infrastructures<br />
est assurément<br />
un élément déterminant<br />
dans l’évolution positive<br />
de la commune<br />
Quels sont les prochains défis pour la<br />
ville de Diekirch ?<br />
Le développement de nos infrastructures<br />
est assurément un élément déterminant<br />
dans l’évolution positive de la commune.<br />
Par exemple, la nouvelle maison relais ouvrira<br />
ses portes à la rentrée scolaire prochaine<br />
et permettra ainsi d’augmenter la<br />
capacité d’accueil de nos infrastructures.<br />
Un autre projet de taille, dont le compromis<br />
de vente a été signé, permettra de développer<br />
la culture diekirchoise puisqu’il<br />
prévoit la construction du nouveau site<br />
du Conservatoire de musique du Nord.<br />
Bien que l’opposition ne soit pas en faveur<br />
de ce projet en raison notamment<br />
de l’investissement que cela demande,<br />
je suis convaincu de son potentiel et des<br />
avantages qu’il offrira sur le long terme.<br />
Il permettra non seulement de rassembler<br />
les offres de cours sur un même site,<br />
mais également d’inciter les plus jeunes<br />
à s’essayer aux arts pratiqués au sein du<br />
Conservatoire (musique, chant, danse,…).<br />
Effectivement, une fois construit, ce dernier<br />
se trouvera juste à côté de la maison<br />
relais. Les enfants auront donc un accès<br />
largement facilité aux services gratuits<br />
qui leur sont destinés et les possibilités<br />
de collaboration entre les deux établissements<br />
seront bien plus nombreuses.<br />
Selon moi, il est essentiel de promouvoir<br />
la culture auprès des nouvelles générations<br />
car elle représente un moyen extraordinaire<br />
de s’exprimer, se dépenser,
117<br />
développer de nouvelles compétences,<br />
nourrir sa créativité, etc.<br />
Dernièrement, nous avons également<br />
présenté le projet des archives communales.<br />
Actuellement, celles-ci sont éparpillées<br />
entre les différents bâtiments<br />
communaux. Cette nouvelle infrastructure<br />
permettra de les rassembler en<br />
un même lieu et de les valoriser. Nous<br />
possédons tout de même des documents<br />
datant du 17 e et du 18 e siècles ! Il ne faut<br />
pas perdre cette richesse. En ce sens, nous<br />
avons engagé un archiviste qui a la possibilité<br />
de participer activement à l’organisation<br />
des locaux. Les travaux débuteront<br />
à la fin de cette année et dureront deux<br />
ans si tout se passe comme prévu.<br />
Administration communale<br />
de Diekirch<br />
27, Avenue de la Gare<br />
L-9233 Diekirch<br />
www.diekirch.lu<br />
Claude Thill
118 | ACTUALITÉS COMMUNALES<br />
KEHLEN, UNE<br />
DÉMOGRAPHIE GALOPANTE<br />
PAR JEAN-MARC STREIT<br />
Felix Eischen<br />
La démographie de la commune poursuit son ascension par la volonté affirmée des élus de voir<br />
croître et se développer Kehlen. Felix Eischen, bourgmestre, a cependant conscience que cela passera<br />
par des investissements conséquents.<br />
Kehlen connaît une augmentation quasi exponentielle de sa population.<br />
« En l’espace de quinze ans, notre commune a augmenté de<br />
quelque 1.500 d’habitation soit 100 unités par an », rappelle le bourgmestre.<br />
Et dans les onze ans à venir ce ne sont pas moins de 800 logements<br />
supplémentaires qui vont s’ajouter. L’augmentation concomitante<br />
de la population impose de développer en parallèle des services<br />
adaptés qui comprennent école précoce, école fondamentale de 23<br />
classes, maison relais, mais aussi une nouvelle école de musique. Une<br />
maison pour tous incluant une brasserie ainsi qu’une place au cœur<br />
de ce nouveau quartier compléteront les installations.<br />
En attendant, d’autres chantiers sont en cours comme la construction<br />
de nouveaux ateliers communaux ou encore l’aménagement<br />
d’un vestiaire avec buvette aux abords du terrain de football. Par<br />
ailleurs, d’ici les six ou sept prochaines années, il sera nécessaire<br />
de construire une nouvelle école en lieu et place de l’actuelle, pour<br />
