Les merveilles toutes
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EN DIRECT DES STATIONS Mardi 11 janvier 2011<br />
jpr - gb<br />
<strong>Les</strong> <strong>merveilles</strong> <strong>toutes</strong><br />
HALTES BÉNIES � Aujourd’hui, les vacanciers recherchent l’authenticité. <strong>Les</strong> pistes de Zinal,<br />
Le val d’Anniviers possède toute une série de terrasses et d’établissements où il fait bon goûter au soleil dans des paysages idylliques.<br />
Ici, l’Etable du Marais, sur les hauts de Grimentz. LE NOUVELLISTE<br />
PRATIQUE<br />
PRATIQUE<br />
� Buvette de l’Etable Vercorin, ouverture<br />
de 9 heures à 16 h 30, jusqu’à Pâques,<br />
027 455 24 50<br />
� Restaurant du Crêt du Midi, Vercorin,<br />
ouvert de 9 h à 16 h 30, 027 455 71 41<br />
� Restaurant de Tignousa, Saint-Luc,<br />
ouvert de 8 h 30 à 16 h 45, 027 476 15 55<br />
� Cabane Bella-Tola, Saint-Luc, ouvert<br />
de 8 h 30 à 16 h 45, 027 475 15 37<br />
� Buvette de Tsigère la Cohà, Saint-Luc,<br />
ouvert de 9 h 30 à 16 h 15, 079 439 40 27<br />
� Etable du marais, Grimentz, ouvert de<br />
9hà16h15,0274751419<br />
� Buvette d’Orzival, Grimentz, ouvert de<br />
9hà16h15,0274762017<br />
� Restaurant d’altitude de Bendolla,<br />
Grimentz, ouvert de 9 h à 16 h 30,<br />
027 476 20 15<br />
� Cabane des Becs-de-Bosson,<br />
Grimentz, 027 281 39 40<br />
� Buvette de la Marmotte, Zinal, ouvert<br />
de 9 h à 16 h 15, 027 475 13 78<br />
� Restaurant de Sorebois, Zinal, ouvert<br />
de 8 h 15 à 16 h 45, 027 475 13 78<br />
� Restaurant Tsapé, Chandolin, ouvert<br />
de 9 h à 16 h 30, 027 475 67 55<br />
� Cabane Illhorn, Chandolin,<br />
078 606 17 48 ou 027 475 11 78. CD<br />
L’INVITÉ<br />
FRANÇOIS-XAVIER PUTALLAZ PROFESSEUR<br />
Allons,unpeudebonsens!<br />
Il ne se passe pas une semaine sans que de<br />
tatillons responsables imposent des<br />
mesures de contrôle ou des interdits qui,<br />
au lieu de seulement sanctionner les abus,<br />
pénalisent inutilement la vie quotidienne<br />
de chacun. On n’épiloguera pas sur le<br />
panneau d’interdiction aux randonneurs<br />
qu’on hésite à poser au départ du col du<br />
Grand-Saint-Bernard. Alors que l’Hospice a<br />
survécu durant des siècles aux dangers de la<br />
montagne, qu’il a su renouveler sa vocation<br />
àl’époquedelaconstructiondutunnelqui<br />
aurait pu signer sa fin, ce serait un comble<br />
qu’un principe de précaution mal entendu<br />
rende l’Etat du Valais responsable de son<br />
déclin!<br />
Car à force de vouloir tout contrôler, on en<br />
vient à édicter des réglementations pour<br />
quelques exceptions et à se couvrir face aux<br />
dangers pourtant inévitables. Le bon sens<br />
PASCAL CLAIVAZ<br />
Zinal, Grimentz, Saint-Luc, Chandolin,<br />
Vercorin, c’est beaucoup de domaines<br />
skiables pour une vallée. Mais<br />
quelle vallée! Il suffit d’y skier pour<br />
prendre conscience de son étendue<br />
et éprouver une impressionnante<br />
sensation d’espace. Ici, il est difficile<br />
de faire le tour d’un seul domaine en<br />
un jour.<br />
Anniviers offre des pentes variées,<br />
qui montent très haut, jusqu’à 3000<br />
mètres. En tout, les cinq stations anniviardes<br />
offrent 220 kilomètres de pistes.<br />
<strong>Les</strong> accros peuvent faire le tour<br />
«avec des bus navettes gratuits et un<br />
seul abonnement», explique Simon<br />
Wiget, directeur d’Anniviers Tourisme.<br />
«Ces dernières années, les gens<br />
sont partis à la recherche d’autre chose<br />
que les centaines de kilomètres de pistes<br />
