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J3e 900 de mars 2023 - Interview : Patrick Nossent, président de Certivea - Gestion de l'énergie : Le bâtiment tertiaire, commercial ou industriel devient un hub énergétique - BIM GEM : Pour une gestion plus performante de l'exploitation du bâtiment - CVC : Les PAC s'attaquent aux bâtiments tertiaires - Sécurité : Protéger l'éclairage public contre les surtensions - 3 Questions à... Pascal Tigreat, responsable du département Automation, Wago.

J3e 900 de mars 2023 - Interview : Patrick Nossent, président de Certivea - Gestion de l'énergie : Le bâtiment tertiaire, commercial ou industriel devient un hub énergétique - BIM GEM : Pour une gestion plus performante de l'exploitation du bâtiment - CVC : Les PAC s'attaquent aux bâtiments tertiaires - Sécurité : Protéger l'éclairage public contre les surtensions - 3 Questions à... Pascal Tigreat, responsable du département Automation, Wago.

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Le courant passe entre nous depuis 74 ans<br />

Retrouvez dans ce numéro anniversaire<br />

la toute première édition de J3e en version<br />

originale imprimée du 20 octobre 1949 !<br />

Gestion<br />

de l’énergie<br />

Le bâtiment tertiaire,<br />

commercial ou<br />

industriel devient<br />

un hub énergétique<br />

CVC<br />

Les PAC<br />

s’attaquent<br />

aux bâtiments<br />

tertiaires<br />

BIM GEM<br />

Pour une gestion<br />

plus performante<br />

de l’exploitation<br />

du bâtiment<br />

LA REVUE DE L’EFFICACITÉ ÉNERGÉTIQUE ET ENVIRONNEMENTALE<br />

WWW.FILIERE-3E.FR<br />

ISSN 0758-3826 / FÉVRIER <strong>2023</strong><br />

<strong>900</strong>


2 <strong>j3e</strong> <strong>900</strong> / <strong>MARS</strong> <strong>2023</strong> - www.filiere-3e.fr


ISSN 0758-3826 / FÉVRIER <strong>2023</strong><br />

ÉDITO<br />

© DR<br />

‘‘<br />

<strong>900</strong> numéros plus<br />

loin, les conséquences<br />

du dérèglement<br />

climatique sont partout<br />

autour de nous et<br />

la prise de conscience<br />

est globale.<br />

Le courant passe entre nous depuis 74 ans<br />

Retrouvez dans ce numéro anniversaire<br />

la toute première édition de J3e en version<br />

originale imprimée du 20 octobre 1949 !<br />

Gestion<br />

de l’énergie<br />

Le bâtiment tertiaire,<br />

commercial ou<br />

industriel devient<br />

un hub énergétique<br />

’’<br />

CVC<br />

Les PAC<br />

s’attaquent<br />

aux bâtiments<br />

tertiaires<br />

LA REVUE DE L’EFFICACITÉ ÉNERGÉTIQUE ET ENVIRONNEMENTALE<br />

BIM GEM<br />

Pour une gestion<br />

plus performante<br />

de l’exploitation<br />

du bâtiment<br />

WWW.FILIERE-3E.FR <strong>900</strong><br />

Dans ce numéro : J3e fête<br />

son <strong>900</strong> e numéro, en donnant un<br />

aperçu du bâtiment de demain,<br />

entre nouvelles prérogatives<br />

énergétiques, BIM GEM et pompes<br />

à chaleur pour le tertiaire.<br />

© Adobe Stock<br />

<strong>900</strong> numéros<br />

plus loin…<br />

Depuis 74 ans, J3e suit les évolutions du monde de l’électricité. Des évolutions dans<br />

les enjeux, matérialisées par un nom en mouvement : Journal de l’équipement<br />

électrique, pour suivre le développement des technologies de l’électricité et<br />

promouvoir l’électrification après-guerre. Journal de l’équipement électrique et électronique,<br />

pour suivre l’essor fulgurant de l’électronique dans les années 1970. Journal de l’écoefficacité<br />

énergétique avec l’arrivée des enjeux de performance énergétique et d’économies<br />

d’énergie dans les années 2010. Aujourd’hui, le Journal de l’efficacité énergétique et<br />

environnementale vise à aller plus loin dans la performance énergétique et la durabilité<br />

des bâtiments, à l’heure de la prise de conscience écologique effective à l’échelle mondiale.<br />

En 1949, l’Europe se reconstruit après la Seconde Guerre mondiale, et bénéficie des<br />

dispositions du plan Marshall pour booster son économie. La France s’électrise, les réseaux<br />

se développent et dans tous les secteurs économiques, l’électricité trouve des applications :<br />

logement individuel avec l’essor des usages domestiques, industrie avec l’électrification<br />

des process, bâtiments tertiaires avec le développement des usages professionnels, et<br />

agriculture avec la généralisation des équipements électriques. À cette époque, l’objectif<br />

de J3e est de promouvoir le développement des usages électriques et de peser pour<br />

l’augmentation de la production électrique.<br />

Dans les années 1970, les premières crises énergétiques secouent la Planète. Le premier<br />

choc pétrolier de 1973 est un formidable catalyseur du développement de l’électricité.<br />

L’électronique fait également son apparition pour les usages quotidiens et le nombre<br />

d’appareils électriques et électroniques explose dans l’ensemble des secteurs. La production<br />

et la consommation d’électricité connaissent un âge d’or et le temps de la sobriété est<br />

encore bien loin.<br />

Dans les années 2000, les enjeux environnementaux commencent à s’imposer dans le<br />

discours dominant, et le réchauffement climatique apparaît comme un fait scientifique :<br />

il faut utiliser les ressources disponibles avec raison et la performance énergétique devient<br />

un enjeu clé. La question n’est plus de développer les usages électriques, mais de faire<br />

plus avec moins, c’est-à-dire d’améliorer la performance des équipements. Sont promus<br />

le pilotage et la gestion technique des bâtiments et de ses équipements. La maturité des<br />

technologies numériques se présente alors comme une opportunité pour les acteurs du<br />

bâtiment.<br />

<strong>900</strong> numéros plus loin, les conséquences du dérèglement climatique sont partout autour<br />

de nous et la prise de conscience est globale. Le bâtiment, principal consommateur<br />

d’énergie et gros émetteur de CO 2<br />

, doit être un moteur de la sobriété énergétique et de la<br />

décarbonation, aidé par le numérique. La crise énergétique qui s’est profilée à l’approche<br />

de l’hiver 2022-<strong>2023</strong> a été une autre opportunité, globalement saisie par de nombreux<br />

acteurs. Jamais la gestion de l’énergie et des ressources, la décarbonation et la biodiversité<br />

n’ont été autant mises en avant. Dans ce numéro, J3e revient d’ailleurs sur les nouvelles<br />

prérogatives énergétiques du bâtiment, qui devient progressivement un Hub, tant<br />

fantasmé au cours des 74 dernières années.<br />

En 74 années, de nombreuses équipes se sont succédé pour faire de J3e une revue de<br />

référence. Un grand merci aux équipes rédactionnelles, aux annonceurs, à la régie, aux<br />

attachés de presse, à la filière et à tous les acteurs de cette longue histoire.<br />

Pour fêter dignement ce <strong>900</strong> e numéro, la première édition de la revue a été réimprimée et<br />

jointe pour l’occasion.<br />

Bon anniversaire et bonne lecture,<br />

Alexandre Arène,<br />

rédacteur en chef<br />

<strong>j3e</strong> <strong>900</strong> / <strong>MARS</strong> <strong>2023</strong> - www.filiere-3e.fr 3


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<strong>j3e</strong> est édité par la société 3e Médias,<br />

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SAS au capital de 140 000 euros ;<br />

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siège social, 44, avenue du Général Leclerc,<br />

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75014 Paris ; représentant légal<br />

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Jean Tillinac.<br />

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© 3e Médias, Paris.<br />

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Reproduction interdite.<br />

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Toutefois, des photocopies peuvent être<br />

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réalisées avec l’autorisation de l’éditeur.<br />

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Celle-ci pourra être obtenue auprès du<br />

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Centre français du copyright, 20, rue des<br />

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Grands-Augustins, 75006 Paris, auquel<br />

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3e Médias a donné mandat pour le<br />

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représenter auprès des utilisateurs.<br />

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Tél. : + 33 (0)1 44 07 47 70<br />

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Dépôt légal : mars <strong>2023</strong><br />

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Conception graphique - Réalisation :<br />

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Planète Graphique Studio - Paris 17 e<br />

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Impression : IPPAC / Imprimerie<br />

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de Champagne 52500 Langres.<br />

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Directeur de la publication : Jean Tillinac<br />

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Rédaction<br />

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3e Médias<br />

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17, rue de l’Amiral Hamelin, 75016 Paris<br />

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Tél. + 33 (0) 6 83 95 28 13<br />

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Email : redaction@filiere-3e.fr<br />

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Rédacteur en chef : Alexandre Arène<br />

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Ont collaboré à ce numéro :<br />

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Jean-Paul Beaudet<br />

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et Jean-François Moreau.<br />

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Marketing & Publicité<br />

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3e Médias<br />

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Sandrine de Montmorillon<br />

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Responsable publicité print & digital<br />

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3e Médias<br />

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17, rue de l’Amiral Hamelin, 75016 Paris<br />

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Tél. + 33 (0) 6 51 30 28 68<br />

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sdm@filiere-3e.fr<br />

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Diffusion<br />

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Relations abonnements<br />

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Juliette Aguelon<br />

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compta.3emedias@gmail.com<br />

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Pour l’étranger : 165 E HT franco ;<br />

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185 E HT par avion<br />

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Prix au numéro : 17 E<br />

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Corrections<br />

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Laurence Chabrun<br />

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laurencechabrun@gmail.com<br />

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‘‘<br />

Les enjeux liés au climat, à<br />

l’environnement, au développement durable,<br />

à l’évolution des modes de travail ou aux<br />

émissions de CO 2<br />

sont des menaces, mais<br />

aussi des opportunités.<br />

Patrick Nossent<br />

06<br />

INTERVIEW<br />

Patrick Nossent<br />

Président de Certivea<br />

12<br />

ACTUALITÉS<br />

’’<br />

12 / Base de données nationale<br />

des bâtiments<br />

Une technologie de rupture pour relever<br />

collectivement les défis du bâtiment<br />

DANS CE NUMÉRO<br />

© Certivea<br />

Plan sobriété<br />

La mobilisation se poursuit avec la<br />

réunion du groupe de travail<br />

« logement »<br />

13 / Adaptation au changement climatique<br />

Appel à retours d’expérience HQE<br />

performance<br />

14 / Datacenter<br />

Pour un numérique responsable :<br />

lancement du concours d’économies<br />

CUBE Datacenter<br />

LES DOSSIERS DU MOIS<br />

Gestion de l’énergie<br />

29<br />

LE BÂTIMENT TERTIAIRE,<br />

COMMERCIAL OU INDUSTRIEL<br />

DEVIENT UN HUB ÉNERGÉTIQUE<br />

Plan sobriété<br />

Réunion du groupe de travail<br />

« Grands commerces et activités<br />

tertiaires »<br />

15 / Solaire PV<br />

En réglant les nouvelles installations<br />

solaires BT, le réseau pourra accueillir<br />

30 % de puissance supplémentaire<br />

sans travaux<br />

Transition énergétique<br />

IMT Mines Albi et Enedis créent une<br />

chaire pour former les ingénieurs<br />

16 / Bâtiment durable<br />

Nouveaux référentiels pour la<br />

certification HQE pour l’international<br />

Formation<br />

Hager explore dévoile sa nouvelle<br />

offre dédiée aux professionnels<br />

de la filière électrique<br />

17 / Géothermie<br />

Le gouvernement présente un plan<br />

d’action pour accélérer le déploiement<br />

4 <strong>j3e</strong> <strong>900</strong> / <strong>MARS</strong> <strong>2023</strong> - www.filiere-3e.fr


BIM GEM<br />

37<br />

POUR UNE GESTION PLUS<br />

PERFORMANTE DE L’EXPLOITATION<br />

DU BÂTIMENT<br />

Régulation<br />

L’application « Mobile Building<br />

Services » lauréate du Prix de<br />

l’innovation de l’AICVF<br />

18 / Énergies renouvelables<br />

Baromètre Qualit’EnR en <strong>2023</strong> :<br />

« Les Français et les EnR : quelles<br />

perspectives face à la crise ? »<br />

19<br />

AGENDA<br />

20<br />

SMART DATA<br />

Le BIM, une méthodologie<br />

en plein essor !<br />

22<br />

LE POINT SUR<br />

Sécurité<br />

Protéger l’éclairage public<br />

contre les surtensions<br />

DANS CE NUMÉRO<br />

CVC<br />

42<br />

LES PAC S’ATTAQUENT<br />

AUX BÂTIMENTS TERTIAIRES<br />

46<br />

SOLUTIONS<br />

La sélection de la rédaction<br />

50<br />

3 QUESTIONS À<br />

Pascal Tigreat<br />

Responsable du département Automation,<br />

Wago France<br />

LISTE DES ANNONCEURS :<br />

• 2 e COUV – BEGA<br />

• 3 e COUV – ÉLECTRICIENS SANS FRONTIÈRES<br />

• 4 e COUV – AIRZONE<br />

• P. 11 – SCHNEIDER ELECTRIC<br />

• P. 13 – HELLERMANNTYTON<br />

• P. 21 – WAGO<br />

• P. 23 – CITEL<br />

• P. 45 – VIESSMANN<br />

• P. 49 – 3E MÉDIAS<br />

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Jean Tillinac<br />

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Directeur de la publication<br />

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Alexandre Arène<br />

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Rédacteur en chef<br />

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alexandre.arene@filiere-3e.fr<br />

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Jean-François Moreau<br />

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Journaliste spécialiste supervision,<br />

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efficacité énergétique, BIM<br />

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journalistes@filiere-3e.fr<br />

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Jean-Paul Beaudet<br />

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Journaliste spécialiste<br />

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datacenters, stockage de<br />

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l’énergie, énergies renouvelables,<br />

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véhicules électriques et IRVE<br />

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journalistes@filiere-3e.fr<br />

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Olivier Durand<br />

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Journaliste portrait d’entreprise<br />

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et billet d’humeur<br />

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journalistes@filiere-3e.fr<br />

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Sandrine de Montmorillon<br />

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Responsable publicité,<br />

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partenariats & réseaux sociaux<br />

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Groupe 3e Médias<br />

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sdm@filiere-3e.fr<br />

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<strong>j3e</strong> <strong>900</strong> / <strong>MARS</strong> <strong>2023</strong> - www.filiere-3e.fr 5


INTERVIEW<br />

Propos recueillis par Alexandre Arène<br />

Patrick Nossent<br />

Président de Certivea<br />

Créé en 2006 et filiale du Centre scientifique et technique du bâtiment (CSTB), Certivea<br />

propose un ensemble de solutions pour soutenir le bâtiment sur la voie du développement<br />

durable. Organisme certificateur engagé pour des cadres de vie durables, Certivea est,<br />

depuis décembre 2022, le premier organisme de certification à devenir « entreprise à mission ».<br />

L’organisme est par ailleurs partenaire de la Smart Building Alliance pour la création du<br />

label R2S et ses différentes déclinaisons. Patrick Nossent, président de Certivea, revient sur<br />

les principaux domaines d’action de l’organisme, le rôle de la certification dans la transition<br />

environnementale et numérique des bâtiments et l’engouement que connaissent aujourd’hui<br />

les labels dans le secteur de l’immobilier.<br />

‘‘<br />

Les enjeux<br />

liés au climat, à<br />

l’environnement, au<br />

développement durable,<br />

à l’évolution des modes<br />

de travail ou aux<br />

émissions de CO 2<br />

sont<br />

des menaces, mais aussi<br />

des opportunités.<br />

’’<br />

© tabou.photo@wanadoo.frwanadoo.fr<br />

<strong>j3e</strong> - Quels sont les principaux thèmes traités<br />

par Certivea pour améliorer le caractère<br />

durable des bâtiments ?<br />

Patrick Nossent – Certivea est un certificateur<br />

engagé pour des cadres de vie durables, ce qui<br />

englobe quatre domaines d’actions principaux.<br />

Le premier, qui vise à assurer une bonne qualité<br />

de vie au sein des bâtiments, englobe notamment<br />

des enjeux liés à la santé, au confort, aux<br />

services. Le deuxième concerne le respect de<br />

l’environnement, et intègre des notions de gestion<br />

de l’énergie, de réduction des émissions<br />

de CO 2<br />

et des consommations d’eau, mais<br />

aussi l’économie circulaire et la biodiversité. Le<br />

troisième vise à garantir la performance économique,<br />

notamment avec des économies de<br />

charges ou la préservation de la valeur patrimoniale<br />

des bâtiments. Enfin, le dernier concerne la<br />

réalisation et l’usage responsables, avec la mise<br />

en œuvre d’un management responsable, rendu<br />

possible par un certain nombre de bonnes pratiques.<br />

Nos actions visent à améliorer l’impact<br />

des bâtiments sur les territoires.<br />

<strong>j3e</strong> - Pouvez-vous nous présenter le champ de<br />

certifications proposé par Certivea selon vos<br />

différents domaines d’actions ?<br />

P. N. – Nous appliquons une grille d’analyse<br />

des bâtiments durables à tous les types de bâtiments<br />

: bureaux, enseignement, sport, santé…<br />

6 <strong>j3e</strong> <strong>900</strong> / <strong>MARS</strong> <strong>2023</strong> - www.filiere-3e.fr


INTERVIEW<br />

Patrick Nossent<br />

Et ce, en construction, en exploitation ou en<br />

rénovation. Nous travaillons à l’échelle des<br />

infrastructures et des territoires, un quartier<br />

par exemple, en intégrant les caractéristiques<br />

du bâtiment à son environnement et aux<br />

infrastructures disponibles.<br />

En décembre 2022, Certivea est devenu le<br />

premier organisme certificateur à obtenir le<br />

statut d’« entreprise à mission ». Pouvez-vous<br />

nous expliquer les implications directes de ce<br />

nouveau statut sur votre activité ?<br />

P. N. – La qualité d’entreprise à mission a été<br />

créée par la loi PACTE, qui prévoit, au premier<br />

niveau, que toute entreprise doit se préoccuper<br />

de ses impacts environnementaux et sociétaux.<br />

Au deuxième niveau, qu’une entreprise peut<br />

clarifier sa mission. Au troisième niveau, celui<br />

d’« entreprise à mission » à proprement parler,<br />

qui doit fixer dans ses statuts des objectifs environnementaux,<br />

sociétaux et de gouvernance.<br />

Par exemple, dans le cas de Certivea, toutes<br />

nos certifications sont en lien avec le développement<br />

durable et doivent être élaborées avec<br />

l’ensemble des parties prenantes concernées. Un<br />

Comité de mission est mis en place pour suivre<br />

la déclinaison opérationnelle de ces objectifs et<br />

un rapport annuel est publié sur l’atteinte de<br />

ces objectifs. Tous les deux ans, nous sommes<br />

audités sur nos engagements par un organisme<br />

indépendant. Les objectifs fixés doivent être<br />

publics, opposables et reportables.<br />

Nous vivons aujourd’hui des changements<br />

très importants dans le bâtiment, avec une<br />

volonté des pouvoirs publics d’accélérer<br />

la transition énergétique et numérique,<br />

de réduire l’impact carbone, d’améliorer<br />

le confort de vie, avec une trajectoire de<br />

neutralité carbone fixée à 2050… Quel est<br />

le rôle de la certification pour atteindre ces<br />

objectifs ?<br />

P. N. – Dans la définition de notre mission, nous<br />

nous sommes donné plusieurs objectifs. Le<br />

premier est d’aider les acteurs de l’immobilier<br />

à améliorer leurs projets dans le sens du développement<br />

durable. Le deuxième est d’attester<br />

de manière indépendante de la performance<br />

atteinte. Les certifications permettent de rassurer<br />

les différentes parties prenantes d’un projet<br />

immobilier, de sécuriser les investissements en<br />

garantissant l’atteinte des objectifs fixés et de<br />

lutter contre les allégations environnementales<br />

trompeuses ou Green Washing, par l’intermédiaire<br />

d’audits opérés par un organisme tiers<br />

indépendant crédible.<br />

Les labels et certifications pour le bâtiment<br />

ont fleuri il y a une quinzaine d’années, avec<br />

une offre très large concernant de nombreux<br />

aspects du bâtiment et des résultats parfois<br />

en décalage avec la réalité. Pensez-vous que<br />

le marché de la certification a atteint une<br />

période de maturité aujourd’hui, avec une<br />

plus grande fiabilité des évaluations ?<br />

P. N. – Oui, sans le moindre doute ! Nous<br />

sommes parmi ceux qui ont publié des rapports<br />

pour mettre en lumière et corriger les<br />

dysfonctionnements de certains référentiels, ce<br />

qui nous a permis d’amener la certification de<br />

la construction vers l’exploitation. Aujourd’hui,<br />

nos certifications couvrent les phases de conception,<br />

de construction, d’exploitation et de rénovation.<br />

Les critères et indicateurs qui servent<br />

de base à l’élaboration de la certification sont<br />

plus performanciels et plus proches de la réalité,<br />

grâce aux retours d’expériences documentés.<br />

Pouvez-vous rapidement revenir sur<br />

le fonctionnement d’un processus de<br />

certification et sur les points clés de cette<br />

démarche ?<br />

P. N. – En amont, le référentiel est élaboré avec<br />

l’ensemble des parties prenantes et les retours d’expérience<br />

dont nous disposons, pour apprécier au<br />

mieux les performances du bâtiment. Les acteurs<br />

intéressés doivent donc prendre connaissance de<br />

ce référentiel et trouver des équipes compétentes<br />

capables de répondre aux besoins, qu’il s’agisse<br />

d’architectes, d’ingénieurs… L’objectif est d’obtenir<br />

une performance élevée à coût acceptable.<br />

Il s’agit d’une démarche volontaire. Lorsque les<br />

décideurs se sentent prêts à la mettre en œuvre, ils<br />

peuvent prendre contact avec le certificateur. Nous<br />

déclenchons alors des audits lors des phases clés<br />

du projet. En exploitation, l’auditeur se base sur<br />

CAMPUS NUMERIQUE<br />

REGION AURA,<br />

labellisée R2S.<br />

© AURA_D.R.<br />

<strong>j3e</strong> <strong>900</strong> / <strong>MARS</strong> <strong>2023</strong> - www.filiere-3e.fr 7


