Spectrum_05_2022

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02.11.2022 Views

COUP DE GEULETexte Joan LaissuePhoto Wikimedia CommonsS’affranchir de l’ethnocentrisme,une illusion moderne et prétentieuse?Un beau jour, l’anthropologie est rentrée des terrains exotiques desquelselle trouvait ses objets de prédilections.ystème de croyance, techniques, ethnosciences,économie, jeux d’influencesSet de pouvoir, métaphysique, rapport à lanature… L’anthropologie a en effet eu la volontéd’investiguer les cultures de manièretotale et exhaustive. C’est peut-être ce quila différencie de son éternelle grande sœur,la sociologie. Cette dernière qui, elle, nesemblait pas suffire pour expliquer cet exotismeet ce sentiment croissant d’altérité à lacroisée de cet « autre » individu. Cloisonnéedans un prisme épistémologique, elle ne disposaitpas des outils nécessaires à la compréhensionde ces sociétés. C’est peut-êtred’ailleurs elle qui, héritière de la doctrinemoderne du Grand partage entre nature etculture, rendait impossible l’analyse sociologiquedes pays lointains, n’ayant pas adoptécette scission dans leur paradigme.Si les sciences doivent plutôt être penséesnon comme une accumulation croissanteet positive du paradigme mais bien plutôtcomme des revirements idéologiques etdes métamorphoses structurelles et ontologiquesau sens du philosophe des sciencesThomas Kuhn, il n’en reste pas moins indéniableque l’on se trouve dans les prémicesdes sciences critiques, qui induisent un relativismelatent ou du moins un rationalismecritique. Ainsi, les sciences ne cessent delégitimer encore davantage le fossé entrenature et culture de par une nécessité moralede scinder l’immuable et le contingent.Les sciences sociales n’échappent guère auxmouvances de ses axiomes et de ses postulats.Et c’est peut-être de la constatation decette évolution conjoncturelle que naissentdiverses théories se voulant englobantes etuniverselles. Depuis une cinquantaine d'annéesl’on voit apparaître dans le paysagescientifique une nouvelle hégémonie dansle prisme du paradigme moderne. Du poststructuralismeà la french theory, on constatefort bien la défaite de l’idéalisme allemandet du constructivisme philosophique deKant et Hegel. Plus récemment, c’est EdgarMorin qui appelait à la réunification et à laLe sociologue et philosophe Edgar Morinréhabilitation du « paradigme perdu » afinde rallier les diverses sciences de l’hommequi défendaient alors chacune leurs primatset ne pouvaient alors s’accorder sur uneépistémologie commune.« L'homme est un être culturel parnature parce qu'il est un être naturelpar culture1. »Or, ce courant philosophique postmodernea encore amené une chose plus essentielleencore concernant notre question : L’ère dela déconstruction. A la suite de l’aveu formelde la performativité et de la contingencedes études en sciences sociales, il vient à seconstituer une phénoménalisation des sujetsdes sciences sociales. Ainsi, la déconstructiondevient une condition nécessaireà la méthode en sciences sociales.La critique ethnocentrique actuelle me paraîtdonc participer abondamment à cettemouvance idéologique. Il est évident quecette critique a trouvé légitimité et justessedans le courant des études post-coloniales.Mais une série de questions peut alors nousparaître pertinente : cette critique trouveelleencore un fondement dans l’histoirecontemporaine ? Quand aurons-nous résolules problèmes que pose l’altérité ?Les conséquences de cela, c’est qu’en s’évertuantà se désencastrer du piège des catégories,les sciences sociales se cloisonnent dansle descriptif et donc pensent ne plus pécherpar généralisation. C’est ainsi que naissentdes phénomènes d’atomisation des sujetsdes sciences sociales et où le déconstructivismevient se recouper avec un néo-positivisme.L’analytique est donc abandonnéepar peur de laisser les biais culturels du·de la·chercheur·euse et autres prismes déroutantl’objectivité s’immiscer dans la recherche.Les sciences ont longtemps cru pouvoir sedémarquer des faiblesses analytiques et dusubjectivisme par la méthode. Mais il noussemble aujourd’hui évident que cette mêmeméthode ne peut prévenir la contingencedes résultats des études en sciences sociales.Mais, il est aussi important de souligner quecette « subjectivité socioculturelle » estconnue du·de la· chercheur·euse. S’il·elleen fait l’aveu, il·elle ne désavoue pas sa recherche,mais au contraire lui redonne la dimensionessentielle de production humainequi lui est uniquement destinée. L’aveu deses propres limites sensibles et conceptuellesest certainement l’entrée la plus sûrevers une science réaliste et, de facto, une méta-sciencecritique et constructive. P12 spectrum 10.221 Edgar Morin, Le Paradigme perdu : la nature humaine

Quelles réalités pourquelles superstitions ?Idée originale Franziska SchwarzAber, Glaube?Der ungetaufte Vampir alsBeispiel des AberglaubensSeite 14Les superstitions dans les écoles :l’arche du collège Saint-Michelpage 15Wie der Aberglaube nach China kamSeiten 16-17Pouvoir et (dé)mesurepages 18-19#WICCASeite 20I creepypasta :un fenomeno di internetpaggio 2110.22spectrum13

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Idée originale Franziska Schwarz

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Der ungetaufte Vampir als

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Seite 14

Les superstitions dans les écoles :

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page 15

Wie der Aberglaube nach China kam

Seiten 16-17

Pouvoir et (dé)mesure

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I creepypasta :

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