absorber les nouveaux arrivants.<br />
de Keispelt, Kehlen et Olm sera repensé en créant notamment des<br />
zones 30.<br />
Enfin, parmi les projets qui occuperont les cinq à six années à<br />
venir, il y a encore la végétalisation du quartier Kneppchen mais<br />
aussi l’achat d’anciens bâtiments du centre-ville de Kehlen et notamment<br />
un ancien bistrot qui reprendra sa fonction première au<br />
rez-de-chaussée auquel s'ajoutera trois appartements.<br />
Les infrastructures de la commune vont donc, dans les années à<br />
venir, croître en nombre et en fonctionnalité. Un atout indéniable<br />
pour Kehlen qui jouit par ailleurs de la proximité avec la capitale,<br />
d’un environnement boisé et d’une vie sociale dynamique, ce qui<br />
fait dire à Felix Eischen « que Kehlen est à même d’accueillir de<br />
nouveaux habitants dans de très bonnes conditions ! »<br />
« En parallèle, nous sommes en pourparlers avec l’Administration<br />
des ponts et chaussées et le ministère afin d’obtenir l’autorisation<br />
d’agrandir la station d’épuration », ajoute le bourgmestre qui espère<br />
voir ces travaux commencer en automne de cette année.<br />
Autre axe de développement de la commune, la mobilité douce<br />
prouve par la récente liaison entre Kehlen et Keispelt son intérêt<br />
et sa pertinence. C’est pourquoi le trafic routier dans les localités<br />
KEHLEN
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120 | ACTUALITÉS COMMUNALES<br />
REDANGE-SUR-ATTERT,<br />
UNE COMMUNE QUI GRANDIT<br />
PAR JEAN-MARC STREIT<br />
Henri Gerekens<br />
Le dynamisme de Redange-sur-Attert se confirme et suppose des infrastructures adaptées. « Nous<br />
devons donc travailler pour répondre aux besoins de la population avec pragmatisme et cohérence<br />
», rappelle le bourgmestre Henri Gerekens.<br />
Redange-sur-Attert connaît une évolution démographique régulière<br />
qui, rançon du succès, lui impose notamment de repenser<br />
l’ensemble de ses infrastructures. Elle s’y emploie d’ores et déjà<br />
par une étude préalable qui devrait orienter les choix de développement<br />
des infrastructures scolaires. Plus d’habitants signifie<br />
qu’il faudra soit agrandir l’école existante soit en construire une<br />
nouvelle. Dans tous les cas, il faudra pouvoir accueillir les futurs<br />
élèves dans de bonnes conditions. « Nous verrons après cette étude<br />
ce qui sera le plus judicieux de réaliser », indique le bourgmestre<br />
Henri Gerekens. Dans le même esprit, une nouvelle maison relais<br />
devrait sortir de terre, près du parc de Redange.<br />
L’autre grand dossier concerne l’eau potable qui exigera d’investir environ<br />
3,5 millions d’euros au cours des prochaines années. Cet investissement<br />
permettra le forage et le captage de nouvelles sources sur<br />
le territoire communal, le raccordement des futures constructions au<br />
réseau et la réalisation d’un nouveau bassin de rétention d’eau.<br />
Le développement durable suppose aussi des actions concrètes<br />
qui débuteront d'abord par l’étude de l’ensemble des bâtiments<br />
communaux afin d’améliorer leur performance énergétique.<br />
localité. Le zoning industriel sera par ailleurs agrandi de quelque<br />
5 ha.<br />
« Nous réfléchissons enfin à un nouveau centre culturel mais ce<br />
projet dépendra de l’enveloppe budgétaire allouée à l’école primaire<br />
», précise le bourgmestre.<br />
Chemin faisant, les six localités continuent d’évoluer dans le respect<br />
et la préservation des atouts qui sont les leurs : l’environnement<br />
boisé est l’un de ceux-là tout comme la grande diversité<br />
du tissu associatif (une quarantaine d’associations et clubs). Ajoutons<br />
à cela une bonne desserte en bus vers Diekirch, Ettelbruck,<br />
Luxembourg et Arlon pour définitivement confirmer que Redange<br />
est une commune où il fait bon vivre.<br />
REDANGE-SUR-<br />
ATTERT<br />
En parallèle, des chantiers de voirie verront prochainement le<br />
jour comme la construction du rond-point à Redange puis, d’ici<br />