INTERVIEW<br />

Patrick Nossent<br />

les mesures et des relevés de consommation. En<br />

cas d’écarts avec les performances attendues, des<br />

actions correctives doivent être mises en œuvre.<br />

Enfin, la certification est attribuée ou non selon<br />

les résultats obtenus.<br />

Y a-t-il des domaines où la certification est<br />

incontournable ou plus pertinente que d’autres ?<br />

P. N. – Partout, la certification aide les acteurs de<br />

l’immobilier à aller plus loin dans leurs actions<br />

de développement durable. Il s’agit d’un outil<br />

très utile. Dans certains domaines, comme les<br />

bureaux, les certifications et labels sont devenus<br />

des outils de place indispensable pour valoriser la<br />

performance auprès des investisseurs et des utilisateurs.<br />

Les certifications sont ainsi très utiles<br />

pour vendre et louer des actifs immobiliers, mais<br />

aussi pour prouver leur valeur patrimoniale. La<br />

certification HQE rassemble également toutes les<br />

preuves pour démontrer l’alignement des performances<br />

du bâtiment avec la taxonomie européenne,<br />

qui donne accès à des financements par<br />

l’intermédiaire du Green Deal.<br />

L’ensemble des secteurs du bâtiment gagne en<br />

valeur ajoutée depuis quelques années, avec des<br />

offres de plus en plus performantes, servicielles,<br />

durables… Comment faire en sorte que les<br />

entreprises du bâtiment suivent ces changements<br />

rapides et profonds de leurs métiers ?<br />

P. N. – Les enjeux liés au climat, à l’environnement,<br />

au développement durable, à l’évolution<br />

‘‘<br />

La transition des compétences est un<br />

immense chantier qui concerne tous les<br />

métiers du bâtiment et de l’immobilier !<br />

’’<br />

des modes de travail ou aux émissions de CO 2<br />

sont des menaces, mais aussi des opportunités.<br />

Il faut accompagner les transformations par la<br />

formation, d’une part avec des compétences<br />

nouvelles à acquérir, mais aussi grâce à l’utilisation<br />

de nouveaux outils qui permettent de<br />

tirer le meilleur parti de ces transformations.<br />

Les référentiels proposés par Certivea sont des<br />

outils pédagogiques forts. Nous organisons<br />

des retours d’expérience d’opérations réussies.<br />

Nous proposons également des formations<br />

pour les maîtres d’ouvrage, les maîtres d’œuvre<br />

et les assistants à maîtrise d’ouvrage, et nous<br />

leur donnons accès à des outils et des plateformes<br />

en ligne. La transition des compétences<br />

est un immense chantier qui concerne tous les<br />

métiers du bâtiment et de l’immobilier !<br />

Quel est selon vous le rôle du bâtiment dans<br />

le contexte de transitions profondes que nous<br />

vivons, avec toujours en vue un objectif de<br />

neutralité carbone à court terme ?<br />

P. N. – Le bâtiment représente 40 % des consommations<br />

énergétiques, 25 % des émissions de<br />

gaz à effet de serre, 40 % des déchets et 16 % des<br />

consommations d’eau. Les impacts environnementaux<br />

sont considérables. Si nous souhaitons<br />

minimiser ces impacts, nous devons prendre de<br />

nouveaux chemins, à l’image de l’économie circulaire,<br />

de la performance énergétique, du bas<br />

carbone… L’éco-conception doit être mise en<br />

œuvre. La deuxième dimension est de rendre<br />

plus durables les activités au sein des bâtiments.<br />

Les bâtiments, les quartiers et les infrastructures<br />

doivent accompagner nos changements<br />

de modes de vie. Par exemple, un bâtiment de<br />

bureaux est utilisé 30 % du temps. Une des<br />

pistes pour réduire l’impact de l’immobilier est<br />

d’augmenter son intensité d’usage en en faisant<br />

ECO CAMPUS<br />

PAULIANE 5 certifié<br />

HQE Aménagement<br />

Durable.<br />

© Eco-campus Pauliane,Agence CCD<br />

8 <strong>j3e</strong> <strong>900</strong> / <strong>MARS</strong> <strong>2023</strong> - www.filiere-3e.fr


INTERVIEW<br />

Patrick Nossent<br />

CAMPUS EARLY<br />

MAKERS HUB, certifié<br />

HQE BD et labellisé RS2.<br />

© PCA Stream<br />

des bureaux partagés, par exemple. La localisation<br />

du bâtiment est également très importante,<br />

car cela détermine le mode de transport utilisé<br />

par les usagers pour s’y rendre. La conception<br />

des bâtiments, des quartiers et des villes est<br />

absolument déterminante. La troisième dimension<br />

est liée à la résilience des bâtiments : sontils<br />

utilisables en cas d’événements climatiques<br />

extrêmes ? La résilience et l’adaptation au changement<br />

climatique n’est pas un impératif de<br />

2050. C’est un impératif immédiat !<br />

Constatez-vous que l’augmentation des prix<br />

de l’énergie est un catalyseur pour la prise en<br />

compte des enjeux environnementaux par les<br />

acteurs de l’immobilier ?<br />

P. N. – La conjoncture a remis sur le devant de<br />

la scène les aspects énergétiques, avec, parfois,<br />

une vision court-termiste. Aujourd’hui, il est<br />

impératif de travailler sur le long terme et il ne<br />

faut pas traiter une thématique en oubliant les<br />

autres. Il est bien plus efficace de traiter tous les<br />

enjeux dans leur globalité.<br />

Chez Certivea, avez-vous davantage de<br />

demandes d’informations ou sentez-vous un<br />

intérêt croissant des maîtres d’ouvrage ou des<br />

décideurs sur les enjeux de consommations<br />

énergétiques, de durabilité et de confort ?<br />

P. N. – En 2022, nous avons eu 30 % de demandes<br />

de certifications en plus par rapport à 2021.<br />

Voilà une preuve très nette de l’engouement<br />

pour ces sujets. Cette explosion des demandes<br />

est non seulement le résultat de la crise énergétique,<br />

mais aussi de la crise sanitaire, de la crise<br />

climatique, de l’évolution des modes de travail<br />

et de l’utilisation croissante du numérique.<br />

Comment les accompagnez-vous dans leurs<br />

démarches ?<br />

P. N. – Nous aidons les clients à choisir celle qui<br />

correspond le mieux à leur demande, car les<br />

besoins peuvent être très divers. D’autre part,<br />

nous les encourageons à s’entourer de compétences<br />

pour les accompagner. Nous leur mettons<br />

à disposition des outils et nous les guidons<br />

tout au long de l’opération.<br />

Pensez-vous que le Smart Building est une<br />

réponse pertinente à ces enjeux et pour<br />

quelles raisons ?<br />

P. N. – Dans notre poursuite des objectifs<br />

environnementaux et sociétaux, nous avons<br />

constaté que le numérique responsable peut<br />

être une réponse pertinente à ces enjeux. Si la<br />

digitalisation du bâtiment permet d’améliorer<br />

la performance énergétique, le confort, de<br />

réduire les émissions de CO 2<br />

, de mutualiser les<br />

usages, et qu’il compense ses impacts, alors c’est<br />

un outil très intéressant. Pour nous, un Smart<br />

Building implique avant tout un réseau interopérable,<br />

ce qui permet de brancher n’importe<br />

quel équipement pour accéder à un ensemble<br />

de services. Nous favorisons également les services<br />

à impact positif, comme la performance<br />

énergétique ou la flexibilité.<br />

Le label R2S et sa version 2, entrée en vigueur<br />

depuis le 1 er janvier, fixent un cadre de<br />

référence admis par la grande majorité des<br />

acteurs du Smart Building, pour faire du<br />

bâtiment une plateforme de services. Quels<br />

en sont les points clés ?<br />

P. N. – R2S V2 reprend le même cadre de référence<br />

que la première version du label, avec une<br />

<strong>j3e</strong> <strong>900</strong> / <strong>MARS</strong> <strong>2023</strong> - www.filiere-3e.fr 9


INTERVIEW<br />

Patrick Nossent<br />

© Dorine-Bouteiller_©Icade<br />

ICADE - BÂTIMENT<br />

ORIGINE, certifié HQE<br />

BD et labellisé RS2,<br />

BBCA, EFFINERGIE<br />

RENO.<br />

définition du réseau en trois parties : la couche<br />

matérielle, qui assure la connectivité du bâtiment,<br />

l’architecture réseau, et les équipements<br />

et interfaces qui favorisent l’interopérabilité.<br />

Le label R2S V2 est plus adaptable à la rénovation<br />

des bâtiments, en conservant la même base<br />

technique. Il apporte une deuxième série d’exigences,<br />

notamment le management responsable<br />

et la protection des données, avec la mise en<br />

conformité du bâtiment à la RGPD (Réglementation<br />

générale sur la protection des données).<br />

Le thème de la cybersécurité a également été<br />

renforcé, et la V2 inclut des aspects techniques<br />

et matériels et des aspects codage. Cette nouvelle<br />

version du label vient également étoffer la<br />

palette de services disponibles.<br />

Pouvez-vous nous en présenter les principales<br />

déclinaisons ?<br />

P. N. – Pour le moment, la seule déclinaison<br />

dévoilée est le R2S-4GRIDS. Ce label a pour<br />

objectif l’analyse des données énergétiques, le<br />

pilotage, voire la flexibilité des bâtiments en<br />

fonction de la maturité du projet, grâce à la<br />

mise en œuvre d’un numérique responsable.<br />

L’extension 4GRIDS donne concrètement accès<br />

à des services énergétiques, basés sur le socle<br />

technique du Label R2S.<br />

Quels seront les nouveautés et les travaux<br />

pour faire évoluer le label dans les mois à<br />

venir ?<br />

P. N. – Les différents groupes de travail de la<br />

Smart Building Alliance (SBA) vont aboutir<br />

dans les prochains mois à la définition d’un<br />

ensemble de services. R2S-4 Mobility fait le<br />

lien entre immobilier et mobilité, avec des<br />

convergences liées à l’énergie, notamment<br />

les infrastructures de recharge de véhicules<br />

électriques (IRVE) intégrées aux bâtiments.<br />

R2S-4 Care fixe le cadre de référence du Smart<br />

Hôpital, en mettant le numérique au service<br />

du bâtiment hospitalier et de ses usagers.<br />

R2S-4 Space vise à identifier, caractériser et promouvoir<br />

les services de gestion et optimisation<br />

des espaces, tirant parti de systèmes mutualisés<br />

et interopérables. Enfin, R2S-4 WellBeing s’emploie<br />

à faire du numérique un levier de bienêtre<br />

au sein des espaces de travail.<br />

La question de la confiance des acteurs de<br />

l’immobilier est au centre du sujet. Ce label<br />

est-il une condition pour créer de la confiance<br />

et engager de plus en plus d’acteurs dans des<br />

projets dits « Smart » ?<br />

P. N. – C’est en cours et nous constatons une<br />

réelle demande. Sur le label R2S, la croissance a<br />

été de 100 % entre 2021 et 2022. Nous pouvons<br />

donc maintenant viser la massification.<br />

L’an dernier, nous avons décerné des trophées à<br />

certains projets vertueux en nous appuyant sur<br />

des retours d’expérience étayés. Je pense que la<br />

deuxième version du R2S va considérablement<br />

faire accélérer le mouvement.<br />

Quelle est votre vision du bâtiment de 2050 ?<br />

P. N. – Les sujets environnementaux et sociétaux<br />

doivent être pris à bras le corps. Une immense<br />

majorité des bâtiments de 2050 existe déjà, ce<br />

qui souligne encore une fois l’importance de la<br />

rénovation du parc. Les bâtiments qui vont être<br />

adaptés aux changements climatiques, minimiser<br />

leurs impacts et qui autorisent des modes<br />

de vie durables, répondront aux principaux<br />

enjeux.<br />

Quels sont les principaux chantiers qui<br />

attendent Certivea cette année ?<br />

P. N. – Le premier est la version HQE Bâtiment<br />

Durable pour les hôpitaux et établissements de<br />

santé. La version antérieure date de 2009. Le<br />

deuxième est la publication du référentiel HQE<br />

en anglais sur notre plateforme. Par ailleurs,<br />

nous adaptons les labels de performance énergétique<br />

et carbone, Effinergie et BBCA, pour<br />

suivre les dispositions prévues par la RE2020.<br />

Concernant le numérique, nous attendons les<br />

conclusions des différents groupes de travail<br />

liés à R2S, 4 Mobility, 4 Care, 4 Spaces et 4 Well-<br />

Being. Ces travaux touchent à leur fin. Enfin,<br />

nous continuons à faire connaître les certifications<br />

et labels et nous organisons pour cela des<br />

événements dans les six capitales régionales.<br />

10 <strong>j3e</strong> <strong>900</strong> / <strong>MARS</strong> <strong>2023</strong> - www.filiere-3e.fr


Urgence énergétique<br />

Reprenez<br />

le contrôle !<br />

Vous subissez les fortes hausses<br />

tarifaires de l’énergie conjuguées<br />

à un risque de disponibilité de l’offre.<br />

C’est un défi de taille pour votre<br />

entreprise. Face à cet état d’urgence<br />

énergétique, comment allez-vous<br />

pouvoir absorber l’impact économique<br />

sur vos équilibres financiers<br />

et préserver votre capacité<br />

à opérer ?<br />

Pour reprendre le contrôle<br />

et garantir votre résilience,<br />

les technologies digitales<br />

constituent la solution la plus<br />

simple, la plus rapide et la plus<br />

économique à mettre en œuvre.<br />

Les solutions sont là.<br />

se.com/fr/urgenceenergie


ACTUALITÉ<br />

Base de données nationale des bâtiments<br />

Une technologie de rupture pour relever collectivement<br />

les défis du bâtiment<br />

Le 14 février dernier,<br />

Nadia Bouyer,<br />

présidente du programme<br />

Profeel, Étienne Crépon,<br />

président du Centre<br />

scientifique et technique<br />

du bâtiment (CSTB) et<br />

Philippe Estingoy, directeur<br />

général de l’Agence<br />

Qualité Construction<br />

(AQC), ont présenté la<br />

Base de données nationale<br />

des bâtiments (BDNB)<br />

et partagé les retours<br />

d’expérience des premiers<br />

utilisateurs. Pour chacun<br />

des bâtiments résidentiels<br />

et non résidentiels localisés<br />

en France métropolitaine<br />

et en Corse, la Base<br />

de données nationale<br />

des bâtiments établit<br />

une fiche d’identité<br />

personnalisée avec plus<br />

de 250 informations<br />

disponibles. Elle constitue<br />

une photographie<br />

exhaustive et « haute<br />

définition » de l’état du<br />

patrimoine français, à un<br />

instant donné. Elle sera<br />

actualisée à intervalles<br />

réguliers, permettant ainsi<br />

de suivre l’évolution du<br />

parc. Le patrimoine bâti<br />

en France métropolitaine<br />

représente 38 millions<br />

de logements et près de<br />

1 milliard de m² de locaux<br />

tertiaires. Face aux défis du<br />

changement climatique et<br />

des évolutions sociétales,<br />

ce patrimoine devra faire<br />

l’objet d’une rénovation<br />

d’une ampleur sans<br />

précédent.<br />

Les acteurs de la<br />

construction regroupés<br />

dans le collectif Profeel ont<br />

souhaité développer un<br />

outil utilisant les avancées<br />

du traitement massif de<br />

données et de l’intelligence<br />

artificielle : le programme<br />

GO-Rénove, dont le maître<br />

d’œuvre est le CSTB. Le<br />

projet comportait deux<br />

parties : la récupération et<br />

la consolidation de toutes<br />

les données disponibles<br />

sur le bâtiment, ainsi que la<br />

mise en ligne des premiers<br />

services applicatifs en<br />

soutien à la rénovation<br />

pour les particuliers et<br />

les bailleurs sociaux. Pour<br />

mener à bien ce projet, le<br />

CSTB a agrégé et croisé les<br />

données d’une trentaine de<br />

bases issues d’organismes<br />

publics pour constituer une<br />

cartographie fiable du parc<br />

immobilier métropolitain.<br />

Un algorithme prédit les<br />

valeurs probables des<br />

données manquantes,<br />

et des modèles<br />

physiques simulent les<br />

performances de chaque<br />

bâtiment, notamment sa<br />

consommation d’énergie.<br />

En effet, pour chaque<br />

bâtiment, la BDNB<br />

renseigne notamment son<br />

histoire administrative,<br />

sa morphologie, les<br />

matériaux utilisés pour<br />

sa construction, ses<br />

équipements techniques,<br />

son mode de chauffage,<br />

une estimation de son<br />

étiquette DPE (en l’état<br />

et après rénovation),<br />

sa valeur verte… La<br />

BDNB intègre également<br />

les consommations<br />

énergétiques publiées en<br />

open-data (SDES, données<br />

locales de l’énergie).<br />

Largement accessible à tous<br />

les acteurs, transparente<br />

dans les méthodes de calcul<br />

utilisées, la BDNB constitue,<br />

en la matière, la première<br />

base publique et ouverte de<br />

référence.<br />

Plan sobriété<br />

La mobilisation se poursuit avec la<br />

réunion du groupe de travail « logement »<br />

Lancé le 23 juin 2022 par<br />

la Première ministre,<br />

Élisabeth Borne, et la<br />

ministre de la Transition<br />

énergétique, Agnès Pannier-<br />

Runacher, le plan de sobriété<br />

énergétique a été construit<br />

tout au long de l’été avec les<br />

acteurs de terrain, secteur<br />

par secteur (État exemplaire,<br />

établissements recevant<br />

du public, logement…), et<br />

présenté le 6 octobre 2022.<br />

Objectif : permettre à chacun<br />

de s’engager durablement<br />

pour la sobriété<br />

énergétique, avec une<br />

première étape de réduction<br />

de 10 % de la consommation<br />

d’énergie d’ici fin 2024,<br />

avant une réduction de<br />

40 % d’ici 2050. Cet appel à<br />

la mobilisation générale a<br />

été entendu par les grands<br />

acteurs – État, collectivités<br />

et grandes entreprises, où<br />

les marges de manœuvre<br />

étaient les plus importantes<br />

– et par les Français : notre<br />

consommation de gaz et<br />

d’électricité a baissé de 12 %<br />

entre octobre et décembre<br />

2022. Pour inscrire cette<br />

baisse de consommation<br />

dans la durée et tenir<br />

nos objectifs climatiques,<br />

Agnès Pannier-Runacher<br />

a lancé à la fin du mois de<br />

février l’acte 2 du plan de<br />

sobriété énergétique. Elle<br />

réunira à nouveau, avec<br />

chaque ministre concerné,<br />

l’ensemble des groupes de<br />

travail dans les prochaines<br />

semaines pour faire un<br />

point d’étape, afficher les<br />

indicateurs de suivi, lever<br />

les éventuels freins et voir<br />

comment aller plus loin<br />

encore. Dans ce cadre,<br />

Agnès Pannier-Runacher<br />

et Olivier Klein, ministre<br />

délégué chargé de la Ville<br />

et du Logement, ont réuni<br />

les membres du groupe de<br />

travail dédié au logement,<br />

lancé le 27 juillet dernier.<br />

Ce dernier rassemble<br />

des représentants des<br />

bailleurs publics et<br />

privés, promoteurs,<br />

associations, syndics<br />

de copropriétaires, et<br />

fédérations professionnelles<br />

de l’immobilier.<br />

12 <strong>j3e</strong> <strong>900</strong> / <strong>MARS</strong> <strong>2023</strong> - www.filiere-3e.fr


ACTUALITÉ<br />

Adaptation au changement<br />

climatique<br />

Appel à retours<br />

d’expérience HQE<br />

performance<br />

Un an après la sortie du cadre de définition<br />

de la Résilience et l’Adaptation au<br />

changement climatique pour l’environnement<br />

bâti, l’Alliance HQE-GBC lance un appel à<br />

retours d’expérience HQE Performance auprès<br />

des collectivités, des aménageurs et des acteurs<br />

du cadre de vie. Celui-ci vise à décrire des<br />

exemples réussis s’appuyant sur les leviers<br />

identifiés par le cadre de définition. La date<br />

de clôture des inscriptions est fixée au 14 avril<br />

<strong>2023</strong>. Les projets retenus seront valorisés dans<br />

une publication mettant en exergue les enjeux<br />

de l’adaptation à inscrire dans les documents<br />

de planification, les stratégies territoriales, les<br />

projets opérationnels ou le bâti existant. En<br />

2021, l’Alliance HQE-GBC dessine un cadre<br />

de définition de la Résilience et l’Adaptation<br />

des cadres de vie face aux conséquences du<br />

changement climatique déjà visibles et à venir.<br />

Fruit d’une réflexion multiacteurs, la publication<br />

propose un langage commun autour de cinq<br />

grands enjeux : les usages et comportements,<br />

les conditions de santé et le confort des<br />

populations, la mixité des formes urbaines, les<br />

conditions géographiques du site et du terrain,<br />

la continuité de service à travers la planification<br />

des réseaux et infrastructures. Aujourd’hui, avec<br />

cet appel à retours d’expérience, l’Alliance HQE-<br />

GBC souhaite collecter des réponses concrètes<br />

indispensables pour l’intégration des enjeux<br />

d’adaptation dans les documents de référence,<br />

les opérations et les pratiques pour le cadre bâti.<br />

L’appel à retours d’expérience HQE Performance<br />

Résilience et l’Adaptation au changement<br />

climatique pour l’environnement bâti est réalisé<br />

par l’Alliance HQE-GBC avec le soutien de<br />

l’ADEME, du Cerema, du CSTB, et de France<br />

Ville Durable.<br />

<strong>j3e</strong> <strong>900</strong> / <strong>MARS</strong> <strong>2023</strong> - www.filiere-3e.fr 13