des grands domaines interconnectés<br />
à travers plusieurs vallées.»<br />
AVercorin,Chandolin,Saint-Luc,<br />
Grimentz ou Zinal, ils trouvent ce<br />
qu’ils cherchent. Sur chacun de ces<br />
domaines skiables, de véritables bijoux<br />
ont été construits. Ce sont des<br />
buvettes, des étables transformées en<br />
restaurants, d’anciens refuges, des<br />
rappelle au contraire que les lois sont faites<br />
pour la majorité des cas, et que les<br />
exceptions confirment cette règle, mais ne<br />
la modifient pas. Or, voici qu’au nom du<br />
droit et d’un moralisme de bibliothèque<br />
rose, on démantèle la véritable éthique<br />
constituée par le discernement ou<br />
«jugement prudentiel»: on entend par là ce<br />
bon pli formant l’intelligence pratique<br />
durant des années d’expérience, pour<br />
inviter au courage face à l’adversité et à la<br />
modération face au plaisirs.<br />
Voilà la véritable éthique, qui donne de<br />
délibérer pour décider en conscience de ce<br />
qu’il convient d’entreprendre: ni trop, ni<br />
trop peu, en tenant compte du bien et du<br />
mal, mais aussi des circonstances les plus<br />
variées. Finalement, cela rejoint le sens<br />
commun, qui assure l’essentiel de la vie.<br />
Mais en lieu et place de la responsabilisa-<br />
cabanes. Ces établissements ont été<br />
construits par les Remontées mécaniques,<br />
les bourgeoisies, les communes<br />
ou les consortages. On peut s’arrêter<br />
en cabane pour déguster le<br />
fromage de l’alpage d’à côté, la<br />
viande séchée et le vin de la vallée. Et<br />
il y a cet hôtel exceptionnel construit<br />
à2300mètresd’altitudeau-dessusde<br />
Saint-Luc, le Weisshorn. On peut y<br />
dormir à côté des pistes en hiver.<br />
Buvettes, cabanes et restaurants<br />
«<strong>Les</strong> vacanciers actuels recherchent<br />
quelque chose de plus authentique,<br />
de plus chaleureux», explique<br />
Simon Wiget. Anniviers offre notamment<br />
la buvette de la Marmotte à<br />
2620 mètres sur les pistes de Zinal, le<br />
restaurant de l’Etable du Marais à<br />
2200 mètres à Grimentz, la cabane de<br />
l’Illhorn de Chandolin ou la buvette<br />
de l’Etable à Vercorin.<br />
Nous ne sommes, et de loin, pas<br />
exhaustifs. Il faudrait encore mentionner<br />
la buvette d’Orzival à Grimentz,<br />
la buvette deTsigère la Cohà, la<br />
cabane de la Bella Tola ou le restaurant<br />
Tsapé à Chandolin (voir également<br />
notre encadré).<br />
GRIMENTZ<br />
tion, on donne de plus en plus dans le<br />
juridisme stérile ou la bien-pensance<br />
niaise. A témoin, ce livre de cuisine que<br />
chaque élève du CO, et chaque parent, connaît<br />
bien: le «Croqu’menus». Or dans sa<br />
nouvelle édition, les éditeurs compassionnés<br />
n’ont rien trouvé de mieux que de<br />
supprimer toute recette qui ferait usage<br />
d’alcool! Sous prétexte de prévention! Et la<br />
recette de la fondue? Avec du cidre, s’il vous<br />
plaît! Ici, dans un ouvrage scolaire, l’éducation<br />
disparaît au profit d’une moralisation<br />
frisant la sottise. Fort heureusement, les<br />
responsables d’économie familiale sauront<br />
corriger cet écart avec leurs élèves, continuer<br />
à leur apprendre de bonnes recettes, et<br />
leur faire comprendre au passage que l’éthique<br />
n’a rien à voir avec cette pseudo-morale<br />
d’éditeurs adultes qui manquent du<br />
plus élémentaire bon sens.<br />
A deux pas de la télécabine Grimentz-Bendolla, à 2200 mètres,<br />
le magnifique restaurant de l’Etable du Marais. LE NOUVELLISTE<br />
