Être rabbin : une profession ? Un sacerdoce - Tribu 12

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24 Carnet NAISSANCES Jade fille de Sandra et Pierre Namer, Audélia fille de Virginie et Michaël Assayag, Gabriel fils de Chloé et Yohan Journo, Noémie et Elsa filles de Julie et Eric Chemla, Rivka fille de Esther et du rabbin Dov Lellouche, Kim fille de Doriane et Luc Barroukel, Lou fille de Pauline et Julien Tuil, Bianca fille de Dorothée et Guillaume Lefèvre, Raphaël Steuer petit-fils de Max Haddad, Lucas Cohen, Tali Dahan, Perrine Saffar, Menahem Illouz, Elsa Lellouche, Sacha Wizman, Sarah Karoubi, Shalevet Kakon BAR MITSVA ET BAT MITSVA Benjamin Cohen, Nathan Zeitoun, Jonas Freva, Ryan Benchimol, Gary Attal, Raphaël Sarfati fils de Ghislaine et Alain Sarfati, Kevin Benhamou fils de Marion et Vicky Benhamou Mazel Tov à tous ces jeunes et à leurs parents MARIAGES ET FIANCAILLES Myriam Chemouny et Cédric Allali, (photo) Judith Berrebi et David Zaoui Fabienne Raccah et Philippe Gihan Haya Dahan et Israël Meir Uzan Jessie Saal et Jérémy Bellaïche Déborah Hurstel et Samuel Zerbib Leslie Just et Alexandre Bensaïd Fiançailles de Leslie Guetta et Joyce Cohen DÉCÈS Toutes nos félicitations à eux et à leur famille M. le rabbin Dov Lellouche a perdu son père, le rabbin Gaston Lellouche Patricia Lasry a perdu sa maman Danièle Brami Maître Yves Kayat a perdu son père Émile Meïr Kayat Dominique Nahon a perdu son papa Roger Élie Benayoun Laurent Attal a perdu sa maman Haya bat Tita Attal Charles Melloul a perdu son épouse Rolande née Guedj Simon Wizman a perdu sa maman Esther née Cohen David Ohayon a perdu sa maman Fiby Ohayon Avraham Ben Haïm Brosteck Steve Hazan Nous présentons nos sincères condoléances aux familles endeuillées DISTINCTION Martine Saada, la vice-présidente du centre communautaire de Charenton-le-Pont a reçu le 9 février dernier le prix Edmond Tenoudji pour la vocation éducative juive qui l’anime. Tribu 12 la félicite pour ce prix mérité. Tribu 12 est une publication éditée par l ‘Association éducative du 12ème Directeur de la publication et rédacteur en chef : Guy Fellous – Tel : 01 43 41 48 01 8, rue de Madagascar 75012 Paris Mail : tribu12@gmail.com / Site : www.tribu12.com Comité de rédaction : J-P Allali rédacteur en chef adjoint J-R Aouate, A. Asseraf, A. Hamzalag, Ont collaboré à ce numéro : C. Barouhiel - J. Bary - B. Baxter - C. Boccara - E. Boccara P. Chemla - E.Hillel - Jipéa - F. Lahmi - D. Mansour M. Mimoun - F. Rausky - F. Serfati - D. Suissa - N.Wagman Publicité au support : G. Fellous – A. Sarfati Tel : 01 43 41 48 01 Imp. Point par Point / 01 42 60 52 47 Tiré à 4000 exemplaires, Tribu 12 est diffusé dans les endroits dont la liste se trouve en page 28
Juifs d’ailleurs LES JUIFS DE BULGARIE AU PLUS FORT DE SA DÉMOGRAPHIE, AU SORTIR DE LA DEUXIÈME GUERRE MONDIALE, LA COMMUNAUTÉ JUIVE DE BULGARIE, DANS LES BALKANS, A COMPTÉ QUELQUE 50 000 ÂMES. COMME POUR LA PLUPART DES PAYS D’EUROPE, CETTE COMMUNAUTÉ S’EST PEU À PEU COMPOSÉE, AU FIL DES SIÈCLES, DE STRATES D’ORIGINE TRÈS DIVERSE. Après la destruction du Second Temple, des Juifs quittent Eretz Israël et se répandent dans le monde entier. Certains se retrouveront sur le territoire, alors partie intégrante de l’Empire romain, de ce qui deviendra, en l’an 681, la Bulgarie. Au cours des siècles suivants, des Juifs persécutés de Bavière, de Hongrie et des républiques italiennes se retrouveront en Bulgarie. Au XIVème siècle, le roi Ivan-Alexandre, après avoir divorcé, se maria avec une Juive, Sara qui se convertit et devint la reine Téodora. En 1396, le pays fut conquis par les Turcs. Aux Juifs autochtones, les « Romaniotas » et aux Juifs ashkénazes vont alors se joindre les Juifs séfarades fuyant l’Espagne de l’Inquisition. Désormais majoritaires, ils imposeront peu à peu leur