ACTUALITÉ<br />

Datacenter<br />

Pour un numérique responsable : lancement<br />

du concours d’économies CUBE Datacenter<br />

L<br />

’enjeu d’un numérique<br />

responsable se trouve<br />

aujourd’hui au cœur<br />

des préoccupations de<br />

l’industrie. Pour accélérer<br />

les actions de sobriété et<br />

d’économies d’énergie et<br />

mobiliser les acteurs des<br />

centres de traitement de<br />

données, datacenters et<br />

salles informatiques de<br />

toutes tailles, APL DATA<br />

CENTER, Crédit Agricole,<br />

Data4, EDF et Schneider<br />

Electric se sont réunis<br />

pour lancer un nouveau<br />

challenge d’économies<br />

d’énergie organisé<br />

par A4MT et l’IFPEB<br />

(Institut français pour la<br />

performance du bâtiment)<br />

avec le soutien de France<br />

Datacenter et du Gimelec.<br />

Cette démarche s’inscrit<br />

dans le cadre des concours<br />

CUBE, créés en France<br />

en 2013 pour le secteur<br />

du bâtiment. CUBE<br />

Datacenter vient ainsi<br />

s’ajouter à l’ensemble des<br />

concours CUBE et des<br />

ligues : CUBE Tertiaire,<br />

CUBE.S (collèges et lycées),<br />

CUBE Ecoles, C.CUBE<br />

(flottes automobiles) ou<br />

le CUBE Flex (flexibilité<br />

électrique) lancé avec RTE<br />

fin 2022. Après six saisons,<br />

ces concours CUBE ont<br />

démontré la faisabilité, la<br />

rentabilité, la pertinence<br />

et la rapidité de mise en<br />

œuvre des mesures sources<br />

d’économies d’énergie pour<br />

le secteur du bâtiment.<br />

CUBE Datacenter, annoncé<br />

en novembre 2022 lors<br />

d’une conférence de Data<br />

Center World Paris, est donc<br />

une nouvelle ligue qui vise<br />

à transposer la mécanique<br />

du challenge au secteur du<br />

numérique.<br />

Ce nouveau challenge aura<br />

pour objectif de révéler et<br />

démontrer par la preuve<br />

des démarches de sobriété<br />

exemplaires, partager des<br />

bonnes pratiques et surtout<br />

mobiliser l’ensemble<br />

de la chaîne de valeur<br />

des datacenters et des<br />

salles informatiques dans<br />

une initiative ludique et<br />

collective. Dans ce qui<br />

est devenu en 2021 le<br />

Championnat de France<br />

des économies d’énergie,<br />

tous les mois les candidats<br />

ayant réalisé les plus<br />

grandes économies<br />

d’énergie, compteur à<br />

l’appui, partageront les<br />

solutions techniques et<br />

organisationnelles mises en<br />

œuvre sur le terrain.<br />

Comme l’explique<br />

Christophe Rodriguez,<br />

directeur général de<br />

l’IFPEB : « C’est un outil<br />

efficace pour mobiliser avec<br />

un programme d’animation<br />

pour mêler actions,<br />

analyses et échanges entre<br />

participants. Et c’est un<br />

programme fédérateur,<br />

tous les candidats pouvant<br />

rejoindre un podium<br />

spécifique. » Ce concours<br />

pourrait aussi inspirer des<br />

cadres réglementaires en se<br />

nourrissant des meilleures<br />

pratiques constatées sur<br />

le terrain car ses outils,<br />

méthodes et résultats<br />

seront largement diffusés à<br />

une échelle internationale.<br />

Les inscriptions ont été<br />

ouvertes en janvier <strong>2023</strong><br />

pour les entreprises<br />

utilisatrices de services<br />

informatiques, acteurs<br />

privés, publics, acteurs de<br />

la colocation et à toutes<br />

les parties prenantes :<br />

propriétaires, utilisateurs,<br />

exploitants de centres de<br />

données. Mais pour gagner,<br />

seule la performance<br />

mesurée compte !<br />

Ce challenge des<br />

datacenters devrait avoir<br />

rapidement le même succès<br />

que les participants du<br />

Championnat 2022 des<br />

bâtiments, qui ont réalisé<br />

18,5 % d’économie en<br />

moyenne et jusqu’à plus de<br />

50 % pour les lauréats. <br />

JPB<br />

Plan sobriété<br />

Réunion du groupe de travail « Grands commerces<br />

et activités tertiaires »<br />

Dans le cadre de l’acte 2<br />

du Plan « sobriété<br />

énergétique », la ministre de<br />

la Transition énergétique,<br />

Agnès Pannier-Runacher,<br />

et la ministre déléguée<br />

chargée des Petites et<br />

Moyennes Entreprises, du<br />

Commerce, de l’Artisanat<br />

et du Tourisme, Olivia<br />

Grégoire, ont réuni<br />

le 24 février dernier<br />

les représentants des<br />

établissements recevant<br />

du public ainsi que des<br />

surfaces commerciales<br />

et tertiaires, en présence<br />

des énergéticiens et<br />

d’experts. Cette réunion a<br />

été l’occasion d’effectuer<br />

un premier bilan à la<br />

fois des consommations<br />

énergétiques et de l’effet<br />

des mesures mises en<br />

place cet hiver pour<br />

renforcer les économies<br />

d’énergie des activités et<br />

surfaces tertiaires. Cela a<br />

été tout l’objet des retours<br />

d’expérience demandés<br />

aux acteurs de la grande<br />

distribution, des centres<br />

commerciaux et d’autres<br />

surfaces tertiaires. La tenue<br />

de ce groupe de travail a<br />

été l’occasion de rappeler<br />

les enjeux singuliers liés à<br />

ces secteurs, les activités<br />

marchandes représentant<br />

près de 45 % des<br />

consommations du secteur<br />

tertiaire, soit 100 TWh<br />

(dont 30 TWh pour les<br />

grandes surfaces). Ce sont<br />

également des activités<br />

au cœur du quotidien des<br />

Français et qui peuvent<br />

permettre de faire évoluer<br />

les comportements. Dans ce<br />

cadre, il a été fait référence<br />

aux travaux menés<br />

durant l’hiver autour de<br />

l’association des enseignes<br />

de la grande distribution<br />

(Perifem), qui a organisé les<br />

discussions des grandes<br />

et moyennes surfaces,<br />

et qui a annoncé des<br />

mesures communes pour<br />

les enseignes de grande<br />

distribution, adoptées à leur<br />

tour par une quarantaine de<br />

fédérations représentatives<br />

du commerce.<br />

14 <strong>j3e</strong> <strong>900</strong> / <strong>MARS</strong> <strong>2023</strong> - www.filiere-3e.fr


ACTUALITÉ<br />

Solaire PV<br />

En réglant les nouvelles installations solaires BT,<br />

le réseau pourra accueillir 30 % de puissance<br />

supplémentaire sans travaux<br />

Depuis le 1 er février<br />

<strong>2023</strong>, les producteurs<br />

d’électricité dont la<br />

puissance raccordée<br />

en basse tension est<br />

inférieure à 250 kVA et qui<br />

souhaitent un nouveau<br />

raccordement doivent<br />

appliquer de nouvelles<br />

consignes de réglage<br />

de leurs onduleurs.<br />

Cette mesure permettra<br />

d’accueillir plus de 30 %<br />

de production d’électricité<br />

d’origine renouvelable<br />

supplémentaire sur<br />

le réseau électrique<br />

sans que cela<br />

nécessite de travaux<br />

complémentaires. Il s’agit<br />

d’une avancée concrète<br />

qui vise à accélérer le<br />

développement des<br />

énergies renouvelables<br />

en France. Un dispositif<br />

initié par Enedis depuis<br />

2017, avec l’appui des<br />

acteurs du secteur, dont<br />

l’association Hespul.<br />

Le photovoltaïque<br />

représentant 99 %<br />

des installations de<br />

production d’électricité<br />

raccordée en basse<br />

tension, cette évolution<br />

technique s’applique<br />

donc prioritairement à ce<br />

secteur. Les panneaux<br />

photovoltaïques<br />

produisent du courant<br />

continu : pour être<br />

raccordés au réseau, qui<br />

fonctionne en courant<br />

alternatif, il est nécessaire<br />

d’équiper l’installation<br />

d’un onduleur. Son<br />

réglage est indispensable<br />

pour une bonne insertion<br />

de la production sur les<br />

réseaux électriques.<br />

Applicable à compter<br />

du 1 er février, la nouvelle<br />

consigne de réglage<br />

des onduleurs permet<br />

d’atténuer l’impact de la<br />

production d’électricité<br />

sur le niveau de tension<br />

du réseau local et d’éviter<br />

ainsi des travaux qui<br />

peuvent, parfois, être<br />

coûteux et longs. Pour<br />

préparer cette évolution,<br />

les fabricants d’onduleurs<br />

ont été associés en amont<br />

afin d’intégrer cette<br />

nouvelle consigne dans<br />

les préréglages définis en<br />

usine pour répondre aux<br />

exigences techniques de<br />

raccordement. Ce réglage<br />

peut aussi être effectué<br />

manuellement par<br />

l’installateur. L’application<br />

de cette nouvelle modalité<br />

de réglage se fait dans<br />

le respect des conditions<br />

de l’arrêté du 9 juin 2020.<br />

Elle permettra d’intégrer<br />

plus de puissance de<br />

production renouvelable<br />

sur le réseau électrique<br />

existant, sans dégrader<br />

la qualité d’alimentation<br />

des utilisateurs et tout<br />

en limitant les travaux<br />

parfois nécessaires<br />

au raccordement des<br />

énergies décentralisées.<br />

C’est un vrai levier<br />

d’accélération<br />

pour l’intégration<br />

de la production<br />

photovoltaïque,<br />

qui concourt aux<br />

engagements du Projet<br />

industriel et humain<br />

d’Enedis 2020-2025<br />

pour la transition<br />

écologique dans les<br />

territoires.<br />

Transition énergétique<br />

IMT Mines Albi et Enedis créent une chaire<br />

pour former les ingénieurs<br />

Le 14 février dernier,<br />

IMT Mines Albi et<br />

Enedis, acteur majeur<br />

du secteur énergétique,<br />

ont concrétisé le<br />

démarrage de la Chaire<br />

d’enseignement DIGITE,<br />

« DIGItalisation pour la<br />

Transition Énergétique ».<br />

L’engagement d’Enedis<br />

au côté d’IMT Mines<br />

Albi s’inscrit dans<br />

une démarche de<br />

développement des<br />

compétences sur<br />

la thématique de la<br />

transition énergétique<br />

et de la transformation<br />

digitale du réseau de<br />

distribution électrique.<br />

IMT Mines Albi<br />

y contribue par<br />

ses compétences<br />

scientifiques et<br />

technologiques déployées<br />

dans deux parcours<br />

spécialisés du cursus<br />

ingénieur, « Énergie et<br />

transition numérique »<br />

et « Génie des systèmes<br />

d’information ». L’alliance<br />

de ces expertises,<br />

opérationnelles d’une<br />

part, et académiques<br />

de l’autre, permettra de<br />

former des ingénieurs à<br />

maîtriser et développer<br />

la transition numérique<br />

pour répondre aux<br />

enjeux de la transition<br />

énergétique. IMT Mines<br />

Albi ambitionne de se<br />

positionner parmi les<br />

établissements leaders<br />

de la formation sur cette<br />

thématique. Première<br />

chaire d’enseignement<br />

créée par IMT Mines<br />

Albi, la Chaire DIGITE<br />

se caractérise par ses<br />

apports très concrets à<br />

la transition écologique<br />

et plus spécifiquement<br />

énergétique. Former des<br />

ingénieurs capables de<br />

maîtriser et de développer<br />

la digitalisation au<br />

service de la transition<br />

énergétique, tel est<br />

l’objectif de la Chaire<br />

DIGITE. À terme, ces<br />

parcours spécialisés<br />

s’enrichiront d’une<br />

formation spécifiquement<br />

dédiée à la thématique<br />

de la « digitalisation du<br />

réseau de distribution<br />

électrique ».<br />

<strong>j3e</strong> <strong>900</strong> / <strong>MARS</strong> <strong>2023</strong> - www.filiere-3e.fr 15


ACTUALITÉ<br />

Bâtiment durable<br />

Nouveaux référentiels pour la certification HQE<br />

pour l’international<br />

CERQUAL Qualitel<br />

Certification et<br />

Certivea présentent les<br />

nouveaux référentiels<br />

de certification<br />

HQE applicables à<br />

l’international : HQE<br />

Residential pour le<br />

résidentiel collectif et<br />

individuel groupé, HQE<br />

Building (HQE Bâtiment)<br />

et HQE Sustainable<br />

Building (HQE bâtiment<br />

durable) pour le<br />

tertiaire. Applicables<br />

pour la construction,<br />

la rénovation et<br />

l’exploitation des<br />

bâtiments durables, ces<br />

référentiels sont dès<br />

aujourd’hui disponibles<br />

pour les acteurs de<br />

l’immobilier et de la<br />

construction dans le<br />

monde entier. L’enjeu<br />

est d’améliorer et de<br />

valoriser les performances<br />

environnementales,<br />

sociétales et économiques<br />

des bâtiments, dans le<br />

respect et la prise en<br />

compte des spécificités<br />

de chaque territoire. Les<br />

nouveaux référentiels<br />

de certification HQE<br />

Residential, HQE Building<br />

et HQE Sustainable<br />

Building, dédiés aux<br />

acteurs intervenant<br />

à l’international,<br />

permettent de répondre<br />

aux thématiques phares<br />

du bâtiment durable<br />

d’aujourd’hui : efficacité<br />

énergétique, bas<br />

carbone, adaptation au<br />

changement climatique,<br />

eau, biodiversité,<br />

économie circulaire. Ils<br />

améliorent également<br />

la qualité de vie des<br />

utilisateurs avec des<br />

exigences sur la santé,<br />

le confort et les services.<br />

Dans cette même optique,<br />

ils ont été conçus en<br />

lien avec les Objectifs<br />

de développement<br />

durable de l’ONU, et<br />

permettent de répondre<br />

à dix d’entre eux. Les<br />

nouveaux référentiels<br />

accompagnent les<br />

acteurs de l’immobilier<br />

dans leurs réponses<br />

aux grandes politiques<br />

publiques internationales,<br />

par exemple, sur le plan<br />

européen, celle de la<br />

« Taxonomie verte ». Des<br />

correspondances ont été<br />

intégrées aux nouveaux<br />

référentiels et un profil<br />

ou une attestation<br />

« Taxonomie verte » est<br />

proposé aux acteurs pour<br />

répondre plus facilement<br />

à cette nouvelle directive<br />

européenne et s’assurer<br />

de leur conformité en la<br />

matière.<br />

Formation<br />

Hager explore dévoile sa nouvelle offre dédiée<br />

aux professionnels de la filière électrique<br />

Hager explore,<br />

organisme de<br />

formation du Groupe<br />

Hager, présente sa<br />

nouvelle offre pour<br />

accompagner plus<br />

étroitement les<br />

professionnels de la filière<br />

électrique dans leur<br />

montée en compétences.<br />

Dans ce nouveau<br />

catalogue, l’intégralité<br />

des formations a été<br />

retravaillée pour mieux<br />

répondre aux besoins<br />

des professionnels<br />

face aux enjeux de leur<br />

secteur en matière de<br />

transition énergétique,<br />

de développement<br />

respectueux de<br />

l’environnement et de<br />

digitalisation. Fidèle à<br />

la philosophie d’Hager<br />

explore, cette nouvelle<br />

mouture propose des<br />

modalités de formation<br />

et des méthodes<br />

pédagogiques toujours<br />

mieux adaptées aux<br />

attentes des futurs<br />

stagiaires.<br />

Dans un monde où les<br />

exigences de qualité, de<br />

réactivité et d’innovation<br />

sont de plus en plus<br />

fortes, la formation<br />

s’impose comme un<br />

élément indispensable<br />

pour faciliter la<br />

gestion des carrières<br />

professionnelles, anticiper<br />

les évolutions des métiers<br />

et des organisations.<br />

Ainsi, l’offre d’Hager<br />

explore s’articule autour<br />

de deux axes. D’une part<br />

les formations « Cœur de<br />

métier » centrées sur les<br />

bases élémentaires du<br />

métier, pour valoriser le<br />

savoir-faire et assurer la<br />

performance économique<br />

des entreprises de la<br />

filière : réglementation,<br />

habitat, tertiaire… D’autre<br />

part les formations<br />

« Valeur de métier »<br />

dédiées à l’acquisition de<br />

nouvelles compétences<br />

sur des thématiques<br />

d’avenir, pour aider<br />

les professionnels à<br />

développer leur activité<br />

et se démarquer sur<br />

leur secteur : maison<br />

connectée, sécurité,<br />

bâtiments connectés KNX,<br />

management de l’énergie,<br />

e-mobilité… Au travers<br />

de ses 50 formations,<br />

Hager explore s’adresse<br />

à la majorité des métiers<br />

de la filière : artisans<br />

électriciens, chefs<br />

d’entreprise, personnel de<br />

la distribution, fédérations<br />

professionnelles,<br />

enseignement, bureaux<br />

d’études, etc.<br />

16 <strong>j3e</strong> <strong>900</strong> / <strong>MARS</strong> <strong>2023</strong> - www.filiere-3e.fr


ACTUALITÉ<br />

Géothermie<br />

Le gouvernement présente un plan d’action<br />

pour accélérer le déploiement<br />

Dans le cadre du plan<br />

d’accélération des<br />

énergies renouvelables,<br />

Agnès Pannier-Runacher,<br />

ministre de la Transition<br />

énergétique, a présenté<br />

le 2 février dernier, aux<br />

côtés de François Bayrou,<br />

haut-commissaire au<br />

Plan, le plan d’action<br />

du gouvernement pour<br />

accélérer le déploiement<br />

de la géothermie. En<br />

France, la chaleur<br />

représente 50 % de notre<br />

consommation d’énergie<br />

et reste majoritairement<br />

produite par des<br />

énergies d’origine fossile<br />

importées. En effet, les<br />

solutions géothermiques,<br />

qui constituent une<br />

source de chaleur<br />

naturelle inépuisable<br />

liée au fonctionnement<br />

géologique de la<br />

Terre, ne représentent<br />

aujourd’hui que 1 % de<br />

cette consommation. Le<br />

développement de la<br />

chaleur issue d’énergies<br />

renouvelables fait donc<br />

partie des leviers pour<br />

réduire les émissions<br />

de CO 2<br />

et atteindre la<br />

neutralité carbone à<br />

horizon 2050. Ce plan<br />

comporte six grands<br />

axes et une quinzaine<br />

d’actions, qui visent à<br />

structurer la filière et<br />

renforcer sa capacité de<br />

production et de forage,<br />

développer l’offre de<br />

formations, accompagner<br />

les porteurs de projets et<br />

les usagers, notamment<br />

financièrement,<br />

sensibiliser les acteurs<br />

locaux, simplifier<br />

la réglementation<br />

et améliorer notre<br />

connaissance du sous-sol.<br />

Le plan a également pour<br />

ambition d’augmenter<br />

de 40 % le nombre de<br />

projets de géothermie<br />

profonde lancés d’ici<br />

2030 et de doubler le<br />

nombre d’installations<br />

de pompes à chaleur<br />

géothermique chez les<br />

particuliers d’ici 2025.<br />

Pour inciter les Français à<br />

recourir à la géothermie,<br />

l’aide pour toute<br />

installation d’une pompe<br />

à chaleur géothermique<br />

en remplacement<br />

d’une vieille chaudière<br />

thermique sera portée à<br />

5 000 euros, quel que soit<br />

le niveau de revenu dès<br />

mars <strong>2023</strong>. En cumulant<br />

ce « coup de pouce »<br />

aux autres dispositifs<br />

de soutien, jusqu’à<br />

90 % du coût total de<br />

l’installation pourra être<br />

pris en charge par l’État<br />

pour les ménages les plus<br />

modestes.<br />

Régulation<br />

L’application « Mobile Building Services » lauréate<br />

du Prix de l’innovation de l’AICVF<br />

Le 12 janvier dernier,<br />

à l’occasion du<br />

colloque d’hiver de<br />

l’AICVF (Association des<br />

ingénieurs et techniciens<br />

en climatique, ventilation<br />

et froid) l’application<br />

« Mobile Building<br />

Services » a reçu un Prix<br />

de l’innovation. Le prix<br />

a été remis à Prudence<br />

Soto, directrice générale<br />

de Sauter Régulation.<br />

L’application « Mobile<br />

Building Services »<br />

combine une application<br />

« Smart Home » à un<br />

système d’automatisation<br />

des bâtiments. Elle est<br />

destinée aux résidents<br />

et aux gestionnaires<br />

immobiliers. Les occupants<br />

de salles de réunion, de<br />

bureaux, d’appartements<br />

ou de chambres d’hôtel<br />

peuvent commander<br />

individuellement le<br />

chauffage, la climatisation,<br />

l’éclairage et les stores,<br />

ou encore réserver des<br />

bureaux et des places<br />

de parking. L’application<br />

connectée au Cloud Sauter<br />

s’utilise en local ou à<br />

distance. Les données<br />

transmises par les capteurs<br />

sont intégrées dans le<br />

logiciel Sauter Vision<br />

Center, qui donne aux<br />

gestionnaires immobiliers<br />

une vue d’ensemble des<br />

consommations d’énergie<br />

pour une optimisation des<br />

coûts et de la maintenance.<br />

De gauche à droite : Michel Duclos, ancien président AICVF, Prudence<br />

Soto, directrice générale Sauter, Paul Brejon, président de la commission<br />

des prix AICVF.<br />

<strong>j3e</strong> <strong>900</strong> / <strong>MARS</strong> <strong>2023</strong> - www.filiere-3e.fr 17