Al’Etable<br />
du Marais<br />
Le restaurant de l’Etable du<br />
Marais était anciennement une<br />
écurie d’alpage. Il est géré par<br />
Séverine Borgeat, fidèle au<br />
poste depuis quatre ans. Mais<br />
en ce 31 décembre, c’est de la<br />
folie.<br />
La carte est alléchante, avec<br />
fondue, raclette sur la terrasse,<br />
assiette valaisanne, assiettesde<br />
Séverine Borgeat. viande séchée, salade<br />
LE NOUVELLISTE<br />
mélangée chou carotte.<br />
De quoi calmer les appétits<br />
les plus féroces. C’est bien servi et les prix sont<br />
abordables.<br />
Le restaurant de l’Etable du Marais est le deuxième<br />
bâtiment qui augmente la valeur de ces domaines<br />
skiables du val d’Anniviers. L’ancienne écurie rénovée<br />
offre 80 places à table à l’intérieur et 40 places en terrasse.<br />
<strong>Les</strong> gens de Grimentz et de la vallée ont acheté<br />
chacun une chaise pour financer le mobilier.<br />
«Nous sommes revenus au service à table»,explique<br />
la gérante. «C’est très apprécié de notre clientèle».Surla<br />
terrasse, on est en self-service.Vers 13 heures en ce jour<br />
de la Saint-Sylvestre, ladite terrasse était pleine et le<br />
restaurant était vide. Mais à 14 heures, le restaurant a<br />
également fait le plein.<br />
Le Marais n’est pas très éloigné de la station sommitale<br />
de la télécabine de Grimentz, à Bendolla. On peut<br />
la rejoindre à skis depuis l’arrivée du télésiège des<br />
Grands Plans, mais on peut facilement y monter à pied<br />
ou à raquettes à neige depuis Bendolla. PC
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NOS POINTS FORTS<br />
Le Nouvelliste EN DIRECT DES STATIONS 3<br />
simples d’Anniviers<br />
Grimentz, Saint-Luc, Chandolin et Vercorin en déploient des trésors.<br />
ZINAL<br />
Perchée à 2620 mètres, la buvette de la Marmotte est souvent noire<br />
de monde. MMMM<br />
La Marmotte<br />
à2620mètres<br />
PASCAL CLAIVAZ<br />
Zinal possède son petit bijou:<br />
la buvette de la Marmotte à<br />
2620 mètres au milieu du domaine<br />
skiable.<br />
Par un beau 30 décembre,<br />
on craint des froidures intenses<br />
là-haut sur les pistes. Elles<br />
ne sont par bonheur pas au<br />
rendez-vous cette fois-ci. Sur la<br />
Chantal Casutt. terrasse, les skieurs font les<br />
LE NOUVELLISTE<br />
marmottes sur les chaises longues,<br />
dans le blanc, le bleu et<br />
l’or du soleil. Ils piquent une petite sieste bien méritée,<br />
et bien agréable vu qu’ils sont confortablement installés<br />
et qu’il fait bon.<br />
Pour accéder à ces hauts lieux, on peut prendre le<br />
télésiège du Chiesso et descendre quelques courbes,<br />
le temps d’expérimenter le magnifique domaine<br />
skiable. Bientôt on aperçoit la Marmotte, au départ<br />
du télésiège de la Corne de Sorebois. C’est grand (220<br />
places en terrasse, 40 places à l’intérieur). En cette<br />
veille de Saint-Sylvestre, l’établissement ressemble à<br />
une ruche bourdonnant d’une nuée de ses skieurs<br />
agglutinés.<br />
La Marmotte est gérée par Chantal Casutt, qui a<br />
fort à faire durant le coup de feu de midi. Cette bâtisse<br />
est une réussite, construite et exploitée par le Consortage<br />
de Zinal, les Remontées mécaniques et la bourgeoisie.<br />
Elle offre une carte avec petite restauration, fondue,<br />
soupe maison et panier anniviard.<br />
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10 ans<br />
• 1 baignoire posée en 3 h<br />
• sans casser le carrelage<br />