une bonne année, la réalisation de la route de délestage de la
Le logement Triple A<br />
121<br />
Accessible - Abordable - Accompagné<br />
Le promoteur social<br />
www.abitatio.lu<br />
Le bailleur social<br />
www.ais.lu<br />
L’inclusion sociale<br />
www.accompagnement.lu<br />
Une fondation, 3 départements<br />
Contactez-nous au 26 48 39 52 ou par email : info@fondation-logement.lu<br />
www.fondation-logement.lu<br />
202b, rue de Hamm L-1713 Luxembourg
122<br />
BRÈVES<br />
COMMUNALES DU NORD<br />
PAR PAULINE PAQUET<br />
WILTZ<br />
La Galerie Prabbeli de Wiltz accueillera,<br />
du 21 avril au 21 mai, l’exposition « Atmosphère<br />
de paysages » réalisée par<br />
l’atelier d’art Grunersatelier et organisée<br />
par l’asbl COOPERATIONS. Pour créer<br />
leurs œuvres, les artistes se sont inspirés<br />
de la citation de l’écrivain et botaniste<br />
français Jacques-Henri Bernardin<br />
de Saint-Pierre : « Un paysage est le<br />
fond du tableau de la vie humaine ».<br />
Ainsi, ils invitent – gratuitement – les visiteurs<br />
à une balade abstraite, onirique,<br />
expressionniste ou encore réaliste au<br />
travers de leurs diverses interprétations<br />
de la nature.<br />
Source : wiltz.lu<br />
WINCRANGE<br />
La commune de Wincrange continue<br />
d'œuvrer en faveur de la qualité de<br />
vie de ses habitants en aménageant<br />
un nouvel espace de rencontre extérieur<br />
avec aire de jeux à Doennange.<br />
Celui-ci est désormais ouvert au public<br />
et comprend une zone couverte équipée<br />
de plusieurs bancs, d'un module de<br />
jeux avec mur d’escalade, d'une piste<br />
de pétanque en graviers et d'un jeu à<br />
bascule en bois. Le respect des normes<br />
de sécurité a en outre été validé par<br />
une entreprise externe et sera soumis<br />
à des contrôles réguliers afin d’en garantir<br />
la conformité.<br />
Source : wincrange.lu<br />
CLERVAUX<br />
Le 30 avril, les planches de Cube 521<br />
à Marnach recevront entre autres les<br />
célébrités allemandes Marion Kracht<br />
et Michael Roll qui joueront la pièce<br />
« Und wer nimmt den Hund ? » (« Et<br />
qui prend le chien ? ») adaptée du scénario<br />
de Martin Rauhaus par Marcus<br />
Grube. Cette comédie raconte l’histoire<br />
de Georg et Doris, un heureux<br />
couple bourgeois de Hambourg… tout<br />
du moins en apparence, puisque l’infidélité<br />
du mari porte un coup fatal à<br />
leur union. Au fil des scènes, la raison<br />
y est dépeinte comme l’outil le moins<br />
efficace pour résoudre les problèmes<br />
relationnels.<br />
Source : cube521.lu<br />
ETTELBRUCK<br />
En 1848, la Chambre des députés et le<br />
gouvernement ont siégé à Ettelbruck<br />
pour élaborer la première Constitution<br />
luxembourgeoise démocratique. Pour<br />
marquer les 175 ans de cet événement<br />
majeur dans le développement du<br />
pays, la commune d’Ettelbruck organise<br />
une célébration le 28 avril prochain au<br />
« Däichhal ». En présence de S.A.R. le<br />
Grand-Duc, du Premier ministre Xavier<br />
Bettel ou encore du bourgmestre Jean-<br />
Paul Schaaf, le public sera plongé dans<br />
le contexte historique de l’époque<br />
grâce à des mises en scène théâtrales<br />
et une ambiance musicale. La soirée se<br />
poursuivra avec le festival « Lëtz elo ».<br />
Source : ettelbruck.lu<br />
DIEKIRCH<br />
Suite à la décision du gouvernement<br />
réuni en conseil le 8 février 2023, le<br />
projet de POS « Centre d’incendie et de<br />
secours Nordstad » a été transmis par<br />
voie électronique au collège des bourgmestre<br />
et échevins de Diekirch et au<br />
conseil supérieur de l’aménagement du<br />
territoire (CSAT) le 22 février dernier. Ce<br />
projet doit permettre la construction<br />
d’un complexe pour l’accueil du centre<br />
d’incendie et de secours (CIS) ainsi que<br />
l’implantation de terrains nationaux<br />
d’entrainement aux incendies réels et<br />
pour l’équipe canine de sauvetage.<br />
Source : diekirch.lu<br />
ESCH-SUR-SÛRE<br />
Le Naturpark Öewersauer se situant<br />
dans la commune d’Esch-sur-Sûre, ses<br />