langue, le judéo-espagnol et leur culture. Par ailleurs, il est intéressant de noter que le célèbre Yossef Caro, auteur du Choulkhan Aroukh, s’installa, de 1523 à 1536 dans la ville bulgare de Nikopol où il fonda une yeshiva. En 1878, à l’issue de la guerre russo-turque, la Bulgarie retrouve son indépendance. Pour les Juifs du pays, cela se traduit par un essor sans précédent. Des journaux, en bulgare, en judéo-espagnol et en hébreu, sionistes ou non, voient le jour, la communauté s’organise, les Juifs s’impliquent dans toutes les branches d’activité : commerce, artisanat, culture, sciences, politique. L’absence quasi absolue d’antisémitisme pousse des Juifs de Russie, d’Ukraine et de Pologne à rejoindre la Bulgarie, enrichissant la communauté, notamment dans le domaine des arts. L’arrivée de Hitler au pouvoir en Allemagne et le rapprochement du pays alors dirigé par le roi Boris III, avec les nazis, vont entraîner des moments très douloureux pour la communauté juive. Le 29 décembre 1940, le gouvernement bulgare crée les Brannik, équivalent local des jeunesses hitlériennes et une « loi sur la sauvegarde de la nation » est appliquée dès le 13 janvier 1941. Les mariages mixtes sont interdits, des biens sont confisqués, des jeunes gens sont astreints au travail forcé, l’étoile jaune est imposée, un numerus clausus est instauré dans plusieurs corps de métier. L’aryanisation de la Bulgarie est en marche. Dès la fin de l’année 1941, le Führer exerce des pressions de plus en plus fortes sur le roi pour que les Juifs bulgares soient expulsés et déportés. En janvier 1943, le chef nazi Dannecker, adjoint du sinistre Adolf Eichmann, est dépêché en Bulgarie pour organiser la déportation des Juifs. Le roi Boris III signe un accord avec l’Allemagne prévoyant la déportation des Juifs vivant dans les territoires de Grèce et de Yougoslavie, la Thrace et la Macédoine, alors occupés par les troupes bulgares. 11363 Juifs sont ainsi déportés vers les camps de la mort. Ce forfait accompli, les Allemands exigent à présent que les Juifs de la Bulgarie proprement dite soient arrêtés et déportés. Cette fois, le peuple et ses dirigeants ne laissent pas faire. Des manifestations eurent lieu à travers le pays, 43 députés signèrent une déclaration contre la déportation. Parmi eux le vice-président Dimitar Péchev. L’écrivain Elin Pelin clame : « La conscience du peuple bulgare est sur la balance. La tache qui sera posée sur notre peuple, avec l’expulsion de nos citoyens juifs, ne s’effacera pas pendant des générations ». Des associations professionnelles : médecins, juristes, artistes, commerçants, exigent l’annulation du décret en préparation. Le patriarche Cyril, de la ville de Plovdiv déclare haut et fort : « Partout où les Juifs seront envoyés, j’irai avec eux ». Une grande manifestation de soutien aux Juifs a lieu à Sofia, la capitale du pays. Contraint et forcé, le roi capitule. Il ne signera pas le décret. On peut dire, même s’il y a eu des exactions et des déplacements à l’intérieur du pays, que les Juifs de Bulgarie ont été sauvés par leurs concitoyens. Beaucoup de Juifs bulgares ont choisi, après la Guerre, de faire leur alyah. Il n’existe plus que quelques milliers de Juifs dans le pays avec néanmoins une organisation communautaire, des synagogues et un Musée juif et la présence de la plupart des grandes organisation juives, notamment à Sofia et à Plovdiv. Il n’y a qu’une seule école juive à Sofia, l’école Dimcho Debeljanov, qui fait partie du réseau Ronald S. Lauder sous l’égide de l’ORT. (*) La Bulgarie entretient par ailleurs d’excellents liens avec l’État d’Israël. (*) Cette école, hélas, a été l’objet, le 21 mars dernier, d’inscriptions antisémites Extérieur de la synagogue de Sofia Jean-Pierre Allali Rabbi Yossef Caro 25
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