ACTUALITÉ<br />

Énergies renouvelables<br />

Baromètre Qualit’EnR en <strong>2023</strong> : « Les Français et<br />

les EnR : quelles perspectives face à la crise ? »<br />

Qualit’EnR,<br />

l’organisme de<br />

qualification leader des<br />

énergies renouvelables<br />

(EnR) du bâtiment,<br />

publie aujourd’hui la<br />

12 e édition du baromètre<br />

« Les Français et les<br />

énergies renouvelables :<br />

quelles perspectives<br />

face à la crise ? », en<br />

partenariat avec l’institut<br />

OpinionWay. Cette<br />

année, Qualit’EnR a<br />

souhaité proposer un<br />

éclairage spécifique sur<br />

la perception de la crise<br />

énergétique, des EnR<br />

et du pouvoir d’achat<br />

des Français. Plus de<br />

2 800 interviews ont<br />

été menées auprès des<br />

Français afin de disposer<br />

de résultats suffisants<br />

pour analyser l’évolution<br />

des comportements et<br />

opinions concernant la<br />

rénovation énergétique de<br />

leur foyer, leur confiance<br />

dans les solutions<br />

de chauffage, d’eau<br />

chaude et d’électricité<br />

utilisant les énergies<br />

renouvelables, leur<br />

connaissance des réseaux<br />

professionnels et labels<br />

de qualité. Il en ressort<br />

qu’une culture de la<br />

sobriété énergétique,<br />

de la consommation<br />

raisonnée est en train<br />

d’émerger chez les<br />

Français qui agissent<br />

par la force des choses.<br />

Cette culture passe<br />

par des écogestes et<br />

par un mix énergétique<br />

intégrant les énergies<br />

renouvelables. Mais les<br />

Français souhaitent s’y<br />

retrouver financièrement<br />

et demeurent<br />

pragmatiques. Pour cette<br />

édition du baromètre,<br />

2 806 personnes de 18 ans<br />

et plus ont été interrogées<br />

par questionnaire selon<br />

la méthode des quotas<br />

et une approche par<br />

région. 45 % des Français<br />

sont inquiets de leur<br />

capacité à faire face à<br />

la hausse des factures<br />

de chauffage, d’eau<br />

chaude et d’électricité et<br />

11 % sont très inquiets<br />

de leur capacité à gérer<br />

l’augmentation – les foyers<br />

avec personnes à charge<br />

(35-65 ans), la région<br />

Bourgogne-Franche-<br />

Comté. A contrario, 55 %<br />

se déclarent confiants<br />

et 12 % très confiants<br />

dans leur capacité à<br />

gérer l’augmentation des<br />

factures, notamment les<br />

jeunes, les seniors, les<br />

hommes, les régions PACA<br />

et Île-de-France. Face à la<br />

crise, 55 % des Français<br />

s’estiment incapables<br />

d’estimer la hausse de<br />

leur facture énergétique<br />

cette année. Sur les 45 %<br />

qui s’estiment en capacité<br />

de l’évaluer, 26 % pensent<br />

que l’augmentation sera<br />

supérieure à 500 € – parmi<br />

eux, les jeunes et les<br />

seniors, les CSP+ et les<br />

inactifs. 14 % des Français<br />

estiment que les factures<br />

n’augmenteront pas (les<br />

femmes, les 18-24 ans).<br />

Pour faire baisser les<br />

factures, les Français se<br />

montrent pragmatiques et<br />

pratiquent les écogestes :<br />

96 % déclarent avoir<br />

pris des mesures pour<br />

réduire leurs dépenses<br />

énergétiques. Ainsi,<br />

92 % privilégient les<br />

programmes éco,<br />

90 % économisent<br />

l’eau chaude, 89 %<br />

diminuent sensiblement<br />

la température de leur<br />

chauffage (notamment en<br />

Bretagne), 89 % repoussent<br />

la date d’allumage de<br />

leur chauffage. Dans<br />

ce contexte, 30 % des<br />

Français se renseignent<br />

sur les solutions EnR pour<br />

le chauffage, l’électricité<br />

ou l’eau chaude et 36 %<br />

l’envisagent. Pour 82 %<br />

des Français, l’efficacité<br />

énergétique passe par<br />

un mix associant EnR et<br />

énergies conventionnelles<br />

(+2 points/moyenne<br />

nationale = n° 1 en<br />

France). Dans ce<br />

contexte, 98 % des<br />

Français soutiennent le<br />

développement des filières<br />

EnR pour le chauffage,<br />

l’eau chaude et l’électricité<br />

(+1 point/2022 = retour<br />

au niveau record d’avant-<br />

COVID). Notamment<br />

le solaire thermique<br />

(86 %, +1 point/2022),<br />

l’hydraulique (84 %) et les<br />

panneaux photovoltaïques<br />

(83 %, +2 points/2022).<br />

À noter que la filière<br />

nucléaire connaît un<br />

soutien grandissant (65 %,<br />

+5 points/2022). Pour 88 %<br />

des Français, les énergies<br />

renouvelables sont chères.<br />

Retrouvez l’étude en<br />

intégralité sur le site :<br />

www.qualit-enr.org <br />

18 <strong>j3e</strong> <strong>900</strong> / <strong>MARS</strong> <strong>2023</strong> - www.filiere-3e.fr


AGENDA<br />

14 au 17 mars<br />

21 au 23 mars<br />

28 et 29 mars<br />

4 au 6 avril<br />

MIPIM<br />

Palais des Festivals,<br />

Cannes<br />

Le Mipim est le salon de<br />

l’immobilier numéro 1 pour<br />

découvrir de nouvelles<br />

opportunités et rencontrer<br />

des acteurs internationaux de<br />

premier plan. Un programme<br />

complet de conférences où<br />

des experts partageront leur<br />

éclairage sur les secteurs clés<br />

et les dernières tendances de<br />

l’immobilier. Une plateforme<br />

exclusive permettant aux<br />

participants de développer<br />

leur réseau et nouer des<br />

partenariats et des relations<br />

commerciales à travers des<br />

événements dédiés.<br />

Contacts/informations<br />

www.mipim.com<br />

BEPOSITIVE<br />

Lyon Eurexpo<br />

À l’heure du défi climatique,<br />

les filières de l’énergie et<br />

du bâtiment vivent une<br />

révolution. Boostées par les<br />

engagements européens<br />

et les réglementations<br />

environnementales, elles<br />

doivent aussi s’adapter à<br />

des contextes incertains.<br />

Plus que jamais, la sobriété<br />

énergétique, les énergies<br />

renouvelables, le numérique<br />

et l’innovation sont au cœur<br />

de la trajectoire à suivre<br />

pour une gestion optimisée<br />

et responsable de l’énergie.<br />

Contacts/informations<br />

www.bepositive-events.com<br />

PASSI’BAT<br />

Pavillon Baltard,<br />

Nogent-sur-Marne<br />

L’équipe Passi’bat a prévu<br />

un contenu pointu au<br />

travers de thématiques<br />

techniques associées à<br />

des retours d’expériences<br />

concrets. Ces conférences<br />

seront une fois encore<br />

le reflet des avancées<br />

du secteur ainsi que de<br />

l’expérience acquise par<br />

les professionnels sur le<br />

terrain. Une trentaine de<br />

sujets seront abordés par<br />

des experts français et<br />

internationaux.<br />

Contacts/informations<br />

www.passibat.fr<br />

LE SALON DE<br />

L’ENVIRONNEMENT DE<br />

TRAVAIL & DES ACHATS<br />

Paris Expo,<br />

porte de Versailles<br />

Le Salon de l’environnement<br />

de travail & des achats (SETA)<br />

présente les acteurs des<br />

marchés liés aux services aux<br />

collaborateurs, aux moyens<br />

qui sont mis à leur disposition<br />

et à l’exploitation technique<br />

du bâtiment, tout en abordant<br />

les sujets d’actualité par le<br />

biais de conférences et de<br />

workshops. La manifestation<br />

apporte des solutions et<br />

des innovations, dans cette<br />

période où l’environnement<br />

de travail et les achats sont<br />

plus que jamais des fonctions<br />

stratégiques.<br />

Contacts/informations<br />

www.salon-environnementde-travail-achats.fr<br />

5 et 6 avril<br />

19 et 20 avril 23 au 25 mai 14 au 16 juin<br />

BIM WORLD<br />

Paris Expo,<br />

porte de Versailles<br />

Depuis 2015, BIM World<br />

est le rendez-vous<br />

incontournable des<br />

professionnels et des<br />

collectivités pour les<br />

usages du BIM et du<br />

numérique au service de la<br />

construction, de l’immobilier<br />

et de l’aménagement<br />

urbain. Destinées aux<br />

TPE comme aux grandes<br />

entreprises, aux donneurs<br />

d’ordres publics et<br />

privés, l’exposition et les<br />

conférences BIM World<br />

offrent une vitrine des<br />

meilleures solutions et des<br />

meilleures pratiques pour<br />

relever ces défis.<br />

Contacts/informations<br />

www.bim-w.com<br />

CLOUD DATACENTER<br />

+INFRA<br />

Paris Expo,<br />

porte de Versailles, Hall 5.1<br />

Professionnels des<br />

infrastructures, de<br />

la conception et de<br />

l’exploitation de services<br />

distribués, venez échanger<br />

sur vos défis et projets en<br />

cours. En débattant avec<br />

les acteurs de l’industrie,<br />

vous témoignez des<br />

transformations de votre<br />

écosystème, de votre<br />

environnement et pointez<br />

les compétences et priorités<br />

pour atteindre vos objectifs.<br />

L’événement est composé<br />

d’un Symposium pour<br />

présenter vos solutions<br />

auprès d’experts, d’une<br />

exposition et de rendezvous<br />

business.<br />

Contacts/informations<br />

www.datacenter-cloud.com<br />

SANTEXPO<br />

Paris Expo,<br />

porte de Versailles, Hall 1<br />

SantExpo est l’événement<br />

leader français de la<br />

Fédération hospitalière<br />

de France, qui rassemble<br />

chaque année tous les<br />

décideurs et professionnels<br />

de santé impliqués dans le<br />

management, la gestion,<br />

le numérique, le parcours<br />

de soin, l’expérience<br />

patient, l’équipement, les<br />

matériels, la construction<br />

et la transformation<br />

des établissements de<br />

santé. Pour cette édition,<br />

30 000 visiteurs et<br />

600 exposants attendus et<br />

300 conférences prévues<br />

autour du thème : la santé<br />

au cœur de la démocratie.<br />

Contacts/informations<br />

www.santexpo.com<br />

CONGRÈS IHF<br />

Palais des Congrès, Paris<br />

La 63 e édition des journées<br />

d’étude et de formation des<br />

ingénieurs hospitaliers de<br />

France (IHF) se dérouleront<br />

concomitamment avec la<br />

10 e Conférence européenne<br />

de l’ingénierie hospitalière<br />

- également portée par<br />

IHF - dans le cadre du<br />

Groupe Europe de la<br />

Fédération internationale<br />

de l’ingénierie hospitalière<br />

(IFHE EU). Dans un<br />

contexte d’évolution des<br />

Établissements de santé<br />

en Europe confrontés à de<br />

multiples défis, le Congrès<br />

IHF se place au cœur de ce<br />

ces enjeux.<br />

Contacts/informations<br />

www.eche-paris<strong>2023</strong>.com<br />

<strong>j3e</strong> <strong>900</strong> / <strong>MARS</strong> <strong>2023</strong> - www.filiere-3e.fr 19


20 <strong>j3e</strong> <strong>900</strong> / <strong>MARS</strong> <strong>2023</strong> - www.filiere-3e.fr<br />

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LE POINT SUR...<br />

SÉCURITÉ<br />

Protéger l’éclairage public<br />

contre les surtensions<br />

Sur le territoire français, la foudre frappe entre 1 et 2 millions de coups par<br />

an, avec des disparités importantes selon les régions. Les installations<br />

d’éclairage public sont particulièrement vulnérables en raison de leur<br />

localisation extérieure et de la hauteur d’installation des candélabres, mais<br />

aussi du réseau nécessaire à l’alimentation de l’ensemble de l’installation.<br />

La technologie led, devenue aujourd’hui la norme, présente de nombreux<br />

atouts de consommation énergétique et de durée de vie notamment, mais<br />

se révèle plus sensible et beaucoup plus vulnérable aux surtensions que les<br />

technologies précédentes. Une protection adaptée contre les surtensions est<br />

donc essentielle.<br />

© Citel<br />

Avec 9,5 millions de points<br />

lumineux en France, l’éclairage<br />

public a une fonction<br />

de confort et de décoration, mais son<br />

objectif principal reste la sécurité des<br />

villes à la tombée du jour. La continuité<br />

de service est donc une contrainte forte<br />

et il convient de protéger au mieux les<br />

installations pour éviter les dysfonctionnements<br />

ou l’extinction.<br />

L’éclairage urbain passe<br />

progressivement à la led<br />

Auparavant, la technologie prioritaire<br />

était les lampes à décharge<br />

iodure métallique, généralisée dans<br />

les années 1990 et prenant la suite des<br />

lampes à sodium haute pression. Les<br />

Eddy Godefroy, directeur de produits<br />

chez Citel.<br />

© Citel<br />

luminaires à iodure métallique, qui<br />

équipent encore une grande partie du<br />

parc, se distinguent par leur robustesse<br />

et leur tenue aux variations de<br />

tension. Ces solutions d’éclairage sont<br />

progressivement remplacées par des<br />

luminaires à led, qui consomment en<br />

moyenne entre 60 et 90 % de moins,<br />

avec une durée de vie de l’ordre de<br />

25 000 heures, contre 15 000 pour les<br />

technologies précédentes.<br />

Mais si la led présente des avantages<br />

indéniables, cette technologie est<br />

beaucoup plus sensible en raison de sa<br />

composition, comme l’explique Eddy<br />

Godefroy, directeur de produits chez<br />

Citel : « Les lampes à décharge étaient<br />

connues pour leur robustesse. Les led<br />

sont plus sensibles, car elles contiennent<br />

des composants électroniques, notamment<br />

des drivers et des circuits de led.<br />

Lors de nos phases de test, nous constatons<br />

très clairement l’influence des<br />

variations de tension sur les drivers<br />

et les circuits de led. Pour les lampes<br />

à décharge, les variations de tension<br />

n’avaient presque pas de conséquences<br />

sur leur fonctionnement. »<br />

Ces caractéristiques de la led nécessitent<br />

de protéger les sources différemment,<br />

explique Florent Ivankovics,<br />

Surge Protection Business Development<br />

France chez Mersen : « Les<br />

Denis Marquet, responsable marketing de<br />

l’offre Parafoudres, Schneider Electric.<br />

sources led sont dotées de cartes électroniques<br />

très sensibles, qu’il faut impérativement<br />

protéger avec des parasurtenseurs<br />

pour minimiser les pics d’énergie<br />

sur le driver led. »<br />

Des installations soumises<br />

à de nombreuses contraintes<br />

Au-delà de la technologie d’éclairage<br />

utilisée, les installations d’éclairage<br />

extérieures sont soumises à des environnements<br />

contraignants, qui rendent<br />

les systèmes vulnérables, précise Denis<br />

Marquet, responsable marketing de<br />

l’offre Parafoudres, Schneider Electric :<br />

« Dans une installation électrique quelle<br />

qu’elle soit, il faut prendre en compte son<br />

environnement. L’éclairage public, par<br />

© Schneider Electric<br />

22 <strong>j3e</strong> <strong>900</strong> / <strong>MARS</strong> <strong>2023</strong> - www.filiere-3e.fr


LE POINT SUR...<br />

Florent Martin, expert technique<br />

chez Schneider Electric et membre du<br />

comité normatif IEC et de l’Association<br />

Protection Foudre.<br />

© Schneider Electric<br />

© Schneider Electric<br />

son implantation extérieure et en hauteur,<br />

parfois dépassant les 10 mètres, est<br />

particulièrement exposé aux aléas. »<br />

En effet, au-delà des intempéries éventuelles,<br />

les variations et perturbations<br />

électriques sur le réseau d’éclairage<br />

urbain sont monnaie courante et de<br />

diverses natures, note Florent Martin,<br />

expert technique chez Schneider Electric<br />

et membre du comité normatif IEC<br />

et de l’Association Protection Foudre :<br />

« Les risques sont de deux natures principales<br />

: les surtensions liées au réseau, avec<br />

des remontées de courant par les câbles<br />

et les tableaux, et les impacts de foudre<br />

à proximité, qui risquent d’endommager<br />

...<br />

Schéma de protection d’une installation<br />

d’éclairage extérieure led : des dispositifs<br />

de protection contre les surtensions sont<br />

installés dans le tableau principal des<br />

lampadaires et dans la boîte de jonction<br />

située au bas des candélabres.<br />

<strong>j3e</strong> <strong>900</strong> / <strong>MARS</strong> <strong>2023</strong> - www.filiere-3e.fr 23


LE POINT SUR...<br />

© Schneider Electric<br />

Schéma de l’architecture réseau pour la protection des installations d’éclairage extérieures à led.<br />

Florent Ivankovics, Surge Protection<br />

Business Development France chez Mersen.<br />

© Mersen<br />

...<br />

directement les équipements. » En plus<br />

de ces perturbations, un autre danger<br />

guette ces installations souvent<br />

anciennes, estime Eddy Godefroy :<br />

« Les installations d’éclairage public,<br />

bien qu’ayant fait l’objet de rénovations<br />

ou de changement de sources, sont souvent<br />

anciennes. Le risque de rupture de<br />

neutre, c’est-à-dire la montée en potentiel<br />

d’une phase par rapport aux autres, est<br />

donc élevé. Enfin, les décharges électrostatiques<br />

constituent une autre source de<br />

perturbations potentielles. »<br />

Trois risques principaux<br />

en cas de surtensions<br />

En cas de surtensions sur le réseau, le<br />

premier risque est la réduction de la<br />

durée de vie des équipements. En effet,<br />

si la tension augmente brutalement,<br />

l’intensité augmentera elle aussi. Cela<br />

a pour conséquence de démultiplier<br />

l’effet Joule, ce qui entraîne un échauffement<br />

des équipements électriques.<br />

Il convient de se prémunir contre les<br />

variations de tension, fait remarquer<br />

Eddy Godefroy : « L’un des avantages<br />

de la led est sa durée de vie. Si la led est<br />

grillée ou vieillie prématurément par<br />

des surtensions, on perd alors cet avantage.<br />

» De plus, si des produits sont grillés,<br />

cela peut avoir des conséquences<br />

sur l’installation dans son ensemble,<br />

comme le précise Florent Ivankovics :<br />

« L’architecture du réseau peut occasionner<br />

des dysfonctionnements sur<br />

d’autres luminaires de l’installation. »<br />

Par ailleurs, les dysfonctionnements<br />

sur l’installation entraînent des actions<br />

de maintenance, qui ne sont pas si<br />

aisées pour les installations d’éclairage<br />

public. « Les coûts de maintenance pour<br />

les installations d’éclairage urbain ne<br />

sont pas négligeables, avec la contrainte<br />

d’utiliser des nacelles pour remplacer<br />

la source et un travail en hauteur<br />

pour les opérateurs », souligne Florent<br />

Ivankovics.<br />

Ensuite, comme nous l’évoquions, en<br />

cas de coupure de l’installation, cela<br />

présente un risque pour la sécurité<br />

des personnes, juge Florent Martin :<br />

« L’éclairage public a une fonction de<br />

sécurité et la continuité de service de ces<br />

installations est essentielle. » La protection<br />

contre les surtensions est le seul<br />

© Schneider Electric<br />

Parafoudre de type 2 iQuick PRD40r de<br />

la gamme Acti9 de Schneider Electric,<br />

parafoudre 3P+N avec report signalisation.<br />

© Citel<br />

Citel a développé un produit à intégrer dans les<br />

lanternes de classe 2, qui ne disposent pas de<br />

connexion à la terre : le MLPC-VG2-230L-R.<br />

© Citel<br />

Pour une<br />

intégration en<br />

bas de poteau,<br />

le parafoudre<br />

DLPM1-230L<br />

de Citel est le<br />

plus adapté.<br />

24 <strong>j3e</strong> <strong>900</strong> / <strong>MARS</strong> <strong>2023</strong> - www.filiere-3e.fr


LE POINT SUR...<br />

© Mersen<br />

Protection dans le tableau d’éclairage : bien que nécessaire, elle est insuffisante seule, car les surtensions peuvent également être induites dans<br />

les câbles longs. La protection finale doit donc toujours être placée aussi près que possible de l’équipement à protéger .<br />

moyen de se prémunir contre une coupure<br />

indésirée de l’éclairage nocturne.<br />

Selon un sondage Ipsos, 91 % des Français<br />

soulignent le rôle de l’éclairage<br />

« pour renforcer les conditions de sécurité<br />

le soir et la nuit ».<br />

Enfin, le troisième risque concerne<br />

d’éventuels dommages corporels sur<br />

des personnes se trouvant à proximité<br />

du luminaire, en cas de foudroiement<br />

direct.<br />

Protéger efficacement les installations<br />

contre les surtensions<br />

La norme NF C15-100 privilégie la<br />

protection des surtensions après avoir<br />

effectué une analyse de risque foudre.<br />

Florent Martin explique : « La réglementation<br />

est en cours de révision pour<br />

nous mettre en conformité avec les règles<br />

internationales. »<br />

La norme NF C17-200, qui régit l’éclairage<br />

public en France, prévoit la notion<br />

de continuité de service. Il est donc<br />

essentiel de protéger les led pour diminuer<br />

les risques, estime Florent Martin :<br />

« La protection en cascade, avec l’installation<br />

de parafoudres en série pour filtrer<br />

les surtensions, est la réponse la plus pertinente<br />

pour réduire les risques. »<br />

Pour assurer une protection optimale,<br />

plusieurs niveaux de protection sont<br />

nécessaires pour dissiper le courant<br />

« en cascade », avec l’intégration de<br />

...<br />

<strong>j3e</strong> <strong>900</strong> / <strong>MARS</strong> <strong>2023</strong> - www.filiere-3e.fr 25