jeunes habitants peuvent s’inscrire au<br />
concours « Ton idée pour la transition<br />
écologique ». Le principe est simple : à<br />
l’aide d’une contribution vidéo de maximum<br />
90 secondes, les participants âgés<br />
de 12 à 25 ans présentent, avec leur<br />
école, maison des jeunes ou association,<br />
leur projet en faveur de l’environnement<br />
et de la protection de la nature.<br />
Les équipes ayant imaginé les idées les<br />
plus prometteuses recevront un prix de<br />
500 à 5.000 euros pour mettre sur pied<br />
leur projet.<br />
Source : esch-sur-sure.lu
123<br />
pour votre engagement écologique<br />
Primes fonds nova naturstroum<br />
Bénéficiez d’une prime pour votre projet<br />
Vous avez réalisé un projet d’énergie renouvelable, d’efficacité<br />
énergétique, d’éco-technologies ou d’utilisation rationnelle des<br />
ressources au Luxembourg ? L’a.s.b.l. fonds nova naturstroum<br />
récompense entre autres des projets dans des domaines tels<br />
que la construction durable, la mobilité ou encore le chauffage.<br />
Plus d’informations sur fnn.lu<br />
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124 | PORTRAIT<br />
UNE VIE<br />
ET UNE CARRIÈRE<br />
D’ENGAGEMENTS<br />
PAR PIERRE BIRCK<br />
Adepte du travail bien fait, Henri Kox, ministre du Logement et ministre<br />
de la Sécurité intérieure, revient avec philosophie sur son<br />
parcours et retient que l’équilibre se trouve entre la connaissance<br />
de ses propres limites et l’application personnelle et publique de<br />
ses valeurs profondes. Portrait d’un homme engagé.<br />
Le berceau de l’engagement<br />
Henri Kox naît en 1961 à Luxembourg mais<br />
grandit dans l’environnement agricole et<br />
viticole familial à Remich. Avant-dernier<br />
d’une fratrie de onze enfants, il est très<br />
vite bercé par l’engagement de sa mère,<br />
Elisabeth Kox-Risch, membre puis présidente<br />
de la section féminine nationale<br />
du CSV en 1973. « La même année, le gouvernement<br />
luxembourgeois a entamé des<br />
discussions concernant la création d’une<br />
centrale nucléaire à Remerschen, dans la<br />
commune de Schengen. Ma mère s’est informée<br />
sur le sujet, s’est très vite opposée<br />
à cette idée et est devenue l’une des principales<br />
militantes contre ce projet. Dans<br />
ce cadre, elle a lancé l’asbl «Biergerinitiativ<br />
Museldall», dont elle était également<br />
présidente, pour promouvoir notamment<br />
la protection de l’environnement<br />
et signaler les dangers du nucléaire pour<br />
l’Homme et la biodiversité », indique le<br />
ministre.<br />
Témoin direct de cette lutte, l’adolescent<br />
qu’il était a grandi au contact des valeurs<br />
fortes transmises par le cadre familial et<br />
de l’engagement politique et environnemental<br />
de sa mère. « J’ai été élevé dans<br />
une famille nombreuse et dans un milieu<br />
agricole. L’engagement de ma mère pour<br />
des causes justes et les valeurs de solidarité<br />
qui m’ont été inculquées ont influencé<br />
mon parcours et mes prises de décisions<br />
et ont forgé mon caractère », explique-t-il.<br />
De lycéen rebelle à professeur-ingénieur<br />
Adolescent et lycéen indocile, Henri Kox<br />
se trouve un jour confronté au directeur<br />
de son lycée qui lui demande s’il souhaite<br />
continuer à étudier. « À 16 ans, je me suis<br />
révolté contre tout et tout le monde. J’ai<br />
alors quitté le système scolaire pour commencer<br />
un apprentissage à l’ARBED. J’ai<br />
laissé le cocon familial derrière moi pour<br />
rejoindre ma sœur et son mari qui logeaient<br />
à Esch-sur-Alzette. En changeant<br />
d’environnement, j’ai eu, pour ainsi dire,<br />
un déclic. Mon beau-frère avait lui aussi<br />
abandonné l’école très tôt et s’était ensuite<br />
replongé dans les études en cours du<br />
soir pour terminer son bac. Cela m’a inspiré<br />
et j’ai donc terminé mon CATP qui a<br />
duré trois ans tout en suivant des cours du<br />
soir en mathématiques, allemand, français<br />
et physique », déclare-t-il.<br />