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A l’Etable, il fait bon s’arrêter pour un moment de détente en famille<br />
ou entre amis. LE NOUVELLISTE<br />
Al’Etable,<br />
chez Günther<br />
CHRISTIAN DAYER<br />
Il fait un froid de canard<br />
lorsque nous arrivons à Sigeroulaz<br />
en ce début janvier.<br />
On ne tarde donc pas dehors<br />
et on pousse la porte de la<br />
buvette. Ici, le décor est simple<br />
et le bois domine, apportant<br />
une touche chaleureuse à<br />
l’estaminet.<br />
Günther Todeschini. Atable,GüntherTodeschi-<br />
LE NOUVELLISTE<br />
ni, le gérant, converse avec<br />
deux dames et leur sert une<br />
fondue tout en partageant l’apéritif avec elles. Il nous<br />
rejoint bientôt pour nous entretenir des lieux. Günther<br />
est un habitué de la station de Vercorin puisqu’il<br />
géra le Creux du Lavioz durant plusieurs années.<br />
Dès cet hiver, il a pris de l’altitude pour tenir la buvette<br />
de l’Etable à Sigeroulaz.<br />
Il propose le chili con carne, la planchette valaisanne,<br />
la fondue, les crêpes, les ciabattas maison et du<br />
vin chaud maison.<br />
Située à 1861 mètres d’altitude, la buvette est propriété<br />
de la société de la Télécabine de Vercorin.<br />
Comme elle est située à la station intermédiaire de la<br />
télécabine du Crêt du Midi, on peut y accéder également<br />
à pied en traversant la piste et en empruntant un<br />
chemin balisé de 300 mètres. Et c’est bien pratique<br />
pour ceux qui veulent y venir pour un repas d’anniversaire<br />
ou d’entreprise. Car si Günther ouvre sa buvette<br />
pour les skieurs, il l’ouvre aussi sur réservation pour<br />
des soirées.<br />
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La cabane Illhorn, un petit coin de paradis perdu sur le domaine<br />
skiable de Saint-Luc/Chandolin. LE NOUVELLISTE<br />
Ma cabane<br />
àChandolin<br />
BERTRAND CRITTIN<br />
Al’extrêmeouestdudomaine<br />
skiable de Saint-Luc/Chandolin,<br />
il y a là un petit bijou de cabane.<br />
Un peu perdue, entourée de mélèzes,<br />
avec vue imprenable sur la<br />
couronne impériale, l’Illhorn est<br />
l’antithèse du restaurant d’altitude.<br />
Son gérant Manuel Dos San-<br />
Manuel Dos Santos. tos y cultive l’esprit familial et la<br />
LE NOUVELLISTE<br />
simplicité. «Quand on vient dans<br />
cette cabane, on ne peut plus<br />
en repartir. J’y suis depuis dix-neuf ans. Elle fait partie de<br />
ma vie. Mon épouse dit de l’Illhorn que c’est ma première<br />
femme!» La saison hivernale est importante pour le gérant.<br />
Elle représente les 70% de son chiffe d’affaires<br />
annuel. L’équipe, cinq personnes, ne chôme pas, servant<br />
de 120 à 180 couverts quotidiennement. Le record<br />
s’établit à 286!<br />
Manuel Dos Santos propose à sa clientèle en majorité<br />
des produits du terroir. Le fromage provient, par<br />
exemple, de l’alpage de Chandolin voisin de quelques<br />
mètres. «A nous de transformer ces produits pour donner<br />
du plaisir et du bonheur aux gens.» Un lieu de rencontres<br />
et d’échanges, voilà en résumé la description qui correspond<br />
le mieux à la cabane Illhorn. Deux exemples: il<br />
n’est pas rare que les clients aident le personnel à la vaisselle<br />
en cas de grosse affluence; les tableaux qui ornent la<br />
salle à manger en arolle (d’origine, 1931) ont été réalisés<br />
et offerts par certains clients satisfaits et émerveillés.Voilà<br />
l’esprit de la cabane Illhorn!<br />
Tél. 027 346 46 03<br />
Natel 079 355 44 69<br />
Promenade du Canal 13<br />
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