LE POINT SUR...<br />

...<br />

© Mersen<br />

© Mersen<br />

La gamme POP+SPD développée<br />

par Mersen doit être installée dans le<br />

tableau d’éclairage.<br />

Les parafoudres de<br />

la gamme STM SF<br />

sont à installer<br />

dans le coffret de<br />

raccordement ou<br />

logette de bas de<br />

poteau.<br />

parafoudres placés à des points précis<br />

de l’installation. « Les parafoudres protègent<br />

les installations contre les surtensions<br />

liées à la foudre et les surtensions<br />

de manœuvre », précise Eddy Godefroy.<br />

Globalement, selon Florent Martin, les<br />

règles de l’art prévoient trois niveaux<br />

de protection : « Il faut un parafoudre<br />

à l’entrée de l’installation, un autre au<br />

niveau du tableau électrique et un dernier<br />

au plus près de la charge, dans le<br />

candélabre. »<br />

Trois niveaux de protection sont<br />

donc nécessaires pour les installations<br />

d’éclairage extérieur, et les produits installés<br />

dépendent de plusieurs facteurs,<br />

notamment la longueur de câble, précise<br />

Denis Marquet : « La protection d’un<br />

parafoudre est optimale pour 10 mètres<br />

de câble ». La typologie de l’installation<br />

est également importante, explique Florent<br />

Martin : « Pour un éclairage public<br />

en ville, il faut un parafoudre de type 1<br />

dans le tableau, un autre parafoudre de<br />

type 1 dans le candélabre et un parafoudre<br />

de type 3 situé à proximité de<br />

la source. Dans les zones à haut niveau<br />

kéraunique, il convient d’intégrer des<br />

parafoudres de type 1+2 dans le tableau<br />

et en pied de mât, et un parafoudre de<br />

type 2+3 à proximité de la led. »<br />

Et chaque parafoudre a sa fonction<br />

bien précise, détaille Eddy Godefroy :<br />

« Un parafoudre dans l’armoire de rue<br />

permet de protéger le réseau contre les<br />

surtensions. Cette protection est complétée<br />

par des parafoudres pour chaque<br />

point lumineux pour protéger les sources<br />

et ses composants électroniques sensibles.<br />

En France, l’intégration des parafoudres<br />

se fait dans la logette en bas de poteau. »<br />

En plus de ces différents niveaux de<br />

protection, pour Florent Martin, il faut<br />

s’assurer à tout moment du bon fonctionnement<br />

de l’installation de protection<br />

foudre : « Tous les parafoudres<br />

équipés de contact auxiliaire peuvent<br />

être raccordés à une alarme, un voyant,<br />

ou une supervision. Il est essentiel de<br />

monitorer les parafoudres pour pouvoir<br />

agir rapidement en cas de dysfonctionnement.<br />

»<br />

Des technologies adaptées<br />

aux différentes contraintes<br />

Certaines règles ont obligé les fabricants<br />

de solutions de protection contre<br />

la foudre à innover pour répondre au<br />

mieux aux contraintes des installations.<br />

C’est le cas de Citel, avec la technologie<br />

VG, comme nous l’explique Eddy<br />

Godefroy : « Pour une protection optimale,<br />

il faut une certaine distance entre<br />

le parafoudre et la source. Entre 7 et<br />

8 mètres séparent la logette et la source, ce<br />

qui permet une protection efficace. Pour<br />

des distances plus courtes, la technologie<br />

VG est nécessaire. » Citel a développé<br />

une autre technologie, visant à préserver<br />

le réseau d’éclairage urbain en cas<br />

de surtensions, décrit Eddy Godefroy :<br />

« La coupure de ligne en fin de vie permet<br />

d’éteindre le point lumineux lorsque<br />

le parafoudre arrive en fin de vie et préserve<br />

tous les points lumineux. La version<br />

DLPM est dotée d’une signalisation<br />

mécanique qui ne dépend pas de l’alimentation<br />

et passe du vert au rouge dans<br />

la logette pour les luminaires en défaut. »<br />

Pour apporter de la flexibilité et plus de<br />

sécurité aux installations, Mersen s’est<br />

La gamme STL de Mersen<br />

est intégrée directement<br />

aux luminaires.<br />

© Mersen<br />

attelé au développement d’une solution<br />

adaptée à la protection des armoires<br />

électriques, confie Florent Ivankovics :<br />

« Concernant la protection dans l’armoire,<br />

la technologie POP, un parafoudre<br />

muni d’un enclencheur qui permet de<br />

couper et de réenclencher le tableau selon<br />

la variation de tension, le temps que le<br />

POP dissipe les doutes. La fonction POP<br />

découle d’une innovation initialement<br />

développée par Mersen pour le réseau<br />

espagnol, doté d’une moins bonne qualité<br />

d’énergie qu’en France. »<br />

Les micro-parafoudres intégrés<br />

En complément des deux niveaux de<br />

protection essentiels, dans le tableau<br />

électrique et dans la logette du candélabre,<br />

le troisième niveau, intégré<br />

directement dans les produits d’éclairage,<br />

apporte une protection supplémentaire,<br />

ajoute Florent Ivankovics :<br />

« Chaque parafoudre a un niveau de<br />

robustesse bien défini. La configuration<br />

en cascade va du plus robuste au plus<br />

faible. Le plus faible se trouve donc dans<br />

la tête du luminaire et permet de réduire<br />

le pic de tension déjà atténué au fil des<br />

passages. Il faut conserver au moins deux<br />

étapes de protection pour optimiser la<br />

résilience de l’installation. » Une protection<br />

supplémentaire qui a aussi ses<br />

défauts, confie Florent Martin : « Intégrer<br />

la protection au plus près de la led<br />

peut augmenter la durée de vie du luminaire.<br />

Cependant, ce mode de protection<br />

peut être limitant, car il nécessite de<br />

changer le luminaire en cas de dysfonctionnement<br />

du parafoudre. » <br />

Alexandre Arène<br />

26 <strong>j3e</strong> <strong>900</strong> / <strong>MARS</strong> <strong>2023</strong> - www.filiere-3e.fr


26 <strong>j3e</strong> 892 / <strong>MARS</strong> 2022 - www.filiere-3e.fr<br />

Les points de recharge se<br />

développent en entreprise.<br />

Bornes de recharge Hager sur parking d'entreprise.<br />

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<strong>j3e</strong> 892 / <strong>MARS</strong> 2022 - www.filiere-3e.fr 27<br />

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Le magazine de l’efficacité énergétique<br />

et environnementale des bâtiments<br />

tertiaires, industriels et collectifs<br />

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ISSN 0758-3826 / FÉVRIER <strong>2023</strong><br />

Pour continuer à recevoir<br />

© APsystems<br />

LES DOSSIERS<br />

DU MOIS<br />

44<br />

QAI<br />

Les bureaux aussi sont<br />

concernés<br />

52<br />

ONDULEURS<br />

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qui se développe et évolue<br />

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27<br />

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D’<br />

après le décompte de l’Avere-France<br />

début 2022, la France comptait<br />

53 667 points de charge ouverts au<br />

public au 31 décembre 2021, soit une moyenne<br />

de 80 points de charge pour 100 000 habitants. Si<br />

l’objectif de 100 000 bornes n’a pas été atteint, la<br />

progression est de 64 % en un an et une bonne<br />

dynamique semble impulsée. Pour Cécile Goubet,<br />

déléguée générale de l’Avere-France, c’est<br />

« une augmentation liée à la forte mobilisation de<br />

l’ensemble des acteurs de l’écosystème, y compris les<br />

pouvoirs publics. Cette dynamique doit être maintenue<br />

dans le temps : l’objectif “100 000 bornes”<br />

fixé par le Gouvernement n’est qu’un jalon sur le<br />

chemin de la transformation massive des infrastructures<br />

de carburant. Pour accompagner ces<br />

changements, le programme CEE de financement<br />

de bornes de recharge Advenir, piloté par l’Avere-<br />

France, est renforcé de 200 millions d’euros complémentaires<br />

jusqu’en 2025 afin de contribuer, aux<br />

côtés des dispositifs du plan France Relance, au<br />

maintien de la dynamique des déploiements. »<br />

Du côté des bornes privatives, le décompte est<br />

plus difficile, y compris dans les entreprises qui<br />

n’ont aucune obligation à installer ces bornes<br />

destinées au personnel et/ou aux véhicules électriques<br />

de société. À mi-2021, l’Avere-France<br />

estimait à plus de 420 000 les points de charge<br />

installés dans les sociétés et chez les particuliers.<br />

Mais si la recharge à domicile est relativement<br />

simple pour les usagers habitant en maison indi-<br />

Edition numérique (PDF) + newsletters<br />

n Abonnement 1 an : 110 e TTC<br />

LES DOSSIERS DU MOIS<br />

IRVE<br />

Accélérer et faciliter<br />

le déploiement des bornes<br />

de recharge à domicile<br />

et en entreprise<br />

Le développement rapide des ventes de véhicules électriques rend encore<br />

plus urgente la mise en place d’un réseau de bornes de recharge dense, mais<br />

aussi diversifié. À l’installation des bornes publiques en voirie ou dans les<br />

parkings publics doivent s’ajouter des infrastructures au domicile, sur les<br />

lieux de travail, les centres commerciaux ou les hôtels. Les incitations et aides<br />

sont là pour accompagner ce déploiement et les initiatives se multiplient.<br />

L’offre des constructeurs de bornes est aussi de plus en plus diversifiée pour<br />

couvrir tous les besoins, jusqu’à la recharge ultrarapide.<br />

viduelle, l’installation reste encore plus complexe<br />

dans les copropriétés malgré les dispositions du<br />

« droit à la prise » et de la loi LOM (loi d’orientation<br />

des mobilités).<br />

Des incitations et obligations pour les<br />

entreprises, collectivités locales et copropriétés<br />

Depuis la promulgation en décembre 2019 de la<br />

loi LOM, des obligations concernent les villes,<br />

collectivités territoriales, mais aussi les entreprises<br />

pour réussir la transition écologique des<br />

mobilités et atteindre l’objectif de neutralité carbone<br />

des transports terrestres en 2050. ...<br />

© Hager<br />

n Plus de 10 abonnements par société : 140 e TTC<br />

l’abonnement<br />

n Abonnement 2 ans : 265 e TTC<br />

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J3E - 3E MEDIAS - SERVICE ABONNEMENT - 17, RUE DE L’AMIRAL HAMELIN - 75016 PARIS<br />

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<strong>j3e</strong> <strong>900</strong> / <strong>MARS</strong> <strong>2023</strong> - www.filiere-3e.fr 27<br />

Pour tout renseignement, contactez Juliette : compta.3emedias@gmail.com


LES DOSSIERS<br />

DU MOIS<br />

37<br />

BIM GEM<br />

Pour une gestion<br />

plus performante de<br />

l’exploitation du bâtiment<br />

29<br />

GESTION<br />

DE L’ÉNERGIE<br />

© Wago<br />

42<br />

CVC<br />

Les PAC s’attaquent aux<br />

bâtiments tertiaires<br />

© AdobeStock<br />

© Viessmann<br />

28 <strong>j3e</strong> <strong>900</strong> / <strong>MARS</strong> <strong>2023</strong> - www.filiere-3e.fr


Le circuit court de l’énergie réside dans le<br />

bâtiment<br />

Pour Clara Trevisiol, cofondatrice de Monabee,<br />

société lyonnaise qui depuis 2012 accompagne<br />

les particuliers et les entreprises vers l’indépendance<br />

énergétique grâce à l’autoconsommation<br />

solaire, « l’avenir immédiat du solaire existe bel<br />

et bien : il réside dans le bâti. Toits de maisons<br />

mais aussi d’entreprises, de bâtiments publics,<br />

d’écoles ou d’autres infrastructures sont autant<br />

de petites centrales photovoltaïques potentielles.<br />

Le potentiel solaire inexploité sur les toitures est<br />

estimé à 363 GW selon l’ADEME. De quoi fournir<br />

les deux tiers de la consommation des ménages<br />

français ! Cette vision locale et diffuse de la production<br />

d’énergie solaire rapproche le producteur<br />

du consommateur, limite les problématiques<br />

d’équilibrage du réseau et offre des opportunités<br />

d’économies et d’indépendance immédiates. L’autoconsommation<br />

apporte une solution concrète,<br />

rapide et facile à mettre en œuvre aux entreprises,<br />

qui luttent contre la volatilité des prix et tentent de<br />

préserver leurs marges ».<br />

Le bâtiment doit devenir un « hub énergie »,<br />

plaque tournante de la production, de la consommation<br />

et du stockage de l’énergie pour respecter<br />

de nouvelles réglementations et réduire ses coûts<br />

d’exploitation.<br />

C’est important, rappelle Philippe Adam, Group<br />

Vice President, Utilities & Renewables Segment<br />

Leader d’ABB : « Le secteur du bâtiment représente<br />

44 % de l’énergie consommée en France et ce secteur<br />

émet 123 millions de tonnes de C0 2<br />

, ce qui en fait<br />

un domaine-clé dans la lutte contre le réchauffement<br />

climatique et pour la transition énergétique.<br />

LES DOSSIERS DU MOIS<br />

Gestion de l’énergie<br />

Le bâtiment tertiaire,<br />

commercial ou industriel<br />

devient un hub énergétique<br />

Avec l’augmentation du prix de l’énergie, la conversion aux énergies<br />

renouvelables et les nouvelles mobilités sur fond de nécessité de réduction<br />

des consommations, les bâtiments deviennent des plaques tournantes<br />

(« ou hub énergétique ») de la consommation, de la production et du<br />

stockage d’énergie. Des solutions de stockage adaptées à ces nouveaux<br />

besoins se développent, associées à des solutions de contrôle et de gestion<br />

pour optimiser ces nouveaux fonctionnements.<br />

Des actions sont donc menées dans le cadre du secteur<br />

des bâtiments neufs ou anciens. Les premières<br />

actions ont été de travailler sur le bâti lui-même<br />

pour avoir une enveloppe évitant la déperdition<br />

énergétique. La deuxième action a été de mieux<br />

optimiser le fonctionnement du chauffage, de la<br />

climatisation ou de l’éclairage, en ayant une vision<br />

plus globale pour mieux les piloter et optimiser. Le<br />

troisième volet est de ne plus considérer ce bâtiment<br />

que comme un point de livraison mais de<br />

voir qu’il peut être une source de production (panneaux<br />

photovoltaïques sur le toit), de système de<br />

stockage d’énergie mais aussi équipé de bornes de<br />

recharge de véhicules électriques. Le bâtiment n’est<br />

plus une enveloppe passive, mais peut devenir un<br />

élément important dans le système énergétique global<br />

et dans le réseau électrique. Le bâtiment va être<br />

à la fois passif et actif et va essayer d’optimiser et<br />

de faire partie du tout au niveau du système électrique.<br />

»<br />

...<br />

Convertisseur BESS d’ABB.<br />

© ABB<br />

Clara Trevisiol,<br />

codirigeante de<br />

Monabee.<br />

Philippe Adam, Group<br />

Vice President Utilities<br />

& Renewables Segment<br />

Leader d’ABB.<br />

© Monabee<br />

© ABB<br />

<strong>j3e</strong> <strong>900</strong> / <strong>MARS</strong> <strong>2023</strong> - www.filiere-3e.fr 29<br />

. . . . . . . . .


. . . . . . . .<br />

© Socomec<br />

© Sirea<br />

© ABB<br />

Élodie Hestin,<br />

responsble marketing<br />

Energy Storage de<br />

Socomec.<br />

Bruno Bouteille,<br />

PDG de Sirea.<br />

Bâtiment Sara<br />

Kulturhus (Suède)<br />

équipé de BESS ABB<br />

pour le système de<br />

sprinklers.<br />

...<br />

30 <strong>j3e</strong> <strong>900</strong> / <strong>MARS</strong> <strong>2023</strong> - www.filiere-3e.fr<br />

Les différentes<br />

applications des<br />

systèmes de stockage.<br />

LES DOSSIERS DU MOIS<br />

Gestion de l’énergie<br />

Ces solutions de stockage d’énergie, très majoritairement<br />

dans des batteries Li-ion, neuves ou de<br />

second usage en utilisant des batteries de véhicules<br />

électriques, vont avoir plusieurs objectifs,<br />

comme l’explique Élodie Hestin, responsable<br />

marketing Energy Storage de Socomec.<br />

« Elles vont permettre une réduction de la facture<br />

d’électricité avec l’autoconsommation de la<br />

production photovoltaïque locale, l’écrêtage des<br />

pointes de consommation depuis le réseau et l’arbitrage<br />

tarifaire. Ce seront aussi des gains financiers<br />

par les services réseau (régulation de fréquence,<br />

régulation de tension), notamment via le support<br />

d’agrégateurs. Et elles vont aussi permettre l’intégration<br />

des bornes de recharge par l’écrêtage de<br />

puissance. »<br />

Des applications différentes pour ces systèmes<br />

de stockage d’énergie sur batteries (ou BESS)<br />

Ces systèmes de stockage peuvent assurer différentes<br />

fonctions dans un contexte de pénurie<br />

d’énergie ou de hausse des coûts du kilowattheure<br />

à certains moments.<br />

Comme l’explique Philippe Adam, « la production<br />

d’électricité de panneaux photovoltaïques<br />

ou d’éoliennes ne se fait pas toujours au moment<br />

opportun, ou par intermittence. On accepte cette<br />

intermittence en stockant l’énergie dans le BESS<br />

pour optimiser au maximum la consommation.<br />

C’est la première fonction fondamentale, mais<br />

il peut y avoir d’autres applications. Ainsi ABB<br />

vient de réaliser une solution d’énergie innovante<br />

et intelligente pour un centre culturel en Suède.<br />

Le Sara Kulturhus est l’une des plus hautes structures<br />

en bois au monde d’une hauteur de 75 m et<br />

la sécurité est assurée par une solution BESS pour<br />

l’alimentation du système de sprinklers de la structure<br />

bois. En cas de panne du réseau électrique, la<br />

solution ABB fournira une alimentation de secours<br />

24 h/24 et 7 j/7 ».<br />

Pour répondre à ces différents usages, la société<br />

Sirea, fabricant d’armoires d’autoconsommation<br />

pour le résidentiel et le tertiaire/industriel, vient<br />

de lancer une nouvelle gamme de shelters de<br />

stockage dédiés à l’autoconsommation photovoltaïque<br />

et au pilotage énergétique. Des solutions<br />

conçues et fabriquées en Occitanie et disponibles<br />

en plusieurs capacités : de 100 kWh à 1 MWh<br />

pour délivrer des puissances de 50 à 500 kW.<br />

« Avec cette nouvelle gamme standard, nous pouvons<br />

aider les développeurs d’un projet EnR à<br />

intégrer le stockage sur batteries de seconde vie<br />

dans leur projet. Nous nous positionnons comme<br />

un fabricant français de cette nouvelle brique<br />

technologique dédiée au stockage et au pilotage<br />

énergétique, s’intégrant de façon plug&play sur<br />

une installation, peu importe sa puissance »,<br />

© Socomec


© Sirea<br />

explique Bruno Bouteille, dirigeant de Sirea.<br />

« Les avantages de cette nouvelle gamme de shelters<br />

sont sa simplicité de déploiement, sa facilité de<br />

maintenance et surtout, son format ultra compact.<br />

On peut facilement stocker une grande quantité<br />

d’énergie, dans un local sécurisé, mobile et parfaitement<br />

agencé pour protéger les batteries des variations<br />

thermiques liées aux onduleurs, eux aussi<br />

intégrés au shelter. Couplé à nos algorithmes de<br />

pilotage intégrés au shelter, on peut mieux valoriser<br />

le surplus de production, rendant le coût du kWh<br />

plus intéressant que sur installation PV classique. »<br />

La question du retour sur investissement (ROI)<br />

se pose souvent avant d’engager de tels projets de<br />

stockage d’énergie, les solutions batteries ayant<br />

toujours la réputation d’être onéreuses.<br />

David Grand, responsable communication de<br />

Sirea, donne l’exemple d’une réalisation pour un<br />

centre commercial : « L’objectif était la réduction<br />

Ombrière et shelter de batteries Sirea pour des<br />

bornes de recharge de poids lourds.<br />

LES DOSSIERS DU MOIS<br />

Gestion de l’énergie<br />

de la facture énergétique et l’augmentation du taux<br />

d’autonomie énergétique de ce centre. La problématique<br />

de ce client était d’optimiser les surplus de<br />

l’installation PV actuelle de 300 kWc, de bonifier<br />

les 130 kWc en ombrières sur parking et d’éviter le<br />

dépassement de la puissance souscrite et le renforcement<br />

et un abonnement réseau HT. L’ajout d’un<br />

shelter Sirea de stockage batteries avec pilotage<br />

dynamique a permis un gain financier annuel de<br />

80 k€ et un ROI inférieur à 5 ans. Pour d’autres<br />

réalisations, le ROI peut aller de 2,6 à 6 ans. »<br />

Assurer des services pour les réseaux<br />

électriques<br />

Le stockage d’énergie permet également de stabiliser<br />

les réseaux électriques en assurant l’équilibre<br />

entre production et consommation. Aujourd’hui,<br />

cette fonction est assurée par les centrales au fioul<br />

ou au gaz, rendant donc le réseau européen dépendant<br />

des énergies fossiles. Raccordées au réseau<br />

public d’électricité, les centrales de stockage<br />

délivrent des « services » à son gestionnaire pour<br />

assurer la stabilité de distribution de l’énergie. ...<br />

© Sirea<br />

© Sirea<br />

Solutions mettant<br />

en œuvre les shelters<br />

Sirea de conversion et<br />

stockage.<br />

Shelter Sirea de<br />

batterie de stockage et<br />

convertisseur d’énergie.<br />

<strong>j3e</strong> <strong>900</strong> / <strong>MARS</strong> <strong>2023</strong> - www.filiere-3e.fr 31<br />

. . . . . . . . .