Intéressé par la technique et le fonctionnement<br />
des machines depuis toujours,<br />
Henri Kox a la chance de reprendre un<br />
cursus scolaire et obtient son diplôme<br />
de fin d'études secondaires techniques à<br />
l'Institut supérieur de technologie. Il décroche<br />
ensuite un diplôme d'ingénieur en<br />
mécanique de l’école supérieure polytechnique<br />
de Rhénanie-Westphalie d'Aix-la-<br />
Chapelle en 1990. « J’ai appris par l’engagement<br />
de ma mère contre le nucléaire<br />
qu’il fallait toujours proposer une alternative<br />
positive lorsque l’on est opposé à<br />
une idée ou un projet. Consciemment ou<br />
inconsciemment, c’est en Allemagne que<br />
je me suis intéressé à l’exploitation des<br />
énergies renouvelables comme les éoliennes<br />
ou le photovoltaïque », explique<br />
le remichois. La même année, il devient<br />
professeur-ingénieur au Lycée technique<br />
des arts et métiers à Luxembourg, emploi<br />
qu’il exercera jusqu’en 2004.<br />
Pris de passion pour l’enseignement, il<br />
utilise son vécu d’élève rebelle pour insuffler<br />
l’envie d’apprendre à ses étudiants.<br />
« Enseigner dans le technique relève du<br />
concret, j’ai toujours orienté ma vision<br />
vers l’obligation d’un résultat et l’aboutissement<br />
d’un projet. Par exemple, en 1992,<br />
nous nous sommes lancés avec d'autres<br />
professeurs dans un projet osé : celui de<br />
construire une voiture solaire avec les
125<br />
élèves. Celle-ci est d’ailleurs toujours exposée<br />
dans le lycée », sourit l’actuel ministre<br />
du Logement.<br />
C’est notamment cette curiosité et cette<br />
foi en les innovations énergétiques qui a<br />
permis en 2002 la création de l’asbl Eurosolar<br />
Lëtzebuerg dont Henri Kox sera le<br />
président jusqu’en 2019.<br />
Une entrée en politique… malgré lui<br />
C'est en aidant Elisabeth qu'il met un<br />
premier pied en politique. « Ma mère, qui<br />
avait quitté le CSV pour rejoindre les Verts<br />
et s'était présentée aux élections législatives<br />
de 1994, m'a un jour demandé de l'aider<br />
au sujet de la centrale Turbine Gaz-Vapeur<br />
d’Esch-sur-Alzette. C’est de cette<br />
façon que je me suis petit à petit engagé<br />
en politique avec l’intime conviction que<br />
mes idées pourraient plaire aux citoyens.<br />
J’ai rejoint le parti en 1996. J’ai ensuite<br />
appris à connaître Camille Gira qui est de-<br />
Henri Kox
126<br />
groupe de passionnés s’était présenté dans<br />
ma commune pour en organiser un sur<br />
notre territoire. J’ai été piqué par ce sport !<br />
J’ose le comparer à la politique. Au milieu<br />
du parcours, après l’épreuve cycliste, on a<br />
qu’une envie : arrêter. On a mal partout et<br />
on se dit qu’on ne se lancera plus dans une<br />
telle course. Pourtant, on se remet en selle<br />
et on parvient à franchir la ligne d’arrivée »,<br />
indique-t-il.<br />
venu mon ami et qui m’a lui aussi inspiré.<br />
J’étais fasciné par son dynamisme et son<br />
engagement envers sa commune et sa région,<br />
le canton de Redange », explique-t-il.<br />
Élu en 1999 au conseil communal de Remich,<br />
porte-parole des Verts en 2002,<br />
député en 2004, puis échevin en 2005 et<br />
bourgmestre de la même commune de<br />
2009 à 2017, Henri Kox a progressivement<br />
gravi les échelons. En tant que député, il<br />
était président de la commission du Logement<br />
et membre de la commission de la<br />
Sécurité intérieure et de la Défense, de la<br />
commission des Finances et du Budget et<br />
de la commission de l'Environnement, du<br />
Climat, de l'Énergie et de l'Aménagement<br />
du territoire. « Je n’ai pas été réélu en tant<br />
que bourgmestre une troisième fois, mon<br />
impatience dans la réalisation des projets<br />
a certainement eu raison de moi ! Néanmoins,<br />
j’ai eu la chance d’être à la tête<br />
de Remich le temps de deux mandats et<br />
d’apporter ma vision sur l’évolution d’une<br />
commune », indique-t-il.<br />
Le principe de responsabilité partagée<br />