. . . . . . . .<br />

© ABB © Corsica Sole<br />

Centrale de<br />

stockage 100 MWh<br />

Corsica Sole<br />

de Deux Acren<br />

(Belgique).<br />

Borne de recharge<br />

V2G d’ABB.<br />

...<br />

32 <strong>j3e</strong> <strong>900</strong> / <strong>MARS</strong> <strong>2023</strong> - www.filiere-3e.fr<br />

LES DOSSIERS DU MOIS<br />

Gestion de l’énergie<br />

Ces services ont différentes fonctions : réguler la<br />

fréquence du réseau, pallier l’intermittence des<br />

énergies renouvelables et stocker l’énergie aux<br />

heures creuses de basse consommation pour la<br />

réinjecter aux heures de forte consommation.<br />

Le 1 er décembre 2022, Michaël Coudyser, directeur<br />

général de Corsica Sole, a inauguré à<br />

Deux-Acren en Belgique la plus grande centrale<br />

de stockage d’énergie d’Europe continentale. La<br />

centrale permet de stocker une quantité d’énergie<br />

de 100 MWh dans des batteries lithium-ion,<br />

à un niveau de puissance allant jusqu’à 50 MW,<br />

ce qui lui permettra d’assurer notamment la<br />

régulation de la fréquence sur le réseau de transport<br />

électrique européen. « Pionnier du stockage<br />

d’énergie en France, Corsica Sole exploite ce type de<br />

centrales dans les îles françaises depuis 2015, souligne<br />

Michaël Coudyser. Ce projet est une étape<br />

importante pour le développement des solutions<br />

de stockage d’électricité en Europe. En démontrant<br />

que le déploiement de batteries à grande échelle est<br />

économiquement viable, nous apportons la preuve<br />

que nous pouvons construire un monde basé sur les<br />

énergies renouvelables couplées au stockage d’éner-<br />

gie. Avec ce projet, Corsica Sole change d’échelle et<br />

devient l’un des leaders européens du secteur. »<br />

Les bornes de recharge deviennent un élément<br />

de ce hub énergétique<br />

Les bornes de recharge de véhicules électriques<br />

(IRVE) équipent de plus en plus de bâtiments pour<br />

les collaborateurs, les visiteurs ou les clients d’entreprises,<br />

de commerces ou d’hôtels. Ces IRVE peuvent<br />

améliorer l’efficacité énergétique du bâtiment avec<br />

une utilisation optimale des énergies renouvelables.<br />

La recharge bidirectionnelle avec vente d’énergie<br />

stockée dans la batterie au distributeur d’électricité<br />

devrait se développer. Mais pour Philippe Adam,<br />

« il faut des bornes spécifiques pour ce fonctionnement<br />

Vehicule-to-Grid (V2G), mais aussi des véhicules<br />

électriques adaptés. Pour ABB, c’est le cas d’une<br />

borne 11 kW DC destinée aux flottes de VE pour que<br />

le business model soit rentable. Ce concept n’est pas<br />

encore généralisé à des bornes plus puissantes ».<br />

Mais ce concept du V2G peut aussi être adapté<br />

à l’échelle d’un bâtiment, on parle alors de Vehicule-to-Building<br />

(V2B) ; les batteries des véhicules<br />

électriques, rechargés éventuellement avec des<br />

EnR, peuvent stocker l’énergie de ces sources et la<br />

réinjecter dans le bâtiment lorsque les tarifs sont<br />

très élevés. Ainsi, explique Phillipe Adam : « Dans<br />

ce cadre-là, on assiste à une convergence entre deux<br />

domaines qui étaient isolés : d’un côté la gestion technique<br />

du bâtiment et la régulation des usages, et de<br />

l’autre cette partie consommation de charge électrique<br />

en courant continu. Le V2B, asservi par une<br />

régulation technique du bâtiment, peut constituer<br />

un cas intéressant. On peut par exemple délester des<br />

chargeurs pilotés par le bâtiment et pas forcément par<br />

le réseau. »<br />

Toutefois, avec le développement des bornes de<br />

recharge rapide (dont la puissance peut atteindre<br />

350 kW), leur puissance nominale peut dépasser<br />

celle du lieu d’installation, surtout s’il y a plusieurs<br />

bornes. Élodie Hestin le note : « Le fonctionnement<br />

des recharges est tel que la puissance<br />

maximale n’est utilisée que pendant un temps<br />

court. Ainsi, un système de stockage est tout à fait<br />

adapté pour pallier ces surpuissances. Grâce à son<br />

ajout dans l’installation, il est possible de jouer<br />

sur différents tableaux : la réduction des investissements,<br />

la réduction des dépenses d’exploitation<br />

et la génération de revenus additionnels. Tout cela<br />

dans un souci de réduction des émissions carbone !<br />

1. Réduction des investissements<br />

L’installation de nombreuses et/ou puissantes<br />

bornes de recharge (bornes rapides et ultra rapides)<br />

peut être génératrice de forts appels de puissance<br />

sur le réseau électrique. L’infrastructure n’est pas<br />

toujours dimensionnée pour supporter cela et


nécessiterait d’être remise à niveau : changement<br />

du transformateur moyenne tension, des lignes de<br />

distribution… Selon les régions, ces frais peuvent<br />

être non négligeables et incomber à l’utilisateur<br />

final, le stockage s’avère alors un excellent compromis<br />

pour limiter ces dépenses.<br />

2. Réduction des dépenses d’exploitation<br />

Selon l’abonnement électrique en vigueur sur l’installation,<br />

les pointes de consommation générées<br />

lors des charges peuvent représenter un surcoût<br />

très important sur la facture d’électricité. Il devient<br />

alors crucial pour les propriétaires des bornes de<br />

réduire au maximum ces pointes. Là encore, le<br />

stockage de l’énergie s’avère être une solution optimale.<br />

En effet, il sera alors possible d’utiliser l’énergie<br />

provenant de la batterie à la place de celle du<br />

réseau pour alimenter les bornes lors de ces pointes.<br />

Lorsque les installations comportent en plus une<br />

production photovoltaïque, la maximisation de<br />

l’utilisation de cette énergie produite localement<br />

permet de réduire encore plus la facture électrique.<br />

3.Génération de nouveaux revenus<br />

Dans certains cas, les bornes sont installées par<br />

contrainte, pour une utilisation limitée mais avec<br />

de fortes puissances. Dans ce cas, la rentabilité<br />

devient clé : le système de stockage permettant de<br />

rendre des services multiples, les sociétés pourront<br />

contractualiser avec des agrégateurs afin de bénéficier<br />

de rémunérations complémentaires pour des<br />

services de flexibilité pour le réseau (régulation de<br />

tension et de fréquence, par exemple). »<br />

LES DOSSIERS DU MOIS<br />

Gestion de l’énergie<br />

La mise en place de systèmes de stockage va<br />

modifier l’architecture du réseau du site<br />

Ces systèmes avec stockage d’énergie dans le<br />

BESS pendant les heures creuses et distribution<br />

d’énergie pendant les heures pleines, mais aussi<br />

la suppression ou la réduction des pics de charge<br />

et l’intégration de stations de recharge de véhicules<br />

électriques vont modifier l’architecture du<br />

réseau des sites.<br />

Comme le confirme Philippe Adam, « lorsque le<br />

bâtiment n’est plus passif mais devient actif avec la ...<br />

© Socomec<br />

Mise en œuvre de<br />

Sunsys en zones<br />

non interconnectées<br />

et production<br />

photovoltaïque.<br />

Stockage d’énergie<br />

Socomec couplé<br />

à une production<br />

photovoltaïque<br />

en zone non<br />

interconnectée.<br />

© Socomec<br />

<strong>j3e</strong> <strong>900</strong> / <strong>MARS</strong> <strong>2023</strong> - www.filiere-3e.fr 33<br />

. . . . . . . . .


. . . . . . . .<br />

© Socomec<br />

Système de<br />

stockage Sunsys<br />

HES L de Socomec.<br />

Bilan journalier de<br />

puissance, de charge<br />

et d’état de charge de<br />

la batterie.<br />

...<br />

© Socomec<br />

34 <strong>j3e</strong> <strong>900</strong> / <strong>MARS</strong> <strong>2023</strong> - www.filiere-3e.fr<br />

LES DOSSIERS DU MOIS<br />

Gestion de l’énergie<br />

production PV, le système de stockage, les pompes à<br />

chaleur ou les installations de recharge de véhicules<br />

électriques, tous ces systèmes-là ne fonctionnent<br />

pas en courant alternatif mais aussi en courant<br />

continu. Il faut des systèmes de conversion bidirectionnels,<br />

mais aussi des systèmes de comptage pour<br />

procéder à des facturations. Il faut aussi intégrer<br />

des notions de flexibilité et de rémunération de ces<br />

flexibilités ».<br />

Installations de production photovoltaïque<br />

couplées à des dispositifs de stockage dans les<br />

zones non interconnectées<br />

Dans le cadre de la loi sur la transition énergétique<br />

(LTECV) pour les zones non interconnectées,<br />

la Commission de régulation de l’énergie<br />

(CRE) lance régulièrement des consultations<br />

pour déployer des installations photovoltaïques<br />

pour la production d’électricité. Cela concerne<br />

principalement des îles ou départements d’outremer.<br />

Ces installations sont couplées à un stockage<br />

d’énergie par batteries. Ce stockage va permettre<br />

d’assurer la pointe du soir mais aussi de garantir<br />

une tolérance de +/- 5 % de l’injection d’électricité<br />

sur le réseau.<br />

Pour 9 installations du producteur Albioma à<br />

Mayotte, La Réunion et en Guadeloupe, Socomec<br />

a fourni des solutions de stockage pour des<br />

puissances PV de 250 kWc à 1,5 MWc. Élodie<br />

Hestin décrit ces solutions : « Elles ont été fournies<br />

clé en main en conteneurs 10 et 40 pieds et<br />

comprennent des convertisseurs bidirectionnels<br />

Socomec, des racks de batteries Li-ion, des armoires<br />

de contrôle-commande pour la connexion à l’Energy<br />

Management System (EMS), des systèmes de<br />

mesure et de surveillance AC et DC. »<br />

Pour ces applications de micro-réseaux connectés<br />

ou isolés, mais aussi la gestion d’énergie pour<br />

les sites tertiaires, commerciaux et industriels,<br />

le soutien aux infrastructures de recharge VE<br />

ou l’intégration d’énergies renouvelables, Socomec<br />

vient de lancer sa nouvelle offre SUNSYS<br />

HES L. Ce système de stockage outdoor de<br />

100 kVA/186 kWh à plusieurs MVA/MWh est<br />

un système modulaire adapté à l’optimisation de<br />

l’autoconsommation, l’écrêtement des pointes<br />

ou le back-up.<br />

Élodie Hestin nous donne les points forts de<br />

cette solution : « C’est le système le plus sûr jamais<br />

conçu combinant des batteries à refroidissement<br />

liquide CATL EnerOne utilisant la chimie stable<br />

du lithium-fer-phosphate, qui peut supporter l’emballement<br />

thermique, et un système de conversion<br />

Socomec (PCS) SUNSYS C-Cab L utilisant une<br />

technique de conversion robuste limitant les effets<br />

de mode commun. Le système est fiable et basé


sur 3 armoires standards, adaptable au cas par<br />

cas. Pour une installation rapide et sans erreur,<br />

les armoires batteries sont expédiées entièrement<br />

assemblées avec les modules montés et l’intelligence<br />

(PMS & BMS) est intégrée dans l’armoire C-Cab.<br />

La maintenance est réduite grâce au remplacement<br />

de la climatisation par des filtres à air, une<br />

armoire batterie peut être déconnectée pour le remplacement<br />

d’un module en maintenant les autres<br />

en opération et le remplacement d’un module de<br />

conversion peut se faire tout en gardant les autres<br />

opérationnels.<br />

Le pilotage local est intégré à l’aide d’une plateforme<br />

modulaire et adaptative. Cette plateforme<br />

permet l’écrêtage des pointes, le transfert d’énergie,<br />

l’autoconsommation et les économies de fuel,<br />

le passage du mode on-grid au mode off-grid via<br />

la fonction black start et la gestion autonome des<br />

micro-réseaux multi-sources. Tous ces systèmes de<br />

stockage sont connectés et supervisés à distance. »<br />

Le marché de l’autoconsommation domestique<br />

avec stockage continue de se développer<br />

Alors que la vente totale d’électricité produite par<br />

des installations PV domestiques a été longtemps<br />

la règle, l’autoconsommation avec ou sans vente<br />

de surplus se développe et les solutions de stockage<br />

permettent encore d’augmenter cette autoconsommation.<br />

Des solutions de stockage de plus en plus demandées,<br />

selon Simon Peyrenègre-Aussoleil, Product<br />

Line Manager de Viessmann France : « Les facteurs<br />

combinés du contexte international actuel,<br />

des annonces faites de coupures de courant cet<br />

LES DOSSIERS DU MOIS<br />

Gestion de l’énergie<br />

© Viessmann De nouvelles<br />

solutions pour<br />

améliorer l’efficacité<br />

hiver et de la hausse attendue et déjà matérialisée<br />

des prix de l’électricité chez certains opérateurs ont<br />

incité les particuliers à être beaucoup plus autonomes,<br />

en utilisant l’électricité autoproduite hors<br />

période de production avec du stockage. Cette<br />

tendance va se confirmer car l’amortissement des<br />

batteries sera d’autant plus rapide que le prix de<br />

l’électricité augmentera. Cependant, les batteries à<br />

elles seules ne résolvent qu’une partie du problème<br />

en faisant passer l’autoconsommation naturelle<br />

(sans batterie de 30 %, contre 60 % avec). D’où<br />

l’intérêt d’avoir une solution de couplage sectoriel,<br />

qui en plus de l’alimentation des appareils électroménagers<br />

permet d’alimenter et de piloter les appareils<br />

thermiques production d’ECS et de chauffage,<br />

dont la consommation peut peser pour 60 % des<br />

dépenses énergétiques du foyer, et ainsi d’atteindre<br />

jusqu’à 90 % d’autoconsommation. »<br />

Pour répondre à cette demande, Viessmann propose<br />

sa nouvelle solution Vitocharge VX3 qui<br />

s’intègre dans l’offre des solutions globales de<br />

Viessmann avec une capacité de stockage maximale<br />

allant jusqu’à 12 kWh. Cette solution complète<br />

permet de stocker l’électricité autogénérée<br />

afin de l’utiliser ultérieurement de différentes<br />

manières : pompe à chaleur, ballon thermodynamique,<br />

recharge de véhicule électrique.<br />

« Le Vitocharge est une solution “Tout en un”<br />

combinant un onduleur hybride, qui intègre<br />

de série un système de gestion de l’énergie<br />

(Home Energy Management System) et des<br />

batteries lithium-fer-phosphate qui sont plus<br />

sûres et d’un meilleur impact environnemental<br />

», explique Simon Peyrenègre-Aussoleil.<br />

...<br />

énergétique dans le<br />

logement.<br />

<strong>j3e</strong> <strong>900</strong> / <strong>MARS</strong> <strong>2023</strong> - www.filiere-3e.fr 35<br />

. . . . . . . . .


. . . . . . . .<br />

Solution Vitocharge<br />

VX3 de Viessmann<br />

pour installations<br />

domestiques.<br />

...<br />

36 <strong>j3e</strong> <strong>900</strong> / <strong>MARS</strong> <strong>2023</strong> - www.filiere-3e.fr<br />

LES DOSSIERS DU MOIS<br />

Gestion de l’énergie<br />

« Ainsi, au-delà du simple stockage électrique qui<br />

permet de couvrir la demande électrique du foyer<br />

hors période de production photovoltaïque, l’atout<br />

majeur du Vitocharge est le Viessmann Energy<br />

Management, logiciel intégré de série à l’onduleur<br />

et qui, avec les applications de visualisation des flux<br />

énergétiques et de réglages de consignes (ViGuide<br />

pour l’installateur et ViCare pour le client final),<br />

fait partie intégrante de la plateforme connectée<br />

Viessmann One Base.<br />

Au contraire d’une simple visualisation des flux<br />

énergétiques, ce logiciel, par ses algorithmes, va<br />

agir pour optimiser l’autoconsommation des foyers<br />

en faisant le couplage sectoriel de solutions thermiques<br />

et électriques, soit, plus concrètement, en<br />

pilotant et priorisant le fonctionnement des charges<br />

(charges thermiques et borne de recharge) pour<br />

qu’elles fonctionnent en fonction de l’électricité<br />

photovoltaïque disponible.<br />

Ainsi, l’algorithme déplace les plages de fonctionnement<br />

des charges thermiques pour le stockage<br />

thermique dans la journée et module la puissance<br />

appelée, en fonction des prévisionnels de production<br />

PV liés à la météo et des priorités et consignes<br />

définies pour la borne de recharge comme pour la<br />

PAC, afin de favoriser la consommation d’électricité<br />

PV autoproduite, tout en préservant le confort<br />

du client.<br />

En alimentant les pompes à chaleur produisant de<br />

la chaleur renouvelable avec de l’électricité renouvelable,<br />

les particuliers font plus d’économies, aug-<br />

mentent d’autant plus l’autonomie et l’efficience<br />

énergétique globale de leur foyer, tout en réduisant<br />

leur impact carbone.<br />

En cas de coupure de courant, l’ajout aux batteries<br />

d’une Back Up Box Viessmann permet d’alimenter<br />

un circuit électrique de secours auquel y seraient<br />

branchées des charges essentielles telles que réfrigérateur,<br />

congélateur, lumières, box internet ou un<br />

même poêle à granulés, etc.<br />

L’autre avantage est la flexibilité et l’évolutivité du<br />

Vitocharge VX3 qui, au-delà de la mise en œuvre<br />

classique en DC lors d’une nouvelle installation,<br />

peuvent également permettre d’étendre son système<br />

dans le futur avec des batteries ou d’étendre les installations<br />

PV existantes en les rendant par la même<br />

occasion plus intelligentes par un couplage AC (en<br />

courant alternatif après l’onduleur existant).<br />

Enfin, le Vitocharge, dont le design est primé pour<br />

son esthétique, est fabriqué en France à l’usine<br />

Viessmann de Faulquemont ».<br />

La batterie de stockage peut aussi être intégrée à<br />

un radiateur électrique « intelligent ». LANCEY<br />

Energy Storage vient de recevoir le Trophée<br />

Start-up Bâtiment 2050 du salon EnerJ-meeting<br />

Paris <strong>2023</strong> avec mention spéciale pour son radiateur<br />

Capella. Ce radiateur intelligent et équipé de<br />

capteurs intègre une batterie de stockage couplée<br />

à une intelligence artificielle. Une solution qui<br />

s’installe comme un radiateur classique.<br />

Jean-Paul Beaudet<br />

© Viessmann


LES DOSSIERS DU MOIS<br />

BIM GEM<br />

Pour une gestion plus<br />

efficace de l’exploitation<br />

et de la maintenance<br />

du bâtiment<br />

Utilisé dans le bâtiment depuis plus de 20 ans, le BIM ou Building Information<br />

Modeling est un ensemble d’outils et de méthodes pour la conception des projets<br />

de construction et la coordination des travaux. Ce BIM, enrichi de nouvelles<br />

données, pourra ensuite être utilisé en phase d’exploitation et de maintenance<br />

des bâtiments : c’est le BIM GEM (BIM Gestion Exploitation Maintenance).<br />

Le BIM intervient pendant toute la phase<br />

de conception d’un projet de bâtiment<br />

ou d’un grand chantier tel que le chantier<br />

du Grand Paris Express et sera suivi par le<br />

BIM Construction qui intègre les produits et<br />

équipements finaux, ainsi que l’ensemble des<br />

informations relatives à l’exécution des travaux.<br />

Durant ces étapes, l’utilisation d’une maquette<br />

numérique 3D va permettre de visualiser l’ensemble<br />

du projet et sera utilisée par les architectes,<br />

bureaux d’études et toutes les entreprises<br />

intervenant sur le site.<br />

Comme l’explique Loïc Drugeault, directeur<br />

marketing de Codra : « Le BIM est avant tout une<br />

démarche, qui démarre avec la conception et la<br />

construction et doit s’étendre à l’exploitation. C’est<br />

un mix de technologies, de conseils et de savoir<br />

métier. La combinaison du BIM et des usages<br />

permet d’apporter un ensemble de services. »<br />

Mais le BIM ne va pas s’arrêter à la remise à la<br />

fin du chantier d’un DOE numérique (dossier<br />

des ouvrages exécutés) livré au maître d’ouvrage<br />

avec des informations conformes au « tel que<br />

construit ».<br />

Des solutions pour gérer et optimiser<br />

l’utilisation des installations<br />

Dans le cycle de vie du bâtiment, la phase d’exploitation<br />

peut représenter plus de 80 % du coût<br />

total de possession, il est donc important d’utiliser<br />

le BIM pour optimiser l’exploitation et la maintenance.<br />

Mais le BIM GEM doit être pensé et réalisé<br />

comme une entité évolutive qui inclura toutes<br />

les données et les éléments pertinents destinés à<br />

l’exploitation du bâtiment (tertiaire, industriel,<br />

Solution BIM Exploitation Temps réel Panorama de<br />

Codra.<br />

commercial, hospitalier…) : emplacement des<br />

ouvertures, implantation des réseaux et équipements<br />

électriques et de communication, équipements<br />

techniques CVC, équipements de sécurité<br />

et d’éclairage, disponibilité des espaces, etc.<br />

Qu’elles soient statiques et issues de la maquette<br />

numérique du bâtiment ou dynamiques en provenance<br />

de l’exploitation et de l’utilisation du<br />

© Codra<br />

Le BIM va se<br />

généraliser dans<br />

la construction des<br />

bâtiments.<br />

© Schneider Electric<br />

<strong>j3e</strong> <strong>900</strong> / <strong>MARS</strong> <strong>2023</strong> - www.filiere-3e.fr 37<br />

. . . . . . . . .