Nommé à la tête du ministère du Logement<br />
et du ministère de la Sécurité intérieure<br />
en octobre 2019, un an après<br />
les élections, Henri Kox le concède : « Ce<br />
n’était pas facile au début, il fallait amener<br />
un nouveau style et, surtout, du temps<br />
pour apprivoiser ce nouveau monde. Je<br />
me suis tout de même impliqué directement<br />
dans mes fonctions en restant fidèle<br />
à mes valeurs solidaires, sociales et<br />
environnementales ». Depuis, les crises<br />
se sont multipliées et, avec ses deux casquettes<br />
de ministre, Henri Kox évoque le<br />
principe de responsabilité partagée. « En<br />
tant que ministres, nous avons bien sûr<br />
une immense incidence sur le devenir du<br />
pays, mais nous fournissons les moyens<br />
et coordonnons les lois pour donner une<br />
direction. Pour le volet sécurité, la police<br />
ne peut pas tout résoudre si des phénomènes<br />
sociaux ne sont pas résolus. En ce<br />
qui concerne le logement, c'est du même<br />
acabit : nous écrivons la partition mais<br />
la musique se joue dans les communes !<br />
D’où la naissance du Pacte Logement 2.0<br />
qui permet de changer de paradigme en<br />
favorisant la construction de logements<br />
destinés à nos citoyens aux moyens les<br />
plus modestes et à protéger les plus vulnérables<br />
», déclare le ministre qui s’inspire<br />
de villes comme Vienne ou Kaiserlautern<br />
pour déployer son programme<br />
dédié au logement.<br />
L’engagement de ma mère<br />
pour des causes justes<br />
et les valeurs qui m’ont été<br />
inculquées ont influencé<br />
mon parcours, mes prises<br />
de décisions et ont forgé<br />
mon caractère<br />
Regards sur un parcours vallonné<br />
Cette alternance de succès et de défaites,<br />
comme sa non-réélection à la tête de Remich,<br />
ont secoué Henri Kox, mais ne l’ont pas<br />
rompu. « J’aime comparer mon parcours<br />
très sinueux à un sport que j’ai commencé<br />
à pratiquer il y a dix ans : le triathlon. Un<br />
Cette analogie, elle dépasse même le cadre<br />
politique : une vision, un but, des projets<br />
concrets et des résultats. Ainsi pourrait<br />
être défini le parcours vallonné d’Henri<br />
Kox. Le professeur qu’il était a pris des<br />
étudiants sous son aile, leur a donné l’envie<br />
d’atteindre un objectif et de rendre<br />
l’impossible possible. L’homme politique<br />
qu’il était et qu’il est toujours a connu des<br />
échecs et des « bas, surtout les deux derniers<br />
hivers concernant les manifestations<br />
contre les mesures anti-Covid et la problématique<br />
du logement », mais il a toujours<br />
su garder le cap, écouter, reformuler<br />
et trouver des compromis pour que les<br />
résultats de ses décisions soient clairs et<br />
utiles à tous. « N’est-ce pas là, le but d’une<br />
démocratie ? ».<br />
« L’importance du sentiment moral et<br />
de la forme physique »<br />
« À un âge où je peux décider d’arrêter, je<br />
reste ouvert à toutes les propositions », sourit<br />
Henri Kox. L’une de ses filles a repris le<br />
domaine viticole auparavant tenu par sa<br />
femme et le ministre aime s’y retrouver<br />
pour se ressourcer et changer d’air au milieu<br />
du terroir qu’il affectionne tant. « Mes<br />
fonctions m’empêchent de prendre plus de<br />
temps pour aider ma famille dans les vignes<br />
alors que c’est une activité qui me plaît.<br />
L’avenir me dira où je serai dans quelques<br />
mois. Je ne peux plus être président d’Eurosolar<br />
Lëtzebuerg, mais je pourrais m’engager<br />
dans d’autres associations, ou pourquoi pas<br />
encore continuer en tant que ministre ? »,<br />
se questionne l’ancien bourgmestre de<br />
Remich.<br />
Henri Kox retient avant tout « l’importance<br />
du sentiment moral et de la forme<br />
physique. C’est pour cette raison que je<br />
m’oblige à pratiquer une activité sportive<br />
et à prendre du recul sur mes fonctions,<br />
notamment grâce à un très bon entourage<br />
familial », conclut-il.
127<br />
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