. . . . . . . .<br />

© CARL Software<br />

© Carl Software<br />

Du BIM Construction<br />

au BIM Exploitation.<br />

...<br />

AVIS D’EXPERT<br />

« Le BIM GEM pour les<br />

services techniques repose<br />

sur la capacité de proposer<br />

un système global et<br />

interopéré qui associe<br />

GMAO et BIM »<br />

Aujourd’hui, un BIM<br />

GEM réussi, c’est avant<br />

tout la transition du DOE<br />

d’un bâtiment ou d’une<br />

infrastructure, des acteurs<br />

du monde de la construction<br />

(architectes, donneurs<br />

d’ordres, ingénieurs réseau,<br />

entreprises du BTP, AMO…)<br />

à celui de l’exploitation et de<br />

la maintenance (mainteneurs,<br />

38 <strong>j3e</strong> <strong>900</strong> / <strong>MARS</strong> <strong>2023</strong> - www.filiere-3e.fr<br />

bâtiment par la GTB ou la GMAO, ces données<br />

permettront une gestion plus efficace grâce à<br />

cette plateforme unique BIM GEM ; mais le BIM<br />

GEM ne va pas remplacer une GMAO ou une<br />

GTC. Cette centralisation des données va appor-<br />

ter des bénéfices pour le suivi énergétique et opérationnel<br />

du bâtiment.<br />

Wago, société spécialisée dans la technique de<br />

connexion et l’automatisation, a développé la<br />

solution Immersive by Wago, s’appuyant sur la<br />

réalité augmentée et permettant de visualiser les<br />

alertes de n’importe quel équipement collectif,<br />

de naviguer en 3D dans chaque bâtiment.<br />

Pascal Tigréat, responsable du département<br />

Automation de Wago France, présente cette solution<br />

: « Avec Immersive by Wago, nous mettons<br />

à disposition toutes les informations réellement<br />

utiles. C’est-à-dire que toutes les informations<br />

fournies par la GTC et les autres métiers sont<br />

accessibles au travers d’une maquette 3 D fluide et<br />

simple de manipulation. Elle sert d’outil collaboratif<br />

entre les occupants du bâtiment et ceux qui<br />

exploitent le bâtiment. Cette solution légère pouvant<br />

tourner sur smartphone ne nécessite pas de<br />

ressources importantes, avec une fluidité graphique<br />

dans le déplacement et la visualisation, seules les<br />

informations utiles sont transmises ; l’affichage<br />

des données en fonction des utilisateurs et de leurs<br />

droits se fait à partir d’une maquette commune.<br />

Laurent TRUSCELLO, responsable produits<br />

et services métier de CARL Software<br />

sous-traitants, Facility<br />

Managers, occupants,<br />

exploitants…).<br />

Ce passage est d’autant<br />

plus difficile que le<br />

bâtiment dispose d’une<br />

complexité technologique<br />

(comme des hôpitaux<br />

avec des lots techniques<br />

ou réseaux sophistiqués),<br />

d’une taille étendue<br />

(un site avec plusieurs<br />

bâtiments et plusieurs<br />

maquettes), voire qu’il<br />

s’agisse d’infrastructures<br />

ou d’usines.<br />

Le BIM s’invite comme<br />

une véritable promesse<br />

pour faciliter cette<br />

transition en termes de<br />

diffusion et de partage<br />

des données attributaires<br />

ou géométriques. Le BIM<br />

s’impose comme référentiel<br />

à la GMAO sur la partie<br />

descriptive et en ce qui<br />

concerne la décomposition<br />

du « patrimoine ».<br />

L’une des difficultés est<br />

d’accepter que le BIM<br />

construction n’ait pas<br />

LES DOSSIERS DU MOIS<br />

BIM GEM<br />

exactement le même usage<br />

que pour l’exploitation<br />

maintenance : il faudra donc<br />

accepter que des données se<br />

simplifient ou se détaillent<br />

en fonction de la phase du<br />

projet. C’est plus facile à<br />

dire qu’à faire car le diable<br />

se cache dans les détails.<br />

Et même s’il y a quelques<br />

bonnes pratiques, il n’y a pas<br />

de règle absolue.<br />

Le BIM GEM pour les<br />

services techniques repose<br />

sur la capacité de proposer<br />

un système global et<br />

interopéré qui associe GMAO<br />

et BIM. Ce système associe<br />

donc les données de gestion<br />

d’un bâtiment (cycle de vie<br />

des équipements, processus<br />

maintenance…) avec celle du<br />

BIM (en tant que référentiel<br />

graphique et attributaire de<br />

ces équipements).<br />

Plusieurs configurations<br />

émergent :<br />

• Soit la mise en place de<br />

connecteurs entre la ou<br />

les maquettes BIM et la<br />

GMAO. Certaines GMAO<br />

étant déjà connectées aux<br />

plans ou aux SIG, le BIM<br />

était une évidence. En tant<br />

que solution de GMAO de<br />

référence, il nous paraissait<br />

incontournable de proposer<br />

une solution intégrée avec<br />

notre propre plateforme<br />

BIM et CIM Web à usage<br />

des acteurs des services<br />

techniques.<br />

• Soit la mise en place de<br />

BOS (Building Operating<br />

System) hyperviseur entre la<br />

maquette et l’outil de GMAO.<br />

Des acteurs références du<br />

marché comme SpinalCom<br />

ou Stereograph sont ainsi<br />

des partenaires avec<br />

lesquels nous interopérons.<br />

Nous avons fait le choix de<br />

l’ouverture pour laisser<br />

à nos clients le choix des<br />

solutions.<br />

Par extension, on peut aussi<br />

parler de Jumeau Numérique<br />

lorsque l’on associe en plus<br />

la dimension « temps réel »<br />

avec les données chaudes en<br />

provenance des GTB ou des<br />

objets connectés (IoT).


Pour modéliser un bâtiment, cela peut se faire par<br />

import d’IFC ou à partir d’un plan 2D en PDF, de<br />

données géospatiales suivant la norme GeoJSON ou<br />

de fichiers KML de Google Maps. Si l’on part de rien,<br />

la modélisation de ce que l’on voit se fait avec un<br />

éditeur ne nécessitant pas de grande formation pour<br />

cliquer, déposer et coller pour la mise en place des<br />

objets qui ne font pas partie de la structure visible. »<br />

LES DOSSIERS DU MOIS<br />

BIM GEM<br />

L’infrastructure électrique et de<br />

communication du bâtiment est un élément<br />

important du BIM GEM<br />

Au niveau de la conception et de la construction<br />

du bâtiment, des outils ou applications<br />

Web vont permettre d’intégrer dans le BIM les<br />

conceptions des systèmes électriques (câblages,<br />

busways…) et les spécifications des composants<br />

et équipements, leurs caractéristiques physiques,<br />

électriques, énergétiques ou de coûts. Cela va<br />

permettre aussi de réaliser plus rapidement la<br />

disposition des salles électriques et des systèmes<br />

de distribution. Ce jumeau numérique BIM<br />

GEM va fournir des éléments précis pour chaque<br />

infrastructure et tous les équipements importants.<br />

Un équipement (tableau électrique, transformateur,<br />

capteur, équipement de contrôle…)<br />

peut être localisé rapidement avec ses données<br />

opérationnelles, ses caractéristiques et performances,<br />

son historique. L’objectif étant une<br />

maintenance prédictive ou en cas de défaut une<br />

réparation rapide, mais aussi l’optimisation et la<br />

performance énergétique ou le confort et la sécurité<br />

des occupants.<br />

La question des données est importante car,<br />

comme l’explique Bertrand Lack, Chief Data<br />

Expert & BIM Influence de Schneider Electric,<br />

« la structuration des données est importante et on<br />

peut en identifier trois types :<br />

- les “product data” qui proviennent du fabricant<br />

qui décrit ses produits ;<br />

- les “system data” dont l’émetteur est un ingénieur<br />

qui fait le design d’une installation électrique ou<br />

d’un bâtiment ;<br />

- les données de l’IoT, l’émetteur de la donnée étant Des valeurs ajoutées importantes<br />

le produit lui-même.<br />

pour le Facility Management<br />

Ces trois types de données sont étroitement corrélés. Pendant l’exploitation du bâtiment, le BIM GEM<br />

Elles peuvent provenir d’équipements de différents va permettre aux gestionnaires de patrimoine de<br />

fournisseurs. Pour le BIM GEM, on a besoin d’un passer d’une maintenance curative à une maintenance<br />

préventive et ils disposeront d’informa-<br />

Data Model pour décrire une installation électrique,<br />

quelle est sa topologie : schéma unifilaire, représentation<br />

mécanique du tableau, où est situé le tableau siques et fonctionnelles du bâtiment.<br />

tions sur l’ensemble des caractéristiques phy-<br />

dans le bâtiment et comment tout cela communique. Laurent Truscello, responsable produits et services<br />

métier de CARL Software, rappelle les<br />

On a donc besoin d’un Normalized Electrical Model<br />

ou NEM qui permet tout au long du cycle de vie valeurs ajoutées du BIM GEM pour le Facility<br />

d’une installation d’échanger de nombreuses informations<br />

et d’assurer l’interopérabilité ». lièrement mise en avant par nos clients est l’accélé-<br />

Management : « La première valeur ajoutée, régu-<br />

...<br />

© Wago<br />

Maquette 3D de la<br />

solution BIM Immersive<br />

by Wago.<br />

Vue des circuits d’eau<br />

d’un centre hospitalier<br />

avec Immersive by<br />

Wago.<br />

Vue d’un circuit<br />

chaudière d’Immersive<br />

by Wago.<br />

© Wago<br />

© Wago<br />

<strong>j3e</strong> <strong>900</strong> / <strong>MARS</strong> <strong>2023</strong> - www.filiere-3e.fr 39<br />

. . . . . . . . .


. . . . . . . .<br />

Les différentes vues du<br />

BIM GEM pour le circuit<br />

électrique.<br />

Maquette avec<br />

implantation de<br />

l’architecture électrique.<br />

...<br />

© Schneider Electric<br />

© Schneider Electric<br />

40 <strong>j3e</strong> <strong>900</strong> / <strong>MARS</strong> <strong>2023</strong> - www.filiere-3e.fr<br />

LES DOSSIERS DU MOIS<br />

BIM GEM<br />

ration de la mise à disposition des données dans la<br />

GMAO, et donc pour les services techniques. Concrètement,<br />

l’objectif est que ce “DOE numérique” permette<br />

de générer dans la GMAO l’arborescence des<br />

équipements (du site jusqu’aux équipements techniques),<br />

ainsi que le descriptif technique des éléments<br />

(fiche technique, attribut et caractéristiques,<br />

surfaces, documents ou photos…). L’outil de GMAO<br />

devant, pour sa part, permettre de créer les plans de<br />

maintenance au regard des modèles d’équipements<br />

ou des mesures de fonctionnement associés (températures,<br />

CO 2<br />

, temps de cycle, intensités…). Bien<br />

qu’évidente, c’est sans doute la partie le plus complexe<br />

à mettre en œuvre. En effet, la vision construction<br />

n’est pas la même que celle de la maintenance,<br />

la granularité des découpages des bâtiments ou des<br />

équipements aboutit à des approches irréconciliables<br />

nécessitant parfois de nouvelles modélisations<br />

avec des coûts importants. Par exemple : lors de la<br />

construction, chaque panneau solaire est modélisé,<br />

tandis qu’en maintenance, le mainteneur souhaite<br />

un bloc. Autre exemple : lors de la construction, on<br />

identifie un seul bâtiment mais pour la maintenance<br />

il y en a trois. La complétude des maquettes<br />

et le respect de règles de nommage (code, propriété,<br />

unités…) ne sont pas garantis non plus. Les volumes<br />

de données sont tels que les contrôles ou les reprises<br />

sont difficiles.<br />

Un certain nombre de bonnes pratiques permettent<br />

d’atténuer ce phénomène : mise en place de charte<br />

BIM avec prise en compte des besoins maintenance,<br />

mise en œuvre de contrôles de la complétude des<br />

maquettes, suivi régulier des données remises (contrôle<br />

de format, etc.)… mais il y a encore beaucoup à faire.<br />

S’ajoutent également des problèmes “informatiques”<br />

liés au volume des maquettes (temps de<br />

traitement long) ou encore liés au format des données<br />

(même si l’open BIM propose l’IFC comme


format pivot, sa maîtrise n’est pas toujours homogène).<br />

Pourtant, le jeu en vaut la chandelle. Obtenir en<br />

quelques secondes ces métriques de mètres carrés<br />

pour négocier ses contrats de maintenance (nettoyage<br />

des vitres ou des sols) ou encore éviter un<br />

inventaire physique au démarrage de l’installation<br />

sont des gains considérables.<br />

Une 2 e valeur ajoutée repose sur l’utilisation de la<br />

visualisation 3D corrélée aux arborescences équipements.<br />

Celle-ci apporte plusieurs atouts pour les<br />

équipes maintenance. La visualisation des réseaux<br />

(électriques, fluides, CVC…) est sans nul doute<br />

l’un des principaux avantages de la 3D. Il permet<br />

de comprendre un système complexe et d’aider au<br />

diagnostic (quelle est l’armoire électrique qui alimente<br />

cet équipement ? quelle est la CTA qui alimente<br />

cette cassette de climatisation qui ne propose<br />

plus de froid ?). À cela il faut ajouter la connaissance<br />

dans le temps d’où passent les réseaux dans<br />

les cloisons et faux plafonds. Pour les sites complexes<br />

et techniques, la vision 3D permet également<br />

de préparer des interventions. Par exemple déterminer<br />

comment extraire une pompe d’une installation,<br />

quel chemin suivre…<br />

Une 3 e valeur ajoutée s’obtient lorsque l’on couple<br />

au BIM GEM la dimension “temps réel des données”<br />

(compteur, alarme, présence…). Ainsi, on<br />

peut proposer un réel hyperviseur virtuel de la réalité<br />

apposée sur la maquette. Visualiser en temps<br />

réel les consommations ou les alarmes. »<br />

Le BIM GEM peut s’étendre à un ensemble<br />

de bâtiments<br />

Les gestionnaires de patrimoine immobilier<br />

peuvent avoir de nombreux bâtiments à gérer et<br />

retenir une solution commune BIM GEM pour<br />

tous ces bâtiments. Leur nombre peut être très<br />

important, Dalkia a ainsi conçu une plateforme<br />

rassemblant les jumeaux numériques de 122 gares<br />

SNCF ; soit 1,3 million de m 2 de gares connectées à<br />

un seul BIM GEM, Dalkia BIM Solution.<br />

Pour Laurent Truscello, c’est une 4 e valeur ajoutée :<br />

« La standardisation et la vision CIM de l’ensemble<br />

du patrimoine, et pas simplement d’une maquette.<br />

Aujourd’hui, beaucoup d’outils travaillent à<br />

l’échelle d’une maquette BIM. Or, de plus en plus<br />

de gestionnaires disposent d’un patrimoine réparti<br />

sur un territoire et pour lequel plusieurs maquettes<br />

sont disponibles. Le CIM (City Information Modeling)<br />

et son approche multi-échelle permettent de<br />

représenter l’ensemble de ce patrimoine. De plus,<br />

il permet également d’apporter la dimension territoire<br />

et contexte extérieur à la maquette BIM. »<br />

Laurent Truscello donne l’exemple des Hospices<br />

civils de Lyon (HCL). Pour ce deuxième<br />

LES DOSSIERS DU MOIS<br />

BIM GEM<br />

CHU de France ayant à gérer 17 sites représentant<br />

300 bâtiments et 33 000 installations techniques,<br />

un BIM a été mis en œuvre lors de la<br />

dernière construction du bâtiment H à l’hôpital<br />

Édouard-Herriot. La maintenance a été associée<br />

dès la phase de réalisation de ce nouveau bâtiment<br />

et les HCL ont souhaité étendre ce BIM<br />

GEM à tous les anciens bâtiments : « Pour le tout<br />

nouveau bâtiment, nous sommes partis du BIM,<br />

mais pour les anciens la modélisation se fait à partir<br />

de plans 2D et de certains équipements modélisés<br />

pour récupérer une partie des informations en<br />

2D. S’il n’y a pas de modélisation, nous avons des<br />

partenaires qui peuvent modéliser en 3D à partir<br />

de la 2D. Si cela n’est pas possible, on peut utiliser<br />

une modélisation Lidar (scan en 3D). Les HCL ont<br />

choisi de modéliser les équipements dès la construction<br />

ou la rénovation, ce qui permet de gagner du<br />

temps pour un bâtiment complexe. »<br />

L’utilisation du BIM-GEM devient de plus en<br />

plus nécessaire lorsque l’on voit la complexité<br />

croissante des équipements des bâtiments, la<br />

nécessité d’assurer la continuité de service, la<br />

sécurité des utilisateurs et de réduire les coûts<br />

de fonctionnement avec des réglementations de<br />

plus en plus rigoureuses. <br />

Jean-Paul Beaudet<br />

© Stereograph<br />

Visualisation<br />

d’un bâtiment avec<br />

la solution 3D de<br />

Stereograph.<br />

Solution Teia de<br />

Stereograph pour<br />

l’hypervision des<br />

collèges de l’Oise.<br />

© Stereograph<br />

<strong>j3e</strong> <strong>900</strong> / <strong>MARS</strong> <strong>2023</strong> - www.filiere-3e.fr 41<br />

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42 <strong>j3e</strong> <strong>900</strong> / <strong>MARS</strong> <strong>2023</strong> - www.filiere-3e.fr<br />

LES DOSSIERS DU MOIS<br />

CVC<br />

Solutions PAC :<br />

une pertinence accrue<br />

pour le tertiaire<br />

Après avoir conquis le logement individuel, les pompes à chaleur (PAC)<br />

gagnent en puissance et en performance pour changer d’échelle. Les<br />

solutions pour les bâtiments tertiaires s’étoffent, avec des gains importants<br />

sur la facture et des économies d’énergie à la clé. Petit tour d’horizon de la<br />

pertinence de ces solutions par rapport aux solutions plus traditionnelles.<br />

Exemple de PAC<br />

avec ballon primaire,<br />

générateur d’appoint<br />

et production<br />

instantanée d’ECS.<br />

En neuf comme en rénovation, les solutions<br />

sont majoritairement basées sur l’aérothermie<br />

« En neuf, les PAC aérothermiques seules ou cascadées<br />

sont majoritairement utilisées et se révèlent<br />

parfaitement adaptées pour les petits tertiaires<br />

jusqu’à 50 kW. Avec une dominante pour des PAC<br />

moyenne température réversible, couplées avec<br />

des émetteurs réversibles type plancher ou ventilo<br />

convecteur », introduit Adrien Letullier, chef de<br />

produit PAC pour Viessmann France.<br />

De façon générale, Viessmann préconise le plus<br />

souvent la dissociation des besoins de chauffage-refroidissement<br />

de ceux pour la production<br />

d’ECS. Les besoins sanitaires en tertiaire sont<br />

d’ailleurs très variables, de faibles, dans le cas de<br />

bureaux, à majoritaires en cas d’hôtellerie, par<br />

exemple, et peuvent être parfaitement traités avec<br />

des solutions ballons thermodynamiques ou PAC<br />

dédiée.<br />

Pour la rénovation, c’est une analyse préalable au<br />

cas par cas en fonction des déperditions et projets<br />

de rénovation énergétique en cours.<br />

« Au-delà de 50 kW de puissance, l’hybridation est<br />

privilégiée aussi bien pour le chauffage que l’ECS,<br />

et au prochain salon ISH, des solutions, notamment<br />

de PAC air-eau avec des puissances plus élevées<br />

jusqu’à 100 kW, seront présentées », explique<br />

Adrien Letullier.<br />

L’hybridation permet un gain rapide avec un<br />

investissement modéré permettant de couvrir<br />

© Viessmann<br />

60 à 80 % des besoins suivant les projets, et avec<br />

une moindre contrainte sur le réseau électrique :<br />

l’usage peut être modulé en fonction du prix des<br />

énergies, ou bien encore pour favoriser l’autoconsommation<br />

ou le délestage.<br />

« Les solutions monobloc avec une tendance sur<br />

l’usage de “gaz vert” type R290 ont de plus en<br />

plus le vent en poupe, avec les contraintes de pose<br />

liées au propane et donc une solution plutôt en<br />

extérieur dans la plupart des cas. Enfin, pour les<br />

bureaux, les solutions air/air multisplit sont également<br />

des solutions prisées », ajoute l’expert de<br />

Viessmann.<br />

Un marché porteur et dynamique<br />

Ce marché est dynamique pour de multiples raisons,<br />

tout d’abord avec la crise du gaz russe qui<br />

dope le remplacement d’anciens systèmes par des<br />

solutions PAC air/air air/eau ou bien hybrides.<br />

Ensuite, l’augmentation des coûts des énergies,<br />

les objectifs du décret tertiaire et, enfin, les<br />

possibilités de financement liées aux certificats<br />

d’économies d’énergie contribuent fortement à<br />

la dynamique.<br />

Intuis, anciennement Auer, constate également<br />

une forte demande de systèmes PAC sur les bâtiments<br />

tertiaires ces derniers mois, au travers de<br />

l’équipement de nombreuses mairies, mais aussi<br />

d’écoles, de gymnases, de petits commerces et de<br />

bureaux.<br />

Les solutions reposent toutes sur le fluide R-290,<br />

ce qui prend complètement en considération la<br />

réglementation F-GAS*, et il est distingué deux<br />

familles principales de systèmes pour le tertiaire :<br />

en premier lieu, des PAC air/eau avec des puissances<br />

allant de 11 à 32 kW, puis des PAC adaptées<br />

pour le collectif et le moyen et gros tertiaire,<br />

avec des puissances de 40 à 80 kW, cascadables<br />

jusqu’à 1,2 MW.


© Viessmann<br />

PAC 80 kW<br />

VITOCAL 200-G Pro<br />

pouvant être cascadées<br />

ou utilisées en mode<br />

hybride gaz.<br />

LES DOSSIERS DU MOIS<br />

CVC<br />

En second lieu, des solutions de PAC sur boucle<br />

d’eau avec PAC dénommées UtCi 4 en 1 (unité<br />

thermodynamique de confort individuel) qui<br />

assure le chauffage, le refroidissement, les traitement<br />

et renouvellement d’air et la récupération<br />

d’énergie thermique. La PAC sur boucle d’eau<br />

s’installe en façade d’un bâtiment et permet de<br />

faire gagner un étage tous les 5 étages, car elle ne<br />

nécessite pas de faux plafonds. Un gain d’espace<br />

très important pour les projets de construction<br />

en neuf et de sérieuses économies à la clé avec<br />

une solution qui joue un rôle important dans la<br />

redistribution des énergies produites en s’adaptant<br />

en permanence au besoin de confort du<br />

local.<br />

L’intérêt des solutions hybrides<br />

Les solutions dites hybrides constituent aussi une<br />

réponse adaptée aux enjeux de décarbonation,<br />

avec un choix par le système de l’utilisation de la<br />

bonne énergie au meilleur moment, et avec des<br />

avantages économiques certains, si les systèmes<br />

sont correctement dimensionnés.<br />

Par ailleurs, ce type de solution s’inscrit bien<br />

dans le mix énergétique français, avec une réduction<br />

des kilowatts consommés sur les points élec-<br />

HRC70, ZéPAC, pompe à chaleur air/eau monobloc<br />

haute température.<br />

© Intuis<br />

Exemple de PAC air/air unité gainable HSP.<br />

triques, et par la régulation intelligente qui y est<br />

associée, il permet de gagner en longévité en évitant<br />

par exemple les cycles courts. « Les solutions<br />

hybrides, et tout particulièrement mixant énergie<br />

gaz et PAC, sont une réponse mature et pertinente<br />

par rapport à une solution pure gaz en permettant<br />

jusqu’à 70 % d’émissions de CO 2<br />

en moins par<br />

rapport à une ancienne chaudière », explique René<br />

Schmitt, chef de produits au sein de BDR Thermea<br />

France.<br />

« Le dimensionnement du système hybride doit<br />

cependant être bien effectué pour en tirer la quintessence.<br />

Si l’on repart des besoins d’un bâtiment,<br />

avec une PAC hybride, la puissance de la PAC doit<br />

couvrir de 40 à 60 % des besoins à T = T base, ce<br />

qui fait, en termes de puissance, 8 kW avec une<br />

hybride, versus 16 kW avec une PAC en solo, par<br />

exemple », poursuit l’expert de BDR Thermea<br />

France.<br />

Des solutions qui, très prochainement, vont<br />

monter en gamme de puissance également au<br />

niveau des solutions proposées par De Dietrich,<br />

PAC hybride<br />

HP Inverter G<br />

De Dietrich.<br />

© Aldes<br />

© BDR Thermea<br />

<strong>j3e</strong> <strong>900</strong> / <strong>MARS</strong> <strong>2023</strong> - www.filiere-3e.fr 43<br />

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. . . . . . . .<br />

© Viessmann<br />

avec la capacité à évoluer vers des solutions<br />

mixtes gaz et H2 et H2 pur.<br />

« Pour la rénovation, nous préconisons souvent<br />

l’installation de PAC en hybridation de chaudière,<br />

ce qui permet de limiter le coût des travaux et la<br />

puissance électrique appelée. Et pour le neuf, l’hybridation<br />

a également toute sa place, car elle permet<br />

de passer facilement les différents seuils imposés<br />

par la RE2020 », indique Nicolas Fernandez,<br />

responsable marchés logements sociaux et tertiaire<br />

pour BDR Thermea France.<br />

La solution hybride est donc une solution idéale<br />

de transition, car elle permet de garder les modes<br />

constructifs actuels et, petit à petit, d’apprendre<br />

sur les PAC. C’est aussi la solution préconisée par<br />

les gouvernements des Pays-Bas et d’Italie où ce<br />

marché a explosé depuis 2021.<br />

AVIS D’EXPERT<br />

Initié en 2006, puis renforcé en<br />

2015, le règlement européen<br />

F-Gaz* organise une forte<br />

réduction des fluides HFC<br />

par rapport à leur pouvoir de<br />

réchauffement (GWP ou Global<br />

Warming Power).<br />

« En 2022, la Commission<br />

européenne a proposé une<br />

nouvelle accélération et, quelle<br />

que soit la mouture finale<br />

qui doit paraître en <strong>2023</strong>, son<br />

impact influe directement sur<br />

le choix des fabricants pour<br />

leurs différents systèmes,<br />

avec par exemple les fluides<br />

dits “de transition”, tel le<br />

GR32, qui seront interdits<br />

à brève échéance, au moins<br />

pour les petites puissances »,<br />

expose Emanuel Bertocchi de<br />

Viessmann.<br />

Le mécanisme de quota mis<br />

en place en 2015 et les étapes<br />

de réduction successives<br />

jusqu’en 2030 vont donc se<br />

durcir avec cette nouvelle<br />

étape réglementaire. Un<br />

44 <strong>j3e</strong> <strong>900</strong> / <strong>MARS</strong> <strong>2023</strong> - www.filiere-3e.fr<br />

LES DOSSIERS DU MOIS<br />

Et la géothermie ?<br />

« Même si l’on observe une remontée en intérêt<br />

pour les solutions de géothermie et d’aquathermie,<br />

celles-ci sont utiles et performantes pour des projets<br />

jusqu’à 100 à 200 kW de chaud, principalement<br />

avec des forages verticaux, et le financement reste<br />

le plus souvent le point qui freine. La géothermie<br />

permet aussi d’effectuer du “natural cooling”, qui<br />

vise un abaissement et rafraîchissement du bâtiment,<br />

mais sans consigne fixe à atteindre en froid »,<br />

ajoute l’expert de Viessmann.<br />

Pour ce qui concerne les PAC géothermiques<br />

avec sondes, l’aide au Fonds chaleur est également<br />

possible en fonction des régions.<br />

Jean-François Moreau<br />

Vers de nouveaux fluides avec le durcissement<br />

à venir de la loi F-Gaz<br />

Emmanuel BERTOCCHI, chef de produits PAC pour Viessmann France<br />

objectif réglementaire plus<br />

ambitieux, nécessaire, selon<br />

la Commission, compte tenu<br />

d’une part du caractère très<br />

émetteur des HFC, et d’autre<br />

part de l’accélération du<br />

remplacement des systèmes<br />

existants par des PAC et des<br />

ballons thermodynamiques,<br />

dans l’optique de l’obligation<br />

de se passer du gaz venant de<br />

Russie.<br />

Les grandes lignes des<br />

évolutions du projet<br />

Il est prévu de nouvelles<br />

interdictions de mise sur le<br />

marché.<br />

- À partir de 2024 :<br />

accélération de la réduction<br />

des HFC mis sur le marché<br />

et interdiction d’utiliser les<br />

réfrigérants avec GWP ≥ 2500<br />

pour la maintenance de tous<br />

les équipements, seuls les<br />

fluides récupérés pourront<br />

être utilisés jusqu’en 2029.<br />

- À partir de 2025 : les<br />

équipements de climatisation<br />

et les pompes à chaleur<br />

mobiles fonctionnant avec des<br />

HFC dont le GWP est ≥ 150<br />

seront interdits à la vente.<br />

À partir de 2027, un vrai<br />

bouleversement va s’opérer,<br />

avec une double interdiction<br />

de :<br />

- mise sur le marché des<br />

CVC<br />

systèmes de climatisation<br />

split et multisplit d’une<br />

puissance ≤12 kW<br />

fonctionnant avec un<br />

réfrigérant à GWP ≥ 150,<br />

éliminant ainsi les solutions<br />

au R32 (GWP 675).<br />

- mise sur le marché des<br />

systèmes de climatisation<br />

multisplit et DRV (débit de<br />

réfrigérant variable) d’une<br />

puissance >12 kW avec un<br />

réfrigérant à GWP ≥ 750,<br />

mettant ainsi fin aux DRV<br />

au R410A.<br />

« Le projet de règlement<br />

prévoit également de nouvelles<br />

mesures, dont notamment la<br />

formation et la certification<br />

des opérateurs qui s’étend<br />

aux HFO purs ainsi que le<br />

renforcement des contrôles<br />

d’étanchéité avec l’obligation<br />

d’installer des systèmes de<br />

détection de fuites », ajoute<br />

l’expert de Viessmann.<br />

Alors, quels fluides pour les<br />

solutions de demain ?<br />

En tertiaire notamment,<br />

certains fabricants annoncent<br />

encore l’arrivée du R32 dans<br />

les systèmes centralisés DRV<br />

pour remplacer le R410A (GWP<br />

de 2 100). Mais de nombreux<br />

fabricants de PAC air/eau<br />

et eau/eau allemands et<br />

d’Europe du Nord sont passés<br />

directement au R290 (GWP de<br />

3), sautant l’étape du R32. Sur<br />

le marché français, c’est le cas<br />

de Saunier Duval, Viessmann,<br />

intuis (ex-Auer), un virage qui<br />

devra être pris très vite par<br />

l’ensemble de la communauté,<br />

notamment pour le marché de<br />

la climatisation.<br />

Pour le froid commercial,<br />

les nouvelles mesures<br />

vont renforcer la transition<br />

engagée vers les réfrigérants<br />

« naturels », en particulier le<br />

propane pour les équipements<br />

« plug in » et le CO 2<br />

pour les<br />

systèmes de réfrigération<br />

centralisés. Les HFO purs<br />

(R1234ze) ou faiblement<br />

mélangés avec PRP ≤ 150<br />

comme le R455A pour la basse<br />

et moyenne température et<br />

le R471A pour la moyenne<br />

température resteront<br />

des solutions viables et<br />

attractives, notamment pour<br />

la climatisation.<br />

Et même si des<br />

aménagements sont<br />

possibles, notamment en<br />

termes de report de date pour<br />

certains objectifs, le nouveau<br />

règlement F-Gaz* devrait être<br />

adopté rapidement et entrer<br />

en vigueur sans délai en<br />

France et dans toute l’UE.<br />

* F-Gaz : pur gaz fluoré.


<strong>j3e</strong> <strong>900</strong> / <strong>MARS</strong> <strong>2023</strong> - www.filiere-3e.fr 45


SOLUTIONS<br />

Éclairage<br />

Un luminaire pour applications stériles et aseptiques<br />

© Disano<br />

Développé par Disano, le luminaire Ermetica led dédié aux locaux aseptiques est universel, que ce soit pour les faux<br />

plafonds à structure apparente et non apparente, pour les panneaux en plâtre ou aluminium, pour les faux plafonds en<br />

placoplatre ainsi que pour les faux plafonds avec trappe visible. Ce plafonnier en tôle d’acier imprimé avec bordures en<br />

aluminium extrudé anodisé est doté d’une optique basse luminance anti-éblouissement : alvéolaire à double parabole,<br />

longitudinale et transversale, en aluminium satiné anodisé de deux microns d’épaisseur, pour un UGR


SOLUTIONS<br />

© Fluke<br />

Photovoltaïque<br />

Une solution tout-en-un pour simplifier les tests<br />

de performance et de sûreté<br />

Fluke a lancé son nouveau SMFT-1000, à la fois testeur photovoltaïque (PV)<br />

multifonction, analyseur de performances et traceur de courbe I-V. Le<br />

SMFT-1000 tout-en-un est une solution idéale pour les professionnels de<br />

l’énergie solaire qui veulent être plus efficaces lors des tests de sûreté et<br />

de performances de systèmes photovoltaïques jusqu’à 1 000 V continu.<br />

Les techniciens de maintenance PV peuvent désormais effectuer toutes<br />

les mesures sur la partie CC des installations photovoltaïques des secteurs<br />

résidentiel, commercial, industriel et de type ferme à grande échelle avec un<br />

même appareil, combinant précision, sûreté et fiabilité. Ce nouveau testeur<br />

portable permet de gagner 20 % du temps de travail sur le terrain, et environ<br />

50 % du temps nécessaire à la production de la documentation.<br />

www.fluke.com <br />

Éclairage<br />

Un nouveau luminaire antipollution lumineuse<br />

Lébénoïd lance une nouvelle applique, le Dune Casquette ULR. Doté d’une<br />

conception innovante, c’est le premier luminaire qui permet de respecter les<br />

contraintes désormais obligatoires imposées par l’arrêté du 27 décembre 2018<br />

relatif à la prévention, à la réduction et à la limitation des nuisances lumineuses.<br />

Cette nouvelle applique bénéficie d’un degré de protection IP65 lui permettant<br />

d’être utilisée dans des conditions climatiques sévères. Le Dune Casquette ULR<br />

offre une efficacité lumineuse supérieure à 100 lm/W et une température de<br />

couleur de 3 000 K. Avec sa casquette et sa platine led spécifique et orientée,<br />

le flux lumineux est dirigé vers le bas et possède ainsi un ULR (Upward Light<br />

Ratio) inférieur à 1 %. L’ULR est le résultat pour les éclairages led de la quantité<br />

de lumière vers le haut divisée par la quantité de lumière totale.<br />

www.lebenoid.fr <br />

© Lébénoïd<br />

© Socomec<br />

Gestion de l’énergie<br />

Un système de surveillance de l’énergie électrique<br />

Système innovant de surveillance de l’énergie électrique pour les installations AC et DC,<br />

DIRIS Digiware, développé par Socomec, est une solution complète permettant de surveiller<br />

la performance d’une installation électrique et de<br />

mesurer efficacement les consommations. Il s’agit du<br />

seul système combinant le sous-comptage d’énergie,<br />

l’analyse de la qualité de l’énergie et la surveillance de<br />

courants résiduels. 100 % personnalisable et évolutif,<br />

cet écosystème répond aux besoins précis de chaque<br />

installation. Le système DIRIS Digiware s’adapte aussi<br />

bien aux installations neuves qu’aux installations<br />

existantes. Il est particulièrement utilisé dans les secteurs<br />

de l’industrie et du tertiaire ainsi que par les gestionnaires<br />

de datacenters.<br />

www.socomec.fr <br />

<strong>j3e</strong> <strong>900</strong> / <strong>MARS</strong> <strong>2023</strong> - www.filiere-3e.fr 47


SOLUTIONS<br />

GTB/GTC<br />

Un superviseur pour une gestion optimale<br />

du bâtiment<br />

La société Souchier-Boullet présente sa Box Multipack, outil de supervision à distance dédié à la<br />

gestion de la ventilation et du rafraîchissement naturel des bâtiments et, plus globalement, à la<br />

gestion énergétique des bâtiments. Commercialisé sous la marque Genatis par Souchier-<br />

Boullet, le superviseur, qui dispose de prévisions météorologiques, s’adresse à la<br />

maîtrise d’ouvrage et aux exploitants d’équipements techniques des bâtiments. Solution<br />

totalement flexible, la Box Multipack est compatible avec tous les protocoles standard<br />

(ModBus RTU, ModBus IP…) y compris la communication radio (Zigbee, EnOcean,<br />

Bluetooth…). Elle se pilote indistinctement à l’aide de son application mobile dédiée ou<br />

via n’importe quel navigateur internet, sur tablettes et smartphones quel que soit le système<br />

d’exploitation, pour faciliter la gestion des bâtiments aux exploitants.<br />

www.souchier-boullet.com <br />

© Souchier-Boullet<br />

© Sylvania<br />

Éclairage<br />

Un luminaire qui renverse les codes du design<br />

et réinterprète le concept du downlight<br />

Réunissant le meilleur du design et de la technologie, Concord Equinox,<br />

développé par Sylvania, propose une nouvelle vision du downlight. Tout en<br />

délivrant une qualité d’éclairage premium (IRC>90, UGR


Filière 3e<br />

LE MÉDIA B2B de la filière<br />

électrique, de l’efficacité énergétique<br />

et de l’illumination des bâtiments<br />

résidentiels, tertiaires, industriels<br />

et collectifs.<br />

LA REVUE DE<br />

L’ÉCO-EFFICACITÉ ÉNERGÉTIQUE<br />

Le courant passe entre nous depuis 74 ans<br />

BÂTIMENT :<br />

OBJECTIF<br />

COMPÉTITIVITÉ<br />

TOUTE L’ACTUALITÉ<br />

DE L’INTÉGRATION DOMOTIQUE<br />

ET INSTALLATION ÉLECTRIQUE<br />

DANS L’HABITAT RÉSIDENTIEL ET<br />

COLLECTIF<br />

LA REVUE DES INTÉGRATEURS DOMOTIQUE ET INSTALLATEURS ÉLECTRIQUES EN PETIT TERTIAIRE, RÉSIDENTIEL ET COLLECTIF<br />

SMARTHOME<br />

LE PILOTAGE<br />

DE L'ÉCLAIRAGE<br />

KNX/DALI<br />

TOUTES LES LUMIÈRES<br />

INTÉRIEURES, EXTÉRIEURES ET<br />

ARCHITECTURALES<br />

Lumières<br />

N° 41 - DÉCEMBRE 2022<br />

ENTRETIEN<br />

Vincent COTTET, paysagiste et urbaniste<br />

Richez_Associés<br />

PROJET<br />

Ligne du tramway T9<br />

Paysagisme et urbanisme : Richez_Associés<br />

Conception lumière : Concepto<br />

8 numéros<br />

/an<br />

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Smart Building Smart Room Industrie<br />

Des solutions<br />

Expérience client L’IoT et les nouvelles<br />

digitales pour<br />

et économies<br />

lecteurs<br />

technologies pour<br />

améliorer les<br />

d’énergie à la clé l’Industrie 4.0<br />

performances<br />

et le confort<br />

LA REVUE DE L’EFFICACITÉ ÉNERGÉTIQUE ET ENVIRONNEMENTALE WWW.FILIERE-3E.FR 899<br />

ISSN 0758-3826 / FÉVRIER <strong>2023</strong><br />

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PASCAL TOGGENBURGER,<br />

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• ENTRETIEN AVEC Pascal Marchand d'Erard - Éric Colmar de Mobilygreen - Les 100 ans de Lébénoïd<br />

• AVIS D’EXPERT par Eaton • 5 minutes avec Qualifelec • FOCUS Vitocharge de Viessmann<br />

Retrouvez la version ebook sur www.filiere-3e.fr<br />

ISSN : 2297-098X ELECTRICIEN+ N. 89 - AUTOMNE 2022<br />

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Terrains de sport<br />

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Actus quotidiennes et l’ensemble<br />

des articles de nos revues.<br />

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<strong>j3e</strong> <strong>900</strong> / <strong>MARS</strong> <strong>2023</strong> - www.filiere-3e.fr 49


3 QUESTIONS À<br />

Propos recueillis<br />

par Alexandre Arène<br />

‘‘<br />

Une fois la déclaration effectuée,<br />

selon la typologie du bâtiment et l’année<br />

de référence choisie, la mise en œuvre<br />

d’un plan de comptage est nécessaire.<br />

’’<br />

Pascal Tigreat<br />

Responsable du département Automation, Wago France<br />

© DR<br />

Le 31 décembre 2022 a marqué le véritable lancement du décret tertiaire,<br />

avec l’obligation pour les propriétaires et gestionnaires de bâtiments<br />

d’effectuer leur première déclaration de consommations et de l’année de<br />

référence. Spécialiste de la gestion du bâtiment, Wago propose un ensemble<br />

de solutions techniques pour mesurer les consommations et agir sur les<br />

équipements pour réduire la facture énergétique.<br />

<strong>j3e</strong> - Pouvez-vous revenir sur les<br />

obligations pour les propriétaires<br />

et locataires prévues par le décret<br />

tertiaire ?<br />

Pascal Tigreat - Tous les bâtiments<br />

disposant d’une surface égale ou supérieure<br />

à 1 000 m² allouée à des usages<br />

tertiaires, tous les bâtiments d’usages<br />

mixtes dont plus de 1 000 m² sont<br />

alloués à des usages tertiaires, ainsi<br />

que les ensembles de bâtiments sur un<br />

même site ou sur plusieurs sites dont le<br />

cumul des surfaces tertiaires est supérieur<br />

ou égal à 1 000 m² sont soumis<br />

aux obligations du décret. Il revient<br />

alors aux propriétaires ou exploitants<br />

d’effectuer les déclarations sur le site<br />

OPERAT de l’Ademe. En règle générale,<br />

c’est la société qui reçoit la facture<br />

d’énergie qui doit déclarer. La phase<br />

de déclaration est bien plus complexe<br />

qu’il n’y paraît, car il faut savoir quelles<br />

informations notifier et comment trouver<br />

la donnée. La principale difficulté<br />

consiste à ventiler les consommations,<br />

principalement lorsque le comptage<br />

est intégré, c’est-à-dire qu’il inclut l’ensemble<br />

des consommations du bâtiment<br />

en un point de comptage unique.<br />

Il faut réaliser la déclaration des<br />

consommations en énergie primaire en<br />

fonction des mètres carrés et de l’usage<br />

des différents espaces. Le coefficient<br />

n’est pas le même pour un espace de<br />

restauration, une salle de serveurs, un<br />

bureau ou une salle de réunion, par<br />

exemple. Le décret tertiaire permet de<br />

comparer son bâtiment par rapport à<br />

une moyenne nationale.<br />

<strong>j3e</strong> - Quelles sont les solutions<br />

proposées par Wago pour accompagner<br />

ses clients dans leurs déclarations<br />

et leurs actions de performance<br />

énergétique prévues par le décret ?<br />

P. T. - Wago n’intervient pas sur la phase<br />

de déclaration. Nous avons publié un<br />

guide pour orienter nos clients, expliquer<br />

le texte et les obligations prévues. Nous<br />

intervenons après la phase de déclaration.<br />

Une fois la déclaration effectuée, selon la<br />

typologie du bâtiment et l’année de référence<br />

choisie, la mise en œuvre d’un plan<br />

de comptage est nécessaire. Son objectif<br />

est de définir les consommations tertiaires<br />

et les moyens d’agir dessus. Il faut alors<br />

installer des équipements de métrologie<br />

(compteurs, mesure de puissance…),<br />

pour faire remonter les informations de<br />

consommations par usage ou par zone.<br />

Il faut également mettre en œuvre des<br />

systèmes pour dialoguer avec les compteurs<br />

et avec les équipements existants,<br />

ainsi que des solutions de télérelève sans<br />

fil. Nous proposons un ensemble de<br />

solutions tel que nos compteurs d’énergie<br />

certifiés MID pour récupérer les<br />

informations de consommations, mais<br />

aussi une large gamme de contrôleurs et<br />

d’automates qui, avec l’ajout de modules<br />

complémentaires, permettent également<br />

de corriger les anomalies grâce à un pilo-<br />

tage des systèmes. Nos solutions sont évolutives<br />

vers du pilotage sans tout remettre<br />

en question. L’installation de ces solutions<br />

génère des fiches CEE, pour financer<br />

une partie des travaux : c’est le cas du<br />

WAGO I/O System série 750 qui, en combinaison<br />

avec les bibliothèques WAGO<br />

App Building, permet d’atteindre la<br />

classe A de BAC de la norme EN 15232-1<br />

et de récupérer des CEE, par exemple sur<br />

les opérations BAT-TH-116 ou autres.<br />

<strong>j3e</strong> - Le comptage et la régulation<br />

permettent-ils de réaliser des<br />

économies substantielles pour<br />

répondre aux objectifs du décret<br />

tertiaire ?<br />

P. T. - Très concrètement, nous avons<br />

surveillé les consommations de notre<br />

siège social de Roissy, cela nous a permis<br />

de nous rendre compte qu’il y avait<br />

des problèmes de régulation. Par une<br />

simple modification des réglages, nous<br />

avons réalisé près de 15 % d’économies.<br />

Preuve que pour beaucoup de bâtiments,<br />

les 30 % de réduction à échéance<br />

2030 seront rapidement atteints. Toutes<br />

ces informations ont été postées dans le<br />

Wago Cloud (personnalisable en marque<br />

blanche) pour être affichées et analysées<br />

(éventuellement par des logiciels tiers).<br />

La même solution permet de corriger<br />

le fonctionnement des équipements. Le<br />

Wago Cloud permet de suivre à long<br />

terme la performance énergétique du<br />

parc, ce qui est le sens du décret BACS. <br />

50 <strong>j3e</strong> <strong>900</strong> / <strong>MARS</strong> <strong>2023</strong> - www.filiere-3e.fr


<strong>j3e</strong> <strong>900</strong> / <strong>MARS</strong> <strong>2023</strong> - www.filiere-3e.fr 51

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